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Université Alger 1 Ben Yousef Ben Khedda

Faculté des sciences


Département d’Architecture D’Alger

L’humidité Dans Les


Bâtiments
Présenté par : Encadré par :

Louesfane Manel Mr Boumedien Djallel


Annou Hadjer
Tounsi Serine

ANNEE UNIVERSITAIRE: 2019/2020


Le Sommaire :
I - La nouvelle problématique de l’humidité dans les bâtiments :
1- Définition …………………………………………………………. 6
2- Les sources d’humidité dans les bâtiments …………….. 7
3- Les bâtiments étanches à l’air ………………………………. 23
4- Le problème de ventilation ………………………………. 27

II - Les transferts d’humidité dans les parois :


1- L’approche ancienne par les méthodes statiques …... 31
2 - Nouvelle Approche dynamique …………………………. 33
3 - Caractéristiques hygrométriques des isolants………… 36
4 – Pathologies dues à l’humidité ……………………………. 37
4,1-Dégradation des performances thermiques ………. 37
4,2 – Gradations mécaniques …………………………….. 39
4,3 – Risques pour la santé des occupants ……………… 40

III - Ce qu’il faut faire et ne pas faire


1-Les Solutions pour réduire l’humidité: …………………45
1.a- contre la condensation ………………………………..45
1.b- contre les remontées capillaires …………………48
1.c- contre les infiltrations directes…………………….51
2- les appareils déshumidificateurs …………………….52
3- les mauvaises solutions………………………………53
4-la conclusion ……………………………………………55
5- la bibliographie ………………………………………57

3
 Pour comprendre comment agit l’humidité, il
faut d’abord connaître :

 Comment s’effectuent la pénétration et la


propagation de l’eau dans les
matériaux .
 Les propriétés des matériaux en présence de
l’eau .
 Comment se réalise l’évaporation de l’eau
contenue dans les
matériaux .

4
CHAPITRE I

I - La nouvelle problématique de
l’humidité dans les bâtiments

5
1- Définition :

 L’humidité est la présence d’eau ou de vapeur d’eau dans l’air


ou dans une substance ( linge , pain , produit chimique ,
humidité du bois , etc )
 Dans l’air elle peut se mesurer grâce à un hygromètre à
cheveu ou numérique et s’exprime en pourcentage le plus
souvent .
 Le terme humidité , dans le langage de la construction ,
correspond à une présence anormale d’eau dans un bâtiment ,
sous forme liquide par infiltration ou remontée capillaire , ou
de vapeur d’eau dans les espaces intérieurs ; l’humidité est
envisagée pour des matériaux hygroscopiques .

6
2- les sources d’humidité dans
les bâtiments : ( les causes )
Les sources d’humidité dans les bâtiments se répartissent en
trois grandes familles :
1-Les sources extérieures au bâtiment : elles sont principalement
constituées de :
A-humidité due aux précipitations atmosphériques :
• entre 10 à 100l d’eau par m² et par mois durant l’hiver (suivant
l’exposition aux vents de pluie dominant)
B-Humidité accidentelle : fuite d’eau infiltration accidentelle dans les
parois (fissures, revêtement extérieur défectueux)
• eau en provenance de toitures non étanches
• eau passant à travers les interstices des portes et fenêtres non
étanches.

7
Infiltrations par la façade

la pluie
Infiltrations en toiture

Infiltrations au droit des menuiseries


8
L’application
des matériaux
étanches sur
les parois
humides
bloque
l’évaporation
et engendre
des
conséquences
négatives sur
celles-ci

c-Humidité en provenance du sol : « Humidité ascensionnelle »


• remontée capillaire de l’eau à travers les parties enterrées de l’ouvrage
jusqu’aux murs.
• ruissellement d’eau à la surface du sol

9
Remontées capillaires (ou humidité ascensionnelle) : ce phénomène se
produit dans des matériaux de construction poreux, c'est-à-dire dont la
structure présente de nombreuses cavités de faible dimension. Ces cavités
sont souvent reliées entre elles et forment de très longs canaux appelés
capillaires . La migration de l'eau qui se produit du bas vers le haut, peut
atteindre plusieurs mètres. Elle est particulièrement active dans les murs
enterrés qui sont en contact avec le sol humide .

Intérieur

extérieur

eau

humidité par remontées capillaires 10


Humidité ascensionnelle :
•Concerne les bâtiments anciens(<1945)
•Une maçonnerie en contact avec une source d’eau liquide (l’eau contenue
dans les sols, par exemple) fonctionne comme une pompe absorbant l’eau
par capillarité
•La limite entre la zone concernée par le phénomène d’humidité
ascensionnelle et la zone sèche correspond au point d’équilibre entre les
deux phénomènes (absorption et évaporation) Typiquement 1m de haut
•À l’endroit où elle s’évapore, l’eau dépose toutes les impuretés qu’elle
renferme, dont les sels solubles

11
12
13
L’Humidité par remontées capillaires : exemples

14
Sels solubles
A-sels efflorescents : le plus souvent sulfates ou carbonates

15
B-Sels hygroscopiques:
•Sels qui interagissent avec l’humidité de l’air ambiant
•Typiquement nitrates/chlorures
•Tâches en surface

16
2-Les sources provenant du bâtiment lui-même : que ce soit en neuf ou en
rénovation, les matériaux possèdent une certaine humidité qu’ils vont dans
certains cas devoir évacuer. C’est le cas du séchage du béton ou des enduits
par exemple
Humidité due au matériau constituant la paroi :
•eau incluse à l’intérieur d’un matériau plus ou moins poreux, absorbée
lors de son stockage, transport débit (pierre) ; ci. 0 à 50kg par m.²
• eau de composition : eau de gâchage pour béton, plâtre, etc. ; la majeure
partie vient de l’hydratation du ciment ; une partie très importante doit
être éliminée lors du séchage .

3-Les sources liées aux usagers :.


La Condensation :
• elle apparaît au niveau des zones dites “froides” (avec des défauts
d'isolation), en particulier dans les locaux soumis à une production de
vapeur ( cuisines, salles d'eau, pièce où sèche le linge) et peu ou non
ventilés. Il suffit de quelques de grés de différence entre la température de
la paroi et celle de l'air pour que la vapeur d'eau se transforme en eau .
17
• Ce phénomène a souvent lieu sur
une surface froide ( condensation
superficielle ) (vitre, mur ou plancher
mal isolé...) mais peut également
survenir à l'intérieur d'un mur
puisque la vapeur d'eau traverse la
plupart( condensation interstitielle)
des matériaux de construction.
L'isolation et la ventilation permettent
une réduction importante de la
condensation à la surface des parois.
En revanche, les ponts thermiques
demeurent un point faible : linteaux,
tableaux de fenêtres, coffre de volet
roulant...sont autant de zones
privilégiées pour la fuite des calories.
On peut alors y déceler des traces de
condensation.
18
• Plus l’air ambiant est froid, plus sa capacité de contenance en vapeur
d’eau est faible .
• La condensation est fonction de la quantité de vapeur d’eau dans l’air,
de la température ambiante et du renouvellement d’air. Le niveau de
l’humidité dépend des caractéristiques des matériaux .
19
condensation superficielle
La formation de
condensation et/ou de
moisissures a ici lieu
sur des surface dont la
température est
inférieure au point de
rosée de l’air ambiant. Il
s’agit typiquement de:
•simples vitrages,
•ponts thermiques,
angles des pièces,
•zones confinées
derrière des meubles
•Phénomène accentués
la ventilation est
insuffisante .

20
21
condensation interstitielle
•La vapeur d’eau diffuse à travers les éléments de construction sous
l’influence d’une différence de pression (de vapeur) entre les ambiances
intérieure et extérieure.
•Lorsque l’air humide rencontre une surface froide au sein de l’élément de
construction, de la condensation interne risque d’apparaître.
•Peut apparaitre suite à des travaux de rénovation .

22
3- les bâtiments étanches
a l’air:
• Au-delà de l'aspect purement réglementaire et des économies
d'énergie qu'elle engendre, une bonne étanchéité à l'air permet
d'éviter des problèmes de condensation interne au sein des parois,
mais peut aussi fortement influencer le niveau de confort thermique
et acoustique d'un bâtiment .
• Des défauts d'étanchéité à l'air peuvent favoriser la formation de
condensation interne. Dans l'exemple de la figure 2 représentant un
versant de toiture, la convection apparaît là où les jonctions n'ont pas
été étanchéifiées, soit entre les lés de la barrière à l'air ou entre ceux-
ci et les pannes. L'air chaud et humide intérieur a donc la possibilité
de migrer au travers de la paroi et de se condenser sur la face
inférieure de la sous-toiture froide, risquant ainsi d'endommager
l'isolant .
23
Fig. 1 L'étanchéité à l'air
d'une construction définit sa
capacité à empêcher le
passage de l'air extérieur
vers l'intérieur du bâtiment
et inversement

24
• L'étanchéité à l'air d'une construction définit sa capacité à
empêcher le passage de l'air de l'extérieur vers l'intérieur… et
inversement (cf. figure 1). Elle se quantifie à l'aide du débit de fuite
( ) qui traverse l'enveloppe sous un écart de pression donné entre
l'extérieur et l'intérieur du bâtiment. En Belgique, on exprime
généralement l'étanchéité à l'air pour une différence de pression de
50 Pa.

Fig. 2 Risque de condensation dans


une toiture en cas d'étanchéité à l'air
déficiente

25
• Les grandeurs suivantes sont souvent utilisées pour exprimer
l'étanchéité à l'air :
• ‘V’ 50 : débit de fuite à travers l'enveloppe du bâtiment [m³/h]
• n50 : taux de renouvellement [vol/h] (débit de fuite rapporté au
volume intérieur du bâtiment)
• v 50 : perméabilité de l'enveloppe [m³/(h.m²)] (débit de fuite rapporté
à la surface de l'enveloppe .

26
4- Problème de ventilation :
- Une fois les bâtiments étanches à l’air , il faut trouver comment
assurer leur bonne ventilation , à la fois pour la concentration en
polluants , mais aussi pour évacuer l’humidité . La ventilation
naturelle ne peut plus guère être une solution parce que le débit
dépend trop des conditions climatiques extérieures . De surcroît, on ne
sait pas récupérer la chaleur de l’air extrait. On voit donc se
développer la ventilation mécanique , et notamment la ventilation
double flux qui permet la récupération de chaleur sur l’air extrait .
L’installation doit être conçue pour fournir un débit d’air satisfaisant
au confort et à la santé des usagers mais aussi au bon fonctionnement
du bâtiment . Mais les installations de ventilation mécanique ne
donnent pas toujours satisfaction et on voit apparaître , par exemple
en Allemagne , des pathologies (moisissures) dans des bâtiments à
faible consommation dont le débit d’air n’est pas parfaitement maîtrisé
.
27
- Les principaux problèmes que l’on rencontre sont :

- Le réseau de ventilation est mal équilibré. Il s’ensuit


que certaines parties du bâtiment sont sur-ventilées
Défaut
tandis que d’autres sont sous-ventilées. Dans le cas
d’équilibrage
d’une ventilation double flux, il faut aussi que les débits
de soufflage et d’extraction soient sensiblement égaux.
Pour cela, il faut que la différence de pression entre
l’intérieur et l’extérieur du bâtiment soit nulle .

- Les filtres doivent être changés tous les 4 mois au plus.


Dans le cas contraire, ils s’encrassent et provoquent une
Encrassement
chute conséquente des débits de ventilation. En ville, 28
des filtres
après un an sans changement de filtre, il peut ne rester
- On observe que rares sont les usagers qui utilisent
Mauvaise correctement les bouches bi-débits en cuisine ou en
salle de bains . Bien souvent , les bouches restent en
utilisation des
permanence en petit ou grand débit . Dans le premier
bouches bi-
cas , il s’ensuit une mauvaise évacuation de l’humidité
débits
générée par la cuisson ou la toilette . Il faut utiliser des
bouches temporisées (qui reviennent en petit débit
après usage) et sensibiliser les usagers à l’utilisation
quotidienne de ces bouches .

- Des fuites dans le réseau provoqueront


Fuites irrémédiablement une chute du débit aux bouches et
donc en général une évacuation insuffisante de 29
CHAPITRE II

- Les transferts
d’humidité dans les parois

30
 .1 L’approche ancienne par les
méthodes statiques :
- Jusqu’à récemment (et encore maintenant dans beaucoup de cas) ,
pour savoir si la conception d’une paroi était bonne vis-à-vis de
l’humidité , on utilisait la méthode de Glaser . Il s’agit d’une
méthode statique qui calcule la quantité d’eau condensée en hiver et
le potentiel de séchage en été , au pas de temps du mois . Pour que la
paroi soit saine , il faut que le potentiel de séchage soit supérieur à la
quantité de condensats . Mais cette méthode ne prend en compte que
la condensation et elle est statique . Dans la réalité , des transferts
d’humidité rapides se font dans les parois (d’où la nécessité d’un
raisonnement dynamique) et d’autres pathologies existent :
moisissures , pourrissement des matériaux végétaux , tassement des
isolants …

31
32
 2- Nouvelle approche dynamique :
- Depuis les années 90, une nouvelle théorie a été développée en Europe
au Fraunhofer Institut , à l’origine du logiciel WUFI de simulation
hygrothermique dynamique des parois . La méthode utilisée par le
logiciel considère que les transferts d’humidité se font sous trois formes :
1. Par diffusion « classique » : la vapeur d’eau se diffuse des endroits à
forte pression partielle de vapeur vers les endroits à faible pression
partielle . Ceci correspond à un flux de l’intérieur du bâtiment vers
l’extérieur durant l’hiver mais en sens contraire l’été. C’est par ce
type de flux que les plus grosses quantités d’humidité sont
transportées dans les bâtiments anciens .
2. Par diffusion de surface : l’humidité est dans un état intermédiaire
entre liquide et gazeux. En hiver, ce transfert se fait généralement
dans le sens inverse de la diffusion « classique »
3. Par capillarité : l’humidité est transportée sous forme liquide . Ce
transport va avoir tendance à évacuer l’éventuelle eau condensée
dans la paroi .
33
Illustration des 3 principaux phénomènes de transfert d’humidité .
34
Phénomène de diffusion de surface

35
3- Caractéristiques hygrométriques
des isolants :

Ouate de cellulose
Laine minérale
Panneau
Polyuréthane Polystyrène
expansé Laine de chanvre

Panneau de liège HYGROSCO


Verre cellulaire PI-QUE & Panneau de
NON CAPILLAIRE fibre de bois
HYGROSCOPI-QUE
&
NON CAPILLAIRE

Polystyrène extrudé Mousse minérale36


 4- Les pathologies dues
à l’humidité :

4,1-DÉGRADATION DES PERFORMANCES
THERMIQUES: ​
• La conductivité thermique de certains isolants augmente avec leur
teneur en eau. Ainsi, par exemple, la conductivité thermique de la
• ouate de cellulose saturée est plus de 10 fois supérieure à celle de la
ouate sèche. Le tableau ci-dessous donne l’évolution de la conductivité
thermique de quelques isolants entre l’état sec et l’état saturé.
Rappelons que pour la plupart des isolants, la conductivité thermique
n’évolue quasiment pas en dessous de 80 % d’humidité relative. Au
delà, seule la conductivité thermique des isolants naturels commence à
augmenter. Pour la laine minérale, il faut attendre 95 % d’humidité
relative pour observer une hausse significative. Pour le polystyrène, il
n’y a saturation qu’en cas d’humidité accidentelle (fuite d’une
canalisation par  exemple )  .​
37
​Isolant ​ onductivité
C ​ onductivité
C
thermique sèche thermique à
saturation
​Ouate de cellulose ​0,04 ​0.583
​Laine minérale ​0,04 ​0,6

​Fibre de bois ​0,042 ​0.175


​Pavatex ​0,044 ​0.16
​ olystyrène
P ​0,04 ​0,14
expansé

Évolution de la conductivité thermique de quelques isolants en


fonction de leur teneur en eau

38
4,2-GRADATIONS MÉCANIQUES :

- En se chargeant en humidité ou à cause de ruissellements


d’eau, les isolants en vrac ou même les matériaux fibreux en
plaques peuvent se tasser, provoquant l’apparition de ponts
thermiques, propices au développement de moisissures  . De
plus, les structures peuvent être touchées : trop humide, le bois
pourri, fragilisant les charpentes ; l’eau accumulée dans les
maçonneries gèle en hiver, ce qui peut faire éclater certaines
parties de structures  ​

39
•​
4, 3-RISQUES POUR LA SANTÉ DES
OCCUPANTS:
L‘excès d’humidité dans l’air peut nous affecter beaucoup plus
que nous ne le pensons, en plus de causer des problèmes dans les
maisons. En fait, l’humidité peut nuire gravement et
parfois irrémédiablement à notre santé . Beaucoup ne le savent
pas, mais l’humidité augmente le risque de développer des
maladies respiratoires comme l’asthme ou la sinusite, et des
infections pulmonaires comme la bronchite. De plus, l’humidité
de l’air peut provoquer une sensation d’inconfort, de frissons, de
fatigue, d’essoufflement, de pieds froids, de maux de tête, de
mauvaises odeurs… Pensez-vous que c’est trop peu ?
Malheureusement , il y a plus que ça . ​

40
Outre les problèmes que nous avons déjà mentionnés, l’humidité
excessive de l’air peut également affecter d’autres aspects de la santé. Par
exemple, le froid et l’humidité augmentent la douleur chez certaines
personnes atteintes de maladies rhumatismales. En plus d’augmenter
l’inconfort dans ces cas, il peut aussi être le déclencheur de l’apparition
de ces conditions.​
• Certaines des principales maladies rhumatismales qui surviennent ou
s’aggravent en raison d’une humidité excessive dans l’environnement sont
les suivant :

La rhinite :
est l’irritation et l’inflammation des
muqueuses de la cavité nasale. Les
rhinites peuvent également être
allergiques.​

41
L’asthme : l’une des conséquences les
plus répandues de l’humidité, cette
maladie du système respiratoire touche
les voies aériennes inférieures et
notamment les bronchioles. Elle est
définie comme étant une gêne
respiratoire à l’expiration.​

La bronchite :est une inflammation de bronches. Cette


inflammation est le plus souvent le résultat d’infections virales ou
bactériennes causées par les acariens et les blattes qui sont susceptibles
de provoquer des allergies. Les moisissures peuvent également libérer
dans l’air des substances toxiques comme les mycotoxines ou les
composés organiques volatiles dont les plus jeunes y sont sensibles.​

42
D’autre part, l’humidité provoque la prolifération d’acariens, de
champignons, de moisissures et de bactéries, qui sont installés sur
les murs. Ces micro-organismes peuvent entraîner des maladies et
des allergies, dont certaines sont graves, surtout si elles ne sont pas
traitées rapidement et bien, car elles sont facilement compliquées.
En outre, de nombreuses personnes développent des allergies aux
champignons, comme l’aspergillose, causée par une infection ou
une allergie à un certain champignon qui affecte particulièrement
les nourrissons et les personnes âgées. De plus, les acariens sont un
déclencheur courant de l’asthme, surtout chez les nourrissons et les
enfants.​

43
CHAPITRE
III

Ce qu’il faut faire et ne pas


faire

44
1-Les solutions pour réduire
l’humidité :
- Pour réduire le taux d’humidité dans un bâtiment ,  il peut être
nécessaire d’appliquer une ou plusieurs des mesures
habituellement efficaces

 Contre la condensation : Il faut

Réduire la production de
vapeur : en particulier si les
douches sont très chaudes et en
cas de recours intensif à la
cuisson à la vapeur. Si possible,
faire sécher le linge à l'extérieur.

45
LA VENTILATION
Il faut installer un extracteur
d’air ou une VMC pour ventiler
le volume de la pièce.
S’ils sont associés à une
isolation thermique intérieure,
ils contribuent à éliminer l’effet
de paroi froide tout en
réduisant la condensation

46
Dans certains cas, il faut également faire
face aux problèmes de remontées
capillaires.
La mise en œuvre d’une contre-cloison est
alors réalisable à condition qu’elle soit
également ventilée.
Reste toutefois à résoudre le problème de
remontées capillaires par des techniques
appropriées.

SUPRIMER LES ZONES FROIDES L'isolation thermique par


l'extérieur est la plus efficace pour traiter les ponts thermiques (zones
froides de déperditions de chaleur, qui peuvent entraîner la formation
de condensation). Le remplacement des simples vitrages par des
doubles aura pour effet de relever la température de la face vitrée en
contact avec la pièce et de changer les conditions de condensation

47
 Contre les remontées capillaires :
Un drainage : destiné à lutter contre les remontées capillaires, il
consiste à créer un chemin préférentiel pour l'écoulement des eaux
d'infiltrations qui imprègnent les terrains en contact avec les parties
enterrées des bâtiments (fondations, caves). Les drains évacuent une
partie de l'eau et limitent leur contact avec les ouvrages enterrés. Cette
solution est à envisager dans un terrain peu perméable : l'eau suivra la
pente de la fouille et rejoindra le drain. Les drains sont reliés à un réseau
conçu pour évacuer les eaux collectées vers un point bas assurant ainsi
leur écoulement.

48
Dégagement de la base des murs : Les murs des
constructions anciennes comportaient à leur base un assemblage de
pierres très peu poreuses (granit, silex) destinées à empêcher les
remontées capillaires. Les murs étaient ensuite élevés avec des pierres
plus poreuses (calcaire par exemple) sans risque de remontée
d'humidité. Avec le temps, par apports progressifs de terre autour du
bâtiment (jardinage, cultures...), le niveau du sol a pu être remonté
jusqu'à venir recouvrir les premiers rangs de pierres calcaires. Par
infiltration, cette partie du mur s'est trouvée en contact avec l'eau et
l'humidité ascensionnelle a pu se développer. Le remède à la situation
consiste dans ce cas à simplement dégager la terre pour retrouver le
niveau initial et redonner son efficacité à la coupure de capillarité.

49
Coupure de capillarité : dans les
murs non conçus à l'origine avec une
coupure de capillarité il est possible
de créer un tel dispositif par
différents moyens. Leur efficacité
repose sur la continuité de la barrière
réalisée. Un des moyens consiste à
réaliser une barrière étanche à l'eau
ascensionnelle par l'injection de
mortier bouche-pores ou hydrofuge
dans des trous percés à la base du
mur. Cette technique est envisageable
pour des murs relativement
homogènes ne présentant pas de
cavités importantes mais est
inefficace pour des murs maçonnés
avec des éléments creux comme des
briques ou des blocs en béton.
50
 Contre les infiltrations directes :

Dispositifs de protection : un bâtiment doit être doté de


dispositifs de protection destinés à empêcher les agressions
prévisibles de l'eau. L'eau de pluie tombant sur la couverture doit
être canalisée vers les chéneaux reliés aux descentes d'eaux
pluviales. La couverture doit déborder de la façade de manière à
limiter l'impact direct de la pluie sur le mur. Afin que l'eau de pluie
ne pénètre profondément dans les matériaux, la façade peut être
traitée à l'aide de produits hydrofuges qui forment une pellicule sur
laquelle l'eau « glisse » sans imprégner le matériau. Les appuis de
fenêtres peuvent aussi être protégés par des feuilles de zinc par
exemple.

51
 les appareils déshumidificateurs

les appareils déshumidificateurs , il existe plusieurs types :

déshumidificateurs
  déshumidificateurs
réfrigérants/mécaniques:
déshydratants: utilisent, déshumidificateurs
 fonctionnent généralement
comme leur nom Peltier: sont
comme les réfrigérateurs et
l’indique, des généralement destinés
les climatiseurs
déshydratants qui sont aux petites pièces
domestiques. L’air passe à
des substances qui comme les chambres à
travers des plaques de métal
absorbent naturellement coucher moyennes, les
réfrigérées et condense
l’humidité Ils salles de bains, les
l’humidité dans l’air pour
conviennent bien aux placards ou encore les
qu’elle goutte dans un
faibles températures et à véhicules récréatifs. Ils
réservoir d’eau.
l’humidité modérée. sont reconnus pour
Contrairement à un
Comme ils ne produisent être silencieux et
climatiseur, ce type de
pas d’eau, ils peuvent efficaces.
déshumidificateur
supporter les conditions
augmente doucement la
glaciales.
température de l’air.
52
2-Les mauvaises solutions:
Les mesures précédentes peuvent être onéreuses à mettre en œuvre. Il peut
alors être tentant de recourir à des « solutions » qui seront toujours
mauvaises car elles auront en particulier négligé la première étape du
principe d’intervention, à savoir supprimer la cause de l’humidité .Certaines
d’entre elles peuvent de plus empirer la situation initiale

1-Les doublages:
La pose de lambris sur un mur où se sont développées des moisissures
supprime certes la vue du phénomène mais ne résout en rien le problè-
me. La création d’ouvertures en haut et en bas de ce doublage ne
constitue pas non plus une solution : l’air qui passe le long de la paroi
humide se charge de vapeur d’eau avant de retourner dans la pièce
.Refaire les papiers peints ne sert également à rien et peut même créer des
problèmes supplémentaires si le papier choisi est relativement
imperméable. Dans ce cas, toute évaporation sera impossible et l’eau
enfermée dans le matériau pourra dégrader les matériaux du mur
,notamment les enduits intérieurs. Le seul remède à ces situations passe
par une analyse de la cause de l’humidité et par un traitement adapté 53
2-Les « sels »:
Certains sels minéraux ont la propriété d’absorber la vapeur d’eau. Ils sont
disponibles sous forme de granulats ensachés. Placés dans une pièce
humide, ces sels absorbent la vapeur mais n’ont aucun effet sur la pro-
duction de cette vapeur. Ces dispositifs peuvent être utiles pour participer
au séchage d’un logement après un dégât des eaux mais sont inadaptés au
traitement de situations instaurées car ils ne traitent pas la cause de la
présence d’humidité

3-Les revêtements étanches:


Pour cacher la partie humide d’un mur concerné par des remontées
capillaires, il est parfois déposé un matériau étanche (plaque de plastique,
de matériau bituminé...). L’effet de cette mesure est inéluctablement
d’aggraver la situation. En effet, le niveau de l’ascension capillaire est
déterminé par l’équilibre entre les forces ascensionnelles, le poids de l’eau
et l’évaporation. La pose d’une peau étanche déplace vers le haut la zone
d’évaporation et le niveau de l’ascension capillaire augmente également.
54
Conclusion :
Un taux élevé d’humidité dans l’habitation (> 70%) est favorable
au développement de moisissures sur les parois froides. Ces traces
de moisissures donnent souvent une odeur de renfermé et sont
malsaines. Elles produisent des allergènes. Essayez donc d’évacuer le
plus rapidement l’humidité : ventilez convenablement et en
permanence votre habitation.
En cas de problème de moisissures, pour parer au plus pressé,
nettoyer les et puis laissez le mur sécher correctement.
Restez attentifs à vos boiseries, des champignons les larves
d’insectes provoquent énormément de dégâts et se développent si la
température et l’humidité sont élevées.
Ventilez en ouvrant vos fenêtre deux fois 15 minutes chaque jour
et si cela ne suffit pas, contactez un expert !

55
56
La bibliographie :
Références bibliographiques:
http://eurlpj.free.fr/conseils%20techniques/documents
%20web/Humidite.pdf
 Colombe R. - L’humidité des bâtiments anciens, causes et effets,
diagnostic et remèdes - Editions du Moniteur, 1989
Louvigne M. - Vaincre l’humidité dans la maison - Eyrolles, 1986
https://www.enertech.fr/modules/catalogue/pdf/45/t22-l-humidite-dans-
les-batiments.pdf
https://www.google.com/url?
sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiN
yNqQi5fsAhUB0uAKHZFlC6kQFjAEegQIAhAC&url=http%3A%2F
%2Fwww.ageden38.org%2Fwp-content%2Fuploads
%2F2014%2F05%2Fhumidite_juin10.pdf&usg=AOvVaw2xKQ0SzjGNvOmi
iyKksi7t
https://www.google.com/url?
sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiN
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