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Introduction aux Réseaux Locaux Industriels (RLI)

Définition :

Un réseau local industriel est utilisé dans une usine ou


tout système de production pour connecter diverses
machines afin d’assurer la commande, la surveillance, la
supervision, la conduite, la maintenance, le suivi de
produit, la gestion, en un mot, l’exploitation de
l’installation de production.

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Structure d’une installation automatisée

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Réseaux locaux industriels

Transmission en bande de base

Machine 1 Machine 2

ETTD : Equipement Terminal de Traitement des Données (DTE en anglais)


Equipement qui génère les données à transmettre (Ordinateur, …)
ETCD : Equipement de Terminaison du Circuit de Données (DCE en anglais)
Reçoit en entrée la suite de données binaires et fournit en sortie un signal dont
les caractéristiques sont adaptées au support de transmission. (Adaptation en
tension, courant, optique, …)
Exemple d’ETCD : MODEM (Modulateur / Démodulateur)
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Réseaux locaux industriels

LES MODES DE TRANSMISSION

Pour une transmission sur une voie de communication entre deux


machines, la communication peut s'effectuer de différentes manières. La
transmission est caractérisée par :

SENS DES ECHANGES

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LES MODES DE TRANSMISSION

TRES PEU UTILISEE

LA SYNCHRONISATION
Liaison asynchrone : Chaque caractère est émis de façon irrégulière dans le temps
Imaginons qu'un seul bit soit transmis pendant une longue période de silence. Le
récepteur ne pourrait savoir s'il s'agit de 00010000, ou 10000000 ou encore
00000100...

Liaison synchrone : Emetteur (ETCD A) et Récepteur (ETCD B) sont cadencés à


la même horloge. Le récepteur reçoit de façon continue les informations au rythme
où l'émetteur les envoie.
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LES SUPPORTS DE TRANSMISSION
 La paire torsadée (et souvent blindée) : Composée de 2 conducteurs en Cuivre
isolés l’un de l’autre et enroulés de façon hélicoïdale. Cela permet de réduire les
influences électromagnétiques parasites provenant de l’environnement.
Utilisation : Liaisons téléphoniques.
Inconvénient : Atténuation importante

 Les câbles coaxiaux :

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LES SUPPORTS DE TRANSMISSION
 La fibre optique : Constituée d’un fil de verre très fin. Le cœur de la fibre
propage la lumière.

Avantages : masse linéique très faible, BP immense (30 THz),faible


atténuation, insensibilité aux parasites électromagnétiques, …
Inconvénients : Prix de la fibre, prix des ETCD, mode de pose.
 L’éther : Utilisation des ondes électromagnétiques dans l’atmosphère ou le vide.
Ce support comprend les faisceaux hertziens, les rayons infrarouges et les rayons
laser.
Avantage : Pas de support physique
Inconvénients : Conditions météorologiques, confidentialité.
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LES TECHNIQUES DE TRANSMISSION
En fonction du support de transmission (notamment des BP), on utilise 3
techniques de transmission :
 Transmission en bande de base;
 Transmission par transposition de fréquence;
 Multiplexage.
Ceci est réalisé par l’ETCD appelé généralement MODEM ou Codeur.

TRANSMISSION EN BANDE DE BASE (BdB)


Utiliser lorsque la Bande Passante du support physique est légèrement
supérieure à la bande de fréquence occupée par le signal à transmettre.
Aucun traitement spécifique n’est réalisé sur le signal à transmettre, sauf
un codage particulier sur les 0 et les 1.
Exemple : Réseaux locaux industriels (bus CAN, MODBUS, AS-I
(Actuator-Sensor-Interface : bus capteurs actionneurs, …) 8
TRANSMISSION EN BANDE DE BASE (Suite)
Codages de l’information : Différentes façons pour coder les « 0 » et les « 1 ».

OBJECTIF : Utiliser un codage qui permet d’envoyer les données à


émettre, et si possible lui adjoindre une information sur l’horloge.
Code NRZ (No Return to Zero) : Il consiste à transformer les 0 en -X et les 1
en +X.
De cette façon, on a un codage bipolaire dans lequel le signal n'est jamais nul.
Par conséquent, le récepteur peut déterminer la présence ou non d'un signal.

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TRANSMISSION EN BANDE DE BASE (Suite)
Code de MANCHESTER : Il consiste en fait à faire un OU exclusif entre le
signal et le signal d'horloge. Ce qui se traduit par un front montant lorsque le
bit est à « 1 », un front descendant dans le cas contraire.

On envoie les bits en série à chaque front montant de l’horloge.

Horloge

Données

Signal envoyé
sur le support
physique
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TRANSMISSION EN BANDE DE BASE (Suite)
Code bipolaire simple : Codage sur trois niveaux.
Il propose trois états de la grandeur transportée sur le support physique :
 La valeur 0 lorsque le bit est à 0
 Alternativement +X et -X lorsque le bit est à 1

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TRANSMISSION EN BANDE DE BASE (Suite)

Application :
Représenter la séquence binaire suivante : 1010 1100 0101 0101
En bande de base transcodés selon les codes : RZ ; NRZ ; Manchester.

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LES PROTOCOLES DE COMMUNICATION
DEFINITION
C’est un ensemble de règles à respecter pour échanger des données dans de
bonnes conditions entre 2 équipements distants.

RÔLES ET FONCTIONS D’UN PROTOCOLE


Les protocoles travaillent sur des trames. Une trame est un bloc d’éléments
binaires.

Définir un protocole de liaison de données consiste notamment à préciser :


 le format des trames (nombre de bit total d’une trame);
 le critère de début et de fin de trame;
 la place et la signification des différents champs dans une trame;
 la technique de détection d’erreur utilisée;
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 les règles de dialogue : procédure après détection d’erreur, règle de priorité, …
LES PROTOCOLES DE COMMUNICATION

CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES (Suite)


CONTRÔLE DE LA VALIDITE DE L’INFORMATION :
Par contrôle de parité LRC (Longitudinal Redundancy Check) :

Bp Données
Bp est le bit de parité :
 Parité Paire : vaut 0 si le nombre de 1 dans Données est paire, sinon 1
 Parité Impaire : vaut 0 si le nombre de 1 dans Données est impaire, sinon 1.
n n
Bp paire   di ; Bpimpaire   di
i 1 i 1
Par contrôle de parité VRC (Vertical Redundancy Check) :
Exemple : 3 octets à transmettre
11001100 On fait une addition
+ 10110010 binaire Modulo 2
entre chaque bits
+ 01001101 sans retenue.
00110011 14
CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES (Suite)
Parité Verticale et Horizontale

 Exemple : envoi de 7 caractères de longueur 3 (m=3).


Info utile : 000 111 000 110 101 011 010
Info envoyée : 0000 1111 0000 1100 1010 0110 0101
1010
0 1 0 1 1 0 0 1
0 1 0 1 0 1 1 0
0 1 0 0 1 1 0 1
0 1 0 0 0 0 1 0

 Propriétés :
 Détecte les erreurs d’ordre 3 et corrige les erreurs simples
 Détecte les erreurs qui sont d'ordre impair

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CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES (Suite)
Par contrôle polynomial (par abus de langage CRC=Cyclic Redundancy
Check) :

an-1 an-2 an-3 … … … … a1 a0


On considère la trame à transmettre comme un groupe de bits. On lui associe un polynôme
P(X) tel que le coefficient de degré i corresponde à la valeur du ième bit.
n 1
P( X )   a . X k
k

k 0

On choisit un polynôme appelé polynôme générateur G(X) de degré « r » ayant des propriétés
spécifiques.
On calcule Xr*P(X) et on le divise par G(X). Le reste de cette division polynomiale est un autre
polynôme noté R(X). On transmet :

an-1 an-2 an-3 … a1 a0 rk … r1 r0


A la réception, on vérifie que le reste de la division par G(X) est nul. 16
CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES (Suite)
Exemple :
Soit la séquence 1001 à envoyer;
Le polynôme P(X) vaut donc X3+1;
Si le polynôme générateur est G(X)=X3+X+1, le degré de G(x) est r=3;
Par conséquent P(X).X3 vaut X6+X 3,
Le reste de la division vaut donc : X2+X : soit : 110
On transmet la trame :

1 0 0 1 1 1 0

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CARACTERISTIQUES DES PROTOCOLES (Suite)

Application :

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DÉTECTION ET CORRECTION D’ERREURS…

… au sein de la couche 2 : liaison de données

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DÉTECTION OU CORRECTION DES ERREURS…

Deux stratégies ont été développées. L’émetteur inclut


dans le bloc de données :
1. Suffisamment de redondance pour que le récepteur puisse
reconstituer les données originales.
utilise des codes correcteurs d’erreur
pour des canaux non fiables comme le sans fil

2. Juste assez de redondance pour que le récepteur puisse détecter


les erreurs et demander une retransmission.
utilise des codes détecteurs d’erreur
pour des canaux fiables comme la fibre optique

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PRINCIPE

On souhaite envoyer m bits de données.


On y rajoute r bits de redondance selon un certain
« algorithme » ou « codage ».
Ainsi, la longueur de la trame envoyée est n = m + r.
(cette séquence de n bits ≡ un mot du code)

A la réception, en fonction du « codage », on pourra


détecter et/ou corriger des erreurs.
En général, l’approche « corrigé » induit davantage de
redondance, ce qui diminue le débit utile du canal…

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GÉNÉRALITÉS SUR LES CODES

Un code C de longueur n est un ensemble de mots


(séquences) de n bits.
Ex : n = 3, C = { 110, 101, 011 }

Parmi toutes les séquences possibles de n bits (2n) :


 celles qui appartiennent à C sont valides.
 celles qui n’appartiennent pas à C sont invalides.

Ex : 111 est invalide


101 est valide

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A LA RÉCEPTION D’UNE SÉQUENCE S DE N BITS…

Soit S est invalide (n’appartient pas au code C).


 Il y a forcément eu une (ou plusieurs) erreur de transmission.
 Le récepteur corrige ou demande une retransmission .

Soit S est valide (appartient au code C).


 La séquence S est « considérée » comme correcte et acceptée par
le récepteur.
 Remarque : « considérée » seulement, car…
si l’émetteur envoie 011 et le récepteur reçoit 101,
aucun moyen de détecter qu’il y a eu des erreurs
car 101 est valide !

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DISTANCE DE HAMMING D’UN CODE

C’est le critère qui permet d’évaluer le pouvoir détecteur


d’un code ainsi que son pouvoir correcteur.

Distance de Hamming entre 2 mots (noté dh)


= nbre de positions qui ont des valeurs distinctes.
Ex : dh ( 110011, 101010 ) = 3
(Astuce = nbre de « 1 » du OU exclusif)

Distance de Hamming d’un code C (noté DH(C))


= le minimum des distances entre 2 mots du code
Ex : DH ( {110, 101, 011} ) = 2
DH ( {0011, 0101, 1001, 0110, 1010, 1100 } ) = 2

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REPRÉSENTATION GRAPHIQUE

Sommets : les mots de n bits


001 011 Liens : entre les mots tq dh = 1
101
111
DH(C) = longueur du plus court
chemin entre 2 mots valides
000 010

100 110

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POUVOIR DÉTECTEUR D’UN CODE

Déf : On parle d’erreur d’ordre k lorsqu’un mot émis u


diffère par k bits du mot reçu v: dh(u,v) = k.

Pour détecter une erreur d’ordre k , la distance de


Hamming du code doit être: DH(C) = k+1

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POUVOIR CORRECTEUR D’UN CODE

Pour corriger une erreur d’ordre k,


il faut DH(C) = 2k+1.

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RÉSUMÉ POUVOIR DÉTECTEUR ET CORRECTEUR

Un code C peut Distance Ordre Ordre


 Détecter des erreurs d’ordre de maximal maximal
DH(C) – 1 Hamming des erreurs des erreurs
 Corriger des erreurs d’ordre du code détectables corrigibles
E((DH(C) – 1)/2) (partie
1 - -
entière)
2 1 -
3 2 1
4 3 1
5 4 2
6 5 2

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