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Full Download L Essentiel Du Droit Commercial Et Des Affaires 1St Edition Daniel Bert Online Full Chapter PDF
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Les 1re
2017 1re édition Les
CARRés 2018
......... L’essentiel du Droit commercial et des affaires (1re éd. 2017-2018) est à jour de récentes évolutions législatives et jurisprudentielles CARRés
Droit
une synthèse rigoureuse, pratique et à jour de l’ensemble des connaissances
que le lecteur doit avoir sur cette matière. 12 Chapitres. Tout y est ! .........
Réviser et faire Daniel Bert
L’essentiel
un point actualisé
Droit
non-commerçants
professionnelle métiers du notariat. - L es obligations du commerçant
Frédéric Planckeel est Maître de conférences à l’Uni- - L es incidences de la situation
versité Lille 2 Droit et Santé, Directeur du Master 2 familiale et personnelle du
Droit des assurances et Avocat au Barreau de Lille. commerçant
L’essentiel du Droit
- L e patrimoine du commerçant
commercial et
- L es auxiliaires du commerçant
- L es professionnels non-
Public commerçants
Le fonds de commerce
- Étudiants en Licence et Master Droit - L es éléments composant le fonds
des affaires
- Étudiants en Licence et Master AES de commerce
et Sciences économiques - L es contrats portant sur le fonds
- Étudiants des Écoles de commerce de commerce
- L e bail commercial
et de gestion
La justice commerciale
- Étudiants au CRFPA et candidats à l’ENM
- L es tribunaux de commerce
- L ’arbitrage en matière commerciale
2017 2018
F. Planckeel
D. Bert
Prix : 12,50 e
ISBN 978-2-297-05388-4
www.lextenso-editions.fr
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Daniel Bert
Frédéric Planckeel
L’essentiel
du
Droit
commercial et
des affaires
1re édition
2017 2018
international.scholarvox.com:ENCG Marrakech:1442897966:88842093:196.200.176.177:1591
Cette collection de livres présente de manière synthétique,
Les rigoureuse et pratique l’ensemble des connaissances que
CARRés l’étudiant doit posséder sur le sujet traité. Elle couvre :
......... – le Droit et la Science Politique ;
– les Sciences économiques ;
– les Sciences de gestion ;
– les concours de la Fonction publique.
Daniel Bert est Maître de conférences à l’Université Lille 2 Droit et Santé, Responsable de la licence
professionnelle métiers du notariat et membre du CRDP-L’ERADP.
Frédéric Planckeel est Maître de conférences à l’Université Lille 2 Droit et Santé, Directeur du
Master 2 Droit des assurances, membre du CRDP-L’ERADP et Avocat au Barreau de Lille.
Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit à la fois les commerçants et
l’accomplissement d’actes de commerce. Le droit français consacre ainsi une conception
dualiste de la commercialité.
Le présent ouvrage permet de faire le point sur les notions d’actes de commerce, de
commerçant, de fonds de commerce de bail commercial et sur la justice commerciale.
Il s’adresse aux étudiants de L2 et de L3 ainsi qu’à ceux préparant l’examen d’entrée au
CRFPA ou le concours de l’ENM.
L’ouvrage est à jour de la loi nº 2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la
justice du XXIe siècle dite loi J21 et de la loi nº 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à
la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique
dite Loi Sapin 2.
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SOMMAIRE
Présentation 3
Introduction – Premières vues sur le droit commercial 13
1 – L’objet du droit commercial 13
2 – Droit commercial et droit civil 14
3 – La spécificité du droit commercial 14
4 – L’approche historique du droit commercial 15
PARTIE 1
Les actes de commerce
PARTIE 2
Le commerçant et les professionnels
non-commerçants
SOMMAIRE
personnelle du commerçant 37
1 – Les règles applicables au conjoint travaillant seul dans
l’entreprise 37
2 – Les règles applicables en cas de participation du conjoint à
l’entreprise 38
PARTIE 3
Le fonds de commerce
SOMMAIRE
de commerce 69
1 – La cession de fonds de commerce 69
■ Les conditions de validité de la cession de fonds de commerce 69
a) Les conditions de fond 69
b) Les conditions de forme 70
■ Les effets de la cession de fonds de commerce 70
a) Les obligations du vendeur 70
b) Les obligations de l’acheteur 71
■ La protection des intérêts des tiers 72
a) L’information préalable des salariés en cas de transmission
d’entreprise 72
b) La publicité de la cession et le droit d’opposition des créanciers
chirographaires 73
2 – La location-gérance de fonds de commerce 73
■ Les conditions de la location-gérance 74
a) Conditions de fond 74
b) Conditions de forme et de publicité 74
■ Les effets de la location-gérance 74
3 – Le nantissement du fonds de commerce 75
■ Le nantissement conventionnel 75
a) Constitution du nantissement 75
b) Effets du nantissement 76
■ Le nantissement judiciaire 76
PARTIE 4
La justice commerciale
SOMMAIRE
99
1 – Le recours à l’arbitrage 99
■ Exigence d’un écrit 99
■ Arbitrabilité du litige 100
2 – La constitution du tribunal arbitral 101
3 – La compétence du tribunal 102
4 – Le déroulement de l’instance arbitrale 102
5 – La sentence arbitrale 103
6 – Les voies de recours 104
Bibliographie 105
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Premières vues Introduction
sur le droit commercial
Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit à la fois les commerçants et l’accom-
plissement d’actes de commerce (1). Les rapports entre droit commercial et droit civil seront
examinés (2), avant de revenir sur le particularisme du droit commercial (3) et sur son histoire (4).
anonyme. L’année 1844 fut marquée par la loi du 5 juillet sur les brevets d’invention, modifiée
plusieurs fois depuis.
Le XXe siècle est marqué par d’importantes lois :
– introduction du fonds de commerce en droit positif (1909) ;
– instauration des lettres de change internationales et des billets à ordre internationaux (1930) ;
– création du statut des baux commerciaux (1953), etc.
Au XXe siècle, le droit commercial se caractérise essentiellement par sa décodification : la quasi-
totalité des réformes du droit commercial furent introduite par des textes non codifiés, de telle
sorte que le Code de commerce ne refléta plus le droit positif commercial.
Le XXIe siècle se caractérise par la recodification du droit commercial, la tendance au « hors code »
et l’inflation législative. En effet, au début des années 2000, le droit commercial a été recodifié à
droit (presque) constant, c’est-à-dire sans (presqu’)aucune modification. Le « nouveau » Code de
commerce est issu, pour sa partie législative, d’une ordonnance du 18 septembre 2000 et, pour
sa partie réglementaire, d’un décret du 25 mars 2007.
Il convient de noter que de nombreuses matières traditionnellement rattachées au droit commer-
cial figurent dans d’autres codes. Ainsi en est-il du droit de la propriété industrielle (codifié au sein
du CPI), mais aussi du droit bancaire et financier (codifié au sein du C. mon. fin.).
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Les actes PARTIE
de commerce 1
Le régime des actes de commerce (approche objective de la commercialité) diffère de celui des actes
civils (par exemple sur la liberté de la preuve en matière commerciale ; C. com., art. L. 110-3). C’est
la raison pour laquelle il est nécessaire d’identifier les actes de commerce (Chapitre 1), avant d’envi-
sager leur régime (Chapitre 2).
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La notion d’acte Chapitre
1
de commerce
Il convient de revenir sur la classification des actes de commerce, avant d’examiner la recherche d’un critère
général de la commercialité.
La liste des actes de commerce (en matière terrestre) est dressée par l’article L. 110-1 du Code de
commerce :
« La loi répute actes de commerce :
1º Tout achat de biens meubles pour les revendre, soit en nature, soit après les avoir travaillés et
mis en œuvre ;
2º Tout achat de biens immeubles aux fins de les revendre, à moins que l’acquéreur n’ait agi en
vue d’édifier un ou plusieurs bâtiments et de les vendre en bloc ou par locaux ;
3º Toutes opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription ou la vente d’immeubles, de
fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières ;
4º Toute entreprise de location de meubles ;
5º Toute entreprise de manufactures, de commission, de transport par terre ou par eau ;
6º Toute entreprise de fournitures, d’agence, bureaux d’affaires, établissements de ventes à
l’encan, de spectacles publics ;
7º Toute opération de change, banque, courtage, activité d’émission et de gestion de monnaie
électronique et tout service de paiement ;
8º Toutes les opérations de banques publiques ;
9º Toutes obligations entre négociants, marchands et banquiers ;
10º Entre toutes personnes, les lettres de change. »
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20 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
paru obsolète. Dans l’économie contemporaine, la spéculation immobilière est une réalité. La règle
a donc été écartée par une loi du 13 juillet 1967.
« 3º Toutes opérations d’intermédiaire pour l’achat, la souscription ou la vente d’immeu-
bles, de fonds de commerce, d’actions ou parts de sociétés immobilières » ;
Ce texte retient la commercialité des actes réalisés par les agents immobiliers. Il doit être
rapproché des articles L. 110-1, 5º et 7º du Code de commerce.
« 4º Toute entreprise de location de meubles » ;
La commercialité des locations de meubles découle de ce texte (c’est le cas, par exemple, de la loca-
tion d’automobile). Par un raisonnement a contrario, on en déduit que les locations d’immeubles ne
constituent pas des actes de commerce (exemple d’une entreprise qui loue des appartements ou
des chambres meublées) – ce qui peut paraître contestable. Il en va cependant différemment de
l’hôtellerie qui constitue, d’après la jurisprudence, une activité commerciale : l’hôtelier offre à ses
clients, en sus de la mise à disposition d’une fraction d’immeuble (chambres), des services substan-
tiels (accueil, restauration, chauffage, blanchisserie, ménage...) et une mise à disposition de meubles
(lit, canapé, commode...).
« 5º Toute entreprise de manufactures, de commission, de transport par terre ou par
eau » ;
Ce texte prévoit la commercialité de trois sortes d’activités bien distinctes. Sont visées, en premier
lieu, les manufactures – activité consistant à travailler une chose pour la transformer.
Sont, en second lieu, prises en considération les activités de commission. Le contrat de commission,
qui se distingue du courtage, est la convention par laquelle une personne (le commissionnaire) se
charge d’accomplir en son nom, mais pour le compte du commettant, une ou plusieurs opérations
(hypothèse du commissionnaire de vente qui cède un bien appartenant au commettant, pour
lequel l’opération est réalisée). Cette convention a, par principe, vocation à être commerciale.
En revanche, l’activité de mandataire – le mandat étant le contrat par lequel une personne confère
à une autre le pouvoir d’accomplir, en son nom et pour son compte, un acte juridique – n’a pas
vocation à être commerciale (par exemple, les agents commerciaux qui passent des contrats au
nom et pour le compte de leur mandant ne sont pas commerçants).
Sont enfin concernées par ce texte les activités de transport terrestre ou maritime.
« 6º Toute entreprise de fournitures, d’agence, bureaux d’affaires, établissements de
ventes à l’encan, de spectacles publics » ;
L’activité de fourniture consiste à fournir à un client des biens ou des services (Req., 9 janv. 1810).
En effet, si la fourniture se réduisait à l’achat pour revendre, il y aurait alors une redondance avec
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22 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
l’article L. 110-1, 1º du Code de commerce. La fourniture peut avoir pour objet la distribution
d’eau, de gaz, d’électricité (CA Paris, 12 mars 1925) ou encore de chauffage.
La mention des « établissements de ventes à l’encan », expression désuète, doit être comprise
comme visant les salles de ventes aux enchères dont les activités sont, sauf exception,
commerciales.
La référence aux « spectacles publics » permet de caractériser la commercialité des théâtres,
cinémas, lieux de concerts, cirques, etc. La jurisprudence entend cette dernière notion de manière
particulièrement large.
« 7º Toute opération de change, banque et courtage » ;
Les opérations de banque sont définies à l’article L. 311-1 du Code monétaire et financier : « Les
opérations de banque comprennent la réception de fonds remboursables du public, les opérations
de crédit, ainsi que les services bancaires de paiement. ». La notion d’opération de banque
recouvre un contenu varié. Sont visés la réception, le dépôt de fonds, l’ouverture de comptes, la
location d’un coffre-fort ou encore les opérations sur des valeurs mobilières.
Si la pratique habituelle des opérations de banque est accomplie par des établissements de crédit, elles
peuvent être accomplies par un non-commerçant, par exemple un notaire recevant des fonds pour les
employer à des prêts contre des intérêts (Cass. com., 2 févr. 1970, nº 68-13575), et caractériseront
alors l’accomplissement d’un acte de commerce soumis aux rigueurs du droit commercial.
L’article L. 110-1, 7º du Code de commerce n’exige d’ailleurs pas l’accomplissement d’actes répétés,
mais se contente d’une simple opération pour admettre la qualification d’acte de commerce.
Les opérations de bourse ne sont pas visées par l’article L. 110-1 du Code de commerce. La juris-
prudence considère néanmoins que les opérations de bourse constituent des actes de commerce
en fonction de leur importance et de leur multiplicité.
Le courtage consiste à mettre en rapport des contractants potentiels : le courtage en vue de
vendre, le courtage d’assurance, le courtage matrimonial, etc. À noter que le texte ne vise pas
l’« entreprise » de courtage. Un seul acte de courtage suffit donc à la qualification d’acte de
commerce.
b) La lettre de change
Aux termes de l’article L. 110-1, 10º du Code de commerce, « La loi répute actes de commerce (...)
entre toutes personnes, les lettres de change ». La lettre de change est un instrument de paiement
par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à une autre (le tiré) de payer une certaine somme
d’argent à une troisième personne (le bénéficiaire, ou le porteur, auquel la lettre a été transmise).
En pratique, l’utilisation de ce procédé de paiement ne se rencontre que dans les rapports
d’affaires. Le Code de commerce a retenu sa commercialité formelle : quiconque signe une lettre
de change (même un non-commerçant) accomplit un acte de commerce relevant des règles du
droit cambiaire (la signature d’une lettre de change, n’a évidemment pas pour effet de conférer à
son titulaire la qualité de commerçant).
A contrario, on parle d’acte civil par accessoire, lorsqu’un acte est accompli par une personne
civile, pour les besoins de son activité civile professionnelle (ex. : plombier qui vendrait du matériel
de plomberie à ses clients).
■ La spéculation
Très tôt, la doctrine a vu dans le critère de la spéculation un critère de la qualification commer-
ciale. Pour Gérard Lyon-Caen et Charles Renault, ce qui caractérise les actes de commerce, « c’est
qu’ils sont des actes de spéculation, c’est-à-dire des actes ayant pour but la réalisation d’un béné-
fice en argent ».
Si le critère de la spéculation pouvait paraître séduisant à une époque où le commerce et l’indus-
trie représentaient l’essentiel de l’activité économique, force est aujourd’hui de constater que de
nombreux professionnels non-commerçants (professions libérales, artisans, exploitants agricoles)
poursuivent la recherchent d’un profit.
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CHAPITRE 1 – La notion d’acte de commerce 25
■ L’entremise
Le critère de la circulation des biens a été promu par Edmond-Eugène Thaller comme critère
général de la commercialité. Selon lui, est commerciale toute opération intermédiaire s’insérant
entre le producteur et le consommateur d’un produit : « Chez le producteur, le produit n’est pas
encore dans le commerce. Chez le consommateur, il n’y est plus. Entre ces deux hommes s’établit
toute une filière d’actes. Ces actes constituent le commerce ».
Le critère proposé par Thaller semble aujourd’hui suranné. Certaines activités sont commerciales,
alors même qu’elles ne s’interposent pas dans la circulation des richesses. De façon encore plus
décisive, le critère de la circulation des biens ne permet pas d’englober le secteur de l’industrie.
L’industriel est bien commerçant. Pour autant, il se situe bien au stade de la création et non de la
circulation des valeurs.
■ L’entreprise
La notion d’entreprise, promue par Jean Escarra, a également été proposée pour fédérer la liste
des actes de commerce figurant aux articles L. 110-1 et L. 110-2 du Code de commerce. Il convient
de noter que terme d’« entreprise » est employé à plusieurs reprises dans l’article L. 110-1 comme
synonyme de profession. Le terme ne revêt toutefois pas pour les rédacteurs du Code de
commerce l’acception que nous lui connaissons aujourd’hui. Selon Escarra, le critère de l’entre-
prise permettrait de surmonter l’opposition entre conception objective et conception subjective
du droit commercial. Selon lui, l’activité commerciale ne peut se développer qu’au sein d’une
entreprise et l’activité des entreprises est toujours commerciale.
Le critère proposé par Escarra n’emporte pas la conviction. En effet, il convient de remarquer qu’il
existe des entreprises non commerciales (ainsi en est-il du cabinet d’avocat, de l’étude du notaire,
de l’atelier d’artisan...). Inversement, il est des activités commerciales qui s’épanouissent hors le
cadre de toute entreprise.
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26 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
■ L’activité commerciale
Selon une conception plus récente, la commercialité ne résiderait ni dans la personne du commer-
çant, ni dans l’accomplissement d’actes commerciaux, mais dans une troisième voie, l’exercice
d’une activité commerciale. L’activité résulte de la passation habituelle d’actes de commerce par
des commerçants. Ainsi, pour François-Xavier Vincensini, qui a consacré sa thèse à la commercia-
lité, « Les actes de commerce, les commerçants ne portent en eux aucune charge commerciale.
Leur qualification n’est qu’une expression de la commercialité contenue dans l’activité, laquelle
atteint tous les actes en rapport ainsi que l’ensemble des personnes en contact avec
l’exploitation ».
L’auteur pose comme premier « critère d’évidence » de la commercialité la spéculation, auquel il
associe un « critère complémentaire : la mise en œuvre de moyens non personnels à l’exploitant ».
La thèse de M. Vincensini ne convainc pas pleinement. Les activités commerciales ne sont pas
dépourvues d’un certain degré d’intuitus personae (i.e. d’une prise en considération de la
personne), là où certaines activités civiles spéculent de plus en plus sur la main-d’œuvre et sur les
capitaux.
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Le régime des actes Chapitre
2
de commerce
Nous envisagerons successivement le régime des actes de commerce (1), puis celui des actes mixtes (2).
art. L. 123-23 ; C. civ., art. 1378, issu de l’ordonnance du 10 février 2016), voire par simple témoi-
gnage ou aveu. Le juge appréciera souverainement ces preuves, qui sont recevables devant lui.
immédiatement préciser que cette règle ne s’applique qu’en matière de compte courant, où elle
s’explique par l’effet novatoire propre à cette convention particulière. La Cour de cassation
affirme ainsi que « la dérogation admise à la règle de l’article [1343-2] est limitée aux seuls
comptes courants ». Il est ainsi sans doute inexact d’affirmer, de manière générale, que l’anato-
cisme est admis de manière plus souple en droit commercial, dès lors que cette admission facilitée
n’est attachée qu’à la technique du compte courant.
a) La faculté de remplacement
Le droit commercial admet largement la faculté de remplacement. Ainsi, celui qui n’obtient pas
livraison d’un bien promis va pouvoir s’adresser à une autre personne que son cocontractant
initial (qui lui devra, outre la différence de prix, des dommages-intérêts) pour obtenir un bien
semblable. La jurisprudence admet une telle faculté de remplacement en matière commerciale
sans la subordonner à une demande en justice préalable.
Il faut cependant relativiser la portée d’une telle admission. L’article 1222 du Code civil, issu de
l’ordonnance du 10 février 2016, offre aussi, en matière civile, une faculté de remplacement au
créancier insatisfait. L’article 1222 du Code civil facilite la faculté de remplacement par le créancier
puisqu’il supprime l’exigence d’une autorisation judiciaire préalable pour faire procéder à l’exécu-
tion de l’obligation, le contrôle du juge n’intervenant qu’a posteriori en cas de refus du débiteur
de payer ou de contestation de celui-ci.
b) La réfaction du contrat
Dans le même esprit, on admet qu’en matière commerciale l’acquéreur peut, en cas de non-
conformité du bien acquis, demander au juge la réfaction du contrat – c’est-à-dire obtenir en
pratique une diminution judiciaire du prix ou, si le prix a déjà été payé, le remboursement d’une
fraction de celui-ci –, ce que le droit commun de la vente n’autoriserait pas.
La différence avec le droit commun n’est cependant pas évidente, dans la mesure où l’article 1344
du Code civil, issu de l’ordonnance du 10 février 2016, prévoit que « Le débiteur est mis en
demeure de payer soit par une sommation ou un acte portant interpellation suffisante, soit, si le
contrat le prévoit, par la seule exigibilité de l’obligation ». C’est dire que la plus grande souplesse
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30 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
du droit commercial en matière de mise en demeure se révèle, à l’analyse, insignifiante : une lettre
simple suffit également en droit civil.
Sans doute faut-il ici également relativiser l’impact pratique de cette spécificité avancée du droit
commercial. En effet, si l’acheteur peut, en la matière, obtenir une diminution du prix ou s’en
faire rembourser une partie, on signalera qu’il peut, en droit civil, obtenir des dommages-intérêts
pour défaut de conformité ; lesquels viendront s’imputer sur le prix de vente ou accorder à l’ache-
teur un droit à paiement dans l’hypothèse où le prix aurait déjà été payé. On retrouve donc, en
pratique, une forme de diminution (indirecte) du prix.
c) La mise en demeure
On enseigne encore qu’en matière commerciale la mise en demeure est facilitée : elle peut se faire
librement, notamment par lettre simple. La différence avec le droit commun n’est cependant pas
évidente, dans la mesure où l’article 1139 du Code civil, dans sa rédaction issue de la loi du
9 juillet 1991, admet que « le débiteur [puisse être] constitué en demeure [par] une sommation
ou par autre acte équivalent, tel une lettre missive lorsqu’il ressort de ses termes une interpellation
suffisante [...] ».
C’est dire que la plus grande souplesse du droit commercial en matière de mise en demeure se
révèle, à l’analyse, insignifiante : une lettre simple suffit également en droit civil.
■ Le régime dualiste
Par principe, le régime des actes mixtes est déterminé par une application distributive des règles
commerciales et civiles : chaque partie à l’acte se voit appliquer, de manière symétrique, les règles
de la matière dont il relève :
– le commerçant se voit appliquer les règles du droit commercial ;
– le non-commerçant se voit appliquer les règles du droit civil.
L’article L. 110-3 du Code de commerce prévoit le principe de liberté de la preuve uniquement en
ce qui concerne « les actes de commerce » et « à l’égard des commerçants ». Il en résulte que si
un non-commerçant peut prouver librement un acte de commerce à l’encontre d’un commerçant,
un commerçant ne peut en revanche bénéficier du principe de liberté de la preuve pour prouver
l’existence d’un acte contre un non-commerçant.
De même, la présomption de solidarité ne joue qu’à l’encontre de ceux pour lesquels l’acte revêt
une nature commerciale – qu’ils soient ou non commerçants. Il en résulte que celui pour qui l’acte
revêt une nature commerciale est tenu solidairement, tandis que celui pour qui l’acte ne revêt pas
une telle nature reste tenu de manière divise.
En principe, la juridiction compétente pour trancher un litige en droit judiciaire privé se détermine
en fonction de la qualité du défendeur :
– juridictions commerciales si, pour le défendeur, l’acte est commercial ;
– juridictions civiles si, pour celui-ci, l’acte est civil.
Néanmoins, on admet que le demandeur non-commerçant puisse choisir entre les juridictions
commerciales et les juridictions civiles (on parle d’option de compétence).
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32 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
■ Le régime unitaire
On admet que les règles relatives à la prescription n’aient pas vocation à se diviser entre les parties
à un acte mixte. D’après l’article L. 110-4 du Code de commerce, la prescription commerciale
s’applique en effet aux « obligations nées à l’occasion de leur commerce entre commerçants ou
entre commerçants et non-commerçants ». Cette application unitaire du droit commercial présente
aujourd’hui peu d’intérêt, dès lors que puisque le délai de prescription est désormais de cinq ans
tant pour les obligations civiles (C. civ., art. 2224) que commerciales (C. com., art. L. 110-4).
Les clauses attributives de compétence territoriale (v. infra, p. 89), valables dans les rapports entre
commerçants (CPC, art. 48), sont nulles en matière d’actes mixtes. Les clauses attributives de
compétence matérielle sont quant à elles inopposables à la partie non-commerçante.
Autrefois cantonnée à la matière commerciale, la clause compromissoire est désormais valable
dans tous les contrats. Elle est toutefois inopposable au non-professionnel (C. civ., art. 2061) :
« La clause compromissoire doit avoir été acceptée par la partie à laquelle on l’oppose, à moins
que celle-ci n’ait succédé aux droits et obligations de la partie qui l’a initialement acceptée.
Lorsque l’une des parties n’a pas contracté dans le cadre de son activité professionnelle, la clause
ne peut lui être opposée ».
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Le commerçant
PARTIE
et les professionnels 2
non-commerçants
Ainsi donc, trois conditions doivent être réunies pour être commerçant :
– l’intéressé doit accomplir des actes de commerce,
– en faire sa profession habituelle,
– et exercer sa profession à titre indépendant.
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Les obligations Chapitre
3
du commerçant
Les principales obligations du commerçant concernent l’inscription au RCS (1), ainsi que les obligations
comptables et financières (2).
1 L’inscription au RCS
La liste des personnes soumises à l’obligation d’immatriculation est énoncée à l’article L. 123-1,
Iº du Code de commerce.
L’immatriculation des personnes physiques au RCS entraîne une « présomption simple de commer-
cialité la qualité de commerçant » (C. com., art. L. 123-7). Cette présomption peut être combattue
par la preuve contraire. La personne immatriculée peut vouloir rapporter la preuve que, malgré
son immatriculation, elle n’est pas commerçante. Cette preuve n’est recevable que si elle
démontre que les tiers concernés ne savaient pas qu’elle était commerçante. Les tiers, quant à
eux, peuvent librement prouver qu’une personne immatriculée au RCS n’est pas commerçante.
L’immatriculation au RCS conditionne de nombreux droits et obligations, notamment le droit au
renouvellement du bail commercial (C. com., art. L. 145-8 ; v. infra, p. 82).
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36 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
Lorsque le commerçant est une personne physique, sa situation familiale et personnelle n’est pas totalement
étrangère à son activité commerciale, qu’il s’agisse de sa vie de couple, de sa capacité juridique ou de sa
nationalité.
Le mariage du chef d’entreprise ne regarde pas seulement sa vie privée. Que son conjoint travaille
ou non avec lui, le mariage suscite des effets patrimoniaux qui peuvent concerner tant les biens
que les dettes du chef d’entreprise. À ces règles de base s’ajoutent d’autres dispositions, qui
s’appliquent spécialement aux conjoints travaillant dans la même entreprise.
lui-même, dès lors qu’il a été créé ou acquis en cours de mariage. Il s’ensuit que les actes de
disposition portant sur le fonds, comme la cession, l’apport en société et le nantissement, doivent
à peine de nullité être passés avec l’accord du conjoint non exploitant (C. civ., art. 1424).
En revanche, afin de maintenir l’application du principe d’autonomie professionnelle, le conjoint
commerçant a seul le pouvoir d’accomplir des actes d’administration et de disposition sur les
biens communs nécessaires à son activité autres que le fonds (C. civ., art. 1421, al. 2).
À ce titre, il peut notamment céder un élément isolé du fonds (marchandises, matériel, droit au
bail, brevet, marque, licence...) ou le donner en location-gérance.
Le régime de la communauté entraîne également des conséquences pour le recouvrement des
dettes du commerçant. Comme toutes les dettes des époux, elles peuvent être recouvrées, non
seulement sur les biens propres du commerçant, mais encore sur les biens communs même non
professionnels (C. civ., art. 1413).
Il n’est fait exception à ce principe que pour les emprunts et cautionnements ; ces actes graves
n’engagent que les biens propres et les revenus du conjoint qui les souscrit, à moins que son
époux consente à l’engagement de toute la communauté (C. civ., art. 1415). Ce risque important
d’appauvrissement du couple motive en pratique le choix du régime de séparation de biens.
la loi présume que le conjoint travaillant avec l’entrepreneur n’est pas lui-même commerçant
(C. com., art. L. 121-3).
Il demeure fréquent qu’un conjoint travaille bénévolement dans l’entreprise, sans être coexploi-
tant et sans s’être déclaré en tant que collaborateur. Il est alors démuni de toute protection
sociale. Aucune sanction n’est prévue par le Code de commerce, mais il semble que cette situa-
tion puisse être pénalement sanctionnée sous l’incrimination de travail dissimulé.
Quelle qu’en soit la forme, la participation du conjoint à l’entreprise du commerçant, combinée au
choix du régime communautaire, accroît ses pouvoirs sur les biens professionnels relevant de la
communauté. D’une part, il peut comme le commerçant accomplir seul des actes d’administration
et de disposition sur les biens communs (C. civ., art. 1421, al. 1). D’autre part, l’accord des deux
époux est nécessaire pour certains actes mettant en cause la pérennité de l’entreprise : la mise en
location-gérance du fonds ; l’aliénation ou la constitution de droits réels sur un élément du fonds
nécessaire à l’exploitation de l’entreprise, par exemple la cession du droit au bail du local.
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Le patrimoine Chapitre
5
du commerçant
Le principe de l’unicité du patrimoine peut être considéré comme un frein à la liberté d’entreprendre, dans la
mesure où l’entrepreneur répond de ses dettes professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine. Afin de
favoriser l’esprit d’entreprise, le législateur a mis en place des techniques de dissociation du patrimoine
permettant à l’entrepreneur individuel de limiter sa responsabilité entrepreneuriale.
Nous étudierons successivement les sociétés unipersonnelles, le régime des sociétés uniperson-
nelles et l’EIRL.
un usage professionnel (local commercial, bureau). Il en est de même des biens mobiliers non
affectés à un usage professionnel.
■ La constitution de l’EIRL
a) Le contenu du patrimoine affecté
L’article L. 526-6 du Code de commerce évoque le contenu du patrimoine affecté. Il « est composé
de l’ensemble des biens, droits, obligations ou sûretés dont l’entrepreneur individuel est titulaire,
nécessaires à l’exercice de son activité professionnelle. Il peut comprendre également les biens,
droits, obligations ou sûretés dont l’entrepreneur individuel est titulaire, utilisés pour l’exercice de
son activité professionnelle et qu’il décide d’y affecter. Un même bien, droit, obligation ou sûreté
ne peut entrer dans la composition que d’un seul patrimoine affecté ». Autrement dit, on peut
distinguer trois sortes d’actifs :
– les biens nécessaires à l’activité professionnelle : en premier lieu, il y a les biens qui sont
nécessaires à l’exercice de l’activité professionnelle (ex. : la caisse enregistreuse du magasin).
Ces biens doivent obligatoirement figurer dans le patrimoine affecté ;
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44 L’ESSENTIEL DU DROIT COMMERCIAL ET DES AFFAIRES
– les biens « utilisés » : en second lieu, il y a les biens qui sont seulement « utilisés » dans le cadre
de cette activité, sans être nécessaires à son exercice ; l’intéressé peut choisir de les faire figurer
dans le patrimoine affecté ou de les laisser dans son patrimoine personnel (ex. : la voiture du
chef d’entreprise) ;
– les biens ni nécessaires ni utiles : en troisième lieu, les actifs qui ne sont pas même utilisés
dans le cadre de l’activité professionnelle resteront nécessairement dans son patrimoine
personnel (ex. : la télévision au domicile de l’intéressé).
En pratique, la distinction entre les actifs qui doivent figurer dans l’un ou l’autre patrimoine et
ceux qui peuvent figurer dans l’un ou l’autre n’est pas aisée à appliquer.
En cas de manquement à la règle de l’article L. 526-6 du Code de commerce, l’article L. 526-12,
alinéa 9 du Code de commerce prévoit que « l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée est
responsable sur la totalité de ses biens et droits [notamment] en cas de manquement grave aux
règles prévues au deuxième alinéa de l’article L. 526-6 ». Ces règles n’interdisent évidemment pas
à l’entrepreneur de se « distribuer des bénéfices », en transférant de son patrimoine professionnel
à son patrimoine personnel des actifs monétaires (C. com., art. L. 526-18).
Il faut également tenir compte d’une loi du 27 juillet 2010 qui est venue modifier l’article L. 526-6
du Code de commerce, afin d’assurer une protection des agriculteurs : l’alinéa 3 de cet article
énonce ainsi que « par dérogation à l’alinéa précédent, l’entrepreneur individuel exerçant une acti-
vité agricole au sens de l’article L. 311-1 du Code rural et de la pêche maritime peut ne pas
affecter les terres utilisées pour l’exercice de son exploitation dans son patrimoine professionnel.
Cette faculté s’applique à la totalité des terres dont l’exploitant est propriétaire ».
b) La déclaration d’affectation
L’option pour le statut d’EIRL passe par une déclaration d’affectation réalisée auprès des registres
professionnels dont l’intéressé relève (C. com., art. L. 526-7) et au registre spécial des EIRL. Lors-
qu’elle concerne un bien immobilier, elle devra être constatée par acte notarié et être publiée
auprès du service de la publicité foncière (C. com., art. L. 526-9). Cette déclaration doit contenir
un certain nombre d’éléments, dont un état descriptif des actifs transférés dans le patrimoine
affecté « en nature, qualité, quantité et valeur » (C. com., art. L. 526-8).
En cas de surévaluation, l’article L. 526-10 du Code de commerce précise que « tout élément d’actif
du patrimoine affecté, autre que des liquidités, d’une valeur déclarée supérieure à un montant fixé
par décret [30 000 € : v. C. com., art. D. 526-5] fait l’objet d’une évaluation au vu d’un rapport
annexé à la déclaration et établi sous sa responsabilité par un commissaire aux comptes, un
expert-comptable, une association de gestion et de comptabilité ou un notaire désigné par l’entre-
preneur individuel. L’évaluation par un notaire ne peut concerner qu’un bien immobilier ».
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SECOND CHAPTER
THE BAFFLING INDIAN MYSTERY IS DISCUSSED
BY FOUR MEN WHO SHOULD HAVE BEEN FIRST
TO SOLVE IT
The Powers are held together with links not welded by hands. The
strain upon the weaker links sets to quivering the entire cable of
civilization. Certain sections of the system grind constantly against
each other, and inevitably there comes a period when snapping is
imminent. At such a time the two material forces draw apart for
defense. Frequently peace is preserved by silent affronts of power;
frequently by an easing of tension on either hand, a more
comfortable adjustment of boundaries, and thick applications of the
lubricant, diplomacy. The time is critical, however, and in either
background the engines of war are assembled against the crisis.
Something had happened in India. It was retching for outlet at
Calcutta, seething through Indian provinces. London and St.
Petersburg were jerking with its startling galvanism. The
correspondents afield in Bhurpal began to sense this mysterious
friction, but could get no word nor line on the truth. Rumors were
thick as confetti in Mardi Gras. Rumors ran through all shades of
dreaming and shapes of reason. One story was that China had
wiped out the foreign concessions from Hong Kong to Vladivostok
and had challenged the world to war; another that Russian armies
were swarming over the Himalayas, and that all India stood ready to
back the Russian Bear against the British Lion; that England would
call upon Japan and the United States, and Russia demand the
alliance of the French and Germans; in short, that there would be a
merry manifestation of hell around the world.
Routledge tarried but one day with the civilian outfit. He had been
gone but forty-eight hours, with Bulwer-Shinn’s cavalry, when the
rousing mystery which he had intimated to Jerry Cardinegh in their
brief night walk, began to be felt by the army and its followers. That
which was known in the secret councils of Calcutta and London
never reached the field, but the results did. The campaign came to
an abrupt close. The hand behind history beckoned; and arteries of
horse, guns, and infantry, running like lines of red ink over the map
of Bhurpal, were bottled up into garrisons to wait. The petty
insurrection in the hills, which had called the soldiers and scribes to
action after a bleak stretch of peace, was as remotely forgotten as
the vagaries of a fever past.
One after another the correspondents were recalled—uneasy,
irritable, their work half-done and wholly lustreless. All their cables of
the last days (messages that hinted some grave international lesion;
the strained, dwarfed results of minds that searched the stars and
the soil for truth) were either stopped in the sending or answered by
a crisp word that nothing more of the sort was wanted. This was
heart-breaking.
Feeney, Finacune, Trollope, and Talliaferro had fore-gathered on the
veranda of the Bengal Hotel in Calcutta. They were awaiting ship for
Madras, Bombay, and Home. It was ten days after the big social
night in Bhurpal, and early in January, 1902. Trollope had
promulgated a theory. It was a full-rigged, painstakingly-ballasted
theory, involving hours of heavy work in a smutty, sweltering coach
on the way down from Madirabad, and Trollope was a heavy man
who drew heat—“the Blue Boar,” a few intimates dared to call him.
The theory contained a discriminating opinion, weighed to a dram,
on the cause of the sudden scatter of troops from field to garrison,
and undertook to interpret the pregnant undertone of disorder which
whispered across the empire. A cablegram from his paper, the
Examiner, had just been delivered, and was spread out upon the
table before the others. Trollope was breathing hard.
“Can’t use theory matter,” the dispatch read. “Campaign closed
issue.”
Trollope looked up presently and found awaiting his eyes three wide,
indulgent smiles. Trollope was so seldom disconcerted that he now
furnished an enjoyable moment for the others.
“Cheer up, fat boy,” observed Finacune. “Your old man always was a
ruffian. The Word handed me the same thing when I undertook to
explain to the boarding-schools of London what this reverse was all
about, only the Word did it in a refined, delicate way. You know I
dreamed it all out that Russia had come to pay court to Mother India,
and that there was a hitch about Tommy Atkins acting the best man
——”
“It was the only decent thing I sent in from the campaign,” Trollope
growled.
“They know more about it at Home than we do,” said Feeney, the
saturnine, a confirmed wanderer, next to Cardinegh in years of
service. He had searched the world for forty years to watch the
crises of human events.
Finacune inquired with a trace of animation, “We’ve all four been
recalled, haven’t we?”
The others disdained to answer, but Finacune went on airily. “We are
experts—picked men—the choice of Europe to cover the turmoils of
India and elsewhere. None stand beside us. Is this the truth or not?”
It was acclaimed that this was plucked from the original garland of
truth.
“Now,” the Word man asserted, “we find our cables, our expert and
expensive cables, not cut, not filed for reference, not even trusted to
the janitor’s basket, but, so far as we know, burned unborn!... We
have received no explanation. We are not even told that we have
done well or ill.”
“I was told to shut up and come home,” drawled Trollope.
“The same pellet in different coatings is being absorbed in the
systems of three of us present,” Finacune added. “Listen. I’ve got a
theory. England is menaced by her logical enemy from the North.
Some brilliant coup has been executed by the Russian spies, or else
there has been treachery. I make no pretension of knowing just what
has happened. Any way, it is big enough to make our native rebellion
look like a flicker in a holocaust. The trouble is so big that it must be
kept from the world, from the English people, from all but the Engine-
room of England! We are muzzled, and our papers are muzzled. In a
word, the crisis is so big that the Press has rallied around the Throne
—to keep the matter dark!”
There was considerable comment after this. The atmosphere was
charged with earnestness. The belief grew that the clear-headed
little humorist, Finacune, had pricked the pith of the question. The
situation furnished certain gorgeous playthings for discussion. The
idea that the Czar’s secret service, either through the purchase of a
traitor or some miraculous thievery, had secured information
explosive enough to blow out the British underpinnings from India,
amounted to a huge and awful conception in the English mind. Even
the pale, listless Talliaferro, the stately Commonwealth’s “Excalibur,”
stirred restlessly.
There was sharp scattering of gravel along the driveway, and the
four turned to see Jerry Cardinegh riding out on a gray gelding of
splendid style and power. He sped by at a fast rack, bending forward
in the saddle, his white, haggard face in vivid profile against the vine-
hung wall to his right. His gloved left hand held the bridle-rein with
the rigidity of an artificial member. His shoulders did not seem to fill
the coat he wore; his body looked little and shrunken on the huge
beast; his lips moved.... In the mind of each one of the four, queerly
enough, was lastingly imprinted this flying glimpse of the well-loved
dean as he swung out of the drive on to the Jasper Road.
“Speaking of wanting to know a thing,” observed Trollope, “I should
like to know what is pulling down the old man.”
“We’ve all got to break,” said Feeney gloomily. “Jerry’s breaking the
approved way like a good machine whose parts are of equal tensile
strength.”
“I wonder if it is possible,” came from Finacune slowly, “for the dean
to have a line on the mystery, and that it is so desperate—you know
there are some situations so desperate—that if one looks them
straight in the face he is never the same afterward.”
“Any international disturbance that could throw old Jerry Cardinegh
off his feet, or off his feed, would have to concern Ireland,” observed
Feeney.
Trollope took up the subject. “It was after that night that Routledge
dropped in upon us in Bhurpal—that Jerry began really to tear down.
They had a talk together after we turned in.”
“Who should know the real thing—if not that demon Routledge, who
rides alone?” Feeney questioned.
“Gentlemen,” said Trollope, clapping his hands for a servant, “we sail
to-night for Home. By the grace of the weird god of wars, we’ll be in
London, at the Army and Navy Reception, within a month. Possibly
then we shall be trusted with the secret which our papers dare not
trust to the cable—the secret that is gnawing at the vitals of who
shall say how many Powers? In the meantime, let us all drink to the
man who wrote of England’s wars—save the deathless Feeney here
—when we were just learning to read fairy-tales—drink to the man
who just rode by!”
“May I add a line, Trollope?” Finacune asked, as the pegs were
brought.
The “Blue Boar” nodded.
“When it comes time,” said Finacune, “for the man who just rode by
to finish his last battle—which we all lose—may he pass out from the
arms of the most beautiful woman in London—his daughter!”
They drank standing.
Old Feeney broke the silence which followed. They saw in an instant
that he had something big to impart—and that there was joy in the
telling.
“The Pan-Anglo Agency of stripped news which I have the honor to
represent, sent me a little story this morning,” he declared, with the
thin, cold smile which they all knew.
“Feeney, you dead planet, do you mean to say that you have got a
ray of light left?” Finacune asked. The two were very hearty friends.
“The Press has rallied about the Throne, as you say, my emotional
young friend,” Feeney went on blandly, “but the Throne in the interim
has turned one of the smoothest tricks known to diplomacy—all in
the dark, mind you—one of the deepest diplomatic inspirations ever
sprung in the law and gospel of empire-building. Let us say that
some one, by a bit of treachery, has thrown Afghanistan’s fighting
power to the Russians, lifting it out of the English control. Also let us
grant that Russia, confident of this bulk, is waving the fire-brand
along the whole northern border of British India—plunging those
sullen native states into rebellion—and telling them why! All lower
India, people of the plains, will respond to the disorder. It has been a
case of waiting for a full century—waiting for the exact moment for
insurrection. India is the prize waiting people. They build for eternity.
In a word, my sweet children of a battle or two, England faces a
great war—with all India energized by Russia—a ten-to-one shot!”
Feeney sat back and smiled at the vine which had been the
background for Jerry Cardinegh’s passing. The others squirmed
impatiently.
“What does England do in a case like this?” old Feeney requested at
length.... “O glorious England—O my England of wisdom and
inspiration! Does England say, ‘Let us fight Russia if we must’?... No,
my fellow-sufferers; England looks at the map of the world. The
heads of her various top-departments in London draw together. I
mean her Home, Colonial, and Foreign offices. One of those mute
inglorious Gladstones finds an old petition that has been laughed at
and thrust aside for months. It is from Japan. It is read and re-read
aloud. The unsung Gladstone of the outfit makes a sizzling
suggestion. Japan has asked for an Anglo-Japanese alliance. With a
turn of a pen it is done. What does this mean, my brothers?”
The thoughtful Talliaferro deigned to speak: “Japan committed
harakiri—that is, many of the young, impulsive flowers of the army
and navy did—seven years ago, when Russia led the Triple Alliance
and looted the trophies, including Port Arthur, from Japan’s victory
over China. With England’s moral support in an alliance, Japan will
start a war with Russia to get her trophies back. I’ve got an idea that
Japan thinks she can whip Russia.”
Talliaferro talked so seldom that he was well listened to.
The ancient Feeney clapped his hands. “If you had the nerve to
follow troops in action, that you have in world-politics, Talliaferro,
you’d have us all whipped,” he said. “You’ve got it exactly. The
insulation has long been worn off between Russia and Japan,
specifically between Korea and Manchuria. Japan, looted of her
spoils from the Chinese war, is one vast serpent’s tooth for Russia.
With England’s moral support—I say moral support—Japan will
tackle Russia and sing anthems for the chance.”
“You don’t mean that such an alliance is signed?” Finacune asked
excitedly, and Trollope was leaning forward.
“Exactly,” said Feeney quietly. “The Pan-Anglo wired me the story to-
day, and the Pioneer here will print it to-morrow morning. Japan will
now make demands of Russia that will force a war. That will pull
Russia up from England’s India borders. Some diplomacy, that
alliance, my boys! England has jockeyed Russia out of her
aggression; rendered helpless the idea of rebellion in India because
Russian support is needed there; England has put half of Asia
between her boundaries and the possibility of war! The absolute
splendor of the whole matter is that England calls her unheard-of
alliance with Japan—a movement for the preservation of Chinese
and Korean integrity! I ask you in all truth and soberness—as Saint
Paul said—isn’t this humor for the high and lonely gods?”
THIRD CHAPTER
ROUTLEDGE RELATES HOW A MASTER CAME
DOWN FROM THE GOODLY MOUNTAINS TO
FIND HIS CHELA IN THE BURNING PLAINS
“Routledge-san, I have wine and tea and biscuit, and you may
smoke if you like.” She drew up a little table and chair for herself. “It
will be an hour before the carrier comes for my trunks, and I want
you to tell me if you have seen again—our bravest man. It’s long
over a year since you left him in Hong Kong.”
“Miss Noreen——”
“I’d rather be Noreen to you.”
“Noreen, what is the force of Rawder’s bigness to you?” Routledge
asked, after watching her several seconds.
“He serves blindly, constantly, among the dregs, and has mercy for
all men but himself!” she said intensely. “The living spirit of the Christ
seems to be in him, and nothing of sex or earthly desire. I have
pictured him, since you told me the story, as one pure of soul as any
of the prophets or martyrs. I care not for the range of his brain when
he has a human heart like that!... I wish I could say all he suggests to
me, but I mean—I think he is close to God!”
“Thank you,” said Routledge. “It is one of the finest things I know, to
have you speak of him as ‘our bravest man’—to share him with
me.... Yes, I have seen him again, and there is another story to tell,
and I will tell it, as he told me:
“It began with his leaving Hong Kong. He was never so weary nor so
faint-hearted as on one certain day. It was about the time I was with
you for an evening in Cheer Street. He declares when that night
came he went out on the water-front to his work with a ‘wicked
rebellion’ in his heart. A night of rain and storm. He had rescued a
fallen sailor from the Chinese, and was leading him to his own
lodging when he was struck from behind and trampled. ‘I’m afraid
they meant to kill me,’ he divulged, and added in apology that the
lives of the Chinese are so dark and desperate on the water-front.
His old Minday wound was reopened, and he awoke to feel that
death was very close. You see, the police had found his body in the
rain. He was drifting off into unconsciousness when a vision
appeared.
“He had never touched India at that time in this life, but it was a bit of
India that appeared in his vision, and it was all very true to him....
Nightfall and a little village street; an ancient Hindu holy man sitting
in a doorway, head bowed, his lips moving with the Ineffable Name.
Very clearly Rawder saw this and the rest, so that he would know the
place when he saw it again—the sand, the silence, the river
sweeping like a rusty sickle about the town, and his old master sitting
in the doorway.
“This was the picture that came to him as he lay in a station of the
Hong Kong Sihk-police, and close to death.... The Hindu holy man,
so old that he seemed to be a companion of Death, looked up
sorrowfully and said: ‘My son, I have come down from the goodly
mountains for you. Just this way, you shall find me waiting. Make
haste to come for me, my chela, for I am full of years, and already
am I weary of these plains and so many men. There is work for us to
do before we go back together to our goodly mountains.’
“The Sannyasi spoke in Tibetan, which Rawder had never heard
before, but every word he understood as I have told you. ‘And how
swiftly did I heal after that!’ he exclaimed to me, smiling. His pain left
him and his wound closed magically. They told him he would die if he
left his bed, but he finished his healing on the road to his river and
his village. All was made easy for him, as our bravest man declares.
There was a ship in the harbor, which needed a man to peel
vegetables, and Rawder fitted in, remaining aboard port after port,
until something prompted him to go ashore at Narsapur, which lies
among the mouths of the great Godavari. One of these he followed
up to the main stem, and journeyed, on foot for months and months,
studying the natives and their language, doing what appeared to him
among the dead and the living in the midst of famine and plague,
and ‘knowing no hunger nor thirst nor pain.’ These are his words,
Noreen.”
“He is like one of those mystics,” the woman said, “like Suso or St.
Francis of Assisi—who would not reckon with physical pain.”
“Yes.... I did not remain long in America after leaving you in Cheer
Street. In fact, I was back in India months before this last trouble
arose in Bhurpal—with Rawder in India. It was at Sironcha, where
the Godavari joins the Penganga, that I found him, and he told me all
these things. Then for awhile I journeyed with him, and it was very
good for me. Always he was helping—down at the very roots of the
disorder of things. I thought of you very much. You were the only one
I had told of Rawder. That’s why I was so glad to hear you say ‘our
bravest man.’”
“And his master?”
“Yes.... It was far north of Sironcha, on the Penganga, and he had
been hurrying, hurrying, for days. I was to leave him at Ahiri for the
service in two days more. At nightfall, we came to the little village,
with the Penganga sweeping about it like a rusty sickle. ‘It is the
place—I know the place,’ he kept repeating.... Even I was not
surprised, Noreen, to see the aged Sannyasi sitting in the doorway,
his lips moving with the Ineffable Name.... And so our bravest man
found the master he had earned; the old master who had come
down from his lodge in the goodly mountains to take back the purest
man-soul I have ever known.”
“Then you—then you will never see him again?” the woman cried.
“That is what is strange to me, Noreen. He said I should see him
again in India this year. He said I would know the time and the place.
They are journeying northward toward the hills on foot and very
slowly. One might travel around the world, and, returning, find them
only three or four latitudes northward from the place of parting. And
so I left him very happy, learning Tibetan and Chinese, and the
ancient wisdom, happily helping in the midst of the world’s direst
poverty.”
“And you have no thought to return to India so far, Routledge-san?”
“No.”
The tea was perfect. The carrier came and took the trunks and
boxes. They sat together in the stripped studio while the twilight
hushed the distances. The street below lost its look of idling, and the
figures moved quickly.... There were no lights. The man thrilled in the
black hallway as the woman whispered an adieu to her little Paris
place; then shut the door, and, feeling for his hand, led him to the
stairs.
FOURTH CHAPTER
ROUTLEDGE CONTEMPLATES THE PAST, IN THE
MIDST OF A SHADOW FORECAST BY LARGE
EVENTS
They dined at the Seville, took a night-train for Calais, and talked on
the steamer’s deck in the Channel. It was a night of stars and cold
gusts of wind. The lights of France died out behind. A ship appeared
ahead like a faint, low-swinging star, loomed mightily, her great form
pricked in light, and passed swiftly by, so near that they heard her
crushing the seas, and the throb of her iron heart.... Noreen was
saying:
“It’s so good not to have to travel alone. I have been so much alone.
I seem to tell you things quite amazingly.... I must be intensely
strange in some way, possibly psychic, because I dream so many
things which remain vividly afterward.”
The picture she meant to put into words came clearly with Routledge
listening.
“Once, when I was so little that I couldn’t talk plainly—so little that
you might have balanced me in your hand—a woman came to the
tiny room where I lay. It was in the midst of the night. Father was in
Asia somewhere. I was awake, I think, because I heard the woman
fumbling at the door. She was a big, hysterical thing and suddenly
screamed that my mother was dead—then rushed away, leaving me
alone in the dark!... It was at a lonely English country-house in
winter. I remember the snow and the winds and the gray, tossing sky
and the nights. I had to stay there alone until father came home. For
more than a month I was in that great house, with naked, sighing
trees all around—trees close to the walls of the house. They cut the
wind into ribbons and made a constant moaning. And, oh, the nights
were eternal! I was in a broad, cold room in the great, creaking
house—and always I could hear hard-breathing from somewhere.
Alone, I wore out all my fears there—until at last I had no fears, only
dreams of the night that lived with me all through the day. I have
never gone near that country-place since father came. How terrible
he looked! It left me strange and different—so that I was never like a
little child afterward.... Routledge-san, why do I tell you all these
things? Not in years have I talked so much in one day.”
“Nor have I listened so raptly, Noreen.”
“I wouldn’t have tried to tell you so much—except that you are to be
back in India within a year.... It has come to me, Routledge-san, that
you are to go very quickly!”
There was a creak of a wicker-chair in the shadows of the engine-
room air-shafts behind them. Noreen grasped his arm impulsively. It
was not that she had said anything which the world might not hear,
but her concentration had been intense, and the little story she had
told had been so intimately personal to her that no woman, and only
this man, had ever called it forth. There was quick cruelty in the
thought of it being overheard by a stranger. In any case, the spell
was broken. Routledge was irritated. The recall from the world of the
woman, and the feeling of oneness with her which the strange little
confidence had inspired, was pure unpleasantness.
“I’ll go to my state-room now,” she whispered. “There is only a little
while to rest.... Good-night, Routledge-san. I’ll be abroad early.”
He knew that she would not have thought of her cabin yet, even
though the hour was late, had it not been for the intrusion of the
creaking chair. Routledge took her hand and spoke a brisk good-
night. Returning to the deck-chair between the air-shafts, he sat
down and arose again carefully. The sound was the same. He tested
the chair thoroughly and found that in no possible way could the
wind have caused the creak.... They had stood long within eight or
nine feet of the chair. A gentleman would have given some notice
that he was within hearing, or, better still, would have gone his way—
unless asleep. This last was unlikely, because the deck was
searched by a keen winter wind. In the smoking-room was an