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Les changes flottants :

La banque centrale n’intervient pas sur le marché


de change dans ce type de régime,
donc, elle n’a pas d’objectif de change. Elle laisse
fluctuer le cours de sa monnaie au gré de
l’offre et de la demande sur le marché.
Les avantages et les inconvénients
• Un régime de changes flexibles présente
• Les opposants aux changes flexibles soulignent les
plusieurs avantages :
inconvénients suivants :
• – la Banque centrale n’est plus obligée de
– ils introduisent un facteur d’incertitude dans les
transactions internationales, ce qui est défavorable à conserver des stocks d’or et de devises, d’où une
l’essor des échanges, entrave une allocation efficace meilleure allocation des ressources financières,
des ressources et freine donc la croissance mondiale, • – le système permet de converger vers le cours
– le système accroît le taux d’inflation moyen des pays d’équilibre à long terme,
concernés, • – le système provoque le rééquilibrage
– le système ne fait pas disparaître les réserves de automatique des balances de paiements ; aucun
change, car une instrument de politique économique n’est
LES RÉGIMES DES CHANGES banque centrale mobilisé pour atteindre l’objectif de change,
n’acceptera jamais de voir son taux de change • – il garantit l’autonomie de la politique
totalement hors de son contrôle,
monétaire,
– l’ampleur croissante que connaissent les mouvements
de capitaux à court terme, et dont les délais de réaction
• – il décourage la spéculation dans la mesure où il
sont beaucoup plus rapides que ceux des flux la rend plus hasardeuse,
commerciaux, rend inévitables des surajustements • – il permet à la Banque centrale d’intervenir en
(under- shooting et overshooting) des taux de change PDR afin d’assurer la sauvegarde du système
(Dornbush, 1980), bancaire, dans le cas de crises de liquidités par
– la devise du pays peut inspirer moins confiance exemple.
qu’une devise à taux de changes fixes.
Les changes fixes :
• La banque centrale s’engage à maintenir la
parité de sa monnaie à un niveau fixe selon
des règles préalablement définies, c’est-à-dire
le rapport entre les deux monnaies est fixé
administrativement, et toutes les opérations
ont lieu à ce prix.
A-L’intervention en système de changes fixes

• En change fixe, les interventions de la banque centrale peuvent


influencer les conditions macroéconomiques. Elles constituent
un des moyens qu’a la banque centrale d’injecter de l’argent
dans l’économie ou d’en retirer de la circulation. « Ces
interventions sont en effet obligatoires pour maintenir le taux
de change de leur monnaie à l’intérieur des marges de
fluctuations fixées par des accords internationaux (accord de
BW, SME pour le cas de l’Europe, etc.) . Donc le cours de
change dans ce régime est toujours constant, et la banque
centrale se heurte avec des problèmes et des difficultés pour
réguler et modifier la parité de leur monnaie.
b- La dévaluation :
Les dévaluations de type moderne apparaissent après la
première guerre mondiale et
prennent toute leur signification dans le système des changes
fixes, donc, «En régime de changes fixe, la dévaluation est la
diminution de la parité officielle d’une monnaie, elle découle
d’une décision des pouvoirs publics , ce qui veut dire, qu’elle
est un instrument de politique économique en régime fixe, et
les autorités monétaires interviendront si nécessaire pour
maintenir le cours de la monnaie3 , c’est une dévaluation non-
anticipée par les agents. Après une dépréciation de la
monnaie, la banque centrale utilise ses réserves de change
pour acheter sa monnaie contre des devises.
La dégradation de la valeur de la monnaie continuera et le pays va subir des
pertes et épuiser ses réserves de change et le rend dépendant à des
contraintes d’emprunts envers l’extérieur et à des remboursements de ces
emprunts en devise à long terme, ces embarras vont le forcer à fixer de
nouveau le taux de change officiel. Donc, la dévaluation est la
modification officielle de la baisse de la valeur de la monnaie. Cette
dévaluation de la monnaie devrait avoir des avantages très importants, comme
:

- La réduction des difficultés commerciales du pays en favorisant les


exportations et en
freinant les importations ;
- l’amélioration de la compétitivité-prix interne et externe.
D’une manière générale, toutes choses étant égales par ailleurs, la dévaluation
est sensée relancer l’économie, en favorisant les exportations et en freinant les
importations d’une économie qui répond aux postulats orthodoxes.
Les avantages et les inconvénients
Le système des changes fixes présente les avantages suivants :
Les critiques portées à l’encontre du système de
• – il confère une certaine confiance en la devise du pays, dans la
fixité des taux de change sont les suivantes :
mesure où celle-ci est rattachée à une devise déterminée ou à
– la perte de l’autonomie de la politique monétaire un panier de devises en garantissant par avance un taux de
qui ne peut plus être utilisée en tant qu’instrument change fixe ou peu volatil.
de pilotage de l’économie par le biais des taux • Dans le cas où il existe une marge de fluctuation de part et
d’intérêt, et ce, conformément aux enseignements d’autre d’un cours pivot, le système permettrait aux opérateurs
de Mundell et du triangle d’incompatibilité, de s’engager sans risque dans des contrats commerciaux ou
– les politiques de rééquilibrage des balances des financiers. La réduction de la volatilité des changes réduit
l’incertitude et instaure un climat de confiance,
paiements s’appuient sur des pratiques nationales
• – la fin de la spéculation : théoriquement, ce système
inflationnistes ou déflationnistes, affectant la
découragerait la spéculation puisque les gains potentiels
politique de tarification dans ce pays, seraient, soit inexistants, soit très faibles,
– les taux de change peuvent être maintenus à des • – une meilleure maîtrise des fondamentaux économiques : la
niveaux incompatibles avec la situation volonté de préserver le système impose aux pays les moins
économique et amener l’État à une crise financière vertueux de prendre les mesures visant à une plus grande
comparable à celle que les pays asiatiques ont convergence des principales variables (prix, déficit budgétaire…)
connue en 1997, avec celles du (des) pays dont la devise sert de référence
(implicite ou explicite),
– la Banque centrale doit posséder des réserves de
• – il oblige les autorités publiques à s’astreindre à une discipline
change. Cela constitue un montant de liquidités
monétaire et à une coordination des politiques conjoncturelles,
inutilisables pour le commerce international et sans les- quelles les parités ne pourraient être maintenues,
sujet à dépréciation (en cas de dévaluation),
Les régimes intermédiaires
Aujourd’hui, les régimes intermédiaires sont les
plus répandus. La devise d’un pays est
liée par une parité fixe à celle d’un ou de
plusieurs autres pays plus forts
économiquement et
auxquels ce pays est très lié pour des raisons
politiques ou économiques.
Le choix du bon régime de change
le choix d’un régime de change dépend d’un ensemble de facteurs et fait
intervenir de divers types d’arguments :
- Micro-économiques (via les effets positifs de la stabilité des changes sur les choix des
agents et l’intégration économique) ;
- Macro-économiques (via le rôle du taux de change comme ancrage nominal externe /
comme instrument d’ajustement) ;
- D’économie politique (via les gains de crédibilité d’un régime de change fixe par
rapport à une autre technique de commitment, comme l’indépendance de la banque
centrale) ;
- Internationaux (via le rôle de la fixité des changes comme un mode de coordination
des politiques économiques).
cas du Maroc
Le Maroc a décidé de passer d'un régime de change fixe où ce
sont les autorités qui déterminent la parité et qui fixent le cours
de change, à un régime flexible où la valeur de la monnaie
(cours de change) est le résultat de l’offre et de la demande.
Une réforme structurelle, nécessaire et obligatoire, à en croire
les autorités en charge de ce dossier à leur tête le ministre de
l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaïd. Jusque-là, les
informations relatives à cette réforme filtraient au compte-
goutte sur fond d'appréhension de la part des opérateurs
économiques. Les autorités de tutelle ont décidé de
communiquer pour expliquer, sensibiliser et surtout rassurer.
Historique du régime de régime de change
au maroc
La réforme du régime de change au Maroc
La réflexion sur la flexibilité du régime de change a débuté en 2007 pour
permettre au Maroc d'être en ligne avec la libéralisation de son économie.
Cette réforme du régime de change est également encouragée par la
fragilité du régime de change fixe face à l'éventualité d'un choc extérieur
important. "Si un tel scénario venait à se produire, il faudrait dévaluer la
monnaie d’un seul coup et supporter les conséquences que cela pourrait
avoir sur l’économie et la société", nous explique-t-on auprès de Bank Al
Maghreb. La nécessité de cette réforme et son timing s’expliquent en
réalité par deux raisons. La première est la prédisposition de l’économie
marocaine à opérer ce changement de cap puisqu’elle réunit tous les
prérequis (réserves de change, déficit maîtrisé, monnaie en ligne avec sa
valeur réelle...). La seconde est l’incertitude dans laquelle évolue
l’économie mondiale qui comporte de forts risques extérieurs.
En quoi consiste cette réforme
Le Maroc adopte un régime administré où c’est Bank Al Maghrib qui fixe le taux de change

sur la base d’une parité fixe avec rattachement à un panier de devises (60% de l'euro, 40%

du dollar). La monnaie marocaine dispose d'une petite marge de fluctuation de 0,3% à la

hausse comme à la baisse. Le dirham évolue donc actuellement dans un corridor de 0,6%

au niveau duquel la banque centrale intervient pour acheter ou céder la devise. Le passage

à un régime de change flexible signifie que la banque centrale ne décidera plus du taux de

change, qui sera fixé par la loi de l'offre et de la demande annulant ainsi la marge de

sécurité qui existait jusque-là. Mais avant d'atteindre ce stade final de flottement total du

dirham, le système de change passera par une phase transitoire. Celle-ci consiste à élargir

le corridor d'évolution du dirham à un niveau qui n'a pas encore été communiqué.

Parallèlement, la banque centrale travaille sur la mise en place du ciblage de l'inflation qui

consiste à faire correspondre le taux d’inflation à un taux cible ou à une fourchette de taux

cibles déterminés à l’avance par la banque centrale.


Prévenir les scénarios catastrophes
Cette flexibilisation du régime de change a pour objectif de renforcer la résilience de
l'économie nationale aux «chocs exogènes, de soutenir sa compétitivité et d'améliorer
son niveau de croissance». Contrairement aux cas de l'Egypte, du Soudans ou encore de
l'Angola, cette mesure n'est pas une décision prise dans l'urgence et ne conditionne pas
la réception d'une aide financière, mais vise justement selon BAM à prévenir ce genre de
scénario catastrophe. «La réforme devrait accompagner les mutations structurelles qu'a
connues l'économie marocaine durant ces dernières années, notamment en termes de
diversification, d'ouverture et d'intégration dans l'économie mondiale», explique-t-on
du côté de la tutelle. Cette réforme est un premier pas qui prépare l'économie du pays à
laisser flotter le dirham. Rien ne transparaît sur le temps que cela prendra avant que
cette étape ne soit atteinte, mais il est sûr que cette option est loin d'être imminente.
Selon les analystes de Bloomberg, latransition vers un régime de change entièrement
libéralisé devrait se faire en douceur, vu que «le Maroc jouit d'une cote de solvabilité de
première qualité et d'un secteur privé en expansion». La croissance économique devrait
atteindre 4,1% pour 2017 et l'inflation se situer à 0,7% pour l'exercice précédent contre
1,6% en 2016.
L’impacts de la réforme de régime de change

Pour un pays en développement comme le


Maroc, la mise en place d'un tel régime peut
être un moyen d'augmenter les recettes en
devises, de booster l'offre exportable et les
investissements étrangers et de faciliter
l'intégration à l'économie mondiale.
Pour le citoyen Pour les entreprises

C'est une révolution culturelle où la


C’est peut-être un changement définition d'une vraie stratégie et la
dans les habitudes de mise en place d'une gestion des
consommation et une orientation risques sont les mots d'ordre, plutôt
vers le produit national, mais qu'une gestion opérationnelle au jour
surtout de nouvelles opportunités le jour. Donc une orientation vers la
d'emploi et d'insertion maîtrise de la chaîne de valeur et la
professionnelle grâce à une définition de stratégies de croissance
économie dynamique et créatrice s'imposeraient -industrialisation et
de richesse. Donc une internationalisation, notammentafin
rationalisation de la consommation de garantir un développement
des biens importés s'imposerait en durable loin de toute dépendance et
cas d'augmentation des prix de ces de chocs de l'environnement externe.
derniers.
Pour L’Etat Pour les MRE

Les transferts des MRE en ce sens que


Il ne faut pas oublier que celui qui voudra envoyer de l'argent
au Maroc devra prendre en compte le
pour l'Etat, c'est plutôt un taux de change au moment où il
soulagement des finances compte exécuter son opération.
publiques et une Ainsiles MRE devront se demander:
quelle sera la valeur de mon argent en
orientation de l'effort dirhams une fois le transfert effectué;
financier du Trésor vers quelle était cette valeur avant; à quel
niveau sera-t-elle après? De ce fait, les
l'investissement et le MRE entrent dans un système qui
renforcement des nécessite une certaine expertise
économique pour prendre la bonne
fondamentaux décision au moment opportun.
économiques
Un impact sur les prix
Bien évidemment que cela a un impact sur les prix.
Supposons que le flottement du dirham est total et
que le prix de certains produits que l'on importe
augmente. Le Maroc sera obligé d’émettre une
grande quantité de devises. Par conséquent la
valeur du dirham va baisser ce qui augmentera la
valeur et les prix des marchandises importées. En
d'autres termes, certaines marchandises seront plus
couteuses et moins accessibles pour les Marocains
La flexibilité du dirham est la mesure économique la plus importante de ces dernières années. Etant
donné son impact sur notre quotidien et notre pouvoir d’achat, nous vous proposons, en 7 points
succincts, les avantages et les inconvénients de cette mesure

AVANTAGE INCONVENIENT

 Favoriser l’export  Hausse du coût des


 Valoriser et protéger importations
les produits locaux  Hausse du coût de la
 Préserver plus vie
facilement les  Risque de crises
réserves en devise monétaires
 Assainir nos finances
selon les normes du
FMI

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