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 L’ASSURANCE Maternité

L’assurance maternité est régie par la loi n° 83-11 du 2 juillet 1983, modifiée et complétée,
relative aux assurances sociales
 Les modalités d’application en sont explicitées par le décret n° 84-27 du 11 février 1984
 Définition
 L’assurance maternité est prévue pour permettre à la future mère de faire face aux
dépenses de frais médicaux occasionnés par la grossesse, l’accouchement et ses suites et,
pour la femme travailleuse, de bénéficier de la compensation du salaire perdu à l’occasion
du congé de maternité
 Bénéficiaires
 le conjoint d’un travailleur salarié
 le conjoint d’un travailleur exerçant une activité professionnelle non salariée
pour son propre compte
 le titulaire d’une pension directe d’invalidité ou son conjoint
 le titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle d’un taux
au moins égal à 50 % ou son conjoint
 le titulaire d’une pension de retraite directe ou son conjoint
 le bénéficiaire d’une indemnité de l’assurance chômage ou son conjoint
 le titulaire d’une pension de retraite anticipée ou son conjoint

 Conditions
d’ouverture des droits
 Condition de durée de travail
 Prestations en nature
L’assuré(e) social(e) doit justifier de :
 au moins 15 jours ou 100 heures de travail au cours des 3 mois précédant la
date des prestations demandées
 au moins 60 jours ou 400 heures de travail au cours des 12 mois précédant la
date des prestations demandées
 Prestations en espèces
L’assurée sociale doit justifier de :
 au moins 15 jours ou 60 heures de travail au cours des 3 mois précédant la
date de la 1ère constatation médicale de la grossesse
 au moins 60 jours ou 400 heures de travail au cours des 12 mois précédant la
date de la 1ère constatation médicale de la grossesse
 Est assimilée à 8 heures de travail salarié :
 Toute journée pendant laquelle l’assuré social a perçu les indemnités journalières
des assurances maladie, maternité, accident de travail et chômage
 Toute journée d’interruption de travail due à la maladie justifiée par la caisse de
sécurité sociale mais non indemnisée parce que l’assuré social a épuisé ses droits
aux indemnités journalières de l’assurance maladie
 Toute journée de congé payé légal
 Toute journée au cours de laquelle ont été remplies les obligations du service
national ou effectuées dans les circonstances d’une mobilisation générale
 Condition d’assujettissement
Pour le bénéfice des prestations en espèces, l’assurée sociale ne doit pas avoir cessé son
travail pour des motifs autres que ceux indemnisés par la sécurité sociale pendant la période
comprise entre la date de la première constatation de la grossesse et la date de l’accouchement
 Conditions à caractère médical
 La future mère doit déclarer à l’organisme de sécurité sociale son état de grossesse
et ce, au moins 6 mois avant la date présumée de l’accouchement.
Cette déclaration est effectuée par le dépôt d’un certificat médical sur lequel le médecin ou
la sage femme doit indiquer la date présumée de l’accouchement
 La future mère doit se soumettre à des examens médicaux prénatals et postnatal, à
savoir :
 un examen clinique complet avant la fin du 3ème mois de la grossesse
 un examen obstétrical au cours du 6ème mois de grossesse
 un examen gynécologique au cours du 9ème mois de grossesse
 un examen gynécologique après l’accouchement
 Les prestations de l’assurance maternité ne peuvent être accordées que si
l’accouchement est pratiqué par un médecin ou un auxiliaire médical habilité (sage-
femme), sauf cas de force majeure
 Le droit aux prestations de l’assurance maternité est ouvert pour toute interruption
de grossesse survenant après la fin du 6ème mois de gestation, même si l’enfant n’est
pas né vivant
 Les prestations de l’assurance maladie sont servies en cas d’accouchement
dystocique ou de suites de couches pathologiques.
 Toutefois et dans un tel cas, la durée et le taux des prestations servies ne peuvent être
inférieurs à ceux prévus par l’assurance maternité et ce, qu’il s’agisse des prestations en
nature que des prestations en espèces
 Prestations
 Prestations en nature
Les prestations en nature de l’assurance maternité comportent :
 les frais médicaux et pharmaceutiques
 les frais d’hospitalisation de la mère et de l’enfant pendant une durée maximale de 8
jours

 Les actes médicaux et produits pharmaceutiques doivent figurer à la Nomenclature


Générale des Actes Professionnels et sur la liste des médicaments remboursables
 Les frais médicaux et pharmaceutiques sont remboursés à 100 % des tarifs fixés par
voie réglementaire :
 tarifs des lettres clés pour les actes médicaux (arrêté du 4 juillet 1987)
 tarifs de référence ou prix public algérien pour les produits pharmaceutiques
(arrêté du 6 mars 2008, modifié et complété)
 prix de journée d’hospitalisation dans les cliniques privées (arrêté du 22
octobre 1988)
 En cas d’accouchement dystocique, le forfait maternité est dû et l’acte de dystocie est pris
en charge en assurance maladie
 En cas d’accouchement chirurgical (césarienne), le forfait maternité n’est pas dû et
l’intervention chirurgicale est prise en charge au titre de l’assurance maladie
 Prestations en espèces
 La femme travailleuse salariée a droit au bénéfice des indemnités journalières en
compensation du salaire perdu pendant la période d’arrêt de travail observé pour
cause de maternité
 Les indemnités journalières sont dues pendant la période d’arrêt de travail effectif pour
une période consécutive de 14 semaines, soit 98 jours à compter de la date d’arrêt de
travail pour cause de maternité
 Le congé de maternité débute au plus tôt 6 semaines avant la date présumée de
l’accouchement
 L’arrêt de travail doit faire l’objet d’une prescription médicale établie par un
médecin ou une sage femme
 En cas d’accouchement survenant avant la date présumée, la période
d’indemnisation de 14 semaines n’est pas réduite
 L’arrêt de travail intervenant à la date de l’accouchement n’entraine pas la réduction
du congé de maternité de 14 semaines
 L’indemnité journalière de l’assurance maternité est égale à 100 % du salaire journalier
soumis à cotisation déduction faite de la cotisation de sécurité sociale et de l’impôt
 Le montant de l’indemnité journalière ne peut être inférieur au produit du montant net du
taux horaire du salaire national minimum garanti par le volume journalier horaire prévu
par le contrat de travail
 Le salaire servant de base au calcul de l’indemnité journalière est celui qui a été perçu par
l’assurée sociale au cours du mois précédent l’arrêt de travail et le montant de l’indemnité
journalière est donc égal à 1/30ème de ce salaire
 Lorsque l’assurée sociale a travaillé moins d’un mois avant l’interruption du travail pour
prendre en considération est celui que l’assurée sociale aurait perçu si elle avait travaillé
pendant tout le mois
 Toutefois, lorsque le salaire du mois précédent l’interruption du travail est incomplet parce
que l’assurée sociale a été indemnisée au titre des assurances maladie ou accident du
travail, le salaire à prendre en considération est celui qu’elle aurait perçu si elle avait
travaillé pendant tout le mois
 Le montant de l’indemnité journalière de l’assurance maternité ne peut pas être révisé en
cas d’augmentation générale des salaires survenue postérieurement à l’arrêt de travail
 Il peut éventuellement faire l’objet d’une révision dans le cas où le salaire ayant servi de
base à son calcul fait l’objet d’une régularisation entrainant le versement de cotisations
 Prise en charge en assurance maladie
 Les prestations de l’assurance maladie sont servies en cas :
 d’accouchement dystocique
 d’accouchement chirurgical
 de suites de couches pathologiques

 Il s’agit, pour les prestations en nature, de la prise en charge des actes médicaux non
compris dans le forfait maternité (actes de dystocie ou acte chirurgical)
 Pour les prestations en espèces, l’arrêt de travail intervenant plus de 6 semaines avant la
date présumée de l’accouchement est pris en charge dans les conditions de l’assurance
maladie
 Lorsque la future mère a observé un arrêt de travail ayant débuté avant le 42ème jour
précédant la date présumée de l’accouchement et se prolongeant au-delà de cette date, elle
est indemnisée :
 Au titre de l’assurance maladie jusqu’à la veille du 42ème jour précédant la date
présumée de l’accouchement
 Au titre de l’assurance maternité à compter de cette date

 Tout arrêt de travail observé par l’assurée à partir de la date correspondant au 42ème jour
précédant la date présumée de l’accouchement est indemnisé au titre de l’assurance
maternité
 La période de 98 jours est donc dans ce cas déterminée à partir de cette date, étant entendu
que les journées de reprise de travail ne donnent pas lieu au règlement des indemnités
journalières
 L’arrêt de travail intervenant à l’expiration du congé de maternité est pris en charge en
assurance maladie mais les indemnités journalières sont servies au taux de 100 % dès le 1er
jour de cet arrêt de travail
 Cas particuliers
 Le conjoint de l’assuré social décédé peut bénéficier des prestations
en nature de l’assurance maternité si les conditions d’ouverture des droits étaient remplies
à la date du décès et même si la constatation médicale de la grossesse est postérieure au
décès;
 Ces dispositions ne s’appliquent que lorsque l’accouchement survient au plus tard 305
jours après le décès de l’assuré social
 Dans le cas de divorce ou de séparation intervenue entre la date présumée de la conception
et celle de la naissance, la parturiente est subrogée dans les droits de l’assuré social si elle
a elle-même supporté les frais de la maternité
 Formalités
 Pour le bénéfice des prestations de l’assurance maternité, la future mère doit :
 déclarer à la Caisse l’état de grossesse avant la fin du 3ème mois
 se soumettre aux examens pré et postnatals obligatoires dans les délais prévus

 Le défaut d’accomplissement dans les délais fixés de l’une de ces formalités est sanctionné
par une diminution de 20 % des prestations, sauf cas de force majeure;
 Cette sanction ne s’applique qu’aux seules prestations en nature
 Dossier à fournir
 Le dossier à fournir pour le bénéfice des prestations de l’assurance maternité doit
comporter :
 Dans tous les cas :
 Certificat médical de constatation de la grossesse
 Certificat médicaux des examens pré et post natals
 Certificat d’accouchement
 Bulletin de naissance ou fiche familiale d’état civil mentionnant le nouveau-

 Pour le remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques ainsi que des frais
d’hospitalisation :
 Une attestation de travail et de salaire indiquant le nombre d’heures de travail
effectuées au cours des 3 mois précédant la date des soins
 Pour les prestations en espèces :
 Un certificat médical de prescription du congé de maternité
 Une attestation de travail et de salaire indiquant :
Le nombre d’heures de travail effectuées durant les 3 mois précédant la
date de constatation médicale de la grossesse
La date d’arrêt de travail pour maternité
Les périodes de travail effectuées entre la date de la constatation médicale
de la grossesse et la date d’interruption de travail pour maternité
Le montant du dernier salaire mensuel perçu avant la date d’arrêt de
travail pour maternité
 Dans le cas où l’assurée sociale demande l’indemnisation de l’arrêt de travail à
l’expiration du congé de maternité, cette attestation précisera aussi la date de reprise du
travail
 L’assurée sociale peut demander le règlement des indemnités journalières à la fin de
chaque mois du congé de maternité; dans ce cas, elle doit présenter une déclaration de
reprise ou de non reprise du travail
 Enfin et s’agissant des frais d’hospitalisation à l’occasion de l’accouchement, l’assuré(e)
sociale qui s’adresse à une clinique privée conventionnée avec la Caisse peut demander
une prise en charge, ce qui lui évite d’avancer le montant des frais remboursés par la
Caisse
 Cette prise en charge est délivrée par le centre de paiement dont relève l’assurée sociale
sur présentation de l’avis d’admission et des pièces justificatives d’ouverture des droits

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