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Thème 5 : Les évènements affectant la relation de travail

Certains évènements de la vie des parties ou de l’entreprise peuvent


suspendre le contrat de travail. On peut distinguer à cet égard, des causes
principales de suspension et des causes secondaires.

I- Les causes principales de suspension du contrat de travail

a- La maladie non professionnelle

La maladie non professionnelle du travailleur suspend le contrat de


travail pendant 6 mois. Ce délai est prorogé jusqu’au remplacement effectif
du travailleur. La maladie doit être constatée par un certificat médical
délivré par un médecin agrée par l’employeur ou relevant d’un
établissement hospitalier reconnu par l’Etat.
(La plupart des règlements intérieurs imposent au travailleur malade
de porter son état de santé à la connaissance de l’employeur dans les 24
heures sous peine de sanction disciplinaire pour absence non
justifiée. La notification de la maladie doit se faire par écrit ou par
information directe de l’employeur par les proches.
Pendant la suspension du contrat, l’employeur est tenu verser au
travailleur malade la totalité de son salaire. Cependant, l’employeur est en
droit de procéder à un replacement en attendant le retour du travailleur
malade. La maladie ne suspend pas l’ancienneté.
b- Le congé de maternité

Selon l’art 32 al d du CT, le contrat de la femme salariée est


suspendu pendant le congé de maternité. Ce congé dure 14 semaines
répartis comme suit : 4 semaines avant la date présumée de
l’accouchement et 10 semaines après l’accouchement.
Toutefois, ce délai peut être prorogé de 6 semaines en cas de maladie
constatée résultant, soit de la grossesse, soit des couches. Pendant le congé
de maternité Le contrat de travail ne peut être rompu.
Pendant toute la période du congé de maternité, la femme salariée a
droit à la charge de la CNPS à une indemnité journalière égale au salaire
perçu au moment de la suspension du contrat de travail. Elle a droit aux
prestations en nature (logement, transport). Le congé de maternité n’est pas
cause de l’interruption de l’ancienneté.

c- Le chômage technique

Le chômage technique se définit comme l’interruption collective du


travail totale ou partielle du personnel d’une entreprise ou d’un
établissement résultant soit des causes accidentelles ou de force majeure,
soit d’une conjoncture économique défavorable. La durée du chômage
technique ne peut en principe excéder 6 mois.
Durant cette période, l’indemnité de chômage technique, qui est
calculée sur le salaire de base majoré de primes d’ancienneté perçus au
moment de l’arrêt du travail, est fixée comme suit :

- 50% le premier mois,


- 40% le deuxième mois,
- 35% le troisième mois,
- 30% le quatrième mois,
- 25% le cinquième mois, et
- 20% le sixième mois.

Toutefois, des conventions collectives peuvent augmenter au-delà de


6 mois, la durée du chômage technique. Dans ce cas, le salarié a droit à la
totalité de son salaire.
Un travailleur mis en chômage technique peut recourir à un autre
emploi, mais il doit s’agir d’un emploi de date à date. Autrement dit,
l’employeur est en droit de mettre fin au contrat de travail lorsque le
travailleur est introuvable au moment où on a besoin de lui parce qu ‘il
reste tenu par le lien contractuel.

d- Le congé payé

Le travailleur a droit au congé payé après un an de service effectif


(article 92 al 1CT). Selon l’art 89 al 1 quant à lui, « le travailleur acquiert
droit au congé payé à la charge de son employeur à raison d’un jour et
demi ouvrable par mois de service effectif ».

Au profit des travailleurs âgés de moins de 18 ans, «Le droit au congé


est porté d’un jour et demi à deux jours et demi par mois de service effectif»

La durée du congé est augmentée en faveur des mères salariées soit


de deux jours ouvrables par enfant de moins de 6 ans à la date au départ
en congé inscrit à l’état civil et vivant au foyer, soit d’un jour seulement si le
congé principal ne dépasse pas 6 jours.

Pour chaque période d’ancienneté de 5 ans dans l’entreprise, le


travailleur a droit à 2 jours ouvrables supplémentaires sur son congé. Pour
la mère salariée cette majoration s’ajoute à celle due en raison des enfants
de moins de 6 ans.

L’allocation de congé payé est égale à une fraction de la rémunération


totale perçue par le travailleur au cours de la période de référence. Cette
fraction est égale à 1/16eme de la rémunération totale dans le cas d’un
congé d’un jour et demi par mois de service effectif.

II- Les causes secondaires


Il s’agit de :
- la fermeture de l’établissement par suite de départ de l’employeur sous les
drapeaux quels qu’en soient les motifs ;
- le service militaire d travailleur ou de son rappel sous les drapeaux…
- la mise à pied disciplinaire ;
- le congé d’éducation ouvrière ;
- la garde à vue ou de la détention préventive du travailleur ;
- l’absence du travailleur appelé à suivre son conjoint ayant changé de
résidence habituelle et en cas d’impossibilité de mutation. Cette durée est
limitée à 2 ans éventuellement renouvelables d’accord partis.

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