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Dilatation des bronches

(DDB )
Dr Oumar BA

onco- pneumologie
HOGGY Dakar
Objectifs 1
• 1. Savoir définir la DDB.
2. Connaître les signes cliniques de
dilatation des bronches.
3. Savoir qu'il y a des dilatations des
bronches diffuses, le plus souvent
secondaires à une infection respiratoire de
la petite enfance ou d'origine génétique
(mucoviscidose, maladie des cils
immobiles), et des dilatations localisées
secondaires à une cause focale
4. décrire les anomalies
tomodensitométriques

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Objectifs 2
• 5. Savoir le bilan systématique et
Connaître l'intérêt de ces examens.
6. Connaître les principaux agents
pathogènes responsables des poussées
infectieuses aiguës et des colonisations
chroniques.
7. Connaître les principales complications
en dehors des poussées infectieuses
(hémoptysie, insuffisance respiratoire
chronique)
8. Principes thérapeutiques du traitement
• 9. Savoir les indication de la chirurgie
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DEFINITION
• La bronchectasie est la dilatation
irréversible d'une bronche ou d'un
segment de bronche, localisée ou diffuse
s’accompagne d’une bronchorrhée,
+inconstante.
• Souvent, plusieurs bronches sont dilatées.
Les bronchectasies peuvent se situer en
un seul ou plusieurs lobe ou tout un
poumon. Elles peuvent être uni ou
bilatérales.
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PHYSIOPATHOLOGIE
• C'est une affection pulmonaire chronique
handicapante qui évolue par poussées
d'infections bronchiques.
Les bronchectasies peuvent être :
• congénitales

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PHYSIOPATHOLOGIE
• ou acquises.
• Les bronchectasies congénitales sont dues
à une malformation bronchopulmonaire.
Cette malformation peut également
toucher d'autres organes (rein, pancréas
etc).
• Les bronchectasies acquises disséminées
sont secondaires à des affections
bronchopulmonaires : BPP, rougeole et de
coqueluche, abcès pulmonaires, TBP...
• Les bronchectasies acquises localisées
sont secondaires à une sténose
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PHYSIOPATHOLOGIE
• distribution des lésions se fait la 4° et la
8°division bronchique et épargnent donc
les grosses bronches.
• La classification de Reid:
les bronchectasies:
cylindrique, variqueuse
et kystique

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PHYSIOPATHOLOGIE
• Histologiquement, l'armature fibro-
cartilagineuse est détruite et le chorion est
le siège d'un infiltrat inflammatoire
polymorphe.
• L'épithélium est détruit par plages et
l'infection est constante.
• La paroi bronchique siège d'une
néovascularisation systémique avec shunt
entre les circulations pulmonaire et
bronchique à l'origine d'hémoptysies.

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PHYSIOPATHOLOGIE
• Lésions en constante évolution du fait d'un
remaniement dû à l'inflammation qui
favorise sa propre extension.
• pas ou peu de réaction inflammatoire de
l'organisme, pas de fièvre, ni
polynucléose, ni syndrome inflammatoire.
• Les zones saines peuvent être colonisées
par l'infection ou développer une
hyperréactivité bronchique.

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CIRCONSTANCES DE
DECOUVERTE
1) Typiques: la maladie
bronchectasiante
a) Signes fonctionnels
longue histoire de bronchites aiguës à
répétition avec expectoration
purulente devenant chronique, parfois
hémoptoïque.
• L'expectoration : matinale et
quotidienne, abondante et favorisée par
certaines positions.

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CIRCONSTANCES DE
DECOUVERTE
• Toux augmente la productivité: il faut
suspecter une hyperréactivité bronchique
quand elle est irritative.
• Les hémoptysies: minimes et répétées,
massives, parfois révélatrices.
La dyspnée d'abord liée à l'effort puis
survenant au repos est le fait des formes
diffuses,parfois véritable crise d’asthme

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CIRCONSTANCES DE
DECOUVERTE
• l'interrogatoire doit:
- repérer les épisodes infectieux sévères
de l'enfance
- rechercher l'ancienneté de la
symptomatologie et son évolution
- juger de l'impact fonctionnel de la
symptomatologie
+ identifier un état suppuratif de la sphère
ORL

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SG-S.Physiques

• L'état général respecté.


• nanisme bronchectasique fréquent chez
l'enfant.
• L'hyperproduction bronchique se traduit
par l'existence de ronchus aux 2 temps
respiratoires, des sibilants.
• + L'hippocratisme digital . La cyanose de
repos témoigne d'une IRC
• les signes d‘IVD sont plus tardifs
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S.Physiques
2) Atypiques
• - Volume et purulence peuvent varier,
rythmées par les épisodes de
surinfection à point de départ rhino-
pharyngé.
• - Dans une minorité de cas, la chronicité
n'est pas retrouvée

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DIAGNOSTIC POSITIF
1) Clinique
• La notion d'une bronchorrhée chronique,
d'autant plus nette que la maladie est
diffuse. L'imagerie permet de confirmer le
diagnostic et de faire le bilan d'extension.

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DIAGNOSTIC POSITIF

• 2) Radiographie thorax: rarement


normale
• mettre en évidence des images en rail au
sein d'une zone rétractée, surtout nettes
au niveau des LI et de profil. Les opacités
déclives sont le fait des sécrétions. Plus
rarement, des images cerclées à parois
fines avec niveaux liquides

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DIAGNOSTIC POSITIF
• ) Le scanner en coupes fines: meilleur
moyen de diagnostic
• Il fait le diagnostic positif, catégorise les
lésions selon la classification de Reid et
assure la normalité du parenchyme
adjacent comprimé.

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DIAGNOSTIC POSITIF
• 4) L'endoscopie bronchique: systématique
• Elle permet:
• - de localiser les foyers de suppuration et de faire
une toilette bronchique avec prélèvements -
d'individualiser les territoires sains
- d'identifier les lésion proximales qui pourraient
être la cause des dilatations
+ de découvrir un corps étranger
Par contre, les biopsies sont contre-indiquées en
raison du risque hémorragique

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5) Les epreuves fonctionnelles
respiratoires

• L'insuffisance respiratoire chronique (IRC)


de la dilatation des bronches est mixte,
portant sur les volumes et les débits. Les
répercussions sur la gazométrie sont
l'apanage des formes diffuses et évoluées.

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7) La scintigraphie de
perfusion

• Elle apporte si besoin la confirmation


du diagnostic: les zones
pathologiques sont mal ou non-
vascularisées.
• A titre préopératoire, elle aide le
chirurgien à repérer les zones bien
vascularisées qui ne seront pas
réséquées.
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DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1) Clinique
- abcès du poumon
- La tuberculose, pourvoyeuse de
dilatation des bronches
- La bronchite chronique
• 2) Paraclinique
• - La maladie polykystique pulmonaire
- La séquestration pulmonaire où un
bourgeon bronchique borgne est
vascularisé par une branche anormale de
l'aorte.

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Evolution - gravité
• La dilatation des bronches est une maladie
chronique.
• Les lésions anatomiques sont définitives.
• Les poussées d'infection bronchique
surviennent lors des changements de
temps et lors des épidémies de grippe. Se
traduisent par: fièvre, une recrudescence
de toux et une augmentation de
l'expectoration.

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Evolution - gravité
• A la longue la dilatation des bronches
évolue vers l'insuffisance respiratoire
chronique.
• Complications possibles : abcès
pulmonaire, hémoptysies répétées,
septicémie, amylose rénale...

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PRONOSTIC
1) La forme simple
• Ce sont celles localisées et
correctement drainées: hémoptysies et
surinfection y sont rares et bien
tolérées.

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PRONOSTIC
2) Les formes graves
a) Les infections bronchopulmonaires
• La recrudescence de la purulence sans image
rx n’est complication.
• l'infection à distance  le risque de
destruction cicatricielle d'une zone saine. Le
germe :BGN et est facteur de gravité.

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PRONOSTIC
• b) Les hémoptysies
fréquemment la conséq d'une
recrudescence infectieuse. Abondantes,
responsables d'une hémorragie
alvéolaire difficile à distinguer d'une
pneumopathie. L'urgence implique une
endoscopie bronchique.

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PRONOSTIC
c) L'insuffisance respiratoire chronique
(IRC)
• conséqu de la réduction du parenchyme
donc l'hématose et au dévelpmt
bronchopathie chronique
• épisodes de surinfection remarquables
par leur siège fixe et déclive

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DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
1) Les formes congénitales :mies
bronchectasiante
a) La mucoviscidose (test à la sueur)
• La dilatation des bronches y est diffuse et
délabrante avec IRC précoce et grave,
surtout dans les formes homozygotes.
• La colonisation bactérienne est séquentielle:
staphylocoques puis P. aeruginosa.

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DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
b) Les déficits immunitaires: la sévérité de la
dilatation des bronches est corrélée à
l'importance du déficit
c) Les autres cadres pathologiques
• polykystoses rénale et pancréatique et la
maladie des cils immobiles (+stérilité).
• Le syndrome de Kartagener: associe
dilatation des bronches, situs inversus et
sinusite chronique

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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

2) Les formes acquises


a) formes localisées
• Sténose, compression (cf ddb séquellaire
d'une PIT avec compression
ganglionnaire) et
• obstruction intracanalaire par CE justifiant
leur ablation en semi-urgence

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DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
• abcès du poumon, AAE, pachypleurite.
b)formes diffuses : les
bronchopneumopathies sévères de
l'enfance
• Dans PD: les adénovirus, le VRS et le
virus morbilleux.
• PVD: la coqueluche et la rougeole.

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TRAITEMENT
1) Buts
• Le traitement médical prévient ou retarde
les complications évolutives.
Le ttt chirurgical: réséquer les zones
pathologiques localisées
• 2) Moyens
• Le traitement médical est préventif et
curatif.
Le traitement chirurgical obéit à des
indications précises.A part, l'embolisation.

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3) Indications

a) Le traitement médical
* Préventif
• - supprimer les agents irritants:tabac,
polluants atmosphériques, laques...
• - traiter foyers ORL et dentaire.
• - vaccination antigrippale et cures de
stimulants immunitaires.

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3) Indications
* Curatif
- la kinésithérapie quotidi: drainage de
posture
- aspirations directes par endoscopie
- en dehors de la maladie
bronchectasiante grave :ATB pour aux
infect pulmon fébriles documentées
- les cures en climat sec et chaud aux
patients ayant une bronchectasie.
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TRAITEMENT
b) Le traitement chirurgical
• L'indicat° chirurg :ddb localisées et mal
tolérées . Un ttt médical de 2 ans pour
stabiliser la maladie est nécess.
• Complicat° post-op prévenues par kiné
de drainage.
• c) L'embolisation en cas d'hémoptysie
gravissime
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TRAITEMENT
• 4) Surveillance
• Elle est surtout clinique et de temps à
autre radiologique pour apprécier la
progression de la maladie.

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conclusion
• Affection fréquente souvent
congénitale dans les PD et fréquemment
acquises suite aux infections, PVD

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