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Nuit de Sine

En lisant ce poème nous nous rendons compte que tous les mouvements ainsi que les événements qui y
sont décris sont doux et calmes. Tout a lieu lentement jusqu’à la tombé de la nuit. Nous avons
l’impression que Senghor est entrain de planter le décor comme si il filmait les faits avec une caméra :
d’abord il nous parle des traits généraux du pays jusqu’à se centrer sur le village ; où des histoires sont
racontées, où l’on danse et où le poète tente de parler avec les morts. A un certain moment nous
pourrions penser qu’il n’y a plus de frontière entre la vie et la mort, c’est ainsi que Senghor devient une
sorte de messager des traditions, il devient l’hériter de l’histoire de son peuple et il doit raconter ces
histoires. Il devient un Griot.

Première strophe :

Senghor décrit la beauté de l'Afrique en utilisant l'image d'une femme pour exprimer son importance . Il
demande à la femme de le materner en posant sa main sur sa tête et en le berçant, alors qu'ils écoutent
le cœur de son héritage africain. Il récit une sensation de confort et de détente.

la femme représente en fait l’Afrique. C’est une femme maternelle et accueillante qui nous protège, elle
se comporte donc comme une mère. Les gestes d’amour maternel sont liés aux mains balsamiques et
douces tel de la fourrure, des mains chaudes qui soignent. Cette chaleur des mains nous renvois ainsi à
la chaleur et au soleil d’Afrique.

C'est un cadre paisible car il est lié aux doux souvenirs de Senghors de l'enfance en Afrique. Ce point est
renforcé dans les premières lignes des poèmes; les mains de la femme à qui il s’adresse sont parfumées
et plus douces que la fourrure.

Senghor continue de nous parler du silence qui règne dans son village, et ce silence permet aux
villageois d’écouter le chant de l’Afrique, ce silence leurs permet également d’entendre couler le sang
sombre ; le sang des noirs, le sang de l’Afrique. Et finalement, le silence leurs permet aussi d’écouter le
pouls de l’Afrique, qui n’est autre que son âme.

Deuxième Strophe :

Avec ces quelques vers nous comprenons qu’il fait nuit dans son poème et que la lune descend jusqu'à
se coucher dans son lit d’eau calme. Avec les éclats de rire nous pouvons nous imaginer les villageois
autour d’un baobab entrain de rire, danser, chanter et entrain d’écouter les histoires et les traditions
africaines que le Griot leurs raconte. Les éclats de rires sont également une image pour faire
comprendre que l’Afrique est pleine de joie de vivre.
Senghor s’aventure ainsi dans l’explication d’une nuit profonde et spirituelle pleine de traditions
jusqu’au moment où tout le monde s’en va dormir.

L’image de l’enfant sur le dos de sa mère est une image typique et traditionnelle en Afrique.

Nous sommes à nouveau face à la relation qu’il y a entre une mère et son enfant. À la fin de cette
strophe nous observons que les danseurs et les chœurs nous mènent une nouvelle fois aux danses et à
la musique présentes lors des réunions des villageois. l’Afrique est liée à la danse et à la musique. Quand
les chœurs se mettent à chanter, tout s’arrête et nous sommes sous l’influence de la nuit. Tout
commence à ralentir et le silence se réinstalle.

Troisième Strophe:

Il fait nuit en Afrique et Senghor envisage une conversation dans la nature qui l'entoure. Il se demande
ce que les toits disent aux étoiles.

Un pagne est une pièce d’étoffe que les femmes africaines portent comme habit traditionnel ; le fait que
la Nuit soit drapée, c’est-à-dire, enveloppée comme dans une couverture, nous ramène à l’aspect
maternel du poème, un aspect qui se voit renforcer avec le mot lait, puisque c’est la nourriture des
bébés : la Nuit, l’Afrique, nous nourris.

Senghor nous décrit ce qui se passe à l’intérieur du village, dans les maisons. C’est pour cela qu’apparaît
le mot cases, qui fait référence aux maisons typiques dans lesquelles vivent les Africains. le poète
continue à nous parler de ce qui se passe à l’intérieur des habitations, jusqu'à ce qu’arrive le moment
d’aller se coucher. C’est alors qu’apparaît le mot foyer qui, dans ce contexte, fait référence au feu qui
s’éteint quand les habitants vont au lit, un feu qui s’éteint devant un couple marié.

Quatrième Strophe :

L'auteur encourage la femme à allumer la lampe et à écouter des histoires au coucher, comme celles
que les parents racontent à leurs enfants. Plus précisément, il veut entendre les anciens, ceux qui sont
morts mais «ne voulaient pas mourir». Il veut rassembler toutes leurs histoires et 7les utiliser pour
parler à travers lui avant de dormir.

La femme c’est l’Afrique qui allume le feu avec le beurre clair, qui est l’huile traditionnelle utilisée pour
allumer un feu. Puis se mettent à parler de manière agréable et conviviale autour du feu toutes les
personnes présentes, mortes et vivantes ; ce qui donne un côté magique à la scène.

Les Anciens d’Elissa est un peuple mythique du Sénégal qui a dû partir de leurs terres, se sont des exilés
en France.
ces Anciens n’ont pas voulu mourir, c’est-à-dire, ils ont réussi à revenir aux sources de leur propre
culture avec les années. C’est comme cela que les habitants d’Elissa ont disparus mais leur héritage
culturel reste intacte, et Senghor se sent comme étant le responsable de transmettre cette culture aux
reste des habitants, à l’image d’un Griot. C’est comme si Senghor avait une espèce de contact avec les
morts et que c’est ceux-ci qui lui racontent les histoires. Le poète écoute ces histoires dans une case
enfumée qui reflète les âmes des ancêtres.

La dang est un pain traditionnel du Sénégal qui se mange tout juste sorti du four. C’est un pain
appétissant, comme le sein d’une femme. L’odeur de ce pain en plus de l’odeur des Morts le ramène à
des souvenirs d’enfance, au moment de son exil vers la France.

Pour finir ce poème, Senghor nous dit qu’il veut transmettre cet héritage ainsi que ses souvenirs juste
avant de descendre, c’est-à-dire, de s’en dormir pour toujours. C’est une façon poétique de dire qu’il
veut tout raconter avant de mourir.

Le Paratexe:

1- le titre : Nuit de Sine

2- l'auteur : Léopold Senghor

3- date : 1945

4- genre: poème

5- forme

6- personnage

7- thème

8- les cadres spatiaux temporels

9- figures de style

10- les champs lexicaux

11- tonalité

12- les modes verbales

13- les temps verbaux

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