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~ Techniques des principaux examens
~ Sémiologie radiologique par appareils
~ Liens avec les items du nouveau programme
~ Plus de 700 clichés et schémas explicatifs
mfltacebook.com/LeTresorDesMedecins
TOUT POUR ,
LES DOSSIERS
carma ogi
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Urologie Ophtalmologie
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Éditions ESTEM
4, rue de la Michodière, 75002 Paris
Tél. : 01 72 36 41 60
Fax: 01 72 36 41 70
~ www.estem.fr )
1 https://t.me/LeTresorDesMedecins I http://letresordesmedecins.blogspot.com 1
Illustrations :
© Constance de Margerie-Mellon pour les clichés radiologiques et la plupart des dessins.
© Anne-Christel Rolling pour les dessins pages 118, 217, 278, 315, 337 (haut).
ISBN 978-2-84371-825-0
© 2015, Éditions Esrem
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa l" de l'article 40). Cet te représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, constituerait une
comrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Préface
Il ne peut subsister de côté artistique à la médecine qu'avec la passion et l'étonnement. Tout connaître
est désormais impossible 5.t l'angoisse naissante del' erreur, de l'oubli fait resurgir ce principe fonda-
mental de simplification ."Raiso_!!ner est le moteur de cou~ l,;!, vie du méi,~S' éconner de l'inha-
bituel est aujourd'h ui une qualité nécessaire à roue clinicien et évite bien des erreurs. Elle permet
aussi de toujours apprendre, de connaître ses limites pour orienter au mieux le malade. Ainsi, le plus
important est d'être polyvalent , d'avoir des bases solides et de savoir quand faire appel aux spécialistes.
Cela renforce la dimension clinique de la médecine, qui part d'une plainte pour y revenir avec un
traitement .
Sur ce chemin parfois complexe, l'innovati on a apporté des outils permettan t d'explorer le corps
humain et de mettre le doigt sur une maladie. Parmi eux, l'imagerie médicale est sans conteste un
progrès majeur ayant permis de comprend re beaucoup de situations jusqu'alors inexplicables. Les
examens radiologiq ues se sont alors mulripliés ec tiennent aujourd'h ui une place de premier ordre
dans la vie des cliniciens. S'exercer l' œil est nécessaire, prend du temps et pour cette raison, doit
débu ter le plus tôt possible. Si cet œil est l'outil roi du radiologu e, il ne faut pas perdre de vue que
sans une belle histoire contée par le clinicien, l'arc n'y est plus, l'image perds son sens ou fait courir
le risque pour le malade de« subir» d'autres investigations dangereuses, coûteuses, inutiles ... Ainsi,
« bénéficier » d'un examen compléme ntaire prend tout son sens. I..:examen
radiologique obéit à la
même règle fondamentale, primum non nocere. Il doit rester un gain, à la lumière d' une coopération
saine entre cliniciens et radiologues, enrichis mutuellem ent et inséparables. De cette nécessité et
aussi du manque de sources adaptées aux cliniciens en formation ou aguerris, sont nées les lignes
qui suivent.
Ce guide a été conçu dans cet esprit de simplification, de pédagogie, de clarté.
Je remercie chaleureusement Constance de Margerie-Mellon d'avoir complété avec passion ce vide
et mené à terme ce proj et de sémiologi e médicale, clinique et paraclinique.
''I'espère que vous ferez de ce guide le compléme nt ingis~ ciabk: de vocre~xamen clinique et le terreau
11 ~
fertile de votre connaissance éclairée.
Baptiste Coustet
Conférencier d'internat , correcteur d'annales, auteur de cas cliniques
et de l'ouvrage Sémiologie médicale (éditions Escem)
V
L'auteur
Remerciements :
Un grand merçi à tous ceux qui ont permis l'existence de ce livre.
À Baptiste Cousret qui m'a proposé de me lancer dans cette longue aventure!
À mes chefs de service et à toutes leurs équipes. En radiologie : Dr Soussen, Or Scherrer, Pr Grenier,
Pr Menu, Pr Frija, Pr Laredo, Pr Meder, Prs Brillet et Brauner. En médecine nucléaire: DrTainturier,
grâce à qui j'ai appris tout ce je voudrais partager ici.
À ceux avec qui j'ai eu la chance de travailler et qui, en preuve de leur amitié, on t accepté le fastidieux
travail de me relire: Dan Toledano, Julien Cazejusr, Karen Benisty, Muriel Elhai.
Aux radiologues et non radiologues qui m'ont aidée à compléter l'iconographie (en plus des p récé-
dents ... ) : Virginia Gaxotte, Ana Ruiz, Laurence Monnier-Cholley, Clarisse Lafont, Sanaa Aladlouni
et Audrey Morel, ainsi que Guillaume Mellon, Baptiste Coustet, Elisabeth Trufferr, Anthony Dohan,
Charles Mellerio, Marine Devaux-Bricout et Sylvain Breton.
À Guillaume qui m'a soutenue pendant presque un an, à Ernest et Armand.
Constance de Margerie-Mellon
VI
Correspondances entre les items
L'organisation de ce livre suit une démarche logique en décrivant d'abord les techniques d'imagerie,
les indications· et contre-indications des examens, la radio-anatomie et enfin la sémiologie radiolo-
gique appareil par appareil.
Le tableau suivant met en correspondance les items du nouveau programme des ECN et les chapitres
de ce livre. Toutefois, certains items sont traités de façon transversale au long de l'ouvrage.
22.
Intitulé de l'item
Grossesse normale
Titre du chapitre/de la partie
Urgences gynécologiques et obstétricales du premier
mu
498-499
trimestre
24. Grossesse extra-utérine Urgences gynécologiques et obstétricales du premier 498-499
trimestre
26. Prévention des risques fœtaux: infection, Radioprotection et grossesse 68-71
médicaments, toxiques, irradiation
34. Anomalies du cycle menstruel. Métrorragies Léiomyome utérin 500-501
37. Stérilité du couple : conduite de la première Adénomyose et endométriose 501-502
consultation
39. Algies pelviennes chez la femme Urgences gynécologiques et obstétricales du premier 498-499
trimestre
Adénomyose et endométriose 501 -502
48. Pathologie génito-scrotale chez le garçon et Pathologie testiculaire non tumorale 478-479
chez l'homme
51. Retard de croissance staturo-pondérale Calcul d'un âge osseux 445
Rachitisme 446
52. Boiterie chez l'enfant Ostéochondrite primitive de la hanche 446-447
Épiphysiolyse fémorale supérieure 448-449
Synovite aiguë transitoire de la hanche 450
88. Pathologie des glandes salivaires Pathologie des glandes salivaires 488-489
91. Compression médullaire non traumatique et Compression médullaire 349-353
syndrome de la queue de cheval
93. Radiculalgie et syndrome canalaire Lomboradiculalgies et névralgies cervico-brachiales 395-399
102. Sclérose en plaques Sclérose en plaque 326-328
106. Confusion, démences Atrophie cérébrale et démences 325-326
123. Hypertrophie bénigne de la prostate Hypertrophie bénigne de la prostate 474-475
• 2:5. Arthrose Arthrose 356-366
, 29. Troubles cognitifs du sujet âgé Atrophie cérébrale et démences 325·326
-:.45. Infections naso-sinusiennes de l'adulte Pathologie de l'oreille et des sinus 486-487
et de l'enfant
•~ - Otites infectieuses de l'adulte et de l'enfant Pathologie de l'oreille et des sinus 486-487
VII
Correspondances entre les items du nouveau programme des ECN et les chapitres du livre
IX
Table des matières
1. Technique 4
s
1.1. Définitions 4
1.2. Principe physique 5
in
1.3. Étapes d'obtention d'une image radiographiqu e 5
c
2. Sémiologie ............... 7
e
2.1. Terminologie 7
2.2. Sémiologie élémentaire .. 8
d
2.3. Comment améliorer l'information fournie par la radiographie conventionnelle?
é 10
3. Effets secondaires .... ... .. ... .. . .. .. ....... ... .. . .... .. .. ... ... . ... .. 11
M
1. Technique 12
e
2. Sémiologie 18
s
2.1. Terminologie 18
2.2. Sémiologie élémentaire .... .19
é
tr
3. Effets secondaires 22
1. Technique 23
1.1. Principe physique 23
1.2. Matériel 24
1.3. Atténuation du faisceau ultrasonore . 25
1.4. Doppler 25
1.5. Autres techn iques échographiques . 26
2. Sémiologie 26
2.1. Terminologie 26
2.2. Exemples 27
3. Effets secondaires .. 28
1. Technique 29
1.1. Principe physique 29
1.2. Matériel 29
1.3. Pondérations en IRM 31
XI
Table des matières
33
1.4. Artéfacts en IRM 34
1.s. Les séquences d'IRM
nucléaire 43
Chap itre S : Techniques d'im ager ie en médecine
.. .. 43
1. Technique 43
1.1. Définitions 43
1.2. Principe physique 44
1.3. Étapes d'obtention d'une image scintigraphiq
ue
46
2. Sémiologie
46
3. Effets secondaires
47
Chapitre 6 : Tableaux synthétiques
XII
Table des matières
XIII
Table des matières
XIV
Table des matières
XV
Table des matières
199
Sous-partie 2 : Pne um olo gie
de la rad iog rap hie de tho rax
Chapitre 4 : Prérequis : sémiologie 200
et de la TOM thoracique 200
ue
1. Sémiologie en radiographie thoraciq 20 1
1.1. Anomalies du cadre osseux es
201
1.2. Anomalies desparties moll es et des organes extrathoraciqu 203
1.3. Anomalies de la plèvre 204
1.4. Anomalies du méd iastin 213
1.5. Anomalies parenchymate uses
225
2. Sémiologie de la TOM thoracique
XVI
Table des matières
2. Oiverticulite .............264
:.·. :;" ,siopathologie . ........ 264
::i.. ~agerie ...... 264
XVII
Table des matières
..265
3. Pneumopéritoine .. ...............................................
265
3. 1. Physiopatholog ie
. 311
Sous-partie 4 : Neurologie
et IRM .. .. 3 12
Chap itre 13 : Prérequis : sémiologie neuro logiq ue en TDM
.............. ... .. .. .. ..... .. 3 13
Chap itre 14 : Accidents vasculaires cérébraux (AVC) ............... ..............
..................... ... .313
1. Infarctus cérébral... 313
1.1. Physiopatholog ie . .314
1.2. Imagerie
3 18
2. Hématome intracérébral non traumatique .. 318
2. 1. Physiopathologie 3 19
2.2. Imageri e
320
3. Thrombophlébite cérébrale . ...320
3. 1. Physiopathologie .320
3.2. Imagerie
XVIII
Table des matières
1. Atrophie cérébrale et démences .. ..... ................. ... ,. .... ................. ... ..... .. .325
• .1. ::>r,ysiopathologie ..... . .................. .......... .325
~ .2. mage rie ... .... .. 325
• Physiopathologie. ...349
XIX
Table des matières
355
Sous-partie 5 : Appareil locomoteur ....... ...............
XX
Table des matières
XXI
Table des mat ière s
461
3. Insuffisance rénale 461
485
L et thy roï die nn e
Sous-partie 7 : Pathologies OR
486
eill e et des sinus
Ch api tre 27 : Pa tho log ie de l'or
488
ndes orales (salivaires)
Ch api tre 28 : Pa tho log ie des gla
490
die nn e et par ath yro ïdi enn e ....
Chapitre 29 : Pa tho log ie thy roï 490
agerie
1. Indications et résultats d'im 491
2. Imagerie typ ique ................. ... .......
t. Lymphome ................ .. . ..... ··············· ...... . .......... ... .............. . .......... ....... 520
• --aromopath ologie et épidémiologie .. ............ .520
=agerie 520
525
XXIII
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• .s..ppréhender les bases physiques des différentes techniques d'imagerie. Cela
permet de comprendre la sémiologie radiologique, mais aussi d'expliquer les
"Principales indications, contre-indications et limites de chaque examen.
,;.ppuyer particulièrement les problèmes de la radioprotection, cruciale en
'âison de l'augmentation importante des prescriptions d'examens utilisant des
"âyonnements ionisants, et de l'utilisation des produits de contraste.
égrer la démarche de prescription d'un examen d'imagerie, afin qu'il soit
.e plus bénéfique pour le patient sans risque disproportionné pour sa santé.
Connaître les différentes modalités existantes pour chaque type d'examen,
a.msi que leurs grandes indications.
Enfin, savoir reconnaître les structures anatomiques principales sur des
examens courants (radiographies de thorax et ostéo-articulaires, TDM thoraco-
abdomino-pelvienne et cérébrale, IRM cérébrale).
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·ncipes techniques
s principaux examens d'imagerie
sémiologie générale
_mia.s œtte première partie, les bases techniques des principaux examens d'imagerie sont résu-
aa!S. ainsi que la sémiologie générale qui en découle.
ca.-c:at1·on des principes physiques sur lesquels reposent radiographie conventionnelle, écho-
- !.TOM et IRM est voulue la plus simple possible, cependant l'utilisation de quelques termes
.-,..:;t::i4
-.:m1q1.1es ne peut être évitée. li n'en reste pas moins que pour appréhender la sémiologie radio-
s p.e. une compréhension minimale de ces bases physiques est indispensable. Le lecteur est
~ • · é à revenir autant que nécessaire sur ces paragraphes techniques au cours de sa lecture
lil!!scr.apitres suivants.
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1.1 Définitions
sion des
pelons certaines définition s indispensables à la compréhen
Da ns cette section, nous vous rap
techni ques utilisées en imagerie.
1.1.1 Onde
o n réversible des
n d'u ne per tur bat ion pro dui san t sur son passage une variati
C'e st la pro pag atio rter de matière.
locales . Elle tran sporte de l'énergie sans transpo
pro prié tés phy siq ues au cours du temps.
pér iod iqu e si cet te per tur bat ion se répète de façon ide ntiq ue
Une ond e est dite et sa lon gue ur d'onde.
se car acté rise alo rs par sa pér iode temporelle (ou sa fréq uence)
Elle
nétique
UA Rayonnement électromag
pro dui t par un cha mp
du cha mp ma gné tiqu e et du cha mp électrique. Il est
C'e st une per tur bat ion r est le pho ton .
ma gné tiqu e per pen dic ula ires, oscillant en phase. Son vecteu
électrique et un cha mp .
rep rése nta tion de ce phé nom ène
I..:onde électromagnétique est une
4
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d 'imagerie ec sémiologie générale
W Ondes électromagnétiques
Longueur
10-12 10-10 10·• 10-6 10-4 10-2 100 102 104 d'onde en m
..
1 1 1 1
-
1 1 1 1 1
rayonnements visibles
- Ondes électromagnétiques
Photon
5: c.:..:le panicule élémentaire qui compose le rayonnement électromagnétique ec qui est médiatrice
anion. Il est caractérisé par une énergie, proportionnelle à la fréquence de l' onde éleccroma-
• .!e considérée.
Ionisation
..:..è:5:gTie la production d' ions, conséquences de l'ajout ou de la soustraction de charges à un
.:. à une molécule.
rincipe physique
.::--"'-?hie conventionnelle est une technique basée sur l'analyse de l'atténuation d'un faisceau
......,,_.> X au travers des tissus.
X:
- ~-onnement électromagnétique d e haute fréquence (sa longueur d 'onde est comprise entre
~ 10-·: m) ;
~ enc appelé rayonnement ionisant, car il est responsable d'ionisations dans la matière
...::;r\t'1Se ;
~ de photons.
----···················································································· ···············:
a 'er plus loin
- ~.- --... cYhistoire .. .
~ :xn été découverts par un physicien allemand, Wilhelm Roentgen, en 1895. lis ont été nommés ainsi
~ ·e etait inconnue. La première radiographie obtenue est celle, célèbre, de la main de la femme du
:i:..:~=::ir;,-=- - :ialement, le patient radiographié devait garder la pose pendant vingt minutes ! Et bien sûr, les
~ =a ·es des rayonnements ionisants n'étaient pas connus ...
------························································· ········································
5
Part ie 1 - Techniques d'ima gerie
raphique
1.3 Étapes d'obtention d'une image radiog
Creusons le sujet
atio n)
Le coefficient d'absorption (ou d'at ténu
ité est une grand eur physi que
conv entio nnell e est celle de densité. La dens
La notio n fonda ment ale en radiographie ue tissu.
(ou d'atté nuati on) d es rayons X par chaq
qui dépe nd du coeff icien t d'abs orptio n du tissu. li est élevé pour les tissus
ion de la comp ositio n chim ique
Ce coeff icien t d'abs orptio n varie en fonct Il est plus faible pour les tissus
élevé, comm e l'os, conte nant du calciu m.
composés d 'atom es à numé ro atom ique d'azo te, atom es à numé ro atom ique bas.
, de carbone, d'hyd rogèn e ou
mous comp osés princ ipale ment d'oxygène t d'abs orptio n élevé.
un tissu qui possède un coeff icien
Les rayons X sont forte ment attén ués par
si le coeff icien t d'abs orptio n est bas.
A contrario, ils sont faible ment attén ués
6
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d' imagerie er sémiologie générale
obje t ~
radiographier
projecti on de l'objet
sur te récepteur
Figure 4 • Superposition
Sur l' image, les deux objets apparaissent superposés alors
que l'objet gris fo ncé est situé en avant de l'objet gris clair.
eau de rayons X, ec
r décrire cout élément qui atté nue le faisc
Cad ject if radio-opaque est utilisé pou
cliché de radiographie conventionnelle.
qui sera potentiellem ent visible sur un pas suffisamment le
pou r décrire un élém ent qui n'at ténu e
Cadject if radiotransparent est utilisé .
un cliché de radiographie con vention nelle
faisceau de rayons X pou r être visible sur
8
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imager ie et sémiologie gén érale
m Signe de la silhouette
b.
d.
• Exemples de signes de la silhouette positif et négatif
=-===C..è
;:s: :norax de face, montrant une condensation alvéolaire du poumon droit (« C ») effaçant le bord droit du cœur (flèches) ;
~ u e en coupe axiale, fenêtre parenchymateuse, du même patient, montrant de la même façon l'effacement du bord
= :::J.i: pointillé) par la condensation. L1 condensation est en effet située dans le même plan que le bo rd du cœ ur, c'esr-à-
~ x :noyen ; c. radiographie de thorax de face, montrant un anév1ysme de l'aorte thoracique (« AAT »). Le bord gauche
=Di=: •isible (flèches) ; d. TDM thoracique en coupe axiale, fenêtre médiastinale du même patient, montrant l'anévrysme
_=~~dans un plan plus postérieur que le bord gauche du cœur. Cela explique que ce bord du cœur resre visible sur la
:11.J===œ ::;orax.
9
Par tie 1 - Tech niqu es d'im ager ie
n
2.2.4 Images d'addition et de soustractio
con tras te pou r les
c.
a. b.
traction
Figu re 7 • Images d'addition et de sous ); b. image d'add ition (flèche) ; c. image de
du prod uit de contraste oral (en blanc
a. radiograph ie d'un esromac opacifié par
soustraction (flèch e).
10
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d' imagerie et sémiologie générale
. -oè..!.i~ de contraste sont constitués d'atomes à numéro atomique élevé, qui par conséquent
.IE!lie!?nen1: fortement les rayons X et apparaissent en blanc sur l'image.
11
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1
1.1 Principe physique
aly se de l'at tén uat ion d'u n
com me la rad iog rap hie con ven tion nel le, est basée sur l'an
La TD M,
s des tissus.
faisceau de rayon X au traver lorer en procéd ant « tranche par
nsit om écr ie acq uiert le vol um e de l'objet à exp
:Cappareil de torn ode
ellée « cou pe». Con trai rem ent
à la radiographie conventionnelle
de ces tranche s est app me nt de la
tranche ». Ch acu ne e de localiser précisément chaque élé
ion , la TD M est cap abl
qui est une ima gerie de project
erminer la densité.
cou pe anatomique, et d'en dét és, son t recueillis par un détecte
ur.
ons X, pro dui ts par un gén éra teu r, balayen t l'objet, puis, accénu t la visu alisa-
Les ray un processeu r info rma tiqu e qui
per me
t num éris ées et ana lysées par
Les info rma tions son
tion de l'im age.
Coupe n°2 Coupe n°3
11r- -
-i ll Coupe n°4 ...
Coupe n°l
r
a.
Coupe n°2 Coupe n°3
omé triq ues
Fig ure 8 - Cou pes tom ode nsit
Coupe n°l r Cou pen °4 ... jointives (a) et non jointives (h)
En fonc tion des poss ibilités tech
niques de l'appa-
don nées que l'on sou haire
reil, et en fonction des
, les coup es om une épaisseu r
obte nir de l'examen
des structures très
variable. Si l'on souh ai te étud ier
pa r exemple) il fau-
fines (interstitium pulm onai re
(millimétriques).
b. dra utiliser des coupes très fines
atériel
ub-e à rayons X
.:s::-= générateur de rayons X qui fonctionne de la même façon qu'en rawographie conventionnelle (deux
i:.c reliées à un génératew- haute tension). Ce tube à rayons X est situé dans l'anneau de l'appareil.
_ 2 :-ayons X est mobile : il effectue dans l'anneau une rotation de façon à couvrir l'ensemble
__::.;e de l'objet à explorer.
.::s éléments qui reçoivent le faisceau atténué après son passage au travers del' objet.
disposés sous forme d'une couronne, dans l'anneau, face au tube à rayons X, et se déplacent
~ œmps que lui au cours de la rotation.
-,,=-___ ~ couple tube-détecteurs effectue une rotation autour del' objet, les détecteurs reçoivent une
-"'U.'""-----~= dïnformations, correspondant aux faisceaux atténués ayant traversé l'objet au cours de
a er plus loin
........_, :ces d acquisition
1
Formation de l'image
idences sont recueillies
m ulti ple s pro jec tion s des ray ons X selon les différences inc
Les informations sur les ers coefficients d'atténuation.
atio ns cor responden t aux mesures des div
par les détecteurs. Ces inf orm
uation peu t être précisément loc
alisée sur nne matrice.
que inf orm atio n d'a ttén
Grâce à un calculateur, cha car rés élé me n-
ué de lign es et de col onn es, définis san t un nom bre de
stit
La matrice est un tableau con ctio n de pic tur e et element, il cor
res pon d au plus pet it
» . Pix el » est la con tra exemp le) ou
taires appelés « pix els «
ass oci e une cou leur (en phocographie par
hag e, auq uel on
élé me nt d'u ne surface d'affic
TD M) . niveau de gris
un n ive au de gri s (en tio n, rep résentée sur l'im age par un
une val eur d'a tté nua
À chaque pixel est attr ibu ée
si, on ob tien t
spécifique .
top ogr aph iqu e» de la cou pe comodensi tom étr iqu e. Ain
Ce tte matrice est une « carte dié.
niveau de gris, de l' ob jet irra
un e image ana tom iqu e, en
200 10 200
14
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imagerie et sémiologie générale
-,a ---: ne peut pas distinguer l'ensemble des informations de densité fournies par la TDM sur
mp~e. Il est donc nécessaire de choisir les informations quel' on veut visualiser en fonction
emdié par le biais d'une fenêtre spécifique ; chaque fenêtre utile est caractérisée :
?-:-eau: il s'agit de la structure centrale qui sera représentée en gris moyen;
largeur: il s'agit de l'intervalle d'unités Hounsfield qui sera affiché à l'écran, autour du
- ...,..:r pixel ayant une valeur plus grande que la limite supérieure de la fenêtre est affiché
:: ,=: m ue pixel ayant une valeur plus petite que la limite inférieure de la fenêtre est affiché
ly~ tènêtrage large permet la visualisation simultanée de structures de densités très diffé-
- -- :enêtrage étroit augmente le contraste et permet de discerner des structures de densités
Pa;- exemple, sur une TDM thoracique, on utilise une fenêtre parenchymateuse pour
,?arenchyme pulmonaire (niveau ~ 600 UH, fenêtre large de 1 600 UH), et une fenêtre
_ _ _ ___,e pour l'étude du médiastin (niveau 30 UH, fenêtre étroite de 300 UH). Sur uneTDM
- ......- ~. on utilise une fenêtre parenchymateuse pour l'étude du parenchyme cérébral (niveau
1.a.rgeur de 120 UH) et une fenêtre osseuse pour l'étude de la boite crânienne (niveau
largeur 2000 UH).
structions multiplanaires
~ .:e reconstruire des images dans
~===:::%:c:s olans de l'espace, à partir des
_::es acquises au cours del' examen
- ~ - S . : : : tes disques durs du calculateur.
= axiales natives sont fines (de
-:.-;- . meilleure est la résolution
b. c.
15
rie
Pa rtie 1 - Techniques d'im age
b.
a.
d.
c.
trag e pe axiale :
Fig ure 12 - Exe mples de fenê de TD M tho raciq ue avec injectio
n de prod uit de con traste en cou
diffé rent es de la mêm e ima ge
a. et b. deux fenêtres
onaire ; b. fenê tre médiascinale te en coup e axiale:
a, fenêtre parenchymat euse pulm injectio n de prod uit de contras
fenê tres diffé rent es de la mêm e image de TD M cérébrale sans
c. et d. deux
c. fenêtre parenchymateuse céré
brale ; d. fenêtre osseuse
···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
.
···· ···· ···· ···· ··
.···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
Pour all er plus loin
TD M
Uti lisa tion des fenêtres en cter la présence d'air ailleurs
que
teuses pulm ona ires son t également utiles pou r déte ou d'un e
Les fenêtres parench yma e à l'étage abd omi nal,
exe mp le pou r la mis e en évidence d'un pne umo pér itoin
dan s le pou mon, par
pne umencéphalie à l'étage céré
bral. très den ses extra-
r mie ux isoler des structu res
e, les fenê tres osse use s peu ven t être employées pou
De mêm .
aires.
osseuses com me les ca lculs urin
. ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
···· ·· ···· ·· ···· ·· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
16
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d' imagerie et sémiologie générale
Stockage de l'image
U Artéfacts en TDM
r < sont à l'origine d'une dégradation de la qualité de l'image, pouvant conduire àsa mauvaise interprétation.
::S sont nombreux, seuls les plus utiles en pratique courante sont détaillés ici.
17
Partie 1 - Techniques d'imagerie
l'épaisseur de coupe.
er possède un diamètre inféri ew à
Carcéfact d e volum e p artiel se produ it lorsque l'objet à analys
alors à une moyen ne de la densi té
l'épai ssew de la coupe. La densité affichée sur le pixel correspond
d ensité ne corres pond à aucun objet
del' objet à analyser et de la densité du tissu enviro nnant. Cette
t est d'auta nt plus rare quel' épaisseur
réel et p eut about ir à la créatio n de fausses images. Cet artéfac
de coupe dimin ue.
2.1 Terminologie
selon sa densit é.
En tomodensicom étrie, chaqu e struct ure observée est décrite
dense que son enviro nnement, hypodense si sa
Une lésion sera dite hyperdense si elle appara ît plus
d ensité est plus faible, isodense si sa densité est simila ire.
lle, cepend ant il revêt en T OM une préci-
Ce terme de densité est comm un à la radiographie conven tionne
lle, la densité en un point de l'image
sion beauco up plus grande. En effet, en radiog raphie conven tionne
structures, et est appréciée visuellement.
correspond le plus souven t à la projection des densités de plusieurs
18
Sous-partie 1 - Principes rechniques des principaux examens d'imageri e et sémiologie générale
o::: obtient une valeur propre à un élément (le pixel), localisé précisément sur la coupe
•Œi~::::s::~,c!néuique, qui est une donnée numérique.
Tissus Intervalle de
os densité en UH
Tissus faiblement calcifiés (épiphyse, hématome ancien) +70/+200
Hématome récent, caillot +50/+70
Tissus cérébral normal Substance grise +36/+50
Substance blanche +24/+36
Œdème/nècrose +10/+24
Liquide cérébro-spinal +4/+1 0
Tissus graisseux ~ 10H00
U Sémiologie élémentaire
~ous détaillons ici quelques termes sémiologiques généraux en TDM .
::..a sémiologie comodensitométrique spécifique à chaque appareil est expliquée dans les chapitres
.:orrespondants (voir partie 2 page 177).
19
Partie 1 - Techniques d'imagerie
2.2.2 Lavage
Le signe du lavage, comme le rehaussement, est
employé après injectio n de produit de contras te,
lorsque plusieu rs temps d 'acquisition one été
réalisés après l'inj ection (temps précoce et tardif
par exempl e) . Lorsqu' une lésion présence un
rehaus sement au temps précoc e, puis une
« perte » de contraste au temps tardif (la lésion
devenan t moins dense que le parenchyme envi-
ronnan t), on parle de lavage tardif
2.2.4 Adénopathie
avec des adénop a-
En T O M , de nombre ux ganglions physiologiques sont visibles. La distinc tion
mais sont cepend ant
thies (patholo giques) est parfois difficile. Les critères suivants one leurs limites,
souvent employés :
x (hypod ense) ; une
critère morph ologiqu e : un ganglio n banal est ovalaire, à centre graisseu
adénop athie est typique ment arrondie et ne possède pas de centre graisseux ;
20
Sous-partie 1 - Principes techniques d es principaux examens d'imagerie et sémiologie générale
---~- de taille : il est démontré que ce n'est pas un bon critère, car des gangl ions de petite taille
"IIC:~~
- crre pathologiques. Cependant, on choisit souvent la limite de 10 mm de petit axe pour
·- ..aille) ;
- de localisation : dans certaines localisations, un ganglion est toujours pathologique ;
.=::R'!la:s·de nombre; un nombre trop important de ganglions d'allure banale peut être anormal.
al¾:,
omentation de densité de la graisse viscérale au contact d' un processus infec-
........ ~oire , néoplasique. La graisse, hypodense, prend alors un aspect p lus
- -- ~ « gris ». Ce
o5enciellem ent en pathologie abdomino-pelvienne, pour la densification de la graisse
21
Part ie 1 - Techniques d'imagerie
22
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1 Technique ·
U Principe physique
[échographie est une technique basée sur l'analyse de l'atténuation d'un faisceau d'ultrasons au
travers des tissus.
Les ultrasons sont des ondes mécaniques qui se propagent dans les milieux matériels.
Leur fréquence est supérieure à 20 000 Hz, ce qui les rend inaudibles à l'oreille humaine.
La sonde d'échographie émet un faisceau d'ondes ultrasonores qui traverse les tissus.
En fonction de la nature des tissus traversés et de leur profondeur, le faisceau subit une atténuation
variable. Il est ensuite réfléchi sous forme d'un écho vers la sonde.
[analyse de l'écho reçu par la sonde permet la constitution d'une image.
Creusons le sujet
Les modes échographiques
Les images échographiques tell es qu'on se les représente couramment et telles qu'elles sont expliquées ici sont
obtenues en mode B (comme« brillance»). Le signal recueilli est affiché sur l'écran par un point d'autant plus
brillant que le signal est intense.
Il existe d'autres modes détaillés dans le tableau suivant.
Mode TM L'écran affiche les variations de position Échograp hie cardiaque : étude des
(« temps mouvement,,) et de brillance des échos en fonction du mouvements valvulaires et pariétaux.
temps, grâce à l'utilisation d'un faisceau
ultrasonore unidirectionnel. La résolution
temporelle est meilleure qu'en mode B.
23
agerie
Pa rtie 1 - Techniques d'im
.
···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ··
.···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
Pour all er plus loi n
1.2 Matériel
1.2.1 Sonde d'échographie lières lui
am iqu e pié zo- éle ctr iqu e don t les propriétés physiques par ticu
La son de con tien t une cér
s
tion électriq ue, et de
un fais cea u d'o nde s ultr aso nores en réponse à une stim ula
in
per me tten t d'é me ttre nsducteur
nor e reç u en imp ulsi on élec triq ue : c'est ce qu' on appel le un tra
transfo rmer un écho ultraso
émettrice et réceptrice.
c
ultrasonore. La son de est donc réce ption), en fonctio n des org
anes que l'on
e
s fréq uen ces d'é missio n (et de
Les son des ont dif férente et 18 MH z.
ces varien t en général entre 1,5
souhaite examiner. Ces fréquen
s la rés olu tio n d
spatiale est bon ne, mais plu
s la pro fon deu r
é
éle vée , plu
Plu s la fréquence est er l'ab dom en, on utilise en
Il fau t don c faire un compromis. Pour examin
M
····
···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ···· ····
é
signal afin de
trai te le sign al élec triq ue reç u par la son de. Il amplifie ce
Le système info rma tiqu e Ce signal vidéo est codé
e
phé nom ène s d'a ttén uat ion , et le convertit en signal vidéo.
com penser les
L
1.2.3 Écran
eaux de gris .
Il affiche l'im age obt enue, en niv
24
Sous-part ie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imagerie ec sémiologie générale
1A Doppler Onde
uansm1se
'.!L doppler est une technique supplémentaire que l'on b. '--- - -- - --'--- - - - -- - ~
couple à l'échograph ie, et qui utilise le même maté- Figure 22 -Atténuation du faisceau ultrasonore
-:e.:. Elle est employée pour étudier les structures en a. en cas de différence de densité acoustique entre les
mouvement, essentiellement les vaisseaux (artères et deux cissus élevée ; b. en cas de différence de densité
~ es) et le cœur. acoustique encre les deux cissus faible
ù::::. information s recueillies avec le doppler sont basées sur la différence de fréquence entre l'onde
ultrasonore émise et l'onde ultrasonore réfléchie. Si le faisceau est réfléchi par des éléments figurés
~ sang qui se dirigent vers la sonde, sa fréquence sera plus élevée. Si le faisceau est réfléchi par des
gements qui s'éloignent de la sonde, sa fréquence sera plus basse.
Cerre technique p erm et ainsi de con naître le sens d'écouleme nt du vaisseau, ec de calculer la
-:itesse de circulation du sang dans ce vaisseau, grâce à une formule tenant compte de la différence
:...: fréquence entre le faisceau émis et le faisceau recueilli.
~ convention, lorsque l'on utilise le doppler avec un codage couleur, les vaisseaux se dirigeant vers
la sonde apparaissen t en rouge candis que les vaisseaux s'éloignant de la sonde sont colorés en bleu.
25
ie
Par tie 1 - Techniques d'imager
iques
1.5 Autres techniques échograph
1.5.1 Écho-endoscopie
men endoscopique
mét hod e d 'exp lora tion qui utilise l'échographie au cours d'un exa
C'e st une analyse les parois œso pha-
par voie basse. Par voie hau te, elle
digestif, pra tiqu é par voie haute ou aires.
ainsi que le pan créas et les voies bili
gien nes, gastriques et duo dénales,
la paroi rectale.
Par voie basse, elle exp lore l'anus et
2.1 Terminologie
c'est-à-dire sa capacité
aph ie, cha que stru ctur e obs ervé e est d écri re selon son échogénicité,
En éch ogr
à réfléchir les échos. tra en noir sur l'écran.
ctur e est dire ané cho gèn e si elle ne réfléchit aucun écho. Elle apparaî
Une stru relatifs. Ils
énic ité, isoé cho gén icit é ec hyp eréchogénicité son t eux des termes
Les termes hypoéchog un nodule hépatique :
référenc e au pare nch ym e adja cent à la structure déc rite. Par exemple,
s'emploi ent en t-à-dire plu s
cho gèn e s'il app araî t plu s éch ogè ne que le parenchyme adjacent, c'es
., sera dit hyperé
;
blanc (car il renvoie plus d'échos) t-à- dire plus
hog ène s'il app araî t mo ins éch ogè ne que le parenchyme adjacent, c'es
1> sera die hyp oéc
26
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imagerie et sémiologie générale
b. ~ -- - - - - --- c. - - -- - - - - - -
Figure 23 - Exemples d'échogénicité pour un nodule hépatique
a. nodule hyperéchogène : il apparaît p lus blanc que le parenchyme adjacent;
b. nodule hypo-échogène : il apparaît plus noir que le parenchyme adjacenr;
c. nodule iso-échogène: il apparaît du même niveau d e gris que le parenchyme adjacent.
t2 Exemples
2.2.1 Structures anéchogènes et renforcement postérieur
Il s'agi t de tous les fluides homogènes : sang, bile, urine, contenu des kystes . ..
Les vaisseaux non thrombosés, la vésicule biliaire et la vessie normale sont donc des structures
anéchogènes.
En arrière d'une structure anéchogène telle qu'un kyste rénal ou un kyste biliaire, on observe un
artéfact de renforcement postérieur sous forme de zone hyperéchogène.
Celle-ci s'explique par une atténuation globalement plus faible du faisceau ultrasonore dans la struc-
nue liquidienne par rapport aux structures environnantes. Cette atténuation plus faible va être
surcompensée» par un réglage de l'appareil (le gain), et le signal sera augmenté.
Cet artéfact permet de caractériser les structures à contenu liquidien pur.
27
Par tie 1 - Techniques d'im ager ie
3
été recensé.
lisat ion diag nost ique des ultrasons n'a
À ce jour, auc un effet secondaire à l'uti duit à recom-
ent avec l'utilisation du doppler, ce qui con
Il existe un risque théorique d'échauffem
ongée lors des échographies de grossesse.
man der de ne pas l'utiliser de man ière prol ptio nnels
ultrasonore, les effets secondaires sont exce
En cas d 'utilisation de prod uits de cont raste
(réactions d'hypersensibilité) .
28
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l1 Principe physique
:...e principe de l'IRM repose sur la détermination de la nature des tissus constituant le corps
humain en chaque point du volume exploré, grâce à l' utilisation d'ondes électromagnétiques.
:...e Yolume à explorer est placé dans un champ magnétique puissant, et des ondes de radiofréquence
.:..lÏ sont appliquées. L'onde de radiofréquence (RF) est une onde électromagnétique dont la fréquence
est choisie pour permettre le phénomène de résonance (voir page 32 l'encadré sur la résonance).
I..a mesure du signal réémis par un atome comme l'hydrogène, principal constituant du corps
.::.umain, après arrêt de l'application de l'onde de radiofréquence, permet de déterminer la compo-
sition chimique des tissus explorés.
::..e contraste naturel des tissus est bien plus important qu'en tomodensitométrie.
:...-utilisation combinée de différentes séquences sert à caractériser précisément la nature du tissu exploré .
..... ..................••.........•••........ ..•........•.. ..•••••••........••..........••...... ........... .....
· Pour aller plus loin ·
. Un peu d'histoire ...
• ..a technique de l'IRM est issue des principes de la résonance magnétique nucléaire (RMN). La RMN est ut ilisée pour
oétermin er la compos ition chimique d'un échantillon de matière en le plaçant dans un champ magnétique, et
• en lui envoyant des ondes de différentes fréquences puis en recueillant un signal. C'est l'analyse spectroscop ique
- oar RMN, découverte en 1946.
_'util isation de la RMN dans un but médical date du début des années 1970.
Matériel
iU.1 Aimant principal
_ :e caractérise par :
:·intensité du champ magnétique qu'il produit. Actuellement, le parc d'IRM en France est
dominé par les IRM à 1,5 teslas (T). Certains centres, de plus en plus nombreux, possèdent des
~RM avec un aimant principal de 3 T. En recherche, l'intensité des champs utilisés est encore
?lus grande ;
i» sa forme. La forme de l'aimant caractérise la forme de l'appareil d'IRM lui-même. La plupart du
~emps, ils' agit d 'un aimant« fermé», donnant à l'appareil sa forme de tun n el. Il existe également
èes aimants avec une forme d'anneau ouvert, définissant un appareil d'IRM «ouvert».
29
Part ie 1 - Techniques d'imagerie
radiofréquence (RF)
1.2.3 Antenne d'émission et de réception de
élém ents externes à l'aim ant. Elles sont
choi sies en
Les ante nnes de radi ofré quen ce sont des ). Elles
orée (ante nne « geno u », ante nne « cran »...
e
fonction de la parrie du corps qui doit être expl cont enu
RF qui va stim uler chaq ue atom e d'hy drogène
sont respo nsables de l'ém issio n de l'on de de retou r »
du sign al, qui correspon d à l'onde de RF de«
dans !e volu me exploré, puis de la réception
après stim ulati on.
Creusons le sujet
La cage de Fara day
images d'IRM ne soien t pas
uites par ces antennes pour obten ir les
Afi n que les ondes de radiofréqu ence prod exemple), l'appareil d'IRM
ence « de l'extérieur » (poste de radio par
pertu rbées par d'autres ondes de radiofréqu onde de RF autre que celles
. Cette pièce, qui ne laisse passer aucu ne
est isolé dans une pièce tapissée de cuivre
».
chois ies, est nomm ée « cage de Faraday
Formation de l'image
par les
umé riqu e transform e les sign aux recu eillis
Un conv ertis seur de don nées anal ogiq ue-n ées sont
kées sur la mém oire de l' ordi nate ur. Ces donn
antennes de RF en donn ées num ériq ues, stoc
et ensuite d'ob tenir une image vidéo.
placées sur une matrice, et un calculateur perm
Post-traitement
et leur analyse et la réalisation de diffé rences opérations
Une console de visualisation des données perm
de post-traicemencs.
Stockage
es sont
sit les images qu'il souh aite conserver. Ces imag
Lorsque l'examen est term iné, l'opérateu r choi
dans un système PACS .
gravées sur un CD , et le plus souvent archivées
30
Sous- partie 1 - Principes techniq ues des principaux examens d'image
rie et sémiologie générale
U Pondérations en IRM
Notions fondamentales
::: :i r absence de champ magn étique, chaque atome
d'hydr ogène, appelé proton, tourne sur lui m ême.
C.:'. phénom ène de rotatio n crée nne aiman tation micros copiqu e appelé
e spin. Le spin est le vecteu r
::.iï représente l'axe de rotatio n du p roto n. Les protons s'orien tant de manière aléatoi re, la résul cance
;::iagnécique de cous les spins est globale ment nulle.
Lorsqu e l'organisme est soumi s au champ magné tique del' aiman
t princi pal, avant l'application
.: ,.me onde de RF, tous les spins s'orien tent dans l'axe de ce champ
magné tique. C'est la magné-
tisatio n de repos qui peut être représentée p ar un vecteur d'aima
ntation longit udinal, dans l'axe
.::.1 champ magné tique de l'aiman t (voir figure 2 6, schéma 1).
Il n'y a pas d'aima ntation transve rsale .
........
. ......• •...... ........ .... ........ ........ ....•... •....... .••.... ......•. ..•..... •...•.. •..•..•
•••••• ..
Pour aller plus loin
La précession du proton
En réal ité, le proton n'est pas immobi le dans le champ magnét ique,
mais opère un mouvem ent de « précession »,
c'est-à-dire une rotation continu e autour de l'axe du champ magnét
ique de l'aimant princi pal. Cependant, la
•ésultan te des projections de ces mouvements de rotation est nulle
dans le plan transversal.
..
....
... ..t. ·····....·
t
.. ·············· " '"········
......
Vl ouveme n t de précession
des protons
~
"---~ V
1.Etat d'équili bre 2. Applica tion d'une 3. Retour à l'état
onde de d'équili bre
radiofré q uence
f igure 26 - Applica tion d'une onde de RF à des p rotons soumis au champ
magnéti que principa l
!:..es flèches mtmérotées 1, 2 et 3 désignen t les spins de 3 protons différent
s.
31
agerie
Pa rtie 1 - Techniques d'im
Creusons le su jet
Temps Tl
Le temps de relaxation Tl
caractérise le temps de récu-
longitudinale initiale après Mo ---- ---- ---- ---- ---- ---- ----
-----
pération de la magnétisation ps au
Il correspond au tem
l'excitation par une ond e de RF 63% M0
tisation a été récupérée.
bout duquel 63 % de cette magné
de l'ordre de la seconde.
Dans les tissus biologiques, il est
tiss u est serré, plus le pro ton tem ps
Plus le réseau moléculaire d' un Le T l
gitudinale rapidement.
récupérera sa magnétisation lon rt se trad uira par un Fig ure 2 7 • Tem ps Tl. MO
: mag néti sati on
Tl cou
sera don c court. Sur l'image, un lon gitudinale initiale
, d bl anc . C' est l' exemp le d e la graisse.
signal élevé, c est-à- ire en
moléculaire sera serré, plus le
Au contraire, mo ins son réseau se trad uira par un signal faib le, c'est-à-
dire en noi r. C'est
l'im age , un Tl lon g
Tl d'u n tissu sera long. Sur
l'exemple de l'eau.
Temps T2
car act éri se la per te de
Le tem ps de rel axa tio n T2
----
Mo ---- ---- ---- ----- ---- ---- ----
apr ès l'ex cita tio n. C'e s t le
l'a im ant ati on transversale
tiss u a per du 63 % de son aiman-
tem ps au bou t duq uel un
37% Mo
tati on tran sve rsale maxim ale. s la per te
liq uid ien ne, plu
Plus une stru ctu re est pur em ent plu s son T, temps
sera len te et don c
de l'ai ma nta tio n transversale par un Fig ure 28 - Temps T2. MO
: magnéti sati on
, un T2 lon g se trad uir a
T2 sera long. Sur l'image sale max ima le
é, c'es t-à- dir e en bla nc. C'e st l'exem ple del ' eau transver
signal élev
con ten u d'u n kyste).
pur e (liq uide cérébro-spinal, rt. Su r l'im age , un T2 cou rt se tra dui ra par
un signal
anc he un T2 cou
Un e stru ctu re solide aur a en rev es.
l'exemple des corticales osseus
faib le, c'est-à-dire noir. C'e st
ganisme
différents composants de l'or
Exemples de Tl et de T2 pour
Tissu
è?: 1 500 ms è?: 1 000 ms
Liquide
900 ms 90 ms
Substance blanche
750 ms 80m s
Sub stan ce gris e
300 ms 40m s
Gra isse
32
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imagerie et sémiologie générale
Séquence en contraste T2
Son but est de mettre en évidence les différences de temps de relaxation T2 entre les tissus. De
J..3. même façon que pour les séquences Tl, ce sont plus précisément des séquences « pondérées T2 ».
U Artéfacts en IRM
:S sont nombreux, à l'origine d'une dégradation de la qualité de l'image. Dans certains cas, au
conuaire, ils sont utilisés comme argument sémiologique.
:ci seront seulement détaillés les artéfacts les plus fréquents et utiles à connaître ou à comprendre
?Our le prescripteur.
33
Part ie 1 - Techniques d'imagerie
34
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d 'im agerie et sémiologie générale
fuur analyser et interpréter un examen d'IRM, le radiologue s'appuie sur la combinaison de ces infor-
mations complémentaires.
15.4 Variantes
IMPORTANT
Identifier une séquence T1, Flair, T2 sur une imagerie cérébrale
_a séquence Tl est une séquence dite« anatomique». La substance blanche apparaît en hypersignal modéré (en
olanc »), la substance grise en hyposignal modéré (en« gris»). S'il y a en plus une injection de produit de contraste,
e.s vaisseaux apparaissent en hypersignal franc (en « blanc»).
=..'1 séquence T2, c'est le contra ire: la substance blanche apparaît plus en hyposignal (en « gris ») que la substance
;;nse (en « blanc»). Le liquide cérébro-spina l est en hypersignal intense(« blanc»).
=.."lfin, en séquence Flair, le parenchyme cérébral apparaît selon le même signal que le T2, mais du fait de l'annu-
lation du signal de l'eau, le liquide cérébro-spinal sera en hyposignal («noir»).
35
Part ie 1 - Tech nique s d'ima gerie
traste
Séquences avec injection de produit de con
de chélates
s après injection du produit de contraste (à base
Ce sont des séquences T l , réalisées à différen ts délai al. En choi-
Le produit de contraste apparaît en hypersign
de gadolinium dans la gran de majorité des cas). gio-lRM.
iel ou veineux, on peut obte nir des images d'an
sissant de réaliser une acquisition aux temps artér
36
Sous-pa rtie 1 - Principes cechniques des principau x examens d ' imagerie et sémiologie générale
? ar une onde de radiofréq uence sélective . Elle est souvent utilisée pour l'étude du reh
ausseme nt
?<)Stgadolinium, sur des séquences Tl. Elle s'utilise aussi sur des séquences T2.
Séquence de diffusion
C esc une séquence pondérée en T 2.
Le est basée sur l'étude des mouvem ents des molécul es d'eau dans les tissus. Ces
m ouvemen ts
::penden t à la fois de la densité cellulaire et de l'intégrit é cellulaire.
;-sque la diffusion des molécules d'eau est limitée (m il ieu de densité protéiqu e ou cellulaire
élevée,
~ entatio n de l'eau intracellulaire), le signal de diffusion est élevé (restriction de la
diffusion).
~ne évaluation quantitative de la mobilité des molécules d'eau est possible à partir
de plusieurs
-v.7.1ences de diffusion obtenues avec différences valeurs de gradients : c'est la cartographie AOC
(apparen t
~7..ISion coefficien t). Cette cartographie ADC permet d'autre part de s'affranchir du signal
T2 initial.
:1e diffusion restreinte se traduit par un AOC bas (représen té en noir sur les images), et une
diffusion
..::,:e par un AOC haut (représenté en blanc) .
G:ons deux exemples d' utilisatio n des séquences de diffusion et de cartogra phie
AOC :
• c.eœctio n précoce de l'ischém ie cérébrale : l' œdème cytotoxi que qui caractérise l'ischém
ie aiguë
esr défini par une augmentation de l' eau intracellulaire. Ceau intracellulaire diffuse peu
libremen t.
Cela se traduit par un hypersignal de diffusion et une baisse du coefficient AOC;
• c..iférenc iation d' un abcès cérébral à pyogènes (coefficie nt AOC bas) d' une m étastase
cérébrale
.:oefficie nt AOC élevé) .
37
~1
ie
Par tie 1 - Techniques d'imager
Creusons le su jet
b.
a.
diffusion et de cart ogra phie ADC
Fig ure 3 3 - Exemple séquence de ; noter l'hyposignal ventriculaire {diff
usion libre des molé cules d'ea u
en séqu ence de diffu sion
a. coupe axiale de l'encépha le r le coefficient ADC élevé des
ADC corre spon danc e à la séquence de d iffusion a ; note
b.
dans les ventricul es) ; carto grap hie
blanc.
vent ricul es, apparaissant donc en
contraste de phase
of flight, aussi appelé « TOF »} et en
Angio-lRM en temps de vol (time s
con ten u vasculaire san
per met ten t d 'obt en ir des ima ges du
Ce son t deux types de séq uences qui ulancs. Les vaisseaux
n de pro dui t de con tra ste, en favorisant le signal des pro ton s circ
inje ctio
apparaissen t en hypersignal.
38
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d'imagerie et sémiologie générale
Bili-lRM
Ce sont des séquences pondérées en T2. Le choix des paramètres d'acquisition permet de favoriser
routes les structures liquidiennes statiques (contenu kystique) ou circulant lentement (bile, urine).
Ces srructures apparaîtront en hypersignal T2 (blanc), tandis que toutes les autres structures (viscères,
:.ûsseaux circulant) apparaîtront en hyposignal (noir).
_-Jnsi, on peut dessiner l'arbre biliaire qui apparaît en hypersignal sur le parenchyme hépatique en
:-posignal.
,L b.
Figure 35 - Bili-lRM
~ .:oupe axiale. Le système biliaire apparaît en hypersignal : voies bili aires incra-hépatiques (exemple: flèche pleine) et vésicule
-~re (« V») . Le liquide céphalo-rachidien apparaît également en hypersignal (flèche pointillée) de même que le contenu
4--csrifliquidien (« d ») ; b . reconstruction coronale en projection d'intensité maximale (autre parient) . Vésicule biliaire(« V»),
e biliaire principale(« VBP »), canal de Wirsung (« \'(/ »).
39
'1 Pa rti e 1 - Techniques d'im
agerie
~
foie
L cou pe axia le cen trée s sur le
in et pha se out nor mal es en se in par la présence d'un lisér
é noir
Fig ure 36 - Séq uen ce pha se : elle se reco nna ît par rapp ort à la séqu enc e pha
ence pha se out
a. séquence phase in; b. séqu
ur des orga nes (foie, rare).
auto
2.1 Terminologie
en niveaux de gris.
L'image d'I RM est un e image sig nal app ara ît en noir. On
déf ini t un e structure par
ara ît en bla nc, un faib le
Un for t signal app
un e séq uen ce do nn ée:
l'in ten sité de son sig na l sur parench ym e adjace nt ;
en hyp ers ign al) si elle app araît plus blanche que le
.. hy per -in ten se (ou e adj ace nt;
osi gna l) lor squ 'ell e app ara ît p lus noi re que le par enc hym
.. hy po -in ten se (ou en hyp hym e adj acent.
u en iso signal ) si le sig nal est identi que à celui du par enc
.. iso -in ten se (o
40
Sous- partie 1 - Principes techniques des p rincipaux examens d'imagerie et sémiologie générale
Signal T1 Signa\ T2
Applications pratiques
:c:: des propriétés magnétiques différentes. Le signal IRM varie donc en fonction de l'âge de la lésion.
'uaarion du signal IRM en fonction de l'âge de la lésion
....=s s....---quences en écho de gradient sont plus sensibles à l'hémorragie, elles sont utilisées en priorité
_: .:érecter une hémorragie .
.-:::... se-~uence T2 écho de gradient, l'hémorragie se traduit par un hyposignal.
Par tie 1 - Techniques d'imagerie
contraste
2.3A Signal après injection de produit de
troniques
3.1.2 Corps métalliques et appareils élec
p magnétique
ent dans un organisme soumis à un cham
Un corps mét alliq ue ferro mag néti que prés brûl ure) .
hauffement des tissus (responsable de
présence un risque de dép lace men t ou d'éc se déplaçant.
c susceptible de causer de graves lésions en
Un corps métallique intraoculaire est don être perturbé ou
électroniques com me le pacemaker peu t
De plus, le fonc tion nem ent d'appareils
inte rrom pu par le cham p mag néti que.
gadolinés
3.2 Effets liés aux produits de contraste
emploi.
Il existe des risques spécifiques liés à leur
page 101.
Ces effets sont détaillés dans le chap itre 13
42
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Technique
1 Définitions
l U Radio-isotope {ou radioélément)
_-..:orne dont le noyau est instable, par un excès de protons et/ou de neutrons. Il peut exister naturel-
.:.:;ienc ou être produit artificiellement.
t U Rayonnement gamma
Ra~·onnement électromagnétique constitué de photons de haute énergie, issu du noyau des atomes.
t t3 Positon
~~ cule nucléaire élémentaire dont la masse est égale à celle del' électron et dont la charge électrique
?(lSitive est de valeur identique à celle, négative, de l'électron. C'est une particule instable.
ou un organe déterminé ;
:e marqueur radioactif, atome radiactif, obtenu artificiellement, fixé à la molécule vectrice, émettant
un rayonnement détectable.
_e rrace ur radioactif est un médicament.
l2 Principe physique
:....a médecine nucléaire désigne l'ensemble des techniques médicales utilisant des molécules
radioactives en sources non scellées.
Sle comprend plusieurs domaines :
'.'imagerie fonctionnelle (scintigraphies, TEP-TDM) ;
la radio-immunologie : utilisée pour des dosages biologiques ;
la radiothérapie interne (métabolique) : à but thérapeutique (cancer de la thyroïde principalement).
:..es deux premiers domaines sont des applications diagnostiques de la médecine nucléaire.
~I agerie
Pa rti e 1 - Techniques d'im
ne image scintigraphique
1.3 Étapes d'obtention d'u
léments
1.3.1 Production des radioé du its par des générateu r
s en mé dec ine son t d'o rig ine artificielle et pro
Les rad ioé lém ent s uti lisé liq ue leu r du.mj
sen ten t une déc roissance naturelle, ce qui exp
par des cyclotrons, et, du f.J
ron s. Ils pré
des réacteurs ou des cyclot
ioé lém ent s ém ett eur s de positons son t pro dui ts
de vie limitée. Les rad un lieu de pro du cric
rte qu e les aut res trac eur s radioactifs, ils nécessitent
de leu r demi-vie plus cou
pro che du lieu d'u tilisation.
ur radioactif
1.3.2 Administration du trace son t possibles (inhal at
s sou ven t pa r vo ie int rav eineuse, mais d'a utres voies
Elle se fait le plu tion).
phies pulmon aires de ventila
no tam me nt po ur les scintigra l' organe exami né.
ioa ctifs son t mu ltip les en fon ctio n des ind tions et de
ica
Les traceurs rad
44
Sous-partie 1 - Principes techniques des principaux examens d 'imagerie et sémiologie générale
13.3 Distribution
Le traceur radioactif se distribue dans l'organisme en fonction des affinités de la molécule
,ectrice selon différents mécanismes (captation métabolique, couplage anticorps-antigène, captation
par des récepteurs ou par un processus pathologique: inflammatoire, néoplasique ... ).
t 3A Détection
Elle se réalise au bout d'un délai variable (immédiatement jusqu'à q uelques jours après) en fonction
de la cinétique de fixation du traceur dans l'organe étudié :
~ au moyen d'un détecteur à scintillation également appelé gammacaméra ; chaque photon
gamma émis est transformé en électron par le cristal d u détecteur, et peut être localisé précisément.
L'enregistrement sur un temps défini de ces photons émis permet d'obtenir une image complète
de l'organe examiné. La concentration du radio-isotope est également considérée ;
.. ou au moyen d'une caméra à positons, en TEP, présentant la caractéristique de détecter les
photons d'énergie 51 1 Ke V, issus de l'annihilation du positon avec un électron.
Le volume exploré dépend du type de scintigraphie : corps entier pour la scintigraphie osseuse, thorax
pour la scintigraphie pulmonaire, région cervicale pour la scintigraphie thyroïdienne ...
Pour augmenter la précision anatomique et pour corriger l'atténuation en profondeur, la caméra peut être
couplée àla TDM: on peut alors réaliser une fusion des images scintigraphiques et tomodensitomérriques.
IMPORTANT
Les gammacaméras et les caméras à positons n'émettent el les-mêmes aucun rayonnement ionisant, les acquisi-
t ions pe uven t êt re répétées sans risque supplémentaire. L'irradiation est uniquemen t proportionnelle à la dose
de produit radioactif injecté (e lle-même adaptée au poids du patient).
ie
Par tie 1 - Techniques d'imager
nt de l'im age
1.3.5 Enregistrement et tra ite me
se sur la répartition du
La sémiologie scin tigraph ique repo
les organes) étudié(s) .
traceur rad ioa ctif dan s l'organe (ou
lle. On étud ie don c :
Elle est èn premier lieu fon ctio nne
(dé faut de fixation,
l'intensité de la fixation du traceur
être éval uée qualita-
hypo-iso-hype rfixatio n). Elle peu t
P-T DM surcout) ;
tiveme nt ou qua ntit ativ eme nt (en TE
e, tardive ... ) ;
• la cin étiq ue de la fixation (précoc
par une acti on (effort/
• la mo difi cat ion de la fixation
ent) ;
repos, adm inistrat ion d'u n médicam
tion de la fixation.
• l'ho mo généité, la forme, la localisa
erfixation phy siol o-
Cer tains organes présent ent une hyp
du mé tabolism e de ce a.
giq ue du rad iocraceur, en fonction
aires et la vess ie (po ur
dernier, not am me nt les voies urin
urin aire) .
cous les rad iocrace urs à élim inat ion
e pos sèd e sa pro pre
Ch aqu e exa me n scin tigr aph iqu
scin tigraph ie pul mo-
sém iolo gie . Par exemp le, sur une
fixation , candis que sur
naire, on rech erche des défauts de
cter des foyers d'hyper-
une TE P-T D M, on cherche à déte
fixation anormale. ,/
méd ecin nuc léai re, les
Selo n les exa men s et les cho ix du •
niveaux d e gris ou en
images peu ven t être ren dues en
éch elle de cou leurs.
•
b.
Fig ure 37 - Fixation s phy siologique en scin-
Ils son t de trois types : ire phie et en TEP
c'es t l'eff et seco nda tigra
• secondaires à la radioactivité : o- a. Scin tigraphie osse use corps entier, de face.
Fixa-
s le cha pitr e 9 sur la radi
le plus imp ortant (détaillé dan tion phys iolog ique vésicale (fl èche
) et a mini ma
, reco nstru ctio n
protection, voir page 63) ; des pyélons ; b. T EP au 18. FDG
ctifs : ils son t excep- coronale en proj ection d'int ensi max imale. Fixa-
té
• secondaires aux traceurs radioa ique (flèc he) et
rgiq ue. En par ticu- tion physiolog ique céréb rale, pyél
tionnels , sous forme de réac tion alle
ue pas de réaction vésicale.
lier, le rad io isot ope iodé ne provoq
allergique ; par exem ple, en scin tigra-
aux aut res mé dic am ent s utilisés pou r réaliser l'examen ;
• seco nda ires it de dou leurs
e po ur les épreuv es de pro voc atio n: dip yridamole et adénos ine. Il s'ag
phie card iaqu s réactio ns allergiq ues .
e, de cép halées, de nausées, et de rare
thoraciques, d'h ypotension artériell
46
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!.....5 bases physiques des différentes modalités d 'imagerie sont résumées dans le tableau suivant :
Rayons X
::chographie Ultrasons
Radiofréquence
Quelle que soit la modalité d'imagerie présentée, le même plan de description et d'analyse doit être
;;.:ilisé :
Type de coupe (en TOM et en IRM) : axiale (transversale), coronale (frontale), sagittale
Nombre
Taille
Caractère hétérogène/homogène
Prise de contraste
Rapports
Lésions associées
i.
diagnostique, de survei1lance et de suiv
Elles son t de plusieurs types : à visée
50
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'im agerie
112 Exemples
TOM abdomino-pelvienne
:...-ne TDM abdomin o-pelvienne est deman dée pour un patient présentant un syndrome occlusif
.:·allure grêlique sur l'ASP.
Description
Diagnostic positif L'examen met en évidence une dilatation des anses grêles qui confirme le diagnostic
positif d'occlusion grêlique.
Diagnostic étiologique L'examen montre la présence d'une bride, qui est la cause de l'occlusion.
Diagnostic des complications L'examen précise la présence d'un défaut de prise de contraste des anses grêles
traduisant une souffrance digestive.
_-ru total, la TDM abdomino-pelvienne pose le diagnostic d' une occlusion grêlique, dont l'origine
~ c une bride, compliquée d' une souffrance digestive.
TOM t horacique
:...-ne T DM thoracique est demandée pour explorer une opacité pulmonaire vue à la radio de thorax
.:.~ez une patiente présentant une ro ux prolongée.
Description
Diagnostic positif L'examen met en évidence une opacité à contours spiculés, orientant fortement vers une
lésion tumorale. Dans ce cas, comme vu plus haut, le diagnostic positif de certitude devra être
affirmé par l'anatomopathologie.
Diagnostic Il peut s'agir d'une orientation étiologique, sans possibilité d'être affirmatif ni exhaustif. Par
étiologique exemple, la présence d'un emphysème diffus et d'un syndrome bronchique pourra faire
évoquer un facteur de risque tabagique.
Diag nostic des L'examen doit rechercher les conséquences locales de la lésion tumorale, par exemple l'obstruc-
complications tion d'une artère ou d'une veine pulmonaire. Il recherche également une embolie pulmonaire.
Diagnostic C'est le point crucial de l'examen puisqu'il va permettre la classification tumo rale à visée
de l'extension préthérapeutique. L'examen précise la taille de la lésion, sa proximité par rapport à la carène,
son extension pleuropariétale, ganglionnaire. Il recherche aussi la présence de métastases
pulmonaires controlatérale, osseuse ou surrénalienne.
~ total, la TDM thoracique établit une forte suspicion de lésion tumorale broncho-pulmonaire,
.:.-iez une patiente fum euse, responsable d' un e obstruction de la veine pulmonaire supérieure droite,
:::assée, par exemple, T 3 NI. Ces données sur l'extension tumorale sont de natu re pronostique et
?ë'rmettent de déterminer une stratégie thérapeutique.
IMPORTANT
Une indication à part, l'examen de dépistage
_es examens de dépistage sont destinés à diagnostiquer une malad ie asymptomatiqu e, une ano malie ou un facteu r
de risq ue, avant l'apparition des signes cl iniques. Certains examens d 'imagerie sont u tilisés comme examens d e
dépistage: la mammographie systématique après 50 ans pour le dépistage du cancer du sein, la rad iographie de
:horax pour le dépistage de l'entourage d'un patient tuberculeux.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Pour chaque indication, les examens d'imagerie ont des performances variables.
Le prescripteur doit les connaître, afin de demander la modalité d 'imagerie la plus adaptée pour
répondre aux objectifs qu'il s'est fixé.
2.1 Contexte
Il faut distinguer deux types de résultats pour un test:
~ qualitatif: si le résultat est de type positif/négatif ;
~ quantitatif: si le résultat est une donnée chiffrée.
Un résultat quantitatif peut être transformé en résultat qualitatif en déterminant un seuil de positivité
(voir page suivante« Validité interne»).
La performance d'un examen d'imagerie, ou plus largement d'un test, est:
~ dans le cas d'un résultat qualitatif, sa capacité à réaliser le diagnostic correct;
~ dans le cas d' un résultat quantitatif, sa capacité à réaliser une mesure correcte.
Pour évaluer cette performance, il faut disposer d ' un test de référence (gold standard), considéré
comme« vérité».
.··· ······ ··················· ········· ·· ···················· ··········· ··········· ·····························.
· Pour aller plus loin ·
Coefficient de concordance
En l'absence de test de référence, il existe d'autres méthodes pour évaluer les performances d'un test, comme les tests
de reproductibilité (calcul du coefficient de concordance Kappa à partir de plusieurs réalisations successives du test) .
....... .••••........•............•••.... ....•••........ ••••.. ....• ••••.......••••. •.. ....••........••.. .....•.
52
Sous -partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
Sujets non malades (M-) Faux positifs (FP) Vrais négatifs (VN)
Prévalence
Sensibilité et spécificité ne varient pas avec la prévalence (Pr) de la maladie (la prévalence étant
e nombre de sujets malades dans une population à un instant donné) : elles seront donc les mêmes,
~ue la maladie explorée soit fréquente ou rare dans une population .
.::n revanche, elles varient en fonction de la valeur seuil de l'examen.
Valeur seuil
La valeur seuil est une valeur déterminée qui permet de transformer les résultats quantitatifs
d'un examen en résultats qualitatifs. En dessous de cette valeur seuil, le résultat del' examen est dit
::égarif, au-dessus, il est dit positif.
Lorsque la valeur seuil diminue, la sensibilité del' examen augmente mais la spécificité diminue.
:1renons un exemple : en imagerie, on admet fréquemment (en sachant que ce critère est peu satis-
~2.Îsant) que la valeur seuil d'un ganglion pathologique est de 10 mm, c'est-à-dire que l'on considère
qu' un ganglion de 7 mm n'est pas pathologique, tandis qu' un ganglion de 12 mm l'est.
Parti e 1 - Techniques d'imagerie
Courbe ROC
O n représente souve nt les variat io ns de sensib ilité sensibili té
V
valeu r seuil la plus adapt ée aux besoi ns de l'exam en, Figur e 38 - Cour be ROC 1
selon que l'on souha ite privil égier la sensib ilité o u
la spécificité.
figure 38.
Considéron s le test représenté par la courbe A dans la
choisie, en fo nction d e laquelle o n obtie nt
C haque point d 'une courb e corres pond à une valeu r seuil
une sensib ilité et une spécificité don née.
Preno ns deux exem ples :
ilité nulle et spéc ificité maxim ale (100 %).
Points u et v (deux Valeur seuil u : valeur seu il très élevée , d onc sensib
choix de valeurs ilité maxim ale (100 %) et spécific ité nu lle.
Valeur seuil v: valeur seuil très basse, donc sensib
extrêmes)
ité égal à 14 % d 'où spécifi cité égale à
Points w et x (deux Valeur seuil w : sensibilité égale à 50 %, 1- spécific
mais une spécificité satisfaisante.
choix de valeurs seuil) 86 %. On obtient donc une sensibilité médioc re
ilité égale à 90 %, 1- spécific ité égal à 56 %,
Valeur seuil x (plus basse que la valeur w) : sensib
seu il w. la sensibilité est ici bonne mais
d'où spécificité égale à 44 %. Au contrai re de la valeur
la spécificité faible.
54
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d 'imagerie
qu e modal ité,
am en et en aya nt en têt e les performances de cha
de l'ex
Une fois dét erm iné le bu t
nt être co nsidérés.
d'a utres élé ments doive
éfice
3.1.2 Arbitrage risque/bén répondre à laq ues-
ce att en du d'u n exa me n d'imagerie est de po uv oir
D' un aut re côt é, le bénéfi ou de surveillance.
tia lem en t, qu 'il s'agisse d' un examen diagnostique
tio n po sée ini
56
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d 'un examen d'imagerie
Disponibilité de l'examen
:squ'une modalité d'imagerie a été choisie compte tenu de ses performances dans une indication
--e.:ise, il arrive que sa faible disponibilité doive faire renoncer à l'employer ou du moins à
-=.:rer son utilisation .
._e ..:as le plus flagrant est celui de l'IRM. Le parc d'IRM est en France insuffisant pour répondre à
_;:es les demandes d'examens dans un délai rapide. Dans ce cas, lorsque la question posée néces-
e une réponse urgente, il faut parfois demander un autre examen moins performant (mais appor-
::..;:: cependant des éléments de réponse pertinents !) mais plus rapidement disponible (TDM,
~agraphie ... ).
Coût de l'examen
'.: ~s une logique de bonne pratique médicale et d'économie de santé, il apparaît indispen-
~ le de considérer le coût des examens.
__:squ' il existe d eux examens susceptibles de répondre à la question posée, avec des perfor-
- ~-ces et des risques équivalents, c'est bien sûr l' examen le moins coûteux qui sera choisi.
--= .:xemple, la recherche isolée d'une stéatose hépatique, qui peut se faire en échographie ou
=c :R..\1, devra se faire en première intention en échographie. Le rapport coût-bénéfice sera
- -.: favo rable.
Partie 1 - Techniq ues d'imagerie
de travail, hospitalisation
Le coût indirect de l'examen est égalem ent à consid érer (perte d'un temps
prolon gée en cas de complication s.. . ).
3A Spécificités du patient
posée, la modalité d'imagerie
Si l'on considère deux patients pour lesquel s une même question est
la plus adaptée peut varier :
t : par exemp le un patient
en fon ction des contre-indications propres présen tées par chaq ue patien
le. Dans ce cas, il faudra se
porteur d'un pacem aker interdisant la réalisation d'une IRM cérébra
conten ter d'une T DM cérébrale;
par exemple un patient suivi
., en fonctio n d'une susceptibilité variable aux risques des examens,
pour lequel une IRM abdo-
pour une maladi e de Crohn , subissa nt des examens irradia nts répétés,
minale sera préférée à une TDM pour rechercher un abcès profon d ;
examen (sensib ilité, spéci-
., en fonction de facteurs individ uels limitant les performances d'un
d'appe ndicite, pour leq uel
ficité ... ), par exemple un patien t corpulent, présen tant une suspicion
la TDM abdom inale devra être préférée à l'échographie.
58
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'im agerie
Étape 1
Détermination du ou des buts de l'examen, pouvant
se formuler sous forme de question
Étape 2
Évaluation de l'aptitude des différentes modalités
d'imagerie pour répondre à la question posée
Étape 3
Prise en compte d'éléments complémentaires :
f risques
f disponibilité
> coût
> facteurs propres au patient
Synthèse
Prescription de l'examen le plus adapté
-_:cane que possible, lorsqu' il existe des données, il faut se référer aux référentiels médicaux dispo-
,::..;::>}es (p ublications de la H aute Autorité de Sancé, référen ces médicales opposables, guides de bonnes
p.:-a.riques cliniques ... ).
1-=-:ân, indépendamment d e l'exam en choisi, il ne faut p as oublier que le patient doit donner son
accord à sa réalisation.
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s
in
c
1
e
détaillée au chapitre précéde nt.
La deman de ou l'ordon nance d'imagerie est la suite logique de la démarche
d
é
1.1 Contenu de l'ordonnance
M
s
Len cadré suivan t donne les élémen ts indispensables qui doiven t y figurer.
d
r
La date de la prescription.
o
sance, sexe.
é
in d oit impérativeme nt 1
L'identité du prescripteur avec ses coordo nnées . En effet, le médec
tr
examen s d'imagerie) ;
> le ou les object ifs de l'exam en (voir ci-dessus)
: exame n à visée diagno stique, exame n de 1
surveillance ...
s pour chaque modalité,
Les contre-indications potentielles (détaillées dans Les paragraphes suivant
et résumées dans le tableau page 61) .
60
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d 'un examen d ' imagerie
TDM Grossesse
lRM Port d'un pacemaker, d'un corps étranger intraoculaire ou d'une valve mécanique
cardiaque ancienne
erie
Lfre ,ûn..éompte rendu d'ima
62
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em n° 26. Prévention des risques fœtaux: infection médicaments, toxiques, irradiation
Item n° 176. Risques sanitaires liés aux irradiations
_;;_ :-adioprotection est « l'ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et
surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants
produits sur les personnes, directement ou indirectement, y compris par les atteintes portées à
1 environnement» (article 1cq de la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et
L ~ sécurité en matière nucléaire). La radioprotection s'applique à tous les domaines d'exposition
m:x rayonnements ionisants, et donc pas seulement au domaine médical. La radioprotection en
c agerie médicale est seulement un des volets de la radioprotection.
=:e s'applique à la radiographie conventionnelle et à la TDM, deux techniques qui urilisent des
-;;:·-onnemencs ionisants (les rayons X), mais également à la médecine nucléaire.
_c;rsque l'on est prescripteur de ces types d'examens, il est indispensable de connaître les principes
-::: la radioprotection.
lbur les comprendre, il faur d'abord connaître :
.e concept de dose et l'origine des rayonnements ionisants ;
:es effets biologiques des rayonnements ionisants.
11 Concept de dose
111 Définition
La dose désigne l'énergie déposée par unité de masse par un rayonnement ionisant.
Elle détermine la quantité de rayonnement reçu.
Les quantités sont exprimées en Sievert (abrévié en Sv), ou plus fréquemment en millisievert (mSv).
C'est une grandeur qui permet de mesurer l'impact d'une irradiation sur les tissus biologiques, et
p DS = De X S Il / : \ \ Faisceau de rayons X
En radiographie conventionnelle
.f
/ il \\\\
On utilise le produit dose-surface (PDS). C'est la dose ~: i \ \
moyenne absorbée dans l'air dans la section droite du fais- Dose moyenne Oe à / ! \.\,,,
EnTDM
Pour les besoins spécifiques de la TDM, on
utilise d'autres indicateurs : 1 POL = CTDI xL 1
CIDI (computed tomography dose index) :
il correspond à la dose délivrée par une rota-
tion du cube à rayons X, pour une « coupe »
romodensiromécrique. Ils'exprime en mGy.
Il est propre à chaque appareil et varie en
fonction des paramètres d'acquisition;
PDL (produit dose-longueur) : il corres- Longueur d'expl oration L
Eau et aliments
0,2 mSv
=,=,onnements
=miques 0,3 mSv
rayonnements
artificiels (industrie,
activité nucléaire)
0,01 mSv Figure 43 - Sources d'exposition aux
Total: 3,7 mSv/an par personne en moyenne rayonnements ionisants de la population
française (moyennes annuelles)
Source : Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, rapport 2010.
=.....: rableau ci-dessous expose quelques valeurs de doses (moyennes) pour les examens de radiodiagnostic
ri.:::s ?lus courants. Elles sont à comparer à l'irradiation annuelle moyenne d 'un sujet, décrite ci-dessus.
=.n médecine nucléaire, les irradiations dépendent de plusieurs facteurs (radiotraceurs utilisés, poids
.:.u patient ... ). U ne scintigraphie pulmonaire de ventilation et de perfusion délivre habituellem en t
:noins de 5 mSv, une TEP-TDM entre 10 et 15 mSv (comprenant la dose délivrée par la TEP et la
.:!ose délivrée par la TD M).
faible
en fonctio n :
Pour un même tissu, la radiosensibilité varie égalem ent
de la phase du cycle cellulaire concer né;
1 de la tempér ature et teneur en oxygèn e du milieu;
de la nature du rayonnement.
de rayon nemen ts :
Les effets biologiques des rayons X sont secondaires à deux types
vers la zone explorée, qui permer
.. le rayon neme nt incide nt. Il s'agit du rayon nemen t dirigé
ement le patien t;
d'obte nir l'image recherchée. Ses effets intéressent donc uniqu .
1> le rayon nemen t diffusé. Il s'agit
du rayon nemen t dévié lors de la réalisation de la radiographie
nt se trouver à sa proxim ité lors de
Ses effets intéressent à la fois le patien t et cou ce person ne pouva
la réalisation du cliché.
Exemples
ant pour les doses correspondan ta..
Les deux tableaux suivants détaillent quelques effets déterministes surven
Effets de l'irradiation globale
Effets Dose efficace
0,3-1 Sv
Discrète chute du taux de lymphocytes sans signe clinique
des lignes sanguines > 1 Sv
Nausées, vomissements, céphalées, dépression transitoire
10 Sv
Décès rapide
66
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
Définition
Ce sont des effets dont la probabilité de survenue croît avec la dose.
c...,è.....f gravité est indépendante de la dose.
Exemples
~·:2 excès significatif de cancers solides a pu être mis en évidence pour des doses del' ordre de 0, 1 Sv,
s.i.,s que cette valeur soie un seuil.
_errer de m utagénicicé (transmissions d'anomalies héréditaires) est mal connu, en l'absence d'étude
s.:ientifique.
1.4.3 Synthèse
_e tableau suivant résume les caractéristiques des effets des rayonnements ionisants.
S:mrhèse des effets déterministes et stochastiques
Principes de radi9proteiti.on
Ils découlent de l'existence des effets biologiques des rayonnements ionisants décrits ci-dessus,
et sont au nombre de trois.
agerie
Pa rtie 1 - Techniques d'im
2.1 Justification
2.2 Optimisation
soi t au niveau le plus
jus tifiée doi t être réal isé de telle sorte qu e la dos e délivrée
Tou te exp osi tion age suffisance.
rai son nab lem ent pos sib le, cout en ass ura nt une qualité d 'im
bas
En pra tiqu e, cela signifie : areils ;
~ qu' il faut adapter des par
amètres d'acquisition des app
;
t être réduit au strict nim um
mi
que le cha mp d'exploration doi être adapté afin de
cid enc es rad iog rap hiq ues ou le pro toc ole en TD M doi t
.. que le nom bre d'in inu tile ;
me n sans surcroît d'irradiation
rép ond re à l'in dic atio n del ' exa qualité réguliers afin de vérifie
r gu' elles ne dél i-
doi ven t sub ir des con trô les
~ que les ins tall atio ns
vre nt pas de dose excessive.
2.3 Limitation
airement fixées, pou r les
de dos e à ne pas dép asser. Ces limites son t réglement
Il existe des lim ites tes et de dim inuer
ula tio n, afin d'e mp êch er la sur ven ue des effets dét erm inis
travailleurs et la pop
effets stochastiques.
la pro bab ilit é de sur ven ue des limitation, étant acquise l'applicatio
n stricte des deux
pas con cer nés par ce principe de
Les patients ne sont ient est supérieur au risque encour
u.
rs prin cipes, pui squ e l'on con sidère que le bénéfice pou r le pat
premie
3
se
3.1 Radioprotection et grosses
ce particulière.
éra les de rad iop rot ect ion s'appliquent avec une vigilan
Les règles gén
Cep end ant , deux dérives son t
à évi ter :
;
~ reta rde r la réalisation d'
un examen nécessaire et urg ent
xié té de la mère.
aug me nte r de façon inu tile l'an
68
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d' imagerie
- CTDI) . Elle augrnenre cependant au cours de la grossesse. Elle est inférieure à 1 rnGy si l'utérus
o:- .oin du champ d'irradiation (radio ou TOM rhoracique, TOM cérébrale) . Quelques exemples
.:r .:.oses reçues par le fœcus sont résumés dans le tableau ci-dessous.
0-.cs moyennes refues par le fœtus en fonction du type d'examen
Risques stochastiques
~ y a pas d'effet démontré pour une dose inférieure à 50 mGy en dehors d'un risque cancer létal
_.__.:::-ique augmenté de 0,6 % (sur risque) pour 100 mGy d'irradiation, tout au long de la grossesse
.=::: .isque étant issu de calculs et non de constatations cliniques) .
~isques déterministes
_: :es doses supérieures à 50 rnGy :
~ e pré-implantatoire (O à 4 semaines d'aménorrhée) : loi du« tout ou rien » : risque d'avor-
.-:::::J.enr spontané précoce ; absence de risque malformatif si la grossesse se poursuit ;
~ ogenèse (4 à 11 SA): risque malformatif et de retard intellectuel pour une dose seuil
-?èrieure à 100 mGy. Le risque de retard intellectuel augmente avec la dose;
fœtogenèse (11 à 19 SA) et phase de croissance fœtale (plus de 19 SA) : risque malformatif
=.....::rocéphalie) et possibilité de retard intellectuel pour des doses supérieures à 100 mGy.
Creusons le sujet
Risque spontané de malformation et de retard intellectuel
--= <aut pas oublier de rapporter les risques secondaires à une irradiation aux risques spontanés (c'est-à-di re da ns
..:-= ::JOpulation générale) de malformation et de retard intellectuel (3 %) et de carcinogenèse (incidence spontanée
~ .::ancers de 0,25 % chez l'enfant).
Conduite à tenir
Justification des examens
~ =rincipe général de justification des examens s'applique dans tous les cas:
--.:1ge préalable d'information entre le prescripteur et le radiologue;
0
IMPORTANT
Grossesse très précoce
s de la grossesse, période à laquelle les ~-H CG
La loi du tout ou rien s'appliq ue durant les deux premières semaine
grossesse potentie lle ne pouvan t être exclue (absence de
peuven t être négat ifs (jusqu'à J9). Dans le cas d'une
un examen non urgent en premièr e partie de cycle pu isqu'il existe
retard de règles), il est préférab le de reporter
un risque de fausse couche spontan ée précoce.
Malformations du bassin
des malfor mations du bassin ou
Réalisée au huitièm e mois de grossesse, une pelvimétrie recherc he
t par voie basse. Par définition,
un bassin de petite taille risquan t de compr omettre un accouc hemen
est jusqu'à dix fois moins
c'est un exame n dédié aux femmes enceintes. La pelvimétrie par TOM
doi t bien su r lui être préférée.
irradiante que la pelvimétrie en radiographie conven tionne lle, et
70
Sous•partie l - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
~ ::intigraphie et angioscanner semblent avoir des performances comparables. La stratégie dépen dra
.:o ne de la disponibilité locale. À noter que l'irradiation maternelle est pl us importante en cas
l2 Radioprotection pédiatrique
:..a radioprotection pédiatrique doit être envisagée avec une rigueur spécifique. En effet, les effets
.'.}~ologiques des rayons X doivent être considérés à la lumière des éléments suivants :
:·espérance de vie d'un enfant est longue, et donc le risque de voir apparaître des effets tardifs
stochastiques ou déterministes par la répétition des doses) est plus important que chez un sujet à
:·espérance de vie moindre;
:·enfant est un sujet dont les tissus, contrairement à l'adulte, sont en croissance, et présente donc
une sensibilité particulière aux rayons X;
:·enfant est un sujet qui va potentiellement transmettre son patrimoine génétique : problème de
la nmtagénicité potentielle.
Comme au cours de la grossesse, les principes généraux de radioprotection s'appliquent. En voici
.5 particularités.
72
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d 'imagerie
14 Mammographie
=...e est l'examen central du dépistage du cancer du sein. Dans ce cadre, on réalise deux incidences :
...:...:~ et oblique latérale pour chaque sein. Elle est également utilisée pour la surveillance d'anomalies
~ maires connues (tumeurs bénignes, microcalcifications).
Par voie basse (lavement baryté ou aux hydrosolubles) : le produit de contraste est introduit par
l'anus à l'aide d'une canule et un lavement est ainsi réalisé. Les indications sont également réduites
Opacifications biliaires
On pratique une cholangiographie par voie transhépatique (ponction directe dans les voies biliaires),
ou rétrograde (au cours d'une endoscopie), pour l'exploration de l'arbre biliaire. On peut également
réaliser ~es cholangiographies postopératoires par le drain chirurgical.
Urétrocystographie rétrograde
Elle consiste en l'opacification rétrograde (a contrario du sens physiologique de progression de l'urine)
de l'appareil urinaire via une sonde placée dans l'urètre. Elle permet:
,.. l'exploration de l'urètre (recherche de sténose urétrale pose-traumatique par exemple) ;
,.. l'exploration de la vessie (remplacée par la cystoscopie dans cette indication) ;
,.. la recherche d'un reflux vésico-urétéral. Physiologiquement, l'urine contenue dans la vessie ne
doit par refluer dans les uretères. Lurétrocystographie rétrograde, qui est un exam en dynamique,
permet en réalisant plusieurs clichés de détecter un éventuel reflux.
74
So us-partie 2 - Du ch oix à la réalisation d'un examen d'imagerie
[ a lieu habituellement dans un service de radiologie, dans une salle dédiée, hermétique aux rayons
~= a des fin s de radioprotection.
Dans des cas particuliers (p atients de réanimation), il peut avoir lieu au lit du patient grâce à des
.:r?pareils mobiles.
IMPORTANT
Radiographies « au lit du patient»
_es radiographies obtenues sont de qualité bien inférieure à celles réali sées dans les services de radiologie, pour une
dose délivrée plus importante. De plus, se pose le problème de la radioprotection puisque les radiograph ies sont
•éalisées dans des salles non hermétiques aux rayons X et accueillant parfois plusieurs patients. Compte tenu de ces
données, il est facile de comprendre que les radiographies au lit doivent être réservées aux patients intransportables.
3.1 Contre-indications
3.1.1 Liées aux rayonnements ionisants
raphie conven tionne lle
Il n'y a pas de contre -indica tion formelle à la réalisation d'une radiog
respectés. En cas de grossesse
dans ce cadre. Les principes de radioprotection doivent bien sûr être
sée après l'accou chement.
par exemple, toute indication non urgence de radiographie sera repous
76
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
12 Limites
:......:. qualité des images obtenues, et donc de l'information apportée, peut être altérée par plusieurs
:-.::enomènes:
défaut d'immobilité lors de la réalisation du cliché : phénomène de flou cinétique ;
défaut de mobilité: secondairement à l'âge ou à différentes pathologies, le positionnement correct
du patient peut être rendu difficile. Les incidences alors obtenues présenteront des superpositions
difficiles à interpréter ;
impossibilité d'abstention d'une inspiration soutenue (pour les radiographies thoraciques) ;
obésité morbide : malgré un réglage des différents paramètres du rayonnement utilisé, l'épaisseur
:rop importante de tissus à traverser peut atténuer le faisceau de rayons X de telle façon que le
:-à.isceau résiduel ne puisse pas fournir d'information satisfaisante.
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Item n° 182. Hypersensibilités et allergies chez l'enfant et l'adulte: aspects physiopathologiques, épidém iolo-
giques, diagnostiques et principes de traitement
Les produits de contraste sont couramment utilisés en TDM, bien plus fréquemment qu'en radio-
logie conventionnelle (raison pour laquelle nous avons choisi de les aborder dans ce chapitre). Le
développem ent suivant sur ces produits est néanmoins applicable à la radiologie conventionnelle.
1.1 Propriétés
Les produits de contraste, de façon générale, sont destinés à renforcer un contraste naturel insuf-
fisant pour obtenir des informations. Leur utilisation, ou leur non utilisation, dép end des organes
explorés et de la question posée. Ils sont classés comme médicaments, et délivrés sur ordonnance.
En radiographie conventionnelle et en TDM, on utilise des produits de contraste à base d'iode.
L'iode est utilisé pour ses propriétés d'absorption des rayons X: il possède une densité élevée.
Il existe une relation linéaire entre la concentration en iode et la radio-opacité.
Les différents produits de contraste iodés sont des produits incolores, hydrosolubles et définis entre
autres par:
leur concentration en iode. Les produits de contraste les plus employés actuellement par voie
intravasculaire ont une concentration en iode qui varie de 180 à 400 mg d'iode/ml;
., leur osmolarité (ce sont des produits hyperosmolaires par rapport au plasma) ;
leur viscosité (qui dépend de la concentration en iode et qui est plus importante que cell e du
plasma).
78
Sous-partie l - Du choix à la réalisacion d'un examen d'imagerie
12 Voies d'administration
- -=vographie lntra-articulaire
- /stérographie Intra-utérine
:"10langiographie lntrabiliaire
lU Biodistribution
"'-""- biodistribution d es produits de contraste iodés après inj ection doit être connue car elle définie
.:...iérentes phases qui vont être utilisées pour le diagnostic :
temps vasculaire : le produit de contraste est situé dans les vaisseaux ;
t.emps interstitiel : le produit de contraste diffuse dans les tissus par les capillaires fenêtrés ;
remps excrétoire (urographique) : le produit de contraste est excrété dans les cavités rénales.
_:::imination d es produits de contraste iodés est donc essentiellement urinaire. Il existe des voies
.:. dimination accessoires : bile, salive, cube digestif, laie maternel.
~sce également une captation thyroïdienne des ions iodures.
Réactions d'hypersensibilité
C est l'effet secondaire le plus souvent identifié par les prescripteurs et les patients, m ais il colporte
.:.:: nombreuses idées reçues et méconnaissances. !.?utilisation du terme d'hypersensibilité à la place
dn terme allergie est souhaitable, car plus précis.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
IMPORTANT
Les réactions d'hypersensibilité peuvent être immédiates (inférieures à 1 heure après injection) ou
recardées (jusqu'à une semaine après).
Mécanisme s d 'hypersensibilité
Le tableau ci-dessous décrie les deux catégories de réactions d'hypersens ibilité aux produits de
contraste.
Hypersensibilité allergique Hypersensibilité
non allergique
80
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
::>révention secondaire
- --:-e"·ention secondaire concerne les cas suivants :
ca.s d'antécédent d'hypersensibilité non allergique : l'utilisation d ' une prémédication est
c_5curée. Elle permet parfois de diminuer les réactions d'histaminolibération, non graves mais
J?L-rÔis gênantes pour le patient. Les modalités de cette prémédication sont empiriques. En général,
ü utilise des antihistaminiques 2 heures avant l'examen et 12 à 24 heures après.
::...1.: insister sur le fait que cette prémédication, si elle est utilisée, ne prévient en rien les réactions
~·.:'.Set qu'elle ne dispense pas d'une surveillance attentive du patient après l'examen.
IMPORTANT
Facteurs de risque de néphropathie postinjection de produit de contraste
Insuffisance rénale (dont l'insuffisance rénale au cours du diabète et l'insuffisance rénale chronique).
Hypoperfusion rénale: déshydratation, hypotension, hypovolémie, insuffisance cardiaque, cirrhose décom-
pensée, syndrome néphrotique.
Traitement néphrotoxique: diurétiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, sels de platine.
Myélome avec protéinurie.
Antécédent d'injection de produit de contraste iodé datant d'il y a moins de 3 jours.
Patient de plus de 65 ans (rendant probable la présence d'un ou plusieurs facteurs de risque).
ConC:ILJite pra_tiq_LJ_
e -~ te11_ir
_._\·anc toute injection de produit de contraste iodé, il faut :
1. identifier les facteurs de risques par un questionnaire préalable à l'examen. Ce questionnaire
recherche des antécédents de diabète, de maladie rénale, d'hypertension artérielle ou de toute
autre maladie chronique. Il fait lister par le patient ses éventuels traitements habituels. Enfin, il
'I Pa rtie 1 - Techniques d'im
agerie
de la créatinine (voir
poi ds et l'âg e du pat ien t, néc essa ire au calc ul de la clairance
menti onn e le
Ra pp el ft
ce de la cré atin ine selon Cockro
For mu les de calcul de la clairan sma tique
(m l/m in) = 1,2 3 x (14 0-âge) x poi ds en kg / créatininémie pla
,. Clairance de la créatinine
(µmol/l) chez l'ho mm e 0-â ge) x poids en kg / créatinine
plasmatique
(mL /mi n) = 1,0 4 x (14
Clairance de la créatin ine
(µmol/L) chez la femme.
t de con traste iodé en
écis ion de réalise r ou non l'ex am en avec injection de pro dui
On pre ndr a la d
fonction de la clairance :
Décision
Clairance de la créatinine ation
te peu t être réalisée. L'hydrat
L'injection de produit de contras
Sup érieure à 60 mU min rest e cependant la règle.
ré ,
l'i njection doit être bien considé
min (ou créatinine Le rapport bénéfice/risq ue de par un exa men sans
Com prise entre 30 et 60 mU de mêm e que la possibilité d'un e sub stitu tion
r du
supérie ure 105 µmo l/L che
z l'homme et 80 te iodé. Si la décision d'injecte
nécessité de produit de contras doit être opti mal e.
pris e, l'hyd rata tion
µmol/L che z la femme) produit de contraste iodé est
f avis
te iodé doit être récusée, sau
créatinine L'injection de produit de contras jeu.
Infé rieu re à 30 mU min (ou édia tem ent en
spécialisé et pronostic vital imm
supérieure à 200 µmo l/L)
és n'es t pas contre-
ins uffisan t rén al dia lysé , l'ut ilis ation de pro dui ts de contraste iod
En cas de pat ien t s de dialyse. Il fauc cep end ant
tion est pro gra mm ée indépe ndamm ent des séance
indiqu ée, et l'injec le pro dui t de con traste.
les risq ues de sur cha rge vol émique pouvan t être ind uite par
être vigilant sur
e
suspendus : la metformine (Gl
ucophage• , Stagid"), antidiabétiqu
s tra item ent s doi ven t êtr e é en raison
Certain de pro dui t de con traste iod
48 heu res suivant une injection
oral, doit êcre arrêté pen dan t les ific atio n de l'absence d'au gm entation de la cré
atinine.
sera rep ris apr ès vér
du risque d'acidose lactique. Il stéroïdien s doi vent
nép hro tox iqu es et en par ticu lier les anti-inflammatoires non
Les médicam ent s
être arrêtés si possible.
82
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
Circonstances Risques
- -œrthyroïdie non traitée ou non équilibrée Crise aiguë thyrotoxique
Manifestations
_enravasation est de gravité variable en fonction du volume de produit de contraste iodé qui a diffusé et
.:r :àcreurs locaux propres au patient (tissus sous-cutanés peu abondants, troubles trophiques sous-jacents) .
?èUt s'agir d'un simple érythème, jusqu'à un syndrome de loges et une nécrose cutanée.
Partie 1 - Techni ques d'image rie
Facteurs de risque
Conduite pratique
Elle est d'abord p réventive :
• utilisa tion d'une voie veineuse de bon calibre (pli du coude)
et d'un cathéte r de diam ètre suffisa nt (20 gauges), vérification
de l'existe nce d' un bon reflux et test d'injec tion ;
information du patient sur les symptô mes qui doiven t l'alerter
(doule ur au point d'injec tion) et surveillance visuell e du point
d'injection.
En cas d'extravasatio n, la condui te à tenir sera la suivan te : Figure 44 - Radiographie du coud:
• arrêt de l'injection, aspiration du produ it de contraste par le gauche de profil après extravasation
cathéter si possible, surélévation du memb re et glaçage ; Le p roduit de contraste est visible
• inform ation d u patient sur la nécessi té d'une surveillance; dans les tissus mous sous forme
de plage hypcrdense (« E »).
• avis chirurgical en cas de signes de gravité.
Allaitement
que son absorption digesttP.
~excrétion des produits de contraste iodés dans le lait maternel de même
. Malgré tout, il est sou,
(en l'absence de pathologie intestin ale de l'en fane) sont extrêmement faibles
recomm andé en France de suspen dre l'allaitement pendan t 24 heures.
84
Sous- partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d 'imagerie
IMPORTANT
'.B11o~_
ocoles TDM
20 seco ndes après l'inj ection) , et le temps artériel systémiqu e (produit de contraste majoritair ement
situé dans l'aorte et ses branches, environ 30 secondes après l'injection).
c. d.
f.
abdominale
Figure 45 - Exemples de temps d 'acquisition après injection de produit de contraste iodé (a, b, cet d : TDM
axiale, fe nêtre médiastinale , pour
en coupe axiale à 4 temps différen ts pour le m ême patient; e et f: TDM thoracique en coupe
deux patients différents, après injection de produit de contraste à deux temps différents)
sont bien visibles
a. acquisition sans injection de produit de contraste. Les calcifications d es parois aortiques (spontanément d enses)
est fortement opacifiée. La veine cave inférieure, à gauche de l'aorte.
b. acquisition après injection, temps artériel. la lumière aortique
déjà rehaussé; c. acquisition après injection, temps veineux. Aorte et veine cave inférieure
n'est pas opacifiée. Le cortex des reins est
sont rehaussées de faço n si milaire. Le parenchyme rénal est complètemen t opacifié; d. acquisi tion après injection, temps excrétoire.
: les artères pulmonaires son·
Les cavités pyélocalicielles des deux reins sont les seules structures opacifiées. e. temps artériel pulmonaire
bien opacifiées; f. temps artériel systémique : l'aorte tboracique est bien opacifiée.
86
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d' un examen d ' imagerie
Creusons le sujet
a. b.
Figure 46 - Pièges de la TDM abdominale après injection de produit de contraste
... T D M abdominale au temps artériel, coupe axiale. H étérogénéité de la rate, physiologique; b . TDM abdom inale, temps portal
?récoce. Image de fàux d1rombus dans la veine cave inférieure (flèche). [abouchement de la veine rénale gaudie opacifiée est
bien visible.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
c.
88
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
Explorations thoraciques
=....es s'effectuent :
sans injection de produit de contraste: elles sont indiquées pour les explorations du parenchyme
pulmonaire. En raison d'un bon contraste spontané entre l'air contenu dans les alvéoles et les vais-
seaux pulmonaires, l'injection de produit de contraste est inutile. Par ailleurs, les images acquises
seront reconstruites et analysées en coupes fines (de 1 mm) ;
ayec injection de produit de contraste :
angio-TDM du thorax : on distingue :
l'angio-TDM pulmonaire : l'intérêt est d'opacifier les artères pulmonaires pour rechercher
une embolie pulmonaire ;
l'angio-TDM aortique: son bue est d'explorer l'aorte thoracique et ses branches. Elle est
utilisée dans les suspicions de dissection aortique ou d 'anévrysme de l'aorte ascendante, les
bilans d'hémoptysie (opacification des artères bronchiques) ;
la TOM cardiaque: technique plus récente, essentiellement développée pour l'exploration des
coronaires (coroscanner). Lacquisition se fait avec une synchronisation cardiaque ;
'I Partie 1 - Techniques d'imagerie
,. exploration du médiastin: l'acquisition se fait à un temps plus tardif que pour les angio-T DM.
L'injection permet d'opacifier les différents vaisseaux du médiastin et ainsi de dégager les struc-
3A Explorations abdomino-pelviennes
3.4.1 Exploration du foie
La TD M permet :
"' la caractérisation d'une (ou plusieurs) lésion hépatique focale: on réalise en général une acqui-
sition sans ·injection suivie de deux acquisitions après injection de produit contraste, aux temps
artériel et portal. Il est à noter que l'IRM est plus performante par la caractérisati on des rumeurs
hépatiques ;
... la surveillance de lésions hépatiques (par exemple de lésions secondaires) : dans ce cas, une seule
acquisition après injection de produit de contraste, au temps portal, est suffisante en général ;
... l'exploration des vaisseaux hépatiques, après injection de produit de contraste.
La TOM hépatique fait également le diagnostic de stéatose, et peut être employée pour la recherche
des complicatio ns de la maladie lithiasique biliaire, mais l'échograph ie est préférée en première
intention dans ces indications.
Exploration du côlon
Elle peut être effectuée par coloscopie virtuelle. Celle-ci nécessite une préparation colique rigou-
reuse comparable à celle de la coloscopie. Une sonde est ensuite introduite par l'anus et on réalise
une insufflation d 'air dans le côlon . On effectue ensuite une acquisition en décubitus dorsal, et une
acquisition en décubitus latéral, sans injection. Cette exploration est indiquée en cas de coloscopie
incomplète ou non praticable (refus du patient, comorbidités interdisant la réalisation d 'une anes-
thésie), afin d e dépister des polypes. On peut égalemen t pratiquer un coloscanner à l'eau (après
un lavement évacuateur puis un remplissage colique par de l'eau), réalisé en général sans et avec
injection de produit de contraste, pour le diagnostic et le bilan de cancer colique (devant la découverte
de métastases hépatiques par exemple) lorsque la coloscopie n'est pas possible.
90
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d ' imagerie
3.5.2 Arthro-TDM
Elle explore l'épaule, le poignet, le genou, la cheville. Elle est utile pour les pathologies ligamentaires,
œndineuses et cartilagineuses. En effet, le contraste spontané entre ces différentes structures est
.nsuffisant sans injection intra-articulaire de produit de contraste. Dans ce cas on réalise souvent des
acquisitions avec des rotations différentes de l'articulation.
3.5.3 Myélo-TDM
Cet examen, rarement pratiqué, est réalisé couplé à une myélographie ou une saccoradiculographie,
.:ans les m êmes indications que ces dernières. Il consiste en une acquisition TDM centrée sur le
:-achis après opacification du canal rachidien par du produit de contraste iodé injecté par ponction
.ombaire. Il est supplanté par l'IRM rachidienne.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
92
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d' un examen d'imagerie
13 Échographie abdominale
si la que.
es. Le pati ent doit nécessaireme nt être à jeun
C'es t l'un e des échograp hies les plus prat iqué est égalemec:
r ci-dessous), dans les autres cas le jeûn e
cion posée intéresse la vésicule biliaire (voi e.
de gaz digestifs, mais moi ns indispensabl
préférable, afin de limi ter l'interpositio n
94
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
13.1 Foie
s
dépistage des lésions secondaires: dans les suivis oncologiques;
in
surveillance postopératoire, post-hépatectomie ou pose-transplantation hépatique.
c
e
W Vésicule et voies biliaires
d
_echographie est l'examen de première intention pour l'étude de la vésicule biliaire, sous réserve que
é
.4!patient soit à jeun. En effet, une vidange vésiculaire s'opère en postprandial : la vésicule biliaire
M
recherche d'une dilatation des voies biliaires intra- et/ou extra-hépatiques (bilan d'ictère, de cholestase) ;
d
recherche d'un obstacle sur la voie biliaire principale, notamment de lithiase (avec une sensibilité infé-
;ieure à celle du diagnostic de lithiase vésiculaire, variable en fonction des patients et de l'expérience de
r
o
:-opérateur).
s
u.3 Pancréas
é
tr
r echographie ne permet pas toujours d'explorer le pancréas dans sa totalité. En effet, des gaz diges-
:::.;s d'origine gastrique) s'interposent fréquemment entre la sonde et le pancréas. Ces gaz sont respon-
e
s.z..:>les d' une ombre acoustique (voir chapitre 3, « Échographie, doppler » page 23), empêchant l'analyse du
L
,...zenchyme pancréatique. Cependant, la tête et le corps pancréatique sont le plus souvent visibles, et
.::a peut rechercher une augmentation de volume, une masse ou une dilatation du canal de Wirsung.
W Rate
Ble est en général bien explorée en échographie, qui évalue sa taille et son homogénéité (recherche
:.;:. splénomégalie, de lésion infectieuse ou tumorale).
W Tube digestif
.es gaz contenus dans tube digestif sont responsables d'une ombre acoustique, la paroi digestive
~e elle analysable.
~ indications sont surtout nombreuses chez l'enfant, chez qui une irradiation par la réalisation
_:ie TDM n'est pas souhaitable, et dont l'épaisseur pariétale est faible :
Re.herche d'invagination intestinale aiguë;
~ erche de sténose du pylore ;
Part ie 1 - Techniques d'imagerie
1.4.2 Uretères
devi enne nt lorsqu'ils sont dilatés (lors d'un e colique
Ils ne sont pas visibles à l'éta t normal, mais le
néph rétiq ue par exem ple).
1.4.3 Vessie
e urinaire,
réplétion . Si le patie nt est porteur d'un e sond
Pour être bien explorée, la vessie doit être en
t l'examen.
il faut penser à clamper la sonde une heure avan
al sont bien analysables :
Dan s ce cas, à la fois la paroi et le contenu vésic c d'une
é pariétale, recherche de dive rticules : diag nosti
• évaluation del'épaisseur et de la régularit
vessie de lutte ; uvene
pe, rumeur vésicale) : ils' agie en général d'une déco
,.. diagnostic d'une anomalie pariétale focale (poly scop ie :
TDM . I.:échographie est alors suivie d'une cysto
fortuite ou d'un complément d'exploration de
vée dans les méats urétéraux ;
• recherche de lithi ase incravésicale ou encla
;
• recherche de caillots (en cas d'hématurie)
les cas clini quem ent diffi ciles ;
• diagnostic d'un glob e vésical dans al avam
réalise dans ce cas une mesure du volume vésic
• évaluation d'un résidu post mict ionn el : on
miction (vessie en réplétion), et après miction.
1AA Prostate
I.:exploration se fait selon deux modes : e méth ode
cavitaire dédi ée: c'est la voie à préférer. Cett
• par voie endorectale, avec une sonde endo le!,
ue, guider les biopsies endocavitaires, dans
est indi quée pour évaluer le volu me prostatiq chro niqu es ;
uer les complications des prostatites
bilans d'infertilité masculine, et pour éval
96
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d' imagerie
p:u- Yoie sus-pubienne, si la voie endorectale n'est pas praticable. L'évaluation du volume prosta-
• .!è est moins précise.
Échographie testiculaire
._.e œsticule étant un organe très superficiel, son exploration par échographie est performante :
evaluation du volume testiculaire dans le cadre des bilans d 'infertilité ;
recherche de varicocèle ;
exploration de douleurs scrotales, de nodule ou de masse testiculaire palpée cliniquement ;
recherche de lésion traumatique (fracture cesticulaire) ;
recherche de complications d' épididymite ;
aide au diagnostic d'une torsion testiculaire vue tardivement.
U Échographie musculo-squelettique
Ses indications sont nombreuses. Elle est utilisée pour les pathologies tendineuses et ligamentaires de
_épaule, du coude, du poignet, du genou ou de la cheville et en pathologie musculaire (recherche de
::1yosite, d'hémacome, d'abcès). Elle permet de rechercher un épanchement dans une cavité articulaire.
:)es anomalies de la corticale osseuse peuvent également être détectées (exemple de fracture d'un os du
.:arpe non visible en radiographie). Enfin, le suivi des rhumatismes inflammatoires peut être réalisé.
érielle
1.9.1 Échographie-doppler art
iphériques, à la recherche
de pre miè re inte ntio n pou r les pathologies artérielles pér
C'e st l'explorati on ificative, l'écho-
teu se, de stén ose s, voi re d'o ccl usion. S'il existe une sténose sign
d'infiltration athéroma gio -TD M, angio-IRM).
éra l com plé tée par une deu xième modalité d'imagerie (an
graphie est en gén pop ula tion
nta ges est de ne pas néc ess iter d' inje ctio n d'io de, dan s une
Lu n de ses pri nci pau x ava
ting ue :
sou ven t à risque rénal. On dis
ncs supra-aortiques ;
"' l' éch ogr aph ie-d opp ler des tro
mbres inférieurs ;
"' l'éch ogr aph ie-d opp ler des me
artères rénales.
"' l'échographie-do pp Ier des le suivi des anévrysmes de
hie est éga lem ent util isée pou r le dépistage et éve ntu elle me nt
Léc hog rap
l'ao rte abd om ina le.
neuse
1.9.2 Échographie-doppler vei
de la vei ne cave inférieure.
nes des me mb res et du cou , et
Elle per me t l'explo rati on des vei
t les suivantes :
Ses prin cip ales ind ica tion s son me mb res inférieurs dans la grande
majorité des cas,
bos e vei neu se pro fon de, aux
"' recherche de throm er veineux central sous clavier;
mb res sup érie urs , sur tou t en présence d' un cat hét
mais aus si aux me la réalisation d'a bor d
vei nes sup erf icie lles : ava nt une chi rurgie des varices ou
"' cartographie des
de dialyse.
98
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisacion d' un examen d'imagerie
de gestes à visée thérapeutique : pose de drain, infiltration articulaire, par exemple : drainage
.:: un abcès hépatique, d'une collection sous-cutanée ou intra-abdominale, infiltration du poignet.
zéplétion vésicale : pour les échographies vésicales, prostatiques et pelviennes chez la femme. Dans
.:~ deux derniers cas, la réplétion vésicale est d'autant plus importante si l'examen n'est pratiqué
.:;:ue par voie suspubienne.
-=::i.du de l'examen.
Part ie 1 - Techniques d'imagerie
3_,
100
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~.lf connaissance est un préalable à la prescription d ' un examen d 'IRM.
es produits de contraste sont de plusieurs natures :
• chélates de gadolinium ;
particules de manganèse ;
nanoparticules d'oxyde de fer.
Ces deux derniers types ne sont employés que dans des indications rares et spécifiques, c'est pourquoi
-. suite du développement ne concernera que les produits de contraste gadolinés.
contraste gadolinés
1.3 Contre-indications à l'injection de produits de
e-ind iquée dans les cas suivants :
Linje ction de produ its de contr aste gadolinés est contr
gado linés ;
• hypersensibilité avérée aux prod uits de contraste
n du risque de FNS) :
1> insuf fisan ce rénale (en raiso
nts présen-
> contre-ind icatio n form elle des chélates de gado linium à struc ture linéaire chez les patie
in ;
tant une clairance de la créatinine inféri eure à 30 ml/m
contre-indicatio n relative des chélates de gadoliniu m
à structure macrocyclique chez ces même
ation du rappo rt bénéfice/risque ;
patie nts: utilisation uniquemen t après une bonn e évalu
tes de gadol inium chez la femme encein te étan:
grossesse: les donn ées relatives à l'utilisation de chéla
contre-indiquée (contre-indication relative,.
insuffisantes, leur injection au cours de la grossesse est
102
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
IRM cérébrale
11 Protocole
~ ?rotocole varie en fonction de l'indication. Les séquences les plus utilisées sont les suivantes :
sequence Flair : étude d e la substance blanche ;
sequence de diffusion (avec cartographie ADC) : recherche d 'ischémie récente, caractérisation de
e:sions (abcès, tumeurs ... );
.. séquence en écho de gradient : recherche de saignement ;
• séquence pondérée Tl avant et après injection de chélates de gadolinium : étude du rehaussement ;
• sequence d'angio-lRM: étude vasculaire (accidents vasculaires cérébraux surtout).
2.U Indications
~-'5 principales indications sont les suivantes :
,. contexte vasculaire : exploration d'accidents vasculaires cérébraux (infarctus, accident ischémique
:ransitoire, thrombophlébite) ;
contexte dégénératif: bilan de démence, bilan de sclérose en plaque ;
contexte infectieux: recherche d'abcès, de signes d'encéphalite;
contexte tumoral : dépistage de lésions secondaires, bilan de lésion primitive ;
exploration hypophysaire: recherche de tumeurs/maladie infiltrante de l'hypophyse, exploration
de déséquilibres hormonaux ;
exploration des nerfs crâniens: bilan d'une névralgie du V, d' une paralysie faciale, d' un neurinome;
exploration de première intention devant un symptôme neurologique: migraine avec acypie, vertiges ...
U IRM médullaire
_IRM est la m eilleure technique d'exploration m édullaire. Elle seule permet l'analyse du cordon
:::.edullaire lui-même.
12.1 Protocole
~e protocole comprend habituellement :
des séquences sagittales sur l'ensemble de la moelle ;
des séquences axiales centrées sur les anomalies repérées en séquence sagittale;
· parfois des séquences coronales pour étudier les parties molles paraverrébrales.
::..:injection de produit de contrasce gadolinés varie en fonction de l'indication.
2.2.2 Indications
Tout symptôme médullaire aigu ou chronique s' explore par une IRM médullaire. C'est le cas
;:ioramment pour :
l'exploration d'un syndrome de compression médullaire ;
le bilan et le suivi d' une sclérose en plaque.
Par tie 1 - Techniques d'imagerie
2.3.1 Protocole
concerné es et des path ologies étud iées.
Les protocoles dépe nden t des articulations
aux.
Ils com pren nen t -toujours des plans orth ogon
linés est variable.
L'uti lisation de prod uits de contraste gado
fréq uem men t employées.
Les séquences en densité de protons sont
2.3.2 Indications
s:
Les principales indi cations sont les suivante ies inflam-
névralgies cervico-brachiales, des patholog
.,. exploration de lomboradiculalgies et des
matoires du rachis (IRM rachidienne) ; périphériques) :
tendineuses, ligamentaires (arti culations
.,. exploration des pathologies articulaires,
s, tumeurs musculaires) ;
.,. exploration musculaire pures (my osite
osseuses).
.,. explorations osseuses pures (tumeurs
2A IRM abdominale
abdo minale sont multiples.
Les applicati ons de l'IR M en pathologie
U3 Bili-lRM (cholangio-lRM}
1.5.2 Uro-lRM
;:,_::. est réalisée pour l'exploration des voies excrétrices (sténoses, calcul, tumeurs).
-=-' c::. est d 'utilisation moins courante que l'uro-TDM, mais son intérêt est d'être non irradiante et de
- a ?as nécessiter d'injection de produit de contraste iodé (attention cependant au respect des règles
1RM pelvienne
:tl.1 IRM utéro-ovarienne
_,=:se un examen incontournable en pathologie gynécologique bénigne et maligne.
:_::. comprend des séquences dans les plans sagittal, axial et coronal. L'injection de produit de
.:::rraste varie en fonction des indications.
Parti e 1 - Techniques d'imagerie
2.9 Angio-lRM
ste iodé chez des patien ts souve nt polyvascu-
Son intérê t est d'évit er l'injec tion de produ it de contra
dant : respec t des contr e-ind icatio ns absolu es
laires avec une fonction rénale altérée (prud en ce cepen
et relatives liés à la FNS) .
106
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
IRM cardiaque
'=' e permet une étude précise du myocarde :
pathologie myocardique aiguë : bilan de myocardite (diagnostic positif), d'infarctus aigu du
~ yocarde (en cas de doute diagnostique ou pour le bilan pronostique) ;
pathologie myocardique chronique: bilan étiologique et pronostique de cardiomyopathies;
pathologie coronarienne chronique : tests pharmacologiques de viabilité m yocardique ;
bilan de cardiopathies congénitales, de tumeurs cardiaques.
Préparation du patient
E...e repose sur les éléments préalables suivants :
information du patient par le prescripteur sur les modalités de l'examen et ses buts ;
• ieûne, en cas d'examens comportant des séquences de bili-IRM (afin que le contenu gastroduodénal
::·altère pas la visibilité des voies biliaires) ;
• prémédication : à visée anxiolytique pour les patients claustrophobes (benzodiazépines le p lus
50UVent).
12 Accueil du patient
~ patient est accueilli par le manipulateur radio qui réalise les opérations suivantes :
,érification de l'ordonnance, de l'indication et détermination du protocole d'examen (par le
;-adiologue) ;
Yérification de l'absence de contre-indication à l'examen par un interrogatoire, la remise d'un
questionnaire et la consultation de l'ordonnance. Ces contre-indications sont de deux types :
liées au champ magnétique: présence d'un pacemalœr, d'un corps étranger intra-oculaire, etc.;
liées à une injection éventuelle de produit de contraste: il s'agit de rechercher un antécédent
d'hypersensibilité, d'insuffisance rénale ou de grossesse ;
information sur les risques d'une potentielle injection de produit de contraste ;
mise en condition du patient :
port d'un pyjama jetable ;
élimination de tout élément à risque ferromagnétique : montres, bijoux, ceinture, d és, carte de
crédit à puce ou magnétique, pièces de monnaie;
pose d'une perfusion si l'examen nécessite une injection de produit de contraste.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
i. nécessité d'une immobilité parfaite et de la coopération du patient pour les séquences en apnée.
108
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d 'un examen d'imagerie
IMPORTANT
, e sont pas des contre-indications à la pratique d'une IRM:
les prothèses articulaires;
les clips chirurgicaux autres qu'oculaires, les agrafes chirurgicales.
_e risque cependant de ces corps étrangers est qu'ils produisent des artéfacts ferromagnétiques entraînant des
=ones de destruction du signal sur l'image.
110
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
- our rechercher une nouvelle sténose. Dans ce bue, des acquisitions scintigraphiques sont réalisées
."effort (effort physique ou test pharmacologique au dipyridamole ou à l'adénosine), puis après
Scintigraphie pulmonaire
- e est l'alternative à l'angio-TDM pulmonaire dans les suspicions etles suivis d'embolie pulmonaire.
::>ms cette indication, elle comprend :
une scintigraphie de perfusion pulmonaire : après injection d'albumine marquée au cechnétium-99m ;
une scintigraphie de ventilation pulmonaire : après inhalation d'un aérosol radioactif.
-':l utilise également la scintigraphie de perfusion seule, afin d'évaluer la part respective de chaque
_JJTlon dans la perfusion pulmonaire (bilan préopératoire avant lobectomie ou pneumectomie),
..: pour le suivi des transplantations pulmonaires.
IMPORTANT
Radio de thorax et scintigraphie pulmonaire
est souhaitable de disposer d'une radiographie de thorax chez un patient devant bénéficier d'une scintigraphie
::ulmonaire afin de s'assurer qu'il n'existe pas de pathologie pulmonaire patente susceptible de gêner l'interpré-
~tion des résultats.
Il Scintigraphie rénale
li.1 Scintigraphie rénale au DMSA (marqué au technétium-99m)
....e DMSA est un traceur se fixant sur le cortex rénal, qui est parfois utilisé pour de mettre en évidence des
mp:telles de pyélonéphrites répétées (surtout en pathologie pédiatrique).
TEP-TOM
: est une technique en plein essor compte tenu de ses applications en oncologie.
:::::..e repose sur la fusion d'images tomoscintigraphiques (apportant les données fonctionnelles)
~ d'images tomodensitométriques (permettant une correction de l'atténuation et une précision
c.aromique).
11
Partie 1 - Techniques d'imagerie
1.6:2 Indications
Les indications reconnues du TEP-TDM au 18-FDG sont les suivantes (apparaissent entre paren-
thèses les pathologies pour lesquelles l'apport diagnostique est le plus documenté) :
" bilan d'extension initial d'une tumeur connue (cancer des voies aérodigestives supérieures, du
poumon, de l' œsophage, mélanome, lymphome) ;
" suivi postradiothérapie (tissu tumoral résiduel) et de l'efficacité d'une chimiothérapie (cancer
des voies aérodigestives supérieures, lymphome) ;
" recherche de récidive (cancer colo-rectal, des voies aérodigestives supérieures, du poumon, méla-
nome, lymphome) ;
" localisation d'une tumeur primitive devant la découverte de lésion métastatique (adénopathie
cervicale) ;
" caractérisation d'un nodule pulmonaire solitaire;
1> suspicion de tumeur pancréatique (diagnostic différentiel avec pancréatite pseudo-tumorale) .. .
1.6.3 Limites
Il faut garder à l'esprit que certains tissus tumoraux fixent peu ou pas le 18-FDG: la sensibilité
de l'examen est bonne mais non parfaite.
Par ailleurs, les fixations physiologiques sont multiples: encéph ale, reins, vessie, cube digestif, muscles
(dont myocarde) et, comme signalé plus haut, les processus infectieux et inflammatoires sont aussi
hyperfixants.
112
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d'un examen d'imagerie
Scintigraphie au DaTSCAN ®
::Je est employée pour le diagnostic étiologique des mouvements anormaux (diagnostic différentiel
erre tremblement essentiel et maladie de Parkinson) grâce à un radiotraceur se liant aux transpor-
~ars de la dopamine. En cas de maladie de Parkinson, la fixation striatale du traceur est diminuée.
.:...es sont liées aux effets secondaires des rayonnements ionisants, plus rarement aux produits phar-
c::.a.cologiques employés pour certains examens.
2.11 Grossesse
....es examens non urgents doivent être repoussés après l'accouchement. Des examens urgents pourront
~ ndant être réalisés après évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque, par exemple : scin-
~ phie pulmonaire pour le diagnostic d'embolie pulmonaire (dans ce cas particulier, on réalise en
:i=;.eral seulement une scintigraphie de perfusion seule non couplée à une scintigraphie de ventilation).
Part ie 1 - Techn iques d'ima gerie
2.1.2 Allaitement
préparation particulière
3.1.2 Examens requérant des précautions et/ou une
Scintigraphie thyroïdienne
uit de contraste iodé (TDM avec injection .
Elle doit être réalisée à distance d'un e injection de prod
ou de trait emen t par amio daro ne, en raison de
la surch arge iodée induite par ces médicaments.
interp rétation des résultats.
Tout traitement thyroïdien doit être signalé pour l'
Scintigraphie myocardique
s (thé, café, chocolat) avant l'examen (interac-
Elle nécessite l'abs ence de cons omm ation d'exc itant
e tests de stimulatio n), et l'arrêt des traite-
tions avec le dipyridamole et l'adénosine utilisés comm
souh ait d 'exam en sous traitement).
ment s par bêtab loqua nts 48 heures avant (sauf si
TEP-TDM au 18-FDG
doit être contr ôlée afin d'évi ter la compétitio r
Basée sur le métabolis me du glucose, la glycé mie
Si la glycémie est trop élevée, la sensibilité de
entre le glucose en quan tité trop élevée et le 18-F DG.
l'examen est altérée.
e intervention chirurgicale (délai de 6 semaines
Par ailleu rs, l'examen doit être réalisé à distance d'un
e chim iothé rapie (délai de 3 semaines). Un déla.
d'un e radiothérapie (délai de 10 semaines) et d'un
tats difficile (infla mmation locale postopératoir;.
trop court risque de rendre l'in terpré tation des résul
himiothérapie).
et postradique, fixation ostéomédu llaire diffu se postc
114
Sous-partie 2 - Du choix à la réalisation d' un examen d 'imagerie
IMPORTANT
12 Accueil du patient
~ manipulateur radio effectue les démarches suivantes:
Yérification de l'ordonnance, de l'indication et établissement du protocole d'examen avec le
médecin nucléaire ;
Yérification de l'absence de contre-indication à l'examen : recherche de grossesse (retard de règle)
ou d'allaitement, recherche de contre-indication spécifique aux médicaments employés (scintigra-
?hie cardiaque), d'injection d' iode récente (scintigraphie thyroïdienne) ;
information sur le déroulement de l'examen et des effets secondaires potentiels ;
pose d'une voie veineuse périphérique en cas d'administration du traceur radioactif par voie
··eineuse.
Sô1us;;.par.1:."i.t"'Œ;ffl~B)~~,...3=·l<-~~:
.
.
1·
.
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1 .Radio ·de thorax
Scissure ~ ~
oblique
0
-s-~
gauche
Scissure LSG y
horizontale
(1j
3
0)
C
:.J
Scissure
oblique
droite
a. ~ - - - - -- - - -- ----- - b. L___=::::::::==::::=----- - - ---- ~:::: :'.:=- ---
Figure 48 - Lobes pulmonaires et scissures
a. arbre bronchopulrnonaire vu de face; b. lobes pulmonaires droir et
gauche vus de profil.
1.2 Incidences
1.2.1 Radiographie de thorax de face standard
C'est l'incidence la plus couram ment réalisée.
Réalisation
et en apnée complè te.
Elle est réalisée debou t (ou à défaut assis), en inspir ation profon de
s sur les champs pulmo naire.
Les épaules doivent être dégagées afin de limiter la projection des scapula
dire que la face antérieure d-
On utilise un rayon inciden t postéro -antéri eur chez l'adulte, c'est-à-
thorax du patien t est placée contre le détecteur.
118
Sous-partie 3 - Principes de radioanator
Creusons le sujet
Nécessité de l'inspiration
_ ri cliché où le patient a mal inspiré peut provoquer des images trompeuses : pseudo-élargissement de la silhouette
::ardiaque, superpositions vasculaires aux bases pouvant mimer un foyer de condensation.
Étap_e.,.~..:..a._
rr_
a.!rs.~..<!.U...~{[c_h_t§
':!:ciste plusieurs méthodes, l'important est d'être systématique pour ne pas oublier une struccu
_ -=:e des méthodes couramment utilisées est l'analyse « concentrique », del' extérieur vers l'inrérie
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Parties molles Diaphragme Les deux coupoles diaphragmatiques sont normalement bien visibles. Lê
et organes coupole diaphragmatique droite est toujours légèrement ascensionnée pa--
extrathoraciques rapport à la coupole diaphragmatique gauche (en raison de la présenœ
du foie).
Plèvre Suivi des contours pleuraux sur tout le cadre pa riétal, diaphragmatiq1.,:
et médiastinal, d'un côté puis de l'autre. Les récessus pleuraux inférieITT
sont normalement bien visibles et profonds. La plèvre el le-même es
normalement non individualisée. Seule la sc issu re horizontale (pef.2
scissure) est parfois visual isée sous forme d 'une opacité linéai re tres
fine, régulière , horizontale à hauteur du hile.
Parenchyme Les bronches ne sont pas visibles à l'état normal. La trame vascu laire es
identifiable jusqu 'à 1,5 cm de la périphérie . Il faut examiner et campa.-a-
les champs pulmonaires droit et gauche en procédant tiers par tiers. f!""
recherchant des opacités ou des hyperclartés.
IMPORTANT
Index cardia-thoracique
L'index cardia-thoracique (I CT) se calcule sur une radiographie de thorax de face stricte, réalisée debout (vo
figure SI page 722).
Il est défini par le rapport du diamètre thoracique maximal sur le diamètre cardiaque m aximal. L'index normal es:
inférieur à 0,5.
ICT = (c + c') / t
120
Sous-partie 3 - Principes de radioanatomie
a. -- - - - _ _ _ __ ........ b.
Figur e 52 - Radiog raphies de thorax normales
u cadre osseux, des parties molles, du médiastin ni du pL
a. chez un homme : critères de q ualité remplis, pas d'anom alie d
les Aèches)
chyme ; b. chez une femme (ombres mamma ires ind iquées par
de thorax de face.
Le tableau suivan t résum e l'analyse systém atique de la radiographie
1. Éléments administratifs Identité du patient, âge et sexe, date de réalisation
champ d'explora:
2. Critères de qualité Symétrie, pénétration, réalisation debout et en inspiration,
de la radiographie complet
122
Sous-partie 3 - Principes de radioanacomie
. u
b.
~1gure 53 - Radiographies de thorax
- debout; b. couch é pour le m ême patient (disparition de la poche à ai r gastrique) . N oter l'élargissement artificiel d e la silhouette
.::....-diaq ue sur le deuxième clich é.
Réalisation
_ radiographie de profil est réalisée debout, en inspiration forcée, en général face latérale gauche
~:me le détecteur: on l'appelle donc profil « gauche». Les bras sont levés au-dessus d e la tête.
,~
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Parties molles et Diaphragme : normalement, on distingue facilement les deux coupoles diaphragmatiques. LE
organes extra- coupole diaphragmatique droite est plus haute que la coupole diaphragmatique gauche (en raiS<Y
de la présence du foie). Elle est visible depuis la paroi thoracique antérieure jusqu'au récessus
thoraciques
pleural postérieur, tandis que la coupole diaphragmatique gauche n'est individualisable que cL
bord postérieur de la silhouette cardiaque jusqu'au récessus pleural postérieur.
Scissures normales visibles sous forme de fines opacités linéaires (voir leur orientation sur lé
figure 54).
Médiastin Vérifier la position et la forme du cœur et de l'aorte (voir figure 56 page 126).
124
Sous-partie l - Principes de radioanaromie
IMPORTANT
Scapulas
Artère pulmonai re
Forarnens
de coniugaison
Coupole
diaphragmatique
droite Coupole
diaphragmatique
gauche
;:_.a suite du chapitre liste les principales incidences réalisées, avec les indications, les modes de réali-
~rions, les critères de qualité (lorsqu'ils sont précis, dans tous les cas ils s'ajoutent aux critères de
-. :!alité généraux décrits ci-dessus), et les principaux éléments à vérifier.
U Incidences
ll1 Bassin
_-:ie seule incidence est utilisée pour le bassin : le cliché de face.
indication Pathologie rhumatologique (étude des articulations coxo-fémorales, des articulations sacra-iliaques,
de la symphyse pubienne) et traumatique.
:::ittères de Symétrie des foramens obturés et des crêtes iliaques, alignement des processus épineux lombaires
::ualité avec la symphyse pubienne.
Dégagement des cols fémoraux (grâce à la rotation médiale des pieds) et bonne visibilité des grands
trochanters en position latérale.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
128
Sous-partie 3 - Principes de radioanatom ie
!Il Hanche
::.ealisation En décubitus dorsal, extension du membre inférieur et pied en rotation médiale de 15 à 20°.
3éments à Continuité corticale du col fémoral, sans décroché cortical ni zone de sclérose transversale, respect de la
trabéculation cervicale normale.
"3ffier
Continuité corticale des trochanters, de l'acétabulum, des branches du pubis et de l'ischium.
Respect de l'interligne coxo-fémoral, absence d'autres signes d'arthrose.
Sphéricité conservée de la tête fémorale.
Coxométrie normale (voir « Coxarthrose " page 360).
2
3
4
Figure 59 - Radiographie de hanche gauche
de face
1) tête fémorale ; 2) col fémoral; 3) grand trochanter ;
4) diaphyse fémo rale ; 5) petit trochanter; 6) bwnche
in ferieure du pubis ; 7) fo ramen obturé ; 8) branche
supérieure d u pu bis ; 9) cavité acétabulaire
Incidences de profil
: en existe de multiples. Les deux incidences les plus utilisées sont les suivantes.
Fau'f pr,ofi.l__
de -~e9_uesne
Éléments à Gradient coxo-fémoral : l'épaisseur de l'interligne coxo-fémoral est plus importante en haut et en
avant qu'en bas et en arrière. La disparition du gradient coxo-fémoral est un signe précoce d'arthrose.
vérifier
Absence d 'autres signes d'arthrose : pas de géodes ni d'ostéocondensation sous-chondrale, pas
d'ostéophytes latéraux.
Coxométrie normale (voir« Coxarthrose » page 360).
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Pro_fil ch_irurgical _
d'Arcelin
Indication Pathologie traumatique (recherche de fracture du col du fémur). Cette incidence étudie excL-
sivement le col fémoral.
Réalisation Patient en décubitus dorsal, cuisse opposée fléchie sur le bassin (voir figure 62).
Éléments à vérifier Continuité corticale du col fémoral, sans décroché cortical ni zone de sclérose transversale
ongle de 45•
130
Sous-partie 3 - Principes de radioanacomie
e
chirurgical de hanche gauche
1) tête fémo rale ; 2) col fémoral ; 3) grand trochanter ;
d
4) diaphyse fémorale ; 5) petit trochanter; 6) ischium ;
é
7) acetabulum; 8) ilium de l'os coxal; 9) épine iliaque
M
améro-inférieure.
s
2.2.3 Genou
e
Incidences de face
d
Réalisation Patient de face, genoux en extension complète. La station debout est nécessaire pour l'étude
de l'interligne articulaire fémoro-tibial. Le cliché peut être réalisé à défaut couché en cas de
e
pathologie traumatique avec station debout impossible. On réalise le cliché de chaque genou
séparément.
L
Éléments à vérifier Continuité corticale des condyles (plateaux) tibiaux , des condyles fémoraux, de l'extrémité
supérieure de la fibula, et absence de ligne claire ou de liseré de condensation.
Incidence
.. ...
de face
.. ··········· « en schuss »
...... .
Elle complèœ l'incidence de face « standard».
Indication Pathologie rhumatologique, afin de dégager la partie postérieure de l'interligne fémoro-tibial (gonarth-
rose débutante}, la partie postérieure des condyles fémoraux (siège des premiers signes d'ostéer
nécrose) et la partie médiane des condyles fémoraux (siège des premiers signes d'ostéochond rite .
Réalisation Debout de face , en charge, avec une flexion de 30°, un genou après l'autre.
Figure 65 - Radiographies
du genou droit de face (même
patient)
a) en extension ; b) en sch us..
I!inrerligne férno ro-patellaire ~
la fosse in tercondylienne appë-
raissenr plus larges. Les para~
postérieures des condyles fémo-
a. b. raux sont dégagés.
132
Sous-partie 3 - Principes d e radioanatomie
Incidence de profil
IMPORTANT
Épanchement articulaire du genou
J n signe indirect est visible sur la radiographie du genou de profil:
opacit é ovalaire en arrière du tendon quadricipital (hémarthrose) ;
ou lipohémarthrose visible sous forme d'un niveau graisse-liquide en arrière du tendon quadricipital (si la radio-
graphie est réalisée avec un rayon horizontal).
.··············································································································.
Pour aller plus loin
Deux pièges de la radiographie du genou
• Fabella (figure 68 page suivante) : os su rnum éraire se projetant en rega rd du condyle fémoral laté ral sur une
radiographie d e face, en arrière d es condyles fémoraux sur une rad iographie de profil, à ne pas confondre avec
un fragment fractura ire.
Patella bipartite : défaut de fu sion d es noyaux d 'oss ification d e la patella, avec présence d'un petit noyau non
fusionn é, corticali sé (cerné d'une corticale osseuse co ntinue), situé dans le quadrant su pérolatéral de la patella.
Pl us rarem ent, il exist e des patella tripa rtites.
..••..........•••..........••••..........••............••...........•..........••••...... ... •••. .. .....•••••..
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Incidence fémoro-patellaire
Indications Pathologies rhumatologique (dysplasie trochléenne, arthrose fémoro-patellaire), traumatique
(luxation de la patella, suspicion de fracture de la patella avec clichés de face et de profil douteux1_
Réalisation En décubitus dorsal, genou en flexion de 30 ou 60° (rarement 90°) (voir figure 69)-
Position de la patella centrée sur la gorge trochléenne (discrète bascu le latérale physiolo-
gique possible).
Angle trochléen (voir figure 70} inférieur à 150° (incidence fémoro-patellaire à 30° de flexion).
rayons X
Figure 69 - Réalisation
d'une incidence fémoro-patellaire
IMPORTANT
Variantes anatomiques
La trochlée et la patella sont des formes physiologiquement variables. La facette latérale reste cependant habi-
tuellement la plus développée.
134
Sous-partie 3 - Principes d e radioanatomie
1. trochlée fémorale ;
2. pacella;
3 . interligne fémoro-pacellaire médial ;
4. interligne fé mo ro-patellaire latéral.
f gu re 71 - Radiographie du genou gauche: incidence fémoro-patellaire à 30° de flexion
Autres incidences
:)·autres incidences sont parfois réalisées en pathologie traumatique, en particulier les clichés de trois
_::uan s droit et gauche (obliques) afin de rechercher des fractures des condyles tibiaux insuffisamment
.:.egagées sur les incidences d e face et de profil.
12.4 Cheville
Incidence de face en rotation médiale
:·est l'incidence de face la plus souvent réalisée.
Incidence de profil
Réalisation En décubitus latéral sur le côté à examiner, membre inférieur examiné en extension avec pied en flexn--
900, reposant sur son bord médial (membre inférieur du côté sain en flexion sur la cuisse).
Critères de Dégagement complet de l'interligne tibio-talien, sans superposition osseuse. Le bord supérieur du-=-
qualité apparaît sous forme d'une ligne semi-circulaire non dédoublée.
Individualisation de la malléole latérale et de la malléole médiale (la malléole latérale se projeta..,. -
dessous de la malléole médiale}.
Visibilité de l'os naviculaire et de la base du cinquième métatarsien.
Visibilité de l'intégralité du calcanéus.
Éléments à Intégrité des malléoles latérale et médiale, du pilon tibial, sans décroché cortical ni ligne claire intraossel.lSé
vérifier Intégrité du talus et du calcanéus.
Intégrité de la base du cinquième métatarsien, de l'os naviculaire et du cuboïde.
Absence d'épaississement des parties molles.
Régularité des interlignes articulaires tibio-talien et sous-talien.
Autres incidences
On peut également réaliser des incidences dynamiques de la cheville : radiographie de face ,~
forcé, radiographie de profil en tiroir antérieur forcé, afin de rechercher des entorses graves
ligament collatéral latéral (voir dans le chapitre 21, « Traumatismes de cheville et de l'arrière-p i_
page 415). Ces radiographies doivent être comparatives.
À la recherche de fracture du calcanéus, on peut pratiquer une incidence axiale rétrotibiale (pac_
debout, pied au sol en dorsiflexion maximale, rayon directeur à 45° dirigé sur le talon).
136
Sous-partie 3 - P rincipes de radioanatomie
12.5 Pied
Réalisation En charge les pieds joints (au besoin une radiographie de deux pieds peut être réalisée en un temps).
Éléments Intégrité des corticales osseuses des os du tarse antérieur (naviculaire, cuboïde, cunéiformes) , des méta-
à vérifier tarsiens et des phalanges.
Intégrité de l'articulation tarso-métatarsienne (de Lisfranc), notamment alignement du bord médial de la
base du deuxième métatarsien avec le bord médial du cunéiforme intermédiaire.
Respect des autres interlignes articulaires du tarse antérieur, des interlignes métatarso-phalangiens et
interphalangiens.
Absence d'érosion épiphysaire des métatarsiens.
13
h.
Figure 74 • Radiographies de pied droit de face (a) et de trois quarts (b)
: calca néus ; 2) calus ; 3) naviculai re ; 4 ) cu néiforme méd ial ; 5) cunéiforme intermédiaire; 6) cunéifo rme lacérai ; 7) cuboïde ;
S cinqu ième métatarsien ; 9) interligne carso-mécacarsien (de Lisfranc); 10) d euxième métatarsien; 11 , 12, 13) phalanges
::-roximal, moyenne ec distale du deux ième rayon.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Indication Pathologies rhumatologique et traumatique. Cette incidence étudie l'ensemble du pied, en évitant les
superpositions du tarse antérieur et des bases des métatarsiens.
Éléments Intégrité des corticales osseuses des os du tarse antérieur, des métatarsiens et des phalanges.
à vérifier Intégrité de l'articulation tarso-métatarsienne (de Lisfranc) , notamment alignement du bord médial de la
base du troisième métatarsien avec le bord médial du cunéiforme latéral.
Respect des autres interlignes articulaires du tarse antérieur et des interlignes métatarso-phalangiens.
Incidence de profil
Elle est réalisée en pathologie rhumatologique, en charge, pour les troubles statiques du pied.
Le talus, le ·calca:néus et les os du tarse postérieur sont bien visibles. Les métatarsiens sont superpos6
et donc mieux vus en cliché de trois quarts. Différents angles peuvent être mesurés pour évaluer des
déformations du pied.
2.2.6 Épaule
Incidences de face
Face en rotation neutre
Réalisation Assis ou debout de face, coude au corps fléchi à 90°, avant-bras en rotation neutre, en double obliquité
• obliquité latérale : rotation oblique postérieure de 30 à 40° du tronc pour dégager l'interligne gléna-huméral
• obliquité cranio-caudale : inclinaison descendante de 20° du rayon pour dégager correctement l'espace
sous-acromio-huméral.
angle de 30 à 40"
rayo ns X
{Incli naison descendante Figure 7 5 - Réalisation
de 20")
de l'incidence de face de l'épaule
138
Sous-partie 3 - Principes de radioanacomie
Réalisation Idem que pour l'incidence de face en rotation neutre, mais avec une rotation latérale de 40°
de l'avant bras.
Élément à vérifier Absence de calcifications périarticulaires en regard des tendons de la coiffe des rotateurs .
Indication Pathologie rhumatologique, couplée aux clichés de face en rotation neutre et latérale (recherche
de calcification périarticulaire) et traumatique (bilan d'instabilité d'épaule: recherche d'encoche
postérieure de la tête humérale) .
Réal isation Idem que pour l'incidence de face en rotation neutre, mais avec une rotation médiale de
l'avant-bras (main sur le ventre ou derrière le dos).
Éléments à vérifier Absence de calcifications périarticulaires en regard des tendons de la coiffe des rotateurs.
Figure 76 - Radiographie de
l'épaule droite de face, rotation neutre
1) tête h umérale ; 2) tubercule majeur ;
3) tubercule m ineur ; 4) sillon incercu-
berculaire ; 5) col huméral chirurgical ;
6) col huméral anatomique; 7) diaphyse
humérale ; 8) glène ; 9) processus cora-
coïde ; 10) acro mion ; 11) clavicule.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
a. -----' b.
Figure 77 - Radiographies de l'épaule droite de face, rotation latérale (a) et médiale (b)
Mêmes légendes que l'incidence en rotation neutre : 2) tubercule majeur; 3) tubercule mineur; 4) sillon interruberculaire.
Incidences de profil
Il existe de multiples incidences de profil d'épaule. Ici sont décrites les deux plus fréquemment utilisée.
Réalisation Patient debout ou assis, en oblique antérieur de 45°, coude fléchi à 90° légèremer-
déplacé en arrière. Le rayon, horizontal, est centré sur le moignon de l'épaule.
Critères de qualité Scapula vue de profil strict, présentant une forme en " Y» (écaille de la scapula formar
le pied, le processus coracoïde la branche antérieure, et l'épine de la scapula la branch€
postérieure).
Éléments à vérifier Tête humérale centrée à la jonction des trois branches du « Y».
rayons X
(hor izontal)
140
Sous-partie 3 - Principes de rad ioanatomie
2.2.1 Coude
Incidence de face
Indication Pathologie rhumatologique et traumatique.
Réalisation Sujet assis ou en décubitus dorsal, membre supérieur en extension comp lète, main en supination.
L'épaule, le coude et le poignet doivent être dans le même plan horizontal.
Éléments à vérifier Intégrité des corticales de l'extrémité inférieure de l'humérus, des extrémités supérieures de
l'ulna et du radius.
Conservation des interlignes articulaires radio-huméral, radio-ulnaire et ulno-huméral.
Alignement de l'axe du radius avec le capitulum de l'humérus (non valable chez l'enfant, ce repère
disparaît en cas de luxation de la tête radiale).
142
Sous-partie 3 - Principes de radioanacomie
Incidence de profil
Réalisation Sujet assis, coude à 90° de flexion, le bord ulnaire de l'avant-bras posé sur le récepteur, main verti-
cale, pouce vers le haut. L'épaule, le coude et le poignet doivent être dans le même plan horizontal.
Éléments à vérifier Intégrité des corticales de l'extrémité inférieure de l'humérus, des extrémités supérieures de
l'ulna et du radius.
Alignement de l'axe du radius avec le capitulum de l'humérus (toujours valable sur un profil
vrai , ce repère disparaît en cas de luxation de la tête radiale).
Ligne humérale antérieure laissant un tiers du capitulum en avant (ce repère peut disparaître
en cas de fracture supracondylienne).
IMPORTANT
Liserés graisseux du coude et épanchement articulaire
Ce sont des coussinets graisseux antérieur et postérieur au contact de l'extrémité inférieure de l'humérus. Il s sont
intracapsulaires.
À l'état normal, seul le coussinet graisseux antérieur est visible sous forme d'une densité rectangulaire au contact
d e la ligne humérale antérieure (parfois non visib le).
En cas d'hémarthrose, le coussinet graisseux antérieur est refoulé en avant à distance de l'humérus, et le coussinet
g raisseux postérieur devient visible sous forme d'une opacité linéaire se raccordant à la face postérieure de l'humérus.
11
3 9
10
Figure 84 - Radiographie de profil du
co ude droit 2
~ pointillé, ligne représenranc l'alignemem 6
.:u capitulum avec l'axe du radius ; en trait
;:iiein, ligne humérale ancérieure laissanc au
5
-:1oins un tiers du capirulum en avant.
Autres incidences
2.2.8 Poignet
Incidence de face
Éléments à vérifier Intégrité corticale des extrémités inférieures de l'ulna et du radius, et des os du carpe.
dans le
Surface articulaire du radius orientée en bas et en dedans avec une inclinaison
plan frontal d'environ 25°.
Ligne bistyloïdienne inclinée dans le plan frontal de 15° par rapport à l'horizontale.
a. - - - - - - -- b.
Figure 86 • Radiographies du poignet droit de face
(lignes pointillées noires); b) lig:-
a) index radio-ulnai re (lignes blanches), inclinaison de l'épiphyse radiale dans le plan frontal
(ligne noire).
biscyloïdienne en pointillé, er inclinaison dans le plan frontal par rapport à l'horizontale
144
Sous-partie 3 - Principes de radioanatomie
Incidence de profil
Indication Pathologie essentiellement traumatique.
Réalisation Patient assis, coude au corps en flexion de 90° ; l'avant-bras et la mai n reposent par leur bord
ulnaire contre le récepteur en position neutre, le dos de la main étant dans le prolongement de la
face postérieure de l'avant-bras.
5 6
7
2.2.9 Main
Incidence de face
Indication Pathologies rhumatologique et trau matique.
Réalisation Patient assis, poignet en pronation (faces palmaires des deux mains à plat sur ~
récepteur), troisième doigt dans l'axe des avant-bras, en légère inclinaison ulnaire
doigts légèrement écartés.
Critères de qualité Visibilité des extrémités distales de l'ulna et du radius jusqu'à l'extrémité des doig;s
Éléments à vérifier Intégrité des os du carpe et de leurs interlignes articulai res (voir page 1-
" Poignet, incidence de face » ) .
146
Sous-partie 3 - Principes de radioanacomie
Figure 92 - Radiographie de la
main droite de trois quarts
On retrouve les mêmes structures que
sur la radiographie de main de face.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Autres incidences
2.2.10 Rachis
Rachis cervical
Incidence de face
Incidences de face simple
Indication · Exploration du rachis cervical inférieur (C3 à C7) dans les pathologies rhumatologique et traumatique.
Critères de Exploration incluant l'occiput jusqu 'au plateau supérieur de T1 (C7 doit être visible)
qualité Symétrie : position médiane de la trachée, processus épineux centrés.
148
Sous-partie 3 - Princi pes de radioanacomie
IMPORTANT
Indication Exploration du rachis cervical supérieur (articulation occipito-cervicale, C1 et C2) dans les
pathologies essentiellement traumatiques.
Réalisation Patient assis, tête droite, bouche ouverte au maximum (position couchée si contexte trauma-
tique) ; la bouche ouverte permet de s'affranchir des superpositions maxillaire, mandibulaire
et des dents.
Critères de qualité Situation médiane du processus odontoïde et du processus épineux de C2, processus odon-
toïde situé au milieu des incisives supérieures.
Éléments à vérifier Processus odontoïde centré et symétrique au milieu des massifs articulaires de C1.
Figure 94 - Radiographie du rachis cervical supérieur Figure 95 - Radiographie d u rachis cervical supérieur
de face, bouche o uverte de face, bouche ouverte
:..igne pointillé : corticale du processus odontoïde, donc la 1) condyle occipital gauche ; 2) processus odontoïde ; 3) masse
.:oncinuité doit être vérifiée ; doubles flèches : espaces sépa- latérale droite de Cl ; 4) processus transverse droit de Cl ;
:anr le processus odontoïde des masses latérales de Cl , qui 5) surface articulaire inférieure gauche de C 1 ; 6) surface arti-
ctoivent être symétriques ; lignes pleines : alignement normal culaire supérieure gauche de C2 ; 7) corps de C2 ; 8) processus
.:ies bords latéraux de Cl et C2. épineux de C2; 9) incisives inférieures; 10) incisives supérieures.
Partie 1 - Techniques d'imagerie
Incidence de profil
Exploration du rachis cervical supérieur et inférieur dans les pathologies rhumatologique et traumatique.
Réalisation Patient assis, épau les abaissées au maximum (réalisation couché en cas de patient polytraumatisé).
Critères de Exploration incluant l'occiput jusqu'au plateau supérieur de T1 (C7 doit être visible).
qualité Profil strict : superposition des angles des mandibules et des massifs articulaires droit et gauche de chaque
vertèbre, absence de dédoublement du mur postérieur des corps vertébraux.
Dégagement de tous les interlignes discaux et articulaires postérieurs.
Éléments à Distance entre l'arc antérieur de C1 et le bord antérieur du processus odontoïde inférieure ou égale à
vérifier 3 mm (5 mm chez l'enfant).
Continuité de l'anneau de Harris, formé par la base de l'odontoïde et une partie du corps de C2 (en cas
d'anomalie de ces deux repères, suspecter une fracture du processus odontoïde).
Alignement des différentes lignes vertébrales sans cassures (sinon suspecter une lésion ligamentaire
ou une fracture) :
, ligne 1 : le long du bord antérieur des corps vertébraux ;
, ligne 2 : le long du bord postérieur des corps vertébraux ;
, ligne 3 : reliant les bases des processus épineux.
Épaisseur normale des parties molles précervicales (en cas d'augmentation d'épaisseur, suspecter la
présence d'un hématome prévertébral) :
, C1-C4: inférieur à 7 mm;
, C5-C7 : inférieur à 22 mm.
Intégrité corticale des corps vertébraux, et respect de leur hauteur.
Intégrité des processus épineux et des pédicules.
Régularité des interlignes discaux, absence d'autres signes d'arthrose discale ou interapophysaire posté-
rieure (ostéophytose, condensations sous-chondrale ... ).
IMPORTANT
Anneau de Harris
L'anneau de Harris peut apparaître interrompu de façon physiologique dans sa partie inférieu re uniquement.
150
Sous-partie 3 - Principes de radioanaromie
7
8
10
b.
Figure 99 - Radiographies du rachis cervical
- de trois quarts droit; b. de trois quarts gauche. La flèche pointillée montre un pédicule, la flèche
cine un foram en de conj ugaison .
Partie 1 - Techniqu es d'imagerie
rhumatolo-
Indication Exploration des foramens de conjugaison du rachis cervical dans les pathologies
gique et traumatique.
Critère de qualité Dégagement de tous les foramens de conjugaison et des pédicu les.
réductior
Éléments à vérifier Intégrité des foramens de conjugaison, de forme ovalaire à grand axe vertical, sans
de calibre.
Rachis dorsal
Incidence de face
Incidenc e de profil 6
-
152
Sous-partie 3 - Pri ncipes de radioanaco rnie
Rachis lombaire
9
Incidences de face
:.:.Odence d'ensemble
Intégrité de tous les processus épineux et de Figure 101 - Radiographie du rachis dorsal de profil
tous les pédicules.
1) co rps ve rtébral de T5 ; 2) péd icule de T9 ;
Régularité des interlignes discaux, absence 3) processus articulaire in férieur de T lO; 4) processus
d'autres signes d 'arthrose (ostéophytose, articulaire supérieur de Tl 1 ; 5) processus épineux de
condensation sous-chondrale ... ). Tl 1 ; 6) interligne discal T l O-Tl 1 ; 7) foramens de
conjugaison T9-Tl0 ; 8) arc costal postérieur (sixième
Augmentation de la distance interpédiculaire de
côte) ; 9) arc costal moyen (sixième côte) ; l 0) coupole
L1 à L5.
diaphragmatique dro ite ; 11 ) co upole diaphragm a-
Absence d'anomalie transitionnelle. tique gauche.
IMPORTANT
Les anomalies transitionnelles (voir figure 102, page 154)
Une anomalie transitionnelle est une variante anatomique de la charnière lombosacrée, liée à des va riations de
fusion de la dernière vertèbre lombaire et de la première pièce sacrée:
sacralisation de LS: vertèbre LS soudée au sacrum, avec absence de disque int ervertébra l LS-S 1 ;
lombalisation de S 1 : première pièce sacrée séparée de la deuxième pièce sacrée par un disque intervertéb ral
au lieu de lui être soudée (S1 ressemblant ainsi à une vertèbre lombaire).
Il est important de reconnaître une anomalie transitionnelle, non par son caractère patholog ique (qu'elle ne
possède pas), mais simplement pour ne pas se tromper d'étage lors de la description d'anomalie.
Reconnaître une anomalie transitionnelle est facile en comptant le nombre de vertèbres lombaires (Tl 2 étant la
dernière vertèbre à porter des arcs costaux): si l'on compte quatre vertèbres lombaires, il y a une sacralisation de
LS; si l'on en compte six, il existe une lombalisation de Sl.
Partie 1 - Technique s d' imagerie
154