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Université française d'Égypte Département TIC 4ème année

Faculté d'ingénierie Techniques de Communications (1)

TIC400 : Techniques de Communications (1) 67h (C : 33h TD : 22h TP : 12h)


Canal de propagation, nécessité de moduler, spectre d’un signal analogique à bande étroite.
Modulation d’amplitude: principe et réalisations. Modulations angulaires: principes et réalisations.
Transposition de fréquence: application à l’analyseur de spectre, au multiplexage fréquentiel et à la
réception superhétérodyne. Description des signaux composite audio et vidéo, architecture des
systèmes de radio et télédiffusions analogiques, modulations par impulsions (PWM, PAM, PPM).
Échantillonnage et quantification : modulation par impulsion et codage (PCM), modulation ∆.
Codage de voie. Traitement du signal numérique en bande de base : Interférences Entre Symbole,
filtre de Nyquist. Modulations par saut (ASK, FSK, PSK) d’un signal binaire et M-aire,
modulations MSK et OFDM, techniques de multiplexage temporel.

Objectifs
Apporter des connaissances sur les principes et procédés de télécommunications analogique et
numérique. Seuls les signaux déterministes sont considérés (les signaux aléatoires sont vus en
Coms2). Quelques systèmes de télécommunications (radio et télédiffusion, téléphonie) ainsi que les
réalisations électroniques sont aussi présentés.

Horaire maquette (séances de 1.5h)


22 Cours de 1h30min 15 TD de 1h30min 7 TP de 1h30min

Horaires 2010 11 (séances de 1.5h)


Cours : 18 TD : 15 TP : 6 DS :1

Chap. 1 : Transmission d’un signal.


Chap. 2 : Modulation d’amplitude avec porteuse.
Chap. 3 : Autres types de modulation d’amplitude.
Chap. 4 : Réalisations des modulateurs d’amplitude.
Chap. 5 : Démodulation d’amplitude.
Chap. 6 : Modulations angulaires.
Chap. 7 : Réalisations des modulations angulaires.
Chap. 8 : Changement de fréquence.
Chap. 9: Systèmes de radiodiffusion analogiques.
Chap. 10 : Télédiffusion analogique.
Chap. 11. : Propagation des ondes radio dans l’atmosphère.
Chap. 12. : Modulations analogiques d’impulsions.
Chap. 13 : Échantillonnage et quantification.
Chap. 14 : Modulation par impulsion et codage.
Chap. 15 : Transmission d’un signal en bande de base, IES.
Chap. 16 : Modulations par saut.
Chap. 17 : Modulations avancées.

Évaluation
DS : 30% Devoir maison : 10% Travaux pratiques : 20% Examen final : 40%

Année 2010-2011 Dr. Gérard Orjubin


Ing. Kawsar Korayem
Université française d'Égypte Département TIC 4ème année
Faculté d'ingénierie Techniques de Communications (1)

Bibliographie
1 H. P. Hsu, Communications analogiques et numériques, Série Schaum..
2 Dominique Ventre, Communications analogiques, Ellipses 1998.
3 Tahar Neffati, Traitement des signaux analogiques, Technosup
4 Francis Cottet, Traitement des signaux et acquisition de données, Science Sup
5 S. Haykin, Communication systems, 3rd ed., J. Wiley & Sons

Sujets de TPs : (1 TP = 1 séance de 1.5h)


TP1 : Modulation analogique
TP2 : Démodulation d’amplitude
TP3 : Modulation de fréquence
TP4 : Systèmes analogiques de radiodiffusion
TP5 : Transmission numérique : quantification et transmission en bande de base
TP6 : PLL

Chaque TP sera noté sur 5 points et devra être rendu au plus tard à la séance suivante.
Il sera appliqué une pénalité de -0.5 points par jour de retard.
On présentera en fin de semestre l’ensemble de tous les TPs afin d’être évalué, sur 5 points, sur la
présentation.

Année 2010-2011 Dr. Gérard Orjubin


Ing. Kawsar Korayem
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Chap. I: Transmission d’un signal

A. Transmission d’un signal en bande de base


1. Bande de base. Canal de propagation : air, ligne.
Ex1 : transmission du signal sonore dans l’air entre un émetteur et un récepteur.
Ex2 : transmission d’un signal électrique sur une ligne en mode TEM.
Ex3 : Transformation du message audio (micro) puis transmission du signal électrique
2. Signal analogique
Ex : audio téléphonique [300 Hz, 3.4 kHz], HiFi [20 Hz, 20 kHz ; vidéo [25 Hz, 6 MHz]
Q : peut-on transmettre ces deux signaux en BdB sur une ligne coaxiale ?

Déterministe Aléatoire
Description fréquentielle TF au sens distribution Densité spectrale de puissance
Cours de référence SSL partie 1 SSL partie 2, Coms2
Cours d’application Coms1 Coms2

∫ x(t ) e
− 2 jπ f t
Rappels : x(t) non périodique, X ( f ) = dt
−∞
∞ ∞
x(t) périodique de période T, x(t ) = ∑ ck e 2 jπ k t / T , alors X ( f ) =
k = −∞
∑c δ ( f − k /T )
k = −∞
k

x(t) aléatoire stationnaire : fonction d’autocorrélation RXX(τ)


Densité spectrale de puissance (dsp) : SXX(f) = TF (RXX)
3. Signal numérique (digital)
Ex : téléphonie
Echantillonnage (Cours TNS). Théorème de Shannon. Signal discret, de nature analogique
Quantification (Coms1).
Codage de voie (code Manchester), transmission M-aire. Coms1.
Codage de canal (bit correcteur d’erreur, code correcteur d’erreur Hamming). Théorie info.
Codage de source. Théorie info.
C’est un signal essentiellement aléatoire.
4. Synoptique d’une transmission numérique en BdB

B. Nécessité d’utiliser une modulation


1. Def :
La modulation permet une adaptation de la propagation au canal. Par exemple, moduler une onde
électromagnétique se propageant dans le vide. Le signal modulant peut être alors audio :
l’information est alors transmise alors que le message (onde sonore) ne pourrait pas se propager.
On distingue le message (modulant), la porteuse et le signal modulé.
2. Exemples
Les communications satellitaires en ondes EM imposent que la fréquence soit supérieure à la
fréquence plasmon de l’ionosphère.
Les communications entre les mobiles et les stations de base utilisent des porteuses ≈ GHz.
3. Avantages de la modulation
Canal de propagation (ex : ionosphère)
Fonctionnement des antennes, de dimensions voisines de la longueur d’onde (Cours Antenne)
Directivité des antennes en1/λ, idéal pour les communications point à point.
Multiplexage fréquentiel (ex : radio diffusion des plusieurs stations FM sur le même canal)

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4. Transposition de fréquence
Une simple multiplication temporelle par une sinusoïde (oscillateur local) permet de changer
(transposer) la fréquence x(t ) e 2π j f 0t ↔ X ( f − f 0 )
Normalement, la porteuse (carrier) a une fréquence HF bien supérieure à celle du signal
modulant à transmettre: vp(t) = Vp sin (2 π fp t) HF
Démodulation, MODEM

C. Définitions
La modulation consiste en une variation d’un ou plusieurs paramètres d’une onde porteuse
généralement sinusoïdale et de fréquence élevée, la variation étant linéairement proportionnelle à
la valeur instantanée du signal à transmettre (signal modulant).
La porteuse est une onde dont la propagation est adaptée au canal de transmission, et elle possède 3
paramètres susceptibles d’être modulés: amplitude, fréquence, phase.
Modulations analogiques et discrètes (numériques)
ASK, PSK, QPSK, QAM

D. Aspects complémentaires
Réalisation des fonctions électroniques fera apparaître un compromis Complexité, prix, lequel
dépend de l’application : communications point à point ou les diffusion. Dans le cas d’une
diffusion, il est important que les nombreux récepteurs soient peu coûteux.
Performances en présence de bruit (Coms2)

E. Formules utiles
e ja = cos a + j sin a
e ja + e − ja e ja − e − ja
cos a = sin a =
2 2j
1
cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)]
2
X ( f ) ∗δ ( f − f0 ) = X ( f − f0 )
1 jωt − jωt
T T∫
La puissance d’une exponentielle complexe est P = e .e dt = 1

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TD1

Ex1
Soit x(t) un signal périodique de période T. Donner l’expression de son développement en série de
Fourier exponentiel. Déterminer l’expression générale de la transformée de Fourier X(f) au sens des
distributions.

Ex2
On rappelle que le filtre de Hilbert est défini par H ( f ) = − jsign ( f )
a. Représenter les courbes de Bode de H.
b. Déterminer la sortie du filtre excité par x(t ) = Xˆ cos Ωt . (On décomposera x(t) en
exponentielles).
c. Soit x(t) un signal de transformée de Fourier X(f) excitant un filtre de Hilbert de sortie y(t).
On pose z (t ) = x(t ) + jy (t ) .
i. Déterminer l’expression de la transformée de Fourier Z(f). Simplifier cette
expression.
ii. Comparer les spectres de x et de z si x est un signal réel. Comment s’appelle
z?

Ex3
Pour chacun des services suivants
Radio diffusion Grandes Ondes (Long Wave)
Radio diffusion Ondes Courtes (Short Wave)
Radio communication Citizen Band
Télédiffusion Ultra High Frequency
Télécommunication par fibre optique sous-marine.
a. Rechercher sur Internet la bande de fréquence de la porteuse.
b. Quel est le canal de propagation ?
c. Quelle est le signal modulant? Estimer sa largeur de bande.

Ex4
a. Ouvrir une session Matlab puis créer un espace simulink type simulink
b. Composer la chaîne suivante

c. Observez les signaux à l’oscilloscope. Comparer à la théorie.


d. Représenter et simuler une chaîne de transmission via un canal de propagation en bande de
base d’un signal analogique.

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Chap. II: Modulation d’amplitude avec porteuse

A. Généralités
s0(t) porteuse de fréquence f0, HF, souvent sinusoïdal, mais non nécessairement.
e(t) signal modulant de fréquence F, LF. En réalité quelconque, modélisation spectrale
Représentation symbolique de la modulation
Modulation MA avec porteuse s (t ) = s 0 (t )(1 + k e(t ) )
s (t ) = sˆ0 cos ω 0 t (1 + k e(t ) )
Sensibilité k

B. Principe (Domaine temporel)


Message sinusoïdal e(t ) = eˆ cos Ωt
1. Indice de modulation m = k eˆ .
Cas particulier : m = 0. Pas de modulation
m = 100% sˆmin = 0
m > 1 surmodulation
2. Chronogramme
En première approximation, s(t) est une sinusoïde dont l’amplitude varie entre sˆmax = sˆ0 (1 + m)
et sˆmin = sˆ0 (1 − m) . La sur-modulation correspond à sˆmin < 0 .

3. Propriété
sˆmax − sˆmin
On obtient facilement m = sˆ + sˆ , ce qui permet de retrouver la valeur de m à partir d’un
max min
chronogramme.
Une visualisation des signaux e(t) et s(t) en
mode XY conduit à une figure dite trapèze
de modulation.

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C. Principe (Domaine fréquentiel)


s0 m
1. s (t ) = s 0 cos ω 0 t + s 0 m cos ω 0 t cos Ωt = s 0 cos ω 0 t + [cos(ω 0 − Ω )t + cos(ω 0 + Ω )t ]
2
Il y a donc 3 composantes spectrales.
2. Prop
Partie non modulée + partie modulée
Cette dernière composante est d’autant plus importante que m est élevé
Même à m = 1, la composante non modulée (porteuse) est prépondérante
L’encombrement spectral est 2F
3. Rendement en puissance
2 2
⎛ sˆ0 ⎞ ⎛ m sˆ0 ⎞
La puissance de la porteuse est 2 × ⎜ ⎟ , celle du signal utile 2 × 2 × ⎜ ⎟ .
⎝2⎠ ⎝ 4 ⎠
Puissance signal modulant m2
Le rendement est η = = 2 .
Puissance signal modulé m +2
Même à m = 1, la porteuse transporte 2/3 de la puissance.

D. Cas général
1. Temporel
Sinus/carré
Carré/sinus
Sinus/ triangle sous et sur modulation
2. Fréquentiel
Porteuse sinusoïdale, signal quelconque
s (t ) = s 0 [1 + ke(t )]cos ω 0 t = s 0 cos ω 0 t +
2
[
ks 0 jω0t
e ]
+ e − jω0t e(t ) .

1 1
S( f ) = s 0 [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] + ks 0 E ( f ) * [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] =
2 2
1 1
s 0 [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] + ks0 [E ( f − f 0 ) + E ( f + f 0 )]
2 2
Porteuse périodique
∞ ∞
s 0 (t ) = ∑ cn e jnω0t . Donc S 0 ( f ) =
n = −∞
∑c
n = −∞
n δ ( f − nf 0 ) est une somme de porteuses sinusoïdales

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TD2
Ex1
Un signal sinusoïdal est modulé en amplitude avec porteuse :

4+2cosΩt x(t)
GBF

cosω0 t
a. Identifier les signaux modulants et modulés (on a Ω << ω0).
b. Quel est le rôle de l’offset ?
c. Exprimer et représenter x(t).
d. Quel est la valeur de l’indice de modulation ?
e. Représenter le spectre de x.
f. Calculer la puissance utile.

Ex2
Soit un signal modulé en amplitude avec porteuse s (t ) = s 0 cos(ω 0 t + θ1 )(1 + m cos(Ωt + θ 2 ))
a. Comment se traduit θ 1 ≠ 0 et θ 2 ≠ 0 sur la représentation temporelle de s ?
b. Quelle est la conséquence sur le spectre ?

Ex3
Un signal carré de fréquence 100 MHz et d’amplitude 5V est modulé avec un indice de modulation
m = 0.8 par un signal sinusoïdal de fréquence 5 kHz.
a. Donner l’expression temporelle de s(t).
b. Calculer le DSF de la porteuse.
c. Exprimer la transformée de Fourier de la porteuse.
d. En déduire la transformée de Fourier du signal modulé et représenter son spectre.

Ex4
Un signal sinusoïdal d’amplitude ŝ 0 est modulé en amplitude avec porteuse : le signal modulant est
sinusoïdal et l’indice de modulation est m.
On constate que l’amplitude du signal MA varie entre 2 et 4V.
a. En déduire la valeur m et de ŝ 0 .
b. Calculer la proportion entre la puissance du signal utile et celle de la porteuse.

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Chap. III : Autres types de modulation d’amplitude

A. Modulation sans porteuse (Double Side Band- Suppressed Carrier : DSB-SC)


1. Déf : On multiplie le signal par la porteuse. Dans le cas où les deux signaux sont sinusoïdaux, on
a s (t ) = s 0 cos ω 0 t cos Ωt .
On peut considérer qu’il s’agit d’une MA avec porteuse telle que m >> 1.
2. Représentation temporelle

On remarque que l’enveloppe n’est pas proportionnelle au signal modulant, ce qui est connu
pour une sur-modulation.
3. Représentation fréquentielle
Si la porteuse et le message sont sinusoïdaux,
le signal modulé comporte deux raies :
s(t ) = s 0 cos ω 0 t cos Ωt
s .
= 0 [cos(ω 0 − Ω)t + cos(ω 0 + Ω)t ]
2
On a alors réalisé une transposition (ou
décalage) en fréquence autour de la porteuse.

Dans le cas d’un signal modulant quelconque, on retrouve cette propriété de transposition :

s (t ) = e(t ) cos ω 0 t =
1
2
( )
e(t ) e jω0 t + e(t ) e − jω0 t .
1
D’où S ( f ) = [E ( f − f 0 ) + E ( f + f 0 )].
2

4. Propriétés
♦ Dans les deux cas précédents, on note que l’encombrement spectral est 2Fmax, Fmax étant la
fréquence maximale du signal en bande de base.
♦ La porteuse ayant été « supprimée », aucune puissance ne lui est attribuée, ce qui constitue un
atout. On notera toutefois l’existence d’une redondance de l’information due à la parité du
spectre du signal en Bande de base.

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B. Modulation Bande Latérale Unique : BLU (Single Side Band : SSB)


1. Motivation
On cherche à réduire la redondance (afin d’augmenter la puissance du signal utile) et de réduire
l’encombrement spectral (afin de mieux profiter des plages autorisées en cas de multiplexage
fréquentiel). L’idée consiste à ne garder qu’une partie du spectre transposé, en s’assurant que le
signal total soit réel (donc à spectre en amplitude pair).

En ne gardant qu’une bande on réduit l’encombrement et augmente le rapport signal sur bruit.
Si on se souvient que le spectre du signal video est de quelques 6 MHz, on comprend l’intérêt de
la méthode. Notons toutefois que même en ne faisant que réduire l’une des bande, BLU à bande
résiduelle (Vestigial Side Band), l’opération peut être intéressante : par ex 8 MHz au lieu de 2×6
MHz.
2. Filtrage du signal RF
La première idée consiste à filtrer le signal RF.

Les difficultés d’implémentation sont liées aux


problème de réalisation de filtre dont on
rappelle le principe.

3. Rappels
On rappelle alors les étapes de la synthèse du filtre, lesquelles sont succinctement présentées en
annexe A1.
Choix du type de filtre (passe-bas, sélectif) et de sa raideur.
Fréquence coupure
Gabarit d’un filtre passe-bas : bande passante, coupée et raideur k = .
Bande passante
1
Calcul de l’ordre d’un filtre de Butterworth vérifiant H = .
2n
⎛ω ⎞
1 + ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ ω0 ⎠
Ex : Bande passante 1 MHz - 300 Hz, bande coupée à -20 dB 1 Mhz + 300 Hz, n trop grand.
Bande coupée
Transformation passe-bande passe-bas prototype : k = .
Bande passante
4. Conséquences
♦ Il est aisé de montrer que la solution du filtre passe-bas ou passe-haut doit être rejetéé au profit
du filtre passe-bande (lequel a une raideur bien plus faible).
♦ Un filtre réel à une bande passante (avec une ondulation
dans celle-ci), une bande coupée, et un bande de transition.
Si on veut garder l’ensemble de la bande supérieure du
signal AM-SC et éliminer la bande inférieure, il faut que
le signal en bande de base ait une fréquence Fmin non
nulle.

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5. Filtrage en bande de base


On vérifie fréquentiellement que S BLU > ( f ) =
2
[
1 +
]
Z ( f − f 0 ) + Z − ( f + f 0 ) avec Z(f) signal
analytique.
Dans le domaine temporel, cela se traduit par s BLU > (t ) =
1 +
2
[ ]
z (t ) e jω0t + z − (t ) e − jω0t , tel que
+ −
z (t ) = s (t ) + j s (t ) et z (t ) = s (t ) − j s (t ) , où s = TH ( s) est la transformée de Hilbert de s(t)
ˆ ˆ ˆ
avec TH ( f ) = − jsign ( f ) .
Le filtre de Hilbert est donc un filtre passe tout dont le déphasage est constant sur la bande de
fréquence.
Finalement, on obtient l’expression temporelle
1
[ ]
s BLU > (t ) = ( s (t ) + jsˆ(t ))e jω0t + ( s (t ) − jsˆ(t )) e − jω0t = s(t ) cos ω 0 t − sˆ(t ) sin ω 0 t d’où le schéma
2
x(t)

cosω0t

s(t)
TH -π/2

sinω0t

Par rapport à la technique précédente (filtrage du signal RF) on remarque que le filtre de Hilbert
doit n’est appliqué qu’au signal en BdB, ce qui constitue un avantage.
Cependant, ce filtre n’est pas défini à f = 0 et le signal BdB ne doit pas avoir de composante
continue, propriété similaire au cas du filtrage du signal RF.

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TD3

Ex1
Un signal e(t) de transformée de Fourier E(f) module en amplitude (sans porteuse) la porteuse
s 0 (t ) = sin ω 0 t .
a. Exprimer la transformée de Fourier du signal modulé.
b. Représenter son spectre.
c. Quel est l’effet d’un déphasage de la porteuse ?

Ex2
Un signal carré e(t) de fréquence F= 1 kHz est multiplié par s 0 (t ) = cos(2π f 0 t ) de fréquence f0 =
10 MHz.
a. Donner l’allure du spectre E(f) de e(t).
b. Donner l’expression du spectre du signal modulé en fonction de E(f).
c. En déduire l’allure du spectre du signal modulé.

Ex3
La puissance totale d’un émetteur radio en MA est P = 10 kW. La modulation est de type MA avec
porteuse, l’indice de modulation étant m = 80 %.
Déterminer la puissance de chaque raie du signal modulant supposé être sinusoïdal.

Ex4
Un signal dont le spectre est à support borné Fmax est modulé BLU (sans porteuse et bande
inférieure) par une porteuse de fréquence Fmax.
a. Représenter le spectre du signal modulé.
b. Vérifier que ce spectre est inversé. Quelle application peut-on envisager ?

Ex5
On veut réaliser une modulation BLU du signal téléphonique [300 Hz, 3400 Hz] autour d’une
porteuse de fréquence f0 = 10 MHz. On désire, grâce à un filtre passe-bas, obtenir une atténuation
minimale de -20 dB de la bande supérieure.
a. Représenter le spectre des signaux et le gabarit du filtre.
b. En déduire la raideur et l’ordre du filtre passe-bas de Butterworth.
c. Expliquer pourquoi il est préférable d’utiliser un filtre sélectif.

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Chap. IV : Réalisation de modulateurs d’amplitude

A. Multiplieur
Le circuit intégré AD 633 réalise le produit des entrées X et Y dans les 4 quadrants.
Afin d’avoir une modulation avec porteuse il suffit de rajouter un offset au signal modulant.

B. Emploi d’un TEC

On rappelle que dans la zone ohmique (VDS<< VT) un transistor à effet de champ (TEC) se
RON
comporte comme une résistance R DS = . Ainsi le signal est le produit de la porteuse V1 par
VGS
1−
VT
le signal modulant VGS avec présence de la porteuse.

C. Modulateur en anneau
Si V1 > 0, D2D4 passantes : VD = VM et V2 = -2 VBF.
Si V1 < 0, D1D3 passantes : VC = VM et V2 = 2 VBF.
Au total le signal modulant est multiplié par un signal
r(t) carré +/-1 de fréquence F0. Par décomposition de
r(t) en série de Fourier on voit que la transposition est
effectuée aux fréquences (2p+1)F0.

D. Modulateur à découpage (chopper)


Un interrupteur analogique est commandé en haute fréquence s(t)
K
et découpe le signal BF e(t). e(t)
Lorsque K est fermé, s(t) = e(t), lorsqu’il est ouvert s(t) = 0. R
On a donc comme si s(t) = e(t) r(t) avec r(t)signal carré
variant entre 0 et 1.
On peut alors éliminer les transpositions inutiles grâce à un filtre sélectif. Si l’interrupteur est un
transistor, on parvient alors un amplificateur de classe C.
E VGS(t)
T0=1/f0

R C L V VDS
s
E

Vs
VDS
VGS

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E. Modulateur BLU
ω
1− j
ω0
Le filtre de Hilbert peut être réalisé à l’aide de filtres déphaseurs H ( jω ) = dont le module
ω
1+ j
ω0
⎛ω ⎞
est unité et le déphasage ϕ = −2a tan⎜⎜ ⎟⎟ . Remarquant que cette courbe est proche d’une ligne
⎝ ω0 ⎠
droit sur près d’une décade, on met en cascade plusieurs filtres afin d’augmenter la plage de
variation linéaire. Il suffit alors d’utiliser deux filtres décalés afin d’obtenir le déphasage de π/2.

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TD4

Ex1
On associe deux modulateurs d’amplitude avec porteuse conservée de la façon suivante
e(t)

+ s(t)
ω0
- e(t) -

a. Rappeler l’expression temporelle des signaux modulés avec porteuse.


b. En déduire l’expression du signal s(t). Interpréter.

Ex2
a. Rappeler comment réaliser une modulation d’amplitude à l’aide d’un multiplieur.
b. On utilise le circuit intégré AD633 dont le brochage est :

( X 1 − X 2 )(Y1 − Y2 )
Sachant que l’équation de sortie est s = + Z , comment câbler ce
10
composant afin d’avoir un multiplieur ?

Ex3
Un modulateur utilise un découpage parallèle.

R Filtre
s(t) selectif
e(t)
s1(t)
CD
VTTL 4066

L’interrupteur analogique est commandé par une tension du type TTL entre 0 et 5V de fréquence
élevée (porteuse).
a. Montrer que s(t) peut être mise sous la forme d’un produit de deux fonctions.
b. En déduire le spectre de s(t).
c. Proposer un choix concernant le filtre sélectif (fréquence centrale, bande passante).
d. Le filtre sélectif est réalisé grâce à un montage à transistor NPN

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L
C

v2 v1

Comment calculer L et C ?
A quoi est liée la bande passante du filtre ?

Ex4
Expliquer pourquoi un multiplieur en anneau (par exemple MD 108) ne doit pas être réalisé avec
des matériaux ferromagnetiques.

Ex5
Montrer que la MA sans porteuse est une opération linéaire.

Ex6
Montrer que lorsque la fréquence porteuse de la MA est proche de celle du signal modulant on
obtient un mélange de fréquence (mixer).

Ex7
La somme de deux signaux e(t) et e0(t) est appliquée à l’entrée d’un système non linéaire.
a. Montrer que la sortie comporte des termes d’intermodulation.
b. Expliquer pourquoi les termes quadratiques revêtent une grande importance pour les
systèmes de modulation.
2
⎛ v gs ⎞
c. On rappelle que le courant de drain d’un TEC est, en mode transistor, I d = I dss ⎜⎜1 − ⎟⎟ ,
⎝ vP ⎠
où vgs et vp sont négatives.
Comment exploiter cette non-linéarité ?
Expliquer le fonctionnement du montage suivant

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Chap. V : Réalisation de démodulateurs d’amplitude


On suppose que s(t) soit un signal modulé en amplitude par le signal BF e(t).

A. Détection d’enveloppe
1. Détecteur crête. s(t) v(t)
Lorsque D est passante s(t) = v(t).
Lorsque D est bloquée, v(t) diminue dans ce circuit RC.
Si la modulation est à porteuse conservée sous-modulée, C R
le signal de sortie est proche du signal modulant. Il suffit
alors de le filtrer par un passe-bas.
s(t)
Vd

2. Etude temporelle : choix de la constante de temps τ = RC.


τ trop petit τ trop grand
s(t) s(t)
Vd
Vd

3. Etude fréquentielle. On peut considérer que le signal


sR(t)
passe dans un redresseur puis un filtre passe-bas. Bien
que fonction non linéaire, la fonction de transfert du s(t) v(t)
redresseur peut être estimée en effectuant l’analyse
harmonique de la réponse à une sinusoïde de fréquence
s(t)
F0. Le signal redressé mono-alternance se décompose
en série de Fourier d’où s R (t ) = [1 + ke(t )]∑ c k e jω0t .
1
Puisque c0 = ≠ 0 , le signal modulant peut être
π Vr(t)
Vd(t)
récupéré par filtrage de fréquence de coupure
Fmax < Fc < F0 − 2Fmax .

B. Détection synchrone
En supposant qu’on dispose en réception de la porteuse, la démodulation est aisée.
s (t ) = e(t ) cos ω0t

cosω0t

1 + cos 2ω 0 t e(t ) cos 2ω 0 t


1. Etude temporelle : s (t ) cos ω 0 t = e(t ) cos 2 ω 0 t = e(t ) = + e(t )
2 2 2
2. Etude fréquentielle. Le signal en Bande de base se trouvant dans le spectre du signal après
multiplication, un simple filtre passe-bas permet la démodulation.

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3. Limitation : outre le fait que la porteuse doit être reconstituée, il faut aussi que le déphasage soit
cos φ + cos( 2ω 0 t + φ )
nul. En effet s (t ) cos(ω 0 t + φ ) = e(t ) cos(ω 0 t ) cos(ω 0 t + φ ) = e(t ) . Si
2
φ = ± 90° , le signal est nul à la sortie du filtre.

C. Récupération de porteuse
On utilise une PLL accrochée sur le signal modulé et
filtrant les variations dues au signal modulant.
Afin d’avoir un déphasage négligeable entre les
signaux à l’entrée et à la sortie de la PLL, on doit
imposer une fréquence de coupure du filtre

D. Détection synchrone avec récupération de


PB
porteuse
La boucle de Costas augmente la précision de la
synchronisation grâce à une structure différentielle x(t ) = e(t ) cosω0 t VCO DP
utilisant des signaux en quadrature.
-π/2
Cette structure est surtout employée avec des
signaux modulants de type numérique.
PB

Supposons que le VCO délivre cos(ω 0 t + ϕ ) . Alors le détecteur de phase aura à ses entrées
1 1
e(t ) cos ϕ et e(t ) sin ϕ , donc le VCO aura une entrée non nulle même si φ = ± 90° .
2 2

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TD5

Ex1
Un signal triangulaire module en amplitude (avec porteuse) une sinusoïde.
a. Représenter le signal modulé s(t) si l’indice de modulation est m = 1.2.
b. Que donne le résultat d’une détection crête ?
c. Que donne le résultat d’une détection synchrone?

Ex2
Montrer que le montage suivant permet de réaliser une diode sans seuil.

VS
VE

Quelle peut être une application ?

Ex3
Un signal audio module en amplitude (avec porteuse) une sinusoïde de fréquence 1 MHz.
a. Rappeler le schéma d’un détecteur d’enveloppe et proposer un choix des composants.
b. Rappeler le schéma d’un détecteur synchrone et proposer un choix des composants.

Ex4
On désire reconstituer précisément la porteuse d’un signal s (t ) = s 0 cos ω 0 t cos Ωt avec ω 0 >> Ω .
Pour cela on utilise un multiplieur et un diviseur de fréquence par 2 :

a. Donner l’expression du signal à la sortie du multiplieur.


b. Expliquer pourquoi le filtre sélectif isole uniquement un signal lié à la porteuse.
c. Donner le schéma complet du détecteur synchrone.

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Chap. VI : Modulations angulaires

A. Définitions
Porteuse : A cosω0 t modulant : e(t) modulé : A cosφ (t )
Phase instantanée φ (t ) Pas de modulation : φ (t ) = ω0t .
dφ (t )
Pulsation instantanée ωi = Pas de modulation : ωi (t ) = ω0 .
dt
Modulation de phase : φ (t ) = φ0 + ω0t + ∆φ e(t ) . L’indice de modulation est ∆φ .
Modulation de fréquence : f i (t ) = f 0 + ∆f e(t ) . La déviation (écart) de fréquence est ∆f .

B. Conséquences
1. MF et MΦ ont même amplitude.
de(t )
2. En MΦ, la pulsation instantanée est f i (t ) = f 0 + ∆φ .
dt
p MF

3. En MF, la phase instantanée est φi (t ) = φ0 + ω0t + 2π ∆f ∫ e(t ) dt .

1/p MΦ

4. Rien ne permet de distinguer MF et la MΦ à partir du signal modulé : il faut savoir quel type de
modulation angulaire a été utilisé afin de retrouver le signal modulant.

C. Principe de réalisation de la FM

D. Etude sinusoïdale
On suppose e(t ) = sin Ωt = sin 2πFt .
MΦ : f i (t ) = f 0 + ∆φ Ω cos Ωt . Donc ∆f = ∆φ F .
∆f ∆f
MF : φi (t ) = φ0 + ω0t − 2π cos Ωt . Donc ∆φ = .
Ω F
∆f
Ce qui nous amène à définir l’indice de la modulation angulaire par β = .
F
E. Spectre dans le cas sinusoïdal
Bien que les modulations angulaires ne soient pas linéaires, on s’intéresse au cas d’un signal
modulant sinusoïdal s (t ) = A cos(ω 0 t + β sin Ωt ) ou s (t ) = A e jω0t e jβ sin Ωt . En effectuant un DSF de
1
l’enveloppe complexe de période T, on a e jβ sin Ωt = ∑ c n e jnΩ t avec c n = ∫ e j ( β sin Ωt − nΩ t ) dt .
n TT

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π
1 j (u sin θ − nθ )
On exploite ensuite la relation J n (u ) =
2π ∫π e

dθ , avec Jn fonction de Bessel de première

espèce. Il vient alors c n = J n ( β ) et s (t ) = A ∑ J n ( β ) cos(ω 0 + nΩ)t .
n = −∞

Pour le tracé du spectre, on utilise la propriété J − n ( β ) = (−1) n J n ( β ) .


1
∑c
2

2
On retrouve la conservation de la puissance grâce à la propriété n =P= e jβ sin Ωt dt = 1 .
n = −∞ TT
B = 2( β + 1) F MΦ
La Bande de Carson (bande utile à 98 %) est .
B = 2( F + ∆f ) MF

F. Propriétés
1. On peut avoir β >> 1, mais dans ce cas, l’encombrement est très grand et tend vers ∆F.
2. Si β << 1, l’encombrement est le même qu’en AM. D’ailleurs,
s (t ) = A cos(ω 0 t + βe(t ) ) = A[cos ω 0 t cos(β e(t ) ) − sin ω 0 t sin (βe(t ) )] ≅ A[cos ω 0 t − β e(t ) sin ω 0 t ].
On peut retrouver ce résultat avec les approximations J0(β) = 1, J1 = β /2, Jn>1 =0.
3. Dans le cas général, on a un comportement très différent de la AM car
F modifie β
β modifie B
4. On peut profiter de ce degré de liberté pour éliminer certaines raies ; par exemple la porteuse est
supprimée si β = 2.405.

Tableau 1: Zéros de Jn inférieurs à 9.

nb = 1 nb = 2 nb = 2
n=0 2.405 5.520 8.654
n=1 3.832 7.016
n=2 5.136 8.417
n=3 6.380
n=4 7.588

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TD6

Ex1
Soit un signal modulé dont la fréquence instantanée est f = 108 + 103 cos(1000t ) (Hz ) .
a. Quelle est l’excursion en fréquence ?
b. Quel est l’indice de modulation ?
c. Représenter l’allure du spectre.
d. Comment faire « disparaître » la porteuse ?

Ex2
La sensibilité (ou pente) d’un modulateur FM est k : f = f 0 + Am k sin(2πf t ) .
a. Quelle est l’unité de k ?
b. Pour Am = 10 mV, f0 = 10 MHz et f1 = 1 kHz, la raie centrale est supprimée. En déduire la
valeur de k.
c. Quelle est l’occupation spectrale pour Am = 50 mV ?
d. Montrer que pour un fort taux de modulation l’encombrement spectral est B ≅ 2kAm .
e. Montrer que pour un faible taux de modulation l’encombrement spectral est B ≅ 2 f1 .

Ex3
Le signal stéréophonique est modélisé par une sinusoïde dont la fréquence fm peut varier entre 20 et
53 kHz. Ce message module angulairement une porteuse : s (t ) = eˆ cos[2π f 0 t + β sin( 2π f m t )] .
a. En MΦ, m est constant. On prend β = 1. Calculer la valeur de l’excursion en fréquence pour
fm = 20 Hz et fm = 53 kHz. Représenter le spectre dans les deux cas.
b. En MF, l’excursion maximale ∆f est constante. On prend ∆f = 75 kHz. Calculer la valeur de
l’indice de modulation pour fm = 20 Hz et fm = 53 kHz. Représenter le spectre dans les deux
cas.
c. Afin d’augmenter β pour fm grand, on dérive le signal modulant avant la MF. Quel type de
modulation obtient-on ?

Ex4
Quel est l’architecture d’un émetteur/récepteur en MΦ réalisé à partir de modulateur/ démodulateur
FM ?

Ex5
Comment reconnaître un signal modulé AM SSB d’un signal modulé FM ?

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Chap. VII : Réalisations des modulations angulaires

A. Modulations
1. Principe. Les modulations angulaires
analogiques sont réalisées à partir d’une
modulation de fréquence grâce à un VCO.
Les VCO sont caractérisés par
- Linéarité
- Plage de fonctionnement
- Type de signaux délivrés
2. Rappels : oscillateurs (cf. Annexe A3)
Les oscillateurs sont soit de type relaxation, soit quasi sinusoïdaux. Ces derniers sont constitués à
partir d’une cellule LC dont les oscillations sont entretenues par diverses méthodes :
Contre réaction (ex, pont de Wien)
Utilisation d’un transistor (montage Colpitts)
Compensation des pertes par résistance négative
3. Principe de VCO avec diode varicap.
La variation de la fréquence peut être réalisée simplement :
∆f 1 ∆C
Puisque LCω 02 = 1 on en déduit que = .
f0 2 C

4. Diode Varicap
On rappelle que la diode varicap, polarisée
en inverse, présente une capacité
commandable électroniquement. En effet
toute diode polarisée en inverse possède
une grande zone de charge d’espace, avec
des charges fixes en regard.
Il s’agit alors d’un condensateur dont l’épaisseur (i.e. la largeur zone de déplétion) croît avec la
C1
tension de polarisation inverse. Il vient alors C = avec a = ½ pour une jonction
(V0 + Vi )a
abrupte, V0 la barrière de potentiel et Vi la tension inverse.
En réalisation, la diode varicap doit être polarisée en inverse par un circuit découplé du circuit
HF par un condensateur de liaison. On peut mettre à profit la caractéristique de la diode en
inverse et utiliser une deuxième diode varicap.

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4. Stabilité de la fréquence porteuse :


♦ Utilisation d’un quartz (VCXO)

♦ Asservissement à un oscillateur pilote


(PLL)
f f
En absence de modulation, X = ,
R N
f
soit f = N X . Puisque le filtre passe-
R
bas coupe les variations de fréquences
du signal modulant, il reste
f
f = N X + Ks(t ) .
R

B. Démodulateurs
1. Comparateur à impulsion.

Comparateur Astable Moyenneur


2. Discriminateur de fréquence
Le signal modulé angulairement,
d’amplitude constante, attaque un
filtre dont la réponse fréquentielle est
linéarisée H ( f − f 0 ) = k ( f − f 0 ) .
Ce faisant le signal de sortie est une
modulation en amplitude du signal
modulé en fréquence.
Même si l’équation donnée de H est celle d’un dérivateur d’ordre 1, on va augmenter la
dH
sensibilité k = grâce à un filtre d’ordre 2 ayant un faible amortissement, i.e. un Q
df f = f
0

élevé. Dans la pratique on utilise un filtre sélectif dont la fréquence de résonance est proche de la
fréquence de la porteuse.

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On remarquera l’existence d’un compromis : augmenter la sensibilité c’est augmenter l’indice de


la modulation d’amplitude, mais c’est aussi diminuer la plage de linéarité donc l’excursion
fréquentielle.
3. Démodulateur à quadrature
Supposons que de comparateur de phase
délivre v d = k (φ1 − φ 2 ) et que le déphaseur
soit linéaire : ϕ ( f ) = ϕ 0 + K ( f − f 0 ) . Alors
v d = −k (ϕ 0 + K ( f − f 0 )) ce qui signifie que
vd dépend simplement de la fréquence
instantanée f.
Dans la pratique le déphaseur est un filtre
de faible facteur de qualité au voisinage
de sa fréquence centrale.
On montre (voir TD) que le filtre entre
e(t) et x(t) est un passe-haut à faible
amortissement. A sa fréquence d’accord,
son module est à dérivée nulle, de valeur
H0 = 1/3, et sa phase varie linéairement
π π
ϕ= − r( f − f 0 ) = − rks(t ) .
2 2

Le signal y(t) est donc :


eˆ 2 eˆ 2
y (t ) = eˆ 2 H 0 cos φ cos(φ + ϕ ) = H 0 cos(2φ + ϕ ) + H 0 cos(ϕ ) . Après filtrage passe-bas, il
2 2
⎛π
2 2 2
eˆ eˆ ⎞ eˆ eˆ 2
reste z (t ) = H 0 cos(ϕ ) = H 0 cos⎜ − krs (t ) ⎟ = H 0 sin (krs (t ) ) ≅ H 0 krs (t ) .
2 2 ⎝2 ⎠ 2 2
Attention, le signal de sortie dépend du carré du signal d’entrée modulé, d’où la nécessité d’avoir
un limiteur d’amplitude.

4. Phase Locked Loop (PLL)

Lorsque la PLL est verrouillée, les fréquences des signaux d’entrée et sortie sont les mêmes.
f k
Si la sensibilité du VCO est K, alors on a v(t ) = i + s(t ) .
K K

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TD7

Ex1
Expliquer comment une PLL peut servir à la démodulation d’amplitude.

Ex2
a. Quelle est l’impédance du circuit

?
b. En déduire que la fonction de transfert du filtre déphaseur vu dans le cours s’exprime
LC0 ( jω )
2
H= .
L
1 + j ω + L(C + C0 )( jω )
2

R
c. Quelle est la fréquence caractéristique de ce filtre ? Comment choisir R pour avoir un faible
amortissement ?
d. On donne C = 100 pF, C0 = 5 pF, L = 2.1 µH et R = 1 kΩ. Tracer H sur Matlab et déduire la
valeur de la pente r.
π
e. Comment interpréter dans le domaine temporel la relation ϕ = − r( f − f 0 ) ?
2

Ex3
On étudie un VCO constitué d’un oscillateur à
transistor à effet de champ dont la fréquence
d’oscillateur est commandée par deux diodes
varicap tête-bêche.
On désigne par Cd la capacité en petits signaux
des diodes varicap.
On suppose que CL est un condensateur de
liaison.

On étudie la condition d’oscillation grâce au


formalisme quadripolaire.
On utilisera les matrices Y
⎛ i1 ⎞ ⎛ v ⎞ ⎛Y Y12 ⎞ ⎛ v1 ⎞
⎜⎜ ⎟⎟ = (Y )⎜⎜ 1 ⎟⎟ = ⎜⎜ 11 ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ dont les composantes
⎝ i2 ⎠ ⎝ v 2 ⎠ ⎝ Y21 Y22 ⎠ ⎝ v 2 ⎠
i1
sont déterminées ainsi Y12 = .
v2 v1 = 0

a. Expliquer comment est assurée la polarisation automatique du TEC.


b. En prenant le schéma équivalent du TEC en basses fréquences, le montage amplificateur est
représenté

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⎛ 0 0 ⎞
Montrer que la matrice YQ1 est YQ1 = ⎜⎜ ⎟⎟ .
⎝ − g m g m + 1 / RS ⎠
c. Expliquer comment sont polarisées des diodes varicap.
d. Déterminer la relation entre Cd et Cd1.

e. Montrer que la matrice YQ2 associée à


la boucle de retour est :
⎛ j (C1 + C d )ω − jC1ω ⎞
YQ 2 = ⎜⎜ ⎟.
⎝ − jC1ω j (C1 + C 2 )ω ⎟⎠

f. Exprimer les conditions d’oscillation Det(YQ1+YQ2) = 0 et montrer que les conditions


1 C
d’oscillations sont ω 0 = et 1 = g m RS .
⎛ CC ⎞ C2
L⎜⎜ C d + 1 2 ⎟⎟
⎝ C1 + C 2 ⎠

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Chap. VIII : Changement de fréquence

A. Principes
1. Changement de fréquence
On sait que multiplier e(t) par s0(t) = cosω0t revient à translater le spectre de e(t) de + f0 et –f0.
On a aussi vu que multiplier par s0 périodique de périodeT0 revient à translater de ± nf 0 .
2. Multiplication.
Faire passer s0(t) = cosω0t dans un quadrateur permet de créer un signal de fréquence 2 f0. On
peut généraliser la technique grâce à une non-linéarité d’ordre n, laquelle permet d’obtenir, entre
autres, les fréquences nf 0 .
3. Mélange.
Un mélange consiste à faire passer une somme de deux signaux dans un système non linéaire.

On a alors g (e + s 0 ) = g 0 + a(e + s 0 ) + b(e + s 0 ) 2 + c(e + s 0 ) 3 + ... . Ce développement contenant


n
les monômes e m s 0 , on en déduit que si e(t) a pour fréquence F, le signal mélangé aura comme
fréquences nf 0 ± mF . On peut alors recueillir par filtrage sélectif un signal autour de la porteuse
nf 0 .
Comme exemple, on rappelle que le TEC en régime
⎛ ⎛ v ⎞2 ⎞
transistor a pour équation I D = I DSS ⎜1 − ⎜⎜ GS ⎟⎟ ⎟ . Afin
⎜ ⎝ VT ⎠ ⎟
⎝ ⎠
d’effectuer la somme des signaux on emploie un
condensateur de liaison (coupant la BF et laissant passer la
HF) et une bobine de choc (coupant la HF et laissant
passer la BF).

4. Echantillonnage.
On sait que l’échantillonnage à période T0 d’un signal e(t) s’écrit temporellement à une
multiplication par la fonction peigne : s(t) = e(t) ШT0(t). Fréquentiellement, la formule

sommatoire de Poisson conduit à S ( f ) = F0 ∑ E ( f − nF ) : le spectre du signal échantillonné
n = −∞
0

est une périodisation de E(f).


Les systèmes à découpage peuvent alors être employés
afin d’augmenter la fréquence de la porteuse. s(t)
K
Il suffit alors de filtrer s(t) par un passe-bande autour de la e(t)
fréquence choisie nf 0 . R

B. Récepteur super hétérodyne


La technique de changement de fréquence est utilisée en télécommunications afin d’adapter
l’électronique aux signaux. Dans le cas d’un récepteur, on va vouloir abaisser la fréquence du signal
électromagnétique (qui peut atteindre des dizaines de GHz) jusqu’à quelques MHz.
1. Structure et terminologie
Radio fréquence, Oscillateur local, Fréquence intermédiaire.

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RF FI v2 (t) v3 (t)
DM

v4 (t) Démodulateur

LO

x(t)

On sait que multiplier par un cos revient à décaler le spectre à droite et à gauche. Comme on
désire abaisser les fréquences, on a OL - RF = FI.

Grâce à cette structure, il suffit de faire varier l’OL pour capter des sources liées à des porteuses
différentes (multiplexage fréquentiel) avec le même circuit de démodulation.
On a pris la condition OL > RF : superhétérodyne.
On aurait pu aussi prendre OL < RF tel que RF - OL = FI : infradyne.

Notons qu’un prenant le montage superhétérodyne, les variations relatives de l’OL sont plus
faibles, ce qui représente un avantage.
2. Fréquences images
En structure superhétérodyne, le message désiré est tel que RF1 = OL-FI. Toutefois on note que
RF1 = OL+FI passera lui aussi dans le circuit de démodulation.

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On devra alors placer en tête de réception un filtre réjecteur de fréquences.

C. Analyseur de spectre
1. Objectif.
Un signal aléatoire ayant une transformée de Fourier elle aussi aléatoire, sa caractérisation
fréquentielle se fait grâce à la densité spectrale de puissance SXX (f) >0 telle que la puissance du
+∞
signal soit P = ∫S
f =0
XX ( f ) df . Pour mesurer SXX (f0) on utilise la loi du filtrage des signaux

2
aléatoires S YY ( f ) = S XX ( f ) × H ( jω ) . Si le filtre est sélectif de largeur ∆f autour de f0 on a
PY = ∫ S XX ( f ) × H ( jω ) df = S XX ( f 0 ) H 0 ∆f : la puissance du signal contenue dans une fine
2

fenêtre fréquentielle permet de déduire SXX (f0). Afin d’obtenir une visualisation SXX(f) sur un
écran, la fréquence centrale du filtre f0 doit balayer tout le spectre analysé en une période T.
2. Changement de fréquence.
X(t) v1 (t) Y (t)
Changer sur plusieurs décades la fréquence
centrale d’un filtre sélectif est difficile. On
préfère utiliser une structure hétérodyne dans
v4 (t)
laquelle l’oscillateur local permet de balayer
en fréquence sur un grand intervalle
(frequency span). VCO
Un VCO dont l’entrée est un signal en dent de
scie convient tout à fait. e(t)

3. Propriétés.
a. Il existe un compromis entre le temps de réponse du filtre, et donc la vitesse de
rafraîchissement 1/T de l’écran) et la résolution fréquentielle ∆f. En effet la fonction de
transfert étant la transformée de Fourier de la réponse impulsionnelle, un faible support
fréquentiel se traduit par une grande extension temporelle.
b. Puisque l’analyseur possède un VCO, certains modèles possèdent l’option Tracking
Generator. On peut alors mesurer la fonction de transfert d’un quadripôle (pertes d’insertion).
c. Les Analyseurs de spectre permettant de mesurer de très faibles puissances, on veillera à
P
respecter la puissance d’entrée indiquée en dBm. On a 0dBm = 10 log10 .
1mW
d. Les analyseurs de spectre tendent à être remplacés par des analyseurs de signaux : après le
changement de fréquence, le signal est numérisé (échantillonné et quantifié) et le spectre est
obtenu par Digital Fourier Transform (DFT) sur une bande de fréquence relativement grande.

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TD8

Ex1
Soit le schéma de principe d’un analyseur de spectre :
ve (t) v1 (t) v2 (t)

v4 (t)

VCO

x(t)

a. Le VCO est caractérisé par une fréquence de repos f0 = 50kHz et une pente k = + 2kHz/V.
Représenter v4 (x).
b. Le signal de balayage x(t) est en dent de scie :
x(t)
5V
T

t
-5V

Quelle est la fréquence de v4 à t = 0+, T/4, T/2, 3T/4 ?


c. Le spectre de ve est
X(f)

10 kHz
+
Représenter le spectre de v1 à t = 0 , T/4, T/2, 3T/4.
d. Le filtre sélectif est centré sur f1 = 40 kHz et sa bande passante est ∆f = 1 kHz. Quelle est la
fréquence de v2 ? Représenter l’allure de ve(t) pour t = 0+, T/4, T/2, 3T/4.
e. On admet que le temps de réponse du filtre sélectif vérifie t r ω = 2Q . Exprimer tr en
fonction de ∆f.
f. On s’impose T = 50 tr. Calculer Tmin. Quelle est la fréquence de balayage ? Quel serait Fmax
si ∆f = 100 Hz ? Comparer les évolutions de la vitesse de balayage et de la résolution de
l’analyse.

Ex2
Soit le mélange suivant, avec une non linéarité quadratique y = g ( x) = a 0 + a1 x + a 2 x 2 .

a. Exprimer y(t).
b. Quel doit être le choix de f0 pour que s(t) soit modulé en amplitude ?
c. Expliquer le fonctionnement du montage suivant.

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Ex3
Interpréter les informations contenues dans cette notice technique.

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Ex4
Interpréter les informations contenues ce schéma bloc de l’interface radio d’un téléphone mobile.

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Chap. IX : Systèmes de radiodiffusion analogiques


Diffusion : Un émetteur puissant et isotrope, des récepteurs fiables et peu chers.

A. Notions de psychoacoustique
1. Seuil de sensibilité
L’oreille humaine peut en théorie percevoir toutes les fréquences comprises entre 20 Hz et 20
kHz. On définit le seuil de sensibilité de l’oreille au-dessous duquel une fréquence pure n’est
plus perçue. Il s’agit d’une courbe moyenne, le seuil d’audibilité variant en fonction des
individus et de l’âge.

La sensibilité est maximale dans entre 1 kHz et 5 kHz, i.e. la bande de la voix humaine.
On notera qu’il n’y a aucun intérêt à transmettre des signaux inférieurs aux seuils
2. Masquage
Cette courbe correspond à une écoute dans une ambiance calme. En présence de sons multiples,
le seuil d'audibilité va se modifier en permanence. Le terme de masquage concerne tous les
phénomènes qui participent à la non perception d'un son par suite de la présence simultanée
d'autres sons. On distingue deux types de masquages : le masquage fréquentiel et le masquage
temporel.
On parle de masquage fréquentiel lorsqu'un son faible - qui serait parfaitement audible s'il était
émis seul – est masqué parce qu'il se trouve accompagné simultanément par un son fort de
fréquence voisine (son « masquant). Ce qui vient d'être énoncé pour un son seul est a fortiori
valable lorsque plusieurs sons sont simultanément émis. Le seuil de perception évoqué
précédemment se modifie donc en fonction des sons masqués et des sons masquants. Il est inutile
de coder les signaux qui sont situés en dessous.
Cette courbe de « masquage » (les
variations du seuil d'audition donc)
variant à chaque instant en fonction du
contenu spectral du signal, c'est donc
une véritable analyse en temps réel qui
doit être réalisée par les circuits de
codage.
Voir présentation des codages MPEG
dans le cours TNS.
3. Localisation
Pour les basses fréquences, la différence de phase (associée à la différence de marche) est perçue
par le cerveau. Notons qu’il s’agit d’un processus complexe puisque les retards associés aux plus
petits déphasages perçus (1° à 500 Hz) sont d’une dizaines de µs, dont largement inférieurs au
durées de propagation dans le système nerveux.

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Pour des fréquences élevées, la différence des


niveaux sonores permet la localisation, et ce d’autant
plus qu’il existe un effet d’ombre.
Notons qu’à 500 Hz on a λ = 68 cm : l’obstacle que
représente la tête est petit par rapport à la longueur
d’onde, entraînant une diffusion.

Finalement, on peut recréer un volume sonore grâce à la stéréo, ou bien aux systèmes 5.1 (home
theater).

B. Signal audio stéréo


1 Mono : historiquement, les systèmes AM ne transmettent qu’un signal audio Mono.
2 Stéréo :
La transmission de deux voies G et D ne permet pas une compatibilité mono/stéréo. La solution
repose sur la création d’un signal composite, sachant que les voies peuvent être décomposées sur
la demie somme (G+D)/2 (signal mono) et la différence.

L’emploi d’une sous-porteuse facilite la récupération de celle-ci.


La modulation/démodulation peut être faite par filtrage :

Le calcul d’un filtre sélectif de Butterworth montre la difficulté pour éliminer la diaphonie.
3. Sous échantillonnage
Une autre technique repose sur le repliement lié à un sous échantillonnage à 38 kHz : on
n = 0, G + D n = 0, G + D
recueille alors aux instants nT, n = 1, (G − D) / 2 soit au total 2G, et n = 1, − (G − D) / 2 aux
n = −1, (G − D) / 2 n = −1, − (G − D) / 2
instants nT+T/2, soit au total 2D.

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1
Dem : x ∗ (t ) = ∑ x(nT )δ (t − nT − T / 2) = x(t ) ×∑ δ (t − nT − T / 2) = x(t ) × ∑ e 2 jπ (t −T / 2 ) n / T .
T

1 1
Donc X ∗ ( f ) =X ( f ) ∗ ∑ δ ( f − n / T ) × e − jnπ = ( X ( f ) − X ( f − F ) − X ( f + F ) + ...) .
T n = −∞ T
4. Systèmes hybrides : Radio Data System

C. Structure du récepteur
1. AM

2. FM

D. Multiplexage fréquentiel (FDM)


1. AM : signal mono de bande passante BP : 4.5 kHz
Espacement 9 kHz GO de 150kHz à 285 kHz
PO de 535kHz à 1605 kHz
SW (Ondes courtes) de 2.3MHz à 16.1 MHz
2. FM : signal stéréo composite de bande passante BP : 53 kHz
Espacement 300 kHz FM de 88 MHz à 108 MHz
3. Récepteur :
Structure superhétérodyne avec élimination des
fréquences images comprises entre f RF min + 2 f FI et
f RF max + 2 f FI . On peut se protéger encore plus de
ces fréquences images en s’assurant qu’elles ne
tombent pas dans la bande RF réservée à la
diffusion.
f − f RF min
Il faut donc f RF max < f RF min + 2 f FI , soit f FI > RF max .
2
Pour la FM, cela donne FI > 10 MHz.

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Ces fréquences sont normalisées : FI = 455 kHz (AM)


FI = 10.7 MHz (FM).

D. Performance en présence de bruit


Le bruit est supposé blanc, à savoir que sa densité
spectrale de puissance est constante, tout au moins dans
la bande fréquence où se situe le signal utile.
On montre que pour une même puissance du signal en
réception, la FM permet d’améliorer le rapport signal
3
sur bruit d’un rapport η = β 2 , β étant l’indice de
2
modulation.
Ce phénomène, qui n’existe pas avec la AM, justifie
l’emploi de la FM pour une meilleure qualité d’écoute
(à puissance de réception donnée).
Toutefois, on note qu’il existe un seuil en deçà duquel
la FM est moins performante que la AM :

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TD9

Ex1
La plage d’émission des G.O. est 150 kHz, 270 kHz.
a. Calculer les longueurs d’onde de ces porteuses. Justifier l’appellation de cette
radiodiffusion.
b. La fréquence intermédiaire de la réception super-hétérodyne est FI = 455 kHz. Quelle est la
plage de variation de l’oscillateur local ?
c. Quelles sont les fréquences images ?
d. Les P.O. s’étendent entre 520 kHz et 1.6 MHz. Peut-on les recevoir en GO ?

Ex2

Ex3
Un récepteur, basé sur la structure superhétérodyne, sert à recevoir un signal de porteuse 6 GHz
dont le signal modulant est entre 1 kHz et 10 kHz en bande de base.
a. On suppose que la fréquence intermédiaire soit 50 MHz. Déterminer le facteur de qualité du
filtre sélectif.
b. On suppose que le changement de fréquence se fasse en deux étapes, avec comme
fréquences intermédiaires 500 MHz et 50 Mhz.
i. Calculer les fréquences des deux oscillateurs locaux.
ii. Calculer les facteurs de qualités des deux filtres sélectifs. Conclure.

Ex4
Rechercher sur Internet des informations relatives à la radio diffusion Ondes Courtes (Short Wave).
a. Quelles sont les stations internationales utilisant ce système?
b. Quelles sont les gammes de fréquence de la porteuse?
c. Quel est le rôle de l’heure de transmission, et celui de l’activité solaire?

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Chap. X : Télédiffusion analogique

A. Notion de colorimétrie
1. Trichromie additive.
On sait que l’addition des couleurs composant arc-en-ciel donne une
lumière blanche (cf disque de Newton). Par extension on s’est aperçu
qu’un mélange des trois couleurs dites primaires, Rouge, Vert et Bleu,
permet de donner une impression visuelle de la majorité des autres
couleurs : c’est la trichromie additive. Par exemple, R+V+B = Blanc.
Ce principe est à la base de la perception humaine de la couleur car l’œil possède 3 types de
récepteurs (cônes) dont les sensibilités sont maximales aux couleurs RVB.

2. Trichromie soustractive.
On peut aussi utiliser une autre base liée aux couleurs complémentaires
(synthèse soustractive) : si un objet éclairé par une lumière blanche
apparaît jaune, c’est parce qu’il absorbe les couleurs complémentaires.

Donc couleur + complémentaire = Blanc. On a : Compl(B) = Blanc – B = V+R+B-B = V+R = J


Compl(V) = R+B = Magenta (pourpre)
Compl(R) = V+B = Cyan (turquoise)
3. Luminance.
Afin d’assurer la rétro compatibilité de la TV N&B avec la TV couleur on définit la luminance
d’une couleur, grandeur qui traduit la perception de la quantité de lumière, et non de la couleur.
Blanc

Gris blanc 0.8

Gris clair
0.6

Gris
0.4

Gris Foncé

0.2
Gris Noir

Noir

400 470 500 535 600 610 700 λ (nm)

Violet Bleu Vert Vert Jaune Orange Rouge


Jaune

A partir de la courbe de sensibilité de l’œil, on prend Y = 0.3R + 0.59V + 0.11B.


On note que la luminance est majoritairement obtenue à partir du vert.
Il existe diverses définitions du blanc : TV Noir et Blanc,température 6500 K, uniforme, etc…
Les couleurs TV sont légèrement différentes des couleurs pures : par exemple le rouge TV est
rouge-orangé (λ = 610 nm).

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4. Chrominance
C’est le complément d’information à fournir pour
passer d’une image monochrome à l’image couleur.
Sachant que la luminance Y peut être obtenue à partir
des 3 composantes RVB, on en déduit que la
chrominance doit pouvoir se résumer à deux variables.
On définit alors la saturation comme le caractère
monochromatique et la teinte comme la couleur.
Exemple de décomposition d’une image couleur (a) en
Luminance (b), teinte (c) et saturation (d).

B. Description temporelle et fréquentielle des signaux de base


1. Signal de trame
Le balayage du spot lumineux des tubes cathodiques est
synchronisé sur le réseau (50 ou 60 Hz), ce qui est
compatible avec l’impression d’image due à la persistance
rétinienne. En fait les images rafraîchies à 25 ou 30 Hz
sont entrelacées. Le signal de luminance (monochrome)
associé à une ligne contient une phase de synchronisation
(suppression de ligne) puis varie entre 0.3V (noir) et 1V
(blanc).
En inversion de Noir et Blanc, on obtient de ligne associé
à la mire :

2. Bande passante
Le nombre de lignes par seconde est appelé fréquence ligne fL = 625×25 = 15625 Hz et la durée
d’une ligne est 64 µs. En considérant une variation maximale (noir/blanc) sur chacune des 625
lignes de l’image (en fait 575 actives), on parvient à une fréquence du signal luminance de 6
MHz.
3. Propriété :
Si le signal était identique à chaque ligne, cette périodisation temporelle reviendrait à un
échantillonnage à la fréquence ligne fL, d’où un spectre de raies espacées de fL. Comme le signal
varie de lignes en lignes, on a un élargissement de ces lignes d’environ 1 kHz.
L’oeil étant bien plus sensible à la luminance qu’à la chrominance, la bande passante des R, V et
B est de quelques 1.5 MHz.

C. Codage et multiplexage
Au lieu de transmettre les 4 signaux R, V, B, Y, on procède à un R Y
codage (matriçage) avec comme objectif la diminution de la BP des V R-Y = DR
signaux de chrominance. B B-Y = DB
Le message vidéo est un signal composite constitué de ces trois
signaux. La luminance occupe la partie basse fréquence.

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Le système américain délivre deux signaux I et Q au lieu de DR et DB.


Les deux signaux de chrominance sont
modulés (voir paragraphes suivants) par une
ou deux sous-porteuses dont on envoie une
salve (burst) lors de la suppression de lignes.
On peut alors utiliser le fait que le spectre de
tous ces signaux est en peigne, afin
d’entrelacer les informations luminance et
chrominance, ce qui est nécessaire aux
fréquences élevées lorsque les deux signaux
se superposent, tout en permettant de
retrouver le signal de luminance.

D. NTSC (National Television System Committee), 1954


Les signaux I et Q modulent en amplitude avec deux Q(t)
porteuses supprimées en quadrature (QAM). On a alors
s (t ) = Y (t ) + I (t ) cos ω 0 t + Q(t ) sin ω 0 t . Ce signal chrominance
Ф(t) I(t)
peut être représenté par un vecteur
On comprend alors qu’une erreur de phase va
modifier fortement les informations de
chrominance. En outre on remarque qu’un signal
de luminance de haute fréquence (ex. costume rayé
verticalement) peut être interprété comme une
chrominance. Afin de réduire ce phénomène on
entrelace le spectre de la luminance et celui de la
chrominance en prenant une sous-porteuse de
fréquence f0 =(n+1/2)fL.
Le son est modulé en FM avec une porteuse à 4.5 MHz.

E. PAL (Phase Alternation Line), 1967


Ce standard améliore le NTSC. La chrominance (U et V) est modulée avec une phase alternée
une ligne sur deux : s (t ) = Y (t ) + U (t ) cos ω 0 t ± V (t ) sin ω 0 t . On peut alors réduire les changements
de couleurs dus aux rotations de phase. Afin de conjuguer les informations de 2 lignes consécutives,
il a fallu réaliser des filtres retard de 64 µs en technologie mécanique.

F. SECAM (Sequentiel Couleur A Mémoire), 1967


Les signaux DR et DB sont transmis alternativement, une ligne sur deux, et sont modulés en
fréquence sur deux porteuses fR = 4.406 MHz et fB = 4.250 MHz.
Le son est modulé en AM avec une porteuse à 6.5 MHz.

G. Modulation du signal vidéo


Le signal vidéo ayant une large bande passante,
la MA est employée. En outre, il est intéressant de
procéder à une élimination d’une des deux bandes
latérales. Toutefois la BLU sera difficile à réaliser
car la partie basse du spectre représente une grande
partie du signal « utile ». Ainsi va-t-on effectuer
une modulation VSB (Vestigial Side Band) ou
BLR (Bande Latérale Résiduelle).

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TD10

Ex1
La mire de barres de couleur, qui permet le réglage d’un téléviseur, est créée par les signaux
électriques suivants appliqués aux faisceaux lumineux Rouge, Vert et Bleu.

1V
V
0V

1V
R
0V

1V
B
0V

52µs 64µs t(s)

Montrer que l’on voit à l’écran une succession de barres dont les couleurs sont :
Blanc, Jaune, Cyan, Vert, Magenta, Rouge, Bleu, Noir

Ex2
Donner la structure du récepteur TV dans le standard NTSC (on pourra s’aider du complément de
cours disponible sur le site).

Ex3
Un signal vidéo de BP = 6 MHz module en amplitude BLU inférieure une porteuse de 471 MHz. La
fréquence de l’oscillateur local du récepteur est 510 MHz.
Montrer que le spectre du signal reçu est inversé par rapport à celui en bande de base.

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Chap. XI : Propagation des ondes radio dans l’atmosphère

A. Généralités
1. Classifications
c
Les ondes électromagnétiques OPPM de fréquence f ont une longueur d’onde λ = . Bien que
f
la longueur d’onde, à fréquence donnée, dépende du milieu, on emploie fréquemment cette
grandeur. Dans la majorité des cas on a c ≅ 3 × 10 8 m/s .

λ (m) 104 102 100 10-2 10-4 10-6 10-8 10-10 10-12
Ondes Radio Infrarouge UV Rayons γ

Micro-ondes Visible Rayons X

f (Hz) 104 106 108 1010 1012 1014 1016 1018 1020

Les ondes radio sont celles associées à des fréquences allant jusqu’à la centaine de GHz. Elles
servent de porteuses à de nombreux services de télécommunications.

Fréquence Longueur d’onde Désignation Exemples


30 kHz ; 300 kHz 10 km ; 1 km ondes kilométriques radiodiffusion GO
300 kHz ; 3 MHz 1 km ; 100 m ondes hectométriques radiodiffusion PO
3 MHz ; 30 MHz 100 m; 10 m ondes décamétriques radiodiffusion OC
Radioamateur, CB
30 MHz ; 300 MHz 10 m ; 1 m Very High Frequency radiodiffusion FM, TV
VHF aviation, militaire
300 MHz ; 3 GHz 1 m ; 10 cm Ultra High Frequency radiotéléphonie,TV,GPS
UHF radar, satellite météo
3 GHz ; 30 GHz 10 cm ; 1 cm Super High Frequency Com. par satellite.
SHF ( hyperfréquences) Radar

2. Caractéristiques d’un milieu matériel


Dans un milieu matériel linéaire homogène et isotrope on peut modéliser les pertes grâce à la
γ
permittivité complexe ~εr =ε r − j (conduction) ou ε~ r = ε r (ω ) × (1 − j tanψ ) (diélectrique).
ω ε0
On constate alors que si ω est grand, ~
ε r ≅ ε r , et on peut négliger la conduction. Par contre aux
γ
très basses fréquences, le caractère ohmique est prédominant. Si on pose ε r = , le
2π f0 ε 0
γ
milieu sera ohmique si f << f0 avec f 0 = , et purement diélectrique si f >> f0.
2 π ε 0ε r

f0 f

Comportement ohmique Comportement diélectrique

Valeurs de f0 (permittivité et conductivité @3 GHz et supposées constantes).

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Sol sec ε r =3 γ = 0,01 SI f0 = 60 MHz


Sol humide ε r = 10 γ = 0,1 SI f0 =180 MHz
Eau de mer ε r = 80 γ # 4 SI f0 =900 MHz

B. Propagation directe dans l’atmosphère


1. Portée
Une propagation est directe lorsque l’onde se propage en ligne Emetteur
Portée maximale
droite, conformément à la notion de rayon; bien entendu la portée
sera limitée à l’horizon: même si l’émetteur est élevé la portée ne
dépassera pas la centaine de km.
Ce mode de propagation est prépondérant lorsque les guidages ou
réflexions sont impossibles : on verra que c’est le cas des ondes
VHF, et au delà. Citons comme exemple la radiodiffusion de la
FM (100MHz), les ondes TV (400MHz), les ondes Radar (1GHz).
NB : un signal peut être affaibli sans être atténué, et si la puissance totale se conserve, la
puissance reçue est en général inférieure à celle émise : un émetteur de radio émet dans toutes les
directions et la puissance reçue par une antenne dans une direction donnée est affaiblie.
2. Absorption atmosphérique
Les pertes diélectriques sont en général faibles et l’atmosphère est relativement transparente aux
basses fréquences (< 100 MHz). Cependant elles évoluent en f et contribuent à diminuer la
portée en hautes fréquences. En outre il existe des mécanismes de résonance : l’eau possède un
pic d’absorption à 22 GHz (60 GHz pour l’oxygène).
3. Diffraction sur un objet
Lorsqu’une onde plane rencontre dans le plan P un objet de grande dimension devant la longueur
d’onde, on peut montrer que tous les points de P se comportent comme des sources secondaires,
le champ résultant étant la somme de ces contributions; notons que ce champ ne sera pas
uniforme.

Sans diffraction Avec diffraction

Diffraction sur une


montagne

On remarque que le champ résultant d’une diffraction garde globalement la même orientation
que le champ incident.
4. Diffusion dans un milieu hétérogène
L’air est toujours chargé de particules macroscopiques
(poussières, gouttes de pluie,..) qui provoquent une diffraction R ayon incident
tous azimuts du champ EM : on parle alors de diffusion.
Cette réémission entraîne un affaiblissement de l’onde sans
qu’il y ait de perte ( sauf pour les gouttes d’eau ). Ainsi la
portée d’un radar diminue en cas de pluie (ce qui peut aussi
servir à détecter les averses).

C. Réflexion
1. Coefficient de réflexion
Afin d’obtenir quelques propriétés du champ EM à la traversée d’un milieu 1 vers un milieu 2,
on rappelle l’analogie avec les lignes en incidence normale.
On a V ↔ E, I ↔ H, Rc ↔ Z0 /n où n = ε~ r est l’indice optique , et Z0 l’impédance du vide.

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Le problème de la réflexion sur le sol revient alors à l’analyse des réflexions entre une ligne
d’impédance Rc ↔ Z0 (air) et une ligne d’impédance Rc /n ↔ Z0 /n ( sol ).
Notons que la méthode est applicable si la permittivité est complexe.
Air Terre

Z0 Z0 Z0
− Z0
ε r ε r 1− ε r
Le coefficient de réflexion est ρ = =
Z0 1+ ε
Onde incidente
Onde transm ise +Z r

Onde réfléchie ε r

2. Réflexions sur le sol


Jusqu’à une dizaine de MHz, le sol se comporte comme un conducteur et les ondes se
réfléchissent bien.
Etudions l’exemple de la réflexion d’un signal Grandes Ondes ( λ = 1500 m) sur un sol sec.
π 2
c . 8
310 γ 0,01 ⎛ −j ⎞
λ =1500m⇒ f = = = 200 kHz ⇒ ~
ε =ε − j = 3− j = 3 − 900 j ≅ −900 j = ⎜ 30 e 4 ⎟
λ 1500 r r
2π f ε 0 2π .2.10 . 8,8510
5
. −12
⎝ ⎠
π
− j
Le coefficient de réflexion vaut alors: ρ 1− ε r 1 − 30 e 4
.
= = π
= − 0 ,9 5 e − j 2 , 7 ≅ − 0 ,9 5
1+ ε − j
r
1 + 30 e 4

Ce résultat prouve que les radiodiffusions GO , PO et OC se réfléchissent bien sur le sol.

Au delà d’une dizaine de MHz,, le comportement est diélectrique, et une onde incidente donne
naissance à une onde réfléchie et une onde transmise dans le sol.
Prenons le cas de la FM (f = 100 MHz)
0,01 1 − 3,5 e − j 31
~
ε r = 3− j
2π .10 . 8,8510
8
. −12
= 3 − 1,8 j = 3,5 e − j 31 2
⇒ρ = (
1 + 3,5 e − j 31)= −0,61 e − j 18

La réflexion sur le sol n’est pas totale en haute fréquence( VHF, UHF,Hyperfréquences).

Rappelons de plus que le coefficient de réflexion varie avec l’angle d’incidence, et la


polarisation du champ; en particulier les ondes telles que E horizontal (parallèle au sol) se
réfléchissent mieux que les ondes telles que H horizontal : ceci justifie l’emploi d’une
polarisation du champ électrique horizontale pour les émissions OC.
3. Réflexions sur la mer
Quasiment toutes les ondes radio sont entièrement réfléchies, ce qui constitue un atout pour les
communications aériennes, mais un inconvénient pour les liaisons sous-marines. La profondeur
1 1
de pénétration dans l’eau de mer à f = 10 kHz est δ = = = 2,5 m .
π µ 0γ f π 4 π 10 −7 .4.10 4
Les communications sous-marines utilisent des signaux EM de très basses fréquences ou bien
des ondes sonores.
Remarque: la réflexion sur la couche nuageuse permet d’augmenter la portée des ondes FM.

D. Propagation guidée dans l’atmosphère


1. Réflexion ionosphérique
Sous l’action des rayonnements solaires de haute énergie (UV, rayons γ ), le gaz des hautes
couches de l’atmosphère est ionisé et forme un plasma. Bien entendu, la densité de ce plasma
dépend de l’activité solaire, laquelle subit des fluctuations plus ou moins régulières (ex : cycles
solaires de 11 ans).

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Or l’étude des plasmas conduit à définir une loi d’Ohm généralisée telle que la conductivité soit
inversement proportionnelle à la fréquence; d’où les deux cas :
Basses fréquences: (f << 10 MHz )
Io n o sp h ère
Le comportement est ohmique et les ondes sont
réfléchies comme sur un métal: les radiodiffusions GO,
PO et partiellement OC sont réfléchies par l’ionosphère.
TERRE

Hautes fréquences: (f >> 10 MHz )


L’ionosphère est transparente : la portée limitée des
émetteurs FM en est une conséquence, la possibilité
d’effectuer des liaisons satellitaires aussi.
Dans le cas des liaisons hertziennes dont les fréquences
sont proches de la fréquence de coupure du plasma, la TERRE

qualité de la liaison sera aléatoire, dépendante de l’activité


Ionosphère
solaire ; ex : bande CB (27 MHz).

2. Réflexions sur la Terre


3. Guidage par ondes de surface
En mode TM (B horizontal), on montre que le fait que le sol soit conducteur permet la
propagation sans réflexion : cette onde suit alors le sol, c’est une onde de surface.
Ainsi qu’il a été vu, le caractère ohmique du sol est accentué en basses fréquences, et les
transmissions en PO, OC et CB se font par ondes de surface ( et par réflexions successives
ionosphère/sol).
4. Guidage par gradient d’indice
Sachant que la densité de l’atmosphère décroît n3 < n2
avec l’altitude, l’indice optique de l’air variera
entre 1,003 au niveau du sol et 1 vers 10 km .Or ce
n2 < n1 i2
gradient d’indice permet de courber les rayons et
ainsi d’augmenter la portée des liaisons :
Précisons que le gradient d’indice peut être dû à un n1 n1 sini1 = n2 sini2
gradient de température. i1

E. Résumé
1. Jusqu’aux VHF, la propagation se fait par :
Onde de surface : le caractère dissipatif limite la portée à quelques centaines de km.
Réflexions ionosphère/sol : l’orientation des antennes émettrices impose une distance minimale
de réception (un millier de km); la portée permet les liaisons transcontinentales.
Notons qu’il existe une zone de silence entre 500 et 1000km, correspondant à un signal guidé par
onde de surface trop affaibli.
2. En VHF , la portée est améliorée par les guidages troposphériques (par gradient d’indice ou par
réflexions sur les nuages); cependant on ne dépasse pas la centaine de km.
3. En UHF et au delà, la propagation est directe, les pertes par absorption augmentant avec f.
4. Dans les environnements complexes (urbains) la forte diffusion crée des multi-trajets.

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On peut alors retrouver tous les cas étudiés sur le schéma suivant :
Réflexion ionosphérique : f < Mhz
Traversée de l’ionosphère : f > 50 Mhz
Réflexion sur la mer et sur les nuages
Réflexion et transmission sur un milieu faiblement conducteur si la fréquence est trop élevée
Diffraction par un objet de grande taille devant la longueur d’onde
Diffusion sur les gouttes de pluies
Guidage par onde de surface et ondes troposphériques (gradient de température et densité)
Existence d’une zone de silence

montagne
ionosphère

sol
sec nuage
mer

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Chap. XII : Modulations analogiques d’impulsions


La porteuse étant constituée d’un train d’impulsions, la puissance du signal modulé peut alors être
faible, ce qui constitue un avantage par rapport à la modulation d’une sinusoïde. On trouve quelques
applications dans les transmissions optiques et infra-rouge.

A. Modulation à amplitude d’impulsion Pulse Amplitude Modulation (PAM)


Le signal modulant positif est multiplié par une fonction rectangulaire de période Te et de durée à
l’état haut τ, ce qui donne s(t ) = e(t ).r (t ) .

∞ t
2 jπ n
Le DSF de la fonction périodique d’échantillonnage s’écrit r (t ) = ∑c e
n = −∞
n
Te
d’où une
∞ ∞
périodisation du spectre S ( f ) = E ( f ) ∗ R( f ) = E ( f ) ∗ ∑c
n = −∞
n δ ( f − nFe ) = ∑c
n = −∞
n E ( f − nFe ) . On a

bien entendu intérêt à avoir τ << Te, que ce soit pour l’aspect fréquentiel, ou pour minimiser la
puissance transmise.
Avec la PAM le bruit peut altérer le signal. Afin de se rapprocher d’une modulation angulaire
(moins sensible au bruit qu’une modulation d’amplitude), on module la largeur ou la position des
impulsions

B. Modulation à largeur d’impulsion (MLI) Pulse Width Modulation (PWM)


Le signal module la largeur τ des impulsions dont la période T et l’amplitude E restent constantes.

E τE
Le signal peut être récupéré par un filtre passe bas car la moyenne locale est s(t ) = e( t ) . ~
Te Te
Afin de le prouver, considérons un signal modulant sinusoïdal de fréquence F. Le signal modulé est

périodique de fréquence fondamentale F, ce qui permet l’écriture d’un DSF s (t ) = ∑c e
n = −∞
n
2 jπ nF t
, les

coefficients cn dépendant de F et Fe via les fonctions de Bessel, montrant alors des pics autour de
fréquence kFe.

2EτFe

EτFe

F Fe 2Fe 3Fe

Le spectre a une composante en bande de base de même fréquence que le signal modulant.

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C. Modulation d’impulsion en position Pulse Position Modulation (PPM)


Les impulsions ont une amplitude E et une durée τ constantes, mais sont décalées d’un retard ∆t par
rapport à la période d’échantillonnage Te, ∆t étant proportionnel au signal modulant.

E ∆t ∆t ∆t

F
Te 2Te 3Te

On note que plus l’impulsion est courte, plus le spectre est élargi (application à l’Ultra Wide Band).
Un autre application concerne le multiplexage temporel : on transmet à des instants disjoints des
signaux échantillonnés différents.

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TD11

Ex1
On s’intéresse à une modulation PAM de durée d’échantillonnage τ << T. On suppose que le signal
modulant ait une fréquence maximale Fmax.
a. Représenter le spectre du signal modulé. Comment récupérer le signal modulant?
b. En réception, le signal est suivi d’un bloqueur d’ordre 0. Représenter l’allure du signal après
blocage et rappeler l’effet harmonique du bloqueur.

H(f)

c. On désire compenser grâce au filtre H la distorsion due au bloqueur. Montrer que


πT f
H( f ) = répond à ce cahier des charges.
sin(π T f )

Ex2 +E
Les onduleurs de tension utilisées dans les alimentations non
interruptibles (Uninterrupted Power Supply UPS) utilisent la K1 K2
MLI afin de reconstituer le signal d’alimentation sinusoïdal Z
dans la partie puissance du circuit. i
Les interrupteurs K1, K3 sont commandés simultanément, en
complément de K1, K2. v K3
K4
-E

a. On suppose que la séquence soit donnée par rapport à K1, K3 K2, K4


la fréquence du réseau F = 1/T = 50 Hz.
0 T/2 T

Représenter l’évolution de la tension v(t) et du courant pour Z résistif, puis Z inductif.


b. Afin d’améliorer la forme (en basse +E
fréquence) du signal v(t), on utilise une
modulation MLI à l’aide d’un générateur T/2
en dent de scie de période Te. Ce signal
est comparé à la sinusoïde à recréer (que + x
+E
l’on dispose grâce à un générateur basse -
fréquence en faible puissance).

-E
Te
i. Donner l’allure du signal x(t).
ii. Comment utiliser x(t) afin de commander les interrupteurs?
iii. Représenter v(t) et donner l’allure de son spectre.
iv. Comment récupérer le signal sinusoïdal?
v. Représenter l’allure de i(t) pour une charge résistive, puis inductive.
vi. Donner l’allure du courant fourni par l’alimentation continue. Commenter.

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Chap. XIII : Echantillonnage et quantification

A. Pulse code Modulation (PCM) ou Modulation en Impulsuion et Codage (MIC)


Filtre anti- Echantillonneur Convertisseur Conversion
repliement -bloqueur analogique/numérique parallèle/série
Signal Signal
analogique CAN numérique

n bits
d1 d2 dn
Fe/2 Fe : QN

Horloge Q1 Q2
Compteur
H0 = nFe synchrone

La quantification à 2n états peut être uniforme ou logarithmique (le quantum est plus petit pour
les signaux de faible amplitude). La durée de conversion doit être négligeable devant 1/Fe. ; dans la
technologie à double rampe, ceci signifie que le convertisseur soit cadencé par une horloge H1 de
fréquence très supérieure à 2n+1Fe.
Les n bits du mot binaire sont transmis séquentiellement : le débit binaire exprimé en bits par
seconde (bps) est D = n Fe. On voit qu’il est intéressant de disposer d’une horloge primaire
permettant de générer le signal d’échantillonnage ainsi que celui de la transmission série. Pour cela,
on utilise un compteur synchrone binaire sur N bits avec n =2N.
La conversion parallèle/série des bits de données est réalisée par un montage de logique
combinatoire utilisant les N sorties du compteurs.
Notons qu’on peut transmettre des mots M-aires en regroupant M bits.
Cette transmission d’un signal numérique après codage est appelée Pulse Code Modulation,
(PCM) sans qu’il y ait à proprement parler une modulation. On se souviendra qu’elle a été mise au
point en France dans les années 1970.

B. Bruit de quantification
Les erreurs de quantifications sont aléatoires. Pour
une quantification uniforme de quantum q, on
montre que la densité spectrale de puissance de ce
q2
bruit est N = . On en déduit alors que le rapport
12
signal/bruit d’un signal sinusoïdal pleine échelle
⎛S⎞
vaut ⎜ ⎟ ≅ 6n + 1.7 .
⎝ N ⎠ dB
Ainsi une quantification uniforme sur 8 bits ne
permet d’atteindre que 50 dB.
C. Modulation ∆
1. Principe
Pour des débits faibles et des signaux variant peu, on a recours à une modulation différentielle
dans laquelle seule la variation du signal est quantifiée. La fréquence du signal est alors bien
inférieure à la fréquence de Nyquist-Shannon afin que deux échantillons successifs soient

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fortement corrélés : on parle de sur-échantillonnage, avec en pratique Fe > 10Fmax . Dans sa


version la plus simple appelée modulation ∆, la variation est codée sur un bit (one bit sampling).
On quantifie avec un seul bit l’écart entre ∆
la valeur observée et la dernière valeur u(t) un en xn
observée : δ sign[un − un −1 ] avec ∆ = δ/2.

z-1 un-1

On peut avoir une structure légèrement différente faisant intervenir une rétroaction :

On peut aussi donner un modèle continu avec un intégrateur dans la boucle, annulant ainsi
l’erreur statique si le signal d’entrée est continu:

Si l’intégrateur a pour fonction de


1
transfert on voit que le quantum
τp
T
est ∆ = H Vref .
τ

2. Propriétés
Le débit binaire est égal à la fréquence d’échantillonnage.
Tout comme pour la MLI on voit que la valeur moyenne locale représente le signal BF.
La différence avec la MLI est que les durées sont des multiples de TH.

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Lorsque la pente est supérieure à ∆, on parle de saturation de la pente (slope overload). Dans le
A
cas d’un signal sinusoïdal d’amplitude A et fréquence F, on obtient Fe > 2π F .

On notera que cette condition s’accommode bien de spectre dont l’amplitude diminue avec la
fréquence, comme le signal audio. Si ce n’est pas le cas, on peut intégrer le signal au départ : la
pente sera toujours 2πAF.
3. Démodulation
Il suffit d’intégrer y(t) et de
conserver la partie basse de son
spectre.

D. Modulation Sigma Delta (Σ∆)


A partir du synoptique d’une transmission Delta, on note qu’on peut déplacer l’intégrateur :

Finalement on intègre (!) l’intégrateur dans la boucle, permettant d’économiser un intégrateur et


justifiant ainsi l’appellation Sigma/Delta (car on somme des différences). On parle ici d’un Σ∆
d’ordre 1 car contenant un seul intégrateur.

L’erreur de quantification étant additive en sortie du


convertisseur à 1 bit, on voit que ce bruit est réinjectée
dans la boucle et est filtré. On montre alors que le rapport
signal sur bruit peut être sensiblement amélioré par le
filtre passe-bas : à chaque fois qu’on double la fréquence
d’échantillonnage on gagne 9 dB de rapport signa/bruit.
Enfin les schémas blocs précédents étaient à temps continu. En temps discret on a :

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Annexe A1 : Détermination de l’ordre d’un filtre analogique


La synthèse d’un filtre analogique se fait en plusieurs étapes :
Normalisation du gabarit (filtre passe-bas prototype)
Choix du type de fonction d’approximation (Butterworth, Chebyshev, Cauer, Bessel)
Détermination de l’ordre du filtre
Expression de la fonction de transfert
Choix de la structure du filtre (Passif : réseaux en échelles LC, Actif : Sallen-Key, Rauch,
universel, …)
Calcul des composants
Seront succinctement présentées dans cette annexe les 4 premières étapes. La réalisation des filtres
passifs sera étudiée en complément du cours Ingénierie de Microondes (IMO), celle des filtres actifs
sera détaillées dans un complément de cours (Self-Study).

A. Gabarit
Le cahier des charges d’un filtre réel (non idéal) doit
indiquer certaines valeurs caractéristiques de la réponse
fréquentielles. On trace le module de la fonction de transfert
en indiquant les atténuations à la limite de la bande passante
et dans la bande coupée (stop band).
f
On définit la fréquence normalisée par f n = , où f0 est la
f0
fréquence caractéristique du filtre.

B. Filtre prototype passe-bas de Butterworth


1
La fonction de transfert est G ( f ) = .
2N
1+ fn

Son atténuation à la fréquence fn = 1 étant de -3dB, on en déduit que fc = f0 quelque soit N.


d k G( f )
Ce filtre est maximalement plat, à savoir = 0 pour k ≤ 2 N − 1 .
df nk
1
Les fonctions de transfert sont G ( s = jω ) = , avec les expressions du dénominateur D(s):
D( s )
N=1 N=2 N=3 N=4
1+s 1+1.414s+s2 (1+s)(1+s+s2) (1+0.765s+s2)(1.848s+s2)

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C. Filtre prototype passe-bas de Chebyshev


Le module de la fonction de transfert est :
1
G( f ) = .
1 + ε 2 C N2 ( f n )
Les polynômes de Chebyshev vérifient
[ ]
⎧C N ( f n ) = cos N cos −1 ( f n ) , f n ≤ 1
.

C
⎩ N n( f ) = cosh N [
cosh −1
( f n ]
) , f n > 1
L’ondulation maximale dans la bande
1
passante est donc .
1+ ε 2

Par exemple, ondulation de 0.5 dB ⇒ 20 log10 1 + ε 2 = +0.5 ⇒ ε = 0.3493 .


L’ondulation présente N-1 extrêmes: on dit que la réponse est equi-ripple.
L’expression de CN peut aussi être trouvée à partir de l’équation de récurrence:
C k ( f n ) = 2 f n C k −1 ( f n ) − C k − 2 ( f n ) , avec C 0 = 1 et C1 = f n .
La fréquence de coupure à -3dB dépend des paramètres ε et f0.
Les dénominateurs des fonctions de transfert sont:

ε N=1 N=2 N=3 N=4


0.5 dB s+2.863 s2+1.425s+1.516 (s+0.626)(s2+0.626s+1.142) (s2+0.351s+1.064)(s2+0.845s+0.356)
1 dB s+1.965 s2+1.098s+1.103 (s+0.494)(s2+0.494s+0.994) (s2+0.279s+0.987 (s2+0.674s+0.279)

Pour une même valeur de N, la pente à la fréquence fn =1 est plus grande avec un filtre de
Chebyshev qu’avec un filtre de Butterworth.

D. Transformations
Un filtre prototype passe-bas peut être transformé en un filtre quelconque H ( s ' ) = H LP ( s ) grâce
1 ω 02
aux substitutions: Passe-haut ω ' n = . Donc s = .
ωn s'
f0 ⎛ f ' f0 ⎞ f − f1
, donc s = ω 0 ⎜⎜ s ' + ω 0 ⎟⎟ .
⎛ ⎞
Passe-bande : f = ⎜⎜ − ⎟⎟ avec f 0 = f 1 f 2 et ∆ = 2
∆ ⎝ f0 f'⎠ f0 ∆ ⎝ ω0 s' ⎠
On reviendra sur ces transformations dans les cours IMO et TNS. Pour l’instant, on retiendra la
technique :
- Calcul de f0 comme moyenne géométrique des
fréquences de coupure de la bande passante :
f0 = f p+ f p−
- Détermination de la largeur de la bande coupée
(atténuée) ∆fa centrée sur f0.
f a+ − f a−
- Détermination de la raideur k = +
f p − f p−
- Tracé du gabarit du filtre passe-bas prototype.

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E. Exercices

Ex1
a. Quel est l’ordre d’un filtre de Butterworth de fréquence de coupure à 3 dB de 1 kHz et
d’atténuation minimale de 20dB à 4kHz ?
b. En déduire l’expression de la fonction de transfert.

Ex2
a. Déterminer l’expression de la fréquence de coupure à 3dB d’un filtre prototype passe-bas de
Chebyshev du premier ordre.
⎧ 1
⎪ G ( f = 0) = , N pair
b. Montrer que dans le cas général ces filtres vérifient ⎨ 1+ ε 2 .
⎪ G ( f = 0) = 1 , N impair

Ex3
On se propose de déterminer le filtre de Chebyshev de caractéristiques
Ondulation maximale dans la bande passante : 1 dB
Fréquence de coupure à 3 dB ω c ≤ 1.30 rad/s
On prend ω 0 = 1 rad/s
Atténuation minimale de 40 dB à partir de ω ≥ 5 rad/s
a. Déterminer la valeur du paramètre ε.
b. Quelle doit être la valeur minimale de l’ordre N afin de respecter la condition de fréquence
de coupure.
c. Quelle doit être la valeur minimale de l’ordre N afin de respecter la condition d’atténuation
dans la bande coupée ?

Ex4
a. Quel est la fonction de transfert d’un filtre de Butterworth passe-bas de premier ordre?
b. .En déduire les formes des filtres passe-haut et passe-bande associés.

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Annexe A2 : Boucle à verrouillage de phase

A. Structure d’une PLL (Phase Locked Loop)


Dans sa version élémentaire une boucle à verrouillage de phase comporte un oscillateur commandé
en tension (Voltage Controled Oscillator, VCO) et un détecteur de phase.
x(t ) u y (t )
DP VCO

La fréquence instantanée de y est k u, le signal d’erreur u étant proportionnel à la différence entre


les phase de x et y : u = K (ϕ x − ϕ y ) .
Lorsque la boucle est accrochée sur un signal sinusoïdal x, y a une fréquence fixe ce qui implique
que u est continu et que la phase entre x et y est constante. Ce faisant x et y ont même fréquence. On
peut retrouver cette absence d’erreur statique en fréquence par une analyse dans le domaine p.

B. Analyse fréquentielle de la PLL


On rappelle que la phase d’un signal sinusoïdal vérifie x(t ) = Xˆ cos ϕ x et que sa fréquence
1 dϕ x
instantanée est f ix = . La PLL étant un système asservi on procède à l’étude fréquentielle
2π dt
en prenant la transformée de Laplace de f et φ lors d’éventuelles variations de celles-ci.
Fx ( p) 2π U(p) Fy ( p)
K k
p

Φ y ( p) 2π
p

La fonction de transfert du système bouclé est H ( p) =


Fy ( p ) 2π Kk Kk 1 .
= = =
Fx ( p ) p 2π Kk p ω
1+ Kk + 1+ j
p 2π Ω
Le gain statique de ce filtre est unité : il n’y a pas d’erreur statique (la fréquence de y est celle de x
si celle-ci est constante).
D’autre part il s’agit d’un filtre passe-bas laissant passer les variations de la fréquences de x tant que

celles-ci sont de fréquence inférieure à = Kk .

On peut réduire cette valeur en rajoutant un filtre passe-bas en amont du VCO. Dans ce cas il est
nécessaire d’effectuer une étude de la stabilité de ce système.

C. Analyse temporelle de la PLL


1 dϕ x
Puisque u (t ) = K (ϕ x − ϕ y ) et que f iy = f 0 + ku (t ) avec f ix = , on parvient à l’équation
2π dt
différentielle du 1er ordre ϕ& y = 2π ( f 0 + kK (ϕ x − ϕ y )) dont la solution libre est amortie. Dans la
pratique, le détecteur de phase est une fonction périodique de période 2π et peut présenter une non
linéarité comme par exemple cos(ϕ x − ϕ y ) . Les points d’équilibre ϕ& y = 0 sont alors soit stables
(verrouillage de la PLL) soit instables, l’étude complète se faisant dans le plan de phase (ϕ y , ϕ& y ) .

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Annexe A3 : Oscillateurs

A. Astables (multivibrateurs)
Ces oscillateurs fortement non linéaires évoluent librement (relaxation) entre deux états d’équilibre
instables. En basses fréquences, on peut utiliser un composant intégré (NE 555) ou réaliser une
structure comportant un trigger (comparateur à deux états) associé à un intégrateur.

Vs

C
R2
R1

Porte logique

C R
i

V1 V2 V3
VC

Transistor
En hautes fréquences on peut utiliser un
multivibrateur à transistor dont l’étude est
faite dans le Complément de cours PLL.

B. Oscillateur quasi-sinusoïdal
1. Critère de Barkhausen
D’une manière générale, un oscillateur sinusoïdal se met
sous forme de schéma-blocs avec une chaîne d’action A V1 V3
(amplification) et une chaîne de réaction B (passive). La A B
condition d’oscillation s’écrit H ( jω ) = A( jω ) × B( jω ) = 1 .
On obtient alors deux équations scalaires (critère de Barkhausen) : 1 = A(ω 0 ) × B(ω 0 ) et
Arg [A(ω 0 )] + Arg [B(ω 0 )] = 0 . Ces équations conduisent à une condition sur la fréquence
d’oscillation et une autre sur le gain de l’amplificateur.
2. Nécessité d’un non linéarité
Les calculs précédents, effectués en régime linéaire, ont montré qu’une solution harmonique peut
exister. Toutefois, on ne dispose d’aucun moyen pour déterminer l’amplitude de ce signal
sinusoïdal, ceci étant lié à l’hypothèse de linéarité.
Pour le montrer, on considère la structure V1 V3
la condition de rebouclage implique A B
H ( jω ) = A( jω ) × B( jω ) = 1 .

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Pour l’oscillateur de Wien, H a la même allure que B , ce qui signifie que selon la fréquence on
peut avoir H ( jω ) < 1 , H ( jω ) > 1 ou H ( jω 0 ) = 1 .Dans le plan (V1 , V3 ) , cela se traduit par :.
On voit alors que l’intersection entre la
H ( jω ) > 1
courbe V3 = V1 et V3 = H ( jω ) V1 V3 H ( jω 0 ) = 1
donne une indétermination (infinité de
points). Afin d’avoir un seul point de H ( jω 0 ) < 1
fonctionnement, la relation entre
V1
V3 et V1 doit donc être non linéaire.

3. Oscillateur quasi-sinusoïdal
Dans le cas du montage de Wien, la fonction de transfert Point de fonctionnement à
entre V1 et V2 présente une amplification linéaire ω = ω0
V3
R
A = 1 + 2 et une saturation à ± VSat . H ( jω 0 ) > 1
R1
Ceci se retrouve pour la relation entre V1 et V3 . V1
On remarque que l’intersection non nulle sera unique
seulement si H ( jω 0 ) > 1 . Dans la pratique, on fait
tendre A vers 2+ afin de limiter la distorsion.
En théorie ce type d’amplificateur doit comporter des éléments non linéaires, mais on s’arrange
pour limiter ces non linéarités, justifiant ainsi les calculs linéaires. On parle alors d’oscillateur
quasi sinusoïdal. Notons que les non linéarités des oscillateurs peuvent conduire à des états
chaotiques (cf Complément de cours).
4. Stabilité en fréquence
On voit que la fréquence d’oscillation sera

d’autant plus stable que sera élevé.
df

5. Exemple : Colpitts
La chaîne de réaction comporte une
inductance et un diviseur capacitif.
Bien entendu, des condensateurs de
liaison peuvent être nécessaires pour
que ce quadripôle ne modifie pas la
polarisation.

C. Utilisation d’un quartz


Un cristal de quartz peut être le siège d’oscillations mécaniques entretenues par un apport d’énergie
venant d’une excitation électrique (c’est l’effet piézoélectrique).

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Le modèle sans perte de ce composant électrique passif est alors :


2
⎛ ω ⎞
1 + ⎜⎜ j ⎟⎟
1 ⎝ ω S ⎠
L’impédance de ce dipôle est Z = et fait
jCω ⎛ ω ⎞
2

1+ ⎜ j ⎟
⎜ ω ⎟
⎝ p ⎠

intervenir des fréquences de résonance série et parallèle :


1 1
ωS = , ωS = .
LC S CS C p
L
CS + C p
La variation de la réactance avec la fréquence indique des plages
de comportement inductif (X > 0) et capacitif (X < 0).

Puisque les fréquences de résonance série et parallèle sont très proches, la plage de comportement
inductif correspond à une fréquence précise et stable.
Le quartz est alors inséré dans les
oscillateurs.

D. Résistance négative
Un circuit actif peut compenser les pertes d’un circuit passif oscillant dont les pertes sont
essentiellement dues à l’inductance.

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