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Expose Femme Chants Dombre
Expose Femme Chants Dombre
Classe : 2nde S C
Exposants
Seynabou FALL Rokhaya THIANDOUM
Ousmane GUEYE Fatou GAYE
Introduction
Issu d’une culture matrilinéaire où les normes favorisent considérablement la femme, Senghor
lui a donné une importance capitale dans sa poésie: « c’est le ventre qui est noble : on est
noble par sa mère et non pas par son père ». Dès lors, il fait de la parole d’amour un
instrument qui accompagne l’admiration qu’il a pour elle : « mon empire est celui d’amour et
j’ai faiblesse pour toi femme. »
Également, il affirme dans sa poésie de l’action : « Sans la femme, la vie ne vaut pas la peine
d’être vécue ». En effet, il reste le poète africain de la langue française à avoir le plus chanté
la femme. Cette dernière, considérée comme havre de paix et réceptacle, porte plusieurs
visages dans le recueil « Chants d’Ombre ». La première rencontre du poète avec elle se situe
au niveau du poème « Porte dorée ». Voyons comment son image se présente après avoir
présenté l’auteur.
V°) La femme-prêtresse
La prêtresse femme, enfin, la longue présentation de la femme dans ce recueil à étudier.
En effet, elle est gardienne de la tradition et image originale de la beauté :
Koumba Tam dort. Une palme verte voile la fièvre des cheveux, cuivre le front courbe /…/
Tête de bronze parfaite et sa patine de temps
Que ne souillent fards ni rougeur ni rides, ni traces de larmes ni de baisers O visages tel que
Dieu t’a créé avant la mémoire même des âges /…/
Je t’adore ô beauté de mon œil monocorde ! (C.O. p 17).
Elle est la voix qui s’impose et qui veille au respect des normes religieuses. A l’instar de
celles qui la précèdent, elle a forgé la personnalité du poète. La prêtresse est questionnement,
mystère, énigme en atteste sa description ci-dessus.
Conclusion
En somme, la femme est très présente dans les écrits de Senghor, et dans ce recueil, elle
occupe une place de choix. Cela s’explique par le fait qu’elle a littéralement « grandi à
l’ombre de la femme » (C.O. p 16) dont la présence lui est d’une nécessité vitale. Le poète sait
que célébrer la femme, c’est célébrer le monde, car elle est la plus apte à unifier les contraires.
Cependant, elle n’est pas le seul centre d’intérêt qui focalise l’attention du poète sereer,
l’homme aussi y a sa place.