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Le Rôle de la Société

Civile Marocaine

MODULE : INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE


A N I M É PA R : P R E L M A H D I M O U N C H I D

M A S T E R C O M M U N I C AT I O N P O L I T I Q U E & P U B L I Q U E

E X P O S É A N I M É PA R
ASM AA BENSLIMANE & HAMMOUD A MAAIT

LE 03 DÉCEMBRE 2018
PROBLEMATIQUE

Dans quelle mesure le champs


politique favorise l'émergence de la
Société civile au Maroc ?
INTERET DU SUJET

Comprendre l’interaction entre la


société civile et le système politique
au Maroc depuis le début du XXème
siècle
PLAN
Introduction
 Problématique
 Intérêt du Sujet
 L'annonce du Plan

Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au Maroc depuis le début du XX siècle


1. Avant la période coloniale
2. Pendant la période du Protectorat
3. L'émergence d'une société civile politisée (1956 - 1982)
4. L'apparition d'une société Civile Pro - étatique à partir de 1982
5. Emergence d’une société civile indépendante fin des années 90
6 . L’effervescence de la Société civile lors de l'expérience de l'alternance (1997 - 2004)
7. L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) en 2005
8. L’expression Extra – Institutionnelle (mouvement 20 Février 2011)
9. La Société Civile dans la Constitution de 2011

Partie II : Les enjeux politiques de la Société Civile


1. Cadre légal (1958-2009)
2. Mécanismes de pression de la société civile
3. Mécanismes de concertation
4. Les défis du dialogue National sur la société civile
5. Les limites de démocratisation par la Société civile institutionnalisée (atomisation, dépolitisation,
dépendance financière de l’Etat, désidéologisation et professionnalisation)
Conclusion
Références
DEFINITIONS

1. La « Démocratie représentative », est l'une des formes


de la démocratie dans laquelle les citoyens expriment
leur volonté par l 'intermédiaire de représentants élus
à qui ils délèguent leurs pouvoirs

2. La « Démocratie participative" évoque l'idée d'une


implication et d'une participation directe des citoyens
dans le débat public et dans la prise de décisions
politiques.

La démocratie participative complète


la démocratie représentative.
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

1. Avant la période coloniale


 Le Maroc, pays de tradition associative (Associationniste) de longue
date en villes comme en villages

 Les groupements organisés par référence au droit musulman,


coutumier ou amazigh étaient la base de la l’action commune en
agriculture, l’élevage, l’irrigation, le stockage, la préservation des
denrées alimentaires, l’éducation, l’enseignement religieux,…etc
(Tribus / Jamaâ, Corporations professionnelles & artisanales ,
Confréries, Zawiya, Touiza, El waqf,…etc)

 Ayant une grande base civile et marqués par la mécanique


communautaire, des solidarités primaires, des liens familiaux et des

lignages
 Existence d’intermédiaires entre les groupes et l’Etat
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

2. Pendant la période du Protectorat

 Instrumentalisation des anciennes formes d’organisation par


l’administration coloniale pour maitriser la société marocaine

 Avènement de l’associationnisme marocain de type nationaliste


ayant pour objectif de combattre le colonisateur et aider les
marocains à surmonter les effets de la colonisation suite à la
promulgation du dahir berbère le 16 Mai 1930 visant à désislamiser
l’Afrique du Nord

 Création en 1926 par Ahmed Balafrej de la « la Société des amis de


la vérité » à Rabat, 1ère forme d'organisation nationaliste marocaine,
en tant que société secrète que club de discussion politique.
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

2. Pendant la période du Protectorat (Suite)

 L’enseignement moderne a constitué un domaine du développement de


mouvement associatif Marocain à partir de 1921

 Les leaders des sociétés secrètes avaient pour objectif d’introduire les
idées d’un Islam moderne auprès des élites Marocaines à travers des
associations comme : l’association des étudiants Marocains d’Afrique du
Nord à Paris par Ahmed Balafrej et d’autres dont l’objet s’est transformé de
la gestion des affaires des étudiants à la discussion de la vie politique

 La Société civile marocaine a évolué d’un nationalisme culturel vers un


nationalisme politique tout en intervenant dans le domaine du Scoutisme, du
sport, de la culture (théâtre et musique), la santé et l’éducation

 A la fin de la 1ère guerre mondiale, le mouvement Salafiste avait atteint le


Maroc
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

3. L'émergence d'une société civile politisée (1956 - 1982)

 Les partis politiques ont crée des organisations parallèles dans différents
secteurs (Attoufoula Achaabiya, AMEJ, des sections féminines…etc)

 Ex : Projet « Route de l’unité » lancé par Mehdi Ben Barka pour


construire une voie terrestre de 60 Km reliant Taounate à Ketama, qui
viennaient d’être libérées des jougs français et espagnol. Le Roi
Mohamed V et le rince héritier Hassan II s’y sont associés

 Les conflictualités partisanes étaient le moteur qui animait la


société civile

 Apparition des associations islamiques comme « Al Adl wa


Ihsan »… qui se sont transformées en partis politiques après
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

3. L'émergence d'une société civile politisée


(1956 - 1982)

 La 1ère constitution de 1962 a consacré la suprématie du


pouvoir considéré le seul créateur de courant d’opinions et a
enlevé à la SC sa connotation de contre – pouvoir potentiel

 Entièrement contrôlées par le pouvoir politique par le biais


du Ministère de l’intérieur
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

4. L'apparition d'une société Civile Pro - Etatique à partir de 1982

 Création des associations régionales, qualifiées ironiquement d'organisations


"non gouvernementales-gouvernementales"

 Présidées par des personnalités appartenant au cercle rapproché du pouvoir ou


par d’anciens ministres

 Reconnues d'utilité publique, elles bénéficient d’avantages suffisants pour


contribuer, officiellement, au développement économique, social et culturel de
leur communauté

 Le but était de faciliter la mobilisation de la société, de renouveler, de diversifier


et d’élargir les élites locales sur lesquelles s’appuierait le régime suite aux effets
du Programme d’Ajustement Structurel (PAS)
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

4. L'apparition d'une société Civile Pro - étatique à partir de 1982 (suite)

 Le déclin de l’élite rurale, le renforcement d’une classe moyenne urbaine et les


problèmes vécus par la société politique, a constitué en même temps des facteurs
favorables pour la création et le développement de ce type d’associations

 Ces associations étaient au nombre de huit :

 Association du Grand Atlas (Marrakech)


 Iligh (Agadir)
 Ribat al Fath (Rabat)
 Bouregrag (Salé)
 Al Ismailiya (Meknes)
 Fés-Sais (Fès )
 Angad (Oujda)
 Al Boughaz (Tanger)

• Ces associations visent à assurer une double forme d’intégration souhaitée par l’Etat.
Elles ont constitué un cadre de revivification des solidarités régionales entre leurs
membres, et ont joué u grand rôle dans ld périodes électorales
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

5. Emergence d’une société civile indépendante fin des années 90


 Les limites du cadre partisan ont poussé certains militants à créer
d’autres associations indépendantes comme «Alternatives»,
« modernité et démocratie », « Convergences », «Maroc 2020 »,..

 Associations crées suite à des scissions intervenues dans certains partis


comme l’USFP, PSD,…

 Emergence d’organisations de plaidoyer et d’influence à caractère


politique visant à changer l’ordre social et politique du pays (droits de
l’homme, mouvement féministe, mouvement Amazigh, diplômés
chômeurs,…etc

 Associations des MRE experts (France, Canada, Belgique; Pays –


Bas,…etc)

Plaidoyer, force de proposition, professionnalisation, recours au


financement étrangers,…etc
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

6. L’effervescence de la Société civile lors de l'expérience de


l'alternance (1997 - 2004)

 Croissance du nombre d’associations dont l’objectif est la


satisfaction des demandes sociales non prises en compte par les
structures de l’Etat

 Problématiques pragmatiques et utilitaristes loin des problématiques


politiques
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle
7. L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) en 2005

 Principal programme gouvernemental pour a lutte contre la pauvreté

 Le nombre d’associations a explosé de 4000 (1990) à 116 836 en majorité des


associations de proximité

 Populations ciblées :
 Le programme cible 10 catégories de personnes en situation de précarité :
 Femmes en situation de grande précarité
 Jeunes sans abri et enfants de rue
 Ex-détenus sans ressources
 Enfants abandonnés
 Personnes âgées démunies
 Malades mentaux sans abri
 Mendiants et vagabonds
 Malades sidéens sans ressources
 Toxicomanes sans ressources
 Personnes handicapées sans ressources
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

7. L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH)


en 2005 (Suite)

 Domaines d’intervention :

 Lutte contre la pauvreté en milieu rural


 Lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain
 Lutte contre la précarité
 Transversal
 Mise à niveau territoriale

 Ciblage des quartiers défavorisés

 Sélection des associations bénéficiaires à travers des appels à


projets
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au
Maroc depuis le début du XX éme siècle

8. L’expression Extra – Institutionnelle (mouvement 20 Février 2011)


 Favorisée par le développement des nouvelles technologies de l’information et les réseaux
sociaux

 Nouvelle forme de mobilisation et de protestation hybride entre partis politiques et réseaux


d’associations réels et réseaux virtuels

Résultats :

 Création du Conseil 2conomique et Social le 21 Février 2011


 Remplacement du CCDH par le CNDH
 Activation de la mise en place du Conseil de prévention et de lutte contre la corruption
 Mise en place du Conseil de la Concurrence
 Remplacement de Diwan Al Madalim par le « Médiateur »
 L’organisation d’élection législatives anticipées le 25 Novembre 2011
 Adoption d’une nouvelle constitution
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au Maroc depuis le
début du XX éme siècle
9. La Société Civile dans la Constitution de 2011

Préambule Article 1

Le Royaume du Maroc poursuit le


processus de renforcement des Le régime constitutionnel du
institutions d’un Etat moderne, ayant Royaume est fondé sur la
pour fondements les principes de démocratie citoyenne et
participation, de pluralisme et de participative, …
bonne gouvernance.

Article 12 Article 13

Contribution des organisations


. de la SC Création des instances de concertation,
dans l’élaboration, la mise en œuvre et en vue d’associer les différents acteurs
l’évaluation des décisions et des projets sociaux à l’élaboration, la mise en
des institutions élus et des pouvoirs Œuvre et l’évaluation des politiques
publics publiques

Article 14 Article 15 et 139

Droit de présenter les pétitions


Droit de présenter des motions
Partie I : Historique de l’évolution de la Société Civile au Maroc depuis le
début du XX éme siècle
9. La Société Civile dans la Constitution de 2011

Article 33

la création d’un Conseil


consultatif de la jeunesse et
de l’action associative

Article 170

Le Conseil consultatif
de la jeunesse et
de l’action associative est
une instance consultative dans les
domaines de la protection de la
jeunesse et de la promotion de la
vie associative.
.
PLAN

Partie II : Les enjeux politiques de la Société Civile

1. Cadre légal (1958-2009)

2. Mécanismes de pression directe & indirecte

3. Mécanismes de concertation

4. Les limites de démocratisation par la Société civile


institutionnalisée (atomisation, dépolitisation, dépendance
financière de l’Etat, désidéologisation et professionnalisation)

Conclusion
Références
Partie II : Les enjeux politiques de la Société Civile

1. Cadre légal (1958-2009)


Deux dates constituent des repères
incontournables : 1958 et 1973. Il faudrait
compléter ces deux repères par d’autres dates
comme la modification (de 2002 et de 2009).
Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378
(15 novembre 1958)

réglementant le droit d'association. Bulletin


officiel n° 2404 bis du 27/11/1958
(27 novembre 1958)
Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378
(15 novembre 1958)

 En 1958, l’adoption d’un code des


associations constitue un véritable point de
départ engendrant la création de plusieurs
centaines d’associations s’impliquant dans
diverses dynamiques nationales avec des
épisodes historiquement célèbres, telles la
lutte contre l’analphabétisme, le scoutisme, la
construction de la route de l’Unité.
Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378
(15 novembre 1958)

 Sur le plan législatif, le principe de la liberté y


est posé pour la première fois. Son exercice
est organisé dans un esprit libéral par rapport
à la législation du Protectorat et aux
législations maghrébines ou machrékines de
la même période.
Dahir portant loi n° 1-73-283 du 6 rebia I
1393 (10 avril 1973)

 Dahir portant loi n° 1-73-283 du 6 rebia I 1393


(10 avril 1973) modifiant et complétant le
dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15
novembre 1958) réglementant le droit
d'association (B.O. 3154).
Dahir portant loi n° 1-73-283 du 6 rebia I 1393
(10 avril 1973)

 Depuis 1973, d’importantes limitations ont


été apportées à la liberté d’association, un
recul a pu être constaté aux niveaux de la
reconnaissance légale, de la dissolution des
groupements associatifs et des sanctions
encourues par leurs fondateurs et leurs
dirigeants.
Dahir portant loi n° 1-73-283 du 6 rebia I 1393
(10 avril 1973)

 La principale nouveauté introduite par le dahir


du 10 avril 1973 consiste dans la
transformation du rôle de la déclaration
préalable.
 Celle-ci conditionne l’acquisition de la
capacité juridique, et constitue un moyen de
contrôle administratif qui n’exclut pas que la
décision des autorités soit dictée par
l’opportunité.
Décret loi n° 2-92-719 du 30 rebia I 1413
(28 septembre 1992)

 modifiant et complétant les articles 18 et 32


du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15
novembre 1958) réglementant le droit
d'association (B.O.4169-Ter)
Dahir n° 1-94-260 du 4 moharrem 1415
(14 juin 1994)

 portant promulgation de la loi n° 34-93 portant


ratification du décret loi n° 2-92-719 du 30
rabia 1 1413 (28 septembre 1992) modifiant
et complétant les articles 18 et 32 du dahir n°
1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre
1958) réglementant le droit d'association
(B.O.4259).
Dahir n° 1-02-206 du 12 joumada I 1423
(23 juillet 2002)

 Le Dahir de 2002, accorde un espace de


liberté en maintenant un certain nombre de
restrictions à la création d’associations et de
condamnations en cas de non-respect des
restrictions.
 Les restrictions constituent une porte ouverte
à la censure et aux entraves à la liberté
d’association, seul le pouvoir étant habilité à
juger les intentions malveillantes d’une
association à but politique.
Décret n° 2-04-969 du 28 kaada 1425
(10 janvier 2005)

 pris pour l'application du dahir n° 1-58-376 du


3 joumada 1 1378 (15 novembre 1958)
réglementant le droit d'association
(B.O.5340)
Dahir n° 1-09-39 du 22 safar 1430
(18 février 2009)

 portant promulgation de la loi n° 07-09


modifiant l'article 5 du dahir n° 1-58-376 du 3
joumada I 1378 (15 novembre 1958)
réglementant le droit d'association.
Dahir n° 1-09-39 du 22 safar 1430
(18 février 2009)

 La loi de 2009 assouplit


relativement les démarches de
constitution des associations et
réalisa un élargissement des
libertés publiques en la matière.
2. Mécanismes de pression de la société civile

 La pression de la société civile se


fait par plusieurs démarches soit
par :
Les Pétitions

 Définition :

La loi organique n° 44.14 de 2016 définit la pétition comme :


« Toute demande écrite contenant des revendications,
adressé par des citoyennes et des citoyens résident au
Maroc ou à l’étranger aux pouvoirs publics concernés
afin de prendre les mesures appropriées la consternant,
dans le respect des dispositions de la constitution et de
la loi. »
Les pétitions

 Et ce conformément à l’article 15 de la constitution


qui stipule :

« Les citoyennes et les citoyens disposent du


droit de présenter des pétitions aux pouvoirs
publics. Une loi organique détermine les
conditions et les modalités d'exercice de ce
droit. »
Les types de pétitions

 Pétitions au niveau local

 Pétitions au niveau régional

 Pétitions au niveau national


Les Motions

 Au sens de la loi organique n°64-14 relative à la


présentation de motions en matière de législation, On entend
par :Motion en matière législative :
 « Toute initiative présentée par des citoyens
et des citoyens conformément aux
dispositions de la loi organique, dans le but de
participer à l’initiative législative ».
Les Motions

 L’objet des motions comprend les motions relatives


aux compétences du parlement en matière de
législation, et ce en concordance avec ce que stipule
l’article 14 de la constitution :
« Les citoyennes et les citoyens disposent,
dans les conditions et les modalités fixées par
une loi organique, du droit de présenter des
motions en matière législative. »
Conditions de présentation des
motions
 La loi organique N° 64.14 relative à la
présentation de motions en matière de législation
précise que toute motion doit être approuvée par
25.000 citoyens, inscrits sur les listes électorales
générales et jouissant de leurs droits civils et
politiques.
Les manifestations dans les lieux
publics

Les sittings : contre la précarité, la cherté de la vie à cause


de la hausse des prix de denrées alimentaires….

Sous condition d’un dépôt de déclaration préalable à


l’autorité compétente.
Utilisation des médias par les
associations

 les associations ont recours aux médias (journaux,


télé, internet…) pour véhiculer leurs idées, leurs
doléances, ainsi par l’intermédiaire de ces médias,
les idées, les doléances prendront la forme de
boule de neige pour se convertir en affaire
politique qui pèsera sur les décideurs pour en
trouver la solution.
3. Mécanismes de la participation et
de la concertation
 La constitution de 2011 prévoit plusieurs
mécanismes assurant une participation dans la
gestion des affaires locales. Il en est ainsi des
articles suivants :
 L’article 136 : ‘‘ l’organisation territoriale (...),
assure la participation des populations concernées
à la gestion de leur affaires et favorise leur
contribution au développement humain intégré et
durable’’
Mécanismes de la participation et de
la concertation

 L’article 139 : « des mécanismes participatifs de


dialogue et de concertation sont mis en place par
les conseils des régions et les conseils des
autres collectivités territoriales pour favoriser
l’implication des citoyennes et citoyens et des
associations dans l’élaboration et le suivi des
programmes de développement. »
Mécanismes de la participation et de
la concertation
 la loi organique 111-14 relative aux régions
prévoit la création des mécanismes
participatifs de dialogue et de concertation
qui consistent à favoriser l’implication des
citoyennes et citoyens et des associations
dans l’élaboration et le suivi des
programmes de développement régional.
Mécanismes de la participation et de
la concertation
 La Loi organique n° 112-14 relative aux prefectures
et provinces:
« Conformément aux dispositions du premier alinéa de
l’article 139 de la constitution, les conseils des préfectures et
des provinces mettent en place des mécanisme participatifs
de dialogue et de concertation pour favoriser l’implication des
citoyennes et citoyens, et des associations dans l’élaboration
et le suivi des programmes de développement, selon les
modalités fixées dans le règlement intérieur de la préfecture
ou de la province. »

Article 110 de la loi organique n° 112-14


Mécanismes de la participation et de
la concertation
 La Loi organique n° 113-14 relative aux
communes
« Conformément aux dispositions du premier alinéa de
l’article 139 de la constitution, les conseils des communes
mettent en place des mécanisme participatifs de dialogue et
de concertation pour favoriser l’implication des citoyennes et
citoyens, et des associations dans l’élaboration et le suivi et
l’évaluation des plans d’action, selon les modalités fixées
dans le règlement intérieur de la commune. »

Article 110 de la loi organique n° 113-14


Le dialogue national sur la société
civile au Maroc

 Lors du Séminaire national sur le Dialogue national,


organisé les 21 et 22 mars 2014, le Dialogue a été
couronné par 140 recommandations traitant de
toutes les problématiques exposées au cours des
différentes étapes du dialogue.
Les défis du dialogue National sur la
société civile
D’après le président de la Commission nationale sur
le dialogue national sur la société civile, Moulay
Ismail Alaoui, le dialogue national a fait face à 3 défis :

 la sensibilité du dossier en raison du grand nombre


d'intervenants
 l'importance stratégique du chantier de la société civile
 La nécessité de concrétiser les dispositions de la
Constitution, en vue de mettre en place des lois
garantissant le droit des citoyens à soumettre des pétitions
et des propositions de loi.
4. Les limites de démocratisation par
la société civile institutionnalisée

 Focalisation sur les services de base


 Absence d’autonomie financière
 Faible taux d’encadrement
 Manque de transparence
 Mauvaise gouvernance

Ce qui dissuadent parfois les citoyens à croire


en leurs actions
CONCLUSION

 La société civile au Maroc est passée par plusieurs


étapes depuis le début du XX ème siècle et son rôle
a été déterminant dans plusieurs domaines.

 La domestication de la société civile par le pouvoir à


travers plusieurs mécanismes l’a complètement
éloigné de toutes idéologie mais elle reste efficace
dans plusieurs domaines.
RÉFÉRENCES
 Rachid Benyakhlaf. (2013). Société Civile au Maroc : nouvele dynamique ou nouveau axe
de politiques publiques ?. Tangis de droit et d'économie. 12 (2), 207- 217

 Mohamed Othman Benjelloun. (2012). Etat, Démocratisation et Société Civile au


Maroc. Revue Maricaine de Sciences Politiques et Sociales. 5 (3), 71- 114

 Abdallah Saaf. (2016). Du mouvement associatif marocain : le récit et le sens. OCP Policy
Center. 16 (2), 1- 41

 Paola Gandolfi. (2003). La société civile au aroc : signification et issues de changement


social et politique. OCP Policy Center. 4 (2), 1- 34

 Ministère délégué auprès du Chef du Gouvernement en charge des relations avec le


parlement et la société civile. (2017). cadre juridique de la démocratie participative
. Available: http://www.mcrp.gov.ma/Petition.aspx?Rub=1&IDMenu=7. Last accessed
01/12/2018.
RÉFÉRENCES
 Benamier Ahmed. (2018). La démocratie participative au Maroc : encore en état
embryonnaire

 Mohamed El Hachimi. (Juin 2014 ). Société civile et démocratisation au Maroc. Le grand


malentendu. Ed Institut européen de la Méditerranée. pages(11-22)

 Agence marocaine de presse (MAP).(22 mars 2014). Article « Habib Choubani :le Dialogue
national sur la société civile a réussi. »
Merci pour votre attention

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