Expose Anglais Malaado

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Etablissement : Lycée FAHU

Classe : 2nde L
Prof : Mme NDOUR

Exposé de français
THEME : ÉTUDE DU CONTE « SAMBA-DE-LA-
NUIT », EXTRAIT DES NOUVEAUX
CONTES D’AMADOU KOUMBA DE BIRAGO DIOP
PLAN
INTRODUCTION
I) Vie et œuvre
II) Présentation générale du conte
1) Résumé
2) Structure du récit
III) Les thèmes
Conclusion

Exposants
Rougui DIOP
Maman SARR Saly BA
Sokhna Daba MBAYE Saly Alphonsine DIATTA

Introduction
Le conte de « Samba de la Nuit » appartient au type de conte que l’on pourrait appeler
conte merveilleux. La thématique générale de ce conte se rencontre dans plusieurs aires
géographiques et avec diverses variantes. Un conte étant toujours un enseignement, nous
verrons ce que peut nous apporter l’étude de « samba de la nuit ».

I. Vie et œuvre de l’auteur


1. La vie de l’auteur
Né en décembre 1906 à Ouakam, Birago Diop fréquenta l'école coranique. Après sa
première scolarité, et ne trouvant de bourse pour poursuivre ses études, il prend le risque
d'hypothéquer sa maison familiale et se rendit à Toulouse puis à Paris où il retrouve le groupe
de L'Etudiant Noir. A son retour au bercail, il est affecté à Kaye au Mali, ce qui lui donne
l'occasion de parcourir la brousse et de faire la rencontre d'Amadou Koumba, griot de la
famille maternelle auprès de qui il recueillit beaucoup d'histoires. Birago Diop est à la fois
conteur et poète. Il est marqué par l'enracinement dans les valeurs culturelles ancestrales. De
même, les traits des mœurs qui caractérisent ses personnages renvoient-ils à la réalité
villageoise dans ce qu'elle a à la fois de particulier et d'universel. Il mourut en 1991.

2. Les œuvres écrites


Birago DIOP a à son actif une publication très riche, surtout dans les textes oraux tels que
le conte dont le plus célèbre, Contes d'Amadou Koumba publié en 1947 qui sera repris par
Nouveaux Contes d'Amadou Koumba en 1958. En 1963 il fait paraître Contes et Lavanes.
L'Os de Mor Lam (1966), Contes d'Awa (1977)
Dans la poésie on a Leurres et Lueurs, en 1960. Et des mémoires, La plume raboutée, A
Rebrousse-temps, A Rebrousse-gens, Du Temps de ... Les yeux pour le dire

II. Présentation générale du conte


1. Résumé
Sept frères utérins, ayant sous-estimé leur cadet vont être sauvés par les pouvoirs mystiques
de ce dernier quand ils rencontrèrent d'énormes difficultés durant leur voyage.

2. La structure du conte
a. La situation initiale
Elle est marquée par la scène du bébé qui parle dans le ventre de sa mère (« mère accouche
moi »), en incitant sa maman à le mettre au monde. Une naissance qu’il a lui-même
orchestré. Aussitôt né, il s’est lui-même coupé le cordon ombilical et s’est baptisé : « Samba-
de-la-nuit ». Sa première mission a été d’accompagner ses 7 frères à leur voyage « vers des
pays lointains pour aller chercher femme »
b. Les péripéties : (la quête)
Première séquence :
Tôt le matin les 7 frères s’en vont sans samba de la nuit. Après une longue marche un des
frères ramasse une pièce qu’il garde dans sa bourse. Plus loin en se plaignant de la chaleur,
une voix soudaine fait entendre « et que devrais-je dire, moi, qui suis dans le gousset qui est
dans la poche de ton boubou¸ ? ». Quand le frère jeta la pièce, Samba apparut. Malgré les
renvois, il est resté caché.
Deuxième séquence
Toujours en marche, pendant plusieurs jours ; les frères entrent dans un terrain caillouteux et
l’un d’eux heurta un caillou et en se plaignant, une voix retentit du caillou : « et moi ne dois-
je pas me plaindre, moi qui est reçu un si fort coup de pied ?».
Troisième séquence:
Après une longue marche encore pendant des jours, les frères se reposent sous un jujubier
avec de gros jujubes. Un des frères cueille un fruit et le trouva très amère ; quand il s’est
plaint, une voix est sorti du noyau : « Et si tu avais demandé l’autorisation de me cueillir ? ».
Quand un des frères a tenté de le renvoyer une troisième fois, les autres frères décidèrent que
Smaba peut les accompagner.
L’acceptation de samba de la nuit dans le groupe ouvre le début des épreuves mais ils savent
indubitablement qu’ils auront besoins d’un bienfaiteur.
Rencontre avec le bienfaiteur
Après une longue marche ensemble, les frères se trouve devant un fleuve. Pour la
traversée, Samba-de-la-nuit commence à chanter et aussitôt les flots jaillissent jusqu’à ce que
Diassigue le vieux caïman apparaisse. Il demanda à Samba le but de son voyage et ce dernier
le lui expliqua. Diassigue le vieux caïman transporta samba et ses frères sur son dos et lui
prodigua des conseils « inutiles de te dire de faire bien attention, surtout pour ceux-ci. Va tout
droit ; plus loin tu trouveras ce qu’ils cherchent, mais ne ferme ni l’œil ni l’oreille un seul
instant quand trouveras ce qu’ils cherchent là où tu le trouveras. Souviens toi aussi que le
pagne, c’est la femme ! ». Après remerciement de la part de samba pour son conseiller
Diassigue, il continua sa route.
1ére épreuve :
S’ensuivit une longue marche pendant des jours, enfin Samba et ses 7 frères arrivèrent à la
demeure de la mère des 7 filles. Ils furent accueilli par une vieille femme qui leur demanda le
but de leurs visites ; quand Samba précisa les conditions de leur femmes, aussitôt, la mère
appela ses 7 filles et les ordonna de leur préparer un diner. Tenant compte des conseils de
Diassigue, Smaba demanda à ses frères de ne pas manger le repas mais de creuser chacun un
trou et d’y verser le repas. Il conseilla à ses frères aussi d’échanger leur couches avec les
filles. Toujours aussi prudent, Samba ne mangea pas le repas qu’il a lui-même exigé, et au
coucher, il refusa de dormir pour veiller sur ses frères. Après plusieurs manigances pour
échapper à la vigilance de samba, la vieille décida de se rendre dans les 7 cases et égorgea
tous ceux qui étaient couchés à gauche. Après ce sentiment de satisfaction, la vieille
s’endormit ; et Samba en profita pour fuir avec ses frères en emportant le pagne noir de la
vieille.
2eme épreuve
Se lançant à la poursuite de Samba et de ses frères, la Vieille les dépassa parce qu’elle «
marchait, courait et volait. » A un moment, elle se transforma en jujubier pour piéger les
garçons. Mais ni Samba ni ses frères ne succombèrent à la tentation d’en manger les fruits, se
rappelant ce qui leur était arrivé avant (les jujubes désagréables).
3ème épreuve
La vieille recourut à un autre stratagème : elle se transforma en chevaux blancs très
magnifiques afin d’attirer Samba et ses frères. Mais une fois de plus, ayant deviné que c’était
une nouvelle ruse de la sorcière, Samba claqua une énorme liane et fit immédiatement fuir les
chevaux.
4ème épreuve
Parvenus au bord du fleuve, Samba et ses frères furent stoppés par la Vieille Dame qui leur
barra le passage et crut sans doute pouvoir enfin les attraper. Mais c’était sans compter un
nouveau stratagème de Samba-de-la-nuit qui, se souvenant des paroles de Diassigue le caïman
(« La pagne, c’est la femme »), déploya le pagne de la feme sur le lit du fleuve et une voie
leur fut ouverte. Ils traversèrent donc le fleuve sans inquiétude et arrivèrent finalement chez
eux.
5ème et dernière épreuve : Élément équilibrant et résolution du problème
Obligée une nouvelle fois de s’incliner devant Samba-de-la-nuit, la Vieille usa d’un dernier
tour pour attraper les frères. Elle se métamorphosa en un Tamarinier dans la cour de la
Maison, lequel arbre avait comme Samba-de-la-nuit grandi à vue d’œil en une nuit. Loin de se
laisser berner par un tel miracle familier, Samba devina que c’était encore la Vieille femme.
Et il s’en fut chercher une vieille hache avec laquelle il abattit l’arbre et ce faisant la Sorcière,
en entonnant cette chanson :
« Weng si Weleng
Sa Weleng Weng
La vieille, tu mourras. »
C’est ainsi que Samba-de-la-nuit se débarrassa de la Sorcière.

2) Les thèmes
Ce conte met en lumière trois thèmes majeurs : la Perspicacité, la Prudence et la Femme.
La perspicacité s’incarne indubitablement en Samba-de-la-nuit. Il est la confirmation de la
maxime : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Son jeune
âge n’est pas synonyme d’innocence ni d’insouciance mais plutôt de sagesse et de
discernement. Il n’est tout simplement comme les autres. Du début à la fin du récit, il
intervient pour sauver ses frères, surtout de la Vieille Dame. Nous voyons par là qu’il ne suffit
pas d’être très âgé pour être le plus intelligent.
La Prudence qui accompagne la Perspicacité est également présente chez Samba-de-la-nuit
puis chez ses frères. Ils ne se laissent pas facilement avoir par les apparences et les pièges de
la Vieille et ils prennent toujours très au sérieux les mises en garde qu’on leur donne.
Enfin, la femme traditionnelle africaine est bien représentée dans le conte : grand-mère, mère,
femmes de la Vieille… A aucun moment, il n’est fait mention d’un père ou d’un grand-père.
Ce qui montre la place importante que nos sociétés accordent à la femme qui est non
seulement une génitrice mais également une conseillère, une éducatrice et une modèle et
parfois hélas une méchante.

Conclusion
En définitive, le conte « Samba-de-la-nuit » s’inscrit dans la lignée du conte merveilleux de
par son déploiement (naissance miraculeuse, magie, surnaturel) et ses indices génériques
(atemporalité, espace non défini, schéma narratif bien respecté, rétablissement d’un ordre
préalablement perturbé). Il nous renseigne sur un certain nombre de leçons dont nous ferons
bien de tenir compte, lesquelles ont pour noms perspicacité, prudence et même patience. Il est
bien de faire un parallèle entre Samba-de-la-nuit et Kirikou et il se peut que le créateur du
second personnage se soit inspiré du premier. N’empêche que tous les deux nous disent ceci
implicitement : « Ce n’est pas l’âge qui compte, mais la sagesse et le discernement. »

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