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Problématique de l'étude étaient variés, allant de la caractérisation de l'échec scolaire et de ses

causes à l'identification de solutions de prévention, en passant par l'analyse de la relation professeur-


élève et de l'attitude envers l'évaluation, ainsi que l'exploration des facteurs démographiques,
culturels et familiaux influençant l'échec.

La littérature :
Selon Mircea Stefan (2006), l'échec scolaire se définit comme l'incapacité des élèves à répondre aux
exigences de l'école, à acquérir les compétences prévues par les programmes scolaires, à s'adapter à
la vie scolaire et à réussir les évaluations. Kulksar (1978) quant à lui, considère que l'échec survient
lorsque les intérêts de l'élève et les méthodes d'enseignement ne sont pas en accord.
En somme, ces définitions mettent en lumière les multiples facettes de l'échec scolaire, qui résulte
souvent d'un écart entre les attentes de l'école et les besoins des élèves.
L’échec scolaire se manifeste sous deux aspects : le retard scolaire et l’abandon ou le redoublement
de classe.

Les causes de l’échec sont multiples :


Les causes de l'échec scolaire sont variées et comprennent des facteurs socio-culturels, des lacunes dans
l'enseignement, des erreurs d'évaluation, des problèmes familiaux, des influences négatives de
l'environnement social, des maladies, des déficiences intellectuelles ou d'aptitudes, ainsi que des facteurs
externes tels que des programmes surchargés et des emplois du temps mal conçus.
Indicateurs de l’échec scolaire (selon Cucoş) :
• l’absence d’une qualification à la fin des études ;
• l’incapacité d’atteindre les objectifs ;
• l’échec des examens finaux ;
• l’inadaptation scolaire.
Types d’échec scolaire :
L’échec scolaire peut se diviser en deux types : cognitif et non cognitif. Le premier est caractérisé par
des lacunes au niveau des compétences requises et des résultats insatisfaisants aux examens,
souvent causés par des problèmes de motivation ou des difficultés de pensée. Le second type
implique une inadaptation de l'élève aux exigences de l'école, pouvant conduire à l'abandon scolaire
en raison de problèmes affectifs ou de traits psycho-nerveux. Ces deux types d'échecs nécessitent
des interventions spécifiques pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés et à réussir
académiquement.
L’échec scolaire, qu'il soit cognitif ou non cognitif, trouve son origine dans l'incapacité à résoudre les
contradictions entre les objectifs de l'école et le développement de l'élève sur les plans psychique,
physique et social. Ainsi, l'insuccès scolaire se manifeste lorsque le niveau de l’élève ne répond pas
aux attentes du système éducatif. Pour évaluer l'insuccès, il faut considérer à la fois sa persistance et
son ampleur.
Il faut reconnaître que les faux échecs scolaires existent, où l'élève exagère ou minimise son
insuccès en raison d'une auto-évaluation négative et d'un manque de confiance en ses capacités.
Ceci souligne la dualité de l'échec scolaire, à la fois objet de normes éducatives et sujet à
l'interprétation individuelle de l'élève concernant sa motivation et ses critères d'évaluation
personnels.

2. Méthodologie
Cette étude menée d'avril à juin 2015 dans deux écoles de Constanţa, l’École internationale
Cambridge et l’École secondaire « Nicolae Tonitza », avait pour objectif d'explorer divers aspects de
l'échec scolaire. L'échantillon comprenait 15 professeurs de chaque école, tous des femmes
roumaines âgées de 23 à 58 ans pour l'école roumaine et de 26 à 40 ans pour Cambridge. Le
questionnaire utilisé a été créé par les auteurs.

Les objectifs de l'étude étaient variés, allant de la caractérisation de l'échec scolaire et de ses causes
à l'identification de solutions de prévention, en passant par l'analyse de la relation professeur-élève
et de l'attitude envers l'évaluation, ainsi que l'exploration des facteurs démographiques, culturels et
familiaux influençant l'échec.

3. Résultats :
 L’étude examine les motivations des enseignants dans les écoles Tonitza et Cambridge, mettant
en avant l'amour pour les enfants, le plaisir d'enseigner et de travailler avec eux, ainsi que le
désir de transmettre des connaissances comme principales raisons. Bien que ces motivations
soient similaires dans les deux écoles, l'école Cambridge, une institution internationale privée,
rencontre des défis supplémentaires en raison de sa diversité culturelle, ce qui peut entraîner
des difficultés linguistiques et des risques accrus d'échec scolaire.
 Les enseignants de l'école Tonitza attribuent l'échec scolaire aux mauvais résultats académiques,
à l'abandon scolaire et à l'absence d'implication des parents. En revanche, les professeurs de
Cambridge le définissent par l'incapacité des élèves à atteindre les objectifs du programme, leur
difficulté à s'intégrer dans un environnement d'apprentissage favorable, et l'absentéisme. Ces
divergences reflètent les différentes perspectives sur l'échec scolaire selon le contexte éducatif.
 Dans l'école Tonitza, l'échec scolaire est attribué aux mauvais résultats aux examens et concours,
à l'inadaptation à la vie scolaire, au manque d'implication de la famille, au redoublement de
classe et au désintérêt des élèves. Pour aider les élèves en difficulté, des programmes de
rattrapage sont mis en place, avec le soutien des enseignants, pour leur permettre d'acquérir les
compétences nécessaires. Les enseignants soulignent l'importance du partenariat entre l'école et
la famille pour le succès scolaire, en notant que lorsque les deux milieux éducatifs se complètent
et se soutiennent mutuellement, cela favorise une meilleure intégration des enfants dans
l'activité scolaire. En revanche, à l'école Cambridge, l'échec se manifeste par la difficulté des
élèves à s'adapter aux programmes, à s'intégrer au système et par leur désintérêt.
 Les causes de l'échec scolaire varient entre les écoles Tonitza et Cambridge. À Tonitza, elles
incluent des problèmes familiaux, le désintérêt et des difficultés économiques, tandis qu'à
Cambridge, le désintérêt des élèves, les programmes chargés et le manque de soutien parental
sont mis en avant. Dans les deux cas, le milieu familial joue un rôle crucial, avec des tensions
familiales et un manque de soutien parental pouvant contribuer à l'échec scolaire. Le désintérêt
des élèves peut également jouer un rôle, lié à des facteurs tels que l'absence d'intelligence, de
motivation et d'ambition. En somme, les aspirations personnelles et sociales, ainsi que le soutien
familial et l'engagement des enseignants, sont des éléments clés dans la réussite ou l'échec
scolaire.
 Le sondage révèle des cas d'élèves ayant un bon début de parcours scolaire mais connaissant
ultérieurement un échec, sans que ces situations aient été enregistrées dans les écoles étudiées.
Cela est souvent attribué à l'utilisation d'approches éducatives alternatives qui manquent de
continuité au-delà du cycle primaire. L'école roumaine pointe du doigt l'entourage des pairs
comme facteur essentiel de cet échec, tandis que l'école Cambridge met en avant les problèmes
familiaux, notamment l'absence d'un parent travaillant à l'étranger, et les difficultés d'adaptation
des enfants à un nouveau pays.
 Les enseignants de Tonitza préfèrent un style d'enseignement ouvert à l'innovation, centré sur
l'élève, amical, permissif avec un niveau élevé d'exigence, encourageant l'indépendance, concret,
direct dans la communication, avec des stratégies applicatives, une implication responsable, un
caractère personnel proactif, non directif, non interprétatif, et favorisant la participation des
élèves dans les équipes, ainsi qu'un enseignement structuré et organisé. De même, les
enseignants de Cambridge valorisent l'innovation, le centrage sur l'élève, un style amical, avec un
niveau d'exigence élevé mais permissif, encourageant l'indépendance, concret dans la
communication, avec des stratégies applicatives, une implication responsable, un caractère
personnel proactif, un style structuré et organisé, bien que moins orienté vers un style non
directif et non interprétatif.
 L’anxiété en classe est un autre facteur d'échec, avec 40% des enseignants de Tonitza et 46,66%
des enseignants de Cambridge reconnaissant son existence. À Tonitza, les causes perçues
incluent les conflits familiaux, la situation familiale, la santé et le manque d'affection des parents,
tandis qu'à Cambridge, la fatigue et la difficulté de maîtrise de la langue étrangère sont citées
comme principales causes.
 Les enfants développent souvent des phobies dès leur plus jeune âge, telles que la peur des
mauvaises notes ou des réactions des parents. Ces phobies peuvent évoluer vers de l'anxiété,
surtout chez ceux issus de familles autoritaires. Le rôle de l'enseignant est crucial, pouvant agir
comme source de stress ou de soutien. Il est important que les enseignants adoptent un style
ludique pour aider à réduire l'anxiété et à motiver les élèves. En fin de compte, le rôle de
l'enseignant est d'aider les élèves à surmonter leurs phobies.
 L’école Cambridge et l'école Tonitza identifient diverses causes d'échec scolaire, telles que la
fatigue chez les élèves et l'implication parentale insuffisante. Les deux écoles ont des approches
similaires en termes d'objectivité de l'évaluation, mais diffèrent dans leurs réactions face à
l'insatisfaction des élèves et dans leurs méthodes de stimulation et de sanction. Les
recommandations pour prévenir l'échec incluent l'implication des parents et la personnalisation
des programmes. Cependant, l'adaptation des élèves de Cambridge à d'autres systèmes pose des
défis, en particulier en ce qui concerne la langue anglaise.

4. Conclusion :
Les caractéristiques de l'échec scolaire et les aspects spécifiques à chaque école :
L'échec scolaire est influencé par divers facteurs, notamment les lacunes dans l'enseignement,
les problèmes familiaux, les déficiences intellectuelles ou d'aptitudes, et les facteurs externes tels
que des programmes surchargés. Dans les deux écoles, Tonitza et Cambridge, les enseignants
attribuent l'échec à des causes telles que les mauvais résultats académiques, l'absentéisme, et le
désintérêt des élèves.
Dans l'école Tonitza des programmes de rattrapage sont mis en place pour aider les élèves en
difficulté, avec un accent sur l'importance du partenariat entre l'école et la famille. À Cambridge,
l'échec est également lié à la difficulté des élèves à s'adapter aux programmes et à s'intégrer au
système.
La relation professeur-élève est caractérisée par des qualités telles que l'intérêt pour les élèves,
le respect mutuel, et la capacité à saisir les différences individuelles. Les enseignants des deux
écoles valorisent également l'organisation personnelle et la capacité à offrir un soutien
émotionnel aux élèves.

L'évaluation du style d'enseignement est basée sur des critères tels que l'efficacité dans la
transmission des connaissances et la création d'un environnement d'apprentissage favorable. Les
professeurs de Cambridge utilisent des tests envoyés de Grande-Bretagne et des récompenses
d'excellence pour remédier aux erreurs des élèves.

Les enseignants et les élèves ont une attitude positive envers l'évaluation, en mettant l'accent
sur l'objectivité et la sincérité. Cependant, l'anxiété en classe est plus fréquente à Cambridge en
raison de la difficulté d'adaptation à la langue anglaise.

Les moyens de motivation comprennent des récompenses d'excellence et une attention


particulière portée à chaque élève. L'école Cambridge offre également une continuité didactique
et éducative à tous les niveaux de scolarité, ce qui prépare les élèves à faire face à des systèmes
éducatifs internationaux.

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