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Exercices corrigés - Fonctions réciproques

Exercice 1 - Réciproque en théorie et en pratique [Signaler une erreur] [Ajouter à ma
feuille d'exos]

Enoncé
Soit f la fonction définie sur [1, +∞[ par f(x) = √x3 − 1.

1. En étudiant la fonction f , démontrer que f réalise une bijection de [1, +∞[

sur un intervalle que l'on précisera.
2. Retrouver le résultat de la première question et donner une expression
explicite de f −1 en résolvant l'équation y = f(x) d'inconnue x ∈ [1, +∞[.

Indication

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:
 1.
2.

Corrigé

1. Puisque x ↦ x3 − 1 envoie [1, +∞[ sur [0, +∞[, et même ]1, +∞[ sur
]0, +∞[, et puisque la fonction √⋅ est continue sur [0, +∞[ et dérivable sur
]0, +∞[, la fonction f est définie et continue sur [1, +∞[ et dérivable sur
]1, +∞[. De plus, pour tout x > 0, par la formule de dérivation d'une fonction
composée, on a

3x2
f ′ (x) = .
2√x3 − 1

En particulier, f ′ (x) > 0 pour x ∈]1, +∞[. Ainsi, la fonction f est strictement
croissante sur [1, +∞[. De plus, f(1) = 0 et limx→+∞ f(x) = +∞ puisque
limx→+∞ 3x2 − 1 = +∞ et limu→+∞ √u = +∞. Ainsi, puisque f est
continue et strictement croissante, f réalise une bijection de [1, +∞[ sur
[0, +∞[.
2. Soit y ∈ [0, +∞[. On cherche à résoudre l'équation y = f(x), avec
x ∈ [1, +∞[. On a

y = f(x) ⟺ y = √x3 − 1
⟺ y 2 = x3 − 1 car y ≥ 0 et x3 − 1 ≥ 0)
⟺ x3 = y 2 + 1
⟺ x = √y
3 2
+ 1.

Ainsi, l'équation y = f(x) admet exactement une solution. La fonction f réalise

donc une bijection de [1, +∞[ sur [0, +∞[, de bijection réciproque
f −1 (y) = √y3 2 + 1.

Exercice 2 - Réciproque de la fonction tangente hyperbolique [Signaler une erreur]

[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
ex − 1
On considère la fonction f définie sur R par f(x) = .
ex + 1

1. Étudier les variations, déterminer les limites en ±∞, puis tracer le graphe de
la fonction f .
2. En déduire que f est une bijection de R sur un intervalle J que l'on précisera.

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:
 3. Donner la réciproque de f .

Indication

1.
2.
3.

Corrigé

1. f est dérivable sur R, comme quotient de fonctions dérivables dont le

dénominateur ne s'annule pas. De plus, on a

′
ex (ex + 1) − ex (ex − 1) 2ex
f (x) = = > 0.
(ex + 1)2 (ex + 1)2

La fonction f est donc strictement croissante. En −∞, on a limx→−∞ ex = 0 et

donc par les opérations sur les limites,

ex − 1
lim = −1.
x→−∞ ex + 1
En +∞, on a une forme indéterminée de la forme ∞/∞ que l'on simplifie en
factorisant par ex :

ex − 1 ex (1 − e−x ) 1 − e−x
= = .
ex + 1 ex (1 + e−x ) 1 + e−x

Puisque limx→+∞ e−x = 0, on en déduit que

ex − 1
lim = 1.
x→+∞ ex + 1

2. La fonction f est continue et strictement croissante sur R, avec

limx→−∞ f(x) = −1 et limx→+∞ f(x) = 1. Elle réalise donc une bijection de
R sur ]−1, 1[.
3. Soit x ∈ R et y ∈] − 1, 1[. Alors

ex − 1

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:
 ex − 1
y = f(x) ⟺ y= x
e +1
⟺ e y + y = ex − 1
x

⟺ ex (1 − y) = 1 + y
1+y
⟺ ex =
1−y
1+y
⟺ x = ln( ).
1−y

La bijection réciproque de la fonction f est donc la fonction g définie sur ]−1, 1[

par

1+y
g(y) = ln( ).
1−y

Exercice 3 - Étude de fonction et réciproque [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille

d'exos]

Enoncé
Soit f : [1, +∞[→ [1, +∞[ définie par f(x) = exp(ln2 (x)). Démontrer que f est une
bijection, et déterminer la bijection réciproque.

Indication

Corrigé
On va commencer par démontrer que f est strictement croissante sur [1, +∞[. Soit
1 ≤ x < y. Alors, par croissance stricte des fonctions logarithme (sur [1, +∞[), carré
(sur [0, +∞[) et exponentielle (sur R), on a successivement,

1 ≤ x < y ⟹ 0 ≤ ln(x) < ln(y) ⟹ 0 ≤ ln2 (x) < ln2 (y) ⟹ 1 ≤ f(x) < f(y).

De plus, f(1) = 1 et, par composition de limites, limx→+∞ f(x) = +∞. Comme f est
continue strictement croissante, f réalise une bijection de [1, +∞[ sur [1, +∞[.
Déterminons la bijection réciproque. Soit y ≥ 1. L'équation f(x) = y est équivalente à

exp(ln2 x) = y ⟺ ln2 (x) = ln(y) ⟺ ln(x) = √ln y ⟺ x = exp(√ln y)

où on a utilisé le fait que les fonctions logarithme,racine carré, et exponentielle, sont

injectives. Donc, f −1 (y) = exp(√ln y).

Exercice 4 - Etude de fonction et de la réciproque [Signaler une erreur] [Ajouter à ma

feuille d'exos]

Enoncé

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:
 Soit f : R → R définie par f(x) = xex .

1. Etudier les variations de f et ses limites en ±∞. Préciser la tangente à la

courbe représentative de f en l'origine.
2. Démontrer que f induit une bijection h de [−1, +∞[ sur [−e−1 , +∞[.
3. On note W l'application réciproque de h. Justifier que W est dérivable sur
]−e−1 , +∞[ et vérifier que, pour x ≠ 0,

W (x)
W ′ (x) = .
x(1 + W (x))

Indication

1. Dérivation.
2. h est continue et strictement croissante.
3. h′ ne s'annule pas, il suffit d'appliquer le théorème du cours. Pour arriver à la
formule demandée, il faut utiliser que h ∘ W (x) = x.

Corrigé

1. f est clairement dérivable sur R et f ′ (x) = (1 + x)ex pour tout x ∈ R. f ′

est donc du signe de 1 + x, c'est-à-dire strictement négatif si x < −1 et
strictement positif si x > −1. Ainsi, f est strictement décroissante sur ]−∞, −1[
et strictement croissante sur ]−1, +∞[. De plus, par croissance comparée en
−∞, et comme produit de limites infinies en +∞,
lim f(x) = 0 et lim xex = +∞.
x→−∞ x→+∞

Enfin, f ′ (0) = 1 et f(0) = 0, donc la droite y = x est la tangente en la courbe

en l'origine.
2. La fonction h, restriction de f à [−1, +∞[ est continue et strictement
croissante sur [−1, +∞[. Elle réalise donc une bijection entre [−1, +∞[ et
h([−1, +∞[) = [−e−1 , +∞[.
3. Sur l'intervalle ]−1, +∞[, h′ ne s'annule pas. On en déduit donc que W est
dérivable sur ]−e−1 , +∞[ et que sa dérivée vérifie, pour tout x > −e−1 ,

1
W ′ (x) = .
h′ (W (x))

Donc,

1
W ′ (x) = .
(1 + W (x))eW (x)
x
Or, W (x)eW (x) = x, et donc eW (x) = si x ≠ 0 (on a
W (x)
( )=0 ⟺ =0

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 W (x) = 0 ⟺ x = 0). On obtient bien la formule

W (x)
W ′ (x) = .
x(1 + W (x))

Exercice 5 - Dérivée de la bijection réciproque [Signaler une erreur] [Ajouter à ma

feuille d'exos]

Enoncé
Pour x ∈ R, on pose f(x) = xe1−x .

1. Justifier que f réalise une bijection de ]−∞, 1[ sur un intervalle J que l'on
déterminera. On note g : J →] − ∞, 1[ sa bijection réciproque.
2. Justifier que g est dérivable sur J . En remarquant que f(−1) = −e2 , calculer
g ′ (−e2 ).

Indication

Corrigé

1. La fonction f est dérivable sur ]−∞, 1[ et sa dérivée vérifie, pour tout x < 1,

f ′ (x) = e1−x − xe1−x = (1 − x)e1−x > 0.

Ainsi, la fonction f est strictement croissante sur ]−∞, 1[. De plus,

limx→−∞ xe1−x = −∞ (ce n'est pas une forme indéterminée) et f(1) = 1.
Ainsi, f étant continue et strictement croissante sur ]−∞, 1[, elle réalise une
bijection de cet intervalle sur lui-même.
2. Puisque f ′ ne s'annule pas ]−∞, 1[, on sait que g est dérivable sur J . De plus,
on a f(−1) = e−2 et il vient du théorème donnant la dérivée d'une fonction
réciproque

1 1
g ′ (e−2 ) = = .
f ′ (−1) 2e2

Exercice 6 - Dérivée de la bijection réciproque [Signaler une erreur] [Ajouter à ma

feuille d'exos]

Enoncé
Soit f : [0; +∞[→ [0; +∞[ définie par f(x) = xex . Démontrer que f est bijective.
Calculer (f −1 )′ (e).

Indication
Utiliser la formule donnant la dérivée d'une fonction réciproque, en remarquant que

(1) =

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:
 f(1) = e.
Corrigé
La fonction f est continue sur [0; +∞[. Elle est aussi dérivable sur cet intervalle et sa
dérivée est f ′ (x) = (x + 1)ex . C'est une fonction strictement positive sur [0; +∞[
donc la fonction est strictement croissante. De plus, f(0) = 0 et
limx→+∞ f(x) = +∞. Ainsi, f réalise une bijection de [0; +∞[ sur [0; +∞[.
Puisque f ′ ne s'annule pas, on sait que f −1 est dérivable sur [0; +∞[. De plus, pour
tout y ∈ [0; +∞[, posant x = f −1 (y), on a

1
(f −1 )′ (y) = .
f ′ (x)

Pour y = e, on 1 = f −1 (e) (puisque f(1) = e), et donc

1 1
(f −1 )′ (e) = = .
f ′ (1) 2e

Exercice 7 - Dérivée de la réciproque [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Démontrer que les fonctions suivantes sont bijectives, et donner l'équation de la
tangente à la courbe y = f −1 (x) au point x = 0.

1. f :]0, +∞[→ R, f(x) = −1 + ex−1 + ln x;

2. f : R → R, f(x) = 4x + sin4 x.

Indication

1. f(1) = 0 et appliquer les théorèmes du cours.

2. f(0) = 0.

Corrigé

1. f est dérivable sur ]0, +∞[ et, pour tout x > 0, on a

1
f ′ (x) = ex−1 + > 0.
x
La fonction f est donc strictement croissante. De plus,

lim f(x) = −∞ et lim f(x) = +∞,

x→0 x→+∞

et f est continue. f réalise donc une bijection de ]0, +∞[ sur R. En outre,

(1) = 0

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:
 f(1) = 0. On en déduit que
1 1
(f −1 )′ (0) = = .
f ′ (1) 2

Ainsi, la tangente à la courbe y = f −1 (x) au point x = 0 au point x = 0 a pour

équation

1
y−1= (x − 0).
2
2. f est dérivable sur R et, pour tout x > 0, on a

f ′ (x) = 4 + 4 sin3 (x) cos x.

Comme | sin3 (x) cos x| < 1 (les fonctions sinus et cosinus ne peuvent atteindre
leur extrema au même endroit), on en déduit que f ′ (x) > 0 et donc que la
fonction f est strictement croissante. Elle est de plus continue et vérifie

lim f(x) = −∞ et lim f(x) = +∞.

x→−∞ x→+∞

Ainsi, f réalise une bijection de R sur R. De plus, f(0) = 0. On en déduit que

1 1
(f −1 )′ (0) = = .
f ′ (0) 4

Ainsi, la tangente à la courbe y = f −1 (x) au point x = 0 au point x = 0 a pour

équation

1
y−0= (x − 0).
4

Exercice 8 - Une étude de fonction, fonction réciproque [Signaler une erreur]

[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f la fonction définie sur R par f(x) = cos(arctan(2x + 1)).

1. Étudier le sens de variation de f , ses limites en ±∞.

1
2. Résoudre l'équation f(x) = .
√2
3. Montrer que la restriction de f à [−1/2, +∞[ admet une fonction réciproque g
dont on précisera l'ensemble de définition.
4. Calculer g ′ (√2/2).

Indication

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:
 1. Dériver la fonction et utiliser le théorème de composition des limites.
2.
3. f est strictement monotone et ....
4. Appliquer le théorème de dérivation d'une fonction réciproque.

Corrigé

1. Pour étudier le sens de variation de f , on peut dériver la fonction (f est

dérivable sur R) et remarquer que la dérivée vaut

−2
f ′ (x) = sin(arctan(2x + 1)).
1 + (2x + 1)2

Puisque arctan(2x + 1) est toujours un élément de ]−π/2, π/2[, et que sin u

est du signe de u si u ∈] − π/2, π/2[, f ′ (x) est du signe opposé à
arctan(2x + 1). Mais,

arctan(2x + 1) ≥ 0 ⟺ 2x + 1 ≥ 0 ⟺ x ≥ −1/2.

Ainsi, f est croissante sur ]−∞, −1/2[ et décroissante sur ]−1/2, +∞[. D'autre
part, limx→+∞ 2x + 1 = +∞. Par composition des limites,
limx→+∞ arctan(2x + 1) = π/2. Par composition à nouveau,
limx→+∞ cos(arctan(2x + 1)) = 0. La limite et le raisonnement sont
identiques en −∞.
2. On a

1 1
f(x) = ⟺ cos(arctan(2x + 1)) = = cos(π/4)
√2 √2
⟺ ∃k ∈ Z, arctan(2x + 1) = π/4 + 2kπ ou − π/4 + 2kπ.

Or, arctan prend ses valeurs dans ]−π/2, π/2[, et π/4 + 2kπ ou −π/4 + 2kπ
sont dans cet intervalle uniquement pour k = 0. Ainsi, on doit résoudre
arctan(2x + 1) = π/4 = arctan(1) et
arctan(2x + 1) = −π/4 = arctan(−1). Par injectivité de la fonction arctan,
ceci revient à 2x + 1 = 1 ou 2x + 1 = −1. Finalement, les seules solutions sont
x = 0 et x = −1.
3. En reprenant le travail effectué à la première question, on obtient que
f ′ (x) < 0 si x > −1/2. Ainsi, f est continue et strictement décroissante sur
l'intervalle [−1/2, +∞[. On a f(−1/2) = cos(0) = 1 et lim+∞ f = 0. f
réalise donc une bijection de [−1/2, +∞[ sur l'intervalle ]0, 1]. Elle admet une
fonction réciproque g définie sur ]0, 1], et à valeurs dans [−1/2, +∞[.
4. Puisque f ′ ne s'annule pas sur ]−1/2, +∞[, g est de classe C 1 sur ]0, 1[. En
plus, en tout réel de la forme f(a), avec a > 1/2, on a

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:
 1
g ′ (f(a)) = .
f ′ (a)
√2 1
Or 2 = = f(0). Donc
√2

1 1
g ′ (√2/2) = = = −√2.
f ′ (0) −1 × sin(π/4)

Exercice 9 - Par intervalles [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f la fonction définie sur R par

⎧
⎪ 2
x si x < 1
f(x) = ⎨ x si 1 ≤ x ≤ 4
⎩8 x
⎪ si x > 4.
√

Démontrer que f est continue, puis que f réalise une bijection de R sur R. Déterminer
la bijection réciproque f −1 .

Indication

Corrigé
La fonction f est clairement continue sur chacun des intervalles ]−∞; 1[, ]1; 4[ et
]4; +∞[. Il faut vérifier que les raccords se font correctement. Lorsque x tend vers 1− ,
on a f(x) = x qui tend vers 1, et lorsque x tend vers 1+ , on a f(x) = x2 qui tend
aussi vers 1. Autrement dit,

lim f(x) = lim f(x) = 1 = f(1).

x→1− x→1+

La fonction f est bien continue en 1. De même on vérifie que

lim f(x) = lim f(x) = 16 = f(4).

x→4− x→4+

La fonction f est aussi continue en 4. Pour démontrer que f réalise une bijection de R
sur R, on peut remarquer qu'il s'agit d'une fonction continue, strictement croissante, et
telle que limx→−∞ f(x) = −∞ et limx→+∞ f(x) = +∞. Ainsi, f réalise une
bijection de R sur R.
On va déterminer la réciproque par intervalles.

1. Remarquons d'abord que f définit une bijection de ]−∞; 1[ dans ]−∞; 1[ par
la formule f(x) = x. La bijection réciproque est donnée par f −1 (y) = y.
2. Ensuite, la fonction f définit une bijection de [1; 4] sur [1; 16] donnée par
f(x) = x2 . Soit y ∈ [1; 16] et x ∈ [1; 4]. Alors
2
( )= ⟺ = ⟺ = .

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:
 f(x) = y ⟺ x2 = y ⟺ √y = x.

Ainsi, si y ∈ [1; 16], on a f −1 (y) = √y.

3. Enfin, la fonction f définit une bijection de ]4; +∞[ sur ]16; +∞[ par
f(x) = 8√x. Soit y ∈]16; +∞[ et x ∈]4; +∞[. On a

f(x) = y ⟺ 8√x = y ⟺ x = (y/8)2 .

y2
Ainsi, si y ∈]16; +∞[, on a f −1 (y) = 64 .

Pour résumer, on a donc

⎧
⎪
⎪
y si y < 1
f −1 (y) = ⎨ √y si 1 ≤ y ≤ 16
⎪
⎩ y2
⎪
64
si y > 16.

Exercice 10 - Fonction réciproque et fonctions circulaires réciproques

[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
π
Soit f la fonction définie par 2 arcsin x + arcsin f(x) = 6
. Donner l'ensemble de
définition de f . Prouver qu'elle admet une fonction réciproque dont on donnera
l'ensemble de définition.

Indication

Corrigé
Pour qu'il existe y (nécessairement unique) tel que arcsin y = π6 − 2 arcsin x, il est
nécessaire et suffisant que

π π π −π π
− ≤ − 2 arcsin x ≤ soit ≤ arcsin x ≤ .
2 6 2 6 3
Passant au sinus, on en déduit que le domaine de définition de f est
Df = [−1/2, √3/2].
π
De plus, pour tout x ∈ Df , on a f(x) = sin( 6 − 2 arcsin x). La fonction arcsin est
π
croissante, donc la fonction x ↦ 6 − 2 arcsin x est strictement décroissante sur Df et
prend ses valeurs dans [−π/2, π/2]. Or, sur cet intervalle, la fonction sinus est
strictement croissante. Il en résulte que f est strictement décroissante sur Df . De plus,
f est continue comme composée de fonctions continues. f réalise donc une bijection de
Df sur [f(√3/2), f(−1/2)] = [−1, 1]. f admet donc une fonction réciproque qui est
définie sur [−1, 1].

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:
 Exercice 11 - Fonction réciproque et parité [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Démontrer que la fonction réciproque d'une fonction impaire bijective f : R → R est
impaire. Que dire pour une fonction paire?

Indication
Utiliser les définitions.

Corrigé
Soit y = f(x) ∈ R. Alors, f(−x) = −y, et donc

f −1 (−y) = −x = −f −1 (y).

C'est bien que f −1 est impaire. En revanche, une fonction paire n'est jamais bijective
(car elle n'est pas injective).

Exercice 12 - Symétrie par rapport à la première bissectrice [Signaler une

erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit f : R → R dont la courbe représentative C est symétrique par rapport à la
première bissectrice du repère.

1. Démontrer que pour tout x ∈ R, on a f(f(x)) = x.

2. Démontrer que si C n'est pas la première bissectrice du repère, alors f n'est
pas croissante.
3. En déduire, si on suppose de plus que f est continue, qu'elle est strictement
décroissante.
4. Donner un exemple de fonction non décroissante dont la courbe représentative
C est symétrique par rapport à la première bissectrice (sans être celle-ci).

Indication

1. Quel est le symétrique de (x, f(x))? Il appartient à C donc...

2. Raisonner par l'absurde.
3. Utiliser le fait que f est injective.
4.

Corrigé

1. Soit x ∈ R. Du fait que C est symétrique par rapport à la première

bissectrice, il existe a ∈ R tel que (f(x), x) = (a, f(a)). Mais alors,
f(f(x)) = f(a) = x.
2. Supposons f croissante. Puisque la courbe représentative de f n'est pas la

∈R ( )≠ ( )>

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:
 première bissectrice, il existe a ∈ R avec f(a) ≠ a. Si f(a) > a, alors
f ∘ f(a) ≥ f(a) > a, ce qui contredit la question précédente. De même, si
f(a) < a, alors f ∘ f(a) ≤ f(a) < a. L'hypothèse émise est donc absurde.
3. f est injective. En effet, si f(a) = f(b), alors a = f(f(a)) = f(f(b)) = b.
Mais une fonction injective continue est nécessairement strictement monotone.
Comme d'après la question précédente f ne peut pas être croissante, elle est
nécessairement strictement décroissante.
4. Bien sûr, il faut choisir une fonction qui n'est pas continue en 0. La fonction
1
f(x) = x , si x ≠ 0, et f(0) = 0, convient. Cette fonction, qui est décroissante
sur ]0, +∞[ ou sur ]−∞, 0[, n'est pas décroissante sur R tout entier.

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