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RÉÉDUCATION KINÉSITHÉRAPEUTIQUE
L'AFFECTION PNEUMOLOGIQUE
PRÉSENTATION
* La définition
L'asthme est une maladie respiratoire qui atteint son paroxysme lors d'une crise et qui
se traduit par une réaction anormale à divers stimuli (allergènes dans l'air, fumée...).
* L'immunité humorale
Lors de l'introduction d'une substance étrangère dans l'organisme (antigène), un des
système de défense est la réponse immunitaire humorale.
Lorsque nous inhalons un aéroallergène, cette réaction se fait en deux temps :
. la réponse primaire,
c'est quand l'allergène est capté par les cellules présentant l'allergène (CPA), dégradé
puis présenté aux lymphocytes.
Les lymphocytes B orientent alors une réponse anticorps avec la production d'IgE
spécifiques de l'allergène.
. la réponse secondaire,
elle se fait lors d'un nouveau contact avec l'allergène qui induit l'immunité mémoire.
Les aéroallergènes se fixent aux IgE. La réponse est plus puissante et plus rapide en
cas de terrain allergique.
* La crise
Facteurs allergiques
. la dyspnée est annonciatrice.
Elle est à prédominance expiratoire.
L'expiration est active, sifflante et prolongée.
L'inspiration est brève.
* L'après crise
Une toux Une dyspnée d’effort
EXAMENS DIAGNOSTIQUES
* Le test de provocation bronchique
Pratiqué à distance de la crise, il prouve l'hyperactivité bronchique à des stimuli
chimiques.
On distingue, en expiration forcée
. le test de bronchoconstriction (à l'histamine)
. le test de bronchodilatation qui évalue la réponse aux bronchodilatateurs (action
dès les cinq premières minutes).
THÉRAPEUTIQUES
* Les bronchodilatateurs pour traiter les muscles lisses sont :
. à action rapide (les sympathomimétiques imitent le système sympathique dilatent
la bronche)
. à action lente (les parasympatholytiques empêchent le fonctionnement du système
parasympathique).
En cours de recherche,
la thermoplastie consiste à chauffer et à détruire par radiofréquence le muscle lisse
hypertrophié des bronches. La diminution de la masse musculaire atténue les
symptômes ainsi que le recours aux soins en urgence.
Pratiquée sous anesthésie générale, la thermoplastie bronchique nécessite trois
séances successives à trois semaines d'intervalle.
Le patient est pris en charge dans un cadre ambulatoire, sous sédation légère. Un
cathéter à pointe thermique est introduit dans les bronches, ce qui permet la libération
de l’énergie thermique à divers points dans les voies aériennes.
Actuellement, trois séances successives à trois semaines d'intervalle sont nécessaires
pour traiter complètement les voies respiratoires. Chaque traitement dure de 30 à 45
minutes.
Le patient peut rentrer chez lui le jour même et reprendre ses activités normales.
* La problématique
Le risque de crise et de ses complications ventilatoires s'établit en parallèle avec le
déroulement d'une vie normale (pour les cas non sévères).
LES BILANS
* Le diagnostic kinésithérapeutique
. Déficience
Déficit de structure
Hyper - réactivité bronchique aux aéro - allergènes et autres incitateurs
Sécrétions anormales à cause de l’inflammation épithéliale
Diminution temporaire des flux expiratoires aériques (spasme)
Déficit de fonction
Atteinte de la fonction ventilatoire d’expiration (selon le cas d’obstruction)
. Limitation d’activités
Encombrement de sécrétions collantes et profondes
Essoufflement invalidant
Dysfonctionnement mécanique avec réaction démesurée de l’inspiration.
. Restriction de participation
Retentissement psychologique possible
Dépendance aux facteurs climatiques, environnementaux, sociaux
Risque d’installation d’un trouble ventilatoire permanent.
* Les principes
Prudence (signes de crise à laquelle le stress peut prendre part)
Persévérance (le traitement curatif n’est pas définitif)
Adaptation au stade de la pathologie, à son évolution, à l’âge et au traitement en
cours
Éducatif (mieux connaître les mécanismes de la pathologie permet de s'en préserver)
* Les objectifs
Lutter contre les conséquences du bronchospasme sur la cinétique ventilatoire
Épurer les voies muco - ciliaires
Réadapter à l’effort
Maîtriser la pathologie
. Inhalothérapie
- agiter le spray doseur
- expirer à fond
- mettre l'embout dans la bouche en serrant les lèvres autour, le fond de la cartouche
doit être vers le haut
- appuyer une seule fois sur la cartouche en inspirant lentement et profondément par
la bouche
- bloquer 10 secondes la respiration puis expirer lentement
- recommencer en fonction du nombre de bouffées prescrites
- prendre toujours les bronchodilatateurs (Ventoline) avant les corticoides (Bécotide)
- se rincer la bouche après la prise des corticoïdes (éviter les micoses)
. Désobstruction des voies aériennes inférieures
- L’AFE doit être lente, à petit débit (lèvres pincées, paille)
- L’expiration forcée à petit débit, petite vitesse.
* La relaxation
Pas de mouvements forcés, ni en inspiration, ni en expiration ; respiration calme pour
intégrer que l'on peut ventiler sans déclencher un bronchospasme.
* La ventilation
. dans un premier temps
Ventilation dans une position la plus éloignée de la position de crise,
dans un bas volume
en ventilation localisée au diaphragme
en ventilation dirigée avec retour inspiratoire nasal
en ventilation fractionnée en expiration avec retour inspiratoire nasal
Expiration dans un bas volume Expiration lèvres pincées, dans un volume moyen, bras posés
* L’éducation thérapeutique
Elle est continue, centrée sur le patient et intégrée dans les soins.
Ces objectifs sont :
- la sensibilisation au problème de l'asthme
. Éviter les facteurs allergènes
. Éviter les animaux de compagnie
. Éviter de s’exposer au pollen
. Éviter les acariens (aération froide, nettoyage draps à eau très chaude,
exposition literie au soleil)
. Dépoussiérer le logement (tapis, sols, teintures, stores, rideaux…)
. Supprimer les moquettes et certaines plantes
. Maintenir un taux d’humidité de 45% pendant le sommeil.
- l’information sur les écoles de l'asthme et tous les sites en rapport (HAS)
- l’apprentissage à sa propre prise en charge
- l’accompagnement psycho - social en cas de grandes difficultés.
L'éducation est ciblée pour une
- Gestion de la crise
- Technique de prise de spray: coordination entre l’inspiration et la délivrance du
produit avec une apnée en fin d’inspiration.
- Surveillance de l’état de dilatation bronchique par utilisation du DEP par le patient
lui-même, soit à heure fixe, soit lors d’une sensation de gêne respiratoire sans
obsession
Conclusion
Le patient asthmatique est un patient qui doit être attentionné et informé.