Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’ASTHME
Pré-requis :
Objectifs :
A la fin de ce cours l’étudiant doit être capable de :
1-Définir l’asthme
2-Décrire la physiopathologie de l’obstruction bronchique
3- Décrire les signes cliniques de l’asthme
4- Décrire les signes paracliniques de l’asthmatique
5- Traiter l’asthme
1. INTRODUCTION
1.1 Définition
L’asthme est défini par la survenue d’épisodes paroxystiques de dyspnée sifflante, variable,
récidivante, souvent nocturne et réversible spontanément ou sous traitement broncho
dilatateur.
1.2 Epidémiologie
Elle est en augmentation dans la plupart des pays depuis plusieurs années, avec des
prévalences qui varient selon les régions. Cette prévalence est en moyenne de 5% dans la
1
population générale et de 10% chez les enfants. Au Burkina Faso, elle est de 7,3% en milieu
scolaire.
Elle est plus élevée dans les villes et son augmentation est particulièrement nette chez l’enfant
et l’adulte jeune (rôle de l’environnement domestique, pollution, tabagisme…)
La mortalité liée à l’asthme est en augmentation constante malgré les progrès physio
pathologique et thérapeutiques. En France la mortalité est de 2000 à 2500 décès par an.
Il est malheureusement admis que la grande majorité des décès sont évitables (carence de
suivi au long cours, mauvaise évaluation et la sévérité, traitement insuffisant etc.)
Ceci souligne l’importance des mesures de prévention basées sur l’éducation de
l’asthmatique.
N.B : l’asthme est une maladie chronique, ce qui en clair veut dire que le malade ne guérit
pas. Aussi, l’objectif à atteindre lors de la prise en charge est celui d’une vie normale, sans
contrainte ni limitation, au prix d’une certaine adaptation.
2. PHYSIOPATHOLOGIE
2.1 L’atopie
Tous ces phénomènes sont possibles au niveau des bronches de l’asthmatique parce qu’il est
atopique. L’atopie étant la capacité d’un patient à synthétiser une quantité anormale
d’anticorps IgE en réponse à un allergène, elle a souvent un caractère héréditaire. L’atopie
peut-être responsable d’autres syndromes : urticaire, œdème de quincke, rhinite allergique,
conjonctivite allergique, eczéma, à rechercher par l’interrogatoire.
2
Le système sympathique (adrénergique) est broncho dilatateur.
Il agit sur les récepteurs β2 par l’intermédiaire des catécholamines : l’adrénaline (hormone
libérée par la médullo surrénale) et la noradrénaline. Il existe des récepteurs adrénergiques β2
sur le muscle lisse.
Le système non adrénergique et non cholinergique (système NANC) qui est complexe.
C’est un système distinct dont l’action est médiée par de nombreux neuro peptides (neuro
médiateurs)
o La mise à nu des terminaisons nerveuses sensitives intra-épithéliales est
susceptible de déclencher un réflexe broncho constricteur par une voie
différente provoquant la libération de neuro peptides broncho constricteurs
(neurokinines, substance P…) ;
o Des médiateurs broncho dilatateurs existent conjointement (VIP : vaso-
intertinal peptide).
3
augmentation de la réactivité bronchique. Cette augmentation de volume se retrouve à tous les
niveaux de l’arbre bronchique (il est vraisemblable que ces anomalies soient irréversibles)
Bouchons
muqueux Nature de l’obstruction Oedème
Bronchique - Extravasation
- Vasodilatation
4
Figure 1. Physiopathologie de l’obstruction bronchique
3 DIAGNOSTIC POSITIF
3.1 Type de description : Asthme à dyspnée paroxystique
3.1.1 Clinique
La crise est souvent stéréotypée en trois phases :
La phase prodromique
Marquée par une toux, un coryza, un larmoiement, elle suit parfois un facteur déclenchant
connu (contact avec un animal, pollens, etc.).
La crise
Volontiers nocturne, elle se traduit par une dyspnée caractéristique :
Expiration prolongée, sifflante,
Le thorax est distendu avec une faible ampliation thoracique,
Il existe souvent une orthopnée (le patient est assis au bout de son lit),
L’auscultation retrouve des râles sibilants bilatéraux.
La phase catarrhale
Hâtée par le traitement, elle est marquée par :
- l’atténuation de la dyspnée,
- une toux quinteuse avec expectoration visqueuse, grisâtre, perlée,
- la diminution des sibilants.
Evolution immédiate :
- La crise peut céder sans se reproduire, notamment après traitement ;
- La crise peut se répéter plusieurs fois dans la journée (réalisant une attaque
d’asthme).
NB : Entre deux crises (période inter critique), il n’existe pas de dyspnée, l’examen clinique
est normal.
5
3.1.2 Paraclinique
Le débit expiratoire de pointe (DEP ou Peak Flow) est diminué de façon variable en
fonction de la sévérité.
L’EFR (Explorations Fonctionnelles Respiratoires) :
Au cours de la crise il existe un syndrome obstructif avec
o diminution du rapport VEMS/CV (indice de Tiffeneau),
o nette augmentation du VR, responsable d’une augmentation de la CRF et de
l’indice de distension VR/CPT
NB :
Le syndrome obstructif de l’asthme est réversible sous l’effet des bronchodilatateurs (à
l’exemple des β2mimétiques : terbutaline et salbutamol ) ; le VEMS augmente d’au
moins 12 % ou 200 ml par rapport aux valeurs de base (Global Initiative for
Asthma : GINA) est évocatrice d’asthme, mais son absence n’infirme pas le
diagnostic.
• En l’absence d’amélioration, un test aux corticoïdes peut être réalisé (prednisolone
par voie orale pendant 15 jours à la dose de 0,5 mg/kg de poids/jour) ; à la fin du
test une nouvelle spirométrie est réalisée, une amélioration du VEMS de plus de
15% est en faveur du diagnostic d’asthme.
Gaz du sang :
Au cours d’une crise simple, ils montrent une hypoxie avec hypocapnie.
En période inter critique, les gaz du sang sont normaux.
- Radiographie thoracique :
Au cours de la crise, elle montre une distension thoracique avec horizontalisation des
côtes et aplatissement des coupoles diaphragmatiques.
La recherche de complication doit être systématique.
6
- NFS :
Elle montre souvent une hyper éosinophilie modérée inférieure à 600/mm3.
L’asthme instable
Les critères d’instabilité de l’asthme doivent être connus car ils précèdent souvent l’asthme
aigu grave et imposent de manière urgente un renforcement du traitement de fond :
augmentation de la fréquence des crises ;
grandes variations diurnes de l’obstruction bronchique (variation du DEP 20) ;
aggravation au petit matin (morning dip) ;
aggravation progressive de l’obstruction bronchique jugée par la mesure du DEP ;
l’attaque d’asthme fait partie des conditions d’asthme instable ;
l’augmentation progressive de la consommation de β2 agonistes reste, en pratique
quotidienne, le meilleur reflet de l’instabilité de l’asthme, même si l’état clinique du
malade ne parait pas inquiétant.
L’asthme asymptomatique
Certains malades peuvent avoir une obstruction bronchique infra clinique, spasmodique (c'est-
à-dire plus ou moins réversible sous β2 mimétique) et stable.
Cette forme clinique souligne d’une part le fait que le seuil de perception du trouble
ventilatoire obstructif peut être élevé ; d’autre part, que l’EFR est indispensable.
Les médicaments peuvent progressivement diminués puis arrêté en raison de l’absence totale
de symptômes.
7
L’asthme cardiaque
C’est typiquement un asthme survenant sur une cardiopathie gauche. Le mécanisme
physiopathologique en cause n’est pas univoque et associe un œdème bronchique à une
hyperréactivité bronchique. Le plus souvent le traitement à visée cardiaque améliore les
symptômes sans qu’il soit nécessaire de recourir aux traitements spécifiques de l’asthme.
D’un point de vue physiopathologique, on peut considérer que l’obstruction bronchique est en
fait essentiellement de nature oedémateuse comme le prouve l’effet protecteur de la
méthoxamine (vasoconstricteur qui agit en stimulant les alphas récepteurs post-jonctionnels).
8
o sueurs profuses ;
o la respiration abdominale paradoxale, tardive témoigne de l’épuisement respiratoire ;
o le silence auscultatoire annonce l’arrêt respiratoire.
- Signes hémodynamiques :
o tachycardie 120/minute ou bradycardie;
o signes d’IVD (TJ, RHJ, hépatalgie) ;
o signes de choc rare et tardifs ;
RT au lit :
- montre une distension thoracique majeure et parfois atélectasies en bandes par
bouchons muqueux ;
- elle élimine une autre cause d’IRA ;
- elle recherche systématiquement des complications (pneumothorax, pneumo
médiastin, etc.)
ECG montre :
- une tachycardie sinusale 110/minute.
- parfois des signes de cœur pulmonaire aigus.
9
3.2.2 Formes selon l’étiologie
L’étiologie de l’asthme est un problème crucial qui détermine l’avenir de l’asthmatique.
10
• les crises disparaissent quand le patient quitte momentanément son logement
habituel et lors des séjours en altitude.
o Atmosphériques :
• pollinoses : les crises surviennent à certaines périodes saisonnières et
s’accompagnent volontiers de coryza spasmodique ;
• moisissures atmosphériques : les cycles sont moins nets que pour les pollens.
o Professionnels :
• asthme du boulanger : acarien en cause Dermatophagoïdes farinae ;
• industrie textile ;
• peinture au pistolet.
NB : Les crises surviennent exclusivement au lieu de travail.
Asthme intrinsèque
- Le terme d’asthme intrinsèque tend à être abandonné car il indique simplement que
l’allergène n’a pas été identifié alors que l’on ne peut formellement l’éliminer ;
- Il traduit l’existence d’une HRB non spécifique chez des patients souvent plus âgés
(cinquantaine) et bronchitiques chroniques.
- Il survient par rapport à l’asthme atopique :
• Plus tard (supérieur à 50 ans)
• Plus fréquemment chez la femme
• Plus fréquemment associé à une intolérance à l’aspirine
• Plus sévère et corticorésistant
Tout produit irritant inhalé peut être en cause (tabac, polluants…).
11
L’asthme d’effort ou post exercice (APE)
Il survient souvent chez le sujet jeune, 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’effort.
L’hyperventilation joue un rôle fondamental, par le biais du refroidissement des voies
aériennes, expliquant la valeur diagnostique d’une épreuve d’hyperventilation à l’effort.
Après disparition de la crise, il existe un intervalle libre de 2 à 3 heures où le sujet ne refait
pas de crise en cas de nouvel effort (période réfractaire).
Il ne s’agit pas d’un simple manque de souffle mais d’un authentique broncho spasme qui doit
être prévenu.
12
Le diagnostic repose sur la mise en évidence des précipitines anti-aspergillaires, une réaction
cutanée positive (immédiate et semi retardée), un RAST positif à aspergillus, un taux élevé
d’IgE.
Maladie de Carrington
Elle est typiquement une pneumonie chronique à éosinophile qui se complique d’asthme.
Elle survient préférentiellement chez la femme d’âge moyen. Le tableau clinique est
subaigu : fièvre, discrète altération de l’état général.
A la RT, les opacités sont bilatérales et périphériques.
Il existe une éosinophilie à la NFS et au LBA.
La corticosensibilité est nette avec cependant des récidives.
Asthme de l’enfant
Il présente plus de point commun avec l’adulte que de différence. A partir de 3 à 5 ans (selon
l’éveil de l’enfant) les EFR sont possibles.
NB : la bronchite asthmatiforme n’existe pas.
L’asthme de l’enfant ne guéri pas à la puberté (elle peut disparaître mais n’est pas guérie)
Un asthme sévère de l’enfant reste sévère à l’âge adulte.
13
4 DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
La RT est systématique. Elle est normal en cas d’asthme ou montre tout au plus une
distension.
NB : Tout ce qui siffle n’est pas de l’asthme. Il faut donc penser à la possibilité d’autres
affections.
14
4.2.5 D’autres affections peuvent être responsables d’une obstruction bronchique
diffuse :
Sarcoïdose
Pneumopathies d’hypersensibilités
Bronchiolite oblitérante
Lymphangiomyomatose
Parasitoses
4 EVOLUTION ET PRONOSTIC
Asthme allergique : chez l’enfant, dans plus de la moitié des cas, l’asthme disparaît à la
puberté, mais une reprise à l’âge adulte est possible
Asthme « intrinsèque » de l’adulte. L’évolution se fait souvent vers un asthme à dyspnée
continue avec risque d’IRC. Les complications liées au traitement concernent les corticoïdes
oraux en cas d’asthme cortico dépendant.
15
5 TRAITEMENT
5.1 But
5.1.1 Controler la maladie
5.1.2 Eviter les complications
5.2 Moyens
5.2.1 Les broncho dilatateurs
Ils constituent un traitement d’appoint et peuvent être diversement associés aux corticoïdes
inhalées
Bêta2 agonistes
Salbutamol (Ventoline ®, Loxair®…) : Per os (sirop, comprimé), injectable, aérosol.
Terbutaline (Bricanyl®) : Per os (sirop, comprimé), injectable, aérosol.
Salmeterol (Serevent®) : aérosol.
NB : Certains Bêta2 agonistes ont une durée d’action prolongée permettant 2 prises par jour.
Exemple: Bricanyl® LP comprimé, Serevent® aérosol, Foradil® (formeterol).
Les Bêta2 agonistes présentent des effets secondaires négligeables aux doses préconisées
(tremblement des extrémités, tachycardie modérée plus rarement).
16
Théophylline et dérivés
La posologie de base est de 10 mg/kg/j et nécessite souvent un contrôle sérique, l’index
thérapeutique se situant entre 10 et 20 mg/ml.
La ½ vie est variable selon les individus 4 à 10 heures, augmentée en cas d’hépatopathie,
d’insuffisance cardiaque et l’association à l’érythromycine. Ce sont des bases xanthiques
dotées d’une action broncho dilatatrice, mais également stimulatrice sur le diaphragme. Leur
maniement est difficile en raison d’un index thérapeutique peu élevé.
La tolérance est médiocre car les effets secondaires sont nombreux : anxiété, palpitation
(surtout an association aux Bêta2 agonistes), nausées, vomissement. Le surdosage peut être
responsable de manifestations graves (convulsions, troubles du rythme cardiaque).
Corticoïdes
Corticoïdes inhalés
Becotide ® 50 et 250, pulmicort ® 200, Oxalair® 125.
Ils constituent la base du traitement de fond. Possèdent une action dose – dépendante. Leurs
effets secondaires sont locaux aux doses préconisées (candidose buccale, raucité de la voix).
Ils doivent être prévenus par le rinçage de la bouche et de la gorge ou l’ingestion d’un verre
d’eau après les prises.
Corticoïdes par voie générale
C’est le plus puissant des traitements par son action sur l’inflammation.
Elle doit être envisagée (en dehors des cures courtes), en dernier recours en raison des
complications sérieuses liées à son utilisation au long cours (ostéoporose, ulcères, problèmes
métaboliques, infectieux, freinage de l’axe hyppothalamo-hyppophysaire, atteinte cutanée…).
5.2.3 Cromones
Cromoglycate de sodium ( lomudal ®).
Leur action est préventive et différée d’environ 2 semaines. Ils ne possèdent aucun effet
secondaire. Ils sont moins puissants que les corticoïdes.
17
5.2.4 Les Antileucotriènes
Montelukast (Singulair ®). Ils ont un effet anti inflammatoire en inhibant les récepteurs aux
leucotriènes. Ils sont indiqués en association aux corticoïdes inhalés lorsque l’asthme n’est
pas controlé. Ils préviennent l’asthme d’effort chez l’enfant.
5.2.6 Antibiothérapie
Traitement éventuel d’un foyer infectieux ORL (sinusite)
Attention : - aux antibiotiques auxquels le malade est allergique
- érythromycine + théophylline
5.2.7 Mucolytiques
Acétylcystéine 200 per os ou ampoules pour aérosolthérapie
5.2.9 Désensibilisation
Spécifique en fonction des tests allergiques.
5.2.10 Anti IgE
Omalizumab.
Ils font partir des thérapeutiques d’exception. Ils sont indiqués en cas d’asthme
allergique persistant sévère, mal contrôlé par un traitement combiné avec élévation des
IgE, chez l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans. La posologie est déterminée en fonction
du taux initial d’IgE et du poids du patient.
18
5.3 Indications
Traitement de fond
Traitement de fond
19
5.3.4 Stade 4: Asthme persistant sévère
Traitement de fond
5.3.6 Désensibilisation
Patients mono-allergiques
5.3.7 Antihistaminiques
Asthme extrinsèque
Terrain atopique
Drainage
Sur infection
20
Asthme vieilli
Obligatoire
Composante héréditaire
Existence de traitement
21
5.3.11 Indications d’un traitement additionnel par anti-IgE
22
5.3.12 CAT en fonction du niveau de contrôle
Lorsque le contrôle est observé pendant au moins 3 mois, le traitement peut être
réduit avec pour objectif d’atteindre le plus bas niveau et la plus petite dose possible
de traitement nécessaire pour maintenir le contrôle’
Chez les patients dont le contrôle de l’asthme est réalisé avec les prises de CSI/LABA
250/50 μg deux fois par jour, réduire le traitement à une dose inférieure d’CSI/LABA
(100/50 μg deux fois par jour) est plus efficace que de recourir uniquement aux CSI
Hydratation abondante :
- Elle est importante car les patients sont parfois déshydratés, elle facilite la fluidification des
expectorations.
- 2 à 3 litres/24 h d’apports (sérum glucosé isotonique)
Apports potassiques :
- Les corticoïdes et les 2 sont hypokaliémiants
- 6 à 8 g de Kcl/24h dans le G5%.
Antibiotiques
- Ils sont systématiques en cas d’infection ORL ou surinfection bronchique (expectoration
muco-purulente).
- Les Bêta lactamines (amoxicilline ou céphalosporine), en l’absence d’allergie ou les
macrolides sont généralement utilisés.
Théophylline :
- Ce n’est pas un traitement de première intention pour la plupart des équipes.
- Elle est parfois utilisée secondairement en association aux Bêta agonistes, par voie
intraveineuse.
- La dose de charge de charge est de 5 mg/kg en 20 mn suivie par une dose d’entretien de 0,6
mg/kg /heure.
- Le dosage plasmatique est souhaitable afin de vérifier les taux thérapeutiques.
24
Atropiniques
Ils peuvent être associés aux nébulisations de Béta-2 agonistes.
Surveillance
Elle doit être très étroite basée sur :
- La mesure du DEP après une heure de traitement puis toutes les 4 heures
- Les signes cliniques (fréquence respiratoire, fréquence cardiaque,
auscultation…)
- Les gaz du sang
L’amélioration sous traitement doit être rapide :
- L’amélioration doit être nette après 30 minutes :
o Amélioration clinique avec diminution de la fréquence respiratoire et de
la fréquence cardiaque, patient calme ;
o Augmentation du DEP > 50 L/min.
- L’absence d’amélioration rapide doit faire renforcer le traitement (voie
intraveineuse/ et fait craindre le recours à la ventilation artificielle).
Complications
La crainte reste le décès par bronchospasme irréductible, malgré le traitement dans certains
cas. Des complications peuvent survenir malgré l’évolution favorable.
Pneumo-médiastin et/ou emphysème sous-cutané
Ce sont des complications habituellement bénignes, nécessitant une surveillance étroite et
prolongée.
Pneumothorax
Il peut être responsable d’une aggravation dramatique de l’état respiratoire. Le drainage
urgent. Il est particulièrement redoutable au cours de la ventilation artificielle.
25
Les complications de la ventilation artificielle
Outre les complications classiques de la réanimation :
- Ulcère de stress ;
- Infections nosocomiales (cathéters veineux, urinaire…).
La ventilation artificielle est parfois responsable de :
- Pneumothorax dramatique ;
- Pneumopathie nosocomiale.
7. Conclusion
L’asthme est une maladie chronique imposant un suivi régulier. Le traitement de fond est
indispensable, adapté à chaque malade, à chaque situation et prenant en compte les multiples
facettes de cette maladie.
26