Memoire de Master de Ano Ano Jean-Louis 2013-2014

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UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA

UFR : Communication, Milieu et Société


Département des Sciences du Langage et de la Communication

MÉMOIRE DE MASTER

Mention : Sciences de la Communication


Spécialité : Communication pour le Développement

SUJET :
COMMUNICATION, ÉDUCATION A LA SANTÉ ET
PRÉVENTION DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE
CHEZ LES JEUNES DE KOUMASSI

Présenté par Sous l’encadrement de


M. ANO Ano Jean-Louis NIAMKEY Aka
Maître-Assistant

Sous la direction de
ABOLOU Camille Roger
Professeur Titulaire

Année académique : 2013-2014


1
UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA

UFR : Communication, Milieu et Société


Département des Sciences du Langage et de la Communication

MÉMOIRE DE MASTER

Mention : Sciences de la Communication


Spécialité : Communication pour le Développement

SUJET :
COMMUNICATION, ÉDUCATION A LA SANTÉ ET
PRÉVENTION DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE
CHEZ LES JEUNES DE KOUMASSI

Présenté par Sous l’encadrement de


M. ANO Ano Jean-Louis NIAMKEY Aka
Maître-Assistant

Sous la direction de
ABOLOU Camille Roger
Professeur Titulaire

Année académique : 2013-2014


2
COMMUNICATION, ÉDUCATION A LA SANTÉ ET
PRÉVENTION DE L’HYPERTENSION ARTÉRIELLE CHEZ
LES JEUNES DE KOUMASSI

3
SOMMAIRE
SIGLES ET ABRÉVIATIONS………………………………………………...……………iii
FIGURES ET TABLEAUX……………………...……………………………..……………v
DÉDICACE……………………………………………………………………………...…...vi
REMERCIEMENTS………………...………………………………………………………vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE...................................................................................01
CADRE THÉORIQUE……………………………………………………………………...04
CADRE MÉTHODOLOGIQUE……………………………………………………………29

PREMIÈRE PARTIE : OBSERVATION GÉNÉRALE SUR L’HTA ET


SES COMPLICATIONS………………………………..…….…36

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’HTA………………………………………..……37


CHAPITRE II : COMPLICATIONS DE L’HTA……………………………………...……46

DEUXIÈME PARTIE : COMPORTEMENTS DES JEUNES DE KOUMASSI


FACE AUX FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA ……...……51

CHAPITRE III : FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA ET IMPACTS SUR LE


SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE……………………………………52
CHAPITRE IV : CONNAISSANCES, ATTITUDES/COMPORTEMENTS
ET PRATIQUES DES JEUNES DE KOUMASSI FACE
AUX FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA………………………..……62

TROISIÈME PARTIE : PROJET D’EDUCATION A LA SANTE ET DE


PREVENTION CONTRE L’HTA (CCSC/PEPHTA)……...….82

CHAPITRE V : PLANNIFICATION STRATÉGIQUE DU PROJET D’EDUCATION A


LA SANTE ET DE PREVENTION CONTRE L’HTA CCSC/PEPHT…..83
CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE OU PHASE D’EXECUTION DU PROJET
D’ÉDUCATION ET DE PREVENTION DE L’HTA
CCSC/PEPHTA « ATTENTION A L’HYPERTENSION »………….101

CONCLUSION GÉNÉRALE…………………………………………………………..…113
BIBLIOGRAPHIE………………………………………...…………………………………116
ANNEXE………………………………………………………………………………………I

4
INDEX…………………………………………………………………………………………II
TABLE DES MATIÈRES………………………………………………………………..…IV

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AFR : Régions Africaines de l’OMS


ALD : Affection de Longue Durée
AOC : Atteinte des Organes Cible
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
CAP : Connaissance Attitude Pratique
C.I : Côte d’Ivoire
CCC : Communication pour le Changement de Comportement
CCSC : Communication pour le Changement Social et du Comportement
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
Cl- : Chlore
CPC : Cardiopathie Coronarienne
FAO : Food and Agriculture Organization (Organisation des Nations Unis pour
l’Alimentation et l’Agriculture)
FDR : Facteurs de Risque
HDL : Hight Density Lipoproteins (Lipoprotéines de Hautes Densités)
HTA : Hypertension Artérielle
HTAD : Hypertension Artérielle Diastolique
HTAS : Hypertension Artérielle Systolique
HTASD : Hypertension Artérielle Systolo- Diastolique
HTASI : Hypertension Artérielle Systolique Isolée
HVG : Hypertrophie Ventriculaire Gauche
ICA : Institut de Cardiologie d’Abidjan
IMC : Indice de Masse Corporel/ BMI: Body Masse Indice
INSP : Institut National de la Santé Publique
ICC : Insuffisance Cardiaque Congestive
IEC : Information Education Communication
IR : Insuffisance Rénale
LDL : Low Density Lipoproteins( Lipoprotéines de Faibles Densités)
LICH-MC : Ligue Ivoirienne Contre Hypertension Artérielle et les Maladies
Cardiovasculaires
MAPA : Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle
5
MCNT : Maladie Chronique Non- transmissible
MCV : Maladie Cardiovasculaire
MCV : Maladie Cérébrovasculaire
MNT : Maladie Non Transmissible
Mm Hg : Millimètre de Mercure
MSLS : Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA
Na+ : Sodium
NaCl: Chlorure de Sodium
NTIC : Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication
OMS : Organisation Mondiale de la Santé/ WHO : World Health Organisation
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
P.A : Pression Artérielle
P.A.S : Pression Artérielle Systolique
P.A.D : Pression Artérielle Diastolique
PEPHTA : Projet d’Education et de Prévention contre l’Hypertension Artérielle
PNLMNT : Programme National de Lutte contre les Maladies Non-Transmissibles
SCV : Système Cardiovasculaire
SI : Stratégie Intégrée
SIC : Sciences de l’Information et de la Communication
SICOGI : Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière
SIDA : Syndrome de l’Immunodéficience Acquise
SLC : Sciences du Langage et de la Communication
SMART : Spécifiques, Mesurables, Appropriés, Réalistes et situés dans le Temps
SOTRA : Société des Transports Abidjanais
T.A : Tension Artérielle
UNESCO : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
(Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture)
UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Fund (Organisation
des Nations Unies pour l’Enfance)
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humain

6
FIGURES ET TABLEAUX

FIGURES

Figure 1 : Le modèle transthéorique des étapes du changement


Figure 2 : Les étapes du processus de changement de comportement
Figure 3 : Le modèle du marketing social
Figure 4 : Tensiomètre anéroïde
Figure 5 : Tensiomètre électronique
Figure 6 : Tensiomètre pour MAPA
Figure 7 : Epaississement de la membrane de l’artère coronaire
Figure 8 : Dépôt et évolution du cholestérol sur la paroi des artères coronaires
Figure 9 : Dépôt de cholestérol et formation des caillots dans les artères

TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition de l’échantillon quantitatif selon le quartier et le sexe
Tableau 2 : Classification de la pression artérielle chez l’adulte âgé de 18 ans et plus
Tableau 3 : Etats pondéraux en fonction de l’IMC
Tableau 4 : Fréquence de consommation sodée chez les jeunes de Koumassi
Tableau 5 : Fréquence de consommation de cholestérol chez les jeunes de
Koumassi
Tableau 6 : Fréquence de la pratique sportive chez les jeunes
Tableau 7 : Fréquence de consommation tabagique chez les jeunes
Tableau 8 : Fréquence de consommation d’alcool chez les jeunes
Tableau 9 : Plan de campagne pour les freins des excès des FDR alimentaires de
l’HTA
Tableau 10 : Plan de campagne pour la promotion des consultations médicales pour
les FDR iatrogènes de l’HTA.
Tableau 11 : Plan de campagne pour promotion de la pratique sportive ou activités
physiques régulières.
Tableau 12 : Plan de campagne pour la réduction de la consommation d’alcool
Tableau 13 : Plan de campagne pour le frein de la consommation tabagique.

7
Tableau 14 : Plan de campagne pour la réduction du surpoids.
Tableau 15 : Plan de campagne pour le dépistage de l’HTA.
Tableau 16 : Plan de campagne pour la pratique du bilan de santé.
Tableau 17 : Plan de campagne pour la communication familiale sur l’HTA.
Tableau 18 : Plan de campagne pour un vécu responsable de l’HTA.

À ma grand-mère.

8
REMERCIEMENTS
Nous remercions de leurs inestimables et généreux conseils,
contributions et assistance à la réalisation du présent mémoire de Master :
Communication, éducation à la santé et prévention de l’HTA chez les jeunes de
Koumassi les personnes et organisations suivantes :
 Le Pr ABOLOU Camille Roger, notre directeur de mémoire, pour ses
recommandations et son sens aigu du travail bien fait ;
 Le Dr NIAMKEY Aka pour son encadrement, ses remarques objectives et son
expérience au cours de cette étude ;
 L’ensemble des enseignants du département des Sciences du Langage et de la
Communication de l’Université Alassane Ouattara qui nous ont dispensé les cours
dans le cadre de notre formation académique ;
 M. SEKA Assi Rémi Directeur Général de l’ICA qui a bien accepté de nous ouvrir
les portes de la structure dont il est le responsable ;
 Le Pr KRAMOH à l’ICA pour nous avoir accordé un entretien ;
 Le Dr LAUBHOUET Véronique présidente de la LICH-MC qui s’est mis à notre
entière disposition pour les informations ;
 Le Dr KOUAME Assouan au CHU de Cocody pour l’entrevue à nous accordé ;
 Le Dr ANVOH Blanchard à l’ICA pour l’entretient ;
 Ma mère, KOUAKOU Aya pour son soutien et ses prières ;
 Toute ma famille pour son assistance et son soutien indéfectible ;
 La famille ASSANDRE, ma famille adoptive ;
 Mme AYE Blandine et Sœur Solange pour leurs secours financiers et leurs
prières ;
 M. COULIBALY Daouda, M. SANGARE et M. AKA Guy-Hervé pour leurs soutiens;
 Mes amis KAMELAN et SOM qui ont apporté leurs contributions à cette étude ;
 L’ICA et son personnel ;
 La LICH-MC et son personnel ;

9
 Le Ministère d’Intercession et de Délivrance Catholique AZIEL (MIDCA) pour ses
prières ;
 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribués à la réalisation de cette étude.
À travers ces notes, recevez toute l’expression de ma profonde reconnaissance.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

10
De tous les défis à relever pour le développement socio-économique et
l’amélioration de la qualité de vie des populations, celui de la santé publique parait
encore plus capital car, le développement socio-économique et l’état de santé des
citoyens sont intimement liés parce qu’il faut un citoyen moralement et physiquement
sain pour accomplir les tâches quotidiennes qui lui sont dévolues. Ainsi, la santé
cardiovasculaire se doit être la priorité des défis à relever en matière de santé du fait
que les maladies cardiovasculaires (MCV) sont la première cause de décès dans le
monde en général et avec un fort taux de prévalence en Côte d’Ivoire (C.I).
En effet, classée parmi les maladies chroniques, l’hypertension artérielle
(HTA) est une MCV et aussi le facteur de risque majeur de toutes les MCV. C’est un
véritable fléau et représente un problème majeur de santé publique. L’HTA évolue à
un rythme sans précédent en Afrique en général et en C.I en particulier. L’HTA et la
pauvreté s’entretiennent mutuellement dans un cercle vicieux. En C.I, elle précipite
les personnes qui en sont atteintes dans une spirale d’appauvrissement et mine le
développement socio-économique de ce pays ; et les plus démunis, qui sont aussi
plus vulnérables, sont davantage exposés aux risques et ont plus difficilement accès
aux services de santé. À ce sujet, comme le souligne MENDO ZE (G.), « l’être humain
a souvent été le témoin impuissant d’un certain nombre de situations en rapport avec sa
santé» 1.
Dans la mesure où l’HTA est sans aucun doute une cause sociale, il
importe que s’opère une mobilisation sociale pour freiner sa propagation et soutenir
les hypertendues d’où l’importance de la communication qui est désormais
incontournable dans toute action partielle ou globale de développement. Dès lors, il
apparait nécessaire d’affiner des actions concrètes et efficaces pour un coût
raisonnable et, le plus simple est déjà de mettre l’accent sur une politique de
prévention en santé publique avec une éducation participative et surtout un fort
engagement de toute la société à travers une action globale et intégrée.
De ce point de vue, cette étude vise à faire de la communication un outil
encore plus efficace pour la promotion de la santé à travers la prévention de l’HTA. Il
semble alors propice de penser une stratégie de communication adéquate et
efficiente pour la prévention de l’HTA. Cette préoccupation fonde toute l’initiative de
cette étude.

1
MENDO ZE (G.), (dir), 2000,20 Défis pour le millénaire : bâtir un nouvel humanisme, Paris, O.E.I.L, p 102.

11
Ce travail de recherche concernera les jeunes en général parce que de
plus en plus victimes d’HTA et/ou ses complications et se basera singulièrement sur
ceux des milieux modestes du fait que l’HTA sévit dans cette frange de la population.
Par conséquent, la commune de Koumassi semble la mieux indiquée parce
qu’abritant toutes les couches sociales. Cette étude est vouée exclusivement à la
prévention de l’HTA. Ce choix s’explique par le fait qu’elle connaît une progression
spectaculaire dans les pays sous-développés comme la C.I et particulièrement chez
les populations pauvres, pour qui la prévention constituerait un investissement vital.
Le sujet à l’étude s’intitule : « Communication, éducation à la santé et
prévention de l’HTA chez les jeunes de Koumassi ». Celui-ci appartient à la grande
problématique de prévention des maladies chroniques dans les pays à revenu faible
ou intermédiaire. Bien que centré sur le domaine de la santé, mais non limité à celui-
ci, ce sujet s’inscrit dans le domaine de la communication pour le développement
social et la promotion de la santé.
Sa spécificité réside dans le fait de prévenir l’HTA au moyen de la Communication
pour le Changement Social et du Comportement (CCSC) suite à l’adoption d’une
approche d’anthropologie culturelle2 (observation participante) dans l’élaboration, la
mise en œuvre et l’évaluation des stratégies et des politiques en matière de
prévention de l’HTA.
Par ce sujet, il sera question de la résolution du problème : quelle
communication pour une prévention solide de l’HTA chez les jeunes de
Koumassi ? Cependant, celui-ci s’articulera autour de trois pivots essentiels
notamment l’observation générale sur l’HTA, les facteurs de risque de l’HTA et les
jeunes de Koumassi et l’élaboration de projet d’éducation et de prévention de l’HTA
CCSC/PEPHTA.

2
La mise en place efficace des mesures de prévention ou de sensibilisation d’une population ciblée exige des
outils de communication culturellement appropriés et spécifiques à la transmission adéquate des messages de santé. Pour
cela, il est judicieux de tenter de pénétrer la « culture de l’autre » et être capable de s’interroger sur les représentations de
la santé ainsi que les valeurs et concepts essentiels de sa culture afin de les utiliser comme outils de transmission d’un
savoir médical utile à celle-ci.

12
CADRE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE

I. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

La justification du choix du sujet consiste à exposer les raisons qui ont


suscités le choix de celui-ci. Aussi, servira t- elle à mettre en évidence l’importance
de ce sujet eu égard au problème scientifique et social auquel il s’adresse. Ainsi, le
choix du sujet résulte d’une motivation personnelle, d’une pertinence scientifique et
d’une pertinence sociale.

1.1 Motivation et intérêt pour le sujet

En effet, le départ en fumée de la plus vieille bibliothèque de notre famille ;


c’est-à-dire le décès de notre grand-mère à la date du samedi onze janvier deux
milles quatorze des suites d’un AVC ischémique (complication de l’HTA) est la raison
qui a suscité notre intérêt pour ce sujet car nous perdions un être très cher. En sus,
nous sommes sujet à risque d’HTA (prédisposition familiale) du fait que la plupart
des membres de notre famille sont rongés par cette tueuse silencieuse.
Aussi, l’intérêt pour ce sujet émane de notre ferveur pour la médecine et la
communication, cette magie des temps modernes et science pluridisciplinaire nous
permet de s’y frotter. La motivation principale demeure notre ambition de nous
spécialiser en communication de la santé.

1.2 Pertinence scientifique du sujet

L’HTA tient une place prépondérante parmi l’ensemble des risques


auxquels est exposée la population de la planète. Selon The Lancet 3 (2005), l’HTA
touche ¼ de la population mondiale. Son occurrence et son coût la place en haut du
paysage du risque global. Elle est étroitement liée à un certain nombre d’autres
facteurs qui touchent la glèbe, au premier rang desquels le sous-investissement
dans les infrastructures, les crises financières, les problèmes liés à la nourriture. La
mise en évidence de pistes d’amélioration de l’efficacité des stratégies de prévention
en santé publique résulte d’interactions pluridisciplinaires impliquant
communicologues, sociologues, anthropologues, économistes, psychologues,
assistants sociaux, infirmiers, médecins et juristes entre autres ; afin de susciter
réflexions et échanges dans le but d’améliorer la santé et le bien-être des individus.
La gravité de l’HTA et son émergence à un rythme sans précédent dans
les pays à revenu faible comme la C.I, font d’elle un champ de recherche pour la

34
The Lancet, 2005, « L’HTA dans le monde » in http://www.frhta.org, consulté le 10/03/2014 à 11heures.

13
science car il serait morose de la laisser continuer à prélever des millions de vies
chaque année alors qu’on possède les connaissances scientifiques nécessaires pour
éviter ces décès.

1.3 Pertinence sociale du sujet

En raison de sa forte prévalence et de son impact comme facteur de


risque (FDR) de mortalité cardiovasculaire et rénale, la prévention de l’HTA est un
enjeu socio-économique important. Les dépenses engendrées par l’HTA pèsent
indéniablement sur les finances surtout en cas de complications par une prise en
charge spécifique des affections de longue durée (ALD) qui grèvent plus un budget
public national déjà fragile. Celles-ci sont loin d’être optimale, en particulier dans les
groupes de patients vulnérables et les plus à risque.
En sus, cette épidémie aura également une sérieuse incidence économique au
fur et à mesure qu’une proportion considérable de la population productive en
souffre ou en meurt, laissant leur famille dans la pauvreté.
Face à ces enjeux socio-économiques, la réduction de l’impact social de l’HTA par
l’éducation préventive est un grand défi pour le développement des politiques
sociales. Elle apparait désormais comme un investissement vital à suivre.
Justifier le choix de ce sujet a permis de dévoiler notre ambition qui est de
se spécialiser en communication de la santé. Aussi, ce choix résulte de notre
dessein qui est d’unir les efforts collectifs et individuels pour lancer une véritable et
solide offensive contre l’HTA en C.I et dans le monde. Les bases de l’étude étant
posées par la justification du choix du sujet, il convient de s’atteler à la définition des
concepts et mots-clés que comporte celui-ci pour avancer dans la réflexion

II. DÉFINITION DES CONCEPTS ET MOTS-CLES DU SUJET

La définition des notions est un préalable indispensable à tout travail


scientifique. Elle permet aux concepts d’être clairs et précis afin d’éviter la confusion.
Les concepts et mots-clés que sous-tend le sujet à l’étude sont : «Communication »,
« Education à la santé», « Prévention», et « Hypertension artérielle» ; il convient de
les définir et de les expliquer.

2.1 Communication

14
Etymologiquement, la communication vient du latin « communicare »
voulant dire mettre en commun4. De fait, la communication se présente comme une
relation entre deux personnes qui mettent en commun leurs idées. Selon le
dictionnaire Hachette édition 2008, la communication est « l'action de communiquer, de
transmettre quelque chose à quelqu’un ». LAMIZET et SILEM (1997, p 121) donnent
une définition technique de la communication en se référant à la théorie de
l’information « La communication est la transmission d’une information entre un émetteur et
un récepteur à travers un système de signaux ». Cette définition ne tient pas compte du
caractère sémantique du message. De façon plus exhaustive, la communication est
définie, selon SFEZ (1993, p 1109), comme : « Un échange de messages composés
dans un système commun de significations aux émetteurs/récepteurs. Comme tout échange
social, celui-ci consiste en un apport mutuel dont il résulte une transformation des sujets qui
y participent». SFEZ et les deux autres auteurs s’accordent sur le fait que la
communication est une diffusion d’information entre un émetteur et un récepteur.
Nous sommes plus d’avis avec SFEZ lorsqu’il ajoute que cet échange influence le
comportement des participants.
En société, l’action de communiquer tend à faire connaître quelque chose à
quelqu’un. Cette action vise surtout à agir sur la cible. Il est vrai que la
communication renvoie toujours à un processus social et qu'en ce sens la
communication interindividuelle parait bien constituer la base de toute interaction.
Dans le cadre de cette étude, la communication est appréhendée comme
une diffusion d’information du chercheur (Emetteur) vers les populations cibles
(Récepteur) dans le but de les inciter à une prévention efficace contre l’HTA.

2.2 Education à la santé

L’éducation à la santé est définit par l’OMS comme « l’ensemble des


moyens permettant d’aider les individus et les groupes à adopter des comportements
favorables à leur santé »5. Elle ne se résume pas à une information pour la santé. En
effet, elle donnent les moyens aux individus d’adopter des comportements plus
favorables à leur santé, en leur apportant à la fois les savoirs, savoir-être et savoir-
faire nécessaires pour pouvoir, s’ils le souhaitent, changer de comportements ou
renforcer des comportements favorables à leur santé et à celle de la communauté.
L’éducation à la santé vise alors à faire des choix responsables en matière de
comportements ayant une influence sur sa santé et sur celle de la communauté.
4
« Communication » in http://www.toupie.org/Dictionnaire, consulté le 12/03/2014 à 15 heures.
5
GUEGUEN (J.), FAUVEL (G.), et al. , 2010, « Education pour la santé : guide pratique pour les projets de santé »,
in http://www.medecinsdumonde.org, consulté le 12/03/2014 à 10 h.

15
La santé n’est pas considérée ici comme un état de bien-être à atteindre, mais
comme une ressource de la vie quotidienne et c’est à l’individu de faire ses
arbitrages, de trouver son équilibre et de déterminer ce qui est bon pour lui. Elle
s’insère ainsi dans l’axe d’acquisition d’aptitudes individuelles. L’implication de
l’individu mire aussi à promouvoir une démarche participative en santé.
De fait, elle vise également à l’appropriation des problèmes de santé par
la communauté, et encourage la participation communautaire, ce qui relève de l’axe
de renforcement de l’action communautaire. L’éducation à la santé est une activité
clé dans tout programme de promotion de la santé et est parfois perçue comme la
tentative d’imposer un savoir biomédical par rapport à un autre. Celle-ci se construit
ou se réfère à un espace-temps qui met en présence un émetteur, un matériel et des
cibles dans une relation d’unicité.
Dans le contexte d’éducation de base sur l’HTA, l’accent devra être mis sur
l’éducation culturellement appropriée pour tous en utilisant toutes les méthodes et
tous les contenus qui s’imposent.
Ici, l’éducation à la santé est appréhendée comme l’ensemble des moyens
propres permettant d’aider à l’adoption des comportements favorables à éviter l’HTA
et/ou ses complications.

2.3 Prévention

Étymologiquement, la prévention vient de la Latin « prævenire » voulant


dire venir devant, en avant6. Selon le dictionnaire Le Robert illustré et Dixel édition
2013, la prévention est « l'ensemble des mesures qui tendent à empêcher qu’une chose
ou une situation désagréable ne se produise ».
La prévention fait partie des concepts dont on a tous une connaissance intuitive mais
qui finalement pose des difficultés dès lors qu’il s’agit d’en livrer une définition
précise. La définition de la santé est donc un préalable dans cette tentative de
définition de la prévention.
L’OMS définit la santé non seulement comme : « l’absence de maladie ou
d’infirmité, mais aussi comme un état de complet bien-être physique, mental, social» 7. Au
regard de cette définition de la santé et, considérant plus précisément que « la
prévention est l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre et la gravité des
maladies, des accidents et des handicaps » 8, cette même organisation distingue trois
types de prévention :

6
« Prévention » in http://www.lerobert.com consulté le 12/03/2014 à 10 heures.
7
OMS, 2010, « La prévention : définitions et comparaisons », in Rapports Flajolet, Paris, p1.
8
OMS, 2010, op. cit, in Rapports Flajolet, Paris, p 3.

16
La prévention primaire : avant l’apparition de la maladie. Sous ce vocable de
prévention primaire est réuni l’ensemble des actes visant à diminuer l’incidence
d’une maladie dans une population et donc à réduire les risques d’apparition de
nouveaux cas. A ce stade de la prévention, ce sont les conduites individuelles à
risque, comme les risques environnementaux et sociétaux qui sont pris en compte.
La prévention secondaire : au tout début de la maladie. Le but de la prévention
secondaire est de diminuer la prévalence d’une maladie dans une population. Ce
stade de la prévention recouvre les actes destinés à agir au tout début de l’apparition
du trouble ou de la pathologie afin de s’opposer à son évolution, ou encore faire
disparaître les facteurs de risque.
La prévention tertiaire : une fois la maladie installée. La prévention tertiaire
intervient à un stade où il importe de diminuer la prévalence des incapacités
chroniques ou des récidives dans une population et de réduire les complications,
invalidités ou rechutes consécutives à la maladie.
Les mesures de prévention en santé publique, pour être efficaces, doivent
faire le lien entre l’individu et la société à l’échelle nationale mais aussi internationale,
aucun pays n’étant épargné en particulier dans le cas des maladies chroniques.
Ainsi, la prévention peut être catégorisée en deux principales composantes : la
prévention individuelle qui vise à changer les comportements individuels par des
obligations, des incitations et la prévention collective qui consiste à modifier les
conditions générales de l’environnement, afin de diminuer les facteurs de risque liés
à l’environnement.

2.4 Hypertension artérielle

L’HTA est une maladie chronique classée au nombre des MCV et est le
facteur de risque majeur de toutes les autres MCV
La pression artérielle (P.A) ou tension artérielle (T.A) est la pression à laquelle est
soumis le sang dans les artères9. Elle correspond aussi à la pression exercée par le
sang sur la paroi des artères. Selon l’ICA, «la pression artérielle est la pression du sang
contre les parois artérielles, elle dépend de l’action du cœur, de l’élasticité des parois
artérielles, du volume et de la fluidité du sang. Les lectures de la pression artérielle sont
exprimées sous formes de rapport entre la pression maximale ou systolique et la pression
minimale ou diastolique »10. La pression artérielle est notée comme suit :
P . A=P . A S /P . A D

9
MSPLS, « Programme National de Lutte Contre les Maladies Non Transmissibles » in
http://www.preventionci.net consulté le 18/05/2014 à 15heures.
10
ICA, « La pression artérielle », in Les échos du cœur, n°2, Avril-Juin 2010, p11.

17
L’HTA se définit alors comme l’augmentation permanente et anormale de
la pression artérielle11. On retient que l’HTA est une altération due à l’élévation
permanente et anormale de la pression du sang dans les artères définie de façon
consensuelle par une P.A systolique ≥140 mm Hg et/ou une P.A diastolique ≥ 90 mm
Hg, mesurée au cabinet médical et confirmée au minimum par deux mesures au
cours de trois différentes consultations bien espacées.
La définition des concepts et mots-clés du sujet a permis de reformulé
celui-ci comme suit : la diffusion de l’information et ensemble des moyens et
mesures propres permettant d’aider à l’adoption des comportements sains pour
empêcher le survenue de l’élévation permanente et anormale de la pression du sang
dans les artères et/ou ses complications chez les jeunes de Koumassi.
Etant donné que la recherche scientifique exige inéluctablement des écrits de
prédécesseurs, il convient de passer illico à la revue critique de la littérature.

III. REVUE CRITIQUE DE LA LITTÉRATURE

Elle consiste à faire le bilan critique des écrits ayant abordés différents
aspects du sujet à l’étude. Le sujet de recherche à l’étude appartenant au domaine
de la communication de la santé, la revue critique de la littérature fera le bilan
critique des écrits produits dans ce domaine ou proche de ce domaine.

3.1 « Marketing social et efficacité des campagnes de prévention de santé


publique : apports et implications des récents modèles de la
communication persuasive » de MARCHIOLI (Audrey)

MARCHIOLI (A.) est Maître de conférences en Sciences de la


communication à l’Université de Strasbourg. Dans cet article, elle présente les
différentes théories et les récents modèles du changement de comportements en
matière de santé, issus des recherches sur la réception de la communication
persuasive de santé publique et identifie leurs apports au marketing social en vue
d’accroître l’efficacité des campagnes.
Dans le premier point, elle présente les modèles généraux de la
communication de santé publique envisageant le changement de comportement. Le
second point se penche sur les modèles analysant l’effet des campagnes générant
des affects négatifs sur le changement de comportement. Quant au troisième point, il
met en évidence une nouvelle forme de communication persuasive de santé
publique : la communication engageante. Enfin, le dernier point présente quelques

11
Bautier (F.), 2010, Sauvegardez vos artères, Paris, Presse du châtelet, p35.

18
conseils pour la conception de campagnes efficaces. L’article de MARCHIOLI nous
est bénéfique dans la mesure où celui-ci juge nécessaire de combiner des modèles
pour passer du changement d’attitude au changement de comportement de santé.
Vu que l’ambition de cette étude est de relever l’apport de la communication pour la
promotion de la santé à travers la prévention de l’HTA, la critique portera uniquement
sur le premier point de cet article.
Cet apport de la communication présume une persuasion de la cible qui provient du
sens produit par le marketing social lors de la campagne de sensibilisation et de
prévention.
L’auteur bâtit un modèle d’analyse pour le changement de comportement
en santé publique en associant l’un des modèles des doubles processus de la
persuasion à un modèle spécifique au comportement de santé. Il s’agit de
l’assemblage du modèle de la probabilité d’élaboration (Elaboration Likelihood
Model) ou (ELM) et du modèle transthéorique à la lumière de la théorie des étapes
du changement de comportement. MARCHIOLI justifie ce cadre théorique par ces
expressions :
« Les campagnes de marketing social cherchent à modifier les attitudes en
matière de santé mais visent également à agir sur les comportements. Les
modèles des doubles processus étant peu explicites sur ce point, il y a
nécessité de les combiner avec d’autres modèles. (….) suggère une utilisation
conjointe de l’ELM et d’un modèle spécifique au comportement de santé : le
modèle transthéorique »12.
L’assemblage de ces deux modèles de communication à partir de
l’observation des différentes étapes du changement de comportement donnera
naturellement un aperçu des effets positifs ou de l’efficacité du marketing social dans
les campagnes de prévention de santé publique et plus précisément dans le cadre
de la prévention de l’HTA. Cependant, le changement de comportement en matière
de santé et l’adoption d’un comportement plus sécuritaire ne saurait être réel et
efficace que si l’individu concerné ne trouve aucune motivation d’où l’importance
d’une innovation adéquate pour booster le comportement tant promu. Ainsi, les
techniques de persuasions et la diffusions des innovations sont complémentaires du
fait que celles-ci, tenant compte et jouant sur le cognitif des individus les motivent à
l’adoption de comportements favorables à leur santé. Le seul intérêt ici est de

12
MARCHIOLI (A.), 2006, « Marketing social et efficacité des campagnes de prévention de santé publique :
apports et implications des récents modèles de la communication persuasive », in CHIROUZE (Y.), Revue
Marketing et Communication, Paris, Editions ESKA, no1 Vol 6, P6.

19
permettre au counselor d’adapter son intervention ou son innovation au besoin de
l’individu pour atteindre l’objectif escompté.
Au terme de la critique de l’ouvrage de MARCHIOLI (Audrey), nous
retenons que le modèle d’analyse développé épouse harmonieusement notre objet
d’étude : la communication de santé publique et la prévention de l’HTA. En revanche,
nous objectons à l’auteur de passer sous silence les innovations qui encourageraient
ou qui inciteraient les populations à adopter les nouvelles façons de faire allant dans
le sens du comportement souhaité ; c’est-à-dire les comportements favorables à la
santé. La prise en compte de la diffusion des innovations précédée et suivie par les
techniques de persuasions rendraient encore plus efficaces les campagnes de
prévention de santé publique surtout dans le cas des maladies cardiovasculaires.

3.2 « Prévention des maladies cardiovasculaires » de l’Organisation


Mondiale de la santé
L’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS) est un organe de
l’Organisation des Nations Unis (ONU) chargé des questions de santé dans le
monde. Dans cet article, elle se propose de prévenir les accidents médicaux dus à
une cardiopathie coronarienne (CPC) ou à une maladie cérébrovasculaire (MCV) en
abaissant le risque cardiovasculaire. Cet ouvrage nous est bénéfique dans la mesure
où l’OMS y développe des recommandations élaborées à partir d’une base factuelle
sur la façon de procéder pour réduire l’incidence des complications cardiovasculaires
et de leurs récidives ; ce qui s’apparente à notre objectif général qui est de réduire la
prévalence de l’HTA chez les jeunes.
Dans la première partie de cet ouvrage intitulée « Evaluation et prise en
charge du risque cardiovasculaire chez les personnes présentant des facteurs de
risque (FDR) » l’OMS développe toute une gamme de stratégies pour venir à bout
des maladies cardiovasculaires chez les personnes présentant des risques élevés.
Pour l’OM,
« Certaines personnes sont exposées a un risque cardiovasculaire élevé parce
qu’elles présentent une maladie cardiovasculaire établie ou des niveaux très
élevés de facteurs de risque individuels. Il est inutile de procéder à une
stratification des risques avant de prendre des décisions en matière de traitement
concernant ces personnes dans la mesure où elles appartiennent à la catégorie à
haut risque. Toutes doivent apporter d’importants changements à leur mode de vie
et prendre un traitement médicamenteux approprié»13.

13
OMS, 2007, Prévention des maladies cardiovasculaires Genève, Editions OMS, p5.

20
Pour rendre pratique ces recommandations, l’auteur a mis en œuvre une
méthodologie rigoureuse tant au niveau du traitement hygiéno-diététique que du
traitement médicamenteux. Selon l’auteur, cette méthodologie repose sur un plan
d’expérience assimilable à la prévention primaire.
La seconde partie consacrée à la réduction du risque cardiovasculaire chez
les personnes déjà atteintes avec risques majeurs de développer des complications
cardiovasculaires. A ce sujet, l’auteur soutient que : « L’objectif des recommandations
ci-après est de prévenir la récurrence des évènements cardiovasculaires en réduisant le
risque»14. Ces recommandations font état de la prise en compte de la prévention
secondaire des maladies cardiovasculaires chez les individus. En revanche, la
prévention des récurrences des évènements cardiovasculaires n’est en aucun cas la
prévention secondaire mais plutôt la prévention tertiaire dont l’auteur passe sous
silence.
La revue de cet ouvrage nous a essentiellement instruits sur certaines
recommandations à prendre en compte dans le cadre des préventions des maladies
cardiovasculaires en général. Nous reprochons cependant à l’auteur de ne pas
adjoindre les recommandations au niveau approprié de prévention qu’il faut. Aussi, il
occulte de mentionner que la prévention de l’HTA par la sensibilisation et l’éducation
à la santé serait d’un apport crucial pour la prévention des maladies
cardiovasculaires du fait que l’HTA est elle-même une maladie cardiovasculaires et
constitue le facteur de risque majeur de toutes les autres maladies cardiovasculaires.
La revue critique de la littérature a permis d’épingler quelques théories
propre à l’étude de la communication pour la promotion de la santé ainsi que les
méthodes d’examen de prévention en santé publique. Dès lors, l’on peut présenter
les théories qui soutiendront cette étude.

IV. CADRE DE REFERENCE THEORIQUE

Le cadre de référence renvoie à un champ de réflexion auquel l’étude se


réfère. Il s’agit de présenter le champ théorique dans lequel le problème à l’étude
sera résolu. Outre la théorisation de l’étude, il mettra en évidence les atouts
fondamentaux qu’ont les Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) à
travers la CCSC pour prévenir l’HTA chez les jeunes.

4.1 Théorisation de l’étude


Il existe plusieurs théories pour la promotion de la santé qui, bien
évidemment proviennent des sciences sociales ou des sciences comportementales
14
Idem.

21
(behavioristes) mais pour la résolution du problème à l’étude, on a convié trois
théories : la théorie des étapes du changement, la théorie de la connaissance sociale
et la théorie de la diffusion d’innovations.

4.1.1 La théorie des étapes du changement / le modèle transthéorique de


James PROCHASKA et Carlo Di DICLEMENTE

La théorie des étapes du changement ou modèle transthéorique de


James PROCHASKA et Carlo Di DICLEMENTE (1982) a été développée à partir des
recherches en psychothérapie, en psychologie sociale et en psychanalyse. Selon
cette théorie, les individus changent de comportement progressivement puisque le
changement de comportement est un processus continu et non un événement isolé
et que les individus ont des niveaux variés de motivation. Cette théorie identifie cinq
grandes étapes nécessaires au changement ordonnées de façon chronologique :

PRECONTEMPLATION
1
(La personne n’a pas pensé à changer son comportement)
- Conscientisation
- Soulagement émotionnel
- Libération sociale
CONTEMPLATION
2
(La personne commence à penser à apporter un changement)

Réévaluation personnelle

3 PREPARATION
(La personne se prépare au changement)

Engagement

4 ACTION
(La personne commence à apporter des changements) - Gestion des renforçateurs
- Relations aidantes
- Contre-conditionnement
- Contrôle environnemental
5 MAINTIEN
(La personne maintien son nouveau comportement pendant une longue période de temps)

Figure 1 : Le modèle transthéorique des étapes du changement15.

Les individus doivent participer aux programmes et services qui correspondent à


l’étape du changement à laquelle ils se trouvent.
Le passage d’une étape à l’autre est prévisible mais d’une durée variable en fonction
des individus. Cependant, cette théorie n’est pas linéaire. Dès lors, les individus
peuvent entamer ou achever leur changement à différentes étapes.
15
Source : Prochaska, DiClemente et Norcross (1992)

22
La théorie des étapes du changement de comportement abordera les
différentes étapes de celle-ci. Ainsi, à la première étape, elle permettra d’informer les
individus face aux risques et aux méfaits possibles du comportement irresponsable
envers l’HTA, ses FDR et ses complications, en valorisant les habitudes
comportementales plus saines que sont les mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses.
A la seconde étape, elle permettra l’évaluation personnelle des sentiments éprouvés
sur les bénéfices potentiels de l’observation des mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses de l’HTA.
Quant à la troisième étape, elle aidera les individus à identifier les obstacles
potentiels et offrira du soutien pour y parvenir.
A la quatrième étape, elle servira à développer un plan d’action pour parvenir au
changement et suivra de près son évolution.
A la dernière et cinquième étape, elle aidera à l’organisation de suivis réguliers et
établira un plan de prévention des rechutes pour maintenir le comportement sain.

4.1.2 La théorie sociale cognitive ou théorie de l’apprentissage sociale


d’Albert BANDURA

La théorie sociale cognitive d’Albert BANDURA aussi appelée théorie de


l’apprentissage sociale est une théorie fondée sur l’interaction sociale en tant que
processus d’apprentissage sociale ; c’est un ensemble définitif de la société.
Pour BANDURA (A.), les croyances d’un individu à l’égard de ses propres capacités
à accomplir avec succès une tâche ou un ensemble de tâches sont à compter parmi
les principaux mécanismes de ses comportements.
La théorie d’apprentissage social suggère que les promoteurs de la santé sont en
réalité des agents de changement. Ils utilisent la modification de l’environnement
social et le développement des habiletés/capacités nécessaires chez l’individu afin
qu’il puisse apporter les changements propices à sa santé.
Elle adresse les déterminants du comportement sain et les méthodes de promotion
du changement. Cette théorie envisage le changement comme le produit de
l’interaction entre les individus et leurs environnements.
Les éléments clés de la théorie de l’apprentissage sociale sont :
 Le déterminisme réciproque : il s’agit de l’interaction continue entre le
comportement, l’environnement et l’influence de l’un sur l’autre. Il faut changer
l’environnement de la personne pour encourager un comportement sain.

23
L’apprentissage par observation : la capacité d’apprendre en observant le
comportement des autres.
 Les attentes : les individus ont davantage tendance à adopter un
comportement s’ils croient qu’ils en tireront des bienfaits.
 Connaissance de ses propres capacités : la confiance en soi est importante ;
les nouveaux comportements doivent être introduits par étape pour que les gens
puissent acquérir la confiance voulue en leur capacité d’adopter des changements
en vue de comportements sains.
La théorie de l’apprentissage sociale permettra d’utiliser des modèles de
rôle pour accroître la confiance des jeunes dans leurs capacités d’apporter des
changements sains et positifs (observation des mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses) d’où la prévention globale à travers la connaissance de l’HTA et
ses composantes. En outre, elle servira à changer des croyances négatives au sujet
de l’HTA. Enfin, elle permettra d’améliorer les compétences des jeunes sur la
prévention de l’HTA.

4.1.3 La théorie de la diffusion des innovations de Rogers RYAN et GROSS

La théorie de la diffusion des innovations explique et identifie le processus


le plus efficace d’encourager les populations à adopter des innovations.
Selon cette théorie, les individus ont davantage tendance à adopter de nouvelles
façons de faire, dont des comportements santé, qui sont :
 similaires à ce qu’ils font déjà ;
 suffisamment souples pour être adoptées dans une variété de situations ;
 faciles à essayer ;
 simples à comprendre ;
 réversibles ou faciles à arrêter s’ils le souhaitent ;
 préférables à d’autres méthodes possibles ;
 faibles en risque : (pas d’effets nocifs sur la santé) ;
 faibles en coûts : on entend par coûts le temps, l’effort et l’argent requis.
La diffusion est le processus par lequel une idée ou un produit est accepté par la
communauté ou la société. Cette théorie classe les individus en cinq catégories
selon le temps qu’il leur faut pour adopter une innovation. Ce sont : les innovateurs,
les premiers adhérents, la majorité première, la majorité tardive et les retardataires.
La théorie de la diffusion des innovations servira à Identifier les principaux
leaders et réseaux communautaires afin de les former sur les causes de l’HTA et sur
les façons d’encourager les autres à adopter des comportements santé pour prévenir
24
l’HTA et ses complications. En outre, elle permettra de créer des messages qui
répondent aux préoccupations sur la prévention de l’HTA et ses complications. Enfin,
elle servira à démontrer les avantages tirés de l'adoption des mesures préventives
de l’HTA et de ses complications.
Les leaders communautaires joueront un rôle clé en amenant les individus à
l’adoption et l’observation des actions globales et intégrées.
Ces théories sus-mentionnées permettront d’atteindre respectivement un
changement de comportement au niveau individuel, interpersonnel et
communautaire tout en prenant en compte la modification de l’environnement social
des individus à travers la Communication pour le Changement Social et du
Comportement (CCSC).
4.2 Les Sciences de l’Information et de la Communication(SIC) : une
prérogative pour la santé publique
Devenue la 71ème discipline créée par le Conseil des Université, les
Sciences de l’Information et de la Communication proposent une approche centrée
essentiellement sur la transmission pure et simple de l’information16.
En effet, les SIC, à travers la communication IEC/CCC sont qualifiées de prérogative
pour la santé publique en ce sens qu’elles permettent de répondre et de renforcer via
les campagnes de sensibilisation les besoins d’information, d’éducation et de
communication des individus vulnérables aux maladies chroniques. Aussi, elles
permettent de traiter des processus qui attirent, motivent et mobilisent l’action
individuelle et collective au service de la santé publique.
En plus de faire ressortir les intérêts communs qu’ont les parties prenantes à
pérenniser les actions de prévention en santé publique de manière durable, la
communication IEC/CCC comprend un vaste champs d’instruments sociaux et fournit
les moyens de créer des réseaux d’échange d’informations, d’établir des
partenariats, de favoriser le dialogue participatif, d’obtenir la coopération de différents
groupes et d’appuyer la gestion des connaissances ou le marketing social relatif à
l’éducation à la santé et la prévention des maladies chroniques.
• La communication IEC/CCC fournit les outils nécessaires pour renforcer les
capacités à l’appui de l’éducation et la prévention en santé publique.

16
BROU (M.S), 2012, Les déterminants communicationnels des échecs du programme élargi de vaccination en
Côte d’Ivoire de 2008 à 2009, Thèse de doctorat : Sciences de la communication, Bouaké : Université Alassane
Ouattara, p117.

25
• La communication IEC/CCC est un procédé de gestion du changement
indispensable pour mettre en œuvre les comportements bénéfiques aux populations.

4.2.1 Des concepts IEC/CCC au concept CCSC

Les stratégies IEC/CCC permettent de prévenir les maladies


comportementales ; cependant, elles se sont longtemps axées sur le pouvoir de la
communication pour influencer les comportements individuels, persuader les gens à
changer leurs comportements de santé à travers la fourniture d'informations.
L’IEC et la CCSC ne sont pas des concepts opposés, bien au contraire :
l’IEC vise à un changement de comportement par des actions d’information,
d’éducation et de communication menées à un niveau individuel ou de groupe, ou
même à l’échelle d’une société. Elle vise à faire adopter aux populations des
comportements favorables à leur santé, en les informant et en les incitant à faire des
choix individuels, mais elle ne s’attaque pas aux autres facteurs limitant les
changements de comportements. En effet, de nombreuses études ont montré que le
processus de changement de comportement ne résultait pas seulement de l’accès à
l’information et de la possibilité de faire des choix individuels. D’autres facteurs
environnementaux jouent un rôle important, tels que des facteurs géographiques,
économiques, culturels, etc.
La CCSC reprend donc les objectifs de l’IEC/CCC mais élargit son champ
d’action : elle vise également à agir sur l’environnement et à créer un milieu
favorable au changement de comportements et au maintien de ces nouveaux
comportements, entre autre en sensibilisant les responsables politiques pour le
développement de politiques publiques saines et en œuvrant pour la réorganisation
des services de santé (promotion des services de prévention et de l’accès aux
soins). La CCSC s’inscrit dans une approche plus globale visant à agir sur tous les
déterminants des changements de comportements et elle trouve sa place dans une
démarche intégrée de promotion de la santé.
En conclusion, l’IEC/CCC est comprise dans la CCSC. Le développement
de la CCSC reflète un changement d’échelle dans les stratégies développées
puisque désormais, l’on doit s’intéresser aussi à l’environnement et ne pas se limiter
aux déterminants individuels des comportements.
Ainsi, pour mettre en œuvre un programme d’éducation pour la santé visant à un
changement de comportement, il ne suffit pas d’agir au niveau individuel : il faut
aussi prendre en compte tous les obstacles potentiels, qu’ils soient

26
environnementaux, financiers, sociaux, culturels, et les lever pour rendre possible le
changement de comportement.
L’éducation pour la santé a des limites (on ne décide pas pour l’autre) mais cela
n’empêche pas que, dans certaines situations, le relai soit pris par d’autres types
d’actions (politiques, juridiques, etc.).
Certes, au regard des conséquences sanitaires, sociales et économiques
dues à cette pathologie comportementale, les stratégies IEC/CCC sont un levier
d’action privilégié, mais leurs résultats ne sont pas toujours à la hauteur des objectifs
visés et des efforts consentis. En effet, les stratégies IEC/CCC stipulent que les gens
prendront des mesures pour éviter les risques s’ils sont pleinement informés. En
revanche, informer ne suffit pas car une information exacte quoiqu’importante, ne
change pas le comportement lui-même et, mettre l'accent au niveau individuel ne
suffit pas non plus ; et cela doit être renforcé par des mesures complémentaires afin
d’inciter la population à les adopter. Il s’agit désormais de dépasser la prise de
conscience des risques pour atteindre des changements réels de comportements.
Toute prévention en santé publique porte un enjeu éthique primordial :
celui de bien évaluer les risques de glissement d’une stratégie à caractère incitatif à
des mesures plus intrusives et contraignantes, qui s’avéreraient incompatibles avec
nos principes démocratiques. La santé d’un individu ne dépend pas que de ses choix
individuels mais de nombreux autres facteurs, tels que l’environnement, les
conditions de vie, les facteurs biologiques, etc. Il est donc judicieux d’intégrer
l’éducation pour la santé dans une démarche de promotion de la santé.
Dès lors, ce travail novateur ouvre des perspectives prometteuses et propose des
mesures efficaces qui s’inscrivent dans la suite des réflexions menées en matière de
santé publique et du bien-être des populations.
Les stratégies CCSC, sans constituer une recette miracle, pourront offrir
une méthodologie complémentaire aux outils traditionnels. Cette approche ouvre des
pistes sérieuses pour améliorer la prévention en santé publique. Cependant, dans un
souci d’efficacité, Il y a là un domaine appelé à se renouveler, non seulement devant
les limites rencontrées par les méthodes actuelles, mais aussi face à la nouveauté
des risques courus et à leur interdépendance.
À nouveaux risques, nouvelles mesures.
Elles ont de ce fait compris le rôle que peut jouer la communication pour permettre
aux individus d’acquérir la capacité à agir sur les décisions qui affectent leur vie et
ont le potentiel de favoriser la modification de l’environnement social et le
changement de comportement des individus pour l’amélioration de la qualité de vie.

27
4.2.2 Définition de la CCSC

La CCSC signifie Communication pour le Changement Social et du


Comportement.
Les pratiques de la CCSC sont classées en quatre tendances ou filières :
- la communication pour le changement social ;
- la communication axée sur les changements comportementaux ;
- la communication visant à promouvoir certaines idées ;
- les activités visant à soutenir et renforcer un environnement médiatique et de
communication favorable.
Toutes ces quatre tendances se regroupent fortement et sont nécessaires pour
parvenir à un impact sociétal soutenu à long terme. La CCSC est un processus
interactif, recherché et planifié visant à modifier les conditions sociales et les
comportements individuels.

4.2.2.1 La communication pour le changement social

Le changement social est défini de plusieurs façons. Deux(02) tendances


s’ébauchent. D’une part, les évolutionnistes considèrent le changement social en
termes de devenir, en identifiant le facteur déterminant et d’autre part, les
fonctionnalistes privilégient les causes exogènes ou endogènes, l'effet de novation et
de diffusion. Etant donné que le changement s'appuie sur quelque chose de neuf, les
fonctionnalistes recherchent de grands principes de loi. Toutes les sociétés
s'inscrivent dans une démarche commune qui évolue par phases basées sur
l'opposition tradition/modernité. Le changement social est à la fois processus et
aboutissement du processus. Mais qui dit changement ne dit pas évolution : le
changement social est une série de transformations observables et vérifiables sur le
moyen terme, localisables géographiquement et socialement.
Selon la définition de GUY ROCHER, le changement est : « toute
transformation observable et vérifiable dans le temps qui affecte d'une manière qui n'est pas
provisoire la structure ou le fonctionnement d'une collectivité et qui en modifie le cours de
son histoire» 17.
La communication pour le changement social met l’accent sur le dialogue en tant
qu’élément essentiel aux fins du développement ainsi que sur la nécessité de faciliter
la participation et l’accès à l’autonomie des populations vulnérables.

17
NIAMKEY (A.), 2014, Les théories de la communication sociale, Bouaké : Université Alassane Ouattara, UFR-
CMS, Document de cours MASTER 1 /COM-DEV., p 2.

28
4.2.2.2 La communication axée sur les changements comportementaux

Le changement de comportement est caractérisé par la modification d’une


action et d’une façon de se comporter 18.De façon générale, celui-ci présuppose un
mouvement qui se traduit par le passage d’un état premier à un état second ; il est
synonyme de modification, de transmutation et de transformation 19. L’observation du
changement de comportement d’un individu montre la démarche avec laquelle celui-
ci change ses actions, en regardant les étapes qu’il suit pour parvenir à son but : l’on
passe du comportement présent non désiré (stade A) au comportement désiré (stade
B). « La communication axée sur les changements comportementaux est un processus
interactif pour le développement de messages et d’approches spécifiques utilisant divers
canaux de communication dans le but d’encourager et de soutenir des comportements
positifs adaptés» 20.
Bien que les étapes à l’intérieur de la démarche du changement de comportement
peuvent varier, les idées fondamentales demeurent les mêmes. Les étapes
fondamentales de ce processus sont schématisées ci-dessous :

Figure 2 : Les étapes du processus de changement de comportement21.


Le processus de changement de comportement ici schematisé mobilise plusieurs
modèles qui s’appliquent en fonction de la discipline ou du domaine d’activité
concerné.

4.2.2.3 La CCSC : une innovation, un atout efficace pour l’éducation et la


prévention de l’HTA

Les messages de prévention en matière de santé rencontrent aujourd’hui


des limites. Qu’il s’agisse d’HTA ou de Diabète, les campagnes destinées au grand
public ont souvent permis d’éveiller les consciences mais elles peinent à modifier les
18
AJZEN (I.) et FISHBEIN (M.), 1980, Understanding attitudes and predicting social behavior, Englewood Cliffs, N.J.,
Prentice Hall, p 27.
19
KONE(H) et SY (H), 1995, La communication pour le développement durable en Afrique, Abidjan, PUCI, p 95.
20
OIT-FHI, « Trousse de communication pour le changement de comportement concernant le VIH/SIDA » in La
communication pour le développement : Accroître l’efficacité des Nations Unies, 2010, Paris, David Dahmen, p6.
21
KONE Hugues, document de cours DESS/IEC, UFR-UFRICA, Abidjan, Cocody

29
comportements à risque. Or certains problèmes prennent des proportions
alarmantes. Ainsi, plus de 36,8 % de jeunes de 25 ans et plus dans la région
africaine de l’OMS (AFR) sont aujourd’hui atteint d’HTA 22 , des chiffres qui ne
cessent d’augmenter depuis dix ans. Le diabète reste quant à lui la 5 ème cause de
mortalité évitable en Afrique23.
Face à de tels phénomènes, qui vont de pair avec un déficit constant de la sécurité
sociale, il apparaît nécessaire d’affiner les stratégies de prévention pour les rendre
plus efficaces. C’est dans cette perspective que la CCSC, vu son efficacité
potentielle et son implication éthique est convoquée pour s’intéresser aux apports
des sciences comportementales et des sciences cognitives dans les stratégies
d’éducation préventive de l’HTA.

4.2.2.4 Rôles de la CCSC

Les différents rôles de la CCSC sont :


- Améliore, fait progresser, rénove et perfectionne les campagnes d’information
et d’éducation à la santé ;
- Reconnaît le pouvoir de l'information et reconnaît que les conditions sociales et
les relations sociales peuvent faciliter et renforcer ou inhiber un comportement sain ;
- Créée ou renforce les conditions sociales qui facilitent et encouragent un
comportement sain ;
- Voit le changement social comme une condition nécessaire pour le changement
individuel.
Concernant le comportement humain, trois faits essentiels expliquent ce
virage dans la pensée.
1. la culture, les normes et les réseaux influencent le comportement des gens ;
2. les gens ne peuvent pas toujours contrôler les conditions qui créent leur
comportement ;
3. les gens ne sont pas toujours rationnels pour décider ce qui est meilleur pour
leur santé et leur bien-être.

4.2.2.5 Caractéristiques de la CCSC

Les caractéristiques de la CCSC sont les suivantes :


La CCSC combine la CCC avec des stratégies pour le renforcement des
compétences et des stratégies pour créer un environnement propice au changement.

22
OMS, 2012, Statistiques sanitaires mondiales 2012, Genève, Editions OMS, p35.
23
JAFFIOL(C.), 2011, Le diabète sucré en Afrique : un enjeu de santé publique, Bull. Acad. Natle Méd., nO6, p 1243.

30
Cependant, l’on distingue trois(03) éléments fondamentaux dans le processus de
changement social :
 Le plaidoyer pour mobiliser des ressources et l'engagement des dirigeants
politiques et sociaux pour les objectifs relatifs au changement ;
 La mobilisation sociale/communautaire pour une plus grande participation et
appropriation
 La communication pour le changement du comportement pour l'évolution
des connaissances, attitudes et pratiques des participants/publics spécifiques aux
programmes.
Les mesures de prévention en santé publique ne peuvent se limiter à des actions au
niveau individuel, en particulier dans le cas des maladies chroniques. Pour être
efficaces, elles doivent faire le lien entre l’individu et la société à l’échelle nationale
mais aussi internationale, aucun pays n’étant épargné.
NB : la CCSC utilise les mêmes approches, canaux et supports que les stratégies de
communication IEC/CCC.
Une procédure fortement engageante et la confrontation à un texte persuasif
permettent d’obtenir des résultats probants sur les intentions comportementales.
4.2.3 Stratégies CCSC pour la prévention de l’HTA chez les jeunes
Différentes démarches permettront de rendre pratiques les théories
développées dans le cadre de référence théorique. Cependant, il ne serait pas aisé
de répertorier toutes les démarches qui existent dans le domaine de la
communication CCSC mais plutôt de notifier celles qui serviront dans le cadre du
projet CCSC/PEPHTA.
4.2.3.1 Approches CCSC pour la prévention de l’HTA chez les jeunes

Les comportements en matière de santé s’insérant dans un contexte


social, les stratégies inclusives de CCSC font appel à toute une gamme d’approches
différentes pour catalyser le changement tant individuel que social. Ainsi, on aura
recours aux trois approches suivantes : le marketing social, l’éducation par les pairs
et le counseling24.
4.2.3.1.1 Le marketing social
Le marketing social est défini par Philippe Kotler et G. Zaltman(1972) 25
comme étant la conception, l’exécution et le contrôle de programmes calculés pour
exercer une influence sur l’acceptabilité d’une idée sociale et faisant intervenir à
24
Le counseling est un terme anglo-saxon qui, en français signifie conseil.
25
KONE (H) et SY (J.H.), 1995, op. cit, Abidjan, PUCI, p52.

31
propos de produits des éléments de planification, de prix, de communication, de
distribution et d’étude de marché.
C’est l’ensemble des méthodes et des techniques qui vise à susciter un
changement d’attitude ou de comportement. Le produit est le nouveau comportement
à faire adopter et à pratiquer par une population cible. Le prix est l’acceptabilité du
nouveau comportement selon les résistances diverses. La place est la cible primaire
ou secondaire en fonction de la nature du nouveau comportement. La promotion est
le message mis en œuvre pour assurer et garantir le changement de comportement.
L’objectif principal des campagnes de marketing social dans le domaine de la santé
est de créer, renforcer ou modifier certaines attitudes afin qu’elles génèrent
des comportements davantage bénéfiques pour la santé. Dans le cadre du projet
de communication CCSC, celui-ci s’identifiera à travers les cinq (05) P schématisé ci-
dessous :
PRODUIT PRIX PLACE PROMOTION

POLITIQUE

Figure 3 : Le modèle du marketing social

La spécificité du marketing social pour cette étude est qu’en plus des 4P habituels,
elle inclut un cinquième P. Le Politique (5 ème P) renvoie à l’environnement ou aux
considérations politiques du fait de la prise en compte de l’action globale et intégrée
dans ce projet d’éducation et de prévention de l’HTA.

4.2.3.1.2 L’éducation par les pairs


Le pair est une personne partageant avec une autre de nombreuses
caractéristiques communes : âge, sexe, intérêts, langue, emploi du temps,
aspirations, parfois état de santé. Le pair éducateur va s’adresser à un individu ou à
un groupe pour transmettre des savoirs, savoir-faire et savoir-être nécessaires au
changement de comportement. Il n’est pas une figure d’autorité mais, de par son
statut similaire à celui de l’individu ou du groupe auquel il s’adresse (effet miroir), il
va faciliter la communication et les échanges dans un climat de confiance et favoriser
les changements de comportements.
Il agit à un niveau individuel et de groupe, pour tenter de lever les obstacles aux
changements, individuels et de groupe. En revanche, il n’agit pas au niveau des
obstacles environnementaux, pour lesquels on fera appel à d’autres stratégies.

32
4.2.3.1.3 Le counseling

Le counseling est une technique utilisée en entretien individuel, de


préférence dans un lieu calme, sans distractions, où la confidentialité peut être
préservée. En effet, le counseling sert à conseiller un individu sur un thème de santé,
en partant du principe que l’individu lui-même est capable et en droit de participer à
la résolution des problèmes qui le concernent. Aussi, il nécessite d’établir une
relation de confiance et d’écoute, basée sur le respect mutuel et offrir un
accompagnement personnalisé et adapté aux connaissances, attitudes et pratiques
de chacun.
Ses objectifs sont de favoriser la prise de décision, promouvoir le développement
personnel, d’aider la personne à faire face à des situations nouvelles et de lui
permettre d’améliorer la qualité de ses relations interpersonnelles.
Pour éviter que l’information transmise soit souvent imprécise, négative, didactique,
abstraite ou encore empreinte de catastrophisme, il faut surtout savoir comment
transmettre le message d’où le choix approprié des canaux et supports CCSC.

4.2.3.2 Canaux et supports CCSC

La prévention contre l’HTA chez les jeunes, exige inéluctablement des


canaux et supports de communication appropriés, affables, authentiques, captivants,
etc. pour véhiculer les messages de manière efficace et ciblée.

4.2.3.2.1 Canaux CCSC


C’est l’ensemble des moyens utilisés pour véhiculer des messages d’un
émetteur vers un récepteur. Le succès de cette transmission de messages dépend
de l’adéquation du canal. Cette étude exige le canal institutionnel, le canal
commercial, le canal médiatique et le canal socioculturel. Ceux-ci peuvent être
regroupés en deux(02) grandes catégories :
 Les canaux personnels : d’individu à individu, en entretien individuel ou en
groupe ; ils regroupent tous les moyens regroupant un contact direct et individualisé
avec le récepteur. Ce groupe tire son efficacité du fait qu’il permet un feed-back
(retour).
 Les canaux impersonnels : le message est transmis par une interface
intermédiaire (télévision, radio, presse écrite…) Ils sont essentiellement composés
des mass-médias.
Le choix de canaux appropriés obéit aux critères de sélection suivant :

33
 Couverture géographique : le canal doit couvrir au mieux la zone ou réside la
cible visée,
 Adéquation à la cible : accès préférence, degré de familiarité,
 Crédibilité : le canal choisit doit être crédible et digne de confiance,
 Coût : prise en compte du coût d’acquisition ou de fabrication du matériel, des
frais d’entretien et de fonctionnement,
 Impact : (engagement, attraction, attention, mobilisation) l’on doit être rassuré
que le canal ou support exerce une attraction sur la cible afin qu’il y est de fortes
chances que le message soit aperçu et /ou entendu,
 Participation : certains moyens favorisent la participation de la cible plus que
d’autres, aussi bien dans la réception du message que dans son élaboration.

Force est de signaler que les canaux de communication à utiliser dans le cadre du
projet CCSC/PEPHTA obéiront aux critères de sélection sus-mentionnés.

4.2.3.2.2 Supports CCSC


En communication, le support est le moyen par lequel se fait la
transmission du message de l’émetteur au récepteur. Aussi vrai que le support soit
distinct du média, il est souvent confondu à celui-ci. En effet, les médias sont de
moyens de diffusion alors que les supports sont des organes de diffusion. Les
médias sont repartis en trois types à savoir :
 Les médias traditionnels : les réunions, les conférences, les boites à
suggestion, le tambour, les prospectus, le théâtre, les films.
 Les médias modernes : la radio, la télévision, la presse écrite et audiovisuelle,
le cinéma, l’affiche, les NTIC (l’Internet, multimédia...)
 Le paradigme parole/écriture.

Ici, ce sont les supports en tant médias qui contribueront à transmettre des
informations aux différentes cibles.
Ces stratégies, approches, médias, supports et canaux ont été sélectionné parce
qu’en plus de s’adapter au projet CCSC/PEPHTA ils lui permettront d’être efficace et
plus pratique.
Les théories ainsi que les différentes stratégies CCSC convoquées permettront
d’aborder plus aisément la problématique de recherche.

V. PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE

34
La problématique de recherche exige l’identification de la question de
communication et de la question de recherche.

5.1 Identification de la question de communication

L’HTA, jadis affections des pays développés et industrialisés, va constituer


après l’an 2020 un important problème de santé publique en Afrique sub-
saharienne26. C’est la cause majeure de mortalité et occupe la première place parmi
les autres FDR modifiables et physiologiques des MCV en Afrique. En effet, plus de
20 millions de personnes souffrent d’HTA en Afrique sub-saharienne27.
La C.I n’échappe pas à cette épidémie. En 2006, la prévalence d’HTA est estimée à
21,7% dans la région des lagunes28. Selon les estimations de l’OMS29, pour l’année
2008, la prévalence de l’HTA en C.I chez les 25 ans et plus était de 33,4%.
Malheureusement, elle sévit dans les couches sociales défavorisées et se présente
aujourd’hui comme un marqueur de pauvreté. L’émergence spectaculaire de celle-ci
est de nature à exacerber la détérioration de la qualité de vie et du bien-être de la
population tout en constituant une grande menace pour le développement socio-
économique. Sa prise en charge grève des coûts de santé individuelle et collective,
dégradant davantage les conditions de vie déjà précaires des populations pauvres
comme celles de la modeste commune de Koumassi avec son cortège de bidonvilles
et de quartiers surpeuplés. Dès lors, pour ces populations, il serait ‘’mieux de
prévenir que guérir’’ d’HTA.
Malgré les progrès extraordinaires réalisés au 20 è siècle dans le domaine
de la médecine, une part importante de la mortalité est encore imputable à l’influence
des comportements sur la santé. Ainsi, la recherche médicale se trouve
malheureusement tempérée par cette épidémie meurtrière et souvent peu
contrôlable. Si aucun programme de prévention n’est pris, les prévisions annoncent
le pire. La prévention de l’HTA devient une exigence pour réduire les taux de
morbidité et de mortalité. C’est ainsi que des mesures et actions appropriées doivent
être prises le plus rapidement possible pour inverser les tendances observées ; et
c’est à juste titre que HIPPOCRATE, père de la médecine disait : « tout homme sage
qui estime sa santé pour ce qu’elle vaut doit s’attacher à connaitre les moyens de prévenir
les maladies » 30.
26
OMS, 2006, Enquête sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles à Kinshasa, Genève, Editions
OMS, p7.
27
OMS, 2006, Op. cit, p7.
28
« Enquête STEPS » in http://www.who.int, consulté le 24/05/2014 à 18 heures
29
Véronique LAUBOUET, « L’hypertension artérielle, la tueuse silencieuse », in Femme d’Afrique, n°46, p35.
30
BAUTIER(F), 2010, op. cit, Paris, Presse du châtelet, 2010, p152.

35
Cependant, pour y arriver, une nécessité s’impose : informer, éduquer, former et
sensibiliser les populations mais surtout obtenir d’elles un engagement sera la
condition sine qua non pour atteindre cet objectif noble.
La communication et l’éducation sont essentielles à cet égard. Elles
permettent de sensibiliser et de faire prendre connaissance sur l’HTA, ses dangers et
l’importance de sa prévention pour l’amélioration de la qualité de vie des populations.
Il s’agit donc d’outils précieux pour parvenir à un développement qui soit réellement
durable. De fait, cette communication doit être stratégique, positive, adaptée aux
circonstances et contextes culturels.

5.2 Identification des questions de recherche

La prévention en santé publique est souvent présentée comme une


réponse universelle et peu coûteuse. Le préjugé habituellement favorable à la
prévention mérite toutefois d’être tempéré.
En réalité, elle permet certes d’améliorer à coût raisonnable la santé des populations,
mais à condition de sélectionner les stratégies les plus efficientes, à savoir celles qui
ciblent au plus près les personnes exposées (groupes vulnérables). Dans cette
perspective, une meilleure compréhension des comportements face aux facteurs de
risques doit constituer un préalable à toute action. Au regard de cet état de fait et en
vue de faire face à cette maladie émergente, il semble opportun de se poser la
question de savoir : quelle communication pour une prévention solide de l’HTA
chez les jeunes de Koumassi ?
De cette question dérivent les interrogations subsidiaires suivantes :
 Qu’est-ce qui caractérise cette pathologie comportementale ?
 Pourquoi l’HTA connait-elle une forte progression chez les jeunes ?
 Comment les stratégies d’information et de communication inciteraient les
jeunes de Koumassi à une prévention énergique contre l’HTA ?
La prise de connaissance de l’HTA, de ses complications et de ses facteurs
de risque permettrait d’établir le lien entre les comportements des jeunes et les
facteurs de risque de cette pathologie de sorte à mettre en place une stratégie
d’information et de communication pour la prévention en vue de la réduction du taux
de prévalence de l’HTA chez les jeunes de Koumassi.
Ces interrogations suscitent des réponses anticipées dites hypothèses.

VI. HYPOTHESES DE RECHERCHE

36
Ce sont des réponses anticipées aux questions de recherche posées.
Elles doivent être certifiées, contestées ou corrigées par l’étude.
Hypothèse principale : La mise en évidence des stratégies de communication qui
assemblent changement social et changement individuel permettent de prévenir
l’HTA chez les jeunes de Koumassi.
Hypothèses subsidiaires :
 L’HTA est une pathologie asymptomatique avec multiples complications.
 Aussi vrai que certains facteurs externes les influencent, l’exposition fréquente
des jeunes aux facteurs de risque de l’HTA sans connaissance aucune
augmente le taux de prévalence de cette maladie chez ceux-ci.
 Les stratégies d’information et de communication CCSC adaptées aux
circonstances et contextes culturels et qui déterminent les connaissances,
attitudes/ comportements et pratiques au regard des FDR de l’HTA inciteront les
jeunes à la prévention énergique de cette épidémie.

VII. OBJECTIFS DE RECHERCHE

Les objectifs expriment l’intention primordiale du chercheur où le but de la


recherche et spécifient les opérations ou actes à mener pour la résolution du
problème (N’DA, 2006, p 50).
Objectif principal : Elaborer une stratégie d’information et de communication CCSC
et une structure de gestion appropriée et susceptible d’inciter la majorité des jeunes
à la prévention énergique en vue de la réduction du taux de prévalence de l’HTA.
Objectifs subsidiaires :
 Décrire l’HTA et ses complications aux populations
 Déterminer les facteurs externes qui influencent l’HTA et identifier les
comportements des jeunes face aux FDR de l’HTA.
 Elaborer une stratégie d’information et de communication CCSC qui incitera
les jeunes quant à la prévention énergique de l’HTA.

CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

I. MODE D’INVESTIGATION DE L’ETUDE

Les modes d’investigation permettent de déterminer si l’on cherche à


mieux comprendre une situation ou si l’on a plutôt l’intention de tenter de vérifier
certaines conclusions ou hypothèses tirées des expériences personnelles ou de la

37
documentation ; MONGEAU (P.) (2008 p 30). Il existe trois modes d’investigation : le
mode qualitatif, le mode quantitatif et le mode mixte.
Dans le cadre de cette étude, le mode d’investigation mixte sera
retenu ; c’est le rassemblement des modes qualitatif et quantitatif. Selon MONGEAU
(P.) (2008 p 33), elle « combine les méthodes de collecte et d’analyse de données propres
aux approches quantitative et qualitative. Les différentes méthodes utilisées sont alors
arrimées aux objectifs de la recherche de manière à approfondir notre compréhension et
notre interprétation des phénomènes observés ». Le mode d’investigation mixte
permettra d’orienter cette étude. Cependant, il convient de préciser le champ
d’investigation.

II. DÉLIMITATION DU CHAMP D’INVESTIGATION DE L’ÉTUDE

Aussi appelé champ de l’étude, le champ d’investigation représente le


cadre, le milieu ou se déroulera l’étude ; il doit être en rapport avec le problème de
recherche (N’DA, 2006, p 100). Il permet à l'étude d'être objective et par conséquent
efficace dans les différentes étapes qui la sous-tendent.
Celui-ci se compose du champ géographique et du champ sociologique.

2.1 Champ géographique

Pour mieux cerner la réalité à l’étude, le cadre de l'étude est circonscrit à


Koumassi et dans les structures hospitalières spécialisées en HTA que sont : l’ICA,
la LICH-MC et le service de neurologie du CHU de Cocody.

2.1.1 La commune de Koumassi

Avec une superficie de 874 hectares pour une population de 317.562


habitants, la commune de Koumassi a été créée depuis 1980. Contrairement aux
communes résidentielles comme celle de Cocody, Koumassi est une commune
modeste avec plus de 16 quartiers précaires. C’est la commune la plus peuplée de la
ville d’Abidjan après celles d’Abobo et de Yopougon.
A Koumassi, les activités modernes à dominance industrielle sont majoritaires du fait
de l’implantation d’une zone industrielle qui commence à prendre de l’essor31.
Le choix de Koumassi s'explique par le fait que la population jeune est estimée à
plus de 50% de la population dans son ensemble et aussi parce que c’est une
commune modestes abritant toutes les couches sociales. Trois grands quartiers de
la commune de Koumassi furent retenus pour cette étude ; et cela en raison de la

31
Source : Archive de la Mairie de Koumassi.

38
forte densité de jeunes qui s’y trouvent et pour marquer la représentativité de
chacune des couches sociales de cette commune dans l’étude. Ce sont :
 CAMPEMENT : quartier pauvre de Koumassi
 SICOGI : quartier modeste de Koumassi
 REMBLAIS : quartier riche de Koumassi

2.1.2 Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA).

Inauguré le 24 Novembre 1976 par le Président feu Félix Houphouët


Boigny, l’ICA se situe au sein du CHU de Treichville. C’est un établissement public à
caractère industriel et commercial. Il est chargé d’assurer des soins d’urgence, des
examens de diagnostic, des consultations et traitements ainsi que l’hospitalisation
des maladies cardiovasculaires, de participer aux actions de médecines préventives
en animant et en assurant les opérations de dépistage de cardiopathies et de l’HTA.
Son choix est dû au fait qu’elle est une structure de référence en matière de
cardiologie tant sur le plan national qu’international par la qualité de ses
prestations32.

2.1.3 Ligue Ivoirienne contre l’Hypertension artérielle et les Maladies


Cardiovasculaires (LICH-MC)
La LICH-MC est une organisation de lutte contre l’HTA. Son objectif
principal est de réduire la prévalence de l’HTA en C.I par l’amélioration de la santé
des populations dans le domaine du cœur et des vaisseaux sanguins. C’est une
ONG autonome et nationale créée le 24 avril 2009 ; elle est auxiliaire aux services de
santé publique et sa mission est de combattre l’HTA en Côte d’Ivoire33.
Le siège de la LICH-MC se situe à Abidjan, Treichville-Arras, Rue 38 au-dessus de la
Pharmacie-Arras escalier L, Porte 93.

2.1.4 Service de neurologie du CHU de Cocody

Situé dans la commune de Cocody au Nord d'Abidjan et plus précisément


à 100 m de l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan, le CHU de Cocody est un
établissement hospitalier public de niveau 3.
Il compte un service de neurologie qui est chargé de soins des complications des
différentes MCV notamment les AVC, le Diabète, le système nerveux, les maladies
des artères et des veines, etc. Il est situé au 10ème étage dudit établissement.
32
Source : Archive de l’ICA.
33
Source : Archive de la LICH-MC.

39
Echanger avec les hypertendus, les victimes de complications d’HTA et
des spécialistes des MCV afin de mieux cerner cette pathologie et ses contours
explique bien le choix de ces trois structures spécialisées en HTA. Les échanges
avec les personnes ressources dans ces structures sus-mentionnées permettra de
comprendre la progression rapide de l’HTA en rapport avec les comportements des
jeunes.

2.2 Champ sociologique

Pour bien mener une enquête à Koumassi sur l’HTA, des interrogations
serons adressées à des personnes susceptibles de mettre à notre disposition des
informations utiles et vitales afin de consolider ce travail de recherche sur la santé
cardiovasculaire et particulièrement sur l’HTA. A cet effet, les différents instruments
de collectes de données s'adresseront aux acteurs suivants : le personnel médical,
les hypertendus avec ou sans complications et les personnes non-hypertendues ; en
d’autres termes, il s’agit de la population de l’étude.

III. ÉCHANTILLONNAGE

L'échantillon est une fraction représentative de la population à étudier ;


« elle correspond à la partie de la population qui est réellement observée 34».
L’on distingue deux techniques de détermination de l’échantillonnage : la technique
d’échantillonnage probabiliste et la technique d’échantillonnage non probabiliste
certifient les auteurs GAUTHIER (2008, p 252), ROCHE (2007, p 62) et N’DA (2006,
p 101).
Pour cette recherche, la technique d’échantillonnage non probabiliste sera
retenue parce qu’elle exige que l’échantillon soit identique à la population parente
donc se conforme mieux à l’étude. Elle permettra ainsi de disséminer les raisons de
la propagation de l’HTA à l’ensemble des jeunes de Koumassi.
Bien que les jeunes de Koumassi représente plus de 50% de la population dans son
ensemble, ceux de 20 à 40 ans ne sont pas définis alors l’échantillon accidentel se
présente comme la plus adéquate pour la formation de l’échantillon du fait qu’il est
celui des populations non définies.
Vu que l’échantillon doit être identique à la population parente, les critères d’inclusion
sont les suivants :
- être âgé de 20 à 40 ans ;
34
MONGNEAU (P.), 2008, Réaliser son mémoire ou sa thèse : côté jeans ou côté tenue de soirée,
Québec, PUQ, p90.

40
- habiter l’un des trois quartiers sélectionnés de Koumassi depuis un an ou plus ;
- accepter librement de manière verbale ou écrite de participer à l’étude.
Seul de refus de participer à l’enquête constituera le critère d’exclusion de l’étude.
La taille de cet échantillon sera alors constituée de quarante-six (46)
individus dont quatre (04) de la population de l’étude qualitative : un médecin
hypertensiologue, un médecin cardiologue, un médecin neurologue et un médecin
nutritionniste-diététicien choisis pour leur représentativité par rapport à l’objet de
recherche ; et quarante-deux (42) de la population de l’étude quantitative choisi
arbitrairement et repartie comme suit :

Sexes Garçons Filles Effectifs


Quartiers
CAMPEMENT 07 07 14

SICOGI 07 07 14

REMBLAIS 07 07 14

TOTAL 21 21 42

TABLEAU 1 : Répartition de l’échantillon quantitatif selon le quartier et le sexe.

La visée principale de l’échantillonnage est de spécifier une population auprès de


laquelle les informations seront collectées.
Suite à l’identification du mode d’investigation, de la délimitation du champ
d’investigation et de la présentation de l’échantillon choisi pour cette étude, il importe
de décrire les outils de collectes de données de celle-ci.

IV. TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNÉES DE L’ÉTUDE


Dans le cadre de cette étude, les techniques de collectes de données
combinent aussi bien les techniques de collectes qualitatives que quantitatives.

4.1 Étude documentaire

Elle permettra de recueillir des données pertinentes et non quantifiables.


Ces données seront collectées à partir de documents divers. Ces documents
peuvent être sonores, visuels, audio-visuels, écrits ou même des objets (N’DA, 2006,
p 77) etc. Pour cette recherche, l’étude documentaire 35 s’effectuera à partir
d’ouvrages, de prospectus, de photos, de magazines de dessins 36 et de supports
audio-visuels.
35
Voir bibliographie pour les détails sur les documents.
36
Voir annexes

41
4.2 Observation participante

L’observation participante sollicite la contribution systématique et assidue


des observations, réactions, analyses et autres du chercheur aux comportements ou
faits observés. Il est amené à prendre part à la vie du groupe qu’il veut observer. En
ce qui nous concerne, nous sommes âgé de 29 ans à la date de l’enquête et
sommes habitants de Koumassi, nous sommes d’office membre du groupe observé.
En tant que tel nos observations fourniront des informations sur le mode de vie des
jeunes de cette commune.

4.3 Entrevue semi-dirigée

Elle permettra de recueillir des informations diversifiées selon les angles


de recherche auprès de la population de l’étude qualitative. L’entrevue semi-dirigée
fournira des informations en fonction du titre de l’interviewé. Ainsi, l’entrevue avec le
médecin hypertensiologue à savoir le responsable chargé des consultations
(Professeur en cardiologie) à l’ICA et la responsable de la LICH-MC (Docteur en
cardiologie) portera sur les MCV en général et sur l’HTA en particulier, les facteurs
de risque de l’HTA, l’avantage de sa prévention pour les populations et sa prise en
charge. Quant au médecin neurologue, il abordera la question des complications
liées à l’HTA et l’entretien avec le médecin diététicien-nutritionniste relèvera des
effets collatéraux des différents facteurs de risque sur le SCV, des mesures hygiéno-
diététiques et de l’hygiène alimentaire à observer pour éviter la survenue d’une HTA.
Ces informations recueillies permettront de déceler les variables du problème à
l’étude ou de comprendre les rapports existants entre l’HTA et sa propagation chez
les jeunes.
L’étude documentaire, l’observation participante et l’entrevue semi-dirigée
font partir des techniques de collecte de données qualitatives.

4.4 Enquête par questionnaire

Pour collecter des informations auprès des jeunes (les bénéficiaires) de


Koumassi sur l’HTA, on a opté pour l’enquête par questionnaire CAP. La particularité
de ce questionnaire CAP pour cette étude est qu’il inclut l’approche STEPS 37 de
l’OMS. Il est à signaler que l’enquête par questionnaire est une technique de collecte
de données quantitative qui fournira des informations sur les raisons de la
propagation de l’HTA dans la sphère des jeunes (voir annexe).
37
L’approche STEPS de l’OMS est un outil standardisé, repliquable et flexible. Celui-ci a été adapté au contexte
ivoirien ; cette approche permet de recueillir des informations sur les facteurs de risque à l’aide d’une
méthode normalisée et offrant un système multiparamétrique se déroulant étape par étape.

42
Ces données qualitatives et quantitatives recueillies méritent d’être
d’analysées afin de les rendre plus reluisantes pour cette étude.

V. MÉTHODES DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNÉES DE L’ÉTUDE


A la question de savoir comment analyser les données recueillies pour cette
étude ? La réponse est sans ambages.
Dans un premier temps, l’analyse des données quantitatives exige l’analyse
statistique qui se fera à partir du logiciel de traitement de données SPHINX. Ce
logiciel permettra l’exploitation du questionnaire CAP à travers des tris plats et des
tris croisés afin de faire ressortir les connaissances, attitudes et comportements des
jeunes de Koumassi face à l’HTA et ses FDR. Aussi, elle permettra d’établir des liens
entres les variables observées et d’identifier les variables déterminantes de la
propagation de l’HTA.
Dans un second temps, l’analyse des données qualitatives exige l’analyse du
contenu. Elle aidera à déceler les subtilités faites de la transcription des diverses
entrevues semi-dirigées suivies d’une catégorisation des différentes réponses et de
l’exploitation des documents visités. En sus, elle permettra d’identifier les mesures à
observer pour la prévention de l’HTA.
VI. DIFFICULTÉS ET LIMITES DE L’ÉTUDE
L’étude sur l’éducation à la santé et la prévention de l’HTA est une étude
mixte. Durant les investigations, plusieurs difficultés furent rencontrées ; pour les
limites de cette étude, elles se récapitulent à la résolution du problème.

6.1 Difficultés de l’étude


De prime abord, l’on a rencontré des difficultés au niveau de l’appréciation
des termes très techniques du point de vue médical lors des entretiens avec le
personnel médical de l’étude.
Aussi, pour ce qui est de l’enquête par questionnaire, ce fut la récusation de
réponses parce que jugées confidentielles pour certaines personnes remplissant les
critères de sélections de notre cœur de cible et aussi parce qu’en réalité, ne
connaissant pas la pathologie l’assimile à une pathologie cousine à l’EBOLA ou au
VIH/SIDA.

6.2 Limites de l’étude

D’entrée de jeu, un programme d’éducation à la santé et de prévention


conte l’HTA à travers les structures de santé telles que l’ICA, la LICH-MC et les CHU
engagerait la responsabilité du gouvernement pour la résolution du problème à

43
l’étude. En outre, elle exige la participation des professionnels de la santé et ceux
des médias afin d’élaborer des stratégies de communication adéquates pour prévenir
et sensibiliser sur l’HTA partout dans le pays. Ensuite elle engage également la
responsabilité des populations en vue d’observer des mesures hygiéno-diététiques
pouvant prévenir l’HTA.
La considération des gouvernails et exigences du cadre théorique et
méthodologique permettra ainsi d’organiser ce travail de recherche en trois (03)
parties.
La première partie porte sur l’observation générale de l’HTA et de ses
complications. Le chapitre premier de cette partie se chargera de présenter ladite
épidémie tandis que le second chapitre traitera de ses complications.
En sus, la deuxième partie porte sur les facteurs de risque de l’HTA et les
jeunes de Koumassi. Egalement deux chapitres traiteront respectivement des
facteurs de risque de l’HTA et leurs impacts sur le SCV et de la question des
connaissances, attitudes/ comportements, et pratiques des jeunes de Koumassi face
aux facteurs de risque de l’HTA.
Enfin, la troisième partie porte sur le projet d’éducation et de prévention contre
l’HTA. Deux chapitres permettront d’élucider cette partie. Le premier chapitre
abordera le volet stratégique de la CCSC pour la réussite du projet d’éducation et de
prévention de l’HTA et le second chapitre fera cas du volet opérationnel du projet
CCSC/PEPHTA : « Tous unis contre le tueur silencieux».
Une conclusion générale marquera le bilan de ce travail de recherche.

44
PREMIÈRE PARTIE :
OBSERVATION GÉNÉRALE SUR
L’HTA ET SES COMPLICATIONS

CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’HTA


Les questions relatives à la pathologie hypertensive artérielle seront plus
longuement détaillées dans ce chapitre.
En ouverture, ce premier chapitre propose une généralité sur l’HTA. Ensuite, il met
en lumière les types et formes d’HTA et enfin ses différents symptômes.

I. GENERALITE SUR L’HTA


L’HTA encore appelée le « Tueur Silencieux » est la situation où la P.A est
habituellement élevée. C’est une affection latente ou affection silencieuse non-
transmissible qui se manifeste par une forte élévation permanente et anormale de la
pression de sang qui circule dans les artères. Le sang qui circule dans les artères
exerce une pression sur les parois, comme de l’eau dans un tuyau d’arrosage ; on
appelle cela la pression artérielle.

45
Lorsque cette pression est trop élevée, c’est l’HTA ; ce que l’on a pour habitude
d’appeler « avoir de la tension ». L’HTA une MCV et le facteur de risque majeur de
toutes les autres MCV. Elle est classée parmi les cardiopathies acquises les plus
couramment dépistée à l’ICA38.
On la retrouve chez les deux sexes, à tous âges et chez toutes les classes
sociales39. L’HTA est un état permanent et la P.A varie naturellement au rythme du
cœur ; elle entraine plusieurs complications. En outre, elle contraint le cœur à une
surcharge de travail, à la fatigue prématurée et provoque sa défaillance. C’est une
affection silencieuse, évoluant dans la majorité des cas sans signe. Et de ce fait, les
patients sont vus très souvent à un stade des complications.
La P.A varie chaque seconde sous l’influence des battements du cœur. Le
résultat de la mesure de la P.A est exprimé par deux chiffres.
Le premier chiffre correspond au moment où le cœur se contracte. Le sang est
propulsé dans les artères et la pression est alors maximale : c’est la «pression
systolique».
Le second chiffre correspond au moment où le cœur se relâche et se remplit. Le
sang n’étant plus poussé dans les artères, la pression diminue jusqu’à une valeur
minimale : c’est la « pression diastolique ».
L’unité de mesure de la P.A est le millimètre de Mercure (mm Hg). Voilà pourquoi
on exprime sa mesure par deux(02) chiffres : P . A=¿ 120/80 mm Hg.
Selon les normes prescrites par l’OMS, et de nombreux comités scientifiques à
travers le monde, la valeur dite ‘‘normale’’ est inférieure à 140mm Hg pour la P.AS et
inférieure à 90mm Hg pour laP.AD.
P.A normale ¿ 140/90 mmHg.
P.A élevée≥ 140/90 mmHg ; équivaut à une HTA.
L’HTA est devenue en ¼ de siècle un véritable problème de santé
publique dans le monde et surtout dans les pays à revenus moyens ou faibles d’où
son statut épidémique. La gravité de cette épidémie et son retentissement sur
certains organes cibles font que désormais toutes les spécialités de la médecine sont
impliquées dans ses soins40.

II. PREVALENCE DE L’HTA

38
ICA, « Pathologies courantes dépistées à l’ICA », in Les échos du cœur, n°4, Juillet-Aout 2006, p5.
39
ICA, « Les différents types de malades hypertendus reçus à l’ICA », in Les échos du cœur, n°1 , Janvier-Mars
2008, p9.

40
COHEN (A.), 1997, Cardiologie et pathologie vasculaire, Paris, Estem, p.328.

46
L’HTA est une épidémie présente partout à la fois et sévit chez les
populations sans distinction aucune. Ici, il est question de montrer la prévalence de
l’HTA dans le monde, en Afrique et enfin en C.I.

2.1 Prévalence de l’HTA dans le monde


Les MCV sont en nettes progression dans le monde. Et la principale
cause de ces maladies, selon le cardiologue camerounais Docteur Yves MONKAM
est due à l’HTA. Déjà en 2000, selon la base de données de l’OMS, l’on comptait
plus de 927.000.000 cas d’hypertendus dans le monde, soit une prévalence de
26%41. L’HTA est responsable d’environ 9,4 millions de décès par an dans le
monde42. Les données contenues dans le tableau ci-dessous proviennent de l’OMS
suite à une enquête réalisée en 2008 dans les différentes Régions de cette
organisation dans le monde. Des données récentes de l’OMS indiquent que plus
d’un milliard de personnes souffrent actuellement d’HTA dans le monde43.

2.2 Prévalence de l’HTA en Afrique


Traditionnellement en Afrique, les maladies transmissibles et les
conditions maternelles, périnatales et nutritionnelles ont représenté le plus lourd
fardeau de morbidité et de mortalité. Ce fardeau se penche rapidement vers les
maladies chroniques non transmissibles, et par extension, l’HTA. Ce phénomène est
ce que l’on appelle la «double charge morbide». Alors que le phénomène de T.A
élevée était pratiquement inconnu dans les sociétés africaines dans la
première moitié du 20ème siècle, la prévalence de l’HTA a sensiblement augmenté au
cours des deux ou trois dernières décennies. En 2000, environ 80 millions d’adultes
souffraient d’HTA en Afrique subsaharienne et les prévisions fondées sur les
données épidémiologiques actuelles suggèrent que le nombre atteindra 150
millions à 202544. Par ailleurs, des preuves existent selon lesquelles les
complications liées à l’HTA, et en particulier, les AVC et l’insuffisance
cardiaque, deviennent de plus en plus communes dans cette région 45. Ces
tendances ont été fortement associées aux changements intervenus dans les modes
de vie des individus autant que des sociétés. Selon CHAN Magaret, directeur

41
ALLO (F.), « L’hypertension artérielle un mal qui tue plus que le SIDA » in L’intelligent d’Abidjan n02762 du
14/02/2013.
42
TANOH (A.), « Hypertension : l’Afrique a la prévalence la plus élevée (OMS) » in La Diplomatique d’Abidjan, n0
spécial du 14/05/2013,p.7.
43

44
Union Africaine, 2013, Etat de l’Hypertension en Afrique, Genève, Editions OMS, p.2.
45
Idem

47
général de l’OMS, l’Afrique détient actuellement la prévalence de l’HTA la plus
élevée avec 46% d’adultes contre 35% sur le continent américain46.

2.3 Prévalence de l’HTA en Côte d’Ivoire


Selon les estimations de l’OMS pour l’année 2008, la prévalence de l’HTA
chez les 25 ans et plus était de 33,4%. En C.I, en 2006, l’enquête STEPS réalisée
dans la région des lagunes a estimé la prévalence de l’HTA à 21,7%. Bien que la
prévalence de l’HTA ne soit pas clairement documentée, COMOE (K.C) 47 et al. la
situaient à 13,4%dans la population abidjanaise en 1996. En C.I dans l’ensemble, les
statistiques sont sous-estimées car, en dehors d’Abidjan, les autres villes ou
départements ne sont pas ou sont très peu équipés pour faire une surveillance
épidémiologique d’HTA.

III. MESURE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE


La mesure de la pression artérielle fait partie de l’examen clinique de
routine chez l’adulte. Ainsi, la mesure de la P.A exige un certain nombre de
méthodes et conditions pouvant se faire aux moyens de divers matériels de mesure
de la P.A validé.

3.1 Examen systématique


Le plus souvent l’HTA est découverte à l’occasion d’un examen
systématique ; c’est-à-dire lors d’une consultation, d’une grossesse, d’une médecine
scolaire, d’un service militaire, d’une médecine de travail, par auto-mesure ou encore
par un examen de santé ; mais force est de signaler que celle-ci se découvre de plus
en plus lors d’une de ses complications lorsque le malade est conduit à l’hôpital,
précisément aux urgences médicales.

3.2 Méthode et conditions de mesure de la P.A


La méthode la plus courante pour mesurer la P.A est la mesure clinique
ou de consultation, mesure obtenue par un médecin ou un infirmier utilisant un
manomètre à mercure ou un moniteur automatique validé et un brassard adapté à la
taille du bras. Elle est faite en position couchée ou assise après au moins cinq
minutes de repos, à distance d’un effort d’exercice physique, d’un repas ou de la
prise de café, de prise récente de médicaments hypertenseurs ou antihypertenseurs,
de prise d’alcool ou de tabac. Une mesure unique expose à une réaction d’alarme

46
TANOH (A.), op. cit., p.7.
47
Cité par KOFFIN(M.), SALLY (S.), KOUAME (P.) et al., 1995,Facies de l’hypertension artérielle en milieu
professionnel à Abidjan,

48
qui élève transitoirement la P.A et pourrait conduire à surestimer la prévalence de
l’HTA dans la population. La définition de l’HTA repose donc sur la moyenne de
mesures multiples.
La mesure de la P.A doit se faire dans un endroit à distance de tout évènement
susceptible de faire varier les chiffres de la P.A. Il est aussi à noter que la mesure de
la P.A se fait en notant la fréquence cardiaque.
La P.A doit être mesurée aux deux bras de façon comparative (la mesure la plus
élevée est retenue).Deux à trois déterminations sont nécessaires à chaque
consultation en particulier en cas de variations supérieures à 5 mm Hg entre les deux
mesures. La précision de l’heure est importante dans la prise de mesure de la T.A.

3.3 Matériel de mesure

La mesure de la P.A peut avoir lieu à domicile ou dans un cabinet


médical. De préférence, celle-ci se fait au début au cabinet médical chez un médecin
au moyen d’un appareil fiable de mesure de la P.A : c’est le sphygmomanomètre
encore appelé tensiomètre.
Il existe plusieurs sortes de tensiomètres, seuls les plus recommandés et utilisés
seront présentés. Ce sont : le tensiomètre anéroïde, le tensiomètre électronique et le
Holter Tensionnel ou encore MAPA.

3.3.1 Le tensiomètre anéroïde

La mesure de la P.A à l’aide du tensiomètre anéroïde chez un médecin


représente la méthode la plus ancienne, la plus fiable et la plus pratiquée
actuellement48. Le matériel de mesure comprend un brassard gonflable, un cadran
de mesure et un stéthoscope.

FIGURE 4 : Tensiomètre anéroïde49

3.3.2 Le tensiomètre électronique


Le tensiomètre électronique ou auto-tensiomètre permet de mesurer soi-
même sa P.A à la maison ou dans les conditions de sa vie quotidienne. Il est

48
« Mesure de la pression artérielle » in http://www.hypertension-online.com, consulté le 01/07/2014 à 8heures.
49
Source : http://www.tensiomètre.org consulté le 01/07/2014 à 8 heures.

49
fortement recommandé de se rendre néanmoins chez un médecin pour confirmer
ces données. Les auto-tensiomètres proposent de mesurer la P.A au bras, au
poignet ou même au doigt. Ces derniers sont cependant jugés moins précis et non
fiables. Par contre, les posséder permettrait aux sujets hypertendus de mieux
adhérer à leur traitement et par conséquent limiter au maximum la probabilité de
survenue d’une complication de l’HTA.

FIGURE 5 : Tensiomètre électronique50

3.3.3 La MAPA ou Holter Tensionnel

Lorsqu’on couple un tensiomètre électronique à une batterie et à une


mémoire, on peut prendre alors la P.A de manière répétée durant 24 h : c’est la
MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle) aussi appelée Holter
Tensionnel. Les appareils de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)
permettent la prise en continu de la P.A.

FIGURE 6 : Tensiomètre pour MAPA51

Afin de garantir la bonne qualité des mesures, il est indispensable de


respecter certaines règles lors de la réalisation d’une mesure ambulatoire de la P.A
durant 24 heures. Cet examen doit être réalisé chez une personne active, en dehors
de tout arrêt de travail de manière à corréler les poussées de P.A ou les chutes.

IV. LES TYPES ET FORMES D’HTA

Il existe différents types et formes d’HTA. La distinction des différents


types et formes d’HTA est un préalable avant toute prise en charge thérapeutique
d’un sujet hypertendu.

4.1 Les types d’HTA

L’HTA existe sous deux (02) différents types quelque soit sa gravité. L’on
peut distinguer l’HTA essentielle et l’HTA secondaire.
50
Source : http : //www.tensiomètrepoignet.net, consulté le 01/07/2014 à 8heures.
51
Source : http : //www.webmarchand.com, consulté le 01/07/2014 à 8heures.

50
4.1.1 L’HTA essentielle ou primitive
L’HTA essentielle ou primitive est une HTA sans cause évidente.
« Contrairement à certaines maladies dont on guérit définitivement après traitement
(par exemple une infection traitée par antibiotique) l’HTA essentielle se traite mais ne
guérie pas» 52. Elle nécessite un traitement à vie et représente 90% des cas d’HTA53.

4.1.2 L’HTA secondaire

L’HTA secondaire est une HTA due à une cause décelable et curable. Elle
est causée par un certain nombre de comportements à risque. Elle se traite et on
peut en guérir de façon définitive mais un suivi rigoureux doit être observé afin
d’éviter sa réapparition ; aussi, elle disparait généralement lorsqu’on en supprime la
cause par un traitement. Elle représente environ 10% des cas d’HTA54.

4.2 Les formes d’HTA


En effet, les deux chiffres exprimant la mesure de la P.A sont tous les
deux importants. Si l’un des deux chiffres ou les deux sont trop élevés par rapport à
la valeur limite normale, l’on est atteint d’une HTA. Au regard de cet état de fait, il est
à signaler qu’il existe quatre(04) différentes formes d’HTA : l’HTA systolique, HTA
diastolique, HTA systolo-diastolique et l’HTA systolique isolée.

4.2.1 L’HTA systolique

L’HTA systolique correspond à la forte pression de sang propulsé par le


cœur (ventricule gauche) dans les artères lorsque celui-ci se contracte. Si la mesure
de la P.A est supérieure ou égale à 140 mm Hg pour la systole et que la mesure de
la P.A diastolique est normale, on parle alors d’HTA systolique (HTAS).
P.A S ≥140 mm Hg équivaut à une HTAS.
Par exemple : 150/80 mm Hg égal à une HTA systolique.

4.2.2 L’HTA diastolique

L’HTA diastolique correspond à la forte pression de sang provenant des


veines pour remplir le cœur lorsque celui-ci se relâche. Si la mesure de la P.A est
supérieure ou égale à 90 mm Hg pour la diastole et que la mesure de la P.A
systolique est normale, on parle alors d’HTA diastolique (HTAD).
P.A D ≥ 90mmHg équivaut à une HTAD.
Par exemple : 120/98 mm Hg égal à une HTA diastolique
52
NOVARTIS, 2004, En pratique de l’hypertension artérielle, RAND, p4.
53
Véronique LAUBOUET, op.cit., n°46, p35.
54
Idem

51
4.2.3 L’HTA systolo-diastolique

L’HTA systolo-diastolique correspond à la forte pression de sang dans


l’ensemble du système cardiovasculaire. Si la mesure de la P.A est supérieure ou
égale à 140 mm Hg pour la systole et supérieure ou égale à 90 mm Hg pour la
diastole, on parle alors d’HTA systolo-diastolique (HTASD).
P.AS ≥ 140 mmHg et P.AD ≥ 90 mm Hg équivaut à une HTASD.
Par exemple : 170/99 mm Hg égal à une HTA systolo-diastolique.

4.2.4 L’HTA systolique isolée

On parle d’HTA systolique isolée lorsque la mesure de la P.A systolique


est égale à 140 mm Hg et la mesure de la P.A diastolique est égale à 90 mm Hg.
P.AS ¿ 140 mm Hg et P.AD ¿ 90 mm Hg équivaut à une HTASi
HTA systolique isolée ¿ 140/90 mm Hg.

Selon les termes de la recommandation 2005 de la Haute Autorité de


Santé (HAS) « l’HTA est définie de façon consensuelle par une PAS systolique ≥ 140
mm Hg et/ou une PAD ≥ 90 mm Hg, mesurées au cabinet médical et confirmées au
minimum par 2 mesures par consultation, au cours de 3 consultations successives,
sur une période de 3 à 6 mois ».
NB : si la P.AS ≥ 210 mm Hg et/ou la P.AD ≥120 mm Hg ou en cas de
symptômes d’HTA maligne, cela suffirait pour déclarer une personne hypertendue55.
Tout relevé de la P.A inférieure aux valeurs limite de celle-ci, soit par exemple
130/85 mm Hg est plus rassurant mais il est préférable de s’efforcer de l’abaisser
pour le ramener à la P.A optimale. Ainsi, M. MARRE 56 considère que la P.A optimale
au regard du risque cardio-vasculaire serait de 120/80 mm Hg. Ces valeurs sont
indiquées dans le tableau ci-dessous :
CATEGORIES P.A Systolique P.A Diastolique SURVEILLANCE
(mm Hg) (mm Hg)
P.A optimale 120 80 Recontrôler dans 1 an

120-129 80-84 Recontrôler dans 1 an


P.A normale

P.A normale haute 130 - 139 85 – 89 Recontrôler dans 6 mois


HYPERTRNSION ARTERIELLE
 Stade 1 (légère) 140 – 159 90 -99 À évaluer dans 2 semaines

55
COHEN (A.), 1997, Cardiologie et pathologie vasculaire, Paris, Estem, p328.
56
KOUKOUGNON (M.), 1996, Hypertension artérielle et Diabète sucré en Côte d’Ivoire, Thèse de doctorat :
Sciences Médicale, Cocody : Université de Cocody Abidjan, p11.

52
 Stade 2 (modérée) 160 – 179 100 – 109 À évaluer en semaine
 Stade 3 (sévère) 180- 209 110- 119 À évaluer immédiatement
 Stade 4 (maligne) ≥ 210 ≥ 120
À évaluer immédiatement
TABLEAU 2 : Classification de la pression artérielle chez l’adulte âgé de 18 ans et plus.

V. LES SYMPTOMES DE L’HTA

Dans la majeure des cas, l’HTA ne présente pas de symptômes ; c’est


cela qui la rend dangereuse et pernicieuse.
La plupart du temps, elle ne se manifeste par aucun signe même en cas de haute
P.A. Selon le Dr. LAUBHOUET : « l’hypertension artérielle évolue sans signe.
L’individu ne se sent pas malade, même avec 200 /120 mm Hg de tension artérielle,
il peut vaquer à ses occupations habituelles »57. Seule la mesure de la P.A peut
déceler cette anomalie ; par contre, il est impossible de n’avoir aucun symptôme.
Chez certaines personnes, des signes peuvent donner l’alerte cependant ceux-ci ne
sont pas clairement identifiables ou atterrants. Ainsi, comme signes de l’HTA il peut y
avoir :
- Les maux de tête : se présentant couramment sous la forme de céphalées ou
de migraines.
- Les troubles visuels : anomalies de fonctionnement de l’œil ; c’est-à-dire que
la vue n’est pas nette, elle n’est pas claire. Ainsi, l’on peut avoir une vue floue ou
avoir un problème de vue de près ou de loin.
- Les douleurs de poitrine : sensations pénibles, ressenties au niveau de la
poitrine. Le plus souvent, elles conduisent à une angine de poitrine.
- Les acouphènes : ou encore bourdonnements d’oreilles sont des sensations
auditives perçues en l’absence de tout son extérieur. Ce sont des tonalités graves et
sourdes.
- Les mictions nocturnes : action d’uriner plusieurs fois pendant la nuit.
- Le vertige : sensation anormale où les objets qui entourent l’individu tournent,
ou celui-ci tourne tandis que ce qui l’entoure reste immobile. C’est un désordre du
sens de l’équilibre58.
- Les palpitations : battements de cœur accélérés, notamment à la suite d’une
émotion. Dans le cas d’espèce, elles sont le plus souvent dues au stress.
- L’essoufflement anormal : c’est lorsque sans effort physique on a une
sensation de gêne pour respirer. La respiration devient alors difficile.
57L
AUBHOUET ( V.), 2009, « L’hypertension artérielle, la tueuse silencieuse », in Femme d’Afrique, n°46, p34.
58
HAMMERLY (M.), 1971, Technique moderne des premiers soins, Californie, Éditions le monde français, p192.

53
Ces symptômes peuvent souvent donner l’alerte ; par contre, les soigner sans
toutefois combattre la cause réelle(HTA) de ceux-ci est illogique et parfois dangereux
du fait que l’affection qui les provoque suit entre-temps son cours.
Le premier chapitre indique que l’HTA, est une maladie chronique non
transmissible et constitue le facteur de risque majeur de toutes les autres MCV. En
raison de sa prévalence très élevée et de ses effets collatéraux graves, il représente
un problème majeur de santé publique d’où son statut épidémiologique. C’est aussi
une maladie asymptomatique qui exige méthodes et conditions de mesure à
respecter afin d’éviter des erreurs dans la prise de la P.A.
Bien que l’HTA ne présente généralement aucun symptôme, elle engendre des
complications qu’il convient de connaître. Une bonne connaissance de l’HTA et de
ses complications est un facteur de bonne observance et d’une bonne prévention.
Cette connaissance dépend du niveau cognitif des individus et des actions menées
par les professionnels de la communication et de la santé.

CHAPITRE II : COMPLICATIONS DE L’HTA


A travers ce second chapitre, ce sont les différentes complications de
l’HTA qui seront présentées. Cependant, la présentation des différentes
complications de l’HTA exige d’emblée la connaissance des organes-cibles de l’HTA
et de son retentissement sur ceux-ci.

I. ORGANES-CIBLES DE L’HTA

L’HTA conjugue ses effets délétères sur certains organes qualifiés


d’organes-cibles. Ce sont :
 le cœur : c’est un organe musculaire, il est le moteur de la circulation
sanguine ;
 le cerveau : c’est l’élément du système nerveux central qui se trouve chez les
vertébrés, à l’intérieur de crane ;
 les artères : ce sont des vaisseaux sanguins conduisant le sang vers les
organes et les tissus du corps ; deux artères sont directement reliées au cœur,
l’aorte et l’artère pulmonaire. Les artères sont reliées aux veines par les
vaisseaux sanguins extrêmement fins appelés vaisseaux capillaires ;

54
 l’œil : c’est l’organe de la vue, il fait partir des cinq organes de sens de
l’homme ;
 le rein : chacun des deux organes qui sécrètent l’urine ; il régule l’équilibre
entre l’eau et le sel dans le corps.

II. L’HTA ET ATTEINTES DES ORGANES-CIBLES (AOC)

Une HTA importante, mal traitée ou pas du tout traitée peut avoir des
répercussions sur ces différents organes-cibles mentionnés ci-dessus. On parle ainsi
d’atteinte ou de retentissement de l’HTA sur les organes-cibles.

2.1 Retentissement de l’HTA sur le cœur

L’HTA peut sérieusement léser cet organe vital qu’est le cœur. La


résistance accrue des artères du fait de l’obstruction et du rétrécissement fait que la
partie gauche du cœur pompe plus difficilement à cause d’une pression plus élevée.
Le ventricule gauche peut s’agrandir et ne plus pouvoir répondre à cette
augmentation de la P.A.
De plus, le muscle cardiaque peut souffrir de la diminution du flux sanguin au niveau
des petites artères cardiaques.
2.2 Retentissement de l’HTA sur les vaisseaux sanguins

Par l’effet de la P.A qui augmente, l’affaiblissement de la paroi artérielle


peut causer des ballonnements et se rompre en provoquant une hémorragie, des
dommages tissulaires voire même mortels.

2.3 Retentissement sur le cerveau


Les effets nocifs de l’HTA sur le cerveau peuvent être causé par des
caillots qui stop le flux sanguin dans certaines parties du cerveau. Des anévrismes
peuvent survenir et causer des hémorragies ainsi que des lésions du tissu cérébral.

2.4 Retentissement sur les yeux

Un examen attentif de l’œil par un ophtalmologue peut permettre de


diagnostiquer une HTA. Celle-ci peut être déterminée par des modifications
vasculaires à l’arrière de l’œil (rétine).

2.5 Retentissement sur les reins

L’HTA détériore facilement les reins. Lorsque la P.A est de plus en plus
élevée, celle-ci peut bouleverser la capacité rénale à normaliser l’équilibre entre l’eau

55
et le sel dans le corps et cela peut aggraver l’HTA. Toute HTA peut avoir une
conséquence funeste sur le rein ; par ailleurs, toutes maladies rénales causent
l’HTA. Le rein peut être cause de la survenue d’une HTA mais peut également être
victime d'une HTA préexistante.
Ces répercussions de l’HTA sur les organes-cibles, au fur et à mesure
qu’elles évoluent entrainent obligatoirement de graves complications sur ceux-ci et,
par ricochet, affectent considérablement et surtout négativement l’organisme humain
et la santé des individus hypertendus. Cet état de fait nécessite donc qu’un suivi
particulier soit accordé à l’HTA.

III. COMPLICATIONS DE L’HTA

L’HTA conduit à des complications qui sont responsables de


morbidité et de mortalité colossaux. En général, l’HTA, non traitée ou du moins
mal traitée peut causer plusieurs dommages graves au cœur, aux vaisseaux, au
cerveau, aux yeux et aux reins. Ces dommages peuvent même être mortels.

3.1 Complications cardiaques de l’HTA


La pression de sang étant très élevée dans les artères, celles-ci
deviendront très rigides et le cœur sera obligé de travailler d’avantage pour évacuer
le sang. Ainsi, le cœur va s’hypertrophier, devenir beaucoup plus épais ce qui
favorise toutes sortes de complications. Les différentes complications cardiaques de
l’HTA sont :
- Hypertrophie ventriculaire gauche : gros cœur moins performant ;
- Angine de poitrine : douleur cardiaque ;
- Infarctus du myocarde : destruction d’une partie du muscle cardiaque ;
- Insuffisance cardiaque congestive : défaillance et incapacité du cœur à
pomper correctement le sang pour le distribuer à l’organisme ;
- Insuffisance coronaire : manque d’oxygène au cœur hypertrophié ;
- Crise cardiaque et mort subite : attaque cardiaque entrainant la mort subite.

3.2 Complications vasculaires de l’HTA

Une très forte P.A pourrait modifier et endommager la paroi artérielle


intérieure. Celle-ci peut devenir plus dense et causer la réduction de l’espace de la
circulation sanguine. En plus, la formation de plaques graisseuses se développent
dans la paroi endommagée en bouchant le flux sanguin à travers les artères. Enfin,
du fait de son épaississement, la paroi artérielle s’affaiblira causant ainsi des

56
ballonnements pouvant se rompre et provoquer une hémorragie. Les différentes
complications vasculaires de l’HTA sont :
- Hypertrophie vasculaire : grossissement des artères ;
- Athérosclérose : épaississement de la paroi artérielle ;
- Anévrisme : dilatation d'un vaisseau sanguin liée à une faiblesse de la paroi
vasculaire ;
- Artérite des membres inférieurs : inflammation de l’artère des membres
inférieurs.
- Artériopathie chronique oblitérant des membres inférieurs :
- Dissection aortique : irruption de sang à l’intérieur de la paroi de l’aorte.

3.3 Complications cérébrales de l’HTA

L’HTA est responsable de plusieurs dégâts au niveau de la paroi des


artères. Il est bien vrai que toutes les artères sont nécessaires à l’organisme, mais
les artères qui aspergent le cerveau le sont d’avantage puisque, si le sang n’y arrive
plus, alors celui-ci va mourir et entrainer de très graves répercussions ou la mort.
Par effet d’une P.A très élevée, une atteinte du système nerveux central (cerveau)
est fréquente ; elle se manifeste en particulier par la survenue possible d’un AVC, à
cet effet, il est à signaler qu’il existe trois(03) types d’AVC à savoir :
- AVC ischémique : lorsqu’il y a occlusion d’une artère, empêchant ainsi le sang
d’arriver au cerveau (c’est le cas le plus fréquent soit 80 % des cas d’AVC)
- AVC hémorragique : lorsqu’il y a rupture d’une artère, entrainant une
hémorragie du cerveau
- AVC thrombose veineuse cérébrale : lorsqu’il y a obstruction d’une veine.
- Troubles de conscience : sont l’une des complications cérébrales due à une
HTA sévère,
- Encéphalopathie hypertensive : ensemble de troubles cérébraux secondaires
Les AVC quant à eux peuvent entrainer la paralysie (hémiplégie) d’un ou plusieurs
membres du corps. Ils peuvent aussi plonger le patient dans le coma et par la suite
entrainer la mort. Une HTA négligée provoque petit à petit, de petites lésions au
cerveau qui aboutissent à terme à la survenue de la maladie d’Alzheimer.

3.4 Complications oculaires de l’HTA

Certaines altérations importantes du fond d'œil expliquant l’atteinte


vasculaire liée à l’HTA peuvent être constatées par un examen de la vue. Ces

57
modifications vasculaires à l’arrière de l’œil (modifications rétiniennes) font apparaitre
nombres de complications oculaires que sont :

- Rétinopathie : rétrécissement des artérioles ;


- Apparition d’œdème papillaire : enflure, gonflement des paupières ;
- Déficience visuelle : défaillance de la vue.

3.5 Complications rénales de l’HTA

Lorsque le niveau de la P.A est important, le risque de présenter un


dysfonctionnement rénal augmente. L’élévation de la P.A concourt à la progression
de l’atteinte rénale : il se crée un véritable cercle vicieux.
La déchéance de la fonction rénale est précoce et modérée, mais est susceptible de
s'aggraver progressivement. Le risque de contracter une insuffisance rénale (I.R)
chez un sujet hypertendu est encore plus grand que chez un sujet normo-tendu 59.Les
complications de l’HTA au niveau des reins sont les suivantes :
- Insuffisance rénale : réduction ou impossibilité que présente le rein à filtrer le
sang ;
- Néphroangiosclérose : perte de l’élasticité des artérioles des reins ;
- Glomérulosclérose : lésion concernant le glomérule.
Force est donc de signaler que de nombreuses complications d’ordre
cardiaques, vasculaires, cérébrales, oculaires et rénales sont générées par l’HTA du
fait qu’elle ne soit pas traitée ou encore qu’elle soit mal traitée. Dans ce cas précis, la
gestion de l’HTA vise essentiellement la prévention de ces complications plutôt que
le contrôle de la T.A uniquement. Cependant, surveiller de près son HTA reste le
meilleur moyen de prévenir les complications.

La première partie de l’étude révèle que l’HTA représente un fléau, un très


grand danger pour les populations sans distinction de classes sociales, d’âge et
sexe. C’est une épidémie asymptomatique qui engendre des complications
cardiaques, vasculaires, cérébrales, oculaires et rénales voire même mortelles
entrainant ainsi des conséquences socio-économiques et sanitaires. L’HTA est une
MCV et représente le facteur de risque numéro un des autres MCV. Elles constituent
la deuxième cause de mortalité en Afrique derrière le paludisme60.
Divulguer les différents facteurs de risque de cette épidémie, identifier les
comportements des groupes vulnérables (les jeunes) face à ses facteurs de risque

59
Information recueillie au service de Neurologie du CHU de Cocody pendant l’entretien.
60
Source : http://www.afriqueavenir.org, consulté le 10/06/2014 à 08heures.

58
de l’HTA et la compréhension de ces comportements s’avèrent indispensables pour
une prévention efficiente.

DEUXIÈME PARTIE :

59
COMPORTEMENTS DES JEUNES DE
KOUMASSI FACE AUX FACTEURS DE
RISQUE DE L’HTA

CHAPITRE III : FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA ET


IMPACTS SUR LE SYSTÈME
CARDIOVASCULAIRE
Les facteurs de risque (FDR) de l’HTA sont des éléments ou faits qui
entrainent ou sont susceptibles d’entrainer une HTA chez un individu. A travers ce
chapitre, ce sont les différents FDR de l’HTA et leurs impacts sur Le système
cardiovasculaire qui seront exposés. Ainsi, comme FDR de l’HTA, on distingue les
facteurs de risque non modifiables et les facteurs de risque modifiables.

I. FACTEURS DE RISQUE NON MODIFIABLES DE l’HTA.


.
Ce sont des FDR de l’HTA que l’on ne peut commuter ou encore changer,
elle s’impose de gré ou de force aux individus ; ce sont : la prédisposition familiale, le
sexe et l’âge.

60
1.1 La prédisposition familiale ou les antécédents familiaux

L’HTA n’est pas héréditaire parce que la maladie n’est pas porte par un
gène et transmis à un sujet. En ce qui concerne l’HTA on parle plutôt de
prédisposition familiale, d’antécédent familial ou de facteurs prédisposant pour dire
que les parents peuvent être hypertendus, bien vrai que le risque de développer une
HTA est possible, mais il n’est pas obligatoire que l’enfant aussi la développe à partir
du moment où celui-ci, au regard du statut de ses parents observe une bonne
hygiène de vie en avant-gardiste. Une prédisposition à l’HTA au contact d’un FDR dit
modifiable de l’HTA peut conduire à une hausse de la P.A d’où la survenue de l’HTA.

1.2 Le sexe

Les hommes sont les plus touchés par l’HTA avant 60 ans tandis que les
femmes le sont en général après la ménopause. Cela est lié à l’effet protecteur des
hormones œstrogènes chez la femme.

1.3 L’âge

Etant donné que la P.AS augmente avec l’âge, le risque de développer


une HTA augmente aussi avec l’âge ; c’est pourquoi on dit de l’HTA qu’elle est une
maladie de la ’’maturité’’.

II. FACTEURS DE RISQUE MODIFIABLES DE L’HTA

Les FDR modifiables de l’HTA sont essentiellement liés au comportement,


à l’hygiène et au mode de vie. Ceux-ci peuvent être classés en quatre grands
groupes : les facteurs alimentaires ou nutritionnels, les facteurs iatrogènes, les
facteurs environnementaux et les facteurs dus aux styles de vie.

2.1 Les facteurs alimentaires ou nutritionnels

Plusieurs facteurs alimentaires ou nutritionnels conduisent à l’HTA. Ceux-


ci ne conduisent qu’à une HTA si et seulement si leur consommation est excessive.
Ce sont : le sel de cuisine, le cholestérol, et la réglisse.

2.1.1 Le sel de cuisine ou Chlorure de sodium

Dans le traitement diététique de l’HTA, un des facteurs le plus important


est la consommation de sel de cuisine (NaCl).
Le sel de cuisine est constitué de l’ion chlore (Cl-) et de l’ion sodium (Na+) d’où
l’appellation chlorure de sodium. C’est un élément minéral majeur indispensable à

61
l’équilibre alimentaire et à l’équilibre de la vie. Il permet la transmission de l’influx
nerveux, la décontraction musculaire, la régulation des contractions en ions et en
eau, à l’équilibre acido-basique dans les différents milieux de l’organisme ; cela
maintient une bonne P.A et conserve un PH stable dans le sang.

2.1.2 Le Cholestérol

Le cholestérol est une graisse naturellement présente dans notre


sang. C’est une substance essentielle à l’organisme humain car il constitue un
important composant du cerveau, des nerfs, des hormones sexuelles (progestérone,
testostérone, œstrogènes...) et des membranes cellulaires. Il intervient également
dans la production de la vitamine D.
Bien que la majeure partie du cholestérol présent dans le sang est fabriqué par notre
organisme, plus précisément par le foie61, le reste provient de notre alimentation, et
notamment de produits d'origine animale tels que la viande, les produits laitiers, le
beurre, la mayonnaise, l’huile de palme, la sauce graine, etc.
Le sucre entraine une forte production de cholestérol dans le corps par régulation
métabolique.
Aussi longtemps que le cholestérol garde son niveau normal dans le sang, il
constitue un effet positif. Il est dangereux lorsque son taux dans le sang dépasse
2g/l ; il pose problème en cas d'excès. Etant donné qu’il n’est pas soluble dans le
sang, il utilise des transporteurs pour se déplacer. Ces transporteurs sont :
- Le « bon » cholestérol ou cholestérol HDL : les HDL (lipoprotéines de haute
densité) récupèrent le cholestérol en excès et le reconduisent vers le foie où il est
éliminé, réduisant ainsi le risque de maladies cardiaques et d'AVC.
- Le « mauvais » cholestérol ou cholestérol LDL : les LDL (lipoprotéines de
basse densité) empruntent le trajet inverse, transportant le cholestérol du foie vers
les cellules. Si elles sont trop nombreuses, elles font augmenter le taux de
cholestérol dans le sang qui, petit à petit, s'accumule.

2.1.3 La réglisse

La réglisse est une plante dont l’extrait des racines est une substance
appelée licorice62. Elle est très utilisée en confiserie, pour la confection de toutes
sortes de pastilles et de bonbons. Elle peut aussi être infusée. La réglisse entre
également dans la composition d'apéritifs, de liqueurs (pastis et pastis sans alcool) et
de bières. On la retrouve aussi sous forme d'extrait ou en poudre dans les épiceries.
61
BREULEUX-JACQUESSON (N.), 2007, Dites non au cholestérol, Monaco, Alpen édition, p 49.
62
OUILLET (C.), 2012, Aliments, santé et marketing, Paris, Editions France Agricole, p 127.

62
Elle baisse du potassium sanguin, permet l'activation permanente du récepteur de
l'aldostérone et une absorption non régulée de sodium.

2.2 Les facteurs iatrogènes

Ils interviennent soit dans la contraception génétique soit dans le


traitement des maladies inflammatoires. Ce sont les pilules contraceptives et les
corticoïdes.

2.2.1. Les pilules contraceptives orales

La prescription d’une pilule contraceptive orale est bien souvent la


première occasion pour une jeune femme d’être confrontée à la survenue d’une HTA
en particulier et aux facteurs de risque cardiovasculaire en général.
En effet, la mesure de la P.A, le contrôle du taux de cholestérol, la quantification de
la consommation tabagique sont autant d’éléments indispensables pour guider la
prescription d’une contraception orale.

2.2.2 Les corticoïdes


Ce sont de puissants médicaments qui permettent de traiter ou de
contrôler des maladies très variées (crise d’asthme, urticaire étendue, œdème de
Quincke, peau, poumon, articulations, système digestif, moelle osseuse, reins,
système nerveux, œil etc.). Leur administration sur une longue durée expose à
certains risques et impose certaines précautions. Ce sont des dérivés de
constituants naturels de l’organisme : les hormones sécrétées par les glandes
surrénales. Seul un médecin est autorisé à prescrire ces médicaments.

2.3 Les facteurs environnementaux

Essentiellement dus aux actes de notre quotidien et aux progrès


technologiques, les facteurs environnementaux haussent la P.A et provoque une
HTA. Ceux sont : le stress et la sédentarité.

2.3.1 Le stress

Le stress peut être défini comme toutes agressions subies au cours de


notre existence. Les unes sont mineures mais quotidiennes et répétées, les autres
sont épisodiques mais plus éprouvantes. Ces circonstances peuvent être physiques
(douleur, effort) ou psychologiques (émotion, colère, anxiété, contrariétés).
Le stress est donc avant tout une réaction positive qui permet d’agir et de réagir.
Cependant, il devient négatif lorsque l’énergie qui a été mise en œuvre ne trouve pas

63
à s’exprimer ou qu’elle ne résout pas la situation. Donc être stressé n’est pas
seulement être « sous tension », « anxieux ou énervé ». C’est aussi être dans un
équilibre instable, avec le sentiment de ne pas contrôler la situation et/ou la crainte
d’être dépassé par les événements.

2.3.2 La sédentarité

La sédentarité ou l’inactivité physique se caractérise par la réduction


progressive de l’effort physique dans la plupart de nos actes quotidiens : activités
professionnelles ou domestiques, déplacements, loisirs, etc. Le progrès
technologique (loisirs audiovisuels et mécanisation des moyens de transport...) est
incontestablement le grand responsable de ce changement. Si les sports et loisirs
ont véritablement explosé au cours du dernier siècle, ils ne compensent que très peu
le manque d’activité physique constaté de nos jours dans le travail et les tâches de la
vie quotidienne.

2.4 Les facteurs dus aux styles de vie

Certains facteurs comportementaux dus aux styles de vie tendent à


augmenter la P.A provoquant ainsi l’HTA. Ils sont généralement liés aux vices, aux
plaisirs de la vie quotidienne. Ce sont : l’alcoolisme, le tabagisme et l’obésité/
surpoids.

2.4.1 L’alcoolisme

L’alcoolisme se définit comme la dépendance forte d’un individu à l’alcool


(CnH2n+2O). La plupart du temps, l'abus d'alcool est associé à l'ivresse ou l'alcoolo
dépendance. Mais cette attitude absurde permet de stigmatiser certains
comportements tout en se donnant des excuses pour justifier sa propre
consommation. Pourtant, l'alcool devient problématique avant l'ivresse.
L'héritage culturel, la tradition familiale, l'attachement au terroir ou aux
rassemblements «viriles » sont bien souvent des alibis pour justifier une
consommation que l'on juge raisonnable. La minimisation des grandes
consommations alcooliques est risquée même si on ne ressent pas les effets, même
si on n'est pas ivre ou dépendant.

2.4.2 Le tabagisme

Le tabagisme est un facteur de risque de l’HTA et constitue l’un de ses


pires facteurs aggravant. Le tabagisme est le fait de consommer du tabac. La forme
la plus prisée du tabagisme est la cigarette qui est un produit élaboré à partir de
64
feuilles de tabac séchées, hachées, traitées et manufacturées.
Les méfaits du tabac sont innombrables. Le tabac est néfaste pour les poumons
(cancer du poumon, tuberculose) mais aussi pour le cœur ; c’est pourquoi on dit de
lui qu’il est d’ailleurs l’ennemi n°1 du cœur et l’ami de l’HTA. Il réduit l'espérance de
vie en moyenne de 20 ans et se solde par une mort avant 65 ans63. Malgré ce triste
tableau, les méfaits du tabac sont généralement minimisés par les victimes de la
cigarette.

2.4.3 L’obésité et le surpoids

L'obésité est un excès de tissu adipeux (gras) qui se traduit habituellement


par un poids élevé. Le seuil de poids qui définit cette maladie repose sur le risque de
surmortalité liée à l’excès pondéral.
Selon l’OMS64, le surpoids et l’obésité sont des excès de masse grasse dangereux
pour la santé. Loin d’être un signe d’aisance comme le pensent à tort de nombreuses
personnes, c’est un danger pour la santé car ils conduisent à l’HTA, au diabète et à
d’autres MCV. L'obésité est liée à un apport calorique supérieur aux besoins
énergétiques du sujet, entraînant un stockage d'énergie sous forme de tissu adipeux
et une prise de poids : les apports d'énergie sont supérieurs aux dépenses.
L’Indice de Masse Corporelle (IMC) permet de déterminer si un individu
est obèse ou pas. L'obésité peut aussi être définie par l'IMC ; calculé selon la formule
suivante :

Poids ( kg )
IMC=
Taille au carré (m2)
Selon les définitions de l’OMS, on distingue différentes mensuration indiquées
dans le tableau ci-dessous :

ÉTATS IMC
Maigreur Inférieur à 18,5
Corpulence idéale Entre 18,5 à 24,9
Surcharge pondérale ou "surpoids" Entre 25 à 29,9
Obésité modérée Entre 30 à 34,9
Obésité sévère Entre 35 à 39,9
Obésité très sévère Supérieur ou égale à 40
Tableau 3 : Etats pondéraux en fonction de l’IMC65
63
SEA (S.), 2012, « Hypertension artérielle » in http : //wikipédia.com, consulté le 04/07/2014 à 11
heures.
64
OMS « Diabète, Hypertension artérielle, Obésité », in Le Mandat n°681, p33.
65
OMS op.cit, in Le Mandat n°681, p33.

65
III. IMPACTS DES FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA SUR LE SYSTÈME
CARDIOVASCULAIRE

Bien que ces différents FDR mentionnés ci-dessus peuvent impacter


positivement le fonctionnement de l’organisme, ils peuvent aussi l’impacter
négativement. Pour cette étude, il s’agira de montrer l’impact négatif de ceux-ci sur la
SCV en particulier.

3.1 Impact hormonal sur le SCV

La prédominance de femmes hypertendues après l’âge de soixante ans


est dû au fait que les femmes seraient en général plus obèses que les hommes donc
sujettes à l’HTA et de plus, la perte de la protection ostrogénique vis-à-vis des
risques cardiovasculaires à la ménopause explique également cette forte prévalence.

3.2 Impact de l’âge sur le SCV

Plus l’âge avance, la P.AS augmente, et le risque de développer une HTA


augmente aussi. On assiste ainsi à une augmentation de la P.AS de façon continue
tandis que la P.AD elle s’amoindrit après l’âge de soixante ans et cela est dû à la
fragilisation des artères sous le poids de l’âge (vieillissement).

3.3 Impact du sel de cuisine ou chlorure de sodium sur le SCV

Le surdosage du minéral sodium (Na+) a des conséquences graves sur le


SCV en cas de consommation excessive de celui-ci avec des apports supérieurs à
douze grammes par jour (12 g/ jour).
L’excès de Sodium a un effet néfaste au niveau du cœur ; il épaissit la membrane
des artères coronaires et rétrécit la médiane de celles-ci réduisant ainsi le passage
du sang. Cela est mis en exergue par la planche ci-dessous :

FIGURE 7 : Epaississement de la membrane de l’artère coronaire66

66
Source : http : //www.rtflash.fr consulté le 10/07/2014 à 16heures.

66
3.4 Impact du cholestérol sur le SCV
Le cholestérol en excès se dépose sur la paroi des artères coronaires et
forme des plaques graisseuses dangereuses qui grossissent au fil du temps.
Le cholestérol réduit le calibre des artères d’où la réduction du passage du sang
dans les artères et provoque des caillots qui peuvent les obstruer complètement.
Confère la planche suivante :

FIGURE 8 : Dépôt et évolution du cholestérol sur la paroi des artères coronaires67

3.5 Impact de la réglisse sur le SCV


La consommation abondante de la licorice (supérieure à 1 g/ jr ) sur une
durée prolongée entraine des blocages de la circulation sanguine dans les artères
qui, par la suite, débouchent sur des œdèmes artérielles, augmenterons la P.A (avec
fatigue, crampe aux pieds, migraines, sans oublier les vertiges) d’où la survenue de
l’HTA. En sus, elle baisse le potassium sanguin, favorise la rétention d’eau et de
certains ions, provoque une intoxication d’où le kyste de Conn.

3.6 Impact des pilules contraceptives sur le SCV


Les pilules contraceptives orales peuvent entrainer un risque de formation
de caillots dans les veines et les artères. Les hormones contenues dans ces pilules
peuvent parfois stimuler des mécanismes impliqués dans la régulation de la P.A et
peuvent provoquer une élévation importante de la P.A.
Les pilules contraceptives hormonales peuvent faire augmenter la P.A et déclencher
une HTA.

3.7 Impact des corticoïdes sur le SCV

Lors des traitements prolongés à forte dose, les corticoïdes oraux peuvent
entraîner de graves conséquences sur le SCV. Elles régressent pour la plupart à
l’arrêt du traitement. En effet, les corticoïdes entrainent la baisse du potassium et
l’augmentation du sodium sanguin. Aussi, ils entrainent une forte prise de poids au
tronc et au cou et conduisent à l’insomnie. Enfin, ils conduisent à un risque
d’insuffisance rénal, de troubles métaboliques comme une rétention hydro-sodée.

67
Idem

67
3.8 Impact du stress sur le SCV

L’activation du système nerveux sympathique et la libération d’hormones


de stress agissent sur le cœur et les vaisseaux sanguins. L’élévation de la P.A et
une accélération de la fréquence cardiaque sont des conséquences habituelles de la
réponse au stress. Un stress aigu s’accompagne d’une augmentation temporaire de
la P.A. Par contre, un stress chronique favorise une élévation durable de celle-ci.

3.9 Impact de la sédentarité sur le SCV

La sédentarité affaiblit le cœur :( le cœur est un muscle comme les autres,


et il a besoin d’exercice pour donner le meilleur de ses capacités). Sans effort
physique régulier, le muscle cardiaque perd sa puissance de contraction ; il reçoit et
renvoie de moins en moins de l’oxygène aux muscles et aux organes. Il récupère
moins vite après l’effort. Elle rétrécit les artères coronaires, ce qui augmente
considérablement le risque d’obstruction de celles-ci.

3.10 Impact de l’alcool sur le SCV

L’alcool a des effets collatéraux négatifs sur de longs termes. Une forte
consommation d’alcool engendre une position de chaleur au niveau de l’organisme
entrainant ainsi une accumulation de graisses qui viendra boucher la paroi des
artères empêchant ainsi une bonne circulation sanguine d’où l’élévation de la P.A.
Aussi, le surplus de travail imposé au rein du fait de la forte consommation d’alcool le
rendra défaillant. Dès lors, on assistera à une élévation du taux de créatine qui est
néfaste pour le SCV. En effet, étant donné que le rein et le cœur sont reliés,
l’altération rénale du fait de la forte consommation alcoolique affectera le cœur.

3.11 Impact du tabac sur le SCV


La tabac provoque une accumulation d’énergie qui vient réchauffer
l’organisme et limite l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles. Il provoque de
violents maux de tête chez celui qui le consomme. L’oxyde de carbone contenu dans
la cigarette prend la place d’une partie de l’oxygène transporté dans le sang en se
fixant sur les globules rouges et favorise les dépôts de cholestérol sur la paroi des
artères. La nicotine contenue dans la cigarette est une drogue qui pénètre
rapidement dans le cerveau. Le tabac fait baisser le « bon » cholestérol ou
cholestérol HDL, augmente l’agrégation des plaquettes sanguines et favorise la
formation des caillots conduisant à une augmentation des contractions du cœur et
par conséquent, de la P.A. Aussi, le tabac constitue un véritable danger pour les

68
artères coronaires, les artères des jambes et les artères cérébrales. Confère planche
ci-dessous.

FIGURE 9 : Dépôt de cholestérol et formation des caillots dans les artères68

3.12 Impact de l’obésité sur le SCV

L’obésité favorise l’accumulation de graisse neutre dans l’organisme et


l’accroissement du taux de cholestérol dans le sang. Cette graisse sera
principalement concentrée dans les organes du ventre et ceux des membres
inférieurs. En effet, le taux élevé de cholestérol dans le sang dû à l’obésité a le
même impact que celui du cholestérol et du tabac sur le SCV. Elle soumet le cœur à
un travail accéléré et le contraint à un essoufflement précoce.

Ce chapitre, a permis de mettre en exergue les différents FDR de l’HTA


qui sont d’ordre modifiable et non modifiable. Aussi, force est de reconnaitre que ces
FDR ont des impacts très dangereux et même exécrable sur le système
cardiovasculaire en particulier et l’organisme en général.
Une observation du comportement des jeunes de Koumassi face à ces
différents FDR s’avère capitale quant à l’éducation et à la prévention de l’HTA chez
ces derniers.

68
« Images cardiovasculaires » in http : //www.rtflash.fr consulté le 10/07/2014 à 16heures.

69
CHAPITRE IV : CONNAISSANCES,
ATTITUDES/COMPORTEMENTS ET PRATIQUES
DES JEUNES DE KOUMASSI FACE AUX
FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA
L’objectif final de toute communication pour le développement est de
modifier les connaissances et les représentations que se font les populations de
manière à créer une attitude favorable à l’adoption d’un comportement bénéfique
pour la qualité de vie.
Ainsi, les stratégies de communication CCSC visent à produire des attitudes
favorables chez les jeunes de Koumassi afin de les inciter, les motiver à l’adoption
de comportements sains en matière de santé cardiovasculaire. Ce présent chapitre
ambitionne de décrire et d’identifier les connaissances, attitudes et comportements
des jeunes de Koumassi face aux FDR de l’HTA. Il mesurera pour cette raison
l’impact des facteurs externes favorisant la survenue de l’HTA chez les jeunes de
Koumassi puis évaluera les connaissances, attitudes et comportements de ces
derniers face aux FDR de l’HTA. Mais d’entrée de jeu, le chapitre décrira les jeunes
de Koumassi.

70
I. DESCRIPTION DES JEUNES DE KOUMASSI

Toute étude CCSC exige la description ou la présentation de la cible afin


de favoriser l’élaboration d’une stratégie efficace et efficiente. LENDREVIE et DE
BAYNAST (2004, p82) distinguent les cibles de communication et les cibles
marketing. Par ricochet, dans le cadre de cette étude, les jeunes de Koumassi
représentent la cible marketing social. Quel que soit la nature de la cible, elle se
décrit à partir des influences internes et externes.

1.1 Facteurs internes

Ils se composent de toutes les variables propres à l’individu et susceptibles


de motiver son attitude face à un objet, une idée ou un sujet. Dans le cadre de
l’éducation et la prévention contre l’HTA, seule la catégorie socioprofessionnelle
constitue le facteur interne pertinent. Elle servira à décrire la cible en fonction de la
profession et du niveau d’instruction.

1.1.1 Catégorie socioprofessionnelle

La Catégorie socioprofessionnelle permettra de décrire la cible en fonction


de son niveau d’instruction et de sa profession.

1.1.1.1 Niveau d’instruction

Les facteurs socio-économiques ne sont toujours pas la source de


situations préoccupantes et ne constituent toujours pas des obstacles à surmonter
pour le développement de la plupart des individus. Le niveau d’instruction se pose
par moment comme un impératif dans la prévention de l’HTA. L’échantillon de l’étude
est constitué de 45,2% de jeunes ayant un niveau d’étude compris entre le CP1 et la
classe de 5ème ; 26,2% des jeunes ont un niveau d’étude compris entre la 4 ème et la
Tle ; 11,9% des jeunes déclarent avoir un niveau d’étude égal au Bac à Bac+2; 9,5%
des jeunes interrogés ont un niveau d’instruction s’élevant du Bac+3 à Bac+4 tandis
que 7,1% témoigne d’un niveau BAC+5 et plus. En témoigne l’histogramme suivant :

71
Niveau d'instruction

45,2%

26,2%

11,9%
9,5%
7,1%

CP1 à 5éme
4éme à Tle
Bac à bac+2
Bac+3 à Bac+4
Bac+5 et plus

GRAPHIQUE 1 : Niveau d’instruction des jeunes

Le taux élevé de jeunes ayant un niveau d’instruction compris entre le CPI


et la 5ème s’explique par le fait des barrières socioculturelles et les mentalités
archaïques. Cela s’explique aussi par le fait de la situation financière plus ou moins
pitoyable de certaines familles ayant du mal à assurer un avenir scolaire prometteur
à leurs progénitures et du mauvais ou du non suivi parental dans les études des
jeunes. Ces mêmes raisons justifient le taux élevé d’élèves avec un niveau
d’instruction compris entre la 4ème et la Tle et le niveau d’instruction égal à Bac à
Bac+2.
En revanche le pourcentage négligeable des niveaux d’instruction appartenant à
Bac+3 au Bac+4 et Bac+5 et plus s’explique par le fait que les jeunes accèdent
difficilement à ces niveaux à cause des difficultés qui inondent l’université ivoirienne
et leur situation financière et aussi la situation financière de leurs parents.
Un niveau d’instruction élevé animé d’une dose de volonté favorise la prévention tant
au niveau primaire (hygiéno-diététique, dépistage) qu’au niveau secondaire (mesure
médicamenteuse, vivre une HTA responsable).

1.1.1.2 Profession

La tranche d’âge de 20 à 40 ans évolue généralement dans la vie


professionnelle. Ainsi, les professions de l’échantillon sont dominées par les
professions Travailleurs et Élèves. Ces Travailleurs exercent dans les professions du
secteur tertiaire. L’échantillon étudié est composé de 52,4% de travailleurs ; 26,2%
d’élèves ; 11,9% de sans emploi contre 9,5% d’étudiants. Confère le graphique ci-
dessous :

72
Profession

9,5%
Travailleurs
11,9% Elèves
Sans emploi
Etudiants

52,4%

26,2%

GRAPHIQUE 2 : Représentation des professions des jeunes


Le taux élevé de travailleurs que d’élèves s’explique par le fait que
les activités modernes à dominance industrielle et commerciale surtout du secteur
tertiaire sont majoritaires à cause de l’implantation d’une zone industrielle à
Koumassi qui commence à prendre de l’essor.
Aussi, il est rare de rencontrer les jeunes de plus de 25 ans dans les lycées ou
collèges. En plus, bon nombre de jeunes âgés de plus de 20 ans fréquentent encore
le secondaire. Les travailleurs et les élèves constituent les victimes potentielles de
l’HTA du fait de leur exposition quotidienne aux facteurs de risque modifiable de
celle-ci.

1.2 Facteurs externes

Ils constituent l’ensemble des influences externes auxquelles l’individu est


confronté. Ils varient en fonction du comportement et de la cible. Dans le cadre de
cette étude, les catégories socioculturelles sont les plus pertinentes.

1.2.1 Catégories socioculturelles

Selon l’UNESCO la culture est « tout ce grâce à quoi et par quoi l’homme
existe et subsiste, c’est l’arsenal des moyens techniques et mystiques qui assurent vie et
survie à l’homme et au groupe» . De fait, la culture est ici appréhendée comme
69

l’ensemble des connaissances, des croyances, d’art, de morale, de loi, de tradition et


toutes autres habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société.
Cependant, dans le cadre de cette étude, elle s’éloigne des aspects culturels à
aborder. Les aspects culturels à aborder sont le contexte sociologique, les structures
socio-culturelles et les loisirs.

1.2.1.1 Le contexte sociologique

69
UNESCO, 1987, L’affirmation de l’identité culturelle et la formation de la conscience nationale dans l’Afrique
contemporaine, Paris, PUF, P 177.

73
Si la société représente un catalyseur pour le développement
économique, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue une pierre d’achoppement
à une expansion rapide des MCV selon BERTRAND (Edmond). La société ivoirienne
compte en effet plus de 50 % d’analphabètes et est dominée par une forte tradition
orale de sorte que même les lettrés préfèrent la voie orale à l’écriture. Or certaines
mesures préventives de l’HTA exigent une certaines aptitudes à écrire et à lire.

1.2.1.2 Les structures socio-culturelles

Koumassi est une commune du district d’Abidjan. C’est une commune


modeste située dans le Sud d’Abidjan. Créée depuis 1980, elle couvre une superficie
de 874 Ha, et compte plus de seize (16) quartiers précaires. Koumassi regorge de
nombreuses activités modernes à dominance industrielle du fait de l’implantation
d’une zone industrielle. La commune de Koumassi a connu ses dix dernières années
une croissance très remarquable à telle enseigne que l’on y trouve plusieurs
structures socio-culturelles :
 Le foyer des jeunes de Koumassi : afin de permettre aux jeunes de la
commune de se retrouver dans un espace pour échanger, discuter, se distraire et
mener des activités socio-culturelles, les autorités communales ont crée cette
structure qui malheureusement accueille très peu d’activité de jeunes du fait qu’elle
est méconnue de ceux-ci.
 Le complexe sportif de Koumassi : il a été crée pour mener les activités
sportives et culturelles ; force est de signaler que celui-ci se retrouve aujourd’hui
dans un état de délabrement très avancé.
 L’hôpital général de Koumassi : dans le souci de faire bénéficier à tout
citoyen le droit à la santé, l’Etat de C.I a crée le dispensaire de Koumassi qui plus
tard est devenu, Hôpital Général de Koumassi. C’est d’ailleurs le principal
établissement hospitalier de la commune ; il est chargé d’assurer les soins curatifs, le
diagnostic de maladies, la prévention de maladies et la formation et la mise en
œuvre du paquet minimum d’activités.
 La radio communale de Koumassi : elle est chargée de diffusion
d’informations et d’animation socio-culturelle. Nommée Radio N’Gowa, elle émet sur
la fréquence 89.7 FM et se situe au sein de la mairie de Koumassi.
 Le centre Marie-Dominique : le centre Marie-Dominique est un centre chrétien
qui accueille les populations pour des retraites et activités chrétiennes. Aussi, il ne se
limite pas seulement aux activités chrétiennes mais sert souvent de structures
d’accueil pour les campagnes de sensibilisation et de vaccination.
74
 Le centre médical des sœurs salessiennes : c’est un centre très fréquenté
par les populations de la commune à cause de la qualité des prestations et des soins
de santé mais surtout à cause du social fait à l’endroit des pauvres qui ont recours à
des soins de santé.
 La grande place In’Challah : c’est un espace public utilisé pour divers activités
socio-culturelles telles que le sport, les campagnes de sensibilisation, les agoras et
parlements politiques, la restauration, etc. La situation géographique de ce lieu lui
confère une place de choix.
 L’association des jeunes de Koumassi : c’est un regroupement de jeunes de
la commune qui est chargé de participer à la vie active de la commune tout en en
organisant des activités socio-culturelles pour le bien-être des populations de cette
communes.
 L’association des femmes de Koumassi : Elle regroupe en son sein les
femmes de la commune de Koumassi. Cette association est chargée de
sensibilisation des femmes pour entreprendre les activités sources de revenus.

1.2.1.3 Loisirs

Le divertissement représente l’un de critère de distinction des jeunes. Le


besoin de distraction se pose ici comme un véritable catalyseur de prévention d’HTA
mais peut s’avérer être à l’origine de la survenue d’une HTA. Les loisirs adulés par
les jeunes de Koumassi sont :
 Les « grins » : ce sont des lieux de rassemblement de jeunes pour échanger,
discuter et s’épanouir. Généralement dans les « grins », l’on observe que les jeunes
s’adonnent plus à la consommation de cigarette, de café noir communément appelé
‘’serré’’, de consommation de drogue, de jeu de carte ’’Poker ou jeu de hasard’’ etc.
Ces jeunes restent assis dans les « grins » de neuf heures à dix-sept heures sans
activités physiques.
 Les jeux vidéo : nombreux sont les jeunes de Koumassi qui sont adeptes des
jeux vidéo précisément du PlayStation. Ceux-ci se retrouvent dans les stations de
jeux vidéo où ils font des paris de jeux. Ces paris de jeux les retiennent dans ces
stations de jeux durant de longues heures.
 Les jeux de dame, ludo, awalé : l’observation participante a permis de
constater que plusieurs jeunes de Koumassi sont fanatiques de jeux de ludo, d’awalé
et de dame. Ils peuvent passer toute leur journée en s’adonnant à ces loisirs.
 Les lieux de consommation d’alcool : les maquis, bars, boites de nuits,
‘’koutoukoudromes’’, ‘’bandjidromes’’ sont beaucoup fréquentés par les jeunes de

75
Koumassi. Ces lieux favorisent la consommation de boissons alcoolisées par ces
jeunes.
 Le cinéma : La télévision et les vidéo clubs retiennent beaucoup l’attention des
jeunes de Koumassi. Les adeptes du cinéma se contentent pour le moment des
postes téléviseurs.
 Le sport : Très peu de jeunes de Koumassi sont passionnés d’activités
sportives, seulement quelques-uns en pratiquent régulièrement.

La description des jeunes de Koumassi à travers les facteurs internes a


mis en relief chez ces derniers les variables fondamentales quant à la prévention
contre l’HTA. Cependant, il paraît pour ainsi dire impératif d’évaluer les
connaissances, comportements et pratiques de ceux-ci sur l’HTA et ses facteurs de
risque.

II. ANALYSE DES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS DES


JEUNES DE KOUMASSI FACE AUX FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA

Afin de mettre en place des stratégies de communication convenables et


adaptées aux circonstances culturelles et individuelles, il s’avère impérieux
d’analyser les connaissances, attitudes et comportements des jeunes de Koumassi
face aux différents FDR de l’HTA

2.1 Connaissances des jeunes de Koumassi sur l’HTA et ses FDR

Dans le modèle transthéorique, Prochaska et Di Clemente soutiennent


que le changement de comportement s’effectue au cours d’une démarche constituée
de différents stades ordonnés de façon chronologique soient : la précontemplation, la
contemplation, la préparation, l’action, le maintien et la terminaison 70. De plus, ils
identifient également à l’intérieur de ces stades, neuf procédés de changement, qui
réfèrent aux différents mécanismes que les gens utilisent pour modifier leurs
comportements (voir figure 1). Ces neuf procédés de changement sont tous
importants cependant, le procédé «augmentation du niveau de conscience »
(conscientisation) l’est encore plus du fait exige au préalable l’identification de la
norme subjective présente afin de la modifier par la fourniture d’informations face aux
risques et aux méfaits possibles du comportement irresponsable. La norme
subjective se pose ici comme la connaissance et la perception que les jeunes ont de
l’HTA et de ses FDR, la sensibilisation des jeunes sur l’HTA et des FDR.
70
Dépendamment des auteurs, la terminaison n’est pas toujours considérée comme une étape distincte, mais
plutôt comme étant l’aboutissement final ou le prolongement du maintien.

76
2.1.1 Connaissance de l’HTA (sensibilisation)

A travers la connaissance de L’ HTA, il s’agira de voir si les jeunes de


Koumassi ont été sensibilisés sur l’HTA. Ce point permettra non seulement d’évaluer
le poids des acquis de ceux-ci en matière d’HTA mais aussi contribuera à
l’élaboration de la stratégie de communication. Selon l’analyse du questionnaire
57,1% de l’échantillon affirme ne pas avoir été sensibilisés sur l’HTA contre 42,9%
qui disent avoir été sensibilisés sur ladite épidémie. Confère le diagramme à secteur
suivant :
Sensibilisation sur l'HTA

Non
Oui
42,9%

57,1%

GRAPHIQUE 3 : Représentation des jeunes sensibilisés sur l’HTA

La non-propagation des informations suffisantes et nécessaires sur l’HTA


au grand dam du VIH/SIDA et du paludisme en C.I par les mass-médias explique le
pourcentage supérieur de jeunes qui disent n’avoir aucune connaissance ou ne pas
être sensibilisés sur l’HTA. En outre, le faible taux d’instruction de ces populations de
milieux modestes au regard des messages de santé difficiles à comprendre pourrait
expliquer cette situation.

2.1.2 Connaissance des FDR de l’HTA

La connaissance des FRD de l’HTA est un élément clé dans la prévention


de cette épidémie. Elle permettra non seulement de voir si les jeunes connaissent les
différents FDR de l’HTA mais aussi servira à l’élaboration de stratégies de
communication ciblée. Ainsi, 43,7% des jeunes affirment ne connaitre aucun FDR de
l’HTA. Seulement 5,5% disent savoir que la consommation excessive de sel peut
entrainer l’HTA ; 8,5% de jeunes disent savoir que l’HTA est une maladie
héréditaire ; 5,6% de jeunes affirment savoir que le tabac, l’obésité/ surpoids et le
stress sont des FDR de l’HTA. Pour les FDR comme l’alcool, le cholestérol,
pilules/corticoïdes et la sédentarité, 2,8% des jeunes les connaissent respectivement
comme pouvant engendrer l’HTA contre 1,4% de jeunes qui disent savoir que la

77
réglisse est un FDR de l’HTA. Ces résultats sont illustrés dans le diagramme à
secteur ci-dessous :
Connaissance des FDR de l'HTA1

5,6%
2,8%
1,4%
Non réponse
8,5%
Sel
2,8% Alcool
43,7%
5,6% Tabac
Cholestérol
Pillules/Corticoides
Stress
2,8% Sédentarité
2,8% hérédité
5,6% Réglisse
2,8%
Sucre
15,5%
Obésité/Surpoids

GRAPHIQUE 4 : Représentation des connaissances des jeunes sur les FDR de l’HTA

Les raisons qui justifient la faible représentativité de jeunes sensibilisés


sur l’HTA sont aussi à la base du pourcentage non-négligeable de jeunes qui
affirment ne connaitre aucun FDR de l’HTA.

2.1.3 Perception de l’HTA

La perception des jeunes de Koumassi sur l’HTA permettra non seulement


d’évaluer l’appréhension, les croyances et représentations que la strate des
sensibilisés se fait d’elle. Elle nous servira aussi à présenter le véritable problème de
santé que constitue l’HTA. Il résulte de l’enquête que 38,1% de la strate des
sensibilisés considèrent l’HTA comme une maladie très grave tandis que 61,9%
estiment qu’elle n’est qu’une simple affection. En témoigne le graphique à anneaux
ci-dessous :
Perception de l'HTA

Simple maladie
Maladie très grave

38,1%

61,9%

GRAPHIQUE 5 : Représentation des perceptions des jeunes sensibilisés sur l’HTA


Le graphique ci-dessus montre que très peu de jeunes sensibilisés sur
l’HTA savent réellement ce qu’est cette épidémie ; cela sous-entend qu’ils n’ont pas
d’informations suffisantes et justes sur les complications et dommages de cette
pathologie

78
2.1.4 Age d’infection de l’HTA selon les jeunes de Koumassi
La tranche d’âge susceptible de contracter une HTA représente un facteur
déterminant dans la sensibilisation et la prévention de ce fléau en ce sens que le
sujet doit être conscient qu’à n’importe quel âge il peut être infecté par cette
épidémie dévastatrice. Ainsi, les tranches d’âge susceptibles d’être infectées par
l’HTA sont dominées par les plus de 50 ans et à tout âge selon notre échantillon.
Notre enquête révèle que sur les 100 % de notre échantillon : 33,3% d’entre eux
croient que c’est à plus de 50 ans qu’un individu peut être infecté de l’HTA ; 31%
pensent qu’à tout âge on peut être infecté de l’HTA ; à 14,3% de dire que l’HTA
survient généralement entre 30 et 45 ans chez un individu contre 11,9% chez les
personnes âgées de 10 à 25 ans et 9,5% chez les 0 à 10 ans. Cela est mis en
exergue par les barres suivantes :
Age d'infection d'HTA

50 ans et plus 33,3%


A tout âge 31,0%
Entre 30 et 45 ans 14,3%
Entre 10 à 25 ans 11,9%
Entre 0 à 10 ans 9,5%

GRAPHIQUE 6 : Représentation de l’âge d’infection de l’HTA selon les jeunes

Le pourcentage élevé de personnes qui croient que l’HTA est une


infection des 50 ans et plus s’explique par le fait que nombreux sont les personnes
de 50 ans et plus qui présentent des complications de cette pathologie et donc
donnant à celle-ci le statut de ‘’maladie de la maturité’’. Les déductions qui expliquent
le taux élevé de personnes pour qui l’HTA est une affection apparaissant à tout âge
s’explique par le fait que dans nombreuses de nos coutumes et traditions il est dit
qu’il n’y a pas d’âge pour contracter une quelconque maladie.

2.2 Comportements des jeunes de Koumassi face à l’HTA et ses FDR

Ces dix dernières années, l’HTA a le vent en poupe dans la sphère des
jeunes causant ainsi d’énormes dégâts. La présente section se pose comme le
nœud de l’étude ; elle permettra de déterminer et d’apprécier les comportements des
jeunes de Koumassi face aux différents FDR de l’HTA.

2.2.1 Comportements des jeunes de Koumassi face à La prédisposition


familiale ou les antécédents familiaux d’HTA chez leurs parents

79
La prise en compte de la prédisposition familiale ou des antécédents
familiaux chez les jeunes de Koumassi permettrait à ceux-ci de se prévenir contre
l’HTA. Ici, il est question de savoir si les jeunes ont conscience du statut hypertensif
ou de l’obésité de leurs parents et comment se comportent-ils face à cela ?

2.2.1.1 Statuts hypertensifs des parents des jeunes de Koumassi

L’analyse du questionnaire a montré que 45,2% des jeunes ne savent pas


le statut hypertensif de leurs parents ; parmi ces jeunes, 28,6% affirment ne pas
avoir de parents hypertendus contre 26,2% qui disent que leurs parents sont atteints
d’HTA. En témoigne le diagramme à secteur suivant :
Statuts hypertensifs des parents

26,2%
Ignorant
Non
Oui
45,2%

28,6%

GRAPHIQUE 7 : Connaissance du statut hypertensif parental chez les jeunes

Le manque de communication entre les parents et leurs enfants du fait de


certains sujets considérés jusque-là tabou est à la base du pic de l’ « ignorance » du
statut hypertensif des parents.

2.2.1.2 Prédisposition familiale d’obésité chez les jeunes de Koumassi

L’enquête sur le terrain montre que 47,6% des jeunes sont ignorants de
l’obésité de leurs parents ; 33,3% disent ne pas avoir des parents obèses contre
19% qui ont des parents obèses. Confère le graphique ci-dessous.
Obésité chez les parents

19,0%
Ignorant
Oui
Non
47,6%

33,3%

GRAPHIQUE 8 : Connaissance de l’obésité parentale chez les jeunes

L’interprétation qui résulte de cette analyse est que le pourcentage élevé


de jeunes ignorant de l’obésité de leurs parents est dû au fait que nombreux sont ces
jeunes là qui ont des parents décédés depuis leur enfance donc ne les connaissent
pas et aussi parce l’obésité n’émane pas d’une appréciation esthétique.
80
2.2.2 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR alimentaires
ou nutritionnels de l’HTA

La forte consommation de sel ou de bouillons, de produits contenants une


forte quantité de cholestérol et de réglisse entraine une élévation anormale et
permanente de la P.A. L’analyse du questionnaire permettra de constater la
fréquence de la consommation de ces aliments ou nutriments chez les jeunes de
Koumassi.

2.2.2.1 Consommation sodée et bouillons chez les jeunes de Koumassi

La consommation excessive de sel de cuisine tend à augmenter la P.A.


Ce croisement permet d’évaluer la fréquence de consommation du sel de cuisine
chez les jeunes de Koumassi. 78,6 % des jeunes consomment le sel soit 33
personnes contre 21,4% qui n’en consomment pas soit 9 personnes. Aussi, parmi les
78,6% de jeunes qui consomment le sel de cuisine, 26,2% ont une forte
consommation sodée ; 35,7% modèrent leur consommation sodée et 16,7% ont une
faible consommation sodée. Confère le tableau croisé suivant :

Fréquence de consommation sodée Non réponse Beaucoup Moderée Petite quantité TOTAL
Consommation sodée
Oui 0,0% ( 0) 26,2% (11) 35,7% (15) 16,7% ( 7) 78,6% (33)
Non 21,4% ( 9) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 21,4% ( 9)
TOTAL 21,4% ( 9) 26,2% (11) 35,7% (15) 16,7% ( 7) 100% (42)

TABLEAU 4 : Fréquence de consommation sodée chez les jeunes


Le fort taux de jeunes qui consomment beaucoup le sel de cuisine se
justifie par la méconnaissance des effets collatéraux dangereux de ce nutriment sur
leur état de santé. Cela peut aussi s’expliquer par le fait que les jeunes ne mesurent
pas la quantité de sel de cuisine qu’ils consomment du fait de l’ignorance que cela
pourrait engendrer au niveau de leur organisme.

2.2.2.2 Consommation du cholestérol chez les jeunes de Koumassi

Les produits contenant une grande quantité de matières grasses


permettront de mesurer la consommation du cholestérol chez les jeunes de
Koumassi. L’analyse du questionnaire donne de découvrir que 41,6% de l’échantillon
à une forte fréquence de consommation des différents produits énumérés et
contenant une grande quantité de matières grasses. Cela est mis en exergue par le
tableau croisé ci-dessous :

81
Fréquence de consommation cholestérol Non réponse Régulièrement souvent (3à4 Rarement (1 fois TOTAL
(tous les jours) fois/semaine) /semaine)
Produits contenant cholestérol qtité
Sauce graine 6,9% ( 7) 10,9% (11) 5,0% ( 5) 1,0% ( 1) 23,8% (24)
Beurre 5,9% ( 6) 7,9% ( 8) 3,0% ( 3) 2,0% ( 2) 18,8% (19)
Huile de palme 5,9% ( 6) 3,0% ( 3) 4,0% ( 4) 1,0% ( 1) 13,9% (14)
Viande de porc 4,0% ( 4) 9,9% (10) 3,0% ( 3) 2,0% ( 2) 18,8% (19)
Mayonnaise 8,9% ( 9) 9,9% (10) 4,0% ( 4) 2,0% ( 2) 24,8% (25)
TOTAL 31,7% (32) 41,6% (42) 18,8% (19) 7,9% ( 8) 100% (101)

TABLEAU 5 : Fréquence de consommation de cholestérol chez les jeunes


Le faible niveau d’instruction des jeunes de Koumassi pourrait expliquer la
forte fréquence de consommation des différents produits et aliments contenant assez
de matières grasses car ceux-ci ne lisent pas ce qui est marqué dans la composition
de ce qu’ils consomment. Aussi, force est de dire que ces différents éléments et
aliments énumérés dans ce tableau sont les plus disponible sur le marché et à
moindre coût.

2.2.2.3 Consommation de la réglisse chez les jeunes de Koumassi

La réglisse se retrouve généralement dans les bonbons, les cheew-gum et


la boisson pastis (alcoolisée ou non). La présence du sucre parmi les différents
produits contenant la réglisse entraine une forte production de cholestérol dans le
corps par régulation métabolique. Ainsi, l’enquête démontre que 10% des jeunes de
Koumassi ont une fréquence de consommation de réglisse très élevée ; 70% de ces
jeunes ont une très faible fréquence de consommation de la réglisse contre 20%
pour une fréquence de consommation de réglisse modérée.
Les raisons qui expliquent le pourcentage élevé de jeunes qui ont une
faible fréquence de consommation de produits contenant la réglisse et le sucre
s’expliquent par le fait que cette tranche d’âge n’est pas vraiment attirée par les
friandises.

2.2.3 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR iatrogènes


de l’HTA

Sans prescription médicale ou avis d’un professionnel de la santé, l’utilisation


de pilules contraceptives orale ou de corticoïdes est dangereuse pour la santé et
notamment pour la santé cardiovasculaire. L’analyse du questionnaire servira à voir
si les jeunes de Koumassi utilisent les pilules contraceptives orales ou les corticoïdes
en ayant consulté un médecin ou un professionnel de la santé au préalable.

82
2.2.3.1 Utilisation des pilules contraceptives orales chez les jeunes de
Koumassi
L’enquête sur la prise de pilules contraceptives orales a révélé que sur
l’échantillon des 21 jeunes filles, 09 prennent des pilules contraceptives orales soit
21,4%. 55,6% de la strate des jeunes filles qui en prennent le font sans prescription
médicale tandis que 44,4 % seulement d’entre elles le font sur prescription médicale.
Ces résultats sont illustrés dans le diagramme à secteur ci-dessous :
Prise de pillules contraceptives orales

Sur prescription médicale


Sans prescription médicale

44,4%

55,6%

GRAPHIQUE 9 : Prise de pilules chez les jeunes filles

Le pic de la prise de pilules contraceptives orales « sans prescription


médicale » par les jeunes filles s’explique par le fait que celles-ci trouvent les coûts
des consultations médicales très élevés par rapport aux médicaments (pilules) des
marchands ambulants. Cet état de fait s’explique aussi par le fait que les africains
n’ont pas encore la culture des consultations médicales modernes parce toujours
encrés dans la tradition.

2.2.3.2 Utilisation des corticoïdes chez les jeunes de Koumassi

L’enquête sur la prise de corticoïdes avec ou sans avis médical a révélé


que 9 jeunes soit 21,4% prennent des corticoïdes contre 33 jeunes soit 78,6% qui
n’en prennent pas. Seulement 55,6% de la strate des jeunes qui en prennent le font
sur prescription d’un médecin tandis que cela est le contraire chez 44,4 % d’entre
eux confère le diagramme à secteur suivant :
Prise de corticoides

Sur prescription médicale


Sans prescription médicale

44,4%

55,6%

GRAPHIQUE 10 : Prise de corticoïdes chez les jeunes

83
Les raisons qui expliquent le pic élevé de jeunes filles qui utilisent des
pilules contraceptives sans avis médical sont les mêmes qui expliquent le
pourcentage non négligeable de jeunes qui utilisent les corticoïdes sans prescription
médicale.

2.2.4 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR


environnementaux de l’HTA

Dans la mesure où l’HTA est aussi engendrée par le stress et la


sédentarité, c’est un impératif de savoir le comportement des jeunes de Koumassi
face à ces deux FDR environnementaux. L’enquête donnera de plus amples
réponses.

2.2.4.1 Le stress chez les jeunes de Koumassi

Plusieurs situations ou éléments tels que l’activité professionnelle, les


conditions de la vie (habitations, transports), les tracas et inquiétudes relatifs à la
santé, la vie familiale, le style de vie mené peuvent occasionner un stress qui
favorisera la survenue d’HTA. L’enquête indique que 45,2% des jeunes de
l’échantillon disent avoir un mode de vie stressant ; 31% disent ne pas être stressés
et seulement 23,8% sont relaxe comme illustré dans le graphique à anneau suivant :
Mode de vie actuelle

Stressant
23,8% Pas stressant
Relaxe

45,2%

31,0%

GRAPHIQUE 11 : Mode de vie actuelle des jeunes

Les différentes causes ou situations énumérées ci-dessus à savoir


l’activité professionnelle, les conditions de la vie (habitations, transports), les tracas
et inquiétudes relatifs à la santé, la vie familiale, le style de vie mené expliquent le
pourcentage considérable des jeunes qui sont stressés.

2.2.4.2 La sédentarité chez les jeunes de Koumassi

La sédentarité se caractérise par la réduction progressive de l’effort


physique dans la plupart de nos actes quotidiens. Ainsi, celle-ci sera mise en

84
exergue par le manque de la pratique d’activités sportives. Sur un échantillon total de
42 personnes, seulement 18 personnes pratiquent le sport soit un pourcentage de
42,9% contre 57,1% pour 24 personnes. Parmi ces 18 personnes, seulement 12,9%
pratiquent une activité physique régulière contre 38,7% qui pratiquent une activité
physique par occasion. Il ressort de l’enquête que très peu de jeunes pratiquent le
sport régulièrement ; confère le tableau à tri-croisé ci-dessous.
Fréquence de la pratique sportive Tous les jours 3fois/semaine 1 fois/semaine Par occasion TOTAL
Disciplines sportives
Football 6,5% ( 2) 0,0% ( 0) 3,2% ( 1) 9,7% ( 3) 19,4% ( 6)
Rugby 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 3,2% ( 1) 0,0% ( 0) 3,2% ( 1)
Basket-ball 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 3,2% ( 1) 6,5% ( 2) 9,7% ( 3)
Hand-ball 0,0% ( 0) 3,2% ( 1) 3,2% ( 1) 9,7% ( 3) 16,1% ( 5)
Volley-ball 3,2% ( 1) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 3,2% ( 1)
Marche sportive 3,2% ( 1) 3,2% ( 1) 3,2% ( 1) 6,5% ( 2) 16,1% ( 5)
Gymnastique 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0)
Footing 0,0% ( 0) 6,5% ( 2) 12,9% ( 4) 3,2% ( 1) 22,6% ( 7)
Arts martiaux 0,0% ( 0) 3,2% ( 1) 3,2% ( 1) 3,2% ( 1) 9,7% ( 3)
TOTAL 12,9% ( 4) 16,1% ( 5) 32,3% (10) 38,7% (12) 100% (31)

TABLEAU 6 : Fréquence de la pratique sportive chez les jeunes


L’interprétation qui résulte de ce tableau atteste que la majorité des jeunes
ne pratique pas régulièrement une activité sportive. Seul un petit nombre de jeunes
le fait régulièrement. Cette interprétation révèle que malgré la diversité des
disciplines sportives, les africains n’ont pas une culture sportive. Cette situation peut
aussi s’expliquer par le manque d’infrastructures sportives dans la commune. Enfin,
la motorisation et la mécanisation des moyens de transports illustrent bien cet état de
fait.

2.2.5 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR dus aux
styles de vie de l’HTA

Une forte consommation d’alcool est aussi dangereuse pour le foie pour la
conduite de véhicule que pour le SCV. Tout en étant dangereux pour les poumons le
tabac l’est de même pour le SCV et pareillement pour l’obésité et le surpoids. Les
différents résultats de l’enquête permettront de mesurer la consommation d’alcool,
de tabac et l’IMC des jeunes de Koumassi.

2.2.5.1 La consommation tabagique chez les jeunes de Koumassi

L’enquête sur le tabac révèle que 18 jeunes sur les 42 de l’échantillon de


base consomment le tabac. Dans cette strate de consommateur de tabac, 7 jeunes
soit un taux de 16,7% le consomment exagérément ; 9 jeunes pour un taux de 21,4%
ont une consommation régulière de tabac ; 2 jeunes soit un taux de 4,8%

85
consomment modérément le tabac. Aucun de ces jeunes ne consomme le tabac
rarement comme le signifie l’enquête. Le produit tabagique le plus prisé est la
cigarette avec 42,9% pour l’ensemble des jeunes fumeurs de l’échantillon comme
représenté dans le tableau à tri-croisé suivant :

Produits tabagiques Non réponse Cigarette Pipe Cigare Poudre de tabac TOTAL
brut
Fréquence de consommation tabagique
Non réponse 57,1% (24) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 57,1% (24)
Exagèremet(au moins 10/jr) 0,0% ( 0) 16,7% ( 7) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 16,7% ( 7)
Régulièrement(6/jr) 0,0% ( 0) 21,4% ( 9) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 21,4% ( 9)
moderée(3à4/jr) 0,0% ( 0) 4,8% ( 2) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 4,8% ( 2)
Rarement(3/semaine) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0)
TOTAL 57,1% (24) 42,9% (18) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 100% (42)

TABLEAU 7 Fréquence de consommation tabagique chez les jeunes

Les résultats mentionnés dans ce tableau se justifient par le fait que de


nombreuses publicités sociologiques et rationnelles sur les différentes et
nombreuses marques de cigarettes incitent les jeunes à son utilisation. De plus ces
résultats relèvent aussi du fait que les jeunes fument la cigarette pour affirmer leur
maturité, leur masculinité, leur bravoure ou pensent trouver la solution à leurs
problèmes ou à leurs stress en fumant. Le suivisme et l’encouragement des alliés ou
de l’entourage est une autre raison qui expliquent ces résultats ; la cigarette est la
forme de tabagisme la plus prisé parce disponible partout et à moindre coût.

2.2.5.2 La consommation d’alcool chez les jeunes de Koumassi

L’un des FDR de l’HTA les moins connus auquel les jeunes s’exposent
quotidiennement est l’alcool. Cette enquête donne d’observer que 28 jeunes sur les
42 consomment au moins l’alcool.
La fréquence de consommation excessive d’alcool est très élevée avec 54,9%. Le
tableau croisé ci-dessous illustre cette observation.
Fréquence de consommation Régulièrement Tant qu'il y en a Souvent ( 3à6 Rarement (1à2 TOTAL
(plus de 6 verres/jr) verres/jr)
verres/jr)
Prodiuts alcooliques
Bière 3,2% ( 2) 8,1% ( 5) 3,2% ( 2) 6,5% ( 4) 21,0% (13)
Vin 1,6% ( 1) 6,5% ( 4) 3,2% ( 2) 6,5% ( 4) 17,7% (11)
Liqueur 1,6% ( 1) 6,5% ( 4) 1,6% ( 1) 12,9% ( 8) 22,6% (14)
Tchapalo 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 1,6% ( 1) 4,8% ( 3) 6,5% ( 4)
Cydre de koutoukou 1,6% ( 1) 0,0% ( 0) 3,2% ( 2) 4,8% ( 3) 9,7% ( 6)
Bandji blanc 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 6,5% ( 4) 4,8% ( 3) 11,3% ( 7)
Kendjou 0,0% ( 0) 0,0% ( 0) 6,5% ( 4) 4,8% ( 3) 11,3% ( 7)
TOTAL 8,1% ( 5) 21,0% (13) 25,8% (16) 45,2% (28) 100% (62)

TABLEAU 8 : Fréquence de consommation d’alcool chez les jeunes

86
L’interprétation qui résulte de ce tableau atteste que la majeure partie de
jeunes qui consomment une grande quantité d’alcool le font soit pour rechercher de
fausses solutions pouvant permettre d’oublier leurs soucis et leurs problèmes. La
bravoure et l’affirmation de la masculinité expliquent aussi cette consommation
excessive d’alcool chez les jeunes. Les alliés et l’entourage ont une influence dans
cette consommation excessive d’alcool.

2.2.5.3 L’IMC chez les jeunes de Koumassi

L’enquête sur l’IMC a révélé que 45,2% de l’échantillon a un poids au-


dessus de la normale ce qui constitue un véritable danger. Aussi, les résultats de
l’enquête indiquent que 42,9% de l’échantillon a un poids normal tandis que 11,9%
sont maigres. Ces résultats s’illustrent parfaitement à travers les barres ci-dessous.
IMC

Inférieur à 18,5 11,9%


entre 18,5 et 24,9 42,9%
Entre 25 et 29,9 14,3%
Entre 30 et 34,9 7,1%
Entre 35 et 39,9 11,9%
Supérieur ou égal à 40 11,9%

GRAPHIQUE 12 : Indice de Masse Corporel des jeunes


La prépondérance de l’obésité et du surpoids chez les jeunes s’explique
par le fait que ceux-ci ne contrôlent pas leur alimentation, et ne pratiquent pas de
sport. Aussi, le fait de croire que l’obésité est un signe d’aisance financière est un
facteur qui pourrait expliquer ce niveau considérable de l’obésité chez les jeunes.

L’analyse des comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR de


l’HTA révèle que ceux-ci s’exposent quotidiennement et facilement à ces différents
FDR de l’HTA parce qu’ignorant pour certains et négligeant pour d’autres du fait des
effets collatéraux négatifs tardifs de ces FDR d’HTA sur l’organisme.
Après l’analyse des connaissances et des comportements des jeunes de Koumassi
sur l’HTA et ses FDR, il convient de passer à l’ultime point de l’enquête CAP : la
pratique. Il s’agira d’analyser les pratiques des jeunes de Koumassi face à la santé
en général et face à l’HTA en particulier.

2.3 Pratiques des jeunes de Koumassi face à la santé en général et à


l’HTA

87
Cette étape examinera les pratiques des jeunes de Koumassi face à la
santé et à l’HTA. Elle permettra de savoir si les jeunes de Koumassi se font dépister
de l’HTA, s’ils pratiquent le bilan de santé et savoir comment les jeunes hypertendus
de Koumassi se traitent.

2.3.1 Le dépistage de l’HTA et les jeunes de Koumassi

La connaissance de son statut hypertensif est d’une importance capitale


dans la mesure où cela fait sortir de l’ignorance qui s’avère être un ‘’virus mortel’’. La
connaissance du statut hypertensif passe obligatoirement par un acte appelé
dépistage. Il permet de savoir si l’on est hypertendu ou non. Ainsi, dans le cadre de
cette étude, l’enquête révèle que 57,1% de la strate des sensibilisés n’est pas
dépistés de l’HTA tandis que 42,9% se sont fait dépister de l’HTA. Il est illustré dans
le diagramme à secteur suivant :
Dépistage de l'HTA

Non
Oui
42,9%

57,1%

GRAPHIQUE 13 : Les jeunes dépistés de l’HTA

Le pourcentage dominant de jeunes non dépistés parmi la strate des


sensibilisés témoigne du fait que les jeunes considèrent d’abord les conséquences
de leurs actes avant d’adopter des comportements de santé saints. Cela se justifie
aussi par le fait que la sensibilisation contre l’HTA par les mass-médias est quasi
absente. Le pourcentage non négligeable des jeunes dépistés quant à lui s’explique
par le fait que ceux-ci vivent avec des hypertendus avec ou sans complications.

2.3.2 Frein à la pratique du bilan de santé chez les jeunes de Koumassi

Le bilan de santé est très important car il permet de découvrir ou non des
disfonctionnements au niveau de l’organisme afin de les prévenir pour éviter
d’éventuelles complications. L’analyse du questionnaire permet de découvrir que
80% de l’échantillon ne fait pas de bilan de santé. Selon l’analyse du questionnaire,
les jeunes ne pratiquent pas de bilan de santé parce que pour 57,1% d’entre eux, le
bilan de santé coute cher ; 31% d’entre eux avouent ne pas pratiquer le bilan de

88
santé parce qu’ils se sentent en pleine forme et pour 11,9% le bilan de santé n’est
pas important et c’est la raison pour laquelle ils ne la pratiquent pas. L’histogramme
ci-dessous illustre parfaitement ces résultats.
Frein à la pratique du bilan de santé1

57,1%

31,0%

11,9%

Coûte cher
Pas important
Je me sens en
pleine forme

GRAPHIQUE 14 : Frein à la pratique du bilan de santé

Les pourcentages élevés des jeunes qui ne pratiquent pas le bilan de


santé s’expliquent par le fait que les jeunes en général considèrent leurs maux que
lorsqu’ils sont au stade des complications ; ceux-ci évaluent les conséquences de
leurs actes avant de décider ou non de voir un médecin.

2.3.3 Les jeunes hypertendus de Koumassi et le traitement de l’HTA

Le traitement de l’HTA est un traitement très complexe à respecter pour


éviter les complications. Il est important de savoir par quels moyens les hypertendus
de l’étude se traitent. Dans le cadre de cette étude, 50% de la strate des
hypertendus avouent ne faire recours à aucune mesure pour leur traitement ; 21,4%
se traitent uniquement que par les mesures hygiéno-diététiques ; 16,7% combinent
les mesures hygiéno-diététiques et mesures médicamenteuses pour se traiter tandis
que 11,9% se traitent uniquement par les mesures médicamenteuses. En témoigne
le diagramme à secteur suivant :
Traitement de l'HTA

11,9%
Aucune mesure
Par les mésures hygiéno-diététiques seulement
16,7% Par les mésures hygiéno-diététiques et médicamenteuses
50,0% Par les mésures médicamenteuses seulement

21,4%

GRAPHIQUE 15 : Mesures de traitement de jeunes hypertendus

89
Le pic de traitement par « aucune mesure » s’expliquent par la
méconnaissance des mesures hygiéno-diététiques et le chèrté des médicaments
pour le traitement de l’HTA par les jeunes hypertendus. La négligence de ces jeunes
pourrait aussi expliquer cet état de fait ; par contre, le faible pourcentage du
traitement par les mesures hygiéno-diététiques s’explique par la non
recommandation de celles-ci par les médecins traitants. Quant au faible pourcentage
du traitement par les mesures médicamenteuses, il s’explique par la chereté des
médicaments de traitement de l’HTA.

L’étude pour l’éducation et la prévention de l’HTA démontre que les


jeunes de Koumassi n’ont pas de connaissances acquises et suffisantes sur l’HTA et
ses FDR.
Aussi, force est de signaler qu’ils ont des comportements de santé malsains au
regard des FDR alimentaires, comportementaux, dus aux styles de vie et iatrogènes
de l’HTA. L’ignorance ou la négligence des FDR de l’HTA par ces derniers justifient
le fait qu’ils s’exposent quotidiennement à cette altération et à ses complications.

En guise de conclusion à cette deuxième partie, on retiendra que les FDR


de l’HTA sont classés en deux (02) grands groupes à savoir les FDR modifiables et
les FDR non modifiables. Ces FDR ont un impact négatif sur l’organisme car ils
engendrent l’HTA et détruisent le SCV. Bien que ceux-ci entrainent l’HTA et sont
dangereux pour le SCV, on peut observer que les jeunes de Koumassi ne les
connaissent pas pour certains d’où l’ignorance et pour ceux qui les connaissent, ils
les négligent par effets tardifs des conséquences dangereuses que suscitent ces
FDR d’HTA.
Au regard de cet état de fait, il se pose la question de savoir comment venir à bout
de ces différents FDR de l’HTA auxquels les jeunes s’exposent de plus en plus par
ignorance ou par négligence afin d’en réduire la prévalence de l’HTA ?

90
TROIXIÈME PARTIE :
PROJET D’ÉDUCATION A LA SANTÉ
ET DE PRÉVENTION CONTRE
L’HYPERTENSION ARTERIELLE
(CCSC/PEPHTA)

91
CHAPITRE V : PLANIFICATION STRATÉGIQUE DU PROJET
D’ÉDUCATION ET DE PRÉVENTION CONTRE
L’HTA CCSC/PEPHTA « ATTENTION A
L’HYPERTENSION »
Aussi appelée phase stratégique, la planification stratégique dudit projet
vise à élaborer les actions de communication CCSC appropriées en vue d’inciter à la
prévention efficace contre l’HTA. Ce volet consiste aussi à planifier l’ensemble des
différentes démarches qui précèdent l’action sur le terrain.
Il faut entendre par stratégie de communication: « un plan-cadre comprenant une
combinaison d’intervention de communication capable de susciter les changements
nécessaire en matières de connaissance d’opinions, d’attitudes, de capacité ou de
comportement au niveau de la population»71.
D’entrée de jeu, il faudra justifier et définir les objectifs du projet, puis d’identifier les
cibles et les moyens techniques et enfin d’élaborer des messages ciblés.

I. JUSTIFICATION DU PROJET

L’HTA est une cause majeure d’incapacité et de décès prématurés dans le


monde entier. Elle connait une forte progression et est généralement au stade des
complications provoquant la mort de la victime avant qu’on ait pu lui prodiguer des
soins. Elle sévit fortement dans les strates sociales lésées en détériorant leur qualité
de vie. C’est un grand spectre pour le développement socio-économique. Les jeunes
en sont de plus en plus vulnérables. Il serait encore plus circonspect de la prévenir
que de la guérir.
Ce projet de Communication pour le Changement Sociale et du
Comportement pour l’éducation et la prévention de l’HTA se situe dans le contexte
de la philosophie de lutte contre les maladies chroniques non-transmissibles. Elle
consiste à promouvoir la santé cardiovasculaire chez les jeunes à travers les
approches identifiées plus haut pour un changement social et un changement de
comportement individuel et communautaire. Une forte adhésion de la communauté et
de la société civile particulièrement la population cible, les ONG et associations, les
leaders d’opinion, les élites urbaines et politiques s’avère capital pour l’efficacité et la
réussite de ce projet.

71
FAO, 2002, p 15

92
II. OBJECTIFS DU PROJET

Les objectifs du projet représentent la situation escomptée au terme du


projet. Ils sont généralement précis et fixent les niveaux de performance en termes
qualitatifs et quantitatifs qu’un projet se propose d’atteindre. Dans le cadre du
présent projet ils se feront fort d’atteindre des résultats Spécifiques, Mesurables,
Atteignables, Relevant (pertinent) et situés dans le Temps (SMART).

2.1 Objectif général du projet

Le projet de communication CCSC/PEPHTA vise à contribuer à la réduction


de 70 % du taux de prévalence de l’HTA chez les jeunes de Koumassi d’ici à 2017.

2.2 Objectifs spécifiques du projet

Le projet de communication CCSC/PEPHTA vise à atteindre la réduction


du taux de prévalence de l’HTA chez les jeunes de Koumassi par :
 la réduction des comportements à risque relatif à la consommation abusive
d’alcool, de cholestérol, de sel ; à la consommation de tabac, à l’excès de poids, au
manque de sport etc. d’ici à 2016 ;
 un taux croissant de dépistage (70%) régulier de l’HTA chez les jeunes et
l’ensemble de la population de Koumassi d’ici à 2016 ;
 l’obtention de services de prévention d’HTA, de service de prise en charge d’
hypertendus et des centres d’accueil et d’écoute (CAE) bien équipés à Koumassi
d’ici à 2017, tout en suscitant les populations à la fréquentation de ceux-ci ;
 le respect des conseils et prescriptions médicales des professionnels de la
santé pour vivre une HTA responsable afin d’éviter des complications ;
 une prise de conscience dans la communauté quant à la vulnérabilité de tous à
l’HTA d’ici à 2016.

2.3 Objectifs éducatifs du volet éducation pour la santé

Ils sont de trois différents ordres, en fonction de l’ampleur de l’action


d’éducation pour la santé mise en œuvre.
 Objectif d’acquisition de connaissances par la population : un savoir
- connaissance des facteurs de risque de l’HTA ;
- connaissance des mesures hygiéno-diététiques de l’HTA ;
- connaissance de quelques signes pouvant donner l’alarme d’une HTA ;
- connaissance des complications de l’HTA.

93
 Objectif de changement de comportement par la population : un savoir- être
- dépistage régulier de l’HTA chez les jeunes de Koumassi d’ici à 2016 ;
- pratique régulière de sport chez les jeunes de Koumassi d’ici à 2016 ;
- alimentation saines et équilibrée chez les jeunes de Koumassi d’ici à 2016 ;
- abandon de la consommation tabagique et réduction de la consommation
d’alcool.
 Objectif d’acquisition de techniques par la population : un savoir-faire
- respect des mesures hygiéno-diététiques ;
- respect des mesures médicamenteuses ;
- respect des prescriptions et conseils des professionnels de la santé.

III. IDENTIFICATION DES CIBLES DU PROJET

Bien que le questionnaire CAP et l’entrevue semi-dirigée permettent


d’identifier un échantillon de la population cible, le diagnostic du projet donne de
reconsidérer cette population cible du fait qu’il existe une forte interaction avec
d’autres groupes populationnels d’où l’élargissement de celle-ci. Dès lors, les
activités à mener dans le cadre du projet CCSC/PEPHTA seront destinées à des
publics hétérogènes repartis en deux niveaux que sont :
- le niveau central : composé des pouvoirs publics ou des décideurs ;
- le niveau périphérique : composé des jeunes, des parents de jeunes, des
professionnels de santé et des alliées ou l’entourage/ les personnes influentes.
Etant donné qu’une action de communication pour le changement social
et du comportement doit accorder une priorité à certains publics qui sont concernés
en premier lieu par le problème, un affinement des différents groupes ciblés
constituerait une démarche forte de sorte à rendre efficace la stratégie de
communication sur le terrain. Dès lors, il convient de segmenter les publics
concernés par le projet.

3.1 Auditoire de premier rang

L’auditoire de premier rang est composé de personnes directement


concernées par les avantages liés à l’adoption du comportement promu. Dans le
cadre de ce projet, il s’agit des jeunes et de leurs parents (pères et mères).

3.1.1 Les jeunes

C’est le cœur de cible (âgés de 20 et 40 ans) et parce qu’ils sont les


premiers bénéficiaires du PEPHTA. La communication interpersonnelle avec ceux-ci

94
a été très profitable dans la mesure où elle nous a permis de savoir leurs CAP.

3.1.2 Les parents des jeunes

Une invitation doit être adressée aux parents des jeunes par des actions
CCSC pour la compréhension du bien-fondé de la prévention de l’HTA de sorte à ce
que la pratique et le contrôle des décisions qui pourront être retenues soient
effectives. Ainsi, la communication entre parents et enfants sur le statut hypertensif
de ceux-ci ne seront plus des sujets tabous. Le contrôle parental sur les facteurs de
risque modifiables est indispensable.

3.2 Auditoire de second rang

Cet auditoire est constitué de toutes personnes pouvant transmettre des


messages convaincants ou pouvant inciter l’auditoire de premier rang à un
changement de comportement. Ils peuvent influencer de manière déterminante des
changements d’attitudes, de pratiques et de comportements de l’auditoire de premier
rang. Pour ce projet, l’auditoire de second rang est composé des professionnels de
santé, des alliés ou entourage/les personnes influentes, des pouvoirs publics, des
décideurs et des mass-médias.

3.2.1 Les professionnels de santé

L’éducation pour la santé concerne tout type de population, qu’il s’agisse


de personnes malades ou non. Dans un projet d’éducation du patient, (conseils de
prévention pour des personnes vivant avec l’HTA essentielle ou secondaire), le
niveau de spécialisation requis étant plus élevé, le professionnel de santé apparaît
souvent aux patients comme le plus légitime et le plus apte à répondre à leurs
questions et à leurs angoisses éventuelles. Le recyclage et le renforcement des
capacités des professionnels de santé est fondamental.

3.2.2 Les alliés ou l’entourage/ les personnes influentes

Les messages transmis par des personnes influentes ont plus de poids. Il est
donc utile de s’appuyer sur ce vecteur, quel que soit la ou les méthode(s) de
communication retenue(s). Il est utile de pouvoir identifier les personnes influentes et
de les solliciter pour appuyer ou relayer le message. En fonction du contexte, les
personnes influentes peuvent être des artistes, des présidents d’association, des
représentants des autorités locales ou religieuses, des chefs communautaires, etc.
Les populations ont plus tendance à croire ceux qui parlent en ayant de l’expérience
que ceux qui parlent sans expérience.
95
3.2.3 Les pouvoirs publics ou les décideurs

À travers les pouvoirs publics ou les décideurs, il est question de susciter


l’adhésion de l’Etat.
Du fait de la stratégie intégrée et globale encrée dans le changement social, la prise
de décision au plus haut sommet de l’Etat implique bel et bien les pouvoirs publics et
les décideurs pour donner plus de poids au projet d’éducation pour la prévention de
l’HTA chez les jeunes. Le niveau d’engagement des pouvoirs publics ou des
décideurs (autorités politiques, administratives, hospitalières juristes, économistes,
psychologues, sociologues, spécialistes de la communication,) et de certaines
structures (ministères, établissements hospitaliers, ONG, associations
professionnelles, organisations de masse, entreprises, groupements à la base et les
médias) sera déterminant pour le succès du projet CCSC/PEPHTA.
L’implication et l’adhésion des pouvoirs publics en l’occurrence des pouvoirs
politiques dans le projet CCSC/PEPHTA lui donnera plus d’efficacité.
Ces différents groupes ciblés à savoir : les jeunes et leurs parents, les
professionnels de santé, les alliés ou entourages/personnes influentes et les
pouvoirs publics doivent conjuguer leurs efforts dans un lien d’unicité pour la réussite
dudit projet.

IV. IDENTIFICATION DES MOYENS TECHNIQUES DU PROJET

L’identification des moyens techniques du projet consiste à sélectionner


les différentes approches CCSC et les moyens de communications appropriés dans
le but d’atteindre toutes les cibles identifiées dans le cadre du PEPHTA.
Les moyens techniques retenues atteindront les objectifs et recouvriront différents
aspects qui constituent les grands défis quant à cette prévention.

4.1 Approches CCSC pour le projet PEPHTA

Trois approches sont conviées dans le cadre du PEPHTA. Il convient


cependant d’élucider ce à quoi celles-ci servirons.

4.1.1 Le marketing social


Dans le cadre du PEPHTA, le marketing social permettra d’influencer le
cœur de cible c’est-à-dire les jeunes de Koumassi dont l’âge varie entre 20 et 40 ans
pour qu’ils acceptent volontairement d’adopter les mesures hygiéno-diététiques. Ici, il
est question de mettre l’accent sur les efforts que devront consentir les jeunes ; c’est-
à-dire les sacrifices en vue de l’acceptation des mesures hygiéno-diététiques. Quant

96
aux hypertendus et ceux vivant avec une complication de l’HTA, l’effort (sacrifice)
sera mis sur l’acceptation des mesures médicamenteuses et hygiéno-diététiques.
Aussi, le marketing social servira à influencer ce même cœur de cible à modifier
volontairement ses comportements à risque à la lumières des FDR de l’HTA. Enfin,
le marketing social aidera ici à la mise en place d’action globale et intégrée pour la
prévention de l’HTA par les autorités politiques et administratives.

4.1.2 L’éducation par les pairs

Cette approche permettra d’utiliser des personnes éducatrices du même


âge et de même sexe que le cœur de cible concerné par le PEPHTA. Les pairs
éducateurs transmettront des informations et éduqueront leurs semblables sur l’HTA,
ses FDR, ses mesures hygiéno-diététiques et médicamenteuses, ses complications
et sa prévention. Les pairs éducateurs seront des sources de relais d’informations et
de messages sur l’HTA en se servant eux- mêmes des moyens de communication
divertissants, captivants, mobilisateurs et culturellement maitrisables. Ainsi, cette
approche donnera plus de poids et de crédit à l’adoption des mesures hygiéno-
diététiques et/ou médicamenteuses de l’HTA. Cela constituerait une source de
motivation suffisante pour essayer les comportements promus par des personnes
semblables. Elle aidera les jeunes à faire de la sensibilisation dans le cadre des
causeries sur l’HTA.

4.1.3 Le counseling
Dans le cadre de ce projet, le counseling favorisera une communication
interpersonnelle entre les leaders communautaires ou les pairs éducateurs ou
encore les professionnels de la santé et les jeunes hypertendus ou non qui sollicitent
des informations ou des conseils sur la santé cardiovasculaire en l’occurrence sur
l’HTA. L’objectif ici à travers cet échange direct est d’établir une confiance entre les
deux entités favorisant l’émergence progressive de la prise de conscience et les
décisions conséquentes qui s’en suivent chez l’aidé. Cet état de fait conduira ainsi à
des changements de comportements en matière d’HTA chez les jeunes de
Koumassi.

4.2 Techniques et supports de communication CCSC pour le projet


PEPHTA
Ce sont les supports en tant que médias qui seront utilisés ici pour
transmettre les informations aux différentes cibles concernées par le PEPHTA. Ainsi,
les médias modernes à utiliser sont :

97
L’affichage : les prospectus, les affichages de type 4 X 3, les bus SOTRA et les
taxis ;
La télévision : la chaîne nationale RTI1 et RTI2 ;
La radio : radio jam, radio nostalgie, radio Koumassi, radio amitié ;
La presse : Gbich, Top visage, GO magazine, Quotidien Fraternité matin,
magazine du sport ;
Les NTIC : l’internet : le site d’abidjan.net, multimédia...)
Le cinéma
Ceux-ci constituent le canal médiatique.
Les médias traditionnels, sont : les réunions, conférences, séminaires, rencontres et
cadres d’échanges, théâtres, table-rondes, causeries, films.
En outre, divers autres canaux seront utilisés pour mener à bien le PEPHTA :
Canal institutionnel : les structures de l’administration sanitaires ;
Canal socioculturel : les jeunes eux-mêmes, les parents des jeunes, les ONG,
les professionnels de santé, les associations de jeunes.
Canal commercial : les centres de santé, les CHU, les cliniques, les pharmacies
et les structures spécialisées en matière de MCV.
Communication interpersonnelle : une communication interpersonnelle de
qualité et des capacités de conseils de la part des personnes influentes de la
communauté ou d’amis sont des facteurs-clés qui favorisent la confiance des cibles
de communication dans le cadre du PEPHTA. Elle permettra de lever toute
équivoque sur les fausses croyances, les préjugés et la méconnaissance de l’HTA,
ses FDR et ses complications mais surtout de sa prévention à travers les CAE.

V. ELABORATION DES MESSAGES DU PROJET

L’une des caractéristiques primordiale dans l’élaboration d’une stratégie


de communication est la cohérence. Du fait que les FDR de l’HTA sont de diverses
natures, et vu que la prévention diffère d’un stade à un autre selon l’état de santé
des individus, aucune stratégie de communication ne peut prendre en compte
l’ensemble des FDR de l’HTA et de sa prévention. Il importe donc d’élaborer les
messages en fonction des FDR ou groupe de FDR de l’HTA tout en tenant compte
du stade de prévention de la maladie avec une stratégie de communication
spécifique. Chacun des messages élaborés vise une audience différente. On
distingue ainsi :
- des messages faisant la promotion d’actions spécifiques pour éviter la survenue
d’une HTA en incitant à une auto-surveillance;

98
- des messages encourageant les hypertendus à vivre une HTA responsable afin
de ne pas en arriver aux complications ;
- des messages suscitant un frein.
Tous ces messages doivent contenir une profondeur sociologique voire scientifique.

5.1 Stratégies de communication pour la prévention primaire de l’HTA

Il s’agit de mettre en place des politiques communicationnelles visant à


diminuer l’incidence et donc à réduire les risques d’apparition de nouveaux cas
d’HTA. A ce niveau de la prévention, il s’agira de sensibiliser, d’informer et d’éduquer
les jeunes sur les FDR et sur le dépistage de l’HTA.

5.1.1 Stratégies de communication pour les FDR alimentaires de l’HTA

L’analyse sur les FDR alimentaires révèle que certains jeunes ne les
connaissent pas tandis que d’autres les ignorent. L’élaboration d’une stratégie de
communication appropriée permettra de résoudre ce problème.
 Axe stratégique : Réduire les excès des FDR alimentaires nutritionnels de
l’HTA (excès de sel, excès de sucre et excès de gras).
 Objectif : Inciter 70 % des jeunes à avoir une alimentation saine et équilibrée
tout en les éduquant sur les dangers de l’excès de FDR alimentaires de l’HTA.
 Cibles de communication : La cible générale est constituée des jeunes et le
cœur de cible est représenté par les jeunes qui sont friand de sel, de bouillons, de
sucre et qui consomment beaucoup gras.
 Stratégies : sensibilisation, causeries-débats, théâtre.
 Messages proposé :
- Trop salé, sucré, gras, bonjour les dégâts cardiaques.
- Pour notre santé consommons moins salé, moins sucré et moins gras.
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier urbain de type 4 X 3, l’affichage transport
notamment les bus de la SOTRA et les taxis, les prospectus ;
 La télévision : la chaîne nationale RTI1, RTI 2 ;
 La radio : radio Koumassi, radio amitié, radio jam et radio nostalgie ;
 La presse : Magazine du sport, Top visage, GO magazine, Gbich ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net

99
 Plan-média / Plan de campagne :
Mois J F M A M J J A S O N D
Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.
Médias
Affichage

T.V

Radio

Presse

Internet

TABLEAU 9 : Plan de campagne pour les freins des excès des FDR alimentaires de l’HTA.

5.1.2 Stratégies de communication pour les FDR iatrogènes de l’HTA

L’enquête sur les FDR de l’HTA chez les jeunes de Koumassi montre que
ceux-ci ne savent pas que les pilules contraceptives orales ou les corticoïdes
peuvent les exposer à l’HTA ; et c’est la raison pour laquelle ils les utilisent sans avis
de professionnels de la santé. La stratégie de communication doit inciter à se faire
consulter par les professionnels de la santé et motiver aux respects des
recommandations de ces derniers.
 Axe stratégique : Promouvoir le respect des prescriptions médicales.
 Objectif : Inciter 60% des jeunes à se faire consulter par les professionnels de
la santé et suivre leurs consignes avant toute prise de médicaments.
 Cibles de communication : La cible générale est composée des jeunes, des
prestataires des services de santé. Quant au cœur de cible, il est constitué
essentiellement des jeunes filles sollicitant une pilule comme méthode contraceptive
et des jeunes utilisant des corticoïdes à des fins médicaux.
 Stratégies : Sensibilisation, mobilisation,
 Messages proposés :
- Pour ma vie, je demande l’avis du médecin.
- Pilule d’accord, avis du médecin d’abord.
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier urbain de type 4 X 3, l’affichage transport
notamment les bus de la SOTRA et les taxis, les prospectus ;
 La télévision : les chaînes nationales RTI1, RTI 2 ;
 La radio : radio Koumassi, radio amitié, radio jam, radio nostalgie,
fréquence 2 ;
 La presse : Santé au féminin, Fraternité matin, Top visage, GO magazine ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net

100
 Plan-média / Plan de campagne :
Mois J F M A M J J A S O N D
Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.
Médias
Affichage

T.V

Radio

Presse

Internet

TABLEAU 10 : Plan de campagne pour la promotion des consultations médicales pour les FDR
iatrogènes de l’HTA.

5.1.3 Stratégies de communication pour les FDR environnementaux de


l’HTA

L’analyse de l’enquête indique que plus de la moitié de l’échantillon est


stressé et nombreux sont ceux qui ne pratique pas d’activités physiques régulières.
La stratégie de communication à élaborer ambitionne faire la promotion de la
pratique sportive en montrant ses vêtus thérapeutiques.
 Axe stratégique : Promouvoir la pratique du sport.
 Objectif : Inciter 75 % des jeunes à une pratique sportive régulière.
 Cibles de communication : La cible générale se compose de toutes les
personnes qui veulent se sentir relaxe et en pleine forme. Les jeunes et les parents
des jeunes constituent le cœur de cible.
 Stratégies : Sensibilisation, mobilisation et information
 Messages proposés :
- Le sport rend fort et renforce le cœur.
- Pratique régulière de sport = Santé cardiovasculaire garantie.
- Pratiquons une activité physique 3 fois par semaine.
 Choix des médias :
 L’affichage : les prospectus, l’affichage immobilier urbain de type 4 X 3, les
bus de la SOTRA et les taxis ;
 La télévision : les chaînes nationales RTI1, RTI 2 ;
 La radio : radio Koumassi, radio nostalgie, radio jam, radio amitié ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net

101
 Plan-média / Plan de campagne :
Mois J F M A M J J A S O N D
Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.
Médias
Affichage

T.V

Radio

Presse

Internet

TABLEAU 11 : Plan de campagne pour promotion de la pratique sportive ou activités physiques


régulières.

5.1.4 Stratégies de communication pour la réduction de la consommation


d’alcool

Rares sont les jeunes qui savent que l’alcool est un facteur de risque de
l’HTA. En sus, plusieurs jeunes de Koumassi ont une forte consommation d’alcool.
La stratégie de communication doit présenter l’alcool comme un FDR déterminant
dans la survenue de l’HTA et d’en réduire sa consommation.
 Axe stratégique : Diminuer la consommation d’alcool.
 Objectif : Réduire la consommation d’alcool chez 75% des jeunes.
 Cibles de communication : La cible générale se compose des jeunes qui
consomment l’alcool et le cœur de cible est constitué des jeunes qui ont une
consommation excédant 2 verres de vins ou 3 verres de bières par jour.
 Stratégies : Sensibilisation, information, causerie-débat.
 Messages proposés :
- Mon pote trop d’alcool et ça capote.
- Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts cardiovasculaires.
 Choix des médias :
 L’affichage : les prospectus, l’affichage immobilier urbain de type 4X3, les
bus de la SOTRA et les taxis ;
 La télévision : La chaîne nationale RTI1, RTI2 ;
 La radio : radio Koumassi, radio nostalgie, radio jam, radio amitié ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net

102
 Plan média / plan de campagne :
Mois J F M A M J J A S O N D
Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.
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TABLEAU 12 : Plan de campagne pour la réduction de la consommation d’alcool.

5.1.5 Stratégies de communication pour le frein de la consommation


tabagique

Plusieurs jeunes savent que le tabac est nocif pour la santé car selon eux,
il détruit les poumons et entraine la tuberculose. L’enquête révèle que nombreux sont
les jeunes qui ignorent que le tabac est un facteur de risque de l’HTA et est
dangereux pour le SCV. L’élaboration d’une stratégie de communication appropriée
afin de permettre aux jeunes de savoir qu’il entraine l’HTA et freiner ou éviter sa
consommation.
 Axe stratégique : Motiver les jeunes à éviter ou freiner totalement la
consommation de cigarettes ou de tout autre produit contenant du tabac.
 Objectif : Freiner progressivement la consommation tabagique chez tous les
jeunes qui en consomment.
 Cibles de communication : La cible générale est composée des jeunes et le
cœur de cible est constitué des jeunes fumeurs.
 Stratégies : Sensibilisation, témoignage
 Messages proposés:
- Le tabac, l’ennemi N01 du cœur.
- Attention !!! le tabac tabasse, évitons-le.
Témoignage : Les amis, un matin je partais au travail et en route j’ai eu le
vertige. Quelques heures après, je me retrouvais au CHU de Cocody au 10 ème étage
avec une partie de mon corps qui ne fonctionnait plus, quand j’ai demandé au
médecin qui était à mes côtés, il m’a dit que je venais de faire un AVC et que cela est
dû au fait que je fume de la cigarette. Effectivement je fumais plus de 6 cigarettes par
jour. Moi je ne savais pas que la cigarette pouvais me conduire dans cet état sinon je
n’allais jamais fumer, alors je te demande d’éviter ou de stopper le tabac afin de ne
pas te retrouver dans la même situation que moi un jour.

103
 Choix des médias :
 L’affichage : les prospectus, l’affichage immobilier urbain de type 4 X 3, les
bus de la SOTRA et les taxis ;
 La télévision : La chaîne nationale RTI1, RTI2 ;
 La radio : radio Koumassi, radio nostalgie, radio jam, radio amitié ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net
 Plan-média / Plan de campagne :
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TABLEAU 13 : Plan de campagne pour le frein de la consommation tabagique.

5.1.6 Stratégies de communication pour la réduction du surpoids

Selon plusieurs jeunes, l’obésité est l’expression d’une aisance et presque


la moitié des jeunes de notre échantillon a un poids au-dessus de la normal. La
stratégie de communication à élaborer ambitionne rompre avec cette fausse
croyance.
 Axe stratégique : Rompre avec les croyances donnant à l’obésité un caractère
positif.
 Objectif : Motiver les jeunes à avoir un IMC normal afin d’éviter l’HTA.
 Cibles de communication : les jeunes, les parents des jeunes et l’entourage
en général et le cœur de cible est constitué des jeunes et des parents des jeunes
obèses.
 Stratégies : Sensibilisation, information
 Messages proposés:
- L’obésité peut faire succomber le cœur, diminuez votre poids.
- Etre ‘’grotto’’ c’est mourir tôt .
 Choix des médias :
 L’affichage : les prospectus, l’affichage immobilier urbain de type 4 X 3, les
bus de la SOTRA et les taxis ;
 La télévision : La chaîne nationale RTI1, RTI2 ;

104
 La radio : radio Koumassi, radio nostalgie, radio jam, radio amitié ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net
 Plan-média/ Plan de campagne :
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TABLEAU 14 : Plan de campagne pour la réduction du surpoids.

5.1.7 Stratégies de communication pour le dépistage de l’HTA

Très peu de campagne de sensibilisation et de mobilisation sont conçues


et propagées par les mass-médias afin d’inciter les jeunes à se faire dépister de
l’HTA et c’est ce qui explique le faible taux de dépistage de l’HTA chez les jeunes de
Koumassi. La stratégie de communication à élaborer vise à promouvoir le dépistage
de l’HTA.
 Axe stratégique : Promouvoir le dépistage régulier de l’HTA
 Objectif : Inciter 90% des jeunes à se faire dépister de l’HTA chaque 45 jour.
 Cibles de communication : La cible générale est composée de l’ensemble
des jeunes, des parents des jeunes et des professionnels de la santé ; le cœur de
cible tient à tous et spécialement aux jeunes qui ont peur de l’HTA et qui la place
sous le poids de la malédiction et du fruit de maléfice.
 Stratégies : Sensibilisation, mobilisation
 Messages proposés :
- Mieux vaut prévenir que guérir, faisons notre dépistage d’HTA.
- Se dépister de l’HTA, c’est aussi se protéger des MCV.
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier de type 4 X 3, les bus de la SOTRA et les
taxis, les prospectus ;
 La télévision : la chaîne nationale RTI1,RTI2 ;
 La radio : radio Koumassi, radion amitié, radio Nostalgie, radio jam ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin,
Gbich ;

105
 L’internet : le site d’Abidjan.net
 Plan-média / plan de campagne :
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TABLEAU 15 : Plan de campagne pour le dépistage de l’HTA.

5.1.8 Stratégies de communication pour la pratique du bilan de santé

Le bilan de santé est un examen médical complet qui permet de voir les
différents disfonctionnements au niveau de l’organisme humain.
L’analyse révèle que très peu de jeunes pratiquent au moins un bilan de santé par
an. Les raisons évoquées par ceux-ci ne sont toujours pas vérifiées. La stratégie de
communication à élaborer consistera à motiver les jeunes à la pratique du bilan de
santé.
 Axe stratégique : Promouvoir la pratique du bilan de santé.
 Objectif : Inciter 80% de jeunes à faire au moins un bilan de santé annuel.
 Cibles de communication : tous les jeunes en général et particulièrement
ceux qui ne font jamais de bilan de santé.
 Stratégies : Sensibilisation, mobilisation
 Messages proposés :
- Mon secret de santé, c’est le bilan de santé, fais comme moi !
- Pour une santé enchantée, faisons le bilan de santé.
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier de type 4 X 3, les bus de la SOTRA et les
taxis, les prospectus ;
 La télévision : la chaîne nationale RTI1,RTI2 ;
 La radio : radio Koumassi, radion amitié, radio Nostalgie, radio jam ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin,
Gbich ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net

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 Plan-média / Plan de campagne :
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TABLEAU 16 : Plan de campagne pour la pratique du bilan de santé.

5.1.9 Stratégies de communication pour la communication familiale sur


l’HTA

L’analyse de l’enquête montre que très peu de jeunes ne connaissent pas


le statut hypertensif de leurs parents faute de communication entre eux et leurs
parents. Aussi, nombreux sont les jeunes de l’échantillon qui ont des antécédents
familiaux ou des prédispositions familiales d’HTA. La stratégie de communication à
élaborer visera à obtenir la collaboration des parents hypertendus pour une
communication familiale entre eux et leurs enfants sur l’HTA afin de faire prendre
conscience à ceux-ci pour les éviter la survenue de l’HTA.
 Axe stratégique : Prôner la communication familiale entre parents et enfants
sur l’HTA en brisant les tabous sur tous sujets relatifs à la santé.
 Objectif : Inciter 70 % des parents à communiquer leurs statuts hypertensifs à
leurs enfants pour une prévention primaire.
 Cibles de communication : La cible générale est composée des jeunes et des
parents des jeunes. Le cœur de cible est constitué des parents des jeunes.
 Stratégies : Sensibilisation, causerie-débats, information
 Messages proposés :
- Pour le bien-être de ma famille, je communique mon statut hypertensif.
- Communiquer son statut hypertensif c’est aussi une preuve d’amour familiale
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier de type 4 X 3, les bus de la SOTRA et les
taxis, les prospectus ;
 La télévision : la chaîne nationale RTI1, RTI2 ;
 La radio : radio Koumassi, radion amitié, radio Nostalgie, radio jam
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin,
Gbich ;

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 L’internet : le site d’Abidjan.net
 Plan-média/ Plan de campagne :
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TABLEAU 17 : Plan de campagne pour la communication familiale sur l’HTA.

5.2 Stratégies de communication pour la prévention secondaire de l’HTA

Outre l’ensemble des stratégies de communication réunies pour la


prévention primaire de l’HTA, la prévention secondaire de l’HTA mettra l’accent sur
une éducation thérapeutique des hypertendus. Dès lors, les stratégies de
communication pour la prévention secondaire prendront en compte les mesures
hygiéno-diététiques et l’éducation aux mesures médicamenteuses de l’HTA.
Afin de permettre aux hypertendus de bien suivre leurs traitements et éviter le pire
(complications), il convient d’élaborer une stratégie de communication permettant à
ceux-ci de vivre une HTA responsable.
 Axe stratégique : Eduquer et soutenir les hypertendus à avoir un
comportement responsable en suivant leurs traitements médicamenteux et en
suivant les mesures hygiéno-diététiques.
 Objectif : Inciter les hypertendus à respecter les conseils médicaux pour éviter
les complications.
 Cibles de communication : La cible est composée de l’ensemble des
hypertendus.
 Stratégies : Sensibilisation, mobilisation, formation sur la prise en charge
médicamenteuse.
 Messages proposés :
- Les antihypertenseurs, nos compagnons fidèles.
- Prendre ses médicaments c’est mettre l’hypertension est sous tension.
- Avec les antihypertenseurs, prenons la vie en pleins cœur.
 Choix des médias :
 L’affichage : l’affichage immobilier de type 4 X 3, les bus de la SOTRA et les
taxis ;
 La télévision : la chaîne nationale RTI1, RTI2 ;
108
 La radio : radio Koumassi, radion amitié, radio Nostalgie, radio jam ;
 La presse : Top visage, GO magazine, magazine du sport, Fraternité matin,
Gbich ;
 L’internet : le site d’Abidjan.net
 Plan-média / Plan de campagne :
Mois J F M A M J J A S O N D
Jan. Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.
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TABLEAU 18 : Plan de campagne pour un vécu responsable de l’HTA.

5.3 Stratégies de communication pour la prévention tertiaire de l’HTA

Etant donné que pour la prévention tertiaire de l’HTA il s’agit de diminuer


la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans une population et de
réduire les complications, invalidités ou rechutes consécutives à la maladie, il
convient cependant de prendre en compte et même de renforcer les stratégies de
communication pour la prévention au niveau primaire et celles du niveau secondaire
sus-élaborées. Aussi, la stratégie de communication pour la prévention tertiaire de
l’HTA exige un suivi très particulier du patient ayant fait une ou des complications de
cette épidémie.

NB : les émissions télévisuelles pour la publication des messages éducatifs et


incitatifs pour la prévention de l’HTA chez les jeunes se feront à travers toutes les
émissions qui retiennent le plus l’attention des jeunes et surtout à travers les
émissions de vacances telles que « Variétoscope », « Podium », « Wozo vacance »,
« Culture vacance », « Palm Beach », « Faut pas fâcher », « Qui fait ça », etc. du fait
de la forte audience de jeunes qu’elles attirent.
Ce chapitre a permis la planification stratégique du projet CCSC/PEPHTA
tout en identifiant les objectifs du projet, les cibles du projet, les moyens techniques du
projet et l’élaboration des messages clés de celui-ci. Tous ces éléments seront d’une
importance capitale dans cette entreprise d’éducation préventive contre l’HTA.

109
CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE OU PHASE
D’EXECUTION DU PROJET D’ÉDUCATION ET DE
PREVENTION DE L’HTA CCSC/PEPHTA
« ATTENTION A L’HYPERTENSION »
Le dernier chapitre de cette étude est relatif à la phase opérationnelle du
PEPHTA. Elle doit aboutir à des résultats concrets permettant d’atteindre les
objectifs fixés. Cette phase est composée des activités, de la production du matériel
de communication, du planning des activités, du plan de suivi/évaluation et du cadre
institutionnel.

I. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU PEPHTA

Les activités sont l’ensemble des processus et des opérations de


transformations des moyens pour l’obtention des résultats. Aussi appelés intrants et
inputs, les moyens consistent à l’ensemble des ressources humaines et matérielles
nécessaires pour l’organisation des activités et l’obtention des résultats.

1.1 Activités liés au marketing social dans le cadre du PEPHTA

Les activités retenues renvoient aux cinq éléments clés du marketing social :
- Le produit : c’est l’adoption des mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses de l’HTA.
- Le prix : il s’agit ici de l’effort psychologique et perceptuel pour réduire au
maximum voire se débarrasser des FDR de l’HTA et suivre régulièrement le
traitement médicamenteux pour les hypertendus avec ou sans complications.
C’est aussi l’engagement pris en adhérant au projet.
- La promotion : c’est la valorisation des mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses de l’HTA, les activités de diffusion des informations relatives
à ces mesures préventives d’HTA.
- La place : c’est le positionnement des mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuses de l’HTA, l’action exercée sur les CAP des individus pour
l’adoption de ces mesures préventives.
- Le politique : c’est l’implication des décisions politiques et administratives pour
le renforcement du PEPHTA ; il s’agit de législation (lois, règlements) sur
certains FDR de l’HTA et les mesures de prise en charge médicamenteuse
d’HTA à travers l’action globale et intégrée.

110
Stratégies Objectifs Activités Pério- Indicateurs Ressources Budgets
des
Préparer 50% des jeunes
psychologiquement ont accompli des
les jeunes à Valorisation actes Humaines et En milliers de
l’adoption des de l’adhésion 10 jrs préparatoires à la matérielles francs CFA
mesures au projet fin de cette
préventives d’HTA activité
Accroitre le niveau Diffusion des 10 jrs après cette
de connaissance informations activité, le niveau
10 jrs
des jeunes sur sur l’HTA de connaissance Humaines et En milliers de
l’HTA des jeunes sur matérielles francs CFA
Campagne l’HTA a été
d’information rehaussé de 50%
et de Encourager les ** 50% des jeunes
sensibilisation jeunes à l’adoption ont accompli des
Apposition
des mesures 20 jrs actes de Humaines et En milliers de
des affiches
préventives de prévention d’HTA matérielles francs CFA
l’HTA à la fin de cette
activité
Susciter un Pendant cette
engagement des activité, plus de
jeunes quant aux Conduite des 60% de jeunes Humaines et En milliers de
10 jrs
mesures hygiéno- entretiens à sont engagés matérielles francs CFA
diététiques et domicile dans plusieurs
médicamenteuses actes coûteux
d’HTA
Campagne de Dépister un Organisation Plus de 200
sensibilisation maximum de jeunes et séance de jeunes ont été Humaines et En milliers de
10 jrs
et de de l’HTA dépistage dépistés d’HTA matérielles francs CFA
d’HTA 10 jrs après cette
mobilisation
activité
TABLEAU 19 : Plan d’action des activités liées au marketing social.

1.2 Activités liés aux pairs éducateurs dans le cadre du PEPHTA

Les activités liés aux pairs éducateurs dans ce projet développeront un


modèle d’expansion de services conseils à l’intention des jeunes à travers la
formation de « pairs éducateurs » aux techniques d’animation et de communication
en matière de prévention d’HTA à l’endroit des jeunes.
L’approche par les pairs utilisera surtout les causeries-débats destinés à des
groupes homogènes de jeunes (scolarisés, non scolarisés, citadins, filles ou
garçons…). C’est une technique d’animation qui permet aux jeunes d’échanger leurs
connaissances sur un sujet touchant à l’HTA en général et de donner des
informations en la matière. Les activités liés aux pairs éducateurs à pour objectif
principal de promouvoir le leadership de la jeunesse en tant que stratégie et réponse
pour faire face au défi de l’HTA ».

Stratégies Objectifs Activités Pério- Indicateurs Ressources Budgets

111
des
Développer un Formation aux A la fin de cette
modèle techniques activité, ce sont 30
d’expansion de d’animation et de pairs éducateurs qui Humaines et En milliers de
Formation services communication en 10 jrs ont été formés matérielles francs CFA
conseils à matière de prévention
l’intention des d’HTA
jeunes
Transmettre des Echanges de Les causeries-
informations et connaissances sur un débats ont permis
éduquer leurs sujet touchant à l’HTA de sensibiliser plus Humaines et En milliers de
Causeries- semblables sur en général et donner 10 jrs de 50% de jeunes matérielles francs CFA
débats l’HTA des informations en la sur la prévention de
matière l’HTA
Organisation
d’activités sportives
entre jeunes afin Une semaine après
Sensibiliser la d’assurer la
jeunesse aux ces activités, tous les
promotion des jeunes présent ont
Théâtre et questions de Humaines et En milliers de
mesures hygiéno- 7 jrs acquis des savoirs,
films prévention de diététiques par le matérielles francs CFA
l’HTA des savoirs-être et
biais des activités de des savoir-faire sur
distribution, de l’HTA
sensibilisation, de
communication et de
sponsoring
Promouvoir la Organisation et
formation et promotion des
l’information sur mesures hygiéno- 50% des patients
la prévention de diététiques et maîtrisent les
Rencontres l’HTA et de sa médicamenteuses à
10 jrs mesures hygiéno- Humaines et En milliers de
et cadre prise en charge l’endroit des diététiques et matérielles francs CFA
d’échanges chez les hypertendus et ceux médicamenteuses
personnes vivants avec des de l’HTA et décident
vivants avec des complications d’HTA de les pratiquer
complications ou
non

TABLEAU 20 : Plan d’action des activités liées aux pairs éducateurs.

1.3 Activités liés au counseling dans le cadre du PEPHTA

Il comprend un processus d’aide où l’aidant use de stratégies dans ses


interventions afin de mette l’aidé dans des conditions adéquates de libre expression.

Activité 1 : Création de cellules d’écoute et de conseil


Il est ici question de mettre en place des cellules d’écoute et de conseil
(CEC) constituées d’équipes de deux à trois personnes et animer des séances pour
l‘explication des mesures de prévention d’HTA.

Activité 2 : Formation des volontaires ou leaders de la commune


Cette activité consiste au renforcement des capacités des volontaires des
différents CEC aux activités de soutien et l’organisation des séances (fournitures des

112
supports, séance d’éducation sur les mesures hygiéno-diététiques et
médicamenteuse de l’HTA.

Activité 3 : Ecoute et conseil/soutien


Il s’agit de la conduite des séances d’écoute, de conseil et de soutien pour
tous les jeunes ayant des difficultés quelconques. Les tâches sont : identifier les
personnes à aider, mener des activités d’écoute, fournir des conseils et d’autres
ressources matérielles adaptées.
Les activités ci-dessus énumérées sont mises en œuvre grâce au plan d’action
suivant :

Stratégies Objectifs Activités Pério- Indicateurs Ressources Budgets


des
Création Mettre en place des
A la fin de cette
d’espaces cellules d’écoute et de Mise en place Humaines et En milliers de
15 jrs activité, plus de 20
éducatifs Conseil (CEC) pour des CEC matérielles francs CFA
CEC ont été formés
les jeunes
hypertendus ou non.
Tous les membres
Former les volontaires Animation des des CEC ont été
Humaines et En milliers de
des différents CEC sur séances de 15 jrs formés sur les
matérielles francs CFA
les axes de prévention spécification axes de prévention
Formation et d’HTA deux semaines
sensibilisation après cette activité
Renforcer les
Tous les membres
capacités des Organisation des
15 jrs des CEC ont été
volontaires des séances de Humaines et En milliers de
formés deux
différents CEC aux formation matérielles francs CFA
semaines après cette
activités d’écoute et
activité
de conseil.
Conduire des séances En un mois, 30
Counseling d’écoute et de conseil Conduites des séances d’écoute
pour tous les séances et de conseil ont Humaines et En milliers de
30 jrs
adhérents ayant des d’écoute et de été conduites deux matérielles francs CFA
difficultés conseil semaines après la
quelconques. formation des
différents CEC
TABLEAU 21 : Plan d’action des activités liées au counseling.

Au titre des innovations , pour que la prévention de l’HTA soit d’une


efficacité totale, il s’agira dans un premier temps d’augmenter les taxes sur les
produits tabagiques de sorte à réduire le nombre de consommateurs de tabac et
d’octroyer les bénéfices générés par cette augmentation à la prise en charge des
victimes du tabagisme. Aussi, pour les résistants, la création des points clés de vente
et de consommation de tabac s’avère capitale pour éviter d’exposer les non-fumeurs
car le fumeur passif meurt deux fois plus vite que le fumeur actif.
En outre, l’interdiction et le contrôle de produits contenant une forte quantité de
cholestérol ou de matières grasses dans les grands espaces est nécessaire dans ce

113
projet de prévention contre l’HTA ; c’est le lieu ici d’inciter les consommateurs à la
responsabilité.
Enfin, l’ouverture d’une permanence téléphonique tenue par des volontaires
(spécialistes des questions d’HTA), HTA-DIRECT verra le jour et fonctionnera tous
les jours ouvrables de 8 heures à 17 heures. Les dimanches et jours fériés, elle
fonctionnera de 9heures à 13 heures. Elle ne disposera que d’une seule ligne : le
128.

II. PRODUCTION DU MATERIEL DE COMMUNICATION DU PEPHTA

Pour la production du matériel de communication, trois grandes


composantes sont à considérer : la conception des supports, le pré-test des supports
et la production sur une large échelle.

2.1 La conception des supports

La conception des supports requiert une franche et étroite collaboration entre :


- le chef de projet : le superviseur des activités liés au projet, Il est aussi le
responsable du contenu des messages émis ;
- les professionnels de la santé dans le domaine cardiovasculaire : ce sont
des membres du corps médical ;
- les créatifs : ils consigner les messages par écrit sur des supports appropriés ;
de plus, ils donneront au message une couleur, une tonalité, une émotion en
fonction des résultats de la recherche et des pré-tests ;
- les autorités administratives, politiques ou ONG : ce sont des personnes qui
ont un fort pouvoir de décision dans le projet ;
- les leaders communautaires : leur avis est important pour orienter
efficacement les messages.
La participation et la franche collaboration de ces organismes publics, privés et
personnes ou groupes de personnes dans la conception des supports permettront
d’atteindre efficacement le cœur de cible.

2.2 Le pré- test des supports


Le pré-test des supports anticipe le tirage des supports et la propagation à
grandes échelles des messages. Il permet de réajuster le message et le choix du
support. Celui-ci répond aux questions ci-dessous :
Tel qu’il est présenté sur le support, le message retient-il l’attention ?
Le support facilite- t-il la compréhension du message ?
La façon de présenter le support est-elle perçue comme acceptable ?

114
Le public visé se sent-il concerné par le message, trouve-t-il un intérêt ?
Le message ou sa source est-il perçu comme crédible ?

2.3 La production des supports sur une large échelle

La validation du pré-test des supports permet la production sur une large


échelle d’affiches, de dépliants, de prospectus, de Tee-shirts, d’écarts dans les
journaux et revues. La production du matériel de communication sur une large
échelle tiendra compte des besoins, des ressources humaines et financières
disponibles.

115
III. PLANNING DES ACTIVITES DU PEPHTA

Diagramme de Gantt Déroulement du projet CCSC/ PEPHTA

DUREES Année 2014


ACTIVITES (en jours) Fév. Mar. Avr. Mai. Jui. Juil. Aoû. Sep. Oct. Nov. Déc.

1 Information et sensibilisation sur l’HTA 75


2 Information et sensibilisation sur les FDR de l’HTA 90
3 Information et sensibilisation sur les comportements à 60
risque d’HTA
4 Informations et sensibilisation sur les complications d’HTA 30

5 Information, sensibilisation et formation sur les mesures 60


hygiéno-diététiques d’HTA
6 Information, sensibilisation et formation sur les mesures 60
médicamenteuses d’HTA
7 Sensibilisation aux recours des services de santé et 30
recyclage des professionnels de la santé
8 Information, sensibilisation, mobilisation pour le dépistage 150
de l’HTA
9 Gestion du processus de changement de comportement 240
10 Evaluation 30

Bilan de la mise en œuvre du projet CCSC/PEPHTA 30


Elaboration et mise en œuvre du plan d’action post projet 60

116
IV. PLAN DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PEPHTA

Considérés comme une activité de soutien et de régulation des activités


de communication, le plan de suivi et l’évaluation permettra de suivre et jauger
l’impact des différentes interventions dans le cadre du PEPHTA.

4.1 Le plan de suivi

Le suivi consiste à vérifier la bonne exécution des activités du PEPHTA, à


identifier les éventuelles difficultés et à réajuster les moyens nécessaires pour
atteindre les résultats attendus. Dans le cas d’espèce, il permettra de :
- Vérifier si les moyens (ressources) disponibles sont employés conformément au
calendrier et au budget du projet
- S’assurer que le plan élaboré est exécuté comme prévu ;
- Détecter les écarts éventuels ;
- Identifier les problèmes qui surgissent au cours de l’exécution du projet et y
apporter des solutions adéquates ;
- Percevoir les contraintes et opportunités non prévues ;
- Fournir à temps les apports nécessaires ;
- Effectuer les corrections qui s’imposent ;
- Vérifier que les moyens et les activités CCSC permettent d’obtenir les résultats
escomptés.
Pour le suivi des activités prévues dans le planning d’activités du projet PEPHTA, la
mise au point de fiches de suivi sera donc nécessaire.

4.2 Le plan d’évaluation

L’évaluation se déroule généralement en fin de projet, mais pour le


PEPHTA, des évaluations intermédiaires permettront une réorientation des actions
du projet. Elle consistera à porter une appréciation sur le PEPHTA en s’intéressant à
sa conception, sa mise en œuvre et ses résultats en fonctions des objectifs initiaux.
Par extension, l’évaluation constitue un outil d’aide à la décision pour la conception
d’un futur projet.
L’évaluation consistera à mesurer les activités menées dans le cadre du PEPHTA en
vue de savoir si les objectifs liminaires ont été atteints.

CXVII
Indicateurs
Objectifs/ Activités Moyens de Risques
Objectivement Vérifiables
vérification
Xi % de croissance de la
Objectif général Troubles
demande des
socio-politiques
Réduire la prévalence de l’HTA chez services de santé
Rapport d’activité et
les jeunes cardiovasculaire et services de
Grève
prévention sanitaire
du personnel
Objectif de communication
 Accroître de 50% le niveau de Niveau de connaissance accru
Rapport d’activité
connaissance des jeunes sur l‘HTA, de 50%
ses FDR et ses mesures hygiéno-
diététiques

 Accroître de 50% la pratique et


l’adoption des mesures hygiéno- Pratique et adoption accrues
Rapport d’activité
diététiques et médicamenteuses de de 50%
l’HTA Troubles
socio-politiques
 Accroître de 25% la demande des et
Demande accrue de 25 % Rapport d’activité Grève
services sociaux et sanitaires en
matière du personnel
de prévention d’HTA

 Accroître de 70% les


compétences des prestataires des Compétence accrue de 70% Rapport d’activité
services de santé cardiovasculaires
et services de prévention sanitaire

 Formation d'au moins 25% des


25% des intermédiaires Rapport d’activité
intervenants en CCSC/PEPHTA aux
formés
niveaux intermédiaires.

 Formation d'au moins 50% des


50% des concepteurs et
concepteurs et planificateurs Rapport d’activité
planificateurs formés
CCSC/PEPHTA Troubles
socio-politiques
et
Grève
 Formation de 30 pairs éducateurs
30 pairs éducateurs formés Rapport d’activité du personnel
sur l'adoption des mesures
préventives de l’HTA

Objectifs/ Activités Indicateurs Objectivement Moyens de vérification Risques


Vérifiables
 Elaboration des Xi Messages produits Rapport d’activité
Troubles
messages
Socio-politiques
 Développement du Xi Matériels audiovisuels et
matériel de produits Rapport d’activité Grève
communication Xi Autres matériels de du personnel
communication produits
Lancement des
Rapport d’activité

CXVIII
activités de Cérémonie effectuée
communication
Troubles
 Conduite des activités Xi Messages diffusés socio-politiques
de communication Xi Jeunes touchés et
Rapport d’activité
Xi Prestataires touchés Grève
du personnel
Etudes d’impact Xi personnes présentes aux Rapport d’activité
formations
Xi Jeunes formés
Xi Prestataires des services de Troubles
 Formation
santé cardiovasculaires formés Socio-politiques
Rapport d’activité
Xi Autres prestataires de et
services de santé formé Grève
 Suivi-évaluation Xi Activités évaluées Rapport d’activité du personnel
TABLEAU 22 : Plan d’évaluation du PEPHTA.

V. CADRE INSTITUTIONNEL

L’HTA est un problème majeur de santé publique et constitue un fléau aux


répercussions politiques, économiques, juridiques, démographiques,
psychologiques, sociales et spirituelles encore mal appréciées sur l’individu la
famille, la communauté et la société. La prévention de l’HTA exige une réflexion
générale, une vaste collaboration multidisciplinaire et une forte adhésion politique,
administrative et médiatique.
Elle nécessite de la part de chaque spécialiste un effort d’ouverture et une volonté
d’ajustement mutuel. Il s’agit donc d’obtenir un engagement et une implication
véritable des différentes autorités (politiques, administratives, religieuses, etc.),
structures (ONG, associations, organisations de masse, organisations religieuses,
entreprises, groupements à la base) et des médias dans les prises de décision du
projet CCSC/PEPHTA pour l’efficacité de sa mise en œuvre sur le terrain par :
- une implantation d’une cellule technique de pilotage du projet (CTP) ;
- la mise en place d’une équipe chargée de la communication (comité CCSC)
pour la création d’un environnement favorable à l’adoption des comportements
souhaités.

5.1 Implication d’une Cellule Technique de Pilotage (CTP) du PEPHTA

Sous la direction du projet PEPHTA, la CTP-PEPHTA est chargée


d’appliquer les différentes décisions provenant de celle-ci. Avec les activités telles
que la logistique, le suivi et l’évaluation, la recherche, la conception et la production
du matériel de communication, la documentation, la publication, etc., la CTP
assurera le bon déroulement du PEPHTA.

CXIX
Aussi, afin de raffermir le volet communicationnel et éducationnel pour la santé, la
mise sur pied d’un comité CCSC sera d’une importance capitale et viendra en renfort
à la CTP du projet.

5.2 Mise en place d’un comité CCSC

Le comité CCSC est placé sous l’autorité de la Direction Générale du


programme CCSC/PEPHTA, il est chargé de la composante CCSC dans le but de
mener les actions d’ordres communicationnels et éducatives pour la santé. Il est
également chargé de l’implication des professionnels de la santé et des structures
sociales (associations de quartier, associations professionnelles, organisations de
masse, etc.) dans la mise en œuvre du programme CCSC/PEPHTA.
Le comité CCSC aura pour compétence :
- La coordination de la stratégie CCSC/PEPHTA ;
- L’organisation, l’animation, la formation et la propagation afin que les capacités
existantes en matière d’utilisation des services de la Santé Cardiovasculaire et de sa
prise en charge soient valorisés ;
- La mise en place d’un mécanisme de recherche, d’information et de
documentation en CCSC/PEPHTA ;
- L’amélioration des ressources affectées à la promotion des activités
CCSC/PEPHTA ;
- L’obtention du Ministère de l’Information et de la Communication, d’un
amoindrissement voire une gratuité sur les frais de la production d’émissions et de la
diffusion des messages sur les antennes de la radio et de la télévision nationale
RTI1 et RTI2 relatives au projet CCSC/PEPHTA ;
- L’obtention d’une importante réduction au niveau des éditeurs de la presse
écrite et des journalistes et d’une large couverture par leurs organes du PEPHT
L’appui du cadre institutionnel dans la mise en œuvre du projet est très
important pour atteindre les objectifs CCSC suivants :
- Avoir les compétences nécessaires pour abandonner progressivement et
totalement les attitudes, pratiques et croyances néfastes favorisant l’HTA ;
- Développer les mécanismes permettant de supporter l’utilisation de nouvelles
compétences acquises quant à la l’éducation et à la prévention contre l’HTA ;
- Développer des stratégies permettant d’assurer la durabilité du changement ;
- Abandonner les comportements à risque.
L’opérationnalisation du projet CCSC/PEPHTA chez les jeunes à permis de décrire
les activités à mener, de produire le matériel de communication, de planifier les

CXX
activités, d’orienter le suivi et l’évaluation ainsi que le cadre institutionnel ; tout cela
dans l’objectif général de diminuer la prévalence de l’HTA chez les jeunes de
Koumassi. Ses visées principales sont :
- promouvoir le processus participatif, un soutien et un traitement
communautaires pour les hypertendus, des initiatives et un réseau à leur intention,
une communication et un apprentissage interactifs parmi les hypertendus et/ou
complications et entre les hypertendus et/ ou complications et les autres ;
- développer par tous les canaux de la CCSC la sensibilisation, la
responsabilisation, le respect mutuel, les liens affectifs et les témoignages de
solidarité, mobiliser les savoirs traditionnels et les ressources spirituelles ;
- mobiliser les attitudes énergiques et la solidarité habituelle à l’égard de l’action
préventive, les soins médicaux et les attentions à l’endroit des hypertendus et/ ou
complications, afin d’éliminer petit à petit les pratiques fréquentes de rejet et de
stigmatisation.
La troisième partie de l’étude a permis d’élaborer le projet d’éducation et
de prévention contre l’HTA chez les jeunes de Koumassi. Cette élaboration, d’entrée
de jeu, s’est fait forte de planifier les stratégies CCSC en fonction des objectifs visés
par le projet, de l’identification des cibles homogènes pour le projet, des approches
CCSC utilisées et des messages élaborés. Pour cela, des canaux de communication
appropriés et fiables ont été sélectionnés en fonction de certains critères pour
véhiculer les messages élaborés.
En sus, quant à l’opérationnalisation, qui est le deuxième point clé du projet
PEPHTA, celui-ci a permis de mettre en lumière les différentes activités à mener, la
production du matériel de communication, le planning des activités, le plan de suivi et
évaluation ainsi que le cadre institutionnel.

CXXI
CONCLUSION GÉNÉRALE

CXXII
Parallèlement à l’effort international vers une approche scientifique plus
globale de prévention des épidémies et l’accessibilité générale au traitement
médical, la CCSC constitue un instrument clé dans la prévention de l’HTA et un
soutien efficace aux hypertendus vivants avec ou sans complications. La prévention
de l’HTA est en tout état de cause une anxiété majeure pour l’ensemble des
populations ivoiriennes et ce dans la perspective d’un développement humain
durable.
Afin de prévenir de cette épidémie meurtrière, l’étude ambitionnait découvrir les
comportements malsains, les freins à une bonne hygiène de vie et proposer
d’éventuelles solutions.
Pour cela, elle s’est étendue autour de trois questions fondamentales relatives à la
l’observation générale sur l’HTA, aux Connaissances-Attitudes/comportements-
Pratiques des jeunes de Koumassi face aux FDR de l’HTA et à l’élaboration d’un
projet d’éducation et de prévention de l’HTA : CCSC/PEPHTA en vue de réduire la
prévalence de cette ’’ tueur silencieux’’ au sein des populations jeunes.
Pour ce faire, l’étude a nécessité des entrevues semi-dirigées dans le but
de détecter les variables du problème à étudier, une étude documentaire pour
identifier les théories et les écrits relatifs à la question, présenter l’HTA, ses
complications, ses FDR et leurs effets funestes sur le SCV. Une observation
participante dans l’optique de s’informer du mode de vie de la cible et une enquête
par questionnaire CAP incluant l’approche STEPS de l’OMS dans le dessein de
montrer les connaissances, attitudes, comportements et pratiques des jeunes de
Koumassi face à l’HTA et ses FDR.
Les aboutissements obtenus arborent que l’HTA est une MCV et
représente le FDR majeur des autres MCV. C’est un fléau qui représente un très
grand danger pour les populations. C’est une épidémie asymptomatique qui
engendre des complications cardiaques, vasculaires, cérébrales, oculaires et rénales
voire même mortelles entrainant ainsi des conséquences socio-économiques et
sanitaires. Cependant, les jeunes de Koumassi s’exposent journellement à l’HTA à
travers ses nombreux FDR. Ces comportements de jeunes relèvent de prime abord
de l’ignorance des FDR de l’HTA et dans un second temps de la négligence de ces
FDR par ceux-ci.
Le manque d’information et d’éducation en matière de santé en l’occurrence de
l’HTA justifient aussi les comportements de ces derniers.

CXXIII
Pour remédier à ces problèmes, on a élaboré un projet d’éducation et de
prévention contre l’HTA : CCSC/PEPHTA « Faisons attention à l’Hypertension
artérielle : le tueur silencieux ».
De prime abord, on a conçu des stratégies d’information et de communication CCSC
capable de réduire la prévalence de l’HTA chez les jeunes des milieux modestes
comme ceux de Koumassi.
En sus, on a planifié ces stratégies et notifier des innovations de sorte à ce que la
prévention de l’HTA chez les jeunes soit efficace, précise et circonscrite dans le
temps.
Au terme de cette étude nous croyons avoir atteint nos objectifs au
niveau de la description de l’HTA et ses complications, de l’évaluation des
connaissances, attitudes/comportements et pratiques des jeunes de Koumassi face
à l’HTA et ses FDR et de l’élaboration d’une stratégie d’information et de
communication CCSC qui incitera les jeunes quant à la prévention énergique de
l’HTA.
D’un point de vue scientifique, cette étude relate de façon explicite que
l’éducation à la santé et la prévention de l’HTA passe par des stratégies de
communication efficientes et plus adaptées pour atteindre des changements réels de
comportements d’où la CCSC. Afin que cet instrument soit pleinement approprié et
que ses effets se fassent ressentir à long terme, il doit être élaboré et développé
dans le contexte d’une approche culturelle. Autrement dit, la validité de la CCSC est
et sera testée par la réponse des populations, qui se soldera par la conservation ou
le changement de leurs manières de pensée, de leurs systèmes de valeurs et de
leurs styles de vie par rapport à l’épidémie. Aussi, la prévention contre l’HTA dans
les pays africains et plus précisément la C.I résultera de la volonté manifeste de
chaque individu, des pouvoirs publique avec le soutien sans faille des mass-médias
Tant que les stratégies de communication ne feront pas de propagation,
de sensibilisation et n’éduqueront pas les population sur l’HTA, ses complication et
ses FDR afin de lever l’équivoque sur les fausses croyances et les mauvaises
perceptions du genre « l’HTA c’est la maladies de la maturité », « l’HTA c’est la
maladie des riches », « l’HTA c’est la maladie des pays développés »comme le
considèrent tord une franche partie des Africains, l’HTA continuera de se propager
tout en faisant de nombreuses victimes. Il importe donc de mener une réflexion sur
la vulnérabilité de tous face à l’épidémie de l’HTA et la responsabilité de tout un
chacun dans la prévention contre ce tueur silencieux.

CXXIV
BIBLIOGRAPHIE

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ANNEXES

ANNEXE I : ENTREVUE SEMI-DIRIGEE AVEC LES MEDECINS


CARDIOLOGUES DE L’ICA ET DE LA LICH-MC

I. MALADIES CARDIOVASCULAIRES

1. Définition
2. Combien de type de maladies cardiovasculaires existe-il ?
3. En combien de groupe peut-on classer les maladies du cœur et des
vaisseaux sanguins ?

II. HYPERTENSION ARTERIELLE

1. Définition et Description de l’HTA


2. Types et classes d’HTA
3. L’HTA est-elle contagieuse ?
4. Tranche d’âge la plus touchée par l’HTA
5. Evolution de l’HTA

III. FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA


1. Organes cibles
2. Les différents facteurs de risque de l’HTA
3. L’HTA est-elle héréditaire ?

IV. PRISE EN CHARGE

1. Peut-on traiter l’HTA ?


2. Les IEC doivent-elles être privilégiées dans le traitement de l’HTA ?
3. Prise en charge de l’HTA

CXXX
ANNEXE II : ENTREVUE SEMI-DIRIGEE AVEC LE
NEUROLOGUE DU CHU DE COCODY

I. PRESENTATION DU SERVICE DE NEUROLOGIE

1. Création
2. fonctionnement
3. Objectifs
4. Missions
5. Actions principales

II. COMPLICATIONS DE L’HTA

1. L’HTA peut-il connaitre des complications graves ?


2. Complications cardiaques
3. Complications rénales
4. Complications cérébrales
5. Complications ophtalmologiques
6. Complications artérielles

III. DIVERS SUR LES COMPLICATIONS DE L’HTA

1. Quelle est la tranche d’âge la plus touchée par les complications de


l’HTA?
2. Qu’est-ce qui explique le fait que cette tranche d’âge soit la plus
touchée
3. Peut-on guérir d’une complication de l’HTA ?
4. Quel est le taux de mortalité dû aux complications de l’HTA en 2013
au service de neurologie ?
5. Le service de neurologie dispose-t-il de stratégies de prévention des
AVC ou des IR ?
6. Qu’en est-il du traitement d’un AVC ou d’une IR?

CXXXI
7. Que pensez-vous des AVC et des IR en général ?

ANNEXE III : ENTRETIEN AVEC LE DIETETICIEN-NUTRITIONNISTE


DE L’ICA

I. INCONVENIENTS DES FACTEURS DE RISQUE


1. Inconvénients des facteurs de risque sur le SCV ?
2. Communication sur les facteurs de risque d’HTA.
3. Facteurs de risque et complications d’HTA.

II. REGIMES ALIMENTAIRES


1. Avantage du régime alimentaire pour les populations
2. Inconvénients du régime alimentaire pour les populations
3. Qu’est-ce qui explique le fait que les jeunes s’exposent de plus en plus
aux facteurs de risque de l’HTA ?

III. CONSEILS
1. Les mesures prises pour éviter la survenue d’une HTA
2. Propositions pour inciter les jeunes à lutter contre l’HTA
3. Conseils sur les mesures hygiéno-diététiques et médicamenteuses
d’HTA

CXXXII
QUESTIONNAIRE DE L’ENQUÊTE
N°...…..
I. IDENTIFICATION SOCIODEMOGRAPHIQUE
1. Sexe
1 Masculin 2 Féminin

2. A quelle tranche d’âge appartenez-vous ?

1 20 à 30 ans 2 31 à 40 ans

3. Quelle est votre niveau d’instruction ?

1 6ème à 3ème 2 2sd à Tle 3 Bac à Bac+2


4 Bac +3 à Bac +4 5 Bac +5 et plus
6 Autre (précisez)…………………………………………………………

4. Quelle est votre quartier de résidence ?

1 Campement
2 Sicogi
3 Remblais

5. Quelle est votre profession ?


1 Elève 2 Etudiant 3 Travailleur
4 Autre (précisez)…………………………….…………………………………

6. (Pour les travailleurs) Quel est le domaine d’activité ?


1 Couture 2 Esthétique 3 Administratio
4 Soudure 5 Mécanique 6 Froid
7 Commerce 8 Informatique 9 Enseignement
10 Pâtisserie 11 Autre (précisez)…...............................………….

II. CONNAISSANCES
7. Avez-vous déjà entendu parler d’HTA ?

1 Oui 2 Non (Si Oui, voir Q 15,16 et 17)

CXXXIII
8. Si oui, que représente l’HTA pour vous ?

1 Une simple maladie 2 Une maladie très grave


9. Aviez- vous déjà entendu parler de dépistage de l’ HTA ?
1 Oui 2 Non (Si oui, voir Q 40).

10. Quand doit-on se rendre dans un centre de santé ou dans un service spécialisé
en la matière pour se faire dépister de l’HTA ?

1 Dès que l’on sent un malaise 2 Lorsque l’HTA se complique


3 Le plus tôt possible 4 Autres (précisez)
…………………….........

11. Etes-vous hypertendu ?


1 Oui, je le suis 2 Non, je ne le suis pas 3 Je l’ignore

(Si Oui, voir Q 55)

12. Votre poids


Poids=¿………… kg

13. Votre taille


Taille=¿………… Cm

14. Votre IMC


IMC=¿…………
15. Quels sont les facteurs de risque ou causes de l’HTA que vous connaissez ?

1 Sel 2 Alcool 3 Tabac 4 Corticoïdes/Pilules

5 Cholestérol 6 Stress 7 Sédentarité 8 Hérédité 9


Réglisse

10 Obésité/ Surpoids 11 Sucre 12 Autre (précisez)


……………......………

16. Selon vous, à quel âge un Homme peut-il être hypertendu ?

1 De 0 à 10 ans 2 De 10 à 20 ans 3 De 20 à 30
ans
4 De 30 à 40 ans 5 De 40 à 50 ans 6 Plus de 50
ans
7 A tout âge 8 Autre (précisez)……………………………………….

CXXXIV
17. Connaissez-vous les complications où du moins une des complications de
l’HTA ?

1 Hémiplégie 2 AVC 3 Insuffisance Rénale


4 Insuffisance Cardiaque 5 HVG 6 Angine de
poitrine
7 Crise cardiaque 8 Œdèmes
papillaires 9 Artériosclérose

10 Autres (précisez)………………………………………………………………………...…

III. ATTITUDES
18. Avez-vous un parent hypertendu ?
1 Oui 2 Non

19. Si Oui, lequel ?

1 Père 2 Mère
3 Les deux
20. Avez-vous un parent obèse ?

1 Oui 2 Non

21. Si Oui, lequel ?

1 Père 2 Mère
3 Les deux

22. Consommez-vous le sel (Na Cl) ?

1 Oui 2 Non

23. Si Oui, comment ?


1 Chaque jour (beaucoup) 2 Chaque jour (juste un
peu)
3 Chaque jour (très petite quantité)

24. Consommez-vous au moins l’un de ces produits salés énumérés ci-dessous ?

1 Cube Maggi 2 Cube Maggi Blanc


3 Arôme Maggi

25. Si Oui, comment ?


1 Régulièrement (tous les jours) 2 Souvent (chaque 3
jours)
3 Rarement (chaque semaine)

CXXXV
26. Fumez-vous actuellement des produits à base de tabac ?

1 Oui 2 Non
27. Si Oui, lequel fumez-vous?
1 Cigarette 2 Cigare
3 Pipe 4 Autre (précisez)
…………………………………

28. Comment fumez-vous ce produit à base de tabac ?

1 Régulièrement (plus de 6/jour) 2 Souvent (6 à


3/jour)
3 Rarement (3/semaine)

29. Consommez-vous la boisson alcoolisée ?

1 Oui 2 Non

30. Si Oui, laquelle consommez-vous?

1 La bière 2 Le vin 3 La liqueur


4 Le tchapalo 5 Le bandji blanc 6 Le kendjoua
7 Le cidre de koutoukou
8 Autre (précisez)…………………………………….…………………………………

31. Pour ceux qui consomment au moins une de ces boisson alcoolisée, comment
la consommez-vous ?
1 Régulièrement (plus de 6 verres/ jour) 2 Souvent (3 à 6
verres/jour)
3 Tant qu’il y en a 4 Rarement (1à2 verres/ jour)

32. Consommez-vous :

1 La sauce graine 2 L’huile de palme 3 La


mayonnaise
4 Le beurre 5 La viande de porc

33. Consommez-vous ce produit de manière :

1 Régulière (tous les jours) 2 Souvent (3à 4 fois par


semaine)
3 Rarement (une fois par semaine)

34. Considérez-vous votre mode de vie actuelle comme :

CXXXVI
1 Stressant 2 Pas stressant 3 Relaxe

35. Selon vous, lesquels de ces facteurs de stress a de l’influence sur vous
actuellement ?

1 Stress de l’activité professionnelle 2 Stress de la vie


familiale
3 Les conditions de la vie (habitations, transports) 4 Le style de
vie que vous menez
5 Les tracas et inquiétudes relatifs à la santé

36. Quels sports pratiquez-vous?

1 Football 2 Rugby 3 Basket-ball 4


Hand-ball
5 Volley-ball 6 Marche sportive 7 Gymnastique 8
Footing
9 Arts martiaux 10 Autres (précisez)
………………………………………………………………..

37. Comment pratiquez-vous ce sport ?


1 Tous les jours 2 3 fois par semaine
3 Une fois par semaine 4 Par occasion
38. Pour les filles, prenez-vous des contraceptifs oraux ? Les prenez-vous
1 Sous prescription médicale 2 Sans prescription
médicale

39. Prenez-vous des corticoïdes ?

1 Sous prescription médicale 2 Sans prescription


médicale

IV. PRATIQUES
40. Avez-vous déjà fait un test de dépistage de l’HTA ?

1 Oui 2 Non

41. Êtes-vous déjà dépisté de ces maladies suivantes ?

1 HTA 2 SIDA
3 TUBERCULOSE 4 CANCER
5 DIABETE 6 HEPATITES VIRALES (A, B, C)

CXXXVII
7 Autre (précisez)………………………..………………………………………………

42. Connaissez-vous les méthodes de prévention de l’HTA ?

1 Oui, je les connais 2 Non, je ne les connais pas


3 Je connais quelques unes 4 Autre (précisez)…………………….………

43. Les pratiquez-vous ?

1 Oui, je les pratique 2 Non, je ne les pratique pas

44. Avez-vous l’habitude de faire un bilan de santé ?


1 Oui 2 Non
45. Pour ceux qui ne font pas de bilan ce santé annuelle, pourquoi ne le faites-
vous pas ?

1 Il coûte très cher 2 Il n’est pas important


3 Je me sens en pleine forme 4 Autres (précisez)
……………………….

46. Où vous dirigez-vous lorsque vous vous sentez mal ?


1 Chez le médecin 2 Chez le tradi-praticien
3 Chez la vendeuse ambulante de médicaments (comprimés)
4 Vous attendez que la maladie se complique avant d’aller voir un médecin
5 Autre (précisez)…………………………………………………………………….

47. Pour les hypertendus, comment luttez-vous contre l’HTA ?


1 Par les mesures médicamenteuses

2 Par les mesures hygiéno-diététiques


3 Par les mesures hygiéno-diététiques et médicamenteuses
4 Aucune mesure
5 Autre (précisez)…………………………………………………..…………………

CXXXVIII
LEXIQUE
Aldostérone : Elle favorise l'élimination du potassium au profit de la retenue du sodium,
Alzheimer : Affection du cerveau dite « neuro-dégénérative », c’est-à-dire qu’elle
entraîne une disparition progressive des neurones.
Antécédent familial : Événement pathologique, personnel ou familial, qui, chez un
sujet, a précédé sa maladie actuelle.
Antihypertenseur : Substance possédant la capacité de traiter l'HTA.
Aphasie : Perte de la parole ou trouble du langage suite à une lésion cérébrale.
Artère : Vaisseau sanguin transportant le sang en provenance du cœur vers les
organes.
Artériole : Petit vaisseau sanguin qui naît d'une artère pour relier celle-ci à un capillaire.
Athérosclérose : Maladie artérielle chronique caractérisée par des dépôts de lipides
dans les artères en rapport avec un taux de cholestérol trop élevé dans le sang.
Automédication : Prise de médicaments sans prescription médicale.
AVC ischémique : Un AVC peut avoir lieu si une partie du cerveau ne reçoit plus de
sang : c'est l'ischémie. Par exemple une artère qui irrigue le cerveau peut être
obstruée par un caillot.
Cadran : Surface graduée où des aiguilles se déplacent pour indiquer une mesure
de temps, de poids, de P.A.
Caillot : Petite masse de sang ou d’un autre liquide coagulé.
Cardiaque : Relatif au cœur, Personne qui souffre d'une maladie de cœur.
Cardiologie : Etude du cœur et de ses maladies.
Cardiovasculaire : Relatif au cœur et aux vaisseaux sanguins.
Chimiothérapie : Traitement d'une maladie par des substances.
Débit sanguin : Volume de sang circulant en une minute. Il s'exprime en ml/min.
Dépistage : Découvrir, déceler au terme d'une recherche approfondie.
Diagnostic : Temps de l'acte médical permettant d'identifier la nature et la cause
de l'affection dont un patient est atteint.
Diabète : Maladie dans laquelle on observe un trouble de l'utilisation du sucre par
l'organisme, du fait d'un dysfonctionnement du pancréas qui ne libère pas assez
d'insuline dans l'organisme.
Épidémie : Augmentation d'une maladie endémique ou l'apparition d'un grand
nombre de malades là où la maladie était absente.
Gène : Unité d'hérédité contrôlant un caractère particulier.
Glycémie : Quantité de glucose contenue dans le sang.
Hémiplégie : Paralysie partielle du corps. Elle touche un côté ou l'autre.

139
Hémorragie : Ecoulement de sang en dehors de la circulation sanguine naturelle.
Héréditaire : Qualifie une maladie transmise à un individu dans ses gènes, maladie
inscrite en quelque sorte dans son patrimoine familial.
Hygiéno-diététique : Qui a attrait à l’hygiène et à la diététique.
Kinésithérapie : Traitement des affections musculaires et osseuses basé sur les
massages et les mouvements du corps.
Mm Hg : Abréviation de « millimètre de mercure », unité de mesure de la P.A.
Morbidité : Nombre d'individus atteints par une maladie dans une population donnée
et pendant une période donnée.
Mortalité : Nombre de décès rapporté dans une population pour un temps donné.
Neurologie : Etude qui s'intéresse au système nerveux et à ses pathologies.
Œdème papillaire : Phénomène inflammatoire qui se traduit par une papille forte.
Œdème de Quincke : Pathologie grave, qui se manifeste par un gonflement,
souvent soudain, des tissus sous la peau et sous les muqueuses.
Œstrogène : Hormone naturelle, sécrétée par l’ovaire, assurant la formation, le
maintien et le fonctionnement des organes génitaux et des seins chez la femme.
Ophtalmologie : Branche de la médecine chargée du traitement des maladies de
l’œil et de ses annexes.
Paroi : Mur intérieur, cloison de séparation.
Pathologie : Etude des maladies, de leurs origines, de leurs symptômes.
Prévalence : Nombre de malades relevé dans une population, à un moment précis.
Progestérone : Hormone sexuelle femelle.
Testostérone : Hormone sexuelle sécrétée par le testicule.
Thérapeutique : Ensemble des moyens propres à lutter contre les maladies, à
rétablir, préserver la santé.
Thrombose veineuse cérébrale : Phénomène pathologique consistant en la
formation d'un thrombus (caillot sanguin) dans une artère ou une veine.
Tueur Silencieux : c'est une maladie pernicieuse, c'est un tueur silencieux qui ne
fait pas de bruits, on n'aperçoit que les dégâts.
Sang : liquide rouge qui circule dans les artères, les veines et les capillaires sous
l'impulsion du cœur, et qui irrigue tous les tissus de l'organisme, auxquels il apporte
les éléments nutritifs et l'oxygène, et dont il recueille les déchets.
Sclérose : durcissement anormal d’un organe ou d’un tissu.
Stéthoscope : instrument médical utilisé pour détecter et étudier les sons qui se
produisent dans l'organisme.
Veine : vaisseau sanguin qui transporte le sang des organes vers le cœur.

140
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE………………………………………...…………………………..ii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS…………..………...…………….……………iii
FIGURES ET TABLEAUX……………………………………..……………...v
DÉDICACE……………………………...…………………………..…………vi
REMERCIEMENTS…………………...……..…………………………….…vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE........................................................................................1
CADRE THÉORIQUE DE LA RECHERCHE…………………………..….…….…4
1. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET…………..………………....…………….…4
1.1 Motivation et intérêt pour le sujet…………………….………………………..….4
1.2 Pertinence scientifique du sujet………………………………………..………….4
1.3 Pertinence sociale du sujet……………………………………………………......5
2. DÉFINITION DES CONCEPTS ET MOTS-CLES DU SUJET………………….......5
2.1 Communication………………………………………………………………....…..6
2.2 Education à la santé……………………………………………………….….……6
2.3 Prévention……………………………………………………...……………..….....7
2.4 Hypertension artérielle…………………………………...…………………..…….8
3. REVUE CRITIQUE DE LA LITTÉRATURE…………………………………………....9
3.1 « Marketing social et efficacité des campagnes de prévention de santé
publique : apports et implications des récents modèles de la communication
persuasive » de MARCHIOLI (Audrey)……………………………………..……..9
3.2 « Prévention des maladies cardiovasculaires » de l’Organisation
Mondiale de la Santé………………..............………………....……….….…11
4. CADRE DE REFERENCE THEORIQUE……………………………...…………..….12
4.1 Théorisation de l’étude……………………………………………………………13
4.1.1 La théorie des étapes du changement / le modèle transthéorique de James
PROCHASKA et Carlo Di DICLEMENTE………………………………….…13
4.1.2 La théorie sociale cognitive ou théorie de l’apprentissage sociale
d’Albert BANDURA……………………………………………………….….….14
4.1.3 La théorie de la diffusion d’innovations de Rogers RYAN et GROSS…….15
4.2 Les Sciences de l’Information et de la Communication(SIC) : une prérogative
pour la santé publique……………………………………….…………….…......16
4.2.1 Des concepts IEC/CCC au concept CCSC………………..……………..….17
4.2.2 Définition de la CCSC……………………………………………………….....19
4.2.2.1 La communication pour le changement social………………………….....19
4.2.2.2 La communication axée sur les changements comportementaux…...….20

141
4.2.2.3 La CCSC : une innovation, un atout efficace pour l’éducation et la
prévention de l’HTA…………………………………………………………....21
4.2.2.4 Rôles de la CCSC.......................................................................................21
4.2.2.5 Caractéristiques de la CCSC............................................................…....22
4.2.3 Stratégies CCSC pour la prévention de l’HTA chez les jeunes……..….….22
4.2.3.1 Approches CCSC pour la prévention de l’HTA chez les jeunes…………22
4.2.3.1.1 Le marketing social……………………………………………………...….23
4.2.3.1.2 L’éducation par les pairs…………………………………………………...23
4.2.3.1.3 Le counseling………………………………………..…………….…...….24
4.2.3.2 Canaux et supports CCSC…………………………………………………..24
4.2.3.2.1 Canaux CCSC…………………………………….…………………….….24
4.2.3.2.2 Supports CCSC……………………………………………………….……25
5. PROBLÉMATIQUE DE RECHERCHE…………………………….…..……..…..…..26
5.1 Identification de la question de communication……………………………......26
5.2 Identification de la question de recherche…………………………………...…27
6. HYPOTHESES DE RECHERCHE………………………………………………….....28
7. OBJECTIFS DE RECHERCHE……………………………...…………………….…..28

CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE…………….….…...….....29


1. MODE D’INVESTIGATION DE L’ETUDE………………………………………….....29
2. DÉLIMITATION DU CHAMP D’INVESTIGATION DE L’ÉTUDE…...………….....29
2.1 Champ géographique……………………………………………………………..29
2.1.1 La commune de Koumassi………………………………………………….....29
2.1.2 Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA)………………………………………..30
2.1.3 Ligue Ivoirienne contre l’Hypertension artérielle et les Maladies
Cardiovasculaires (LICH-MC)……………………………………………...…30
2.1.4 Service de neurologie du CHU de Cocody……………………….…...…...31
2.2 Champ sociologique…………………………………………………….……....31
3. ÉCHANTILLONNAGE…………………………………………….……………….…...31
4. TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNÉES DE L’ÉTUDE…………………...33
4.1 Étude documentaire…………………………………………………………..…..33
4.2 Observation participante………………………………………………………..33
4.3 Entrevue semi-dirigée…………………………………………………………....33
4.4 Enquête par questionnaire……………………………………………………..34
5. MÉTHODES DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNÉES DE L’ÉTUDE.34
6. DIFFICULTÉS ET LIMITES DE L’ÉTUDE…………………….…………..…….….34
6.1 Difficultés de l’étude………………….………………………………………...…35
6.2 Limites de l’étude………………………………………………………………..35

142
PREMIÈRE PARTIE : OBSERVATION GÉNÉRALE SUR L’HTA ET SES
COMPLICATIONS..36
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L’HTA……………………………..…...37
1. GENERALITE SUR L’HTA…………………………………….…….………………....37
2. PREVALENCE DE L’HTA………………………………………….……………….....38
2.1 Prévalence de l’HTA dans le monde………………………………..………..…38
2.2 Prévalence de l’HTA en Afrique…………………………………………….…...38
2.3 Prévalence de l’HTA en Côte d’Ivoire…………………………………...……...39
3. MESURE DE LA PRESSION ARTÉRIELLE……………………………………..…..39
3.1 Examen systématique…………………………………………………..…….….39
3.2 Méthode et conditions de mesure de la P.A……………………………………40
3.3 Matériel de mesure…………………………………………..…………………...40
3.3.1 Le tensiomètre anéroïde……………………………………………………….40
3.3.2 Le tensiomètre électronique…………………………………………….….…41
3.3.3 La MAPA ou Holter Tensionnel…………………………………………..…...41
4. LES TYPES ET FORMES D’HTA………………………………………………..…...42
4.1 Les types d’HTA……………………………………………….……………….…42
4.1.1 L’HTA essentielle ou primitive………………………………………….…......42
4.1.2 L’HTA secondaire………………………………………………….…….……..42
4.2 Les formes d’HTA……………………………………………….………….….….42
4.2.1 L’HTA systolique…………………………………………….…………..………43
4.2.2 L’HTA diastolique………………………………………………..…….………..43
4.2.3 L’HTA systolo-diastolique………………………………………………………43
4.2.4 L’HTA systolique isolée……………………………………………………...…43
5. LES SYMPTOMES DE L’HTA……………………………………………………..…..44
CHAPITRE II : COMPLICATIONS DE L’HTA…………………….…………………....46
1. ORGANES-CIBLES DE L’HTA……………………………….…………………….....46
2. L’HTA ET ATTEINTES DES ORGANES-CIBLES (AOC)………………….……....46
2.1 Retentissement de l’HTA sur le cœur………………………………………......46
2.2 Retentissement de l’HTA sur les vaisseaux sanguins………………….….…47
2.3 Retentissement sur le cerveau……………………………………………….....47
2.4 Retentissement sur les yeux………………………………………………….....47
2.5 Retentissement sur les reins………………………………………………….....47
3. COMPLICATIONS DE L’HTA……………………………………………………….…47
3.1 Complications cardiaques de l’HTA…………………………………………..…47
3.2 Complications vasculaires de l’HTA………………………………………..…..48
3.3 Complications cérébrales de l’HTA………………………………………..……48
3.4 Complications oculaires de l’HTA……………………………………………....49

143
3.5 Complications rénales de l’HTA……………………………………….………...49

DEUXIÈME PARTIE : COMPORTEMENTS DES JEUNES DE KOUMASSI FACE AUX


FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA……………………………………………….
……………..…. 51
CHAPITRE III : FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA ET IMPACTS SUR LE
SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE……………………………......52
1. FACTEURS DE RISQUE NON MODIFIABLES DE l’HTA………………..……….52
1.1 La prédisposition familiale ou les antécédents familiaux…………..………....52
1.2 Le sexe…………………………………………………………………..………...52
1.3 L’âge……………………………………………………….……………..……......52
2. FACTEURS DE RISQUE MODIFIABLES DE L’HTA………………..………….......52
2.1 Les facteurs alimentaires ou nutritionnels…………………………….…......…53
2.1.1 Le sel de cuisine ou Chlorure de sodium…………………………………..…53
2.1.2 Le Cholestérol………………………………………………………….…..……53
2.1.3 La réglisse…………………………………………………..……...……..……..54
2.2 Les facteurs iatrogènes……………………………………………………..…....54
2.2.1. Les pilules contraceptives orales………………………………………..…...54
2.2.2 Les corticoïdes…………………………………………………………….…....54
2.3 Les facteurs environnementaux………………………….………………..…….55
2.3.1 Le stress……………………………………………….………………….….….55
2.3.2 La sédentarité………………………………….………………………….….…55
2.4 Les facteurs dus aux styles de vie………………………………………..….….55
2.4.1 L’alcoolisme………………………………………………………….…….……56
2.4.2 Le tabagisme………………………………………………………..…….…….56
2.4.3 L’obésité et le surpoids……………………………………………..…….....…56
3. IMPACTS DES FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA SUR LE SYSTÈME
CARDIOVASCULAIRE…………………………………..…………………………...57
3.1 Impact hormonal sur le SCV…………………………………………………....57
3.2 Impact de l’âge sur le SCV……………………………………………………….57
3.3 Impact du sel de cuisine ou chlorure de sodium sur le SCV……………...….58
3.4 Impact du cholestérol sur le SCV……………….…………………………........58
3.5 Impact de la réglisse sur le SCV……………………………………….……..…58
3.6 Impact des pilules contraceptives sur le SCV……………………………......59
3.7 Impact des corticoïdes sur le SCV……………………………………………...59
3.8 Impact du stress sur le SCV…………………………………………….…….....59
3.9 Impact de la sédentarité sur le SCV……………..…………………………...…59
3.10 Impact de l’alcool sur le SCV……………………………………….……….....59

144
3.11 Impact du tabac sur le SCV………………………………………………….....60
3.12 Impact de l’obésité sur le SCV………………………………………………....60
CHAPITRE IV : CONNAISSANCES, ATTITUDES/COMPORTEMENTS ET
PRATIQUES DES JEUNES DE KOUMASSI FACE AUX
FACTEURS DE RISQUE DE L’HTA……………………………62
1. DESCRIPTION DES JEUNES DE KOUMASSI…………….………………….…....62
1.1 Facteurs internes……………………………………………………………….....62
1.1.1 Catégorie socioprofessionnelle……………………………………………..…62
1.1.1.1 Niveau d’instruction………………………………………...……………..….63
1.1.1.2 Profession……………………………………………………….………..…...64
1.2 Facteurs externes……………………………………………………..…….……64
1.2.1 Catégories socioculturelles………………………………………………..…...64
1.2.1.1 Le contexte sociologique……………………………….………………..….65
1.2.1.2 Les structures socio-culturelles………………………………………...…..65
1.2.1.3 Les loisirs……………………………………………………………….….…66

2. ANALYSE DES CONNAISSANCES, ATTITUDES/COMPORTEMENTS ET


PRATIQUES DES JEUNES DE KOUMASSI FACE AUX FACTEURS DE
RISQUE DE L’HTA……………………………………………………………………67

2.1 Connaissances des jeunes de Koumassi sur l’HTA et ses FDR…….……….67


2.1.1 Connaissance de l’HTA (sensibilisation)…………………………….....…....68
2.1.2 Connaissance des FDR de l’HTA……………………………….…….....…...68
2.1.3 Perception de l’HTA……………………………………………………..……...69
2.1.4 Age d’infection de l’HTA selon les jeunes de Koumassi…….…………..….70
2.2 Comportements des jeunes de Koumassi face à l’HTA et ses FDR…….…70
2.2.1 Comportements des jeunes de Koumassi face à La prédisposition familiale
ou les antécédents familiaux d’HTA chez leurs parents…….………….…...71
2.2.1.1 Statuts hypertensifs des parents des jeunes de Koumassi…………...…71
2.2.1.2 Prédisposition familiale d’obésité chez les jeunes de Koumassi……….. 71
2.2.2 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR alimentaires ou
nutritionnels de l’HTA……………………………..……………….…….……72
2.2.2.1 Consommation sodée et bouillons chez les jeunes de Koumassi………72
2.2.2.2 Consommation du cholestérol chez les jeunes de Koumassi……………72
2.2.2.3 Consommation de la réglisse chez les jeunes de Koumassi…………....73
2.2.3 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR iatrogènes de
l’HTA……………………………………………………….……………….…..73
2.2.3.1 Utilisation des pilules contraceptives orales chez les jeunes de Koumassi.74
2.2.3.2 Utilisation des corticoïdes chez les jeunes de Koumassi……………...…74
2.2.4 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR environnementaux

145
de l’HTA…………………………………………………………….……..…….…75
2.2.4.1 Le stress chez les jeunes de Koumassi……………..…….……………….75
2.2.4.2 La sédentarité chez les jeunes de Koumassi………………………..….…76
2.2.5 Comportements des jeunes de Koumassi face aux FDR dus aux styles de
vie de l’HTA……………………………………………………………...….…..76
2.2.5.1 La consommation tabagique chez les jeunes de Koumassi…………....77
2.2.5.2 La consommation d’alcool chez les jeunes de Koumassi………..77
2.2.5.3 L’IMC chez les jeunes de Koumassi………………………………….…....78
2.3 Pratiques des jeunes de Koumassi face à la santé en général et à
l’HTA…...79
2.3.1 Le dépistage de l’HTA et les jeunes de Koumassi………………………....79
2.3.2 Frein à la pratique du bilan de santé chez les jeunes de Koumassi…80
2.3.3 Les jeunes hypertendus de Koumassi et le traitement de l’HTA……….....80

TROIXIÈME PARTIE : PROJET D’ÉDUCATION A LA SANTÉ ET DE PRÉVENTION


CONTRE L’HYPERTENSION ARTERIELLE (CCSC/PEPHTA)…………………………..
…..…82
CHAPITRE V : PLANIFICATION STRATÉGIQUE DU PROJET D’ÉDUCATION ET
DE PRÉVENTION CONTRE L’HTA CCSC/PEPHTA……………83
1. JUSTIFICATION DU PROJET…………………………………………………….…..83
2. OBJECTIFS DU PROJET………………………….………………….………………84
2.1 Objectif général du projet…………………………………….………………..…84
2.2 Objectifs spécifiques du projet………………………………………………...…84
2.3 Objectifs éducatifs du volet éducation pour la santé………………...…..……84
3. IDENTIFICATION DES CIBLES DU PROJET…………………………….……..…..85
3.1 Auditoire de premier rang……………………………………………………...…85
3.1.1 Les jeunes……………………………………………………………..….……..85
3.1.2 Les parents des jeunes…………………………………………………...……86
3.2 Auditoire de second rang……………………………………………..….....……86
3.2.1 Les professionnels de santé………………………………………….…..……86
3.2.2 Les alliés ou l’entourage/ les personnes influentes……………………..….86
3.2.3 Les pouvoirs publics ou les décideurs…………………………………..……87
4. IDENTIFICATION DES MOYENS TECHNIQUES DU PROJET….………….……87
4.1 Approches CCSC pour le projet PEPHTA…………………………………...…87
4.1.1 Le marketing social………………………………………………………..……87
4.1.2 L’éducation par les pairs…………………………………………………..…...88
4.1.3 Le counseling……………………………………………………………..……..88
4.2 Techniques et supports de communication CCSC pour le projet PEPHTA.88
5. ELABORATION DES MESSAGES DU PROJET…………………………………..89

146
5.1 Stratégies de communication pour la prévention primaire de l’HTA………...90
5.1.1 Stratégies de communication pour les FDR alimentaires de l’HTA………..90
5.1.2 Stratégies de communication pour les FDR iatrogènes de l’HTA……..…91
5.1.3 Stratégies de communication pour les FDR environnementaux de l’HTA..92
5.1.4 Stratégies de communication pour la réduction de la consommation
d’alcool…………………………………………..…………………………….…93
5.1.5 Stratégies de communication pour le frein de la consommation tabagique..94
5.1.6 Stratégies de communication pour la réduction du surpoids…………..... 95
5.1.7 Stratégies de communication pour le dépistage de l’HTA………………....96
5.1.8 Stratégies de communication pour la pratique du bilan de santé……..…97
5.1.9 Stratégies de communication pour la communication familiale sur l’HTA.98
5.2 Stratégies de communication pour la prévention secondaire de l’HTA……..99
5.3 Stratégies de communication pour la prévention tertiaire de l’HTA………..100
CHAPITRE VI : MISE EN ŒUVRE OU PHASE D’EXECUTION DU PROJET
D’ÉDUCATION ET DE PREVENTION DE L’HTA CCSC/PEPHTA
« ATTENTION A L’HYPERTENSION »……………………….……101
1. DESCRIPTION DES ACTIVITES DU PEPHTA…………………………………....101
1.1 Activités liés au marketing social dans le cadre du PEPHTA…………...…101
1.2 Activités liés aux pairs éducateurs dans le cadre du PEPHTA………...….102
1.3 Activités liés au counseling dans le cadre du PEPHTA………...…………103
2. PRODUCTION DU MATERIEL DE COMMUNICATION DU PEPHTA………....105
2.1 La conception des supports…………………………………………….....…...105
2.2 Le pré-test des supports……………………………………….……….....……105
2.3 La production des supports sur une large échelle…………………...…….106
3. PLANNING DES ACTIVITES DU PEPHTA…………………………………….…...107
4. PLAN DE SUIVI ET D’EVALUATION DU PEPHTA……………………….…....108
4.1 Le plan de suivi…………………………….……………………………..….….108
4.2 Le plan d’évaluation……………………………………………………...…..….108
5. CADRE INSTITUTIONNEL………………………………...…………………….…..110
5.1 Implication d’une Cellule Technique de Pilotage (CTP) du PEPHTA………110
5.2 Mise en place d’un comité CCSC………………………………………....…...111
CONCLUSION
GÉNÉRALE………………………………………………………………………….…..…113
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................116
ANNEXE.......................................................................................................................I
LEXIQUE......................................................................................................................II
TABLE DES MATIERES................................................................................................IV

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