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CŒUR-de-FRANCE

LOIR
ET CHER
CHER

jVAV'à
INDRE
ET
LOIRE

INDRE

La vie musicale dans nos régions


gérard ^ billaudot éditeur ~•
14, rue de l'Échiquier, 75010 PARIS
Tél. : (1) 47.70.14.46

NOUVEAUTÉS PÉDAGOGIQUES 1987


PIANO TROMPETTE
— L. DESCAVES & F. RIEUNIER : Approche de récriture — ARBAN : La grande méthode complète pour cornet à pistons
contemporaine au piano et saxhorn, arrangée et augmentée pour la trompette par
• volume 1 Maurice ANDRÉ et Michel RICQUIER
(traduite en anglais, allemand, japonais en volumes séparés)
— J. WU1LLÈME : Sur un fil...
Éducation musicale complète pour jeunes enfants COR
Méthode simple et progressive préparatoire à l'élude du piano
— D. BOURGUE: Techni-cor, exercices journaliers suivi*
• cahier I
traits d’orchestre (bilingue)
• Volume I : Flexibilités
ENSEIGNEMENT TROMBONE
— M.-J. BOURDEAUX : Nouvelles leçons de solfège rythmique — Y. BORDÈRES : 35 petites études techniques
• Cahier 2 : Préparatoire 2 - Élémentaire I
• Cahier 3 : élémentaire-moycn
• Cahier 3 : Élémentaire 2 - Fin d’études I
— Y. BORDÈRES: Spécial syncopes du classique au
— R. CALMEL : Le tombeau de Gabriel Fauré pour la forma­ passant par le ragtime, 50 récréations progressives >-
tion musicale (pour chanter - solfier - vocaliser - jouer ou syncopes pour trombone
danser)
(Livres de l'élève et du professeur) — A. GOUDENHOOFT : Aperçu du trombone basse double
noix
— J. DAUCHY : 20 textes d’harmonie • Volume 3
• Textes
• Réalisations TUBA
— F.N.U.C.M.U. : Annales des épreuves de formation musicale • D. DONDEYNE : 5 études pour tuba ou saxhorn basse et
• Cahier 4, 1" série : janvier 1972 à mai-juin 1977 piano
Préparatoire 2 VIOLON
• Cahier 5, 1" série : janvier 1972 à mai-juin 1977
Élémentaires 1 et 2 — H. SCHRADIECK : 25 études Op. 1
• Cahier 8, 2* série : janvier 1978 à mai-juin 1983 (révision Pierre Doukan)
• Cahier 2
, Débutants 1 et 2
• Cahier 9, 2’ série : janvier 1978 à mai-juin 1983 HARPE
Préparatoires 1 et 2 — M. ETCHEVERRY : Exercices pour harpe celtique et harpe
— J.-C. JOLLET : Jeux de rythmes... et jeux de clés sans pédales
• Volume 6 : Moyen (élémentaire 2) • Cahier 2 : agilité
• Volume 9 : Préparation au Certificat d’aptitude musicale
PERCUSSION
— P. RIBOUR : Le solfège a rendez-vous avec le jazz. 14 leçons — J.-C. JOLLET : 13 études-caprices pour vibraphone
de solfège chanté (en jazz)
— M. RICQUIER : La lecture musicale par l’éducation de l'œil,
CONTE OPÉRA POUR ENFANTS
méthode inspirée des techniques modernes de lecture rapide — M.-L. LUCAS: Les notes magiciennes
— J. WUILLÈME : Sur un fil... JAZZ
Éducation musicale complète pour jeunes enfants — T. ALFEROFF LEHONGRE: Jazz, improviser, oui, mais
Méthode simple et progressive préparatoire à l’étude du piano comment ?
• Cahier I • Volume 1
— P. RIBO U R : Le solfège a rendez-vous avec le jazz, 14 leçons
FLUTE de solfège chanté (en jazz)
— F. BRU : Gammes sur des modes extra-européens pour flûte,
gammes orientales au jazz en passant par Olivier Messiaen COLLECTION PANORAMA
— Petits recueils d’œuvres écrites par des compositeurs contem­
— A. ROUMÉGUÈRE: Exercices journaliers
porains pour les premières années de pratique instrumentale.
Trois recueils par instrument (débutant, préparatoire,
FLUTE A BEC élémentaire).
— A. KERUZORÉ - M. TELLIER - G. SCHARAPAN : Prin­
cipes de la flûte à bec Parution cette année de :
• Volume I : soprano CLARINETTE I : P. Florian, L. Robert, X. Darasse, J. Rueff,
V. Bouduban
HAUTBOIS CLARINETTE 2 : A. Borsari, J.-L. Martinel, D. Dondcync,
— M. GIOT : L’ABC du jeune hautboiste L. Petitgirard, C. Guyard
• Cahier 2 CLARINETTE 3 : E. Denisov, I. Nodaïra, E. Lejet, J.L. Campana,
P. Capdenat
CLARINETTE
ALTO 1 : E. Szônyi, A. Tansman, A. Bancquart, N. Bacri, S. Bozcc
— P.F. BOET: 7... à dire..., caprice étude pour clarinette solo ALTO 2 : R. Falcinelli, F. Tournier, M. Merlet, J. Niblock,
— M. FA1LLENOT: 7 sonatines études pour clarinette solo A. Barrachin Citot
ALTO 3 : F. Durieux, H. Tsang-Honei, M. Cecconi-Botclla
SAXOPHONE GUITARE I : P. Jansen. X. Hunfeld. P. Leroux. R. Creuze. J.-P. Leguay
— G. LACOUR : 12 esquisses dans le style contemporain pour GUITARE 2 : Y. Bourrcl, S.-K. Tzeng, S. Brotons, A. Kuster,
saxophone seul (alto ou ténor) A. Blanqucr
H. PRATI : Échelles modales d après les modes à transposi­ GUITARE 3 : A. Damnjanovic, J. de Mayer, G. Carré
tions limitées d’Olivier Messiaen En préparation : Hautbois, tuba, harpe, violon
Sommaire Editorial
2 Le hautbois.
1989, bicentenaire de la Révolution Française, cela paraît encore loin
et pourtant, c’est déjà demain. Aussi, la C.M.F. a-t-elle déjà commencé
Directives aux organisateurs de
4 concours de musique. à élaborer un projet, qui permettra de faire entendre, au sein de cette
grande fête, sa voix, celle du mouvement musical des amateurs. Je vous
livre les grandes lignes de ce projet C.M.F. qui s’articule en plusieurs
6 Interface à facettes.
points :
Œuvres :
12 Compact-disc • un concours de composition pour orchestre d’harmonie sera organisé
sur le thème de la Révolution Française.
14 Guy-Claude Luypaerts. d’autre part, et sur ce même thème, la C.M.F. passera commande
d’une œuvre à un grand compositeur contemporain.
Suite sur des chansons d’amour grec­ Textes : en 1988 et 1989, on publiera dans le Journal de la
17 ques. Confédération Musicale de France une série d’articles consacrés à la vie
musicale, aux musiciens, compositeurs et au répertoire de la période de
Discothèque d’or. la Révolution Française.
22 Concerts, spectacles : ces actions mèneront au point culminant du
projet : le rassemblement de sociétés musicales issues des vingt-trois
Troisième concours de composition
24 de la ville du Havre. fédérations régionales de la C.M.F., prévu pour l’un des deux derniers
week-ends du mois de septembre 1989. Au cours de ces deux journées,
Il étai: une fois les Sociétés Musicales
sont prévus :
27 Françaises. — des petits concerts, des animations, donnés en différents lieux de
Paris par les sociétés musicales (journées du samedi),
La vie musicale dans nos régions : Le — l’interpétation d’œuvres du répertoire de la Révolution Française
28 centre. (dont la Marseillaise dans l'arrangement de GOSSEC) par l’ensemble
des sociétés musicales réunies,
74 Zoopsie de Francis Coiteux. — l’inteprétation par un orchestre sélectionné de l’œuvre commandée
par la C.M.F.,
77 Manifestations.
— un concert ou un spectacle, réunissant tous les musiciens amateurs
présents, quelle que soit leur discipline.
79 Petites annonces.
Exposition, édition :
• une exposition sera mise en place, sur l’histoire du mouvement musical
amateur en France,
81 Promenade à travers nos régions.
une plaquette sera éditée qui comprendra le programme de la
manifestation, des textes sur la musique et la Révolution Française, et le
catalogue de l’exposition.
121, rue Lafayette Ce projet doit être le projet de toute la C.M.F., de chaque fédération,
75010 PARIS
Tél. : (16-1) 48.78.39.42
de chaque société musicale, de chaque musicien amateur.
Il serait souhaitable que toutes les régions organisent leurs manifesta­
journal de la tions, leurs festivals, qui conduiront au point d'orgue du rassemblement
Confédération de septembre 1989. Ainsi, dans toute la France on pourra entendre, nos
Musicale de sociétés musicales interpréter les œuvres du répertoire de la Révolution
Française mais aussi les œuvres primées au Concours de Composition.
France Chaque région déléguera ensuite une société musicale au Rassemblement
de Paris.
Directeur-Gérant : L'orchestre National d’Harmonie des Jeunes qui sera alors créé sera
M. André PETIT
aussi partie prenante de ce projet.
Abonnement : 1 an Nous démontrerons ainsi, en rappelant la riche histoire du mouve­
FRANCE : 90 F ment musical amateur, que la C.M.F. est aussi une force tournée vers
ETRANGER : 190 F
Prix au numéro : 20 F l’avenir.
N° de Commission paritaire en attente Mais, de tout cela, nous aurons encore l'occasion de reparler.
André PETIT
PHOTOCOMPOSITION
M.I.P. 42.02.29.16 Le président de la Confédération Musicale de France, M. André Petit,
assure une permanence au siège, 121, rue La Fayette, 75010 Paris!
IMPRIMERIE
SIPNOR MASSY 60.11.92.34 2° étage, tél. : (1) 48.78.39.42, tous les jeudis de 10 à 17 h et reçoit sur
rendez-vous.
Le Hautbois
Histoire de l’instrument
Gilbert Instrument à vent et à anche. les aulètes phrygiens qui implantèrent
Flory Il se compose d’un tuyau de bois et
d’une anche double.
en Grèce cet art que les Grecs cultivè­
rent eux-mêmes avec ardeur.
Flory Gilbert né le 9 janvier 1921 a Le tuyau est le moule de la colonne Ces derniers furent suivis de leurs
fait ses études musicales au conser- d’air. Sur lui se percent les trous et instrumentistes lorsqu’ils occupèrent les
vatoire National de musique s’adaptent les clés. ports les mieux situés de la mer Méditer­
d’Amiens sous la direction de Gaston La perce est conique. Le bas du tuyau ranée. Nous pensons que l’origine de
Lonyatte professeur de la classe de s’évase et prend à peu près la forme notre hautbois est aussi l’aulos et plus
Hautbois. d’un entonnoir, c’est ce qu’on nomme le particulièrement celui que les Phrygiens,
Puis a travaillé à Paris avec le pavillon. les premiers, creusèrent dans le buis et
maître Louis Bleuzet a obtenu au qu’ils nommaient Bérécynte.
L’anche se compose de deux lan­
conservatoire National de Musique guettes de roseau très minces, placées Au moyen âge les instruments vent
de Paris un Ie' Prix de Hautbois horizontalement et ligaturées sur un petit s’appelaient simplement instru ments
(Professeurs Louis Bleuzet puis tube de métal conique. La partie étroite foués par sufflaction.
Pierre Bajeux) et, une 1" Médaille de reçoit les deux languettes, la partie large Le hautbois dérive de la scr sey et
musique de Chambre dans la classe s’emboîte sur l’instrument. du Pommer, mais il a surtout p . r ancê­
de Fernand Oubradores. Allons sur les rives du bassin méditer­ tre la Musette.
Fut militaire à la musique de la 2e ranéen. Les Grecs de l’Antiquité clas­ Il apparut en France vers 1 500 ; à
D.B. saient le hautbois dans la catégorie des cette époque il n’avait pas de c!és : en
En décembre 1945 il entrait Auloi. 1720 il eut six clés qui permettaient
comme Haubois, cor anglais solo à Auloi était le terme dont ils se ser­ d’obtenir de 19 à 20 1/2 tons.
l’Orchestre municipal de Strasbourg vaient pour désigner les instruments à Les perfectionnements relatifs à la
et, prêtait son concours à l’Orchestre vent (sauf les cors et les trompettes). sonorité, à la justesse et au mécanisme
de la radio. Il était titulaire de Les Romains désignaient la même ne furent commencés que vers 1850.
l’Orchestre de Chambre de Stras­ classe d’instrument sous le nom de Actuellement la famille du hautbois
bourg que dirigeait Ernest Bour. Tibik. La légende attribue l’invention des comprend :
En octobre 1958 il quittait l’orches­ Auloi à Hyagnis, roi de Lydie vers l’an le Hautbois en ut ;
tre de Strasbourg et prenait ses fonc­ 1506 avant l’ère chrétienne. le Hautbois d’amour en la ;
tions de professeur de Hautbois au D’après Pausanius et Athénée le Cor anglais en Fa ;
Conservatoire National de musique 600 ans environ avant notre ère chré­ le Hautbois Baryton ut à l’octave grave
de Tours. tienne la fabrication des aulois était du Hautbois.
Amenant la classe à 42 élèves, il encore des plus élémentaires. Les meilleurs bois sont l’ébène, très
permit la création d’un poste de répé­ Les Egyptiens ont des instruments apprécié des instrumentistes profession­
titeur. qui, dans les parties principales ont de nels à cause de la sécurité que donne ce
très grands rapports avec nos Hautbois bois dur. Les tampons collent moins
En 1962, il fut engagé au conser­ facilement parce qu’il est moins rési­
vatoire de Poitiers, pour ouvrir une européens. Son nom serait Zamr (qui
veut dire en arabe un instrument destiné neux, la perce s’use moins vite.
classe de hautbois, par Maître Beau-
au chant). L’anche du Zamr est en paille Le palissandre est doux à jouer et a
regard, la classe ayant pris de
de Dourrah. de suite un joli son, mais ce bois étant
l’ampleur, cela a permis au directeur
Le hautbois a eu pendant des siècles très tendre, s’use beaucoup plus vite
suivant, Lucien Jean Baptiste de
6 trous percés sur le devant du tube sur que les autres :
créer un poste de professeur de
Hautbois à temps complet. la même ligne et à égale distance les Le buis s’il n’est pas préparé à
uns des autres. l’avance, c’est-à-dire tourné et, si les
A Tours, fut soliste de l’Orchestre trous n’ont pas été percés deux ou trois
du grand Théâtre et de l’Orchestre Il se jouait indifféremment la main
gauche au-dessus ou au-dessous de la ans à l’avance, il peut se déjeter et faire
symphonique de Tours ainsi que du varier le cône de la perce, ce qui em­
Quinquette à vent de Tours qu’il fon­ main droite (en ce dernier car il s’appe­
lait gaucher). Pour ce cas on avait pêche le mécanisme de manœuvrer. On
da avec ses collègues en 1960 où il obtient aussi de bons sons avec le bois
participa jusqu’en 1986. adapté la clé d’ut grave à double
branche et ensuite la clé de mi b qui ne de rose, la grenadille et le bois de
De 1959 à 1984 fut soliste de pouvait se mouvoir qu’avec le petit doigt violette.
l’Orchestre de Chambre de l’Acadé­
de la main droite. Mais, en résumé, c’est l’ébène qui
mie Internationale d’été de Nice et
répétiteur de Pierre Pierlot qui y Le pavillon sert à rendre la sonorité réunit le plus de qualités.
donne les cours. des notes graves plus large et plus Le Hautbois, c’est lui qui donne le la
ample. sur lequel s’accordent les musiciens
Actuellement, depuis 1985, donne
des cours à l’Académie de musique Primitivement, il était percé de petits d’un Orchestre.
de la Lozère à la Canourgue, de trous qui servaient à augmenter la sono­ Il se prête surtout à l’excécution d’œu­
nombreux élèves viennent s’y perfec­ rité des notes graves. vres gracieuses, colorées, chantantes.
tionner en profitant du style que lui a On diminua jusqu’à deux le nombre de A l’Orchestre il joue un rôle très éten­
inculqué le Maître Louis Bleuzet. trous en 1650. Puis, on n’en laissa qu’un du, bien employé, il produit un grand
A donné des cours au centre de la seul qui, jusque vers 1834, servit à effet. Nous avons dit, avec quels instru­
Confédération Musicale de France ajuster l’ut grave. ments les Hautboïstes jouaient en 1650,
qui organisait des stages à Toucy. C’est certain, la Phrygie fut le berceau lorsqu’ils avaient reçu les éloges de
de la musique instrumentale et ce sont l’abbé de Pures, il faut avouer qu ils
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avaient un très grand mérite, malgré entre le cor anglais et l’anche, influe
cela le violon prend le pas sur le Haut­ beaucoup sur la justesse de l’instru­ Chant choral
bois ; les Hautbois doublaient les parties ment). RECH
de 1°' violon. Sa voix est mélancolique, rêveuse, UN EDITEUR POUR
Le Père Messenne dit du Hautbois assez noble, sa sonorité a quelque CHŒURS D’HOMMES
qu’il a un son puissant, donc il est chose d’effacé, de lointain, supérieur à
employé dans l’armée, Lully a écrit pour toute autre pour émouvoir. Il n’y a pas de nouveautés pour
cet instrument des marches à 4 parties. chœurs d’hommes... On ne sait pas
Fut joué pour la première fois à l’Opé­ quoi chanter à notre prochain
La fin du XVIII0 siècle ouvrira l’ère des ra en 1808. concert... Les chœurs mixtes, ils ont
virtuoses. Il est connu en France vers 1779 tout le choix ! Nous...
La fabrication l’améliore considérable­ au moins de nom. Erreur !
ment, entre 1830 et 1878. En 1848 Dans la musique de théâtre c’est
Frédéric Trièbert mena perce et méca­ Le RECH est là pour vous ! Le
Gluck qui l’employa le premier dans RECH vous aide. Le RECH est là
nisme a un tel degré de perfectionne­ Alceste en 1769.
ment que Fétis relatait la qualité de son pour ça !
très pure du Hautbois français en 1855. Vers 1760 Jean Perlandés, hautboïste Le RECH (rencontres pour l’étude
de Bergame lui donne une forme cour­ de chœurs d’hommes) qui vous pro­
Barret, Hautbois solo du Covent Gar- bée, ressemblant ainsi à certain cor de pose, les 3 et 4 septembre 1988, la
den venait lui demander conseil pour les chasse usité en Angleterre vers la même découverte de partitions nouvelles
clés qu’il désirait ajouter au Hautbois qui époque. On fit des cors anglais arqués pour chœurs d’hommes (dont cer­
porte son nom. jusqu’en 1870. C’est en 1835 que Brod taines inédites).
Différentes améliorations furent ap­ (hautboïste français) lui donna la forme
Les animateurs (qui vous feront
portées pai ?■/;. Lorée en 1889, Robert et actuelle.
également chanter leurs dernières
Selmer en 1901. En 1907 dernière amé­ Le cor anglais descend de la haute créations) seront : Dominique Gesse-
lioration faite par M. Robert sur le Fa de contre ou oboe de chasse (oboe di ney-Rappo, Pierre Huwiler, Olivier
Fourche. caccia selon J.S. Bach) employé par Pianaro, Francis Volery.
Actuellement les instruments sont très Schumann, Berlioz, R. Wagner,
R.Strauss, C. Franck. Le Hautbois et le Le samedi soir, concert-présenta­
perfectionnée par les luthiers Rigoutat, tion de nouveautés par le Quatuor du
Marigaux. Buffet Crampon, Lorcé, cor anglais demeurent des instruments
expressifs et émouvants mais font la Jaquemart.
Selmer.
preuve de leur aptitude au langage le Ces deux jours ne sont naturelle­
Les Hautboïstes de renom P. Pierlot, ment pas réservés aux seuls direc­
Maurice Bourgue, Claude Maisonneuve plus moderne.
teurs de chœurs d’hommes, mais à
le suisse Heinz Holliger, l’anglais Neil Le Hautbois demande beaucoup de
tous ceux qui s'intéressent à ce ré­
Black ont, par la beauté de leurs sons, soins dans son étude, il peut être joué
pertoire, les choristes sont également
leur style, leur folle vélocité, contribué à par toute personne voulant se donner la
peine de l’étudier et n’exige pas d’apti­ les bienvenus.
mettre le hautbois en valeur et à le faire
connaître. tudes spéciales. Des informations plus détaillées
Il faut simplement aux lèvres le temps vous seront communiquées dans le
L’âge baroque fut une période singu­ courant du printemps 1988, mais
lièrement faste pour la composition des de s’habituer à maintenir l’anche afin de
trouver la qualité du son. nous vous recommandons déjà de ne
oeuvres pour cet instrument. pas prévoir votre course annuelle à
Les compositeurs de notre temps ont Nota : Un très beau manuscrit du XIe ces dates-là ! (ou mieux, d’en faire le
écrit des pièces concertantes où ils siècle provenant de l’Abbaye de Li­ but d’une sortie : imaginez l’avance
exploitent habilement ses ressources moges et que possède la Bibliothèque dans votre programme !).
traditionnelles, parvenues à leur apo­ Nationale, Liber Troporum, contient
deux dessins représentant tous deux un Si cette information ne vous est
gée, ou, recherchent des sonorités nou­
joueur de Hautbois accompagnant un d'aucune utilité, vous connaissez cer­
velles et hardies, souvent en rupture
jongleur dans ses exercices. En Alle­ tainement quelqu'un susceptible de
avec le passé.
magne le ménétrier jouant Hautbois ou s’y intéresser. Alors, vous pouvez
De passage à Paris, de nombreux déjà en parler autour de vous.
instrumentistes étrangers ne mahquent cornemuse avait le nom de pfeiffer (fifre,
jamais de venir voir les nouveaux mo­ chalumeau ou flûte). En Belgique les
dèles de Hautbois français qui sont instrumentistes l’appelaient Schal-
exportés en Amérique, Allemagne, Ja­ meyers, Rabelais dans Pantagruel cite xvm* CONGRES
pon, dans les pays de l’Est etc. une phrase : INTERNATIONAL DE L’I.S.M.E.
Ils peuvent constater que l’école fran­ « Jouant des hautx-bois et musettes
La section française de la Société
çaise est la plus prestigieuse école des 1494-1553 »
Internationale pour l’Education Musi­
« vents » du monde. Les bois français Vers la fin du XVe siècie, l’on fit venir cale vous informe que le XVIII0
et, particulièrement le hautbois, possè­ à la cour de France un groupe de Congrès International de l’Internatio­
dent en effet un éclat et une légèreté bergers jouant du Hautbois, de la corne­ nal Society for Music Education
inimitables. muse, de la musette de Poitou (Philippe (I.S.M.E.) se tiendra en Australie, à
Le Hautbois d’amour accordé une de Commines en fait le récit suivant Canberra du 17 au 23 juillet 1988. Le
tierce plus bas c’est-à-dire en la « l’oboe dans son histoire durant le règne de thème en sera « Une vue mondiale
Louis XI) : de l’éducation musicale ». Y partici­
d’amore >>. On s’imagine que son timbre
souvent voluptueux évoque l’amour. « L’on fit venir du Poitou des bergers peront 62 délégations nationales
qui savaient jouer du Hautbois corne­ pour suivre un programme très riche :
Le nom «< amore » résulte de la défor­ muse et musette et chanter, pour réjouir
mation de Damori, petite bourgade ita­ conférences, démonstrations,
le roi Louis XI pendant sa grande mala­ concerts, échanges avec les éduca­
lienne où furent fabriqués les premiers die mélancolique ; desquels tout le Li­
spécimens. teurs internationaux. Il y aura égale­
mousin et la Basse Marche ne man­ ment des interventions de nom­
Cor anglais même bois, même méca­ quent pas car, chaque paroisse a de tels breuses personnalités.
nisme, sonne à la quinte au-dessous, gens qui en savent très bien sonner,
est en fa. L’anche est reliée à l’instru­ Pour tout renseignement, s’adres­
mais les gavottes et branles du Poitou ser à la section française de l’I.S.M.E.
ment par un bocal (tuyau qui se rajoute tant simple que doubles. »
CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 3
Directives à l’intention des Organisateurs
de Concours de Musique
devant se dérouler sous l’égide
de la Confédération Musicale de France
— Fixer la date de la manifestation au sentant de la C.M.F. désigné par elle. — Les fonctions des membres du jury
moins un an à l’avance. — Penser à faire la plus large publicité sont bénévoles, mais tous leurs frais de
— Demande de patronage à adresser par tous les moyens possibles. voyage et d’hébergement restent à la
à la C.M.F. par le canal de la Fédération — Avant d’établir le programme dé­ charge des organisateurs du concours.
Régionale, en y joignant le règlement taillé du concours, vérifier si les titres
particulier du concours qui ne doit être des œuvres « au choix », communi­
diffusé qu’après accord de la C.M.F. Instructions pour
qués par les formations devant prendre
— Appuis financiers (et matériels part au concours, figurent bien sur la
les Membres du Jury
éventuellement) à solliciter en temps liste établie par la C.M.F. et correspon­ Lire attentivement le barême des ré­
utile, notamment auprès : dent à la division indiquée. compenses indiqué au bas de la rouille
— de la municipalité ; — Se procurer, en temps utile, les type de notation et l’extrait du règlement
— du Conseil Général ; conducteurs des œuvres imposées à des concours reproduit ci-après :
— de la Direction Régionale des affaires mettre à la disposition des membres du « Le premier Prix Ascendant, seul,
Culturelles (D.R.A.C.) ; Jury, ainsi que le stipule l’article 25 du permet d’accéder à la division immédia­
— du Conseil Régional ; règlement confédéral, 2e alinéa. tement supérieure, quelle que soit la
— de Jeunesse et Sports ; section dans laquelle était classée la
— Demander à la C.M.F. les feuilles
— de mécènes éventuels ; formation(l). »
— de la S.A.C.E.M. (Délégation Régio­ de notation et les diplômes nécessaires.
nale) pour l’attribution de prix. — Se garantir, par une assurance « Le Premier Prix permet de passer
spéciale, contre tous risques pouvant de la deuxième à la Première Section,
— Prévenir la Délégation Régionale
survenir pendant le déroulement de la mais ne permet pas d'accéder à la
de la S.A.C.E.M., suffisamment à division immédiatement supérieure^). »
manifestation.
l’avance, de la date de la manifestation,
en sollicitant les exonérations de droits — Veiller à ce que les lieux où doivent « Les Deuxième et Troisième Prix
d'auteurs prévues au protocole d’accord se dérouler les concours soient assez sont des récompenses qui ne modifient
SACEM/CMF. vastes et couverts et les installations pas le classement de la formation. »
bien appropriées. « Une Formation qui n’obtient pas la
— Après la clôture des inscriptions,
adresser à la C.M.F. la liste des forma­ — Faire parvenir le palmarès à la note moyenne de 60 points perd son
tions retenues pour le concours, ainsi C.M.F. dans la semaine qui suit le classement. »
que la composition des différents Jurys, concours, en s’assurant bien que les prix « Grand Prix d’Honneur. Un
étant entendu que le président du accordés par la C.M.F. y soient men­ « Grand Prix d’Honneur » sera décerné
concours doit toujours être un Repré­ tionnés. aux formations classées en division
d’honneur ayant obtenu la note équiva­
lente à un Prix Ascendant. »
Dans le cadre du projet de célébration — A noter que le nouveau règlement
ne prévoit plus d’attribution de mention
du bicentenaire de la Révolution française, au directeur d’une formation.
la Confédération Musicale de France — Il est rappelé qu’en ce qui concerne
les formations se faisant classer dans un
organise un concours, le classement obtenu ne peut
faire l’objet d’aucune récompense, bien
qu’il doive figurer au palmarès, ce qui
CONCOURS DE COMPOSITION justifie la validité de ce classement pour
une période de quatre ans.
— Il est rappelé également que les
POUR ORCHESTRE D’HARMONIE résultats ne seront proclamés que lors
de la distribution des récompenses.
(Degré : Première division) — Le concours doit commencer par
l’œuvre imposée.
— Pour les formations devant présen­
ter deux œuvres « au choix », deux
Le réglement sera publié ultérieurement. enveloppes, contenant le nom de cha­
cune des œuvres, doivent se trouver
dans le dossier remis au Jury. Le tirage
Renseignements :
au sort, par le directeur et en présence
Bureau Administratif de la C.M.F. 121, rue La Fayette, 75010 du Jury, doit se faire avant le passage de
la formation.
— Les formations de batterie-fanfare
Tél. : 48.78.39.42. doivent indiquer au Jury les sonneries et
marches au tambour qu’elles ont travail-
4 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
lées, afin que celui-ci puisse choisir personne habilitée à réunir les résultats
parmi elles. — Les feuilles de notation indivi­ ELEPHANT TUBA HORDE
— Les livrets Confédéraux d'identité duelles doivent être conservées par cha­ Groupe de 11 tubas + section
doivent être remplis scrupuleusement et cun des membres du Jury (c’est confi­ rythmique. Sous la direction de Marc
signés par tous les membres du Jury. Ne dentiel !). Steckar, (créateur du Tubapack...),
pas omettre d’indiquer le nom des œu­ — Afin de décider de l’attribution des ce groupe vous fait découvrir une
vres interprétées. prix spéciaux, une réunion doit avoir lieu ambiance sonore unique et surpre­
lorsque tous les résultats sont réunis et nante. Les compositeurs : Franck
— La feuille récapitulative de notation avant l’établissement du palmarès ; doi­
(une par formation) doit être également Steckar, Marc Michel, Didier Goret,
vent y participer les présidents de Jury, Jacques Bolognesi, Alain Cugny,
soigneusement remplies et signée par des Membres du Comité d’organisation Louis Vigneron, Andy Emler et Marc
les membres du Jury, en reproduisant et le représentant de la C.M.F. Steckar, s’opposent et couvrent une
tous les résultats inscrits sur le livret
— Ne pas omettre de signer les di­ très large palette sonore.
d’identité. De plus, des appréciations
plômes. Eléphant Tuba Horde :
succinctes peuvent être éventuellement
Tuben : Jean-Jacques Justafre ;
portées en marge. Tuba Ténors : Jean-Louis Damant,
(1) Exemple : une formation classée
— Aussitôt après le concours, il en 2° division- 2° section, obtenant un Ie' Christian Jous, Michel Nicolle, Marc
convient de rendre à chaque directeur Prix ascendant, passe en 1'° division-20 Steckar;
de formation les conducteurs des œu­ section, de même qu’une formation clas­ Tuba en Fa : Philippe Fritch, Thierry
vres lui appartenant. Les conducteurs sée en 2e division-1r0 section obtenant la Thibault, Philippe Legris ;
des œuvres imposées (propriété du Co­ même récompense. Contretuba : Bernard Lienard, Daniel
mité d’organisation) doivent rester dans (2) Exemple : une formation classée Landreat, Didier Havet ;
le dossier. en 2° division-2e section obtenant un Ie' Drums : Umberto Pagnini ;
— Les feuites récapitulatives de nota­ Prix, passe en 2° division-1cr section. Piano + Synth. : Franck Steckar ;
tion ainsi .X' les livrets d’identité, doi­ Une formation classée en 2° division-1er Basse : Marc Michel ;
ves être rangés dans le dossier à re­ section obtenant un 1or Prix conserve le Percussion : Ramon Lopez
mettre, p&r le président du Jury, à la même classement. (tous prix du Conservatoire de Paris)
Pour vos concerts, 2 formules :
1. Steckar éléphant tuba horde (12
musiciens) disque IDA record 011 -
Propos sur Dist. OMD
2. Steckar tubapack (4 tubas + piano
et batterie) Disque IDA record 001 -
Dist. OMD
Renseignements : Eléphant tuba
la trompette par André Bellis horde.

Nous tenons à apporter certaines cor­ partie qui manquait dans la parution de
rections à cet article paru dans notre l’article).
journal n°412 de novembre 1987, qui Page 7, 2e colonne, le titre du I0' para­
nous paraissent importantes à signaler. graphe est « Importance de la respira­
En page 2, deuxième colonne, 5° tion abdominale ».
paragraphe, il faut lire « déjà de grands Page 8, 2e colonne : nous reprodui­
concours » au lieu de « déjà de grands sons ci-dessous les groupes de notes.
concerts » ; 6° paragraphe, au lieu de
« ainsi que dans l’armée », lire « ainsi,
dans l’armée, il étaient officiers » ; troi­
sième colonne, dernier paragraphe, au
n np n J
lieu de « jusqu’au IV0 siècle », il faut lire tfj rt) Jiy ïï J
« jusqu’au XV0 siècle ».
En page 3, avant dernier paragraphe,
)7ffm rm mi J
au lieu de « ... une bonne colonne d’air Page 9,1'0 colonne, 2e paragraphe, au
et une musculation », il faut lire «... une lieu de « le placement de l’embouchure
bonne colonne d’air et une musculature sur les lèvres doit retenir toute l’attention
abdominale développée. » LES CAHIERS DE CRITIQUES N° 2
du professeur. Un développement hori­
En page 5, 1r0 colonne, 5° para­ zontal », il faut lire « un déplacement
graphe : « Les bords servant à l’appui A l’occasion de la sortie du n° 2 de
horizontal ». Paragraphe suivant, la pre­ la nouvelle série des Cahiers de
des lèvres peuvent être étroits, moyens, mière phrase est en fait « la surveillance
larges. Les bords étroits favorisent le Critique, revue de promotion cultu­
et la vérification du placement de relle, un grand concert a eu lieu au
mouvement des lèvres donc leur sou­ l’embouchure... » ; 2° colonne, 1e' para­
plesse, mais peuvent devenir paraly­ conservatoire Claude Debussy (17°)
graphe, il faut lire « le trompettiste étant le dimanche 31 janvier dernier. Ont
sants pour la tenue des notes fortes et mis en position normale de jeu, ont peut
aiguës ». Il manquait une partie de la été interprétées des œuvres d’Attai-
vérifier l’emplacement de ses lèvres en
phrase. gnant, Bourrel, Couperin, Desportes,
hauteur (position correcte : fente des Ravel, Sauguet, Vieux-Gautier.
Toujours en page 5, 2° colonne, Le lèvres au milieu ou légèrement au des­
Grain, il faut lire « le grain (ou la perce) sus). On peut également vérifier la direc­ Les interprètes en étaient Michel
est l’endroit précis où la cavité » au lieu tion de l’air à la sortie des lèvres... » (là Faleze au luth, Jean-Marc Panquin
de « qualité ». également, il manquait une partie de la au baryton, Denise Ferrand-Teulet
Page 6, 2° colonne, 2° paragraphe, phrase). au piano, François Cantault au violon
« en feuilles laminées pour la confection Nous remercions l’auteur de ce texte et Yvon Bourrel au piano interprétant
du pavillon et du tonnerre » (en gras d’avoir bien voulu nous les signaler. sa Sonate Opus 42.

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1933 5


Jean-Louis Chautemps -

Né à Paris, le 6 août 1931. Famille petite Lubat. Anime un atelier pour saxopho­
bourgeoise, père médecin, enfance nistes au festival de Chàteauvallon.
sans histoire, études secondaires (lycée Concert à Chàteauvallon. Compose
Buffon, Ecole Alsacienne). « Ballet-racine » pour une chorégraphie
1949 : débute seul l’apprentissage du de Catherine Morelle. Tournée aux
saxophone. U.S.A. avec « Musique Vivante » : œu­
1951 : entreprend des études de méde­ vres de C.R. Alsina, P. Mestral, M.
cine. Etude d’harmonie avec Olivier Decoust, V. Globokar, I. Xenakis. (Phila­
Gixo. delphie, Chicago, Minneapolis, San
Francisco, Los Angeles, Houston).
1952: devient musicien professionnel
(jazz) avec Claude Bolling. Etudie la 1977 : concerts et tournées avec la com­
technique dodécaphonique (livres de pagnie Lubat, avec l’Ensemble Intercon­
R. Leibowitz). Prend des leçons de clari­ temporain (œuvres de Globakar, Berio,
nette avec M. Dauwe. Alsina...), avec Musique Vivante (Diego
Masson), avec Kenny Clarke, avec l’en­
1955 : engagé par Chet Baker pour une
semble 2E2M (Paul Mefano) (œuvres de
tournée européenne.
J. Cage, Clementi, Webern, Pasquet),
1957 : engagé par Kurt Edelhagen à la avec Vinko Globokar (Discours IV).
W.D.R. (Cologne) pour trois ans en tant
1978 : participe au spectacle de Jean-
que saxophoniste et arrangeur.
Michel Ribes, « Jacky Parady », musi­
1960 : retour à Paris. Joue dans les que de Jean-Claude Vannier (Théâtre
clubs de jazz (Tabou, Caméléon...). de la Ville). Participe au spectacle de
1961 : étudie le saxophone classique Serge Keuten, « Le voyage de M. »
avec Daniel Deffayet. (Nouveau Carré Sylvia Montfort).
1962 : enseigne l’improvisation dans la Concerts et tournées avec l’Ensemble
musique de jazz. Intercontemporain (œuvres de Berio,
1963 : joue au Blue Note à Paris. Nom­ Pasquet, Goehr...). Communication à
breux concerts. l’I.R.C.A.M. sur le travail de la Compa­ la direction de Pierre Boulez. Réalise un
gnie Lubat. Tournée à l’île de la Réunion interview de Paul Mefano pour Jazz-
1965 : refuse le prix Django Reinhardt. avec Musique Vivante (Honneger : le Magazine.
Réalise « Jazz-Ex » avec Bernard Par- Roi David). Concerts et tournées avec
megiani. 1982 : concerts avec Rhizome Encore.
Musique Vivante (œuvres de J. Cage, Enregistre pour la télévision la musique
1966 : création de « Jazz-Ex » au Festi­ Gilbert Amy, Aperghis, Ph. Manoury). de « L’hôpital de Léningrad », pour
val de Royan. Compose une musique Création mondiale de « Périples » pour saxophone seul de Jean-Yves Bosseur.
pour le film d’E. Luntz, « Les cœurs saxophone seul, de Paul Mefano. Joue « EQ » de Jonty Harrison à l’I.R-
verts ». Participe à un concert de Vinko Concerts avec le Germ (Pierre Marie- .C.A.M. Enregistre « Mad Sax II » avec
Globokar à l’American Center à Paris. tan), avec la Compagnie Lubat. Nommé le Quatuor de Saxophones (Grand prix
1967: participe à un stage au G.R.M. professeur au Conservatoire de Ba- du disque de l’Académie Charles Cros).
(musiques électro-acoustiques). Com­ gneux. Co-dirige l’Orchestre Franco-Allemand
pose une musique pour le film de R. 1979 : concerts avec la Compagnie Lu­ avec Albert Mangelsdorff. Création de
Lapoujade, « L’ombre de la pomme ». bat, Intervalles, Germ, V. Globokar, Del Tango de C.R. Alsina.
1968 : prend des leçons de flûte avec 2E2M, Musique Vivante, Ensemble In­ 1983 : concerts avec René Urtreger,
Maxence Larrieu. Participe à la pièce tercontemporain, Europamerica, Pandé­ Michel Portai, le Quatuor de Saxo­
d’A. Gatti, « Les treize soleils de la rue monium. Fonde le « Quatuor de Saxo­ phones, et crée un nouveau groupe
Saint-Biaise », musique de Diego Mas­ phones » avec François Jeanneau, Phi­ avec André Ceccarelli et Janick Top.
son. Anime un atelier de jazz à l’Ecole lippe Mate et Jacques Di Donato. Tour­ Travaille l’informatique musicale sur Ap­
Alsacienne. née en U.R.S.S. avec 2E2M. ple 2e.
1969 : concerts avec Philly Joe Jones. 1980 : concerts avec Itinéraire, Jean- 1984 : concerts avec Pandémonium,
1970 : prend des leçons de flûte avec Pierre Mas, René Urtreger, Rhizome René Urtreger, Martial Solal, 2E2M, Mu­
Robert Heriche. Encore, Compagnie Lubat, Pierre Marie- sique Vivante. Tournée en Inde avec
tan, Pandémonium, Musique Vivante, Daniel Humair. Compose la musique
1971 : festival de Royan avec Vinko
Dizzy Gillepsie, Quatuor de Saxo­ des « Linges du Temps » de Jean-Pierre
Globokar, concerts divers.
phones, Ensemble Intercontemporain, Leonardini (mise en scène de Bruno
1972 : concerts avec « Musique vi­ Martial Solal en duo et Grand Orchestre. Carlucci). Participe au Colloque de Mul­
vante ». « Bitter Ending » de André Ho- Tournée à la Réunion avec Jean-Claude house sur les Pédagogies du Jazz. Elu
deir, création au Festival d’Avignon. Malgoire. Festival d’Avignon (théâtre vice-président de l’A.S.S.A.F.R.A. (As­
1974 : concerts avec 2E2M (Paul Mefa- musical) : « Les mystères de l’amour » sociation de saxophonistes). Compose
no), Champigny, Metz. Participe à la de Roger Vitrac (mise en scène de la musique de la pièce « Adiedi » de
création de « Circle » de Luciano Berio. Viviane Theophilides). Concerts avec Elena Kohut (mise en scène de Viviane
Animateur au stage de l’A.F.D.A.S. 2E2M, V. Globokar : Discours IV. Theophilides). Participe à une émission
1975 : anime un atelier de musique de 1981 : concerts avec René Urtreger, de Michel Polac, Droit de Réponse, sur
jazz à l’Institut de Musicologie (Paris IV Martial Solal (en duo et Grand Orches­ « Sciences et Philosophie ». Joue au
Sorbonne). Concerts avec 2E2M. tre), Jean-Pierre Mas, Kenny Clarke, Festival de Jazz de Paris avec Cecca­
1976 : animateur des stages A.F.D.A.S. Pandémonium, le Quatuor de Saxo­ relli.
(direction d’orchestre de jazz). Elu se­ phones, Rhizome Encore, 2E2M, Musi­ 1985 : concerts avec Martial Solal, Pan­
crétaire de l’association « Musique Pa­ que Vivante. Compose « From a saxo- démonium, Quatuor de Saxophones,
rallèle ». Fonde le groupe « Rhizome » phonological point of view » créé à l’I.R- Ceccarelli/Top, 2E2M, Ivan Jullien.
sous l’influence de Gilles Deleuze et .C.A.M. le 18 novembre. Enregistre
Félix Guattari. Association avec Bernard Nommé Chevalier des Arts et Lettres.
« Ebony Concerto » de Stravinsky sous Fait partie du bureau de 2E2M...
6 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Interface à facettes (1986)
pour orchestre d’harmonie (35 instruments)

durée : dix minutes environ

par Jean-Louis Chautemps


commande de l'Etat édité par les Editions Salabert

Le titre. Le mot « Interface » a Le Thème. Pour s’appeler entre eux, La première exposition du thème, en
été employé pour indiquer que la pièce les musiciens utilisent souvent une cel­ Fa majeur, est confiée aux trompettes et
se situe à la frontière commune, au lieu lule thématique de cinq notes (Ex. N° 1). aux cornets à partir de la mesure 9 du
d’interaction entre l’orchestre d’harmo­ Dans la vie courante, cet appel musical Prélude (ex N° 2).
nie et l’ensemble de jazz. Toute la pièce peut revêtir plusieurs significations : sim­
est une sorte de dispositif destiné à ple affirmation de l’existence ou de la La première transmutation (TRI) du
assurer la connexion entre les deux présence de l’émetteur, reconnaissance thème apparaît dès le début de la se­
systèmes. du récepteur, message de salut, signal conde partie (lettre C à E, voir l’ex. N° 3).
Interface à facettes est une pièce de rassemblement, invite à rejoindre le Le thème comporte maintenant 52 me­
pédagogique. C’est à dire qu’elle se lieu où la musique se fait. C’est précisé­ sures réparties en a(8). b(8), à(8), c(8),
ment cet appel qui constitue le matériau d(10), e(10) (ex N°4). Il est maintenant
situe sous le signe de la simplicité. Le
souci constant du compositeur, en effet, thématique fondamental, l’idée fixe en Do majeur, exposé en 3/4 (noire =
d’interface à facettes. 140), tour à tour par les saxophones à
a été de proposer à des instrumentistes
amateurs une partition abordable sans
efforts exagérés. Toutes les embûches
qui risquent de terrifier des musiciens
sans grande expérience ont été volontai­
rement évitées. Ainsi, on y trouvera
Pour mémoire
seulement des mesures simples (4/4, 3/ La Bibliothèque de la Confédération Musicale de France vous propose de
4, (h) et des tempi modérés. Il n’y a nombreux ouvrages — musique instrumentale (toutes disciplines), partitions et
aucune altération à la clef qu’on risque­ matériels pour orchestre d’harmonie, orchestre de fanfare, batterie-fanfare,
rait d’oublier. Les durées et les rythmes musique chorale, etc.
ne sont jamais complexes : des rondes, La Bibliothèque est régulièrement approvisionnée avec les nouvelles parti­
des blanches, des noires, quelquefois tions proposées par les éditeurs.
pointées, des croches, de très rares
! doubles croches, quelques triolets de Elle propose également des ouvrages pédagogiques sur la formation
noires ou de croches et c’est à peu près musicale, des traités d’orchestration, histoires de la musique... ainsi que de
tout. L’articulation est des plus courante nombreux enregistrements.
(pas de détaché laborieux). Les regis­ Tous ces documents sont consultables sur place, dans les locaux du Centre
tres extrêmes des instruments n’ont pas Culturel Albert-Ehrmann, 103, boulevard Magenta à Paris (10°).
été utilisés (la partie de première trom­ Les services proposés par la Bibliothèque de la Confédération Musicale de
pette, pour prendre un exemple, ne France sont gratuits.
dépasse jamais le contre-ut). Tous les La Bibliothèque est accessible tous les jours ouvrables de 9 h à 17 h 30.
accords sont classés. La virtuosité n’a
S’adresser à la C.M.F. 121, rue La Fayette, 75010 Paris (2° étage).
pas sa place ici : même les parties du
Téléphone : 48.78.39.42 et 48.74.05.57.
soli (mesures 114 à 165 de la seconde
partie) ont été écrites de façon à « tom­
ber sous les doigts » des instrumentis-
tes.Tout cela fait que la pièce ne pré­
sente aucune difficulté de lecture, aucun
problème d’interprétation et qu’elle peut
donc être montée en peu de répétitions.
L’instrumentation comprend 35
parties : petite flûte, 2 flûtes, 2 hautbois,
1 basson, 3 clarinettes en Sib, 5 saxo­
phones, 3 cors en Fa, 3 trompettes en
Sib, 2 cornets, 3 trombones, trombone
basse, tuba et contre-tuba notés en Sib.
Tous ces instruments peuvent être dou­
blés, triplés etc. à volonté. A cela s’ajou­
tent les parties de timbales, de caisse
claire, de cymbales, de grosse caisse et
contrairement à l’habitude 2 parties de
batterie complète ainsi qu’une partie de
basse électrique.
Forme. Interface à facettes se com­
pose de deux parties : un Prélude
calme, au bord du silence (noire = 80) et
une seconde partie (lettres C à U).
I
J
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 7
I unisson ou à l’octave (mes 1 à 8 et mes A la lettre M, on trouve une deuxième
17 à 24), par les trompettes (mes 9 à 16 ques, elle fonctionne universellement,
transition de huit mesures (ex N° 7). elle aussi, justement, comme un appel
et 25 à 32), puis par les bois divisés
A la lettre N, commence une facette (ex N°11). La seconde citation (mes
(mes 33 à 42), enfin par les cuivres
rock : séquence de « boite à rythme 238, ex N° 12), extraite de la sonate pour
également divisés (mes 43 à 52).
humaine » destinée à mettre en valeur piano, opus 1, d’Alban Berg (ex N° 13)
TR2 (mes 53 à 104) est la reprise de les percussionnistes et les batteurs. La est, encore un signal pour quelques
TRI, en Fa majeur et avec une orches­ basse entre alors dans le jeu à la me­ happy few, toutefois.
tration différente (lettres F à H, ex N° 5). sure 181 en donnant à entendre la Le thème principal réapparaît, fugace,
A la lettre I (mes 105 à 113), une même phrase de quatre mesures, obsti­ à la mesure 244, en Ré mineur (ex
transition de 8 mesures à 4/4 prépare nément, pendant 44 mesures (ex N° 8). N° 14) et se termine par une citation de
l’entrée du soli. Enfin, tout l’orchestre intervient progres­ la Marseillaise (ex N° 15).
Le soli qui s’étend de la mesure 113 à sivement. Le Final qui comporte 35 mesures en
la mesure 164 a la même forme que TRI A la lettre P (mes 201), un second 0 à 160 à la blanche est encore une
et comporte la même trame harmonique thème de 12 mesures fait son apparition, transmutation du thème (TR3) en Fa-
mais, cette fois, en Sib majeur. C’est une exposé d’abord par les bois (ex N°9). dièse majeur. La pièce se termine, en
« improvisation simulée » jouée d’abord puis par les trompettes (mes 213). Do majeur, par une sorte de double
par les flûtes et les saxophones (mes Nouvelle transition, à la lettre R, qui effet : un coup de grosse caisse intem­
114) rejoints progressivment par les cla­ comporte deux citations. La Cinquième pestif (comme si le pei ussionniste avait
rinettes, les hautbois, les bassons, les Symphonie de Beethoven (mesures 231 fait une erreur), et une sorte de fausse
cors et finalement par tous les vents (ex à 236, ex 010). Cette phrase est utilisée note timide aux flûte
N* 6). ici parce que, pour les musiciens classi­ Jean .cuis C :autemps.

Exemple N° 1 : Cellule thématique de cinq notes

»
Exemple N° 2 : Première exposition du thème (Prélude)

9
l r v f..v--h-F^-«r- v+-ç— r^r- rc— —"r-------- 1
L. . .7 . p 7 d + j=j=3 i H-lH . c —1

Exemple Nc 3 : Transmutation TRI


1

L :< h v v -^7------ —--- : iJ--- 1 k—ifl--- -----------------


(fy—à---d—*---- 3--- +—+---------------- 0---- P N-
H - - V -

Exemple Nc 5 : Transmutation TR2


53_ 54 55 5«
i F !
!jp------ *—iUi-rr-J* f j.
z——k «t—v j j- —r > —t
J—-!- S----- —
j-Wj----- —9---------------------- :— w—9—:—
; j ! 1

,, ;—• t.yv-f -t.g-s.....


X.. j J- ■ f ; E : *J *J * :|
8 CMF - Ns 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 mmm
Exemple N° 6 : Début du soli
1 U llfî 116

bff
P^ï w- # - g gg
H t*»-

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.7 7 Y S ; v b-)i'»

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117 118 119

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Exemple r. : Seconde transition


if.n 160
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£, J ::J- b I1 _j:
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lP|------Szt.—q.
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* I
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h
Exemple N° 8 : Ostinato de basse électrique
181 182 188 184

* a° P h£—M—i—- - - - - - - - - h P-—-F- - - - —h—M— [v^- -» A ivj* L

^—T—^
t* ? 1
pz=- —k —— * T73T. £4_ 1 • — 1 .LJLF-, hI
V h<TH^^-- - -ZZj
———^Y......... ------------- —

Exemple N° 9 : Thème secondaire


201 202 203 204
m
s "ft—V- - - -£ 1-----i--------1_
£3
-

205 206 207 208 209

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?N ™ —c—ns> c—ir>——!—t---/#-----î---- i—i —i—— -----iri
—î5—t—i- ---ii
^■■7. -> 1 1* £ J- -h4l

Exemple N° 10 : Citation de la Cinquième Symphonie

231 232 233 234 235 238 237 238

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 9


►►►Exemple N° 11 : Cinquième Symphonie en UT mineur l. van Beethoven

Exemple N° 12 : Citation de la sonate opus 1 d’Alban BERG

230 239 240

t* 7 1 i p , p » w—hwp i
r m * t 1 TÎ 1|«
T il

Exemple N" 13 : Sonate Für Klavier, opus 1 Alban Berg 1926

Exemple N° 14 : Thème en ré mineur


244 245 246

i------------------5--------------- r-. 1—— >------------- > *-.-ri J--------------;-----


-r------ 7%—>-------G T * v *! G ■ V r? y r y__ •___; ■r v ■ * --------- li
i 7 ) ! 7 J___1___L1 7__ w__ i_____ U j___i___P--------------- J
} !___L 1 r 4
—K— ‘

Exemple N° 15 : citation de la Marseillaise


251 252 253

Exemple N° 16 : FINAL transmutation TR3

254 255 256 25T

iiP a f £ 'J' i J > ■ a|H - r .aJ >■ - >


? * A * H . « * /i- !<!**= t —i—*
—J--- t _i=|
1! * 5 ;
I
U ..,r —*= -i --*»
---ji
nr^ ----------
r ” i T 1 .....
250

1 O CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


LE TRIO DESIRE DONDEYNE Le Trio « Désiré Dondeyne » réu­
nit : Arnaud Courbez, Hautbois, mé­
Créé au cours de l’année 1985, le
Trio « Désiré Dondeyne », (aimable­
ment parrainé par le Compositeur),
daille d’or du CNR de Créteil, Jérôme
Verhaeghe, Clarinette, prix de la ville
de Paris ; Jean-Philippe Robert, Bas­
xvir CONCOURS
réunit trois musiciens, anciens Lau­ son, diplôme d'études supérieures INTERNATIONAL
musicales du CNSM de Lyon.
réats du Conservatoire National de
Région de Douai, liés par l’Amitié et Contact : Jean-Philippe Robert
DE CHANT 19
une Passion commune de la Mu­ DE PARIS «8
sique. FESTIVAL INTERNATIONAL
Hautbois, Clarinette et Basson DE MUSIQUE A GOTHENBURG
unissent ainsi leurs timbres colorés,
pour interpréter le Répertoire que de Du 26 juin au 2 juillet 1988, en
nombreux Compositeurs ont réservé Suède, venez à la rencontre du
à cette formation : le Trio d’Anches. monde !
Le Répertoire s'étend du XVIII0 Gôteborg a le grand plaisir de vous
siècle à nos jours, allant du Classi­ souhaiter la bienvenue à son premier
cisme à l’Esthétique Contemporaine, Festival de Musique en Suède. Un
non sans un regard sur le Roman­ grand rassemblement d’Harmonies,
tisme et le Jazz. de Chorales et de Big Bands aura
lieu du 26 juin au 2 juillet 1988 dans
CF ivres de- T Devienne, W.A. Mo­ le beau Gôteborg estival. Vous pou­
zart L. Van Beethoven, Franz Schu­ vez même participer à des concours
bert Jacquet oert, Darius Milhaud, de musique si vous le désirez, mais
Geo ges A, H. Villa-Lobos, Henri le but principal sera les rencontres
Toi asi, CS de Arrieu, Raymond musicales et les échanges d'idées
Loi .oeur, [. :ré Dondeyne, Eugène Sous le Haut Patronage
entre ceux qui partagent les mêmes
Bo. .a, Her; achey, Jean Tempre- intérêts et qui souhaitent faire de la
me.;, ScoL opling, Aubert Leme- musique ensemble. Le tout Gôteborg
land. sera marqué de ce festival de musi­ Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères

Cette liste n'est pas exhaustive, le que — chaque groupe aura la possi­ Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication
Trio « Désiré Dondeyne » pouvant bilité de se présenter devant un pu­
servir de base pour la constitution de blic enthousiaste. Un grand spectacle Monsieur le Maire de Paris
formations plus larges, permettant est envisagé pour la dernière soirée,
l’accès à d’autres répertoires. avec la participation de tous.

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CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 1


NECROLOGIE
Nous avons appris, avec tris­
Compact-disc par Jean Malraye
tesse, la disparition, à la suite
d’une intervention chirurgicale, de Arthur Grumiaux, violon : Brahms - Chauve-Souris, des Valses de Joseph et
M. Georges Besson, Editeur et Concerto Op. 77. Johann Strauss, 5 Polkas. C’est toujours
compositeur de musique. Il était Bruch : Concerto n° 1 - Philarmonia superbe, tant ces musiciens sont des
âgé de 62 ans. Orchestra, dir. Colin Davis, Heinz Wal- spécialistes passionnés de leur musique
Ses obsèques ont eu lieu à Iberg (1 CD Philips 420 703-1). viennoise.
CUSSET (Allier), le 21 janvier Les Triomphes de Jessye Norman
dernier, en présence d’une foule Ces enregistrements du grand violo­ (Soprano) : Spirituals, chants sacrés,
d’amis. L’Harmonie « La Se­ niste belge datent de 1971 et 1973. On a mélodies, opéra. Accompagnements di­
meuse » de Cusset, dirigée par bien fait de les reporter en CD. Ce sont vers. (1 CD Philips 420 213-2).-
M. François Coiteux (société à la­ des modèles de musicalité, de style et Enregistrements de 1975 à 1986. De
quelle avait appartenu le défunt) d’étincelante virtuosité, celle-ci notam­ la Mort de Didon de Purcell à « I Love
interpréta, pendant l’office reli­ ment dans l’acrobatique cadence de Paris », de Cole Porter, en passant par
gieux, la 1ro Messe que Georges Joachim pour le Concerto de Brahms. l'Ave Maria de Schubert, la Mort d’Isolde
Besson avait écrite en l’honneur de Wagner et « Je te veux », de Satie,
de Sainte-Cécile. Ce fut très Mozart : Concertos n° 15 en si bémol Jessye Norman démontre le maîtrise
émouvant. K 450 et 22 en mi bémol K 482. Rudolf d’une voix totalement ...-minée sa par­
La Confédération Musicale de Serkin piano. London Symphony Or­ faite diction, sa granc mus niité. Re­
France était représentée par un chestra, dir. Claudio Abbado. CI CD marquons le très be - Se tus » de
de ses vice-présidents : M. André D.G.G. 415 488-2). Gounod, très « verdie av les Am-
Relin, également président de la brosian Singers.
fédération des sociétés musicales
de la région Auvergne. Enregistrements de 1984 et 1985. La
Tchaïkowsky : les cj des âges de
Que l’épouse et les enfants de maîtrise du grand pianiste est totale, qui
Tchaïkowsky que voiv aime . (1 CD
M. Georges Besson trouvent ici lui permet de jouer sans hâte les allé­
l’expression de nos bien sincères gros, laissant chanter la mélodie et CBS 42 509).
condoléances et de nos senti­ l’instrument. Abdado l’accompagne avec
ments de vive sympathie. sollicitude, laissant exploser sa « furia Il faudrait une multitude de disques
italiana » dans les passages orches­ pour épuiser les pages que l’on aime de
PROCHAINS CONCERTS... traux, notamment dans l’introduction du Tchaïkowsky. Ici des extraits de Casse-
n° 22. Le son est superbe. Serkin, dans Noisette, du Lac des Cygnes, de la
L’O.P.P.L. (Orchestre Philharmoni­ le n° 22, joue ses propres cadences. Pathétique d’Onéguine (la valse), du
que des Pays de Loire) nous an­ Capriccio Italien, de La Belle au bois
nonce deux rencontres importantes Strauss (Richard) : Don quichotte. Till dormant, de la Sérénade pour cordes.
animées par ses deux formations : Eulenspiegel. Antonio Meneses, Violon­ Orchestres et chefs prestigieux : Phila­
Angers et Nantes. celle, Wolfram Christ, alto, Léon Spierer, delphie et Ormandy, New York et Ber­
En mars (les 4, 5 et 6, respective­ violon. Orchestre Philarmonique de Ber­ nstein, Cleveland et Szell, Kostelanetz.
ment à La Roche-sur-Yon et Save- lin dir. H. Von Karajan (1 CD D.G.G. 419 Autres compositeurs de la même collec­
nay) le « Family concert » sera animé 599-2). tion de rééditions : Bach, Beethoven,
par Juliette de Marigny, l'Ensemble Chopin, Vivaldi, Wagner.
de Vents de l’OPPL, direction Fran­
çois Bilger. Schubert : Symphonie n° 8 « Inache­ Mozart : les grandes pages de Mozart
Les 3, 4, 5 et 6 à Saumur, Nantes, vée ». Rosamunde, musique de scène. que vous aimez. (1 CD CBS 42508).
Angers et Coulaines, le 4e Festival Orchestre de Concertgebouw d’Amster­
International de Chœurs d’Enfants de dam, dir. Bernard Haitink. (1 CD Philips
Nantes, sera dirigé par Constantin 420 715-2). CBS n’a qu’à puiser dans son riche
Serban-loanid (violon). Se produiront catalogue : des extraits des symphonies
les Bambini de Prague sous la direc­ 35 et 40, du Requiem, l’ouverture des
tion de Bohumil Kulinsky. Enregistrements de 1975 et 1965. Noces de Figaro, la Petite Musique de
Bons répiquages de ces interprétations Nuit par Bruno Walter, le 2° mouvement
La grande formation de l’OPPL se du Concerto n° 21 par Casadesus et
produira successivement aux Audito­ solides et justes de la si célèbre Inache­
vée et de la charmante partition de Szell qui dirigie aussi l’Alleluia pour Ju­
riums de Nantes et Angers en dith Raskin, les pianistes Previn (Ah !
concert avec Raphaël Oleg au Violon Rosamunde, seule survivance de la
pièce de Helmina Von Chezy, disparue. vous dirai-je, maman) et Entremont
et sera dirigée par Hikotaro Yazaki. (Marche Turque), le 3e mouvement du
Au IVe festival d’Anjou chorale, Va­ Concert du nouvel an à Vienne
(1987). Concerto de violon en Sol par Frances-
lérie Chevalier (Soprano), Christian catti et B. Walter, le menuet du Diverti-
Papis (ténor) et Philippe Duminy (Ba­ Orchestre Philarmonique de Vienne,
dir. H. Von Karajan. (1 CD D.G.G. 419 mento en Ré dirigé par Louis Lane.
ryton) seront dirigés par Marc Sous-
trot dans l’interprétation de Carmina 616-2).
Burana de C. Orff et Danse de Ga- Ce 1* janvier 1988 a vu la prise de Strawinsky : Petrouchka. Le Chant du
lanta de Z. Kodaly. fonctions d’Abbado à la tête du tradition­ rossignol — Quatre études — Orchestre
nel concert T.V. de nouvel an. En 1987, Symphonique de Montréal, dir. Charles
Et enfin l'Orchestre de Bordeaux- Dutoit. (1 CD Decca 417 619-2).
Aquitaine terminera cette série de c’était Karajan, après Maazel. Chacun
concerts pour le mois de mars avec de ces concerts se termine par « le Beau
deux soirées, une à Angers le 30 et Danube bleu » et la Marche de Radetzky J’avais, il y a 20 ans, entendu cet
l’autre à Nantes le 31 avec, aux scandée par les battements de mains Orchestre en la Salle Wilfrid Pelletier de
pianos, Guher et Suher Pekinel sous d’un public enthousiaste. Montréal : c’était une bonne formation,
la direction d’Emmanuel Krivine. Le reste du programme varie au gré mais ici on constate avec plaisir d’im­
des ans. Celui-ci : l’ouverture de la menses progrès, sans doute accomplis
12 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
grâce à ce chef suisse. Cet enregistre­
ment digital est de 1984 et met bien en COLONIE MUSICALE
valeur le travail de détail ainsi que les POUR SAXOPHONISTES
divers plans musicaux, même si Dutoit a
tendance à s’en tenir à la « lettre » des Une Colonie Musicale réservée
partitions. aux Saxophonistes aura lieu du 5 au
14 juillet 1988 à VESC (Drôme), est
Pavarotti, Luciano, Ténor : Chants po­ organisée par l’Association pour l’Es­
pulaires italiens. Orchestre et Chœur du sor du Saxophone dont le Secrétaire
Théâtre de Bologne, dir. Henry Mancini Général est M. Serge Bichon.
0 CD Decca 421 052-2). Nous avons également le plaisir de
vous annoncer le 8° concours natio­
nal de saxophones qui se tiendra les
Ce grandissime ténor, non seulement 7, 8 et 9 avril à AIX-LES-BAINS
ne dédaigne pas, mais affectionne ce (Savoie) ainsi que le 3° concours
répertoire populaire fait sur mesure pour national pour jeunes saxophonistes.
la « voce di tenore ». Cela commence
par un curieux effet d’échos sur « vo- Cette année, pour la première fois,
un concours international de compo­
lâre ». Le lyrisme de ces pages en fait de
sition pour ensembles de saxo­
véritables airs d’opéra, et permet à Pa-
phones est ouvert aux compositeurs
varotti de déployer toutes les facettes de
de tous âges.
sa maîtrise : hnique et de sa voix de
diamant, f . musicalité est irrépro- Le jury de ce concours sera Mme
cha: Jazz en Verve 1 et 2 : Armstrong, Kid Ida Gotkowsky, MM. Raymond Gal-
Ory, Red Allen, J. Hodges, Earl Hines, L. lois-Montbrun, Alain Louvier, Michel
Hampton, Ella Fitzgerald, G. Krupa, Meriot et Claude Delangle.
B-.:Ming C‘ ? : suite pour flûte et jazz B. Holiday, F. Astaire,Ben Webster, Les­
piano trio Claude Bolling, piano, Le règlement est disponible au
ter Young, Count Basie (1). Ch. Parker, Conservatoire National de région de
Je^ -Pierre impal, flûte, Pierre-Yves D. Gillespie, Bud Powell, J.J. Johnston,
So i, bas s : Vincent Cordelette, per- Lyon, auprès de M. Bichon.
Stan Getz, Sonny Stitt, Sonny Rollins,
eus ,ion. (1 , ü CBS 11K 42318). Modem Jazz Quartet, C. Adderley, Ray
Brown, G. Mulligan, J. Gilberto, Chet IIe SEMAINE MUSICALE
Cela oscille du Jazz à Poulenc. La Baker, Wes Montgomery, Jimmy Smith. DE LA VALLEE DE GAVAUDUN
suite n° 1 avait reçu un disque d’or aux Verve Polygram 833 779 et 780.
USA et y avait été un des tout premiers 4 stages : Guitare, par Michel Sa-
best-sellers. C’est brillant comme tout et Je n’ai pas écouté ces disques en danowsky, Flûte Traversière, par
démontre que la frontière entre compact, mais compte tenu du caractère Christophe Mège, Harpe, par Co­
« grande » musique et jazz est depuis hautement anthologique, je les signale à rinne Le Du, Violoncelle, par Béatrice
longtemps ouverte. l’attention des amateurs de Jazz. Noël.
6 concerts donnés par les Maîtres
de stage, le Trio de Guitare de Paris
et « les Arts Florissants » sous la
87e Congrès de la Confédération direction de W. Christie.
Musicale de France Cette Semaine Musicale est orga­
nisée par le C.J.I. (Association Con­
naissance des Jeunes Interprètes)
sous le haut parrainage de la Direc­
28 avril - 1er mai 1988 à Aix-les-Bains tion Régionale des Affaires Cultu­
relles d’Aquitaine, avec le concours
Pour la première fois depuis la mise en piace de la décentralisation, notre de la Municipalité de Gavaudun et du
assemblée générale se déroulera au sein d’une région. Nous serons les hôtes Syndicat d’initiative de Lacapelle-
de la Fédération des Sociétés Musicales de la Région Rhône-Alpes, présidée Biron.
par Maurice Adam. Pour toute information, s’adresser
De plus amples précisions sur le déroulement et le programme de ce congrès à la Mairie de Gavaudun (47150).
vous seront données dans le prochain numéro du journal.
Renseignements, inscriptions et réservations hôtelières : Services des A NOTER...
Congrès, BP 132, 73101 AIX-LES-BAINS cedex. Tél. : 79.35.15.35, télex 980
015 Dans notre numéro 413 de décem­
bre 1987, nous avons fait paraître le
règlement du Diplôme d’aptitude
pour l’Animation des Sociétés Musi­
cales de la C.M.F.
Nous signalons qu’en II) E-
PREUVES D’ADMISSIBILITE, le der­
nier paragraphe est erroné et il faut
lire : « Ces épreuves se dérouleront
tous les deux ans au mois d’avril.
Pour accéder aux épreuves défini­
tives, les candidats devront avoir ob­
tenu un minimum de 160/240 points
aux épreuves d’admissibilité ». (La
notation a donc changé et n’est plus
de 120/140).

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 3


S’il est difficile de se faire un nom, ce
Guy-Claude l’est bien plus encore de ce faire un
prénom lorsque le nom est déjà connu,
core une Suite pour Orchestre à vents,
« Les Impressionnistes », commande
Radio-France, une pièce pour grand
voire célèbre. On imagine donc aisé­ Orchestre de la Police Nationale dirigé
ment la difficulté de la tâche pour le fils par Jacques Desloges et une Suite de

Luypaerts qui porte le même prénom ou presque


que son père.
Car, Guy-Claude Luypaerts est le fils
Musique Symphonique Légère, com­
mande de Radio-France, enregistrée en
1987, intitulée « Light Music ».
de Guy Luypaerts, Compositeur et Chef L’ensemble de cette production est
d’Orchestre, musicien de talent, orfèvre marqué par le talent, le savoir-faire et
en matière de Musique Symphonique cette part de personnalité sans laquelle il
Légère. ne saurait y avoir de véritable créateur.
Né à Paris, le 7 mai 1949, lui aussi Par sa formation, mais aussi par le goût,
choisit la musique. Par la voie royale, Guy-Claude Luypaerts est le tenant d’un
puisqu’il accomplit toutes ses études langage classique, au service d’une
musicales au Conservatoire National pensée ferme et précise, portée par une
Supérieur de Musique de Paris, où il vive sensibilité. A l’écart des écoles et
remporte sept Prix, dont le Grand Prix de des modes, il se veut « Indépendant »,
Composition, dans la classe de Tony ne retenant des expériences de son
Aubin, et le Premier Prix de Flûte, dans temps que ce qu’en choisit son instinct
la classe de Jean-Pierre Rampai. musical.
Nanti de ce bagage impressionnant, il Un bref aperçu sur ,elqu; -unes de
entreprend une quadruple carrière de ses oeuvres nous co -incr? de la sû­
Soliste, de Chef d’Orchestre, de péda­ reté, de la richesse d ot in - net.
*
gogue et, ce qui nous interesse ici, de **

compositeur.
Dès le conservatoire, où il compose « Quatre Danses
ses premières oeuvres de quelque im­ dans le style roumain
portance, il se révèle excellent orches- Cette oeuvre a cornu sa première
trateur et affirme sa prélidection, d’une exécution publique le 7 mars '981, au
part, pour la forme concertante, d’autre cours du concert marquant la 80e As­
part, pour les ensembles d’instruments à semblée Générale et le 75e Anniversaire
vent. Il se montre là tout autant le de la Confédération Musicale de France.
disciple attentif de Tony Aubin que le Les interprètes en étaient le Composi­
digne héritier de Guy Luypaerts. teur et l’Orchestre d’Harmonie de la
C’est en effet de ses années d’études Police Nationale , dirigé par Pierre Bigot.
que date son premier concerto pour L’Orchestre est composé, outre la
Flûte. Le deuxième lui sera commandé Flûte-Piccolo Solo, d’un peu plus de 30
par l’Etat quelques années plus tard et instrumentistes, soit une harmonie de
sera créé par le soliste International dimension moyenne, mais d’où sont ab­
Maxence Larrieu, en 1978, dans le ca­ sents, en particulier, les saxophones.
dre de l’Académie Internationale d’Eté En voici la composition :
de Nice. — 1 Hautbois
C’est le même prestigieux interprète — 1 Cor anglais
qui enregistrera, en 1987, son troisième — 2 Bassons (1e' et 2’
Concerto et sera à l’origine d’un qua­ — 1 Petite Clarinette Mlb.
trième, pour Flûte et Harpe, dont la — 4 Premières Clarinettes (divisées par
création est prévue en 1988. 2)
Deux titres viennent compléter cette sé­ — 4 Secondes Clarinettes (divisées par
rie d’oeuvres concertantes. Tout d'abord 2)
« Quatre Danses dans le Style Rou­ — 4 Troisièmes Clarinettes (divisées par
main », pour petite flûte (piccolo) et 2)
Orchestre d’Harmonie, oeuvre dont le — 1 Clarinette Basse
Compositeur fut, en de nombreuses oc­ — 4 Cors en FA (I0', 2°, 3e, 4°)
casions, l’interprète privilégié et qui fut — 3 Trompettes Slb, (1or, 2°, 3°)
primée, en 1982, parmi 450 composi­ — 3 Trombones (I0', 2°, 3°)
tions de 39 Pays, au 2e Concours Inter­ — 2 Basses Slb (1or, et 2°)
national de Composition Yamaha. C’est — 2 Contrebasses Slb.
Guy-Claude Luypaerts lui même qui in­ — 1 Timbale.
terprétait cette oeuvre à Tokyo ; accom­ — 1 Batterie-Percussion.
pagné par l’Orchestre Philarmonique de Il s’agit d’une suite en quatre numéros
Tokyo sous la direction de Hiroshi Koi- intitulés respectivement JOC, DOINA,
zumi. SARBA 1 et SARBA 2, les deux derniers
La deuxième oeuvre, « Saskia », pour étant enchaînés. La succession des
Flûte et Orchestre d’Harmonie, est la mouvements est : assez vif - lent - vif -
dernière réponse en date du composi­ très vif.
teur aux préoccupations formelles, ins­ Le compositeur a, dans cette oeuvre,
trumentales et orchestrales que ne voulu donner une représentation à la fois
cesse de lui susciter la flûte. authentique et imaginaire du folklore
Le catalogue Orchestral de Guy- roumain. Authentique, c’est à dire que
Claude Luypaerts ne se limite pas à ces son identification ne puisse faire de
oeuvres concertantes. On y relève en­ doute pour l’auditeur. Imaginaire, en
1 4 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
s’attachant à n’emprunter aucun thème L'oeuve compte deux mouvements Rappelons que ces deux oeuvres ont
de fonds populaire traditionnel. enchaînés : Andante et Allegro. été enregistrées respectivement par
Pour cela il a agi dans quatre direc­ Le thème initial de l’Andante (ex. n°11 ) Guy-Claude Luypaerts et Maxence Lar-
tions. est construit rigoureusement sur le rieu, tous deux accompagnés par Jac­
Tout d’abord l’instrumentation. même mode que le Joc des « Quatre ques Desloges dirigeant l’Orchestre de
L’instrumentation Soliste est la petite Danses », même s'il n’en cite que la Police Nationale. En première face de
Flûte, dont le médium et le grave, en l’hexacorde principal, les autres notes ce Disque (Libellule L 3007), le 3e
particulier, s’apparentent volontiers au apparaissant quelques mesures plus Concerto pour Flûte, avec le Soliste
son rustique des flûtes de berger, voire loin. L’apparentement avec le 2° mode Maxence Larrieu.
de la Flûte de Pan. L’Orchestre d'ac­ d’Olivier Messiaen est tout aussi évi­ Cette oeuvre mériterait elle aussi
compagnement se veut aussi proche dent. quelques éléments d’analyse. Disons
que possible des ensembles populaires Ce thème connaîtra une première mé­ seulement qu’écrite en trois mouve­
d’Europe Centrale, cuivre et bois réunis. tamorphose (ex. n°12) avant l’entrée ments et relevant, par certains côtés,
d’Allegro. d’une esthétique voisine des deux au­
Ensuite les modes utilisés. Il ne fait
pas de doute que le compositeur s’est tres, elle porte des ambitions particuliè­
Le thème de l’Allégro (ex. n°13), d’al­ rement élevées quant à la forme, la
penché sur les gammes idiomatiques, lure rythmique, se réfère moins explicite­
les mélismes, les intervalles de prédilec­ durée, la virtuosité requise.
ment au mode initial, auquel on revien­
tion du Folklore Roumain. dra avec un troisième thème, issu du L’instrumentation est la suivante :
Prenons comme exemple le thème de premier (ex. n°14). — 2 Hautbois (10f et 2°)
Joc (ex.n°1) — 1 Cor anglais
Ces 2° et 3° thèmes alterneront tout au — 4 Clarinettes (1e', 2e, 3e, 4°).
Ce thème rapporte à une gamme long de l’Allégro, avec, pour le 3°, d’es­
par:;;:.ulière. mode caractéristique — 1 Clarinette basse,
sence lyrique, de subtiles transforma­
(Ex. N°2). lequel est construit — 2 Cors (I0' et 2°).
tions des durées. — 2 Bassons (Ie1 et 2e).
l’enramble numéro, par élargisse­
nt , progr ;f de l'ambitus. Sur le plan rythmique, le compositeur — 1 Clarinette Contrebasse.
Po aller , loin, précisons que cette va plus loin que dans les « Quatre — 1 Contrebasse à cordes.
Danses ». Il fait appel aux « rythmes Avec ces trois partitions Guy-Claude
ga- me ce spond exactement au 2°
bulgares », comme les appelés BATOK, Luypaerts affirme, après son père, son
des modes transposition limitée uti­
qui abolissent la régularité métrique en goût pour les Orchestres à Vent et sa
lisés par Olivier Messiaen (Ex. n°3).
utilisant des temps inégaux. maîtrise dans leur emploi. Il sait, sans
C’esi d’ailleurs davantage à ce Compo­
siteur qu’à la polyphonie rudimentaire du Ainsi, les deux premières mesures de rien renier de sa personnalité, les faire
Folklore Roumain que semble se ratta­ l’Allégro, à quatre temps, constituent en « sonner » comme peu savent le faire.
cher le matériau harmonique employé. réalité une mesure à 16/8 en cinq temps Il offre également, et surtout, une
Mais c’est dans le domaine ryhtmique inégaux : (3+3+3+3+2) amorcera une ouverture d’une rare qualité sur un sec­
que le folklore roumain reprend tous ses alternance, interrompue par l’arrivée teur encore bien restreint de leur réper­
droits. d’un 7/8 à la basse (ex. n°16). Un toire : la forme Concertante. Comme
Joc, par exemple, est imperturbable­ festival rythmique, et authentiquement telles, ces oeuvres méritent d’être con­
ment écrit à 2 temps, mais ce n’est que bulgare !.
nues et jouées.
succession et mélange 3/8, 5/8, 7/8, etc. Il y aurait encore beaucoup plus à Autant de raisons pour qu’elles accè­
Le thème initial est 5/8 (ex. N°4). Son dire, en particulier sur l’harmonie qui dent, au catalogue, restreint et fermé,
accompagnement est un 7/8 (ex. n°5). s’appuie tantôt sur la bitonalité caracté­ des « Classiques de l’Orchestre d’Har-
Tout le numéro se déroule sur ces ristique du 2° mode à transposition limi­
monie ».
asymétries et ces polyrytmies. tée, tantôt sur la prédominance de la
basse, tantôt sur des quartes parallèles,
Dernier élément : le Style. Sans rien mais qui est toujours raffinée et cha­
renier des caractéristiques de son écri­ toyante. Pierre Bigot.
ture propre, en particulier dans le do­
maine du développement mélodique et
de l’harmonisation (DOINA), le composi­
teur pense et écrit « roumain » (ex. n°6). France-Soir (Article paru le 4 juillet 1987).
C’est là qu’intervient ce qui se situe au- Classique : Maxence Larrieu interprète Guy-Claude Luypaerts
delà du simple savoir-faire, voire du Une telle perfection vous fait frissonner de plaisir. Maxence Larrieu, principa­
talent et qui, paradoxalement, constitue lement dans le troisième concerto pour flûte et Orchestre de Guy-Claude
la véritable originalité du créateur. Luypaerts, atteint le sommet de son art. Il est servi, il est vrai, par l’inspiration
SARBA 1 (ex n°7 et 8) - SARBA 2 (ex. d’un compositeur de talent et par l’excellent Orchestre de la Police Nationale,
n° 9 et 10) dirigé par Jacques Desloges. La flûte de Larrieu est tantôt tendre, espiègle,
♦** langoureuse. Une sonorité parfaite.
Claude Lambert.
SASKIA
« Saskia » est comme une oeuvre de
quelques annnées postérieures aux
« Quatre Danses ». Comme telle elle --------------- Quelques autres compositions de ----------------
apparaît comme plus élaborée, plus sou­
cieuse encore de se conformer aux Guy-Claude Luypaerts.
critères choisis par le compositeur. Car
elle aussi se réfère, sans le citer jamais, Quatuor pour Cors - (inédit).
au folklore d’Europe Centrale. Rayonnement Céleste, (inédit).
L’instrument soliste est, cette fois-ci, Pièce pour orgue créée en I Eglise St-Louis des Invalides par Jean-Michel
la Flûte. L’Orchestre est sensiblement le Louchard.
même. Ont été ajoutées : une flûte, une Hora Staccato
petite flûte et une contrebasse à cordes. Folklore Roumain, arrangé par Guy-Claude Luypaerts, pour Piccolo et
Ont été supprimés : le cor anglais (joué Orchestre d’Harmonie, enregistré sur Disque Libellule 3006.
par le Hautbois) et deux cors.

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 5
J>OlNA
Ex N*6

SARBAl
E*N°7

E*N°Ô

SARBA2
ExN°9

ExN°1o

1 6 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Suite sur des chansons
d’amour grecques Quatre chansons populaires de Grèce sont à l’origine de
cette Suite : ce sont des chants d’amour dont les thèmes
donnent naissance à des variations, des transformations. Leur
texte suscite une expression musicale répartie en quatre
mouvements.
La chanson populaire grecque a conservé, grâce à la
Henk Van Lijnschooten tradition orale, les formes rythmiques hétérogènes ; il en est
ainsi du « Kalamatianos », l’une des danses grecques les plus
Analyse du Professeur Dr. Hans Walter Berg* I répandues, au rythme de 7 temps.

Les quatre mouvements

I - V mouvement : ALLEGRO IRONICO.


I ;xpress; ' ' « Ironico » caractérise d’emblée ce mouvement.
C st un • ,nt d’expression railleuse :
« avais amante. Sans pitié, elle ne fit que se moquer de moi. Pour moi, cependant, elle restera mon unique amour en ce
mo a. » Le ant est un véritable « kalamatianos » qu’on peut considérer comme la danse nationale grecque sur le rythme à 7
terr .

Henk Van Lijnschooten développe la mélodie originale de 8 mesures en deux périodes totalisant 16 mesures enrichies
d’appoggiatures et de notes de passage :

Après cette disposition symétrique de la strophe, le compositeur donne libre cours à son invention dans une période irrégulière
formée de mesures à trois et à un temps. Cette période comprend deux phrases de 11 mesures chacune.

►►
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 1 7
La seconde strophe du chant s’adresse à l’ensemble de l’orchestre.
L’orchestration du premier mouvement est très colorée et variée à souhait :
1ro strophe : des fragments de deux mesures alternent : unisson — voix supérieures harmonisées — Tutti.
Partie centrale : alternance des groupes d’instruments.
2° strophe : Tutti harmonisé.

Il0 mouvement : ANDANTE ESPRESSIVO

Ce mouvement évoque les souvenirs mélancoliques et douloureux d’un adolescent :


« Lorsque j’étais encore jeune garçon, j’aimais une bergère. Elle m’embrassa et me dit : pour l’amour, tu es en ? troj ?une. A
présent que je suis plus âgé elle en aime un autre, mais jamais je ne pourrai oublier ses baisers. »
Le compositeur développe le thème d’un chant populaire grec de dix mesures.

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18 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


H.V. Lijnschooten introduit dans la mélodie des appels plaintifs sous forme de retards dans la partie des cors.
Le mouvement se compose de deux strophes et d'une partie centrale où est développé le motif de la plainte détaché de la mélodie
originale.
Cette plainte atteint progressivement le paroxysme de la douleur et ne disparaît qu’au début de la deuxième strophe où le chant
est transposé à la seconde majeure inférieure. Des accords brisés de trois et quatre sons ornent la mélodie et le contrepoint de
l’appel plaintif.
Ce mouvement est une fresque sonore aussi émouvante que dramatique. Dans aucun autre mouvement, l’harmonie n’atteint une
intensité aussi expressive.

III0 mouvement : ALLEGRETTO PATETICO

Le 3° mouvement présente après une introduction de 4 mesures, le chant original. Cette mélodie est constituée d’une série de
motifs de deux mesures liées deux à deux.

Le T' motif s'étend de la quinte à la septième descendante jusqu’à la tonique mineure, les passages mélismatiques étant de deux
tons par syllabe.
Le deuxième motif (mesures 5 et 6) est constitué de la même manière que le premier, les débuts des mélismes étant des retards,
limitant la tessiture à une tierce mineure.
Le compositeur révèle que le chant est riche de nombreuses possibilités harmoniques. Le premier motif oscille entre le Majeur et
le Mineur. Le mouvement bénéficie, dans son ensemble, des transpositions du chant et de toujours nouvelles tonalités variées dans
les couleurs tonales respectives. En définitive, nous nous trouvons en présence de cinq strophes, ou débuts de strophe avant qu’une
strette très resserrée n'aboutisse à l'unisson des notes tonales de la mélodie. L'agencement des strophes confère à ce mouvement
une unité exemplaire.

Mesures Groupes Tonalités


de mesures
Introduction 1 -4
1,w strophe 5 - 22 4+4+4+6 ;ra Majeur - Ré mineur
2° strophe 23 - 38 4 + 4-14 + 4 Do majeur - La mineur
3° strophe 39 - 48 8+4+4 Sol majeur
4U strophe 49 - 58 8+4+4 Sib majeur
5° strophe 59 - 78 4+4+4+4+4 Do majeur
Coda 79 - 85 La mineur
Les groupes de 4 mesures terminant les strophes s’intégrent dans les nouvelles strophes par des mouvements chromatiques ou
diatoniques ascendants ou descendants.

Lh_1 ------- r-d----- n£


________ J____ M------- -
______
LZLKTT7__ a_____ , Z__________
mesures 19-22 Pos. Il/lll —*—F------- r

mesures 35 - 38 Flûte

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 19
► ►► 7Y T ~o------------ ----------------------------------- --------------------
— il -4 — —p------------
mesures 45 - 48 Baryton sk 7 I -f9--------------
- y **• — =F=

7^ 1 r |-------------------------------
mesures 55 - 58 Tuba /l 4
___ T_______ r. i
.g______ 53' —6 —-------------

Les notes de passage et retards en doubles croches sont, avec les appoggiatures des figures mélodiques de plus en plus
nombreuses et confiées aux bois.

te

mesures 5 + 6

mesures 23 + 24

mesures 39 + 40

mesures 49 + 50

Le premier motif rythmique augmenté apparaît aux Cors au début de la troisième strophe :

nrt +—* *---------w

L’élément stable de tout le mouvement est le rythme de danse obstiné : * J -H) H


qui se présente (à l’exception de quelques mesures) dans toutes les strophes avec une orchestration variée.

IVe mouvement : PRESTO


Le quatrième mouvement évoque l’histoire d’un homme qui voudrait se faire moine, mais qui succombe à la première tentation.
Le compositeur emprunte le premier thème de la mélodie originale :

La seconde partie du Chant est augmentée d’une mesure sans modification mélodique et, de ce fait, échappe au système
symétrique des huit mesures :

20 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


I if
FTfrrrn -

La reprise de cette deuxième partie (qui n’est pas prévue dans l’original) nous présente la forme de la danse en deux parties

A + B
aa bb
8+8 9+9

La variété de présentation des strophes de ce mouvement est obtenue par :


— les tonalités différentes des strophes
— un pont
— un thème varié.
Le plan de ce mouvement laisse apparaître sept parties :
Mesures Groupes Tonalités
de mesures
Introduction 1 - 4
1'° strophe 5- 33 (8 + 8) + (9 + 12) Ré mineur
2° strophe 34 - 60 (8 + 8) + 10 Fa majeur - Sib maj. - Sol mineur
Pont 61 - 76 16 Ré majeur - Sol mineur
Nouveau thème 77-112 (9 + 9) + (9 + 9) Sol majeur
3° strophe 113 - 143 (8 + 8) + (9 + 12) Do mineur
Coda 144 - 167 Sol mineur

Le développement présente des débuts de thème en une mesure.


Le nouveau thème mixolydien met en contraste tonalité et rythme.
Changements de mesures et syncopes interrompent le déroulement habituel.
Dans l’accompagnement, le percutant motif du triton rappelle le premier thème qui s’insère dans la conclusion :

Ce qui caractérise la Coda et, en mê­


me temps, la conclusion de toute la suite,
est la fragmentation du début du thème
mélodique qui oscille de manière indéci­
se entre le Majeur et le Mineur.
En même temps, la clarinette et le pic­
colo esquissent un dialogue original de
ces fragments mélodiques et ce n’est que
la caisse claire qui assure la sonorité de
façon continue en attendant le déchaîna
ment sonore de la conclusion de l’œuvre.

Au 2° Séminaire Européen de directeurs


d'Orchestre d'Harmonie, Trossingen (R. F.A.).
De gauche à droite : MM. Henk van Lijns-
chooten, Sigismund Seidl, Roger Flieg, Ri­
chard Siegrist, Hans Walter Berg, Eugen
Zâmecnik.

CMF ■ N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 21


Discothèque d’Or
Nous continuons notre petit tour du monde des orchestres d'harmonie avec trois disques venus de
France, Grande-Bretagne et Suisse.
Même si certains datent un peu, ils représentent un intérêt certain pour nos lecteurs. D'autre part,
toutes propositions ou suggestions concernant « discothèque d’Or » seront les bienvenues. Le
signataire se réserve toutefois le droit de choisir les enregistrements de sa rubrique, en fonction des
critères déjà énoncés. Ecrire à : Claude Decugis, Les bords de Reppe 31, rue République 83190
Ollioules. par Claude Decugis

Leroy Anderson laisse en héritage plusieurs dizaines de Schools Symphonie Wind Band — créé
chefs-d’œuvre dont la popularité interna­ en 1976 — est un exemple, parmi d’au­
Musique de l'Air de Paris tionale est réelle et toujours d’actualité. tres de ce sympathique phénomène.
direction : Jacques Devogel
La Musique de l’Air de Paris très à Mais ne nous y trompons pas, il s’agit
Face I Bugler’s Hollyday, Bell of the Bail, l’aise dans ce genre musical contribue à bien de ce qu’on appe ' en «-rance un
l’intérêt de cet enregistrement qui, quoi­ orchestre junior. De bcr niveau certes,
Promenade, The Typewriter, The Blue-
que datant de 1978, méritait toutefois ce comprenant 80 exéci its, a\s avec
bells of Scotland, The Penny-Wistle
rappel pour nos lecteurs. tous les avantages et , inr .nvénients
Song.
Le « règne » de Jacques Devogel à la que cela implique. D\. côté enthou­
Face II The Syncopated clock, the Walt- siasme, disponibilité v assez bonne
tête de la Musique de l’Air a été marqué
zing Cat, Clarinet Candy, Forgotten technique. Dans l’autre plat • u moins
par un regain de vitalité de la musique
Dreams, song of the Bells, the Irish favorable de la balance, ii faut parler du
Washerwoman. légère. Même si on est en droit d’atten­
dre autre chose, à savoir des œuvres manque de rigueur et des maturité et du
La qualité populaire de la musique de originales du plus haut niveau d’un tel peu de musicalité. Points faibles que ne
concert de Leroy Anderson est la mar­ orchestre, saluons comme il se doit cet sait pas corriger le chef Jeffrey Vaughan
que essentielle de ses œuvres, il est apport si utile à nos sociétés d’amateurs Martin.
certain qu’une de ses « miniatures » est si souvent désemparées au moment du En fait, le répertoire, presque exclusi­
immédiatement reconnaissable, tout au­ choix d’un répertoire quel qu’il soit. Aussi vement anglais est excellent, mais trop
tant qu’une valse de Strauss ou une ne faisons pas la fine bouche et dégus­ difficile pour ces jeunes. Ceci est fla-
marche de Sousa, mais tout aussi capti­ tons cet excellent disque des composi­ grand dans « Festive Overture de Di­
vante. tions de Leroy Anderson. mitri Shostakovitch, dont nous avons
Beaucoup de ses compositions ont Références : C.C. 78 078 parlé récemment avec l’orchestre da­
une touche humoristique, comme « The En vente : Corelia nois, et plus encore dans « Jupiter »
Waltzing Cat » ou « The Typewriter » (la extrait des « Planètes » de Gustav Holst
machine à écrire). D’autres incluent des où l'équilibre est souvent précaire.
sons familiers de notre vie quotidienne,
Kent Schools Symphonie
Par contre, nous avons beaucoup ap­
tels « The Syncopated Clock » ou Wind Band précié la délicate, mais trop brève, « Se­
« Song of the Bells ». Mais toujours, direction : Jeffrey Vaughan renade » de Derek Bourgeois, dans la­
elles sont brèves, environ 3 minutes, Martin quelle l’orchestre est très à l’aise. Faci­
comportent des rythmes modernes et lité, souplesse, voilà ce que nous au­
sont faciles à mémoriser. Ce maître du Face I Festive Overture, Dimitri Shosta-
rions aimé entendre tout au long de cet
divertissement symphonique léger nous kovitch ; Suite n° 2 en Fa, Gustav Holst ;
enregistrement. Apprécions ce court ins­
Amparito Roco, Jamie Texidor ; March tant de plaisir, car le reste nous laisse un
Pomp and Circumstance n° 1, Edward
arrière goût d’inachevé.
Elgar.
Références : T/PR 56 stéréo
Face II Ail my loving, John Lennon ; En vente : CMS Recording
MUS1CORA Jupiter, extrait des Planètes, Gustav
Holst ; Serenade, Derek Bourgeois ;
1804-1979
23-28 MARS 88
SALON INTERNATIONALDE LA MUSIQUE ANCIENNE CT CLASSIQUE
Nott’um Town, Alan Street.
La Landwehr de Fribourg
direction : Jean Balissat
On ne peut que se réjouir de l’engoue­
ment actuel des Britanniques pour
l’orchestre d’harmonie. Dans un pays de Face I La Diane de la Landwehr, sym­
traditions, le Brass Band qui régnait phonie en un mouvement, L.E. Jadin ;
jusqu’alors en maître absolu dans le Wettstein - Marsch, Hermann Suter ;
monde de l’orchestre à vent, est en Hootenanny, Harold Walters ; The Foot-
passe d’être supplanté par le Symphonie lifter, Henry Fillmore.
Wind Band. Face II Age - suite symphonique, Jean
Dans de nombreux collèges, partant Balissat.
de l’expérience américaine, on a mis sur
pieds ces formations dont le nombre et La Landwehr, corps de musique offi­
PARIS le niveau vont crescendo. Constitué de
jeunes musiciens âgés de 13 à 19 ans
ciel de l’Etat et de la Ville de Fribourg
(Suisse) fut fondée en 1804. Elle est
GRAND-PALAIS recrutés dans le Comté de Kent - situé à issue de la Musique militaire du Canton
l’extrême sud-est du pays —, Kent de Fribourg.
22 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
C’est un orchestre d’harmonie de haut
niveau, composé de musiciens ama­
teurs, une centaine environ. En 1979, le
chef était Jean Balissat, né en 1936,
unanimement apprécié pour ses multi­
ples talents de compositeur, de pédago-
que — il est professeur de composition
et d'orchestration au Conservatoire de
Fribourg, et de chef d’orchestre.
Le disque commence par la « Sym­
phonie en un Mouvement » de Louis-
Emmanuel Jadin, une œuvre quasiment
contemporaine de la naissance de la
Landwehr. Une époque où l’orchestre à
vent rassemblait 15 à 20 instrumen­
tistes. Une période intense où les Gos-
sec, Mehul, Devienne, etc., écrivirent les
premières œuvres historiques pour no­
tre formation. Il est bon que ce répertoire
soit perpétué et il est heureux qu'il ait
trouvé place aux côtés d’autres pièces
plus contemporaines.
Sun « Weuôtein-Marsch » du Suisse
Hermann Suter, bien dans la tradition
mil:";!re suis*-; d’une formation dont la
ten de gai.'? représente l’uniforme des
troupes frib .ngeoises en 1854. Puis
« Hootenar -y » de Harold Walters
(19 i 3-1984) pour la partie divertisse­
ment et « Footlifter » de Henry Fillmore
(1881-1956), une pimpante marche
américaine datant de 1928 et curieuse­
ment écrite pour une petite agence d’as­
surance de Cincinnati (U.S.A.).
Mais où l’orchestre prend toute sa
dimension, c’est bien dans « Age » de
Jean Balissat. Composée à l'occasion
du 175° anniversaire de la Landwehr de
Fribourg, cette suite symphonique en 5
mouvements entend évoquer quelques
moments parmi les plus significatifs de
cette association musicale.
Cette vaste fresque fait allusion aux
origines de la société par l’emploi de la
formation telle qu'elle existait en 1804,
puis, par ordre chronologique, les instru­
ments viennent s’adjoindre à l'ensem­
ble, le style subissant lui aussi la même
évolution.
La « Fête » est exprimée par une
Valse, dont la fonction divertissante est
évidente, et par un « Galop », un peu fou
par moments. « In Memorian », en hom­
mage à ceux qui firent de la Landwehr
une belle société musicale, est très beau
et très poignant.
Dans « Péripéties et Epilogue »,
l’importance du rythme est capitale. Vers
la fin, l’orchestre atteint sa plénitude
avec un monumental choral bâti sur le
motif initial, un thème dans le style du
XVIII* siècle. La fin nous laisse une
impression de calme et de totale séré­
nité. Le temple-block semblant indiquer
que le cœur bat à un bon rythme, tandis
que tinte la cloche de l’espoir.
Un travail de maître pour le composi­
teur et chef d’orchestre Jean Balissat.
Bravo. .
Documentation sur demande :
Références : SRL 34. Ref. Landwehr YAMAHA MUSIQUE FRANCE S A.
N° 2. B.P. 70 - 77312 MARNE-IA-VALIEE CEDEX
En vente : Musique de La Landwehr.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1983 23
Troisième concours de composition
de la ville du Havre
une confrontation internationale
Du 3 au 6 décembre dernier, le Havre examinés, pendant 3 journées par le — « Je me réjouis de voir deux composi­
a été le centre mondial de rencontres jury. « Le choix de ces huit oeuvres teurs soviétiques aux deux premières
musicales exceptionnelles. récompensées s’est fait naturellement », places » nous dit M. Salnikov tout sou­
nous dira Camille Roy. Composé de riant.
Organisé par la ville du Havre, en M. Georgy Salnikov, président des Or­
collaboration avec la Confédération Mu­ Voilà qui va assurer une reconnais­
chestres à Vent, Membre de l’Union des sance musicale pour leurs auteurs mais
sicale de France et la Fédération Musi­ Compositeurs et professeur au Conser­
cale de Haute Normandie et à l’initiative aussi pour la ville du Havre, promoteur
vatoire de Moscou ; M. Max Mac Kee, des Orchestres d’Harmonie, qui mène
de Philippe Langlet, Directeur des Or­ Editeur, professeur à l’université de
chestres d’Harmonie de cette cité, ce 3e une politique culturelle courageuse.
l’Oregon (U.S.A.) et Directeur d’orches­
Concours International de Composition Parmi tous ces compositeurs primés,
tres ; M. Camille Roy, Inspecteur Princi­
pour Orchestres d’Harmonie montra se trouvaient des jeunes et des moins
pal au Ministère de la Culture (France) ;
combien cette musique est vivante à jeunes (Vladimirov 2e prix : 85 ans), des
M. Weyermuller, Président de la Confé­
travers le monde. nouveaux et des confirmés, vivant à
dération Internationale des Sociétés de
Des spécialistes français, mais aussi l’autre extrémité de la planète ou à côté
Musique (Autriche) et coordonné par
américain, soviétique et autrichien d’ici tel Michel Chebrou d’origine Ha-
Philippe Langlet, vice-président de la
s’étaient déplacés pour former le jury et vraise.
Fédération Musicale de Haute-Norman­
aussi pour débattre avec le public de la die, le Jury annonça les résultats. Conférence :
situation dans le monde de la musique la Musique dans le Monde
— « Ce Concours, très utile et à encou­
d'Harmonie. rager, révèle des productions de niveau Le dimanche matin, avant l’annonce
« Un Concours international » déclara M. Roy. des résultats, avait lieu une rencontre
de très haut niveau » — « Il y a ici huit chefs-d’œuvre qui publique dans la salle du Théâtre de
Cent quarante-six envois venus de seront joués en Espagne, en Orégon, en l’Hôtel de Ville.
trente pays aussi différents que le Brésil France et un peu partout dans le Les spécialistes formant le jury expo­
ou la Nouvelle-Zélande, furent monde » annonça M. Langlet. sèrent la situation de leur pays respectif.
24 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
L’U.R.S.S. regrette le manque de jeunes
compositeurs écrivant pour les harmo­
nies, les U.S.A. constatent le regain
d’intérêt pour cette musique et pour les
Orchestres d'Harmonie, qui comme en
Suède et en Norvège prennent le pas
sur les Orchestres Symphoniques à
cordes. L’Autriche aussi, où le choix des
instruments n'est pas assez ouvert. En­
fin, M. Roy, pour la France qui constate
un refus de la modernité pour les com­
positeurs de musique d’harmonie, cette
année : pas de musique contemporaine.
M. Langlet nous offrit la conclusion en
parlant de la richesse et de la fréquence
des échanges qu’il fallait continuer de
susciter entre les musiciens sans tomber
dans le piège des « sacro saintes caté­
gories ».
Le point d'orgue final fut assuré par un
éblouissant concert à 17 h 00 au théâtre
de l'Hôtel de Ville où quatre Orchestres
se sont succédés :
— L’Orchestre minime dirigé par Sylvain
Maillaid a interprété Pavane, William
Byrd ; Joyeux et Triomphant, tradi­
tionnel.
Ces très jeunes musiciens, puisqu’ils
n’ont qu’un an (et parfois moins) de générosité, le dynamisme et la qualité La diversité des oeuvres, et par une
pratique instrumentale, ont prouvé, que musicale de sa prestation. Rappelons interprétation très musicale, l’Orchestre
l’on pouvait s'insérer très tôt dans une que cet orchestre remporta le 1er Prix au d’Harmonie a convaincu le public que
formation Orchestrale, éprouver beau­ Concours International de Valencia en cette forme Orchestrale pouvait rivaliser
coup de plaisir, et au bout de trois mois juillet dernier, prix convoité sans succès avec les Orchestres symphoniques à
de travail, présenter au public un résultat par la France depuis 1886. Ces jeunes cordes.
tout à fait honorable. nous ont démontré à quel point le travail Matthieu Berly
— l’Orchestre cadet dirigé par Domini­ et l’investissement étaient synonyme
que Togni, Happy Time Suite, Gérard d’équilibre, de bonheur, de qualité et
Boedijn. interprétèrent : Reflections of this Time, Résultats du 3e Concours
Cette formation est constituée Ted Huggens ; an ail american suite, International
d’enfants qui ont 2 à 3 ans de pratique Robert Mac Ray.
instrumentale. On a pu apprécier qu’ils de composition pour
Pour clore ce concert, l'Orchestre
avaient acquis certains réflexes de la d’Harmonie, dirigé par Philippe Langlet Orchestre d’Harmonie
discipline d’Orchestre : son, justesse, interpréta : Athletic Festival March,
mise en place etc. Serge Prokofiev ; Symphonie de l’eau,
1er Prix : Grand Prix de la Ville du
L’Orchestre junior dirigé par Philippe Serge Lancen ; Bacchus on blue ridge,
Joseph Horovitz. Havre (valeur 20 000 FF).
Langlet enthousiasma le public par la
Igor Savinov de Moscou pour
son œuvre « suite pour la Fan­
fare en trois parties ».
2° Prix : Prix des Orchestres d’Har­
monie de la Ville du Havre
(13 000 FF). David Saliman
Vladimirov pour son œuvre
« Tourbillon de neige » poème
symphonique.
3e Prix : Prix de la Confédération
Musicale de France
(7 000 FF). Michel Chebrou
de Saint-André-sur-Orne (dép.
Calvados) pour son œuvre
« Images du Havre »
4e Prix : Prix de la Fédération Musi­
cale de Haute Normandie
(3 500 FF). Kees Vlak des
Pays-Bas pour son œuvre « Pic-
tures of an exhibition ».
5° Prix : Prix spécial Yamaha-
France, instrument à Vent à
choisir dans la gamme Yamaha
(valeur 10 000 FF). Allen
Torres Castillo de San José de
De gauche à droite : MM. Roy, Langlet et Salnikov (photo Erik Levilly) Costarica pour son œuvre
« Sherzo Para Banda ». ► ►M

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 25


A la tribune des débats (photo Erick Levilly)

Très satisfait par la teneur des œu­ Christophe Marchand, de No- teur au Conservatoire National
vres examinées, le jury a décidé tre-Dame-de-Gravenchon (76) de Région de Clermont-Fer­
d’attribuer trois mentions supplé­ compositeur, professeur et rand.
mentaires :1 animateur à l’Ecole Nationale
de Musique et de Danse. 3 - Pour l’œuvre « Forte » compose
1 - Pour l’œuvre « Ombre et Lu­ 2 - Pour l’œuvre « 1789 » composé par Evzen Zamecnik (Tchécos­
mière » composé par Jean par Jean Claude Amiot direc­ lovaquie).

Examens 1988

Flûtes à Bec Tuba Ténor Ut et Si b


Rectificatif Soprano et alto Elémentaire I : Crépuscule de P. Du-
Supérieur : Six sonates Op. 2, n° 3 : rane chez Lino Florenzo (au lieu de
La Dhérouville : Adagio et Mondorge, Lorenzo) maintenant chez Arpèges.
l’auteur est Michel Blavet (non précisé
Dans notre numéro 413 du Journal de sur dernière parution) chez Billaudot Morceaux
la Confédération Musicale de France, (collection P.F.). de concours 88
vous avez pu prendre connaissance du
programme des examens pour l'année Flûte Traversière Chorales — Chœurs d’Hommes (œu­
1988. Suite à ces programmes, les di­ Elémentaire I : Invocation et Danse vres au choix).
vers éditeurs nous ont fait part de modifi­ de Pierre Paubon n’est pas chez Com- Toutes les œuvres suivantes étaient
cations à apporter. bre mais chez Lemoine. indiquées chez Zurfluh et sont toutes
Moyen : Bourrée anglaise de la So­ chez Foetisch.
nate pour Flûte seule de J.S. Bach chez Division supérieure : Chanson du
Orgue électronique Billaudot, il s’agit de la Sonate en La vent clair de J. Bovet.
Débutant II : le morceau est changé : Mineur. Oh ! Mille fois heureux de Mendels-
Valse du Lac des Cygnes, Livre Ballet sohn.
n° 2 (958 G, pages 8 et 9) de Tchaikovs- Trombone Division première : Chanson de la
ky chez Sikorski (représenté par Leduc). Préparatoire I : Récitation de J. Tou­ Bergère de B. Ammann.
Préparatoire II : le morceau est lon (et non G. Toulon) chez Martin. Carrousel de P. Kaelin.
changé : Valse des Fleurs de Casse Elémentaire II : (et non pas Prépara­ Il faut chanter de P. Miche.
Noisette, Livre Ballet n° 1 (958 F, pages toire II) : Menuet pour un Ours de Division deuxième : Ma chanson de
4, 5, 6 et 7) de Tchaïkovsky chez Sikors­ S. Lancen chez Billaudot (au lieu de G. Angerer.
ki, représenté par Leduc. Menuet par un Ours). La Valse des Feuilles de J. Bovet.
Les morceaux d'Elémentaire I, Elé­ Chanson oubliée de A. Urfer.
mentaire II, et Brevet sont distribués Saxophone alto Mi b Division troisième : Elle est la fill'
aux Editions Mélodie Zurich — Anton Elémentaire I : Aria et Scherzetto (et d’un Laboureur de J. Canteloube.
Peterer — Musik Center Zurich Postfach non pas Aria et Scherzo) de Charles Jay Tous ceux qui veul’nt de J. Cante­
260 — 8049 Zurich (Suisse). chez Lemoine. loube.
26 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Il était une fois
les Sociétées Musicales Françaises
A propos des « Travaux d’Orphée » (*) - Livre de Philippe Gumplowicz
Vous est-il jamais arrivé d’avoir un manque de bannière ; celui-ci s’étonnait ristes et philantropiques dont les expres­
choc en découvrant un livre et en pen­ de la présence de clarinettes en cui­ sions les plus fortes sont Schiller et
sant que d’une certaine manière ce livre vres... » Beethoven ; mais le plus étonnant c’est
raconte notre histoire, votre histoire en L’un des passages les plus importants que des gens aient voulu faire passer
même temps que l’histoire de tous ceux de ces travaux d’Orphée (quel beau ces idéaux dans la pratique. C’est ainsi
qui nous ont précédés dans les chemins titre !) en est le 1er chapitre qui évoque que nous trouvons cité de manière limi­
escarpés des développements de la mu­ l’impressionnante figure du fondateur du naire à tout l’ouvrage cet extrait du
sique populaire. C’est précisément mouvement orphéomque Guillaume rapport du baron de Gérondo, Président
parce que j’ai ressenti très vivement Louis Bocquillon dit Wilhem. Outre son de la Société pour l’Instruction Elémen­
cette émotion en lisant ce livre de Phi­ aspect anecdotique, ce chapitre montre taire : « ajouter à l’enseignement dans
lippe Gumplowicz que j’ai désiré pouvoir que dès l’aube du XIXe siècle les idéaux nos écoles quelques exercices de chant
en parler. d’éducation populaire ont été formulés et de musique et... mettre tous ces
Comment définir ce livre ? Est-il un dans des termes extrêmement voisins exercices en harmonie avec l’ensemble
livre d'histoire, un livre de sociologie d’un Léo Lagrange, et qu’à la lumière de du système ». Cette phrase marque bien
voire d ethnon;; j.icologie, est-il plus sim- cette philosophie, Wilhem avait bel et comment la musique loin d’être un sim­
plenv. un vs qui raconte de façon bien découvert ce qu’on a appelé Mé­ ple supplément éducatif est potentielle­
pass • .mant- s aventure musicale et thodes Actives dans les années 1960. ment l’harmonisateur indispensable de
hum. ; 'ie dom . Tsonne avant lui n’avait Non seulement Wilhem à cette époque toutes les disciplines formatrices de
parlé ’s cett-. anière. là avait trouvé une nouvelle technique l’Honnête Homme.
Tc.:i d’aL. ’d on doit remarquer pour apprendre le solfège, mais sa prati­ Au moment où éclôt enfin une loi sur
l’inci , able travail de documentation qui que pédagogique du rapport maître- les enseignements artistiques, n’est-il
sous end cec «Travaux d’Orphée»; élève semble anticiper sur les méthodes pas nécessaire de reposer ce problème
précision de dates, des lieux, etc., et Freinet et Montessori. Enfin, et pour que dans toute son acuité ? Finalement ce
dans de nombreux cas révélation de l’utopie soit complète dès la création des n’est pas le moindre des mérites de ce
documents qui surgissent devant nous premiers Orphéons, en associant des livre que de nous montrer ce qui est
avec une vie et une vivacité qui les rend ouvriers adultes et de jeunes enfants encore aujourd’hui à faire, en ayant
presque contemporains. Il y a dans ce dans le même chœur, Wilhem réussit voulu simplement nous conter la belle
livre de véritables passages d’Odyssée, d’emblée ce que personne après lui n’a histoire des sociétés musicales popu­
par exemple, l’arrivée d’Eugène Dela­ vraisemblablement atteint, c'est-à-dire à laires.
porte en Bourgogne en 1845 ou l’histoire la fois un objectif d'éducation maîtri-
du tour du monde des Montagnards (les sienne et objectif d’éducation populaire. Camille ROY,
Montagnards... sont là !) et puis les jours En clair, Wilhem a tout fait avant tout le Inspecteur Principal
de gloire au cours des âges, l’irrépressi­ monde et l’on peut se demander sérieu­ à la Direction de la Musique
ble déferlement de la musique populaire sement pourquoi cela n’est plus possible
au début de la 3° République, le lâchage aujourd’hui.
dramatique de certains musiciens in­ Cette époque post-révolutionnaire est O Les Travaux d’Orphée, Edition Aubier,
fluents comme Vincent d’indy au début marqué par les grands idéaux humanita- Collection historique.
de notre siècle.
Outre son aspect purement historique,
ce livre est très prodigue de véritables
tableaux de mœurs hautement colorés,
en même temps qu’ils sont empreints
d’une sympathie et d’une chaleur fort
communicatives.
C’est peut-être dans l’approche de la
dimension humaine du phénomène as­
sociatif que Philippe Gumplowicz se ré­
vèle particulièrement sensible et pré­
sent. Il marque tout au cours de l’ou­ B.P. 502
vrage cette bipolarité du musical et de
l’humain en montrant bien comment la 71009 MACON CEDEX
dimension conviviale y est essentielle ; Tél. : 85.34.48.81
les notations pittoresques n’y manquent
pas, comme cette citation du jounal
l’Orphéon de Mai 1924 à propos d’un
jury : « Cinq sont des amis personnels
du Comité de la Ville, deux se sont fait
fournissent les morceaux imposés
nommer par l’intrigue, deux autres sont
affaiblis par la vieillesse, et le dernier
dans les examens
représente les intérêts commerciaux. De
là, des jugements déconcertants : un
de la Confédération Musicale de France
jury avait noté dans ses appréciations
que les cymbales d’une société n’étaient
pas d’accord ; un autre avait fait remar­
que que l’exécution s’était ressentie d’un

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 27


La vie musicale dans nos régions

La Région Centre :
un exemple à suivre

Les régions françaises sont devenues — la formation des hommes : c’est-à- — ne faire que des actions majeures ;
depuis 1986 des collectivités territoriales dire l’éducation (les lycées), la formation — ne faire que des serions d’intérêt
à part entière. La Région, c’est une professionnelle continue et l’apprentis­ régional.
assemblée élue au suffrage universel sage. Ce secteur est tout à fait essentiel, A mon sens, la Région' isaî; n a per­
direct, qui dispose d’un budget et de il conditionne l’avenir ; nous y consa­ mis de ramener rinstanca de décision à
moyens d’action. Mais le rôle des ré­ crons, au Centre, plus de la moitié de son juste niveau, c’est- dire au plus
gions va s’étendre de plus en plus du­ notre budget régional ; proche des habitants, mais c consti­
rant les prochaines années, à tous les — le développement des voies de com­ tuant une collectivité as z r. portante
domaines de la vie quotidienne. munication : il faut développer, amélio­ pour devenir un véritab: inte locuteur
Cet avenir de la Région, nous le rer, structurer notre réseau routier et européen.
préparons au Cœur de France ; nous autoroutier régional. Au carrefour des Car en 1992, nous ne parlerons plus
mettons en œuvre les moyens de le grands axes nationaux et européens, la de l’Europe des 12, mais de l’Europe
construire. « Mais, qu’est-ce que la Ré­ mise en place de liaisons routières de des 118 régions, et c’est à ce défi de
gion Centre ? » qualité est une plus-value pour la vie de l’avenir que nous préparons la Région
La Région Centre, c’est d'abord une nos entreprises, mais elle est surtout la Centre.
condition essentielle de notre succès
vraie région qui compte six départe­ L’Europe, aujourd’hui tout le monde
dans la compétition européenne de de­
ments : Cher, Eure-et-Loir, Indre-et- en parle, mais sommes-nous prêts,
main ;
Loire, Indre, Loir-et-Cher et Loiret. Une techniquement, à en assurer la réalité ?
— l’équilibre du territoire régional, sup­
région étendue sur 39 151 km2, soit 7 % — Il faut tout mettre en œuvre pour
pose une prise en compte de l’espace,
de la superficie nationale, un territoire que cette Europe adopte des structures
de notre espace régional, essentielle­
plus vaste que la Belgique. Nous occu­ simples, des systèmes de concertation,
ment à dominante rurale. La promotion
pons une position centrale, au cœur de à mon sens interrégionaux mais aussi
des zones rurales les plus fragiles de
l’hexagone, qui nous place aussi au en liaison avec les Gouvernants des
notre Région nécessite un effort de soli­
Centre des grands axes européens. Etats. Presque tout reste à faire, mais
darité, c’est le premier objectif de notre
La Région Centre, c'est encore une nouvelle politique de développement lo- nous avons déjà << le Cœur de France à
population jeune et dynamique : 2,5 mil­ cal et rural, que nous voulons l'ouvrage, à l'ouvrage de l’Europe ».
lions d’habitants, dont 30 % de moins de exemplaire pour les autres régions fran­
20 ans ; un taux de natalité de 12,9 %, Maurice Dousset.
çaises.
supérieur à la moyenne nationale. Deux Ces trois priorités mises en œuvre
fortes agglomérations : Orléans contribuent au développement économi­
(220 000 h.) et Tours (261 000 h.), com­ que de la Région. Elles sont complétées Historique
plétées par de nombreuses villes par un programme d’actions de plus en
moyennes qui donnent une répartition plus étendu, dans les domaines de la de la Fédération
harmonieuse de l’emploi dans la Région. culture, des loisirs et des sports, de
La Région Centre, c’est enfin la vo­ l’aide aux entreprises, de la recherche et du Centre
lonté et la performance : première région de l’enseignement supérieur.
céréalière de France, et troisième région L’art de vivre, dans notre Région, Avant la régionalisation, les 6 départe­
agricole. Un secteur industriel déve­ repose sur une tradition séculaire, dont ments qui devaient former la Région
loppé qui accueille 38 % de la popula­ notre patrimoine architectural apporte le Centre étaient structurés musicalement
tion active régionale. Le Centre est la témoignage le plus éloquent. Dans la de la manière suivante :
deuxième région française pour les sec­ richesse culturelle, dans l’humanisme de
teurs pharmaceutiques et nucléaires. Le Cher, le Loir-et-Cher et le Loiret
toujours du Cœur de France, la Musique
adhéraient à la Fédération Musicale Or­
Ces exceptionnelles qualités permet­ a toujours occupé une place de choix ; léanais-Berry (F.M.O.B.).
tent à la Région Centre, à l’appui de son elle lui donne son harmonie. Il nous
passé glorieux, d’être aujourd’hui sans importe aujourd’hui, d’en assurer la pé- L’Indre et l’Indre-et-Loire formaient
conteste une Région jeune, une Région rénité. chacun une Fédération.
d’avenir. Dans ce domaine, comme dans tous L’Eure-et-Loir était rattachée à la Fé­
Pour cette Région qui « en veut », ceux qui touchent la qualité de la vie ou dération de Normandie.
nous avons défini, au Conseil Régional les affaires économiques, le Conseil Ré­ Evidemment, tous ces départements
du Centre, un programme d’action qui gional s’est fixé une ligne de conduite étaient adhérents à la C.M.F.
comporte 3 domaines prioritaires : pour son intervention : Face à la régionalisation, il était indis-
28 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
pensable qu'une structure régionale soit Nous sommes dans une époque quel­ musiciens. Et cette année 1987 a été
l’interlocuteur du Conseil Régional ; quefois difficile ; une époque de change­ propice à cette ligne de conduite que
c’est la raison pour laquelle a été fondé ment pour les programmes d’enseigne­ nous nous sommes donnée, puisqu’elle
le Groupement des Fédérations Musi­ ment ; mais il faut maintenir le cap avec a été florissante en manifestations : 2
cales de la Région Centre, dont la mis­ fermeté et clairvoyance ; il faut que nous concours nationaux, un nombre impor­
sion essentielle a été de présenter à soyons un interlocuteur auprès des pou­ tant de festivals, une journée batterie
l'Etablissement Public Régional un plan voirs publics. Pour cela, il est nécessaire fanfare...
d’achat d’instruments d'élèves, financé de suivre, dans nos écoles et sociétés, Tous ces rassemblements sont une
partiellement par cette collectivité territo­ l’enseignement demandé à l’échelon na­ image bénéfique de notre Fédération.
riale. C’est ainsi que, de 1976 à 1985, le tional, ce qui nous permettra de triom­ Deux nouvelles commissions ont vu le
Groupement présidé par M. Villatte a pher. jour en 1987 : une commission Chorale,
bénéficié de subventions d'un montant La priorité la plus essentielle est de et une commission Accordéon.
total de 2 186 971 F, qui ont permis de continuer avec sérénité l’œuvre que
doter nos élèves d'instruments neufs et Il est nécessaire que des représen­
nous avons entreprise. tants des différentes formations que re­
modernes.
L’éducation musicale doit être l’une de groupe notre Fédération siègent au sein
Mais il fallait aller plus loin, et c’est nos principales préoccupations. du Conseil d’Administration. Celui-ci a
ainsi que, sous l’impulsion de MM. René décidé d’informatiser la F.M.R.C., et,
Cimetière et Luc Malet, respectivement Les élèves qui fréquentent nos écoles
ont droit à un enseignement solide, affin dans un avenir très proche, chaque
Président et Secrétaire Général de la Président départemental pourra commu­
F.M.O.B., de nombreuses réunions pré­ qu’ils ne se sentent pas dépaysés, à
l’entrée dans une Ecole Nationale, ou un niquer avec l’ordinateur central, et avoir
paratoires, en vue de la création d’une accès au fichier, ce qui simplifiera cer­
Fédération R ionale, ont eu lieu, dès Conservatoire.
taines démarches, et favorisera les rap­
1978. De plus, il est nécessaire que nos ports département-région.
Tout d’abord en 1981, les 3 départe­ élèves instrumentistes, et cela, dès le
début des études, soient accompagnés La réalisation de tous ces projets font
ments •'orman. a F.M.O.B. (le Cher, le que la Fédération Musicale de la Région
Loir-ei Cher. Loiret), sont devenus au piano, pour supprimer la monotonie
du travail solitaire, et préparer au travail Centre est l’une des Associations les
autonomes R. -cièrement, en se struc­ plus vivantes de notre Région.
turant i Unie : Départementales, puis, d’ensemble, susciter le besoin de jouer
en orchestre, ce qui est une excellente Composition du bureau de la
le 28 mars 1982, à Blois, centre géogra­
préparation pour faire aboutir ces jeunes F.M.R.C. :
phique de la Région, 5 unions départe­
mentales sur 6 (seule l’Indre était ab­ musiciens dans nos sociétés musicales. Président : M. Jack Hurier.
sente). fondent la nouvelle Fédération Depuis quelques années, nous avons Vice-Présidents : MM. Jean Froide-
Musicale de la Région Centre pû nous rendre compte de l’évolution de fond, Jean Henri Gaultier, Roger Guillet,
(F.M.R.C.). ces dernières, avec un répertoire bien Marcel Balichon, Noël Pilate.
Sa destinée est confiée à M. François plus adapté, des morceaux spéciale­ Secrétaire général : M. André Guille-
Villatte, assisté de M. Luc Malet, Secré­ ment écrits pour ces formations, par des main.
taire Général. compositeurs de grand talent. Un travail Secrétaire adjoint : M. Rémy Riguet.
important a été fourni par les directeurs
Malheureusement, les 2 promoteurs Trésorière : Mme Marielle Fargas.
et les musiciens, pour que l’image de
de cette Fédération, René Cimetière Trésorier adjoint : M. Jean Durand.
l’orchestre d’harmonie devienne plus
(décédé en février 1981), et Luc Malet
marquante. Secrétaire général aux examens : M.
(décédé en mai 1982), n’ont pas ou peu
connu le résultat de leurs efforts. Les différents stages que propose Albert Tartarin.
notre Fédération tendent vers ce but, et Les deux présidents honoraires sont :
En 1983, au Congrès de Chartres, le
servent aussi et surtout à rassembler les MM. François Villatte et Henry Petit.
Président Villatte laisse la présidence à
M. Henry Petit. Pour raisons familiales,
ce dernier ne peut continuer d’assumer
cette lourde tâche, et, le 18 janvier 1986,
le Conseil d’Administration de la
La Fédération Musicale
F.M.R.C. porte à sa tête M. Jack Hurier,
Président de l’Union Départementale
a rdc ci des relations
d’Eure-et-Loir.
Entre temps, en janvier 1983, le dé­
avec la Direction Régionale
partement de l’Indre a rejoint notre Fé­
dération Régionale, qui maintenant
de ta Jeunesse et des Sports
épouse parfaitement les contours de la
Région Administrative.
En 1987, notre Grande Fédération ... Pourquoi ? « les jeunes » à ce loisir sain qu’est la
pratique musicale instrumentale.
Musicale de la Région Centre compte
443 sociétés musicales et écoles de Pour quoi faire ? Ensuite, parce que vous-mêmes et
vos ensembles musicaux contribuez de
Musique, et plus de 20 000 musiciens et
manière décisive à l’animation de vos
élèves.
commmunes ou de vos villes.
Elle revêt une importance essentielle. Pour certains, et à priori, il ne saurait
Enfin, et surtout parce que vous
Elle renforce les liens étroits qui unissent exister aucun lien entre votre fédération
régionale et les Services de la Jeunesse conduisez ces actions avec la volonté de
nos sociétés et écoles de Musique. faire que chacun de vos adhérents soit
et des Sports.
Et plus que jamais, notre Fédération en mesure d’accéder à des responsabi­
doit être appelée à jouer le rôle d’institu­ Pour vos responsables régionaux et lités, et de nourrir sa réflexion, à partir de
tion essentielle du dispositif musical, cette administration, c’est au contraire situations concrètes, d’enracinement
préparer les jeunes, pour en faire, en une très vieille histoire. dans la vie sociale.
plus d’instrumentistes, de véritables mu­ Pour quelles raisons ? L’ensemble de ces éléments suffisent
siciens de talent, avec toute la grandeur Tout d’abord, parce que chacune de
de cette dénomination. amplement pour que les Services du
vos associations a vocation à intéresser Secrétariat chargé de la Jeunesse et

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 29


La vie musicale dans nos régions tionne depuis un an et, à travers une
cinquantaine d’envois, s’avère répondre
à un besoin réel des sociétés.
Formation musicale :
musiciens et de l’intérêt que portent les En 1984, la C.M.F. modifie les pro­
familles à ces réalisations. grammes d’enseignement pré-existants
Ces stages d’été ont ensuite facilité la et élabore une réforme fondamentale
création de séjours plus courts, sans dans la formation musicale, que tout le
doute moins prestigieux mais toujours monde connait désormais, et dont on ne
aussi utiles, dans le cadre de l’opération peut que se féliciter.
« Jeunesse vacances en région Cen­ Depuis une dizaine d’année déjà, les
tre » lancée par la Direction Régionale sociétés musicales du Cher deman­
de la Jeunesse et des Sports depuis daient, pour former leurs jeunes musi­
1982. ciens, l’aide de professionnels, titulaires
Mais ces actions n’auraient pas toute de D.F.E., ou 1° Prix d’Ecole Nationale
leur efficacité si, parallèlement, vous ou Conservatoire. Ces professionnels
n’aviez conduit une politique de forma­ voient arriver la réforme avec satisfac­
tion à l’encadrement des pupitres et des tion et la jugent, pour la très grande
ensembles musicaux. majorité d’entre eux, vivante, complète
C’est à cette tâche que vous vous êtes et cohérente :
des Sports, qui ont un regard sur « La engagés depuis 7 ans et la Direction L’U.D.S.M.A. 18 g cjanise des jour­
Jeunesse et la vie associative », se Régionale de la Jeunesse et des Sports nées de formation g ' d’e-plication de
soient intéressés à vos activités. a bien voulu vous suivre. cette réforme auprè des formateurs,
Mais quelles activités ? Car, c’est une condition essentielle du professionnels ou non On peut dire que
Ça a été dans un premier temps, plus développement et du renouvellement de désormais, l'acceptai • i e quasi una­
spécialement avec le Groupement, la vos groupes locaux, une manière de nime ; le nouveau prc am :e est appli­
mise en place incitative d’un programme rester en prise directe avec l’évolution qué dans le Cher dason intégralité,
d’acquisition d’instruments de musique de la vie musicale, et l’occasion, pour depuis le début, degré par degré.
grâce au financement croisé Groupe­ vous et pour vos adhérents, d’émotions Cependant, une formation complète
ment - Conseil Régional. Etat (culture et toujours plus intenses. sous-entend des programmes chargés ;
Jeunesse et Sports), programme auquel Ainsi est allé, depuis plus de dix les résultats obtenus dans les niveaux
la Direction régionale de la Jeunesse et années, un compagnonnage de votre PI et P2 doivent être améliorés ; l’orga­
des Sports a été partie prenante pen­ F.M.R.C. et de la Direction Régionale de nisation de nouvelles journées de forma­
dant les 4 premières années. la Jeunesse et des Sports, dans la plus tion est prévue. Aussi, la présence de
Ça a été également la fastueuse créa­ grande courtoisie, le respect mutuel et le formateurs professionnels ou sérieuse­
tion de « l’harmonie estudiantine » à souci d’un travail efficace. ment rompus aux nouvelles méthodes
partir de votre projet de Centre de va­ d’enseignement est-elle indispensable,
Soyons assurés que, les uns et les
cances, dont l’activité dominante serait les professionnels n’ayant d’autre fonc­
autres, nous continuerons de trouver
la pratique musicale instrumentale, la tion que celle d’être au service de l’ama­
ensemble les idées et les moyens pour
réussite, renouvelée chaque année, poursuivre et enrichir cette patiente col­ teurisme :
d'un séjour d’adolescents et de jeunes laboration. L’U.D.S.M.A. 18 emploie depuis
adultes puis, plus tard, d’un séjour 1981, un animateur au titre du FONJEP
Orléans, le 1er Décembre 1987
d’enfants, a été totale. Les concerts (Fond de coopération de la jeunesse et
présentés par les deux formations, à leur G. Bertheau, de l’éducation populaire). Ce poste fonc­
retour de vacances témoignent de la Adjoint au directeur Régional tionne sur la base d’un financement
qualité des prestations de vos jeunes de la Jeunesse et des Sports. tripartite entre le Ministère de la Jeu­
nesse & des Sports, le Conseil Général
du Cher, et l’U.D.S.M.A. 18 :
L’animateur est chargé de coordonner
La F.M.R.C. dans les départements et d'organiser les différentes activités
(partithèque, commission aux examens,
Répertoire : journées pédagogiques), d’étudier des
LE CHER projets (corps d’instructeurs itinérants),
Les jeunes musiciens, présents en
Depuis une quinzaine d’années, le grand nombre dans les formations ins­ d’organiser les examens fédéraux et de
constat est fait, dans le Cher comme trumentales du Cher (même pour un visiter chaque société adhérente qui le
dans la plupart des Départements voi­ temps plus court qu’auparavant), aspi­ désire, pour y apporter une aide techni­
sins, que la pratique musicale « ama­ rent à découvrir des oeuvres classiques, que (répertoire, orchestration, direction
teur » connait un renouveau important ; partie intégrante d’une culture musicale d’orchestre) et pédagogique (méthodes
des sociétés naissent ou sortent de leur digne de ce nom, mais aussi des oeu­ d’enseignement, explication de la ré­
« sommeil » ; elles s’affilient aux Fédé­ vres tirées de répertoires contemporains forme) :
rations Départementales, présentent de de jazz, variétés ou musiques originales. Ce poste s’avère être un rouage es­
plus en plus d’élèves aux examens fédé­ Les archives des sociétés regorgent sentiel de la bonne marche en avant de
raux. souvent de partitions jaunies de pas l'U.D.S.M.A., et une garantie de réalisa­
Dans le Cher, depuis 15 ans, 30 redoublés mais de peu d’oeuvres tion des projets en cours (information,
nouvelles sociétés se sont affiliées, 780 contemporaines. corps d’instructeurs itinérants) :
nouveaux élèves se sont présentés aux Aussi, la F.M.R.C. met-elle à disposi­ Toutefois, il est actuellement remis en
examens, soit une progression de tion de toutes les sociétés de tous les question par le Ministère de tutelle, ce
265 %. départements de la Région Centre une qui laisse entrevoir, momentanément
Cette évolution rassurante et promet­ partithèque de prêt, variée. Cette parti- seulement, faut-il espérer, une incerti­
teuse ne doit toutefois pas occulter les thèque est basée à Bourges, répertoriée tude quant à son avenir et à l’aboutisse­
problèmes de fond qui subsistent. et gérée par l’U.D.S.M.A. 18. Elle fonc­ ment des actions engagées :
30 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Une participation se poser des questions sur les possibi­ chaque année, pendant le mois d’Août,
extérieure indispensable : lités de cet enseignement nouveau, pour par l’Accordéon Club de Chartres :
Depuis de nombreuses années, le remplir plus sûrement leur mission.
JOURNEE PEDAGOGIQUE :
Conseil Général du Cher aide financiè­ Mais il est certain que ces interroga­
Le Ie' Samedi de Septembre, les res­
rement l’U.D.S.M.A.18 dans son fonc­ tions seront bientôt sans objet.
ponsables des écoles de Musique du
tionnement et, par son intermédiaire, EXAMENS FEDERAUX département se réunissent à Courville,
chacune des sociétés adhérentes, par afin de faire le bilan des examens, et
l’apport d’une subvention annuelle (envi­ Les examens sont ceux de la C.M.F.,
sans aucun changement. Ils se passe­ préparer la nouvelle année scolaire.
ron 1500 Fr par société qui présente des
élèves aux examens) ; il intervient enfin ront, en 1988, jusqu’à préparatoire 2, CORRECTION DES EXAMENS :
dans le financement du poste FONJEP. dans les écoles de Musique, avec pour Les épreuves d’examens du départe­
le Jury, la participation de membres ment sont centralisées et corrigées par
Quel avenir entrevoir ? extérieurs à ces écoles. une seule et même équipe. Ces correc­
alors que tout est fait, à tous les A partir d’Elémentaire 1, à l’Ecole tions ont lieu à l’école municipale de
niveaux, pour faciliter l’accès à une prati­ Nationale de Musique de Chartres. Musique de Courville vers le 15 Juin.
que musicale « amateur » de qualité, à
(en 1987, 1709 élèves ont passé ces
amplifier sa vocation sociale et culturelle
examens).
auprès d’un large public.
Les différents stages que propose
alors qu’un animateur professionnel
l’U.D.S.M.A. commencent par le niveau
participe à concrétiser les projets éla­
orchestre débutant, et aboutissent à
borés au niveau fédéral,
l’Orchestre junior d’Eure-et-Loir. Cet en­
alors que les formateurs compétents semble tant apprécié et tant demandé
sont déjà sur 19 terrain, et travaillent dans le département est un peu le fleu­
d’arrache-pied ron de l’U.D.S.M.A. 28. Bien qu’étant le moins peuplé des
ne -que-: , pas d’assister à une Ces stages ne pourraient être réalisés 6 départements de la Région Centre,
remis en ca a de l’évolution cons­ sans l’aide du Conseil Général et de l’Indre lutte avec ténacité, grâce à la
tatée Jeunesse et Sports, dont les participa­ volonté de ses élus et des représentants
De teüas pré ntions sociales et cultu­ tions sont incontestables. de ses associations, pour offrir à ses
relles ne peuvent être envisagées positi­ enfants, et à toute la population, une
Stage débutant :
vement sans une prise de conscience de formation et une vie culturelle intense,
Dans le cadre Jeunesse et vacances variée et de qualité.
la pari des différentes parties concer­ en Région Centre, et avec la participa­
nées, de la nécessité absolue de l’exis­ Les premières sociétés musicales
tion de la Direction Départementale Jeu­
tence d’infrastructures administratives et sont nées dans notre département bien
nesse et Sports, et les Caisses Régio­
financières viables. avant la grande guerre de 1914-1918,
nales du Crédit Agricole.
Qui est prêt à prendre en charge cet certaines même avant notre siècle. Mais
Trois thèmes sont abordés : c’est en 1910 qu’a été créée la Fédéra­
aspect du problème, gage de réalisation — Initiation musicale (stagiaires n’ayant
des ambitions énoncées ? tion des Sociétés Musicales de l’Indre,
aucune formation musicale) réunissant 18 sociétés.
La question se posera de manière — Approche instrumentale (stagiaires
inéluctable tôt ou tard. ayant des connaissances en solfège) Le premier Comité de Direction était
— Initiation à la Musique d’ensemble composé comme suit :
— Président : M. A. Jahan, directeur
(orchestre débutant).
de la Fanfare d’Eceuillé.
Ce stage de 10 jours se tient à l’école — Vice Président : M. M. Hautreux,
municipale de musique de Courville. directeur de l’Harmonie d’Argenton.
STAGE ORCHESTRE JUNIOR : — Secrétaire : M. Siboulet, directeur
Le stage de Toussaint à Courville se de la Chorale de la Maison Cusson de
partage en 2 parties : le 1e' jour, répéti­ Châteauroux.
tion et concert des anciens musiciens de — Trésorier: M. E. Bellemain, direc­
teur de la Fanfare de Valençay.
L’EURE-ET-LOIR l’orchestre. Les 2° et 3° jours, lecture et
choix de morceaux, avec les nouveaux — Membres : M. Ch. Baronnet, Prési­
L’Union des Sociétés Musicales musiciens. dent de la Lyre d’Aigurande. M. Berger,
d'Eure-et-Loir se porte bien. « Elle a directeur de la Fanfare de Vandœuvres.
Siage de Février, à courville, travail
l’éclat de la vingtaine ». M. Chevrier, directeur de la Fanfare de
de détail, ainsi que mise au point en
En effet, la première réunion constitu­ Buzançais. M. Denis, directeur de l’Har­
ensemble de l’orchestre.
tive de l’U.D.S.M.S. date du monie de La Châtre.
Stage de Pâques : Cette session,
12 Mars 1967, et, depuis, une grande plus importante par sa durée, se tient au Parmi les membres honoraires coti­
évolution s’est produite dans notre dé­ sants, signalons les noms de MM. Paul
Pouget, dans l’Hérault, près de Montpel­
partement. lier. Patureau, Baronnet, Barbier, du séna­
Il existe environ une école municipale teur Forichon, de M. Patureau-Mirand,
Le programme étudié au cours des 2 député.
de Musique par canton, qui forme, en sessions précédentes y est perfec­
plus des éléments pour nos harmonies tionné. L’étude du « Livre du Trésorier » per­
ou différentes formations d’orchestre, de met d’avoir une vue d’ensemble sur la
véritables musiciens, par une éducation STAGE DE DIRECTION : vie musicale dans l’Indre, de 1910 à
musicale avec un programme bien défi­ Organisé par l’harmonie Ste Cécile de maintenant.
ni, et donné à l’échelon national par la Bonneval, dans les locaux de l’école Les périodes fastes sont les années
C.M.F. municipale de Musique. Placé sous la 1920, pendant lesquelles de nom­
Les membres de notre association ont direction artistique de M. Ferdinand breuses sociétés se sont inscrites. Par
toujours, et en toutes circonstances, KOCH, directeur adjoint et professeur de contre, les années 1930 voient le déclin
l’ambition, la volonté et la fierté d'assu­ direction d’orchestre au Conservatoire et la disparition de nombreuses sociétés
mer pleinement cette responsabilité fon­ National de Reims. et constituent une « période noire ».
damentale, qui est l’enseignement musi­ Un stage de : Piano, orgue, synthéti­ Après la dernière guerre, les années
cal, même quand il arrive à certains de seur, accordéon et guitare est organisé, 1950 constituent globalement une pé-

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 31


La vie musicale dans nos régions d’étrenner leur talent devant les audi­
toires des communes les plus reculées
— L’Action Musicale et les Philar-
monistes de Châteauroux offrent au
public, et pendant toute l’année, une
Durant l’année scolaire 1986-1987, saison musicale que beaucoup de villes
2 841 heures de cours ont été données! pourraient envier.
dans 14 communes, à 440 élèves. — Une nouvelle association, Les So­
Depuis la rentrée de septembre 1987, listes du Berry vient de voir le jour. Elle
2 nouvelles sociétés ont adhéré, portant accueille plusieurs professeurs et lau­
à 16 le nombre des communes bénéfi­ réats de l’Ecole Nationale de Musique
ciaires, et à 32 637 le total de la popula­ de Châteauroux.
tion concernée. Actuellement, 19 profes­ De plus, des stages de perfectionne­
seurs à temps partiel donnent 111 h 30 ment instrumental et un séjour annuel de
de cours par semaine. Le nombre vacances musicales, placés sous la di­
d’élèves inscrits est de 495. rection pédagogique du Quintette de
Après 7 années d’expérience, on peut Cuivres « Ars Nova », de même que le
affirmer que l’E.F.M.I. a réussi : elle a stage de la ville du Blanc, permettent à
entraîné la création de plusieurs écoles nos jeunes musiciens de suivre les
de Musique, amélioré le tissu musical du conseils de professionnels de haut ni­
département. veau.
riode satisfaisante, malgré la disparition
de sociétés de qualité, dont le « Cercle Cette réussite a été possible grâce au
Symphonique de Châteauroux », seul soutien financier du Conseil Général de
orchestre à cordes du département. l’Indre, soucieux de préserver la qualité
La Fédération des Sociétés Musicales de la vie en milieu rural, et la Direction
de l’Indre comprend 37 sociétés, prési­ Régionale des Affaires Culturelles du
dées par M. Jean-Henry Gaultier. Ses Centre, Délégation Régionale à la Musi­ INDRE-ET-LO Æ
Vice-Présidents sont MM. Marchand et que et à la Danse.
Viraud. Son Secrétaire-Trésorier M. Bor- L’Indre-et-Loire compte 102 Sociétés
La création de l’Ecole Nationale de
geais. Musique de Châteauroux, en 1977, a Musicales, Harmonies, Fanfares, Batte­
donné un formidable essor à la vie ries-Fanfares, Harmonies Juniors, Or­
Le but de la F.S.M.I. est d’aider les chestres symphoniques, Accordéons,
sociétés qui lui sont affiliées, notamment musicale et artistique. Le nombre des
élèves s’est multiplié, de même que les Chorales, Ecoles de musique.
en élevant le niveau et la qualité des
musiciens. Pour ce faire, elle a organisé concerts de qualité, de nouvelles forma­ Toutes ces Sociétés, très actives, affi­
des Vacances et Stages musicaux, tions ont vu le jour, comme l’Orchestre à liées à l’Union des Sociétés Musicales et
grâce au soutien du Conseil Général de Cordes du Conservatoire, un Ensemble Artistiques d’Indre-et-Loire, assurent
l’Indre, et créé l’Ecole Fédérale de Musi­ de Musique Baroque ; une association une grande partie des concerts et nom­
que de l’Indre. des Amis de l’Orgue s’est créée en se breuses manifestations musicales, dans
donnant pour but de faire revivre les plus le département.
beaux instruments de nos églises. C’est un foyer intellectuel, où la Musi­
L’Ecole Fédérale Les autres villes importantes du dé­ que, sous toutes ses formes et expres­
de Musique de l’Indre partement, comme Issoudun et Le Blanc sions, est toujours à l’honneur.
Dès 1978, des chefs de sociétés ont ont structuré leur école de Musique ; des Le Conservatoire National de Région,
constaté une baisse dans le recrutement communes plus petites se sont asso­ est dirigé par M. Michel CAMATTE. Ce
de leurs élèves, et, au cours des réu­ ciées pour soutenir financièrement, dernier, dans une récente correspon­
nions de la Fédération des Sociétés conjointement avec le Conseil Général, dance adressée à l’Union Départemen­
Musicales de l’Indre, ils ont exprimé et l’aide de la Direction Régionale des tale, écrivait :
leurs craintes pour l’avenir de leur so­ Affaires culturelles et de la Préfecture de « C’est ainsi que j’ai plaisir à souli­
ciété. Ils ont souhaité l’intervention de l’Indre, une école itinérante. gner, grâce aux récents contacts que j'ai
professeurs aptes à enseigner les disci­ eus au niveau du Département d Indre-
plines (solfège et instruments) qu’eux- L’INDRE CONNAIT et-Loire, la qualité du travail qui s’effec­
mêmes ne pratiquent pas ou connais­ DES FESTIVALS PRESTIGIEUX tue au sein des musiques relevant de la
sent mal. — Le Concours International de C.M.F. ».
Après plus d’une année d’études me­ Harpe de Gargilesse, doté du Prix A l’occasion de cette correspondance,
nées conjointement avec la Préfecture Marie-Antoinette Cazala, suite naturelle M. le Directeur indiquait que le Conser­
et le Conseil Général de l’Indre, celui-ci de l’Ecole de Harpe d’Eté fondée par le vatoire de Tours comptait, en son sein,
a accordé sa première subvention en Maître Pierre Jamet. deux orchestres d’instruments à vent,
1981. Ainsi, a été créée l’Ecole Fédérale — Les Fêtes romantiques de No- conduits par le Directeur adjoint.
de Musique de l'Indre. hant où se produisent chaque année, Une musique municipale, harmonie
Afin de conserver l’idée émise à l’ori­ dans la maison de George Sand, quel­ avec fanfare existe à Tours ; elle réunit
gine, l’E.F.M.I. dispense son aide péda­ ques-uns des plus grands solistes du d’excellents musiciens, venant de divers
gogique aux sociétés qui le demandent. monde. Conservatoires ; elle est dirigée par M.
Son action complète celle des anciens — La rencontre des Maîtres Son­ Garric, et assure concerts, manifesta­
professeurs qui continuent leur ensei­ neurs de Saint-Chartier qui attire viel­ tions et fêtes, avec une grande compé­
gnement. leux, cornemuseux, violonneux, accor- tence.
L’Ecole Fédérale apporte donc une déonneux, fabricants d’instruments tra­ Une école de Musique très active
diversité dans le choix de l’instrument ditionnels de toute l’Europe et même forme de nombreux musiciens.
susceptible d’intéresser davantage d’Amérique du Nord.
Egalement à Tours, ou dans sa ban­
d'élèves et d’enrichir le registre sonore — Les Impromptus du Berry permet­ lieue, plusieurs harmonies, fanfares,
des sociétés dont elle ne modifie pas les tent à de jeunes lauréats du Conserva­ batteries-fanfares, chorales, un orches­
structures existantes. toire National Supérieur de Paris tre d’accordéons, et la musique départe-
32 CM F - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
mentale des Sapeurs-Pompiers, assu­ que et archéologique de premier ordre et que Ronsard apporta quelque peu ba
rent les manifestations musicales, conserve jalousement ses souvenirs du contribution à l’art Musical, puisque, en
même hors du Département. passé. 1552, Clément Janequin publia un re­
L’enseignement de la Musique est cueil de chœurs sur des vers de notre
JOUE-LES-TOURS : assuré, à Loches, par la Musique Canto­ poète vendômois.
Deuxième ville d’Indre-et-Loire, Joue- nale de la Vallée de l'Indre, qui a suc­ Un roi célèbre, Louis Xll (né à Blois,
les-Tours, ville industrielle, très proche cédé à l’Harmonie Libre et par l’Ecole en 1642), contribua au rayonnement
du chef-lieu, possède une Harmonie Cantonale de Musique de la Vallée de musical du Blésois, puisque, c’est l’his­
Municipale d'un bon niveau, une Ecole l’Indre, qui sont dirigés par M. Pierre toire qui nous le dit :
de Musique, et aussi un Ensemble Ins­ Mauduit. « Prince bon et humain, il encouragea
trumental réputé, sous la direction de M. les arts et les lettres >>.
Fin 1987, l’Ecole de Musique em­
Gilles Foussier. ployait 12 professeurs à temps partiel, Joyaux du Blésois, les merveilles ar­
L'ensemble instrumental se produit pour un effectif de 240 élèves. chitecturales que sont les châteaux de
avec la Chorale « les Chœurs de Saint- Blois, Chambord et Cheverny rendent à
L’Harmonie fonctionne avec 50 musi­ leur manière un brillant à la musique, en
Gervais » de Savonnières, direction M. ciens, d'une moyenne d’âge de 16 ans ;
Lecossois. donnant chaque été un spectacle son et
elle a participé brillamment au concours lumière d’une grande qualité.
Ensemble ils assurent concerts et national de Fondettes, le 24 mai 1987.
prestations d’une très grande qualité, La musique en Loir-et-Cher de nos
bien prisés par un public fidèle. Sommairement, l’activité musicale
des grandes cités vient d’être évoquée. jours :
AMBCfSE : En conclusion, il est bon de mention­ L’U.D.S.M.A. 41 a pour mission de
Sur la rive gauche de la Loire, avec ner que, sur les 103 sociétés affiliées, la coordonner et de développer les acti­
son ch- 'oau q ■ domine la ville, et garde plus grande partie est constituée par les vités des 81 sociétés et écoles de musi­
fière a.... e, fi aise présente un grand sociétés rurales. que du département.
intérêt 1 istorio. et archéologique. Ces dernières, dans de moyennes et Son conseil d’administration, présidé
Bien nplan: 5 dans le milieu musical petites communes, se dépensent sans par M. Roger Guillet, assisté de MM
d’Indre î-Loir par son Ecole Munici­ compter, sans moyens financiers et bé­ Jean Durand et Raymond Norguet Vice
pale de Musiq .. elle dispense un ensei­ névolement. Présidents, et de MM Gilbert Rousseau
gnement appf ;é et bien conduit par M. et François Sursin, secrétaire et tréso­
Elles assurent la satisfaction géné­ rier, est constitué de 24 membres.
Pascal Caraty rale, l'animation et la joie dans nos
La Musique Municipale, dirigée par le campagnes tourangelles. L'activité de l’U.D.S.M.A. a été parti­
même M. Pascal Caraty, assure à Am- culièrement intense, en 1986-1987.
Comme preuve de la vitalité des So­
boise et environs, avec compétence et ciétés Musicales et de l’Union Départe­ Aide pédagogique :
qualité, de nombreux concerts et audi­ mentale, il est précisé que, concours
tions musicales. C’est en 1982 que, grâce à la subven­
national et festivals gratuits ont été orga­
tion du conseil Général, il nous a été
nisés en plus des examens et des fêtes
FONDETTES: permis de mettre en place un système
et services des sociétés, savoir :
permettant d’apporter une aide efficace
Située à 4 km à l'ouest de Tours, A Fondettes, Concours National le
dans le cadre de la formation musicale
presque au cœur de la France, Fon- 24 mai 1987. des Jeunes, notamment en milieu rural.
dettes, en pleine campagne, surplombe A Clère-les-Pins, Festival, le 31 mai
la vallée de la Loire. 1987. Rappel des objectifs :
La vie musicale est bien représentée, A Nazelles-Negron, Festival, le 7 juin Cette aide a pour objectif d’améliorer
à Fondettes, par le Centre Culturel, 1987. la qualité de l’enseignement musical et
l’Ecole de Musique, la Chorale de l’Au- A Vernou-sur-Brenne, Festival, le d’apporter des moyens en personnel
brière, et l'Union Musicale (Harmonie). 28 juin 1987. enseignant, dans des secteurs qui sont
Toutes ces associations sont très ac­ A Crotelles, Festival, le 5 juillet 1987. particulièrement dépourvus.
tives. A Bière, Festival du centenaire de la Par cette action, nous permettons à
société, le 5 juillet. des sociétés de survivre, d’améliorer la
Aussi, l’U.D.S.M.A. d’Indre-et-Loire et A Chambray-les-Tours, Festival, le
la Municipalité ont organisé le 24 mai qualité de leurs prestations.
13 septembre 1987. Nous avons également participé ainsi
1987, un concours national de Musique, Et à Saini-Christophe-sur-le-Nais,
réunissant 15 sociétés. Ce concours, à la création de nouvelles écoles de
Festival du centenaire de la société, le musique.
avec la participation du Conseil Général 13 septembre 1987.
d’Indre-et-Loire, placé sous le patronage L'action que l’U.D.S.M.A. mène dans
de la F.M.R.C., et de la C.M.F., a obtenu le département est particulièrement im­
un succès complet. portante en matière de formation musi­
cale.
CHINON :
L’impact sur le développement musi­
Forteresse et ville surplombant la LE LOIR-ET-CHER cal dans le Loir et Cher est considérable,
Vienne, Chinon présente un très impor­ Le Loir-et-Cher ne peut s’enorgueillir en égard aux faibles moyens financiers
tant intérêt historique et artistique, au­ d’un passé musical exceptionnel, dont nous disposons, au nombre
quel s’ajoute la beauté du site. comme certains départements du nord d’élèves qui sont directement touchés
L’intérêt intellectuel, littéraire et artisti­ ou du midi de la France, qui, dès le par nos actions, environ 1 300 élèves,
que a été maintenu. Le Conservatoire XIIIe siecle, comptaient en leur sein de comparé aux moyens plus importants
Municipal Hector Berlioz et la Musique nombreux trouvères et troubadours. dont disposent les écoles des villes de
Municipale assurent les concerts, les Pour revendiquer quelques nais­ plus grandes dimensions.
manifestations musicales, et l’enseigne­ sances célèbres dans le domaine artisti­ En effet, nos élèves vont pour une
ment à Chinon et environs. grande partie, enrichir de leurs connais­
que, notre département doit faire appel à
LOCHES : la poésie : le célèbre poète de la pléiade, sances acquises, les sociétés musicales
Pierre Ronsard naquit au château de la locales, ce qui rentabilise quelque peu
Petite sous-préfecture qui s’élève sur Possonnière, près de Vendôme, en l’investissement financier.
les bords de l’Indre, dans un site histori­ 1524. On peut cependant remarquer La subvention du conseil général, et la
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 33
La vie musicale dans nos régions sique et moderne. Répétition
d’ensemble.
— 6 journées de travail intense, of­
fertes bénévolement à la cause de
l’enseignement musical, au momeni où,
essayer de trouver les meilleurs solu­ de par le monde, on ne parle que de
tions possibles. profit. Nous pensons que ce geste re­
marquable en faveur de notre belle jeu­
Séjours musicaux de vacances :
nesse mérite d’être souligné.
136 jeunes intrumentistes et 32 ani­
Festivals
mateurs et directeurs ont participé aux
séjours musicaux de Saint-Flour et de Dimanche 24 janvier : Festival de for­
La Rochelle, organisés conjointement mations juniors, en la salle des fêtes
par l’association régionale des œuvres d’Orchaise, avec l'aide de la fanfare.
éducatives et de vacances de l’éduca­ Il était organisé par l’école de musique
tion nationale (Académie Orléans Flerbault-Landes, avec la participation
Tours), et la F.M.R.C. de :
Le séjour de Royan en 1970, par Luc — L’orchestre junior de Vendôme, di­
Malet et Roger Guillet, a été dirigé par rigé par J.P. Bressan
son cofondateur, jusqu’en 1981. Il a — L’orchestre junior de Saint-George-
maintenant 18 ans d’âge. Daniel Du- sur-Cher sous la baguette de Fabrice
participation des sociétés ont permis la chet, directeur adjoint, a naturellement Guignard.
répartition de 1 400 heures de cours. pris la relève, et l’a transféré à La — Et l’orchestre de :cole :.e musique
Les besoins exprimés apparaissent, Rochelle. Le millésime 87 fut excellent, d’Herbault-les-Lander: ondu par Domi­
cette année, être le double de nos tous les concerts sur la côte atlantique et nique Hallouin.
moyens financiers. la soirée de clôture en région centre Un programme cor- jux r -classique
furent très réussis. mi-contemporain fut tr - appi udi par un
Nous utilisons les services de 20 pro­
Le groupe de Saint Flour, qui fonction­ public nombreux et a ntif.
fesseurs qualifiés que nous rénumérons
directement. nait pour la onzième année consécutive, Cette audition musicale s’e déroulée
sous la direction de Claudine Fleury a sous le patronage de i U.D.S.M.A. 41.
Toute l’administration, la trésorerie, le connu, lui aussi, le succès, tant dans le
secrétariat sont assurés par des béné­ Dimanche 3 mai : Festival organisé
Cantal, que lors des deux concerts de par la Lyre de Cour-Cheverny.
voles. clôture, en Loir et Cher.
La rémunération allouée à nos profes­ Après un défilé en ville, les 5 sociétés
L’intérêt de ces séjours s’amplifie cha­ participantes, Noyers-sur-Cher (D M.
seurs reste dans les limites relativement que année. Sans être des stages de
modestes. Déroche), Contres (O. Beaumont),
perfectionnement, et tout en conservant L’Indépendante de Tigny (A. Durand),
Compte tenu de l’effort de chacun le caractère d’activité de vacances, ils Huisseau (G. Rousseau, et J.Y. Braque-
pour que se développe la culture musi­ permettent néanmoins aux jeunes musi­ mont), Lamotte-Beuvron (M. Bonny) se
cale et que nos communes rurales et ciens de renforcer, au contact des ani­ firent applaudir dans des œuvres de
nos villes conservent un minimum d’ani­ mateurs, premiers prix de Conservatoire Brahms, S. Lancen, J. Darling. Sousa,
mation et d’intérêts pour leur population, (ou niveau équivalent), la formation re­ Boëldieu, R. Cardon...
nous espérons vivement que notre de­ çue dans leur société d’origine.
mande de subvention pour l’exercice Dimanche 10 mai : Contres
Le caractère particulier de ces sé­
1988 soit acceptée. jours, et l’organisation de concerts pu­ 5 sociétés : Musique Municipale de
Afin de mettre en place des moyens blics impliquent des dépenses particu­ Contres (O. et E. Beaumont, et J. Le-
susceptibles de faire face aux besoins, lières elles aussi. Leur couverture est en pain), Orchestre des écoles de Contres-
nous sollicitons une importante subven­ partie assurée par le bénéfice des les-Montils, Cour-Cheverny, Fanfare de
tion. ventes de programmes et de disques. La Cravant (J. Philippe), et l’harmonie des
trésorerie F.M.R.C. intervient en com­ Montils (C. Legrand et J. Lepain) partici­
Le président de la commission paient à cette manifestation organisée
plément de ces ressources, pour éviter
d’aide pédagogique, par l’école de musique avec l’aide de
une augmentation anormale de la parti­
J. DURAND. l’amicale des parents d’élèves.
cipation des familles.
Notre U.D.S.M.A., par la participation Public nombreux et enthousiaste,
Examens fédéraux :
de nombreux animateurs et stagiaires, a excellentes prestations des sociétés.
Depuis l’adoption des nouveaux pro­
grammes (de formation musicale notam­ toujours pris une large part dans la Salbris : fêtes du centenaire
ment), le travail que nécessite l’organi­ réussite de ces séjours très appréciés 1987 était pour l’Union Musicale l’an­
sation des examens est maintenant des familles et des participants. née du centenaire, et de nombreux
beaucoup trop important pour être l’œu­ concerts avaient été programmés, pour
vre d’une seule personne. Mini stages départementaux, Or­ fêter dignement cet anniversaire :
chestre départemental junior :
Nous pensons qu’il faudra réaliser un Le samedi 21 mars, nous devions
partage des responsabilités pour que le Les stagiaires étaient hébergés à la assister à un concert vraiment triom­
travail de chacun ne soit pas trop lourd. maison d’accueil de La Chaussée-Saint- phal du grand orchestre de la Garde
De toute façon, l’organisation Victor, les 2, 3, 4 mars, et les 30 avril, 1er Républicaine de Paris, sous la direction
d’épreuves de contrôle dans n’importe et 2 mai 1987. du Colonel Boutry.
quelle discipline, constitue une tâche Le programme comportait :
Cet ensemble prestigieux, dont le
ardue et délicate ; et quoi qu’on fasse, — Perfectionnement instrumental : rayonnement est international, nous
les résultats d’éxamens si bien orga­ Etudes individuelles et par pupitre, sous combla littéralement, et nous ne trou­
nisés soient-ils ne feront jamais l’objet la direction de professeurs qualifiés. vons pas de mots pour exprimer le
d’un consensus général. — Initiation à l’orchestre d'harmonie bonheur, la joie que nous donnèrent le
Mais nous ne relâcherons pas notre (perfectionnement de ceux qui sont déjà grand maître, Roger Boutry, et ses mer­
effort pour autant, et le conseil d’admi­ membres d’une société) : Déchiffrage veilleux musiciens, durant toute la
nistration mettra tout en œuvre pour par groupes, étude d'un répertoire clas- soirée.
34 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Encouragés par ce beau succès, le Dimanche 8 novembre : Festival Conclusion :
Président Colas, le directeur Jean- départemental de l’U.S.M.A. 41, orga­ A l’image de la F.M.R.C., l’U.D.S.M.A.
Claude Boucher, et les musiciens de nisé dans le cadre du centenaire, en 41 reste fidèle à sa vocation d’aide aux
l’Union Musicale devaient donner avec collaboration avec l’Union Musicale de sociétés affiliées, et, à travers elles, au
un égal bonheur leur concert annuel Salbris. développement de la vie associative par
(21 mai), et un concert avec La Chante­ 5 sociétés y participaient : Suèvres, l'apprentissage et la pratique de la Musi­
relle, le 13 juin. Saint-Georges (école), Ouzouer-le- que, et par une information régulière des
Le dimanche 21 juin : La Musique Marché, Lamotte-Beuvron, et Vendôme. responsables locaux. Notre U.D. tient à
de prestige appartenait, elle aussi, à la Ce V festival départemental a connu remercier les organisateurs qui lui ap­
Garde Républicaine de Paris : c’était la le même succès que les manifestations portent leur généreux concours, et qui la
fanfare à cheval. Par le pittoresque de qui l’ont précédé, et a clôturé dignement soutiennent dans ses efforts. Sa grati­
son uniforme traditionnel, le brillant de les très belles fêtes du centenaire de tude va particulièrement au Conseil Gé­
ses cuivres, la précision de ses timbales, l’Union Musicale de Salbris. néral et à la Direction Départementale
la fanfare de cavalerie demeure une de la Jeunesse et des Sports auxquels
formation très sollicitée, tant en France elle réaffirme sa détermination pour
qu’à l’étranger. C'est elle que l’on ap­ Concours National Festival de Blois : continuer l'œuvre commencée voilà
plaudit lors des grandes cérémonies de 23 et 24 mai 79 ans, par la F.M.O.B.
l’Etat. Organisé par l’Harmonie Municipale,
Salbris eut le privilège de recevoir ce concours débuta par un très beau
cette prestigieuse formation et le public, concert de l’Orchestre d’Harmonie de la
conquis, manifesta sa grande satisfac­ Musique de l’Air de Paris, sous la direc­
tion par des applaudissements pro­ tion du Commandant Bailleul.
Le concours proprement dit devait
LE LOIRET %
longés.
Par ailleurs, 7 sociétés se firent enten­ commencer le dimanche matin, dans les L’Union Départementale des Sociétés -
dre, au cours de l'après-midi : 6 centres, mis à la disposition des orga­ Musicales et Artistiques du Loiret est
— Châtres-sur-Cher et Graçay réunies nisateurs, par la municipalité ; il était affiliée à la F.M.R.C. et à la C.M.F.
en une seule formation (J. Branger et A. placé sous la Présidence d’honneur de Cette union se compose d’un Conseil
Lambert,' , M. Sudreau maire de Blois, et de J. Du­ d’Administration qui se réunit en
— Saint-Viatre (D.G. Brûle) ; rand, vice-président de l’Harmonie. moyenne 4 à 5 fois par an. Tous les
— Cour-Cheverny (D. Durand) ; La commission des jurys, présidée par membres en sont bénévoles.
— La Ferté-lmbault Union Musicale et M. Guillet avait contacté des personna­ Le Loiret a 112 sociétés affiliées se
Majorettes (J. Piétu) ; lités musicales de haute compétence, décomposant comme suit :
— Suèvres (H. Bourgoin) ; pour juger les prestations des 25 so­ 64 harmonies, 8 fanfares, 22 batteries
— Gidy (J.N. Pilate) ; ciétés concurentes. fanfares, 13 écoles de Musique, 2 cho­
— Saint-Claude-de-Diray (J. Loualoup). Le festival de l’après-midi avait été rales, 3 orchestres symphoniques, plus
Après la production de chaque so­ précédé par un imposant défilé, et les tous les élèves qui suivent les cours à
ciété, tous les musiciens se réunirent 1400 musiciens qui parcoururent les l’intérieur de leurs sociétés musicales.
sous la baguette de J.C. Boucher, pour rues de Blois dans un ordre parfait. Soit environ 4700 musiciens, et 2000
l’exécution du morceau d'ensemble : La Cet imposant rassemblement de mu­ élèves.
Marche des Alpes, et la Marseillaise siciens placé sous la direction d’Yvon Les sociétés musicales du Loiret font
sous la direction du Président Guillet Bachy devait exécuter « Blois 87 », oeu­ un effort, depuis 2 ans environ, pour se
mettaient un point final à ce beau fes­ vre composée pour la circonstance, par faire classer, afin de participer à des
tival. M. Guillet ; ce dernier prit alors la ba­ concours, et, par cela, motiver tous les
Le samedi 22 août : concert de guette, pour l’exécution d’une vibrante jeunes musiciens et musiciennes qui
l'harmonie”estudiantine. Marseillaise. viennent à tous les stages organisés par
Salle comble, belle prestation des La remise des récompenses et la la F.M.R.C., à environ 60 % pour les
80 musiciens de ce jeune ensemble, lecture du palmarès eurent lieu en pré­ stages de vacances de la Rochelle, de
sous la baguette de D. Duchet. La réus­ sence des membres du jury, et, en St Flour, et pour les mini stages de
site, une fois encore fut totale, et notre particulier, de maître S. Lancen (prix de perfectionnement instrumental et de di­
Fédération Régionale doit se réjouir des Rome, qui représentait la C.M.F.) ; il rection organisé à Orléans dans les
résultats obtenus par ses stages musi­ adressa ses félicitations aux sociétés locaux de Jeunesse et Sports.
caux de vacances. participantes et remercia le Comité Les sociétés musicales des environs
12 juillet : deuxième festival d'organisation pour le parfait déroule­ d’Orléans présentent leurs meilleurs
d’Artins. Il eut lieu sur un terrain ment des diverses manifestations, et élèves sur concours d’entrée, au
ombragé des bords du Loir. pour la qualité de l'accueil réservé à Conservatoire d’Orléans.
8 sociétés avaient été invitées : So­ l’ensemble des acteurs de cette journée. Les classes d’instruments à vent du
ciété Musicale de Reugny, Fanfare répu­ Le précédent concours avait eu lieu à Conservatoire d’Orléans ont de nom­
blicaine des Hermites, Union Musicale Blois, en 1933, et l'U.D.S.M.A. 41 qui, à breux élèves de nos sociétés musi­
de Montoire, Fanfare de Vernou, Union son tour, remercia vivement responsa­ cales :
Musicale de Droue, Fanfares de Ternay, bles et participants, et souhaite ardem­ Notre reconnaissance va au directeur
de Prunay, Union Musicale de Montho- ment que lesdits responsables et partici­ et aux professeurs du Conservatoire qui
don. Pour clôturer cette belle matinée pants n’attendent pas 54 nouvelles an­ font le maximum pour conseiller les
musicale, les 220 musiciens se réunirent nées, pour programmer le prochain élèves à continuer de faire de la Musi­
sous la baguette de M. Daumas, qui concours ; tous les artisans du concours que dans leur société d’origine, chose
dirigea le morceau d’ensemble, puis, 87 ne seraient sans doute plus en me­ très importante pour la vie de ces forma­
sous la direction de M. Tarradellas (rem­ sure d’y participer. tions, ainsi que le Conseil Général du
plaçant M. Guillet) exécutèrent la Mar­ Il nous est agréable de souligner, par Loiret qui fait le maximum pour aider ces
seillaise. ailleurs, qu’en dehors des festivals et sociétés musicales qui présentent des
Les nombreux spectateurs devaient concours, nos associations ont déployé élèves aux examens de fin d’année,
enfin assister, en soirée, à un très beau une activité grandissante : Concerts, ainsi que les cours itinérants dans les
concert de la Fanfare du 6° régiment de participation aux manifestations offi­ secteur de Bonny/Loire, Beaulieu, Ou-
cuirassiers de Châteauroux. cielles et aux fêtes locales. tarville, et Ascheres le Marché.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER .1988 35
La vie musicale dans nos régions

INSTITUTIONS MUSICALES

Les Choeurs de Bourges sont les


interlocuteurs favorisés de l’Association
des Concerts de Bourges, avec leur
collaboration, sous la Direction Chorale
de Michelle Ambrosetti. Des concerts de
prestige ont permis d’entendre le Re­
quiem et une Messe de Mozart, la Pas­
sion selon Saint-Jean et le Magnificat de
J.-S. Bach, le Gloria rie Poulenc, le
Lettre de M. le Directeur Messie de Haendel. tous dernière­
ment, à Noirlac, « la Créa nn » de
du Conservatoire Régional Haydn.
Ils seront à nouveau . ;nis. a Cathé­
aux Musiciens de la Région Centre drale au mois de J.1 198' pour le
Requiem de Verdi.
Il m’est particulièrement agréable de au sein des Musiques relevant de la Il est également à noter qu tous les
m’adresser, à travers votre journal, aux C.M.F. élèves de l’Ecole Nationale de Musique
musiciens de la région centre, membres Le Conservatoire de Tours compte bénéficient de places gratuites pour cha­
de la C.M.F. également en son sein 2 orchestres cun des concerts de l’Association des
d’instruments à vent que dirige avec brio Concerts de Bourges, dont la subvention
En effet, trop longtemps, le monde
M. Yves Giraudon, le directeur adjoint. de fonctionnement provient pour la pres­
des Conservatoires et celui des musi­
que totalité de la Ville de Bourges et
ques populaires ont évolué indépen­ Ces ensembles ont eu l’occasion plu­ pour l’autre part du Département et de la
damment l’un de l’autre, sans véritable sieurs fois de se produire en compagnie Région.
point de rencontre. Le résultat a été une de Musiques relevant de la C.M.F., et
méconnaissance réciproque, et souvent L’Association des Concerts de
chaque fois, l’atmosphère a été excel­
au détriment de l’ensemble de la vie Bourges est également rattachée à la
lente, et les contacts fructueux.
musicale du pays. Confédération Musicale de France par
Il faut continuer dans ce sens et aller, l’intermédiaire de la Fédération Musicale
Heureusement, là aussi, les barrières ensemble, toujours plus loin. C’est le de la Région Centre.
tendent à disparaître, et le rôle complé­ vœu que je formule à l’orée de cette
mentaire des unes et des autres année 1988, pour laquelle je souhaite à
s’impose. tous que la Musique, sous toutes ses
C’est ainsi que j’ai plaisir à souligner,
grâce aux récents contacts que j’ai eu,
formes, embellisse et enrichisse leur vie. Ecole nationale
Michel Camatte,
au niveau du département de l’Indre-et-
Loire, la qualité du travail qui s’effectue Directeur du Conservatoire de Tours. de Musique
et de Danse
Ecole nationale de Chartres
de Musique de Bourges L’Ecole Nationale de Musique et de
Danse de Chartres, est née de l'Harmo­
concertos, etc., donnés avec le nie Municipale. En Novembre 1958 sont
L’Association des Concerts de
concours de professeurs solistes, tels créés les cours municipaux de Musique
Bourges, créée en 1927 porte allègre­
que : Anne-Marie Péducasse, Béatrix sous la Direction de Monsieur Léon
ment aujourd’hui ses 60 ans.
oulènes, Chantal Jacquet, Brigitte Cordier, sous son impulsion ils devien­
Forte de 75 exécutants, elle est direc­ uillard (ancien professeur), France Ma- nent en Janvier 71 « Ecole Municipale
tement rattachée au Conservatoire dont rillia, pianistes, Geneviève Antilio, Jean- de Musique » et, à la suite d’une inspec­
le directeur, Robert Martignoni est aussi tion l’Ecole est agréée par le Ministère
Claude Tessier, Eric Chouteau, violo­
le directeur Musical de l'Association. de la Culture en Février 1973.
nistes, Jacques Ballot, Flûtiste, Philippe
L’orchestre compte dans ses rangs les Lecoq, Saxophoniste. En Septembre 1978, Léon Cordier
professeurs de l’Ecole, qui assurent évi­ cède sa place de directeur à Pierre
demment les parties de solistes, de Quelques solistes internationaux ont
aimé venir jouer avec l’Association des Devevey qui obtient en septembre 80 le
grands élèves, d’anciens élèves et des classement de l’Ecole en « Ecole Natio­
meilleurs amateurs de Bourges et de sa Concerts de Bourges : Maurice Gen-
dron, Maurice André, François-René nale de Musique ».
région.
Duchable, Claire Bernard, Devy Erlih, Pierre Devevey est admis à la retraite
Statutairement, cet orchestre se pro­ Brigitte Haudebourg, Frédérique Fonta- en 1986.
duit environ 4 fois par an, dans des narosa, Marie-Claire Jamet, Claude Jean-Pierre Seguin lui succède et as­
programmes variés, symphonies, Maillots... sure la Direction de l’Ecole Nationale de
36 CMF-N0 414-JANVIER-FEVRIER 1988
DU CENTRE

Musique qui s’est depuis enrichi d’une dans le cadre de leur classe (cette L’Ecole Nationale de Musique et de
classe de danse depuis janvier 1987. année la sonate pour flûte de Poulenc et Danse de Chartres met donc tout en
Sous sa responsabilité 27 professeurs la symphonie « La Reine » de Haydn. oeuvre pour assurer à la population
assurent 365 heures de cours hebdoma­ Enfin l’Ecole entretient des rapports chartraine une formation et une diffusion
daires à 711 élèves. privilégiés avec d’autres structures lo­ musicale de qualité et pour remplir son
Pratiquement toutes les disciplines cales (Harmonie Municipale) ou dépar­ rôle de moteur de la voie musicale
sont enseignées à l'E.N.M. de Chartres. tementales (U.D.S.M.A.), dont les départementale dans le respect scrupu­
Flûte à oec, Fü-Ie traversière, Hautbois, examens se déroulent dans ses locaux leux de la liberté et la spécificité de
Clarinette, saxophone, basson, trom­ en Juin prochain. chacun.
pette, cornet, cor, tuba, trombone, per-
cussio . piar.î ^arpe, violon, alto, vio-
lonce!; \ conF<:oasse, analyse, écriture, Conservatoire de Châteauroux :
histoire de la musique, musique de
chambre bois, cordes et cuivres, musi­
que ancienne, casses d’orchestre, cho­
Ecole Nationale de Musique
rales, formation musicale, danse et for­ sociation financée par la Ville, l’Associa­
Depuis 1977, année de sa création,
mation musicale des danseurs, et bien­ tion Philharmonique, a prêté à 200 fa­
l’Ecole Nationale de Musique n’a cessé
tôt s'ouvriront une classe de Jazz et de milles plus de 600 000 francs, sans inté­
d’évoluer.
pédagogie appliquée. rêts, pour l’achat d’instruments de mu­
Augmentation considérable des
Il est donné une importance prioritaire sique.
élèves : moins de 500 en 1977, près de
à la pratique de la musique d’ensemble : Ces prêts interviennent après un an
développement des chorales, des en­ 800 en 1987.
Les disciplines enseignées de plus en ou deux d’études sur un instrument
sembles instrumentaux et des orches­ prêté par l’Ecole, si les professeurs esti­
tres, des ballets, de la musique an­ plus nombreuses et sans exclusive in­
cluent les instruments traditionnels ment que tel élève peut poursuivre ses
cienne. études, ayant suffisamment de qualité
(vielles, cornemuses, bombardes, violon
L’E.N.M. de Chartres a adopté le dé­ pour le faire.
coupage des études en « cycles » per­ traditionnel) mais aussi percussion afro-
cubaines et accordéon. L’Ecole de Musique de Châteauroux
mettant d’adapter le déroulement de la est maintenant citée en exemple et de
scolarité de chaque enfant à son rythme Les Ensembles Instrumentaux sont
nombreux et font la joie des auditeurs nombreux Directeurs et d’Elus d’autres
biologique et d’éviter la multiplication villes viennent s’informer sur place et
des examens et des concours, préjudi­ lors des prestations du Conservatoire.
Parmi ces Ensembles, on peut citer le très souvent calquent leurs objectifs sur
ciable au bon équilibre de l’élève et les nôtres.
favorisant le « bachotage ». Big-Band, grand orchestre de Jazz qui a
Le contrôle s’effectue essentiellement déjà participé à des Festivals de Jazz.
sous forme de concerts, en effet, les
examens et concours pour les élèves
Les premiers fruits commencent à
mûrir ! Déjà plusieurs élèves sont deve­
Conservatoire
concernés (fin de Ie' cycle, moyen nus professionnels de la Musique.
D.F.E. supérieur) se déroulent avant les Même si le but n’est pas de former d’Orléans
vacances de Pâques et pendant tout le uniquement des professionnels mais
3° trimestre. Un concert d’élèves a lieu aussi de très bons amateurs, l’Ecole est Le Conservatoire National de Musique
tous les vendredis. A ces manifestations très fière de ses jeunes solistes appelés d’Orléans est une grande maison
sont invités des personnalités du monde déjà à jouer dans de grandes forma­ exemplaire en ce qui concerne la qualité
musical qui peuvent ensuite dialoguer tions. de son corps enseignant. Les profes­
avec les élèves, les parents et les pro­ L’Harmonie Municipale bénéficie eile seurs sont, dans leur ensemble, d’excel­
fesseurs. aussi des progrès des jeunes musiciens. lents musiciens, parfois même solistes
Un certain nombre de manifestations Aujourd’hui plus de vingt de ses mem­ internationaux.
sont également prévues dans le cadre bres appartiennent au Conservatoire et Sur le plan pédagogique, on constate
de l’Ecole : parmi eux une dizaine de lauréats qui énormément d’esprit d’entreprise, d’ini­
— les concerts-analyse, qui voient un placent notre phalange castelroussine tiatives heureuses, tout ce qui a contri­
compositeur venir présenter et analyser au niveau des meilleures harmonies bué à la mise en place d’activités super­
publiquement une de ses oeuvres, jouée françaises. visées par le Ministère des Affaires
ensuite intégralement. Pour arriver à ces résultats c’est vrai Culturelles comme par exemple, le Dé­
Les concerts de l’« Ensemble Instru­ que tous les élèves travaillent, que tous partement Chant ou encore les centres
mental de Chartres » qui regroupent les les professeurs donnent le meilleur de préparations aux certificats d’apti­
professeurs de l’Ecole (5 concerts par d’eux-même, mais ils le font d’autant tude.
saison). plus volontiers qu’ils sont soutenus dans On aura pu lire dans la presse, en
Les concerts réservés aux élèves des leurs efforts par une Municipalité qui les début d’année scolaire, que le Conser­
classes de Formation Musicale où ils accompagne dans leur tâche.
vatoire d’Orléans semblait « victime de
entendent les oeuvres qu’ils ont travaillé, Savez-vous que depuis 1977 une as- son succès ». Il faut bien dire que c’est
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 37
La vie musicale dans nos régions 3e Vice-Président : M. Claude Chatin,
Maire d'Ouarville, Représentant de l’as­
sociation des Maires d'Eure-et-Loir.
Secrétaire : M. Semery Vice-Prési­
dent du Conseil Général, Président de la
avec des études concernant les techni­ commission des affaires culturelles.
ques du son, car il s’agit ici d’une sorte Secrétaire adjoint : M. Medou, Direc­
de « parcours obligé », à une époque où teur régional des affaires culturelles.
les révolutions diverses se succèdent Trésorier : M. René Audouin, Conseil­
avec une telle rapidité (qui aurait prédit ler Général.
au « digital » un tel essor en si peu de Trésorier adjoint : M. J.-P. Seguin, Di­
temps ?) recteur de l’école nationale Musique de
Chartres.
Membre : M. Beaujouan, Conseiller
Ecole de Musique Général.
Le Conseil d’Administration réunit,
de Luce sous la présidence du Docteur Taugour­
deau, Président du Conseil Général, des
L’Ecole de Musique de LUCE est un représentants de l’Etat (Préfet, inspec­
établissement agréé par le Ministère de teur d’académie, Directeur départemen­
la Culture. 21 disciplines musicales y tal de la Jeunesse et des Sports,
loin d’être faux au sens où une grande sont enseignées et 420 élèves fréquen­ DRAC...), des représentants des collec­
quantité d’élèves de haut niveau occu­ tent cet Etablissement. tivités locales (ConseHers généraux et
pent des places que d’aucuns parents Maires), et des représentants des mi­
Le corps professoral se compose de lieux musicaux : M; i Capet-Proust,
d’élèves souhaiteraient davantage ré­ 19 professeurs, dont 12 titulaires.
servées à de jeunes débutants. Présidente de l’Assoc tion ;e concerts
La plupart de ces profeseurs sont 1er P. Guédron, M. Ség n Directeur de
Préserver un équilibre entre débutants prix du C.N.S.M. de Paris et plusieurs l’Ecole nationale de musique et de
et élèves accomplis n'est point chose sont solistes dans des orchestres pari­ danse de Chartres, M. Hurier, Président
aisée dès lors que les coûts de fonction­ siens. de l’U.D.S.M.A. 28, M. Pereî. Président
nement d’un tel équipement sont tant L’Ecole de Musique suit les directives départemental des J.M.F., M. Du Villard,
élevés. Les perspectives d’élargisse­ du Ministère de la Culture. Des concours professeur de danse, et M. Gasselin,
ment de notre école sont donc bien liées de fin d’année récompensent l’année Conseiller artistique du Printemps Musi­
à des problèmes de budget. scolaire et le jury est composé de so­ cal du Perche.
Nous rechercherons en conséquence listes ou de professeurs confirmés. Pour diriger l’A.D.I.A.M. 28, un
plusieurs solutions visant à permettre Des auditions d’élèves ont lieu plu­ concours a été ouvert, auquel 52 candi­
l’approche de la Musique aux tout sieurs fois par an ainsi que des concerts dats ont participé.
jeunes sans que ne puisse jamais être « Professeurs-Elèves ». En plus de M. Jean Chauvin a été nommé Délé­
remis en cause le haut niveau atteint par l’enseignement musical, les professeurs gué par le Conseil d’Administration,
les plus âgés. apportent leur concours aux « Mardis constitué en jury, le 22 juin 1987.
Musicaux » qui font la réputation de la
Ville de Luce. Répondant à une demande croissante
de la population de l'Eure-et-Loir et vou­
lant résoudre certaines difficultés liées
A.D.I.A.M. 28 : au caractère rural du département, le
Conseil général, avec le soutien de
un instrument l'Etat, s'est engagé sur la voie d'une
politique active et cohérente de dévelop­
au service pement musical et chorégraphique. De­
puis le Ie' septembre, avec la nomination
d'un Délégué Départemental à la Musi­
de la musique que, l'Association d'information et
Je souhaiterais, pour ma part, amor­ d’Actions Musicales (A.D.I.A.M. - 28) est
cer le développement de toute une ac­ en Eure-et-Loir chargée de cette mission.
tion pré-professionnelle pour nos grands Ajourd'hui, la musique a envahi notre
élèves, tant pour l’orchestre que pour En septembre 1986, l’Etat et le dépar­ univers sonore. Radios et télévisions
l’enseignement. Des mesures pratiques tement ont signé une convention de programment des émissions musicales
sont déjà en place ou à l’étude. L’on sait, développement culturel qui prévoyait la à longueur de journée, nos enfants ne
par ailleurs que, depuis longtemps, le réalisation d’une étude sur la Musique et font plus un pas sans leur balladeur sur
Conservatoire d’Orléans compte au la Danse, en Eure-et-Loir. les oreilles et plus des deux tiers des
nombre de ses élèves, des instrumen­ Ce rapport se concluait sur la néces­ foyers sont équipés d’appareils pour
tistes capables d’assurer avec talent une sité de créer une Association Départe­ écouter disques ou cassettes. Ce phé­
partie d’orchestre, ainsi que d’autres qui, mentale d’information et d’Actions Musi­ nomène n’est pas sans conséquences.
déjà, assurent quelques heures d’ensei­ cales. Les statuts de l’Association et la Si certaines peuvent apparaître comme
gnement sous la conduite de leur profes­ composition de son Conseil d’Adminis- dommageables, c’est le cas de l'unifor­
seur. tration furent établis, le 21 mai 1987. misation culturelle selon des critères qui
En ce qui concerne l’Orchestre de la Ont été élus : tiennent plus de la médiatisation force­
Société des Concerts, des preuves de­ Président : M. Taugourdeau, Prési­ née que de la qualité réelle des œuvres,
vraient être données prochainement de dent du Conseil Général. d’autres sont à l’origine d’un attrait crois­
l’ampleur qu’il est possible de lui donner. 1W Vice-Président : M. le Préfet sant pour la pratique musicale et choré­
Je souhaite également avoir la possi­ d’Eure-et-Loir. graphique.
bilité de faire ouvrir une classe d’électro­ 2° Vice-Président : M. Jack Hurier, Notre département, comme tous les
acoustique, qui fonctionnerait à égalité Président de l’U.D.S.M.A. 28. autres, a ressenti cette formidable avi-
38 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
dité pour une culture vivante, mais son
caractère rural en a rendu difficile l’im­ Conseil technique et pédagogique
médiate satisfaction. Alors, devant ce
qui était ressenti, par pure impatience, Réunion du 20 novembre 1987
comme une impossibilité de la collecti­
vité à résoudre les questions posées, a Président
surgi un foisonnement, toujours riche et Directeur de l’Ecole Nationale de Musique de Chartres
généreux mais souvent brouillon d'initia­ Monsieur Jean-Pierre Séguin
tives particulières de toutes sortes. Rue des Béguines
28000 Chartres
Partout des associations se sont
constituées pour organiser des concerts,
des festivals, enseigner ou pratiquer la M. Délabré, représentant de l’ENM de Chartres. Rue des Béguines. 28000
musique et la danse. Et si beaucoup Chartres
d’entre elles, malgré le soutien actif de M. Lallart, directeur de l’EMM de Lucé. Rue d’Alsace. 28110 Luce.
nombreux élus, voire de l'Etat, connais­ M. Favotte, directeur de l’EMM de Dreux. 27, rue Saint-Thibault. 28100 Dreux.
sent d'insurmontables difficultés, il n’en M. Jack Hurier, président de l’U.D.S.M.A. 28, rue du Feu-ae-Saint-Jean
reste pas moins que pour le seul mois Chuisnes. 28190 Courville.
d'octobre 1987, le public, encore trop M. Jean-Pierre Fargas, directeur de l’Ecole Municipale de Musique. Mairie.
restreint, a été sollicité par près de 50 28250 Senonches.
manifestations musicales en tous gen­ M. Billard, Cours Municipaux de Musique. Mairie. 28700 Auneau.
res. Est-ce trop ? Nous ne le pensons M. Renonce, Ecole Municipale de Musique. Centre Léo-Lagrange. 28200
pas mais ce qui est certainement regret­ Châteaudun.
table, c’est que ces spectacles soient M. Monjou, Ecole Municipale de Musique. 9, rue du Docteur-Raffegeu.
souvent en concurrence. Et ce qui l'est Collège J.-Racine. 28130 Maintenon.
plus encore, c'est que cette concurrence M. Hervot, Cours Municipaux de Musique. 7, rue de l'Egalité. 28600 Luisant.
soit presque toujours le fruit de l'igno­
rance des initiatives voisines.
Pou:- cette raison, il est apparu aux aux moyens trop réduits, ont déjà com­ 2 - Etablir des collaborations entre les
élus de l’Assemblée Départementale pris (et souhaité) que la clef du dévelop­ Ecoles,
qu’il était utile de mettre en place une pement de la musique et de la danse en 3 - Mettre en place une formation des
stucture d’information et de coordination Eure-et-Loir passe par la constitution de formateurs.
qui puisse harmoniser et aider ces initia­ Syndicats Intercommunaux. Mais il reste Structure de réflexion commune et de
tives particulières. C’est l'une des mis­ fort à faire, à vaincre bien des obstacles. conversation, le Conseil Technique et
sions de l’A.D.I.A.M. - 28. Structure de la réflexion, de coordina­ Pédagogique ne cherchera en aucun
L’autre priorité de l’Association Dépar­ tion et d’initiatives, l’A.D.I.A.M. - 28 sou­ cas à imposer ses propres vues, pas
tementale concerne l’enseignement mu­ haite être un outil efficace au service de plus qu’il n’obligera les différents parte­
sical. tous ceux pour qui la musique et la naires à s’aligner sur une quelconque
En 1983, une enquête du Ministère de danse sont au cœur de leur action. Elle structure existante. Chaque Ecole de
la Culture sur « Les pratiques culturelles s'offre d’être un lieu de concertation où Musique doit garder son autonomie et
des Français » a montré que, dans notre le délégué départemental à la Musique son originalité.
région, le tiers de la population possède agira en médiateur.
1 - Plate-forme pédagogique :
un instrument de musique (pour plus de Jean Chauvin
la moitié, il s'agit d’un instrument à vent, Délégué Départemental à la Musique Il s’agit, par la concertation, de
ensuite viennent la guitare puis le piano) Pour tous contacts : A.D.I.A.M. - dégager des objectifs pédagogiques
mais la moitié n'en joue jamais. Seule­ 28, 1, rue du 14 juillet, 28000 Chartres. communs, de trouver une « direction »
ment 5 % des gens pratiquent la musi­ Tél. : 37.30.13.38 commune. Il faudra réfléchir ensemble
que ou le chant en groupe (un tiers dans sur les programmes d’enseignement et
une chorale, un dixième dans une har­ évaluer les moyens spécifiques néces­
RAPPORT saires à leur mise en œuvre. Il s’agira
monie). Il y a donc beaucoup à faire !
Cette première réunion du Conseil aussi de prendre en compte les réalités
L’Eure-et-Loir n’est pas démunie en Technique et Pédagogique a d’abord été iocales afin de proposer des solutions
ce domaine, loin s'en faut : plus de 60 l’occasion de faire se rencontrer diffé­ parfaitement réalisables. La démarche
écoles de musique ou associations of­ rents directeurs d’Ecoles de Musique, devra être essentiellement pragmatique.
frent leurs services dans la quasi totalité représentatifs de l’enseignement musi­
des cantons. Mais, là aussi, prédomine cal spécialisé en Eure-et-Loir. 2 - Etablir des collaborations
un manque d’homogénéité, d’efficacité Cette initiative a été très appréciée entre écoles :
et d'information. Depuis quelque temps, des participants qui ont pu parler libre­ Si par le passé les tentatives de colla­
un mouvement important se dessine en ment de leur situation et de celle de leur boration, en particulier entre « petites
faveur d’une plus grande harmonie de école, échanger des idées et confrontrer écoles rurales » et « grosses écoles ur­
l’enseignement musical : l’U.D.S.M.A. - leurs points de vue sur divers sujets. baines » n’ont pas abouti, il convient de
28 et l’Ecole nationale de Musique de
Les directeurs ont pu prendre cons­ persévérer dans cette voie indispensa­
Chartres ont entamé un processus de
cience que, si le Conseil Technique et ble à une formation homogène et de
collaboration et de rénovation. Avec la
Pédagogique ne pouvait résoudre toutes qualité dans l’ensemble du département.
création du Conseil Technique et Péda­
les difficultés, il était une structure de Plusieurs propositions sont envisa­
gogique, l’A.D.I.A.M. - 28 souhaite favo­
décloisonnement qui pouvait grande­ geables :
riser et étendre cet élan.
ment faire avancer l’enseignement musi­ — des échanges de professeurs ou des
Avec le soutien du Conseil Général, cal dans le département et contribuer à professeurs communs à plusieurs
l'A.D.I.A.M. - 28 multipliera ses efforts accentuer le rayonnement de la mu­ écoles. Dans de nombreuses disci­
pour favoriser un enseignement diversi­ sique. plines, le nombre d’élèves est insuffisant
fié et de qualité. Elle encouragera les Le conseil Technique et Pédagogique pour permettre la création d'un poste à
ententes et les échanges entre les a d’abord défini ses objectifs : temps plein mais la chose devient possi­
écoles de musique, et donc les munici­ 1 - Elaboration d’une plate-forme pé­ ble sur plusieurs écoles. Lesdits profes­
palités. Beaucoup, face aux difficultés et dagogique commune, seurs étant bien entendu sous la com-

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 39


La vie musicale dans nos régions Propositions
pour la prochaine réunion
du Conseil Technique
et Pédagogique
Il est souhaitable que le Conseil Tech­
serait important aussi que soit dressé un nique et Pédagogique se réunisse au
inventaire des partitions possédées par moins une fois par trimestre. La pro­
les différentes écoles du département et chaine réunion pourrait se tenir en fé­
d’organiser, avec l’éventuelle collabora­ vrier prochain.
tion du Centre Départemental de Docu­ Le Conseil Technique et Pédagogique
mentation Pédagogique ou/et de la Bi­ doit se réunir sous la présidence d’un
bliothèque Centrale de Prêt, un système Inspecteur de la Musique en Région, ou,
de prêt. en son absence, du Directeur de l’Ecole
Le Conseil Technique et Pédagogique Nationale du Département. La réunion
a, par ailleurs, évoqué les difficultés du 20 novembre 1987 a donc été prési­
statutaires des enseignants. dée par M. Seguin. Celui-ci souhaite que
Si de nombreuses communes se sont les prochaines réunions soient prési­
dotées d’une Ecole Municipale de Musi­ dées par un Inspecteur afin qu’il ne
que et emploient au moins un ensei­ puisse y avoir de confusion dans l’esprit
gnant/directeur titulaire, il reste que des participants entre le Président du
quelques autres n’accordent aucune Conseil Technique et Pédagogique et le
plète responsabilité pédagogique des réalité juridique à l’enseignement musi­ Directeur de l’Ecole Nationale de Musi­
différents directeurs des écoles où ils cal et il n’y a pas de personnel titulaire. que et de Danse de Chartres.
enseignent successivement. Il est à souhaiter que le statut d’Ecole Pour la prochaine réunie:-, plusieurs
Une telle mesure dont on saisit tout Municipale de Musique soit généralisé questions seront p^,; ees à l’ordre du
l’intérêt pose naturellement le problème en conformité avec les recommenda­ jour :
du statut des professeurs et donc de la tions de la Direction de la Musique au — propositions de s. - ' es ;
collaboration des municipalités concer­ Ministère de la Culture et de la Commu­ — propositions de « \bo Ions ponc­
nées. La seule solution envisageable nication. Selon les vœux du Conseil tuelles ;
semble être la création de « Syndicats d’administration de l’A.D.I.A.M. - 28, la — problèmes poser par les Cours
Intercommunaux » ou d’«< Ecoles Inter­ brochure « Votre Ecole de Musique » Privés ;
communales ». L’Etat encourage vive­ sera largement diffusée auprès des élus. — l’enseignement de la danse.
ment ces regroupements et peut même
attribuer à ces réalisations les subven­
tions d’incitation.
— des rencontres d’élèves, d’ensem­
bles intrumentaux ou de chorales. Ces
Un C.F.M.I. en région centre
rencontres pourraient se faire soit dans
Tout d’abord, que veut dire ce nou­ National (le diplôme n’est toutefois pas
le cadre d’auditions d’élèves (exemple :
veau sigle C.F.M.I. : « Centre de Forma­ exigé) ;
Mardis Musicaux de l'E.N.M. Dreux), soit
tion de Musiciens Intervenant à l’Ecole — une solide culture générale corres­
dans le cadre de rencontres d’élèves ou
élémentaire et pré-élémentaire. pondant à Bac + 2 (DEUG ou deux
de professeurs. années de travail dans un secteur péda­
Une telle initiative pourrait déboucher Depuis 1984, à l’initiative conjointe
des Ministères de l’Education Nationale gogique, musical ou culturel) :
à terme sur la construction d’un orches­
et de la Culture, neuf C.F.M.I. sont créés — l’admission aux tests d’entrée. Leur
tre d’élèves (en collaboration avec
en France : Toulouse, Aix-en-Provence, but est de vérifier le niveau des instru­
l’Orchestre junior d’Harmonie de
Lille, Poitiers, Lyon, Rennes, Paris-Or­ mentistes, leurs possibilités vocales,
l’U.D.S.M.A. - 28), voire même d’un
say, Tours, Strasbourg. leurs qualités d’écoute et d’analyse, leur
orchestre symphonique départemental
Le C.F.M.I. de Tours fut inauguré à aptitude à inventer et leurs qualités hu­
des Ecoles de Musique.
l’automne 1987. Placé sous la responsa­ maines.
La formation des formateurs : bilité de l’Université François Rabelais La formation dure deux ans, à raison
La coordination des enseignements de Tours, il bénéficie pour sa création du de 750 heures par an.
suppose la formation des enseignants. soutien actif du Conseil Général d’Indre- Voici un aperçu général de son conte­
Des séminaires de formation seront ré­ et-Loire, et de celui du Conseil Régional nu, au C.F.M.I. de Tours.
gulièrement organisés par l’A.D.I.A.M. de la Région Centre. 1) formation générale
en collaboration avec les Ecoles de Le rôle d’un C.F.M.I. est de donner à — Etude des milieux : l’école, les diffé­
Musique volontaires et si possible avec des Musiciens de très bon niveau une rents lieux d’apprentissage et de prati­
le C.F.P.C. solide formation musicale et pédagogi­
Le premier séminaire de ce type est que musicale ;
que. Celle-ci doit leur permettre d’insuf­ — connaissance de l’enfant, des étapes
prévu le 24 janvier à La Loupe. Son fler un élan nouveau à l’Education Musi­ de son développement, de son éveil
thème sera « Formation Musicale et Sol­ cale à l’Ecole élémentaire et pré-élé­
fège ». M. Henry Foures, Inspecteur gé­ sensori-moteur ;
mentaire, en établissant les conditions — technniques d’expression et de com­
néral de la Musique et Mme Aline Hols- d’une collaboration fructueuse entre le
tein, Professeur de préparation au Certi­ munication ;
Musicien et l’Instituteur. — connaissances de l’administration et
ficat d’Aptitude interviendront lors de Si le Centre veut répondre à cette
cette journée qui sera ouverte à tous les de la gestion.
exigence, il doit s’assurer d’un bon re­ 2) Formation musicale
professeurs d’écoles de musique. crutement et proposer un programme de
formation cohérent et efficace. — Pratiques vocales.
Questions diverses Travail vocal individuel, chant choral,
Le Conseil Technique et Pédagogique Pour avoir accès à cette formation, le direction chorale, connaissance des ré­
a souhaité que l'A.D.I.A.M. - 28 consti­ futur Musicien Intervenant doit souscrire pertoires, physiologie de la voix de
tue au plus tôt un fonds de documenta­ à trois exigences complémentaires : l’enfant et de l’adulte, improvisation...
tion (revues, publications du CENAM et — un niveau musical équivalent au Di­ — Pratiques instrumentales.
de l’Institut de Pédagogie Musicale). Il plôme de Fin d’Etude de Conservatoire Musique d’ensemble, percussions, di-
40 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
rection d’orchestre, fabrication d’instru­
ments, improvisation... Restructuration de l’enseignement
— Ecoute et analyse.
— Lecture et écriture. musical au Blanc
Harmonie pratique, arrangements vo­
caux et instrumentaux... Depuis un an les enfants du Blanc et instruments à vent pour redynamiser
— sons et techniques du son. des environs peuvent recevoir un ensei­ l’harmonie déclinante n’est que passa­
Utilisation des appareils audio, utilisa­ gnement musical de qualité dans une gère puisque dès l’année prochaine l’ou­
tion des magnétophones (enregistre­ structure adaptée. verture se fera vers les cordes, de façon
ment, montage, mixage), initiation à la En effet, la Municipalité a décidé de à offrir un éventail de choix plus grand
création relevant des nouvelles techni­ restructurer l’ancienne école existante aux enfants.
ques du son. au sein de l’Harmonie, de la prendre Outre l’apprentissage de leur instru­
3) Formation pédagogique entièrement à sa charge en recrutant un ment, les enfants sont regroupés dès
— Connaissance des diverses mé­ directeur sur concours, et un professeur leur deuxième trimestre de pratique, en
thodes actives et d’autres démarches pour chaque discipline instrumentale en­ une classe d’initiation à l’orchestre.
d’éveil et d’initiation musicale ; seignée. D’autre part un professeur intervient
— Pédagogie de la voix, des pratiques L'école accueille actuellement 95 chaque semaine en milieu scolaire (CP,
instrumentales, de l’écoute, de l’inven­ élèves. CEI), à raison de 45 minutes, afin
tion ; La priorité donnée initialement aux d’éveiller les enfants à la musique.
— Stage.- pratiques en école, représen­
tant une part importante de la formation.
4) Des options permettent à chacun
de perse 'alise a formation.
Jeunesse Musique Région Centre
Au cours de ces deux années de
formation hac musicien bénéficie du La Jeunesse Musique Région Centre L’accompagnement de Chorales, la
statut d’étudiant • ;e l’Université F. Rabe­ est une association de type 1901, créée participation à des Concours Musicaux,
lais de Tours. en 1982 à l’initiative de Jeunes Musi­ la collaboration à des Festivals, la pres­
ciens de la Région Centre qui se sont tation dans des châteaux sont autant
Le bon déroulement de sa formation
regroupés afin d’élargir la vie culturelle d’activités de l’Orchestre d’Harmonie de
lui donne droit au D.U.M.I., Diplôme
de leur Région. la Région Centre.
Universitaire de Musicien Intervenant.
Ces jeunes se sont donnés comme Pour s’adapter au mieux à toutes les
Le C.F.M.I. de Tours a accueilli une
objectifs : propositions, l’Orchestre d’Harmonie
première promotion de 10 étudiants. Il
© contribuer à l’animation musicale en présente un répertoire diversifié où se
leur offre de remarquables conditions de
présentant des concerts en France et à mêlent œuvres classiques et modernes.
travail. Celles-ci sont dues principale­
l’étranger ; Les membres de l’Orchestre d’Harmo-
ment à la qualité de la collaboration
o offrir une nouvelle image du répertoire nie s’investissent également dans l’orga­
entre les deux Ministères de l’Education
pour Instruments à Vent. nisation de Stages Musicaux au cours
Nationale et de la Culture, et de l’Univer­
sité F. Rabelais de Tours. Elles sont L’Association Jeunesse Musique Ré­ desquels sont abordées les différentes
dues aussi à une installation matérielle gion Centre comprend aujourd’hui techniques instrumentales ainsi que
très favorable : locaux appropriés, maté­ 80 musiciens, élèves ou professeurs l’approche de :
riel sonore de qualité, studio d’enregis­ des Ecoles de Musique ou des Conser­ — la Musique de Chambre ;
trement et de musique électroacousti­ vatoires de la Région ou lauréats des — et la Direction d'Orchestre.
que, bibliothèque, discothèque. Sans Conservatoires Nationaux Supérieurs
compter la qualité des formateurs, issus de Musique de Paris ou de Lyon. Formation de musique de chambre
des milieux Universitaires, de l’Education L’Orchestre d’Harmonie
Nationales, des Professionnels de la Directement issues de l’Orchestre
Est la formation la plus représentative d’Harmonie, de petites formations de
Musique, etc.
de l’Association. Elle unit toutes les Musique de Chambre se sont créées
spontanément :
familles d'instruments à Vent : les Cui­
vres, les Bois ainsi que les Percussions. ® le Quatuor de Flûtes « Eolia » ;
® le Quintette de Cuivres (trompettes,
L’Ensemble travaille par sessions de cor, trombone, tuba) ;
plusieurs jours au cours desquels sont ® l’Octuor à vent (2 hautbois, 2 clari­
abordés les divers programmes de nettes, 2 cors, 2 bassons).
concerts : répertoire composé d'œuvres
L’exigence du recrutement des Musi­ originales et de transcriptions choisies Les petites formations de Musique de
ciens Intervenants, le sérieux et la quali­ avec soin par souci de fidélité aux Com­ Chambre d’un fonctionnement perma­
té de leur formation en font des hommes positeurs. nent et souple, apportent un concours
et des femmes aptes à répondre à de L’Orchestre d’Harmonie est placé enthousiaste et actif au développement
nombreux besoins. Leur vocation est sous la Direction de : Dominique Gue- de la Musique dans la Région Centre
tout naturellement l’école. Mais leurs rout, 10f Prix de Contrebasse à Cordes par :
compétences en font des partenaires du Conservatoire National Supérieur de o L’Animation Musicale en milieu sco­
privilégiés tant des Associations musi­ Musique de Paris et Membre de laire
cales que des Ecoles de musique. l’Orchestre de l’Opéra de Paris. — éveil musical de l’enfant ;
Les C.F.M.I., de par leur caractère — présentation d’instruments ;
D’autres Chefs d’Orchestre re­
universitaire, interministériel et leur vo­ nommés ont également participé à la vie — audition de différentes combinaisons
cation régionale, voire interrégionale, de l’Ensemble : instrumentales ;
sont des lieux privilégiés de rencontres, — mini-concerts.
— Jean-Philippe Courlis, Basse Solo à
d’échanges et de réflexions pédagogi­ l’Opéra de Paris ;
ques. • L’Animation dans les M.J.C. (Mai­
— Philippe Cambreling, I0' Prix au sons des Jeunes et de la Culture) et
Louis Jacques Concours International des Jeunes dans les C.A.L. (Centres dActivités et de
Responsable du CFMI de Tours Chefs d’Orchestre de Besançon. Loisirs)
CMF • N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 41
La vie musicale dans nos régions Harmonie
Estudiantine
Ces projets élargiront les possibilités Mois d'août La Rochelle.
de l’Association en dehors des limites de Direction : Daniel Duchet.
la Région Centre et du Pays et dévelop­ F.M.R.C. A.R.O.E.V.E.N.
peront d’autant plus cet enthousiasme
qui est la base de Jeunesse Musique
Région Centre. Historique
Le séjour fonctionne sans interruption
depuis 1970. Créé cette année là par M.
Guillet, le séjour a débuté à Royan.
Pour la Région Centre, Après 15 années passées au lycée
une date à retenir : Champlain, nous sommes partis pour
cause de vétusté à Fontenay-le-Comte,
pendant 2 ans : 1985 et 1986.
Samedi 23 avril 1988 Cette année, le stage s’est déroulé
à 21 heures dans les locaux du lycée hôtelier, situé
dans le port de plaisance des minimes.
• L'Animation dans les Ecoles de Mu­ L’Orchestre d’Harmonie Objectifs du séjour
sique ou les Conservatoires
— enseignement du Solfège ou de la de la Région Centre • Rencontre des jeunes musiciens de
pratique d’un Instrument. nos harmonies de Région Centre,
pour développer l'esprit d’ouverture vers
L’Association Jeunesse Musique Ré­ se produira en Concert l’autre et par-delà même, de découvrir et
gion Centre a de nombreux projets renforcer les liens musicaux et amicaux.
d'Animation et de Concerts pour les au Théâtre d’Orléans
• Sensibilier le public que nous ren-
mois à venir.

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Concert de l'Orchestre d'Harmonie de la Région Centre à la Salle de la Halle aux Grains de Blois (Indre-et-Loir) le 22 novembre 1987.

42 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


controns sur la côte (environ 2 500 per­ musicales de compter dans leurs rangs • les activités ;
sonnes), à l’orchestre d’harmonie et son des éléments dynamiques, qui aideront • la journée (organisation) ;
répertoire. à la préparation d’une évolution positive o le répertoire ;
• Pratique de la Musique d’ensemble des harmonies. o les concerts ;
au sein d'un orchestre d'harmonie. © les objectifs ;
Le Bilan de fin de séjour est fixé sur © le retour dans la société musicale ;
• Elaboration d’un programme : élar­
cet objectif. © questions diverses.
gissement du répertoire (classique ro­
mantique, contemporain, variété, jazz). Les concerts donnés en 1987 : Puis, tous se réunissent pour une
ultime discussion, afin de permettre une
• Réalisation de plusieurs concerts 6 août : Bretignolles-sur-Mer ; évolution constructive du séjour, et une
publics sur la côte atlantique. 8 août : La Rochelle ; amélioration toujours possible du vécu
• Travail de détail par pupitre, sous la 10 août : Royan ;
de chaque instant.
responsabilité d’un animateur (niveau 12 août : Marennes ;
prix de conservatoire ou équivalent). 13 août : Surgères ;
• Activités sportives : volley-ball, foot­ 15 août : Journée portes ouvertes ;
ball, tennis, ping-pong, natation, planche 16 août : Fouras ;
à voile... 18 août : La Flotte-en-Ré ;
19 août : Rochefort ;
• Autres activités : très diverses et
22 août : Concert de clôture à Salbris.
élaborées en commun, avec les partici­
pants et l’équipe pédagogique. Le 15 août: journée portes ou­
vertes :
Très important :
La journée portes ouvertes est réser­
Permettre aux musiciens de prendre
vée aux parents, amis, responsables de
conscience des possibilités de l'orches­
tre d'harmonie, de son répertoire. De sociétés musicales, qui rendent visite au
séjour, après un déjeuner organisé au
comprendre qu’avec des efforts, du tra­
vail, de la volonté, de la persévérance, centre. L’après-midi se termine par un
concert.
ils sont en présence des ingrédients du
progrès. Bilan de fin de séjour :
Le plus important étant le retour dans Les stagiaires se réunissent pendant
leur société : cette formation qui est dûe la réunion de l'équipe d’encadrement ;
aux jeunes, doit permettre aux sociétés après discussion sur les sujets suivants :

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 43


La vie musicale dans nos régions — Travail de détail par pupitre, sous la
responsabilité d’un animateur.
— Activités sportives.
— Autres activités élaborées en com­
mun, participants et équipe éducative,
Une soixantaine d’enfants participent promenade pédestre, piscine, jeux spor­
à ce séjour, encadrés par 13 moniteurs. tifs, etc.
Objectifs du stage : Les moyens ont été mis en place pour
— Permettre aux musiciens de pren­ atteindre le plus possible nos objectifs.
dre conscience des possibilités de Partie musicale :
l’orchestre, de son répertoire.
— 2 à 4 heures de musique par jour.
— De comprendre qu’avec des ef­
forts, du travail, de la volonté, de la — Des répétitions par pupitres.
persévérance, ils sont en présence des — 7 concerts dans la région de Saint-
ingrédients du progrès. Flour. Pour la « journée portes ou­
vertes » concert au Grand Séminaire.
— Le plus important étant le retour
dans leur société : cette formation qui — Concert promenade a une heure
est dûe aux jeunes doit permettre aux sans entracte à Lorcières, Mur-de-Bar-
sociétés musicales de compter dans rez, Le Malzieu, Super-Lioran, Pierre-
leurs rangs des éléments dynamiques, fort, et concert de cl- iure en la cathé­
qui aideront à préparer une évolution drale de Saint-Flour
Séjour positive des formations musicales. Un bilan avec les nte: a lieu le
— Permettre aux enfants de vivre une lendemain des conço is, aï' de se fixer
de l’Harmonie expérience de vie en collectivité, et d’en ensemble des objec de progrès, que
tirer un bénéfice personnel. ce soit sur le plan mu ;al, < ns la tenue
cadette — La pratique de la Musique
ou dans l’organisation des ncerts.
d’ensemble au sein d’un orchestre d’har­ Partie extra musical" :
monie. — Des activités sportives.
Mois d'août à Saint-Flour (Cantal) — Elaboration d'un programme. — Jeux de piste dans Saint-Flour, sur
Direction : Claudine Fleury. — Réalisation de concerts publics le thème « l’historique de la ville ».
F.M.R.C. A.R.O.E.V.E.N. dans la région du stage. — Piscine.

44 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


— Excursions (château d’Alleuze,
barrage de Grandval, etc.). Orchestre junior d’Eure-et-Loir
— Promenade pédestre. Cette formation a vu le jour en avril d’ouvrir le séjour à tous les élèves des
— Jeux collectifs. 1981. Elle est issue de rencontres entre sociétés et écoles adhérentes du dépar­
— Tournoi jeux de sociétés. les sociétés musicales de Voves et de tement. Tous les ans, une dizaine de
— Visite de musées de Saint-Flour, et Senonches, en Eure-et-Loir et de Romil- sociétés envoient maintenant des élèves
de l’éco musée de Ruynes-en-Marge- ly-sur-Andelle dans l’Eure, à une époque à ces stages. L’effectif de l'orchestre
ride. où le département était rattaché à la reste limité à une cinquantaine d’élèves,
Fédération Musicale de Normandie. Les par le nombre de places dans le car qui
— Excursion dans les communes où 3 directeurs : J. Langlois, M. Villette et transporte les stagiaires de l'Eure-et-Loir
les concerts ont lieu. J.-C. Fargas étaient d’ailleurs membres au Pouget, et reste à leur disposition
— Une journée portes ouvertes. de la commission jeunesse de cette pendant tout le séjour. Cependant, avec
Cette journée se déroule dans une Fédération, et participaient aux stages le personnel d'encadrement et de ser­
excellente ambiance. De nombreux pa­ de perfectionnement organisés à Li­ vice, le nombre des personnes héber­
rents et amis y sont présents. sieux, aux stages d’orchestre et de di­ gées atteint la soixantaine. Chaque chef
Cette année, le concert de retour a fait rection à Toucy, puis à Deauville, avec participant propose les pièces à mettre
salle comble, dans la salle polyvalente F. Koch. en étude au cours d’une réunion en
de Mareau-aux-Prés. Après le séjour de 1980, l’U.D.S.M.A. début d'année scolaire. Après avoir éta­
28 a, sur la demande de J.-C. Fargas, bli le programme en fonction des désirs
Le concert de Vineuil a également fait
pris à son compte l’organisation de ce et d'un équilibre des genres, chaque
salle comble De nombreuses personna­ directeur se charge de se procurer le
lités y étaient présentes. stage. L'Orchestre Junior a été ainsi
officiellement créé. S’appuyant sur la matériel et de faire travailler les pièces
première réalisation, une demande de en cours de stage. La saison de
En conclus.i u : subvention a été adressée au Conseil l'orchestre fonctionne en principe sur
Général d'Eure-et-Loir, et accordée. l’année scolaire.
Un xcelk. : stage, très suivi, chaque Plus à l'aise sur le plan financier, et Depuis le stage unique des premières
anne;-. par jeunes musiciens de la secondé par la participation d'autres années, le développement de l’orchestre
région. directeurs de sociétés musicales du dé­ a conduit l’U.D.S.M.A. 28 à organiser
Ce séjour de l’Harmonie Cadette per­ partement : J. Hurier, G. Debono, M. deux autres sessions de travail, mais qui
met aux jeunes de travailler un réper­ Billard, J.-M. Dufossez, J. Descamps..., ont lieu, cette fois, en Eure-et-Loir, à
toire accessible à beaucoup de sociétés, les séjours se sont succédés d'années Courville. La première a lieu au début
et donner à celles-ci une idée de pro­ en années. La prise en charge par des vacances de la Toussaint, l’autre,
gramme pour leurs prestations à venir. l’Union Départementale a permis aussi pendant les vacances de février. La

CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 19S8 45


La vie musicale dans nos régions tudes par l’hébergement dans les nou­
veaux locaux du Campotel du Pouget.
Gageons tout de même que ces modifi­
cations n’altéreront pas le fonctionne­
ment de cet orchestre, et que de nom­
glé, et il est reconnu par toutes les breux jeunes musiciens pourront encore
autorités du département. Cependant, trouver, au sein de cette formation, une
l’année 1988 va voir un renouvellement source de progrès musicaux, d’amitié
de l’encadrement, à la suite du décès de entre les divers participants et d’une
Michel Villette, disparu pendant le séjour formation culturelle toujours enrichis­
de Pâques 1987, un changement d’habi- sante.

Orchestre Débutant
Mois de juillet. Courville-sur-Eure. Ce séjour permet de rassembler de
Directeur : Jack Hurier. jeunes musiciens débutants.
Trois thèmes sont abordés :
Dans le cadre « Jeunesse et va­ — initiation musicale (stagiaires n’ayant
session la plus importante, celle des cances en Région Centre », l’Union des aucune formation musicale) ,
vacances de printemps, dure environ Sociétés Musicales et Artistiques — approche instrumentale (stagiaires
douze jours, et a lieu dans l’Hérault. d'Eure-et-Loir organise, chaque année, ayant des connaissant -s en solfège) ;
un séjour musical de dix jours, avec la — initiation à la musique d ensemble
Au retour de ce séjour, l’orchestre (orchestre débutant).
participation de la Direction départemen­
donne un ou plusieurs concerts en Eure-
tale Jeunesse et Sports, et les caisses De cette troisième discipline est né
et-Loir, de façon à faire connaître la
régionales du Crédit agricole. l’Orchestre Débutant d'Eure-et-Loir, qui
formation dans diverses localités du dé­
partement. C’est ainsi que les princi­
pales villes d’Eure-et-Loir ont pu accueil­
lir l’orchestre junior : Chartres, Dreux,
Nogent-le-Rotrou, Senonches, llliers,
Arrou, Châteauneuf-en-Thymerais, etc.
Afin de remercier la municipalité et la
population de Courville qui accueille les
stagiaires dans les locaux de l’école
municipale de Musique et de la Salle
Pannard, un concert est donné tous les
ans, le premier jour du stage de Tous­
saint, permettant de faire la liaison entre
les orchestres des deux sessions.
D’années en années, de gros progrès
ont été réalisés par les musiciens partici­
pants à cet orchestre, et qui se retrou­
vent souvent pendant plusieurs saisons.
Ces progrès se répercutent sur les so­
ciétés qui envoient les élèves. Les pro­
grammes mis en place sont d’un bon
niveau, avec quelques réalisations re­
marquables : la suite de l’Arlésienne de
Bizet, trois pièces de la suite espagnole
d'Albeniz, les douze extraits de Carmina
Burana de C. Orff, mais aussi : la sym­
phonie de Noël de S. Lancen (qui a fait
l’honneur d’assister à l’un de ces
concerts), les ouvertures pour orchestre
d’harmonie de Devienne et de Mendel­
sohn, et beaucoup d’autres oeuvres ori­
ginales, qui permettent de défendre ce
répertoire moderne qui a souvent incité
d’autres sociétés du département à ins­
crire ces mêmes œuvres au programme
de leurs concerts.
La création d’une chorale au Pouget a
permis de mettre aussi au programme
des œuvres avec chœurs. L’orchestre a
pu ainsi jouer le Chœur des Esclaves de
Nabucco de Verdi, plusieurs pièces de
Carmina, des œuvres de J. Hurier et A.
Tartarin, et a mis en projet, pour 1988,
des extraits de Mireille de Gounod.
L’orchestre Junior d’Eure-et-Loir a
maintenant un fonctionnement bien ré­
46 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
permet aux jeunes élèves de première Les stagiaires ont pu rencontrer un La S.A.M.P. est une harmonie affiliée
année instrumentale de connaître les stage culturel, puisque celui-ci s’occu­ à la Fédération Régionale des Sociétés
joies du travail d’ensemble, et le plaisir pait de restauration de vieux monu­ Musicales de la Région Centre, et à la
de se faire écouter, à l’occasion de ments. Des échanges fructueux ont eu Confédération Musicale de France.
différents concerts qu’ils donnent, dans lieu entre les stagiaires, et l’orchestre a C’est une société dont l’effectif dé­
le département. pu se faire entendre, pour la plus grande passe actuellement les 70 exécutants ;
joie de tous. elle est composée de musiciens ama­
Chaque soir, avant le repas, le film Un apéritif musical a été donné à la teurs de Bourges et des environs ; on y
vidéo pris dans la journée, grâce au salle Pannard, à Courville-sur-Eure, où rencontre des ouvriers, des commer­
matériel prêté par Jeunesse et Sports, les parents ont pu apprécier la qualité du çants, des cadres, des enseignants, des
est projeté, permettant aux jeunes musi­ programme, ainsi que les progrès musi­ artisans, des fonctionnaires, des étu­
ciens de corriger certains défauts de caux de leurs enfants. diants, des retraités qui se retrouvent,
justesse, ou de mauvaise tenue de Il a été entièrement filmé en vidéo. chaque semaine, sous la baguette de
l’instrument. leur directeur, lui aussi salarié, pour
Ce séjour sera reconduit cette année, étudier et mettre au point des pro­
En 1987, trois concerts ont couronné et les jeunes musiciens, ravis, ont grammes de Concerts empruntés aux
ce séjour, dont un à la maison de retraite échangé leurs adresses, et se sont répertoires classique et moderne de la
de Courville-sur-Eure. donnés rendez-vous, pour juillet 1988. Musique populaire.
Certes, au cours de son demi-siècle
Une Harmonie berrichonne d’existence, la S.A.M.P. a connu bien les
vissicitudes des associations et groupe­
La Société Amicale de Musique Popu­ plupart lauréats de l’Ecole Nationale de ments d’amateurs, bien souvent mal­
laire de Bouiges (la S.A.M.P.) Société Musique de Bourges, a réussi, au prix de menés par les exigences de la vie mo­
classée en civision d'Excellence. mille difficultés, à se hisser au niveau derne, et, il faut bien le dire, avec de très
des meilleures formations musicales de faibles moyens.
notre région, grâce au travail assidu de
ses adhérents, tous musiciens ama­ Mais elle a eu le mérite de s’adapter à
La S.A.M.F.. fondée en janvier 1932,
par un groupe de jeunes musiciens, la teurs. ces exigences, grâce à la volonté opiniâ­
tre et à la persévérance de ses anima­
teurs, dont les efforts sans cesse renou­
velés ont toujours permis de présenter
des auditions de qualité.
Ces prestations, offertes gracieuse­
ment aux mélomanes berruyers, ont lieu
surtout en plein air, mais aussi dans les
principales salles d’audition de la cité, ou
dans celles des autres villes, avec un
répertoire classique et de variétés tou­
jours accessible à l’auditoire.
Parallèlement à ses activités réser­
vées au public, la S.A.M.P. assure la
formation d’une cinquantaine d’élèves,
avec le concours de ses meilleurs élé­
ments.
Un certain nombre de ces apprentis
musiciens, garçons et filles, sont « sur
les rangs », et sont les premiers à recon­
naître l’influence oh combien civilisatrice
et bienfaisante.

CMF ■ N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 47


La vie musicale dans nos régions siciens de qualité, dont les prestations
sont particulièrement appréciées du pu­
blic.
Un aperçu de ces réalisations; au
cours des dix dernières années :
dans sa Théorie de la Musique, le grand 1977 : l’Octuor de trombones de Paris ;
musicographe Albert Lavignac déclare 1978 : le Quatuor de clarinettes de
d’emblée que « La musique est l’art de Paris ;
combiner les sons d’une manière agréa­ 1979 : le Quintette à vent de Tours ;
ble à l’oreille ». 1980 : le Quatuor de saxophones de
Il n’y a rien à ajouter à cette affirma­ Paris ;
tion, et c'est la raison pour laquelle nos 1981 : le Quintette de cuivres Josquin-
sociétés musicales, et la S.A.M.P. en des-Prés ;
particulier, se font un devoir de s’en 1982 : le tompettiste Maurice André
inspirer, dans la poursuite de leurs ef­ avec le concours de l'association des
forts de diffusion et à la gloire de la concerts de Bourges ;
Musique Populaire. 1983 : le Quintette de saxophones de
Paris ;
Dans le cadre des animations de la 1984 : la Chorale du Centre Régional de
cité, la S.A.M.P. a obtenu de la munici­ la chanson avec le concours de ' asso­
palité berruyère un « contrat associatif » ciation des concerts de Bourges ;
qui lui permet de se produire dans les 1985 : le trompettiste Maurice André.
Ce sont ces jeunes qui éprouvent le établissements scolaires, galeries com­
même plaisir à interpréter la transcrip­ 1986 : l’Orchestre Big : nd Claude
merciales, comités de quartier, et, bien Bowling ;
tion d’une sonate de Bach, une Marche sûr, à l'occasion de la Foire exposition
solennelle de Berlioz ou de Verdi, ou 1987 : l’Ensemble de cors •v.o Ve. ailles.
annuelle et la Fête européenne de la La S.A.M.P. de Bourges
une composition moderne de S. Lancen, Musique.
de D. Dondeyne ou de H. Van Lijns- — président honoraire ■ Fr çois
chooten ! En outre, à l’occasion de son concert VILLATTE ;
de gala annuel, la S.A.M.P. s’assure le — président actif : M. Air,:. Tramoy ;
Nous avons le devoir de rappeler que, concours de formations et d’artistes mu­ — directeur : M. Daniel Duchet.

A Chartres : étroite collaboration entre l’Harmonie


municipale et l’Ecole Nationale de Musique
Née en 1956 de la fusion entre l'Har­ la direction de l’Ecole (d’abord Munici­ solo à la Musique de l'Air de Paris et qui
monie Saint-Ferdinand et l’Harmonie pale puis Nationale) et de l’Harmonie ne peut qu’inciter les élèves de bon
Chartraine, l’Harmonie Municipale de (Léon Cordier, Pierre Devevey pour ne niveau à entrer à l’orchestre. Compen­
Chartres est un exemple de coopération citer que les deux derniers). sation pour les jeunes Musiciens : la
entre le service municipal qu’est l’Har­ Depuis 1985, l’Harmonie est placée gratuité des cours.
monie et l’Ecole Nationale de Musique et sous la direction de Daniel Leroy (chef Le résultat de cette étroite collabora­
de Danse de Chartres. de l’ex-Fanfare de la 2° Région Aé­ tion : une harmonie forte de soixante-
Il est vrai que de longue date une rienne) l’Ecole est dirigée par Jean- quinze instrumentistes d'une moyenne
seule et même personne était placée à Pierre Séguin qui fut longtemps Basson d’âge d’environ trente ans.

48 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Maillard que fut instituée la deuxième A la demande de musiciens désireux
Harmonie répétition hebdomadaire, source de pro­ d’aborder le jazz, un Big Band de 20 mu­
grès considérables. siciens a été créé.
de Bonneval En 1981, arrive un chef nouveau, M. Certains musiciens répètent donc jus­
Thierry Gruson, qui décida de participer qu’à 3 soirées par semaine.
à des stages de Direction d’orchestre Comment ne pas parler d’amour de la
Bonneval, ville de 4 800 habitants, a animés par M. Ferdinand Koch, pour Musique ?
vu se créer une société musicale, en amener l’orchestre et l’école à encore Depuis 1987, des week-ends de direc­
1864. progresser. tion d’orchestre sont organisés à l’école
L’histoire contemporaine de cette so­ En 1983, fut créé un orchestre de Musique, sous la direction de M.
ciété commence en 1946, lors de l’arri­ d’élèves préparant les jeunes à une Ferdinand Koch. Grâce aux très grandes
vée de M. Abel Sébastien, comme chef. future entrée à l’harmonie. qualités musicales de ce professeur,
Il réussit alors à regrouper une douzaine En 1984, la Société, forte de 52 chacun se sent stimulé, après chacune
de musiciens. Il assurait, à l’époque, ses exécutants, fut reclassée en section de ses visites. Musiciens et responsa­
cours bénévolement, le soir, après son Harmonie 1™ division, 2e section, et, dès bles d’orchestres ont bien compris qu’il
travail. le mois de mai, obtint un premier prix faut défendre l’orchestre d’harmonie,
La société se présenta au concours ascendant à Cambrai. pour progresser et défendre le répertoire
de Dieppe, en 1959, en 3° division 2° L’école de Musique, atteignant plus de original écrit pour cet orchestre (Lancen,
section, avec seulement 22 musiciens. 90 élèves, la nomination d’un 2e profes­ Gotkowsky, Berlioz...), tout en gardant
Elle obtint un Ie' prix ascendant. seur à temps partiel devint indispen­ certaines transcriptions.
Suivirent les concours de Mesles-sur- sable. En conclusion, on peut dire que,
Sarthe, en 1966 (21 exécutants) puis de Il en résulta un travail en 3 groupes même dans une petite commune, avec
Saint-Aignan-sur-Cher, en 1971, où la pour l’harmonie : les cuivres avec Phi­ une école de Musique de petite enver­
fanfare arriva en 2° division, 2° section. lippe Desmoulins, les anches et les gure (1 professeur 1/2), un résultat musi­
C’est en 1977 que M. Sébastien prit percussions avec Thierry Gruson ; ce cal sérieux peut et doit exister (chacun a
une retraite fort méritée. qui permit d’aboutir au concours de en mémoire la Symphonie Funèbre et
La société obtint alors de la municipa­ Blois, où la société forte de 63 musiciens Triomphale de Berlioz, ou Manhattan
lité la création d’un emploi de professeur a accédé à la division supérieure, sec­ Symphony de S. Lancen, donnés ici en
d’école de Musique et de Directeur de la tion B, en 1987. concert).
Fanfare, devenue Harmonie, étant bien Il est important de noter qu’elle n’avait, Musiciens et responsables ont en
entendu que ces 2 emplois resteraient dans ses rangs, aucun renfort de l’exté­ commun, à Bonneval, cette foi musicale
parfaitement indissociables, et que l’un rieur , aucun musicien professionnel, et qui associée à un travail acharné, donne
ne pouvait se concevoir sans l’autre. que les musiciens sont pratiquement un tel résultat.
C’est sous la direction de M. Auguste tous issus de l’école de Musique. M. Boisard___
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 4!
La vie musicale dans nos régions La Musique, un bruit qui pense
« Une action vers la jeunesse »

La Musique à Châteauroux

Le fonctionnement de l’école Band » pour les quelques trente musi­


Aujourd’hui, plus de 650 élèves reçoi­ ciens désireux d’élargir leurs activités au
vent l’enseignement d’une quarantaine jazz. Ils se sont notamment produits, lors
de professeurs. Les cours ont lieu dans des dernières fêtes du Palan, conduits
douze salles, chacune dédiée à la mé­ par François Guin, bien connu des jazz­
moire d'un compositeur français men.
contemporain, et équipée d'un piano.
Bien que l’Ecole accueille sans dis­ De nombreuses autres structures
tinction scolaires, adultes et personnes
âgées, une priorité est donnée aux en­ L’Harmonie municipale
fants. L’Harmonie municipale et la Batterie-
Le Conservatoire En plus de l'enseignement classique, Fanfare, composées de musiciens ama­
En 1977 s’ouvrait l’Ecole de Musique les élèves ont la possibilité d’étudier des teurs, participent à de nombreuses ma­
dans les locaux rénovés de l’ancienne instruments utilisés en « musique tradi­ nifestations dans toute la France.
mairie, pour favoriser l’éveil musical des tionnelle », ce qui a donné à l’Ecole de Le Quintette de cuivres Ars Nova,
jeunes, aider à l’éclosion de vocations Châteauroux une réelle spécificité. (Ci­ quant à lui, est financé conjointement
professionnelles et établir un bon niveau tons la vielle (traditionnelle ou baroque) par la ville et le ministère de i :t Culture,
d’enseignement. ou la cornemuse.) en ce qui concerne les animations sco­
Sous l’impulsion de son directeur, M. L’école peut prêter des instruments laires.
Komives, le succès dépassa rapidement aux élèves durant leur première année. Les Philharmonistes (habitués de FR3
les prévisions permettant de nourrir de Par la suite, un système de prêts permet et son « prélude à la nuit »)
nouvelles ambitons. M. Komives a de­ aux élèves d’acquérir leur propre instru­
La ville s'ést également dotée d’un
puis été remplacé par M. Verdier qui a ment.
ensemble instrumental unique dans sa
prolongé son travail. Pour les débutants, la scolarité com­ spécialité, il regroupe 15 instruments à
En 1980, le Conservatoire devient porte une première année de solfège. vent. Sa structure « souple » (musiciens
Ecole Nationale de Musique. Récemment a été créé un « Big- permanents + musiciens « invités »), la
diversité de son répertoire, et ses remar­
quables qualités d’interprétation contri­
buent grandement à renforcer l’image de
L’Harmonie Municipale de Lucé dynamisme et de qualité de notre cité en
matière culturelle.
L'Harmonie Municipale est issue directement de l’Ecole de Musique de Lucé. Un programme de concerts à l’étran­
Sa formation se compose de plus de 60 membres. Son répertoire est très varié ger a également permis d’asseoir leur
(musique classique, musique de film, etc.). renommée internationale.
Elle est actuellement en division supérieure au sein de la C.M.F. depuis avril 1986
(Concours à Héricourt, Belfort). L’Action Musicale
Cette association créée par la Munici­
palité et présidée par Daniel Bernardet,
a pour but de promouvoir la vie musicale
castelroussine et d’organiser des
concerts très attractifs (6 par saison). Ils
ont lieu aux Cordeliers pendant la pé­
riode scolaire et font l’objet d’un système
d’abonnement.
L’Action Musicale organise également
des « clubs » dans la salle Debussy (du
Conservatoire) où l’on peut écouter les
instrumentistes et dialoguer avec eux.
La Chorale Inter-Ages
Cette Chorale de l’Amitié se réunit
deux fois par semaine à l’Ecole de
Musique. Les participants y travaillent un
répertoire qu’ils ont ensuite la possibilité
d’interpréter en de multiples occasions,
révélant ainsi leur excellent niveau.
Nouveauté :
la Chorale d’adultes
Cette année Joël Péral vient à Châ­
teauroux une fois par semaine pour
La Chorale « Autrica » est une Chorale de plus de 70 membres et leur répertoire est très varié : s’occuper des chorales, et cela malgré
musique de la Renaissance, musique Classique, jazz, variétés). un emploi du temps très chargé. Outre la
50 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
chorale d'enfants, il va mettre en place rine Lara, Robert Charlebois, Jacques sa volonté de poursuivre l'effort dans le
une chorale d'adultes. Higelin et Charles Dumont. domaine musical, a doté la ville de
« l'Action Musicale », association qui a
Du jazz avec le Golden Gâte Quartet, pour mission d’organiser chaque année
Les Spectacles Johnny Griffin, le Biq-Band de Martial une saison musicale de très haut niveau
et animations Solal. (Rostropovitch, Mady Mesplé, Mon-
Au festival annuel D.A.R.C. axé sur la serrat-Caballe).
danse, grâce à ses nombreux specta­ Là aussi les efforts sont récompensés
En matière de spectacles, il est impos­ cles gratuits. par la présence aux concerts d’un public
sible d’énumérer tous les événements On assiste à une succession de mani­ très nombreux composé de toutes les
qui se sont déroulés à Châteauroux, festations habituelles (Palan, Fête de la catégories sociales grâce à une politique
tous les artistes qui s’y sont produits. Musique) ou plus ponctuelles (concerts, de prix des places très bas (une place de
Citons cependant des noms aussi cé­ récitals...). Ajoutons qu’à l’initiative de la concert est moins chère qu’une place de
lèbres que Rostropovich, Mady Mesplé, municipalité, sont également organisées cinéma !).
le pianiste Miguel-Angel Estrella, Mon- des animations dans les écoles de la L ’Harmonie Municipale et sa Batterie-
serrat-Caballe. ville, où sont présentés les instruments Fanfare, Société plus que centenaire,
On a pu aussi applaudir des chanteurs (leur histoire et leur répertoire) favorisant est le symbole d’une présence musicale
connus comme Claude Nougaro, Cathe- ainsi l'intérêt des jeunes. sans faille depuis la deuxième partie du
XIXe siècle. Elle bénéficie aujourd’hui du
talent des jeunes musiciens issus de
l'Ecole Nationale de Musique.
Cette société se produit, outre les
concerts quelle donne à Châteauroux,
dans les festivals français (en région
parisienne, La Rochelle, Orléans, Aix-
en-Provence, etc.) et y reçoit des éloges
et récompenses méritées.
Il restait un domaine où la politique
musicale de la cité avait encore un
soutien à apporter : c’est celui de la
sensibilisation et au-delà de la pratique
musicale chez les scolaires.
Depuis l’année dernière, sur l’initiative
de M. Jeanjacques, maire-adjoint, nous
avons mis sur pied un programme spéci­
fique qui, je l'espère, en quelques an­
nées, permettra à tous les enfants cas-
telroussins d’enrichir leur formation et,
pour certains d’entre eux, susciter une
vocation musicale.
L'année scolaire 1985-1986 a vu le
démarrage de ce programme avec des
animations musicales et surtout le pre­
mier cours de chant choral dispensé
dans les classes par un des meilleurs
chefs de chœurs que la France pos­
sède : Joël Peral. Ces activités ont été
concrétisées par un concert donné au
Château r , entre musical Conservatoire de Châteauroux en juin
dernier. Les auditeurs et, je l’avoue, moi-
même avons été impressionnés par la
au centre de la France qualité des chants interprétés ce jour-là
par les enfants des écoles.
Cette année, l’activité chorale est mul­
Lors de mon premier contact avec la oubliée. Une soixantaine d’élèves sui­ tipliée par 7. Dès janvier, des animations
ville de Châteauroux, il y a 16 ans, à vent les cours de vielle, cornemuse, « Connaissances des Cordes » vont se
l’occasion d’un jury d'examen de l’Ecole violon folklorique, percussions afro-cu­ dérouler puis viendra s’ajouter un atelier
de Musique de l’Harmonie municipale, baines. de Percussions. C’est dire que dans le
j’étais loin d'imaginer que 6 ans plus tard Le Club du Conservatoire qui propose domaine scolaire la musique aura sa
je serais professeur au Conservatoire et chaque mois une séance musicale gra­ part.
que j’en assurerais la direction. tuite (solistes, ensembles, conférences, Ayant l’occasion de voyager beau­
Cette position me permet, peut-être etc.) connait un succès tel que certains coup pour mes activités musicales, et
plus que quiconque, de mesurer le che­ soirs les retardataires n’ont plus de donc par comparaison, je peux dire que
min accompli dans le domaine musical places. je suis assez fier d'être au service d'une
depuis la création du Conservatoire en Les Philharmonistes de Châteauroux. ville qui, je le crois, a comme premier
1977. Cet ensemble de musiciens solistes, souci la qualité de vie de ses citoyens
L'Ecole de Musique : des 300 élèves dont j’ai le grand honneur de faire partie, dans beaucoup de domaines et en parti­
du début, l'effectif est passé à a depuis sa création fait connaître à la culier dans celui de la Culture.
800 élèves. Toutes les disciplines y sont France entière et aussi à l'étranger Camille Verdier
enseignées y compris, depuis l’année l’existence d'une vie musicale de qualité Directeur de l'Ecole Nationale
dernière, l’accordéon. à Châteauroux. de Musique
La Musique traditionnelle n’est pas Depuis deux ans, la municipalité, dans Directeur de l'Harmonie Municipale
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 51
La vie musicale dans nos régions

L’Harmonie Municipale de Vendôme


« L’Union Vendômoise » (Musique Mu­ on inaugure la statue du maréchal de
nicipale). Rochambeau, enfant du pays vendô-
mois.
Les temps heureux (1879-1910)
La nouvelle société prend une place Les temps difficiles (1911-1940)
importante dans la vie locale où les fêtes Mais la politique commence à faire
sont nombreuses, quinze à vingt ses ravages dans la cité, elle paralyse la
concerts par an où l’on interprète Bizet, société et la discorde disperse les musi­
Rossini, Offenbach ou Verdi. Le premier ciens vers d’autres formations. La
concours est celui de Blois, en 1883, où, guerre vient bientôt briser ce qui reste,
forte de cinquante musiciens, la société c’est la fin d’une belle époque.
se présente en 3e division, 1,e section. En 1918, pour fêter l’Armistice, on
Dans les années 1885-1910, l’Union rassemble à la hâte les nusiciens restés
1879 ! La IIIe République a moins de Vendômoise prend part à de nombreux disponibles pour entr ner cr ns un gi­
dix ans. Dans toutes les bourgades concours — seize en vint-cinq ans — à gantesque défilé de Is '-ictoir les Ven-
passe le souffle républicain. Des so­ Chartres, Pantin, Bordeaux, Bruxelles, dômois et un millier d. solda britanni­
ciétés de musique populaire naissant Genève... ques cantonnés aux e irons e la ville.
sous des noms très évocateurs : « La Vendôme organise son premier La reconstruction c: !a f : ciété est
Fraternelle », « La Liberté », « La Lyre concours en 1885, avec quarante-sept difficile, après quelque annc-.i.s de bal­
républicaine », « La Renaissance ». A sociétés participantes, de nouveau la butiements un ancien :htaire: M. Julien
Vendôme, une vingtaine de musiciens, ville organise un concours en 1900, Liets, est appelé pour en prendre la
soutenus par le nouveau journal local trente-sept sociétés y participent. Ven­ direction. De 1926 à '340, après une
« Le Carillon », s’unissent pour fonder dôme est doublement en fête ce jour-là, légère reprise qui permettra a l'Union

52 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Vendômoise, pour son cinquantenaire, chef, M. Jean-Pierre Bressan, qui dès teurs enthousiastes que ce soit le
de concourrir à Vichy et d’accéder à la son arrivée réunit l’unanimité sur son concert donné par l’Harmonie de Tours,
1'° division 2° section, la Société va en nom. Très vite, les cours municipaux par l’Orchestre Philharmonique de Ge­
déclinant pour ne plus compter qu’une sont transformés en Ecole de Musique velsberg, par le Groupe Chorale Saint-
vingtaine de musiciens, en 1939, alors qui fournira désormais à l’orchestre un Martin ou par l’Harmonie de Vendôme,
que se prépare la deuxième guerre mon­ apport de qualité. mais la Société Vendômoise ne pouvait
diale. Un gala hors du commun est pré­ recevoir de plus beau cadeau que son
Les temps troubles (1940-1956) senté, en 1976, Cours du Cloître « C’est accession à la Division Supérieure au
la voix de Vendôme ! »... Jamais, de concours de Nazelle-Négron.
Après la libération, la reprise se fait
très lentement. Peu d’argent, pas de mémoire de Vendômois, une évocation L’avenir
chef. Mais les musiciens — ceux qui musicale et poétique n’avait été aussi Aujourd’hui, l'Harmonie Municipale de
restent — veulent faire revivre leur so­ merveilleusement réussie. Vendôme formée de plus de 50 % de
ciété, bientôt l’effectif s’élève à cin­ Précis, vigilant, M. Jean-Pierre Bres­ jeunes subit, comme toutes les forma­
quante membres. san mène son orchestre vers les som­ tions musicales des villes moyennes, le
Un grand festival est organisé à Ven­ mets de la musique populaire. En 1977, mouvement de la jeunesse appelée vers
dôme en 1948, en matinée 2 800 en­ le concours de Saint-Satur voit la société les grands centres soit pour les études,
trées, en soirées 3 600 ! La trésorerie accéder à la 1,e division - 1f0 section. soit pour l’emploi.
est regarnie pour plusieurs années. L'orchestre, où tous les instruments sont Néanmoins, la société vendômoise,
représentés, va de concerts en galas, avec son Ecole de Musique rassemblant
Hélas ! Six chefs en dix ans, payés
seul l’orchestre compte plus de plus de trois cents élèves est assurée de
avec de maigres indemnités, ruinent les
soixante-dix exécutants, la Batterie-Fan­ se maintenir et même d'accroître son
espoirs, il n’y a plus aucun soutien. Les
fare une vingtaine. niveau musical. L’effectif reste constant
musiciens vc-n même jusqu’à faire
grève, un jour . 3 14 juillet, pour émou­ En 1979, la ville de Vendôme offre aux aux environs de quatre-vingts musi­
voir la unie:, ;.é d’alors. Rien n’y fait. musiciens une vaste salle de répétitions, ciens. En quinze ans, la moyenne d'àge
bien aménagée, où l'on a plaisir de se est passée de 38 à 32 ans. Chattaway et
Nouve ■;sse 957-1974) Lijnschotten ont pris place aux côtés de
retrouver parmi les souvenirs et di­
Enfin un no: -au maire plein de bon plômes. Tout à côté, de nombreuses Bizet et Vivaldi !
sens, r-/! Gère :: Yvon, s’intéresse à la salles sont réservées à l'Ecole de Mu­ L’Harmonie Municipale continuera
société musicale. Un directeur est sique.
nommé. M. Emile Mounier, qui durant longtemps encore à offrir une belle
L’année du centenaire, 1980, vit se image de sa ville : Venôme.
vingt années dirigera la société avec
dérouler une suite de concerts de Jacques Gillard
ténacité et dévouement. grande qualité, tous suivi par des audi-
Restructurée, l’Union Vendômoise de­ novembre 1987
vient Harmonie Municipale en 1958. Des
cours municipaux commencent à former
un bon nombre d’élèves qui viendront
renforcer l’orchestre. La Société, bien
Harmonie municipale de Blois
dirigée, va maintenant, sans cesse, gra­ Administration Blois ; ensuite, la fanfare viennoise for­
vir des échelons. Déclassée avec un
L’Harmonie Municipale de Blois est mée dans les années 1870.
effectif de vingt musiciens en 1954, elle
se retrouve, en 1962, au concours de gérée par un conseil d’administration L’Harmonie Municipale actuelle est
Lorient, en 2° division 2 section. composé de membres du conseil muni­ donc en fait l'héritière de ces sociétés
cipal et de membres de la société : qui se sont perpétuées après diverses
Les musiciens ont reçu un uniforme ; président : Pierre Sudreau, maire de fusions et transformations au cours des
une grande salle de répétitions, bien
Blois ; années.
aménagée, est mise à leur disposition. vice-président : Jean Durand ;
Comme dans les années de ses débuts, C’est ainsi que pendant la Grande
secrétaire : Christian Bruneau ; Guerre 14-18, l'Harmonie de Blois et la
la formation vendômoise interprète les trésorier : Michel Dubois.
grands compositeurs. fanfare viennoise rassemblent en une
En 1967, l’Harmonie Municipale de Direction musicale seule formation les quelques musiciens
Vendôme va concourrir à Tours où elle Yvon Bachy : Directeur. qui leur restaient.
accède à la 2° division - V• section. Trois Vincent Ries : Directeur adjoint. Cette formation garda le nom d’Har-
années plus tard, en 1970, elle prend Guy Remay : Chef de la batterie d'ac­ monie de Blois ; la Direction en était
part au concours de Romorantin et de compagnement. assurée par M. Gras, sous-chef de la
nouveau un prix ascendant lui ouvre la musique militaire.
porte de la V° division. Yvon Bachy dirige l’harmonie munici­
pale de Blois depuis juin 1983. En 1921, la société prend un nouveau
Un nouveau président, Robert Las- départ en devenant société municipale
neau, succède à Gérard Yvon, décédé. Titulaire d’un 10f Prix de clarinette du
sous la direction de M. Marcel Moreau.
Le nouveau président saura soutenir conservatoire national de Valenciennes.
En 1931, l’Harmonie Municipale de
« son » Harmonie qui par ses nombreux Premier prix au royaume de la musi­
Blois crée sa propre école de musique
concerts tient une grande place dans la que et certificat d'étude supérieure de
avec 7 professeurs pris en charge par la
vie locale et régionale. musique.
municipalité.
L’effectif atteint bientôt soixante-dix Premier accessit de musique de
chambre. La continuité de la société était ainsi
exécutants quand, en 1973, l’Harmonie
assurée. Cette école de musique fonc­
obtient un très gros succès en partici­ Historique tionna jusqu’en 1963, date à laquelle,
pant, en Allemagne, au jumelage de
Bien avant le début de ce 20° siècle, sous l’impulsion du conseil d'administra­
Vendôme avec la ville de Gevelsberg.
Le directeur Emile Mounier, est à la base plusieurs sociétés musicales concou­ tion de l’Harmonie et de la municipalité,
de ce succès, mais une année plus tard raient à ranimation de la ville de Blois. fut créé le Conservatoire municipal de
il disparaît après une longue maladie. Pour ne retenir que celles qui concer­ Musique de Blois.
nent les origines de l’Harmonie Munici­ L’Harmonie Municipale prit de ce fait
Le renouveau (1974) pale, en remontant le temps, nous re­ un nouvel essor dans les années qui
La municipalité, en accord avec les trouvons l’Orphéon de Blois créé en suivirent, sous la direction de M. Pipe-
musiciens, fait alors appel à un jeune 1860, qui devint plus tard l’Harmonie de lier, et réussit à se reclasser parmi les
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 53
La vie musicale dans nos régions Union Musicale
de Romorantin-
représente lors de ses prestations à Lanthenay
l’extérieur, voire à l’étranger, elle s’at­
tache à défendre le renom des musiques
d’harmonie, à soutenir par des concerts L’Union Musicale de Romorantin est
la propagation de l’art musical, et, en née le 17 juin 1919, de la fusion de 2
général, à apporter sous toutes ses sociétés, comprenant chacune une qua­
formes, la musique à tous les publics. rantaine de membres, La Lyre Solo­
gnote, et l’Harmonie, mais où le vent de
Programme ambitieux, mais que nos la guerre avait fait de sérieux vides.
musiciens blésois parviennent avec bon­
heur à réaliser. Les 2 directeurs respectifs, MM. Nau-
din et Prudhomme, assuraient les répéti­
Le répertoire est composé des œu­ tions et les concerts à tour de rôle. Mais,
vres les plus marquantes de la littérature bien vite, M. Naudin se retira.
symphonique, classique et moderne,
transcrite pour orchestre d’harmonie, Dès 1920, la nouvelle société se
ainsi que des œuvres originales que les classe en 1,c division, 2° section, au
meilleures formations musicales de la plus grands compositeurs contempo­ concours de Blois. La 1,e section est
région. rains ont écrites pour cette forme or­ obtenue en 1926, au concours d’Auril-
chestrale. lac, après maints autres, notamment
Aujourd’hui Saint-Servan-sur-Mer : 1922), et Mâcon
Forte de 102 exécutants, tous musi-, Les activités de l'harmonie municipale (1924).
sont multiples et n’ont jamais cessé
ciens amateurs, issus pour un grand Le premier président, M Breton,
depuis sa création.
nombre des meilleures écoles de musi­ après sept années de dévouement,
ques locales, conservatoire municipal de Elle participe à l'animation culturelle passe le relai à M. Maillols, qui restera
Blois, ainsi que des conservatoires de la par des concerts qui sont donnés régu­ jusqu’en 1936. Sous son autorité et
région, voire de la région parisienne, elle lièrement. toujours sous la baguette de M. Pru­
comprend un orchestre d’harmonie et Sa participation est indispensable au dhomme, la division supérieure est at­
une batterie-fanfare d’accompagne­ déroulement des cérémonies officielles. teinte, au concours de La Bourboule, en
ment. Elle participe également à l'animation 1930, classement confirmé, quelques
Outre sa mission première de servir le de fêtes, festivals, concours de musique, années plus tard, au concours de
prestige de la ville de Blois, qu’elle etc. Vierzon.

54 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


M. Graillot succède à M. Maillols, à la En 1960, une école de Musique est A la présidence se sont succèdes,
présidence, qu’il assurera 16 ans, et créée, dirigée par M. Guillet, d’abord depuis 1971, MM. Davesne, Bourdeau,
sera remplacé en 1952, par M. Dargent. modeste, elle se développe peu à peu, Trouvé, et Mestivier. Quant au directeur
Pendant ce temps, la guerre a à pour arriver aujourd’hui à plus de 200 actuel, M. Monne, il a remplacé M.
nouveau clairsemé les rangs. Un nou­ élèves, et 13 disciplines enseignées. Guillet en 1985 ; il dirige également
veau directeur, M. Guillermit, organiste Elle a été municipalisée en 1985. l’école municipale de musique.
de talent, succède à M. Prudhomme, en M. Guillet succède à M. Courtat en L’Union Musicale de Romorantin-Lan-
1944. Malgré la tourmente, l’Union Musi­ 1971. 5 ans après l’Harmonie accède thenay subit, comme toutes les forma­
cale, grossie d’un groupe symphonique en Supérieur A, et cinq nouvelles an­ tions de son genre, les inconvénients de
et théâtral, donne toujours des concerts. nées pour l’Excellence B, montrent tout la vie moderne, la dispersion des jeunes
En 1946, nouveau changement à la le travail fourni. dans une multitude d’activités at­
direction ; M. Courtat est bien connu, car En 1970, une section Batterie-Fanfare trayantes, et l'individualisme forcené des
natif de la ville. Pendant 25 années, il est adjointe à l’Harmonie ; selon les adultes ; les motivations des uns et des
conduira sa formation à travers festivals effectifs, elle peut assurer seule certains autres ont bien changé, depuis une
et concours, pour glaner de nombreux et services. D’abord dirigée par M. Bon- vingtaine d’année, et laissent mal augu­
beaux lauriers : Pau, Annecy, Fougères, deux, puis M. Mestivier, elle est aujour­ rer de l'avenir des Sociétés Populaires,
Sarlat, Royan, Grenoble, Vic-sur-Cère... d'hui aux mains de M. Laperche, ancien malgré le combat des dirigeants.
se souviennent sûrement de sa visite. tambour major de la 13e région militaire. Pierre Mestivier.

La Musique--------
municipale a un effectif permanent de 110 musi­
ciens — dont 30 à la Batterie-Fanfare.
fare— ou «Orchestre d’Harmonie»,
« Batterie-Fanfare » seule ou ensem­
d’Orlé ns Trente musiciens sont titulaires de Prix
de Conservatoires Nationaux ; ils asu-
bles instrumentaux et de Musique de
Chambre d’instruments à vent.
La ville d’Orléans possède une musi­ rent les parties solistes et encadrent les Son activité est très importante et
que depuis 1847. Successivement dives pupitres. variée. En plus des cérémonies offi­
« Musique des Sapeurs-Pompiers », Sa composition et son équilibre so­ cielles de la ville d’Orléans, pour les­
« Harmonie d'Orléans » en 1912, « Har­ nore lui permettent d’aborder les plus quelles elle fait fonction de Musique
monie Municipale d’Orléans» en 1933 grandes oeuvres du répertoire pour mu­ Militaire, elle organise de nombreux
et « Musique Municipale d'Orléans » en sique d’Harmonie. concerts tant en France qu'à l’étranger
1966. La Musique Municipale d’Orléans peut (12 par an à Orléans).
Depuis 1963, elle est classée en Divi­ se présenter en formation « Musique Deux Concerts à Paris : en janvier
sion d’Honneur. La Musique Municipale Militaire » — Harmonie et Batterie-Fan­ 1976 en l’église Saint-Louis des Inva-

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 55


La vie musicale dans nos régions drés par une équipe pédagogique de
12 professeurs.
En plus de l’orchestre constitué par
les élèves et les professeurs de l’école,
Houbart ; également en décembre 1986, qui regroupe une trentaine d’éléments,
la Musique Municipale d’Orléans a parti­ une chorale a été créée en 1983, à
cipé aux semaines musicales contempo­ l’initiative des élèves adultes de la
raines d’Orléans et a proposé deux créa­ classe de solfège. Elle démarra sous
tions mondiales de Charles Chaynes et l’impulsion de M. Marc Benetreau, au­
Gérard Garcin, ainsi que des œuvres de quel succéda la nouvelle directrice Ma­
Janos Komivès, Roger Boutry, Marius rie-Christine Coulon.
Constant et Gemba Fujita. La chorale est dirigée, depuis septem­
Elle s’est produite dans de nom­ bre 1986, par Stéphane Quessard,
breuses villes de France : Lille, Vichy, jeune chef de chœur, qui fut élève dans
Nancy, Bourges, Tours, Blois, La Ro­ cette discipline, de Jean-Pierre Ouvrard,
chelle... et a fait de nombreux déplace­ au département de musicologie de l’uni­
ments à l’étranger (Allemagne, Suisse, versité de Tours et de Michel Camatte,
Belgique...). au Conservatoire Régional de cette
Elle est présidée par le maire même ville.
d’Orléans, Président es qualité et dirigée Elle compte aujourd'hui 25 choristes
depuis 1955 par Michel Proust, profes­ qui se retrouvent régulièrement, afin de
lides avec l’exécution de la Symphonie seur aux Conservatoires Nationaux préparer les 8 preste, m ns do nnées cha­
Funèbre et Triomphale de H. Berlioz ; en d’Orléans et Bourges, Georges Chaluse, que année dans la r ; on.
décembre 1980 en l’église de la Made­ Sous-Chef, Bernard Vincent, Tambour Soucieuse de faim ppréoier au plus
leine avec l'organiste François-Henri Major. grand nombre le ch-.: : chc- ■ le réper­
toire dont dispose c-.; ens; Ole vocal
est varié. La Musique acré- Gloria de
Le Chant Choral en Région Centre Vivaldi, Ave Vérum do '.lozo . Ave Ma­
ria de Victoria, Agnu Déi d Campra,
Chorals de Bach, mais aussi Negro
Sur proposition de son Président, M. de Musique, la plupart déjà adhérentes à Spirituals) est abordée au même titre
Jack Hurier, la Fédération Musicale de la la F.M.R.C. Il est donc difficile, pour la que les polyphonies populaires (Béart,
Région Centre vient de créer, en son nouvelle commission, de dresser à Brassens, Duteil, Moustaki, Vignault...).
sein, une nouvelle commission chargée l’heure actuelle, un inventaire précis des Pour certaines œuvres, la chorale béné­
des chorales, présidée par M. Stéphane chorales intégrées à la F.M.R.C. C’est ficie du concours de l'orchestre de
Quessard. une des tâches à laquelle la commission l’école de Musique.
Celle-ci a pour but de favoriser les va s’employer. Depuis la rentrée 1986, l’école a créé,
relations entre les différentes chorales Parmi ces nombreuses chorales, nous à la demande de ses jeunes élèves, un
que comprend la Fédération, au moyen avons choisi de vous présenter, pour chœur d'enfants.
de rencontres et de festivals. Elle se illustrer ce chapitre, la Chorale de l’école Celui-ci, également placé sous la di­
propose, en outre, d’organiser des de Musique de Saint-Martin-d’Auxigny rection de M. Quessard, se compose
stages pour choristes et chefs de (Cher). d'une quinzaine d’enfants de 7 à 13 ans.
chœurs. Dans cette commune, chef-lieu de Cet ensemble participe aux différentes
Bien que nombreuses dans la région, canton de 1 700 habitants, située à manifestations de l’école et se joint fré­
la Fédération compte peu de chorales 15 km au nord de Bourges, existe, de­ quemment à la Chorale des adultes,
affiliées. La plupart d’entre elles ont été puis 1978, une école de Musique qui pour ses concerts.
fondées au sein de sociétés ou écoles compte aujourd’hui, 140 élèves, enca­ Désireuse d’établir des liens avec
d’autres groupes, la chorale de l’école
de Musique de Saint-Martin d’Auxigny,
participera prochainement à une rencon­
tre avec 3 autres chorales de la région
(Aubigny-sur-Nère, Méry-es-Bois, Saint-
Eloy-de-Gy).
A cette jeune chorale pleine de pro­
messes pour l’avenir, ainsi qu'à toutes
celles de la Région Centre, nous souhai­
tons bonne chance.

56 CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Chorale municipale Vierzonnaise
Siège social : mairie de Vierzon Haydn en 1982. En mars 1983, une moderne en six mouvements, hérissée
(18100). fresque historique « Si l’histoire m’était de difficultés et de dissonances inatten­
Son bureau : Danièle Mareil, Prési­ chantée » permit à la chorale de racon­ dues.
dente, route des Macaires, Méry-sur- ter l’Histoire de France en chansons. En Pour mener à bien ces réalisations, la
Cher, Vierzon ; Serge Lepain, Vice-Pré­ 1984 elle revient au classique avec « La Chorale Municipale Verzonnaise est pla­
sident, 9, rue Urbain-Nègre, Vierzon ; Missa Brevis » ou « Messe des moi­ cée sous la direction d’un jeune chef de
Didier Barbou, secrétaire, 6, rue Jeanne- neaux » de Mozart. En 1985, elle s’asso­ chœur dynamique Jean-Claude Denizot
Labourde, Vierzon ; Gérard Guérin, se­ cie aux chorales de Chartres, Montargis, qui a pris en main la société début 1986.
crétaire-adjoint, 42, rue France-Bloch- Limoges pour donner à Vierzon ainsi Il est aidé dans sa tâche par Mme
Sérazin, Vierzon ; André Babillot, tréso­ que dans les trois autres villes « Le Pierrette Jovet pianiste et répétitrice de
rier, 88, rue de Villeneuve, Vierzon ; Requiem » de Fauré. En avril 1986, c’est valeur.
Jacqueline Démolières, trésorière-ad- le folklore berrichon qui fut à l'honneur Mais la Chorale ne se contente pas de
jointe, 51, rue Eugène-Pottier, Vierzon. avec un spectacle créé et monté par les vivre de souvenirs, un projet déjà ancien
choristes : « Chantons notre Berry ». va se concrétiser en 1988: « Chori-
Chef de Chœur : Jean-Claude Deni-
En alternance avec ces grands mo­ Jèges 88 » se déroulera le 5 juin pro­
zot, 10, rue Barbés, Vierzon.
ments, chaque saison a donné à la chain à Vierzon. Il s’agit d'un important
Pianiste et répétitrice : Pierrette Jovet Chorale l’occasion de présenter de nom­ rassemblement de formations chorales
Le Pré-Gaudré, Méreau. breux chants, soit de la Renaissance au niveau de la région Centre. Sont
La Chorale Municipale Vierzonnaise, soit des arrangements sur des chansons invités les départements du Cher, du
créée en 1952 par M. Marcel Balichon a contemporaines, allant de Ferrât à Brel, Loir-et-Cher, de l'Indre, de l’Indre-et-
d’emblée choisi l’éclectisme pour son en passant par Brassens, Bécaud, Loire, du Loiret pour une journée excep­
répertoire, et au fil des ans, elle a puisé Béart, Fugain... tionnelle. Chaque département regroupé
dans les œuvres classiques, sacrées, A deux reprises en 1978 et cette interprétera trois œuvres communes qui
lyriques et contemporaines pour présen­ année au mois de mai, la chorale au regrouperont tous les participants à ce
ter chaque année un programme original grand complet s’est rendue à Ren- rassemblement. Nous attendons plu­
et renouvelé. dsburg, ville de R.F.A., jumelée à Vier­ sieurs centaines de choristes et cela
C’est ainsi que se sont succédées plu­ zon, où, pendant 3 jours elle a été reçue promet d être un moment très fort pour
sieurs opérettes. Puis la chorale s’est très chaleureusement par les chorales lequel nous nous préparons ardam-
orientée vers des œuvres importantes, masculine et féminine locales. Le ment !
avec des extraits de « Carmina Bura- concert donné à cette occasion permit Les titres des œuvres choisies par le
na » en 1977, le « Magnificat de Pachel- entre autre d’écouter M. Marcel Balichon comité organisateur sont à la disposition
bel en 1979. Elle a participé avec d'au­ interprétant au violon une sonate de des chorales intéressées.
tres formations chorales et orchestrales Grieg, accompagné au piano par Mme Pour tout renseignement complémen­
à la réalisation d’œuvres classiques Pierrette Jovet. Au cours de ce concert taire contacter : Danièle Mareil, route
telles que : « La Messe du Gloria » de la chorale interpréta « La petite suite des Macaires, Méry-sur-Cher, 18100
Puccini en 1981, «La Création» de québécoise » de Marie Bernard, œuvre Vierzon. Tél. : 48.75.20.86.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 57
La vie musicale dans nos régions « 25° anniversaire du jumelage Char­
tres-Spire » à Spire ; « Danse et Musi­
que sacrées » avec Mireille Nègre à la
cathédrale de Chartres.
Octobre 1984, « Festival de danse de
Ballet de Chartres Vernouillet ».
Juin 1985 « 25° anniversaire du jume­
Ballet des élèves de l'Ecole Nationale de lage Chichester-Chartres » à Chartres.
Musique et de Danse de Chartres. Crée
en 1982. Novembre 1985 « inauguration du
traité culturel Chartres-Spire ».
Répertoire Décembre 1985 « Musée de Char­
1982 « Les petits riens », de Mozart ; tres » ; « Voltaire au château d’Anet »
avec l'Orchestre de Chambre de Char­ avec R. Peyrefitte, FR3 National.
tres. Direction : Pierre Casier. Juin 1987 « 30° anniversaire du jume­
1983, «Suite n° 1 », de Bach; lage Ravenne-Chartres », à Ravenne.
« Concerto pour basson » de Vivaldi ; Octobre 1987 « Danse Macabre
« Canon à trois voix » de Pachelbel ; Jouée» (création en 1393, reprise en
avec l’Orchestre de Chambre de Char­ 1987) en l’église de Meslay-le-Grenet.
tres. Direction : Pierre Casier. « Polka et
Décembre 1987, « Pas de deux » (D.
Suite Cancan », de Devevey.
Milhaud G. Auric) avec l’Ensemble Ins­
1984, « Relâche » de Satie ; « Sara­ trumental de Chartres, au Grenier de
Ecole Nationale bande, la Grande » de Haendel ; « Ron­ Loëns.
do Russo », « La boîte à joujoux » de
de Musique Debussy ; « Final » de Russo. Festival de danse de Vernouillet
1985, « Fleur de Pierre », de Proko- Compagnies : Ballet Jazz Serge Al-
et de Danse fiev ; « Barroque » de Haendel ; « Jun­
gle Valse » d’Art. Blakley ; « La statue »
zetta ; Ensemble National Bulgare ; Pit
et Phil ; Ballet Israélien Kol’Aviv : Ballets
de Chartres d’H. Sauguet.
1986, « Le Carnaval des animaux »,
Maguy Marin ; Opéra de Paris (5 fois) ;
Lugo Tap’Company ; Danse Populaire
de Saint-Saens. Décors projetés de M. française ; Dominique Bagovet ; Lau­
A l’Ecole Nationale de Musique et de
de La Casinière. « Le Bœuf sur le toit » réats du Concours de Bagnolet ; Ballet-
Danse de Chartres, la classe de danse
de D. Milhaud. « Supertramp ». Théâtre Micha Van Hoecke (2 fois) ; Les
est confiée à M. Jean du Villard, artiste
1987, « Présentation » d’Elgar ; Cosaques Zaporogues ; groupe Emile
chorégraphique, lauréat du Conserva­
« Prélude » de Gershwin ; « Papillon » Dubois ; ballet de Tours ; Jazz Dance
toire National Supérieur de Paris en Explosion Rick Doums (2 fois) ; ballet
1957, membre du corps de ballet de d’Offenbach ; « Passion » de Malher ;
« Pastiche » de Bernstein ; « Persepho- Arménien Araxe et Sassoun ; Elinor Am-
l’Opéra de Paris, lauréat des Concours bash ; Mireille Nègre et Geneviève GuiI-
Centralisés de Professeurs de danse en nia » de Listz. Direction et Chorégra­
phie : Pierre de Villard. lée ; ballet théâtre de l’Ensemble ; ballet
1975 et 1979.
Naili ; Mukti Dance ; Company Anne-
En Eure-et-Loir se sont développées Manifestations chorégraphiques Mari Poras ; America Latina ; Danse
deux activités chorégraphiques princi­ Décembre 1982, « Stéphanie au pays théâtre Buto (Ariadone) ; ballet national
pales : des étoiles », TF1. des Philippines ; compagnie Why Not
1°) A l’Ecole Nationale de Musique et Juin 1984, « Reflets », FR3 Centre ; Bruno Agati.
de Danse de Chartres, création d’une
classe de danse classique à 5 niveaux
(débutant, préparatoire, élémentaire,
moyen, supérieur). Effectif moyen : 70
Le nouveau centre chorégraphique
élèves en 1980.
3 premiers prix, 2 seconds : 1 élève au
de Tours
Conservatoire de région de Boulogne, 1 Créé en 1983 au sein du Grand Théâ­ La ville de Tours et le ministère de la
à la Sorbonne, 1 au Conservatoire Na­ tre de Tours, le Ballet de Tours a eu pour Culture et de la Communication se sont
tional Supérieur. mission d’assurer la partie chorégraphi­ associés pour réaliser l’implantation du
En 1982, création du « Ballet de Char­ que des spectacles lyriques, ainsi que la nouveau Centre Chorégraphique de
tres », ballet des élèves de l'école. création de plusieurs soirées de ballet. Tours, qui sera également doté dès
Sous l’impulsion de son directeur et juillet prochain de ses propres locaux.
En 1986, Ie* stage de danse de Char­
chorégraphe, Jean-Christophe Maillot, Une création, « Le Jardin, Jeux
tres, sous l’égide de l’école.
qui, après avoir été, pendant plusieurs d’Amour » (chorégraphie : J.-Ch. Mail­
En 1987, création de l’Association années, un interprète privilégié de John lot) qui, dans le cadre de l’année de la
Danse-Chartres, avec le 2e stage de Neumeier au Ballet de Hambourg, est Danse, inaugurera la nouvelle structure,
Danse, Exposition photo au Cellier de revenu dans sa ville natale, la compa­ est actuellement en cours.
Loëns, sortie de 44 élèves à l’Opéra, etc. gnie a développé son travail, et l’a fait Une Cellule de Formation qui propose
2°) A Vernouillet, avec le Club Léo connaître aux professionnels de la stages et cours à de jeunes danseurs
Lagrange, depuis 1979, création d’un danse. désireux de parfaire leur formation, a été
cours de danse classique, plus de nom­ L’accueil extrêmement positif qu’elle a également mise en place.
breux stages de week-ends de perfec­ reçu, et les nombreuses tournées effec­ 6 Opéras, 4 Opérettes, 3 spectacles
tionnement. tuées tant en France qu’à l’étranger de Ballets, dont 2 assurés par le Ballet
En 1980, création d’un festival de (Nantes, Montpellier, Orléans, Genève) de Tours Jean-Christophe Maillot com­
danse pluridisciplinaire (classique, ainsi qu’une programmation au Théâtre posent la Saison lyrique et chorégraphi­
contemporain, jazz, danse populaire (ou de la Ville ont montré qu’une autonomie que du Grand Théâtre de Tours, à
folklorique), danse théâtre), avec partici­ devenait nécessaire afin de permettre à laquelle s’ajoutent des spectacles pour
pation des écoles de la région, exposi­ la Compagnie de donner sa pleine me­ enfants, des Rencontres musicales, des
tions, projections, diaporamas et films. sure. Films, etc.
58 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
Jean Rivier (février 1985) sont, entre deux ans (près de 1 400 abonnés), des
autres, l’illustration d’une programma­ représentations de « Carmen » et des
tion originale. « Noces de Figaro » la saison passée
Saison 1987-1988: «Le Consul» avec 4 à 500 spectateurs qui n’ont pu
dans une mise en scène de Bernard obtenir de places, une opération specta­
Broca et « Don Pasquale » de Donizetti culaire menée en collaboration par les
avec une excellente distribution : Sylvia activités culturelles de la ville de Tours,
Greenberg, Gabriel Bacquier, René l’Inspection Académique et le Grand
Massis, seront les deux soirées très Théâtre de Tours où 300 élèves de
attendues. lycées, en deux ans, ont été sensibilisés
à l’art lyrique par une action suivie.
Ces deux productions nouvelles se­
ront entièrement réalisées dans les ate­ Tel est le bilan de l’évolution des
liers du Grand Théâtre. activités du Grand Théâtre.
Le Directeur,
Un public en augmentation depuis
Michel Jarry.

L’Accordéon
Comme dans chaque région de gie, ont donné un concert de grande
France, l’Accordéon est bien présent qualité, en particulier une valse écrite
dans le Centre. De nombreuses écoles par le chef d’orchestre Peter Frey, valse
et clubs animent nos plus grandes villes. de très haut niveau musical. Un interlude
Dê Tours à Châteauroux en passant de Zangg obligea le public à retenir son
par Chartres, sans oublier Blois ou Or­ souffle. Une direction parfaite, un très
léans, l’Accordéon se perpétue de géné­ grand Peter Frey.
150 personnes réparties en personnel
artistique, technique et administratif, as­ ration en génération. L’Accordéon-Club de Chartres a
surent la bonne marche de l'ensemble Chaque année plusieurs centaines de donné plusieurs concerts dans la cathé­
de la programmation qui, en plus des jeunes accordéonistes participent aux drale de Chartres où plus de 100 accor­
manifestations citées ci-dessus, com­ examens C.M.F., de plus ils donnent des déonistes de Chartres, Leer et Passau
prend l'accueil de l’Orchestre Symphoni­ auditions ainsi que des concerts, partici­ interprétèrent plusieurs œuvres de
que de Tours (direction Florian Hollard), pant ainsi activement à la vie culturelle Bach, Haendel, Gounod, etc, Ces
ainsi que certains spectacles invités par de leur région. concerts se déroulent en principe à Pâ­
la Comédie de Touraine (direction Pierre L'Accordéon populaire est enseigné ques et remportent un immense succès.
Lefebvre). certes, mais également l'Accordéon Combien d’étrangers en visite à la cathé­
Dirigé par Michel Jarry et sous la classique. A notre mémoire, l’excellent drale sont fort surpris de voir et surtout
responsabilité administrative de Michel quatuor Chevallier qui, jusqu'en juillet d’entendre ces Accordéons à l’intérieur
Berthon, ce Théâtre municipal apparte­ dernier, était dirigé par le regretté de la cathédrale. Mais le plaisir des
nant à la Réunion des Théâtres Lyriques Claude Chevallier. Musique classique, oreilles étant le plus fort, il n’est pas rare
Municipaux de France, est un des seuls musique contemporaine, une autre de les retrouver à la fin du concert et de
théâtres de la région centre à produire forme de l'Accordéon que l’on s’efforce les voir s’informer sur cette prestation
d’une façon régulière des spectacles de faire découvrir à tous et d’imposer musicale « surprenante » et de qualité.
lyriques. petit à petit, sans pour autant oublier Parmi leurs différentes animations,
Une équipe technique expérimentée l’accordéon qui anime les nombreuses l'Accordéon-Club de Chartres a égale­
assure la fabrication des décors et la soirées dansantes où chacun trouve un ment organisé une très grande exposi­
réalisation des costumes de plusieurs réel plaisir et une ambiance amicale. tion d'Accordéons de 1835 à nos jours.
spectacles lyriques par saison. Soirées différentes de celles que l’on Plus de 250 accordéons pendant
pourrait nommer « soirées décibels ». 15 jours en Eure-et-Loir, avec confé­
La création d’opéras contemporains,
la programmation d’ouvrages peu con­ Certains clubs ont formé des orches­ rences et commentaires, diapositives,
nus et peu représentés, complétées par tres d’Accordéon. C’est le cas de Clau­ visites guidées des écoles, animations
les ouvrages du répertoire traditionnel, dine Aucher à Chartres qui dirige depuis et concerts avec James Lesieur, Bruno
sont désormais, et ce depuis plusieurs 26 ans l'Accordéon-Club de Chartres, Lorenzoni. Cette splendide collection
années, l’identité particulière du Grand orchestre dont la réputation a dépassé appartient à Jean Perret de Chambéry,
Théâtre de Tours. les frontières. L’orchestre en effet se un fervent de l'Accordéon.
Depuis 5 années, le Théâtre de Tours produit régulièrement à l’étranger.
Comme nous pouvons le constater,
a créé des oeuvres de Claude Prey, Un club dont l’activité est débordante. que d’efforts font nos amis chartrains
\ Antoine Duhamel, Philippe Capdenat, En plus des animations locales, l'Accor- pour promotionner l'Accordéon ! Que
Maurice Ohana, Gérard Calvi... et c’est déon-Club de Chartres organise des son souffle soit à l'égal des autres instru­
un opéra d'Adrienne Clostre sur la échanges culturels avec des orchestres ments, c'est notre vœu à tous.
conquête d'un sommet himalayen qui d'horizons différents. Pour en citer quel­
sera créé dans le courant de la saison ques-uns : Leer en Allemagne du Nord, Parmi les écoles ou clubs de notre
1988-1989. Passau en Bavière, Ravenna en Italie, région, il ne faudrait pas oublier Berge-
Une soirée Francis Poulenc compo­ Spire ville jumelle de Chartres, Argen­ rault de Poitiers, Brigitte Moreau de
sée des « Mamelles de Tiresias » et de tan, Boulieu-les-Annonay et plus récem­ Prunay-le-Gillon et Laurence Borreca
« La Voix Humaine » (décembre 1987), ment, un excellent orchestre Suisse, d'Orgères, M. Jamet de Saint-Pierre-
« Les Voitures versées » de Boieldieu celui de Peter Frey. des-Corps.
(mars 1987), « Viva la mamma » de Le public nombreux qui était ce mer­ Tous de fervents défenseurs de l'Ac—
Donizetti et « Le Maître de chapelle » de credi soir dans les salons de l’hôtel de cordéon qui ne ménagent pas leur<==
Paer (janvier 1986), «< Persée et Andro­ ville n'oubliera pas de si tôt cette excel­ efforts en faveur de notre bel instrumer»»
mède » de Jacques Ibert (mars 1985), lente formation. 40 accordéonistes, tous qui, ne l'oublions pas, est désormai
« L’Irato » de Méhul et « Vénitienne » de professeurs ou étudiants en musicolo- admis en conservatoire.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 5
La vie musicale dans nos régions déons qui sont venus grossir la collec­
tion de miniatures.
Le même programme était offert aux
visiteurs et ils furent nombreux à Char­
tres, plus de 5 000 personnes. Au ha­
sard des visites nous rencontrions les
dide collection est la présentation d’une
accordéonistes locaux, qui, spontané­
pyramide de 2 m, renfermant plus de
ment prenaient l’accordéon avec notre
200 miniatures de toutes sortes et de
ami Jeannot et jouaient pendant des
tous pays, mais toutes ayant la particula­
heures pour le plus grand plaisir de tous.
rité de posséder un accordéon. Cette Au hasard des rencontres : René Gous-
collection appartenant à M. et Mme sard, André Coupe, M. Delarue, etc.
Aucher.
Pour clôturer ces journées merveil­
L’installation terminée, les organisa­ leuses où l’accordéon était Roi, Clau­
teurs convièrent à une sympathique soi­ dine Aucher avait fait coïncider les dates
rée inaugurale les personnalités de la avec une épreuve cycliste importante (le
région. Plusieurs allocutions furent pro­ Tour d’Eure-et-Loir) et là, pour animer
noncées, entre autres, une excellente cette course, chaque année les organi­
présentation de l’Accordéon par M. Bon­ sateurs font appel à Claudine Aucher.
jour, conseiller pédagogique. M. Leclerc Cette fois-ci une animation grandiose a
directeur départemental de la Jeunesse eu lieu pour clôturer la course et l’expo­
et des Sports, prit également la parole sition en même temps. Etaient pré­
Accordéon-Club ainsi que M. Lelièvre représentant le
Conseil Général et Régional, de même
sents James Lesueur à qui le comité
adresse un très grand merci (ce dernier
que Mme Radix adjointe à la culture.
de Chartres Tous furent unanimes pour féliciter Clau­
étant venu plusieurs jours ar^mer l’expo­
sition), mais également de ■ ncères
dine Aucher, son mari et les membres
expose de l’Accordéon-Club de Chartres qui
remerciements à André VV.: v:-en et
Bruno Lorenzoni qui avaien cès bien
savent créer perpétuellement de nou­ compris le but donné par l'A xrordéon-
la collection velles manifestations en faveur de la Club de Chartres « promouvc
musique^et qui contribuent largement à déon ». Leur sympathie, l'amitié om les
de Jean Perret la vie culturelle de la ville de Chartres. unit à Claudine Aucher, les ont poussé à
Au cours de l’exposition la visite de donner une éblouissante prestation (en
Philippe Grumm, spécialiste en accor­ compagnie de James Lesueur) devant
L’Accordéon-Club de Chartres que di­ déon au ministère de la Culture fut un plus de 3 000 personnes, accompagnés
rige Claudine Aucher depuis plus de grand honneur. par l’orchestre de Maurice Larcange
25 ans, ne manque jamais une occasion
Soucieuse du bon déroulement de dont ont déplorait l’absence, ainsi que
de promouvoir l’accordéon.
cette grande manifestation, Claudine celle de Jacky Noguez. Ces deux der­
Cette année, nombreuses furent, une Aucher fit appel à la Fédération des niers n'ayant pour des raisons de santé,
fois de plus, les manifestations ayant œuvres laïques qui apporta une aide pu se joindre comme prévu, aux autres
trait à l’accordéon (à notre grand regret, précieuse, en particulier dans l’informa­ vedettes. Le public enthousiaste gardera
il est souvent omis d’en faire mention). tion. Au préalable une série de diaposi­ un souvenir impérissable.
Donc, au mois de mai dernier, entou­ tives accompagnée d’un texte explicatif Les médias locaux ne sont pas ou­
rée de son équipe, Claudine Aucher a circulé dans les écoles, ensuite ces bliés dans cette grande aventure de
avec son dynamisme habituel avait jeunes enfants (plus de 1000) sont ve­ l’accordéon. Des pages entières furent
convié le très célèbre Jean Perret et sa nus à l’exposition accompagnés de leurs consacrées à notre cher instrument et
collection d’accordéons (plus de 200 instituteurs et ont fait la visite guidée par aux vedettes. Qu’ils en soient remerciés.
modèles de 1830 à nos jours) à exposer M. Bonjour, assisté de Mme Rollon Ensuite l’exposition fut transplantée à
à Chartres. conseillers pédagogiques tous deux Vernouillet.
Le but de l’Accordéon-Club : faire con­ dans le secteur musique (artisans du Pendant plus de deux semaines l’ac­
naître la progression de l’accordéon de­ montage diapos). cordéon tenait une grande place en
puis sa création, initier les néophytes, Ces jeunes pouvaient également voir Eure-et-Loir.
faire découvrir cet instrument très sou­ un accordéon entièrement démonté et Bravo à l’Accordéon-Club de Chartres
vent méconnu des jeunes générations, suivre les explications techniques de M. et encore mille fois merci à Claudine
rassembler les amateurs régionaux, en Aucher, regarder une cassette vidéo Aucher et son équipe.
un mot organiser une grande fête de mise à disposition par les accordéons
l'accordéon. Maugein, cassette qui permet de suivre
Pour se faire, une implantation cen­ la fabrication d’un accordéon de A à Z.
trale accessible à tous dans les salons Ensuite un mini concert était offert aux
de l’hôtel de ville de Chartres. visiteurs par M. Spianti qui parfois ac­
Très tôt le lundi matin « Jeannot » compagnait un chanteur ou jouait seul,
aidé du comité, installe sa splendide mais également par les élèves de rAc­
collection ; Claude et Claudine Aucher cordéon-Club de Chartres, par Jean
s’occupent plus spécialement de la dé­ Perret, Claudine Aucher, mais égale
coration et de l’éclairage qui devront ment par des vedettes de l’accordéon, et
mettre en valeur certains modèles, tel dans cette prestation musicale tous les
cet accordéon en « bois de rose » ou styles étaient représentés. S’ensuivait
encore le plus ouvrage un Ranco de un dialogue entre les enfants et les
1938, 6 rangs, 140 basses, le plus organisateurs, et lorsque tous ces
lointain un accordéon russe de 1910, le jeunes repartaient dans leur classe, ils
plus ancien un accordéon en palissan­ faisaient un compte rendu qu’ils offrirent
dre de 1835 (24 cm de haut). soit à la F.O.L. soit à l’A.C.C. Certains
La note humoristique de cette splen­ ont même fabriqué de petites accor­
Etudié un peu partout de façon plus ou
v’Accordéon Diatonique moins didactique, il est notamment en­
seigné en école de musique, en Région
■ C’est sous sa forme diatonique, que même temps, les airs à la mode (polkas, Centre, ainsi que dans certains conser­
Accordéon fut adopté par les musiciens mazurkas, valses...) supplantèrent les vatoires nationaux.
')pulaires, au cours du XIX0 siècle. anciennes musiques modales, et le tem­
Depuis quelques temps, l’accordéon
Présenté sous des formes les plus pérament égal imposa ses lois. diatonique voit son univers, jusqu'alors
jverses, il s’agit, en général, d'un cla­ Hélas, son caractère banal le fait bien­ réservé à la Musique traditionnelle, s'ou­
vier à une, deux ou trois rangées de tôt tomber dans l’oubli, au profit de son vrir vers des horizons nouveaux : l’ac­
butons, chacun d'eux fournissant une grand frère, l’accordéon chromatique, compagnement de chansons, le Rock,
'lote différente, selon que l’on ouvre ou qui lui oppose une plus grande richesse ainsi que le Jazz, qui nous font découvrir
ferme le soufflet. d’ornementation, ainsi que des possibi­ enfin toutes les possibilités de cet instru­
lités transpositives jusqu’alors impossi­ ment.
La main gauche dispose de quelques bles.
Passes et accords rudimentaires. Gageons que ces exemples ne soient
L'heure de gloire du Musette s’étant pas exhaustifs, et que l’accordéon diato­
D’abord accueilli dans les salons de la quelque peu éteinte, on se rend compte
bourgeoisie, l’accordéon diatonique se nique nous réserve encore bien des
que l’accordéon diatonique est resté surprises.
répandit dans les provinces, avec l'ap­ présent dans les musiques populaires
parition d’instruments bon marché, en du monde entier, notamment tant dans
provenance d’Allemagne et d’Italie. les pays nordiques Suède, Norvège, que
Cette nouveauté fut décisive pour dans les pays de l’Est, mais également La Vielle à roue
l’évolution de la Musique Populaire fran­ en Italie où l’on trouve actuellement les
çaise. Le volume sonore de l'accordéon plus grands facteurs, au Portugal, ainsi Les origines de la vielle à roue remon­
occupant pe’ à peu les délicatesses que dans les deux Amériques, comme la tent à fort loin, et sont encore, de nos
ornementales ess violons, des vielles à Colombie du Sud, et, dans un style plus jours, très obscures.
roue, et der cornemuses. Dans un « blues » dans le Nord. Pour la première fois, la vielle à roue
apparaît sous la forme de l’organistrum,
au IX0 siècle, dans un manuscrit de l’Ab­
baye de Saint-Blaire, en Provence.
Cet organistrum nécessitait deux
MIHT-CHARTIER joueurs, l'un tournant la roue, et l’autre
appuyant sur les touches. La roue faisait
vibrer trois cordes et six touches don­
naient le chant.
C’est au XIII0 siècle, que l’on voit ap­
paraître la vielle comme un instrument
soliste, avec trois cordes et huit touches
sur le clavier. Elle occupe une place de
cnoix, parmi les instruments de cette
époque.
Elle permet aux trouvères et trouba­
dours, nombreux à parcourir le pays,
d’accompagner leurs chansons de
gestes, complaintes et autres ballades.
Le XIV0 siècle voit la vielle à roue sortir
des cours seigneurales et être adoptée
MI « JUILLET par les ménestriers et jongleurs qui par-
curent les rues et les foires. Ils se
regroupent en une corporation qu’ils pla­
cent sous le patronage de saint-Julien.

RENCONTRES Au XV° siècle, nous ne la voyons plus


qu’aux mains de nombreux mendiants es
aveugles.
INTERNATIONALES Bertrand Du Guesclin la cîte comn—-
« l’instrument truand ».
DE Nous en retrouvons de nombreuse
traces au XVI0 siècle. Pieter Brueghel
vieux en fait le sujet d'un tableau «
parabole des aveugles » (musée

LUTHIERS Louvre), Bernard Palissy la fait revi-----


dans ses nombreuses figurines, et A\——
lo l'anime dans son tableau « Le vieillies
aveugle ».
Vers la fin du XVII0 siècle, les grg* ^

MAITRES- SONNEURS hommes recommencent à s’intéres^^=


elle.
Le XVIII0 siècle la verra à son ap«
à la cour du Roy. Elle devient l’ir
ment favori des grands du roya-
RENSEIGNEMENTS : Tél. (54) 48-23-54 sous le règne de Louis XV. Elle
l'instrument indispensable à tout hc
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1
La vie musicale dans nos régions
Historique des
fêtes romantiques
principalement des vielles rondes, dites
« en bateau », pour toute la France, et
de Nohant
même l’étranger.
Dans l’esprit de ses promoteurs origi­
Tombée dans l’oubli entre les deux naires, les Fêtes romantiques de Nohant
guerres, elle connaît un nouvel essor, sont nées de l’alliance entre un festival
dans les milieux folkloriques et tradition­ artistique et le haut-lieu du romantisme
nels. qu’est le château de George Sand.
Actuellement, certains n’hésitent pas A la fin de 1964, les pouvoirs publics
à l’utiliser dans des musiques plus éclec­ et différentes personnalités du départe­
tiques (voir FR3 « Prélude à la nuit »), ment de l’Indre décidèrent de mettre en
en Jazz (Prix spécial au concours de valeur et d’exploiter, par une action sys­
Jazz de la Défense, en 1964). tématique et concertée, le patrimoine
Un très beau bas relief de vielle à roue immobilier et culturel que représente la
est sculpté sur le fronton de la maison de Maison de Georges Sand
la Culture de Bourges. Ainsi, l'idée fit son chemin d'organiser
Les instruments traditionnels, vielle à de façon régulière des manifestations
de qualité, et les grandes dames, telle roue, accordéon diatonique, cornemuse, artistiques et folkloriques, sous la res­
Marie Leckzinska, femme du roi, et ma­ s’ils sont enseignés dans les conserva­ ponsabilité d’un organisme permanent
dame Adélaïde sa fille, en jouent. toires et écoles de Musique, ne sont associant les collectivités -. •les, les
La vielle entre dans la Musique sa­ malheureusement pas reconnus ouver­ administrations et des rep- -entants
vante et de très grands compositeurs, tement. Il serait donc intéressant, voire d’associations culturelles.
comme Vivaldi et Mozart, s’y intéres­ nécessaire, de palier à cette lacune en Alors, s’est constitué pro ;.. vive­
sent. instaurant un examen annuel, pour éga­ ment, sous l’égide du comité .. . .vie-
liser les niveaux d’enseignement et en­ mental de tourisme de l’Indre, le comité
C’est de cette époque (1720), que courager, de ce fait, les valeurs musi­
datent les vielles rondes (un luthier des Fêtes romantiques de Nohae.i, pré­
cales liées à l’émulation de ces instru­ sidé par le sous-préfet de La Châtre.
nommé Charles Bâton imagina d’adap­
ments. Pendant les trois premières années,
ter un corps de luth). De là datent aussi
les premières méthodes de vielle. Jacques Veschambre, de 1965 à 1967, les spectacles pré­
Après la révolution de 1789, la vielle Professeur d’accordéon diatonique sentés à Nohant associèrent des
revient à la une, avec les chanteurs et et vielle à roue troupes théâtrales et des groupes folklo­
chanteuses de boulevards, mais le peu­ Concertiste, compositeur et arrangeur. riques locaux à des concerts et à des
ple de Paris la délaisse peu à peu. récitals donnés par des artistes réputés
P.S. : il est à noter qu’ont lieu périodiquement, sur le plan national.
A Jenzat, dans l’Ailier, entre Auvergne en Région Centre, de nombreux stages A partir de 1968, le comité des Fêtes
et Berry, naît une ligne de luthiers célè­ d'instruments traditionnels, regroupant des romantiques de Nohant s’est doté d'un
bres, qui vont contribuer au succès po­ instruments de différentes régions, voire conseiller artistique, en la personne de
pulaire de la ville à roue. Ils fabriquent même de différents pays.
M. Jean Darnel, qui a attiré à Nohant les
plus grands noms de la musique et du
théâtre, et d’un conseiller littéraire, M.
Georges Lubin.
Ainsi, la qualité et le renom de ces
Gaston Rivière manifestations n’ont cessé de s’étendre
et les interprètes les plus prestigieux
sont venus se produire dans la grange
du château de Georges Sand à Nohant :
Samson François, Arthur Rubinstein,
Dès son plus jeune âge, Gaston Ri­ Yehudi Menuhin, Alain Decaux, André
vière fut l’élève des vielleux locaux du Castelot, Jessye Norman, Sviatoslav Ri-
Bas Berry : Aubrun et Guillemain, et chier, Barbara Hendricks, Aldo Ciccolini,
surtut Constant Lafarcinade, président Maria-Joao Pires, le Quatuor Alban
de la société « Les gas du Berry », de La Berg...
Châtre, qui avait, comme présidente De ce fait, Nohant accueille chaque
d’honneur, Mme Aurore Sans, petite-fille année plus de 2 000 spectateurs.
de George. Outre l’aspect culturel de la mise en
Il anima un nombre incalculable de valeur du patrimoine de Nohant par le
concerts, noces, manifestations offi­ Festival, le Comité des Fêtes romanti­
cielles et privées, dans notre région ques de Nohant a pris en charge
berrichonne, de Bourges à Château- d’importants travaux immobiliers des­
roux, Saint-Amand, Issoudun, La Châ­ tinés, notamment, à améliorer le confort
tre, Argenton... de la grange.
Tous les amateurs de folklore ont pu En 1977, devant l’ampleur des dimen­
apprécier ses talents de veilleux, de sions prises par le festival, les membres
cornemuseux, d’accordéonniste, ainsi du comité des Fêtes romantiques de
que ses prestations en patois de chez Nohant ont unanimement décidé de se
nous, sans oublier, bien sûr, ses succès constituer en association régie parla loi
remportés en France et à l’étranger. de 1901. La présidence de cette nou­
velle association a été de nouveau
62 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER
confiée au sous-préfet de La Châtre,
entouré d’un comité élargi, afin de don­
ner au festival un rayonnement toujours
plus grand, tant en France qu’à
l’étranger.
Projet de programme pour 1988 : 20°
anniversaire du Festival
Sous réserve :
vendredi 17 juin : Nikita MAGALOFF ;
samedi 18 juin : Jorge Bolet ;
dimanche 19 juin : soirée anniversaire
• les grands moments du Festival ,
• le Trio Amadeus ;
vendredi 24 juin : Quatuor Talich ;
samedi 25 juin : France Clidat ;
dimanche 26 juin : à déterminer.

Les Orgues
dans le Cher
Le regain de i’orgue, manifeste depuis
lès deux dernières décades, n’a pas
manqué de loucher le Cher, départe­
ment du cœur de la France.
C'est Saini-Amand-Montrond, en
plein Boischaut, qui, chronologique-
meni, prend la première place dans ce
renouveau organistique qui imprégnera
peu à peu tout le département. L’église
paroissiale possède depuis 1835 un or­
gue venant du couvent des Carmes
(actuel hôtel de ville) que le Grand
Condé avait institué et qu’il avait doté
d’un instrument sur lequel nous possé­
dons peu de précisions quant à sa
facture. Le Buffet, seule survivance,
classé en 1963, est l’un des plus beaux
du Berry. Une fois ce vestige d’instru­
ment installé en la paroisse, 26 jeux sont
refaits avec des matérieux provenant de
surces diverses et grâce au financement
obtenue par la vente aux enchères des
« restes de vieux tuyaux des Carmes ».
Fin XIX0 siècle, Cavaillé-Coll refait un
instrument de 10 jeux répartis sur 2 cl.
manuels et 1 pédalier. Du revers du
portail central — sa place primitive —, il
est alors installé dans le transept sud : Bourges : cathédrale orgue Kern.
’cmn
pour ce faire, on doit malheureusement
réduire le Buffet et scier des tuyaux de
façade. En 1966, R. Boisseau de Poi­ teur belge H. Loret, avait subit des E. Muller travaille également sur le
tiers refait la mécanique, remet les cla­ remaniements, puis, étant resté sans petit orgue qui comporte un seul clavier
viers en fenêtre et lui redonne un carac­ révisions se trouvait inutilisable vers les coupé entre le Do 4 et le Do# 4 pour les
tère très typé : années 70. E. Muller effectue une res­ jeux de Montre, Bourdon, Trompette, les
G.O. : Montre 8, Bourdon 8, Prestant 4, tauration achevée en 1978 : 31 jeux autres étant : Prestant 4, Flûte 4, Dou­
Doublette 2, Plein-Jeu IV, Cromorne 8. pour ce nouvel orgue comme accolé à blette 2, Fourniture IIL
Pos. : Flûte 8, Flûte 4, Nazard, Quarte, l’arc d’ogine du fond de l'église :
Tierce, Cymbale III, Trompette 8. G.O. : Bourdon 18, Bourdon 8, Flûte 8, Peu de temps après, le Boischaut à
Péd. : Soubasse 16, Basse 8, Flûte 4. Prestant 4, Flûte 4, Doublette 2, Cornet nouveau voit renaître un instrument. A
Tir. G.O./Pos. Cop.Pos./G.O. V, Plein-Jeu V, Cymbale III, Trompette Dun-sur-Auron dans l’ancienne Collé­
Les secondes orgues à faire peau 8, Clairon 4. giale Saint-Etienne bâtie aux Xll° et
neuve se situent tout au nord du dépar­ Pos. : Bourdon 8, Prestant 4, Flûte 4, XIII0 siècles avec le roussard qui lui
tement, sur les franges de la Sologne, Nazard, Quarte, Tierce, Larigot, Fourni­ donne sa teinte ferrugineuse, l'orgue
dans l’église Saint-Martin de l’ancienne ture IV, Cromorne 8, Hautbois 8. (6 jeux) sorti des ateliers du facteur
cité des Stuarts : Aubigny-sur-Nère. Préd.-Récit : Soubasse 16, Principal 8, Clergeau, malgré la réfection de la
Là, deux instruments des Jésuites, pro­ Bourdon 8, Octave 4, Doublette 2, Plein- trompette en 1947 par M. Chéron du
venant de la rue de Vaugirard à Paris, Jeu III, Bombarde 16, Trompette 8, Clai­ Mans, se fait bien peu présent. E. Muller
avaient été acquis par la paroisse en ron 4. le remodèle entièrement, ouvrage ter­
1912. Le Grand Orgue, de conception Tir G.O., Pos., Récit Cop. Réc./G.O., miné en juin 1979. Un seul clavier,
classique, construit en 1860 par le fac- Pos./G.O. coupé entre le Si 3 et le Do 4 pour les
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 63
La vie musicale dans nos régions Tir. G.O. et Réc. Cop. des claviers.
Appel et renvoi Anches Récit (Basson,
Trompette, Clairon).
Tremblant et Orage.
Mentionnons trois instruments de
Sur les bords du Cher, au nord de moindre importance, mais qui revivent
Saint-Amand, la basilique pseudo-gothi­ eux aussi : à Sancoins, dansle Val-de-
que Notre-Dame-des-Enfants, élevée en Germigny, un orgue de 3 jeux sans Pé­
1869, à l’emplacement de l’église Saint- dalier, provenant du XVIII0 siècle ; vers
Pierre à Châteauneuf-sur-Cher pos­ le Pays-Fort, aux Aix-d’Angillon, un
sède un Cavaillé-Coll de 1889, dont le orgue de la fin du XIX0 siècle du facteur
Buffet en chêne sculpté provient des parisien Suret et à Saint-Martin-
ateliers Buisine de Lille. En 1979, J. d’Auxigny, un orgue fait de matériel
Renaud de Nantes le restaure entière­ de récupération pris sur un ancien orgue
ment : de Saint-Pierre de Bourges et sur celui
G.O. : Bourdon 16, Montre 8, Bourdon 8, de la Sainte-Chapelle de cette même
Flûte 8, Salicional 8, Prestant 4, Flûte ville. Ces orgues sont restaurés par B.
douce 4. Chevrier de Lesparre ; les deux derniers
Récit expr. : Flûte trav. 8, Viole de sont actuellement en travaux.
Gambe 8, Voix céleste 8, Flûte oct. 4, Si Vierzon est mentionné dans cette
Octavin 2, Basson 16, Basson-Hautbois vue d'ensemble sur la renaissance de
jeux de trompette et de Bourdon, les 8, Trompette 8, Clairon 4. l’orgue, c’est qu’en l’église Noire-Dame
autres étant Montre 8, Prestant 4, Dou- Péd. : 4 jeux empruntés aux Manuels : demeure un autre très beau Bo.'ot « his­
blette 2, Fourniture III, avec un Pédalier Soubasse 16, Basse 8, Basson 16, torique » du Berry. L’orgue bdbré git
en tirasse. Trompette 8. en piteux état, dépouille d’un ornent
dont les tuyaux, comme celr. r trouve
souvent mentionné dans l’hL- La des
orgues, furent pillés pour être vis...
Notre-Dame attend la recorv ... ion
d’un orgue d’environ 35 jeux su* base
de ces restes d’orgue du XVII" : oie,
romantisé au siècle dernier pu re­
touché par Rikenbach en 192!' ; les
beaux tuyaux d’étain de la façade sont
remplacés par des tuyaux de zinc peints
à la manière des tuyaux de poêle !
Au cœur de la Champagne, la préfec­
ture du Cher, Bourges, Avarivum éva­
nouie, cité de Jacques-Cœur, de Louis
XI, au passé sans cesse marqué par les
événements et dont il reste de précieux
témoignages, voit elle aussi, ces der­
nières années, son patrimoine musical
enrichi de réalisations notoires.
En la récente église du Sacré-Cœur
(1909) fut installé par les soins de C.
Michel-Merklin et Kuhn de Lyon un or­
gue d’occasion acheté à Paris. M. Al-
couff de Cunault le restaure en 1971,
selon le plan suivant .
G.O. : Bourdon 16, Montre 8, Prestant 4,
Doublette 2, Fourniture IV.
Réc. : Bourdon 8, Prestant 4, Nazard,
Flûte 2, Tierce, Cymballe III, Trompette
8.
Péd. : Soubasse 16, Basse 8.
Tir. G.O./Réc. - Cop.-Expr. Récit - Cres-
cendo-Comb. - Libre appel d’Anche Réc.
- Trémolo.
Saint-Pierre-le-Guillard, grande église
gothique du XIII0 siècle, vient d’inaugu­
rer son nouvel orgue, bâti par B. Che­
vrier, à partir d’éléments d’un instrument
acheté neuf en 1872 à J. Bruneau de
Bourges et modifié un peu plus tard par
P.-M. Koenig de Paris, tout cela effectué
sur les traces d’un premier instrument
acheté aux Jacobins de Bourges en
1792 et auquel avaient été adjointes des
pièces du Buffet de l’orgue de la Sainte-
Chapelle du Duc Jean à Bourges, orgue
apporté à Saint-Pierre et dont on a un
peu perdu la trace, si ce n’est celle d'un
4 - JANVIER-FEVRIER 1988
tan de son buffet ici et là retrouvé
-Levroux dans l’Indre, Vierzon, Saint-
zyiartin-d’Auxigny)...
|3.0. : Montre 8, Bourdon 8, Prestant 4,
■poublette 2, Fourniture III, Trompette 8.
péc. : Bourdon 8, Flûte 4, Doublette 2,
\/oix Humaine, Hautbois.
Péd. : Bourdon 16, Bourdon 8, Flûte 4,
Trompette 8.
La cathédrale Saint-Etienne, enfin,
possède maintenant un instrument
digne de son célèbre vaisseau où la
lumière pénètre à profusion grâce à
l’étagement de ses 5 nefs. Depuis le
XVe siècle, elle possède un orgue placé
au revers des cinq portails. Détruits par
la chute de la Grosse Tour en 1506, il est
rétabli dans la nef latérale gauche.
L’incendie de 1559, un incendie terrible
comme les cités de jadis en connais­
sent, le fait disparaître. En 1663, un
autre orgue, de 16 pieds, prend place à
nouveau au revers des cinq portails, à la
haute, r du fenêtrage, le « Grand Hous-
teau acte mécénat de Jean de
Berry doris c iture et d’art. G. Jolly le
prem: fact; mort prématurément
(enter;, à Bc\ os) est remplacé par
son collègue parisien P. Cauchois
(44 jeux). Ens -te viennent les inévita­
bles nombreuses modifications subies
soit pai nécessité, soit par les caprices
de la mode musicale, soit suite aux
inventions techniques. L’organiste Ba-
lant eut l’intelligence de sauver son or­
gue à la Révolution en acceptant de
jouer alors des Hymnes de bon ton !
Augmentant considérablement le nom­
bre des jeux, F. Dallery donne à l’orgue,
en 1819, un souffle romantique. Entre
1858 et 1954, Merklin-Schütze, au
contraire, le réduit à 34 jeux et lui adjoint
le procédé Barker. Nouvelle étape : Ri-
kenbach rétablit l’instrument à 51 jeux et
installe la traction électro-pneumatique.
Avec Roethinger de Strasbourg, l’orgue
s’accroît jusqu’à 60 jeux avec électrifica­
tion. Le temps passant, l’orgue de Saint-
Etienne avec sa console reléguée dans
un coin de la tribune, devient assez
poussif. Son Grand Jeu, au souffle court,
entendu du chœur ne fait pas plus d'effet
qu’un mélange 8, 4, 2 ! La construction Réc. : Gambe 8, Flûte harmo. 8, FLûte tiers, ces derniers hivers, continrent des
d’un nouvel orgue s’impose. De 82 à 85, otc. 4, Voix céleste, Cornet V, Trompette glaçons !
A. Kern et Fils s’emploient à cette œu­ 8, Clairon 4, Basson-Hautbois, Voix hu­ Une douzaine d’orgues en bonne
vre. La console est maintenant en fenê­ maine, Tremblant. santé dans le Cher : un échantillonnage
tre ; les sommiers sont refaits ; la trans­ Péd. : Flûte 16, Flûte 8, Flûte 4, Cor de de factures différentes, d’esthétiques di­
mission est mécanique ; 45 jeux réels Nuit 2, Gros Nazard 5 1/3, Grosse Tierce verses qui illustrent pour les musiciens
(dont d’anciens de Dallery, restaurés au 3 1/5, Fourniture IV, Bombarde 16, du terroir ou pour ceux de passage, pour
Récit) répartis sur 4 cl. Manuels de Trompette 8, Clairon 4. les scolaires au cours d'animations
56 notes et le Pédalier de 30 notes ; (Saint-Amand), des épisodes de l'his­
Appel d’Anches Récit - Appel d’Anches
G.O. : Montre 18, Montre 8, Prestant 4, G.O. - Appel d’Anches Péd. toire de l'orgue, de sa musique et de la
Fourniture V, Cymbale IV, Bourdon 8, Accouplements : R/G.O. ; Pos./G.O. - technique requise en organologie. Un
Flûte 8, Flûte à fuseau IV, Grosse Tir./Réc. en 4 - Tir. Réc. en 8 - Tir./G.O. avenir proche fera-t-il reparler d’autres
Tierce, Nazard, Quarte 2, Tierce, Fla­ orgues qui se sont tus (Vierzon, Notre-
geolet 1, Grand Cornet, I10 Trompette, 2° « Les Amis du Grand Orgue de la Dame, Bourges, Notre-Dame...) ?
Trompette, Clairon, Trompette en cha­ Cathédrale Saint-Etienne de Bourges »
made. essayent d’animer ce nouvel espace Marie-Reine Renon,
Pos. : Bourdon 8, Prestant 4, Doublette musical ainsi recrée autour de l’instru­ Chargée des cours à la
2, Nazard, Tierce, Larigot, Fourniture IV, ment, en proposant des concerts et des faculté des lettres de Poitiers
Cymbale III, Trompette 4-8, Cromorne, auditions en été et en automne, saisons (U.E.R. Musicologie).
Tremblant. les plus hospitalières que peut offrir Professeur à l’Ecole Municipale
Echo : Trompette 8, Cornet V. l’immense édifice de pierre dont les béni­ de Musique de Saint-Amand Montrond.
CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 65
La vie musicale dans nos régions l’organiste d’exécuter un répertoire al­
lant de Clérembault et Couperin, aux
œuvres de nos compositeurs contempo­
rains, sans oublier les chefs d’œuvre de
Mendelsohn, César Franck, de l’époque
vent à cette époque dite de « transition » romantique.
un mélange de nouveauté (boîte expre- Ce grand orgue possède un remar­
sive, jeux ondulants) et de tradition clas­ quable buffet s’ornant d’atlantes du XVII-
sique (Bonn a d’ailleurs souvent réutilisé 0 siècle et d’anges musiciens du XVIII-
la tuyauterie d’instruments plus an­ e siècle, doté de 54 jeux répartis sur 4
ciens). claviers manuels de 56 notes, et un
Dans la première moitié du 20° siècle, pédalier de 30 notes. La transmission
on construit relativement peu d’orgues. des claviers aux sommiers est assurée
C’est pourtant à cette époque que fut par de fines vergettes de bois reliées à
reconstruit le grand orgue de la cathé­ de petits moteurs pneumatiques, dites
drale par la maison Gloton-Debierre, de Machines Baker, du nom de son inven­
Nantes, dans un style qui, hélas, ne rend teur. Les claviers de Grand Orgue Bom­
guère hommage à la majesté du buffet. barde et Récit sont munis de ce système
de transmission, seul le clavier de posi­
Il faudra ensuite attendre la fin des tif, de dos par rapport à l’organiste, est à
années soicante pour que reprenne non traction mécanique directe.
pas tant la construction que le remanie­ C’est en 1879 que cet orgue a été
Les Orgues ment ou la rénovation d’instruments
existants.
réalisé par Cavaillé-Coll, et inauguré le
jeudi 5 février 1880, par Alexandre Guil-
de Touraine Tel quel, l’ensemble des instruments
tourangeaux, tant du XIXe que du 20e siè­
mant, organiste de l’église de la Trinité à
Paris, et Monsieur Henri Toumaillon,
Bien qu’il existe une quarantaine cle témoigne d’une facture d’orgue qui l’organiste titulaire de Sainte Croix.
d’instruments répartis sur le départe­ se cherche plus qu’elle ne s’affirme dans
Les années ont passé, les guerres se
ment d’Indre-et-Loire, ce n’est pas de l’homogénéité d’un style : rares sont les
sont succédées, et le Grand Orgue a
nos jours l’orgue qui fait la réputation de instruments réellement typés comme ce­
énormément souffert, à tel point qu ii a
la Touraine. Tel n’a pas été le cas lui d'Amboise ou comme celui, à venir,
fallu envisager un grand relevage, en
cependant dans le passé. du nouvel orgue reconstruit de la cathé­
1978. Ce grand relevage a été confié,
Au XVIe siècle, la Touraine semble drale.
par Mme Marie-Claire Alein « à qui i’on
avoir été un important foyer organisti- Le patrimoine organistique connaît doit le classement d'orgue historique en
que. La présence fréquente de la cour des destinées bien variables selon les 1973 », à la Maison Haerpfer et Ermann,
royale dans cette province n’est évidem­ régions : certaines vivent ou ont vécu de Boulay « Moselle », qui mena à bien
ment pas étrangère à ce phénomène. dans la crainte de le perdre ou de le voir ce délicat travail de restauration permet­
De cette glorieuse époque, il ne reste se dégrader, la Touraine vit plutôt dans tant ainsi d’entendre à nouveau cet or­
rien sinon une partie du grand corps du l’espoir de le constituer ou de le reconsti­ gue, lors du concert inaugural en 1980,
buffet du grand orgue de la cathédrale tuer. Puisse-t-elle se montrer digne de par M.C. Alain, et J. Laboureur. L’Orgue
de Tours. La première partie du XVII- son glorieux passé. était enfin redevenu digne de notre belle
e siècle semble avoir été également une Gérard Proust. Cathédrale.
période faste pour l’orgue ; mais, là Les « jeux de fonds » remarquables
encore, seul témoin de cette époque, le de noblesse, les mixtures discrètes mais
grand orgue de la cathédrale, avec en
particulier le positif de dos, datant de Le grand orgue éfficaces composées d’après la concep­
tion de Dom Bedos, et les jeux d’anches,
1617.
C’est cependant au XVIIIe siècle que
de la cathédrale bien de caractère différent sur chaque
clavier, forment un tout unique et somp­
la ville de Tours sera renommée dans la tueux.
France entière pour l’orgue, ou plus d’Orléans Enfin, les éloges formulés par les
précisément pour un orgue : celui de la organistes français et étrangers « Alle­
basilique Saint-Martin, construit en 1761 Le visiteur qui entre dans la Cathé­
mands, Hollandais, Américains » prou­
par J.B. Nicolas Lefèvre et qui fut le plus drale d’Orléans ne pourra, s’il se place
vent à plus d’un titre que ce chef-
grand orgue jamais construit en France sous la tribune du Grand Orgue, qu’être
d’œuvre de Cavaillé-Coll est l’un des
avant la Révolution. De l’orgue comme saisi par l’admirable unité de ce vais­
plus intéressants, en un mot un témoin
de la basilique, il ne reste aujourd’hui seau, son ampleur, et l’élan austère de
exceptionnel de la facture d’orgue fran­
plus rien : ils furent l’un et l’autre détruits ses lignes. çaise du siècle dernier.
en 1802. Pénétrant jusqu’au transept, ce même
Les organistes titulaires qui se sont
La Touraine n’a pas connu de grandes visiteur pourra également admirer
succédés à cette illustre tribune furent :
constructions au XIXe siècle : Cavaillé- l’orgue majestueux, construit il y a plus
d’un siècle, et placé sous une magnifi­ Henri Tournaillon 1869-1887
Coll, Merklin, Stolz, les grands facteurs
de l’époque n’y ont laissé que quelques que tribune située au dessus de l’ogive Arthur Berthier 1887-1918
petits instruments : signalons celui de de la grande porte centrale de l’édifice. Gustave Noël exécutant remarquable
Châteaurenault, récemment restauré, Cet orgue, remarquable de propor­ et génial improvisateur 1919-1931
de Cavaillé-Coll et l’orgue de chœur de tions, n’est autre qu’un « grand seiz° Jean Berthier 1931-1954
la cathédrale, de Merklin. Comme bien pieds », de conception classique ; l’ap­
Et Jacques Laboureur depuis 1954.
d’autres régions, la Touraine eut son port assez important de l’ancien orgue
artisan local, Louis Bonn, qui, installé à de Saint-Benoit-sur-Loire « vers 1822 » Concours International d'Orgue Firmin
Fondettes, près de Tours vers 1845, a donna à l’illustre Maître Organier Ca­ Didot « Président de l’Association des
construit dans le département huit ins­ vaillé-Coll l’idée de construire un instru­ Grands Orgues de Chartres ».
truments dont les plus intéressants se ment de conception romantique, tout en Ce concours a lieu tous les 2 ans, et
trouvent à Saint-Saturnin-de-Tours et à respectant les jeux de caractère ancien, se déroula, cette année, le 11 septem­
Richelieu. On y rencontre, comme sou­ ce qui permet encore de nos jours à bre 1988, à la Cathédrale de Chartres.
Concours national d’Orgue Marcel l’Institut National Marcel Dupré. L’Asso­ surintendant de la Musique de Louis-
lupré à l’église Saint-Pierre de Char- ciation met à la disposition d’élèves ou XIII. Il entretint des relations avec Des­
’es- Ce concours annuel, ouvert à amateurs un instrument de deux claviers cartes, Mersenne et Huygens. Le plus
frus les élèves, se déroulera les 27 et pédalier à transmission pneumatique important de son œuvre consiste en des
ÏQ Octobre 1988. installé à l’institut. airs de cour, destinés principalement
L’Orgue du chœur de la Cathédrale aux ballets. Il fut l’un des premiers, en
sans buffet apparent comporte deux cla­ France, à utiliser la basse continue.
viers pédalier et une quinzaine de jeux. • Messes et motets (en manuscrits à
Les Orgues Cet instrument à transmission électro­
pneumatique sert pour l’accompagne­
la Bibliothèque nationale).
• 9 livres d’airs à 4 et 5 parties.
à CHARTRES ment des chœurs lors des offices ou des
concerts. Il sert également pour les funé­
•Des airs de Cour mis en tablature
de luth.
L’église de Saint-Aignan possède ac­ railles.
Joachim Thibaut de Courville
tuellement un orgue Merklin du XIX0 siè­ Le grand-orgue Danion-Gonzalez de
Musicien qui fut le premier collabora­
cle qui a été restauré en 1969 par la 4 claviers pédalier et 67 jeux réels a été
installé en 1970 dans l’ancien buffet teur de Baïf (le fondateur de l’Académie
maison Danion-Gonzales, manufacture
de Musique et de poésie, en 1571, sous
d’orgue qui travaillait alors à la rénova­ datant de 1551. Cet instrument néo­
la protection de Charles IX). Valet de
tion du grand orgue de la Cathédrale. classique entièrement neuf à transmis­
chambre et joueur de lyre du Roi, il
Deux claviers pédaliers, transmission sion électro-pneumatique sert au culte et
subsiste, de son œuvre, 3 airs avec
électrique installée en 1969 en rempla­ au concert. Il est animé par les deux
accompagnement de luth, qui figurent
cement d’une mécanique hors d’usage, titulaires Patrick Délabré et Christophe
dans le recueil de Gabriel Bataille. Il est
cet orgue néo-classique de vingt-et-un Nantoux.
mort en 1585.
jeux réels animé par Mme Renoult orga­ A l’origine de la rénovation du grand-
Clément Janequin
niste, r- sert presque exclusivement orgue, l’Association des Grands-Orgues
qu’au c , ‘e. Actuellement, cet instrument de Chartres, présidée par M. Pierre On ne sait que très peu de choses, sur
fatigué nécessif ; des soins attentifs pour Firmin-Didot, organise chaque année la vie de ce grand compositeur. Il fut
son bon ('onction.rament. une saison de récitals dominicaux pen­ curé d’Unverre, près de Chartres, en
dant les mois d’été. Ces récitals sont 1548. Jl sut révéler à ses contemporains,
L’orgue actuel de l’église Saint-Pierre l’agrément et les ressources infinies du
a été installé en 1867 par le facteur assurés par les titulaires et par des
organistes venant d’Europe ou des style descriptif, et peut être considéré
Gadault. Au début du siècle, des travaux comme l’inventeur de la musique à pro­
d’aménagement porte cet instrument de Amériques. Elle organise également
tous les deux ans le prestigieux gramme. Ses grandes fresques vocales,
deux claviers pédalier à une trentaine de qui annoncent le poème symphonique
jeux. Cet instrument sert actuellement concours d’orgue « Grand Prix de Char­
tres ». Ce concours a consacré des du XIX0 siècle, sont, dans le domaine de
au culte de manière régulière. la musique imitative, sans précédent
interprètes et des improvisateurs de ré­
L’Association des Amis de l’Orgue de dans l’histoire.
putation internationale.
Saint-Pierre sous la férule de l’organiste © Bataille de Marignan, siège de
Mme Choffel, organise d’une part quel­ Les autres lieux de culte utilisent pour
la plupart des ersatz électroniques. Metz, prise de Boulogne, Le Chant des
ques concerts d’orgue par an et d’autre oiseaux...
part le concours national d’orgue de Patrick DELABRE
Jean-Baptiste Morin
Né à Orléans, vers 1677, mort en
Les Musiciens en Région Centre, 1745.
Musicien du duc d’Orléans, et maître
au cours des siècles de chapelle de l’abbesse de Chelles. Il
fut le premier compositeur de cantates
françaises (1706). Dans plusieurs com­
Jean Van Ockegehm Antoine de Féfin positions isolées, il eut en outre l’idée
Né vers 1430, il est mort à Tours, en Né vers 1474, il est mort à Blois, en d’agrandir cette forme pour en faire le
1495. janvier 1512. « pendant profane du moet à grand
Il fut au service de Charles Ier, duc de Probablement élève de Josquin, il chœur ».
Bourbon, de Charles VII, de Louis XI et était, au moment de sa mort, musicien © 3 livres de cantates françaises (1 à
de Charles VIII. Comblé de faveurs et de Louis XII. Moins subtil contrapuntiste 3 voix), quelques cantates de grande
d’enviables prébendes, investi à l’étran­ que Josquin, il avait cependant un re­ dimension, dont la Chasse du Cerf, 2
ger des missions les plus honorables, marquable génie mélodique, et peut être livres de motets, 1 livre d’Airs à boire à
jouissant d’une réputation extraordi­ compté parmi les plus grands composi­ 2 voix.
naire, il devait achever ses jours à teurs de son temps.
Christophe Moyreau, mort en 1722, fut
Tours, où lui avait été accordée la © 12 messes, 29 motets, des magnifi-
organiste à Saint-Aignan, puis à Sainte-
charge de trésorier de Saint-Martin. Sa cats, des lamentations, des chansons
françaises. Croix-d’Orléans.
popularité était immense, et sa dispari­
tion fut pleurée par les musiciens et les François Pannard
Pierre Guédron
poètes qui lui consacrèrent de nom- Né à Châteaudun, en 1565, mort vers Né à Courville-sur-Eure, en 1689.
breuux hommages funèbres. 1620. Comme chansonnier, il fut le maître
Il fut l’auteur de motets religieux d’une d’Armand Gouffe, de Desaugiers, et
Membre de la chapelle du Cardinal de
grande beauté de pensée et d’expres­ même de Béranger, pour ne citer que les
Guise, puis de celle d’Henri IV, surinten­
sion, et de chansons dont l’originalité plus illustres. Par sa gaité proverbiale,
dant de la musique des rois Henri IV et
n’est pas saisissante, ainsi que de nom­ sa malice, son fiel, et son désintéresse­
Louis XIII, il s’est révélé le meilleur arti­
breuses messes qui contiennent de ma­ ment poussé jusqu’à l’insouciance, il
san de l’avènement de la monodie, en
gnifiques trouvailles. C’est lui qui écrivit France. Il a fait 6 livres d’Airs de Cour. mérita le surnom de « La Fontaine du
un « Deo Gratias » en 4 canons à 9 voix, Vaudeville », que lui donna Marmontel
formant un échafaudage de 36 parties. Son élève et gendre :
Sa Muse, aussi populaire que féconde
Son enseignement précieux lui fut re­ Antoine Boesset, né à Blois, en 1586, produit beaucoup de chansons, ain
cueilli par d’innombrables disciples. fut maître de Musique de la Reine, et que plus de 130 pièces de théâtre.
CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 6
La vie musicale dans nos régions On doit conserver à ce « courageux
vulgarisateur » la plus vive reconnais­
sance pour les éminents services qu’il a
fonde déception sentimentale. Chaque rendus à l'Art Musical.
été, il se retrouve à Nohant, près de
Cl.âteauroux, où la romancière reçoit Jules Auguste Garcin
alors les plus illustres artistes et littéra­ Né à Bourges, en 1830.
teurs de l’époque (Liszt, Delacroix, Bal­ Il fut principalement élève d’Alard, Ba­
zac, Arago, Quinet). L’objectif de zin, Adam, et d’Ambroise Thomas ;
George Sand était de soustraire son après avoir appartenu pendant 30 ans à
musicien à l’atmosphère débilitante des l’orchestre de l’Opéra (simple violoniste,
salons parisiens, et de lui créer, dans sa violon solo, puis 3e chef d’orchestre), il
propriété, les meilleures conditions de fut élu 1°' chef d’orchestre de la Société
travail. Effectivement, il ne sut jamais se des Concerts, poste qu’il occupa jus­
concentrer à Paris, et une bonne partie qu’en 1892.
de son œuvre fut composée à Nohant : Professeur de violon au conservatoire
1839 : Sonate en si bémol mineur, dite à partir de 1875, il a produit plusieurs
Sonate funèbre op. 35. 2e Impromptu (fa œuvres estimables, dont 1 concerto
dièse Majeur) op. 36. 3° Scherzo en ut pour violon, 1 concertino pour Alto, et
dièse mineur op. 39. 3 Etudes pour Mé­ une Suite Symphonique.
François Girtoust (1738-1799) thode des Méthodes pour le piano, par Arthur Pougin
Maître de chapelle de Louis XVI, et F.J. Fetis, et Moscheles. 3 Mazurkas (si
Majeur, la bémol Majeur, ut dièse mi­ Né à Châteauroux, en 1834.
surintendant de la Musique du Roi, ce
qui ne le priva pas de fournir un Hymne neur) op. 41/2, 3, 4. Elève de Guérin, Bérou et Alard, pour
des Versaillais, aux fêtes révolution­ 1841 : Tarentelle (la bémol Majeur) le violon, de Lhôte et de Reber, pour
naires de 1793. Agréable musicien, il op. 42. Polonaise (fa dièse mineur) l’harmonie, il fut violoniste dans divers
jouit d’une certaine popularité, depuis la op. 45. 3e Ballade (la bémol Majeur) orchestres, et à l’Opéra Comique, puis
découverte de sa messe Gaudete, desti­ op. 47. 2 Nocturnes (ut mineur et fa se consacra à la criti , :e musicale. Par­
née au sacre de Louis XVI. Il fut maître dièse mineur) op. 48. Fantaisie en fa mi ses principaux o rager nous trou­
de chapelle de Sainte-Croix-d’Orléans, mineur op. 49. vons :
de 1756 à 1769. 1841-1842 : 3 Mazurkas (sol Majeur, • Supplément et ;ompk ments à la
la bémol Majeur, ut dièse mineur) biographie universeii. des musiciens de
Philidor André (dit « l’Aîné »)
op. 50. Fétis, et diverses biographies, parmi
Mort à Dreux, le 11 août 1730. Il joua lesquelles : Boieldiei Bellim, Albert Gri-
de toutes sortes d’instruments, particu­ 1842 : 3# Impromptu (sol bémol Ma­ sar, Adolphe Adam Verd:, Méhul, Ra­
lièrement du basson et du cromorne. Il jeur) op. 51. 4e Ballade (fa mineur) op. meau, etc.
fut membre de la « grande écurie », et 70/2. 8° Polonaise (la bémol Majeur)
op. 53. 4e Scherzo (mi Majeur) op. 54. Tous ses écrits sont basés sur des
de la chapelle royale. En tant que biblio­
recherches sérieuses et conscien­
thécaire du Roi, il a rassemblé une 1843: 2 Nocturnes (fa mineur, mi cieuses, exemptes de parti pris, et
importante collection de pièces instru­ bémol Majeur) op. 55. 3 Mazurkas (si dignes de la plus complète confiance.
mentales. Majeur, ut Majeur, ut mineur) op. 56.
• Des opéras ballets, des divertisse­ Berceuse (ré bémol Majeur) op. 57. Alexis de Castillon
ments et des mascarades pour la cour 1844 : Sonate en si mineur op. 58. « Génie musical fauché en sa fleur. »
de Louis XVI, des marches militaires... 1845 : 3 Mazurkas (la mineur, la bé­ Né à Chartres, le 13 décembre 1838,
Philidor François André mol Majeur, fa dièse mineur) op. 59. Alexis de Castillon de Saint-Victor devint
Barcarolle (fa dièse Majeur) op. 60. Po­ officier, mais quitta l’armée pour se
Né à Dreux, le 7 septembre 1726,
lonaise Fantaisie (la bémol Majeur) consacrer à son unique passion, la Mu­
mort en 1795.
op. 61. sique.
Il entre tout jeune comme page à la
1846 : 2 Nocturnes (si Majeur, mi Il réendossa l’uniforme, pour participer
chapelle royale, puis devient l’élève de
Majeur) op. 62. 3 Mazurkas (si Majeur, à la tête des Mobils du département, à la
Campra. A la prière de ses amis pari­
fa mineur, ut dièse mineur) op. 63. 3 guerre de 1870. Les bivouacs hivernaux
siens, dont Diderot, il compose des mo­
tets à grand chœur, sous l’influence des Valses (ré bémol Majeur, ut dièse mi­ furent fatals à ses poumons. Il mourut à
oratorios de Haendel, puis se tourne neur, la bémol Majeur) op. 64. Sonate Paris, le 5 mars 1873.
vers l’opéra comique. Le succès de pour piano et violoncelle (sol mineur) Entre temps, ce musicien, qui compo­
«< Biaise le savetier » décide de sa répu­ op. 65. sait volontiers dans le château familial
tation de compositeur, digne de celle Jules Pasdeloup de la Grève, comme de Saint-Bomer, en
qu’il avait acquise en tant que joueur Perche d’Eure-et-Loir, avait laissé pré­
Né et mort à Paris (1819-1887), ce voir plus que du talent : du génie,
d’échecs. Supérieur à Monsigny ou Gré- musicien éclectique avait ses origines
try, pour l’originalité de l’invention mélo­ comme le prouvent notamment une
en Eure-et-Loir, à Dreux, où son père, vingtaine de partitions, en majorité de
dique, la qualité de l’harmonie et de Valentin Pasdeloup était maître bottier.
l’instrumentation, il est peut-être le meil­ Musique de Chambre. Parmi cette pro­
leur représentant de l’opéra comique, Il a contribué au développement du duction, relativement tardive dans une
avant Boreldieu. goût musical en France, en créant, en vie pourtant brève, on compte aussi une
1861, les «Concerts Populaires», qui ouverture Torquato Tasso, une sympho­
• 30 opéras comiques, 5 tragédies s’appelèrent les « Concerts Pasde­
lyriques, Carmen Soeculare, des mo­ nie et des mélodies sur des poèmes
loup », après sa mort. d’Armand Silvestre.
tets, un Requiem, un Te Deum.
Dès 1851, il avait regroupé de jeunes Ancien élève de César Franck, ami de
Frédéric Chopin musiciens du Conservatoire, et formé Camille Saint Saens, avec lequel il fonda
L’illustre compositeur vécut en région avec eux la « Société des jeunes Ar­ la Société Nationale de Musique, de
Centre, de 1839 à 1846. tistes ». Georges Bizet (un météore lui égale­
Grâce à Liszt, rencontré chez Marie Il fut professeur de la classe d’ensem­ ment), d’Henri Duparc, de Vincent
D’Agout, il fait la connaissance de ble vocal de 1855 à 1868, puis Directeur d’Indy, d’Edouard Lalo, de Charles La-
George Sand, qui le distrait d’une pro­ du Théâtre Lyrique de 1868 à 1870. moureux, Jules Pasdeloup, il est d’inspi-
- N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
ration mi-classique, mi-romantique. convient de signaler que le grand com­ il devait se rendre en Autriche, notam­
Dans son style très personnel, on relève positeur français séjourna en juin, juillet ment pour y diriger un concert de ses
néanmoins l’influence de J.-S. Bach, et août 1920, au château de Bigeon- œuvres.
Beethoven, et de Schumann. En fait, un nette, commune de Saint-Sauveur-Le- A d’autres relations, il écrivit de Bi­
véritable créateur n’imite guère. Alexis Vasville, aujourd’hui Saint-Sauveur-Mar- geonnette également, qu’il délaissait le
de Castillon fut de ceux-là, tant il est vrai ville, canton de Châteauneuf-en-Thume- piano, ajoutant : « Je crains de ne pas
que, comme l’a dit Benedetto Croce, rais. soulever l’enthousiasme des Viennois,
« aucune œuvre ne préexiste à ses Sur cette photographie prise devant la par ma virtuosité ».
antécédents ». Aucune œuvre authenti­ propriété, future demeure du peintre Hé- Qu’importe, sa gloire était déjà solide­
que, s’entend. Et c'est le cas. lion, récemment décédé, on voit, de ment assise. Et notre région en a sa
Charles Bordes gauche à droite : Maurice Ravel, l’abbé part, géographiquement parlant, puis­
Né à Vouvray en 1863. Petit, précepteur de Roger Haour, les que l’itinéraire ravélien inclut les sédui­
parents de celui-ci, hôtes du musicien, sants paysages du Thymerais. Ques­
Ce musicien (qui fut surnommé tion : Ravel prit-il le temps d’aller cher­
l’industriel mélomane Pierre Haour, et
« l’Enfant de Chœur »), apporta à César cher l’inspiration en forêt de Château-
son épouse Jeanne Pierrette artiste
Franck une collaboration extrêmement neuf ?
dans l’âme, elle aussi. Ces parisiens
active. tenaient d’ailleurs un salon artistique et Francis Poulenc
Dévoré de prosélytisme, il fonda, à littéraire dans la capitale.
Paris, le Groupe des Chanteurs de Cet illustre compositeur, considéré un
Saint-Gervais. On lui doit le retour à la A Bigeonnette, Ravel avait poursuivi oeu comme l’équivalent de Schubert,
vie de chefs-d'œ••■/re oubliés de Pales- la composition du Duo pour violon et pour la France du XXe siècle, possédait
trina, Vittoria, Josouin des Prés, Lassus, violoncelle, en 4 parties, contribution une maison de campagne en région
Allegri, e: des p i/phonistes de la Re­ personnelle à un hommage collectif à la centre, à Noizay, près de Vouvray.
naissance, et r,.; XVII0 siècle. Les mémoire de Claude Debussy, et celle Il fait partie du groupe des Six, et
Concerts d'Harcourt lui permirent d’une fantaisie en 2 parties, sur un livret choisit, pour ses compositions, l’union
d’intensi’ celte e.mpagne, en compa­ de Colette, dont le titre, arrêté à l’époque subtile de l’humour et de la gravité, la
gnie de Paul Di .'is et Gustave Doret, à Ballet pour la famille, fut ensuite qualité irréprochable de la matière so­
dans un»; instru* i/e série de concerts écarté, au profit définitif de l’Enfant et les nore. Il mit en musique de nombreuses
historique Sortilèges. C’est là qu’il fit en outre odes de Ronsard, grand poète de la
l’orchestration de sa Valse. A l’automne Région Centre.
En 1894, il s’associa à Vincent d’Indy
et à Alexandre Guilmant, pour fonder la
Schola Cantorum.
• Suite basque, Rapsodie basque,
Danses béarnaises, un Divertissement,
une Ouverture pour un drame basque,
une Eskual Herria, une trentaine de
mélodies inspirées principalement par
Verlaine, autant de cantiques, motets et
pièces de patronage.
Des chœurs et des reconstitutions de
musique ancienne attestent non seule­
ment son zèle d'éducateur, mais ses
dons réels de musicien fort peu docile
aux disciplines formalistes de son princi­
pal associé.
Emile Goué
Né en 1904, il fut d’abord l'élève de
Roussel, puis de Charles Koechlin. Ce
dernier définit l’œuvre de Goué ainsi :
« Œuvre d’un musicien probe, convain­
cu, d’âme élevée, à la fois artiste et
penseur ».
C’est un classique par son besoin
d’ordre et de logique ; mais c’est aussi
un sensible et un lyrique, et c’est le
même Koechlin qui souligne, dans son
hommage funèbre, la réelle beauté de
sa sonate piano-violon, l'émotion de son
Psaume composé en captivité : «< Ce
n’est pas un amuseur. Ce n'est même
pas un adroit charmeur. Il y a souvent
chez lui quelque chose de fruste. Mais
c’est un être vivant qui aime, qui souffre
et qui a pitié ».
Emile Goué est mort à Châteauroux,
en 1946.
Eté 1920 : Ravel compose en Eure-
et-Loir
En marge du récent cinquanternaire
de la mort de Maurice Ravel (28 décem­
bre 1937, 28 décembre 1987), il

CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 69


la matière— assuraient qu’ils auraient
La vie musicale dans nos régions pu, concrétisant cette vocation, se pro­
duire en public. Leur modestie s’y oppo­
sait. Et aussi une certaine horreur de se
compliquer la vie, fût-ce avec célébrité et
peine, dépourvue de tout prestige, mais richesse à la clef, la peur du trac, une
gorgée de mystère, de solitude et de aversion innée pour les mondanités.
silence, entre ses hauts murs aveugles Sédentaires, pratiquement sans famille
alternant avec des jardinets délibéré­ désormais, ils ne sortaient guère de
ment offerts au regard des rares pas­ Nogent que pour aller assister à des
sants, semblait donc symboliser concerts symphoniques à Paris et au
l’espérance d’évasion et de bonheur de Mans.
cet obscur comptable. C’est que, lors­ A la belle saison surtout, quand, dé­
qu’il l’empruntait, venant de la place de bordant généreusement sur les alen­
la République, où il habitait, c’était avec tours, le parfum des lilas et des glycines
son violon, pour se rendre chez M. embaumait l’air amolli et tiède, M. Vri-
Venceslas Lorbotin, qui demeurait dans gneau, en gagnant d’un pied léger le
une maison d’aspect vaguement bour­ domicile de M. Lorbotin, croyait suivre le
geois, sise à l’angle formé par cette chemin de la félicité. Des hirondelles
ruelle avec la rue des Viennes. folâtraient sur les auvents. Des papillons
improvisaient un ballet aérien muet au
On a osé soutenir pendant longtemps hasard de la lumière et de la pénombre.
Simple récit à la gloire que le Français moyen n’est pas musi­ Cependant, la plénitude de la félicité
cien. Or, même au début de ce siècle, s’incarnait, pour lui comme pour son
des maîtres de la musique époque à laquelle se situe notre récit, les alter ego, dans les heures privilégiées
interprètes, professionnels ou amateurs, où ils s’adonnaient à leur art. Us avaient
La ruelle plus généralement les mélomanes, ne
manquaient pas, eu égard au nombre
leurs morceaux favoris, ce qui ne les
empêchait pas de puiser d'abondance,
des Lavandières d’habitants. Par leur exemple M. Vri-
gneau et M. Lorbotin — le petit rentier,
avec électisme, dans e répertoire classi­
que et moderne. Considérant tacitement
qui tenait la partie de piano dans leur comme l’indicatif de dur amitié la So­
— Bah ! ça ira mieux dimanche, ruelle formation, si réduite — en constituaient nate en la majeur, opus posthyme 162,
des Lavandières ! l'illustration. de Schubert, œuvre d occès difficile, ils
Ainsi se consolait M. Bérenger Vri- Les personnes admises parfois à leur l’aimaient autant pour sa difficulté que
gneau chaque fois que son odieux pa­ audition, en comité très restreint — quel­ pour sa beauté, justement. On n’atteint
tron le houspillait, —toujours injuste­ ques-unes d’entre elles, dont M. Qui- l’idéal que par la porte étroite, car la
ment. Une longue voie de Nogent-le- gnard, le distingué chef de l’Harmonie vraie beauté, comme toute valeur, se
Rotrou, large de deux ou trois pas à municipale, faisant d’ailleurs autorité en mérite.

1988 : les stages en région centre


19 au 21 février Courville/Eure Orchestre Junior d’Eure-et-Loir M. Jean Claude Fargas, 3, avenue Mal-de-Lattre,
Lecture programme 1988 28250 Senonches.
Soirées consacrées à l'audiiton musicale
25 au 27 février La Chausée-St-Victor Orchestre Junior du Loir-et-Cher M. Roger Guillet, 223, rue Albert-I0', 41000 Blois.
16 et 17 avril
12 et 13 mars Châteauroux Stage batteries fanfares M. Jean Desormiers, 4, rue du Maine, 36100
Issoudun ou Sté Musicale de l'Indre, 1, bd St-
Denis, 36000.
20 mars Romorantin Stage batteries fanfares M. André Laperche. 13, rue L.-de-Savoie, 41200
Romorantin.
3 au 16 avril Le Pouget et Gignac Orchestre Junior d’Eure-et-Loir M. Jean-Claude Fargas, 3, avenue Mal-de-Lattre,
(Hérault) 11 à 18 ans. Niveau élémentaire 28250 Senonches.
1 au 9 juillet Courville/Eure Orchestre Débutant M. Jack Hurier, 9, rue du Feu-de-St-Jean,
Jeunesse & Musique en Région Centre. A partir de Chuisnes, 28190 Courville/Eure.
10 ans. Niveau Débutant, Préparatoire
15 au 30 juillet Vacances Musicales A partir de Préparatoire 2 Sté Musicale de l'Indre, 1, boulevard St-Denis,
Musique d’ensemble, Trompette, Cor, Trombone, 36000 Châteauroux.
Flûte, Clarinette, Saxo
Août 1988 Saint-Flour (Cantal) Harmonie Cadette Mme Claudine Fleury, 131, av. des Noëls, 41350
11 à 15 ans. 3 ans d’instrument Vineuil.
Août 1988 La Rochelle Harmonie Estudiantine M. Daniel Duchet, 112, Rte de la Chapelle, 18000
13 à 19 ans. Niveau Elémentaire Bourges.
Dernière se­ Chartres Forum de La Stage initiation. Orgue, Piano, Synthétiseur, Accor­ Mme Claudine Aucher. Ancienne caserne Rapp,
maine d’août Madeleine déon, Guitare bd. de la Courille. 28000 Chartres.
30 octobre Courville/Eure Orchestre Junior d’Eure-et-Loir M. Jean-Claude Fargas, 3, av. Mal-de-Lattre,
au 1#r novembre 28250 Senonches.
7 février Châteauroux Journée pédagogique Sté Musicale de l'Indre, 1, bd St-Denis, 36000
Châteauroux.
3 septembre Courville/Eure Journée Pédagogique M. Jack Hurier, 9, rue Feu-de-St-Jean Chuisnes,
28190 Courville/Eure.
Ils ne cessaient de faire des décou­ d'une vue agréable, M. Vrigneau, encore Claude Bodin, BP 60, 36400 La Châtre.
vertes, dans l’ordre de ce qui ressortis- sous le coup de l’extase, s’exclama, Conseiller artistique : Jean Darnel,
sait à leurs instruments, en duo ou en après avoir énuméré une dizaine de 6, rue du Mont-Thabor, 75001 Paris.
solo. Bien qu’ayant fourni des preuves noms de grands compositeurs : Période : juin.
de leur dévouement à la collectivité, ces — Quelle reconnaissance infinie ne
messieurs, par ailleurs célibataires en­ devons-nous pas à ces hommes-là, qui Les Impromptus musicaux en Berry
durcis, affichaient avec une douce in­ nous procurent des joies inexprimables ! Responsable administratif : Thierry
conscience une sorte d’égoïsme artisti­ Quel don sublime ils ont de nous verser Penot. Office départemental d’animation
que sacré. Il arrivait, dans le courant de l’oubli de nos misères, nous élevant en socio-éducative, cité administrative,
la semaine, qu’ils jouassent chacun de nous-mêmes ou hors de nous-mêmes, 36000 Châteauroux.
leur côté. Quoi qu’il en soit, ensemble ou comme vous voudrez ! Parole d’hon­
séparément, et fors les contingences, Conseiller artistique : Jean Darnel,
neur, ils nous réconciliereaient avec 6, rue du Mont-Thabor, 75001 Paris.
auxquelles nul n'échappe, ils vivaient au l’univers ! C’est simple, je n’hésite pas à
royaume enchanté de la musique. l’affirmer : ce sont des demi-dieux. Période : juillet ou août.
Lointaine maintenant, leur première Alors M. Lorbotin prit par le bras son Rencontres internationales de lu­
rencontre remontait à l’adolescence. Dé­ ami, l'entraîna vers la croisée ouverte thiers et maîtres-sonneurs de Saint-
jà, Bérenger et Venceslas ne se sen­ sur les délicats effluves printaniers, et, Chartier
taient de goût profond que pour Euterpe, avec un calme solennel, fit écho à son
décrochant à sa gloire, ici et là, diplômes Responsable administratif et
propos plein d’exaltation en répondant
et autres distinctions et laissant à tort conseiller artistique : Michèle Fro-
par ce bref commentaire, tandis qu'au
présumer à leur entourage qu’ils devien­ menteau, 60, avenue Artistide-Briand,
proche horizon les collines bleuissaient
draient des virtuoses consacrés, et rétri­ 36400 La Châtre.
dans le crépuscule :
bués en conséquence. Période : juillet.
— Demi-dieux ? Je vais vous dire une
Par un soir vomal, à l’issue précisé­ bonne chose, mon cher : vous êtes Festival de Garqilesse
ment de i’exécuîion de la Sonate n° 5, avare d’une moitié.
« Le Printemps de Beethoven, en ce Responsable administratif : Marcel
Henry Peigné. Pacaud, Gargilesse, 36190 Orsennes.
troisième étage d’où l’on bénéficiait
Conseiller artistique : Pierre Jamet,
102, avenue Jean-Jaurès, 93320 Pavil-
Les Festivals_____ lons-sous-Bois.
Période : août.
Cher Stage-festival de danse, chant, co­
conseiller artistique : Michal Montai- médie de Châteauroux
Printemps de Bourges
gu, le Champs-du-Puits, 18260 Vailly- Responsables administratives et
Responsable administratif : Char­ conseillères artistiques : Nadia Cou-
les Robillard, 5, rue Samson, 18000 sur-Sauldre.
Période : juillet. Ion, Nicole Ivars, 10, rue Dauphine,
Bourges. 36000 Châteauroux.
Conseiller artistique : Daniel Col- Association des Amis de l’Abbaye Période : août.
ling, (même adresse). de Noirlac
Accords d’accordéon Responsable administratif et Festival du Berry
Responsabile administratif : Gé­ conseiller artistique : Jean-Yves Hu- Secrétaire général : M. René-Jean
guennot, conservateur au musée de Quinquet, La Sapinière, 36180 Pelle-
rard Taupin. Hôtel de ville, 18100
Saint-Vie, 18200 Saint-Amand-Mon- voisin.
Vierzon.
trond. Conseiller artistique : M. Wim Baa-
Ballades à Bourges Période : août. rens, Kon Julianastraat 17, 1271 SK
Responsables administratif : Mme Huizen (Pays-Bas).
Le Duc, office de tourisme/syndicat d’ini­ Samedis musicaux de Chartres
tiative de Bourges, 14, place Etienne- Responsable administratif : Office Période : août.
Dolet, BP 145, 18000 Bourges. de tourisme/syndicat d’initiative de Char­ Stage-festival de danse d’Issoudun
Conseiller artistique : M. F. Carré. tres, 7, cloître Notre-Dame, BP 255,
M. M. Bougault, président de l’Ecole
Maison de la Culture de Bourges, place 28007 Chartres.
des Quatre Danses, 15, avenue de Chi-
André-Malraux, 18021 Bourges Cedex. Période : septembre-octobre. nault, 36100 Issoudun.
Périodes : juillet-août-septembre. Festival de danse de Vernouillet Période : novembre.
Association Chorège Responsable administratif et Festival de Chassiqnolles
Responsable administratif et conseiller artistique : M. Papillon, 7,
rue de l’Epinay, 28500 Vernouillet. Directeur artistique : Stéphane Ma­
conseiller artistique : Michel Pobeau. rinier, « La Barre d'en haut », 36400
Service culturel de la mairie de Bourges, Période : octobre. Chassignolles.
hôtel de ville, place Etienne-Dolet, Association des grandes orques de Période : juillet.
18014 Bourges Cedex. Chartres (festival d’orque de Char­
Période : juillet-août. tres)
Indre-et-Loire
Festival international des Musiques Responsable administratif et
Expérimentales de Bourges conseiller artistique : Pierre Firmin-
Fêtes musicales en Touraine
Responsables administratifs et Didot, président, 75, rue de Grenelle,
75007 Paris. Responsable administratif : Patrice
conseillers artistiques : Françoise
Période : juillet-août-septembre. Baleynaud, président, hôtel de ville,
Barrière, Christian Clozier. Place André-
37032 Tours Cedex.
Malraux, 18000 Bourges.
Conseiller artistique : Jean-Michel
Période : juin. Indre Vaccaro, chemin de la Bourdonnerie,
Festival des Amis de Boucard Fêtes romantiques de Nohant Rochecorbon 37210 Vouvray.
Responsable administratif et Responsable administratif : M. Période : juin-juillet.
CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 71
La vie musicale dans nos régions Festival Mondial du Folklore de Mon-
toire
Directeur : M. J.F. Proux, comité du
festival, 41800 Montoire.
Baleynaud, président, hôtel de ville, Période : août.
37032 Tours Cedex.
Période : fin mai à début juin. Loiret
Festival de Théâtre Musical de
Loches
Festival de Sullv-sur-Loire
Directeur artistique : Erik Kruger, d’Orléans et du Loiret
45 bis, rue de la Villette, 75019 Paris.
Responsable administratif : Colette
Bissonnier, 10, rue de Plllardière,
Loir-et-Cher 45600 Sully-sur-Loire.
Eté en Loir-et-Cher Conseiller artlr
Responsable administratif : hôtel rette, Radio France ■6, avenue du
du département, place de la République, Président-Kennedy, 75016 Paris.
41000 Blois. Période : fin juin/mi-juillet.
Période : juin, juillet, août, sep­ Semaines musicales internationales
Académie internationale de violon et tembre. d’Orléans
musique de chambre, semaines mu­ Responsable administratif et
sicales de Tours Association pour la sauvegarde de
l'église de Saint-Bohaire (Festival conseiller artistique : Francis fvvro-
Responsable administratif et de Saint-Bohaire) glio, 6, rue Leclerc, 75014 Paris.
conseiller artistique : Rollo Kovac, 3, Période : octobre, novembre dé­
rue Ancelle, 92200 Neuilly. Responsable administratif : M. Rui-
fernandez, mairie de Saint-Bohaire, cembre.
Période : juillet. 41330 La Chapelle-Vendômoise. Festival-théâtre de Saint-Jean-oe_-
Festival à Dehors-Dedans Période : juin. Braye
Responsable administratif : Gilles Stage de musique de chambre de Directeur artistique : M. Gremme-
Magreau, 22, cours Beauvois, 18000 Montrichard ret, 12, rue de la République, 45800
Bourges. Saint-Jean-de-Braye.
Responsable administratif : Fran­
Conseiller artistique : Peter Bu, 14, çois Mayrand, 114, avenue du Général- Période : juin.
avenue Pascal, 78600 Maisons-Laffitte. de-Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine. Festival Multi-Média été-automne
Période : juin. Conseiller artistique : Jean-Louis Directeur artistique : Blandine Rol­
Rencontres Internationales de Chant Sagot, 8, rue Auguste-Gervais, 92130 land, création audiovisuel musicale,
Choral de Tours Issy-les-Moulineaux. C.A.V.M., Z.l. La Saussaye, 45590
Responsable administratif : Patrick Période : août. Saint-Cyr-en-Val.

SE­

Bulletin d'abonnement
JOURNAI. DE LA CONFEDERATION
Prix au numéro 20 F / France : 90 F \ 1988
MUSICALE DE FRANCE T Etranger : 190 F f

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.... ____ __ —

72 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Diplôme d’Aptitude RASSEMBLEMENT DE CLARINETTES
à l’Animation Sous la patronage de l'Union des

des Sociétés Musicales Fédérations Musicales de la Région


Ile-de-France, la Fédération Musicale
de l’Essonne organise un « Rassem­
(D.A.A.S.M.) blement de Clarinettes » le samedi
26 et dimanche 27 mars 1988 à
l’Ecole Municipale de Musique
agréée de Mennecy avec la Partici­
pation de la Ville de Mennecy, le
concours du Conseil Général de l’Es­
sonne et l’ADDIAM 91.
Masterclass, sous la responsabilité
de Roland SIMONCINI, clarinette so­
lo à l’Orchestre National de France,
et avec Bernard Léger, clarinette solo
des Concerts Pasdeloup.
Cours moyen, avec M. Briquet, so­
liste de la Garde Républicaine, vice-
président de l’Union des Fédérations
Musicales de la Région Ile-de-
France.
Cours élémentaire et préparatoire,
avec Marie-Dominique Pongy, pro­
fesseur au Conservatoire Municipal
agréé de Viry-Chatillon.
Ensemble et auditions.
L’épreuve finale du D.A.A.S.M. a eu concours, efficace, au bon déroulement
lieu le 28 novembre 1987 au Conserva­ des épreuves. Renseignements : M. Gilbert
toire Militaire de Rueil-Malmaison, grâce Au jury siégeaient, sous la présidence Louet, directeur de l’Ecole de Musi­
à l'obligeance de son directeur, le Colo­ de M. André Petit : M° Charles Jay, que de Mennecy, le Parc de Villeroy,
nel Michel Chopin qu’il faut remercier M. Camille Roy, M. Joseph Muller, le 91540 Mennecy. Tél. : 64.57.00.59
pour son accueil. Colonel Albert Fasce, le Colonel Michel poste 135.
Chopin, M. Désiré Dondeyne, M. Phi­
Après un entretien avec le jury portant lippe Dulat, M. Louis Levrangi, M. Guy
à la fois sur l’histoire de la musique, les Meissonier, M. Raucoules. LA FONDATION JOHN PHILIP SOUSA
œuvres, les compositeurs, et sur l'admi­ A l’issue de ces épreuves, M. Jean-
nistration des associations, se déroulè­ Lucien Bourdoncle, de Decazeville
rent les épreuves purement techniques La fondation John Philip Sousa a le
et musicales : (Aveyron) a obtenu son Diplôme d’Apti­ plaisir d'annoncer les résultats du
— direction et travail d’orchestre ; tude à l’Animation des Sociétés Musi­ Concours International de Composi­
— travail d’application à l’orchestre de cales. tion pour Orchestres à Vent en 1987.
l’orchestration des œuvres préparée par Nous espérons que ce diplôme sera le L'œuvre gagnante a été sélection­
les candidats eux-mêmes. garant pour lui d’un travail magnifique au née parmi 140 compositions, repré­
sein du mouvement musical, et nous lui sentant 19 pays.
C’est l’orchestre des Troupes de Ma­ souhaitons beaucoup de succès et
rines qui a aimablement prêté son bonne chance. Le compositeur de cette œuvre,
Dana R. WILSON, « Piece of Mind »,
a reçu le premier prix et la médaille
d’Honneur de la Fondation John Phi­
lip Sousa qui, rappelons le, fut fondée
et est actuellement sponsorisée par
Louis Sudler.
Ce concours international de Com­
position, qui a lieu tous les deux ans,
a pour but d’encourager les composi­
teurs pour Orchestres à Vent et parti­
culièrement de réhausser le niveau
de ces compositions.

Nous rappelons qu'en 1983, le ga­


gnant était Karel Husa avec son
« concerto pour Orchestre à Vent »
et, en 1985, Michael Oolgrass avec
« Winds of Nagual »
Une partie du jury : de gauche à droite, MM. Meissonier, Muller, le Colonel Fasce, Camille Roy
(en partie cachée), André Petit, le Colonel Chopin, Maître Charles Jay, Désiré Dondeyne Louis Le président de la Fondation est le
Levrangi. 7 ' Dr Al G. Wright.

CMF - Np 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 73


Francis Zoopsie de
Coiteux Francis Coiteux
Editions Robert Martin

Morceau imposé pour orchestre d’harmonie en deuxième division

Analyse, avec exemples musicaux en sons réels (en ut)


Constituée de six pièces, très différentes, cette œuvre doit néanmoins former un
ensemble homogène, la difficulté principale étant d'obtenir une ambiance quelque peu
irréelle, comme dans un rêve. Les oppositions devant se faire très naturellement (dans
l’irréel, tout étant naturel).
Au-delà de la mise en place, et du respect de la partition, il est donc essentiel pour
les exécutants de créer le climat particulier.

Extrait du catalogue
des œuvres de Francis Coiteux :

Pour orchestre d’harmonie


Niveau Editeur

Francis Coiteux a étudié la piano, Zoopsie........................................... 2e division Martin


la clarinette et l'harmonie. Sitôt obte­ Fête au Manoir .............................. 2° division Salabert
nu ses « Prix de Conservatoire » Soirée Louis XI .............................. V° division Besson
dans ces trois disciplines, et ayant Baladins et Troubadours................ 2° division Besson
très tôt acquis une réputation de Op-Art............................................. 2° division Besson
pianiste accompagnateur, Francis Messe en quatre numéros.............. 2° division Besson
Coiteux obtint des engagements, et Pour orchestre junior
ainsi, a fait une carrière de pianiste- orchestration adaptable
répétiteur, chef de chant et des pour ensembles
chœurs, dans différents théâtres lyri­ à vents ou à cordes
ques, durant une période de quinze Le Mini Concert (volume 1).............. Débutant II Besson
années (successivement à Limoges, (recueil de huit morceaux)
Rennes, Lausanne et Nancy). Le Mini Concert (volume II)............ Préparatoire 1 Besson
(recueil de huit morceaux)
Recherchant une certaine stabilité Le Petit Concert ............................ Elémentaire Besson
et un climat plus propice à la compo­ (recueil de huit morceaux)
sition, Francis Coiteux fut ensuite
engagé comme directeur de l’Ecole Duos, Trios, Quintettes
Municipale de Musique, et de l'Har­ En souvenir d’un croisé
monie de Cusset, et professeur (pour flûte et piano)........................ Préparatoire 1 Lemoine
dEcriture à l’Ecole Nationale de Mu­ Rosinette
sique de Vichy, postes qu'il occupe (pour flûte et piano)........................ Préparatoire II Lemoine
actuellement. Le Menuet du Roy
C’est durant cette période récente, (pour flûte et piano)........................ Elémentaire Lemoine
qu’il fut lauréat de différents concours Le Menuet de la Reine
de composition : << Concours instru­ (pour flûte et piano)........................ Préparatoire 1 Besson
mental de composition, Bernard Van En avant ! (trio pour flûtes) ............ Préparatoire 1 Combre
Doren » (primé en 1985 et 1986), Dans les bois (trio pour flûtes)........ Préparatoire II Besson
« Concours national de composition, Douce Rêverie
organisé par Musique et Culture » à (clarinette et piano)........................ Préparatoire 1 Besson
Strasbourg. Divertissement
(pour deux clarinettes et piano) .... Préparatoire 1 Besson
Son style, très personnel, d'un mo­
L’Orphéon
dernisme accessible à tous, allie
adroitement humour et gravité. En (pour deux clarinettes et piano) .... Débutant II Besson
grande activité, suite à de nom­ Badinerie (saxophone et piano) .... Débutant II Besson
Petite Danse (saxophone et piano) . Débutant II Besson
breuses commandes, Francis Coi­
teux, enclin peut-être à un retour aux A la clairière (cor et piano).............. Préparatoire II Besson
sources, écrit notamment une œuvre Marche Fantasque
lyrique très attendue. (trompette et piano)........................ Elémentaire 1 Besson
En Ferry-Boat (trombone et piano) . Préparatoire II Besson
Roger Coiteux, qui a beaucoup Sérénade Champêtre
composé pour les orchestres d'har­ (basse sib et piano)........................ Besson
Préparatoire II
monie, si chers à son cœur, a trans­ Apocalypse 2100
mis à son fils, le goût d'écrire pour (quintette de cuivres)...................... Besson
nos sociétés. Moyen
Op-Art (quintette de cuivres).......... Moyen Besson
14 - JANVIER-FEVRIER 1988
I. - La puce Ce premier numéro est entièrement construit autour de trois croches
piquées, exposées d’emblée par les saxophones-altos

/
/ "7/ J1
1 *• " bà -- -=
z
Malgré le mouvement rapide, les différentes interventions de ce thème doivent être
ressenties comme un jeu (et non comme une prouesse), la puce n’étant jamais là où
ADI AM
HAUTE VIENNE
on l’a vu ! (le staccatto doit être scrupuleusement respecté)
La deuxième idée exprime une

MUSIQUE AU CONSERVATOIRE
trêve résignée, à l’encontre de cette puce insaisissable et
l’ADIAM HAUTE-VIENNE
II. - L’hirondelle Après cette puce capricieuse, l’hirondelle apporte la ligne
Délégation Départementale

______ pour la Musique et la Danse


Le premier thème
=A_[X }-- 3-- 7 » f- - 1î=i en HAUTE-VIENNE
y ï $ L-L|-fc — —i— proposent
UN STAGE DE SAXOPHONE
et son développement, doivent se dérouler avec une calme élégance, alors que le au Conservatoire National
deuxième thème de Région de LIMOGES

ENCADREMENT MUSICAL
=*$. ■■/ Jrp
< r ^ l> '7T= o ^-
f L P fi» r i— i . . L-l--- M. René DECOUAIS,
professeur au C.N.R. de Limoges.
apporte un soupçon de vertige, dans son approche du zénith. M. Jean-Claude DODIN,
III. - Le Tamanoir C’est à présent l'humour qui est à l’honneur. Deux thèmes professeur à l’E.N.M. de Blois.
M. Max JEZOUIN,
professeur à l’E.N.M. d'Angoulême.
M. Ghislain MATIOT
professeur à l’ENM de châteauroux.
l'autre, en blanches par mouvement chromatique Mme Renée MARQUET, pianiste,
professeur au C.N.R. de Limoges.

CONTENU PEDAGOGIQUE

— Toutes partitions que le stagiaire


Et ainsi, ces deux thèmes vont se juxtaposer, jouer à cache-cache, se surprendre, souhaitera travailler.
non sans quelques soubresauts ; car le tamanoir, c'est le thème aux blanches — Atelier des Techniques actuelles.
rampantes, alors que le thème en croches figure de coquines fourmis. — Atelier avec électro-acoustique.
IV. - Le diplodocus a l’opposé du tamanoir, le diplodocus doit être interprété — Cours de pédagogie.
gravement, comme un mystère. Du début à la lettre M, il s'agit d’une introduction, à la
— Duos, trios, quatuors, grands
fois figée et troublante, qui prépare l’évocation de cet animal d'une autre ère. Le thème
ensembles.
de cette introduction
— Création d’une oeuvre écrite spécia­
lement pour le stage (12 saxophones) et
(T'N • r f b f r il- J . b f , , J -- donnée en première audition au concert
Jc 11 f &= - 1 [ rà qui aura lieu le mardi 12 avril en soirée.
pp — Il est souhaitable que le stagiaire se
qui se présente ensuite renversé et légèrement développé, doit toujours garder son présente avec une ou deux oeuvres
allure intemporelle. De M à N (avec reprise obligée), c’est l’évocation du diplodocus, travaillées.
confiée à tous les cuivres et la percussion. Ce motif, qui représente le point culminant DATES
de l’œuvre entière, doit être joué très soutenu, toutes les parties d’une égale
intensité, de façon à rendre pleinement l’effet harmonique de ce thème, construit Mercredi 6 avril, 15 heures,
uniquement avec des accords parfaits majeurs au mercredi 13 avril inclus.
Nombre maximum de places : 30

LIEU
Conservatoire National de Région
9, rue Fitzh-James. 87000 LIMOGES

NIVEAU D’ETUDES SOUHAITE


Degré élémentaire minimum
ou quatre années
de pratique instrumentale.

De N à la fin, retrouver exactement le climat du début, et finir dans une grande paix INSCRIPTIONS
intérieure. Avant le 15 mars 1988
V. - Le Poisson-Scie Retour à l’humour, avec ce poisson-scie qui file, et joue dans la limite des places disponibles
dans les flots avec adresse. Deux idées rythmiques'superposées, l’une en 2/4 et au CNR de Limoges.
l’autre en 6/8 doivent contribuer à évoquer le milieu aquatique > >
CMF ■ N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 75
12 ^T7------ ri
21 ——
• . • Le passage de la lettre Q, au signe É doit être particulièrement bien
S \ \ —1 compris, avec ses rythmes J3J qui semblent être les appels d'un
1 1—!------- ------------
P vaisseau noyé dans la brume, et les trilles, glissendos de trombones,
et roulement de timbales, qui sont autant de mystérieuses et cha _
1 VTV . I_ TL. toyantes évocations.
\ . vV o r » 1 f
t T “ ! 1 1____
lu 8 1— —)--------

VI. - Le Requin-Marteau Construit par étapes successives, ce numéro débute


par un motif présenté aux flûtes, clarinettes et saxophones-altos, d’une clarté
légèrement assombrie par le déroulement de timbale. C’est l’océan Indien, calme, par if
une chaleur lourde et menaçante, qu’évoque ce premier thème avec son chromatisme
et ses intervalles harmoniques de quintes, quartes et secondes :
n
De S à T, les instruments graves exposent le deuxième thème, dont les intervalles
augmentés et diminués, inquiétants, annoncent l’apparition du requin-marteau :

A partir de T, c’est le thème principal, présenté plusieurs fois


aux cuivres, accompagné par les timbales.

Trompettes, cors et trombones doivent briller de tous leurs fastes, et conclure l’ensemble de l’œuvre en apothéose.
Il existe un excellent enregistrement de « Zoopsie >> de Francis Coiteux, (avec des œuvres de Lancen et Pommier) sur dis. : Je
ou cassette, par l’Orchestre Symphonique à vent, Région Bourgogne, direction : Jean-Paul Fouchécourt (Editions Robert Marti.

Allocution prononcée aux obsèques


de M. François Villatte

François Villatte nous a quittés. Le que de Bourges et de l’Office Municipal


monde musical de notre ville, de notre des Sports, Jeunesse et Culture.
département, de notre région et même
Ses qualités humaines, son travail
de notre pays est en deuil, ses activités
acharné lui ouvrirent les portes du
musicales nombreuses et efficaces
Conseil d’administration de la Fédéra­
ayant rayonné sur la France entière.
tion Musicale Orléanais-Berry et le por­
Dès son plus jeune âge, il entre à tèrent à la vice-présidence de la Confé­
l’Ecole Nationale de Musique de dération Musicale de France.
Bourges où il obtient un I0' prix de
Clarinette, puis il est élève du Maître Dès la régionalisation, il eut la clair­
Fernand Oubradous au basson. voyance de fonder le Groupement des
Son service militaire ne ralentit pas Fédérations Musicales de la Région
son activité musicale, puisqu’il effectue Centre et grâce à lui, les Sociétés Musi­
celui-ci à la musique du 10° Régiment cales de notre Région furent les pre­
d’infanterie à Reims. mières en France à bénéficier du
Conseil Régional, d’importantes subven­
A Bourges, en 1932, avec plusieurs tions d’investissement.
camarades, il fonde la S.A.M.P. et il est
nommé sous-directeur et chargé des Enfin en 1982, il est élu président de la
cours de solfège. nouvelle Fédération Musicale de la Ré­
Pendant la seconde guerre mondiale, gion Centre.
sa conduite fut exemplaire et dès la paix Nous n’oublierons jamais tout le tra­
retrouvée, c’est une brillante carrière vail que François Villatte a accompli et
préfectorale qui s’ouvre à lui. grâce à lui la musique populaire a main­
Malgré son éloignement de Bourges tenant acquis ses lettres de noblesse.
pendant près de 30 ans, il s’intéresse
La Fédération Musicale de la Région
toujours auprès de ses amis sampistes
Centre, l’Union Départementale des So­
de la vie de la société qu’il avait fondée,
c’est donc tout naturellement à son re­ ciétés Musicales et Artistiques du Cher,
tour dans notre ville en 1972 qu’il reprit la S.A.M.P. de Bourges, et la Confédéra­
sa place au pupitre de clarinettes et il fut tion Musicale de France, adressent un
adieu émouvant à leur ami et présentent
porté rapidement à la présidence.
à son épouse, ses enfants, ses petits-
Il est alors également nommé admi­ enfants et toute sa famille leurs sincères
nistrateur de l’Ecole Nationale de Musi­ condoléances.
76 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
FESTIVALS
28 février 1988 Corny (Moselle) Rencontre de Chorales (salle P. Goret) M. Roger Bertrand 5, rue de la Renaissance, 57680
Chorale de l'Union. Corny.

20 mars 1988 Colmar (Haut-Rhin) 16° Festival de Chant. Choral de la Jeunesse M. Joseph Muller 93, rue du Vieux-Muhlbach,
68000 Colmar
24 avril 1988 Cousances-les- Festival de Chorales. Chorale de l'A.S.L.C. Mme Simone Legrand 4, rue du Stade, 55170
Forges (Meuse) Cousances-les-Forges.
1°' mai 1988 Chalamont (Ain) Fête du Muguet. Festival des Sociétés Musicales M. Emile ou Mme Thérèse Cointet, rue des Bottes,
du Groupement des Bords de l'Ain. 01320 Chalamont.

22 mai 1988 Cluny Festival de Musique (dans le cadre du 900° anniver­ M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
(Saône-et-Loire) saire de la pose de la première pierre de l’Abbaye Chàlon-sur-Saône.
de Cluny).
28, 29, Villefranche Festival de Villefranche M. Paul Thevenon Le Bois, 69460 Le Perreon.
30 mai 1988 (Rhône)
29 mai 1988 Le Mayet-de-Mon- Festival du Centenaire de la Fanfare « Les enfants Mme Rougeron, présidente, avenue du Lac, 03250
■agne (Allier) de la Montagne » Le Mayet-de-Montagne.

31 mai au Chamalières Fêtes du Centenaire de l'Harmonie «« Les Enfants M. Joseph Mojal, 6, avenue de Villards, 63400
5 juin 1988 Puy-de-Dôme) de Chamalières •>. Chamalières.

3, 4, 5, 10. i : Commercy (Meuse) Fête du Centenaire de sa Fondation. Hie Munici­ M. Jean-Pierre Charlois rue Savard-Raulecourt,
12 juin 1988 pale. 55200 Commercy.

5 juin 1988 Villeneuve s/Lot (Lot- Festival organisé par l'Union des Stés Mus. Association « Les Amis de l'Harmonie Municipale ».
et-Garonne) du Lot-et-Garonne. Ecole de Musique, avenue de la Marine, 47300
Villeneuve s/Lot. Tél. : 53.96.16.83.

5 juin 1988 Ancerville (Meuse) Festival de Musique (60° anniversaire). Amicale M. Robert Steil 12, rue des Fossés, 55170
Ancervilloise. ANCERVILLE.
4, 5 juin 1988 Neuville (Rhône) Festival du groupement de Neuville M. Louis Frecon 11, chemin Bressan, 69250
Neuville-sur-Saône.

5 juin 1988 Cours-la-Ville Festival du Groupement Rhins-Trambouze M. Roger Pradoux 6, rue Pasteur, Bourg de Thizy,
(Rhône) 69240 Thizy.
5 juin 1988 Sagy (Saône-et-Loire) Festival de Musique. M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
Châlon-sur-Saône.

5 juin 1988 Saint-Germain-du- Festival de Musique (Centenaire de la Société). M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
Plain (Saône-et-Loire) Châlon-sur-Saône.

11 juin 1988 Strasbourg 10° animation chorale de Strasbourg Centre. M. Gérard Foltz 3, rue du Falkenstein, Hoenkeim
(Bas-Rhin) 67800 Bischheim.

11, 12 juin 1988 Fourmies Festival. M. le Président de la Fédération Régionale des


(Nord) Sociétés Musicales du Nord-Pas-de-Calais. 46, rue
des Frères-Martel, 59119 Waziers
11, 12 juin 1988 Volmerange-les- Festival de Musique. Hie Municipale. M. Robert Stourm 5, rue de Molvange, 57330
Mines (Moselle) Volmerange-les-Mines.

12 juin 1988 Rouffignac Festival Départemental des Sociétés Musicales. M. Y. Rolde, 24580 Rouffignac-St-Cernin.
(Dordogne)
12 juin 1988 Bellerive-sur-Allier Festival Départemental des Sociétés Musicales M. Guy Goninet, président de la Société Musicale,
(Allier) de l'Ailier. 03700 Bellerive-sur-Allier.
12 juin 1988 St-Cyr-sur-Menthon Festival des Sociétés Musicales du Groupement de M. Gilbert Meunier Sl-Gyr-s/Menthon, 01380 Bagé-
(Ain) Bâgé — Pont de Veyle. le-Chàtel.
18 et 19 juin 1988 St-Genis-Laval Festival du groupement du Sud Lyonnais M. Robert Olagnon 1, boulevard de l'Europe, 69310
(Rhône) Pierre Bénite.
18 et 19 juin 1988 Festival du Sud Est Lyonnais M. Marcel Chevalier 19, boulevard Pasteur, 69800
St-Priest.
18 et 19 juin 1988 Serrières (Ardèche) Festival de la Fédération Musiciale de l'Ardèche. Mme Marie-France Escoffier, Impasse du Terrier,
07340 Serrières. Tél. : 75.34.06.68.
19 juin 1988 Hettange-Grande Festival de Musique. Harmonie « La Lyre ». M. J.L. Racamaric 15, route Nationale, 57330
(Moselle) Hettange-Grande.
19 juin 1988 Chasseneuil Festival de Musique (toutes catégories de sociétés) M. Michel Raynaud, Cidex 37, Les Arnauds. 16600
(Charente) et Majorettes. Ruelle.
19 juin 1988 Echallon (Ain) Festival des Sociétés Musicales du Pays de Gex. M. Raymond Neyron, Echallon, 01490 St-Germain-
de-Joux.
26 juin 1988 Farebersviller Festival International de Musique et Majorettes. Mlle Bernadette Witz 9. Grand-Rue, 57450
(Mosëlle) Avant-garde St-Jean. Farebersviller.
2 et 3 juillet 1988 Distroff (Moselle) Festival International de Musique-L'Union. M. Claude Wallerich 13, rue des Pinsons, 57134
Distroff.

CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 77


Manifestations
FESTIVALS
3 juillet 1988 Saint-Gengoux-de- Festival de Batteries Fanfares M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
Scisse Châlon-sur-Saône.
(Saône-et-Loire)
3 juillet 1988 Ceyzeriat (Ain) Festival des Sociétés Musicales du Groupement de M. Roger Flochon, « Les Métras », 01250 Ceyze­
Bresse-Revermont. riat.
5 juillet 1988 Chamelet (Rhône) Festival du Groupement de la Vallée d'Azergues. M. Jean Rollet Le Margueron Saint-Vérand, 69620
Le Bois d’Oingt
9, 10, 11 Longuyon Festival de Musique Batt. Fanf. Amicale St-Louis. M. Patrice Lambert Services Techniques Mairie,
septembre 1988 (Meurthe-et-Moselle) 54260 Longuyon.
16, 17, 18 Ottange (Moselle) Festival International de Musique. Hie Municipale. M. René Aveline 27, rue de la Liberté, 57710
septembre 1988 Tressange.
25 septembre Petit Rederching Festival de Chant Choral. Chorale Concordia. M. Rogër Rimlinger 19, route de Hoelling, 57410
1988 (Mosellel Petit Rederchina

CONCOURS

23 mars 1988 Strasbourg 40° Concours de Chant M. Charles Riess 7, rue de Sessenheim, 67000
(Bas-Rhin) Choral Scolaire du Bas-Rhin Strasbourg. Tél. : 88.31.18.53.

30 mars 1988 Mulhouse 40° Concours de chant choral scolaire M. Jean-Pierre Moser 36, rue Anna-Schoen,
(Haut-Rhin) du Haut-Rhin 68200 Mulhouse. Tél. : 29.46.68.18.

1er mai 1988 Aix-les-Bains (Savoie) Concours. Classement Chorales, Orchestres Sym­ M. Maurice Adam, L'Eden, 2, rue Paul ' rlaine,
phoniques, Orchestres à Plectres. 73100 Aix-les-Bains.

14 mai 1988 Aix-les-Bains (Savoie) Concours National d'Accordéons (Sociétés toutes M. Albert Arnould, 8, rue du Zander, 731C0
catégories). Ce concours remplace celui des 21 et Aix-les-Bains.
22 mai paru dans le numéro de décembre.

15 mai 1988 Pont-à-Mousson Concours National de Musique réservé au Harmo­ M. Roland Boitel 151, avenue Poincaré, 57800
(Meurthe-et-Moselle) nies, Fanfares, Batterie-Fanfares. Toutes Divisions. Freyming-Merlebach. Tél. : 87.04.67.10.
Centre Culturel
des Prémonrés
21, 22 mai 1988 Strasbourg Concours International pour Harmonies M. René Steyer, 2, sentier des Petits-Champs,
(Bas-Rhin) toutes divisions. 67760 Gambsheim. Tél. : 88.96.87.29.

21, 22 et 23 Lagord Concours Intermusique, Orchestres d’Harmonie, M. Georges Fremond, 14, rue du Moulin-Benoist,
mai 1988 (Charente-Maritime) Chorales, Batterie-Fanfare, Fanfare. 17140 Lagord.

29 mai 1988 Luzinay-St-Just Concours Régional des Batteries Fanfares. M. Louis Levrangi, Le Polychrome, avenue Jules
Chaleyssins (Isère) Ravat, 38500 Voiron.

4 juin 1988 St-Marcellin Concours de composition — L. Levrangi, Le Polychrome, Ecole de Musique,


(Isère) Œuvres pour Harmonie. 38500 Voiron. Tél. : 76.05.48.78.

4 et 5 juin 1988 Brecey Concours National Mairie de Brecey, 50370. Tél. : 33.48.70.22
(Manche)
5 juin 1988 St-Marcellin Concours National de Musique ouvert aux M. Rolland Paym, 27 bis, rue de la Plaine, 38160
(Isère) Harmonies — toutes divisions. St-Marcellin. Tél. : 76.38.42.02.

11, 12 juin 1988 Fourmies (Nord) Concours National Harmonies Fanfares. M. le Président de la Fédération Régionale des
Sociétés Musicales du Nord-Pas-de-Calais. 46, rue
des Frères-Martel, 59119 Waziers.

ASSEMBLEES GENERALES
29 mai 1988 Sanvignes-les-Mines Congrès de la Fédération Musicale de Saône-et- M. Roger Remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
(Saône-et-Loire) Loire. Châlon-sur-Saône.
3 juillet 1988 Ceyzeriat (Ain) Assemblée Générale de la Fédération Musicale de M. André Vial, secrétaire Général, 99, rue de la
l’Ain. République, 01500 Ambérieu-en-Bugey.
16 octobre 1988 Mulhouse - lllzach Congrès de l’Association des Sociétés Chorales M. Joseph Muller, 93, rue du Vieux-Muhlbach,
(Haut-Rhin) d’Alsace. 68000 Colmar.
23 octobre 1988 St-Avold (Moselle) 66e congrès de la Fédération Lorraine au C.A.C. M. René Bellion, Conservatoire de Musique,
avenue Patton, 57500 Saint-Avold.
STAGES
20, 21 février St-Romain-d'Ay Stage de perfectionnement instrumental M. Denis Roux, 14, rue Alsace-Lorraine, 26500
1988, 16, 17 avril (Ardèche) Bourg-les-Valence. Tél. : 75.56.42.21.
1988
27 mars 1988 Privas (Ardèche) Troisième Journée des Ensembles de Jeunes Musi­ M. Michel Gioanni, Ecole de Musique des Récollets,
ciens Ardéchois organisée par la Ville de Privas, la Place des Bœufs, 07000 Privas.
Ftion de L'Ardèche et l’Ass. Musicale de Privas.
16 et 17 avril 1988 Savigny (Rhône) Stage de Batterie Fanfare. Fédération Musicale du Rhône 235, rue Vendôme,
69003 Lyon.
2 au 13 juillet Le Creusot Stage de perfectionnement de la Fédération Musi­ M. Roger remandet 27, avenue N.-Niepce, 71000
1987 (Saône-et-Loire) cale de Saône-et-Loire. Châlon-sur-Saône.
Formation Musicale et Instrumerntale. Instruments
à Vent. Classe de Violons, Chorale, Initiation à la
Direction, travail d'Orchestre.

18 au 30 juillet Savigny (Rhône) Stage de Monitorat et Direction Fédération Musicale du Rhône 235, rue Vendôme,
1988 69003 Lyon.

22 août au Villers-Cotterets Stage de perfectionnement et d'encadrement des M. Claude Menteaux, BP 29. 02600 Villers-Cotte­
3 septembre 88 (Aisne) Batteries Fanfares. rets

Ville d'Autun (Saône-et-Loire) recrute Fanfare de trompettes cherche chef de


par voie de mutation ou sur titres un musique. Ce poste conviendrait à un
directeur d'Ecole Municipale de mu­ musicien militaire retraité. Les candi­
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CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 79
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80 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Alsace

Promenade 1 000 choristes au Palais des fêtes


de Strasbourg pour la célébration
du 130e anniversaire de l’Association
des Chorales d’Alsace

à travers Cette inoubliable soirée du 24 octobre


1987 au Palais des Fêtes de Strasbourg
a vraiment été un succès : qu’il s’agisse
des personnalités invitées : M. le minis­

nos régions
tre Adrien Zeller, M. Marcel Rudloff,
sénateur-maire de Strasbourg, M. le Dr
Pierre Walter, représentant M. Henri
Goetschy, président du conseil général apportèrent leur aide discrète mais effi­
du Haut-Rhin, M. Lorentz, représentant cace au bon moment et au bon endroit.
M. Daniel Hoeffel, président du conseil
général du Bas-Rhin, M. Hirzle, prési­ La soirée elle-même a laissé à tous un
dent du Breisgauer Sàngerrunde ou des sentiment de fraternité et d'une disci­
Abc nnments membres de l’Association, présidents,
directeurs ou choristes, tous ont em­
pline librement consentie qui se firent
remarquer dès la répétition générale.
Voilà pourquoi le tour de chant des
198 <
porté de cette manifestation un souvenir
merveilleux.
secteurs et le Chœur d’Ensemble se
déroulèrent de façon parfaite à l’émer­
90 1 Cette réussite est d'abord l’œuvre de
M. Joseph Muller, président de l’Asso­
veillement des personnalités présentes.
C’est cet esprit que soulignèrent, lors
ciation qui, reprenant une suggestion de
du vin d’honneur offert par la ville de
M. Fernand Fischer, directeur de la cho­
Strasbourg, M° Rosenstiehl au nom du
Ces (irtic) : sont publiés rale de Saverne, fixa les grandes lignes
Maire de Strasbourg et M. Stengel au
de la célébration et, par son enthou­
sous la responsabilité cle siasme et sa persévérance, sut mener à
nom de l’Association.
nos vingt-trois fédérations bien l’organisation de la Fête. Citons A signaler aussi les magnifiques pres­
ensuite les chevilles ouvrières : MM. tations de MM. Marc Baumann (orgue)
régionales. Foltz, Weber, Munch, Neumeister, Heb- et philippe Hechler (trompette) ainsi que
tung, Stocky et Valentin de la Commis­ de l’ensemble de Cuivres « Cathé­
Nous vous rappelons sion de Musique, M. Schneider et son drale » qui soulevèrent des salves d’ap­
qu’aucun article ne sera in­ équipe de la Chorale Strasbourgeoise, plaudissements. Les interludes du
MM. Stengel et J.P. Moser, vice-prési­ Chœur d’Ensemble furent assurés avec
séré dans cette rubrique s'il maestria par M. Bernard Lienhard et
dents, M. Roland Kuster, remplaçant M.
ne nous est pas parvenu Aimé Moser, Mlle Laurence Higelin, se­ c’est Charles Schwartz de Strasbourg
crétaire-adjointe dont le goût artistique qui présenta de façon parfaite les cho­
revêtu de la signature du rales et leurs prestations.
nous valut la plien réussite de l’Exposi­
Président de la : : \ ion tion retraçant la vie de notre Association La soirée se termina par un Grand Bal
Régionale. depuis ses origines sans oublier les | animé par l’orchestre Silver Star dont la
présidents, directeurs ou choristes qui réputation dépasse nos frontières.
Ce sont nosmt
Régions de Franc
les articles figura;!! dans
cette rubrique
par nos amis originaires et
demeurant dans nos Pro­
vinces.
Ces pages régionales
nous ont été demandées
avec insistance, non seule­
ment par les membres affi­
liés à nos Fédérations,
mais par nos lecteurs indé­
pendants. En cette période
de décentralisation et
d’aménagement régional,
il serait dommage de les
restreindre.

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 81


Aquitaine bénévole et si précieux vis-à-vis de nos
jeunes.
Dordogne Il brossa un tableau des activités des
MAREUIL-SUR BELLE quatre sections : batterie-fanfare, judo,
L’Espérance Mareuiliaise boules et danse, avec pour chacune
fête la Sainte-Cécile d’elles, un bilan encourageant, des ef­
fectifs en hausse et d’excellents résul­
tats.
Une nouvelle fois, l’Espérance Ma­
reuiliaise avait rassemblé ses amis. Il parla des travaux entrepris sur le
Après la messe, le défilé en ville et un bâtiment de l'ancienne école libre qui
respectueux hommage à nos morts, nos abrite les sections Judo, Danse et Batte­
musiciens se retrouvèrent salle Jeanne- rie-Fanfare et des aides de la Jeunesse
d’Arc, où avec une bonne chambrée de et des Sports, de la Commune, de la
sympathisants, ils partagèrent un succu­ Tuilerie T.B.F. de Roumazières ainsi
lent repas. que de la part de Kermesse annuelle
Au dessert, Daniel Bernard, président allant à l’Espérance qui ont permis ce
de l’Espérance, remercia les convives début de rénovation.
qui fidèlement, pour la plupart, se retrou­ Il formula l’espoir de voir ces aides
Cette communion au chant choral, vent tous les ans à l’occasion de cette indispensables se multiplier, à la s. 'te
cette soirée de retrouvailles ont donné à fête. de quoi, il cita une déclaration réce; ie
nos chorales pleine conscience de la Il apprécia cette présence physique, du président du C.D.O.S. rappelant dai ■
valeur de leurs efforts unificateurs en chose très importante et encourageante un quotidien régional » qu’un sportif coû
vue de la promotion de la musique en pour les Jeunes mais aussi et surtout tait bien moins cher qu’un délinquant »,
général et du chant choral en particulier pour les dirigeants et moniteurs, qu’il avis qu’il partage depuis longtemps et (
dans nos provinces de l’Est. félicita une nouvelle fois pour leur travail qu’il a lui-même déclaré publiquement, |

82 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1980


d’où l’importance de cette prise de cons­ La Chorale mixte S.N.C.F. Issue d’une famille de grands musi­
cience. fête Sainte-Cécile ciens, dont nous avons à l'occasion une
Il encouragea les amis de l’Espérance C’est le 22 novembre 1987 que la pensée émue pour André Audoin, puis
a être de plus en plus généreux en leur chorale mixte a célébré la Sainte-Cécile pour le père M. Paul Audouin qui pen­
offrant en contre-partie, un reçu type, dans la belle église de la Magistère. dant de nombreuses années fut le Direc­
permettant une déduction fiscale. Au cours de la messe ont été brillam­ teur de l'Harmonie. Paulette avait acquis
Il remercia les artisans du spectacle ment interprétés les morceaux suivants : une connaissance profonde de l’Art Mu­
— Kyrie Missa Brevis, Antonio Lotti ; sical ; elle sut noblement le disperser
du 23 mai, de la kermesse ainsi que
toutes les personnes qui s'acquittent de — Ave Verum, Mozart ; autour d'elle. Nous adressons à Mme
— Adoramus te, Palestrina ; Audouin, sa vieille mère, l’expression de
tâches obscures.
— Christ est venu, Wackennein ; notre très respectueuse et très amicale
Il parla des 50 années d’activités inin­ sympathie.
terrompues de la Batterie-Fanfare qui — Notre père, Rimsky Korsakov ;
— Agnus dei, Missa Brevis, Antonio Le bureau de l’Harmonie
seront marquées en 1988 par différentes
manifestations. Lotti ;
— Tie be poiem, Bortniansky ; LATRESNE
Il donna rendez-vous à tous pour cette — Ah ! quelle joie, Haendel.
occasion là et pour la Sainte-Cécile A l’issue de la cérémonie, une récep­ Sainte-Cécile à ( Indépendante
prochaine tion au presbytère a réuni autour de
M. Rousseau, conseiller général et Monsieur le Curé et de notre chef de Dimanche 22 novembre 1987, la So­
M. l’Abbé Guat irent à leur tour la chœur Mme Alice Lavieille, MM. Queille ciété Musicale l’indépendante convia les
parole. Chanteur? Musiciens clôturè­ et Venou, représentant respectivement parents et amis de la musique à fêter |
rent cette .nagnh ue et bien sympathi­ le Président de l’union artistique et intel­ Sainte-Cécile.
que jourr lectuelle des cheminots français, le Pré­ Cette journée débuta par un concert
sident de la fédération des sociétés choisi et dirigé par notre Chef-Directeur
musicales d'Aquitaine, ainsi que tous les M. Ferdinand Dufois.
Giront choristes. Furent interprétés :
Notre très dévoué collègue et ami M. — Miss Liberty, (Marche Franco-Améri­
Sainte-C. 'le à Salies Jean Griffoul, organisateur de cette jour­ caine) de L. Delbecq ;
née, était fêté comme il se devait. — Nashville, (Fantaisie) de Paul
Une beüe messe en musique a été Un repas des plus fins, dans une Fromin ;
célébrée samedi 12 décembre 1987 en hostellerie renommée, nous a permis — Escapade, (Fantaisie) de Jacques !
l’honneur de Sainte- Cécile. d’apprécier les préparations culinaires Devogel ;
Monsieur le Curé Lafargue, dans son régionales. — Vive Offenbach, (La Vie Parisienne)
homélie, n’a pas tari d'éloges envers les Après la remise de quelques récom­ de L. Delbecq ;
cinquante musiciens placés derrière lui penses, ponctuée d’applaudissements — Croisière à Las Vegas, (Fantaisie) de
dans le Chœur. et de chants joyeux, c'est tard dans la G. Besson ;
Les morceaux choisis étaient applau­ soirée, bercés par le car et le train, — Granada, (Célèbre Paso Doble) de
dis au fur et à mesure de leur exécution : souvenirs en tête, que nous reprîmes le G. Lara ;
Egmont, ouverture de Beethoven en chemin du retour. — Colonel Bogey, (Marche) de J. Al-
entrée. ford ;
A l’Offertoire, le Concerto pour une ARES — Le Grenadier du Caucase, (Pas re­
voix de Saint- Preux était chanté admira­ doublé) de G. Meister.
blement par une jeune saxophoniste du L’harmonie municipale en deuil
groupe de Parentis-Ychoux, venue avec Parmi l’assistance, nous avons noté la
une dizaine d’amis, renforcer l’Harmonie présence de M. Alban Bordes Maire et
C’est avec tristesse que les Arésiens Mme, des Adjoints, Conseillers et leurs
de Salles pour cette circonstance- ont appris le décès de Mlle Audouin,
. Nous n’oublions pas nos bons amis épouses, de nombreux amis et sympa­
figure locale bien connue dans le milieu thisants de la Musique.
de Gujan et du bord du Bassin qui sont musical, où pendant de nombreuses
toujours là, une quinzaine cette fois, années elle fut professeur de solfège et Tous ont pu apprécier la qualité du
pour « aider » à présenter un beau de chant. concert et l’accoustique de la salle
concert. Pendant la Communion, l’Ada­ (Raoul Leudes).
Titulaire des orgues en l’église Saint-
gio d’Albanoni a fait passer un petit A l'issue du Concert, M. le Maire fit
Vincent-de-Paul, elle animait avec beau­
frisson. l'éloge de la musique et souhaita que
coup de talent les cérémonies reli­
A la fin de la Messe, la Sérénata de cette tradition se perpétue dans la Com­
gieuses.
Dvorak, très applaudie, a prouvé à M. mune.
Henri Laigneau et à ses musiciens, qu'ils Ayant un sens particulièrement élevé
de sa mission, elle sut avec beaucoup Après le vin d'honneur, un repas ami­
avaient réussi leur fête de Sainte- Cé­
d'honnêteté intellectuelle mener un rôle cal réunit les convives qui firent honneur !
cile.
souvent ingrat mais rempli d’espérance à l’excellent repas préparé comme à
Au Foyer, un apéritif a réuni tous les
membres de l’Harmonie autour de M. pour une cause à laquelle elle croyait l’accoutumée par les épouses, musi­
Raymond Brun, Sénateur-Maire et son profondément. ciennes et musiciens.
Conseil Municipal. Il a permis de fêter Nombreux furent ses élèves, filles et Allocutions d’usage, et, la journée se
également les élèves de l’Ecole de Musi­ garçons, à qui elle inculqua les pre­ termina très tard dans la soirée en se
que par une remise de diplômes récom­ mières notions de solfège, puis par la disant à l'année prochaine.
pensant leur travail de l’année 1986- suite, confiés au Directeur devinrent
1987, auprès de leurs professeurs : M. d’excellents musiciens. VAYRES
H. Laigneau (Directeur), Mme Fr. Cau- Chaque année après les examens
pos (flûte) et Mme Ch. Roze (piano). L’Harmonie de Vayres-en-Gironde
fédéraux, nous avons en mémoire ces
Puis, tous se sont dirigés vers la belle soirées récréatives auxquelles assis­ a fêté avec un éclat tout particulier
Salle Polyvalente où un buffet campa­ taient les élèves et leurs parents ; Sainte-Cécile
gnard clôturait cette soirée. M. Jean Rosée et Mlle Audoin animaient M. l’abbé Dupuy célébrait pour la
A l’année prochaine Sainte-Célile ! le spectacle. première fois la messe de Sainte-Cécile. I

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 83


Pendant l’office, les 35 musiciens,
sous la direction de Gilbert Boissou,
interprétèrent plusieurs œuvres choisies
pour la circonstance :
— « Marche » de L.V. Beethoven ;
— « Adagio BMW 564 » de J.S. Bach ;
— « Andante cantabile » de P.l. Tchai-
kovski ; Puis, se sont vus remettre des mains Puis, l’orchestre junior J 7 V /res,
— « Fanfare royale » de Mouret. de M. Henri Ciran, diplômes et médailles sous la direction de Catherine Ra'aud,
de la Fédération musicale : interpréta « Esprit d’Amérique », ne R.
A la fin de l’office religieux, accueillis Allemend et accompagna les jeunes
par le président M. Guy Reclus, ajoint au MM. Paul Lopez, diplôme d’honneur
avec médaille de la Fédération Musicale élèves de l’Ecole de musique, profes­
maire, les musiciens et les personnalités seur Mme R. Goncalves, dans l’« Auver­
se rendirent dans la salle de l’école de du Sud-Ouest.
gnat » de G. Brassens.
musique pour un vin d’honneur. Vincent Lozano, diplôme d’honneur
avec médaille pour services rendus à la Après l’audition fort appréciée, les
musique. musiciens et amis se rassemblèrent
En présence de MM. Henri Ciran, pour le verre de l’amitié, et se retrouvè­
président de la Fédération des sociétés Guy Reclus, président de l’harmonie,
rent tous autour d’une excellente table
musicales du Sud-Ouest, Ambroise, la médaille d’or et diplôme de la Fédéra­
pour un repas amical, regroupant tous
vice-président de la Fédération des so­ tion Musicale de France, pour plus de
les musiciens, leur famille et amis ou la
ciétés musicales du Sud-Ouest, Henri 40 ans au service de la musique.
fête se prolongea tard dans la soirée.
Lesne, maire de Vayres, Gilbert Bois­ M. Ciran, félicita tous les diplômes et
se réjouit des efforts déployés dans la M. Malville retrouva cette joyeuse
sou, directeur, les jeunes élèves de compagnie, revenant de la saint Cécile
l’Ecole de musique reçurent leurs di­ commune par la municipalité et salua
de Lussac à laquelle il représntait la
plômes obtenus aux examens de fin tous ceux qui contribuaient à l’essor et
Fédération.
d’année. au développement de la musique.
Landes

LABENNE
Sainte-Cécile avec le Réveil

Le Réveil Labennais vient de fêter la


Sainte-Cécile. Cette fête débuta par une
messe en musique, animée par l’harmo­
nie du Réveil, qui sut se faire apprécier
par toute l’assistance.
Puis un concert fut donné dans la salle
du Foyer Municipal par l’ensemble du
Réveil, qui interpréta un répertoire de
nouveaux morceaux avec talent.
Le président exprima toute sa satis­
faction, des progrès, et de l’ambiance au
sein de ce groupe, puis remit le trophée
Camille Despujols, que lui avait confié
Yves Picart, Président de l’Union des
Sociétés Musicales des Landes, au chef
de musique (ce trophée avait été rem­
porté lors du festival de musique a
Montfort).
Ce fut ensuite la remise des récom­
penses, suivie d’un apéritif d’honneur, et
84 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
d'amitié servi pour clore cette fête dans
la joie.
Quelques-uns des exécutants avec
leur président et leur Chef :
Sur la photo de gauche à droite :
M. Hirigoyen maire de Labenne, Prési­
dent d’honneur, Jean-Pierre Blier, Co­
rinne Laxalde, Philippe Irurétagoyéna,
Magalie Blier, Stéphane Laborde, Valé­
rie Laxalde, Eric Laborde, Philippe Lan-
drieu Chef de musique, Louis Landrieu
Président du Réveil.

Pyrénées-A tlantiques

ANGLET
Paradis du Chant Choral

Il est une ville je Sainte-Cécile pro­


tège, bé : aime particulièrement en
Pays Bas vue, cV.l Anglet.
En effe ;:ette ; jlomération groupant Puis le Kyrie de la messe « Cum Jubilo » clôtura cette matinée musicale dont voici
six parois • s possédé cinq orgues clas­ avec, entre les versets, des variations de le programme :
siques, d- ■ deux, ceux de Saint-Léon et Frescobaldi, d’un recueillement parfait. Prélude (Leland Forsblad) ;
de Saine Marie sont régulièrement A l’Offertoire, « O Domine » de Palestri- Gloria (Vivaldi) avec la participation de la
touchés, ;aque innée par de grands na. Le Notre Père, une adaptation en Chorale ;
Maîtres. basque de celui de Tchaïkovski. Et à Chorale et Canon (Elliot A. Del Borgo) ;
De plus, des > orales mixtes impor­ l’Agnus Dei, un canon à trois voix, Ema- Chanson Hindoue (Rimsky Korsakow) ;
tantes, 40 à 50 choristes, animent les guzu Bakea (Donne nous la paix). Sigurd Jorsalfar (E. Grieg).
cérémonies religieuses de ces pa­ Le merveilleux de l’office, parce que le Cependant une ombre à ce tableau
roisses. Il y a également une chorale « A plus religieux, fut la méditation après la optimiste : le mauvais temps qui empê­
Cœur Joie », direction André Pommiès ; Communion : le « Ricercare » de Fres­ cha l’Harmonie-Batterie d’effectuer le
le « Groupe Vocal de la Côte Basque » cobaldi pour orgue et voix à l’unisson... défilé dans les rues de notre cité ; les
animé par Mme Juzan. Toutes ces cho­ On a senti un frémissement dans le membres du Comité et les Musiciens
rales, plus une, rattachée au groupe silence de l’Eglise... Peut-être les s’en excusent auprès de la population.
folklorique « Angeluarrak », sont mixtes. anges ?...
Le traditionnel banquet eut lieu dans
Mais on trouve encore le groupe A la sortie, Monsieur le Curé disait : les salons de l’Hôtel de l’Agriculture, le
« Adixkideak » formé uniquement de venez encore, nous faire goûter, vivre de chef Bayet se surpassa pour donner
voix masculines et qui a une certaine tels moments... satisfaction à ses nombreux convives.
renommée dans la région. Merci André Bouras... A la table d’honneur avaient pris
Et voilà qu'à la dernière fête de Merci Argileak... place, entourant le Président Louis
Sainte-Cécile le 22 novembre dernier, Nous espérons que, à nouveau, vous Blanc, M. Louis Huguet, maire, Conseil­
on a découvert une nouvelle chorale : unirez vos enthousiasmes pour nous ler Régional et Général et Mme,
« Argileak ». D’où venait-elle ?... faire découvrir certaines musiques, hé­ M. Pourchon, Adjoint au Maire et Mme
Sur le territoire d’Angiet, la CAS. de las ! oubliées, et vivre des moments André Langlais, Directeur Honoraire et
l’Electricité et Gaz de France a créé un d’aussi intense émotion. Mme M. Walter Renoux, Directeur de
centre sportif et culturel. Comme tout le l’Harmonie et de l’Ecole Municipale de
monde le sait : un basque seul, c’est un Musique. M. Raoul James, Président
contre-bandier. Deux basques qui se Auvergne Honoraire à vie de la société.
rencontrent, c’est une partie de pelote. Lors des allocutions, M. L. Blanc, Pré­
Et trois basques, c’est une chorale. Tout ASSéer
sident de la société, après avoir pré­
naturellement, c'est ce qui s'est passé et GAMMAT senté les excuses de M. Relin, Président
ainsi est née la chorale « Argileak », des Sociétés Musicales d’Auvergne,
forte d’une quarantaine d'hommes. Ils Vice-Président de la Confédération Mu­
ont demandé, et obtenu de Monsieur le L’Harmonie-Batterie a dignement sicale de France, de M. A. Perrier, Prési­
Curé de Saint-Léon, l’autorisation d’ani­ fêté Sainte-Cécile dent d’Honneur, de M. Francoual, Maire-
mer la messe de 11 heures, pour célé­ Adjoint, de la Présidente et du Directeur
brer Sainte-Cécile... C’est devant une nombreuse assis­ de la Chorale « L’Occitane » retenus par
Les choristes ont fait confiance à leur tance que l’Harmonie se fit entendre en leur Fête de Sainte-Cécile célébrée le
chef René qui, en accord parfait avec l’Eglise Sainte-Croix de Gannat dans même jour, remercia Monsieur le Maire
son ami André Bouras, grand organiste une audition remarquable de justesse et pour laide financière et matérielle ap­
(c’est un ancien élève d’Ermend Bonnal) dans un programme varié sous la ba­ portée à l’Harmonie-Batterie ; il félicita
a établi un programme simple et surtout guette de son jeune et talentueux direc­ également le jeune et dynamique Direc­
lié intimement à la liturgie de ce di­ teur Walter Renoux. teur qui. avec ses 125 élèves de l’Ecole
manche pour fêter à la fois le Christ-Roi Au cours de la cérémonie religieuse, de Musique, devrait pouvoir assurer
et Sainte-Cécile. rehaussée par la présence de la chorale dans les années futures — et ceci sans
Oh ! pas de gros « flons-flons ». L’ac­ « L’Occitane » chère au directeur Louis problème majeur — la continuité de
cueil du célébrant avec un chœur bas­ Virlogeux, les mélomanes furent com­ cette vieille Société. Ses remerciements
que, Jésu Kristo Zuzare, de Garbizu. blés et ce fut une ovation méritée qui allaient également aux musiciens

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 85


M. Joël Brun niveau une formation qui fait honneur à
Médaille d'Honneur Vétéran : 65 ans notre grande Cité Thermale.
d'âge A l’issue du concert, le Docteur Jac­
M. Abel Dubé ques Lacarin, Député-Maire de Vichy,
Médaille d'Honneur Vétéran : 75 ans recevait tous les Membres de l’Orches­
d'âge tre d’Harmonie, leurs familles et leurs
M. Georges Langlais. Amis, dans les salons de l’Hôtel de Ville.
Cette dernière médaille fut remise par Assistaient à cette réception de nom­
M. Louis Huguet, Maire de Gannat, ami breuses personnalités, notamment
du récipiendaire. M. Villerey, sous-préfet de Vichy, le Doc­
teur Hilleret, Adjoint délégué à la Musi­
VICHY que, MM. Benejean, Fleury et Mlle
Contoux, Adjoints, le Docteur Osier,
Conseiller Municipal et Trésorier de la
90e anniversaire de l’Orchestre Société, M. Alain Housset, Directeur de
d’Harmonie de la Ville l’Ecole Nationale de Musique et du nou­
vel Orchestre Symphonique de ■ ichy.
Pour sa prise de fonction à la tête de M. Hélène, Président de la Fédération
l’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Musicale de Poitou-Charente, M. dré
s’imposant bénévolement de longs dé­ Relin, Président de la Fédération si-
placements pour assister aux répéti­ Vichy, Philippe Dulat (titulaire de nom­
breux prix du C.N.S.M. de Paris) a cale d’Auvergne et Vice-Président o ja
tions. Confédération Musicale de France.
vraiment réussi sa rentrée à l’occasion
M. W. Renoux, succédant au Prési­ de l’audition donnée, le 6 décembre
dent, abordait également le problème dernier, en l’Eglise Saint-Louis de Vichy, Puy-de-Dôme
des répétitions indispensables pour la en l’honneur de Sainte-Cécile et pour
bonne marche d’une société. Il félicitait marquer le 90° anniversaire de la fonda­ Union des sociétés musicales : 10 ans
l’ensemble de l'Harmonie pour sa bril­ tion de cette prestigieuse formation. de stages
lante prestation du matin et envisageait
La nef était abondamment remplie par
l’avenir avec sérénité. 1987 aura été une année particulière­
un public enthousiaste qui ne ménagea
Monsieur le Maire se réjouissait de pas ses applaudissements, tout au long ment importante pour les Sociétés M a-
l'état d’esprit de tous et assurait qu’il d'un programme composé essentielle­ cales du Puy-de-Dôme en ce nui
était et serait toujours là pour apporter ment d’œuvres originales pour orchestre concerne la formation. Mais c’est égale­
son soutien matériel et financier à la d'harmonie. ment, un anniversaire car le premier
Société. stage avait eu lieu en 1977 à La Bour-
Le concert, présenté par Pierre Corre,
Puis ce fut la remise des diplômes et boule.
débuta par « Deux marches » de J.-
décorations aux musiciens récipien­ B. Lully et « Marche Apothéose » de Cette année là un véritable tournant
daires ; en voici la liste : G. Balay, avec le concours de la Batte­ était pris dont il était difficile de prévoir
MEDAILLES AU TITRE DES SO­ rie-Fanfare (Tambour Major : Michel Tal- l’évolution. Une équipe décidée et en­
CIETES MUSICALES D’AUVERGNE pin), sous la direction de Frédéric Gé- thousiaste de professeurs et directeurs
Insigne de jeune musicien : 5 ans d 'acti­ raudie, Directeur-Adjoint. de Sociétés s’était constituée autour de
vité musicale M. Rodriguez ; elle était composée de
Puis, Philippe Dulat dirigea, par cœur, Mlle Jaffeux et M. Bernadet de Chama-
M. Franck Rongère, Mlle Bernadette Lé- la suite du programme.
mont lières, M. Blazeix de Riom, M. Bordel de
Médaille de Bronze : 10 ans d'activité Nous entendîmes successivement : Vertaizon, M. Collier des Martres-de-
musicale — Ve Suite en Mi bémi Majeur, opus 28 Veyre, M. Kusnierek de Saint-Germain-
M. Pascal Braguy, Mme Josiane Thi- de G. Holst Lembron, M. Magaud de Chateldon,
volle — Fusions (création mondiale) de J.- M. Meunier des Ancizes, M. Monteléon
Médaille d’argent : 15 ans d'activité mu­ P. Pommier de Billom et M. Sturm de Bourg-Lastic
sicale — Défilé des Héros de H. Villa-Lobos
80 stagiaires avaient travaillé pendant
Mlle Evelyne Pinel, M. Didier Péronnet — Concerto pour Clarinette de Rimsky-
une semaine dans le cadre particulière­
Korsakov
MEDAILLES AU TITRE DE LA CONFE­ ment agréable de l’Hôtel de Charlannes
Soliste : Eric Perrier
DERATION MUSICALE DE PARIS situé à 1 000 mètres d’altitude.
— Suite française de Darius Milhaud.
Médaille d'honneur bronze : 20 ans Au fil de années ce stage, dont l’uni­
d'activité musicale Le grand moment de ce concert fut la
que vocation était le perfectionnement
création, en première mondiale, d’une
instrumental des Musiciens d’Harmonie.
œuvre d’un jeune compositeur français :
a évolué dans trois sens : la qualité de
Jean-Pierre Pommier. Son titre « Fu­
l’enseignement, la diversité des disci­
sions >> est très symbolique de la dé­
plines enseignées et la quantité de sta­
marche de l’auteur, qui, après la mise en
giaires accueillis (230 en 1983). Parallè­
évidence des timbres de l’orchestre, les
lement à cette grande action, d’autres
mêle pour ne faire qu’une grande cou­
lée, comme le métal en fusion. stages ont vu le jour afin de répondre au
besoin de formation des élèves et des
Cette œuvre fut bien accueillie par professeurs. Outre la pédagogie de la
l’auditoire et Jean-Pierre Pommier, pré­ « Formation Musicale » (Méthode Wil-
sent au concert, recueillit une large part lems) les efforts sont portés vers les
d’applaudissements. professeurs et musiciens des Batteries
L’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Fanfares qui avaient un important retard
Vichy est entre de bonnes mains avec à combler. Le niveau musical auquel les
Philippe Dulat et nous nous en réjouis­ 26 Batteries Fanfares se sont hissées,
sons. Ce jeune et talentueux Chef a témoigne des résultats obtenus.
Auvergne
toutes les qualités pour maintenir à son Afin de mieux maîtriser la gestion et la
86 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
diversification des disciplines ensei­ La qualité de l'enseignement dispensé Bretagne
gnées, ce grand rassemblement du mois est à présent reconnue par tous et
de juillet a été fractionné, accueillant l’attribution, pour 1988, d’un poste llle-et■ Vilaine
ainsi plus de 400 stagiaires, tout au long F.O.N.J.E.P. par le Ministère de la Jeu­
de l’année. nesse et des Sports, va permettre RENNES
Ainsi tous les obstacles empêchant l’embauche d'un animateur pour la for­
mation et par voie de conséquence,
La Sainte-Cécile
les différents Orchestres de sortir de
l’immobilisme et de la routine ont été d'aller encore plus loin dans la voie C’est en la cathédrale qu’a été fêtée,
levés. tracée. dimanche, Sainte-Cécile, une cathé­
Le dévouement et les sacrifices drale qui faisait presque le plein de
La diversité des stages de l’année
consentis par l'encadrement de ces ac­ fidèles amateurs de musique et de chant
1987 permet d’apprécier le chemin par­
tions de formation représentent un capi­ choral. Ils furent comblés. Pas moins de
couru ; 21-22 février Willems ; 25-26
tal inestimable, mais il n’aurait jamais pu 140 artistes étaient rassemblés au sein
avril Professeurs de Batteries Fanfares ;
se concrétiser sans les aides financières de l'Harmonie municipale, de l'ensemble
première semaine de juillet perfection­ vocal « Le Thabor » de la maîtrise de la
nement instrumental pour instruments de certains organismes départementaux
et régionaux rendant ainsi ces stages cathédrale, placés respectivement sous
d'Harmonie et Batterie Fanfares : les ordres de M. Gérard Rangé, de
deuxième semaine de juillet Orchestre accessibles à tous.
l’abbé Bérel et de l'abbé Orhant.
d'Harmonie. direction d'Orchestre, Ces aides proviennent du Conseil ré­ On retrouvait presque autant de
Chant Chortal et premier stage de per­ gional d'Auvergne et de la Direction
monde l’après-midi au théâtre, pour le
fectionnement instrumental pour instru­ Régionale des Affaires Culturelles par concert donné par les trois formations
ments à cordes Cette deuxième se­ l'intermédiaire de la Fédération Musicale qui se produisirent successivement dans
maine s est terr :ée par un concert d’Auvergne mais le support essentiel de
des œuvres variées (l'harmonie poussa
remarque : 9 dar le cadre du Jardin l’U.D.S.M. est sans conteste, le Conseil
même le souci du modernisme jusqu'à
Lecocq erm Ferrand. Général du Puy-de-Dôme. jouer du rock !) et ensemble sous la
Autre r'émen; Je satisfaction, aux Grâce à IA.D.D.M. 63 et à la compé­ direction successive de leurs trois chefs.
professe expe Dentés des premiers tence de son Directeur M. Bernard Sé- Pour conclure, musiciens et chanteurs
stages, ■ venue s ajouter une pépi­ vaux l’action du Conseil Général se étaient, le soir, les invités de la mairie
nière de jeunes professeurs dont un retrouve à tous les niveaux de la vie juste récompense pour l'excellence de la
certain nombre d anciens stagiaires, as­ musicale : aides à la formation et à préparation d’une Saint-Cécile bien
surant ainsi la pérennité de cette entre­ l’achat de matériel... dans la tradition.
prise. Le nombre de Sociétés sans cesse C'était ensuite la remise des récom­
Le bilan de 1987 est à peine dressé croissant (67 en 1983, 76 en 1987) et les penses : lettre de félicitations pour cinq
que déjà les multiples actions de 1988 résultats obtenus aux Concours Natio­ ans d’activités musicales, Constant
sont programmées et débuteront par un naux de Musique prouvent le dyna­ Bourrasset, Richard Fontaine ; pour dix
stage de gestion le 30 janvier. misme des Musiciens du Puy-de-Dôme. ans, Béatrice Even, Vincent Peloil.

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 87


pour former un orchestre d’accordéons, Une très nombreuse assistance a sui­
qui au fil des années devait aller au plus vi la cérémonie religieuse au cours de
haut dans le classement des concours laquelle ses élèves jouèrent plusieurs
de la C.M.F. 1er Prix au concours de morceaux de sa composition pour ren­
Pouzauges en 1987, son orchestre était dre un dernier hommage au fondateur
classé Division d’Excellence 1,c Section. de l'Ecole des Accordéonistes Lorien­
Depuis un an l’association a pris le nom tais. L’Orchestre d’Harmonie de la Ville
« d’Ecole des accordéonistes Lorien­ de Lorient renforcé par des musiciens et
tais ». Sous ^son autorité, quelques des professeurs des écoles municipales
élèves ont pü participer au Concours de musique du département rendit éga­
d’Excellence de la C.M.F. et y décrocher lement hommage à leur ami en interpré­
l’ultime récompense. tant quelques œuvres musicales.
François Bertok, reconnu professeur François Bertok avait été décoré en
agréé d’accordéon par l’association des 1986 de la Médaille d’Honneur des So­
professeurs Honher, obtenait aussi les ciétés Musicales et Chorales décernée
meilleures récompenses dans les par le Ministère de la Culture e^ de la
concours de cet organisme réputé : que Communication. La C.M.F. lui avait dé­
ce soit avec des élèves individuels ou en cerné la Médaille d’Honneur pour plus
groupe, il présentait chaque année de de 4ù ans de service à la mu ;ue, ;nsi
nombreux élèves à la Finale Nationale que la Médaille d’honneur p . , 25 'S
Médaille argentée (30 ans), André des concours Honher.
Salmon. de Direction effective.
Il y a une dizaine d’années, le Maire A son épouse, à ses enfar* 3t pc 3-
Médaille dorée (40 ans), Emile Fourel, de la commune d’Inzinzac-Lochrist, con­
Joseph Groulet, Louis Lenormand. enfants, la C.M.F. présente s : sine-' s
naissant ses qualités musicales et condoléances.
d’organisation, lui donnait la charge de
Morbihan mettre sur pieds l’école municipale de
Nécrologie musique et de danse : tâche qu’il mena
à bien jusqu'à ces derniers jours. Il créa
l’Harmonie Municipale composée de ses Cher
jeunes élèves et de ses professeurs.
Toutes ces Associations étaient affi­ Congrès de l’U.D.S.M.A. 18
liées à la C.M.F., la F.N.U.C.M.U. et à Saint-Satur
l’A.D.D.M 56. Le dimanche 27 septembre, les 58
Il était également musicien et Vice- sociétés musicales, artistiques et Ecoles
Président de l’Orchestre d’Harmonie de de Musique du Cher, ont tenu leur
la ville de Lorient en tant que clarinet­ Congrès Annuel dans la salle des fêtes
tiste. de Saint-Satur.
Ses nombreuses occupations lui im­
posèrent des responsabilités dans les L’Union Musicale de Saint-Satur pré­
différentes fédérations musicales : Vice- sidée par M. Roger Cantin et dirigée par
Président de la Fédération Municipale M. Guy Friquet avait la charge de l’orga­
du Morbihan, il était également membre nisation de ce Congrès présidé par M
du Conseil d’administration de la Fédé­ Balichon, Président de l’U.D.S.M.A. 18,
ration Musicale de Bretagne, ainsi que assisté de MM. Duchet, vice-président,
L’école des accordéonistes lorientais, Guillemain, secrétaire, et de M. Bigot,
conseiller technique pour les accor­
l’école municipale de musique d’Inzin- trésorier.
déons. Il dirigeait depuis 4 ans les
zac-Lochrist et l’orchestre d’harmonie de M. Deniau, Président du Conseil gé­
Stages pour orchestre d’accordéons.
le ville de Lorient sont en deuil. néral était représenté par M. Genton,
C’est avec une très grande peine que sénateur, vice-président du Conseil gé­
les musiciens du Pays de Lorient ont néral, tandis que MM. Bourienne, direc­
appris le brusque décès dans sa 65° teur départemental de la Jeunesse et
année de François Bertok ce jeudi 7 des Sports et Hurier, Président de la
janvier 1988 à la suite d’une série F.M.R.C. était excusés.
d’infarctus dans l’espace de 15 jours.
Rien ne présageait une disparition aussi Après la bienvenue souhaitée à tous
brutale qui laisse sa famille et ses amis les congressistes par MM. Balichon,
dans le plus grand désarroi. Cantin et Boursin, maire de Saint-Sa-
Quittant sa Tchécoslovaquie natale en ture, le secrétaire a fait le compte rendu
1946, François Bertok, « Férry » pour des nombreuses activités de
les intimes, excellent violoniste, clarinet- l’U.D.S.M.A. 18 et le trésorier, le bilan
tisteet saxophone, devait se dépenser financier qui a été approuvé à l’unani­
sans compter pour le bien de la musique mité.
à Lorient. Très bon luthier, il devait, M. Duchet a donné le bilan du dernier
quelques années plus tard monter un centre de vacances qu’il a animé à La
magasin de musique avec son épouse. Rochelle, expérience appréciée des
Mais cette activité très prenante ne jeunes, mais qui s’avère assez coû­
l’empêchait pas de se lancer dans teuse. Ce centre a été suivi par 44
l’enseignement pour donner aux jeunes représentants du Loiret, 14 du Cher, les
tout son savoir. autres départements étant peu ou pas
En 1959, avec quelques parents représentés.
d’élèves, il montait l’association « Ami­ Le plus gros dossier inscrit à l’ordre du
cale des Accordéonistes Lorientais » jour était celui des Examens fédéraux
pour permettre à ses élèves de se réunir
d’élèves. En 1987 le nombre des so-
88 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988
ciétés et le nombre d'élèves est stable. baisse de la T.V.A. sur les disques soit Fédération des Sociétés Musicales de
Les résultats en solfège sont décevants appliquée sur les instruments de musi­ l’Indre, 1, boulevard Saint-Denis, 36000
puisque les 1,c Mention, tous degrés que enregistreurs considérés comme Châteauroux. Tél. : 54.27.00.87.
confondus n'ont atteint que 36,8 % des objets de luxe, même lorsqu’ils sont
(14,4% en PI et 5,1 % en P2), par destinés à l’enseignement. M. Genton,
contre, bons résultats en instruments sénateur, vice-président du Conseil gé­ Stage de Batterie-Fanfare
(64,7 % en 1r0 Mention). néral a promis d’intervenir sans toutefois Lieu du stage : Châteauroux.
Examens 1988, à savoir : s’engager sur l’avenir de cette doléance. Date : 12 et 13 mars 1988.
En solfège DI, D2, PI, P2 : programme Enfin, il revenait au Président Bali­ Professeurs participant à ce week­
C.M.F. chon de remercier tous ceux qui ont end :
El : un niveau C.M.F. et un Niveau compris et qui soutiennent l’action édu­
F.M.R.C. cative de la musique. Tambour : M. Roland Peyre, Tambour
E2, Ml, M2 : programme F.M.R.C. à la Batterie-Fanfare des Gardiens de la
Un vin d’honneur était ensuite offert Paix de Paris.
Un élève sera autorisé à se présenter par la municipalité de Saint-Satur, repré­
en instrument dans la division immédia­ sentée par M. Tournebise, adjoint au Clairon : M. René Lassus, Cuivre à la
tement supérieur à celui du Solfège. maire. Batterie-Fanfare des Gardiens de la
Paix de Paris.
Les degrés DI et PI de Solfège se Après un repas pris en commun, les
passeront dans les Sociétés. congressistes et tous les amoureux de la Cuivres : M. Jean Desormiers, Direc­
Musique se retrouvèrent à la Salle des teur du Réveil d’Issoudun.
Un centre pour Solfège et Instruments
de Batterie*^anfarj sera créé. Fêtes où un remarquable concert était Tambour : M. Jean Perronnin, 2e Prix
donné par les musiciens de l’Harmonie de Tambour au concours d’Excellence
Une jou; ée d’ir: rmation organisée à de la Confédération Musicale de France.
Cosne-Saint-Satur.
l’intention des me mbres du jury.
Tambour : M. Serge Rat, Ve mention
Une no> elle " le d'attribution des de tambour en Préparatoire-Supérieur à
mentions a < iquée pour le sol­ Indre
la Fédération des Sociétés Musicales de
fège : Journée pédagogique l’Indre.
1,c Mentio1 avec citations : 16/20 ;
Le 7 février 1988, au Conservatoire de Renseignements et inscriptions à : M.
1" Mention 14/20
Châteauroux sous la responsabilité de : Jean Desormiers, Directeur de l’Eveil
2° Mention 12/20 :
M. Camille Verdier, Directeur du Conser­ d’Issoudun, 4, rue du Maine, 36100
3° Mention . 10/20.
vatoire de Châteauroux. Issoudun. Tél. : 54.21.34.60.
Les épreuves chantées de solfège et
Professeurs participant à cette Ou à : Fédération des Sociétés Musi­
les épreuves instrumentales de Ml et
journée : cales de l’Indre, 1, boulevard Saint-
M2, seront accompagnées au Piano.
Musique d’ensemble : M. Camille Ver­ Denis, 36000 Châteauroux. Tél. :
Le calendrier 1988 a été ainsi établi : 54.27.00.87.
dier, Ie' Prix du Conservatoire National
— samedi 28 mai : examen pour batte­
Supérieur de Paris, Ancien Soliste de
rie-fanfare (lieu à déterminer) ;
l’Orchestre National de l’O.R.T.F., So­
— dimanche 29 mai : examen Solfège Vacances musicales
liste du Quintette de Cuivres « Ars
et Instruments Ml et M2 à Bourges ; Date du 15 au 30 juillet 1988.
— samedi 4 juin : Chezal-Benoit ; Nova ».
Trompette : M. Bernard Jeannoutot, Niveau : à partir de préparatoire 2.
— dimanche 5 juin : Sancerre ;
— mercredi 8 juin : Marmagne : Solfège I0' Prix du Conservatoire National de Age maximum : 18 ans.
D2 et P2 ; Paris, ancien Soliste des Orchestres Sous la direction de :
— samedi 11 juin : Saint-Amand-Mon- Pasdeloup, Lamoureux et Lyrique de Musique d’ensemble : M. Camille Ver­
trond ; l’O.R.T.F., Soliste du Quintette « Ars dier, 1 Prix du Conservatoire National j
— dimanche 12 juin . Bourges (accor­ Nova », Professeur au Conservatoire de Supérieur de Paris, ancien Soliste de ;
déons, pianos, guitare, violon) : Châteauroux. l’Orchestre National de l’O.R.T.F., So- !
— mercredi 15juin: Bourges-Auron Trombone Saxhorn : M. Jean-Luc liste du Quintette de Cuivres « Ars No- j
(Solfège D2, P2, El, E2) : Thauvin, I0' Prix du Conservatoire Natio­ va ». Directeur du Conservatoire de
— samedi 18 juin : Vierzon ; nal de Paris, Professeur au Conserva­ Châteauroux.
— dimanche 19juin: Bourges (Instru­ toire de Châteauroux. Trompette : M. Bernard Jeannoutot, {
ments à vents et percussions). Flûte : Mme Claude Lefebvre, T' Prix I0' Prix du Conservatoire National de
M. Benetreau, animateur musical du Conservatoire National Supérieur de Paris, ancien Soliste des Orchestres i
dans le cadre du fonjep a fait le compte Paris, Professeur au Conservatoire de Pasdeloup, Lamoureux et Lyrique de
rendu de ses activités. Il a demandé de Châteauroux. l’O.R.T.F. Soliste du Quintette « Ars No- j
réfléchir sur le problème des éducateurs Clarinette : Mme Monique Arrignon, va ». Professeur au Conservatoire de
et souhaite leur mensualisation sur la Professeur au Conservatoire de Châ­ Châteauroux.
base de 60 F de l’heure teauroux. Trombone Saxhorn : M. Jean-Luc I
Après avoir désigné 7 délégués pour Saxophone : M. Ghyslain Mathiot, Ie' Thauvin, I0' Pris du Conservatoire Natio­
le Congrès Régional qui aura lieu à Prix du Conservatoire National Supé­ nal de Paris, Professeur au Conserva­
Châteauroux le 25 octobre, l’assemblée rieur de Paris, Membre du « Quatuor de toire de Châteauroux.
a procédé au renouvellement du tiers Saxophones contemporains de Paris »,
sortant du conseil d’administration. Flûte : Mme Claude Lefebvre, Ie' Prix
professeur au Conservatoire de Châ­ du Conservatoire National Supérieur de
Ont été réélus : M. Balichon, Mlle teauroux. Paris, Professeur au Conservatoire de j
Deville, M. Duplais, Mlle Flamand, MM. Cor: M. Pascal Proust, I0' Prix du Châteauroux.
Navarro et Tailliez.
Le Congrès 1988, aura lieu le 25 sep­
Conservatoire National Supérieur de Pa­
ris, Lauréat du Concours International
Saxophone : M. Ghyslain Mathiot, I0' j
Prix du Conservatoire National Supé­
tembre à Châteaumeillant, et Saint-Mar- de Cor de Toulon de 1986, Soliste du rieur de Paris, Membre du « Quatuor de
tin-d’Auxigny a prix option pour le Quintette « Ars Nova », Professeur au
Congrès 1989. Saxophone contemporains de Paris »,
Conservatoire de Châteauroux.
Professeur au Conservatoire de Châ­
Un congressiste a demandé que la Renseignements et inscriptions à : teauroux.

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 89


anglais solo Patrick Raffault), J. Pen- Secrétaires, n’oubliez pas la Pub, la
ders. Lover’s Prayers (Saxophone solo : vie de nos sociétés en dépend !
Dany Aubert), R. Cardon. Le grand ma­
nège, R. Cardon. Odyssey, J. Chata- Loiret
way. S.H.A.A., J. Devogel.
Cette belle manifestation, placée Jeunesse et musique
sous la présidence de M. Roger Cor­ région centre à ingre
rèze, député-maire de Salbris et de L’Orchestre d’Harmonie de l’Associa­
M. Roger Guillet, Président de tion « Jeunesse et Musique Région Cen­
l’U.D.S.M.A. 41, connu une par­ tre » (J.M.R.C.), s’est produit le di­
faite réussite et le public, par des manche 8 novembre 1987, à la Salle
applaudissements nourris a mani­ des Fêtes d’Ingre.
festé sa grande manifestation. Cette association, de type loi 1901,
Prochain festival départemental : créée en 1982 à l’initiative de jeunes
dimanche 13 novembre 1988, Cour- musiciens de la Région Centre, s'est
Cheverny. donné comme objectifs de contribuer à
l’animation musicale en présentant des
concerts en France et à rét.anger et
Prochaines activités musicales d'offrir une nouvelle image du : penoire
Renseignements et inscriptions à : en Loir-et-Cher pour instruments à vent.
Fédération des Sociétés Musicales de
Dimanche 6 décembre 87 : Concert « J.M.R.C. » regroupe aujoi "hu1 30
l’Indre, 1, boulevard Saint-Denis, 36000
Harmonie Municipale de Blois. Direc­ musiciens, élèves ou profess *s ^s
Châteauroux.
tion : Yvon Bachy. Halle aux grains. écoles de musique ou des Ce se a-
toires Nationaux de régions ou . ré. îs
Loir-et-Cher Dimanche 20 mars 88 : Stage Bat­
des C.N.S.M. de Paris ou de Lyc
terie-Fanfare. Romorantin.
Cet ensemble travaille par se_ io: s
A Salbris, le festival départemental Dimanche 24 avril : Festival
de 3 à 4 jours où sont abordés ci;ves
a réuni 215 musiciens Contres.
programmes de concerts.
Dans le cadre du centenaire de Dimanche 5 juin : Festival (cente­
C’est devant une salle comble (envi
l’Union musicale de Salbris, et sous le naire) Huisseau-sur-Cosson.
ron 500 personnes) que l’Orchestre
patronage de l’U.D.S.M.A., le festival Congrès U.D.S.M.A. 41 : Droué d’Harmonie a donné une excellente
départemental de musique a eu lieu en dimanche 25 septembre. prestation.
la salle des fêtes le dimanche 8 no­ Congrès F.M.R.C. : dimanche 23 Au programme :
vembre. octobre. Lieu probable : Blois (château). — « la Force du destin » de Verdi ;
Un programme varié et de qualité fut Mini-stages départementaux — « Concerto pour hautbois et orches­
proposé aux auditeurs : œuvres classi­ La Chaussée-Saint-Victor : direction tre » de Cimarosa dans lequel l’interpré­
ques, de musique légère, jazz, défilés F. Dudilet. 1re session mercredi 3, jeudi tation du soliste Dominique Voisin (lau­
avec batterie fanfare, pièces caractéristi­ 4, vendredi 5 novembre 1987. 2e session réat du C.N.S.M. de Paris) a conquis le
ques et originales pour orchestre d’har­ jeudi 25, vendredi 26, samedi 27 février public.
monie. 1988. 3e session samedi 16, dimanche Pour clore la première partie, « la
Orchestre junior de Saint-Georges- 17 avril 1988. Danse de Salomé » de Richard Strauss
sur-Cher (40 exécutants), direction : M. Concerts orchestre départemental (œuvre reconnue difficile) fut exécutée
F. Guignard, Célèbre Adagio, Albinoni. junior : samedi 27 février, salle des avec brio.
La Chasse, J. Strauss (Devogel). Petite fêtes Suèvres. Dimanche 17 avril, palais La deuxième partie se composait de
suite pittoresque, W. Hautvast. Memory, des fêtes, Vendôme. En mai Palais des — «la Symphonietta » de J.P. Pom­
L. Weber. Can’t take my eyes of you, Sports, Blois. mier, œuvre originale pour orchestre
Crewe Gaudio. Festival départemental : dimanche d’harmonie ;
Orchestre d’harmonie Lamotte 13 novembre 1988. Lieu probable Cour- — « Danses symphoniques de West
Nouan et Batterie-Fanfare. Direction : Cheverny. Side Story » de L. Bernstein ;
D. Bonny (55 exécutants). The Chair- — « Pavane pour une infante défunte
Inscriptions des sociétés désirant y de M. Ravel où l’on a pu apprécier les
man, M. Pauwelles. Aïda, J. Verdi. Eg-
participer dès maintenant chez M. Gil­ qualités musicales de François Cristin.
mont, L.W. Beethoven. Musique aux
quatre vents, Roger Roger. Hymne à bert Rousseau, secrétaire, 8, rue des corniste (lauréat du C.N.S.M. de Paris).
Vergers, 41350 Vineuil.
l’infanterie de marine, P. Cappé. Cet orchestre était placé sous la direc­
Appel aux secrétaires des sociétés tion de Dominique Guerouet, Ie' Prix de
Harmonie municipale de Suèvres. musicales. contrebasse à cordes du C.N.S.M. de
Direction : H. Bougoin (50 exécutants). Messieurs les secrétaires sont invités Paris et membre de l’Opéra de Paris,
Clairon d’honneur, R. Coiteux. America à communiquer au siège social 223, rue qui, par son dynamisme et ses qualités
latina, S. Nortiz. Mousquetaires Noirs, Albert-I*', 41000 Blois, les dates des musicales incontestables, a permis à
J.B. Lulli. Disco 83, P. Van Dick. Le concerts prévus en 1988. son ensemble d’offrir un concert de
Flambart, C. Gourdin. Arosa Mars, O. L’annonce des manifestations dans musique d’harmonie de haut niveau.
Tschuer. Legato et dans la presse locale est une Le public, conquis et ravi (comprenant
excellente publicité qui contribue à atti­ de nombreuses personnalités) rappela
Harmonie municipale de Vendôme rer un public nombreux. par deux fois cet orchestre.
et Batterie-Fanfare. Direction : J.P. D’autre part, elle prouve aux élus N’oublions pas de remercier la munici­
Bressan (70 exécutants). Astec theme municipaux, départemantaux, régionaux palité d’Ingre d’avoir organisé cette ma­
and dance, Elliot A Del Borgo. Concerto et nationaux que nos sociétés et leur nifestation (à l’initiative de son Harmo­
pour 2 trompettes, A. Vivaldi. Solistes : union départementale font preuve d’une nie) qui a permis à la population locale,
Richard Lubet, David Germond. French grande activité qui mérite d’être encou- voire régionale, d’assister à un grand
Dixieland, R. Gaubert. Santa Cruz (cor I ragée. événement musical.
90 CMF N° 414 -JANVIER-FEVRIER 1988
A l’issue de ce concert, la ville d’Ingre président de l’Union des sociétés musi­ société musicale, compositeur et ar­
offrait un buffet aux musiciens. cales et artistiques du Loiret. rangeur de talent, a dirigé le morceau
Une telle prestation ne peut qu’être et Ce gala marquait le renouvellement d’ensemble des cinq formations ju­
doit être renouvelée dans des villes plus de notre bonne vieille musique d’har­ niors.
importantes du Loiret, de la région Cen­ monie. Les orchestres juniors regrou­ Le final revenait naturellement au
tre et de toute autre région. pent, bien entendu, les jeunes des Brass-Band du Conservatoire
Malgré le bénévolat de tous ces sociétés musicales ; c'est la relève, d’Orléans qui a clos le .super gala par
jeunes, le fonctionnement d'un tel or­ mais à tous niveaux. Le public ne s’y un feu d’artifice, sous la direction de
chestre nécessite un grand nombre de est pas trompé : il a réservé un accueil Jean-Paul Leroy, professeur au
concerts chaque année. enthousiaste à la musique d’harmonie Conservatoire d’Orléans.
issue de la musique de genre et des C.F.
Si vous désirez de plus amples rensei­ rythmes anglo-saxons, mais aussi aux
gnements sur cet ensemble, veuillez jeunes chefs qui ont manifesté à cette
contacter Mlle Dion Jacqueline, télé­ Languedoc-Roussillon
occasion leur fougue ; leur talent et
phone : 38.62.38.61. leur maîtresse précoce.
L’Harmonie municipale d’Ingre.
Gard
Les titres des morceaux en portaient
témoignage : ce n'étaient que « sara­ LE MARTINET
Le super gala des orchestres ju­ bandes, rodéos, rocks, ou swings, 80e anniversaire
niors de ‘a région, un triomphe à agrémentés ici et là de transcriptions de l’Harmonie des Mineurs
de musique plus classique ou de co­
Beaugency médies musicales. Bref, le genre se Le dimanche 11 octobre à la salle des
Une salh des : auts-de-Lutz com­ renouvelle... et plaît aux jeunes... et fêtes du Martinet il y avait beaucoup de
ble, un p: blic râlement emballé, aux anciens. monde pour assister à la remise des
pour le super g. des orchestres ju­ Il faut voir là aussi le résultat d’une médailles à l’occasion du 80° anniver­
niors de réc; n. organisé par la politique d’installation des écoles de saire de l’Harmonie des Mineurs du
Société n : \sicak. ; Beaugency. Une musique municipales qui sous l’impul­ Martinet.
pléiade de oersor-■*. Mités avaient tenu à sion des anciens musiciens et des Cette cérémonie s’est déroulée sous
assister cette manifestation : M. chefs un peu plus mûrs, ont permis la Présidence de M. Minair Président
Jean-Pie'- ■ Sue: ;, député du Loiret ; l’éclosion de tous ces talents : une Départemental des Sociétés Musicales,
le Dr Jarsaillon, conseiller général- nouveauté mais aussi une remarqua­ de M. Diet Conseiller Général Maire du
maire de Beaugency ; M. Bourdin, ble continuité. C’est pourquoi, auprès Martinet, Président d’Honneur de l’Har­
conseiller régional ; M. H. Petit, prési­ de ces très jeunes chefs de musique, monie ; de M. Tourré Maire de Saint-
dent honoraire de la Fédération musi­ Serge Vaysse, directeur de l’école de Florent-sur-Auzonnet également Prési­
cale de la région Centre ; M. N. Pillate, musique de Beaugency et chef de la dent d’Honneur, de M. Boyac Maire de

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 91


Tourré ; M. Rossignol notre doyen, 80 social et culturel indiscutable à Béda­
ans d’âge et 65 ans de présence dans rieux ».
les sociétés musicales reçoit des mains Les jeunes et « moins jeunes » élé­
de M. Minair la médaille de vétérans ments de cette doyenne l’ont prouvé lors
avec palme, M. Sugier le plus ancien de de la célébration de la Sainte-Cécile.
notre société entré en 1933 il ne l’a
La participation jugée de bon niveau
jamais quittée reçoit la médaille de vété­
(interprétation de Bach, Beethoven, Ra­
ran avec étoile pour ses 54 années de
meau) à l’Office du 22 novembre à St-
musique, furent également à l’honneur
Alexandre et le Concert du samedi 28 à
M. Lombard Chef de musique, M. Galin-
la salle Achille Bex ont montré la qualité
do, M. Mazaudier médaille d’Or,
et la vitalité de cet ensemble.
M. Boyac, M. Czernecki, M. Reynaud,
M. Chambonnet, M. Castor, M. Rose Ce Concert était présidé par M. Marti­
médaille d’argent, sincères félicitations à nez maire, conseiller général, Mme Sza­
tous ses récipiendaires. bo déléguée départementale à la Musi­
que et M. Galy représentant la Fédéra­
Pour compléter ce tour d'horizon, MM.
tion Régionale des Sociétés Musicales.
Diet et Minair dans des compartiments On notait également la présence de
distinctifs d’esprit de clocher et d’art plusieurs Adjoints et Conseillers Munici­
musical convergeaient dans leurs pro­ paux.
Saint-Jean-de-Valériscle, membre actif pos sur la précieuse activité culturelle de
de la société (bassiste). l’harmonie de son indispensable conti­ Devant un public d’une cen‘ :ine de
M. Foissac Président actif de l’Harmo­ nuité au sein de la vie locale. personnes l’Harmonie, sous la direction
nie fit l’historique de celle-ci. de M. Albert Galtier et de Mlle Nadine
Cette matinée honorifique et commé­ Mounis, exécuta un programme particu­
Elle fut créée le 31 octobre 1907, morative se poursuivait avec un apéritif lièrement varié.
enregistrée à la Sous-préfecture d’Alès offert par la municipalité à tous les
le 23 novembre 1907, publication au participants et trouvait une conclusion Pépé Pons, paso-doble de Salva dé­
Journal officiel le 10 janvier 1908. par la prise du repas de l’amitié au butait la première partie et Chanson de
village voisin de Saint-Florent-sur-Au- Printemps de Mendelssohn qui suivi:,
Le Président rappela les concours dirigé par Mlle Mounis, apporta la note
toujours appréciés au travers de multi­ zonnet.
romantique à cette manifestation. Le
ples manifestations sous la houlette de Le Martinet est situé au nord d’Alès Chanteur de Mexico, opérette de Fran­
ses successifs présidents et chefs d'har­ dans le département du Gard au confin cis Lopez rappela les grands moments
monie. Il mit également en valeur l'école du département de la Lozère. de la chanson française et Rock Arond
de musique locale que dirige le chef the Clock nous amena à l’entr’acte dans
M. Lombard, ce qui permet d’apporter Hérault une ambiance moderne.
du sang nouveau à l’effectif. BEDARIEUX A la fin de l’entr’acte l’ensemble de
Puis vint le moment des décorations, cuivres, composé de Mlle Mounis et de
la 1,c fut épinglée sur la bannière par les Bientôt centenaire...
elle se porte bien ! M. Azais, trompettes, et de MM. Romia
Présidents d’honneur MM. Diet et et Claveria trombones interpréta brilam-
L’Harmonie Bédaricienne (devenue ment Ronde Mauresque et Latinette.
Harmonie Bédaricienne et des hauts La reprise se fit avec la musique du
cantons) semble être la plus ancienne célèbre film « Le pont de la rivière
Société Culturelle de Bédarieux, et fête­ Kwaï », la Marche du Colonel Bogey,
ra son centenaire en 1988 (Ie' Statuts puis, retour au Jazz avec Jazz in Mélody
connus 31 octobre 1988). Elle a toujours de Darling suivi de Petite Fleur de Syd­
bon pied, bon œil et, comme le souli­ ney Bechet où, en l’absence pour mala­
gnait M. Martinez maire de Bédarieux die de la soliste prévue, Corinne Rouget ,
dans un récent courrier « joue un rôle M. Galtier assura le remplacement à la

92 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Les quinze élèves récompensés se
devaient de faire preuve de leur talent en
exécutant ensemble une oeuvre pour
formation junior : « Le Choral du vieux
curé ». Même si le trac paralysait un peu
les lèvres, le morceau fut réussi et
apprécié, Ils méritaient bien leur di­
plôme. Monsieur le Maire procédait alors
à la distribution des quinze diplômes
parmi lesquels ont put relever, en sol­
fège : une première mention, onze se­
condes mentions et trois troisièmes et
en instrument : sept premières, cinq se­
condes et trois troisièmes.
Après un mot du Maire, du Président
du Chef de musique, la Lyre au complet
exécutait deux marches : « La Frater­
nelle » de Moncelle et « Fly Past » de
Hautwast
Aux alentours de 13 heures, les musi­
ciens et leur famille se rendaient au
restaurant du Boulodrome pour le tradi­
tionnel repas qui se termina tard dans la
clarinette cédant !?. baguette à Nadine l’église paroissiale en intervenant à plu­ soirée et toujours en musique...
Mounis. Vint ensuite Concerto pour un sieurs reprises pendant le déroulement
été de Morisod avec Philippe Raynal de la messe.
trompette solo et :o concert se termina
De J. Gossec on peut écouter : Basse-normandie
par l’évocation des rencontres avec les
« Symphonie pour musique militaire »
musiciens allemands de Leutkirch en
dont les trois mouvements furent
interprétant un morceau typique souvent exécutés successivement avant l’entrée,
joué en commune « Stelldichein in Ober- Congrès de la Fédération
à l’offertoire et à la sortie De M.A. des sociétés musicales
krain », souvenir de bons moments Charpentier : « Symphonie du te deum »
passés ensembles, en France et en de Basse-Normandie
ponctua l’arrivée du célébrant, tandis
Allemagne dans la joie et l’amitié. que Tschaïkowski dans un arrangement
Le dernier mot restait à M. Martinez, pour harmonie de l’« Andante canta- Dimanche 25 octobre 1987, Bayeux,
Monsieur le Maire se montra très satis­ bile » d'un de ses quatuors à cordes ville d'art et d’histoire, capitale du Bas­
fait de ce « magnifique après-midi » et accompagnait le déroulement de la com­ sin, accueillait les musiciens, Prési­
se plut à reconnaître le caractère ras- munion. dents, Directeurs ou délégués des so­
sembleur de la musique. Il reitéra sa ciétés du Calvados, de la Manche et de
promesse d’aide financière pour le re­ A la sortie de la messe, musiciens, l’Orne.
nouvellement des tenues et pour que la élèves et autorités se rendaient à la En ce début de matinée, le brouillard
célébration du Centenaire revête une mairie où un apéritif d'honneur était épais qui noyait la région, provoquait
ampleur à la hauteur de l’événement. offert pour servir de cadre à la remise quelques retards chez les congressistes
Au cours de cette manifestation les des diplômes de la CMF aux élèves de dont certains avaient une longue dis­
récompenses fédérales suivantes ont l’école de musique. tance à parcourir. La réunion devant se
été attribuées : tenir dans la salle de la Halle aux Grains,
Médaille de bronze : MM. Alain Ca- les dirigeants et membres de la société
bannes, Georges Alexandre, Guilhem Philharmonique de la ville avaient ré­
Azais et Sébastien Casado. servé un petit déjeuner réconfortant et
chaleureux aux voyageurs, au fond de la
Médaille dorée : M. Galtier Gérard.
salle.
Nous regrettons que suite à i'absence
de Corinne Rouger, malade, le quatuor C'est donc avec un léger retard que le
de saxophones minutieusement mis au Président, M. André Petit, entouré des
point par M. Henri Bru n’ait pu se pro­ membres du Conseil d'administration,
duire. ouvrait la séance en remerciant les pré­
sents de l’intérêt qu’ils apportaient à
Merci à tous ceux qui sont venus cette importante réunion annuelle et en
encourager nos musiciens et, en souhai­ informant l'assistance des excuses de
tant que d'autres viennent renforcer nos
quelques personnalités retenues par
rangs, à l’an prochain pour le Cente­
d’autres obligations, dont M. André Bel-
naire. lis, vice-président général.
Lozère La parole étant donnée à M. R. Ou­
vrier, secrétaire général, celui-ci fit un
LANGOGNE exposé condensé des différentes acti­
La Lyre a fêté vités qui se sont déroulées au sein de la
Sainte-Cécile! Fédération depuis le Congrès de Caen
du 19 octobre 1986 ; ce rapport fut
Dimanche 22 novembre était jour de adopté à l’unanimité.
fête pour la Lyre Langonaise. Comme le M. Morin, trésorier général, donnait
veut la tradition elle a participé à la ensuite lecture des opérations finan­
cérémonie religieuse de 11 heures à Cathédrale de Saint-Nazaire (Béziers) cières de l’exercice 1986 qui font appa-

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 93


missions prirent tour à tour la parole
ques musées de la ville, notre chère ville I
pour relater les différentes activités de
de Bayeux miraculeusement épargnée
chacune au cours de l’année : les ré­
lors dès bombardements de juin 1944 ;
compenses, les chorales, les batteries- notre chère ville de Bayeux miraculeuse­
fanfares, les orchestres d’accordéons et
ment épargnée lors des bombardements j
à plectres, les orchestres d’harmonie. de juin 1944 ; notre chère ville qui a su
On procéda ensuite à l’élection de huit garder son charme médiéval alors que
membres au Conseil d’administration tout alentour n’était que ruines et cen­
sur dix postes qu’il y avait à pourvoir. dres. Bien sûr, au programme de la
M. Petit conclut le congrès en parlant visite, après le Musée Baron Gérard, j
de l’harmonie-école, des futurs stages l’inévitable Tapisserie de la Reine Ma­
en cours d’organisation, des concours thilde, notre orgueil.
qui auront lieu en 1988 et qui sont Midi. M. J.-L. Le Carpentier, Maire de
organisés par les villes et les sociétés Bayeux, aux côtés de M. de Bourgoing,
locales de Cabourg, dans le Calvados, Sénateur, accueille les participants dans
et de Brécey dans la Manche et devait la grande salle de réception de !a Mairie.
terminer par les projets de la CMF pour Dans un discours qu’il essaie de faire
les manifestations qui auront lieu à Paris bref (horaire oblige) il rend d’abord un
et en province à l'occasion du bicente­ hommage, ô combien mérité ! au précé­
raître une situation saine et équilibrée, naire de la Révolution de 1789. dent chef de la Philharmonie VI. R A.
soulignée ensuite par le rapport des Le prochain Congrès de la Fédération Baudot pour ses trente année le dé­
Commissaires aux comptes. aura lieu à Vire (Calvados) le 23 octobre vouement au service de la Soc: ' et :'e
La situation financière fut approuvée à 1988. la Musique. Puis voilà Monsiei Ms-ts
l’unanimité. Les congressistes se retrouvèrent à qui remonte à la Préhistoire pe .. ne. s
M. Petit fit alors un long commentaire l’Hôtel de Ville où les attendait M. Le expliquer que les divers cris de auene
portant sur les ressources, subventions Carpentier, Maire de Bayeux et Conseil­ ou de frayeur émis par les brut oui
et cotisations recueillies ainsi que les ler général du Calvados, entouré de ses furent nos ancêtres n’étaient rien ci vjî e
dépenses nécessitées par les différents adjoints et des dirigeants de la Philhar­ que le premier pas vers l’expression
services et activités. monie municipale. Il fut un rapide histori­ musicale et qu’il a suffit aux générations
que de la ville et de sa société musicale suivantes de maîtriser et moduler ces
Un léger rajustement des cotisations, sons pour produire de la musique. Nous
étudiée au cours d’une récente réunion avant de conclure ën félicitant et remer­
ciant la Fédération d’avoir accepté l’invi­ voici à présent arrivés à l’époque des
du Conseil d’administration, fut adopté à Bardes Gaulois venus accompagner- les
l’unanimité ; il est motivé par les charges tation de la ville de Bayeux pour y tenir
son Congrès. Druides pour la cueillette du gui. Mais
qui pèsent sur la CMF, en particulier par autour de moi je surprends quelques
le journal. M. Petit remercia vivement Monsieur regards inquiets : « D’ici le XXe siècle,
M. Petit insista pour que le journal soit le Maire et tous ceux qui ont contribué à on n’est pas encore à table ! « Rassu­
davantage lu parmi les sociétés, pour l’organisation et à la réalisation de ce rez-vous, braves gens ! Le pas est vite
que les abonnements soient multipliés. rassemblement fédéral des dirigeants franchi. Après avoir décrit l’évolution de
Un gros effort est fait par la Confédéra­ des sociétés musicales. Il rappela la Philharmonie au cours des vingt der­
tion pour que ce journal soit de plus en l’action importante de la Confédération nières années, Monsieur le Maire sou­
plus intéressant ; il rappelle que les musicale de France à travers notre pays haite à tous une excellente journée
comptes rendus envoyés soient rédigés et formula le vœu pour que tous les M. Petit prend à son tour la parole.
en excluant les commentaires qui ne musiciens se reconnaissent et travaillent Remontant, non pas au déluge mais
sont pas d’un intérêt général ainsi que dans le même esprit. presque, il met en valeur le rôle histori­
les coupures de journaux. Ensuite il remit la médaille d’honneur que de la ville : en 1066 Guillaume le
Il poursuivit par le rappel d’instruction de la CMF à M. Le Carpentier. Conquérant (dont nous fêtons cette an­
utiles sur la nécessité qu’à chaque so­ Un vin d’honneur offert par la Munici­ née le 9e centenaire de la mort), futur ro:
ciété d’être bien assurée et pour que les palité concluait la réception. d’Angleterre s’embarque avec son ar
contrats soient remplis correctement. Un déjeuner réunissait une grande mée pour envahir nos voisins d’Outre-
M. André Bellis, responsable des partie des congressistes à l’Hôtel de Manche et conquérir une couronne
examens, étant absent, c’est M. Petit qui Notre-Dame, après quoi la société phil­ contestée. En 1944, invasion en sens
lut le rapport concluant les épreuves harmonie municipale, placée sous la inverse : les Alliés nous libèrent des
fédérales qui se sont déroulées en juin direction de son chef, M. Daniel Deleye, nazis et Bayeux devient première ville
1987, ainsi que les prix Marcel Petit et donnait son concert de clôture. libre d’Europe et, à ce titre, accueille le
Emile Clérisse qui ont eu lieu à Lisieux général de Gaulle qui, les bras dressés
En ce 25 octobre 1987 la Philharmo­ dans le V de la victoire, fait faire à la IVù
en février. Les résultats sont édifiants nie de Bayeux est en effervescence pour
par le nombre (2 720 candidats) et en­ République ses premiers pas dans la
le Congrès de la Fédération musicale de liberté retrouvée. Après avoir remercié la
courageants par la qualité ; l’effort est à Basse-Normandie. Pensez donc ! Le
poursuivre et des améliorations sont Municipalité pour son accueil il remet au
précédent congrès tenu en nos murs a maire de Bayeux la Médaille d’Honneur
encore à apporter. eu lieu en... 1963 ! de la Fédération pour son appui et ses
Quelques commentaires sont faits D'abord un petit déjeuner servi par efforts accomplis en faveur du dévelop­
parmi les congressistes au sujet des nos musiciens. Mais il est bientôt 9 pement de la musique à Bayeux. En
examens ; M. Petit indique que les per­ heures ; M. Petit, Président de la Fédé­ remerciement Monsieur le Maire offre à
sonnes qui sont chargées de l'organisa­ ration, rameute son monde et ouvre le M. Petit la Grande médaille d’Honneur
tion des épreuves et des choix des congrès dans la grande salle de la Halle de la Ville de Bayeux ainsi qu’un livre sur
morceaux sont nombreuses et compé­ aux Grains en présence de nombreux l’histoire de la ville. Après le verre de
tentes dans toutes les disciplines et que présidents locaux, chefs de Musique et
les programmes élaborés par la CMF champagne, symbole de l’amitié, les
musiciens venus des quatre coins de congressistes se retrouvent à l’ombre de
sont absolument officiels et adaptés. Basse-Normandie. Pendant ce temps la cathédrale autour d’une table excel­
Après quoi les rapporteurs des Com­ les épouses sont invitées à visiter quel­ lente à l’Hôtel Notre-Dame.

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Tout hélas a une fin ! A 16 h 30 tout le bénévoles s’acquittent de leur cotisation joue à présent sous la baguette de
monde se retrouve à la Halle aux Grains, pour adhérer à la Fédération se devait Pierre Boulez dans l’Ensemble Instru­
pour le concert de clôture présenté par de la redécouvrir elle-même pour perpé­ mental Intercontemporain de Paris. Mais
la Philharmonie de Bayeux sous la direc­ tuer la tradition. voilà que 48 heures avant le concert
tion de son chef, Daniel Deleye. Les J. GOURNEL survint l’imprévisible : de la neige, en- j
accents et les accords clairs et classi­ core de la neige. Antoine, bloqué à i
ques de « Lys de France », « Au Pays Paris, se voyait contraint d'annuler sa i
Lorrain » et « Ballade » contrastent avec BAYEUX visite. Plus de concert. Cette année,
ceux plus modernes et syncopés de La Philharmonique en deuil nous avons pris l'hiver de vitesse ; et !
« Memory », « Stormy Weather » et sur­ pour notre prestation annuelle, le Gala '
Dernière minute, la Philharmonie de
tout de « Tribute to Count Basie ». Ennio
Bayeux est en deuil. Le 29 décembre,
de Ste-Cécile, Antoine Curé était avec j
Morricone nous fait à présent revivre la nous, en toute simplicité, avec toute sa ;
nous apprenions le décès de M. Robert
mélancolie du cow boy à l’harmonica de gentillesse.
Dejaeghere, âgé de 64 ans, trombone à
« Il était une fois dans l’Ouest ». Il faut Le concert devait se dérouler devant
la Philarmonie depuis 1962. Selon ses
enfin se quitter ; ce sera avec « Bugler’s une salle comble, en présence de M. Le
dernières volontés, le corps a été inci­
Holiday », magistralement interprété à la Carpentier, Maire de Bayeux et Conseil
néré à Caen le 31 décembre puis les
trompette par Jean-Pierre Francke, Sté­ Général, et de plusieurs conseillers mu- ;
cendres dispersées en mer. En dépit de
phane Lainé et Stéphane Moussel, avec nicipaux ; on notait également la pré­
la rapidité des événements, la cérémo­
une telle maestria que les bis du public sence de M. R.A. Baudot, précédent 1
nie religieuse ayant eu lieu le lendemain
nous incitent à le rejouer. Chef de Musique, heureux de revoir son
du décès, le 30 décembre, les musiciens
Le congrès a vé> ; . Vive le congrès ! présents se sont retrouvés dans le ancien élève. La première pièce, « Ou- j
chœur de l’église Saint-Patrice pour ac­ verture de Mai », de R. Clérisse, était i
Calvados compagner la cérémonie funèbre de dirigée par M. J.-J. Lemonnier, Sous- i
quelques morceaux de circonstance. chef de Musique. En cette période de
Les ateliers jü: . «x Erik Satie froidure, il est permis de rêver de prin­
M. Dejaeghère était, avant de prendre temps ! M. D. Deleye reprenait ensuite
i fêteront-ils ain- scile ? sa retraite il y a 4 ans, Secrétaire Admi­ la baguette pour diriger le 1 •' mouvement !
nistratif de la Sous-Préfecture de Allegro Moderato de la Symphonie en si
C’est la question que se posait son Bayeux. Son calme, sa sagesse, et son mineur dite « Inachevée » de F. Schu- ;
Conseil d’Administration à la rentrée de caratère affable en avaient fait un per­ bert. Puis, au bugle solo, J.-P. Francke
septembre. Cette tradition aurait-elle un sonnage très estimé. Particulièrement fit à nouveau preuve de ses talents, déjà
sens pour une jeune association ne auprès de tous les maires du canton. bien connus à Bayeux, dans une œuvre j
disposant que d’un petit budget et dont Même dans le calme de sa retraite, il de G. Balay, « Au pays Lorrain ». Et !
les 130 membres ont pour se rassem­ trouvait toujours le temps de venir parti­ pour terminer cette première partie, un j
bler le goût de la pratique musicale ciper à des réunions pour donner gra­ coup de chapeau à nos voisins d’Outre- i
amateur, stimulé par la richesse de la cieusement des conseils et des indica­ Manche avec le célèbre « Pomp and
diversité du recrutement. tions d’ordre administratif. Une section Circumstance » extrait de « Land of
des Anciens Marins était venue rendre Hope and Glory » de E. Elgar.
Sainte-Cécile fut fêtée. un dernier hommage et incliner le dra­
peau devant le cercueil de celui qui avait Bref intermède pour la remise de dé- !
Le samedi 21 novembre en l’église de
volontairement consacré sa jeunesse au corations à quelques-uns de nos musi- ;
la Guérinière à Caen, eut lieu la messe
service de la France sur les bâtiments ciens ; remis par la Fédération musicale
en musique : Arcadelt, Bach, Haendel et
de la Marine nationale. de Normandie, l’Etoile Argentée à M. J.-
Buxtehude permirent lembres de
L. Bayard, saxophone, pour 10 ans de
l’ensemble de flûtes, de la chorale et de
Concert de Gala présence. La Médaille de Bronze à Mlle
l'orchestre de chambre, d'exprimer leur
O. Dermilly, violon, pour 15 ans de pré- ;
ferveur pour les uns, leur respect pour
sence. La Médaille Argentée à M. D. j
les autres. L’an dernier à cette époque, décem­ Deleye, chef de Musique, pour 25 ans !
Le buffet froid qui suivit, bien que bre 1986, nous envisagions pour janvier
de présence. Remise par la Confédéra-
chacun dût payer son écot — et je crois un concert sortant de l'ordinaire. En
tion Musicale de France, la Médaille de j
savoir que certains l’offrirent à leur voisin effet, dans le cadre de la Saison Musi­
Bronze à M. J.-J. Lemonnier, trombone
de pupitre qui autrement ne serait ve­ cale 1986-1987 de Bayeux, la Philhar­
solo et Sous-chef de Musique, pour 20 ;
nu —, fut l’occasion d’échanges entre monie devait recevoir, le 16 janvier
ans de présence.
les différents ateliers, et pour une fois, 1987, un enfant du pays, Antoine Curé.
les membres du studio électro-acousti­ Pour nous, Antoine c’est notre ami. Les Après l’entracte, F. Lehar venait nous
que ne furent pas les plus bruyants... plus anciens d’entre nous ont joué à ses enchanter par son Ouverture de « Le i
Dimanche 22 novembre à 16 h 30, en côtés à l’époque de la « Cipale ». Au­ Pays du Sourire », avec M. Allaix au
la salle des Congrès de Caen, nous jourd'hui c’est la vedette dont Bayeux trombone solo. Mais le véritable succès
donnions pour la première fois un est fière. Longtemps trompettiste au fut sans nul doute pour Antoine Curé.
concert de Sainte-Cécile. Un public cha- « Kiosque à Musique » sur Antenne 2, il Quelques mots au micro pour dire à tous ;
le plaisir qu’il avait de « revenir au !
lereux était venu encourager cette initia­
tive. Les Ateliers l'honorèrent d’une pays », puis il s’imposait par sa dextérité !
prestation de qualité allant de la musi­ de trompettiste dans « Eva », de Petit, i
que baroque au swing du groupe Dixie- une polka de la Belle Epoque. Après !
land, en passant par Mozart. « Tribute to the Count », arrangement
brillant des airs les plus connus de
Fêter Sainte-Cécile, serait-ce donc Count Basié, venait une autre polka des
faire de la musique un symbole de années 1900, « Merle et Pinson », de
Reynaud, dans laquelle A. Curé parta­
tolérance et de solidarité ?
geait le pupitre de soliste avec Stéphane
Nos anciens devaient le savoir, qui Lainé, jeune trompettiste dont l’assu­
tenaient à nous transmettre cette cou­ rance et l’aisance faisaient dire à plu­
tume. une société où même les chefs sieurs qu’on entendrait sûrement parler

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Ce concert fut sans nul doute un l’ambiance délicate du film de Robert
tournant important dans l’évolution de Mulligan.
cette dynamique harmonie et le réper­
Un peu d’exotisme et d'humour, main­
toire fut très apprécié du public présent à
tenant, avec la « Jamaïcan Folk Suite »
ces deux prestations.
de Harold H. Walters, pendant laquelle 1
l’automne humide et froid de la Norman­
CAEN-MONDEVILLE die laissa la place à la chaleur du ciel
Société musicale normande : des tropiques, au bleu de la mer des
Sargasses et à l’évocation des jolies et
les fêtes de Sainte-Cécile 1987 souples danseuses créoles.
Reprise des activités début octobre, Une marche allemande de Sepp Tan-
premiers concerts fin novembre, cela fait zer : « Standschützen Marsch » permit
peu de temps pour mettre au point un au président A. Vallasan qui présentait
programme complet et copieux, d’autant la soirée, de rappeler un concert com­
qu’après son accession en division su­ mun avec l’harmonie de Steinheim de
périeure, la Société Musicale normande passage dans la région à l’occasion d’un
dirigée par son excellent chef, M. Phi­ jumelage avec la ville voisine de Colom- j
lippe Favresse, devient de plus en plus belles, de remercier les personnalités
exigeante quant à la difficulté des œu­ présentes et de préciser l’intérêt péda­
de lui avant peu dans les milieux musi­
vres appréhendées et à la qualité de gogique et culturel de la Société Musi­
caux. Le concert se terminait dans cale normande dans l’agglome ation.
l’exécution.
l’enthousiasme général avec « Hoote-
nanny », un arrangement de H. Walters Beaucoup de travail donc pour nos La deuxième partie débuta par
des grands airs célèbres du Folklore « Musiciens du soir » de la région caen- i’« Hymne à la Musique » de Serge Lan­
américain à l’époque de la Ruée vers naise pour proposer au public des œu­ cen : belle façon de renouvelé' i’hcm-
l’Ouest, morceau qui fut bissé avec in­ vres intéressantes susceptibles d’ac­ mage que nous rendons à la patronne
sistance. cueillir la faveur de tous. des musiciens, et se poursuivit pa « My
Pari tenu, puisque la Salle des fêtes Fair Lady » de Frédérick Loewe.
Pour ce concert qui fit la satisfaction
de tous, merci Antoine d’avoir été des de Mondeville accueillait un public très Brillant soliste au saxophone alto,
nôtres ce soir. nombreux en cette soirée du 25 novem­ M. Ludovic Dubois interpréta ensuiie
bre. Public attentif et déjà conquis dès l’« Air Nostalgique » de Ted Huggens.
COURSEULLES SUR-MER les premières mesures de la « Sympho­ La qualité de son exécution, la pureté de
nie du Te Deum » de R. Delaporte qui sa sonorité lui valurent des applaudisse­
Concert de Sainte-Cécile servait d’introduction à cette manifesta­ ments chaleureux amplement mérités.
à l’harmonie municipale tion. Quelques œuvres délicates en­ Nous avons retrouvé dans nos ar­
suite, pour bien métré en appétit chives l’un des plus célèbres morceaux
Samedi 5 décembre 1987, salle du comme, lors d’un dîner de gala, les hors de bravoure de toutes les harmonies,
cinéma, l’Harmonie municipale de Cour- d’œuvre et les entrées se doivent d’être l’un des airs les plus jouées sous les
seulles, placée sous la direction de son légers et raffinés pour permettre l’appré­ kiosques à musique. Je veux parler de la
nouveau chef, Michel Chebrou et prési­ ciation de tous les fumets du repas. Voici fameuse « Fête Militaire » de A.S. Petit.
dée par M. De Neef, donnait son tradi­ dont « Song of Praise » de Jacob de Ce fut un plaisir de remettre sur nos
tionnel concert de Sainte-Cécile. Les Haan, « Blue Rondo » de M. Chapuis et pupitres cette œuvre qui dormait depuis
musiciens e musiciennes ont interprété le thème du film « Un été 42 » de plus de vingt ans dans nos armoires et
des œuvres bien adaptées à cette for­ M. Legrand au cours duquel, M. Michel d’accompagner MM. Christophe Gui!- j
mation comptant une quarantaine de Nicolas au cornet à pistons sut créer bert, professeur à notre Ecole de Musi-
sociétaires :
— Marche N° I pour musique militaire de
L. von Beethoven (adaptation pour Har­
monie de Jean-Claude Amiot).
— Fugue N° I de Jean Sébastien Bach,
arrangement de Pierre Rougeron.
— Kortrijk Symphonie (2° mouvement)
de Michel Chebrou.
— Rapsodie sur des thèmes bretons de
Serge Lancen.
— Pavane in blue de Ted Huggens.
— Silver Crown de Eric Osterling.
— Choral and Rock out de Ted Hug­
gens.
— Loxie Boogie de Lex Abel.
— Captain Vidéo de Jay Chattaway.
— Marche de Babette de G. Becaud,
arrangement de Robert Martin.
Au cours de ce programme, quelques
musiciens ont été mis en valeur par un
solo : à la clarinette Audrey Scherpereel,
à la trompette Marc De Neef et au
trombone Jean-François Guilbert.
Le lendemain, dans la matinée, l’Har­
monie interprétait quatre de ces mor­
ceaux pendant la messe, à l’église de
Courseulles. I

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que et Vincent Requeut qui avaient, pour chants anciens et modernes, d’un Notre Confédération Musicale de France
la circonstance, troqué leur chère trom­ Père de la Haute-Volta en finissant par
pette pour le cornet à pistons originel. Médaille de bronze : M. André De-
le Tollité Hostias de C. Saint-Saëns.
corde.
Les bravos qui les récompensèrent M. Claude Vochelet, maire de Saint-
n’eurent d’égal que l’ovation qui clôtura Médaille d’argent : Mmes Claude La­
Pierre-lès-Elbeuf, fit un discours de cir­ geix et Janine Masclef, MM. Robert
le concert après l’audition bissée de constance, remit au président actif Capperon et Albert Henri Mulet.
l’ouverture d’« Orphée aux Enfers » de M. J.J. Lageix, au vice-président M. Ber­
J. Offenbach, dernière œuvre du pro­ nard Mascleff et au directeur M. Jacques Médaille d’or vétéran avec palme
gramme de cette soirée parfaitement Chauvin une plaque d’honneur de la (50 ans) : Mme Odete Grimoin.
réussie. ville ; il offrit aux membres du groupe Médaille de bronze d’honneur de di­
La Messe de Sainte Cécile, le di­ choral coupelles et porte-clefs aux rection : Mme Claude Lageix.
manche 29 novembre en l'église parois­ armes de la commune, et aux épouses Médaille d’or d’honneur de direction :
siale de Troarn reprit quelques œuvres des présidents et directeur une jolie M. Jacques Chauvin.
exécutées lors de ce concert « Sympho­ composition florale. Un vin d'honneur offert par la munici­
nie du Te Deum » à l’entrée, « Song of Le président M. J.J. Lageix procéda palité clôtura cette matinée musicale.
Praise » entre les lectures, chant de ensuite à la remise de décorations, avec Le repas amical qui suivit, présidé par
louange dédié à la sainte, « Hymne à la le concours de M. Cl. Vochelet, M. Jean M. le Maire de Saint-Pierre permit aux
Musique » à l’offertoire, complétées par Letellier (directeur de l'O.S.A. Elbeu- sociétaires, amis, aux quêteurs I
« Du Bist Bei Mir » de J.S. Bach à la vien) et de membres du conseil, à sa­ Mme Maurice Potel et M. Pierre Picard j
communion et le « Final de Watermu- voir : (maire de Martot) de prendre part aux i
sic » de Haëndel à la sortie. — M. Claude Vochelet, médaille d’or de agapes traditionnelles, le tout dans une
Comme tous les ans, le repas tradi­ la F.M.N. (à titre exceptionnel en qualité ambiance détendue et fraternelle.
tionnel terminait la fête. Servi en la salle de maire).
Arriva le moment de la présentation i
des Fêtes de Troarn, il réunissait tous des magnifiques pièces montées portant ,
les musiciens, leurs conjoints et leurs Fédération musicale de Normandie la plaque en nougatine 1867... 1987 ;
amis, rassemblés ooru bénéficier en­ heureuse dégustation par l’assemblée, ;
semble des réjouissances qui récom­ Etoile d'argent : Mme Geneviève
Chauvin, Mlles Valérie Chauvin et Nilda le tout arrosé « avec modération » d’un i
pensent habituellement les sociétaires excellent champagne.
pour leur participation bénévole, leur Meyer.
Médaille de bronze : Mmes Madeleine Rendez-vous pour le 121e anniver- 1
assiduité aux répétitions et l’attache­ saire le dimanche 20 novembre 1988.
ment qu’ils portent à la Société Musicale Dambry et Monique Leblond, MM. Chris­
Normande. tophe et François Chauvin, André De-
corde. PRENEUSE
Le concert de l’O.S.A.E.
Haute-Normandïè Médaile d’argent Mme Anne Marie Du-
hardel. Quelle ambiance, ce vendredi 20 no­
Seine-Maritime Médaille d’or : Mme Claude Lageix, vembre au soir, à Freneuse, dans la j
SAINT-PiERRE-LES-ELBEUF MM. Jacques Chauvin et Albert Henri salle Bouchor, lors du concert de
Mulet. l’O.S.A.E. ! Et ce, dès le début de la !
120e Aniversaire de l’Orphéon Mixte
(1867-1987)
L’Orphéon Mixte de Saint-Pierre-lès-
Elbeuf a célébré dans la joie sa 120°
Sainte-Cécile, le dimanche 22 novem­
bre 1987. Le groupe vocal n'a jamais
cessé son activité et cela, malgré les 2
guerres de 1914/18 et 1939/45.
Depuis sa fondation en 1867, chacun
des membres a toujours recherché une
alliance entre la Musique et l’Amitié.
Inutile de revenir sur tout le brillant
passé ; simplement une pensée pour
tous ceux qui ont fait que l’Orphéon
Mixte puisse avoir aujourd’hui, 22 no­
vembre, 120 printemps et un avenir.
Pour les Directeurs, depuis le premier
en 1867, M. Pierre Delalandre, onze se
sont succédé jusqu'à M. Jacques Chau­
vin. Pour le poste de directeur adjoint,
nos archives mentionnent à partir de
1940, M. Raoul Surget, puis six autres
personnes jusqu'à Mme Claude Lageix.
Pour le poste de président, on lit dans
nos documents le nom de M. Onésime
Doubet, puis douze personnes jusqu’à
M. Jean-Jacuqes Lageix.
Le programme exécuté lors de l’office
religieux par M. l’Abbé J. Hamel, en
l’église Saint-Pierre du Liérroult (ber­
ceau de la société) était composé de

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Canchon et Brivary nous fit passer un Les commissions étant au nombre de
bien agréable moment. Nous avons 3, les participants avaient le choix entre
écouté une musique variée allant de la Commission des Finances, la Com­
Brahms à Bernstein en passant par mission des Affaires Générales ou la
Tchaïkovsky et Guiot sans oublier Commission Technique (regroupant
l’admirable adaptation de Green-Slaves toutes les affaires culturelles).
du XVIIe « What child is this ? » Quatre La Commission des Finances était
instrumentistes de talent aux sonorités présidée par M. Bart. Elle avait pour but
pleines et douces formant un ensemble de mettre au clair tous les comptes de la
homogène et combien harmonieux ! Fédération.
Enfin la soirée se termina par « Go-
pak » tiré de la foire de Sorotchintsi de Dans la Commission des Affaires Gé­
Moussorgsky. Grâce à l’enchantement nérales, présidée par M. Lorieau, il a été
des mélodies ukrainiennes et du rythme débattu des problèmes des assurances,
slave, l’orkestre entraîné de main de du mécénat, des rémunérations des pro­
maître par Jean Letellier mérita le bis fesseurs (pour la part des charges so­
demandé par les généreux applaudisse­ ciales).
ments du public. La Commission Technique, présidée
Encore un beau concert à l’actif de par m. Guillonneau, a traité de tous les
l’O.S.A.E. dont le chef et les musiciens problèmes des écoles de musique et
soirée, grâce à un public nombreux et
se dévouent sans compter pour porter des Harmonies et Fanfare: Cet! com­
chaleureux, à une municipalité gaie et
des flots d’harmonie dans les com­ mission fut très certain ?nt plus
accueillante, aux musiciens détendus,
munes du S.I.V.O.M. animée. Des proposition: ont :^sor­
heureux d’être là. ties de cette dernière. En beu sur
M. Vuillequez, maire de Freneuse, ou­ le problème des examen : fin an­
vrit ce concert, désormais traditionnel Pays-de-Loire née. Jusqu’à ce jour, la C.l ose
par un discours de bienvenue. Il dit son des probrammes qui serait' peut re à
plaisir de voir une salle tellement remplie Assemblée générale revoir.
qu’elle s’est avérée trop petite et que du 27 septembre 1987 En effet, ceux-ci sont établi san tenir
c’est la dernière manifestation avant compte des niveaux de nos écoi La
l’agrandissement et la démolition du toit. Le dimanche 27 septembre 1987, la
Fédération Régionale des Sociétés de région a donc décidé de tenter une
L’humour de Mme Lavaine, présenta­ expérience. Chaque département des
trice, fit beaucoup pour donner un carac­ Musique des Pays de Loire s’est réunie
à Laval, dans la Mayenne, pour y tenir Pays de Loire a la charge de préparer un
tère bon enfant à cette sympathique cursus de cours et d'examens qu’il four­
soirée. son Assemblée Générale. La journée
était bien sûr placée sous la présidence nira au Président. Ces 5 cursus seront
Grâce à l’électisme de Jean Letellier étudiés et fondus en une synthèse qui
de M. Lorieau, Président de cette Fédé­
tous les mélomanes furent gâtés. En sera envoyée à la C.M.F.
ration.
première partie nous entendîmes l’ou­ D’autre part, à la demande générale,
verture de Titus que Mozart, malade, Etaient présents :
— M. Pillon, Conseiller Culturel auprès les examens devraient être passés par
composera à Prague en 1791. Les bois cycle seulement à l’intérieur de la région,
et les violons furent à la fête. Il en fut de du Conseil Général de la Mayenne ;
— M. Messelier, Délégué Régional de la les examens de niveaux étant laissés à
même avec l’allegro en ut de la sonate la diligence de chaque école.
n° 12 de Mozart également et le premier S.A.C.E.M. ;
mouvement de la symphonie n°14 de — M. Poulain, représentant les musi­ Dernier point de cette commission, a
Haydn. Le final de la 3e symphonie de ques militaires de la région, qui avaient été évoqué la possibilité de créer un
Malher nous apporta une note majes­ bien voulu se rendre à notre invitation ; orchestre régional de façon à former des
tueuse et les vents ainsi que les timbales — M. Boivin souffrant s’était excusé. chefs de pupitre et à assurer la formation
surent s’y faire apprécier. Les amateurs La F.M.P.L. est composée de 268 et la remise à niveau des directeurs.
de musique « légère » furent heureux sociétés réparties comme suit : Après la lecture du rapport morai, le
d’écouter « Annen Ploka » de J. Strauss — 28 pour la Loire-Atlantique ; Président évoque la possibilité d’organi­
et les « Echos de la Puszta » de Ferra- — 75 pour le Maine-et-Loire ; ser le 1er mai 1988 un grand Festival
ris. Nous étions transportés à la « belle — 24 pour la Mayenne ; Régional qui se tiendrait à Laval. Trois à
époque » des cafés-brasseries et l’au­ — 97 pour la Sarthe ; quatre sociétés par département se­
teur des « Yeux noirs » grâce à ses — 44 pour la Vendée. raient présentes, ce qui donnerait un
gardes endiablées permit à Jean Letel­ Au total 9 800 musiciens qui prati­ total maximum de 20 sociétés et de 800
lier de montrer la souplesse de son quent la musique au sein de ces di­ à 1 000 musiciens environ. Nous espé­
orchestre et la virtuosité de ses violo­ verses formations (harmonies, fanfares, rons ainsi provoquer un effet de masse
nistes. etc.). afin de nous faire mieux connaître.
La seconde partie commençait par Les 70 personnes qui ont assisté à M. Bart a procédé ensuite à la lecture
«Trumpet Tune and air» de Purcelle. cette journée étaient convoquées pour du rapport financier, puis M. Prévost à
M. Bouchier, trompettiste, put donner là 8 heures. Après l’accueil, le Président celle du rapport technique. Ces trois
toute la mesure de son talent. Trois Bertrand souhaite la bienvenue aux so­ rapports ont été adoptés.
extraits du « Lac des Cygnes » que ciétés présentes. Le Président Lorieau, Le Président, M. Lorieau a alors
Tchaïkovsky composa pour l’opéra de prenant à son tour la parole, donne donné la parole à M. Messelier qui nous
Moscou en 1876, formaient la suite du lecture du programme de la journée. Elle a exposé succinctement le fonctionne­
programme. C’est le plus célèbre des se déroulera comme suit : ment de la S.A.C.E.M. Il nous a en
ballets romantiques à la musique pleine — 9 h à 10 h 30, travail par commis­ particulier expliqué ce qu’est la S.A­
de rêve et de poésie, au charme singu­ sions ; .C.E.M. et de qui elle est composée.
lier et d’une surprenante richesse — 10 h 30 à 10 h 45, rédaction des rap­ L’ordre du jour étant épuisé, le Prési­
expréssive. ports ; dent a clôturé les travaux à 12 h 45 et
Le quator de flûtes « Amatoria » com­ — 10 h 45 à 12 h 45, assemblée géné­ c’est M. le Député-Maire de Laval en
posé de Mme Havel, de Mlles Richard, rale. personne, M. André Pinçon, qui accueil-

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lait l’Assemblée autour d’un apéritif et élèves du stage ; ensemble musical de Quereme mucho a rappelé la voix de
qui nous disait sa joie d’accueillir l’As­ Trélaze ; musique du 6° Génie (sous Julio Iglesias en la circonstance conviée
semblée Régionale à Laval. M. le Prési­ réserve). à Jocelyn Sourgens.
dent Lorieau remerciait alors M. le Dé­ Les 3 transcriptions de Claude Thérou
Inscriptions :
puté-Maire de son accueil et de la qua­ ont permis aux amateurs de variété de
lité de l’organisation lavalloise. Le stage est ouvert aux musiciennes
ou musiciens de tous niveaux inscrits retrouver les mélodies qu’ils apprécient.
A l’issue, l’ensemble des participants dans une société ou une école de musi­ Trisch-Trasch Polka de J. Strauss a
se retrouvaient à l’hôtel de Paris où les que affiliée à l’Union Départementale rappelé le Prater et la joie viennoise.
attendaient un succulent repas durant des Sociétés Musicales de Maine-et- El Relicario de padilla a conclu avec
lequel un ensemble de onze saxo­ Loire. des accents ensoleillés ce splendide
phones donna un merveilleux concert. concert.
Cet ensemble, appelé pour l’occasion Des élèves internes et des élèves
demi-pensionnaires seront admis dans Un regret toutefois, l'ancien élève de
« L’ensemble de saxophones du
ce stage en fonction des places disponi­ Claude Thérou, Laurent Beunache ad­
Maine » et placé sous la responsabilité
bles. missible au Conservatoire de Paris était
de M. André Lemasson, professeur à
alité et n’a pu jouer les Variations sur la
l’école de musique de Laval était dirigé
Neige qui brille d’Arban que lui avait
par M. François Texier, directeur de Sarthe harmonisée son ancien professeur.
cette même école. Après avoir effectué son service à la
FRESNA Y-SUR-SARTHE musique de l’Air, Laurent Beunache se
Maine-e f-Loire destine à la carrière musicale comme 7
Concert de Sainte-Cécile autres fresnois dont le Bassiste François
Stage musi» ; de l’Harmonie Dessommes qui a obtenu un premier
L’Union Dr .arter ntale des Sociétés Ce concert donné dans une salle Prix au Conservatoire de Paris cette
Musicales o. Ma: :t-Loire organise comble était présidé par M. Vielle, maire année. Comme quoi un canton de 2 800
un stage mu - .al di. di 4 avril 1988 au de Fresnay-sur-Sarthe et par M. Daniel habitants peut fournir des artistes !
samedi 9 av 198 Hureau, président de la fédération musi­
Ce stage s., déro a dans les locaux cale de la Sarthe qui avait pris très
de la Maison ami : Rurale d’Educa- aimablement le bugle. Vendée
tion et d’Orie: ration • i_a Sablonnière », Après une brillante introduction avec
51, rue Lou s-Moron, 49320 Brisace-
Stage musical
Top de J. Devogel, l’harmonie dirigée I
Quincé. Tél. 41.91.23.25. par Claude Thérou et la batterie dirigée L'Union Départementale des Sociétés
La direction de ce stage a été confiée par Maurice Souchères jouaient le Défilé
Musicales et Chorales de Vendée orga­
à M. James Dubreuil, Professeur à de la Garde Républicaine de Wettge. nise pour la troisième année consécu­
l’Ecole Nationale de Musique de Cholet, L’Ouverture de l’Italienne à Alger avec
tive, un stage musicale dit « semaine du
membre du bureau de l'Union Départe­ un remarquable solo de saxophone de jeune musicien ».
mentale. Véronique Remmas-Thérou a séduit
l'auditoire par sa gaieté et la parfaite Il aura pour cadre le Centre de Forma­
Au programme :
exécution des traits de cette œuvre tout tion d’Apprentis, Maison Familiale de
— 14 heures d’orchestre ;
— 8 heures de Formation Musicale ; de même très technique. Métiers à Bourgenay, 85440 Talmont-
Saint-Hilaire et se déroulera du 3 avril
— 11 heures de pratique instrumental ; Le Concertino de Weber pour clari­ 1988 au 9 avril 1988.
— 4 heures d’histoire de la Musique nette fut le grand moment de cette
(écoute et débat) ; soirée. Bernard Groult et 5 élèves ont Il est réservé aux musiciens des so­
— 2 heures sur la Musique Contempo­ magistralement interprété ce classique ciétés affiliées à la C.M.F. et figurant sur
raine (écoute et débat) qui n’est pas démodé, loin s'en faut et les contrôles de l’U.D. de Vendée.
— 3 heures de sport : qui demande beaucoup de sensibilité, Les élèves seront nourris et couchés.
— 2 heures (visites du château de de sonorité et de vistuosité... bref tout ce Comme les années précédentes, la
Brissac) ; que possèdent le professeur et ses Direction Musicale sera assurée par M.
— 2 heures (table ronde sur le déroule­ élèves. Une ovation a salué cette audi­ Christian Guillonneau, Directeur de
ment du stage) ; tion de haut niveau. l’école de musique des Sables-
— 1 concert : samedi 9 avril 1988 à la Boogie in Blue de Faver a permis d’OIonne, entouré des professeurs habi­
salle des loisirs de Brissac (15 h) en d'apprécier le talent d'un élève de tuels.
3 parties : harmonie constituée avec les Claude Thérou, Jocelyn Sourgens, an­ Les disciplines enseignées seront les
cien soliste de la Musique du Génie à suivantes :
Angers. Passionné du Jazz, ce jeune — Flûte ;
Fresnois à la technique très éprouvée a — Clarinette ;
remué le cœur des jeunes amateurs de — Saxophone ;
jazz. — Trompette ;
Bannière au vent, une marche de — Trombone-Tuba ;
concert de Claude Thérou écrite dans un — Percussion.
style très alerte a permis aux barytons- Les journées sont prog.ammées de la
basses et trombones de montrer com­ façon suivante :
bien leur chef aime les gros cuivres. — la matinée : travail par atelier avec les
Voilà Marçon, un défilé de Claude professeurs ;
Thérou, a été dirigé par Maurice Jamin, — début d’après-midi : activités de plein
chef de Musique à Marçon à qui Claude air ;
Thérou avait confié la baguette. — fin d’après-midi : travail d’orchestre ;
2 transcriptions de Michel Sardou, — en soirée : travail d'orchestre.
Musulmanes et Wladimir Hitch ont évo­ Le stage se terminera par un concert
Château de Blois qué la chanson moderne avec adresse en présente des parents et des person­
et fidélité. nalités locales et musicales.

CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 99


L’intérêt des stages de direction toutes les qualités d’annimateur qui tou­ participent en somme à tra de
d’orchestre n’est plus à démontrer. C’est chent le stagiaire et l’obligent à se re­ formation des hommes 'inte: da­
l’occasion pour les stagiaires d'affirmer mettre en question. tion d’une œuvre. D’une rtain ma­
l'interprétation d’une œuvre, de lui don­ Et puis il y a les 50 musiciens invités à nière ils deviennent tous n pe sta­
ner les impulsions qui en feront emerger passer ensemble un week-end de tra­ giaires c’est d’autant plus profitab, que
les plus beaux thèmes. Toute la lumière, vail, à la disposition des stagiaires pour la plupart dirigent eux-mêmes une for­
toute la clarté, toute la finesse de la des services pratiques de direction. Ils mation. C’est ainsi qu’étaient présents :
J.L. Drevaux de St-Julien-l'Ars, De Cock
et Auvin de Civray, Pavesi de Bressuire
Vallaro .et Massarotti de Chatellerault,
J.F. Crouzaix de St-Javinien Thébault et
Decemme de Melle Huchet et Mallet de
Chauvigny, Doreau et Copin de Chasse-
neuiln l’ensemble de percussion de
Buxerolles animé par Jacques Roche
reau, les présidents Pierre Nocquei ei
Alexis Tarteaut etc. « On en a appris de:
chose, à conclu le doyen, il faudrait
recommencer plus souvent ».
Et le journaliste de la Nouvelle Répu­
blique du 26.10.1987 rapporte l’évée-
ment :

Un groupe d'instrumentistes
musique jailliront de l’orchestre si le chef
avant chaque geste sait ce qu’il veut
obtenir et ressent pronfondément l’émo­
tion de l’auteur que suggère la partition.
Pour prendre conscience de ces phéno­
mènes complexes il faut un animateur
de stage particulièrement compétent et
disponible pour transmettre modeste­
ment ses propres convictions et sans
concession aller jusqu’aux plus hum­
bles. Tâche ô combien difficile. L’U.D. de
la Vienne et le Poitou-Charentes ont
bien de la chance d’avoir rencontré Phi­
lippe Dulat un homme qui rassemble Jean-François Crouzet planche brillamment

1 00 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


« La Fédération Musicale Poitou-Cha­
rentes et son président le Chauvinois
Marcel Hélène avaient opté pour le
CREPS de Boivre afin de tenir un stage
pas comme les autres. Il avait été fait
appel aux musiciens des quelques 180
sociétés pour monter de toutes pièces
un orchestre éphémère que nul n’enten­
dra jamais plus après le concert de
dimanche. Et c’est bien dommage ?
Huit chefs stagiaires dont 5 de la
Vienne, 2 des Deux-Sèvres et 1 de
Charente-Maritime ont planché sous
l’autorité bienveillante de Philiope Dulat
prix de Paris et directeur d’une des plus
brillantes formation : l’orchestre d’har­
monie de la ville de Vichy.
Nous n’avons pu juger que le résultat
final au cours d’un petit concert pour les
familles et personnalités invitées. Trois
œuvres régi;. cales ’e Darius Milhaud Philippe Dulat et Didier Huchet au pupitre
(pas évident dirig et deux de Serge
Lancen écrit. spé: : lement pour la ré- (deux cents concerts en France et à
succession de Georges Truchi — lequel
gion. Si l’on f il ab- ction du manque l’étranger, création de nombreuses œu­
dirigeait cet orchestre d’harmonie de­
obligé de col sion >mment pourrait-il vres de musique contemporaine), égale­
résultat est éton- puis... trente-cinq ans !
en être autr . ent) ment directeur de l’« Ensemble instru­
nant et tout j ait er ; u rageant. La passation de pouvoir s’est faite
sans cérémonie (une cérémonie est pré­ mental Paul Pareille » (orchestre à
Mention t n, rr; ssieurs les sta- cordes qui eut à son actif plus de deux
vue pour plus tard, avant la fin de
giaires, vous êtes CL chefs » cents concerts).
l’année), mais non sans spectateur.
(d’après R.G. Caumont) Tandis que Paul Pareille dirigeait
C’était au bas mot un millier de per­
sonnes qui se trouvaient, hier, comme hier... en luttant contre les échos loin­
| Provence mm chaque dimanche, autour du kiosque. La
musique municipale a son public... et
tains et importuns de l’arrivée du tria­
thlon, Georges Truchi devait méditer
rassemble parfois beaucoup plus d’audi­ avec nostalgie sur les années passées
Alpes-Maritimes sous le kiosque baguette en main :
teurs que bien des concerts ou des
festivals de musique en salle. trente-cinq ans de bons, loyaux et har­
Musique municipale : monieux services !
Paul Pareille est entré il y a trois ans
Un nouveau chef sous le kiosqueIl dans la vie musicale niçoise en tant que A.P.
Il s'est passé, hier, une petite révolu­ directeur des études au conservatoire.
tion sous le kiosque du jardin Albert-1er Auparavant, il fut saxophoniste, soliste à Var
(petites révolution... mais révolution non l’ORTF, professeur de saxophone et de
silencieuse, vue le caractère de l’événe­ jazz au conservatoire d'Amiens, direc­ SIX FOURS-LES-PLAGES
ment !) : la musique municipale a teur du conservatoire de Chatou, fonda­
changé de chef. Paul Pareille a pris la teur du « quautor d’anches français » Très brillante matinée musicale
Pour l’ouverture de la Saison d’Au-
tomne 1987, et sur invitation de l’Asso­
ciation des Amis et Rénovateurs de la
Collégiale Saint-Pierre-du-Vieux Six-
Fours, ce dimanche 18 octobre, la Phil­
harmonique « La Six-Fournaise » s’est
produite dans une très brillante Matinée
musicale.
Les mélomanes de la région ont ré­
pondu très nombreux à l’invitation qui
leur était faite.
Le programme était présenté par
M. Jean-Paul Pastourelly, musicien
dans cette formation, dont le talent dans
cette discipline est confirmé.
Ce remarquable concert, placé sous
la Présidence d’Honneur de M. Philippe
Estève, Maire et Conseiller Général,
accompagné de ses adjoints : Mme I
Schiru, MM. Gernokleieff et Trinchero,
ainsi que des Membres du Conseil Muni­
cipal, débuta par une œuvre de Michel
Legrand :
— Eté 42, dirigée avec brio par le Sous-
chef de Musique, M. Baptistin Cayol.

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 01


Ce fut, ensuite, sous la baguette de
M. Pierre Lehembre, Chef de Musique,
que furent exécutés, tour à tour :
— Les Govescas d’Enrique Granados ;
— Les Pêcheurs de Perles de Geoges
Bizet ;
(La Cavatine fut interprétée brillamment
par Mme Ginette Viart, Soprano, accom­
pagnée par l’Orchestre) ;
— Beatles Medley d’après les Beatles,
arrangement Ferencgeiger, terminait
cette première partie. d’André Messager, chanté avec brio et M. Cautelier, représentant l’Association
L'interprétation de ce programme va­ finesse par Mme Viart. organisatrice pour leur accueil chaleu­
rié fut excellente et, très appréciée du Ensuite, deux extraits du Ballet de reux ; il saluait ensuite la présence du
public. La seconde partie réservée au Sylvia de Léo Delibes. Commandant Ballada, Chef de la Musi­
classique, également de très bonne qua­ 1) Pizzicati que de la Flotte à Toulon, M. Perpes,
lité musicale, débuta, toujours sous la 2) Cortège de Bacchus mettaient fin à Président Adjoint de la Fédération Muni­
baguette du Maestro Pierre Lehembre, cette superbe prestation. cipale du Var, représentant M. Demiche-
par Le président Jean-Pierre Robert, lis, Président de cette Fédération, M. Si-
— l’Ouverture de l’Italienne à Alger de Conseiller de la Fédération Musicale du card, Trésorier Général Honoraire de
Rossini ; Var, concluait en remerciant M. le Maire celle-ci, M. Bracale, Chef de Musique,
— L’air du rossignol de M. Beaucaire et son Conseil Municipal, ainsi que Directeur de « La Provençale » à Tou­
lon, Mme Mersch, Présidente de l’Ami­
cale de l’Ecole Municipale de Musique
de Six-Fours, et tous les présidents de
Sociétés locales.
Il terminait en remerciant le Très nom­
breux public, qui ne ménagea pas les
applaudissements aux Musiciens et ov?
tionna notre Soprano Lyrique, Mme
Viart ; il souligna au sein de cette bri;
lante formation, les Jeunes de l’Ecole d
Musique, pour leur remarquable presta­
tion à l’Orchestre, en citant notamment
Mlles Thomas à la flûte traversière
Aimonetti clarinette, Mandine hautbois,
M. Arnaud de Vargas, saxophone.
Le président Robert donna ensuite
rendez-vous à tous pour le dimanche
22 novembre 1987, afin d’assister au
second Concert de la saison 1987.

Hautes-Alpes
EMBRUN
Carnaval d’été
A Embrun petite ville touristique des
Hautes-Alpes la Musique Municipale
participe activement à l’animation esti­
vale de la Cité.

1 02 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


Chaque année un grand défilé cos­ comme tout débutant, est nommé à — Fondateur et directeur de l’Accordéon
tumé fait intervenir les 55 musiciens de Paris où il exerce pendant 2 ans le club Angérien ;
l’Harmonie-Fanfare Municipale. métier de préposé dans le 17° arrondis­ — Directeur du cercle Philarmonique
Le thème du carnaval d'été 1987, sement. Ce métier de préposé, il le Angérien ;
début août, rappellait une visite que poursuivra à Jonzac puis à Saint-Jean- — Directeur de l’Ecole de Musique An-
Napoléon aurait faite dans cette ville d’Angély de 1958 à 1976. Ses « clients » gérienne.
pour y rencontrer incognito, l’une de ses de l’époque gardent de lui le souvenir Il était professeur diplômé de l'Accor-
maîtresses. La visiste n’est pas passée d’un fonctionnaire diligent et dévoué, 'déon Club de France, et à la faveur de
inaperçue. toujours prêt à rendre service. ses activités d’enseignant (qu’il poursui­
Dans le programme des fêtes d’été En 1976, subissant sans doute l’attrait vait encore actuellement), il cherchait
ont a pu assister à un défilé original. Les de la ville lumière, il décide de « remon­ toujours à faire partager son goût et sa
musiciens de la municipale ont réalisé ter » à Paris, où il assume la redoutable connaissance de la Musique.
plusieurs tours de ville à bord des trois fonction de responsable d’un service de Dès son retour à Paris en 1976, il s’est
wagons du petit train touristique mis en transbordement au centre de Tri PLM intégré rapidement aux activités musi­
service à cette occasion. jusqu’en 1983, date de sa cessation cales d’Ile-de-France. C’est ainsi qu’il a
d’activité. Il sait entraîner les hommes été :
Dans un cas comme dans l’autre les qu’il doit diriger en faisant preuve d’un
musiciens se sont beaucoup amusé et — Directeur Adjoint de l’Harmonie de St-
grand sens de l’humour, mais en refu­ Rémy-les-Chevreuse ;
ont réussi à créer une véritable et cha­ sant le laisser aller, qu’il déteste. Lors­
leureuse ambiance parmi les milliers de — Directeur de l’Harmonie de Puteaux ;
que la cause lui semble juste, il sait être — Directeur de l’Harmonie de Saint-Cyr
spectacteurs prése; '. aussi un militant décidé. François Gau­ l’Ecole ;
Pour l’an ocha nous chercheront thier était un postier de tradition, cons­ — Professeur d'accordéon aux écoles
des idées o inak d’animations, qui cient de sa mission au service du public. de Musique de la SNCF, de St-Cyr
attachent er :re r s les musiciens à Mais bien sûr, chacun de nous sait l’Ecole, de Gonesse ;
leur société que l’essentiel de la vie de François — Directeur de l’Harmonie de Vin-
Nous acco :ons iontier toutes sug­ Gauthier, c'était la Musique. cennes.
gestions... Il était d’abord lui-même un musicien Mais, profession oblige, l’essentiel de
de grand talent, pratiquant la clarinette, son énergie était consacré au Club Mu­
l’accordéon, le saxophone... sans ou­ sical PTT, avec lequel il avait pris
blier ses dons de chanteur. Au sein des contact dès son retour dans la capitale.
formations auxquelles il a participé, il a
toujours su être parmi les autres, un Maurice Parigot, président fondateur
Décès de François Gauthier musicien au service de son art. Mais du club, reconnaît bien vite les qualités
François Gauthier ne pouvait pas être et les compétences de François Gau­
qu’un participant ordinaire, si doué soit- thier, qui devient très vite son ami et un
L’Union des Fédérations musicales de pilier de l’Association.
l’Ile-de-France est en deuil. Son secré­ il. Son tempérament le poussait à être
taire général, François Gauthier, est dé­ animateur, un organisateur. Régisseur depuis 1978 et à ce titre,
cédé le dimanche 11 octobre dernier, Enumérer chronoliquement les fonc­ responsable du matériel, des partitions,
dans un accident de la circulation. Avec tions de responsabilité qu'il a assumées de l’organisation des répétitions et des
l’Union, sont en deuil également les sorties, il se dévoue inlassablement pour |
dépasserait le cadre de cet article. Rap­
responsables des nombreuses sociétés pelons simplement que, dans sa région assurer toutes les tâches matérielles et .
auxquelles François Gauthier avait ap­ d'origine, il a été : souvent ingrates, qui permettent à ses j
porté ou apportait encore son concours, — Vice président de l’Harmonie de camarades de jouer dans les meilleures !
et ses très nombreux amis musiciens, de Jonzac ; conditions.
sa province natale et de Paris. — Directeur du réveil Angerien ; Tous comptent sur lui, sachant qu’il
François Gauthier, né en 1928, aîné — Directeur de l’Echo de l’Antenne à pense à tout. Il sait être partout à la fois,
de 9 enfants d’une modeste famille Matha ; s’occupant des petites choses comme
d’agriculteurs, obtient son certificat
d’études à 10 ans à Saint-Pardoult, sa
commune natale, et ses études s’arrê­
tent là, car il faut aider les parents aux
travaux des champs. A partir de 14 ans,
au prix de nombreux kilomètres parcou­
rus soit à pied, soit à bicyclette, il est
initié aux mystères de la musique par un
professeur dont il parlait souvent,
M. Rousty, de la Grève, et participe déjà
à de petites formations. Mais c’est à
l’armée en 1948 qu’il parfait sa culture
musicale : affecté comme clarinettiste à
la Musique Militaire de Bordeaux, il suit
assidûment les cours du conservatoire.
François Gauthier aurait pu dire comme
Marius de Pagnol : « Mon savoir, je me
le suis pris ».
Après avoir envisagé un moment une
carrière de musicien militaire, il rentre au
pays en 1949, où il trouve une place
dans une usine de bois déroulé, tout en
développant ses activités musicales. En
1954, il décide d’entrer au PTT et,

CMF-N°414-JANVIER-FEVRIER 1988 103


confiance s’il en est... et impliquant un que a su pratiquer tous les genres,
important travail administratif. même ceux considérés parfois comme
François Gauthier concervait la musi­ mineurs, c’est qu’il a compris, à l’instar 1
que un peu comme un sport d'équipe ou des plus grands, que toute musique peut
l’union, la cohésion et l’amitié doivent être belle si elle est bien exécutées, et
être les lois suprêmes. Exigeant pour lui- surtout exécutée avec le cœur, ce qui de i
même, il l’était également pour les au­ toute évidence était le cas pour lui. Il
tres... était aussi à son aise à la tête de 60
Au travers de ces activités profession­ musiciens dans un concert officiel que
nelles et musicales, si nombreuses sur une estrade de thé dansant avec 3
qu’elles inspirent l’administration, il faut ou 4 coéquipiers.
enfin évoquer, l’homme Gauthier, Bien entendu, ses multiples activités
homme d’action, homme de cœur, musicales lui avaient valu de nom­
homme d’entrain. breuses médailles et décorations. Celle
Homme d’action, oui, il fallait l’être dont il était le plus fier était la médaille
pour mener à bien toutes ces tâches. Le d’argent de la Ligue Universelle du Bien
dynamisme de François Gauthier était Public. Il convient de souligner que Fran­
bien connu : il avait le souci de toujours çois Gauthier avait fait l’objet d’une de­
répondre présent aux nombreuses solli­ mande de nomination clans i'Ordre Na­
des grandes, donnant par là une belle tional du Mérite au était en cours
citations dont il était l’objet pour animer
leçon de modestie. d’instruction au Minisi ? des -TT.
une manifestation, organiser un concert,
En 1986, il devient l’un des vice- une sortie. Son seul souci était que la Les obsèques ont u lie le jeudi
présidents du club, assistant efficace­ formation qu’il allait présenter soit en 15 octobre. De nomt x a: (musi-
ment M. Gatignol, président depuis mesure de faire une prestation de qua­ ciens, élèves, dans? ■ an cama-
1985. lité car il avait horreur de la médiocrité, rades de régiment) so enur; endre un
Ajoutons que depuis plusieurs an­ de l’à peu près. dernier hommage à F ;ois authier.
nées, il assurait la direction de la forma­ Homme de cœur, François Gauthier — à Verneuil où avai ;'3U le levée du
tion variétés du club, qui vient donner l’était assurément. Toujours fidèle à ses corps, les musicien . de eris ont
aux concerts du club une conotation engagements, il s’indignait souvent de­ exécuté un morceau eî ; i. Gauqnol, pré-
différente et contribue grandement à leur vant la légèreté de tel ou tel. Mais sident du Club Musical PTT a rononcé
succès. Car c’était François Gauthier — l’indignation passée, il trouvait lui-même une allocution ;
encore lui — qui avait la mission d’assu­ des excuses au fautif. Et combien de fois — à Saint Jean d'Angély où l’inhumation
rer les liaisons indispensables (avec la l’avons-nous vu déployer toute son éner­ a eu lieu dans le caveau familial. Les
ville de Paris notamment) qui permet­ gie pour venir en aide à un ami, à un musiciens de Saintonge avaient pris le
taient au club d’effectuer bon ou mal an collègue en difficulté. relais des parisiens et plusieurs allocu­
de 6 à 10 concerts publics dans les tions ont été prononcées, dont un par
kiosques parisiens en mai-juin avec ses François Gauthier était aussi un M. Guesdon, ancien président du cercle
trois formations (harmonie, variétés, ac­ homme d’entrain. Nous avons tous le Philarmonique Angérien.
cordéon). souvenir des manifestations qu’il aimait,
où il savait si bien « prendre la tempéra­ Il nous reste à redire encore une fois à
Au sein des nombreuses associations ture » de la salle et adapter son pro­ toute la famille de François Gauthier et
auxquelles il participait et au sein du gramme pour dégeler l’atmosphère si notamment à sa fille Françoise elle-
milieu musical tout entier, François Gau­ besoin était, et créer l’ambiance chaleu­ même musicienne et chanteuse que
thier était unanimement reconnu comme reuse et sympathique qu’il affectionnait nous partageons leur peine et que le
un homme de talent, de bon conseil et particulièrement. souvenir de notre ami nous aidera à
de contact, ce qui lui valait d’occuper continuer à œuvrer pour que vive la
depuis 1982 les fonctions de secrétaire Car si François Gauthier, tenté Musique.
général de l’Union des Fédérations mu­ comme beaucoup au début de sa car­
sicales d’Ile-de-France, poste de rière, par la « grande » musique classi­ Ses amis musiciens.

104 CMF-N° 414-JANVIER-FEVRIER 1988


Essonne
La Fanfare d’Etrechy en Allemagne

C’est avec joie que nos musiciens


prennent le départ, le week-end de la
Pentecôte 1987 pour aller faire un
concert chez nos amis de Weithart/
Ostrach, eux même ayant une formation
musicale réputée, nous attendaient avec
impatience pour écouter notre savoir
faire.
Après une chaleureuse réception du
bourgmeistre de Weithart nous sommes
accueillis dans les familles que nous
hébergent. Après une petite promenade
dans le coin pour nous remettre du
voyage, une petite répétition s’impose
dans une très belle s; 'le avec un acous­
tique parfait. Ensuite mer en famille et
voilà l’heure c .1 conc-ri, 21 heures pré­
cises. Nous e ’amc sous la baguette
de notre noi :au ef, M. Henri Ha-
nocq, avec u. roc rime varié tel que
Trompet Rc. (F cel), Hortenany
(H.L. Walter), par ?.oca (A. Winter),
La Mer (Ch ;ne: assistance nom­
breuse nous cori .a avec tous ses
applaudissent its. près nous, ce fut le
tour de nos amis de Weithart avec un
répertoire aussi choisi et très apprécié et
dont l’éloge n'est plus à faire.
Après les applaudissements et les
discours nous levons le verre de l'amitié
et c'est à cœur joie que Français et
Allemands jouent très tard dans le nuit le
seul langage international qu’est la mu­
sique. Ted Huggens nous ramena à notre épo­ dium à l’Ensemble de Cors de Versailles
Le lendemain, jour de la détente, avec que. On sentit un léger flottement dans dirigé par Daniel Bourgue. Nombreux
un tour sur le lac de Constance et la The Pink Panther (La panthère rose) connaissaient la réputation du chef et de
visite de l’Ile-aux-Fleurs, journée très d’Henry Mancini, mais le morceau final son ensemble. Le programme fut parfait,
appréciée de tous. Basin Street Blues (Spencer Williams) seule la partie jazz me déçu. Il me
Mais aussi nous voilà déjà sur le fut un triomphe. semble qu’une batterie en accompagne­
retour et se sont les adieux très tou­ Une mention toute spéciale pour les ment est indispensable. Peut être une
chants avec espérance de nous retrou­ trombones soli de MM. Chauffeton, défection du dernier moment.
ver en 1988 certainement à Etrechy. Louet et Henneton. Revenons au commencement. Leur
Après de longs rappels, nous eûmes programme comprenait Carillon, musi­
LA FERTE-ALAIS un court entracte pour préparer le po­ que de chasse du 18° siècle très figura-
Société musicale :
concert du 13 juin 1987

Avec huit jours d’avance, la Société


Musicale de La Ferté-Alais fêtait avec
brio « La Musique ».
Toujours dans notre belle église,
abondamment fleurie, les pupitres
avaient été dressés et une assistance,
disons suffisante, était venue pour sa­
vourer le programme, non seulement de
nos musiciens, mais aussi celui des
cornistes de l’Ensemble de Cors de
Versailles.
Merci à M. le Conseiller général et aux
élus municipaux, qui, avec notre direc­
teur honoraire étaient venus présider
ces deux heures de détente et de joie.
M. Roger Rivet dirigea, avec sûreté et
élégance, tout d’abord le Divertimento
n° 1 de Haydn qui enthousiasma littéra­
lement l’auditoire, Choral et Rock Out de

CMF - N° 414 • JANVIER-FEVRIER 1988 1 05


public. Cette année, l'instrument en ve­ Charles Hochart et Madame, Monsieur i


dette est le cornet avec « Myrto », une le Maire de Saint-Pierre-lès-Nemours
polka de Petit, avec une magnifique Ruet, plusieurs maires des communes
interprétation de Didier Châtelain. Pour voisines et de nombreux directeurs et
finir la partie classique, la « Danse Per­ membres de Sociétés Musicales avoisi­
sane » d’Ernest Guiraud qui enthou­ nantes.
siasme le public. La deuxième partie, Le lendemain, tous les musiciens, leur
musique de genre, est jouée par un famille et des membres honoraires se
quintette d’anches : 1 saxophone alto retrouvent pour un banquet de 188 cou­
acompagné par un trio de clarinettes et verts, présidé par le conseiller-général-
une clarinette basse. Trois morceaux : maire de Nemours et Madame, et le
« Sérénade-Badine » de Gabriel-Marie, président de l’Harmonie de Nemours
« Prière Gasconne » de Marcel Lorin et Antoine Daunay. Encore un grand mo­
« Le Petit Nègre » de Debussy. Les ment de gaieté et de plaisir et tout le
spectateurs réclament un bis, ce sera monde se quitte vers 18 h en se disant,
« Plaine ma Plaine ». Pour terminer la à l’année prochaine pour la CXVI0
deuxième partie, une jeune flûtiste joue Sainte-Cécile de l’Harmonie de Ne- ,
le 2° Menuet de « I1 Artésienne » de Bi­ mours.
zet, accompagnée au piano par Marcel
tive elle avait sa place dans l’église. Lorin. La troisième partie, réservée aux
variétés, débute par un paso-doble
Seine-Saint-Derair
Musique à la Cour d'Henri VIII bien « Barrio Chino » d’Etienne Lorin, bien
ponctuée par un très jeune et très sé­ enlevé et très applaudi. Pour continuer, Compte rendu des acîr s
rieux tambourin. un slow classique « Harlem Nocturne » de l’année 1987 de PA: iati-
Tannhauser fanfare et marche de Ri­ de Earle Hagen, puis une sélection de des Petits Chanteurs d: !ep;
chard Wagner majestueux à souhait. chansons américaines, orchestrée par
Pour beaucoup, Les Cors des Alpes Warren Barker « From sea to shining L’année 1987 pour le Tetit; lan-
furent une découverte. sea » sous la baguette du directeur teurs de Villepinte est ui. nnéc. por­
adjoint Philippe Joseph, permet à cha­ tante. En effet cela fait vi.-.gt ans ,ue la
Façonnés dans et avec les sapins de
que pupitre de se mettre en valeur. Nous chorale existe grâce à notre président
montagnes suisses et autrichiennes
arrivons à la fin du concert avec « Wes­ Guy Loyer qui a donné beaucoup de son
comme tint à nous l’expliquer Daniel
tern Story », une marche américaine temps et de lui-même pour que ce
Bourgue lui-même. Sons puissants et
dans un arrangement de Bruno Campo- groupe progresse.
mélodieux, nous étions loin.
relli, interprétée par l’Harmonie de Ne­ Ces 20 ans seront fêtés en début
L’Ensemble des Cors de Versailles mours et ses Tambours et Clairons, 1988 avec on l'espère tous les anciens
continue avec diverses musiques bava­
dirigés par Marcel Lorin. Il faut un bis, ce qui ont fait partie de cette chorale durant
roises que seul le lieu et la bienséance sera « Le Père Laramé », une marche toutes ces années.
ne permettaient pas de ponctuer du pied de Blégé, revue et modernisée par Mar­
ou des mains : Marche, Polka, Valses. — Le 14 mars 1987 a été pour nous
cel Lorin et cette fois c’est la fin, il est l’occasion de participer à une soirée
Une très bonne soirée pour terminer 23 h 30 (sans entr’acte). organisée par les restaurants du cœur.
une saison. Parmi les spectateurs, de nom­ Un succès pour les organisateurs car
Merci à notre prêtre d’avoir permis breuses personnalités dont : Monsieur le beaucoup de personnes s’étaient dépla­
cette rencontre. Conseiller-général maire de Nemour, cées et l’animation a été très réussie.
Bonnes vacances à tous et à l’année
prochaine.

Seine-et-Marne
NEMOURS
cxv* Sainte-Cécile
Samedi 14 novembre à 21 h, au Cen­
tre socio-culturel de Saint-Pierre-lès-Ne-
mours, les 87 musiciens de l’Harmonie
de Nemours attaquent leur indicatif
« Harmonie de Nemours », une compo­
sition de leur directeur Marcel Lorin.
Après la présentation du programme, "Æi'j
une marche de concert «< Luxembourg » * ' &£■■
de Claude Fiévet, son petit-fils Jean-
Claude Fiévet est présent dans la salle r.-----:------—_
__B
_

parmi les 500 spectateurs. L’ouverture


bien connue de « Poète et Paysan » de
Suppe, avec son solo de saxophone,
interprété par Philippe Joseph et de
trombone par le jeune Yannick Grosset
obtint un grand succès. Léo Delibes est
un spécialiste des ballets. Son premier
« La Source », nous permet d’entendre,
dans le 2* mouvement, au cor, le jeune
Davis Pastor, pour se terminer par un
final bien enlevé, sous les bravos du

106 CMF-N°414 -JANVIER-FEVRIER 1988


Notre chorale a pris plaisir de chanter l’année avec sa participation à la fête nous rendons hommage pour leur cou­
devant ce public chaleureux et d'appor­ des associations à Villepinte, et effecti­ rage.
ter un peu de joie à malheureusement vement de nombreuses associations Nous adressons quelques photos de
trop de personnes dans le besoin. culturelles, sportives étaient représen­ nos activités de cette année.
— La semaine suivante, date très atten­ tées. Pour notre part nous avions pré­
due par les choristes nous organisions paré un salon de thé, un stand de pêche
notre grand bal costumé ou 400 de nos à la ligne, ainsi qu’un reportage sur nos VBNCENMES
amis et parents étaient bien sur venus activités. Et bien sûr une audition a été
danser mais aussi se retrouver et s’amu­ donnée en cette occasion sous chapi­ La Musique Municipale
ser jusqu’au petit matin. teau. et la Fanfare des Chasseurs
— Le 5 avril 1987, notre groupe partici­ — La chorale avait à peine repris ses fêtent brillamment la Ste-Cécile
pait à la rencontre des chorales du 93 à activités pour l’année 1987-1988 qu’un
Clichy-sous-Bois, avec le concours concert était déjà en préparation pour le Suivant la tradition, la musique muni­
d’une dizaine de chorales et groupe vendredi 16 octobre 1987. En effet pour cipale et les chasseurs ont fêté la Ste-
vocal notamment les chorales de Bondy, fêter ses 30 ans « A.T.D. Quart Monde » Cécile le dimanche 22 novembre. Les 2
Montfermeil, Clichy-sous-Bois, Romain- mouvement international de lutte contre sociétés participèrent à la Grand’Messe
ville. Et c’est avec un immense plaisir la misère et l'exclusion, proposait aux de 11 h 30, en Eglise Notre-Dame, au
que nous donnions notre répertoire qui chorale du monde entier d'offrir leurs cours de laquelle les fidèles purent en-
nous a valu le 1or prix grâce à nos jeunes chants en hommage au courage des trendre, sous la baguette du directeur
choristes qui se sont beaucoup donnés familles du Quart Monde et pour soutenir Charles Guillerme avant la messe : en­
cette année. les actions culturelles menées dans les trée « messe de notre temps (Laurent
— Le 31 mai nous avions donné un quartiers défavorisés. Comme des mil­ Delbecq) ; offertoire de -d°- ; élévation :
concert à Puiseux dans l’Oise, pour les liers de choristes, la chorale des Petits aux champs, par les chasseurs ; com­
festivités de la commune mais malheu­ Chanteurs de Villepinte associée à la munion : Intermezzo (2e suite de l’Arlé-
reusement très peu de participants chorale Arc en Ciel des Coudreaux à sienne — G. Bizet), fin de la messe :
étaient venus pour y assister. Montfermeil, a répondu à cet appel, et ce sortie de « Messe de notre temps ».
— Le 14 juin nous avions organisé notre concert donné en l'église St-Vincent-de-
Paul de Villepinte a été donné entière­ Après la sortie des fidèles, les 2 so­
audition annuelle dans notre paroisse, à ciétés réunies donnères une aubade sur
l’église St-Vincent-de-Paul à Villepinte, ment au profit « d'ATD Quart Monde ».
le parvis. Ensuite à la MJC M. Daniel
là où nous répétons régulièrement le Plus de 650 chorales participaient à Deray président de la Musique munici­
samedi. C’est avec plaisir que nous des concerts, dans toutes la France et le pale, évoqua la disparition tragique de
avons donné notre programme de 17 octobre un grand rassemblement notre directeur François Gauthier, dont il
chants, résultat de notre travail annuel. était organisé au Trocadéro avec la retraça la carrière. M. Jean Clouet séna­
Bien sûr nous en avions fait bénéficier participation de quelques 100 000 per­ teur maire exprima sa sympathie en
nos amis et parents. sonnes, et bien sûr de beaucoup de cette circonstance. Puis il remit quel­
— Le 20 et 21 juin la chorale terminait familles issus de ce Quart Monde dont ques médailles à des musiciens des 2

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 07


Dès maintenant, les Vincennois sont La virtuosité et l’interprétation de cette
invités à retenir la date du dimanche pièce fantastique souleva une immense
28 février 1988, en matinée à 15 h : gala ovation du public enthousiasmé.
annuel des membres honoraires, avec le • Colori, en 5 partie — pour Orchestre à
concours du centre chorégraphique et Plectre d’Helmut Fackler
de l’Accordéon-Club, au Centre culturel — 1. Andante —2. Presto — 3. Alle­
G. Pompidou 142, rue de Fontenay. gretto — 4. Andante Mistico — 5. Presto
Œuvre qui utilise des effets d’écriture
Val-d’Oise contemporaine pour orchestre à plectre
• Massalia, ouverture de concours pour
orchestre à plectre, d’Emile Laisne.
Estudiantina d’Argenteuil
• Faust, opéra de Charles Gounod (Ar-
rang. Mario Monti)
Le dimanche 15 novembre 1987,
l’Estudiantina d’Argenteuil, sous la direc­ Larges extraits du 1er acte chanté par
tion de Mario Monti, a donné son grand Michel Cadiou et Jacky Vivant.
concert d’Automne dans la salle des Mario Monti en remerciant les inter­
fêtes Jean-Vilar à Argenteuil, devant une prètes et le public, parla du rôle impor­
nombreuse assistance. tant de la Confédération Musicale de
sociétés, dont en ce qui nous concerne France (C.M.F.) et de ses 600 000 musi­
à: Parmi le public, on a pu constater la
présence de Mme Agnès Ponce maire- ciens et 6 000 sociétés et écoles de
• Claude Talayssac : clarinettiste, se­ musique, rôle non se;.1' ment culturel,
adjointe à la Culture, Mme Falk conseil­
crétaire-adjoint médaille bronze et di­ mais aussi social. Il rer< cia chan­
lère Municipale, des professeurs du
plôme d’honneur (pour 5 ans de ser­ teurs de l'Opéra Michel dioi ‘ Jacky
Conservatoire d'Argenteuil, de M. Syl­
vices) de l’Union des fédérations musi­ vain Dagosto directeur de l’Ensemble Vivant, ainsi que le co: ;lis Thierry
cales de la région d’Ile-de-France (of­ Instrumental à Plectre de Longjumeau, Wartelle de leur collab<: on ec des
ferte par la Fédération musicale du Val- musiciens amateurs et s l es chisse-
de M. Loustalet président de l’Orchestre
de-Marne). ment que cette collabora on ;cure à
d’Accordéons, de Rueil, de Mme Seres
• Joseph Frontin trompettiste solo, de l’Ensemble de Mandoline de Bigorre tous.
membre du conseil d’administration : et de nombreuses personnalités musi­ Rendez-vous fut pris pour le Concert
médaille (bronze) de la Musique Munici­ cales. de Printemps, le 20 mars 988 à 15 h 30
pale (offerte par le conseil d’administra­ — Salle des Fêtes Jean-Vilar à Argen­
Au programme :
tion). teuil.
• Le directeur de théâtre, ouverture de
Après le départ du Sénateur-maire, W.A. Mozart sur une transcription de
retenu par ses occupations, le banquet Yvelines
Mario Monti.
fut présidé par M. J.P. Douillet, maire-
adjoint, chargé des Affaires Culturelles, • Barfaï, Czardas d’Ausello.
La Fédération Musicale des Yvelines
et Robert Jobard maire-adjoint syndic, • Concerto pour Mandoline de Frances­
co Lecce (18° siècle) (Editions Trekel), et l’Orchestre départemental
Ie'vice-président de la Musique Munici­
pale. Avant le repas M. D. Deray pro­ transcription pour orchestre à plectre par en démonstration
nonça une allocution de bienvenue, re­ Mario Monti, avec : « Interface à facettes »
merciant les personnalités présentes et — en 3 mouvement : Allegro - Largo - de J.-L. Chautemps
faisant part des excuses de celles qui Allegro -
n’avaient pu se rendre à notre invitation. • Soliste Eric Depret. L’association départementale d'infor­
M. Horsin, au nom des chasseurs, fit • Les pêcheurs de perles de G. Bizet mation et d’actions musicales des Yve­
avec beaucoup de sentiment l’éloge de — récitatif et duo (transcription Mario lines (Adiam 78) a été créée en 1984,
François Gauthier notre bien regretté Monti) chantés par le Ténor Michel Ca- sous les auspices du Conseil Gênerai et
directeur. Très ému, notre nouveau di­ diou du Théâtre national de l’Opéra et du Ministère de la Culture. Elle encou­
recteur M. Charles Guillerme, remercia Jacky Vivant basse à l’Opéra. rage les Associations locales artistiques
chaleureusement M. Horsin pour sa et favorise l’organisation de concerts ici
• Concerto pour Clarinette et Orchestre ou là.
compassion. Le repas se déroula dans
à Plectre de G. Gunsenheimer
une ambiance amicale et se termina tard — 1. Bagatelle —2. Blues —3. Ca- C’est bien à un tel concert que nous
dans l’après-midi, après une animation avons assisté ce dimanche après-midi,
priccio
musicale et un petit bal improvisé. Avant impressionnant par le nombre de cho­
la dislocation, M. J.P. Douillet avait en • Dirigé par Didier Le Roux, directeur- ristes (200) et de musiciens (80) ; la
quelques mots exprimé sa satisfaction adjoint de l’Estudiantina et Magistrale­ première partie étant réservée aux so­
pour la réussite de cette journée. ment interprêté par Thierry Wartelle, ciétés locales (voir compte rendu sui­
Concertiste de l’Orchestre national de vant), la seconde partie faisait vibrer
l’Ile-de-France et Professeur au Conser­ plus que jamais les auditeurs, c’était le
vatoire d’Argenteuil. mariage de la chorale avec l’harmonie.
• Sonate de Schlick (18° siècle), pour Les œuvres retenues et le nombre im­
Mandoline lombarde et Mandolone. portant des exécutants assuraient une
— 1. Allegro — 2. Andante — 3. Rondo amplitude sonore impressionnante.
interprétée par Didier Le Roux mando­
Sous la direction de J.-L. Fillon,
line et Jean-Paul Bazin Mandolone
l'Orchestre d’Harmonie départemental
(Mandoline lombarde Vinaccia 1762 et
des Yvelines, fort de ses 80 instrumen­
copie du mandolone exposé au Musée
tistes, exécuta, en premier lieu, une
du Conservatoire Supérieur de Paris).
œuvre toute récente de J.-L. Chautemps
• Valse Fantastique de E. Marucelli « Interface à facettes » qui est certes
L'Opéra — Mandoline : Florentino Calvo — Gui­ une partition d'une riche palette musi­
tare : Guy Le Roux cale. Une introduction quelque peu bru-

108 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


L'orchestre dépi mer:, les Yvelines

meuse est suivi, bien; de rythmes jazz pettes éclatantes et les élans pas­ Cette seconde partie de ce concert fut
sionnés des chanteurs ont fait merveille interprétée le 1er février, à Versailles,
avec de savantes dissonances à la clé,
en ce lieu saint. devant 300 personnes, le 8 mars à St-
mais ces flots de noies sont vite do­
Arnoult-en-Yvelines devant 650 per­
minés par un numéro de percussions
sonnes, le 5 avril à Poissy devant
tonnantes et même tonitruantes aux­ Mais, pour mettre un point final à ce 450 personnes et le 15 novembre à Au­
quelles on ne peut rester insensible. brillant concert, pouvait-t-on trouver bergenville devant 600 personnes.
L'effet réalisé est tout bonnement saisis­ mieux que la « Marseillaise » dans
sant. Une œuvre qui restera dans les l’orchestration d’H. Berlioz. Berlioz en Cette action musicale fera également
annales des orchestres d'harmonie par l’occurence, rime assez bien avec gran­ l'objet, dans l'année 1988, de quatre
sa vista et sa nouvelle forme d écriture. diose. Rouget de l’isle n’eut sans doute autres concerts à Mantes-la-Ville, Mai­
Les rythmes et les couleurs des thèmes pas été fâché de retrouver son « en­ sons-Laffitte, Ecquevilly, Maule.
de jazz peuvent être mariés d'une façon fant » paré de ces beaux atouts et de 1er février 1987 à Versailles. A ce
exemplaire. Le renouveau du répertoire ces somptueuses harmonies. Certes, concert, la première partie fut confiée à
d’harmonie est en bonne voie. les mâles accents de notre Hymne Na­ l’Accordéon Club et l’Ensemble de Cors
Après cette incursion dans le genre tional chanté à pleine voix par les sept de Versailles, placés sous la direction de
contemporain qui était unique, les quatre chorales et soutenu par un orchestre M. Mulot et de M. Daniel Bourgue, Pro­
œuvres suivantes se situaient dans un ardent et conquérant avaient de quoi fesseur au Conservatoire National de
genre très classique. Elles furent inter­ « saisir aux tripes » tous les auditeurs, y région de Versailles, cor solo de l'Opéra
prétées par les chorales de St-Arnoult- compris les plus flegmatiques. de Paris.
en-Yvelines, Aubergenville, Ecquevilly,
Mantes-la-Ville, Maule, Poissy et Vil-
liers-le-Mahieu. Ces choristes groupés
dans le chœur étaient accompagnés par
l’Orchestre départemental, placé sous la
direction de M. Guy Meissonier, Prési­
dent de la F.M.Y., de l'U.F.M.R.I.F.,
administrateur de la C.M.F.. et de
M. Raymond Malfait, Président d’Hon-
neur de la F.M.Y. et Directeur du
Conservatoire municipal de Musique
agréé de Poissy.

« L’Hymne de Fraternité » du compo­


siteur français Serge Lancen est une
profession de foi philanthropique « En
Dieu nous sommes frères, que l’amour
guide nos pas » ; l’expression lyrique
déborde d’exaltation, une belle page de
fraternité. Venaient ensuite des mor­
ceaux de bravoure de G. Verdi, qui dé­
clenchent chaque fois l’enthousiasme
des auditeurs, l’« Hymne » et la célèbre
« Marche d’Aïda », ainsi que le chœur
des Esclaves de Nabucco, les trom­ Les guitaristes d’Aubergenville

CMF • N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 1 09


Au programme de l’accordéon club :
— Janina Czardas de Sinzewszi ;
— Ouverture du Calife de Bagdad,
L'Accordéon-Club de Versailles
A. Boieldieu ;
— Hello Mister Swing, Bui ; Trésorier de l’U.F.M.R.I.F., M. Pasquier, Après la chorale, i ’/mc: dans
— Danse du Sabre, Katchatourian ; Président de la F.M. 94, M. de Laubier, laquelle on remarque: (e r, 'breux
— Banditenstreiche, F. Suppe. Délégué Adiam 78, M. Biseuil, son ad­ jeunes, a « régalé » I’i Poire mor­
Sous les applaudissements des audi­ joint. eaux bien rythmés, vek tés, ègles
teurs, un bis fut de nouveau interprété à 8 mars 1987 à St-Arnoult-en-Yve- et enjoués, avec une do.. de r erie et
la grande satisfaction de tous. lines. A ce concert, la première partie d’atmosphère sentiment::ie.
L'ensemble des cors, composé d’une fut confiée à la Chorale et l’Orchestre — Joy to the World, H. Axion :
dizaine de jeunes cornistes, interpréta : d’harmonie de St-Arnoult-en-Yvelines, — Corne Saturday Morning, D. Previn ;
— Adagio et Allegro, W.A. Mozart ; placés sous la Direction de Mme Bumil- — Vive le vent d’hiver, J. Styne
— Trois pièces pour cor des Alpes (ano­ lere et de M. J. Simon, directeur de — Moon river, H. Mancini ;
nyme). l’Ecole de musique. — Cherisch, T. Kikmann ;
— ensuite, trois pièces jazz de L. Schair. — Let there be peace on earth,
La chorale, accompagnée par M. Mi­
Lors de ce concert, nous avions la J. Jakson ;
chel Bean au piano, et M. Roland Duha­
grande joie d'accueillir Veladislav Grigo- — Une Histoire d’Amour, F. Lai :
mel à la contrebasse à cordes, interpré­
rov, Professeur du Conservatoire Natio­ — Promenade and Great Gâte of Kiev,
ta : « Mignonne allons voir si la rose » du
nal supérieur de Bucarest, en voyage M. Moussorgsky.
célèbre poète P. Ronsard, mis en musi­
d’études en France. que par G. Costeley, suivie d’une chan­ Nous notions la présence de M. Do-
Nous notions la présence de M. Do- son italienne « Viva tutta la Vezzose ». bremelles, Maire-Conseiller Général de
bremelle, maire de St-Arnoult-en-Yve- Après cette charmante entrée de jeu, St-Arnoult-en-Yvelines, M. Meynier,
lines, Conseiller Général, de M.B. Va- nous eûmes deux partitions empreintes Maire de Bonnelles, M. de Laubier. Dé­
railles, Directeur-Adjoint du Conserva­ de solennité et de ferveur, le « Destere légué Adiam 78.
toire Régional de Musique, M. Rivet, Domini » de César Franck et, moins 5 avril 1987 à Poissy. La première
Secrétaire Général de la F.M. 91 et connu, « Te Deum » de G. Bizet. partie de ce concert donnait lieu à écou-

110 CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988


ter la chorale « La Caëcilia » de Poissy Place à la Musique avec l’Orchestre Mais dans tout cela la Musique devait
dans des extraits de la « Messa di Glo­ Symphonique et la Chorale de l’Ecole de reprendre le dessus. C'est par deux
ria » de Puccini, qui était placée sous la Musique, placés sous la direction de marches très classiques que débuta ce
direction de M. Malfait ; une interpréta­ M. Wiederkoehr et Mme Roudier. concert, sous la baguette de M. Peyre.
tion pleine de vie parfaite qui fit frisson­ Ils interprétèrent pour débuter ce — The Married Beau March, d’H. Pur-
ner plus d'un spectateur présent dans la concert des extraits du « Gloria » de cell ;
salle. Vivaldi, le « Chœur des Pèlerins » de — King Williams March, de J. Clarke ;
Vint ensuite la Lyre Amicale de Pois­ Boris Goudounov, de Moussorgsky, un beau succès, mais aussi une belle intro­
sy, dirigée par G. Meissonier. Cette for­ beau succès devant cette salle pleine à duction pour « chauffer » les musiciens
mation interpréta en ouverture de sa craquer. qui vont éclater magistralement dans les
œuvre originale de S. Lancen, « Scandi­ morceaux qui vont suivre :
navie ». Celle-ci reçut un accueil très L'Orchestre interpréta le « Beau Da­ — Evolution, de W. Hautvast ; en so­
chaleureux de la part du public, œuvre nube Bleu », de J. Strauss et la liste : Christophe Prince, qui fut ova­
qui retrace les mélodies classiques et « Marche de Radeztky » qui obtiennent tionné comme il se doit. On a pu appré­
folkloriques de l’Europe du Nord. Un de nombreux applaudissements de ce cier une sonorité remarquable dans le
bien joli morceau à recommander à nos public attaché à leur cause. jeu de ce jeune soliste.
harmonies ; présentation : la « Sympho­ — Sérénade for A. Picket Fence, pour
nie Militaire » de Gossec, puis dans une Pour remercier ce public chaleureux,
ils interprétèrent avec une belle vista percussions de N. Leyden ; en solistes :
English Rapsodie » de Trevor Ford, R. Lassus, St-Peyre, F. Mancuso, J.S.
trouve également auprès du public un « Pizzicato Valse » et la salle croula de
nouveau sous les applaudissements Schuller, M. Lesourd :
bien joli succèb composition pleine de
— Choral and Rock Out, de Ted Hug-
gens ; en soliste : Peyre Stéphane à la
percussion.
Nous avons pu apprécier l'accompa­
gnement pour ce morceau de trois guita­
ristes avec, à la guitare basse : Mathias
Meissonier, à la guitare Frédéric Albert
et Stéphane Hanrard.
Le public ovationna les musiciens et
particulièrement le solo de percussion
où notre jeune Stéphane Peyre explosa
de toute sa classe et de son talent. Ce
morceau était placé sous la baguette de
G. Meissonier.
La Diane d'Aubergenville
charme, de recherches harmoniques ju­
dicieuses et pleinement adaptée à nos
harmonies.
Pour terminer ce programme, la Lyre
interpréta « Les trois caprices de Lij-
nchooten, le « Rondo », le morceau le
plus court du programme et néanmoins
le plus difficile. Ces trois morceaux choi­
sis pour ce programme étaient égale­
ment ceux que la Société doit interpréter
au Concours National de Musique de
Chelles, le 14 juin prochain.

Nous notions la présence de nom­


breux Conseillers Municipaux et de
M. Bloch, Maire Adjoint chargé de la bien mérités pour ces jeunes interprètes Un journaliste n’a-t-il pas dit : la Diane
Culture. pleins de talent. est devenue cette fois-ci un véritable
15 novembre 1987 à Aubergenville. Vint ensuite, pour terminer cette orchestre, où trombones, trompettes,
En ce dimanche de novembre, c’était au deuxième partie, la Diane d'Aubergen­ saxophones, guitares, contrebasses
tour de la ville d'Aubergenville d’accueil­ ville, organisatrice de ce concert. Elle éclatent de tout leur talent au grand
lir ce concert en collaboration avec fut, en ce dimanche de novembre, res­ plaisir de tout ce public qui continua à les
l’Adiam 78. Mme Rodi, sénateur maire, plendissante de beauté. Celui-ci ne fut-il ovationner et la Diane s'exécuta par un
Vice-Président du Conseil Général, di­ pas choisi par ses responsables : bis de nouveau magistralement enlevé.
sait tout son plaisir de recevoir ce M . Barthomeuf, Président, et
concert dans sa ville et vantait les mé­ MM. Peyre, Meissonier, Directeurs, pour Nous notions la présence de Mme Ro-
rites de la collaboration entre les divers présenter, pour la première fois, leur di, Sénateur Maire, MM. Legentil, Gi­
organismes : Ministère de la Culture et nouvelle tenue, offerte par la ville. C'est raud, Marin, Bierjon, Delbarre, Maires-
de la Communicaiton, Direction Régio­ dans une parfaite présentation que les Adjoints, de nombreux Conseillers Muni­
nale de la Musique, le Conseil Général, musiciens pénétrèrent sur l’estrade, vê­ cipaux, de S. Lancen et Mme, Grand
l’Adiam 78, les exécutants placés sous tus d'un pantalon noir, d’une chemise Prix de Rome, compositeur, de J.L.
la houlette de la Fédération Musicale bleu électrique, papillon noir, blazer Chautemps et Mme, compositeur, de
des Yvelines, pour écouter une œuvre blanc. Le public fut séduit par cette M. Biseuil, Délégué Adjoint Adiam 78,
en création. nouvelle tenue et applaudit. de M. Rivet, représentant l’U.F.M.R.I.F.

CMF - N° 414 - JANVIER-FEVRIER 1988 111


307 878,13 soit un déficit de 25 946,29. justement à cause des problèmes admi­
M. Jouffrey donne lecture de la commis­ nistratifs. En résumé, toutes les sociétés
sion de contrôle : aucune remarque sur participeront à l’assemblée générale
la gestion, si ce n’est des remerciements pour avoir, au moins une fois par an, des
à M. Saby pour la bonne tenue de sa informations, des instructions et des ré­
comptabilité. Les comptes sont adoptés ponses à leurs questions.
à l’unanimité. Un vote est proposé pour savoir si le
MODIFICATIONS DES STATUTS : Conseil d’Administration peut continuer
Une commission d'étude a été consti­ dans cette voie. Le vote à main levée
tuée : MM. J.-C. Saby, Butin, Coavoux- donne :
Girard et Mme Minana. contre : 0 abstention : 0
Le rapporteur de cette commission est adopté à l’unanimité
M. Butin qui expose leurs travaux : Exposé sur Rhône-Alpes par
— Pourquoi une modification des sta­ M. Combes
tuts ? — vie musicale de la région.
Actuellement les statuts sont mal — subventions pour achats d’instru­
adaptés aux impératifs actuels. Ils sont ments : le conseil régional laisse cette
vieux et avec la nouvelle orientation de charge aux Conseils généraux de cha­
la fédération demandent à être revus. Il y que département.
Rhône-Alpes a actuellement une lourdeur administra­ — pour Rhône-Alpes les subvenions de
tive qu’il faut tenter de résorber. fonctionnement sont trc; aibles ;70 000
Loire-Haute-Loire Il y a actuellement une coupure totale francs en 1986 et acte, -mers 60 000
entre la fédération et les sociétés. Les francs pour 1987).
responsables sont difficiles à trouver, — M. Adam, président Rhô: ■:-Alpes
Compte rendu et Ie'Vice-Président d la C doit
avec pour exemple celui du comité du
de l’Assemblée générale Pilât, ou personne ne veut reprendre le rencontrer le Ministre do j cul:.. ■ pour
Flambeau. évoquer le financement nos régi::ns sur
Personnalités présentes ; M. Combe le plan musical et surtou sans oublier
Vice-Président Rhône Alpes et Prési­ — Comment ?
les amateurs.
dent de la Fédération du Rhône, accom­ Avec le nouveau local mis à notre — Un rappel : concours régional le 5 juin
pagné d’une personne de sa Fédération, disposition par la Ville de St-Etienne les à St Marcellin (Isère)
M. Pascal. membres du Conseil d’Administration — Congrès R.A. à Thonon le 12 mai
Excusés : MM. Moulin, Albaynac, pourront assurer des permanences. Ain­ 1988.
Degironde, Crotte, Farigoulles-Bouve- si un contact direct sera créé entre — Congrès de la C.M.F. à Aix-les-Bains,
ron, Mme Bouchon, Mme Déchelette, fédération et sociétés. les 28, 29, 30 avril et Ie' mai qui sera
MM. Cornet et Borie. Le premier projet de statuts a été pour cette dernière journée consacrée
Sont présents : 13/13 du bureau fédé­ établi avec l'aide de Mme Minana, aux chefs de musique.
ral, 6/7 du comité de St-Etienne 1 ab­ conseiller juridique, il donne les grandes Exposé sur la région Auvergne par
sent, M. Garet, 3/3 du comité du Pilât, 4/ lignes, qui sont : M. Faguet.
5 du comité de Firminy, 1 absent Maurin, — décharge des comités de tous ce M. Faguet expose rapidement la situa­
4/7 de Roanne, 1 absent M. Chatard, et qui est adminstratifs et financiers. tion. Une réunion est prévue le 11 octo­
deux excusés M. Maingue et Mme Pa- — ouverture de la fédération vis-à-vis bre 1987 au Puy. Trois solutions seront
lancher. 3/4 commission de contrôle des sociétés et dans la circulation de proposées :
excusé M. Gillier. l’information par un raccourcissement — ne rien changer
Commission artistique : Excusés MM. des circuits. — organiser un groupement Le Puy Ys-
Albaynac, Degironde, Jeannet, Freyce- M. Combes intervient à ce moment singeaux avec réunion possible avec
non Hervé, Moulin, Vignon, Mme Bou­ pour nous faire part de ce qui ce fait Brioude
chon, Mme Dechelette. dans le Rhône depuis 3 ans. Des grou­ — créer une Fédération Haute-Loire.
Le président Freycenon ouvre la pements avec comme but la partie musi­ ELECTIONS STATUTAIRES
séance et remercie le Président de Cote cale et l’animation, le reste étant centra­
Mme Morel a été nommée membre
Chaude pour son accueil dans la salle lisé sur le siège social. Les résultats
d’Honneur de la Fédération. Membres
de répétition de l’Harmonie. Il présente obtenus sont excellents.
sortants Mme Morel, MM. Saby. Gerey,
les diverses excuses et remercie M. M. Cancel demande à ce qu’un Velle. Membres volontaires : MM. Saby,
Combe de sa présence parmi nous en exemplaire des futurs status soit Gerey, Velle, Chapuis. Le vote à main
l’absence du président Adam de Rhône- adressé à chaque société pour étude 15 levée est accepté. Sont élus à l'unani­
Alpes retenu par ailleurs. Il termine en jours avant l’Assemblée générale mité moins une abstention : MM. Saby,
remerciant tous les membres présents extraordinaire qui statura sur cette ques­ Gerey, Velle, Chapuis.
pour leur fidélité. tion.
BILAN DE L ANNEE ECOULEE
Le secrétaire Paul Bailly procède à l’ap­ M. Fayolle demande des explications
pel des membres de l'assemblée géné­ et engage le débat, il craint une perte de Stages — Colonie musicale :
rale. Il donne ensuite lecture du compte contact avec les autres sociétés. La colonie musicale a connu un grand
rendu de l’assemblée générale précé­ M. Jouffrey trouve ce principe excel­ succès malgré le manque de colons.
dente, du 14 février 1987. Aucune re­ lent sur le plan administratif, il confirme Deux concerts ont été donné et ont été
marque n’étant faite et après un vote à qu’en tant que trésorier du comité de apprécié du public et, en particulier par
main levée ce compte rendu est adopté. Saint-Etienne, il ne sert que de contrôle le Maire de St-Etienne, M. Dubranchet.
Le trésorier Jean-Claude Saby donne et de boîte aux lettres. Stages de direction : Très bons résul­
ensuite lecture du compte rendu et du M. Carrot trouve la solution bonne ; il tats.
bilan financier dont un récapitulatif est signale le manque d’empressement Stage de batterie fanfare et percus­
joint en annexe. En résumé, les recettes pour trouver des bonnes volontés dans sion : à Feurs des remerciements aux
sont de 281 931,84 et les dépenses de le Pilât ou il n’y a pas de succession amis de l’Harmonie A.L. de Feurs qui, en

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la circonstance ont réalisé un travail COLONIE MUSICALE : le lieu choisi tive durant laquelle s’est passé nombre
exemplaire. Très bons résultats de ce est Roissey dans le Parc du Pilât, les d'événements importants relatés avec
stage avec 28 cuivres, 24 tambours, et 9 dates sont du 4 avril à 9 h au 16 avril à émotion et chaleur par le Président ac­
percussionistes. 18 h. Coût 1 400 francs. Directeur de la tuel M. Edouard Mouthon.
Harmonie fédérale : 1,c répétition le colonie Gérard Cieslik, adjoint Hervé Fondée fin 1947 au sein de l’Amicale
17/10/87 au conservatoire mis à notre Freycenon. Le thème choisi est Musique des Savoyards de Lyon, ses activités
disposition par la municipalité de St- et Théâtre avec comme projet une co­ prendront effet en janvier 1948 avec son
Etienne et le Directeur du Conservatoire médie musicale. Animations (poneys, tir premier Président M. Maillet (à l’époque
M. Dekindt. à l’arc, plan d'eau, visite du site, etc... et adjoint au maire de Lyon) une dynami­
Nouveau local : remerciements à MM. bien sûr concerts). que qui la propulse aux tout premiers
Pascal et Dutey pour leurs actions. FESTIVALS rangs de la vie artistique lyonnaise.
Comité du Pilât : regrets de la dispari­ RIORGES : Festival du comité du L'Association est alors présentée par­
tion du bureau. Il faut organiser une Roannais les 28 et 29 mai 1988.
tout et ses dirigeants successifs contri­
S’adresser à . M. Robert Froment, 4
assemblée générale pour relancer la buent à la qualité de son image de
allée des Sorbiers 42300 Villerest. Tél. :
machine. Quelques mots sont dits sur marque.
les festivals et concours 1987. 77.68.49.90.
MACLAS : Festival du comité du Pilât La création de cette formation artisti­
EXPOSE de M Dechelette que visait à suppléer le duché folklorique
le 12 juin 1988. S adresser à M. Roger
M. Dechelette indique les différents Vallot, Chaux de Rossin, Roissey 42240 de Savoie. Il fallait remplacer l’Harmonie
stages : Pelussin. Tél. : 74.87.67.93. Savoisienne disparue depuis.
— stage de Batterie F anfare ROSIERES : Festival du comité de Fir- En 1970 à son arrivée le Président
— stage de direction miny Hte-Loire, Centenaire de la société Mouthon succédant à M. Paget G. re­
Futurs stages le 26 juin 1988. S’adresser à M. Claude trouve la bannière de la Savoisienne qui
— initiation à la direc ::on Joumard à Rosières 43800 Vorey. Tél. : subit quelques modifications et devient
— Clarinette et Hautbois 71.61.77.48. l’emblème de la « Savoyarde ».
— Formation usic- cuivres, saxo­ STAGE D’ACCORDEON : Au Châ­ Le premier Directeur A. Cavagnoux
phones dans I Roannais teau du Monastier/Gazeille du 11 au 16 jusqu'en 1951, suivi de MM. Payen,
— colonie musicale. avril 1988. Encadrement par quatre pro­ Riche, P. Moulin, R. Berthelot. Actuelle­
Une plaquette sera éditée et envoyée à fesseurs de conservatoire ; MM. Albay- ment Mad. Marie-Hélène Reboulet, titu­
chaque société. nac (St-Etienne), Hyvert (Lyon), Brunon laire de la Médaille d’Honneur de direc­
L’assemblée générale est levée à (Le Puy) et Tixier (Clermont-Ferrand). tion depuis 1971, directrice de l’Ecole de
17 h 30. Coût 1 250 francs. Ouvert à tous ni­ Musique et J. Paul Perrat second maître.
veaux sauf les supérieurs.
En 1976 l'Harmonie « Les Enfants
Stages de la Fédération Loire d'Orphée » s’associe à l’organisme et
Rhône apporte un essor nouveau d’une compo­
STAGE D’INITIATION A LA DIREC­ sition et d’une direction unique.
TION : Responsable pédagogique M. LYON C’est sous la baguette du chef du
Cl. Delbarre, professeur de direction au moment dans l’église Saint-Augustin à la
conservatoire de St-Etienne. Lieu : Fête du 40e anniversaire Croix-Rousse pleine à craquer en ce
Conservatoire de St-Etienne. Date : les de la fanfare « La Savoyarde » dimanche de Sainte-Cécile et d’anniver­
24 octobre, 12 décembre 1987, 13 fé­ et de Sainte-Cécile saire, se produit une formation dont
vrier, et 26 mars 1988. chacun remarque la jeunesse, saluant
STAGE DE BATTERIE FANFARE : Ce Dimanche 22 novembre la « Sa­ l’arrivée sur les rangs de nouveaux pro­
stage est reconduit en septembre 1988 voyarde » fêtait son quarantième anni­ mus sortis de l'école de musique venus
pour les cuivres, les tambours et la versaire, quarante ans de vie associa­ s’ajouter aux quarante musiciens ani-
percussion, à Feurs, avec un encadre­
ment similaire au dernier stage.
STAGE DE FORMATION MUSICALE :
durée 13 h les 19 et 20 décembre 1987,
les 20 et 21 février 1988 et les 16 et 17
avril 1988. Lieu Maison des sociétés à
Roanne. Responsable pédagogique : M.
Forest.
STAGE DE SAXOPHONE : aux
mêmes dates que celles de la Formation
musicale et au même lieu, responsable
pédagogique ; M. Creuzet.
STAGE DE CUIVRES : aux mêmes
dates que celles de la formation musi­
cale et au même lieu, responsable péda­
gogique M. Heyte, profeseur de Trom­
pette au conservatoire de St-Etienne.
STAGE DE CLARINETTES ET HAUT­
BOIS : le 24 avril 1988 à la maison de la
commune à Feurs, durée 7 h, responsa­
bles pédagogiques clarinette : MM. Cli­
gnez et Gaviot Blanc, Hautbois, M. Per­
reau, tous trois professeurs au conser­
vatoire de St-Etienne.

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Né à Neuville le 4 décembre 1915 cet SAINT-PRIEST
excellent musicien y séjourna jusqu’en
1960. Tout jeune, il suivit les cours de
solfège de l’Harmonie et apprit la trom­
Concert Bizet à l’Hôtel-de-Ville
pette avec M. Gillet. Très vite, il devint
un élément remarquable et à son tour C’est dans les salons de l’Hôtel-de-
enseigna la musique et l’instrument aux Ville que l’Orchestre d’Harmonie « Les
jeunes Neuvillois. Sa formation se pour­ Enfants de Saint-Priest » accueillait un
suivait par le conservatoire de Lyon où il nombreux public, le jeudi 12 fé­
obtint en 1942 un 1er Prix de chant à vrier 1987. La salle était trop petite
l’unanimité. pour contenir les mélomanes venus
Son rôle au sein de l’Harmonie fut de écouter un concert de choix, consacré
la plus grande importance mais on le à un grand compositeur français
retrouvera aussi dans différentes forma­ Georges Bizet.
tions de musique de bal, de jazz, il fut Pour ouvrir ce concert, l’Ensemble
l’organisateur de concerts mémorables. d'Anches de l’Orchestre d’Harmonie,
Grâce à lui, on put assister à Neuville à créé en septembre 1986, placé sous
des représentations d’opéras qu’il réus­ les directions successives de Pierre
sit à monter avec ses amis Lyonnais. Gamper et Patrick Péronnet,avait choi­
mant avec brio la messe célébrée par Après avoir quitté notre cité, il dirigea si d’interpréter, pour sa première appa­
l’abbé Thollot, curé de la paroisse. les Harmonies de Rillieux, de Caluire. rition en public, la Suite des Scènes
Dans son homélie le prêtre rappelle le Ses compétences l’amenèrent à prendre Bohémiennes extraite de !a Jo^e Fille
souvenir des musiciens disparus et des responsabilités au niveau cantonal de Perth (1866). Les au teurs purent
l’importance de la musique populaire puis au comité technique de la Fédéra­ entendre le prélude, la sérénade, la
d’amateurs dont la vocation première et tion Musicale du Rhône. marche et la danse boh ■ .ion. .- com­
d’exalter et d’unir. posant cette suite. Cette ■ rmr ori­
Partout, il sut faire apprécier son dé­ ginale regroupe une dou sine : instru­
La marche les « Allobroges » drapeau vouement, son savoir, sa simplicité et mentistes répartis dans i - pup s de
et bannières en tête suivis du Duché de son extrême gentillesse. Ces dernières petite clarinette mib, grande ci.- -nette
Savoie en costume d’époque termine la années, la maladie l’ayant amené à sib, clarinette basse, saxophone alto,
cérémonie pour se rendre au vin d’hon­ réduire ses activités, il avait gardé le saxophone ténor et saxophone ba­
neur où l’Orchestre Ecole aux vingt contact avec les Sociétés Musicales en ryton.
jeunes musiciens à son tour enthou­ assumant la Présidence de l’Union Can­ L'Orchestre d’Harmonie, au complet,
siasme les nombreux invités entourant tonale, depuis 3 ans il en était le Prési­ proposait ensuite la Première suite
les hautes personnalités de la ville de dent d’Honneur. d’orchestre de l'Arlésienne (1872) avec
Lyon, départementales et régionales, Il partagea son amour de la musique l’ouverture-prélude, le minuetto, l'ada-
dont M. Maurice Adam, vice-président avec sa compagne, Claudette Vauthenin gietto et le carillon sous la direction de
de la Confédération Musicale de la ré­ pianiste et soprano dramatique et ils P. Péronnet.
gion Rhône-Alpes venu décerner la Mé­ purent être fiers du talent et de la réus­ Après un entracte de quinze mi­
daille d’Honneur au ruban bleu du dit site de leurs deux fils. Marc, directeur de nutes, l’auditoire attentif put apprécier
groupement à M. Georges Remus trom­ l’orchestre national des pays de Loire, et et applaudir deux pianistes de qualité,
pettistes Solo, vice-président, pilier de la Bernard, élève de Maurice André et Mme Lodi, professeur de piano et de
Société, enseignant à l’Ecole de Mu­ concertiste de grande réputation. violoncelle à l’Ecole Municipale de Mu­
sique. A sa famille durement éprouvée, nous sique « agréée » de Saint-Priest et
Le Chef et l’Adjoint reçoivent de leur renouvelons nos biens sincères condo­ Mlle Schizzarotto, élève supérieure du
Président la baguette de consécration. léances. Conservatoire Régional de Musique de
Les honneurs sont également rendus
à M. Barthélémy Jacquemetton, âgé de
82 ans 1er bassiste, toujours présent ain­
si qu’à son épouse qui déclara n’avoir
jamais empêché son mari d’aller à la
Musique. Le Président reprend en di­
sant : « Prenez de la graine jeunes
femmes de Musiciens »...
Matinée splendide réuissant dans un
pieux Souvenir les Savoyards et leurs
Amis Lyonnais venus nombreux, dans
un élan fraternel de reconnaissance et
de sympathie.

NEUVILLE-SUR-SA ONE

M. André Soustrot n’est plus

C’est avec une grande tristesse que


les anciens de l’Harmonie et tous les
Neuvillois qui l’ont connu ont appris le
décès d'André Soustro survenu le
11 août dernier à Port-La-Nouvelle
(Aude).

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