Appareil Respiratoire Isolant 2008.00

GROUPE D’ETUDE DE SECURITE DES INDUSTRIES
PETROLIERES ET CHIMIQUES
APPAREIL RESPIRATOIRE ISOLANT

A CIRCUIT OUVERT
GESIP-FORMATION-APPAREIL RESPIRATOIRE A CIRCUIT OUVERT-2008.00

1
Pourquoi l’A.R.I.C.O.
Les appareils respiratoires isolants ont pour but de

créer et de maintenir l’air isolé d’une atmosphère
non respirable.

2
Les atmosphères non respirables
Les atmosphères non respirables peuvent être ainsi classifiées :
 Les fumées d’incendie

 Les épandages ou atmosphères toxiques

3
Les fumées d’incendie
Inflammation Matériaux Agent

Énergie combustibles d’oxydation
d’activation O2
Gaz produits par la

combustion
Rayonnement
lumineux
Chaleur
4
Les fumées d’incendie
Suivant la composition du combustible, la toxicité des

fumées d’incendie sera très variable.
Exemple:
1 Kg 280 Litres
PVC HCl

5
Les épandages et atmosphères
toxiques
Les toxiques sont de nature et de toxicité très variables.
Leur pouvoir de pénétration dans notre organisme est très

souvent lié à la forme physique sous laquelle il se trouve :
solide
liquide
gazeuse

6
Les épandages et atmosphères
toxiques
Quelques gaz et leur concentration dangereuse pour
l’homme (toxicité sur ½ heure) « valeur indicative »
Nature du gaz Concentration en PPM*
Gaz carbonique CO2 5000 à 10 000

Ammoniac NH3 10 à 20
Acide chlorhydrique HCL 5 à 15
Vapeurs nitreuses NO+ NO2 5 à 15
Chlore C12 1à3
Phosgène 0.5 à 1
*Ppm :partie par million. 1 ppm = 0.0001%
7
Expression de la toxicité
Valeurs les plus souvent utilisées :
V.L.E. – valeur limite d’exposition à court terme

Valeur plafond mesurée sur une durée maximale de 15 mn.
Leur respect prévient les risques d’effet toxiques immédiats ou à
court terme.
V.M.E. – valeur moyenne d’exposition

Valeur mesurée ou estimée sur la durée d’un poste de travail de 8 h.
Elle est destinée à protéger les travailleurs des effets à long terme.
La V.M.E. peut être dépassée sur de courtes périodes, à condition de
ne pas dépasser la V.L.E. lorsqu’elle existe.

8
Les sensibilités physiologiques
Le port d’un ARI entraîne certaines conséquences.
Modification
Schéma corporel
Sensorielles Déficit
sensoriel
Vie de
relation
9
Modification du schéma corporel
Modification des capacités de mobilisation du

tronc et du cou.
x
x
x

10
Augmentation du gabarit du porteur.
= 50% en plus de la
circonférence thoracique

11
Création d’un balan d’inertie.

12
Déficit sensoriel
Acuité auditive perturbée par les bruits

de sa ventilation.
Perception des
rayonnements Champ et acuité
diminués. visuelle réduite.
Perte de
l’odorat.
13
Vie de relation
J’ai plus
d’air!!
A l’émission : A la réception :
La voix n’est perceptible Le casque limite les
qu’à un ou deux mètres. capacités de perception.
14
Les sensibilités physiologiques
Résistances
expiratoire-inspiratoire
Stress émotif
L’augmentation du Poids de
Travail du porteur l’appareil
Conséquence
Augmentation Sur la
De l’espace thermorégulation
mort
15
Les résistances inspiratoire et
expiratoire
Lorsqu’une personne respire l’air ambiant, elle ne

rencontre aucune résistance.
Lors d’une respiration au moyen d’un ARICO elle

rencontre des résistances inspiratoire et expiratoire.

16
Les résistances inspiratoire et
expiratoire
Résistance inspiratoire:
Lors de l’inspiration, le porteur abaisse la surpression
d’air à l’intérieur du masque, cette action permet le
renouvellement en air respirable.
Résistance expiratoire:
C’est l’effort nécessaire au rejet de l’air expiré par la

soupape d’expiration.

17
Le stress émotif
Les causes du stress émotif sont multiples et variables

selon les personnes.
Anxiété avant intervention

Consommation d’air
Sujet jeune et inexpérimenté
accrue
Manque de pratique
Perte de la maîtrise de soi
Nature de l’intervention
Perte de la lucidité
Intervention sans visibilité

18
Poids de l’appareil
Le poids d’un ARI peut varier selon les matériaux
utilisés, de 10 à 16 Kg sans excéder 18 Kg.
Ce supplément de poids modifie sensiblement les

réactions de l’intervenant:
 Il ne marche plus de la même façon.
 Il se baisse difficilement.
 Il éprouve des difficultés lors des déplacements
verticaux.

19
La thermorégulation
L’homme régule en permanence sa température. Il assure
son équilibre en produisant ou en perdant de la chaleur.
Lorsqu’un effort est fourni, le travail musculaire

participe à la production de la chaleur. L’évacuation sera
alors assurée essentiellement par la sudation afin de
rétablir l’équilibre.
20
La thermorégulation
Lors de travaux sous ARI l’évaporation de la sudation

sera limitée du fait de l’équipement vestimentaire de
protection.
La seule possibilité permettant une perte de calories reste

la ventilation par l’intermédiaire de l’air expiré, en tout
état de cause insuffisant.
Pour tenter de rétablir l’équilibre le sujet va accélérer sa

fréquence respiratoire.
21
L’augmentation de l’espace mort
L’espace mort est le volume restant libre entre les

alvéoles pulmonaires et la soupape à la demande du
masque.
Une partie de l’air expiré, riche en CO2, est inspiré à
nouveau.
Tout enrichissement de l’air inspiré en gaz carbonique

provoque une hyperventilation
Augmentation de la consommation d’air

22
Le matériel
Bouteille(s)
Pièce faciale
(masque)
Soupape a la demande
(détendeur BP) Détendeur HP
Harnais Manomètre et
(dossard) avertisseur sonore
23
Le harnais
Il répond à la norme NF EN 137
Très important dans le confort, il

répartit le poids et supporte les
éléments de sécurité.
Effectuer un réglage correct des
sangles pour un meilleur confort.

24
La bouteille
Les robinets de bouteille d’air

répondent aux normes NF EN
144-1 et 144-2
Elle constitue la réserve d’air
disponible pour accomplir
l’intervention en zone irrespirable.
Elle comprend un bouchon de
contrôle de remplissage.

25
Inscriptions figurant sur la bouteille.
Identification du fabricant
Matière ou alliage composant la bouteille
Conicité intérieure du goulot
Dates des épreuves
Pression d’épreuve
Pression de service
Numéro de la bouteille
Poids à vide de la bouteille
Capacité en litre d’eau de la bouteille
26
La bouteille
Fabriquée soit en acier, en alliage d’aluminium ou en

alliage d’aluminium frétée kévelar ou composite, elle
constitue la réserve d’air.
Pour les bouteilles acier et aluminium inspection

périodique tout les 40 mois et requalification tout les 10
ans.
Pour les bouteilles en composite inspection périodique

tout les 12 mois et requalafication tout les 24 mois.
27
Le détendeur haute pression (HP)
Il répond à la norme NF EN 137
Il abaisse la pression de la
bouteille à 6 ou 7 bars tout en
conservant un débit continue et
régulier.
Il reçoit le sifflet de fin de charge
(consommation 5 l/mn) et le
manomètre.
Il alimente la soupape à la
demande par un tuyau appelé
tuyau moyenne pression.
28
Soupape à la demande (SAD)
Elle abaisse la pression de 6.5 et 7
bars fournie par le détendeur HP à
une pression de 1013 millibars plus
une surpression de 1.5 à 3 millibars
en fournissant un débit pouvant aller
jusqu’à 500 litres/minutes.
Un système permet d’augmenter
l’arrivée d’air en cas d’effort violent
ou de panique.
La soupape à la demande doit être
encliquetée juste avant l’engagement.
29
Le masque
Il répond à la norme NF EN 136-10-classe 3
Il sert à isoler et protéger le porteur
ainsi qu’à canaliser l’air fourni par
la SAD.
La plupart des masques sont munis
d’un dispositif phonique qui
facilite la communication.
Ne jamais inter changer les
masques d’un type d’appareil à un
autre.
30
Le manomètre et le sifflet de fin
de charge
Le manomètre de pression
indique en permanence la
pression de l’air restant dans la
ou les bouteilles.
Le sifflet de fin de charge se

déclenche quand il reste 55 à 60
bars dans la ou les bouteilles.

31
Règles à respecter avant l’intervention
 Ne jamais intervenir seul. X

 Ne jamais intervertir les éléments d’un type d’appareil
à un autre.
 Avant de capeler, vérifier le bon état général du

masque.
32
 Contrôler la pression de la ou les bouteille(s) :

180b pour les 200b, 280b pour les 300b.
 Vérifier l’armement du sifflet à l’ouverture de la

bouteille.
 Capeler son ARI à l’extérieur de la zone.
 Contrôler l’étanchéité du masque.

33
Effectuer le R.A.P.A.C.E
 R :ouverture complète du (des) robinet(s).

 A: armement du sonore de détresse (sifflet +balise
de localisation).
 P: pression au manomètre(> ou= à 180 ou 280 bars).
 A: ajustement du harnais.
 C: code de communication.
 E: étanchéité du masque.
34
Règles à respecter
pendant l’intervention
Au déclenchement du sifflet de fin de charge
d’un des porteurs, le binôme doit évacuer la
zone d’intervention.
Tout manquement à cette règle peut entraîner

un accident grave.
35
Règles à respecter après l’intervention
Les personnels formés doivent:

 Procéder au nettoyage du masque.
 Remplir les bouteilles et vérifier la pression d’air.
 Nettoyer tous les éléments.
 Ranger le matériel à son emplacement d’origine.
 Retirer du service tout matériel ayant subi une

agression chimique ou thermique importante et le
faire contrôler par une personne habilitée.
36
Calcul de la consommation
d’air du porteur
Les valeurs nécessaires au calcul de la consommation du porteur sont:
 Le volume en litres d’eau de la bouteille appelé V.

 La pression d’air consommé durant le parcours
(pression entrée – pression sortie) en Bar appelé P.
 Le temps de travail sous ARI en minutes appelé T.
 Le résultat est la consommation en litres/minutes
appelé Q.
PxV
______ 100 x6
______
Q= Exemple : = 60 litres/ minute
T 10
37
Calcul de l’autonomie du porteur
Les valeurs nécessaires au calcul de l’autonomie du porteur sont:
 Le volume en litres d’eau de la bouteille appelé V.

 La pression d’air indiquée au manomètre au moment
du capelage, en Bar appelé P.
 La consommation d’air du porteur en litres/minutes
appelé Q.
 Le résultat est le temps théorique de travail sous ARI
en minutes, appelé T.
PxV
______ 300 x 6
______ 30 minutes
T= Exemple :
Q 60 =
38

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Leur pouvoir de pénétration dans notre organisme est très

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Gaz carbonique CO2 5000 à 10 000

Valeurs les plus souvent utilisées :

V.L.E. – valeur limite d’exposition à court terme

V.M.E. – valeur moyenne d’exposition

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Modification des capacités de mobilisation du

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Augmentation du gabarit du porteur.

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C’est l’effort nécessaire au rejet de l’air expiré par la

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Ce supplément de poids modifie sensiblement les

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Lorsqu’un effort est fourni, le travail musculaire

Lors de travaux sous ARI l’évaporation de la sudation

La seule possibilité permettant une perte de calories reste

Pour tenter de rétablir l’équilibre le sujet va accélérer sa

L’espace mort est le volume restant libre entre les

Tout enrichissement de l’air inspiré en gaz carbonique

Augmentation de la consommation d’air

Très important dans le confort, il

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Pour les bouteilles en composite inspection périodique

Le sifflet de fin de charge se

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 Avant de capeler, vérifier le bon état général du

 Contrôler la pression de la ou les bouteille(s) :

 Vérifier l’armement du sifflet à l’ouverture de la

 Capeler son ARI à l’extérieur de la zone.

 Contrôler l’étanchéité du masque.

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 R :ouverture complète du (des) robinet(s).

Tout manquement à cette règle peut entraîner

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