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(BRONCHECTASIES)
I/Définition :
II/Physiopathologie :
Il s’agit d’un véritable cercle vicieux. L’altération initiale de la muqueuse bronchique induit
une dystrophie bronchique qui va favoriser l’accumulation de sécrétions bronchiques qui
vont se surinfecter.
La surinfection majore la destruction muqueuse et en même temps induit une réponse
inflammatoire à polynucléaires neutrophiles qui elle-même va pérenniser l’inflammation
bronchique, donc la surinfection, favorisant elle-même le développement de DDB.
Il existe une ”chronologie” des germes infectants : c’est d’abord Haemophilus influenzae, puis
Streptococcus Pneumoniae, puis Staphylococcus Aureus, puis Pseudomonas Aeruginosa non
muqueux puis muqueux.
Il devient classique de dire que l’infection à Pseudomonas Aeruginosa constitue un tournant
évolutif dans l’évolution de la maladie car une fois qu’il est installé, sauf thérapeutique
spécifique, il devient colonisant permanent et contribue à l’évolution vers l’insuffisance
respiratoire chronique.
Les Mycobactéries atypiques peuvent surinfecter les DDB, en particulier Mycobacterium
avium.
Enfin, les DDB sont sources de surinfection par Aspergillus Fumigatus.
Infection +
Inflammation
Destruction de la Destruction de
charpente l’armature fibro-
musculo- cartilagineuse
élastique
Altération de la
paroi bronchique
BRONCHORRHEE HEMOPTYSIE
III/Etude clinique :
1/Circonstances de découverte :
Bronchorrhée (80%) :
Symptôme majeur.
Matinale (toilette des bronches).
Aspect muqueux, muco-purulent ou strié de sang.
Volume variable, d’où l’intérêt de la courbe d’expectoration des 24 heures.
Toux.
Hémoptysie.
Episode broncho-pulmonaire aigu.
Découverte radiologique fortuite.
2/Examen clinique :
Interrogatoire :
Bronchorrhée : ancienneté, périodicité.
Fréquence des poussées de surinfection.
ATCD de maladie respiratoire infantile.
Foyer ORL surinfecté.
Tabagisme, empoussiérage.
Examen physique :
Etat général conservé.
Râles ronflants ou sibilants.
Hippocratisme digital.
3/Méthodes de diagnostic :
A/Imagerie :
Images en rails :
Bronchographie :
Confirme le diagnostic
Oriente les indications thérapeutiques
Nécessite une préparation faite de désinfection et d’assèchement des sécrétions
Principe : opacification des bronches par injection de PDC.
Exploration des poumons à 2 semaines d’intervalle.
Bronchographie
montrant un aspect
en « grappe de
raisin »
Intérêt dans les formes évoluées : permet d’identifier des germes résistants sélectionnés par
des traitements antibiotiques prolongés (Pseudomonas, BGN, anaérobies).
La recherche de BK est négative.
C/Bronchoscopie :
D/Autres examens :
IV/Evolution :
Favorable Défavorable
-Poussées espacées bien contrôlées par le - Poussées fréquentes.
traitement. -Complications : abcès pulmonaire, pleurésie
purulente, abcès du cerveau, greffe
aspergillaire, amylose.
-Hémoptysie.
V/Formes cliniques :
A/Formes diffuses :
B/Formes étiologiques :
VI/Diagnostic différentiel :
Suppuration Asthme.
pulmonaire.
Broncho-
Bronchite pneumopathies.
chronique.
VII/Traitement :
I/Stigmatisation et discrimination :
Germe en cause :
Genre : Mycobactérium Tuberculosis, Mycobactérium Bovis.
Aérobie strict.
Organe d’élection : POUMON.
Multiplication lente toutes les 20 heures.
Mutants naturellement résistants, d’où l’association de plusieurs anti-bacillaires.
Terrain prédisposant :
Le développement de la tuberculose se fait à la faveur d’une dépression des moyens
de défense de l’organisme locaux ou généraux.
La misère et la pauvreté à l’origine de la dénutrition et de la sous-alimentation
jouent également un rôle important au contage.
Diabète, SIDA, insuffisance rénale.
Corticothérapie au long cours.
Facteurs favorisant la contagion :
Contagion directe et interhumaine :
o Inhalation de gouttelettes de PFLÜGGE émises par la toux ou l’éternuement
des malades contagieux.
Dans un local fermé, les gouttelettes peuvent rester longtemps en suspension dans
l’air.
Les bacilles restent vivants plusieurs jours dans l’obscurité.
La lumière directe du soleil détruit les bacilles.
Le risque de contagion est d’autant plus important que le contact est étroit.
Deux facteurs essentiels pour la transmission :
1. La concentration des gouttelettes infectantes en suspension dans l’air.
2. La durée d’exposition.
La contamination du sujet sain PIT Immunité vis-à-vis de la tuberculose.
Tous les facteurs favorisant le contact massif ou répété avec les malades
tuberculeux.
La misère et la pauvreté :
o Promiscuité.
o Mauvaise hygiène.
o Habitat mal aéré et mal ensoleillé.
Un cracheur de BK infecte environ 5 à 10 personnes par an.
I/Généralités :
NOMBRE CD4/mm3
II/Infections opportunistes :
Infection due à un germe présent dans l’environnement (peau, cavité buccale, intestin…) qui
provoque une maladie lorsque les défenses immunitaires sont amoindries.
Le germe saisit donc l’opportunité pour exprimer sa virulence latente.
A/INFECTIONS MYCOTIQUES
1/Pneumocystose :
Traitement :
1ère intention : 2ème intention :
BACTRIM* : PENTACARINAT* :
TMP (20 mg/Kg/j) + -4mg/Kg/j en IV lente ou en aérosol.
SMX (100 mg/Kg/j)
- Voie orale : 6 cp/j.
-Voie IV : 12 à 16 amp/j.
-Durée : 21 jours.
Toxicité du BACTRIM chez des patients atteints de SIDA :
Eruption cutanée : 30-55%.
Fièvre : 30-40%.
Leucopénie : 30-40%.
Thrombopénie : 15%.
Hépatite : 20%.
Insuffisance rénale : 1-5%.
Traitement préventif et prophylaxie :
Secondaire Primaire
Prévention des chutes Systématique
BACTRIM 80/400mg/j ou 160/800mg/2j chez tout VIH positif avec
PENTAMIDINE Aérosol : 4mg/Kg/mois CD4 < 250.
2/Cryptococcose :
3/Histoplasmose :
5/Aspergillose :
IV/Diagnostic différentiel :
D/Autres :
Hémorragie alvéolaire.
Œdème pulmonaire.
L’HYDATIDOSE OU ECHINOCOCCOSE PULMONAIRE
I/Généralités :
II/Etude clinique :
1/Circonstances de découverte :
Latence clinique :
Radio systématique.
Bilan d’une autre localisation.
Symptômes frustres :
Douleur thoracique.
Toux tenace.
Dyspnée.
Hémoptysie minime.
Bon état général +++.
2/Signes physiques :
Absents.
Discrets : matité.
Syndrome d’épanchement liquidien si gros kyste.
3/Signes radiologiques :
Intérêt diagnostic.
Précise :
Siège.
Taille.
Forme.
Stade évolutif.
Image typique : opacité ronde, dense, homogène à contours nets.
Intérêt du profil : précise mieux la topographie de l’image.
Image en boulet de canon
Images moins typiques :
Opacité de tout l’hémi-thorax (diagnostic différentiel avec une pleurésie).
Opacité calcifiée :
FACE PROFIL
TDM thoracique :
Double opacité de
tonalité hydrique faible,
de contours nets, de
topographie lobaire
supérieure droite et
lobaire inférieure
gauche.
B/Kyste hydatique remanié :
Evacuation complète du kyste avec persistance d’une cavité résiduelle à paroi +/-
épaisse.
Image hydro-aérique à paroi +/- épaisse.
Pyo-pneumothorax.
Pyo-hémo-pneumothorax.
Pleurésie pyo-bilieuse : rupture d’un KH hépatique dans la plèvre.
Orientation Clinique
Contage hydatique : chiens à domicile Membranes ou liquide hydatique
ou dans l’entourage, profession. (expectoration/bronchoscopie).
Interrogatoire : vomique hydatique ou Scolex (parasitologie des
rejet de membranes. expectorations).
Aspect radiologique. Sérologie aspergillaire.
Autres localisations Thoracotomie
Réactions sérologiques : dosage des anticorps circulants liés à la libération dans le sang
d’antigènes hydatiques.
Réaction de fixation du complément.
Réaction d’hémaglutination (Seuil 1/320).
Réaction d’immunodiffusion.
Réaction d’immunoélectrophorèse +++ (arc de précipitation 5 spécifique).
CES REACTIONS SONT D’AUTANT PLUS POSITIVES QUE LE KH EST REMANIÉ
IV/Diagnostic différentiel :
V/Traitement curatif :
Moyens :
Chirurgical Médicamenteux
-Traitement radical. -Mebendazol (Vermox®): 100mg/Kg/j.
-Exérèse simple : énucléation du kyste = -Albendazol (Zentel®) : 800mg/j
kystéctomie.
-Péri-kystéctomie. Durée : 3 à 6 mois
-Exérèse pulmonaire.
Indications :
KH unique KH multiples
Sain Rompu Limités (moins de Illimités (plus de 10)
10)
-Kystéctomie -Kystéctomie
-Péri-kystéctomie -Péri-kystéctomie -Chirurgie -Traitement médical
-Exérèse pulmonaire
I/Généralités :
1/Définition :
2/Fréquence :
3/Etiopathogénie :
BK pénètrent l’alvéole.
Macrophages alvéolaires
interviennent.
PHAGOCYTOSE
BK détruits
BK se multiplient
Voie lymphatique
Ganglion lymphatique
Alvéolite inflammatoire Mêmes réactions
Alvéolite caséeuse Adénopathies satellites
Alvéolite fibreuse
Calcification
Chancre d’inoculation
La tuberculine (T) :
Préparée à partir du filtrat de culture de BK sur bouillon glycériné.
Préparée à partir de BK humain ou mélange de BK humain et bovin.
La plus utilisée : Tuberculine purifiée cristallisée.
Les tests tuberculiniques :
IDR de Mantoux +++.
Cuti-réaction de Von Pirquet.
Les timbres.
Le mono-test.
5/Allergie et immunité :
Positive Négative
II/Etude clinique :
1/Circonstances de découverte :
Forme subaiguë : AEG, anorexie, amaigrissement, fièvre, sueurs nocturnes, +/- toux.
Forme aiguë (pseudo-typhique de Landouzy) :
Fièvre à 39°C-40°c.
Pas de dissociation pouls/T°.
Absence de signes digestifs.
Sérodiagnostic de la typhoïde négatif.
Phénomènes de type allergique :
Erythème noueux.
Kérato-conjonctivite phlycténulaire.*
*très rare, se traduit par le développement sur la conjonctive et la cornée de
petits nodules grisâtres aboutissant à la constitution de petites vésicules
remplies de liquide clair, appelées phlyctènes. Celles-ci se résorbent au bout de
plusieurs jours. Cette affection accompagne souvent une primo-infection
tuberculeuse.
2 /Interrogatoire :
3/Examen physique :
Cicatrice vaccinale.
Signes de dissémination :
Ganglionnaire.
Ostéo-articulaire.
Séreuse (pleurale, péritonéale, péricardique et surtout méningée).
Pulmonaire (miliaire).
4/Examen radiologique :
6/Evolution :
Spontanée :
Bénigne et favorable.
Au bout de 3 à 6 semaines.
Trace d’allergie tuberculinique.
Parfois des calcifications du chancre d’inoculation et/ou des ganglions.
Renforcée par le traitement qui permet d’éviter les complications.
Complications précoces locales :
Trachéo-bronchiques Pulmonaires Générales
Compression par les Essaimage Dissémination par
ganglions. secondaire. voie hématogène.
Obstruction par le Ramollissement du Miliaire.
caséum. chancre. Localisations
Fistule ganglio- Excavation du multiples.
bronchique. chancre.
Complications tardives :
Maladie du hile Hémoptysies Tuberculisation secondaire
Remaniement fibreux DDB. Pulmonaire ou extra-
du médiastin. Erosion bronchique pulmonaire.
Calcifications des par ganglion Réactivation
ganglions. calcifié. endogène de foyer
DDB. de BK quiescent.
III/Diagnostic différentiel :
1/Clinique :
Devant la fièvre :
Discuter les autres causes de fièvre, surtout la fièvre typhoïde :
o Langue chargée.
o Dissociation pouls/T°.
o Sérodiagnostic positif.
Devant l’érythème noueux :
Eliminer les EN :
o Streptococciques.
o Médicamenteux.
o Sarcoïdosiques.
2/Radiologique :
**Généralités :
ASPERGILLOSES BRONCHO-PULMONAIRES
I/Introduction :
II/Anatomie pathologique :
III/Cavités séquellaires :
Caverne tuberculeuse.
Abcès pulmonaire.
Kyste hydatique.
Bulle d’emphysème.
Bronchectasie.
Nodule sarcoïdosique.
Cancer nécrosé.
IV/Physiopathologie :
Absence de Hyper-vascularisation
défense locale bronchique et systémique
(macrophages)
Formation de Hémoptysie
truffe
aspergillaire
V/Tableau radio-clinique :
Croissant gazeux
Truffe
aspergillaire
Aspect illustratif
d’une image en
grelot.
Aspect d’une
caverne
tuberculeuse
TDM thoracique : visualise beaucoup mieux l’image en grelot.
*A noter que la truffe aspergillaire peut être mobile avec le changement de
position lors de la prise du cliché.
TDM thoracique
montrant le signe
du halo
Masse hétérogène
occupant la partie
déclive d’une cavité
pulmonaire au niveau
du segment ventral du
Culmen réalisant une
image en grelot.
TDM thoracique
montrant le
signe du
croissant gazeux
VI/Diagnostic :
De présomption De certitude
ATCD de tuberculose Sérologie aspergillaire
Hémoptysie Pièce opératoire
Image en grelot
*NB : la greffe aspergillaire doit être
évoquée devant toute hémoptysie chez un
ancien tuberculeux.
1/Sérologie aspergillaire :
2/Thoracotomie :
VII/Evolution :
Favorable Complications
Lésions stables Hémoptysies :
Disparition spontanée Répétées.
Imprévisibles.
Parfois mortelles.
Surinfections
VIII/Diagnostic différentiel :
IX/Traitement :
Chirurgical :
Radial, efficace.
Supprime :
Le mycétome.
La cavité parasitée.
Les lésions de voisinage.
Si traitement chirurgical contre indiqué :
1. Antifongiques :
AMPHOTERICINE B+ / 5-FLUOROCYTOSINE cure de 1 à 3 mois.
ITRACONAZOLE : 200mg/j x 6mois.
2. Embolisation artérielle pour traiter l’hémoptysie.
TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
1/ Biologie du BK :
Germe aérobie : d’où la localisation fréquente au niveau des poumons et sensibilité variable
à l’action des anti-bacillaires selon le type de lésions.
Multiplication lente : toutes les 20 heures, d’où la prise quotidienne unique.
Mutants naturellement résistants : d’où l’association de plusieurs anti-bacillaires.
Dans une souche sauvage de BK, il existe des BK naturellement résistants à des anti-
bacillaires, par exemple :
BK résistants pour R : 1 pour 108.
BK résistants pour H : 1 pour 106.
BK résistants pour S : 1 pour 105.
BK résistants pour Z : 1 pour 103.
2 types de résistances :
Résistance primaire : BK naturellement résistant à un des anti-bacillaires, patient
victime.
Résistance secondaire : mauvaise observance, ou prise d’un seul des 4 anti-bacillaires
prescrits, patient coupable.
Drogues actives
Type de BK Siège pH
Bactéricides Bactériostatiques
A : croissance Extracellulaire
rapide Paroi des lésions Neutre RHS Eb
Cavernes
108 BK
B : croissance Intracellulaire
intermédiaire Macrophages Acide RHZ Eb
105 BK
C : croissance Extracellulaire
lente Caséum Neutre R -
105 BK
D : BK dormants Nodules Acide ( ?) Immunité
II/ Antituberculeux de première ligne :
3BKD expectoration/1° Rx
thoracique
0 amélioration Amélioration
Traitement anti-
bacillaire
Référer CDTMR Non TBK
URGENCE 6 BK négatifs
2° Rx thorax
Les nouveaux cas de TMP+ sont traités par le médecin généraliste de la circonscription
sanitaire.
Les autres formes sont du ressort du médecin spécialiste.
Le traitement est ambulatoire et se déroule dans une formation sanitaire extrahospitalière
(CS, CDTMR…)
L’hospitalisation est indiquée en cas :
De forme grave ou compliquée.
De forme associée à une maladie chronique décompensée.
D’échec, de cas chronique, TB/MDR, TB/XDR.
De toxicité médicamenteuse sévère.
Et à chaque fois que des problèmes d’accessibilité entravent la supervision du
traitement.
Type de tuberculose
Les nouveaux cas de Les patients de l’ex-catégorie I et les patients de l’ex-catégorie
tuberculose III.
Cas antérieurement Les patients de l’ex-catégorie II.
traités Régime : 3 RHZE / 5 RHE.
Autres Chroniques, TBK-MDR, TBK-XDR.
VI/Traitement des nouveaux cas de tuberculose :
Phase initiale :
Au cours du traitement :
S’assurer de la régularité des prises, adapter la posologie au poids et détecter
d’éventuels effets secondaires.
Clinique : signes fonctionnels et généraux, appétit et poids.
Bactériologique :
o Régimes de 6 mois : 2ème, 4ème et 6ème mois.
o Régimes de 9 mois : 2ème, 6ème, 8ème et 9ème mois.
Radiologique : au début et à la fin (sauf particularités).
Après la fin du traitement : à la demande, si considéré guéri.
1. Supervision directe de la prise de tous les médicaments pendant la phase initiale du ttt.
2. Association judicieuse d’au moins trois médicaments anti-bacillaires pendant la phase
initiale de tout régime thérapeutique.
3. Posologie adéquate tenant compte du terrain et du poids.
4. Prise régulière des médicaments.
5. Prise unique à jeun de tous les ATB, 1 heure avant le repas ou 3 heures après.
6. Durée suffisante de la chimiothérapie.
7. Réserver les anti-bacillaires au traitement de la tuberculose.
8. Surveillance de l’efficacité et de la tolérance des ATB.
XI/Chimio-prophylaxie :
AU TOTAL
Objectif du traitement :
Epidémiologique : rompre le cycle de la transmission du BK qui est la tuberculose
pulmonaire à microscopie positive.
Curatif : guérir le malade quel que soit la localisation de la tuberculose, et éviter les
séquelles.
Le traitement de la tuberculose :
1. La positivité des bacilloscopies concordante avec les données de la clinique et de la
radiologie doit faire entreprendre immédiatement et sans retard le traitement anti-
bacillaire.
2. La négativité des bacilloscopies n’élimine pas le diagnostic, il faut répéter les
recherches des BK.
3. L’existence d’arguments d’orientation peut amener à entreprendre le traitement
en attendant les cultures.
Prévention :
Suppression du risque de contagion : dépistage précoce et traitement des TMP +
(seule forme contagieuse).
Protection contre le contage :
o Vaccination correcte par le BCG dès la naissance.
o Améliorer le niveau de vie (logement aéré et ensoleillé).
o Améliorer l’hygiène de vie.
o Alimentation équilibrée.
Information – Education – Communication.
Forte suspicion de TPM
BKD négatives
I/Généralités :
1/Définition :
2/Etiopathogénie :
II/Etude clinique :
1/Modalités de révélation :
Début progressif :
Signes généraux : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre et sueurs nocturnes,
AEG.
Signes fonctionnels : toux, expectorations +/- hémoptoïques, douleurs thoraciques…
Début de pneumopathie aiguë :
Fièvre à 40°C, point de côté, frissons +/- signes accompagnateurs.
Signes fonctionnels : toux, expectorations, hémoptysie, douleurs thoraciques…
L’interrogatoire retrouve souvent des SG et SF passés inaperçus.
L’échec d’une antibiothérapie non spécifique préalable est un argument en
faveur de la tuberculose.
Accident évocateur :
Hémoptysie souvent associée aux autres signes.
Pyopneumothorax par rupture d’une caverne dans la cavité pleurale.
Autres : laryngite, pleurésie…
Découverte systématique :
Dépistage familial d’un cas index.
Dépistage systématique des collectivités.
Bilan général d’un diabète, d’une autre localisation.
2/Diagnostic positif :
2.1/Arguments d’orientation :
L’interrogatoire recherchera :
L’existence d’un cracher ou d’un tuberculeux connu dans l’entourage.
La non-vaccination par le BCG ou une vaccination ancienne.
Le caractère progressif du début de la maladie.
Des antécédents de tuberculose mal traitée.
Des documents antérieurs (radiographies, examens bactériologiques…)
L’examen clinique :
Etat général +/- altéré.
Examen respiratoire souvent pauvre, parfois : syndrome de condensation ou
syndrome cavitaire.
L’examen des autres appareils : ganglionnaire, uro-génital, ostéo-articulaire…
Facteurs favorisant la tuberculose : diabète, cirrhose du foie, corticothérapie
prolongée…
La radio-thoracique :
Permet d’évaluer l’étendue des lésions et leur évolution.
La radiophotographie (7/7, 10/10) : intérêt surtout en médecine de travail et au sein
des collectivités.
La radiographie standard en milieu hospitalier ou en médecine de ville.
Images évocatrices :
Siège : sommets, territoires postérieurs.
Aspects : opacités (nodulaires ou trabéculaires), cavités, images hydro-
aériques.
La forme cavitaire est la plus contagieuse +++ : une caverne de 2 cm de diamètre
contient environ 108 BK.
Rechercher systématiquement des lésions associées : pleurale, péricardique,
ganglionnaire, ostéo-articulaire.
Les examens biologiques :
La NFS, la VS ou CRP ont peu d’intérêt.
L’IDRT est généralement positive, cependant elle peut être négative si AEG.
Examen bactériologique :
Identification du BK (bacilloscopie et culture).
Expectorations.
Tubage gastrique.
Aspiration bronchique.
Apporte la preuve formelle d’une tuberculose évolutive.
Doit faire entreprendre le traitement anti-bacillaire s’il y a une concordance radio-
clinique.
La négativité des bacilloscopies n’élimine pas le diagnostic, d’où la nécessité de
répéter la recherche des BK.
Le traitement anti-bacillaire peut être entrepris malgré la négativité des
bacilloscopies en présence d’arguments d’orientation, en attendant le résultat des
cultures.
Examen histologique :
Mise en évidence du granulome épithélio-giganto-cellulaire avec caséum au niveau
de la biopsie d’une lésion périphérique.
III/Evolution :
1/ Spontanée :
2/ Sous traitement :
IV/Diagnostic différentiel :
Clinique Radiologique
-Infections broncho-pulmonaires à germes -Cavité ou image hydro-aérique : abcès
banaux surtout nécrosants : Klebsiella, autres bactérien, KH rompu, carcinome excavé.
germes BGN… -Images nodulo-excavées diffuses : broncho-
pneumopathie aiguë staphylococcique.
TUBERCULOSES PULMONAIRES AIGUËS
*Définition :
1. Pneumonie caséeuse.
2. Broncho-pneumonie ou phtisie galopante.
3. Miliaires tuberculeuses aiguës.
Trois points communs :
1) Début rapide et brutal, avec une symptomatologie bruyante où domine un
état d’insuffisance respiratoire aiguë.
2) Pronostic sévère si absence de traitement précoce.
3) Véritables urgences médicales +++.
PNEUMONIE CASEEUSE
I/Généralités :
Lésion anatomique.
Alvéolite exsudative tuberculeuse massive, systématisée et homogène.
Peut atteindre un ou plusieurs territoires segmentaires ou lobaires.
Ces alvéolites peuvent se caséifier et se ramollir spontanément.
II/Etude clinique :
1/Début :
2/Phase d’état :
Après 2 à 3 jours.
Dyspnée intense angoissante.
Toux + expectoration purulente avec +/- hémoptysie.
Asthénie, pâleur, sueur, cyanose des lèvres et des extrémités.
Pas d’herpès labial.
Fièvre à 39°C-40°C malgré ATB non spécifique.
Amaigrissement rapide.
Syndrome de condensation (selon l’étendue).
Radio-thorax :
Opacité systématisée :
o Limites floues.
o Zones moins denses.
o +/- Cavités.
Nodules près du territoire atteint ou du côté opposé.
III/Bilan :
IV/Evolution :
V/Diagnostic différentiel :
I/Généralités :
Lésion anatomique.
C’est l’atteinte bacillaire de plusieurs lobules pulmonaires, réalisée par voie bronchogène
évoluant spontanément vers la caséification et le ramollissement.
II/Etude clinique :
III/Evolution :
IV/Diagnostic différentiel :
I/Généralités :
Voie hématogène :
Voie bronchogène :
Pathogénie
Fistule ganglio-bronchique.
Miliaire localisée aux poumons seuls.
Voie lymphatique :
II/Etude clinique :
1/Début progressif :
B/Formes cliniques :
III/Diagnostic différentiel :
Eliminer :
Un granité post-hémoptoïque.
Une surinfection broncho-pulmonaire (DDB par exemple).