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FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE
Ethique de la recherche
médicale
Dr Hikmat HUSSEINI
Octobre 2017
Le pourquoi
La quête du savoir
Le Comité d’Ethique ( CE )
serment d’Hippocrate
1-respect de la confidentialité de la relation médecin- patient
2-ne pas faire du mal
3-agir pour le bien du patient
le code de Nuremberg
élaboré en 1947 dans le cadre du procès intenté contre
certains médecins ayant dirigé les expériences sur des
détenus des camps de concentration nazis
série de dix principes, il identifie le consentement éclairé
comme préalable absolu à la conduite de recherche mettant
en jeu des sujets humains
Le Code de Nuremberg prescrit le respect des règles suivantes
lors d'expérimentations cliniques :
1. Il est absolument essentiel d'obtenir le consentement volontaire du
malade.
7. Tout devra être mis en oeuvre pour éviter tout effet secondaire à long terme aprés
la fin de l'essai.
8. L'essai devra étre dirigé par des personnalités compétentes. Le plus haut niveau de
soins et de compétence sera exigé pour toutes les phases de l'essai.
10. L'expérimentateur doit se préparer à arrêter l'essai à tout moment, s'il a des
raisons de croire en toute bonne foi, et aprés avoir pris les avis plus compétents, que la
continuation de l'essai risque d'entraîner la mort ou une infirmité aux malades.
la Declaration Universelle des Droits de
l’Homme – Assemblée Générale des Nations
Unies en 1948 modifiée en 1966.
Article 7 : nul ne sera soumis à la torture ni à
des peines ou traitements cruels, inhmains
ou dégradants. En particulier il est interdit de
soumettre une personne sans son libre
consentement à une expérience médicale ou
scientifique.
La valeur humaine fondamentale:
Protection des droits et du bien être de tous
le sujets humains de l’expérimentation
La Declaration d’Helsinki 1964 est le
document international fondamental en
matière d’éthique de la recherche
biomédicale.
Principe de base
1. La recherche biomédicale portant sur des êtres humains doit étre conforme aux
principes scientifiques généralement reconnus et doit être basée sur une expérimentation
réalisée en laboratoire et sur l'animal, exécutée de manière adéquate ainsi que
une connaissance approfondie de la littérature scientifique.
3. L'expérience sur l'être humain doit étre menée par des personnes scientifiques qualifiées
et sous la surveillance d'un clinicien compétent. La responsabilité à l'égard du sujet de
l'expérimentation doit toujours incomber à une personne médicalement qualifiée et
ne peut jamais incomber au sujet lui-même s'il a donné son consentement
4. L'expérience ne peut être tentée légitimement que si l'importance du but visé est en rapport
avec le risque encouru par le sujet.
5. Avant d'entreprendre une expérience, il faut évaluer soigneusement les risques et les
avantages prévisibles pour le sujet ou pour d'autres. Les intéréts du sujet doivent toujours
passer avant ceux de la science ou de la société.
6. Le droit du sujet à sauvegarder son intégrité et sa vie privée doit toujours être respecté.
Toutes précautions doivent être prises pour réduire les répercussions de l'étude sur l'intégrité
physique et mentale du sujet, ou sur sa personnalité.
7. Un médecin ne doit entreprendre un projet de recherche que s'il estime être en mesure d'en
prévoir les risques potentiels. Un médecin doit arrêter l'expérience si les risques se révélent
l'emporter sur les bénéfices escomptés.
8. Lors de la publication des résultats de la recherche, le médecin doit veiller à ce qu'il ne soit
pas porté atteinte à l'exactitude des résultats. Des rapports sur une expérimentation non
conforme aux principes énoncés dans cette déclaration ne devront pas être publiés.
9. Lors de toute recherche sur l'homme, le sujet éventuel sera informé de manière adéquate des
objectifs, méthodes, bénéfices escomptés ainsi que des risques potentiels de l'étude et des
désagréments qui pourraient en résulter pour lui. Il (elle) devra être informé(e) qu'il (elle) a le
privilège de ne pas participer à l'expérience et qu'il (elle) est libre de revenir sur son
consentement à tout moment. Le médecin devra obtenir le consentement libre et éclairé du
sujet, de préférence par écrit
10. Lorsqu'il sollicite le consentement éclairé du sujet au projet de recherche, le
médecin devra prendre des précautions particulières si le sujet se trouve vis-à-vis de
lui dans une situation de dépendance ou doit donner son consentement sous la
contrainte. Dans ce cas, il serait préférable que le consentement soit sollicité par un
médecin non engagé dans l'expérience en cause et qui soit complètement étranger à
la relation médecin-sujet.
11. En cas d'incapacité légale et notamment s'il s'agit d'un mineur, le consentement
devra être sollicité auprès du représentant légal, compte tenu des législations
nationales. Au cas où une incapacité physique ou mentale rend impossible l'obtention
d'un consentement éclairé, l'autorisation des proches parents responsables remplace
sous la même réserve, celle du sujet. Lorsque l'enfant mineur est capable de donner
son consentement, celui-ci devra être obtenu en plus du consentement de ses
responsables légaux.
12. Le protocole de la recherche devra toujours contenir une déclaration sur les
considérations éthiques impliquées dans cette recherche et devra indiquer que les
principes énoncés dans la présente déclaration sont respectés.
Le code de règlementation fédérale des USA
(aussi appelé la Common Rule exige :
deux avis
la protection de la personne
Le respect de la personne
La bienfaisance : La préoccupation pour le
bien-être
La justice
Le respect de la personne
a. Respect de l’autonomie
b. Respect de l’autodétermination de tous les êtres
humains, dont on reconnait la dignité et la libertés
de leurs propres choix et décisions.
c. La protection des personnes dont l’autonomie est
restreinte ou limitée .
L’autonomie comprend la capacité de délibérer au
sujet d’une décision et d’agir en conséquence.
Respecter l’autonomie, c’est reconnaître la capacité
de jugement d’une personne et faire en sorte que la
personne soit libre de choisir sans ingérence.
L’autonomie ne s’exerce pas dans le vide; au
contraire, elle est soumise à l’influence des diverses
relations entre la personne et sa famille, son milieu
et les groupes auxquels elle appartient, que ces liens
soient d’ordre culturel, social, linguistique, religieux
ou autre.
De même, les décisions d’une personne peuvent
avoir des répercussions sur l’un ou l’autre de ces
liens
La bienfaisance. La préoccupation pour le
bien-être
-Des études ayant pour objet de déterminer les conséquences pour les
individus et les communautés de mesures préventives ou thérapeutiques
données (vaccin,…).
• Les objectifs
• Les raisons d’impliquer des sujets humains
• La nature et degré des risques connus
• La source de recrutement des sujets
• Les moyens du consentement libre et eclairé
• Le protocole doit être scientifiquement et
éthiquement approuvé par une instance qualifiée
et indépendante
G-Lignes directrices internationales d'éthique
pour la recherche biomédicale impliquant des sujets humains.
standards éthiques
I
Justification éthique:
• La perspective de découvrir de nouveaux moyens d’améliorer la santé de
chacun
• Le respect et la protection du sujet
• Equitable
• Moralement acceptable dans la communauté
Validité scientifique:
• Principes scientifiques acceptés
• Connaissance adéquate et pertinente de la littérature scientifique , donc
personnes qualifiées pour conduire les recherches
II
Le Comité d’Ethique
Rôle:
• Evaluation de la validité scientifique et de l’acceptabilité
éthique de toute proposition de recherche biomédicale
impliquant des sujets humains.
• Donner son assentement avant d’entreprendre la recherche.
• Conserver la trace des décisions
• L’évaluation continue tout le long du déroulement de l’ étude.
Indépendant
Evaluation de la validité scientifique (Helsinki art.11):
• Connaissances approfondies de la littérature scientifique
Fondée sur des expérimentations au labo.
• Des dispositions prévues pour prévenir et réduire les risques et
assurer le suivi et la sécurité.
Evaluation éthique:
• Le CE est responsable de la protection des droits des sujets de
la recherche, de leur sécurite et de leur bien être.
• Evaluation bénéfices et risques de la participation à l’ étude.
• Evaluation des procédures proposées pour obtenir le
consentement éclairé.
• Evaluation des procédures proposées pour la sélection des
sujets.
• L’ équitabilité
Caractéristiques du CE:
Impartialite
Tout membre ayant des intérêts directs ou indirects
dans une proposition doit s’exclure de l’ évaluation.
Comite de Protection des Personnes
(CPP)
Assurer si la recherche:
- Se fonde sur le dernier état des
connaissances scientifiques et sur une
experimentation clinique suffisante
- Vise à étendre la connaissance scientifique
sur l’être humain et les moyens susceptibles
d’améliorer sa condition
- Répond aux exigences de respect de la
dignité et de protection des personnes telles
définies par les textes internationaux et la loi
Composition: 16 membres- 7 categories (16
suppleants)
• Huit professionnels de santé dont au moins trois
médecins et un pharmacien hospitalier, dont deux
experts en recherche biomédicale
• Un méthodologiste
• Une personne compétente en matière d’éthique
• Un assistant du service social
• Un psychothérapeute
• Deux juristes dont un enseignant d’une UFR de droit
• Deux representants des associations de malades
Le CPP exerce sa mission en toute
indépendence
Se prononce sur:
- La validité de la recherche et de sa
conception
- Les garanties prévues
- Les modalités de recrutement, d’information
des personnes et de recueil de leur
consentement, de leur indemnisation
éventuelle
- La pertinence éthique et scientifique du
projet
III
Consentement éclairé individuel
Pour toute recherche biomédicale impliquant des êtres
humains, l'investigateur doit obtenir le consentement libre ,
éclairé et continu du sujet pressenti ou, si celui-ci n'est pas en
mesure de le donner, l'autorisation d'un représentant dûment
mandaté à cet effet conformément au droit applicable.
Considérations culturelles.
- Documentation du consentement
-le renouvellement du consentement éclairé de chaque sujet
-->dans les études à long terme
-->s'il y a des modifications de la conception ou des objectifs de la
recherche.
IV
Article 2: Le Comité donne son avis et fait des études et présente des
recommandations et des suggestions dans les questions
éthiques, qui sont soulevées en cours d’études ou
d’application des sciences de vie et de santé,concernant l’individu ou
la communauté.