Vous êtes sur la page 1sur 4

PRESTATIONS RÉDUITES POUR RAISONS MÉDICALES

Qui peut en bénéficier ?

Les agents statutaires en activité de service, y compris les agents titulaires des classes A3 (ou
agents désignés pour exercer des fonctions supérieures dans la classe A3), A4 ou A5 qui
assurent la direction d’un service.
Les agents contractuels qui reprennent partiellement le travail pour cause de maladie sont
soumis à l’article 100, §2 de l’arrêté royal du 14 juillet 1994 portant coordination de la loi du
9 août 1963 instituant et organisant un régime d’assurance obligatoire soins de santé et
indemnités (voir fiche reprise partielle du travail pour cause de maladie).

Quelles conditions faut-il remplir ?

Être absent pour maladie pour une absence ininterrompue d’au moins 30 jours.
L’agent doit présenter un plan de réintégration rempli par son médecin et demander l’avis
du Medex.
Dans ce plan de réintégration, le médecin traitant doit mentionner la date supposée de la
reprise entière du travail.
Dans le cas d’une maladie chronique, un rapport circonstancié rempli par un médecin
spécialiste doit être fourni au Medex.

Durée ?

Pour une maladie, un maximum de 30 jours calendrier prolongeable pour une même durée
ou moins après un nouvel examen du Medex et cela pendant 3 mois maximum.
Pour une maladie chronique, 12 mois maximum, à moins que le médecin du Medex estime
qu’un nouvel examen doit avoir lieu plus tôt. Cette période est prolongeable de 12 mois
maximum après un nouvel examen de Medex.

Généralités

Les absences de l’agent sont considérées comme un congé lorsqu’il effectue ses prestations
réduites. Ce congé est assimilé à une période d’activité de service (pas de recul dans le
kardex/classement). L’agent bénéficie de son traitement complet pendant 3 mois puis, à
partir du 4e mois, dans le cas d’une maladie chronique, il bénéficie du traitement dû pour les
prestations réduites, augmenté de 60 % du traitement qui aurait été dû pour les prestations
non fournies.
Les prestations réduites s’effectuent chaque jour (soit 50, 60 ou 80 % par jour) afin de
permettre à l’agent de reprendre le rythme du travail après une maladie grave ou de longue
durée sauf si le médecin du Medex en décide autrement. Dans le cas d’une maladie
chronique, les prestations sont réparties sur la semaine.
Lors d’une maladie chronique, l’agent peut demander un nouvel examen médical auprès du
Medex en vue d’adapter son régime de travail.

UNSP - Secteur Finances Page 1 sur 4


Fiche : Prestations réduites pour raisons médicales Février 2018
L’horaire est fixé de commun accord entre l’intéressé et son administration. Les prestations
peuvent ainsi être fixées de manière souple, compte tenu de l’organisation interne.
Lorsque le temps de travail excède six heures, il est accordé une demi-heure de repos
obligatoire (non comptabilisée comme temps de travail).
Le médecin désigné par le Medex pour examiner l’agent se prononce sur l’aptitude physique
de celui-ci à reprendre ses fonctions à concurrence de 50 %, de 60 % ou de 80 % des
prestations normales pour une période de 30 jours calendrier maximum. Il décide quel est le
régime de travail le mieux approprié. Ce médecin transmet le plus rapidement possible,
éventuellement après consultation du médecin de l’agent, ses constatations par écrit à
l’agent. Si celui-ci n’est pas d’accord avec les constatations du médecin du Medex, ce dernier
le mentionne sur l’écrit précité.
Désaccord avec le médecin-contrôleur :
Dans les deux jours ouvrables qui suivent la remise des constatations par le médecin du
Medex, la partie la plus intéressée peut désigner, en vue de régler le litige médical et de
commun accord, un médecin-arbitre. Si aucun accord ne peut être conclu dans les deux
jours ouvrables, la partie intéressée peut désigner un médecin-arbitre qui satisfait aux
dispositions de la loi du 13/06/1999 relative à la médecine de contrôle et figure sur la liste
établie par le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale (intranet icône P&O,site du site SPF
Santé publique, expertise médicale, congé pour prestations réduites, en cas de désaccord ou
site de l’UNSP).
Le médecin-arbitre effectue l’examen médical et statue sur le litige médical dans les trois
jours ouvrables qui suivent sa désignation. Toutes les autres constatations demeurent
couvertes par le secret professionnel.
Les frais de procédure, ainsi que les éventuels frais de déplacement de l’agent, sont à charge
de la partie perdante.
Le médecin-arbitre porte sa décision à la connaissance du médecin de l’agent qui a délivré le
certificat médical et du médecin de Medex. Medex et l’agent sont avertis par écrit, par lettre
recommandée à la poste, par le médecin-arbitre.
Pendant la période de prestations réduites pour raisons médicales, le congé de vacances ne
peut être accordé qu’exceptionnellement, pour une période limitée (l’absence provoquée
par le congé ne peut dépasser cinq jours ouvrables consécutifs) sauf pour le congé pour
maladie chronique et suivant les nécessités du service. Cela veut dire que l’agent doit non
seulement préciser le motif pour lequel il souhaite prendre congé, mais aussi qu’il peut être
refusé.
Aucune procédure n’est prévue dans l’arrêté royal du 19/11/1998 pour introduire un
recours contre un refus d’un congé. Le refus éventuel d’un congé tombe sous la loi du
29/07/1991 relative à la motivation formelle des actes administratifs. Le refus doit donc être
suffisamment motivé et être communiqué dans un délai raisonnable à l’agent. Ceci doit
logiquement se produire avant le début du congé demandé. Le congé de vacances sera
comptabilisé dans ce cas à raison d’un demi-jour d’absence pour des prestations à 50 %,
60 % d’une journée pour des prestations à 60 %, 80 % d’une journée pour des prestations à
80 %. L’agent peut mettre fin au congé pour prestations réduites pour maladie pour prendre
ensuite un congé de vacances plus long.
Ce congé (les prestations réduites) a une incidence sur le calcul des congés de vacances,
mais pas sur le congé de maladie.

UNSP - Secteur Finances Page 2 sur 4


Fiche : Prestations réduites pour raisons médicales Février 2018
Un congé de maladie met fin à un congé pour prestations réduites pour maladie, quelle
qu’en soit la durée. L’agent ne peut reprendre son service par prestations réduites que
moyennant une nouvelle autorisation du Medex.
Les prestations réduites pour raisons médicales, dans le cas de la maladie chronique,
suspendent les congés suivants :
• l’interruption de carrière,
• le congé de maternité,
• le départ anticipé mi-temps,
• la semaine volontaire de 4 jours,
• les prestations réduites pour convenance personnelle,
• l’absence de longue durée pour convenance personnelle,
• le congé parental.
Il ne semble également pas logique qu’un agent fasse des heures supplémentaires au cours
de la période pendant laquelle ce système lui est applicable. Le nombre maximum de points
de crédit qui peut être réalisé quotidiennement est de 9 points pour des prestations réduites
à 50 %, 11 points pour des prestations réduites à 60 %, 14 points pour des prestations
réduites à 80 %. Les points ne peuvent être reportés au-delà de 72 points pour les
prestations réduites à 50 %, 108 points pour les prestations à 60 % et 144 points pour les
prestations à 80 % (crédit), de 48 points pour les prestations réduites à 50 %, 72 points pour
les prestations à 60 % et 96 points pour les prestations à 80 % (débit).
L’agent a droit aux augmentations de traitement, au maintien des titres, aux promotions et
au changement de grade.

Formalités

En cas de maladie, le médecin de l’agent doit remplir un plan de réintégration en indiquant


le pourcentage de prestations recommandé, à partir de quel jour et pour combien de jours
celui-ci devra être appliqué et la date supposée de la reprise entière du travail.
En cas de maladie chronique, un médecin spécialiste doit remplir un rapport circonstancié.
Ce rapport doit être récent et contenir les points suivants :
• un diagnostic détaillé,
• la motivation de la raison des prestations réduites,
• la capacité de travail (50 %, 60 % ou 80 %),
• la date de début des prestations réduites,
• la durée probable des prestations réduites (exprimée en mois avec un maximum de 12
mois).
Le médecin traitant ou le médecin spécialiste doit remplir également un formulaire pour
maladie chronique.
L’agent remplit le document de demande de prestations réduites pour maladie et le fait
signer par son supérieur hiérarchique. Ces 3 documents se trouvent sur intranet Carrière et

UNSP - Secteur Finances Page 3 sur 4


Fiche : Prestations réduites pour raisons médicales Février 2018
gestion de temps, puis Congés et absence, Maladie, Prestations réduites pour raisons
médicales, et finalement soit Réintégration après maladie, soit Maladie chronique.
Il faut joindre une copie de la décision du Medex à la demande. Cette demande doit être
faite immédiatement lorsque l’agent est en possession de la décision.
Le tout (document de demande et copie de la décision) sera envoyé au service
d’encadrement P&O Back Office Congés, North Galaxy, Bld Roi Albert II, 33 bte 80 à 1030
Bruxelles ou scanné et envoyé par mail à timemanagement@minfin.fed.be.
L’agent se présentera spontanément auprès du centre médical dont il dépend (tél. avant
pour prendre rendez-vous au 02/524.97.97) avec son plan de réintégration ou son rapport
circonstancié et le formulaire pour maladie chronique.
Il sera examiné par le médecin du Medex qui lui remettra un avis. L’agent doit avoir obtenu
l’avis du Medex au moins cinq jours ouvrables avant le début des prestations réduites, qu’il
s’agisse d’une première demande ou d’une prolongation.
Dans la semaine qui suit l’examen, un accusé réception sera envoyé à la Direction dont il
dépend.

Références légales

A.R. 19/11/1998 art. 50 à 54


Circulaire n° 476 du 28/05/1999
A.R. 06/02/2001 art. 1 à 5
Q.P. n° 33 du 26/01/2000
Q.P. n° 67 du 15/01/2001
Note du 26/07/2001
Circulaire N°C.D. 336.1/28.323-01/2 du 06/06/2002
A.R. 17/01/2007
Circulaire 568 du 13/02/2007
A.R. 07/12/2008
A.R. 07/10/2009
A.R. 14/11/2011

UNSP - Secteur Finances Page 4 sur 4


Fiche : Prestations réduites pour raisons médicales Février 2018

Vous aimerez peut-être aussi