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L’asthme

LUCCHESE Clara
JOUAUD Justine
LABOURE Tatiana

Qu’est-ce que l’asthme ? du grec ancien ἄσθμα / ásthma, via le


latin asthma signifiant « respiration difficile » L’asthme est une pathologie
inflammatoire chronique qui touche les bronches, les conduits impliqués dans
le transit de l’air vers les poumons. L'asthme est défini par des symptômes
respiratoires tel le sifflement lors de l’expiration, l'essoufflement, l'oppression
thoracique, ou la toux. Ces symptômes varient en intensité. Ils peuvent être
déclenchés par de l'exercice, certains allergènes, des substances irritantes, un
changement de temps, ou des infections virales.

Physiopathologie : (Étude des troubles qui surviennent dans le fonctionnement


des organes au cours d'une maladie) :

La maladie s'explique par quatre mécanismes caractéristiques :

 Une inflammation avec œdème (Un œdème est un gonflement


d'un organe ou d'un tissu dû à une accumulation ou un excès intra-
tissulaire de liquides, dans le cas de l’asthme le liquide est le mu-
cus) de l'épithélium bronchique (des cellules épithéliales des
bronches).
 Une bronchoconstriction (La bronchoconstriction est le rétré-
cissement du calibre des bronches à cause d'une contraction des
muscles bronchiques les principaux signes de bronchoconstriction
sont les sifflements de respiration à l'auscultation. On peut en objec-
tiver l'importance par la spirométrie); La bronchoconstriction est due
à la fixation de l'acétylcholine (L'acétylcholine, abrégée en ACh, est
un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans le système
nerveux central, où elle est impliquée dans la mémoire et l'apprentis-
sage, et dans le système nerveux périphérique, par exemple dans
l'activité musculaire) sur les récepteurs qui vont conduire à une
contraction des muscles lisses des bronches au niveau des pou-
mons. Elle crée une obstruction des bronches qui peut entrainer
une difficulté respiratoire.
 Une hyperréactivité bronchique (chronique ou non) (état carac-
térisé par une susceptibilité des bronchioles à se contracter (bron-
chospasme) : leur diamètre se resserre ce qui va manifester une sé-
crétion accrue de mucus.
 Un bronchospasme (Le bronchospasme est une diminution ra-
pide et involontaire du calibre des bronches. Cette contraction bru-
tale peut entraîner une détresse respiratoire aiguë, avec des consé-
quences graves) dû à une substance allergène, une irritation ou
n'importe autre stimulus.
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Phénotypes les plus fréquents :

-l’asthme allergique : Il débute généralement pendant l'enfance et est associé


un terrain atopique (L'atopie est une prédisposition génétique au
développement cumulé d'allergies courantes) personnel ou familial
(ex. : rhinite allergique ; eczema, allergie alimentaire ou
médicamenteuse, etc.). Ces patients ont généralement une bonne réponse
aux corticostéroïdes (médicament de référence pour contrôler l'asthme. Il
permet de réduire l'inflammation au niveau des bronches) inhalés.

-l’asthme non allergique ‘asthme à l’effort ou bronchoconstriction par l’effort) :


Il se traduit par des symptômes d'une crise d'asthme qui débute par une toux
sèche ou une respiration sifflante, survenant au décours d'un effort ou, plus
souvent, juste après son arrêt. Les corticoïdes inhalés sont généralement
moins efficaces chez cette population. Ce phénotype est généralement plus
grave que l'asthme allergique.

-asthme a limitation respiratoire persistante : Quelques patients avec un


asthme de longue date développent une limitation respiratoire persistante ou
incomplètement réversible. C’est est dû à un remodelage de la muqueuse
bronchique.

Une installation lente et progressive de l'inflammation, celle-ci passe


inaperçue, surtout parce que la personne touchée a le temps de s'habituer à la
gêne respiratoire et perd progressivement la notion de « normalité »
respiratoire, jusqu'à ce que la gêne devienne trop envahissante dans sa vie.

Il existe plusieurs facteurs de risque :

 Histoire : prématurité ; faible poids à la naissance ; surpoids


chez le nourrisson
 Traitement : mauvaise prise du traitement par les corti-
coïdes inhalés
 Exposition : fumée de cigarette ; produits chimiques nocifs ;
exposition professionnelle (elle survient lorsque les affections sont
due à l’environnement de travail et non en dehors du travail.)
Facteurs favorisants, déclenchants, ou aggravant une crise :
L'asthme est sensible à plusieurs facteurs :

 Contact avec un allergène : acariens, pollens, animaux, etc. ;


 Soleil et chaleur : l'éclosion et la dissémination de pollens al-
lergisants jouent un rôle asthmogène ;
 Exercice physique intense ;

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 Inhalation de substances polluantes telles que des fumées,
gaz d'échappement, bombes aérosols ou peintures ;
 Virose : un simple rhume peut provoquer au bout de quelques
jours d'évolution l'apparition d'une crise d'asthme ;
 Prise de certains médicaments : aspirine ou anti-inflamma-
toires non stéroïdiens, médicaments contre l'hypertension, certains
collyres, etc. ;
 Ingestion d'un aliment menant à une allergie alimentaire ;
 Le reflux gastro-œsophagien aggrave un asthme et peut être
un facteur déclenchant de crises.
 Changements hormonaux : la grossesse, la période des
règles ;
 Les émotions fortes (colère, contrariétés…), notamment à
cause de l'hyperventilation.
Manifestations cliniques :
Les bronches ont pour rôle de protéger les poumons des agents étrangers ou
des agressions extérieures, notamment par la restriction du diamètre bron-
chique. L'asthme se manifeste par une réaction disproportionnée des
bronches par rapport au milieu.
Ainsi, les bronches d'un asthmatique sont inflammatoires et voient leur dia-
mètre réduit. Le mucus produit en réaction à l'inflammation et la bronchocons-
triction viennent réduire encore le diamètre des bronches, rendant l'expiration
difficile ; on parle d'obstruction bronchique expiratoire.
Classification selon la sévérité :
- L’asthme intermittent qui est défini par la survenue, au maximum, de deux
crises brèves par semaine, et/ou deux épisodes nocturnes par mois, et un
DEP (débit expiratoire de pointe) supérieur à 80 %.
- L’asthme persistant qui est défini lorsqu'il existe plus de deux épisodes par
semaine, et/ou plus de deux épisodes nocturnes par mois, avec retentisse-
ment sur les activités courantes. Il peut être léger, modéré ou sévère.
- L’asthme aigu grave ou état de mal asthmatique qui met en jeu le pronostic
vital. Il s'agit de la forme d'asthme la plus grave sur le court terme, le degré de
réaction bronchique pouvant être particulièrement important et parfois mortel.
Il nécessite une prise en charge urgente en milieu hospitalier
Diagnostique :
Pour mettre en évidence l’obstruction des bronches observée dans l’asthme,
le médecin fait réaliser des tests qui évaluent le fonctionnement des poumons,
les « Épreuves Fonctionnelles Respiratoires » ou EFR.
-spirométrie : La spirométrie est un examen sans danger et indolore, prescrit
pour mesurer : les volumes pulmonaires (quantité d'air contenue dans les pou-
mons) ; les débits expiratoires (débit de l'air expulsé lors d'une expiration « for-
cée », c'est-à-dire volontaire et maximale)
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- La radiographie pulmonaire : elle fait partie du bilan d'un asthme pour recher-
cher un obstacle bronchique ou trachéal (dans la trachée). L'examen radiogra-
phique des sinus de la face est indispensable chez tout asthmatique chro-
nique. Il est parfois complété par un scanner.
-Bronchoscopie (endoscopie bronchique ou fibroscopie bronchique) L'examen
consiste à explorer la trachée et les bronches d'une personne afin de visuali-
ser des anomalies et de réaliser des prélèvements. La fibroscopie bronchique
se pratique généralement sous anesthésie locale. Elle consiste en l'application
d'un spray anesthésique au fond de la gorge et dans la narine, ainsi que d'un
liquide anesthésiant dans les voies aériennes.

Traitement :

-Le salbutamol en inhalateur (ex. : Ventoline) est le médicament le plus utilisé


pour traiter de l'asthme en France, où plus de 65 % des personnes atteintes
de l'asthme utilisent ce bronchodilatateur. Pour traiter l'asthme chronique,
l'ajout de corticostéroïde est nécessaire afin de contrer l'inflammation des
bronches.

Traitement de fond :

Le traitement par bêta-2 mimétiques à longue durée d’action peut être utilisé
dans le traitement chronique de l’asthme. Le traitement de fond de
l’asthme est celui que l'on prend régulièrement, tous les jours, même lorsqu'on
se sent en pleine forme afin d’éviter les crises d’asthme. Ce type de traitement
calme l'inflammation des bronches qui est constamment présente, même
faiblement, chez les personnes asthmatiques. Les traitements de
fond réduisent ainsi le gonflement des parois des bronches et détendent les
muscles qui peuvent se resserrer autour de celles-ci. Ils diminuent le risque de
développer une crise d'asthme. Il ne faut pas arrêter de prendre son traitement
de fond sans en parler à son médecin, même si les crises d’asthme ont
disparu depuis des mois. L'efficacité d'un traitement de fond dépend de la
régularité des prises et cesser de le prendre peut entraîner la réapparition des
crises. Les plus couramment utilisés sont les corticoïdes inhalés et les
bronchodilatateurs d’action lente.

Traitement de crise :

Le traitement de première intention est un bêta-2 mimétique de courte durée


d'action (par exemple, la Ventoline qui est du salbutamol). Ce
bronchodilatateur permet de soulager au quotidien le malade. Si la
consommation de bêta-2 mimétique dépasse un aérosol doseur par an (soit 2
utilisations par semaine), il est nécessaire d’entamer un traitement de fond.
Ces traitements sont prescrits par le médecin en fonction du degré de sévérité
de l'asthme chez chacun de ses patients.

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Thérapie d’avenir de la pathologie :

La thermoplastie bronchique. Elle est destinée aux asthmatiques très sévères


(résistants à tous traitements) qui présentent un épaississement de leurs
parois bronchiques lié à la pathologie. Les praticiens glissent par fibroscopie
une sonde dans l’arbre bronchique sous anesthésie générale. La sonde est
capable de délivrer des impulsions de chaleur, brûlant les cellules musculaires
de la paroi bronchique en vue de la désépaissir. La thermoplastie bronchique
offre des résultats prometteurs, et son indication pourrait être élargie aux
autres formes d’asthme moins sévères.

Recommandations concernant l’asthme allergique :

Il est déconseillé :
 De fumer ou de fréquenter des lieux enfumés ;
 De remuer la poussière (balayer, secouer des tapis ou des draps, etc.) ;
 D’utiliser des produits irritants pour les voies respiratoires (peintures,
colles, produits ménagers, etc.).

Il est recommandé :

-de surveiller les allergies et éventuellement les traiter par antihistaminique.


Les personnes souffrant d'asthme d'origine allergique doivent éviter le contact
avec les allergènes les plus fréquents : poils de chat, poussières, pollens, etc.

Chiffres :

L’asthme touche environ 4 millions de personnes en France, selon l’Assurance


Maladie.

La pathologie n’est pas bénigne : l’Inserm estime qu’environ 900 personnes en


décèdent chaque année. Les formes d’asthme sévère ne sont pas rares : près
de 6 % des asthmatiques seraient atteints de cette forme.

L’Organisation mondiale de la Santé a recensé environ 383 000 décès liés à


l’asthme dans le monde en 2015, ainsi que 235 millions personnes atteintes
d’asthme dans le monde.

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