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Investissement Direct Etranger

au Maroc

Préparé par: Encadré par:

BARRE HAMZA M. MAAROUF


EL ANTARI HASSAN
EL BAKALI OMAR
MAAHI AIMAN Année
scolaire:2006-2007 2010/2011
PLAN
Introduction

I- Définitions et mesure des investissements directs


étrangers
A-Qu’est ce que l’investissement direct étranger ?
B- Difficultés de mesure de l’investissement direct étranger.

II- Impacts économiques de l’investissement direct


étranger
A-IDE et formation de capital.
B-IDE et apport de technologie.
C-IDE et productivité.
D-IDE et transfert de savoir-faire managérial.
E-IDE et exportations.
F-Les effets d’entraînements de l’IDE sur les fournisseurs, les
concurrents et les gouvernements.
G-IDE et emploi.

III – Evolution de l’IDE au Maroc

Conclusion
Introduction
L’investissement international, étant l’un des vecteurs
essentiels de la globalisation de l’économie, aura
tendance à croitre, mais à des rythmes différents
selon les secteurs d’activité.

Aussi, le Maroc a intérêt à prendre les dispositions


adéquates pour rendre attractifs ces secteurs
d’activité qui sont à croissance rapide et moyenne des
IDE à l’échelle mondiale: industries d ’électronique
grand public, textile et confection, agroalimentaire,
domaine pharmaceutique, télécommunications,
service de réseaux, etc.
Ces activités s’inscrivent, globalement,
dans les avantages comparatifs et
compétitifs du Maroc.
D’après les études portant sur l’attractivité
des différents pays en matière
d’investissement étranger, le Maroc se
trouve être classé dans le cercle n°3, celui
des « pays potentiels », c’est-à-dire ceux
qui pourraient accéder à la « Short List »,
cercle n°2, s’ils arrivaient à améliorer les
“conditions necessaries” de l’attractivité.
I- Définitions et mesure des
investissements directs
étrangers

A- Qu’est ce que l’investissement

direct étranger ?

Les investissements directs étrangers sont

définis par le Fonds Monétaire International

(FMI) comme:
«  les investissements effectués afin

d’acquérir un intérêt durable dans une

entreprise exerçant ses activités sur le

territoire d’une économie autre que celle de

l’investisseur. Le but de ce dernier étant

d’avoir un pouvoir de décision effectif dans

la gestion de l’entreprise ».
C’est donc la notion d’intérêt durable et de

pouvoir de décision et par conséquent de

gestion qui distingue l’IDE de

l’investissement de portefeuille.

L’investissement direct suppose ainsi

l’engagement dans une activité productive.


Selon le FMI, l’IDE peut revêtir différentes
formes :
 La création d’une nouvelle entreprise ou
l’extension des capacités de production d’une
entreprise appartenant à l’investisseur.
 La prise de participation (supérieure au seuil
de 10 à 20% selon les pays) dans le capital
d’une entreprise déjà existante.
 Les flux financiers entre affiliés d’un même
groupe : avances de trésorerie, prêts,
augmentation de capital.
 Les bénéfices réinvestis à l’étranger, « qui
correspondent à la part des bénéfices d’une
filiale d’entreprise multinationale qui n’est
pas restituée à la société mère. Les
bénéfices ainsi retenus par la filiale sont
considérés comme étant réinvestis dans
cette filiale. Cette forme d’investissement
peut représenter jusqu’à 60% des flux
sortants d’IDE dans des pays comme les
États-unis ou le Royaume Uni ».
La Banque de France définit, quant à elle, l’IDE
par les éléments suivants :
 La détention à l’étranger d’une unité ayant
une autonomie juridique ou d’une
succursale ;
 La détention d’une proportion significative
du capital, donnant à l’investisseur résidant
un droit de regard dans la gestion de
l’entreprise étrangère investie (participation
égale ou supérieure à 10%) ;
 Les prêts et avances à court terme consentis
par l’investisseur à la société investie, dès
lors qu’un lien de maison mère à filiale est
établi entre eux.
B- Difficultés de mesure de
l’investissement direct étranger

Dans la mesure où les nouvelles formes


d’IDE échappent pour la plupart d’entre
elles à une appréhension statistique, la
comptabilisation de l’IDE se réduit aux
investissements qui relèvent des opérations
traditionnelles.

Les statistiques existantes sur l’IDE, et qui


sont loin d’être précises, proviennent
essentiellement de trois sources:
Les statistiques existantes sur l’IDE

 Des enquêtes
gouvernementales.
Des Des
 Études établies sur la
registres des statistiques
base des bilans
ministères
ou
financiers nationales
 Des statistiques
organismes de la balance
Nationales de la
nationaux des paiements
balance des
paiements
Au Maroc, jusqu’en 1990, les statistiques

sur les investissements étrangers établies

par l’Office des changes ne distinguaient

pas entre IDE et investissements de

portefeuille. Ce n’est qu’à partir de cette

date qu’on a commencé à trouver une

distinction dans la présentation de ces

données mais sans mentionner le seuil

retenu à cet effet.


 A partir de 1995, la balance des paiements
marocaine commence à être présentée selon
les recommandations de la cinquième édition
du Manuel du FMI éditée en 1993.

 Les données disponibles sur l’investissement


direct étranger sont celles fournies par
l’Office des changes (notamment des flux,
destination sectorielle et pays d’origine), à
côté des données émanant de la ‘‘Direction
des Investissements Extérieurs’’ depuis le
début des années 1990 et portant sur les
grands projets d’investissement.
Les difficultés de mesure des investissements
étrangers sont encore plus grandes quand on
cherche à passer d’une mesure des flux d’IDE
à celle de leurs stocks.
Selon l’OCDE, les flux d’IDE représentent la
somme des éléments suivants : apports nets
en capital accordés par l’investisseur direct
sous forme d’achat d’actions ou de parts et
d’augmentation de capital ; prêts nets, y
compris les prêts à court terme et avances
consenties par la maison mère à sa filiale ; les
bénéfices non distribués (réinvestis).
Les stocks d’IDE correspondent à une
estimation de la valeur totale des capitaux
étrangers dans un pays donné à un moment
donné.
II- Impacts économiques de
l’investissement direct étranger

Emploi
les fournisseurs,
Formation les concurrents et les
gouvernements
de capital

IDE
Exportations
Apport
technologique

Transfert du
Productivité savoir faire managérial
A-IDE et formation de capital

Les flux d’investissement direct étranger ont un

impact important sur l’investissement du pays

d’accueil. Ainsi, lorsqu’il y a insuffisance d’épargne

mobilisable pour les niveaux d’investissement

souhaités dans un pays (cas d’un pays pauvre, qui

épargne peu), l’investissement étranger peut devenir

un moyen de lever ce goulot d’étranglement relatif à

la formation du capital.
Au Maroc, la participation de
l’investissement étranger à la FBCF
(formation brute de capital fixe) demeure
faible. Les IDE n’ont jamais dépassé 1% de
la FBCF durant la décennie 1980. Ce taux
s’est amélioré durant la décennie 1990 pour
de situer autour de 9,6% et un net
accroissement est enregistré durant le
début de la présente décennie avec une
contribution de l’ordre de 15,7% à la FBCF.
B - IDE et apport de technologie

L’essence de l’investissement étranger réside


dans la transmission au pays d’accueil d’un
ensemble de connaissances techniques et de
qualification de direction. L’IDE est un
important vecteur de transfert international
de technologie par les transferts directs aux
filiales, mais aussi par les retombées sur leur
environnement (formation de main d’œuvre
locale, assistance technique aux fournisseurs
et aux clients locaux…).
L’investisseur étranger transmet sa

technologie par un canal interne qui

minimise le risque de voir s’effriter

l’avantage monopolistique que lui confère

une telle technologie. Mais elle peut former

des techniciens qui iront ailleurs par la

suite, ou encore transmettre une partie de

son savoir technologique à ses fournisseurs.


Dans ces conditions, les firmes locales
auront la possibilité d’assimiler rapidement
une nouvelle technologie et des techniques
de gestion et d’organisation plus
performantes.
Au Maroc, l’impact de l’investissement
étranger en matière de transfert de
technologie a été mis en évidence par une
étude du Centre Marocain de Conjoncture
datant de 1997. Un tel impact apparaît
notamment par l’effet bénéfique de l’IDE sur
l’accroissement de la productivité des
facteurs de production.
C – IDE et productivité

Pour étudier les retombées de l’IDE sur la

productivité, la plupart des méthodes

utilisent une analyse comparée de la

productivité et de son taux de croissance

dans les firmes étrangères et dans les

firmes locales.
 L’utilisation d’intrants.
 L’économies d’échelle.

Source de  L’innovation
croissance institutionnelle.
de productivité

 Le progrès
technologique.
 Dans le cas où les intrants nécessaires à la
production de l’investisseur étranger sont
fabriqués localement, il y a stimulation de la
production des consommations
intermédiaires.
 En ce qui concerne l’innovation
institutionnelle, un pays peut décider, pour
attirer et conserver les capitaux étrangers,
de faciliter les formalités administratives
pour l’ensemble des investissements.
 L’IDE accélère le transfert de technologie et
permet la diffusion de certaines
technologies plus rapidement que les autres
canaux.
Au Maroc, l’investissement étranger semble
avoir un effet important sur la productivité
totale des facteurs. En effet, sur la base de
l’enquête annuelle sur les industries de
transformation menée par le ministère du
commerce extérieur (enquête de l’année
1998), il est constaté un écart de productivité
de 15,2% en faveur des entreprises
industrielles à participation étrangère.
D – IDE et transfert de
savoir-faire managérial
En s’implantant dans un pays en
développement, l’entreprise étrangère introduit
souvent de nouvelles techniques de gestion et
d’organisation, de nouvelles normes de qualité,
de nouvelles méthodes de formation et de
marketing.
Au Maroc, par exemple, depuis la prise de
participation de Vivendi dans le capital de
Maroc Télécom, la qualité des services à la
clientèle n’a pas cesser de s’améliorer.
L’entreprise a été récemment certifiée selon la
norme Iso 9001.
La diffusion du savoir-faire managérial
apporté par l’investisseur étranger ne se fait
pas de façon automatique. Elle suppose :
 Que tous les postes principaux de
gestionnaires ne doivent pas être réservés à
des expatriés du pays d’origine de la firme ;
 Qu’un certain nombre de gestionnaires
quitteront un jour l’entreprise étrangère
pour aller renforcer l’entrepreneur ship
autochtone ; 
 Que les techniques de gestion utilisés dans
l’entreprise étrangère et reflétant une
certaine culture sont bien transposables à
des entreprises de petite dimension,
produits d’une autre culture
E – IDE et exportations

L’implantation d’une entreprise étrangère se


traduit par une plusde
Politique Développ
grande ement
ouverture sur les
Social et Économique
marchés internationaux. Celle-ci s’implante
rarement pourPolitique
le marché domestique, mais
de Développement
des TIC
surtout pour l’exportation.

Selon MUCCHIELLI, l’IDE peut avoir deux


types d’effets sur les exportation du pays
d’accueil : effets directs et effets indirects.
IDE et exportations

Effets directs Effets indirects

Effets de
Effet Effets de
Effet de concurrence
conquête dynamiques
plate forme ou de
de des
de promotion à
nouveaux avantages
réexportation l’exportation
marchés comparatifs
nationale
a- les effets directs :
 l’effet de plate-forme de réexportation:
se manifeste lorsque la production locale de
la filiale est consacrée soit à la
réimportation vers le pays d’origine de la
firme, soit à l’exploitation de marchés tiers à
partir de l’implantation dans le pays
d’accueil.

 l’effet conquête de nouveaux marchés :


l’implantation sur un territoire peut être
utilisée comme tête de pont pour entrer sur
un marché plus vaste comme l’Europe ou
l’Asie. Il peut donc suivre une expansion des
exportations à partir des pays d’accueil vers
les autres pays de sa zone
b- les effets indirects:
 L’effet de concurrence ou de promotion à
l’exportation nationale: apparaît lorsque
l’implantation d’une filiale étrangère avive la
concurrence et améliore la situation concurrentielle
des producteurs locaux sur les marchés extérieurs.

 Les effets de dynamiques des avantages


comparatifs: apparaît car les IDE peuvent avoir des
effets sur l’évolution de la spécialisation
internationale des pays d’accueil, notamment en
renforçant ceux-ci grâce à l’apport et la diffusion
des avantages compétitifs des filiales des firmes
multinationales.
Au Maroc, il paraît que les entreprises
étrangères se tournent de plus en plus
vers le marché international pour
écouler leur production. Pour FOUGUIG,
« les entreprises industrielles
étrangères participent de manière
positive à l’effort de ventes de
marchandises d’origine marocaine à
l’étranger.
En 1999, elles ont exporté des biens d’une
valeur dépassant 12 milliards de DHS,
enregistrant ainsi une progression de 9,9%
par an en moyenne par rapport à 1986 ».
Selon l’auteur, les exportations des
entreprises industrielles étrangères
implantées au Maroc représentent une part
importante du total des exportations
industrielles marocaines, soit environ un
tiers.
F-Les effets d’entraînements de l’IDE
sur les fournisseurs, les concurrents
et les gouvernements

Selon BONIN,fournisseurs, concurrents et

gouvernements sont entraînés par la

présence de l’entreprise étrangère, et cet

entraînements s’exerce ainsi :


Les fournisseurs sont entraînés par la demande

que l’investisseur étranger leur adressent, par

l’innovation qu’il y propage à l’occasion, par les

exigences dont il fait preuve quant à la qualité,

à la réduction des coûts, au respect des délais

de livraison et de paiement…Cela contribue à

accroître l’efficience et la rentabilité des

partenaires locaux.
 Chez les concurrents locaux, l’entreprise
étrangère peut stimuler la recherche et le
développement ou l’adoption des meilleures
techniques de façon à accroître la
productivité, à réduire les coûts et les prix.

Si l’arrivée de concurrents étrangers se


traduit vraiment par une modification des
positions concurrentielles respectives des
entreprises déjà existantes, celles-ci devront
faire les efforts nécessaires pour s’adapter à
la concurrence nouvelle.
 Sur les gouvernements des pays d’accueil,

les effets d’entraînements résultent, d’une

part, de l’apport des ressources fiscales, et,

d’autre part, par l’intermédiaire des

dépenses supplémentaires d’infrastructure

que l’entreprise étrangère exige.


G-IDE et emploi

 l’entreprise multinationale peut créer une


demande de travail plus qualifié que celle
des entreprises locales. Elle offre pour cela
en général des salaires plus élevés, mais a
des exigences supérieures en termes de
compétences et de productivité. Cette
qualification est souvent nécessaire à
l’exploitation et au maintien de l’avantage
compétitif de la filiale sur les entreprises
locales.
 Cet effet qualification engendre un impact
positif sur l’emploi. Cette qualification peut
être acquise à l’extérieur de la filiale ou bien
à l’intérieur par le processus
d’apprentissage. Les employés travaillant
dans une filiale étrangère peuvent alors
acquérir un capital humain spécifique lié à
l’utilisation des savoir-faire et des

technologies de la filiale.
 S’agissant des rémunérations, l’OCDE
souligne que les salaires offerts par les
firmes étrangères sont globalement
supérieurs à ceux offerts par les firmes
nationales du pays d’accueil. Ces différences
de rémunération peuvent correspondre à un
nombre supérieur d’heures travaillées, à
des tailles d’entreprises étrangères plus
élevées, à une présence dans des secteurs
plus technologiques, mais aussi à des
qualifications plus élevées.
III- l’évolution des IDE au
Maroc:
Tableau : Investissements et prêts privés étrangers au
Maroc: Années 1998 -2003
Répartition par nature d'opération (en millions de DH)
 
1998 1999 2000 2001 2002 2003

Investissements 4 420,5 16 260,7 4 997,7 32 486,1 5875,8 23 256,9


directs

Investissements 618,6 176,8 326,0 254,3 206,6 100,6


de portefeuille
Prêts et avances en 409,1 2 029,4 7 323,0 527,4 728,8 542,8
compte
courant d'associés
TOTAL 5 448,2 18 466,9 12 646,7 33 267,8 6811,2 23 900,3

Source : Office des Changes


Conclusion

Sur la base des études effectuées de 1994 à


1999 par différents organismes marocains
et étrangers et portant sur les obstacles qui
se dressent face au bon fonctionnement des
unités de production et de services, la
majorité des dirigeants d’entreprises,
notamment étrangers, ont signalé les
facteurs suivants:
carences de fonctionnement de
l’Administration, un manque de prise de
conscience de l’importance de
l’investissement étranger, cherté des coûts
de quelques facteurs de production,
dysfonctionnements de la justice,
insuffisance des infrastructures d’accueil,
absence d’une législation de travail adaptée
aux contraintes de la compétitivité et la
concurrence, etc.
Face à cette situation, de nombreuses

réformes ont été lancé depuis le début de la

décennie 1990, mais elles n’ont pas encore

mis, jusqu’à présent le Maroc est sue la voie

d’une croissance économique à la hauteur

des exigences requises pour une intégration

réussie dans l’économie mondiale.


Bibliographie

 Mohamed LARBI EL HARRAS,


«Attraction de l’investissement étranger
et dynamique de l’économie
marocaine», édition fédalla, 2001.

 Cours du Pr. Aziz HAMIOUI, l’École


Supérieur de Technologie de Fès
Merci pour
votre attention

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