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Les nombres
Notre relation avec les nombres commence dès la petite enfance avec l’acquisi-
tion de la capacité à compter les choses. On apprend à compter « jusqu’à dix »,
puis « jusqu’à cent » et ainsi de suite. Ce comptage se fait avec des nombres
« entiers » car le petit enfant ne compte que des objets « entiers » sans les
découper en morceaux.
En mathématiques, ces premiers nombres que l’on manipule sont appelés
entiers naturels. Ainsi 0, 1, 2, 345, 1 077 sont des entiers naturels. L’ensemble
des nombres entiers naturels est appelé . Cet ensemble est infini puisqu’il
suffit d’ajouter 1 au dernier nombre considéré pour en créer un nouveau.
L’étude des entiers naturels est une discipline toujours en vigueur aujourd’hui,
l’arithmétique, dont nous donnerons un aperçu dans le chapitre 2.
Après le comptage, on introduit le calcul à l’école primaire et les quatre opé-
rations : addition, soustraction, multiplication et division. Nous ne détaillerons
pas ici ces différentes manipulations, considérées comme acquises.
L’addition et la multiplication ne posent pas de problèmes particuliers en
termes algébriques.
La soustraction pose un problème à l’écolier. En effet, certaines soustractions
sont impossibles au sein de l’ensemble des entiers naturels. Ainsi comment
calculer 2 − 5 ?
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Un entier relatif se compose donc d’un nombre entier naturel précédé d’un
signe, ce signe pouvant être omis s’il est positif. Le nombre entier naturel se
nomme distance à zéro au collège et valeur absolue par la suite. Ainsi, 567 a
pour distance à zéro 567 et −12 a pour distance à zéro 12. La valeur absolue
se note entre deux traits verticaux. Ainsi 567 = 567 et −12 = 12
Vocabulaire complémentaire
L’opposé d’un nombre est un nombre qui a la même distance à zéro
(même valeur absolue) et un signe contraire. Par exemple −3 est l’opposé
de 3, 5 est l’opposé de −5.
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Il faut donc introduire de nouveaux nombres, que l’on appelle les nombres
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rationnels. On écrit alors , qui se lit « deux tiers » ou « deux sur trois ».
2 3
est donc le nombre créé pour indiquer le résultat de la division de 2 par 3.
3
2
En d’autres termes, est le nombre qui multiplié par 3 donne 2.
3
Pour ce qui est du vocabulaire, le trait horizontal s’appelle un trait de fraction,
le nombre situé au-dessus est le numérateur et le nombre situé au-dessous
est le dénominateur. Pour éviter de confondre ces deux termes, il faut com-
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prendre leur signification. se lit « cinq septièmes ». Le nombre situé au-des-
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sous du trait de fraction donne donc son nom au nombre rationnel (il s’agit de
septièmes), d’où l’appellation de dénominateur (il « nomme »). Le nombre situé
au-dessus du trait de fraction indique combien le nombre rationnel contient
de septièmes, il s’agit du numérateur (il « numérote »).
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6. Repérage
Une utilisation des nombres qui nous sera utile par la suite est le repérage de
points sur une représentation graphique.
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Vocabulaire complémentaire
Si les deux axes sont perpendiculaires et utilisent la même unité de
graduation, comme dans la figure ci-dessus, on dit que le repère est
orthonormé. Si les deux axes sont perpendiculaires mais n’utilisent pas
la même unité de graduation, on parle de repère orthogonal. À titre
d’illustration, voici un exemple de repère orthogonal, non orthonormé
(l’unité sur l’axe des ordonnées est cinq fois plus grande que celle utilisée
sur l’axe des abscisses) :
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Les nombres peuvent être comparés entre eux. Les différents symboles utilisés
pour les comparer sont les suivants :
• = « égal »
Exemple 3 × 2 = 6 « le produit de 3 par 2 est égal à 6 »
• ≠ « non égal »
Exemple 3 + 2 ≠ 6 « la somme de 3 et de 2 n’est pas égale à 6 »
• < « inférieur (ou strictement inférieur) »
Exemple 10 < 13 « 10 est (strictement) inférieur à 13 »
• ≤ « inférieur ou égal »
Exemples 10 ≤ 13 « 10 est inférieur ou égal à 13 » (puisque inférieur)
10 ≤ 10 « 10 est inférieur ou égal à 10 » (puisque égal)
• > « supérieur (ou strictement supérieur) »
Exemple 13 > 10 « 13 est (strictement) supérieur à 10 »
• ≥ « supérieur ou égal »
Exemples 13 ≥ 10 « 13 est supérieur ou égal à 10 » (puisque supérieur)
10 ≥ 10 « 10 est supérieur ou égal à 10 » (puisque égal)
Une fois que l’on peut comparer des nombres, on peut les classer par ordre
croissant (du plus petit au plus grand) ou par ordre décroissant (du plus grand
au plus petit).
Exemple de classement par ordre croissant :
−1 000 < −2,7 < −2 < −1,5 < 2,5 < 678
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