Objectifs
Apporter des connaissances sur les principes et procédés de télécommunications analogique et
numérique. Seuls les signaux déterministes sont considérés (les signaux aléatoires sont vus en
Coms2). Quelques systèmes de télécommunications (radio et télédiffusion, téléphonie) ainsi que les
réalisations électroniques sont aussi présentés.
Évaluation
DS : 30% Devoir maison : 10% Travaux pratiques : 20% Examen final : 40%
Bibliographie
1 H. P. Hsu, Communications analogiques et numériques, Série Schaum..
2 Dominique Ventre, Communications analogiques, Ellipses 1998.
3 Tahar Neffati, Traitement des signaux analogiques, Technosup
4 Francis Cottet, Traitement des signaux et acquisition de données, Science Sup
5 S. Haykin, Communication systems, 3rd ed., J. Wiley & Sons
Chaque TP sera noté sur 5 points et devra être rendu au plus tard à la séance suivante.
Il sera appliqué une pénalité de -0.5 points par jour de retard.
On présentera en fin de semestre l’ensemble de tous les TPs afin d’être évalué, sur 5 points, sur la
présentation.
Déterministe Aléatoire
Description fréquentielle TF au sens distribution Densité spectrale de puissance
Cours de référence SSL partie 1 SSL partie 2, Coms2
Cours d’application Coms1 Coms2
∫ x(t ) e
− 2 jπ f t
Rappels : x(t) non périodique, X ( f ) = dt
−∞
∞ ∞
x(t) périodique de période T, x(t ) = ∑ ck e 2 jπ k t / T , alors X ( f ) =
k = −∞
∑c δ ( f − k /T )
k = −∞
k
4. Transposition de fréquence
Une simple multiplication temporelle par une sinusoïde (oscillateur local) permet de changer
(transposer) la fréquence x(t ) e 2π j f 0t ↔ X ( f − f 0 )
Normalement, la porteuse (carrier) a une fréquence HF bien supérieure à celle du signal
modulant à transmettre: vp(t) = Vp sin (2 π fp t) HF
Démodulation, MODEM
C. Définitions
La modulation consiste en une variation d’un ou plusieurs paramètres d’une onde porteuse
généralement sinusoïdale et de fréquence élevée, la variation étant linéairement proportionnelle à
la valeur instantanée du signal à transmettre (signal modulant).
La porteuse est une onde dont la propagation est adaptée au canal de transmission, et elle possède 3
paramètres susceptibles d’être modulés: amplitude, fréquence, phase.
Modulations analogiques et discrètes (numériques)
ASK, PSK, QPSK, QAM
D. Aspects complémentaires
Réalisation des fonctions électroniques fera apparaître un compromis Complexité, prix, lequel
dépend de l’application : communications point à point ou les diffusion. Dans le cas d’une
diffusion, il est important que les nombreux récepteurs soient peu coûteux.
Performances en présence de bruit (Coms2)
E. Formules utiles
e ja = cos a + j sin a
e ja + e − ja e ja − e − ja
cos a = sin a =
2 2j
1
cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)]
2
X ( f ) ∗δ ( f − f0 ) = X ( f − f0 )
1 jωt − jωt
T T∫
La puissance d’une exponentielle complexe est P = e .e dt = 1
TD1
Ex1
Soit x(t) un signal périodique de période T. Donner l’expression de son développement en série de
Fourier exponentiel. Déterminer l’expression générale de la transformée de Fourier X(f) au sens des
distributions.
Ex2
On rappelle que le filtre de Hilbert est défini par H ( f ) = − jsign ( f )
a. Représenter les courbes de Bode de H.
b. Déterminer la sortie du filtre excité par x(t ) = Xˆ cos Ωt . (On décomposera x(t) en
exponentielles).
c. Soit x(t) un signal de transformée de Fourier X(f) excitant un filtre de Hilbert de sortie y(t).
On pose z (t ) = x(t ) + jy (t ) .
i. Déterminer l’expression de la transformée de Fourier Z(f). Simplifier cette
expression.
ii. Comparer les spectres de x et de z si x est un signal réel. Comment s’appelle
z?
Ex3
Pour chacun des services suivants
Radio diffusion Grandes Ondes (Long Wave)
Radio diffusion Ondes Courtes (Short Wave)
Radio communication Citizen Band
Télédiffusion Ultra High Frequency
Télécommunication par fibre optique sous-marine.
a. Rechercher sur Internet la bande de fréquence de la porteuse.
b. Quel est le canal de propagation ?
c. Quelle est le signal modulant? Estimer sa largeur de bande.
Ex4
a. Ouvrir une session Matlab puis créer un espace simulink type simulink
b. Composer la chaîne suivante
A. Généralités
s0(t) porteuse de fréquence f0, HF, souvent sinusoïdal, mais non nécessairement.
e(t) signal modulant de fréquence F, LF. En réalité quelconque, modélisation spectrale
Représentation symbolique de la modulation
Modulation MA avec porteuse s (t ) = s 0 (t )(1 + k e(t ) )
s (t ) = sˆ0 cos ω 0 t (1 + k e(t ) )
Sensibilité k
3. Propriété
sˆmax − sˆmin
On obtient facilement m = sˆ + sˆ , ce qui permet de retrouver la valeur de m à partir d’un
max min
chronogramme.
Une visualisation des signaux e(t) et s(t) en
mode XY conduit à une figure dite trapèze
de modulation.
D. Cas général
1. Temporel
Sinus/carré
Carré/sinus
Sinus/ triangle sous et sur modulation
2. Fréquentiel
Porteuse sinusoïdale, signal quelconque
s (t ) = s 0 [1 + ke(t )]cos ω 0 t = s 0 cos ω 0 t +
2
[
ks 0 jω0t
e ]
+ e − jω0t e(t ) .
1 1
S( f ) = s 0 [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] + ks 0 E ( f ) * [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] =
2 2
1 1
s 0 [δ ( f − f 0 ) + δ ( f + f 0 )] + ks0 [E ( f − f 0 ) + E ( f + f 0 )]
2 2
Porteuse périodique
∞ ∞
s 0 (t ) = ∑ cn e jnω0t . Donc S 0 ( f ) =
n = −∞
∑c
n = −∞
n δ ( f − nf 0 ) est une somme de porteuses sinusoïdales
TD2
Ex1
Un signal sinusoïdal est modulé en amplitude avec porteuse :
4+2cosΩt x(t)
GBF
cosω0 t
a. Identifier les signaux modulants et modulés (on a Ω << ω0).
b. Quel est le rôle de l’offset ?
c. Exprimer et représenter x(t).
d. Quel est la valeur de l’indice de modulation ?
e. Représenter le spectre de x.
f. Calculer la puissance utile.
Ex2
Soit un signal modulé en amplitude avec porteuse s (t ) = s 0 cos(ω 0 t + θ1 )(1 + m cos(Ωt + θ 2 ))
a. Comment se traduit θ 1 ≠ 0 et θ 2 ≠ 0 sur la représentation temporelle de s ?
b. Quelle est la conséquence sur le spectre ?
Ex3
Un signal carré de fréquence 100 MHz et d’amplitude 5V est modulé avec un indice de modulation
m = 0.8 par un signal sinusoïdal de fréquence 5 kHz.
a. Donner l’expression temporelle de s(t).
b. Calculer le DSF de la porteuse.
c. Exprimer la transformée de Fourier de la porteuse.
d. En déduire la transformée de Fourier du signal modulé et représenter son spectre.
Ex4
Un signal sinusoïdal d’amplitude ŝ 0 est modulé en amplitude avec porteuse : le signal modulant est
sinusoïdal et l’indice de modulation est m.
On constate que l’amplitude du signal MA varie entre 2 et 4V.
a. En déduire la valeur m et de ŝ 0 .
b. Calculer la proportion entre la puissance du signal utile et celle de la porteuse.
On remarque que l’enveloppe n’est pas proportionnelle au signal modulant, ce qui est connu
pour une sur-modulation.
3. Représentation fréquentielle
Si la porteuse et le message sont sinusoïdaux,
le signal modulé comporte deux raies :
s(t ) = s 0 cos ω 0 t cos Ωt
s .
= 0 [cos(ω 0 − Ω)t + cos(ω 0 + Ω)t ]
2
On a alors réalisé une transposition (ou
décalage) en fréquence autour de la porteuse.
Dans le cas d’un signal modulant quelconque, on retrouve cette propriété de transposition :
s (t ) = e(t ) cos ω 0 t =
1
2
( )
e(t ) e jω0 t + e(t ) e − jω0 t .
1
D’où S ( f ) = [E ( f − f 0 ) + E ( f + f 0 )].
2
4. Propriétés
♦ Dans les deux cas précédents, on note que l’encombrement spectral est 2Fmax, Fmax étant la
fréquence maximale du signal en bande de base.
♦ La porteuse ayant été « supprimée », aucune puissance ne lui est attribuée, ce qui constitue un
atout. On notera toutefois l’existence d’une redondance de l’information due à la parité du
spectre du signal en Bande de base.
En ne gardant qu’une bande on réduit l’encombrement et augmente le rapport signal sur bruit.
Si on se souvient que le spectre du signal video est de quelques 6 MHz, on comprend l’intérêt de
la méthode. Notons toutefois que même en ne faisant que réduire l’une des bande, BLU à bande
résiduelle (Vestigial Side Band), l’opération peut être intéressante : par ex 8 MHz au lieu de 2×6
MHz.
2. Filtrage du signal RF
La première idée consiste à filtrer le signal RF.
3. Rappels
On rappelle alors les étapes de la synthèse du filtre, lesquelles sont succinctement présentées en
annexe A1.
Choix du type de filtre (passe-bas, sélectif) et de sa raideur.
Fréquence coupure
Gabarit d’un filtre passe-bas : bande passante, coupée et raideur k = .
Bande passante
1
Calcul de l’ordre d’un filtre de Butterworth vérifiant H = .
2n
⎛ω ⎞
1 + ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ ω0 ⎠
Ex : Bande passante 1 MHz - 300 Hz, bande coupée à -20 dB 1 Mhz + 300 Hz, n trop grand.
Bande coupée
Transformation passe-bande passe-bas prototype : k = .
Bande passante
4. Conséquences
♦ Il est aisé de montrer que la solution du filtre passe-bas ou passe-haut doit être rejetéé au profit
du filtre passe-bande (lequel a une raideur bien plus faible).
♦ Un filtre réel à une bande passante (avec une ondulation
dans celle-ci), une bande coupée, et un bande de transition.
Si on veut garder l’ensemble de la bande supérieure du
signal AM-SC et éliminer la bande inférieure, il faut que
le signal en bande de base ait une fréquence Fmin non
nulle.
cosω0t
s(t)
TH -π/2
sinω0t
Par rapport à la technique précédente (filtrage du signal RF) on remarque que le filtre de Hilbert
doit n’est appliqué qu’au signal en BdB, ce qui constitue un avantage.
Cependant, ce filtre n’est pas défini à f = 0 et le signal BdB ne doit pas avoir de composante
continue, propriété similaire au cas du filtrage du signal RF.
TD3
Ex1
Un signal e(t) de transformée de Fourier E(f) module en amplitude (sans porteuse) la porteuse
s 0 (t ) = sin ω 0 t .
a. Exprimer la transformée de Fourier du signal modulé.
b. Représenter son spectre.
c. Quel est l’effet d’un déphasage de la porteuse ?
Ex2
Un signal carré e(t) de fréquence F= 1 kHz est multiplié par s 0 (t ) = cos(2π f 0 t ) de fréquence f0 =
10 MHz.
a. Donner l’allure du spectre E(f) de e(t).
b. Donner l’expression du spectre du signal modulé en fonction de E(f).
c. En déduire l’allure du spectre du signal modulé.
Ex3
La puissance totale d’un émetteur radio en MA est P = 10 kW. La modulation est de type MA avec
porteuse, l’indice de modulation étant m = 80 %.
Déterminer la puissance de chaque raie du signal modulant supposé être sinusoïdal.
Ex4
Un signal dont le spectre est à support borné Fmax est modulé BLU (sans porteuse et bande
inférieure) par une porteuse de fréquence Fmax.
a. Représenter le spectre du signal modulé.
b. Vérifier que ce spectre est inversé. Quelle application peut-on envisager ?
Ex5
On veut réaliser une modulation BLU du signal téléphonique [300 Hz, 3400 Hz] autour d’une
porteuse de fréquence f0 = 10 MHz. On désire, grâce à un filtre passe-bas, obtenir une atténuation
minimale de -20 dB de la bande supérieure.
a. Représenter le spectre des signaux et le gabarit du filtre.
b. En déduire la raideur et l’ordre du filtre passe-bas de Butterworth.
c. Expliquer pourquoi il est préférable d’utiliser un filtre sélectif.
A. Multiplieur
Le circuit intégré AD 633 réalise le produit des entrées X et Y dans les 4 quadrants.
Afin d’avoir une modulation avec porteuse il suffit de rajouter un offset au signal modulant.
On rappelle que dans la zone ohmique (VDS<< VT) un transistor à effet de champ (TEC) se
RON
comporte comme une résistance R DS = . Ainsi le signal est le produit de la porteuse V1 par
VGS
1−
VT
le signal modulant VGS avec présence de la porteuse.
C. Modulateur en anneau
Si V1 > 0, D2D4 passantes : VD = VM et V2 = -2 VBF.
Si V1 < 0, D1D3 passantes : VC = VM et V2 = 2 VBF.
Au total le signal modulant est multiplié par un signal
r(t) carré +/-1 de fréquence F0. Par décomposition de
r(t) en série de Fourier on voit que la transposition est
effectuée aux fréquences (2p+1)F0.
R C L V VDS
s
E
Vs
VDS
VGS
E. Modulateur BLU
ω
1− j
ω0
Le filtre de Hilbert peut être réalisé à l’aide de filtres déphaseurs H ( jω ) = dont le module
ω
1+ j
ω0
⎛ω ⎞
est unité et le déphasage ϕ = −2a tan⎜⎜ ⎟⎟ . Remarquant que cette courbe est proche d’une ligne
⎝ ω0 ⎠
droit sur près d’une décade, on met en cascade plusieurs filtres afin d’augmenter la plage de
variation linéaire. Il suffit alors d’utiliser deux filtres décalés afin d’obtenir le déphasage de π/2.
TD4
Ex1
On associe deux modulateurs d’amplitude avec porteuse conservée de la façon suivante
e(t)
+ s(t)
ω0
- e(t) -
Ex2
a. Rappeler comment réaliser une modulation d’amplitude à l’aide d’un multiplieur.
b. On utilise le circuit intégré AD633 dont le brochage est :
( X 1 − X 2 )(Y1 − Y2 )
Sachant que l’équation de sortie est s = + Z , comment câbler ce
10
composant afin d’avoir un multiplieur ?
Ex3
Un modulateur utilise un découpage parallèle.
R Filtre
s(t) selectif
e(t)
s1(t)
CD
VTTL 4066
L’interrupteur analogique est commandé par une tension du type TTL entre 0 et 5V de fréquence
élevée (porteuse).
a. Montrer que s(t) peut être mise sous la forme d’un produit de deux fonctions.
b. En déduire le spectre de s(t).
c. Proposer un choix concernant le filtre sélectif (fréquence centrale, bande passante).
d. Le filtre sélectif est réalisé grâce à un montage à transistor NPN
L
C
v2 v1
Comment calculer L et C ?
A quoi est liée la bande passante du filtre ?
Ex4
Expliquer pourquoi un multiplieur en anneau (par exemple MD 108) ne doit pas être réalisé avec
des matériaux ferromagnetiques.
Ex5
Montrer que la MA sans porteuse est une opération linéaire.
Ex6
Montrer que lorsque la fréquence porteuse de la MA est proche de celle du signal modulant on
obtient un mélange de fréquence (mixer).
Ex7
La somme de deux signaux e(t) et e0(t) est appliquée à l’entrée d’un système non linéaire.
a. Montrer que la sortie comporte des termes d’intermodulation.
b. Expliquer pourquoi les termes quadratiques revêtent une grande importance pour les
systèmes de modulation.
2
⎛ v gs ⎞
c. On rappelle que le courant de drain d’un TEC est, en mode transistor, I d = I dss ⎜⎜1 − ⎟⎟ ,
⎝ vP ⎠
où vgs et vp sont négatives.
Comment exploiter cette non-linéarité ?
Expliquer le fonctionnement du montage suivant
A. Détection d’enveloppe
1. Détecteur crête. s(t) v(t)
Lorsque D est passante s(t) = v(t).
Lorsque D est bloquée, v(t) diminue dans ce circuit RC.
Si la modulation est à porteuse conservée sous-modulée, C R
le signal de sortie est proche du signal modulant. Il suffit
alors de le filtrer par un passe-bas.
s(t)
Vd
B. Détection synchrone
En supposant qu’on dispose en réception de la porteuse, la démodulation est aisée.
s (t ) = e(t ) cos ω0t
cosω0t
3. Limitation : outre le fait que la porteuse doit être reconstituée, il faut aussi que le déphasage soit
cos φ + cos( 2ω 0 t + φ )
nul. En effet s (t ) cos(ω 0 t + φ ) = e(t ) cos(ω 0 t ) cos(ω 0 t + φ ) = e(t ) . Si
2
φ = ± 90° , le signal est nul à la sortie du filtre.
C. Récupération de porteuse
On utilise une PLL accrochée sur le signal modulé et
filtrant les variations dues au signal modulant.
Afin d’avoir un déphasage négligeable entre les
signaux à l’entrée et à la sortie de la PLL, on doit
imposer une fréquence de coupure du filtre
Supposons que le VCO délivre cos(ω 0 t + ϕ ) . Alors le détecteur de phase aura à ses entrées
1 1
e(t ) cos ϕ et e(t ) sin ϕ , donc le VCO aura une entrée non nulle même si φ = ± 90° .
2 2
TD5
Ex1
Un signal triangulaire module en amplitude (avec porteuse) une sinusoïde.
a. Représenter le signal modulé s(t) si l’indice de modulation est m = 1.2.
b. Que donne le résultat d’une détection crête ?
c. Que donne le résultat d’une détection synchrone?
Ex2
Montrer que le montage suivant permet de réaliser une diode sans seuil.
VS
VE
Ex3
Un signal audio module en amplitude (avec porteuse) une sinusoïde de fréquence 1 MHz.
a. Rappeler le schéma d’un détecteur d’enveloppe et proposer un choix des composants.
b. Rappeler le schéma d’un détecteur synchrone et proposer un choix des composants.
Ex4
On désire reconstituer précisément la porteuse d’un signal s (t ) = s 0 cos ω 0 t cos Ωt avec ω 0 >> Ω .
Pour cela on utilise un multiplieur et un diviseur de fréquence par 2 :
A. Définitions
Porteuse : A cosω0 t modulant : e(t) modulé : A cosφ (t )
Phase instantanée φ (t ) Pas de modulation : φ (t ) = ω0t .
dφ (t )
Pulsation instantanée ωi = Pas de modulation : ωi (t ) = ω0 .
dt
Modulation de phase : φ (t ) = φ0 + ω0t + ∆φ e(t ) . L’indice de modulation est ∆φ .
Modulation de fréquence : f i (t ) = f 0 + ∆f e(t ) . La déviation (écart) de fréquence est ∆f .
B. Conséquences
1. MF et MΦ ont même amplitude.
de(t )
2. En MΦ, la pulsation instantanée est f i (t ) = f 0 + ∆φ .
dt
p MF
1/p MΦ
4. Rien ne permet de distinguer MF et la MΦ à partir du signal modulé : il faut savoir quel type de
modulation angulaire a été utilisé afin de retrouver le signal modulant.
C. Principe de réalisation de la FM
D. Etude sinusoïdale
On suppose e(t ) = sin Ωt = sin 2πFt .
MΦ : f i (t ) = f 0 + ∆φ Ω cos Ωt . Donc ∆f = ∆φ F .
∆f ∆f
MF : φi (t ) = φ0 + ω0t − 2π cos Ωt . Donc ∆φ = .
Ω F
∆f
Ce qui nous amène à définir l’indice de la modulation angulaire par β = .
F
E. Spectre dans le cas sinusoïdal
Bien que les modulations angulaires ne soient pas linéaires, on s’intéresse au cas d’un signal
modulant sinusoïdal s (t ) = A cos(ω 0 t + β sin Ωt ) ou s (t ) = A e jω0t e jβ sin Ωt . En effectuant un DSF de
1
l’enveloppe complexe de période T, on a e jβ sin Ωt = ∑ c n e jnΩ t avec c n = ∫ e j ( β sin Ωt − nΩ t ) dt .
n TT
π
1 j (u sin θ − nθ )
On exploite ensuite la relation J n (u ) =
2π ∫π e
−
dθ , avec Jn fonction de Bessel de première
∞
espèce. Il vient alors c n = J n ( β ) et s (t ) = A ∑ J n ( β ) cos(ω 0 + nΩ)t .
n = −∞
∞
1
∑c
2
∫
2
On retrouve la conservation de la puissance grâce à la propriété n =P= e jβ sin Ωt dt = 1 .
n = −∞ TT
B = 2( β + 1) F MΦ
La Bande de Carson (bande utile à 98 %) est .
B = 2( F + ∆f ) MF
F. Propriétés
1. On peut avoir β >> 1, mais dans ce cas, l’encombrement est très grand et tend vers ∆F.
2. Si β << 1, l’encombrement est le même qu’en AM. D’ailleurs,
s (t ) = A cos(ω 0 t + βe(t ) ) = A[cos ω 0 t cos(β e(t ) ) − sin ω 0 t sin (βe(t ) )] ≅ A[cos ω 0 t − β e(t ) sin ω 0 t ].
On peut retrouver ce résultat avec les approximations J0(β) = 1, J1 = β /2, Jn>1 =0.
3. Dans le cas général, on a un comportement très différent de la AM car
F modifie β
β modifie B
4. On peut profiter de ce degré de liberté pour éliminer certaines raies ; par exemple la porteuse est
supprimée si β = 2.405.
nb = 1 nb = 2 nb = 2
n=0 2.405 5.520 8.654
n=1 3.832 7.016
n=2 5.136 8.417
n=3 6.380
n=4 7.588
TD6
Ex1
Soit un signal modulé dont la fréquence instantanée est f = 108 + 103 cos(1000t ) (Hz ) .
a. Quelle est l’excursion en fréquence ?
b. Quel est l’indice de modulation ?
c. Représenter l’allure du spectre.
d. Comment faire « disparaître » la porteuse ?
Ex2
La sensibilité (ou pente) d’un modulateur FM est k : f = f 0 + Am k sin(2πf t ) .
a. Quelle est l’unité de k ?
b. Pour Am = 10 mV, f0 = 10 MHz et f1 = 1 kHz, la raie centrale est supprimée. En déduire la
valeur de k.
c. Quelle est l’occupation spectrale pour Am = 50 mV ?
d. Montrer que pour un fort taux de modulation l’encombrement spectral est B ≅ 2kAm .
e. Montrer que pour un faible taux de modulation l’encombrement spectral est B ≅ 2 f1 .
Ex3
Le signal stéréophonique est modélisé par une sinusoïde dont la fréquence fm peut varier entre 20 et
53 kHz. Ce message module angulairement une porteuse : s (t ) = eˆ cos[2π f 0 t + β sin( 2π f m t )] .
a. En MΦ, m est constant. On prend β = 1. Calculer la valeur de l’excursion en fréquence pour
fm = 20 Hz et fm = 53 kHz. Représenter le spectre dans les deux cas.
b. En MF, l’excursion maximale ∆f est constante. On prend ∆f = 75 kHz. Calculer la valeur de
l’indice de modulation pour fm = 20 Hz et fm = 53 kHz. Représenter le spectre dans les deux
cas.
c. Afin d’augmenter β pour fm grand, on dérive le signal modulant avant la MF. Quel type de
modulation obtient-on ?
Ex4
Quel est l’architecture d’un émetteur/récepteur en MΦ réalisé à partir de modulateur/ démodulateur
FM ?
Ex5
Comment reconnaître un signal modulé AM SSB d’un signal modulé FM ?
A. Modulations
1. Principe. Les modulations angulaires
analogiques sont réalisées à partir d’une
modulation de fréquence grâce à un VCO.
Les VCO sont caractérisés par
- Linéarité
- Plage de fonctionnement
- Type de signaux délivrés
2. Rappels : oscillateurs (cf. Annexe A3)
Les oscillateurs sont soit de type relaxation, soit quasi sinusoïdaux. Ces derniers sont constitués à
partir d’une cellule LC dont les oscillations sont entretenues par diverses méthodes :
Contre réaction (ex, pont de Wien)
Utilisation d’un transistor (montage Colpitts)
Compensation des pertes par résistance négative
3. Principe de VCO avec diode varicap.
La variation de la fréquence peut être réalisée simplement :
∆f 1 ∆C
Puisque LCω 02 = 1 on en déduit que = .
f0 2 C
4. Diode Varicap
On rappelle que la diode varicap, polarisée
en inverse, présente une capacité
commandable électroniquement. En effet
toute diode polarisée en inverse possède
une grande zone de charge d’espace, avec
des charges fixes en regard.
Il s’agit alors d’un condensateur dont l’épaisseur (i.e. la largeur zone de déplétion) croît avec la
C1
tension de polarisation inverse. Il vient alors C = avec a = ½ pour une jonction
(V0 + Vi )a
abrupte, V0 la barrière de potentiel et Vi la tension inverse.
En réalisation, la diode varicap doit être polarisée en inverse par un circuit découplé du circuit
HF par un condensateur de liaison. On peut mettre à profit la caractéristique de la diode en
inverse et utiliser une deuxième diode varicap.
B. Démodulateurs
1. Comparateur à impulsion.
élevé. Dans la pratique on utilise un filtre sélectif dont la fréquence de résonance est proche de la
fréquence de la porteuse.
Lorsque la PLL est verrouillée, les fréquences des signaux d’entrée et sortie sont les mêmes.
f k
Si la sensibilité du VCO est K, alors on a v(t ) = i + s(t ) .
K K
TD7
Ex1
Expliquer comment une PLL peut servir à la démodulation d’amplitude.
Ex2
a. Quelle est l’impédance du circuit
?
b. En déduire que la fonction de transfert du filtre déphaseur vu dans le cours s’exprime
LC0 ( jω )
2
H= .
L
1 + j ω + L(C + C0 )( jω )
2
R
c. Quelle est la fréquence caractéristique de ce filtre ? Comment choisir R pour avoir un faible
amortissement ?
d. On donne C = 100 pF, C0 = 5 pF, L = 2.1 µH et R = 1 kΩ. Tracer H sur Matlab et déduire la
valeur de la pente r.
π
e. Comment interpréter dans le domaine temporel la relation ϕ = − r( f − f 0 ) ?
2
Ex3
On étudie un VCO constitué d’un oscillateur à
transistor à effet de champ dont la fréquence
d’oscillateur est commandée par deux diodes
varicap tête-bêche.
On désigne par Cd la capacité en petits signaux
des diodes varicap.
On suppose que CL est un condensateur de
liaison.
⎛ 0 0 ⎞
Montrer que la matrice YQ1 est YQ1 = ⎜⎜ ⎟⎟ .
⎝ − g m g m + 1 / RS ⎠
c. Expliquer comment sont polarisées des diodes varicap.
d. Déterminer la relation entre Cd et Cd1.
A. Principes
1. Changement de fréquence
On sait que multiplier e(t) par s0(t) = cosω0t revient à translater le spectre de e(t) de + f0 et –f0.
On a aussi vu que multiplier par s0 périodique de périodeT0 revient à translater de ± nf 0 .
2. Multiplication.
Faire passer s0(t) = cosω0t dans un quadrateur permet de créer un signal de fréquence 2 f0. On
peut généraliser la technique grâce à une non-linéarité d’ordre n, laquelle permet d’obtenir, entre
autres, les fréquences nf 0 .
3. Mélange.
Un mélange consiste à faire passer une somme de deux signaux dans un système non linéaire.
4. Echantillonnage.
On sait que l’échantillonnage à période T0 d’un signal e(t) s’écrit temporellement à une
multiplication par la fonction peigne : s(t) = e(t) ШT0(t). Fréquentiellement, la formule
∞
sommatoire de Poisson conduit à S ( f ) = F0 ∑ E ( f − nF ) : le spectre du signal échantillonné
n = −∞
0
RF FI v2 (t) v3 (t)
DM
v4 (t) Démodulateur
LO
x(t)
On sait que multiplier par un cos revient à décaler le spectre à droite et à gauche. Comme on
désire abaisser les fréquences, on a OL - RF = FI.
Grâce à cette structure, il suffit de faire varier l’OL pour capter des sources liées à des porteuses
différentes (multiplexage fréquentiel) avec le même circuit de démodulation.
On a pris la condition OL > RF : superhétérodyne.
On aurait pu aussi prendre OL < RF tel que RF - OL = FI : infradyne.
Notons qu’un prenant le montage superhétérodyne, les variations relatives de l’OL sont plus
faibles, ce qui représente un avantage.
2. Fréquences images
En structure superhétérodyne, le message désiré est tel que RF1 = OL-FI. Toutefois on note que
RF1 = OL+FI passera lui aussi dans le circuit de démodulation.
C. Analyseur de spectre
1. Objectif.
Un signal aléatoire ayant une transformée de Fourier elle aussi aléatoire, sa caractérisation
fréquentielle se fait grâce à la densité spectrale de puissance SXX (f) >0 telle que la puissance du
+∞
signal soit P = ∫S
f =0
XX ( f ) df . Pour mesurer SXX (f0) on utilise la loi du filtrage des signaux
2
aléatoires S YY ( f ) = S XX ( f ) × H ( jω ) . Si le filtre est sélectif de largeur ∆f autour de f0 on a
PY = ∫ S XX ( f ) × H ( jω ) df = S XX ( f 0 ) H 0 ∆f : la puissance du signal contenue dans une fine
2
fenêtre fréquentielle permet de déduire SXX (f0). Afin d’obtenir une visualisation SXX(f) sur un
écran, la fréquence centrale du filtre f0 doit balayer tout le spectre analysé en une période T.
2. Changement de fréquence.
X(t) v1 (t) Y (t)
Changer sur plusieurs décades la fréquence
centrale d’un filtre sélectif est difficile. On
préfère utiliser une structure hétérodyne dans
v4 (t)
laquelle l’oscillateur local permet de balayer
en fréquence sur un grand intervalle
(frequency span). VCO
Un VCO dont l’entrée est un signal en dent de
scie convient tout à fait. e(t)
3. Propriétés.
a. Il existe un compromis entre le temps de réponse du filtre, et donc la vitesse de
rafraîchissement 1/T de l’écran) et la résolution fréquentielle ∆f. En effet la fonction de
transfert étant la transformée de Fourier de la réponse impulsionnelle, un faible support
fréquentiel se traduit par une grande extension temporelle.
b. Puisque l’analyseur possède un VCO, certains modèles possèdent l’option Tracking
Generator. On peut alors mesurer la fonction de transfert d’un quadripôle (pertes d’insertion).
c. Les Analyseurs de spectre permettant de mesurer de très faibles puissances, on veillera à
P
respecter la puissance d’entrée indiquée en dBm. On a 0dBm = 10 log10 .
1mW
d. Les analyseurs de spectre tendent à être remplacés par des analyseurs de signaux : après le
changement de fréquence, le signal est numérisé (échantillonné et quantifié) et le spectre est
obtenu par Digital Fourier Transform (DFT) sur une bande de fréquence relativement grande.
TD8
Ex1
Soit le schéma de principe d’un analyseur de spectre :
ve (t) v1 (t) v2 (t)
v4 (t)
VCO
x(t)
a. Le VCO est caractérisé par une fréquence de repos f0 = 50kHz et une pente k = + 2kHz/V.
Représenter v4 (x).
b. Le signal de balayage x(t) est en dent de scie :
x(t)
5V
T
t
-5V
10 kHz
+
Représenter le spectre de v1 à t = 0 , T/4, T/2, 3T/4.
d. Le filtre sélectif est centré sur f1 = 40 kHz et sa bande passante est ∆f = 1 kHz. Quelle est la
fréquence de v2 ? Représenter l’allure de ve(t) pour t = 0+, T/4, T/2, 3T/4.
e. On admet que le temps de réponse du filtre sélectif vérifie t r ω = 2Q . Exprimer tr en
fonction de ∆f.
f. On s’impose T = 50 tr. Calculer Tmin. Quelle est la fréquence de balayage ? Quel serait Fmax
si ∆f = 100 Hz ? Comparer les évolutions de la vitesse de balayage et de la résolution de
l’analyse.
Ex2
Soit le mélange suivant, avec une non linéarité quadratique y = g ( x) = a 0 + a1 x + a 2 x 2 .
a. Exprimer y(t).
b. Quel doit être le choix de f0 pour que s(t) soit modulé en amplitude ?
c. Expliquer le fonctionnement du montage suivant.
Ex3
Interpréter les informations contenues dans cette notice technique.
Ex4
Interpréter les informations contenues ce schéma bloc de l’interface radio d’un téléphone mobile.
A. Notions de psychoacoustique
1. Seuil de sensibilité
L’oreille humaine peut en théorie percevoir toutes les fréquences comprises entre 20 Hz et 20
kHz. On définit le seuil de sensibilité de l’oreille au-dessous duquel une fréquence pure n’est
plus perçue. Il s’agit d’une courbe moyenne, le seuil d’audibilité variant en fonction des
individus et de l’âge.
La sensibilité est maximale dans entre 1 kHz et 5 kHz, i.e. la bande de la voix humaine.
On notera qu’il n’y a aucun intérêt à transmettre des signaux inférieurs aux seuils
2. Masquage
Cette courbe correspond à une écoute dans une ambiance calme. En présence de sons multiples,
le seuil d'audibilité va se modifier en permanence. Le terme de masquage concerne tous les
phénomènes qui participent à la non perception d'un son par suite de la présence simultanée
d'autres sons. On distingue deux types de masquages : le masquage fréquentiel et le masquage
temporel.
On parle de masquage fréquentiel lorsqu'un son faible - qui serait parfaitement audible s'il était
émis seul – est masqué parce qu'il se trouve accompagné simultanément par un son fort de
fréquence voisine (son « masquant). Ce qui vient d'être énoncé pour un son seul est a fortiori
valable lorsque plusieurs sons sont simultanément émis. Le seuil de perception évoqué
précédemment se modifie donc en fonction des sons masqués et des sons masquants. Il est inutile
de coder les signaux qui sont situés en dessous.
Cette courbe de « masquage » (les
variations du seuil d'audition donc)
variant à chaque instant en fonction du
contenu spectral du signal, c'est donc
une véritable analyse en temps réel qui
doit être réalisée par les circuits de
codage.
Voir présentation des codages MPEG
dans le cours TNS.
3. Localisation
Pour les basses fréquences, la différence de phase (associée à la différence de marche) est perçue
par le cerveau. Notons qu’il s’agit d’un processus complexe puisque les retards associés aux plus
petits déphasages perçus (1° à 500 Hz) sont d’une dizaines de µs, dont largement inférieurs au
durées de propagation dans le système nerveux.
Finalement, on peut recréer un volume sonore grâce à la stéréo, ou bien aux systèmes 5.1 (home
theater).
Le calcul d’un filtre sélectif de Butterworth montre la difficulté pour éliminer la diaphonie.
3. Sous échantillonnage
Une autre technique repose sur le repliement lié à un sous échantillonnage à 38 kHz : on
n = 0, G + D n = 0, G + D
recueille alors aux instants nT, n = 1, (G − D) / 2 soit au total 2G, et n = 1, − (G − D) / 2 aux
n = −1, (G − D) / 2 n = −1, − (G − D) / 2
instants nT+T/2, soit au total 2D.
1
Dem : x ∗ (t ) = ∑ x(nT )δ (t − nT − T / 2) = x(t ) ×∑ δ (t − nT − T / 2) = x(t ) × ∑ e 2 jπ (t −T / 2 ) n / T .
T
∞
1 1
Donc X ∗ ( f ) =X ( f ) ∗ ∑ δ ( f − n / T ) × e − jnπ = ( X ( f ) − X ( f − F ) − X ( f + F ) + ...) .
T n = −∞ T
4. Systèmes hybrides : Radio Data System
C. Structure du récepteur
1. AM
2. FM
TD9
Ex1
La plage d’émission des G.O. est 150 kHz, 270 kHz.
a. Calculer les longueurs d’onde de ces porteuses. Justifier l’appellation de cette
radiodiffusion.
b. La fréquence intermédiaire de la réception super-hétérodyne est FI = 455 kHz. Quelle est la
plage de variation de l’oscillateur local ?
c. Quelles sont les fréquences images ?
d. Les P.O. s’étendent entre 520 kHz et 1.6 MHz. Peut-on les recevoir en GO ?
Ex2
Ex3
Un récepteur, basé sur la structure superhétérodyne, sert à recevoir un signal de porteuse 6 GHz
dont le signal modulant est entre 1 kHz et 10 kHz en bande de base.
a. On suppose que la fréquence intermédiaire soit 50 MHz. Déterminer le facteur de qualité du
filtre sélectif.
b. On suppose que le changement de fréquence se fasse en deux étapes, avec comme
fréquences intermédiaires 500 MHz et 50 Mhz.
i. Calculer les fréquences des deux oscillateurs locaux.
ii. Calculer les facteurs de qualités des deux filtres sélectifs. Conclure.
Ex4
Rechercher sur Internet des informations relatives à la radio diffusion Ondes Courtes (Short Wave).
a. Quelles sont les stations internationales utilisant ce système?
b. Quelles sont les gammes de fréquence de la porteuse?
c. Quel est le rôle de l’heure de transmission, et celui de l’activité solaire?
A. Notion de colorimétrie
1. Trichromie additive.
On sait que l’addition des couleurs composant arc-en-ciel donne une
lumière blanche (cf disque de Newton). Par extension on s’est aperçu
qu’un mélange des trois couleurs dites primaires, Rouge, Vert et Bleu,
permet de donner une impression visuelle de la majorité des autres
couleurs : c’est la trichromie additive. Par exemple, R+V+B = Blanc.
Ce principe est à la base de la perception humaine de la couleur car l’œil possède 3 types de
récepteurs (cônes) dont les sensibilités sont maximales aux couleurs RVB.
2. Trichromie soustractive.
On peut aussi utiliser une autre base liée aux couleurs complémentaires
(synthèse soustractive) : si un objet éclairé par une lumière blanche
apparaît jaune, c’est parce qu’il absorbe les couleurs complémentaires.
Gris clair
0.6
Gris
0.4
Gris Foncé
0.2
Gris Noir
Noir
4. Chrominance
C’est le complément d’information à fournir pour
passer d’une image monochrome à l’image couleur.
Sachant que la luminance Y peut être obtenue à partir
des 3 composantes RVB, on en déduit que la
chrominance doit pouvoir se résumer à deux variables.
On définit alors la saturation comme le caractère
monochromatique et la teinte comme la couleur.
Exemple de décomposition d’une image couleur (a) en
Luminance (b), teinte (c) et saturation (d).
2. Bande passante
Le nombre de lignes par seconde est appelé fréquence ligne fL = 625×25 = 15625 Hz et la durée
d’une ligne est 64 µs. En considérant une variation maximale (noir/blanc) sur chacune des 625
lignes de l’image (en fait 575 actives), on parvient à une fréquence du signal luminance de 6
MHz.
3. Propriété :
Si le signal était identique à chaque ligne, cette périodisation temporelle reviendrait à un
échantillonnage à la fréquence ligne fL, d’où un spectre de raies espacées de fL. Comme le signal
varie de lignes en lignes, on a un élargissement de ces lignes d’environ 1 kHz.
L’oeil étant bien plus sensible à la luminance qu’à la chrominance, la bande passante des R, V et
B est de quelques 1.5 MHz.
C. Codage et multiplexage
Au lieu de transmettre les 4 signaux R, V, B, Y, on procède à un R Y
codage (matriçage) avec comme objectif la diminution de la BP des V R-Y = DR
signaux de chrominance. B B-Y = DB
Le message vidéo est un signal composite constitué de ces trois
signaux. La luminance occupe la partie basse fréquence.
TD10
Ex1
La mire de barres de couleur, qui permet le réglage d’un téléviseur, est créée par les signaux
électriques suivants appliqués aux faisceaux lumineux Rouge, Vert et Bleu.
1V
V
0V
1V
R
0V
1V
B
0V
Montrer que l’on voit à l’écran une succession de barres dont les couleurs sont :
Blanc, Jaune, Cyan, Vert, Magenta, Rouge, Bleu, Noir
Ex2
Donner la structure du récepteur TV dans le standard NTSC (on pourra s’aider du complément de
cours disponible sur le site).
Ex3
Un signal vidéo de BP = 6 MHz module en amplitude BLU inférieure une porteuse de 471 MHz. La
fréquence de l’oscillateur local du récepteur est 510 MHz.
Montrer que le spectre du signal reçu est inversé par rapport à celui en bande de base.
A. Généralités
1. Classifications
c
Les ondes électromagnétiques OPPM de fréquence f ont une longueur d’onde λ = . Bien que
f
la longueur d’onde, à fréquence donnée, dépende du milieu, on emploie fréquemment cette
grandeur. Dans la majorité des cas on a c ≅ 3 × 10 8 m/s .
λ (m) 104 102 100 10-2 10-4 10-6 10-8 10-10 10-12
Ondes Radio Infrarouge UV Rayons γ
f (Hz) 104 106 108 1010 1012 1014 1016 1018 1020
Les ondes radio sont celles associées à des fréquences allant jusqu’à la centaine de GHz. Elles
servent de porteuses à de nombreux services de télécommunications.
f0 f
On remarque que le champ résultant d’une diffraction garde globalement la même orientation
que le champ incident.
4. Diffusion dans un milieu hétérogène
L’air est toujours chargé de particules macroscopiques
(poussières, gouttes de pluie,..) qui provoquent une diffraction R ayon incident
tous azimuts du champ EM : on parle alors de diffusion.
Cette réémission entraîne un affaiblissement de l’onde sans
qu’il y ait de perte ( sauf pour les gouttes d’eau ). Ainsi la
portée d’un radar diminue en cas de pluie (ce qui peut aussi
servir à détecter les averses).
C. Réflexion
1. Coefficient de réflexion
Afin d’obtenir quelques propriétés du champ EM à la traversée d’un milieu 1 vers un milieu 2,
on rappelle l’analogie avec les lignes en incidence normale.
On a V ↔ E, I ↔ H, Rc ↔ Z0 /n où n = ε~ r est l’indice optique , et Z0 l’impédance du vide.
Le problème de la réflexion sur le sol revient alors à l’analyse des réflexions entre une ligne
d’impédance Rc ↔ Z0 (air) et une ligne d’impédance Rc /n ↔ Z0 /n ( sol ).
Notons que la méthode est applicable si la permittivité est complexe.
Air Terre
Z0 Z0 Z0
− Z0
ε r ε r 1− ε r
Le coefficient de réflexion est ρ = =
Z0 1+ ε
Onde incidente
Onde transm ise +Z r
Onde réfléchie ε r
Au delà d’une dizaine de MHz,, le comportement est diélectrique, et une onde incidente donne
naissance à une onde réfléchie et une onde transmise dans le sol.
Prenons le cas de la FM (f = 100 MHz)
0,01 1 − 3,5 e − j 31
~
ε r = 3− j
2π .10 . 8,8510
8
. −12
= 3 − 1,8 j = 3,5 e − j 31 2
⇒ρ = (
1 + 3,5 e − j 31)= −0,61 e − j 18
La réflexion sur le sol n’est pas totale en haute fréquence( VHF, UHF,Hyperfréquences).
Or l’étude des plasmas conduit à définir une loi d’Ohm généralisée telle que la conductivité soit
inversement proportionnelle à la fréquence; d’où les deux cas :
Basses fréquences: (f << 10 MHz )
Io n o sp h ère
Le comportement est ohmique et les ondes sont
réfléchies comme sur un métal: les radiodiffusions GO,
PO et partiellement OC sont réfléchies par l’ionosphère.
TERRE
E. Résumé
1. Jusqu’aux VHF, la propagation se fait par :
Onde de surface : le caractère dissipatif limite la portée à quelques centaines de km.
Réflexions ionosphère/sol : l’orientation des antennes émettrices impose une distance minimale
de réception (un millier de km); la portée permet les liaisons transcontinentales.
Notons qu’il existe une zone de silence entre 500 et 1000km, correspondant à un signal guidé par
onde de surface trop affaibli.
2. En VHF , la portée est améliorée par les guidages troposphériques (par gradient d’indice ou par
réflexions sur les nuages); cependant on ne dépasse pas la centaine de km.
3. En UHF et au delà, la propagation est directe, les pertes par absorption augmentant avec f.
4. Dans les environnements complexes (urbains) la forte diffusion crée des multi-trajets.
On peut alors retrouver tous les cas étudiés sur le schéma suivant :
Réflexion ionosphérique : f < Mhz
Traversée de l’ionosphère : f > 50 Mhz
Réflexion sur la mer et sur les nuages
Réflexion et transmission sur un milieu faiblement conducteur si la fréquence est trop élevée
Diffraction par un objet de grande taille devant la longueur d’onde
Diffusion sur les gouttes de pluies
Guidage par onde de surface et ondes troposphériques (gradient de température et densité)
Existence d’une zone de silence
montagne
ionosphère
sol
sec nuage
mer
∞ t
2 jπ n
Le DSF de la fonction périodique d’échantillonnage s’écrit r (t ) = ∑c e
n = −∞
n
Te
d’où une
∞ ∞
périodisation du spectre S ( f ) = E ( f ) ∗ R( f ) = E ( f ) ∗ ∑c
n = −∞
n δ ( f − nFe ) = ∑c
n = −∞
n E ( f − nFe ) . On a
bien entendu intérêt à avoir τ << Te, que ce soit pour l’aspect fréquentiel, ou pour minimiser la
puissance transmise.
Avec la PAM le bruit peut altérer le signal. Afin de se rapprocher d’une modulation angulaire
(moins sensible au bruit qu’une modulation d’amplitude), on module la largeur ou la position des
impulsions
E τE
Le signal peut être récupéré par un filtre passe bas car la moyenne locale est s(t ) = e( t ) . ~
Te Te
Afin de le prouver, considérons un signal modulant sinusoïdal de fréquence F. Le signal modulé est
∞
périodique de fréquence fondamentale F, ce qui permet l’écriture d’un DSF s (t ) = ∑c e
n = −∞
n
2 jπ nF t
, les
coefficients cn dépendant de F et Fe via les fonctions de Bessel, montrant alors des pics autour de
fréquence kFe.
2EτFe
EτFe
F Fe 2Fe 3Fe
Le spectre a une composante en bande de base de même fréquence que le signal modulant.
E ∆t ∆t ∆t
F
Te 2Te 3Te
On note que plus l’impulsion est courte, plus le spectre est élargi (application à l’Ultra Wide Band).
Un autre application concerne le multiplexage temporel : on transmet à des instants disjoints des
signaux échantillonnés différents.
TD11
Ex1
On s’intéresse à une modulation PAM de durée d’échantillonnage τ << T. On suppose que le signal
modulant ait une fréquence maximale Fmax.
a. Représenter le spectre du signal modulé. Comment récupérer le signal modulant?
b. En réception, le signal est suivi d’un bloqueur d’ordre 0. Représenter l’allure du signal après
blocage et rappeler l’effet harmonique du bloqueur.
H(f)
Ex2 +E
Les onduleurs de tension utilisées dans les alimentations non
interruptibles (Uninterrupted Power Supply UPS) utilisent la K1 K2
MLI afin de reconstituer le signal d’alimentation sinusoïdal Z
dans la partie puissance du circuit. i
Les interrupteurs K1, K3 sont commandés simultanément, en
complément de K1, K2. v K3
K4
-E
-E
Te
i. Donner l’allure du signal x(t).
ii. Comment utiliser x(t) afin de commander les interrupteurs?
iii. Représenter v(t) et donner l’allure de son spectre.
iv. Comment récupérer le signal sinusoïdal?
v. Représenter l’allure de i(t) pour une charge résistive, puis inductive.
vi. Donner l’allure du courant fourni par l’alimentation continue. Commenter.
n bits
d1 d2 dn
Fe/2 Fe : QN
Horloge Q1 Q2
Compteur
H0 = nFe synchrone
La quantification à 2n états peut être uniforme ou logarithmique (le quantum est plus petit pour
les signaux de faible amplitude). La durée de conversion doit être négligeable devant 1/Fe. ; dans la
technologie à double rampe, ceci signifie que le convertisseur soit cadencé par une horloge H1 de
fréquence très supérieure à 2n+1Fe.
Les n bits du mot binaire sont transmis séquentiellement : le débit binaire exprimé en bits par
seconde (bps) est D = n Fe. On voit qu’il est intéressant de disposer d’une horloge primaire
permettant de générer le signal d’échantillonnage ainsi que celui de la transmission série. Pour cela,
on utilise un compteur synchrone binaire sur N bits avec n =2N.
La conversion parallèle/série des bits de données est réalisée par un montage de logique
combinatoire utilisant les N sorties du compteurs.
Notons qu’on peut transmettre des mots M-aires en regroupant M bits.
Cette transmission d’un signal numérique après codage est appelée Pulse Code Modulation,
(PCM) sans qu’il y ait à proprement parler une modulation. On se souviendra qu’elle a été mise au
point en France dans les années 1970.
B. Bruit de quantification
Les erreurs de quantifications sont aléatoires. Pour
une quantification uniforme de quantum q, on
montre que la densité spectrale de puissance de ce
q2
bruit est N = . On en déduit alors que le rapport
12
signal/bruit d’un signal sinusoïdal pleine échelle
⎛S⎞
vaut ⎜ ⎟ ≅ 6n + 1.7 .
⎝ N ⎠ dB
Ainsi une quantification uniforme sur 8 bits ne
permet d’atteindre que 50 dB.
C. Modulation ∆
1. Principe
Pour des débits faibles et des signaux variant peu, on a recours à une modulation différentielle
dans laquelle seule la variation du signal est quantifiée. La fréquence du signal est alors bien
inférieure à la fréquence de Nyquist-Shannon afin que deux échantillons successifs soient
z-1 un-1
On peut avoir une structure légèrement différente faisant intervenir une rétroaction :
On peut aussi donner un modèle continu avec un intégrateur dans la boucle, annulant ainsi
l’erreur statique si le signal d’entrée est continu:
2. Propriétés
Le débit binaire est égal à la fréquence d’échantillonnage.
Tout comme pour la MLI on voit que la valeur moyenne locale représente le signal BF.
La différence avec la MLI est que les durées sont des multiples de TH.
Lorsque la pente est supérieure à ∆, on parle de saturation de la pente (slope overload). Dans le
A
cas d’un signal sinusoïdal d’amplitude A et fréquence F, on obtient Fe > 2π F .
∆
On notera que cette condition s’accommode bien de spectre dont l’amplitude diminue avec la
fréquence, comme le signal audio. Si ce n’est pas le cas, on peut intégrer le signal au départ : la
pente sera toujours 2πAF.
3. Démodulation
Il suffit d’intégrer y(t) et de
conserver la partie basse de son
spectre.
A. Gabarit
Le cahier des charges d’un filtre réel (non idéal) doit
indiquer certaines valeurs caractéristiques de la réponse
fréquentielles. On trace le module de la fonction de transfert
en indiquant les atténuations à la limite de la bande passante
et dans la bande coupée (stop band).
f
On définit la fréquence normalisée par f n = , où f0 est la
f0
fréquence caractéristique du filtre.
Pour une même valeur de N, la pente à la fréquence fn =1 est plus grande avec un filtre de
Chebyshev qu’avec un filtre de Butterworth.
D. Transformations
Un filtre prototype passe-bas peut être transformé en un filtre quelconque H ( s ' ) = H LP ( s ) grâce
1 ω 02
aux substitutions: Passe-haut ω ' n = . Donc s = .
ωn s'
f0 ⎛ f ' f0 ⎞ f − f1
, donc s = ω 0 ⎜⎜ s ' + ω 0 ⎟⎟ .
⎛ ⎞
Passe-bande : f = ⎜⎜ − ⎟⎟ avec f 0 = f 1 f 2 et ∆ = 2
∆ ⎝ f0 f'⎠ f0 ∆ ⎝ ω0 s' ⎠
On reviendra sur ces transformations dans les cours IMO et TNS. Pour l’instant, on retiendra la
technique :
- Calcul de f0 comme moyenne géométrique des
fréquences de coupure de la bande passante :
f0 = f p+ f p−
- Détermination de la largeur de la bande coupée
(atténuée) ∆fa centrée sur f0.
f a+ − f a−
- Détermination de la raideur k = +
f p − f p−
- Tracé du gabarit du filtre passe-bas prototype.
E. Exercices
Ex1
a. Quel est l’ordre d’un filtre de Butterworth de fréquence de coupure à 3 dB de 1 kHz et
d’atténuation minimale de 20dB à 4kHz ?
b. En déduire l’expression de la fonction de transfert.
Ex2
a. Déterminer l’expression de la fréquence de coupure à 3dB d’un filtre prototype passe-bas de
Chebyshev du premier ordre.
⎧ 1
⎪ G ( f = 0) = , N pair
b. Montrer que dans le cas général ces filtres vérifient ⎨ 1+ ε 2 .
⎪ G ( f = 0) = 1 , N impair
⎩
Ex3
On se propose de déterminer le filtre de Chebyshev de caractéristiques
Ondulation maximale dans la bande passante : 1 dB
Fréquence de coupure à 3 dB ω c ≤ 1.30 rad/s
On prend ω 0 = 1 rad/s
Atténuation minimale de 40 dB à partir de ω ≥ 5 rad/s
a. Déterminer la valeur du paramètre ε.
b. Quelle doit être la valeur minimale de l’ordre N afin de respecter la condition de fréquence
de coupure.
c. Quelle doit être la valeur minimale de l’ordre N afin de respecter la condition d’atténuation
dans la bande coupée ?
Ex4
a. Quel est la fonction de transfert d’un filtre de Butterworth passe-bas de premier ordre?
b. .En déduire les formes des filtres passe-haut et passe-bande associés.
Φ y ( p) 2π
p
Annexe A3 : Oscillateurs
A. Astables (multivibrateurs)
Ces oscillateurs fortement non linéaires évoluent librement (relaxation) entre deux états d’équilibre
instables. En basses fréquences, on peut utiliser un composant intégré (NE 555) ou réaliser une
structure comportant un trigger (comparateur à deux états) associé à un intégrateur.
Vs
C
R2
R1
Porte logique
C R
i
V1 V2 V3
VC
Transistor
En hautes fréquences on peut utiliser un
multivibrateur à transistor dont l’étude est
faite dans le Complément de cours PLL.
B. Oscillateur quasi-sinusoïdal
1. Critère de Barkhausen
D’une manière générale, un oscillateur sinusoïdal se met
sous forme de schéma-blocs avec une chaîne d’action A V1 V3
(amplification) et une chaîne de réaction B (passive). La A B
condition d’oscillation s’écrit H ( jω ) = A( jω ) × B( jω ) = 1 .
On obtient alors deux équations scalaires (critère de Barkhausen) : 1 = A(ω 0 ) × B(ω 0 ) et
Arg [A(ω 0 )] + Arg [B(ω 0 )] = 0 . Ces équations conduisent à une condition sur la fréquence
d’oscillation et une autre sur le gain de l’amplificateur.
2. Nécessité d’un non linéarité
Les calculs précédents, effectués en régime linéaire, ont montré qu’une solution harmonique peut
exister. Toutefois, on ne dispose d’aucun moyen pour déterminer l’amplitude de ce signal
sinusoïdal, ceci étant lié à l’hypothèse de linéarité.
Pour le montrer, on considère la structure V1 V3
la condition de rebouclage implique A B
H ( jω ) = A( jω ) × B( jω ) = 1 .
Pour l’oscillateur de Wien, H a la même allure que B , ce qui signifie que selon la fréquence on
peut avoir H ( jω ) < 1 , H ( jω ) > 1 ou H ( jω 0 ) = 1 .Dans le plan (V1 , V3 ) , cela se traduit par :.
On voit alors que l’intersection entre la
H ( jω ) > 1
courbe V3 = V1 et V3 = H ( jω ) V1 V3 H ( jω 0 ) = 1
donne une indétermination (infinité de
points). Afin d’avoir un seul point de H ( jω 0 ) < 1
fonctionnement, la relation entre
V1
V3 et V1 doit donc être non linéaire.
3. Oscillateur quasi-sinusoïdal
Dans le cas du montage de Wien, la fonction de transfert Point de fonctionnement à
entre V1 et V2 présente une amplification linéaire ω = ω0
V3
R
A = 1 + 2 et une saturation à ± VSat . H ( jω 0 ) > 1
R1
Ceci se retrouve pour la relation entre V1 et V3 . V1
On remarque que l’intersection non nulle sera unique
seulement si H ( jω 0 ) > 1 . Dans la pratique, on fait
tendre A vers 2+ afin de limiter la distorsion.
En théorie ce type d’amplificateur doit comporter des éléments non linéaires, mais on s’arrange
pour limiter ces non linéarités, justifiant ainsi les calculs linéaires. On parle alors d’oscillateur
quasi sinusoïdal. Notons que les non linéarités des oscillateurs peuvent conduire à des états
chaotiques (cf Complément de cours).
4. Stabilité en fréquence
On voit que la fréquence d’oscillation sera
dϕ
d’autant plus stable que sera élevé.
df
5. Exemple : Colpitts
La chaîne de réaction comporte une
inductance et un diviseur capacitif.
Bien entendu, des condensateurs de
liaison peuvent être nécessaires pour
que ce quadripôle ne modifie pas la
polarisation.
1+ ⎜ j ⎟
⎜ ω ⎟
⎝ p ⎠
Puisque les fréquences de résonance série et parallèle sont très proches, la plage de comportement
inductif correspond à une fréquence précise et stable.
Le quartz est alors inséré dans les
oscillateurs.
D. Résistance négative
Un circuit actif peut compenser les pertes d’un circuit passif oscillant dont les pertes sont
essentiellement dues à l’inductance.