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LA RETRAITE ET LE

DROIT A PENSION DU
FONCTIONNAIRE
• PLAN DE PRESENTATION

I- DEFINITION

II- BENEFICIAIRES

III- CONDITIONS D’OUVERTURE DU DROIT A PENSION

IV- DIFFERENTES SORTES DE PENSIONS


I- LA PENSION DE RETRAITE ET
D’INVALIDITE

I-Définition
La pension de retraite est une
allocation pécuniaire personnelle et
viagère, qui garantit en fin de carrière
à son bénéficiaire, des conditions
matérielles d’existence en rapport
avec la dignité de la fonction.
De même, le fonctionnaire devenu
invalide, bénéficie d’une pension
d’invalidité qui peut être perçue
comme une reconnaissance de la
collectivité pour les services rendus
à la nation
LES CARACTERISTIQUES DE LA
PENSION DE RETRAITE
• La pension de retraite à l’instar du
traitement est incessible et insaisissable.
Elle est majorée des allocations familiales
et calculée en fonction du traitement
d’activité. Sujette au traitement, la pension
augmente avec le relèvement de celui-ci.

• Le régime de pension de la caisse de


retraites du Togo est un régime de
répartition et non celui de capitalisation.
• Dans ce régime dit de répartition où la philosophie
de base est la solidarité entre les pensionnés, les
prélèvements opérés sur les traitements des
fonctionnaires en activité servent à payer les aînés
déjà admis à la retraite. Les pensions des actifs
actuels seront servies par les prélèvements à
opérer sur les traitements des promotions à venir.

• Par contre dans le système de capitalisation, les


prélèvements opérés sur le traitement du
fonctionnaire sont placés et peuvent produire des
intérêts qui lui seront servis à sa retraite sous la
forme d’une épargne placée en banque
II- LES BENEFICIAIRES DE LA PENSION DE
RETRAITE
• Les bénéficiaires de la pension de retraite sont les
fonctionnaires titulaires au sens large que sont :

• Les fonctionnaires civils soumis au statut général


de la fonction publique togolaise et ceux relevant
des statuts particuliers pris en application du statut
général ;

• Les magistrats de l’ordre judiciaire ;


• Les agents de la police ;

• - les militaires des forces armées et assimilés


et anciennement les gardiens de préfecture
soumis au statut général des personnels
militaires

• - les veuves, veufs et orphelins des


bénéficiaires précités.
III – LES CONDITIONS D’OUVERTURE DU DROIT A
PENSION

• IV Les conditions d’ouverture du droit à


pension
• Pour prétende à une pension de retraite
après avoir quitté la fonction publique, le
fonctionnaire doit réunir les conditions ci-
après :
• - avoir accompli au moins quinze années
de services effectifs en qualité de titulaire,
depuis l’âge de dix-huit ans. Elle n’est pas
exigée en cas d’invalidité ;
• - avoir versé la retenue effectuée sur son traitement d’activité pendant
les quinze années au moins de services accomplis. La retenue est de
7% du traitement de base à la charge du fonctionnaire ou part salariale
et 20% du traitement de base à la charge de l’employeur ou part
patronale. La rémunération par annuité liquidable à la retraite est de
2,5% ;

• - avoir été radié des cadres, soit sur sa demande, soit d’office, dans
les conditions prévues par son statut ;

• - n’avoir pas été l’objet d’une mesure de suspension de la pension


pour perte de nationalité, pour condamnations judiciaires infamantes
ou pour déchéance du droit à pension.

• Les services de pensions ne prennent pas en compte le dernier


échelon du grade au moment du départ à la retraite que si le
fonctionnaire a cotisé dans cet échelon durant au moins six mois.
IV- LES DIFFERENTES SORTES DE PENSION

On en distingue trois
types que sont :
• La pension proportionnelle ;
• La pension d’ancienneté ;
• La pension de réversion de la rente d’invalidité
1- La pension civile d’ancienneté
• En sont bénéficiaires, les
fonctionnaires qui ont réuni les
conditions ci-après :
• avoir totalisé trente-deux années de
services effectifs ;
• avoir accompli quinze ans de
services effectifs et rendus invalides
du fait du service ;
Le titulaire d’une pension d’ancienneté a
droit à la majoration pour enfants à
condition d’en avoir élevé au moins trois,
depuis leur naissance, jusqu’à l’âge de
seize ans. Cette majoration est de 10%
pour trois enfants, 15% pour quatre
enfants, 20% pour cinq enfants, et 25%
pour six enfants et plus. Elle payable aux
deux parents et uniquement liée à la
pension d’ancienneté.
Le bénéficiaire d’une pension
d’ancienneté a également droit aux
allocations familiales pour les enfants
mineurs âgés de moins de 20 ans et
dans la limite de six enfants.
Il faut retenir cependant que les
majorations pour enfants et les
allocations familiales, ne sont pas
cumulable au titre des mêmes enfants.
2 – La pension civile proportionnelle
La pension civile proportionnelle est accordée:
- aux fonctionnaires ayant accompli au moins quinze années de services
effectifs, après l’âge de dix-huit ans révolus, à l’exclusion de toute
bonification ;
- aux fonctionnaires n’ayant pas accompli quinze de services effectifs, mais
devenus invalides du fait du service ;
- aux ayants-cause des fonctionnaires qui n’ayant pas accompli quinze ans de
service, décèdent par le fait du service ;
- sans conditions d’âge ni de durée de services, aux fonctionnaires mis à la
retraite pour invalidité ne résultant de l’exercice des fonctions ;
- sans condition de durée de services aux fonctionnaires qui, se trouvant dans
une position valable pour la retraite, atteignent la limite d’âge de leur emploi,
sans pouvoir prétendre à une pension d’ancienneté, c’est-à-dire ceux ayant
atteint 55 ans d’âge, mais totalisant moins de 30 ans de services effectifs.
Qu’elle soit d’ancienneté ou proportionnelle, les
bénéficiaires de ces pensions ont droit à l’allocation
de départ à la retraite, prévue à l’article 14 de la loi
sur les pensions civiles et militaires.
Pour le titulaire d’une pension d’ancienneté, cette
allocation était d’un an de traitement brut, sans
aucune retenue. Elle était de six mois de traitement
pour les titulaires d’une pension proportionnelle de
quinze de services effectifs. Au-delà de quinze ans,
l’allocation est calculée au prorata du nombre
d’années de services effectifs et de bonifications
considérées comme telles.
3 – La pension de réversion
• Sa répartition est la suivante:
• En cas de décès du fonctionnaire civil ou militaire en
activité ou à la retraite, la pension est reversée à ses
ayants-cause. C’est la pension de réversion.
• 50% de la pension principale pour la veuve ou le veuf ;
c’est la pension de veuvage ;
• 50% pour les orphelins à raison de 10% de la pension
principale par enfant dans la limite de cinq enfants
jusqu’à l’âge de 21 ans révolus: c’est la pension
temporaire d’orphelins (PTO).
• En règle générale, en ce qui concerne les pensions de réversion,
l’orphelin mineur ne peut cumuler les pensions de réversion
obtenues du chef de ses parents légitimes ou naturels et celles
obtenues du chef de ses parents adoptifs.

• Si de notoriété publique et dûment établi par une enquête on


s’aperçoit que la veuve ou le veuf a cessé la vie conjugale plus de
trois ans avant le décès de soin conjoint ou de la conjointe, la
pension de veuvage n’est pas servie.

• Si le veuf ou la veuve a moins de 55 ans, il peut opter pour la


pension unique, équivalant à quatre ans de pension, versée en une
seule fois.

• Si l’option de la pension unique ne l’agrée pas, le titulaire doit alors


attendre 55 ans d’âge pour en jouir et ce, de façon viagère.
• Il faut rappeler aussi qu’auparavant, le droit à pension de veuvage
n’existait que pour la veuve mais depuis déjà un temps, l‘homme
pouvait également en bénéficier pour son épouse décédée.
• La veuve ou le veuf remarié (e) ou vivant en état de concubinage
notoire et dûment établi par une enquête, perd le droit à la jouissance
de la pension dont elle ou il ou elle bénéficiait avant son nouvel état.
• Le cumul par un veuf ou une veuve d’une pension personnelle et d’une
pension de réversion est autorisé. De même le cumul par un orphelin
des pensions obtenues du chef de son père et de sa mère est autorisé.
• Toutefois ,le cumul par un veuf ou une veuve de plusieurs pensions
obtenues du chef d’agents différents est interdit. C’est ainsi qu’un veuf
polygame ne peut cumuler les pensions de ses épouses fonctionnaires
décédées et vis versa. Le contraire n’est non plus possible.
• Le mari polygame a néanmoins la faculté d’opter pour la pension la
pension la plus avantageuse du chef de ses épouses fonctionnaires
prédécédées.
3- La pension de réversion

En cas de décès du fonctionnaire


civil ou militaire activité ou à la
retraite, la pension est reversée à
ses ayants cause. C’est la pension
de réversion.
Elle est répartie comme suit :
• - 50% de la pension principale pour la veuve ou le veuf : c’est la pension
de veuvage ;

• - 50% pour les orphelins à raison de 10% de la pension principale par


enfant dans la limite de cinq enfants jusqu’à l’âge de 21 ans révolus : c’est
la pension temporaire d’orphelins.

• Retenons qu’ en règle générale, en matière de pensions de réversion,


l’orphelin mineur ne peut cumuler les pensions de réversion obtenues du
chef de ses parents légitimes ou naturels et celles obtenues du chef de
ses parents adoptifs.

• Le droit à pension de veuvage n’existe pas s’il de notoriété publique et


dûment établi par une enquête que la veuve ou le veuf a cessé la vie
conjugale plus de trois ans avant le décès de son conjoint ou de sa
conjointe.
• Si le veuf ou la veuve a moins de 55 ans, il peut opter pour la
pension unique, équivalant à quatre ans de pension, versée
en une seule l’option de la pension unique ne lui convient
pas, le titulaire doit attendre55 ans d’âge pour prétendre à
une pension viagère.

• Le cumul de la part d’un veuf ou d’une veuve d’une pension


personnelle et d’une pension de réversion est autorisée. Il
en va de même, du cumul par un orphelin des pensions
obtenues du chef de son père et de sa mère.

• Un mari polygame a la faculté d’opter pour la pension la plus


avantageuse du chef de l’une de ses épouses fonctionnaires
prédécédées.
• Aucune pension n’est accordée
automatiquement: il faut toujours introduire
une demande. Lorsque le dossier de pension
est déposé plus d’un an après l’admission à la
retraite ou le décès, la jouissance rétroactive
réelle ne peut dépasser une année. Les
dossiers déposés au-delà du délai de cinq ans
sont frappés de forclusion, c’est-à-dire que le
droit à pension est éteint.
Merci pour
votre grande
écoute

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