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COURS D’ ASSAINISSEMENT

Chapitre 1 : Notions de base sur l’écoulement


à surface libre
1. Ecoulements libres
2. loi fondamentale de l’écoulement dans les
canaux
3. formules de Bazin, Manning-Strickler
4. Résolution des problèmes fondamentaux :
canaux trapézoïdaux, rectangulaires,
circulaires
Chapitre 2 : Assainissement urbain
1. Evacuation des eaux de ruissellement
2. Evacuation des eaux usées
3. Traitements des eaux usées et leur rejet
4. Entretien, exploitation et gestion des
équipements
Ecoulements à surface libre
loi fondamentale de l’écoulement dans les canaux
• Les écoulements à surface libre se font à la pression
atmosphérique : l’eau transportée est directement en
contact avec l’air.
• Ils seront donc exclusivement gravitaires, sans apport
d’énergie extérieure, d’un point topographiquement
haut vers un point topographiquement bas (les
écoulements sous pression, d’une cote piézométrique
haute vers une cote piézométrique basse, peuvent se
faire d’un point bas à un point haut).
• A la surface libre, la cote piézométrique se confond
avec la cote topographique (pression relative nulle).
• La forme de l’écoulement peut varier par
exemple selon les changements de pente ou
de vitesse, contrairement à ce qui se passe
dans un tuyau de section donnée.
• Ces écoulements se rencontrent :
• Dans les cours d’eau naturels
• Dans les canaux : irrigation, drainage,
évacuation des eaux pluviales
• Dans les canalisations non remplies : pour le
transport d’eau potable, d’eau pluviale ou d’eau
usée.
Formules des vitesses

1. EQUATION DE CHEZY (1769)

V  Ci RH i
Avec

V= vitesse moyenne
Ci = Coefficient de Chezy
I = perte de charge par unité de longueur
RH = Rayon hydraulique
S
RH=
P
Le coefficient de CHEZY C dépend du rayon hydraulique et de la nature des
parois. Pour estimer C, plusieurs formules expérimentales ont été proposées :

1. Manning-Strickler

1
C  KR 6 avec

K coefficient de Manning-Strickler qui dépend de la rugosité des parois du canal

1
2
V devient V  KR 3 .i et 2

1
2
Q  SKR 3 .i avec
2

Q débit
S section mouillée
R rayon hydraulique
I pente
• Dans cette formule, R et S sont fonction du
tirant d’eau.
• C’est la formule habituellement employée en
écoulement à surface libre à régime permanent
et uniforme. Elle permet de déterminer la
vitesse et le débit de l’écoulement en fonction
de la nature et des caractéristiques
géométriques de la canalisation.
• Le coefficient Ks dépend de la nature des
parois des canalisations.
• Parfois, on utilise le coefficient de Manning n
qui est l’inverse de Ks.
• Le rayon hydraulique R est le rapport de la
section mouillée S au périmètre mouillée P : P R =
S
La section mouillée S est la portion de la section transversale occupée par le
liquide et limitée par les parois et la surface libre.

Le périmètre mouillé P est la longueur de ligne de contact entre le liquide et les


parois.
La profondeur d’eau h est aussi appelée tirant d’eau.
1. formule de Bazin

87
C
a
1
R

C = coefficient de CHEZY
α = fonction de la paroi du canal
Résolution des problèmes fondamentaux : canaux
trapézoïdaux, rectangulaires, circulaires
•Calcul des éléments géométriques de la section.

•Pour une canalisation donnée de coefficient ks


et de pente i, pour obtenir la courbe des
profondeurs normales, il suffit de déterminer le
coefficient Ck.
•A cet effet, les éléments géométriques des
sections transversales courantes ci-après ont été
déterminés.
V.3.2.1 Section circulaire
V.3.2.2 Section trapézoïdale

S = h (l + mh) P = l + 2h 1  m2 R=k×h

l  2 y ( 1  m 2  m)

l = largeur au plafond ou largeur du fond


h = hauteur d’eau ou tirant d’eau ou profondeur d’eau
r = revanche
BF et CE = talus ou berges
EF = largeur en gueule ou gueule
tg  = 1/m = pente des talus
m = fruit des talus
V.3.2.3 Section rectangulaire

Il s’agit d’un cas particulier de la section trapézoïdale avec des talus verticaux,
soit m = 0.

S = hl
P = l + 2h
• V.4 Sections de débit maximal ou hydrauliquement
favorables (HF)
• Il s’agit de déterminer, pour une forme
géométrique donnée, la section qui, à égalité
d’aire, présente la capacité d’écoulement
maximum.
• A partir de la formule de Manning - Strickler, il
est évident que pour une canalisation donnée
(ks et i fixés), pour la même valeur de la section
S, le débit est maximum quand le rayon
hydraulique R est maximum c’est-à-dire lorsque
le périmètre mouillé P est minimum.
Dans le cas d’une conduite circulaire pleine, le diamètre est donné par la formule
suivante :

3
 Qn  8
D  1,55 1  en m
i 2 
Q est le débit en USI
n est le coefficient de rugosité de Manning
i est la pente
V-4-2 Section trapézoïdale

La section HF correspond à un trapèze circonscrit à un demi-cercle de rayon


égal à la hauteur h. Avec la formule de Manning - Strickler, on aboutit à
l’expression suivante du débit :

y
RH  et
2
h8 / 3
Q = ks ×J 1 / 2 × 2/3
× (2 1  m 2  m)
2

3
  8

 Q 
y  0,917  
m
 K xi 0,5 x m 2  1   
 S  
 2  

3
  8

 Q 
y  0,917  
m
 K xi 0,5 x m 2  1   
 S  
 2  
3
 2Q  8
y  0,917 

 K S xi 0,5 x 2 m 2  1  m  


3
 Q  8
y  1,189 

 K S xi 0,5 x 2 m 2  1  m 

 Avec m 
1
tan 
V-4-3 Section rectangulaire

Cas particulier de la section trapézoïdale avec m = 0.

S = 2h² ; P = 4h ; R = h/2 ; h = (S/2) 1 / 2


3
 Q  8
y  0,917  0,5 
 K S xi 
• V-4-4 Problèmes usuels de calcul de
réseaux
• La formule de Manning - Strickler permet de
calculer pour une canalisation donnée, l’un des
trois paramètres Q, i et S, connaissant les deux
autres.
• Il se pose donc trois types de problèmes
usuels :
• Calculer Q, connaissant S et i ;
• Calculer i, connaissant Q et S ;
• Calculer S, connaissant Q et i ;
• La canalisation étant donnée, ks est supposé
connu.
• Dans les deux premiers types de problèmes où
la section mouillée est connue, on peut
facilement calculer le rayon hydraulique
connaissant les dimensions de la canalisation
et déterminer le paramètre recherché par
application directe de la formule de Manning -
Strickler.
• Par contre, pour le troisième type de problème
qui se pose en principe pour le
dimensionnement des réseaux
d’assainissement, la résolution n’est pas
immédiate.
• En effet, il faut déterminer à la fois les éléments
géométriques S et R, ce qui nécessite souvent
l’introduction d’une seconde relation entre les
paramètres, en plus de la formule de Manning -
Strickler. S
• Si on adopte par exemple une section HF, on
peut utiliser les relations qui lient S, R et h.
Deuxième partie :
ASSAINISSEMENT
EVACUATION DES EAUX DE
RUISSELLEMENT
I. Introduction
Le drainage des eaux pluviales s’inscrit dans la
dynamique de l’assainissement d’une agglomération.
Il consiste à évacuer les eaux de ruissellement dans des
exutoires naturelles sous les conditions compatibles
avec les exigences de la santé publique.
Le volume d’eau ruisselé est souvent très important.
C’est pourquoi, son évacuation doit faire l’objet d’une
étude minutieuse du réseau en raison des dommages
qui peuvent résulter d’un mauvais dimensionnement
de ce réseau.
L’urbanisation progressive entraîne un accroissement
considérable du pourcentage des surfaces
imperméables et il en résulte une augmentation des
quantités d’eau ruisselées.
• La conséquence immédiate est la diminution
lors des pluies de la quantité d’eau qui pénètre
dans le sol et du coup l’augmentation de celle
qui ruisselle en surface.
• C’est ce volume d’eau qui est appelé eau de
ruissellement. Le débit de ruissellement
maximal est beaucoup plus important après
une urbanisation qu’avant (par exemple 100
fois supérieures).
• Le rôle de l’ingénieur chargé de la gestion de
ruissellement est alors de tenter de réduire au
maximum les inconvénients et les dommages
imputables au ruissellement des eaux de pluie.
• II. DEFINITIONS
• II.1 Pluie
• C’est une précipitation sous forme liquide qui
tombe par suite de la condensation de
l’humidité atmosphérique sous l’effet d’un
refroidissement.
• On entend par précipitation un phénomène
physique qui décrit le transfert d’eau dans sa
phase liquide ou solide entre l’atmosphère et le
sol.
• II.1.1 Hyétogramme
• C’est le diagramme donnant l’intensité de la
pluie précipitée (en mm/h) au cours du temps
en un point donné ou sur le bassin versant.
• II.1.2 Hydrogramme de ruissellement
• C’est la représentation graphique de la
Variation du débit en fonction du temps à la
décharge ou l’exutoire d’un bassin versant à la
suite d’une pluie.
• II.1.3 Intervalle de récurrence
• C’est le laps de temps moyen qui sépare deux pluies
de même intensité : c’est l’inverse de la fréquence.
• Une pluie dont l’intervalle de récurrence est de 10 ans
a lieu en moyenne une fois tous les 10 ans.
• La période de retour T apparaît donc comme une
moyenne au sens statistique. Par exemple, le fait
qu’une pluie décennale vient de se produire ne
modifie en rien la probabilité d’en observer une autre
dans les jours qui suivent.
• Pour les projets, plus l’intervalle de récurrence choisi
est grand plus le débit de ruissellement maximal est
élevé et meilleure sera la protection contre les
inondations (à un coût plus élevé cependant).
• Le choix dépend des règles du Génie ou des
pratiques habituelles de la région où se fait
l’étude. (Valeur des biens à protéger ou par
l’importance des dégâts imputables au
refoulement des eaux du réseau d’égouts).
• II.1.4 Intensité de la pluie
• L’estimation ou l’élévation du débit de
ruissellement exige qu’on choisisse une
intensité de la pluie « I » qui soit adéquate.
L’intensité, c’est la quantité d’eau tombée par
unité de temps ou en l/s/ha.
• 1mm de pluie correspond à un Q pluie =1l/m2
• 1 mm/min correspond à 166,67 l/s/ha
• Cette intensité est obtenue à l’aide des courbes
d’intensité – durée – fréquence (courbes I.D.F)
tracées pour la région dans laquelle le Bassin
Versant est situé.
• Pour effectuer convenablement ce choix, il faut
au préalable évaluer le temps de concentration
« tc » du Bassin Versant dont on veut calculer
le débit de ruissellement maximal et déterminer
l’intervalle de récurrence avec lequel on
souhaite travailler.
• D’une manière générale la fréquence retenue
est de 10 ans.
II.1.5 Courbes d’intensité – durée – fréquence (COURBES IDF)

Les courbes IDF représentent graphiquement la variation de l’intensité


moyenne de la pluie en fonction de sa durée, pour des pluies de courtes durée
(  3 h et souvent même > 10 h) et pour divers intervalles de récurrence. D’une
manière générale, les équations sont du type
CN X
I n
X, n : exposant ; t = temps de concentration noté tc
(a  t )
533
exemple : I 
t 5
Les équations suivantes permettent de décrire les courbes IDF.
 Formule de Talbot
a
I a et b fonction de la période et formule valable pour t  3 h environ
bt

 Formule de Montana
I = a(T). t-b(T) a et b dépendent de la région et de la fréquence

 Formule de Keiffer et Chu

a(T )
I b (T )
a, b, c coefficients d’ajustement et dépendent de la période T
t  c(T )
• II.2 Bassin versant 
• C’est un territoire qui draine ses eaux vers un
point unique, la décharge ou l’exutoire.
• A partir de l’exutoire le Bassin versant se
définit comme étant la surface regroupant tous
les points tels que si une goutte d’eau tombe
sur un de ces points, si elle ne s’infiltre pas, elle
ruisselle et passera (plus tard) par l’exutoire.
Bassin versant
C’est un territoire qui draine ses eaux vers un point unique, la décharge ou l’exutoire.
• II.3 Sous bassin versant urbain
• C’est un bassin versant dont le débit de
ruissellement à la décharge se déverse dans
une bouche d’égout.
• III. Evaluation des débits d’eaux pluviales
• Plusieurs méthodes sont utilisées. Mais, les
méthodes les plus fréquemment utilisées sont :
la méthode rationnelle et celle de Caquot.
• III.1 Méthode rationnelle
• La technique de calcul des débits de ruissellement
afin de calculer les diamètres ou les dimensions des
conduites et canaux est basée sur la méthode
rationnelle.
• Cette technique est utilisée depuis la fin du 19e siècle
(1889). Ce n’est pas à proprement parler une méthode
de simulation.
• Car elle est basée sur une approximation pondérée
par les temps de parcours du débit de pointe de
l’hydrogramme.
• Cette approximation nous donne donc l’ordre de
grandeur des débits à véhiculer mais ne peut prévoir
toutes les situations critiques.
• La méthode rationnelle permet de calculer chaque
débit de dimensionnement du réseau de drainage en
commençant en tête du bassin.
CIA
Q avec
360

Q en m3 / s
C = Coefficient de ruissellement
A = Surface du bassin versant en hectares
I = Intensité de la pluie en mm / h
Pour l’intensité de la pluie, choisir la fréquence de retour de la pluie comme étant
au moins égale à 10 ans.
Méthode de Caquot
En zone Soudano-sahélienne Q  850 I 0, 2 C 1,11 A0,8
Pour le Sénégal côtier Q  920 I 0, 2C 1,11 A0,8

En particulier pour Dakar,


Q  609 I 0, 231C 1,156 A0,89 pour une fréquence de 10 ans.
Q  539 I 0, 231C 1,156 A0,89 pour une fréquence de 5 ans.

Ces formules s’appliquent à bassins de formes régulières avec le rapport L/A0.5


= 2,0
L étant le plus long parcours de l’eau en mètres
A superficie en mètres carrés
Si le rapport L/A0.5 est différent de 2 alors appliquer le facteur correctif donné au
tableau ci-dessous :

rapport 1 1.25 1.5 2 2.5 3.0 4.0


L/A0.5
Facteur 1.5 1.3 1.2 1 0.98 0.8 0.7
de
correction
• IV. Temps de concentration
• Le temps de concentration relatif à un bassin versant est le
temps le plus long que peut mettre l’eau qui ruisselle sur ce
bassin versant pour atteindre l’exutoire.
• Le temps de Concentration est égale à la somme te  du
premier sous B.V le plus en amont sur le plan hydraulique et le
temps d’écoulement tec  de l’eau dans les conduites d’égouts
depuis ce sous B.V jusqu’à la décharge du Bassin Versant.
• Dans l’exploitation de l’équation IDF (Intensité – Durée –
Fréquence), le temps de concentration noté Tc est le temps
nécessaire au ruissellement d’une goutte d’eau issue du point
le plus éloigné du bassin pour se rendre à l’exutoire.
• Le temps de concentration Tc est composé de deux temps :
• Le temps d’entrée Te ou temps de ruissellement en surface
• Le temps d’écoulement en conduite pleine Tec
• Le temps de concentration Tc = Te + Tec
• IV.1 Temps d’entrée ou de ruissellement en
surface

• Le temps d’entrée d’un S.B.V.U est le temps le


plus long que peut mettre la goutte d’eau qui
ruisselle sur ce S.B.V.U pour atteindre la
bouche d’égout. Ce temps est fonction de:
• La pente moyenne de la surface du terrain en
direction de la bouche d’égout
• La distance que l’eau doit parcourir, en surface
pour atteindre la bouche d’égout
• La nature de la surface sur laquelle l’eau doit
ruisseler
• Les temps d’entrée des S.B.V.U varient en
général entre 5 et 30 min selon la grandeur de
ces bassins.
• Pour évaluer le temps d’entrée, on a plusieurs
modèles dont celui de Kerby qui semble donner
les meilleurs résultats pour les sous bassins
versants urbains.
 Formule de Kerby

0 , 467
 2,187 Ln 
Te   0 ,5 
 S 
S = pente moyenne du terrain
L = distance maximale parcourue ( L < 365m)
n = coefficient de Manning

Surface n

Surface dite imperméable plane 0,02

Surface gazonnée plane 0,10

Sol compacté dont la surface est plane 0,10

Surface gazonnée mal entretenue, champs en culture 0,20


 Equation de Kirpich

0,0195L0,77
te  0 , 385
F
S
F : Facteur propre aux différentes surfaces
30 m < L < 3050 m
s = pente moyenne du chemin parcouru par l’eau (m/m)

Surface F
Terrain décapé, gazon tondu 1
Béton ou béton butimeux 0,4
Canal en béton 0,2
 Formule de Schaake

1,8 L0, 24
Te  0,16 (mn)
S Aimp
S = pente moyenne du terrain
L = distance maximale parcourue
Aimp = fraction de surface imperméable

 Formule de Federal Aviation Agency

3,261,1  C L0,5
Te  1
(mn)
S 3

S = pente moyenne du terrain en %


L = distance maximale parcourue
C = coefficient de ruissellement
 Formule de Caquot

L
Te  1
(mn)
11S 2

S = pente moyenne de parcours


L = distance maximale parcourue

N.B :

Tr1
Tr1

Tec

Tc = max Tr1 + Tec ; Tr2


IV.2 Temps d’écoulement

L
Le temps d’écoulement s’écrit : Tec  (mn)
60V
Lorsque la conduite coule à plein débit on peut transformer l’équation de
Manning et obtenir l’équation suivante :

Tec = L / 60 Vp (min)
LD 2
Tec (min) = L = longueur de la conduite
76,3944Qp
D = diamètre intérieur de la conduite (m)
Qp : débit dans la conduite à plein débit (m3 /s)

L = Longueur de la conduite
V = Vitesse d’écoulement dans la conduite ( elle doit être comprise entre 0,6 et
4.5 m / s.
• IV.3 Coefficient de Ruissellement 
• Le coefficient de ruissellement dépend :
• de la nature du terrain
• de la pente moyenne de la surface de ce terrain en
direction de l’exutoire
• de l’intensité de la pluie
• du pourcentage d’emmagasinage de l’eau dans les
affaissements du terrain
• des conditions atmosphériques antérieures de la pluie
(période de sécheresse ou période d’humidité).
• Il peut être considéré comme une caractéristique
constante d’une surface de terrain ou au contraire que
sa valeur varie selon diverses situations.
 Coefficient de Ruissellement constant

On considère le plus souvent qu’il ne varie pas au cours d’une pluie (quelles que
soient les caractéristiques de la pluie). En général, on demande de déterminer la
valeur du coefficient de ruissellement d’un Bassin Versant en évaluant les
fractions occupées par divers types de surface dans une zone représentative de
ce bassin versant ou de cette région.
n

 SiCi
i l
Le coefficient de ruissellement est donné par : C  n

 Si
i l

Si = surface de caractéristique i

Ci = coefficient de ruissellement relatif à la surface Si avec


 Si  S
 Coefficient de Ruissellement variant avec le temps

Le coefficient de ruissellement peut varier avec la durée de l’averse : la


saturation des sols réduit la capacité d’infiltration des sols des terrains non
urbanisés. On devra alors admettre un coefficient de ruissellement C variant
avec le temps C = C (t) et dépendant de l’intensité i (t).
Ce coefficient peut être obtenu de manière simplifiée à l’aide de la formule
suivante :
0,98t 0,78t
C (i )  p 1  p 
4,53  t 31,17  t

C = coefficient de ruissellement

t= temps écoulé à partir du commencement de la pluie

P = pourcentage des surfaces imperméables ( ≤ 1)


IV.4 Equation IDF

On utilise la formule de Montana pour le Sénégal

0 , 5
I  6,75t où
I est mm / h
t en heures
V. Dimensionnement des émissaires à ciel ouvert

Dans le cas d’une section de débit maximal ou section hydrauliquement


favorable, on a :

 Dans le cas d’un rectangle

y
y
RH  et b  2y et
2
3
 Q  8

b y  0,917  0, 5 
K
 S xi 
 Dans le cas d’un trapèze isocèle

y
θ

y
RH  et
2
2
b  2 y ( 1  m  m) Avec m 
1
tan 
3
  8

 Q 
y  0,917  
 K xi 0,5 x m 2  1  m  
 S  
 2 
• VI. Démarche à suivre dans un projet de drainage
urbain
• Etude préliminaire
• Esquisse de l’ossature du réseau et division de la
zone d’étude en bassins élémentaires en tenant
compte des contraintes d’écoulement (hydrographie,
topographie)
• Données de base
– Superficie de chaque sous-bassin
– Longueur du tronçon le plus long de chaque sous bassin
– Côte amont (Cam) et Côte aval (Cav) de chaque tronçon
– Pente de chaque tronçon
• Données nécessaires aux calculs
• Intensité
• Coefficient de Ruissellement
• Temps de ruissellement en surface
• Conditions des vitesses à respecter
• a- Calcul du temps de concentration tc = te + tec
• - en tête de réseau tec = 0
• - pour les tronçons à l’intérieur du réseau prendre le maximum entre le
temps d’entrée donné au regard aval et celui donné au regard amont + tec =
L/60V calculé sur le tronçon considéré pour avoir tc)
• - tenir compte de tous les chemins menant à ce regard pour le choix
de tc
• b- Calcul de la superficie cumulée desservie par le regard Amont
• c- Calcul du coefficient de ruissellement moyen ou pondéré avec la surface
cumulée
• d- Calcul de l’Intensité de ruissellement
• e- Calcul du débit de ruissellement Qr par la méthode rationnelle
• f- Calculer le diamètre avec la pente du terrain naturel (formule de Manning)
• g- Calculer la vitesse d’écoulement (formule de Manning)
• h- Calculer le temps d’écoulement dans le tronçon considéré
• i- Choisir le diamètre commercial Dc immédiatement supérieur
• j- Calculer la capacité Qc et la vitesse Vc de la conduite de diamètre Dc
• k- Calculer le ratio des débits Qr/Qc
• l- Utiliser le monogramme de Manning pour déterminer les paramètres réels
d’écoulement dans le tronçon à savoir Ye, Ve, Re.
VII. Principes de calcul

1. Calcul du temps d’écoulement

L
Te (mn) 
60 xV

2. Calcul de Tc

Tc = Tr + Te

3. Calcul de i (mm / h)

4. Calcul de Q

CiA
Q
360
5. Calcul de H
3
 Q  8
y  0,917  0,5  ou
 K S xi 
3
  8

 Q 
y  0,917  
 K xi 0,5 x m 2  1  m  
 S  
 2  
N.B : Dans le cas d’une conduite circulaire, le calcul de y se fait à partir du
monogramme de Manning (abaque) en partant du rapport Qr/Qc.

1. Calcul de la vitesse d’écoulement (avec la formule de Manning)

2
0,5 H 3

V=
K S xi  
 2 
N.B : Si la vitesse calculée est différente de la vitesse présumée, on reprend les
calculs, depuis le 1. , avec la nouvelle vitesse obtenue, jusqu’à ce que ça
marche. Ainsi, les calculs sont arrêtés quand on obtient une vitesse convenable.
Bassins versants en
série
VIII. Calcul des paramètres

Paramètres Aeq Ceq Ieq Tr L


Bassins en
 AJ  C j Aj 



2
T r L
série
A j   Lj 
 
 Lj 
 J 
 j 
Bassins en C A j j  I jQ j Max Max L
parallèle (Tc1,Tc2)
A j Q j
Exemple :

On considère le réseau de drainage des eaux pluviales montré à la figure ci-


dessous.
Les données du projet sont consignées dans le tableau ci-après :

A1 A2

R1 R2
R1

A4 A5 A3

R4 R5 R6

R3
Tronçons Z Z aval longueur
amont
R1R2 110.5 109 90
R2R3 109 108 100
R4R5 111 110.3 70
R5R3 110.3 108 110
R3R6 108 107.2 125

Paramètres A1 A2 A3 A4 A5
Surfaces en ha 1.2 2.2 2.1 1.5 1
Temps d’entrée en 8.5 9 10 7 9
min
Coeff de 0.45 0.48 0.46 0.7 0.5
ruissellement

n = 0.013
Vmin = 0.6 m /s
Vmax = 3 m/s
I=2184/(t +12) I en mm/h et t en mn
Traiter l’exercice en remplissant un tableau selon le modèle suivant :

tableau des résultats des sous-bassins


TABLEAU DES RESULTATS
N° N° A*(ha) L(m) J(m/m) Tr(mn) Te(mn) Tc(mn) C Q(m3/s) H(m) B(m) V(m/s) Observations
Bassin Tronç
1 OA 2.1 310 0.0130 11.66 2.57 14.23 0.42 0.20 0.22 0.44 2.01
2 O’B 6.0 354 0.0079 14.46 2.52 16.98 0.40 0.78 0.41 0.82 2.34
3 O’’C 3.7 354 0.0098 12.34 2.85 15.19 0.42 0.35 0.29 0.58 2.07
4-5 O1F 5.3 436 0.0081 - - 17.23 0.42 0.46 0.33 0.66 2.08 Bassin fictif
7 GH 3.1 198 0.0170 12.49 1.45 13.94 0.31 0.22 0.22 0.44 2.28
6-8 L2 4.8 364 0.0180 - - 16.89 0.42 0.43 0.28 0.56 2.74 Bassin fictif
- L1//L2 - - - - - - - 2.44 - - -
Quelques critères de pose

Pente minimale
à déterminer pour assurer un écoulement gravitaire avec une vitesse minimale à
pleine section fixée:

- formule de Manning- Strickler


imin= [(4)2/3 x Vmin / Ks x (Dmax)2/3]2

- abaque
Pour de très faibles débits tels que Dmax < Dmin, on peut prendre i=0.007
Avec les pentes supérieures à 0.007, il n’y a pas d’obstruction dans les réseaux
d’eaux usées.

Choix des diamètres


Les diamètres commerciaux Dc sont choisis pour le débit donné et satisfaisant
aux conditions de pente minimale et de diamètre minimum ( généralement fixé à
200 mm,exceptionnellement à 150mm)
Cote du radier amont (Zr AMT)
Fixer la cote du radier amont de la canalisation en tenant en compte la
profondeur de tranchée minimum (PTM) admise
a- Zr AMT = ZTN – (PMT+ D) s’il n’y a pas de tronçon à l’amont

b- Zr AMT = Zr aval du tronçon situé à l’amont, s’il n’y a qu’un seul tronçon
à l’amont

c-Zr AMT = la plus petite valeur des cotes de radier aval, s’il y a plusieurs
tronçons à l’amont

Pente du Collecteur
La pente i est calculée de la manière suivante:
a- i = max (iTN, i min) si Zr AMT = ZTN – (PMT+ D)

b- i = max (imin, i0) si Zr AMT < ZTN – (PMT+ D)

i0 = Zr AMT – (ZTN aval – (PMT+ D)) / L

Cote du radier aval (Zr Aval)

Zr Aval = Zr AMT – L x i

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