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JM ROUSSEL
IUT de l’Indre, Département GEII, 2 avenue François Mitterrand 36000 CHATEAUROUX
Courriel : jean-marc.roussel@univ-orleans.fr
Résumé : Cet article présente un projet destiné à des étudiants de deuxième année DUT GEII à
finalité « énergie renouvelable ». Durant ce projet, ces derniers doivent effectuer la modélisation et la
commande d’un système photovoltaïque (PV) autonome ou connectée au réseau et l’implanter dans
l’environnement PSIM. Après une présentation générale de la chaîne de conversion photovoltaïque,
l’article détaille la modélisation d’un panneau photovoltaïque, la commande du chargeur buck et la
commande de l’onduleur de tension.
Mots clés : énergie photovoltaïque, modèle du panneau, buck, onduleur, connexion au réseau, psim
Courant
Isc 0,9MPP
MPP
Impp
1,1MPP
Pour que l’adaptation se fasse automatiquement à L’entrée du correcteur PR est l’erreur entre le
tout instant, un certain nombre de lois de commande courant de référence iref et le courant mesuré igrid. Le
ont été élaborées [1], [12]. Le type de commande correcteur PR permet de calculer le signal de référence
retenue dans le cadre de cet article est la commande de la commande MLI de l’onduleur. Le bloc PLL
extrémale MPPT analogique développée au LAAS- permet d’extraire le sinus du courant de référence.
CNRS.
5.1. Synchronisation au réseau
La figure 9 illustre la commande MPPT.
Afin d’échanger une puissance contrôlée,
l’onduleur doit toujours être synchronisé avec la
tension réseau qui sert généralement pour la
détermination du courant de référence. Cependant les
tensions au point de raccordement peuvent comporter
divers défauts ; creux de tension, pollution harmonique,
saut de phase, variation de fréquence. Ces défauts
peuvent se reporter sur le courant en sortie de
Figure 9 : Loi de commande MPPT analogique l’onduleur.
Le but de la synchronisation est d’obtenir la phase
Les travaux de C.CABAL [1] décrivent le de la tension instantanée du réseau. La technique la
fonctionnement de cette commande. Elle nécessite la plus répandue consiste à réaliser un asservissement de
connaissance de la tension Vpv et du courant Ipv aux la fréquence et de la phase. On utilise donc une boucle
bornes du générateur photovoltaïque afin d’estimer, en à verrouillage de phase (en anglais PLL, Phase Locked
utilisant un multiplieur, la puissance fournie Ppv. A la Loop).
sortie du multiplieur, il faut disposer de la dérivée
filtrée de la puissance afin de s’affranchir des
perturbations liées à la fréquence de découpage d’où la
présence d’un filtre passe bas. Un circuit comparateur
5.2. Régulation du courant alternatif 6. Résultats
Le contrôle des courants alternatifs des réseaux
triphasés est généralement effectué en utilisant le 6.1. Commande MPPT
référentiel tournant dq (transformation de Park) avec La figure 12 présente les résultats de simulation
un correcteur PI. obtenus. On observe bien que la commande MPPT
Utiliser le référentiel tournant permet à un force le système à osciller autour du point de puissance
correcteur PI d’agir sur un signal continu, et donc maximale.
d'apporter un gain infini uniquement à fréquence nulle.
Toutefois, pour les systèmes monophasés (comme
celui décrit ici) les transformations dq ne sont pas
directement applicables, et de nombreux systèmes
monophasés sont forcés d'utiliser le correcteur Intégral
Proportionnel classique (IP), ou d'autres méthodes car
la réponse temporelle d’une consigne perturbée par des
harmoniques de rang 5, 7, 11 et 13 avec un correcteur
PI comportera une erreur importante.
Le correcteur proportionnel résonant (PR) est une
bonne approche pour les signaux sinusoïdaux. Il
élimine l’erreur tant en phase qu’en amplitude d’une
grandeur sinusoïdale sans besoin d’aucun repère Figure 12: Résultats de simulation d’un convertisseur Buck
tournant. associé à la commande MPPT. Allure de la puissance Ppv
Le correcteur PR est composé d’un terme
proportionnel et d’un terme résonant qui contient deux
Il est possible pour les étudiants de visualiser
pôles complexes conjugués à partie réelle nulle. Cela
l’influence des différents paramètres de réglage de ce
permet d’avoir théoriquement un gain infini et un
type de commande
déphasage nul à la fréquence des pôles. On élimine
ainsi l’erreur statique.
6.2. Comportement de la PLL
La fonction de transfert du correcteur PR est la
suivante : La figure 13 présente le comportement de la PLL
lors d’une pollution harmonique du réseau par une
harmonique de rang 5 à hauteur de 10% et d’une
harmonique de rang 11 à hauteur de 5%.
Où ωc est la pulsation de coupure du filtre passe
haut et ω0 la pulsation de résonance.