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Contempo Rain
Contempo Rain
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INDRE
ET
LOIRE
INDRE
Nous tenons à apporter certaines cor partie qui manquait dans la parution de
rections à cet article paru dans notre l’article).
journal n°412 de novembre 1987, qui Page 7, 2e colonne, le titre du I0' para
nous paraissent importantes à signaler. graphe est « Importance de la respira
En page 2, deuxième colonne, 5° tion abdominale ».
paragraphe, il faut lire « déjà de grands Page 8, 2e colonne : nous reprodui
concours » au lieu de « déjà de grands sons ci-dessous les groupes de notes.
concerts » ; 6° paragraphe, au lieu de
« ainsi que dans l’armée », lire « ainsi,
dans l’armée, il étaient officiers » ; troi
sième colonne, dernier paragraphe, au
n np n J
lieu de « jusqu’au IV0 siècle », il faut lire tfj rt) Jiy ïï J
« jusqu’au XV0 siècle ».
En page 3, avant dernier paragraphe,
)7ffm rm mi J
au lieu de « ... une bonne colonne d’air Page 9,1'0 colonne, 2e paragraphe, au
et une musculation », il faut lire «... une lieu de « le placement de l’embouchure
bonne colonne d’air et une musculature sur les lèvres doit retenir toute l’attention
abdominale développée. » LES CAHIERS DE CRITIQUES N° 2
du professeur. Un développement hori
En page 5, 1r0 colonne, 5° para zontal », il faut lire « un déplacement
graphe : « Les bords servant à l’appui A l’occasion de la sortie du n° 2 de
horizontal ». Paragraphe suivant, la pre la nouvelle série des Cahiers de
des lèvres peuvent être étroits, moyens, mière phrase est en fait « la surveillance
larges. Les bords étroits favorisent le Critique, revue de promotion cultu
et la vérification du placement de relle, un grand concert a eu lieu au
mouvement des lèvres donc leur sou l’embouchure... » ; 2° colonne, 1e' para
plesse, mais peuvent devenir paraly conservatoire Claude Debussy (17°)
graphe, il faut lire « le trompettiste étant le dimanche 31 janvier dernier. Ont
sants pour la tenue des notes fortes et mis en position normale de jeu, ont peut
aiguës ». Il manquait une partie de la été interprétées des œuvres d’Attai-
vérifier l’emplacement de ses lèvres en
phrase. gnant, Bourrel, Couperin, Desportes,
hauteur (position correcte : fente des Ravel, Sauguet, Vieux-Gautier.
Toujours en page 5, 2° colonne, Le lèvres au milieu ou légèrement au des
Grain, il faut lire « le grain (ou la perce) sus). On peut également vérifier la direc Les interprètes en étaient Michel
est l’endroit précis où la cavité » au lieu tion de l’air à la sortie des lèvres... » (là Faleze au luth, Jean-Marc Panquin
de « qualité ». également, il manquait une partie de la au baryton, Denise Ferrand-Teulet
Page 6, 2° colonne, 2° paragraphe, phrase). au piano, François Cantault au violon
« en feuilles laminées pour la confection Nous remercions l’auteur de ce texte et Yvon Bourrel au piano interprétant
du pavillon et du tonnerre » (en gras d’avoir bien voulu nous les signaler. sa Sonate Opus 42.
Né à Paris, le 6 août 1931. Famille petite Lubat. Anime un atelier pour saxopho
bourgeoise, père médecin, enfance nistes au festival de Chàteauvallon.
sans histoire, études secondaires (lycée Concert à Chàteauvallon. Compose
Buffon, Ecole Alsacienne). « Ballet-racine » pour une chorégraphie
1949 : débute seul l’apprentissage du de Catherine Morelle. Tournée aux
saxophone. U.S.A. avec « Musique Vivante » : œu
1951 : entreprend des études de méde vres de C.R. Alsina, P. Mestral, M.
cine. Etude d’harmonie avec Olivier Decoust, V. Globokar, I. Xenakis. (Phila
Gixo. delphie, Chicago, Minneapolis, San
Francisco, Los Angeles, Houston).
1952: devient musicien professionnel
(jazz) avec Claude Bolling. Etudie la 1977 : concerts et tournées avec la com
technique dodécaphonique (livres de pagnie Lubat, avec l’Ensemble Intercon
R. Leibowitz). Prend des leçons de clari temporain (œuvres de Globakar, Berio,
nette avec M. Dauwe. Alsina...), avec Musique Vivante (Diego
Masson), avec Kenny Clarke, avec l’en
1955 : engagé par Chet Baker pour une
semble 2E2M (Paul Mefano) (œuvres de
tournée européenne.
J. Cage, Clementi, Webern, Pasquet),
1957 : engagé par Kurt Edelhagen à la avec Vinko Globokar (Discours IV).
W.D.R. (Cologne) pour trois ans en tant
1978 : participe au spectacle de Jean-
que saxophoniste et arrangeur.
Michel Ribes, « Jacky Parady », musi
1960 : retour à Paris. Joue dans les que de Jean-Claude Vannier (Théâtre
clubs de jazz (Tabou, Caméléon...). de la Ville). Participe au spectacle de
1961 : étudie le saxophone classique Serge Keuten, « Le voyage de M. »
avec Daniel Deffayet. (Nouveau Carré Sylvia Montfort).
1962 : enseigne l’improvisation dans la Concerts et tournées avec l’Ensemble
musique de jazz. Intercontemporain (œuvres de Berio,
1963 : joue au Blue Note à Paris. Nom Pasquet, Goehr...). Communication à
breux concerts. l’I.R.C.A.M. sur le travail de la Compa la direction de Pierre Boulez. Réalise un
gnie Lubat. Tournée à l’île de la Réunion interview de Paul Mefano pour Jazz-
1965 : refuse le prix Django Reinhardt. avec Musique Vivante (Honneger : le Magazine.
Réalise « Jazz-Ex » avec Bernard Par- Roi David). Concerts et tournées avec
megiani. 1982 : concerts avec Rhizome Encore.
Musique Vivante (œuvres de J. Cage, Enregistre pour la télévision la musique
1966 : création de « Jazz-Ex » au Festi Gilbert Amy, Aperghis, Ph. Manoury). de « L’hôpital de Léningrad », pour
val de Royan. Compose une musique Création mondiale de « Périples » pour saxophone seul de Jean-Yves Bosseur.
pour le film d’E. Luntz, « Les cœurs saxophone seul, de Paul Mefano. Joue « EQ » de Jonty Harrison à l’I.R-
verts ». Participe à un concert de Vinko Concerts avec le Germ (Pierre Marie- .C.A.M. Enregistre « Mad Sax II » avec
Globokar à l’American Center à Paris. tan), avec la Compagnie Lubat. Nommé le Quatuor de Saxophones (Grand prix
1967: participe à un stage au G.R.M. professeur au Conservatoire de Ba- du disque de l’Académie Charles Cros).
(musiques électro-acoustiques). Com gneux. Co-dirige l’Orchestre Franco-Allemand
pose une musique pour le film de R. 1979 : concerts avec la Compagnie Lu avec Albert Mangelsdorff. Création de
Lapoujade, « L’ombre de la pomme ». bat, Intervalles, Germ, V. Globokar, Del Tango de C.R. Alsina.
1968 : prend des leçons de flûte avec 2E2M, Musique Vivante, Ensemble In 1983 : concerts avec René Urtreger,
Maxence Larrieu. Participe à la pièce tercontemporain, Europamerica, Pandé Michel Portai, le Quatuor de Saxo
d’A. Gatti, « Les treize soleils de la rue monium. Fonde le « Quatuor de Saxo phones, et crée un nouveau groupe
Saint-Biaise », musique de Diego Mas phones » avec François Jeanneau, Phi avec André Ceccarelli et Janick Top.
son. Anime un atelier de jazz à l’Ecole lippe Mate et Jacques Di Donato. Tour Travaille l’informatique musicale sur Ap
Alsacienne. née en U.R.S.S. avec 2E2M. ple 2e.
1969 : concerts avec Philly Joe Jones. 1980 : concerts avec Itinéraire, Jean- 1984 : concerts avec Pandémonium,
1970 : prend des leçons de flûte avec Pierre Mas, René Urtreger, Rhizome René Urtreger, Martial Solal, 2E2M, Mu
Robert Heriche. Encore, Compagnie Lubat, Pierre Marie- sique Vivante. Tournée en Inde avec
tan, Pandémonium, Musique Vivante, Daniel Humair. Compose la musique
1971 : festival de Royan avec Vinko
Dizzy Gillepsie, Quatuor de Saxo des « Linges du Temps » de Jean-Pierre
Globokar, concerts divers.
phones, Ensemble Intercontemporain, Leonardini (mise en scène de Bruno
1972 : concerts avec « Musique vi Martial Solal en duo et Grand Orchestre. Carlucci). Participe au Colloque de Mul
vante ». « Bitter Ending » de André Ho- Tournée à la Réunion avec Jean-Claude house sur les Pédagogies du Jazz. Elu
deir, création au Festival d’Avignon. Malgoire. Festival d’Avignon (théâtre vice-président de l’A.S.S.A.F.R.A. (As
1974 : concerts avec 2E2M (Paul Mefa- musical) : « Les mystères de l’amour » sociation de saxophonistes). Compose
no), Champigny, Metz. Participe à la de Roger Vitrac (mise en scène de la musique de la pièce « Adiedi » de
création de « Circle » de Luciano Berio. Viviane Theophilides). Concerts avec Elena Kohut (mise en scène de Viviane
Animateur au stage de l’A.F.D.A.S. 2E2M, V. Globokar : Discours IV. Theophilides). Participe à une émission
1975 : anime un atelier de musique de 1981 : concerts avec René Urtreger, de Michel Polac, Droit de Réponse, sur
jazz à l’Institut de Musicologie (Paris IV Martial Solal (en duo et Grand Orches « Sciences et Philosophie ». Joue au
Sorbonne). Concerts avec 2E2M. tre), Jean-Pierre Mas, Kenny Clarke, Festival de Jazz de Paris avec Cecca
1976 : animateur des stages A.F.D.A.S. Pandémonium, le Quatuor de Saxo relli.
(direction d’orchestre de jazz). Elu se phones, Rhizome Encore, 2E2M, Musi 1985 : concerts avec Martial Solal, Pan
crétaire de l’association « Musique Pa que Vivante. Compose « From a saxo- démonium, Quatuor de Saxophones,
rallèle ». Fonde le groupe « Rhizome » phonological point of view » créé à l’I.R- Ceccarelli/Top, 2E2M, Ivan Jullien.
sous l’influence de Gilles Deleuze et .C.A.M. le 18 novembre. Enregistre
Félix Guattari. Association avec Bernard Nommé Chevalier des Arts et Lettres.
« Ebony Concerto » de Stravinsky sous Fait partie du bureau de 2E2M...
6 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Interface à facettes (1986)
pour orchestre d’harmonie (35 instruments)
Le titre. Le mot « Interface » a Le Thème. Pour s’appeler entre eux, La première exposition du thème, en
été employé pour indiquer que la pièce les musiciens utilisent souvent une cel Fa majeur, est confiée aux trompettes et
se situe à la frontière commune, au lieu lule thématique de cinq notes (Ex. N° 1). aux cornets à partir de la mesure 9 du
d’interaction entre l’orchestre d’harmo Dans la vie courante, cet appel musical Prélude (ex N° 2).
nie et l’ensemble de jazz. Toute la pièce peut revêtir plusieurs significations : sim
est une sorte de dispositif destiné à ple affirmation de l’existence ou de la La première transmutation (TRI) du
assurer la connexion entre les deux présence de l’émetteur, reconnaissance thème apparaît dès le début de la se
systèmes. du récepteur, message de salut, signal conde partie (lettre C à E, voir l’ex. N° 3).
Interface à facettes est une pièce de rassemblement, invite à rejoindre le Le thème comporte maintenant 52 me
pédagogique. C’est à dire qu’elle se lieu où la musique se fait. C’est précisé sures réparties en a(8). b(8), à(8), c(8),
ment cet appel qui constitue le matériau d(10), e(10) (ex N°4). Il est maintenant
situe sous le signe de la simplicité. Le
souci constant du compositeur, en effet, thématique fondamental, l’idée fixe en Do majeur, exposé en 3/4 (noire =
d’interface à facettes. 140), tour à tour par les saxophones à
a été de proposer à des instrumentistes
amateurs une partition abordable sans
efforts exagérés. Toutes les embûches
qui risquent de terrifier des musiciens
sans grande expérience ont été volontai
rement évitées. Ainsi, on y trouvera
Pour mémoire
seulement des mesures simples (4/4, 3/ La Bibliothèque de la Confédération Musicale de France vous propose de
4, (h) et des tempi modérés. Il n’y a nombreux ouvrages — musique instrumentale (toutes disciplines), partitions et
aucune altération à la clef qu’on risque matériels pour orchestre d’harmonie, orchestre de fanfare, batterie-fanfare,
rait d’oublier. Les durées et les rythmes musique chorale, etc.
ne sont jamais complexes : des rondes, La Bibliothèque est régulièrement approvisionnée avec les nouvelles parti
des blanches, des noires, quelquefois tions proposées par les éditeurs.
pointées, des croches, de très rares
! doubles croches, quelques triolets de Elle propose également des ouvrages pédagogiques sur la formation
noires ou de croches et c’est à peu près musicale, des traités d’orchestration, histoires de la musique... ainsi que de
tout. L’articulation est des plus courante nombreux enregistrements.
(pas de détaché laborieux). Les regis Tous ces documents sont consultables sur place, dans les locaux du Centre
tres extrêmes des instruments n’ont pas Culturel Albert-Ehrmann, 103, boulevard Magenta à Paris (10°).
été utilisés (la partie de première trom Les services proposés par la Bibliothèque de la Confédération Musicale de
pette, pour prendre un exemple, ne France sont gratuits.
dépasse jamais le contre-ut). Tous les La Bibliothèque est accessible tous les jours ouvrables de 9 h à 17 h 30.
accords sont classés. La virtuosité n’a
S’adresser à la C.M.F. 121, rue La Fayette, 75010 Paris (2° étage).
pas sa place ici : même les parties du
Téléphone : 48.78.39.42 et 48.74.05.57.
soli (mesures 114 à 165 de la seconde
partie) ont été écrites de façon à « tom
ber sous les doigts » des instrumentis-
tes.Tout cela fait que la pièce ne pré
sente aucune difficulté de lecture, aucun
problème d’interprétation et qu’elle peut
donc être montée en peu de répétitions.
L’instrumentation comprend 35
parties : petite flûte, 2 flûtes, 2 hautbois,
1 basson, 3 clarinettes en Sib, 5 saxo
phones, 3 cors en Fa, 3 trompettes en
Sib, 2 cornets, 3 trombones, trombone
basse, tuba et contre-tuba notés en Sib.
Tous ces instruments peuvent être dou
blés, triplés etc. à volonté. A cela s’ajou
tent les parties de timbales, de caisse
claire, de cymbales, de grosse caisse et
contrairement à l’habitude 2 parties de
batterie complète ainsi qu’une partie de
basse électrique.
Forme. Interface à facettes se com
pose de deux parties : un Prélude
calme, au bord du silence (noire = 80) et
une seconde partie (lettres C à U).
I
J
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 7
I unisson ou à l’octave (mes 1 à 8 et mes A la lettre M, on trouve une deuxième
17 à 24), par les trompettes (mes 9 à 16 ques, elle fonctionne universellement,
transition de huit mesures (ex N° 7). elle aussi, justement, comme un appel
et 25 à 32), puis par les bois divisés
A la lettre N, commence une facette (ex N°11). La seconde citation (mes
(mes 33 à 42), enfin par les cuivres
rock : séquence de « boite à rythme 238, ex N° 12), extraite de la sonate pour
également divisés (mes 43 à 52).
humaine » destinée à mettre en valeur piano, opus 1, d’Alban Berg (ex N° 13)
TR2 (mes 53 à 104) est la reprise de les percussionnistes et les batteurs. La est, encore un signal pour quelques
TRI, en Fa majeur et avec une orches basse entre alors dans le jeu à la me happy few, toutefois.
tration différente (lettres F à H, ex N° 5). sure 181 en donnant à entendre la Le thème principal réapparaît, fugace,
A la lettre I (mes 105 à 113), une même phrase de quatre mesures, obsti à la mesure 244, en Ré mineur (ex
transition de 8 mesures à 4/4 prépare nément, pendant 44 mesures (ex N° 8). N° 14) et se termine par une citation de
l’entrée du soli. Enfin, tout l’orchestre intervient progres la Marseillaise (ex N° 15).
Le soli qui s’étend de la mesure 113 à sivement. Le Final qui comporte 35 mesures en
la mesure 164 a la même forme que TRI A la lettre P (mes 201), un second 0 à 160 à la blanche est encore une
et comporte la même trame harmonique thème de 12 mesures fait son apparition, transmutation du thème (TR3) en Fa-
mais, cette fois, en Sib majeur. C’est une exposé d’abord par les bois (ex N°9). dièse majeur. La pièce se termine, en
« improvisation simulée » jouée d’abord puis par les trompettes (mes 213). Do majeur, par une sorte de double
par les flûtes et les saxophones (mes Nouvelle transition, à la lettre R, qui effet : un coup de grosse caisse intem
114) rejoints progressivment par les cla comporte deux citations. La Cinquième pestif (comme si le pei ussionniste avait
rinettes, les hautbois, les bassons, les Symphonie de Beethoven (mesures 231 fait une erreur), et une sorte de fausse
cors et finalement par tous les vents (ex à 236, ex 010). Cette phrase est utilisée note timide aux flûte
N* 6). ici parce que, pour les musiciens classi Jean .cuis C :autemps.
»
Exemple N° 2 : Première exposition du thème (Prélude)
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Exemple N° 8 : Ostinato de basse électrique
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Cette liste n'est pas exhaustive, le que — chaque groupe aura la possi Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication
Trio « Désiré Dondeyne » pouvant bilité de se présenter devant un pu
servir de base pour la constitution de blic enthousiaste. Un grand spectacle Monsieur le Maire de Paris
formations plus larges, permettant est envisagé pour la dernière soirée,
l’accès à d’autres répertoires. avec la participation de tous.
compositeur.
Dès le conservatoire, où il compose « Quatre Danses
ses premières oeuvres de quelque im dans le style roumain
portance, il se révèle excellent orches- Cette oeuvre a cornu sa première
trateur et affirme sa prélidection, d’une exécution publique le 7 mars '981, au
part, pour la forme concertante, d’autre cours du concert marquant la 80e As
part, pour les ensembles d’instruments à semblée Générale et le 75e Anniversaire
vent. Il se montre là tout autant le de la Confédération Musicale de France.
disciple attentif de Tony Aubin que le Les interprètes en étaient le Composi
digne héritier de Guy Luypaerts. teur et l’Orchestre d’Harmonie de la
C’est en effet de ses années d’études Police Nationale , dirigé par Pierre Bigot.
que date son premier concerto pour L’Orchestre est composé, outre la
Flûte. Le deuxième lui sera commandé Flûte-Piccolo Solo, d’un peu plus de 30
par l’Etat quelques années plus tard et instrumentistes, soit une harmonie de
sera créé par le soliste International dimension moyenne, mais d’où sont ab
Maxence Larrieu, en 1978, dans le ca sents, en particulier, les saxophones.
dre de l’Académie Internationale d’Eté En voici la composition :
de Nice. — 1 Hautbois
C’est le même prestigieux interprète — 1 Cor anglais
qui enregistrera, en 1987, son troisième — 2 Bassons (1e' et 2’
Concerto et sera à l’origine d’un qua — 1 Petite Clarinette Mlb.
trième, pour Flûte et Harpe, dont la — 4 Premières Clarinettes (divisées par
création est prévue en 1988. 2)
Deux titres viennent compléter cette sé — 4 Secondes Clarinettes (divisées par
rie d’oeuvres concertantes. Tout d'abord 2)
« Quatre Danses dans le Style Rou — 4 Troisièmes Clarinettes (divisées par
main », pour petite flûte (piccolo) et 2)
Orchestre d’Harmonie, oeuvre dont le — 1 Clarinette Basse
Compositeur fut, en de nombreuses oc — 4 Cors en FA (I0', 2°, 3e, 4°)
casions, l’interprète privilégié et qui fut — 3 Trompettes Slb, (1or, 2°, 3°)
primée, en 1982, parmi 450 composi — 3 Trombones (I0', 2°, 3°)
tions de 39 Pays, au 2e Concours Inter — 2 Basses Slb (1or, et 2°)
national de Composition Yamaha. C’est — 2 Contrebasses Slb.
Guy-Claude Luypaerts lui même qui in — 1 Timbale.
terprétait cette oeuvre à Tokyo ; accom — 1 Batterie-Percussion.
pagné par l’Orchestre Philarmonique de Il s’agit d’une suite en quatre numéros
Tokyo sous la direction de Hiroshi Koi- intitulés respectivement JOC, DOINA,
zumi. SARBA 1 et SARBA 2, les deux derniers
La deuxième oeuvre, « Saskia », pour étant enchaînés. La succession des
Flûte et Orchestre d’Harmonie, est la mouvements est : assez vif - lent - vif -
dernière réponse en date du composi très vif.
teur aux préoccupations formelles, ins Le compositeur a, dans cette oeuvre,
trumentales et orchestrales que ne voulu donner une représentation à la fois
cesse de lui susciter la flûte. authentique et imaginaire du folklore
Le catalogue Orchestral de Guy- roumain. Authentique, c’est à dire que
Claude Luypaerts ne se limite pas à ces son identification ne puisse faire de
oeuvres concertantes. On y relève en doute pour l’auditeur. Imaginaire, en
1 4 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
s’attachant à n’emprunter aucun thème L'oeuve compte deux mouvements Rappelons que ces deux oeuvres ont
de fonds populaire traditionnel. enchaînés : Andante et Allegro. été enregistrées respectivement par
Pour cela il a agi dans quatre direc Le thème initial de l’Andante (ex. n°11 ) Guy-Claude Luypaerts et Maxence Lar-
tions. est construit rigoureusement sur le rieu, tous deux accompagnés par Jac
Tout d’abord l’instrumentation. même mode que le Joc des « Quatre ques Desloges dirigeant l’Orchestre de
L’instrumentation Soliste est la petite Danses », même s'il n’en cite que la Police Nationale. En première face de
Flûte, dont le médium et le grave, en l’hexacorde principal, les autres notes ce Disque (Libellule L 3007), le 3e
particulier, s’apparentent volontiers au apparaissant quelques mesures plus Concerto pour Flûte, avec le Soliste
son rustique des flûtes de berger, voire loin. L’apparentement avec le 2° mode Maxence Larrieu.
de la Flûte de Pan. L’Orchestre d'ac d’Olivier Messiaen est tout aussi évi Cette oeuvre mériterait elle aussi
compagnement se veut aussi proche dent. quelques éléments d’analyse. Disons
que possible des ensembles populaires Ce thème connaîtra une première mé seulement qu’écrite en trois mouve
d’Europe Centrale, cuivre et bois réunis. tamorphose (ex. n°12) avant l’entrée ments et relevant, par certains côtés,
d’Allegro. d’une esthétique voisine des deux au
Ensuite les modes utilisés. Il ne fait
pas de doute que le compositeur s’est tres, elle porte des ambitions particuliè
Le thème de l’Allégro (ex. n°13), d’al rement élevées quant à la forme, la
penché sur les gammes idiomatiques, lure rythmique, se réfère moins explicite
les mélismes, les intervalles de prédilec durée, la virtuosité requise.
ment au mode initial, auquel on revien
tion du Folklore Roumain. dra avec un troisième thème, issu du L’instrumentation est la suivante :
Prenons comme exemple le thème de premier (ex. n°14). — 2 Hautbois (10f et 2°)
Joc (ex.n°1) — 1 Cor anglais
Ces 2° et 3° thèmes alterneront tout au — 4 Clarinettes (1e', 2e, 3e, 4°).
Ce thème rapporte à une gamme long de l’Allégro, avec, pour le 3°, d’es
par:;;:.ulière. mode caractéristique — 1 Clarinette basse,
sence lyrique, de subtiles transforma
(Ex. N°2). lequel est construit — 2 Cors (I0' et 2°).
tions des durées. — 2 Bassons (Ie1 et 2e).
l’enramble numéro, par élargisse
nt , progr ;f de l'ambitus. Sur le plan rythmique, le compositeur — 1 Clarinette Contrebasse.
Po aller , loin, précisons que cette va plus loin que dans les « Quatre — 1 Contrebasse à cordes.
Danses ». Il fait appel aux « rythmes Avec ces trois partitions Guy-Claude
ga- me ce spond exactement au 2°
bulgares », comme les appelés BATOK, Luypaerts affirme, après son père, son
des modes transposition limitée uti
qui abolissent la régularité métrique en goût pour les Orchestres à Vent et sa
lisés par Olivier Messiaen (Ex. n°3).
utilisant des temps inégaux. maîtrise dans leur emploi. Il sait, sans
C’esi d’ailleurs davantage à ce Compo
siteur qu’à la polyphonie rudimentaire du Ainsi, les deux premières mesures de rien renier de sa personnalité, les faire
Folklore Roumain que semble se ratta l’Allégro, à quatre temps, constituent en « sonner » comme peu savent le faire.
cher le matériau harmonique employé. réalité une mesure à 16/8 en cinq temps Il offre également, et surtout, une
Mais c’est dans le domaine ryhtmique inégaux : (3+3+3+3+2) amorcera une ouverture d’une rare qualité sur un sec
que le folklore roumain reprend tous ses alternance, interrompue par l’arrivée teur encore bien restreint de leur réper
droits. d’un 7/8 à la basse (ex. n°16). Un toire : la forme Concertante. Comme
Joc, par exemple, est imperturbable festival rythmique, et authentiquement telles, ces oeuvres méritent d’être con
ment écrit à 2 temps, mais ce n’est que bulgare !.
nues et jouées.
succession et mélange 3/8, 5/8, 7/8, etc. Il y aurait encore beaucoup plus à Autant de raisons pour qu’elles accè
Le thème initial est 5/8 (ex. N°4). Son dire, en particulier sur l’harmonie qui dent, au catalogue, restreint et fermé,
accompagnement est un 7/8 (ex. n°5). s’appuie tantôt sur la bitonalité caracté des « Classiques de l’Orchestre d’Har-
Tout le numéro se déroule sur ces ristique du 2° mode à transposition limi
monie ».
asymétries et ces polyrytmies. tée, tantôt sur la prédominance de la
basse, tantôt sur des quartes parallèles,
Dernier élément : le Style. Sans rien mais qui est toujours raffinée et cha
renier des caractéristiques de son écri toyante. Pierre Bigot.
ture propre, en particulier dans le do
maine du développement mélodique et
de l’harmonisation (DOINA), le composi
teur pense et écrit « roumain » (ex. n°6). France-Soir (Article paru le 4 juillet 1987).
C’est là qu’intervient ce qui se situe au- Classique : Maxence Larrieu interprète Guy-Claude Luypaerts
delà du simple savoir-faire, voire du Une telle perfection vous fait frissonner de plaisir. Maxence Larrieu, principa
talent et qui, paradoxalement, constitue lement dans le troisième concerto pour flûte et Orchestre de Guy-Claude
la véritable originalité du créateur. Luypaerts, atteint le sommet de son art. Il est servi, il est vrai, par l’inspiration
SARBA 1 (ex n°7 et 8) - SARBA 2 (ex. d’un compositeur de talent et par l’excellent Orchestre de la Police Nationale,
n° 9 et 10) dirigé par Jacques Desloges. La flûte de Larrieu est tantôt tendre, espiègle,
♦** langoureuse. Une sonorité parfaite.
Claude Lambert.
SASKIA
« Saskia » est comme une oeuvre de
quelques annnées postérieures aux
« Quatre Danses ». Comme telle elle --------------- Quelques autres compositions de ----------------
apparaît comme plus élaborée, plus sou
cieuse encore de se conformer aux Guy-Claude Luypaerts.
critères choisis par le compositeur. Car
elle aussi se réfère, sans le citer jamais, Quatuor pour Cors - (inédit).
au folklore d’Europe Centrale. Rayonnement Céleste, (inédit).
L’instrument soliste est, cette fois-ci, Pièce pour orgue créée en I Eglise St-Louis des Invalides par Jean-Michel
la Flûte. L’Orchestre est sensiblement le Louchard.
même. Ont été ajoutées : une flûte, une Hora Staccato
petite flûte et une contrebasse à cordes. Folklore Roumain, arrangé par Guy-Claude Luypaerts, pour Piccolo et
Ont été supprimés : le cor anglais (joué Orchestre d’Harmonie, enregistré sur Disque Libellule 3006.
par le Hautbois) et deux cors.
►
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 5
J>OlNA
Ex N*6
SARBAl
E*N°7
E*N°Ô
SARBA2
ExN°9
ExN°1o
Henk Van Lijnschooten développe la mélodie originale de 8 mesures en deux périodes totalisant 16 mesures enrichies
d’appoggiatures et de notes de passage :
Après cette disposition symétrique de la strophe, le compositeur donne libre cours à son invention dans une période irrégulière
formée de mesures à trois et à un temps. Cette période comprend deux phrases de 11 mesures chacune.
►►
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 1 7
La seconde strophe du chant s’adresse à l’ensemble de l’orchestre.
L’orchestration du premier mouvement est très colorée et variée à souhait :
1ro strophe : des fragments de deux mesures alternent : unisson — voix supérieures harmonisées — Tutti.
Partie centrale : alternance des groupes d’instruments.
2° strophe : Tutti harmonisé.
14. î• 7 -—J
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Le 3° mouvement présente après une introduction de 4 mesures, le chant original. Cette mélodie est constituée d’une série de
motifs de deux mesures liées deux à deux.
Le T' motif s'étend de la quinte à la septième descendante jusqu’à la tonique mineure, les passages mélismatiques étant de deux
tons par syllabe.
Le deuxième motif (mesures 5 et 6) est constitué de la même manière que le premier, les débuts des mélismes étant des retards,
limitant la tessiture à une tierce mineure.
Le compositeur révèle que le chant est riche de nombreuses possibilités harmoniques. Le premier motif oscille entre le Majeur et
le Mineur. Le mouvement bénéficie, dans son ensemble, des transpositions du chant et de toujours nouvelles tonalités variées dans
les couleurs tonales respectives. En définitive, nous nous trouvons en présence de cinq strophes, ou débuts de strophe avant qu’une
strette très resserrée n'aboutisse à l'unisson des notes tonales de la mélodie. L'agencement des strophes confère à ce mouvement
une unité exemplaire.
mesures 35 - 38 Flûte
►
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 19
► ►► 7Y T ~o------------ ----------------------------------- --------------------
— il -4 — —p------------
mesures 45 - 48 Baryton sk 7 I -f9--------------
- y **• — =F=
7^ 1 r |-------------------------------
mesures 55 - 58 Tuba /l 4
___ T_______ r. i
.g______ 53' —6 —-------------
Les notes de passage et retards en doubles croches sont, avec les appoggiatures des figures mélodiques de plus en plus
nombreuses et confiées aux bois.
te
mesures 5 + 6
mesures 23 + 24
mesures 39 + 40
mesures 49 + 50
Le premier motif rythmique augmenté apparaît aux Cors au début de la troisième strophe :
La seconde partie du Chant est augmentée d’une mesure sans modification mélodique et, de ce fait, échappe au système
symétrique des huit mesures :
La reprise de cette deuxième partie (qui n’est pas prévue dans l’original) nous présente la forme de la danse en deux parties
A + B
aa bb
8+8 9+9
Leroy Anderson laisse en héritage plusieurs dizaines de Schools Symphonie Wind Band — créé
chefs-d’œuvre dont la popularité interna en 1976 — est un exemple, parmi d’au
Musique de l'Air de Paris tionale est réelle et toujours d’actualité. tres de ce sympathique phénomène.
direction : Jacques Devogel
La Musique de l’Air de Paris très à Mais ne nous y trompons pas, il s’agit
Face I Bugler’s Hollyday, Bell of the Bail, l’aise dans ce genre musical contribue à bien de ce qu’on appe ' en «-rance un
l’intérêt de cet enregistrement qui, quoi orchestre junior. De bcr niveau certes,
Promenade, The Typewriter, The Blue-
que datant de 1978, méritait toutefois ce comprenant 80 exéci its, a\s avec
bells of Scotland, The Penny-Wistle
rappel pour nos lecteurs. tous les avantages et , inr .nvénients
Song.
Le « règne » de Jacques Devogel à la que cela implique. D\. côté enthou
Face II The Syncopated clock, the Walt- siasme, disponibilité v assez bonne
tête de la Musique de l’Air a été marqué
zing Cat, Clarinet Candy, Forgotten technique. Dans l’autre plat • u moins
par un regain de vitalité de la musique
Dreams, song of the Bells, the Irish favorable de la balance, ii faut parler du
Washerwoman. légère. Même si on est en droit d’atten
dre autre chose, à savoir des œuvres manque de rigueur et des maturité et du
La qualité populaire de la musique de originales du plus haut niveau d’un tel peu de musicalité. Points faibles que ne
concert de Leroy Anderson est la mar orchestre, saluons comme il se doit cet sait pas corriger le chef Jeffrey Vaughan
que essentielle de ses œuvres, il est apport si utile à nos sociétés d’amateurs Martin.
certain qu’une de ses « miniatures » est si souvent désemparées au moment du En fait, le répertoire, presque exclusi
immédiatement reconnaissable, tout au choix d’un répertoire quel qu’il soit. Aussi vement anglais est excellent, mais trop
tant qu’une valse de Strauss ou une ne faisons pas la fine bouche et dégus difficile pour ces jeunes. Ceci est fla-
marche de Sousa, mais tout aussi capti tons cet excellent disque des composi grand dans « Festive Overture de Di
vante. tions de Leroy Anderson. mitri Shostakovitch, dont nous avons
Beaucoup de ses compositions ont Références : C.C. 78 078 parlé récemment avec l’orchestre da
une touche humoristique, comme « The En vente : Corelia nois, et plus encore dans « Jupiter »
Waltzing Cat » ou « The Typewriter » (la extrait des « Planètes » de Gustav Holst
machine à écrire). D’autres incluent des où l'équilibre est souvent précaire.
sons familiers de notre vie quotidienne,
Kent Schools Symphonie
Par contre, nous avons beaucoup ap
tels « The Syncopated Clock » ou Wind Band précié la délicate, mais trop brève, « Se
« Song of the Bells ». Mais toujours, direction : Jeffrey Vaughan renade » de Derek Bourgeois, dans la
elles sont brèves, environ 3 minutes, Martin quelle l’orchestre est très à l’aise. Faci
comportent des rythmes modernes et lité, souplesse, voilà ce que nous au
sont faciles à mémoriser. Ce maître du Face I Festive Overture, Dimitri Shosta-
rions aimé entendre tout au long de cet
divertissement symphonique léger nous kovitch ; Suite n° 2 en Fa, Gustav Holst ;
enregistrement. Apprécions ce court ins
Amparito Roco, Jamie Texidor ; March tant de plaisir, car le reste nous laisse un
Pomp and Circumstance n° 1, Edward
arrière goût d’inachevé.
Elgar.
Références : T/PR 56 stéréo
Face II Ail my loving, John Lennon ; En vente : CMS Recording
MUS1CORA Jupiter, extrait des Planètes, Gustav
Holst ; Serenade, Derek Bourgeois ;
1804-1979
23-28 MARS 88
SALON INTERNATIONALDE LA MUSIQUE ANCIENNE CT CLASSIQUE
Nott’um Town, Alan Street.
La Landwehr de Fribourg
direction : Jean Balissat
On ne peut que se réjouir de l’engoue
ment actuel des Britanniques pour
l’orchestre d’harmonie. Dans un pays de Face I La Diane de la Landwehr, sym
traditions, le Brass Band qui régnait phonie en un mouvement, L.E. Jadin ;
jusqu’alors en maître absolu dans le Wettstein - Marsch, Hermann Suter ;
monde de l’orchestre à vent, est en Hootenanny, Harold Walters ; The Foot-
passe d’être supplanté par le Symphonie lifter, Henry Fillmore.
Wind Band. Face II Age - suite symphonique, Jean
Dans de nombreux collèges, partant Balissat.
de l’expérience américaine, on a mis sur
pieds ces formations dont le nombre et La Landwehr, corps de musique offi
PARIS le niveau vont crescendo. Constitué de
jeunes musiciens âgés de 13 à 19 ans
ciel de l’Etat et de la Ville de Fribourg
(Suisse) fut fondée en 1804. Elle est
GRAND-PALAIS recrutés dans le Comté de Kent - situé à issue de la Musique militaire du Canton
l’extrême sud-est du pays —, Kent de Fribourg.
22 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
C’est un orchestre d’harmonie de haut
niveau, composé de musiciens ama
teurs, une centaine environ. En 1979, le
chef était Jean Balissat, né en 1936,
unanimement apprécié pour ses multi
ples talents de compositeur, de pédago-
que — il est professeur de composition
et d'orchestration au Conservatoire de
Fribourg, et de chef d’orchestre.
Le disque commence par la « Sym
phonie en un Mouvement » de Louis-
Emmanuel Jadin, une œuvre quasiment
contemporaine de la naissance de la
Landwehr. Une époque où l’orchestre à
vent rassemblait 15 à 20 instrumen
tistes. Une période intense où les Gos-
sec, Mehul, Devienne, etc., écrivirent les
premières œuvres historiques pour no
tre formation. Il est bon que ce répertoire
soit perpétué et il est heureux qu'il ait
trouvé place aux côtés d’autres pièces
plus contemporaines.
Sun « Weuôtein-Marsch » du Suisse
Hermann Suter, bien dans la tradition
mil:";!re suis*-; d’une formation dont la
ten de gai.'? représente l’uniforme des
troupes frib .ngeoises en 1854. Puis
« Hootenar -y » de Harold Walters
(19 i 3-1984) pour la partie divertisse
ment et « Footlifter » de Henry Fillmore
(1881-1956), une pimpante marche
américaine datant de 1928 et curieuse
ment écrite pour une petite agence d’as
surance de Cincinnati (U.S.A.).
Mais où l’orchestre prend toute sa
dimension, c’est bien dans « Age » de
Jean Balissat. Composée à l'occasion
du 175° anniversaire de la Landwehr de
Fribourg, cette suite symphonique en 5
mouvements entend évoquer quelques
moments parmi les plus significatifs de
cette association musicale.
Cette vaste fresque fait allusion aux
origines de la société par l’emploi de la
formation telle qu'elle existait en 1804,
puis, par ordre chronologique, les instru
ments viennent s’adjoindre à l'ensem
ble, le style subissant lui aussi la même
évolution.
La « Fête » est exprimée par une
Valse, dont la fonction divertissante est
évidente, et par un « Galop », un peu fou
par moments. « In Memorian », en hom
mage à ceux qui firent de la Landwehr
une belle société musicale, est très beau
et très poignant.
Dans « Péripéties et Epilogue »,
l’importance du rythme est capitale. Vers
la fin, l’orchestre atteint sa plénitude
avec un monumental choral bâti sur le
motif initial, un thème dans le style du
XVIII* siècle. La fin nous laisse une
impression de calme et de totale séré
nité. Le temple-block semblant indiquer
que le cœur bat à un bon rythme, tandis
que tinte la cloche de l’espoir.
Un travail de maître pour le composi
teur et chef d’orchestre Jean Balissat.
Bravo. .
Documentation sur demande :
Références : SRL 34. Ref. Landwehr YAMAHA MUSIQUE FRANCE S A.
N° 2. B.P. 70 - 77312 MARNE-IA-VALIEE CEDEX
En vente : Musique de La Landwehr.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1983 23
Troisième concours de composition
de la ville du Havre
une confrontation internationale
Du 3 au 6 décembre dernier, le Havre examinés, pendant 3 journées par le — « Je me réjouis de voir deux composi
a été le centre mondial de rencontres jury. « Le choix de ces huit oeuvres teurs soviétiques aux deux premières
musicales exceptionnelles. récompensées s’est fait naturellement », places » nous dit M. Salnikov tout sou
nous dira Camille Roy. Composé de riant.
Organisé par la ville du Havre, en M. Georgy Salnikov, président des Or
collaboration avec la Confédération Mu Voilà qui va assurer une reconnais
chestres à Vent, Membre de l’Union des sance musicale pour leurs auteurs mais
sicale de France et la Fédération Musi Compositeurs et professeur au Conser
cale de Haute Normandie et à l’initiative aussi pour la ville du Havre, promoteur
vatoire de Moscou ; M. Max Mac Kee, des Orchestres d’Harmonie, qui mène
de Philippe Langlet, Directeur des Or Editeur, professeur à l’université de
chestres d’Harmonie de cette cité, ce 3e une politique culturelle courageuse.
l’Oregon (U.S.A.) et Directeur d’orches
Concours International de Composition Parmi tous ces compositeurs primés,
tres ; M. Camille Roy, Inspecteur Princi
pour Orchestres d’Harmonie montra se trouvaient des jeunes et des moins
pal au Ministère de la Culture (France) ;
combien cette musique est vivante à jeunes (Vladimirov 2e prix : 85 ans), des
M. Weyermuller, Président de la Confé
travers le monde. nouveaux et des confirmés, vivant à
dération Internationale des Sociétés de
Des spécialistes français, mais aussi l’autre extrémité de la planète ou à côté
Musique (Autriche) et coordonné par
américain, soviétique et autrichien d’ici tel Michel Chebrou d’origine Ha-
Philippe Langlet, vice-président de la
s’étaient déplacés pour former le jury et vraise.
Fédération Musicale de Haute-Norman
aussi pour débattre avec le public de la die, le Jury annonça les résultats. Conférence :
situation dans le monde de la musique la Musique dans le Monde
— « Ce Concours, très utile et à encou
d'Harmonie. rager, révèle des productions de niveau Le dimanche matin, avant l’annonce
« Un Concours international » déclara M. Roy. des résultats, avait lieu une rencontre
de très haut niveau » — « Il y a ici huit chefs-d’œuvre qui publique dans la salle du Théâtre de
Cent quarante-six envois venus de seront joués en Espagne, en Orégon, en l’Hôtel de Ville.
trente pays aussi différents que le Brésil France et un peu partout dans le Les spécialistes formant le jury expo
ou la Nouvelle-Zélande, furent monde » annonça M. Langlet. sèrent la situation de leur pays respectif.
24 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
L’U.R.S.S. regrette le manque de jeunes
compositeurs écrivant pour les harmo
nies, les U.S.A. constatent le regain
d’intérêt pour cette musique et pour les
Orchestres d'Harmonie, qui comme en
Suède et en Norvège prennent le pas
sur les Orchestres Symphoniques à
cordes. L’Autriche aussi, où le choix des
instruments n'est pas assez ouvert. En
fin, M. Roy, pour la France qui constate
un refus de la modernité pour les com
positeurs de musique d’harmonie, cette
année : pas de musique contemporaine.
M. Langlet nous offrit la conclusion en
parlant de la richesse et de la fréquence
des échanges qu’il fallait continuer de
susciter entre les musiciens sans tomber
dans le piège des « sacro saintes caté
gories ».
Le point d'orgue final fut assuré par un
éblouissant concert à 17 h 00 au théâtre
de l'Hôtel de Ville où quatre Orchestres
se sont succédés :
— L’Orchestre minime dirigé par Sylvain
Maillaid a interprété Pavane, William
Byrd ; Joyeux et Triomphant, tradi
tionnel.
Ces très jeunes musiciens, puisqu’ils
n’ont qu’un an (et parfois moins) de générosité, le dynamisme et la qualité La diversité des oeuvres, et par une
pratique instrumentale, ont prouvé, que musicale de sa prestation. Rappelons interprétation très musicale, l’Orchestre
l’on pouvait s'insérer très tôt dans une que cet orchestre remporta le 1er Prix au d’Harmonie a convaincu le public que
formation Orchestrale, éprouver beau Concours International de Valencia en cette forme Orchestrale pouvait rivaliser
coup de plaisir, et au bout de trois mois juillet dernier, prix convoité sans succès avec les Orchestres symphoniques à
de travail, présenter au public un résultat par la France depuis 1886. Ces jeunes cordes.
tout à fait honorable. nous ont démontré à quel point le travail Matthieu Berly
— l’Orchestre cadet dirigé par Domini et l’investissement étaient synonyme
que Togni, Happy Time Suite, Gérard d’équilibre, de bonheur, de qualité et
Boedijn. interprétèrent : Reflections of this Time, Résultats du 3e Concours
Cette formation est constituée Ted Huggens ; an ail american suite, International
d’enfants qui ont 2 à 3 ans de pratique Robert Mac Ray.
instrumentale. On a pu apprécier qu’ils de composition pour
Pour clore ce concert, l'Orchestre
avaient acquis certains réflexes de la d’Harmonie, dirigé par Philippe Langlet Orchestre d’Harmonie
discipline d’Orchestre : son, justesse, interpréta : Athletic Festival March,
mise en place etc. Serge Prokofiev ; Symphonie de l’eau,
1er Prix : Grand Prix de la Ville du
L’Orchestre junior dirigé par Philippe Serge Lancen ; Bacchus on blue ridge,
Joseph Horovitz. Havre (valeur 20 000 FF).
Langlet enthousiasma le public par la
Igor Savinov de Moscou pour
son œuvre « suite pour la Fan
fare en trois parties ».
2° Prix : Prix des Orchestres d’Har
monie de la Ville du Havre
(13 000 FF). David Saliman
Vladimirov pour son œuvre
« Tourbillon de neige » poème
symphonique.
3e Prix : Prix de la Confédération
Musicale de France
(7 000 FF). Michel Chebrou
de Saint-André-sur-Orne (dép.
Calvados) pour son œuvre
« Images du Havre »
4e Prix : Prix de la Fédération Musi
cale de Haute Normandie
(3 500 FF). Kees Vlak des
Pays-Bas pour son œuvre « Pic-
tures of an exhibition ».
5° Prix : Prix spécial Yamaha-
France, instrument à Vent à
choisir dans la gamme Yamaha
(valeur 10 000 FF). Allen
Torres Castillo de San José de
De gauche à droite : MM. Roy, Langlet et Salnikov (photo Erik Levilly) Costarica pour son œuvre
« Sherzo Para Banda ». ► ►M
Très satisfait par la teneur des œu Christophe Marchand, de No- teur au Conservatoire National
vres examinées, le jury a décidé tre-Dame-de-Gravenchon (76) de Région de Clermont-Fer
d’attribuer trois mentions supplé compositeur, professeur et rand.
mentaires :1 animateur à l’Ecole Nationale
de Musique et de Danse. 3 - Pour l’œuvre « Forte » compose
1 - Pour l’œuvre « Ombre et Lu 2 - Pour l’œuvre « 1789 » composé par Evzen Zamecnik (Tchécos
mière » composé par Jean par Jean Claude Amiot direc lovaquie).
Examens 1988
La Région Centre :
un exemple à suivre
Les régions françaises sont devenues — la formation des hommes : c’est-à- — ne faire que des actions majeures ;
depuis 1986 des collectivités territoriales dire l’éducation (les lycées), la formation — ne faire que des serions d’intérêt
à part entière. La Région, c’est une professionnelle continue et l’apprentis régional.
assemblée élue au suffrage universel sage. Ce secteur est tout à fait essentiel, A mon sens, la Région' isaî; n a per
direct, qui dispose d’un budget et de il conditionne l’avenir ; nous y consa mis de ramener rinstanca de décision à
moyens d’action. Mais le rôle des ré crons, au Centre, plus de la moitié de son juste niveau, c’est- dire au plus
gions va s’étendre de plus en plus du notre budget régional ; proche des habitants, mais c consti
rant les prochaines années, à tous les — le développement des voies de com tuant une collectivité as z r. portante
domaines de la vie quotidienne. munication : il faut développer, amélio pour devenir un véritab: inte locuteur
Cet avenir de la Région, nous le rer, structurer notre réseau routier et européen.
préparons au Cœur de France ; nous autoroutier régional. Au carrefour des Car en 1992, nous ne parlerons plus
mettons en œuvre les moyens de le grands axes nationaux et européens, la de l’Europe des 12, mais de l’Europe
construire. « Mais, qu’est-ce que la Ré mise en place de liaisons routières de des 118 régions, et c’est à ce défi de
gion Centre ? » qualité est une plus-value pour la vie de l’avenir que nous préparons la Région
La Région Centre, c’est d'abord une nos entreprises, mais elle est surtout la Centre.
condition essentielle de notre succès
vraie région qui compte six départe L’Europe, aujourd’hui tout le monde
dans la compétition européenne de de
ments : Cher, Eure-et-Loir, Indre-et- en parle, mais sommes-nous prêts,
main ;
Loire, Indre, Loir-et-Cher et Loiret. Une techniquement, à en assurer la réalité ?
— l’équilibre du territoire régional, sup
région étendue sur 39 151 km2, soit 7 % — Il faut tout mettre en œuvre pour
pose une prise en compte de l’espace,
de la superficie nationale, un territoire que cette Europe adopte des structures
de notre espace régional, essentielle
plus vaste que la Belgique. Nous occu simples, des systèmes de concertation,
ment à dominante rurale. La promotion
pons une position centrale, au cœur de à mon sens interrégionaux mais aussi
des zones rurales les plus fragiles de
l’hexagone, qui nous place aussi au en liaison avec les Gouvernants des
notre Région nécessite un effort de soli
Centre des grands axes européens. Etats. Presque tout reste à faire, mais
darité, c’est le premier objectif de notre
La Région Centre, c'est encore une nouvelle politique de développement lo- nous avons déjà << le Cœur de France à
population jeune et dynamique : 2,5 mil cal et rural, que nous voulons l'ouvrage, à l'ouvrage de l’Europe ».
lions d’habitants, dont 30 % de moins de exemplaire pour les autres régions fran
20 ans ; un taux de natalité de 12,9 %, Maurice Dousset.
çaises.
supérieur à la moyenne nationale. Deux Ces trois priorités mises en œuvre
fortes agglomérations : Orléans contribuent au développement économi
(220 000 h.) et Tours (261 000 h.), com que de la Région. Elles sont complétées Historique
plétées par de nombreuses villes par un programme d’actions de plus en
moyennes qui donnent une répartition plus étendu, dans les domaines de la de la Fédération
harmonieuse de l’emploi dans la Région. culture, des loisirs et des sports, de
La Région Centre, c’est enfin la vo l’aide aux entreprises, de la recherche et du Centre
lonté et la performance : première région de l’enseignement supérieur.
céréalière de France, et troisième région L’art de vivre, dans notre Région, Avant la régionalisation, les 6 départe
agricole. Un secteur industriel déve repose sur une tradition séculaire, dont ments qui devaient former la Région
loppé qui accueille 38 % de la popula notre patrimoine architectural apporte le Centre étaient structurés musicalement
tion active régionale. Le Centre est la témoignage le plus éloquent. Dans la de la manière suivante :
deuxième région française pour les sec richesse culturelle, dans l’humanisme de
teurs pharmaceutiques et nucléaires. Le Cher, le Loir-et-Cher et le Loiret
toujours du Cœur de France, la Musique
adhéraient à la Fédération Musicale Or
Ces exceptionnelles qualités permet a toujours occupé une place de choix ; léanais-Berry (F.M.O.B.).
tent à la Région Centre, à l’appui de son elle lui donne son harmonie. Il nous
passé glorieux, d’être aujourd’hui sans importe aujourd’hui, d’en assurer la pé- L’Indre et l’Indre-et-Loire formaient
conteste une Région jeune, une Région rénité. chacun une Fédération.
d’avenir. Dans ce domaine, comme dans tous L’Eure-et-Loir était rattachée à la Fé
Pour cette Région qui « en veut », ceux qui touchent la qualité de la vie ou dération de Normandie.
nous avons défini, au Conseil Régional les affaires économiques, le Conseil Ré Evidemment, tous ces départements
du Centre, un programme d’action qui gional s’est fixé une ligne de conduite étaient adhérents à la C.M.F.
comporte 3 domaines prioritaires : pour son intervention : Face à la régionalisation, il était indis-
28 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
pensable qu'une structure régionale soit Nous sommes dans une époque quel musiciens. Et cette année 1987 a été
l’interlocuteur du Conseil Régional ; quefois difficile ; une époque de change propice à cette ligne de conduite que
c’est la raison pour laquelle a été fondé ment pour les programmes d’enseigne nous nous sommes donnée, puisqu’elle
le Groupement des Fédérations Musi ment ; mais il faut maintenir le cap avec a été florissante en manifestations : 2
cales de la Région Centre, dont la mis fermeté et clairvoyance ; il faut que nous concours nationaux, un nombre impor
sion essentielle a été de présenter à soyons un interlocuteur auprès des pou tant de festivals, une journée batterie
l'Etablissement Public Régional un plan voirs publics. Pour cela, il est nécessaire fanfare...
d’achat d’instruments d'élèves, financé de suivre, dans nos écoles et sociétés, Tous ces rassemblements sont une
partiellement par cette collectivité territo l’enseignement demandé à l’échelon na image bénéfique de notre Fédération.
riale. C’est ainsi que, de 1976 à 1985, le tional, ce qui nous permettra de triom Deux nouvelles commissions ont vu le
Groupement présidé par M. Villatte a pher. jour en 1987 : une commission Chorale,
bénéficié de subventions d'un montant La priorité la plus essentielle est de et une commission Accordéon.
total de 2 186 971 F, qui ont permis de continuer avec sérénité l’œuvre que
doter nos élèves d'instruments neufs et Il est nécessaire que des représen
nous avons entreprise. tants des différentes formations que re
modernes.
L’éducation musicale doit être l’une de groupe notre Fédération siègent au sein
Mais il fallait aller plus loin, et c’est nos principales préoccupations. du Conseil d’Administration. Celui-ci a
ainsi que, sous l’impulsion de MM. René décidé d’informatiser la F.M.R.C., et,
Cimetière et Luc Malet, respectivement Les élèves qui fréquentent nos écoles
ont droit à un enseignement solide, affin dans un avenir très proche, chaque
Président et Secrétaire Général de la Président départemental pourra commu
F.M.O.B., de nombreuses réunions pré qu’ils ne se sentent pas dépaysés, à
l’entrée dans une Ecole Nationale, ou un niquer avec l’ordinateur central, et avoir
paratoires, en vue de la création d’une accès au fichier, ce qui simplifiera cer
Fédération R ionale, ont eu lieu, dès Conservatoire.
taines démarches, et favorisera les rap
1978. De plus, il est nécessaire que nos ports département-région.
Tout d’abord en 1981, les 3 départe élèves instrumentistes, et cela, dès le
début des études, soient accompagnés La réalisation de tous ces projets font
ments •'orman. a F.M.O.B. (le Cher, le que la Fédération Musicale de la Région
Loir-ei Cher. Loiret), sont devenus au piano, pour supprimer la monotonie
du travail solitaire, et préparer au travail Centre est l’une des Associations les
autonomes R. -cièrement, en se struc plus vivantes de notre Région.
turant i Unie : Départementales, puis, d’ensemble, susciter le besoin de jouer
en orchestre, ce qui est une excellente Composition du bureau de la
le 28 mars 1982, à Blois, centre géogra
préparation pour faire aboutir ces jeunes F.M.R.C. :
phique de la Région, 5 unions départe
mentales sur 6 (seule l’Indre était ab musiciens dans nos sociétés musicales. Président : M. Jack Hurier.
sente). fondent la nouvelle Fédération Depuis quelques années, nous avons Vice-Présidents : MM. Jean Froide-
Musicale de la Région Centre pû nous rendre compte de l’évolution de fond, Jean Henri Gaultier, Roger Guillet,
(F.M.R.C.). ces dernières, avec un répertoire bien Marcel Balichon, Noël Pilate.
Sa destinée est confiée à M. François plus adapté, des morceaux spéciale Secrétaire général : M. André Guille-
Villatte, assisté de M. Luc Malet, Secré ment écrits pour ces formations, par des main.
taire Général. compositeurs de grand talent. Un travail Secrétaire adjoint : M. Rémy Riguet.
important a été fourni par les directeurs
Malheureusement, les 2 promoteurs Trésorière : Mme Marielle Fargas.
et les musiciens, pour que l’image de
de cette Fédération, René Cimetière Trésorier adjoint : M. Jean Durand.
l’orchestre d’harmonie devienne plus
(décédé en février 1981), et Luc Malet
marquante. Secrétaire général aux examens : M.
(décédé en mai 1982), n’ont pas ou peu
connu le résultat de leurs efforts. Les différents stages que propose Albert Tartarin.
notre Fédération tendent vers ce but, et Les deux présidents honoraires sont :
En 1983, au Congrès de Chartres, le
servent aussi et surtout à rassembler les MM. François Villatte et Henry Petit.
Président Villatte laisse la présidence à
M. Henry Petit. Pour raisons familiales,
ce dernier ne peut continuer d’assumer
cette lourde tâche, et, le 18 janvier 1986,
le Conseil d’Administration de la
La Fédération Musicale
F.M.R.C. porte à sa tête M. Jack Hurier,
Président de l’Union Départementale
a rdc ci des relations
d’Eure-et-Loir.
Entre temps, en janvier 1983, le dé
avec la Direction Régionale
partement de l’Indre a rejoint notre Fé
dération Régionale, qui maintenant
de ta Jeunesse et des Sports
épouse parfaitement les contours de la
Région Administrative.
En 1987, notre Grande Fédération ... Pourquoi ? « les jeunes » à ce loisir sain qu’est la
pratique musicale instrumentale.
Musicale de la Région Centre compte
443 sociétés musicales et écoles de Pour quoi faire ? Ensuite, parce que vous-mêmes et
vos ensembles musicaux contribuez de
Musique, et plus de 20 000 musiciens et
manière décisive à l’animation de vos
élèves.
commmunes ou de vos villes.
Elle revêt une importance essentielle. Pour certains, et à priori, il ne saurait
Enfin, et surtout parce que vous
Elle renforce les liens étroits qui unissent exister aucun lien entre votre fédération
régionale et les Services de la Jeunesse conduisez ces actions avec la volonté de
nos sociétés et écoles de Musique. faire que chacun de vos adhérents soit
et des Sports.
Et plus que jamais, notre Fédération en mesure d’accéder à des responsabi
doit être appelée à jouer le rôle d’institu Pour vos responsables régionaux et lités, et de nourrir sa réflexion, à partir de
tion essentielle du dispositif musical, cette administration, c’est au contraire situations concrètes, d’enracinement
préparer les jeunes, pour en faire, en une très vieille histoire. dans la vie sociale.
plus d’instrumentistes, de véritables mu Pour quelles raisons ? L’ensemble de ces éléments suffisent
siciens de talent, avec toute la grandeur Tout d’abord, parce que chacune de
de cette dénomination. amplement pour que les Services du
vos associations a vocation à intéresser Secrétariat chargé de la Jeunesse et
INSTITUTIONS MUSICALES
Musique qui s’est depuis enrichi d’une dans le cadre de leur classe (cette L’Ecole Nationale de Musique et de
classe de danse depuis janvier 1987. année la sonate pour flûte de Poulenc et Danse de Chartres met donc tout en
Sous sa responsabilité 27 professeurs la symphonie « La Reine » de Haydn. oeuvre pour assurer à la population
assurent 365 heures de cours hebdoma Enfin l’Ecole entretient des rapports chartraine une formation et une diffusion
daires à 711 élèves. privilégiés avec d’autres structures lo musicale de qualité et pour remplir son
Pratiquement toutes les disciplines cales (Harmonie Municipale) ou dépar rôle de moteur de la voie musicale
sont enseignées à l'E.N.M. de Chartres. tementales (U.D.S.M.A.), dont les départementale dans le respect scrupu
Flûte à oec, Fü-Ie traversière, Hautbois, examens se déroulent dans ses locaux leux de la liberté et la spécificité de
Clarinette, saxophone, basson, trom en Juin prochain. chacun.
pette, cornet, cor, tuba, trombone, per-
cussio . piar.î ^arpe, violon, alto, vio-
lonce!; \ conF<:oasse, analyse, écriture, Conservatoire de Châteauroux :
histoire de la musique, musique de
chambre bois, cordes et cuivres, musi
que ancienne, casses d’orchestre, cho
Ecole Nationale de Musique
rales, formation musicale, danse et for sociation financée par la Ville, l’Associa
Depuis 1977, année de sa création,
mation musicale des danseurs, et bien tion Philharmonique, a prêté à 200 fa
l’Ecole Nationale de Musique n’a cessé
tôt s'ouvriront une classe de Jazz et de milles plus de 600 000 francs, sans inté
d’évoluer.
pédagogie appliquée. rêts, pour l’achat d’instruments de mu
Augmentation considérable des
Il est donné une importance prioritaire sique.
élèves : moins de 500 en 1977, près de
à la pratique de la musique d’ensemble : Ces prêts interviennent après un an
développement des chorales, des en 800 en 1987.
Les disciplines enseignées de plus en ou deux d’études sur un instrument
sembles instrumentaux et des orches prêté par l’Ecole, si les professeurs esti
tres, des ballets, de la musique an plus nombreuses et sans exclusive in
cluent les instruments traditionnels ment que tel élève peut poursuivre ses
cienne. études, ayant suffisamment de qualité
(vielles, cornemuses, bombardes, violon
L’E.N.M. de Chartres a adopté le dé pour le faire.
coupage des études en « cycles » per traditionnel) mais aussi percussion afro-
cubaines et accordéon. L’Ecole de Musique de Châteauroux
mettant d’adapter le déroulement de la est maintenant citée en exemple et de
scolarité de chaque enfant à son rythme Les Ensembles Instrumentaux sont
nombreux et font la joie des auditeurs nombreux Directeurs et d’Elus d’autres
biologique et d’éviter la multiplication villes viennent s’informer sur place et
des examens et des concours, préjudi lors des prestations du Conservatoire.
Parmi ces Ensembles, on peut citer le très souvent calquent leurs objectifs sur
ciable au bon équilibre de l’élève et les nôtres.
favorisant le « bachotage ». Big-Band, grand orchestre de Jazz qui a
Le contrôle s’effectue essentiellement déjà participé à des Festivals de Jazz.
sous forme de concerts, en effet, les
examens et concours pour les élèves
Les premiers fruits commencent à
mûrir ! Déjà plusieurs élèves sont deve
Conservatoire
concernés (fin de Ie' cycle, moyen nus professionnels de la Musique.
D.F.E. supérieur) se déroulent avant les Même si le but n’est pas de former d’Orléans
vacances de Pâques et pendant tout le uniquement des professionnels mais
3° trimestre. Un concert d’élèves a lieu aussi de très bons amateurs, l’Ecole est Le Conservatoire National de Musique
tous les vendredis. A ces manifestations très fière de ses jeunes solistes appelés d’Orléans est une grande maison
sont invités des personnalités du monde déjà à jouer dans de grandes forma exemplaire en ce qui concerne la qualité
musical qui peuvent ensuite dialoguer tions. de son corps enseignant. Les profes
avec les élèves, les parents et les pro L’Harmonie Municipale bénéficie eile seurs sont, dans leur ensemble, d’excel
fesseurs. aussi des progrès des jeunes musiciens. lents musiciens, parfois même solistes
Un certain nombre de manifestations Aujourd’hui plus de vingt de ses mem internationaux.
sont également prévues dans le cadre bres appartiennent au Conservatoire et Sur le plan pédagogique, on constate
de l’Ecole : parmi eux une dizaine de lauréats qui énormément d’esprit d’entreprise, d’ini
— les concerts-analyse, qui voient un placent notre phalange castelroussine tiatives heureuses, tout ce qui a contri
compositeur venir présenter et analyser au niveau des meilleures harmonies bué à la mise en place d’activités super
publiquement une de ses oeuvres, jouée françaises. visées par le Ministère des Affaires
ensuite intégralement. Pour arriver à ces résultats c’est vrai Culturelles comme par exemple, le Dé
Les concerts de l’« Ensemble Instru que tous les élèves travaillent, que tous partement Chant ou encore les centres
mental de Chartres » qui regroupent les les professeurs donnent le meilleur de préparations aux certificats d’apti
professeurs de l’Ecole (5 concerts par d’eux-même, mais ils le font d’autant tude.
saison). plus volontiers qu’ils sont soutenus dans On aura pu lire dans la presse, en
Les concerts réservés aux élèves des leurs efforts par une Municipalité qui les début d’année scolaire, que le Conser
classes de Formation Musicale où ils accompagne dans leur tâche.
vatoire d’Orléans semblait « victime de
entendent les oeuvres qu’ils ont travaillé, Savez-vous que depuis 1977 une as- son succès ». Il faut bien dire que c’est
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 37
La vie musicale dans nos régions 3e Vice-Président : M. Claude Chatin,
Maire d'Ouarville, Représentant de l’as
sociation des Maires d'Eure-et-Loir.
Secrétaire : M. Semery Vice-Prési
dent du Conseil Général, Président de la
avec des études concernant les techni commission des affaires culturelles.
ques du son, car il s’agit ici d’une sorte Secrétaire adjoint : M. Medou, Direc
de « parcours obligé », à une époque où teur régional des affaires culturelles.
les révolutions diverses se succèdent Trésorier : M. René Audouin, Conseil
avec une telle rapidité (qui aurait prédit ler Général.
au « digital » un tel essor en si peu de Trésorier adjoint : M. J.-P. Seguin, Di
temps ?) recteur de l’école nationale Musique de
Chartres.
Membre : M. Beaujouan, Conseiller
Ecole de Musique Général.
Le Conseil d’Administration réunit,
de Luce sous la présidence du Docteur Taugour
deau, Président du Conseil Général, des
L’Ecole de Musique de LUCE est un représentants de l’Etat (Préfet, inspec
établissement agréé par le Ministère de teur d’académie, Directeur départemen
la Culture. 21 disciplines musicales y tal de la Jeunesse et des Sports,
loin d’être faux au sens où une grande sont enseignées et 420 élèves fréquen DRAC...), des représentants des collec
quantité d’élèves de haut niveau occu tent cet Etablissement. tivités locales (ConseHers généraux et
pent des places que d’aucuns parents Maires), et des représentants des mi
Le corps professoral se compose de lieux musicaux : M; i Capet-Proust,
d’élèves souhaiteraient davantage ré 19 professeurs, dont 12 titulaires.
servées à de jeunes débutants. Présidente de l’Assoc tion ;e concerts
La plupart de ces profeseurs sont 1er P. Guédron, M. Ség n Directeur de
Préserver un équilibre entre débutants prix du C.N.S.M. de Paris et plusieurs l’Ecole nationale de musique et de
et élèves accomplis n'est point chose sont solistes dans des orchestres pari danse de Chartres, M. Hurier, Président
aisée dès lors que les coûts de fonction siens. de l’U.D.S.M.A. 28, M. Pereî. Président
nement d’un tel équipement sont tant L’Ecole de Musique suit les directives départemental des J.M.F., M. Du Villard,
élevés. Les perspectives d’élargisse du Ministère de la Culture. Des concours professeur de danse, et M. Gasselin,
ment de notre école sont donc bien liées de fin d’année récompensent l’année Conseiller artistique du Printemps Musi
à des problèmes de budget. scolaire et le jury est composé de so cal du Perche.
Nous rechercherons en conséquence listes ou de professeurs confirmés. Pour diriger l’A.D.I.A.M. 28, un
plusieurs solutions visant à permettre Des auditions d’élèves ont lieu plu concours a été ouvert, auquel 52 candi
l’approche de la Musique aux tout sieurs fois par an ainsi que des concerts dats ont participé.
jeunes sans que ne puisse jamais être « Professeurs-Elèves ». En plus de M. Jean Chauvin a été nommé Délé
remis en cause le haut niveau atteint par l’enseignement musical, les professeurs gué par le Conseil d’Administration,
les plus âgés. apportent leur concours aux « Mardis constitué en jury, le 22 juin 1987.
Musicaux » qui font la réputation de la
Ville de Luce. Répondant à une demande croissante
de la population de l'Eure-et-Loir et vou
lant résoudre certaines difficultés liées
A.D.I.A.M. 28 : au caractère rural du département, le
Conseil général, avec le soutien de
un instrument l'Etat, s'est engagé sur la voie d'une
politique active et cohérente de dévelop
au service pement musical et chorégraphique. De
puis le Ie' septembre, avec la nomination
d'un Délégué Départemental à la Musi
de la musique que, l'Association d'information et
Je souhaiterais, pour ma part, amor d’Actions Musicales (A.D.I.A.M. - 28) est
cer le développement de toute une ac en Eure-et-Loir chargée de cette mission.
tion pré-professionnelle pour nos grands Ajourd'hui, la musique a envahi notre
élèves, tant pour l’orchestre que pour En septembre 1986, l’Etat et le dépar univers sonore. Radios et télévisions
l’enseignement. Des mesures pratiques tement ont signé une convention de programment des émissions musicales
sont déjà en place ou à l’étude. L’on sait, développement culturel qui prévoyait la à longueur de journée, nos enfants ne
par ailleurs que, depuis longtemps, le réalisation d’une étude sur la Musique et font plus un pas sans leur balladeur sur
Conservatoire d’Orléans compte au la Danse, en Eure-et-Loir. les oreilles et plus des deux tiers des
nombre de ses élèves, des instrumen Ce rapport se concluait sur la néces foyers sont équipés d’appareils pour
tistes capables d’assurer avec talent une sité de créer une Association Départe écouter disques ou cassettes. Ce phé
partie d’orchestre, ainsi que d’autres qui, mentale d’information et d’Actions Musi nomène n’est pas sans conséquences.
déjà, assurent quelques heures d’ensei cales. Les statuts de l’Association et la Si certaines peuvent apparaître comme
gnement sous la conduite de leur profes composition de son Conseil d’Adminis- dommageables, c’est le cas de l'unifor
seur. tration furent établis, le 21 mai 1987. misation culturelle selon des critères qui
En ce qui concerne l’Orchestre de la Ont été élus : tiennent plus de la médiatisation force
Société des Concerts, des preuves de Président : M. Taugourdeau, Prési née que de la qualité réelle des œuvres,
vraient être données prochainement de dent du Conseil Général. d’autres sont à l’origine d’un attrait crois
l’ampleur qu’il est possible de lui donner. 1W Vice-Président : M. le Préfet sant pour la pratique musicale et choré
Je souhaite également avoir la possi d’Eure-et-Loir. graphique.
bilité de faire ouvrir une classe d’électro 2° Vice-Président : M. Jack Hurier, Notre département, comme tous les
acoustique, qui fonctionnerait à égalité Président de l’U.D.S.M.A. 28. autres, a ressenti cette formidable avi-
38 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
dité pour une culture vivante, mais son
caractère rural en a rendu difficile l’im Conseil technique et pédagogique
médiate satisfaction. Alors, devant ce
qui était ressenti, par pure impatience, Réunion du 20 novembre 1987
comme une impossibilité de la collecti
vité à résoudre les questions posées, a Président
surgi un foisonnement, toujours riche et Directeur de l’Ecole Nationale de Musique de Chartres
généreux mais souvent brouillon d'initia Monsieur Jean-Pierre Séguin
tives particulières de toutes sortes. Rue des Béguines
28000 Chartres
Partout des associations se sont
constituées pour organiser des concerts,
des festivals, enseigner ou pratiquer la M. Délabré, représentant de l’ENM de Chartres. Rue des Béguines. 28000
musique et la danse. Et si beaucoup Chartres
d’entre elles, malgré le soutien actif de M. Lallart, directeur de l’EMM de Lucé. Rue d’Alsace. 28110 Luce.
nombreux élus, voire de l'Etat, connais M. Favotte, directeur de l’EMM de Dreux. 27, rue Saint-Thibault. 28100 Dreux.
sent d'insurmontables difficultés, il n’en M. Jack Hurier, président de l’U.D.S.M.A. 28, rue du Feu-ae-Saint-Jean
reste pas moins que pour le seul mois Chuisnes. 28190 Courville.
d'octobre 1987, le public, encore trop M. Jean-Pierre Fargas, directeur de l’Ecole Municipale de Musique. Mairie.
restreint, a été sollicité par près de 50 28250 Senonches.
manifestations musicales en tous gen M. Billard, Cours Municipaux de Musique. Mairie. 28700 Auneau.
res. Est-ce trop ? Nous ne le pensons M. Renonce, Ecole Municipale de Musique. Centre Léo-Lagrange. 28200
pas mais ce qui est certainement regret Châteaudun.
table, c’est que ces spectacles soient M. Monjou, Ecole Municipale de Musique. 9, rue du Docteur-Raffegeu.
souvent en concurrence. Et ce qui l'est Collège J.-Racine. 28130 Maintenon.
plus encore, c'est que cette concurrence M. Hervot, Cours Municipaux de Musique. 7, rue de l'Egalité. 28600 Luisant.
soit presque toujours le fruit de l'igno
rance des initiatives voisines.
Pou:- cette raison, il est apparu aux aux moyens trop réduits, ont déjà com 2 - Etablir des collaborations entre les
élus de l’Assemblée Départementale pris (et souhaité) que la clef du dévelop Ecoles,
qu’il était utile de mettre en place une pement de la musique et de la danse en 3 - Mettre en place une formation des
stucture d’information et de coordination Eure-et-Loir passe par la constitution de formateurs.
qui puisse harmoniser et aider ces initia Syndicats Intercommunaux. Mais il reste Structure de réflexion commune et de
tives particulières. C’est l'une des mis fort à faire, à vaincre bien des obstacles. conversation, le Conseil Technique et
sions de l’A.D.I.A.M. - 28. Structure de la réflexion, de coordina Pédagogique ne cherchera en aucun
L’autre priorité de l’Association Dépar tion et d’initiatives, l’A.D.I.A.M. - 28 sou cas à imposer ses propres vues, pas
tementale concerne l’enseignement mu haite être un outil efficace au service de plus qu’il n’obligera les différents parte
sical. tous ceux pour qui la musique et la naires à s’aligner sur une quelconque
En 1983, une enquête du Ministère de danse sont au cœur de leur action. Elle structure existante. Chaque Ecole de
la Culture sur « Les pratiques culturelles s'offre d’être un lieu de concertation où Musique doit garder son autonomie et
des Français » a montré que, dans notre le délégué départemental à la Musique son originalité.
région, le tiers de la population possède agira en médiateur.
1 - Plate-forme pédagogique :
un instrument de musique (pour plus de Jean Chauvin
la moitié, il s'agit d’un instrument à vent, Délégué Départemental à la Musique Il s’agit, par la concertation, de
ensuite viennent la guitare puis le piano) Pour tous contacts : A.D.I.A.M. - dégager des objectifs pédagogiques
mais la moitié n'en joue jamais. Seule 28, 1, rue du 14 juillet, 28000 Chartres. communs, de trouver une « direction »
ment 5 % des gens pratiquent la musi Tél. : 37.30.13.38 commune. Il faudra réfléchir ensemble
que ou le chant en groupe (un tiers dans sur les programmes d’enseignement et
une chorale, un dixième dans une har évaluer les moyens spécifiques néces
RAPPORT saires à leur mise en œuvre. Il s’agira
monie). Il y a donc beaucoup à faire !
Cette première réunion du Conseil aussi de prendre en compte les réalités
L’Eure-et-Loir n’est pas démunie en Technique et Pédagogique a d’abord été iocales afin de proposer des solutions
ce domaine, loin s'en faut : plus de 60 l’occasion de faire se rencontrer diffé parfaitement réalisables. La démarche
écoles de musique ou associations of rents directeurs d’Ecoles de Musique, devra être essentiellement pragmatique.
frent leurs services dans la quasi totalité représentatifs de l’enseignement musi
des cantons. Mais, là aussi, prédomine cal spécialisé en Eure-et-Loir. 2 - Etablir des collaborations
un manque d’homogénéité, d’efficacité Cette initiative a été très appréciée entre écoles :
et d'information. Depuis quelque temps, des participants qui ont pu parler libre Si par le passé les tentatives de colla
un mouvement important se dessine en ment de leur situation et de celle de leur boration, en particulier entre « petites
faveur d’une plus grande harmonie de école, échanger des idées et confrontrer écoles rurales » et « grosses écoles ur
l’enseignement musical : l’U.D.S.M.A. - leurs points de vue sur divers sujets. baines » n’ont pas abouti, il convient de
28 et l’Ecole nationale de Musique de
Les directeurs ont pu prendre cons persévérer dans cette voie indispensa
Chartres ont entamé un processus de
cience que, si le Conseil Technique et ble à une formation homogène et de
collaboration et de rénovation. Avec la
Pédagogique ne pouvait résoudre toutes qualité dans l’ensemble du département.
création du Conseil Technique et Péda
les difficultés, il était une structure de Plusieurs propositions sont envisa
gogique, l’A.D.I.A.M. - 28 souhaite favo
décloisonnement qui pouvait grande geables :
riser et étendre cet élan.
ment faire avancer l’enseignement musi — des échanges de professeurs ou des
Avec le soutien du Conseil Général, cal dans le département et contribuer à professeurs communs à plusieurs
l'A.D.I.A.M. - 28 multipliera ses efforts accentuer le rayonnement de la mu écoles. Dans de nombreuses disci
pour favoriser un enseignement diversi sique. plines, le nombre d’élèves est insuffisant
fié et de qualité. Elle encouragera les Le conseil Technique et Pédagogique pour permettre la création d'un poste à
ententes et les échanges entre les a d’abord défini ses objectifs : temps plein mais la chose devient possi
écoles de musique, et donc les munici 1 - Elaboration d’une plate-forme pé ble sur plusieurs écoles. Lesdits profes
palités. Beaucoup, face aux difficultés et dagogique commune, seurs étant bien entendu sous la com-
ii'
/ .. m
//^ m
Concert de l'Orchestre d'Harmonie de la Région Centre à la Salle de la Halle aux Grains de Blois (Indre-et-Loir) le 22 novembre 1987.
Orchestre Débutant
Mois de juillet. Courville-sur-Eure. Ce séjour permet de rassembler de
Directeur : Jack Hurier. jeunes musiciens débutants.
Trois thèmes sont abordés :
Dans le cadre « Jeunesse et va — initiation musicale (stagiaires n’ayant
session la plus importante, celle des cances en Région Centre », l’Union des aucune formation musicale) ,
vacances de printemps, dure environ Sociétés Musicales et Artistiques — approche instrumentale (stagiaires
douze jours, et a lieu dans l’Hérault. d'Eure-et-Loir organise, chaque année, ayant des connaissant -s en solfège) ;
un séjour musical de dix jours, avec la — initiation à la musique d ensemble
Au retour de ce séjour, l’orchestre (orchestre débutant).
participation de la Direction départemen
donne un ou plusieurs concerts en Eure-
tale Jeunesse et Sports, et les caisses De cette troisième discipline est né
et-Loir, de façon à faire connaître la
régionales du Crédit agricole. l’Orchestre Débutant d'Eure-et-Loir, qui
formation dans diverses localités du dé
partement. C’est ainsi que les princi
pales villes d’Eure-et-Loir ont pu accueil
lir l’orchestre junior : Chartres, Dreux,
Nogent-le-Rotrou, Senonches, llliers,
Arrou, Châteauneuf-en-Thymerais, etc.
Afin de remercier la municipalité et la
population de Courville qui accueille les
stagiaires dans les locaux de l’école
municipale de Musique et de la Salle
Pannard, un concert est donné tous les
ans, le premier jour du stage de Tous
saint, permettant de faire la liaison entre
les orchestres des deux sessions.
D’années en années, de gros progrès
ont été réalisés par les musiciens partici
pants à cet orchestre, et qui se retrou
vent souvent pendant plusieurs saisons.
Ces progrès se répercutent sur les so
ciétés qui envoient les élèves. Les pro
grammes mis en place sont d’un bon
niveau, avec quelques réalisations re
marquables : la suite de l’Arlésienne de
Bizet, trois pièces de la suite espagnole
d'Albeniz, les douze extraits de Carmina
Burana de C. Orff, mais aussi : la sym
phonie de Noël de S. Lancen (qui a fait
l’honneur d’assister à l’un de ces
concerts), les ouvertures pour orchestre
d’harmonie de Devienne et de Mendel
sohn, et beaucoup d’autres oeuvres ori
ginales, qui permettent de défendre ce
répertoire moderne qui a souvent incité
d’autres sociétés du département à ins
crire ces mêmes œuvres au programme
de leurs concerts.
La création d’une chorale au Pouget a
permis de mettre aussi au programme
des œuvres avec chœurs. L’orchestre a
pu ainsi jouer le Chœur des Esclaves de
Nabucco de Verdi, plusieurs pièces de
Carmina, des œuvres de J. Hurier et A.
Tartarin, et a mis en projet, pour 1988,
des extraits de Mireille de Gounod.
L’orchestre Junior d’Eure-et-Loir a
maintenant un fonctionnement bien ré
46 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
permet aux jeunes élèves de première Les stagiaires ont pu rencontrer un La S.A.M.P. est une harmonie affiliée
année instrumentale de connaître les stage culturel, puisque celui-ci s’occu à la Fédération Régionale des Sociétés
joies du travail d’ensemble, et le plaisir pait de restauration de vieux monu Musicales de la Région Centre, et à la
de se faire écouter, à l’occasion de ments. Des échanges fructueux ont eu Confédération Musicale de France.
différents concerts qu’ils donnent, dans lieu entre les stagiaires, et l’orchestre a C’est une société dont l’effectif dé
le département. pu se faire entendre, pour la plus grande passe actuellement les 70 exécutants ;
joie de tous. elle est composée de musiciens ama
Chaque soir, avant le repas, le film Un apéritif musical a été donné à la teurs de Bourges et des environs ; on y
vidéo pris dans la journée, grâce au salle Pannard, à Courville-sur-Eure, où rencontre des ouvriers, des commer
matériel prêté par Jeunesse et Sports, les parents ont pu apprécier la qualité du çants, des cadres, des enseignants, des
est projeté, permettant aux jeunes musi programme, ainsi que les progrès musi artisans, des fonctionnaires, des étu
ciens de corriger certains défauts de caux de leurs enfants. diants, des retraités qui se retrouvent,
justesse, ou de mauvaise tenue de Il a été entièrement filmé en vidéo. chaque semaine, sous la baguette de
l’instrument. leur directeur, lui aussi salarié, pour
Ce séjour sera reconduit cette année, étudier et mettre au point des pro
En 1987, trois concerts ont couronné et les jeunes musiciens, ravis, ont grammes de Concerts empruntés aux
ce séjour, dont un à la maison de retraite échangé leurs adresses, et se sont répertoires classique et moderne de la
de Courville-sur-Eure. donnés rendez-vous, pour juillet 1988. Musique populaire.
Certes, au cours de son demi-siècle
Une Harmonie berrichonne d’existence, la S.A.M.P. a connu bien les
vissicitudes des associations et groupe
La Société Amicale de Musique Popu plupart lauréats de l’Ecole Nationale de ments d’amateurs, bien souvent mal
laire de Bouiges (la S.A.M.P.) Société Musique de Bourges, a réussi, au prix de menés par les exigences de la vie mo
classée en civision d'Excellence. mille difficultés, à se hisser au niveau derne, et, il faut bien le dire, avec de très
des meilleures formations musicales de faibles moyens.
notre région, grâce au travail assidu de
ses adhérents, tous musiciens ama Mais elle a eu le mérite de s’adapter à
La S.A.M.F.. fondée en janvier 1932,
par un groupe de jeunes musiciens, la teurs. ces exigences, grâce à la volonté opiniâ
tre et à la persévérance de ses anima
teurs, dont les efforts sans cesse renou
velés ont toujours permis de présenter
des auditions de qualité.
Ces prestations, offertes gracieuse
ment aux mélomanes berruyers, ont lieu
surtout en plein air, mais aussi dans les
principales salles d’audition de la cité, ou
dans celles des autres villes, avec un
répertoire classique et de variétés tou
jours accessible à l’auditoire.
Parallèlement à ses activités réser
vées au public, la S.A.M.P. assure la
formation d’une cinquantaine d’élèves,
avec le concours de ses meilleurs élé
ments.
Un certain nombre de ces apprentis
musiciens, garçons et filles, sont « sur
les rangs », et sont les premiers à recon
naître l’influence oh combien civilisatrice
et bienfaisante.
La Musique à Châteauroux
La Musique--------
municipale a un effectif permanent de 110 musi
ciens — dont 30 à la Batterie-Fanfare.
fare— ou «Orchestre d’Harmonie»,
« Batterie-Fanfare » seule ou ensem
d’Orlé ns Trente musiciens sont titulaires de Prix
de Conservatoires Nationaux ; ils asu-
bles instrumentaux et de Musique de
Chambre d’instruments à vent.
La ville d’Orléans possède une musi rent les parties solistes et encadrent les Son activité est très importante et
que depuis 1847. Successivement dives pupitres. variée. En plus des cérémonies offi
« Musique des Sapeurs-Pompiers », Sa composition et son équilibre so cielles de la ville d’Orléans, pour les
« Harmonie d'Orléans » en 1912, « Har nore lui permettent d’aborder les plus quelles elle fait fonction de Musique
monie Municipale d’Orléans» en 1933 grandes oeuvres du répertoire pour mu Militaire, elle organise de nombreux
et « Musique Municipale d'Orléans » en sique d’Harmonie. concerts tant en France qu'à l’étranger
1966. La Musique Municipale d’Orléans peut (12 par an à Orléans).
Depuis 1963, elle est classée en Divi se présenter en formation « Musique Deux Concerts à Paris : en janvier
sion d’Honneur. La Musique Municipale Militaire » — Harmonie et Batterie-Fan 1976 en l’église Saint-Louis des Inva-
L’Accordéon
Comme dans chaque région de gie, ont donné un concert de grande
France, l’Accordéon est bien présent qualité, en particulier une valse écrite
dans le Centre. De nombreuses écoles par le chef d’orchestre Peter Frey, valse
et clubs animent nos plus grandes villes. de très haut niveau musical. Un interlude
Dê Tours à Châteauroux en passant de Zangg obligea le public à retenir son
par Chartres, sans oublier Blois ou Or souffle. Une direction parfaite, un très
léans, l’Accordéon se perpétue de géné grand Peter Frey.
150 personnes réparties en personnel
artistique, technique et administratif, as ration en génération. L’Accordéon-Club de Chartres a
surent la bonne marche de l'ensemble Chaque année plusieurs centaines de donné plusieurs concerts dans la cathé
de la programmation qui, en plus des jeunes accordéonistes participent aux drale de Chartres où plus de 100 accor
manifestations citées ci-dessus, com examens C.M.F., de plus ils donnent des déonistes de Chartres, Leer et Passau
prend l'accueil de l’Orchestre Symphoni auditions ainsi que des concerts, partici interprétèrent plusieurs œuvres de
que de Tours (direction Florian Hollard), pant ainsi activement à la vie culturelle Bach, Haendel, Gounod, etc, Ces
ainsi que certains spectacles invités par de leur région. concerts se déroulent en principe à Pâ
la Comédie de Touraine (direction Pierre L'Accordéon populaire est enseigné ques et remportent un immense succès.
Lefebvre). certes, mais également l'Accordéon Combien d’étrangers en visite à la cathé
Dirigé par Michel Jarry et sous la classique. A notre mémoire, l’excellent drale sont fort surpris de voir et surtout
responsabilité administrative de Michel quatuor Chevallier qui, jusqu'en juillet d’entendre ces Accordéons à l’intérieur
Berthon, ce Théâtre municipal apparte dernier, était dirigé par le regretté de la cathédrale. Mais le plaisir des
nant à la Réunion des Théâtres Lyriques Claude Chevallier. Musique classique, oreilles étant le plus fort, il n’est pas rare
Municipaux de France, est un des seuls musique contemporaine, une autre de les retrouver à la fin du concert et de
théâtres de la région centre à produire forme de l'Accordéon que l’on s’efforce les voir s’informer sur cette prestation
d’une façon régulière des spectacles de faire découvrir à tous et d’imposer musicale « surprenante » et de qualité.
lyriques. petit à petit, sans pour autant oublier Parmi leurs différentes animations,
Une équipe technique expérimentée l’accordéon qui anime les nombreuses l'Accordéon-Club de Chartres a égale
assure la fabrication des décors et la soirées dansantes où chacun trouve un ment organisé une très grande exposi
réalisation des costumes de plusieurs réel plaisir et une ambiance amicale. tion d'Accordéons de 1835 à nos jours.
spectacles lyriques par saison. Soirées différentes de celles que l’on Plus de 250 accordéons pendant
pourrait nommer « soirées décibels ». 15 jours en Eure-et-Loir, avec confé
La création d’opéras contemporains,
la programmation d’ouvrages peu con Certains clubs ont formé des orches rences et commentaires, diapositives,
nus et peu représentés, complétées par tres d’Accordéon. C’est le cas de Clau visites guidées des écoles, animations
les ouvrages du répertoire traditionnel, dine Aucher à Chartres qui dirige depuis et concerts avec James Lesieur, Bruno
sont désormais, et ce depuis plusieurs 26 ans l'Accordéon-Club de Chartres, Lorenzoni. Cette splendide collection
années, l’identité particulière du Grand orchestre dont la réputation a dépassé appartient à Jean Perret de Chambéry,
Théâtre de Tours. les frontières. L’orchestre en effet se un fervent de l'Accordéon.
Depuis 5 années, le Théâtre de Tours produit régulièrement à l’étranger.
Comme nous pouvons le constater,
a créé des oeuvres de Claude Prey, Un club dont l’activité est débordante. que d’efforts font nos amis chartrains
\ Antoine Duhamel, Philippe Capdenat, En plus des animations locales, l'Accor- pour promotionner l'Accordéon ! Que
Maurice Ohana, Gérard Calvi... et c’est déon-Club de Chartres organise des son souffle soit à l'égal des autres instru
un opéra d'Adrienne Clostre sur la échanges culturels avec des orchestres ments, c'est notre vœu à tous.
conquête d'un sommet himalayen qui d'horizons différents. Pour en citer quel
sera créé dans le courant de la saison ques-uns : Leer en Allemagne du Nord, Parmi les écoles ou clubs de notre
1988-1989. Passau en Bavière, Ravenna en Italie, région, il ne faudrait pas oublier Berge-
Une soirée Francis Poulenc compo Spire ville jumelle de Chartres, Argen rault de Poitiers, Brigitte Moreau de
sée des « Mamelles de Tiresias » et de tan, Boulieu-les-Annonay et plus récem Prunay-le-Gillon et Laurence Borreca
« La Voix Humaine » (décembre 1987), ment, un excellent orchestre Suisse, d'Orgères, M. Jamet de Saint-Pierre-
« Les Voitures versées » de Boieldieu celui de Peter Frey. des-Corps.
(mars 1987), « Viva la mamma » de Le public nombreux qui était ce mer Tous de fervents défenseurs de l'Ac—
Donizetti et « Le Maître de chapelle » de credi soir dans les salons de l’hôtel de cordéon qui ne ménagent pas leur<==
Paer (janvier 1986), «< Persée et Andro ville n'oubliera pas de si tôt cette excel efforts en faveur de notre bel instrumer»»
mède » de Jacques Ibert (mars 1985), lente formation. 40 accordéonistes, tous qui, ne l'oublions pas, est désormai
« L’Irato » de Méhul et « Vénitienne » de professeurs ou étudiants en musicolo- admis en conservatoire.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 5
La vie musicale dans nos régions déons qui sont venus grossir la collec
tion de miniatures.
Le même programme était offert aux
visiteurs et ils furent nombreux à Char
tres, plus de 5 000 personnes. Au ha
sard des visites nous rencontrions les
dide collection est la présentation d’une
accordéonistes locaux, qui, spontané
pyramide de 2 m, renfermant plus de
ment prenaient l’accordéon avec notre
200 miniatures de toutes sortes et de
ami Jeannot et jouaient pendant des
tous pays, mais toutes ayant la particula
heures pour le plus grand plaisir de tous.
rité de posséder un accordéon. Cette Au hasard des rencontres : René Gous-
collection appartenant à M. et Mme sard, André Coupe, M. Delarue, etc.
Aucher.
Pour clôturer ces journées merveil
L’installation terminée, les organisa leuses où l’accordéon était Roi, Clau
teurs convièrent à une sympathique soi dine Aucher avait fait coïncider les dates
rée inaugurale les personnalités de la avec une épreuve cycliste importante (le
région. Plusieurs allocutions furent pro Tour d’Eure-et-Loir) et là, pour animer
noncées, entre autres, une excellente cette course, chaque année les organi
présentation de l’Accordéon par M. Bon sateurs font appel à Claudine Aucher.
jour, conseiller pédagogique. M. Leclerc Cette fois-ci une animation grandiose a
directeur départemental de la Jeunesse eu lieu pour clôturer la course et l’expo
et des Sports, prit également la parole sition en même temps. Etaient pré
Accordéon-Club ainsi que M. Lelièvre représentant le
Conseil Général et Régional, de même
sents James Lesueur à qui le comité
adresse un très grand merci (ce dernier
que Mme Radix adjointe à la culture.
de Chartres Tous furent unanimes pour féliciter Clau
étant venu plusieurs jours ar^mer l’expo
sition), mais également de ■ ncères
dine Aucher, son mari et les membres
expose de l’Accordéon-Club de Chartres qui
remerciements à André VV.: v:-en et
Bruno Lorenzoni qui avaien cès bien
savent créer perpétuellement de nou compris le but donné par l'A xrordéon-
la collection velles manifestations en faveur de la Club de Chartres « promouvc
musique^et qui contribuent largement à déon ». Leur sympathie, l'amitié om les
de Jean Perret la vie culturelle de la ville de Chartres. unit à Claudine Aucher, les ont poussé à
Au cours de l’exposition la visite de donner une éblouissante prestation (en
Philippe Grumm, spécialiste en accor compagnie de James Lesueur) devant
L’Accordéon-Club de Chartres que di déon au ministère de la Culture fut un plus de 3 000 personnes, accompagnés
rige Claudine Aucher depuis plus de grand honneur. par l’orchestre de Maurice Larcange
25 ans, ne manque jamais une occasion
Soucieuse du bon déroulement de dont ont déplorait l’absence, ainsi que
de promouvoir l’accordéon.
cette grande manifestation, Claudine celle de Jacky Noguez. Ces deux der
Cette année, nombreuses furent, une Aucher fit appel à la Fédération des niers n'ayant pour des raisons de santé,
fois de plus, les manifestations ayant œuvres laïques qui apporta une aide pu se joindre comme prévu, aux autres
trait à l’accordéon (à notre grand regret, précieuse, en particulier dans l’informa vedettes. Le public enthousiaste gardera
il est souvent omis d’en faire mention). tion. Au préalable une série de diaposi un souvenir impérissable.
Donc, au mois de mai dernier, entou tives accompagnée d’un texte explicatif Les médias locaux ne sont pas ou
rée de son équipe, Claudine Aucher a circulé dans les écoles, ensuite ces bliés dans cette grande aventure de
avec son dynamisme habituel avait jeunes enfants (plus de 1000) sont ve l’accordéon. Des pages entières furent
convié le très célèbre Jean Perret et sa nus à l’exposition accompagnés de leurs consacrées à notre cher instrument et
collection d’accordéons (plus de 200 instituteurs et ont fait la visite guidée par aux vedettes. Qu’ils en soient remerciés.
modèles de 1830 à nos jours) à exposer M. Bonjour, assisté de Mme Rollon Ensuite l’exposition fut transplantée à
à Chartres. conseillers pédagogiques tous deux Vernouillet.
Le but de l’Accordéon-Club : faire con dans le secteur musique (artisans du Pendant plus de deux semaines l’ac
naître la progression de l’accordéon de montage diapos). cordéon tenait une grande place en
puis sa création, initier les néophytes, Ces jeunes pouvaient également voir Eure-et-Loir.
faire découvrir cet instrument très sou un accordéon entièrement démonté et Bravo à l’Accordéon-Club de Chartres
vent méconnu des jeunes générations, suivre les explications techniques de M. et encore mille fois merci à Claudine
rassembler les amateurs régionaux, en Aucher, regarder une cassette vidéo Aucher et son équipe.
un mot organiser une grande fête de mise à disposition par les accordéons
l'accordéon. Maugein, cassette qui permet de suivre
Pour se faire, une implantation cen la fabrication d’un accordéon de A à Z.
trale accessible à tous dans les salons Ensuite un mini concert était offert aux
de l’hôtel de ville de Chartres. visiteurs par M. Spianti qui parfois ac
Très tôt le lundi matin « Jeannot » compagnait un chanteur ou jouait seul,
aidé du comité, installe sa splendide mais également par les élèves de rAc
collection ; Claude et Claudine Aucher cordéon-Club de Chartres, par Jean
s’occupent plus spécialement de la dé Perret, Claudine Aucher, mais égale
coration et de l’éclairage qui devront ment par des vedettes de l’accordéon, et
mettre en valeur certains modèles, tel dans cette prestation musicale tous les
cet accordéon en « bois de rose » ou styles étaient représentés. S’ensuivait
encore le plus ouvrage un Ranco de un dialogue entre les enfants et les
1938, 6 rangs, 140 basses, le plus organisateurs, et lorsque tous ces
lointain un accordéon russe de 1910, le jeunes repartaient dans leur classe, ils
plus ancien un accordéon en palissan faisaient un compte rendu qu’ils offrirent
dre de 1835 (24 cm de haut). soit à la F.O.L. soit à l’A.C.C. Certains
La note humoristique de cette splen ont même fabriqué de petites accor
Etudié un peu partout de façon plus ou
v’Accordéon Diatonique moins didactique, il est notamment en
seigné en école de musique, en Région
■ C’est sous sa forme diatonique, que même temps, les airs à la mode (polkas, Centre, ainsi que dans certains conser
Accordéon fut adopté par les musiciens mazurkas, valses...) supplantèrent les vatoires nationaux.
')pulaires, au cours du XIX0 siècle. anciennes musiques modales, et le tem
Depuis quelques temps, l’accordéon
Présenté sous des formes les plus pérament égal imposa ses lois. diatonique voit son univers, jusqu'alors
jverses, il s’agit, en général, d'un cla Hélas, son caractère banal le fait bien réservé à la Musique traditionnelle, s'ou
vier à une, deux ou trois rangées de tôt tomber dans l’oubli, au profit de son vrir vers des horizons nouveaux : l’ac
butons, chacun d'eux fournissant une grand frère, l’accordéon chromatique, compagnement de chansons, le Rock,
'lote différente, selon que l’on ouvre ou qui lui oppose une plus grande richesse ainsi que le Jazz, qui nous font découvrir
ferme le soufflet. d’ornementation, ainsi que des possibi enfin toutes les possibilités de cet instru
lités transpositives jusqu’alors impossi ment.
La main gauche dispose de quelques bles.
Passes et accords rudimentaires. Gageons que ces exemples ne soient
L'heure de gloire du Musette s’étant pas exhaustifs, et que l’accordéon diato
D’abord accueilli dans les salons de la quelque peu éteinte, on se rend compte
bourgeoisie, l’accordéon diatonique se nique nous réserve encore bien des
que l’accordéon diatonique est resté surprises.
répandit dans les provinces, avec l'ap présent dans les musiques populaires
parition d’instruments bon marché, en du monde entier, notamment tant dans
provenance d’Allemagne et d’Italie. les pays nordiques Suède, Norvège, que
Cette nouveauté fut décisive pour dans les pays de l’Est, mais également La Vielle à roue
l’évolution de la Musique Populaire fran en Italie où l’on trouve actuellement les
çaise. Le volume sonore de l'accordéon plus grands facteurs, au Portugal, ainsi Les origines de la vielle à roue remon
occupant pe’ à peu les délicatesses que dans les deux Amériques, comme la tent à fort loin, et sont encore, de nos
ornementales ess violons, des vielles à Colombie du Sud, et, dans un style plus jours, très obscures.
roue, et der cornemuses. Dans un « blues » dans le Nord. Pour la première fois, la vielle à roue
apparaît sous la forme de l’organistrum,
au IX0 siècle, dans un manuscrit de l’Ab
baye de Saint-Blaire, en Provence.
Cet organistrum nécessitait deux
MIHT-CHARTIER joueurs, l'un tournant la roue, et l’autre
appuyant sur les touches. La roue faisait
vibrer trois cordes et six touches don
naient le chant.
C’est au XIII0 siècle, que l’on voit ap
paraître la vielle comme un instrument
soliste, avec trois cordes et huit touches
sur le clavier. Elle occupe une place de
cnoix, parmi les instruments de cette
époque.
Elle permet aux trouvères et trouba
dours, nombreux à parcourir le pays,
d’accompagner leurs chansons de
gestes, complaintes et autres ballades.
Le XIV0 siècle voit la vielle à roue sortir
des cours seigneurales et être adoptée
MI « JUILLET par les ménestriers et jongleurs qui par-
curent les rues et les foires. Ils se
regroupent en une corporation qu’ils pla
cent sous le patronage de saint-Julien.
Les Orgues
dans le Cher
Le regain de i’orgue, manifeste depuis
lès deux dernières décades, n’a pas
manqué de loucher le Cher, départe
ment du cœur de la France.
C'est Saini-Amand-Montrond, en
plein Boischaut, qui, chronologique-
meni, prend la première place dans ce
renouveau organistique qui imprégnera
peu à peu tout le département. L’église
paroissiale possède depuis 1835 un or
gue venant du couvent des Carmes
(actuel hôtel de ville) que le Grand
Condé avait institué et qu’il avait doté
d’un instrument sur lequel nous possé
dons peu de précisions quant à sa
facture. Le Buffet, seule survivance,
classé en 1963, est l’un des plus beaux
du Berry. Une fois ce vestige d’instru
ment installé en la paroisse, 26 jeux sont
refaits avec des matérieux provenant de
surces diverses et grâce au financement
obtenue par la vente aux enchères des
« restes de vieux tuyaux des Carmes ».
Fin XIX0 siècle, Cavaillé-Coll refait un
instrument de 10 jeux répartis sur 2 cl.
manuels et 1 pédalier. Du revers du
portail central — sa place primitive —, il
est alors installé dans le transept sud : Bourges : cathédrale orgue Kern.
’cmn
pour ce faire, on doit malheureusement
réduire le Buffet et scier des tuyaux de
façade. En 1966, R. Boisseau de Poi teur belge H. Loret, avait subit des E. Muller travaille également sur le
tiers refait la mécanique, remet les cla remaniements, puis, étant resté sans petit orgue qui comporte un seul clavier
viers en fenêtre et lui redonne un carac révisions se trouvait inutilisable vers les coupé entre le Do 4 et le Do# 4 pour les
tère très typé : années 70. E. Muller effectue une res jeux de Montre, Bourdon, Trompette, les
G.O. : Montre 8, Bourdon 8, Prestant 4, tauration achevée en 1978 : 31 jeux autres étant : Prestant 4, Flûte 4, Dou
Doublette 2, Plein-Jeu IV, Cromorne 8. pour ce nouvel orgue comme accolé à blette 2, Fourniture IIL
Pos. : Flûte 8, Flûte 4, Nazard, Quarte, l’arc d’ogine du fond de l'église :
Tierce, Cymbale III, Trompette 8. G.O. : Bourdon 18, Bourdon 8, Flûte 8, Peu de temps après, le Boischaut à
Péd. : Soubasse 16, Basse 8, Flûte 4. Prestant 4, Flûte 4, Doublette 2, Cornet nouveau voit renaître un instrument. A
Tir. G.O./Pos. Cop.Pos./G.O. V, Plein-Jeu V, Cymbale III, Trompette Dun-sur-Auron dans l’ancienne Collé
Les secondes orgues à faire peau 8, Clairon 4. giale Saint-Etienne bâtie aux Xll° et
neuve se situent tout au nord du dépar Pos. : Bourdon 8, Prestant 4, Flûte 4, XIII0 siècles avec le roussard qui lui
tement, sur les franges de la Sologne, Nazard, Quarte, Tierce, Larigot, Fourni donne sa teinte ferrugineuse, l'orgue
dans l’église Saint-Martin de l’ancienne ture IV, Cromorne 8, Hautbois 8. (6 jeux) sorti des ateliers du facteur
cité des Stuarts : Aubigny-sur-Nère. Préd.-Récit : Soubasse 16, Principal 8, Clergeau, malgré la réfection de la
Là, deux instruments des Jésuites, pro Bourdon 8, Octave 4, Doublette 2, Plein- trompette en 1947 par M. Chéron du
venant de la rue de Vaugirard à Paris, Jeu III, Bombarde 16, Trompette 8, Clai Mans, se fait bien peu présent. E. Muller
avaient été acquis par la paroisse en ron 4. le remodèle entièrement, ouvrage ter
1912. Le Grand Orgue, de conception Tir G.O., Pos., Récit Cop. Réc./G.O., miné en juin 1979. Un seul clavier,
classique, construit en 1860 par le fac- Pos./G.O. coupé entre le Si 3 et le Do 4 pour les
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 63
La vie musicale dans nos régions Tir. G.O. et Réc. Cop. des claviers.
Appel et renvoi Anches Récit (Basson,
Trompette, Clairon).
Tremblant et Orage.
Mentionnons trois instruments de
Sur les bords du Cher, au nord de moindre importance, mais qui revivent
Saint-Amand, la basilique pseudo-gothi eux aussi : à Sancoins, dansle Val-de-
que Notre-Dame-des-Enfants, élevée en Germigny, un orgue de 3 jeux sans Pé
1869, à l’emplacement de l’église Saint- dalier, provenant du XVIII0 siècle ; vers
Pierre à Châteauneuf-sur-Cher pos le Pays-Fort, aux Aix-d’Angillon, un
sède un Cavaillé-Coll de 1889, dont le orgue de la fin du XIX0 siècle du facteur
Buffet en chêne sculpté provient des parisien Suret et à Saint-Martin-
ateliers Buisine de Lille. En 1979, J. d’Auxigny, un orgue fait de matériel
Renaud de Nantes le restaure entière de récupération pris sur un ancien orgue
ment : de Saint-Pierre de Bourges et sur celui
G.O. : Bourdon 16, Montre 8, Bourdon 8, de la Sainte-Chapelle de cette même
Flûte 8, Salicional 8, Prestant 4, Flûte ville. Ces orgues sont restaurés par B.
douce 4. Chevrier de Lesparre ; les deux derniers
Récit expr. : Flûte trav. 8, Viole de sont actuellement en travaux.
Gambe 8, Voix céleste 8, Flûte oct. 4, Si Vierzon est mentionné dans cette
Octavin 2, Basson 16, Basson-Hautbois vue d'ensemble sur la renaissance de
jeux de trompette et de Bourdon, les 8, Trompette 8, Clairon 4. l’orgue, c’est qu’en l’église Noire-Dame
autres étant Montre 8, Prestant 4, Dou- Péd. : 4 jeux empruntés aux Manuels : demeure un autre très beau Bo.'ot « his
blette 2, Fourniture III, avec un Pédalier Soubasse 16, Basse 8, Basson 16, torique » du Berry. L’orgue bdbré git
en tirasse. Trompette 8. en piteux état, dépouille d’un ornent
dont les tuyaux, comme celr. r trouve
souvent mentionné dans l’hL- La des
orgues, furent pillés pour être vis...
Notre-Dame attend la recorv ... ion
d’un orgue d’environ 35 jeux su* base
de ces restes d’orgue du XVII" : oie,
romantisé au siècle dernier pu re
touché par Rikenbach en 192!' ; les
beaux tuyaux d’étain de la façade sont
remplacés par des tuyaux de zinc peints
à la manière des tuyaux de poêle !
Au cœur de la Champagne, la préfec
ture du Cher, Bourges, Avarivum éva
nouie, cité de Jacques-Cœur, de Louis
XI, au passé sans cesse marqué par les
événements et dont il reste de précieux
témoignages, voit elle aussi, ces der
nières années, son patrimoine musical
enrichi de réalisations notoires.
En la récente église du Sacré-Cœur
(1909) fut installé par les soins de C.
Michel-Merklin et Kuhn de Lyon un or
gue d’occasion acheté à Paris. M. Al-
couff de Cunault le restaure en 1971,
selon le plan suivant .
G.O. : Bourdon 16, Montre 8, Prestant 4,
Doublette 2, Fourniture IV.
Réc. : Bourdon 8, Prestant 4, Nazard,
Flûte 2, Tierce, Cymballe III, Trompette
8.
Péd. : Soubasse 16, Basse 8.
Tir. G.O./Réc. - Cop.-Expr. Récit - Cres-
cendo-Comb. - Libre appel d’Anche Réc.
- Trémolo.
Saint-Pierre-le-Guillard, grande église
gothique du XIII0 siècle, vient d’inaugu
rer son nouvel orgue, bâti par B. Che
vrier, à partir d’éléments d’un instrument
acheté neuf en 1872 à J. Bruneau de
Bourges et modifié un peu plus tard par
P.-M. Koenig de Paris, tout cela effectué
sur les traces d’un premier instrument
acheté aux Jacobins de Bourges en
1792 et auquel avaient été adjointes des
pièces du Buffet de l’orgue de la Sainte-
Chapelle du Duc Jean à Bourges, orgue
apporté à Saint-Pierre et dont on a un
peu perdu la trace, si ce n’est celle d'un
4 - JANVIER-FEVRIER 1988
tan de son buffet ici et là retrouvé
-Levroux dans l’Indre, Vierzon, Saint-
zyiartin-d’Auxigny)...
|3.0. : Montre 8, Bourdon 8, Prestant 4,
■poublette 2, Fourniture III, Trompette 8.
péc. : Bourdon 8, Flûte 4, Doublette 2,
\/oix Humaine, Hautbois.
Péd. : Bourdon 16, Bourdon 8, Flûte 4,
Trompette 8.
La cathédrale Saint-Etienne, enfin,
possède maintenant un instrument
digne de son célèbre vaisseau où la
lumière pénètre à profusion grâce à
l’étagement de ses 5 nefs. Depuis le
XVe siècle, elle possède un orgue placé
au revers des cinq portails. Détruits par
la chute de la Grosse Tour en 1506, il est
rétabli dans la nef latérale gauche.
L’incendie de 1559, un incendie terrible
comme les cités de jadis en connais
sent, le fait disparaître. En 1663, un
autre orgue, de 16 pieds, prend place à
nouveau au revers des cinq portails, à la
haute, r du fenêtrage, le « Grand Hous-
teau acte mécénat de Jean de
Berry doris c iture et d’art. G. Jolly le
prem: fact; mort prématurément
(enter;, à Bc\ os) est remplacé par
son collègue parisien P. Cauchois
(44 jeux). Ens -te viennent les inévita
bles nombreuses modifications subies
soit pai nécessité, soit par les caprices
de la mode musicale, soit suite aux
inventions techniques. L’organiste Ba-
lant eut l’intelligence de sauver son or
gue à la Révolution en acceptant de
jouer alors des Hymnes de bon ton !
Augmentant considérablement le nom
bre des jeux, F. Dallery donne à l’orgue,
en 1819, un souffle romantique. Entre
1858 et 1954, Merklin-Schütze, au
contraire, le réduit à 34 jeux et lui adjoint
le procédé Barker. Nouvelle étape : Ri-
kenbach rétablit l’instrument à 51 jeux et
installe la traction électro-pneumatique.
Avec Roethinger de Strasbourg, l’orgue
s’accroît jusqu’à 60 jeux avec électrifica
tion. Le temps passant, l’orgue de Saint-
Etienne avec sa console reléguée dans
un coin de la tribune, devient assez
poussif. Son Grand Jeu, au souffle court,
entendu du chœur ne fait pas plus d'effet
qu’un mélange 8, 4, 2 ! La construction Réc. : Gambe 8, Flûte harmo. 8, FLûte tiers, ces derniers hivers, continrent des
d’un nouvel orgue s’impose. De 82 à 85, otc. 4, Voix céleste, Cornet V, Trompette glaçons !
A. Kern et Fils s’emploient à cette œu 8, Clairon 4, Basson-Hautbois, Voix hu Une douzaine d’orgues en bonne
vre. La console est maintenant en fenê maine, Tremblant. santé dans le Cher : un échantillonnage
tre ; les sommiers sont refaits ; la trans Péd. : Flûte 16, Flûte 8, Flûte 4, Cor de de factures différentes, d’esthétiques di
mission est mécanique ; 45 jeux réels Nuit 2, Gros Nazard 5 1/3, Grosse Tierce verses qui illustrent pour les musiciens
(dont d’anciens de Dallery, restaurés au 3 1/5, Fourniture IV, Bombarde 16, du terroir ou pour ceux de passage, pour
Récit) répartis sur 4 cl. Manuels de Trompette 8, Clairon 4. les scolaires au cours d'animations
56 notes et le Pédalier de 30 notes ; (Saint-Amand), des épisodes de l'his
Appel d’Anches Récit - Appel d’Anches
G.O. : Montre 18, Montre 8, Prestant 4, G.O. - Appel d’Anches Péd. toire de l'orgue, de sa musique et de la
Fourniture V, Cymbale IV, Bourdon 8, Accouplements : R/G.O. ; Pos./G.O. - technique requise en organologie. Un
Flûte 8, Flûte à fuseau IV, Grosse Tir./Réc. en 4 - Tir. Réc. en 8 - Tir./G.O. avenir proche fera-t-il reparler d’autres
Tierce, Nazard, Quarte 2, Tierce, Fla orgues qui se sont tus (Vierzon, Notre-
geolet 1, Grand Cornet, I10 Trompette, 2° « Les Amis du Grand Orgue de la Dame, Bourges, Notre-Dame...) ?
Trompette, Clairon, Trompette en cha Cathédrale Saint-Etienne de Bourges »
made. essayent d’animer ce nouvel espace Marie-Reine Renon,
Pos. : Bourdon 8, Prestant 4, Doublette musical ainsi recrée autour de l’instru Chargée des cours à la
2, Nazard, Tierce, Larigot, Fourniture IV, ment, en proposant des concerts et des faculté des lettres de Poitiers
Cymbale III, Trompette 4-8, Cromorne, auditions en été et en automne, saisons (U.E.R. Musicologie).
Tremblant. les plus hospitalières que peut offrir Professeur à l’Ecole Municipale
Echo : Trompette 8, Cornet V. l’immense édifice de pierre dont les béni de Musique de Saint-Amand Montrond.
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 65
La vie musicale dans nos régions l’organiste d’exécuter un répertoire al
lant de Clérembault et Couperin, aux
œuvres de nos compositeurs contempo
rains, sans oublier les chefs d’œuvre de
Mendelsohn, César Franck, de l’époque
vent à cette époque dite de « transition » romantique.
un mélange de nouveauté (boîte expre- Ce grand orgue possède un remar
sive, jeux ondulants) et de tradition clas quable buffet s’ornant d’atlantes du XVII-
sique (Bonn a d’ailleurs souvent réutilisé 0 siècle et d’anges musiciens du XVIII-
la tuyauterie d’instruments plus an e siècle, doté de 54 jeux répartis sur 4
ciens). claviers manuels de 56 notes, et un
Dans la première moitié du 20° siècle, pédalier de 30 notes. La transmission
on construit relativement peu d’orgues. des claviers aux sommiers est assurée
C’est pourtant à cette époque que fut par de fines vergettes de bois reliées à
reconstruit le grand orgue de la cathé de petits moteurs pneumatiques, dites
drale par la maison Gloton-Debierre, de Machines Baker, du nom de son inven
Nantes, dans un style qui, hélas, ne rend teur. Les claviers de Grand Orgue Bom
guère hommage à la majesté du buffet. barde et Récit sont munis de ce système
de transmission, seul le clavier de posi
Il faudra ensuite attendre la fin des tif, de dos par rapport à l’organiste, est à
années soicante pour que reprenne non traction mécanique directe.
pas tant la construction que le remanie C’est en 1879 que cet orgue a été
Les Orgues ment ou la rénovation d’instruments
existants.
réalisé par Cavaillé-Coll, et inauguré le
jeudi 5 février 1880, par Alexandre Guil-
de Touraine Tel quel, l’ensemble des instruments
tourangeaux, tant du XIXe que du 20e siè
mant, organiste de l’église de la Trinité à
Paris, et Monsieur Henri Toumaillon,
Bien qu’il existe une quarantaine cle témoigne d’une facture d’orgue qui l’organiste titulaire de Sainte Croix.
d’instruments répartis sur le départe se cherche plus qu’elle ne s’affirme dans
Les années ont passé, les guerres se
ment d’Indre-et-Loire, ce n’est pas de l’homogénéité d’un style : rares sont les
sont succédées, et le Grand Orgue a
nos jours l’orgue qui fait la réputation de instruments réellement typés comme ce
énormément souffert, à tel point qu ii a
la Touraine. Tel n’a pas été le cas lui d'Amboise ou comme celui, à venir,
fallu envisager un grand relevage, en
cependant dans le passé. du nouvel orgue reconstruit de la cathé
1978. Ce grand relevage a été confié,
Au XVIe siècle, la Touraine semble drale.
par Mme Marie-Claire Alein « à qui i’on
avoir été un important foyer organisti- Le patrimoine organistique connaît doit le classement d'orgue historique en
que. La présence fréquente de la cour des destinées bien variables selon les 1973 », à la Maison Haerpfer et Ermann,
royale dans cette province n’est évidem régions : certaines vivent ou ont vécu de Boulay « Moselle », qui mena à bien
ment pas étrangère à ce phénomène. dans la crainte de le perdre ou de le voir ce délicat travail de restauration permet
De cette glorieuse époque, il ne reste se dégrader, la Touraine vit plutôt dans tant ainsi d’entendre à nouveau cet or
rien sinon une partie du grand corps du l’espoir de le constituer ou de le reconsti gue, lors du concert inaugural en 1980,
buffet du grand orgue de la cathédrale tuer. Puisse-t-elle se montrer digne de par M.C. Alain, et J. Laboureur. L’Orgue
de Tours. La première partie du XVII- son glorieux passé. était enfin redevenu digne de notre belle
e siècle semble avoir été également une Gérard Proust. Cathédrale.
période faste pour l’orgue ; mais, là Les « jeux de fonds » remarquables
encore, seul témoin de cette époque, le de noblesse, les mixtures discrètes mais
grand orgue de la cathédrale, avec en
particulier le positif de dos, datant de Le grand orgue éfficaces composées d’après la concep
tion de Dom Bedos, et les jeux d’anches,
1617.
C’est cependant au XVIIIe siècle que
de la cathédrale bien de caractère différent sur chaque
clavier, forment un tout unique et somp
la ville de Tours sera renommée dans la tueux.
France entière pour l’orgue, ou plus d’Orléans Enfin, les éloges formulés par les
précisément pour un orgue : celui de la organistes français et étrangers « Alle
basilique Saint-Martin, construit en 1761 Le visiteur qui entre dans la Cathé
mands, Hollandais, Américains » prou
par J.B. Nicolas Lefèvre et qui fut le plus drale d’Orléans ne pourra, s’il se place
vent à plus d’un titre que ce chef-
grand orgue jamais construit en France sous la tribune du Grand Orgue, qu’être
d’œuvre de Cavaillé-Coll est l’un des
avant la Révolution. De l’orgue comme saisi par l’admirable unité de ce vais
plus intéressants, en un mot un témoin
de la basilique, il ne reste aujourd’hui seau, son ampleur, et l’élan austère de
exceptionnel de la facture d’orgue fran
plus rien : ils furent l’un et l’autre détruits ses lignes. çaise du siècle dernier.
en 1802. Pénétrant jusqu’au transept, ce même
Les organistes titulaires qui se sont
La Touraine n’a pas connu de grandes visiteur pourra également admirer
succédés à cette illustre tribune furent :
constructions au XIXe siècle : Cavaillé- l’orgue majestueux, construit il y a plus
d’un siècle, et placé sous une magnifi Henri Tournaillon 1869-1887
Coll, Merklin, Stolz, les grands facteurs
de l’époque n’y ont laissé que quelques que tribune située au dessus de l’ogive Arthur Berthier 1887-1918
petits instruments : signalons celui de de la grande porte centrale de l’édifice. Gustave Noël exécutant remarquable
Châteaurenault, récemment restauré, Cet orgue, remarquable de propor et génial improvisateur 1919-1931
de Cavaillé-Coll et l’orgue de chœur de tions, n’est autre qu’un « grand seiz° Jean Berthier 1931-1954
la cathédrale, de Merklin. Comme bien pieds », de conception classique ; l’ap
Et Jacques Laboureur depuis 1954.
d’autres régions, la Touraine eut son port assez important de l’ancien orgue
artisan local, Louis Bonn, qui, installé à de Saint-Benoit-sur-Loire « vers 1822 » Concours International d'Orgue Firmin
Fondettes, près de Tours vers 1845, a donna à l’illustre Maître Organier Ca Didot « Président de l’Association des
construit dans le département huit ins vaillé-Coll l’idée de construire un instru Grands Orgues de Chartres ».
truments dont les plus intéressants se ment de conception romantique, tout en Ce concours a lieu tous les 2 ans, et
trouvent à Saint-Saturnin-de-Tours et à respectant les jeux de caractère ancien, se déroula, cette année, le 11 septem
Richelieu. On y rencontre, comme sou ce qui permet encore de nos jours à bre 1988, à la Cathédrale de Chartres.
Concours national d’Orgue Marcel l’Institut National Marcel Dupré. L’Asso surintendant de la Musique de Louis-
lupré à l’église Saint-Pierre de Char- ciation met à la disposition d’élèves ou XIII. Il entretint des relations avec Des
’es- Ce concours annuel, ouvert à amateurs un instrument de deux claviers cartes, Mersenne et Huygens. Le plus
frus les élèves, se déroulera les 27 et pédalier à transmission pneumatique important de son œuvre consiste en des
ÏQ Octobre 1988. installé à l’institut. airs de cour, destinés principalement
L’Orgue du chœur de la Cathédrale aux ballets. Il fut l’un des premiers, en
sans buffet apparent comporte deux cla France, à utiliser la basse continue.
viers pédalier et une quinzaine de jeux. • Messes et motets (en manuscrits à
Les Orgues Cet instrument à transmission électro
pneumatique sert pour l’accompagne
la Bibliothèque nationale).
• 9 livres d’airs à 4 et 5 parties.
à CHARTRES ment des chœurs lors des offices ou des
concerts. Il sert également pour les funé
•Des airs de Cour mis en tablature
de luth.
L’église de Saint-Aignan possède ac railles.
Joachim Thibaut de Courville
tuellement un orgue Merklin du XIX0 siè Le grand-orgue Danion-Gonzalez de
Musicien qui fut le premier collabora
cle qui a été restauré en 1969 par la 4 claviers pédalier et 67 jeux réels a été
installé en 1970 dans l’ancien buffet teur de Baïf (le fondateur de l’Académie
maison Danion-Gonzales, manufacture
de Musique et de poésie, en 1571, sous
d’orgue qui travaillait alors à la rénova datant de 1551. Cet instrument néo
la protection de Charles IX). Valet de
tion du grand orgue de la Cathédrale. classique entièrement neuf à transmis
chambre et joueur de lyre du Roi, il
Deux claviers pédaliers, transmission sion électro-pneumatique sert au culte et
subsiste, de son œuvre, 3 airs avec
électrique installée en 1969 en rempla au concert. Il est animé par les deux
accompagnement de luth, qui figurent
cement d’une mécanique hors d’usage, titulaires Patrick Délabré et Christophe
dans le recueil de Gabriel Bataille. Il est
cet orgue néo-classique de vingt-et-un Nantoux.
mort en 1585.
jeux réels animé par Mme Renoult orga A l’origine de la rénovation du grand-
Clément Janequin
niste, r- sert presque exclusivement orgue, l’Association des Grands-Orgues
qu’au c , ‘e. Actuellement, cet instrument de Chartres, présidée par M. Pierre On ne sait que très peu de choses, sur
fatigué nécessif ; des soins attentifs pour Firmin-Didot, organise chaque année la vie de ce grand compositeur. Il fut
son bon ('onction.rament. une saison de récitals dominicaux pen curé d’Unverre, près de Chartres, en
dant les mois d’été. Ces récitals sont 1548. Jl sut révéler à ses contemporains,
L’orgue actuel de l’église Saint-Pierre l’agrément et les ressources infinies du
a été installé en 1867 par le facteur assurés par les titulaires et par des
organistes venant d’Europe ou des style descriptif, et peut être considéré
Gadault. Au début du siècle, des travaux comme l’inventeur de la musique à pro
d’aménagement porte cet instrument de Amériques. Elle organise également
tous les deux ans le prestigieux gramme. Ses grandes fresques vocales,
deux claviers pédalier à une trentaine de qui annoncent le poème symphonique
jeux. Cet instrument sert actuellement concours d’orgue « Grand Prix de Char
tres ». Ce concours a consacré des du XIX0 siècle, sont, dans le domaine de
au culte de manière régulière. la musique imitative, sans précédent
interprètes et des improvisateurs de ré
L’Association des Amis de l’Orgue de dans l’histoire.
putation internationale.
Saint-Pierre sous la férule de l’organiste © Bataille de Marignan, siège de
Mme Choffel, organise d’une part quel Les autres lieux de culte utilisent pour
la plupart des ersatz électroniques. Metz, prise de Boulogne, Le Chant des
ques concerts d’orgue par an et d’autre oiseaux...
part le concours national d’orgue de Patrick DELABRE
Jean-Baptiste Morin
Né à Orléans, vers 1677, mort en
Les Musiciens en Région Centre, 1745.
Musicien du duc d’Orléans, et maître
au cours des siècles de chapelle de l’abbesse de Chelles. Il
fut le premier compositeur de cantates
françaises (1706). Dans plusieurs com
Jean Van Ockegehm Antoine de Féfin positions isolées, il eut en outre l’idée
Né vers 1430, il est mort à Tours, en Né vers 1474, il est mort à Blois, en d’agrandir cette forme pour en faire le
1495. janvier 1512. « pendant profane du moet à grand
Il fut au service de Charles Ier, duc de Probablement élève de Josquin, il chœur ».
Bourbon, de Charles VII, de Louis XI et était, au moment de sa mort, musicien © 3 livres de cantates françaises (1 à
de Charles VIII. Comblé de faveurs et de Louis XII. Moins subtil contrapuntiste 3 voix), quelques cantates de grande
d’enviables prébendes, investi à l’étran que Josquin, il avait cependant un re dimension, dont la Chasse du Cerf, 2
ger des missions les plus honorables, marquable génie mélodique, et peut être livres de motets, 1 livre d’Airs à boire à
jouissant d’une réputation extraordi compté parmi les plus grands composi 2 voix.
naire, il devait achever ses jours à teurs de son temps.
Christophe Moyreau, mort en 1722, fut
Tours, où lui avait été accordée la © 12 messes, 29 motets, des magnifi-
organiste à Saint-Aignan, puis à Sainte-
charge de trésorier de Saint-Martin. Sa cats, des lamentations, des chansons
françaises. Croix-d’Orléans.
popularité était immense, et sa dispari
tion fut pleurée par les musiciens et les François Pannard
Pierre Guédron
poètes qui lui consacrèrent de nom- Né à Châteaudun, en 1565, mort vers Né à Courville-sur-Eure, en 1689.
breuux hommages funèbres. 1620. Comme chansonnier, il fut le maître
Il fut l’auteur de motets religieux d’une d’Armand Gouffe, de Desaugiers, et
Membre de la chapelle du Cardinal de
grande beauté de pensée et d’expres même de Béranger, pour ne citer que les
Guise, puis de celle d’Henri IV, surinten
sion, et de chansons dont l’originalité plus illustres. Par sa gaité proverbiale,
dant de la musique des rois Henri IV et
n’est pas saisissante, ainsi que de nom sa malice, son fiel, et son désintéresse
Louis XIII, il s’est révélé le meilleur arti
breuses messes qui contiennent de ma ment poussé jusqu’à l’insouciance, il
san de l’avènement de la monodie, en
gnifiques trouvailles. C’est lui qui écrivit France. Il a fait 6 livres d’Airs de Cour. mérita le surnom de « La Fontaine du
un « Deo Gratias » en 4 canons à 9 voix, Vaudeville », que lui donna Marmontel
formant un échafaudage de 36 parties. Son élève et gendre :
Sa Muse, aussi populaire que féconde
Son enseignement précieux lui fut re Antoine Boesset, né à Blois, en 1586, produit beaucoup de chansons, ain
cueilli par d’innombrables disciples. fut maître de Musique de la Reine, et que plus de 130 pièces de théâtre.
CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 6
La vie musicale dans nos régions On doit conserver à ce « courageux
vulgarisateur » la plus vive reconnais
sance pour les éminents services qu’il a
fonde déception sentimentale. Chaque rendus à l'Art Musical.
été, il se retrouve à Nohant, près de
Cl.âteauroux, où la romancière reçoit Jules Auguste Garcin
alors les plus illustres artistes et littéra Né à Bourges, en 1830.
teurs de l’époque (Liszt, Delacroix, Bal Il fut principalement élève d’Alard, Ba
zac, Arago, Quinet). L’objectif de zin, Adam, et d’Ambroise Thomas ;
George Sand était de soustraire son après avoir appartenu pendant 30 ans à
musicien à l’atmosphère débilitante des l’orchestre de l’Opéra (simple violoniste,
salons parisiens, et de lui créer, dans sa violon solo, puis 3e chef d’orchestre), il
propriété, les meilleures conditions de fut élu 1°' chef d’orchestre de la Société
travail. Effectivement, il ne sut jamais se des Concerts, poste qu’il occupa jus
concentrer à Paris, et une bonne partie qu’en 1892.
de son œuvre fut composée à Nohant : Professeur de violon au conservatoire
1839 : Sonate en si bémol mineur, dite à partir de 1875, il a produit plusieurs
Sonate funèbre op. 35. 2e Impromptu (fa œuvres estimables, dont 1 concerto
dièse Majeur) op. 36. 3° Scherzo en ut pour violon, 1 concertino pour Alto, et
dièse mineur op. 39. 3 Etudes pour Mé une Suite Symphonique.
François Girtoust (1738-1799) thode des Méthodes pour le piano, par Arthur Pougin
Maître de chapelle de Louis XVI, et F.J. Fetis, et Moscheles. 3 Mazurkas (si
Majeur, la bémol Majeur, ut dièse mi Né à Châteauroux, en 1834.
surintendant de la Musique du Roi, ce
qui ne le priva pas de fournir un Hymne neur) op. 41/2, 3, 4. Elève de Guérin, Bérou et Alard, pour
des Versaillais, aux fêtes révolution 1841 : Tarentelle (la bémol Majeur) le violon, de Lhôte et de Reber, pour
naires de 1793. Agréable musicien, il op. 42. Polonaise (fa dièse mineur) l’harmonie, il fut violoniste dans divers
jouit d’une certaine popularité, depuis la op. 45. 3e Ballade (la bémol Majeur) orchestres, et à l’Opéra Comique, puis
découverte de sa messe Gaudete, desti op. 47. 2 Nocturnes (ut mineur et fa se consacra à la criti , :e musicale. Par
née au sacre de Louis XVI. Il fut maître dièse mineur) op. 48. Fantaisie en fa mi ses principaux o rager nous trou
de chapelle de Sainte-Croix-d’Orléans, mineur op. 49. vons :
de 1756 à 1769. 1841-1842 : 3 Mazurkas (sol Majeur, • Supplément et ;ompk ments à la
la bémol Majeur, ut dièse mineur) biographie universeii. des musiciens de
Philidor André (dit « l’Aîné »)
op. 50. Fétis, et diverses biographies, parmi
Mort à Dreux, le 11 août 1730. Il joua lesquelles : Boieldiei Bellim, Albert Gri-
de toutes sortes d’instruments, particu 1842 : 3# Impromptu (sol bémol Ma sar, Adolphe Adam Verd:, Méhul, Ra
lièrement du basson et du cromorne. Il jeur) op. 51. 4e Ballade (fa mineur) op. meau, etc.
fut membre de la « grande écurie », et 70/2. 8° Polonaise (la bémol Majeur)
op. 53. 4e Scherzo (mi Majeur) op. 54. Tous ses écrits sont basés sur des
de la chapelle royale. En tant que biblio
recherches sérieuses et conscien
thécaire du Roi, il a rassemblé une 1843: 2 Nocturnes (fa mineur, mi cieuses, exemptes de parti pris, et
importante collection de pièces instru bémol Majeur) op. 55. 3 Mazurkas (si dignes de la plus complète confiance.
mentales. Majeur, ut Majeur, ut mineur) op. 56.
• Des opéras ballets, des divertisse Berceuse (ré bémol Majeur) op. 57. Alexis de Castillon
ments et des mascarades pour la cour 1844 : Sonate en si mineur op. 58. « Génie musical fauché en sa fleur. »
de Louis XVI, des marches militaires... 1845 : 3 Mazurkas (la mineur, la bé Né à Chartres, le 13 décembre 1838,
Philidor François André mol Majeur, fa dièse mineur) op. 59. Alexis de Castillon de Saint-Victor devint
Barcarolle (fa dièse Majeur) op. 60. Po officier, mais quitta l’armée pour se
Né à Dreux, le 7 septembre 1726,
lonaise Fantaisie (la bémol Majeur) consacrer à son unique passion, la Mu
mort en 1795.
op. 61. sique.
Il entre tout jeune comme page à la
1846 : 2 Nocturnes (si Majeur, mi Il réendossa l’uniforme, pour participer
chapelle royale, puis devient l’élève de
Majeur) op. 62. 3 Mazurkas (si Majeur, à la tête des Mobils du département, à la
Campra. A la prière de ses amis pari
fa mineur, ut dièse mineur) op. 63. 3 guerre de 1870. Les bivouacs hivernaux
siens, dont Diderot, il compose des mo
tets à grand chœur, sous l’influence des Valses (ré bémol Majeur, ut dièse mi furent fatals à ses poumons. Il mourut à
oratorios de Haendel, puis se tourne neur, la bémol Majeur) op. 64. Sonate Paris, le 5 mars 1873.
vers l’opéra comique. Le succès de pour piano et violoncelle (sol mineur) Entre temps, ce musicien, qui compo
«< Biaise le savetier » décide de sa répu op. 65. sait volontiers dans le château familial
tation de compositeur, digne de celle Jules Pasdeloup de la Grève, comme de Saint-Bomer, en
qu’il avait acquise en tant que joueur Perche d’Eure-et-Loir, avait laissé pré
Né et mort à Paris (1819-1887), ce voir plus que du talent : du génie,
d’échecs. Supérieur à Monsigny ou Gré- musicien éclectique avait ses origines
try, pour l’originalité de l’invention mélo comme le prouvent notamment une
en Eure-et-Loir, à Dreux, où son père, vingtaine de partitions, en majorité de
dique, la qualité de l’harmonie et de Valentin Pasdeloup était maître bottier.
l’instrumentation, il est peut-être le meil Musique de Chambre. Parmi cette pro
leur représentant de l’opéra comique, Il a contribué au développement du duction, relativement tardive dans une
avant Boreldieu. goût musical en France, en créant, en vie pourtant brève, on compte aussi une
1861, les «Concerts Populaires», qui ouverture Torquato Tasso, une sympho
• 30 opéras comiques, 5 tragédies s’appelèrent les « Concerts Pasde
lyriques, Carmen Soeculare, des mo nie et des mélodies sur des poèmes
loup », après sa mort. d’Armand Silvestre.
tets, un Requiem, un Te Deum.
Dès 1851, il avait regroupé de jeunes Ancien élève de César Franck, ami de
Frédéric Chopin musiciens du Conservatoire, et formé Camille Saint Saens, avec lequel il fonda
L’illustre compositeur vécut en région avec eux la « Société des jeunes Ar la Société Nationale de Musique, de
Centre, de 1839 à 1846. tistes ». Georges Bizet (un météore lui égale
Grâce à Liszt, rencontré chez Marie Il fut professeur de la classe d’ensem ment), d’Henri Duparc, de Vincent
D’Agout, il fait la connaissance de ble vocal de 1855 à 1868, puis Directeur d’Indy, d’Edouard Lalo, de Charles La-
George Sand, qui le distrait d’une pro du Théâtre Lyrique de 1868 à 1870. moureux, Jules Pasdeloup, il est d’inspi-
- N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
ration mi-classique, mi-romantique. convient de signaler que le grand com il devait se rendre en Autriche, notam
Dans son style très personnel, on relève positeur français séjourna en juin, juillet ment pour y diriger un concert de ses
néanmoins l’influence de J.-S. Bach, et août 1920, au château de Bigeon- œuvres.
Beethoven, et de Schumann. En fait, un nette, commune de Saint-Sauveur-Le- A d’autres relations, il écrivit de Bi
véritable créateur n’imite guère. Alexis Vasville, aujourd’hui Saint-Sauveur-Mar- geonnette également, qu’il délaissait le
de Castillon fut de ceux-là, tant il est vrai ville, canton de Châteauneuf-en-Thume- piano, ajoutant : « Je crains de ne pas
que, comme l’a dit Benedetto Croce, rais. soulever l’enthousiasme des Viennois,
« aucune œuvre ne préexiste à ses Sur cette photographie prise devant la par ma virtuosité ».
antécédents ». Aucune œuvre authenti propriété, future demeure du peintre Hé- Qu’importe, sa gloire était déjà solide
que, s’entend. Et c'est le cas. lion, récemment décédé, on voit, de ment assise. Et notre région en a sa
Charles Bordes gauche à droite : Maurice Ravel, l’abbé part, géographiquement parlant, puis
Né à Vouvray en 1863. Petit, précepteur de Roger Haour, les que l’itinéraire ravélien inclut les sédui
parents de celui-ci, hôtes du musicien, sants paysages du Thymerais. Ques
Ce musicien (qui fut surnommé tion : Ravel prit-il le temps d’aller cher
l’industriel mélomane Pierre Haour, et
« l’Enfant de Chœur »), apporta à César cher l’inspiration en forêt de Château-
son épouse Jeanne Pierrette artiste
Franck une collaboration extrêmement neuf ?
dans l’âme, elle aussi. Ces parisiens
active. tenaient d’ailleurs un salon artistique et Francis Poulenc
Dévoré de prosélytisme, il fonda, à littéraire dans la capitale.
Paris, le Groupe des Chanteurs de Cet illustre compositeur, considéré un
Saint-Gervais. On lui doit le retour à la A Bigeonnette, Ravel avait poursuivi oeu comme l’équivalent de Schubert,
vie de chefs-d'œ••■/re oubliés de Pales- la composition du Duo pour violon et pour la France du XXe siècle, possédait
trina, Vittoria, Josouin des Prés, Lassus, violoncelle, en 4 parties, contribution une maison de campagne en région
Allegri, e: des p i/phonistes de la Re personnelle à un hommage collectif à la centre, à Noizay, près de Vouvray.
naissance, et r,.; XVII0 siècle. Les mémoire de Claude Debussy, et celle Il fait partie du groupe des Six, et
Concerts d'Harcourt lui permirent d’une fantaisie en 2 parties, sur un livret choisit, pour ses compositions, l’union
d’intensi’ celte e.mpagne, en compa de Colette, dont le titre, arrêté à l’époque subtile de l’humour et de la gravité, la
gnie de Paul Di .'is et Gustave Doret, à Ballet pour la famille, fut ensuite qualité irréprochable de la matière so
dans un»; instru* i/e série de concerts écarté, au profit définitif de l’Enfant et les nore. Il mit en musique de nombreuses
historique Sortilèges. C’est là qu’il fit en outre odes de Ronsard, grand poète de la
l’orchestration de sa Valse. A l’automne Région Centre.
En 1894, il s’associa à Vincent d’Indy
et à Alexandre Guilmant, pour fonder la
Schola Cantorum.
• Suite basque, Rapsodie basque,
Danses béarnaises, un Divertissement,
une Ouverture pour un drame basque,
une Eskual Herria, une trentaine de
mélodies inspirées principalement par
Verlaine, autant de cantiques, motets et
pièces de patronage.
Des chœurs et des reconstitutions de
musique ancienne attestent non seule
ment son zèle d'éducateur, mais ses
dons réels de musicien fort peu docile
aux disciplines formalistes de son princi
pal associé.
Emile Goué
Né en 1904, il fut d’abord l'élève de
Roussel, puis de Charles Koechlin. Ce
dernier définit l’œuvre de Goué ainsi :
« Œuvre d’un musicien probe, convain
cu, d’âme élevée, à la fois artiste et
penseur ».
C’est un classique par son besoin
d’ordre et de logique ; mais c’est aussi
un sensible et un lyrique, et c’est le
même Koechlin qui souligne, dans son
hommage funèbre, la réelle beauté de
sa sonate piano-violon, l'émotion de son
Psaume composé en captivité : «< Ce
n’est pas un amuseur. Ce n'est même
pas un adroit charmeur. Il y a souvent
chez lui quelque chose de fruste. Mais
c’est un être vivant qui aime, qui souffre
et qui a pitié ».
Emile Goué est mort à Châteauroux,
en 1946.
Eté 1920 : Ravel compose en Eure-
et-Loir
En marge du récent cinquanternaire
de la mort de Maurice Ravel (28 décem
bre 1937, 28 décembre 1987), il
SE
Bulletin d'abonnement
JOURNAI. DE LA CONFEDERATION
Prix au numéro 20 F / France : 90 F \ 1988
MUSICALE DE FRANCE T Etranger : 190 F f
Nom de Ja société :
Ne rien inscrire NOM (en majuscules) et PRENOM ADRESSE EXACTE (rue et n°) LOCALITE CODE POSTAL
dans cette colonne
.... ____ __ —
Extrait du catalogue
des œuvres de Francis Coiteux :
/
/ "7/ J1
1 *• " bà -- -=
z
Malgré le mouvement rapide, les différentes interventions de ce thème doivent être
ressenties comme un jeu (et non comme une prouesse), la puce n’étant jamais là où
ADI AM
HAUTE VIENNE
on l’a vu ! (le staccatto doit être scrupuleusement respecté)
La deuxième idée exprime une
MUSIQUE AU CONSERVATOIRE
trêve résignée, à l’encontre de cette puce insaisissable et
l’ADIAM HAUTE-VIENNE
II. - L’hirondelle Après cette puce capricieuse, l’hirondelle apporte la ligne
Délégation Départementale
ENCADREMENT MUSICAL
=*$. ■■/ Jrp
< r ^ l> '7T= o ^-
f L P fi» r i— i . . L-l--- M. René DECOUAIS,
professeur au C.N.R. de Limoges.
apporte un soupçon de vertige, dans son approche du zénith. M. Jean-Claude DODIN,
III. - Le Tamanoir C’est à présent l'humour qui est à l’honneur. Deux thèmes professeur à l’E.N.M. de Blois.
M. Max JEZOUIN,
professeur à l’E.N.M. d'Angoulême.
M. Ghislain MATIOT
professeur à l’ENM de châteauroux.
l'autre, en blanches par mouvement chromatique Mme Renée MARQUET, pianiste,
professeur au C.N.R. de Limoges.
CONTENU PEDAGOGIQUE
LIEU
Conservatoire National de Région
9, rue Fitzh-James. 87000 LIMOGES
De N à la fin, retrouver exactement le climat du début, et finir dans une grande paix INSCRIPTIONS
intérieure. Avant le 15 mars 1988
V. - Le Poisson-Scie Retour à l’humour, avec ce poisson-scie qui file, et joue dans la limite des places disponibles
dans les flots avec adresse. Deux idées rythmiques'superposées, l’une en 2/4 et au CNR de Limoges.
l’autre en 6/8 doivent contribuer à évoquer le milieu aquatique > >
CMF ■ N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 75
12 ^T7------ ri
21 ——
• . • Le passage de la lettre Q, au signe É doit être particulièrement bien
S \ \ —1 compris, avec ses rythmes J3J qui semblent être les appels d'un
1 1—!------- ------------
P vaisseau noyé dans la brume, et les trilles, glissendos de trombones,
et roulement de timbales, qui sont autant de mystérieuses et cha _
1 VTV . I_ TL. toyantes évocations.
\ . vV o r » 1 f
t T “ ! 1 1____
lu 8 1— —)--------
Trompettes, cors et trombones doivent briller de tous leurs fastes, et conclure l’ensemble de l’œuvre en apothéose.
Il existe un excellent enregistrement de « Zoopsie >> de Francis Coiteux, (avec des œuvres de Lancen et Pommier) sur dis. : Je
ou cassette, par l’Orchestre Symphonique à vent, Région Bourgogne, direction : Jean-Paul Fouchécourt (Editions Robert Marti.
20 mars 1988 Colmar (Haut-Rhin) 16° Festival de Chant. Choral de la Jeunesse M. Joseph Muller 93, rue du Vieux-Muhlbach,
68000 Colmar
24 avril 1988 Cousances-les- Festival de Chorales. Chorale de l'A.S.L.C. Mme Simone Legrand 4, rue du Stade, 55170
Forges (Meuse) Cousances-les-Forges.
1°' mai 1988 Chalamont (Ain) Fête du Muguet. Festival des Sociétés Musicales M. Emile ou Mme Thérèse Cointet, rue des Bottes,
du Groupement des Bords de l'Ain. 01320 Chalamont.
22 mai 1988 Cluny Festival de Musique (dans le cadre du 900° anniver M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
(Saône-et-Loire) saire de la pose de la première pierre de l’Abbaye Chàlon-sur-Saône.
de Cluny).
28, 29, Villefranche Festival de Villefranche M. Paul Thevenon Le Bois, 69460 Le Perreon.
30 mai 1988 (Rhône)
29 mai 1988 Le Mayet-de-Mon- Festival du Centenaire de la Fanfare « Les enfants Mme Rougeron, présidente, avenue du Lac, 03250
■agne (Allier) de la Montagne » Le Mayet-de-Montagne.
31 mai au Chamalières Fêtes du Centenaire de l'Harmonie «« Les Enfants M. Joseph Mojal, 6, avenue de Villards, 63400
5 juin 1988 Puy-de-Dôme) de Chamalières •>. Chamalières.
3, 4, 5, 10. i : Commercy (Meuse) Fête du Centenaire de sa Fondation. Hie Munici M. Jean-Pierre Charlois rue Savard-Raulecourt,
12 juin 1988 pale. 55200 Commercy.
5 juin 1988 Villeneuve s/Lot (Lot- Festival organisé par l'Union des Stés Mus. Association « Les Amis de l'Harmonie Municipale ».
et-Garonne) du Lot-et-Garonne. Ecole de Musique, avenue de la Marine, 47300
Villeneuve s/Lot. Tél. : 53.96.16.83.
5 juin 1988 Ancerville (Meuse) Festival de Musique (60° anniversaire). Amicale M. Robert Steil 12, rue des Fossés, 55170
Ancervilloise. ANCERVILLE.
4, 5 juin 1988 Neuville (Rhône) Festival du groupement de Neuville M. Louis Frecon 11, chemin Bressan, 69250
Neuville-sur-Saône.
5 juin 1988 Cours-la-Ville Festival du Groupement Rhins-Trambouze M. Roger Pradoux 6, rue Pasteur, Bourg de Thizy,
(Rhône) 69240 Thizy.
5 juin 1988 Sagy (Saône-et-Loire) Festival de Musique. M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
Châlon-sur-Saône.
5 juin 1988 Saint-Germain-du- Festival de Musique (Centenaire de la Société). M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
Plain (Saône-et-Loire) Châlon-sur-Saône.
11 juin 1988 Strasbourg 10° animation chorale de Strasbourg Centre. M. Gérard Foltz 3, rue du Falkenstein, Hoenkeim
(Bas-Rhin) 67800 Bischheim.
12 juin 1988 Rouffignac Festival Départemental des Sociétés Musicales. M. Y. Rolde, 24580 Rouffignac-St-Cernin.
(Dordogne)
12 juin 1988 Bellerive-sur-Allier Festival Départemental des Sociétés Musicales M. Guy Goninet, président de la Société Musicale,
(Allier) de l'Ailier. 03700 Bellerive-sur-Allier.
12 juin 1988 St-Cyr-sur-Menthon Festival des Sociétés Musicales du Groupement de M. Gilbert Meunier Sl-Gyr-s/Menthon, 01380 Bagé-
(Ain) Bâgé — Pont de Veyle. le-Chàtel.
18 et 19 juin 1988 St-Genis-Laval Festival du groupement du Sud Lyonnais M. Robert Olagnon 1, boulevard de l'Europe, 69310
(Rhône) Pierre Bénite.
18 et 19 juin 1988 Festival du Sud Est Lyonnais M. Marcel Chevalier 19, boulevard Pasteur, 69800
St-Priest.
18 et 19 juin 1988 Serrières (Ardèche) Festival de la Fédération Musiciale de l'Ardèche. Mme Marie-France Escoffier, Impasse du Terrier,
07340 Serrières. Tél. : 75.34.06.68.
19 juin 1988 Hettange-Grande Festival de Musique. Harmonie « La Lyre ». M. J.L. Racamaric 15, route Nationale, 57330
(Moselle) Hettange-Grande.
19 juin 1988 Chasseneuil Festival de Musique (toutes catégories de sociétés) M. Michel Raynaud, Cidex 37, Les Arnauds. 16600
(Charente) et Majorettes. Ruelle.
19 juin 1988 Echallon (Ain) Festival des Sociétés Musicales du Pays de Gex. M. Raymond Neyron, Echallon, 01490 St-Germain-
de-Joux.
26 juin 1988 Farebersviller Festival International de Musique et Majorettes. Mlle Bernadette Witz 9. Grand-Rue, 57450
(Mosëlle) Avant-garde St-Jean. Farebersviller.
2 et 3 juillet 1988 Distroff (Moselle) Festival International de Musique-L'Union. M. Claude Wallerich 13, rue des Pinsons, 57134
Distroff.
CONCOURS
23 mars 1988 Strasbourg 40° Concours de Chant M. Charles Riess 7, rue de Sessenheim, 67000
(Bas-Rhin) Choral Scolaire du Bas-Rhin Strasbourg. Tél. : 88.31.18.53.
30 mars 1988 Mulhouse 40° Concours de chant choral scolaire M. Jean-Pierre Moser 36, rue Anna-Schoen,
(Haut-Rhin) du Haut-Rhin 68200 Mulhouse. Tél. : 29.46.68.18.
1er mai 1988 Aix-les-Bains (Savoie) Concours. Classement Chorales, Orchestres Sym M. Maurice Adam, L'Eden, 2, rue Paul ' rlaine,
phoniques, Orchestres à Plectres. 73100 Aix-les-Bains.
14 mai 1988 Aix-les-Bains (Savoie) Concours National d'Accordéons (Sociétés toutes M. Albert Arnould, 8, rue du Zander, 731C0
catégories). Ce concours remplace celui des 21 et Aix-les-Bains.
22 mai paru dans le numéro de décembre.
15 mai 1988 Pont-à-Mousson Concours National de Musique réservé au Harmo M. Roland Boitel 151, avenue Poincaré, 57800
(Meurthe-et-Moselle) nies, Fanfares, Batterie-Fanfares. Toutes Divisions. Freyming-Merlebach. Tél. : 87.04.67.10.
Centre Culturel
des Prémonrés
21, 22 mai 1988 Strasbourg Concours International pour Harmonies M. René Steyer, 2, sentier des Petits-Champs,
(Bas-Rhin) toutes divisions. 67760 Gambsheim. Tél. : 88.96.87.29.
21, 22 et 23 Lagord Concours Intermusique, Orchestres d’Harmonie, M. Georges Fremond, 14, rue du Moulin-Benoist,
mai 1988 (Charente-Maritime) Chorales, Batterie-Fanfare, Fanfare. 17140 Lagord.
29 mai 1988 Luzinay-St-Just Concours Régional des Batteries Fanfares. M. Louis Levrangi, Le Polychrome, avenue Jules
Chaleyssins (Isère) Ravat, 38500 Voiron.
4 et 5 juin 1988 Brecey Concours National Mairie de Brecey, 50370. Tél. : 33.48.70.22
(Manche)
5 juin 1988 St-Marcellin Concours National de Musique ouvert aux M. Rolland Paym, 27 bis, rue de la Plaine, 38160
(Isère) Harmonies — toutes divisions. St-Marcellin. Tél. : 76.38.42.02.
11, 12 juin 1988 Fourmies (Nord) Concours National Harmonies Fanfares. M. le Président de la Fédération Régionale des
Sociétés Musicales du Nord-Pas-de-Calais. 46, rue
des Frères-Martel, 59119 Waziers.
ASSEMBLEES GENERALES
29 mai 1988 Sanvignes-les-Mines Congrès de la Fédération Musicale de Saône-et- M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
(Saône-et-Loire) Loire. Châlon-sur-Saône.
3 juillet 1988 Ceyzeriat (Ain) Assemblée Générale de la Fédération Musicale de M. André Vial, secrétaire Général, 99, rue de la
l’Ain. République, 01500 Ambérieu-en-Bugey.
16 octobre 1988 Mulhouse - lllzach Congrès de l’Association des Sociétés Chorales M. Joseph Muller, 93, rue du Vieux-Muhlbach,
(Haut-Rhin) d’Alsace. 68000 Colmar.
23 octobre 1988 St-Avold (Moselle) 66e congrès de la Fédération Lorraine au C.A.C. M. René Bellion, Conservatoire de Musique,
avenue Patton, 57500 Saint-Avold.
STAGES
20, 21 février St-Romain-d'Ay Stage de perfectionnement instrumental M. Denis Roux, 14, rue Alsace-Lorraine, 26500
1988, 16, 17 avril (Ardèche) Bourg-les-Valence. Tél. : 75.56.42.21.
1988
27 mars 1988 Privas (Ardèche) Troisième Journée des Ensembles de Jeunes Musi M. Michel Gioanni, Ecole de Musique des Récollets,
ciens Ardéchois organisée par la Ville de Privas, la Place des Bœufs, 07000 Privas.
Ftion de L'Ardèche et l’Ass. Musicale de Privas.
16 et 17 avril 1988 Savigny (Rhône) Stage de Batterie Fanfare. Fédération Musicale du Rhône 235, rue Vendôme,
69003 Lyon.
2 au 13 juillet Le Creusot Stage de perfectionnement de la Fédération Musi M. Roger remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
1987 (Saône-et-Loire) cale de Saône-et-Loire. Châlon-sur-Saône.
Formation Musicale et Instrumerntale. Instruments
à Vent. Classe de Violons, Chorale, Initiation à la
Direction, travail d'Orchestre.
18 au 30 juillet Savigny (Rhône) Stage de Monitorat et Direction Fédération Musicale du Rhône 235, rue Vendôme,
1988 69003 Lyon.
22 août au Villers-Cotterets Stage de perfectionnement et d'encadrement des M. Claude Menteaux, BP 29. 02600 Villers-Cotte
3 septembre 88 (Aisne) Batteries Fanfares. rets
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2 et 9, rue d'Algérie, LYON - Tél. : 78-28-44-22
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nos régions
tre Adrien Zeller, M. Marcel Rudloff,
sénateur-maire de Strasbourg, M. le Dr
Pierre Walter, représentant M. Henri
Goetschy, président du conseil général apportèrent leur aide discrète mais effi
du Haut-Rhin, M. Lorentz, représentant cace au bon moment et au bon endroit.
M. Daniel Hoeffel, président du conseil
général du Bas-Rhin, M. Hirzle, prési La soirée elle-même a laissé à tous un
dent du Breisgauer Sàngerrunde ou des sentiment de fraternité et d'une disci
Abc nnments membres de l’Association, présidents,
directeurs ou choristes, tous ont em
pline librement consentie qui se firent
remarquer dès la répétition générale.
Voilà pourquoi le tour de chant des
198 <
porté de cette manifestation un souvenir
merveilleux.
secteurs et le Chœur d’Ensemble se
déroulèrent de façon parfaite à l’émer
90 1 Cette réussite est d'abord l’œuvre de
M. Joseph Muller, président de l’Asso
veillement des personnalités présentes.
C’est cet esprit que soulignèrent, lors
ciation qui, reprenant une suggestion de
du vin d’honneur offert par la ville de
M. Fernand Fischer, directeur de la cho
Strasbourg, M° Rosenstiehl au nom du
Ces (irtic) : sont publiés rale de Saverne, fixa les grandes lignes
Maire de Strasbourg et M. Stengel au
de la célébration et, par son enthou
sous la responsabilité cle siasme et sa persévérance, sut mener à
nom de l’Association.
nos vingt-trois fédérations bien l’organisation de la Fête. Citons A signaler aussi les magnifiques pres
ensuite les chevilles ouvrières : MM. tations de MM. Marc Baumann (orgue)
régionales. Foltz, Weber, Munch, Neumeister, Heb- et philippe Hechler (trompette) ainsi que
tung, Stocky et Valentin de la Commis de l’ensemble de Cuivres « Cathé
Nous vous rappelons sion de Musique, M. Schneider et son drale » qui soulevèrent des salves d’ap
qu’aucun article ne sera in équipe de la Chorale Strasbourgeoise, plaudissements. Les interludes du
MM. Stengel et J.P. Moser, vice-prési Chœur d’Ensemble furent assurés avec
séré dans cette rubrique s'il maestria par M. Bernard Lienhard et
dents, M. Roland Kuster, remplaçant M.
ne nous est pas parvenu Aimé Moser, Mlle Laurence Higelin, se c’est Charles Schwartz de Strasbourg
crétaire-adjointe dont le goût artistique qui présenta de façon parfaite les cho
revêtu de la signature du rales et leurs prestations.
nous valut la plien réussite de l’Exposi
Président de la : : \ ion tion retraçant la vie de notre Association La soirée se termina par un Grand Bal
Régionale. depuis ses origines sans oublier les | animé par l’orchestre Silver Star dont la
présidents, directeurs ou choristes qui réputation dépasse nos frontières.
Ce sont nosmt
Régions de Franc
les articles figura;!! dans
cette rubrique
par nos amis originaires et
demeurant dans nos Pro
vinces.
Ces pages régionales
nous ont été demandées
avec insistance, non seule
ment par les membres affi
liés à nos Fédérations,
mais par nos lecteurs indé
pendants. En cette période
de décentralisation et
d’aménagement régional,
il serait dommage de les
restreindre.
LABENNE
Sainte-Cécile avec le Réveil
Pyrénées-A tlantiques
ANGLET
Paradis du Chant Choral
Un groupe d'instrumentistes
musique jailliront de l’orchestre si le chef
avant chaque geste sait ce qu’il veut
obtenir et ressent pronfondément l’émo
tion de l’auteur que suggère la partition.
Pour prendre conscience de ces phéno
mènes complexes il faut un animateur
de stage particulièrement compétent et
disponible pour transmettre modeste
ment ses propres convictions et sans
concession aller jusqu’aux plus hum
bles. Tâche ô combien difficile. L’U.D. de
la Vienne et le Poitou-Charentes ont
bien de la chance d’avoir rencontré Phi
lippe Dulat un homme qui rassemble Jean-François Crouzet planche brillamment
Hautes-Alpes
EMBRUN
Carnaval d’été
A Embrun petite ville touristique des
Hautes-Alpes la Musique Municipale
participe activement à l’animation esti
vale de la Cité.
Seine-et-Marne
NEMOURS
cxv* Sainte-Cécile
Samedi 14 novembre à 21 h, au Cen
tre socio-culturel de Saint-Pierre-lès-Ne-
mours, les 87 musiciens de l’Harmonie
de Nemours attaquent leur indicatif
« Harmonie de Nemours », une compo
sition de leur directeur Marcel Lorin.
Après la présentation du programme, "Æi'j
une marche de concert «< Luxembourg » * ' &£■■
de Claude Fiévet, son petit-fils Jean-
Claude Fiévet est présent dans la salle r.-----:------—_
__B
_
meuse est suivi, bien; de rythmes jazz pettes éclatantes et les élans pas Cette seconde partie de ce concert fut
sionnés des chanteurs ont fait merveille interprétée le 1er février, à Versailles,
avec de savantes dissonances à la clé,
en ce lieu saint. devant 300 personnes, le 8 mars à St-
mais ces flots de noies sont vite do
Arnoult-en-Yvelines devant 650 per
minés par un numéro de percussions
sonnes, le 5 avril à Poissy devant
tonnantes et même tonitruantes aux Mais, pour mettre un point final à ce 450 personnes et le 15 novembre à Au
quelles on ne peut rester insensible. brillant concert, pouvait-t-on trouver bergenville devant 600 personnes.
L'effet réalisé est tout bonnement saisis mieux que la « Marseillaise » dans
sant. Une œuvre qui restera dans les l’orchestration d’H. Berlioz. Berlioz en Cette action musicale fera également
annales des orchestres d'harmonie par l’occurence, rime assez bien avec gran l'objet, dans l'année 1988, de quatre
sa vista et sa nouvelle forme d écriture. diose. Rouget de l’isle n’eut sans doute autres concerts à Mantes-la-Ville, Mai
Les rythmes et les couleurs des thèmes pas été fâché de retrouver son « en sons-Laffitte, Ecquevilly, Maule.
de jazz peuvent être mariés d'une façon fant » paré de ces beaux atouts et de 1er février 1987 à Versailles. A ce
exemplaire. Le renouveau du répertoire ces somptueuses harmonies. Certes, concert, la première partie fut confiée à
d’harmonie est en bonne voie. les mâles accents de notre Hymne Na l’Accordéon Club et l’Ensemble de Cors
Après cette incursion dans le genre tional chanté à pleine voix par les sept de Versailles, placés sous la direction de
contemporain qui était unique, les quatre chorales et soutenu par un orchestre M. Mulot et de M. Daniel Bourgue, Pro
œuvres suivantes se situaient dans un ardent et conquérant avaient de quoi fesseur au Conservatoire National de
genre très classique. Elles furent inter « saisir aux tripes » tous les auditeurs, y région de Versailles, cor solo de l'Opéra
prétées par les chorales de St-Arnoult- compris les plus flegmatiques. de Paris.
en-Yvelines, Aubergenville, Ecquevilly,
Mantes-la-Ville, Maule, Poissy et Vil-
liers-le-Mahieu. Ces choristes groupés
dans le chœur étaient accompagnés par
l’Orchestre départemental, placé sous la
direction de M. Guy Meissonier, Prési
dent de la F.M.Y., de l'U.F.M.R.I.F.,
administrateur de la C.M.F.. et de
M. Raymond Malfait, Président d’Hon-
neur de la F.M.Y. et Directeur du
Conservatoire municipal de Musique
agréé de Poissy.
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