Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pierre Le Bars
(avec la collaboration de Francis Gary)
lebars@moniut.univ-bpclermont.fr
Modulations d’ondes sinusoïdales – Démodulations
Le problème est le suivant : comment transmettre une information (signal si(t) ) d’un
point E (émetteur) vers un point R (récepteur) ? si(t) peut être une information issue d’un
capteur (microphone, résultat d’une mesure …) ou un signal traité (résultat d’un calcul,
données informatiques …).
Cette information peut aussi être SI (f )
définie dans le domaine spectral, par SI(f). On
suppose que le spectre est compris dans la
bande [ f L ; f H ] .
f
fL fH
E R
• Liaison hertzienne
E R
Antenne Antenne
Emettrice Réceptrice
Avantages et inconvénients :
1. « Bande de base »
1
• Pour transmettre deux informations si1 et si2 il faut :
SI (f ) Signal n°1
¾ soit que les deux Signal n°2
spectres ne se
recouvrent pas
Ce type de transmission est utilisée sur de courtes distances (liaisons informatiques par
exemple)
2. liaison hertzienne
On voit donc qu’un signal basse fréquence ne peut être transmis directement par
liaison hertzienne. L’idée consiste à utiliser « une porteuse » par exemple sinusoïdale de
haute fréquence et de faire varier une de ces caractéristiques en fonction de l’information
si(t) : s p (t) = SP .cos ( 2.π.Fp .t + Φ p )
Nous avons 3 possibilités :
Sp = Sp [si (t)] : modulation d'amplitude (MA)
Fp = Fp [si (t)] : modulation de fréquence (MF)
Φ p = Φ p [si (t) ] : modulation de phase (MP)
De plus, en utilisant des porteuses de fréquences différentes, on pourra transmettre
simultanément plusieurs informations. On peut même transmettre simultanément deux
informations sur la même porteuse en utilisant deux types de modulation (voir France Inter :
porteuse 162 kHz, information radio en MA et information horaire en MP).
2
Remarques
• Les deux types de transmission (par câble ou par liaison hertzienne) ne s’excluent
pas. On peut transmettre par câble des signaux modulés (c’est en particulier le cas
pour les fibres optiques)
• La porteuse n’est pas obligatoirement sinusoïdale. On peut par exemple utiliser des
signaux carrés ; on peut alors faire varier l’amplitude, la largeur (MLI ou PWM en
anglais), l’espace entre 2 impulsions (densité d’impulsions) ou la fréquence.
On se limitera ici au cas des porteuses sinusoïdales : s p (t) = SP .cos ( 2.π.FP .t ) = SP .cos ( Ω P .t ) .
Notations : pour les fréquences ou les pulsations, les lettres majuscules désigneront des
hautes fréquences et les minuscules des basses fréquences.
-1- Principe
Somme
Pr oduit
3
-2- Taux de modulation
4
s m (t) = SP . 1 + m.cos ( ωi .t ) .cos ( Ω P .t )
= SP .cos ( Ω P .t ) + m.SP .cos ( ωi .t ) .cos ( Ω P .t )
m.SP m.SP
= SP .cos ( Ω P .t ) + .cos ( Ω P − ωi ) .t + .cos ( Ω P + ωi ) .t
2
2
Amplitude SP
fréquence FP m.SP m.SP
Amplitude Amplitude
2 2
fréquence FP − fi fréquence FP + fi
Conséquences :
• Le système d’émission ou le système de réception doit posséder une bande
passante de largeur 2.fi centrée sur FP.
• Une émission voisine ne devra pas chevaucher la bande de fréquence
[ FP − fi ; FP + fi ]
On peut généraliser le résultat précédent au cas où l’information n’est plus
sinusoïdale ; si est caractérisée par son spectre, compris dans la bande de fréquence [ f L ; f H ]
avec fL < fH << FP :
5
|SI| |SM|
f f
fL fH FP-fH FP-fL FP FP+fL FP+fH
où s(t) 2 désigne la valeur moyenne de s(t)2, c’est à dire le carré de la valeur efficace.
Pour définir la puissance normalisée, on choisit R = 1 Ω :
PN = s(t) 2
m.SP m.SP
s m (t) = SP .cos ( Ω P .t ) + .cos ( Ω P − ωi ) .t + .cos ( Ω P + ωi ) .t
2 2
= s p (t) + s LSF (t) + s USF (t)
Chaque composante transporte une certaine puissance1 et :
s m (t) 2 = s p (t)2 + s LSF (t)2 + s USF (t)2 + 2.sp (t).s LSF (t) + 2.s p (t).s USF (t) + 2.s LSF (t).s USF (t)
En valeur moyenne :
1
Il s’agit ici de la puissance normalisée.
6
En effet :
m.SP 2
s p (t).s LSF (t) = . cos ( Ω P .t ) .cos ( Ω P − ωi ) .t
4
m.SP 2 m.SP 2
= . cos ( 2.Ω p − ωi ) .t + . cos ( ωi .t )
8 8
=0
Il en est de même pour les deux autres doubles produits.
L’information est contenue dans les deux bandes latérales, et même dans une seule
bande latérale car les bandes inférieure et supérieure sont symétriques (il y a redondance de
l’information). La puissance « utile » est donc :
m 2 .SP 2
Pu = PLSF = PUSF =
8
r
0,5
m
1
7
-5- Amélioration du rendement : modulation « sans porteuse »
Remarque : on parle de modulation « sans porteuse » : ceci veut simplement dire que la
porteuse n’est pas émise (il n’y a pas de composante spectrale à la fréquence
FP), mais physiquement il faut une porteuse pour transporter l’information (voir
la représentation temporelle ci-dessus), c’est à dire pour décaler le spectre de
l’information vers les hautes fréquences (voir la représentation spectrale)
8
-6- Bande latérale unique (BLU)
|SI| |SM|
f f
fL fH FP-fH FP-fL FP+fL FP+fH
|SM|
Spectre du signal modulé BLU (ou SSBSC)
Bande latérale
supérieure
f
FP-fH FP-fL FP+fL FP+fH
|SM|
Bande latérale
inférieure
f
FP-fH FP-fL FP+fL FP+fH
La modulation BLU est encore appelée modulation SSBSC (Single Side Band with
Suppressed Carrier). Son rendement tend vers 100 % et l’encombrement spectrale est réduit à
fH – fL (encombrement inférieur à fH).
9
-7- Translation spectrale
+∞
∫ S (f ).e
j.2. π .f .t
Considérons une information basse fréquence si (t) = I .df , et une
−∞
1
porteuse haute fréquence : s p (t) = cos ( 2.π.FP .t ) = . e j.2. π.FP .t + e − j.2. π.FP .t . En modulation
2
d’amplitude « sans porteuse » (DSBSC), le signal modulé s’écrit :
s m (t) = si (t).cos ( 2.π.FP .t )
+ ∞ 1
= ∫ SI (f ).e j.2. π.f .t .df . . e j.2. π.FP .t + e − j.2. π.FP .t
− ∞ 2
1
+∞ +∞
j.2. π.( FP + f ).t
= ∫ SI (f ).e .df + ∫ SI (f ).e j.2. .( FP f ).t .df
π − +
2 − ∞ −∞
Du point de vue spectral, une modulation « sans porteuse » (ou multiplier dans le
temps un signal par cos ( 2.π.FP .t ) ) revient à translater le spectre de – FP et + FP.
10
III/ Exemples de montages modulateurs
-1- Multiplieurs
v x .v y
vx vs =
UC
× vs
UC est une caractéristique du circuit.
vy
R R
si
Vx
R s
E0 sp Vy
( E0 + si ) .sp SP .E 0 S
s(t) = = . 1 + I .cos ( ωi .t ) .cos ( Ω P .t )
UC UC E0
IC
Exemple : transistor bipolaire :
VBE
k.T
I C I E = IS .e VT où VT =
q
VBE IE
I C = I C0 + i = IS .e VT
= IS .e VT
.e VT
IC 0
11
i pourra s’écrire : i = a.v + b.v 2 + c.v 3 + ...
Si v est la somme de l’information si(t) et de la porteuse sP(t), on obtient :
i = a.(si + s P ) + b.(si + s P )2 + c.(si + s P )3 + ...
= a.s
Ni + sNP + b.s
N i + b.s p + 2.b.si .s p + c.s
2 2
i + c.s p + 3.c.si .s p + 3.c.s i .s p + ...
3 3 2 2
0 et
N
N N
Charge sélective
sm =
filtre PB
CD
sp CD = condensateur de
découplage
CD
si
mélangeur
12
IV/ Détection
Ce dispositif, très simple, est utilisé pour une modulation DSB, avec des taux de
modulation inférieurs à 100 %.
sm(t) vc(t)
Nous supposerons que le signal modulé sm(t) a été au préalable suffisamment amplifié
pour pouvoir négliger la tension de seuil de la diode.
La figure ci-dessus montre que le choix de la constante de temps τ = R.C est important
(pour mettre en évidence les phénomènes, le rapport FP/fi est beaucoup plus faible que dans la
pratique). Il faut que d’une alternance à l’autre :
• Le condensateur ait le temps de se charger ou décharger pour suivre
l’information
• Le condensateur n’ait pas le temps de trop se décharger.
13
D’où les 3 cas :
• Cas A : choix correct de τ
• Cas B : τ est trop faible et le condensateur se décharge trop d’une alternance à
1 2.π
l’autre. Pour éviter ceci il faut que : τ >> TP = =
FP Ω P
• cas C : τ est trop élevée, et le condensateur ne se décharge pas suffisamment
rapidement pour que vC puisse suivre l’information
τ trop élevé
t0 t1 t0+TP
Soit t0 un instant tel que : cos Ω p .t 0 = 1 . La diode se bloque. Il faut que la pente de
vC(t) à cet instant soit plus forte (en valeur absolue) que la pente de l’enveloppe :
t − t0
−
t ≥ t 0 : v C (t) = SP . [1 + m.cos (ωi .t 0 )] .cos (Ω p .t 0 ).e τ
t − t0
−
= SP . [1 + m.cos ( ωi .t 0 ) ] .e τ
car cos (Ω p .t 0 ) = 1
dv C 1
⇒ = .SP . (1 + m.cos ωi .t 0 )
dt t = t0 τ
de
L’équation de l’enveloppe est : e(t) = SP . [1 + m.cos (ωi .t) ] ⇒ = m.SP .ωi .sin (ωi .t 0 )
dt t = t0
1 1 + m.cos ( ωi .t 0 )
Il faut donc que : .SP . [1 + m.cos ( ωi .t 0 ) ] > m.SP .ωi .sin ( ωi .t 0 ) ⇒ τ <
τ m.ωi .sin (ωi .t 0 )
Cette condition devant être vérifiée pour toutes les valeurs de t0, il faut que τ soit
1 + m.cos ( ωi .t 0 )
inférieur à la valeur minimale de . Cette valeur minimale est obtenue lorsque
m.ωi .sin ( ωi .t 0 )
cos ωi .t 0 = − m .
1 − m2
On obtient finalement : τ ≤
m.ωi
2.π 1 − m2
Globalement, il faut donc que : τ≤
ΩP m.ωi
14
-2- Détection synchrone (appelée également détection cohérente)
Le problème est le suivant : on reçoit un signal dont le spectre est centré sur FP ; on
souhaite obtenir un autre signal dont le spectre est centré sur 0. Il faut donc translater le
spectre du signal modulé de – FP. Ceci peut être réalisé par un multiplieur (II-7) :
Oscillateur
× sd
local SP '.cos ( Ω P .t )
15
SP .SP '
vs = .cos ( ωi .t ) .cos2 ( Ω P .t )
UC
SP .SP '
= .cos ( ωi .t ) . 1 + cos ( 2.Ω P .t )
2.U C
SP . SP ' S .S '
cste
=
2.U C 4.U C
{ }
.cos ( ωi .t ) + P P . cos ( 2.Ω P − ωi ) .t + cos ( 2.Ω P + ωi ) .t
Le filtre doit avoir une fréquence de coupure telle que : f H << f c << 2.FP − f H ( 2.FP )
où fH est la plus haute fréquence du spectre de l’information.
Le signal SP '.cos ( Ω P .t ) , issu d’un oscillateur local, doit être de même fréquence que
la porteuse : il doit être synchrone avec la porteuse. De plus il doit être également cohérent
avec la porteuse, c’est à dire qu’il doit avoir une phase parfaitement définie par rapport à la
porteuse.
Soit ϕ ce déphasage : s p '(t) = SP '.cos ( Ω P .t + ϕ ) . Il est facile de montrer qu’en sortie
SP .SP '
du filtre, on récupère le signal : sd (t) = .cos ( ωi .t ) .cos ϕ ; il y aura donc des problèmes
4.U C
si :
π
• ϕ=
2
• ϕ varie au cours du temps : l’information se trouve modulée par cos [ϕ(t)] !
16
V/ Modulation de fréquence
dθ
En particulier, si θ(t) = ω0 .t + ϕ0 , on retrouve ω(t) = = ω0 = cste
dt
17
-2- Expression d’un signal modulé en fréquence
Pour simplifier cette expression, nous supposerons que θ(0) = 0. Le signal modulé en
fréquence, avec une porteuse de pulsation ΩP, par le signal si(t) aura pour expression :
t
s m (t) = SP .cos Ω P .t + 2.π.α.∫ si ( τ).dτ
0
m
en introduisant l’indice de modulation :
2.π.α.Si ∆Ω ∆F
m= = =
ωi ωi fi
(Attention : ne pas confondre le taux de modulation, en général très faible, et l’indice de
modulation qui lui peut prendre n’importe quelle valeur. Par exemple en radio :
20 Hz ≤ f i ≤ 20 kHz
⇒ 2,5 ≤ m ≤ 2500 )
∆F ≈ 50 kHz
18
Un signal modulé en fréquence par si (t) = Si .cos ( ωi .t ) a pour expression :
∆Ω ∆F
s m (t) = SP .cos Ω P .t + m.sin ( ωi .t ) où m = =
ωi fi
-4- Spectre d’un signal modulé en fréquence par une information sinusoïdale
Nous avons vu que ce problème est important : quelle plage de fréquences doit-on
réserver pour une émission donnée ?
si (t) = Si .cos ( ωi .t ) ⇒ s m (t) = SP .cos Ω P .t + m.sin ( ωi .t )
{
= SP . cos ( Ω P .t ) .cos m.sin ( ωi .t ) − sin ( Ω P .t ) .sin m.sin ( ωi .t ) }
Problème : décomposer en série de Fourier cos m.sin ( ωi .t ) ou sin m.sin ( ωi .t ) ?
Les calculs conduisent à des intégrales compliquées qui font appel aux fonctions de BESSEL2
(voir annexe) :
cos [ m.sin( ω.t) ] = J 0 (m) + 2.J 2 (m).cos(2.ω.t) + 2.J 4 (m).cos(4.ω.t) + ...
sin [ m.sin(ω.t) ] = 2.J1 (m).sin( ω.t) + 2.J 3 (m).sin(3.ω.t) + ...
D’où :
s m (t)
= cos ( Ω P .t ) . J 0 (m) + 2.J 2 (m).cos ( 2.ωi .t ) + ... − sin ( Ω P .t ) . 2.J1 (m).sin ( ωi .t ) + 2.J 3 (m).sin ( 3.ωi .t ) + ...
SP
= J 0 (m).cos ( Ω P .t ) − 2.J1 (m). sin ( Ω P .t ) .sin ( ωi .t ) + 2.J 2 (m). cos ( Ω P .t ) .cos ( 2.ωi .t ) − ...
1 1
2
{ }
. cos ( Ω P −ωi ).t − cos ( Ω P +ωi ).t
2
{ }
. cos ( Ω P − 2. ωi ).t + cos ( Ω P + 2. ωi ).t
{ } {
= J 0 (m).cos ( Ω P .t ) + J1 (m). cos ( Ω P + ωi ) .t − cos ( Ω P − ωi ) .t + J 2 (m). cos ( Ω P + 2.ωi ) .t + cos ( Ω P − 2.ωi ) .t + ... }
Conclusions :
• Théoriquement, il y a une infinité de raies
• Les termes Jn(m) ne forment pas une suite immédiatement décroissante
• On peut montrer que 98 % de la puissance se situe dans la bande
[ FP − a.fi ; FP + a.f ] où a est le nombre entier immédiatement supérieur à m + 1.
Approximativement, la bande de fréquence occupée par le signal modulé est
FP − ( m + 1) .f i ; FP + ( m + 1) .f
2
Bessel : astronome allemand né en 1784 et mort en 1846
19
Exemples de spectre de signaux modulés en fréquence : FP = 100 MHz ; ∆F = 50 kHz
fi = 10 kHz ( m = 5)
0.2
6.fi
0.18 Puissance relative (%)
0.16
J 0 (5) = 0,178 6,1
J1 (5) = 0, 328 20,8
0, 4
0.14
J 2 (5) = 0,047
0.12
J 3 (5) = 0,365 25,8 99,3 %
0.1
J 4 (5) = 0,391 29, 7
0.08 J 5 (5) = 0, 261 13, 2
0.06
J 6 (5) = 0,131 3,3
J 7 (5) = 0,053 0,6
0.04
11.fi
0.14
0.12
0.1
0.08
0.06
0.04
0.02
0
99.94 99.96 99.98 100 100.02 100.04 100.06
F (MHz)
fi = 1 kHz (soit m = 50)
0.1
51.fi
0.09
0.08
0.07
0.06
0.05
0.04
0.03
0.02
0.01
0
99.94 99.96 99.98 100 100.02 100.04 100.06
F (MHz)
20
-5- Modulation de phase
V 1 1
C V = A.V n avec en général : ≤ n ≤
3 2
si
CV C L
OSCILLATEUR
V0
21
1 1
Fosc = =
2.π. L. ( C + CV ) s (t)
2.π. L. C + C0 . 1 + n. i
V0
1
=
C0 s (t)
2.π. L. ( C + C0 ) . 1 + .n. i
C + C0 V0
D’où :
1 1 C0 1
Fosc ≈ . 1 − .n. . . si (t)
2.π. L. ( C + C0 ) 2 C + C0 V0
α constante caractéristique
FP
du modulateur
Ce type de montages permet d’obtenir des fréquences de porteuse élevées, avec des
taux de modulation faibles Il existe des variantes utilisant des dispositifs « à réactances
variables » réalisés à l’aide de transistors à effet de champ.
1 V
Voir le montage étudié en TD et en TP : F = . C .
16.R.C Vseuil
Il suffit de faire VC = VC0 + si (t) pour obtenir un signal modulé en fréquence. Ce principe est
utilisé dans les VCO (Voltage Controlled Oscillator) intégrés (du type 8038), dans lesquels on
trouve souvent un convertisseur à diodes permettant d’obtenir une sortie sinusoïdale.
Ces circuits ne permettent pas d’obtenir des porteuses de fréquence élevée
(FP < 1,5 MHz pour le VCO intégré 8038). On peut en revanche obtenir des taux de
modulation élevés (on parle souvent dans cas de « Vobulation »).
Détecteur d’enveloppe
22
Il existe des variantes, associant deux circuits passe-bande (discriminateur de Travis)
améliorant la linéarité du système.
F01
sm
( F01 < FP < F02 )
vd
F02
Impulsions
Carré Filtre
MF Trigger Dérivateur Monostable
PL
MF MF
23
E
θ
En sortie du filtre on obtient : v(t) = E. =N
E.θ .F , signal proportionnel à la
T cste
fréquence.
On peut utiliser ce type de démodulateur pour des taux de modulation élevés
(vobulation)
Soit s m (t) = SP .cos ( Ω.t ) le signal d’entrée, supposé sinusoïdal (non modulé) dans un
premier temps. Par définition de la fonction de transfert :
v1 (t) = SP . T( j.Ω) .cos Ω.t + Arg [T( j.Ω)]
En sortie du multiplieur :
S2
v 2 (t) = P . T( j.Ω) .cos Ω.t + Arg [ T( j.Ω) ] .cos ( Ω.t )
UC
SP 2
= . T( j.Ω) . cos 2.Ω.t + Arg [T( j.Ω)] + cos Arg [ T( j.Ω) ]
2.U C
24
Le filtre passe-bas sert à éliminer le terme de pulsation 2.Ω. En sortie on a donc :
S2 S2
v d (t) = P . T( j.Ω) .cos Arg [T( j.Ω)] = P .TR ( j.Ω)
2.U C 2.U C
où TR ( j.Ω) désigne la partie réelle de la fonction de transfert.
2 2
j.Ω Ω j.Ω Ω
1− 1− − 2. 1−
Ω0 Ω0 Ω0 Ω0
Exemple : T( j.Ω) = = ⇒ TR ( j.Ω) = .
j.Ω Ω
2
Ω
2
1+ 1+ 1+
Ω0
Ω0 Ω0
Supposons maintenant que le signal d’entrée est modulé en fréquence et que
Ω0 = Ω P . Ω varie autour de ΩP : Ω = Ω P + δΩ , avec δΩ ≤ ∆Ω excursion en fréquence. Les
δΩ
taux de modulation étant très petits : Ω = Ω P + δΩ = Ω P . 1 + = Ω P . (1 + ε ) avec ε 1 .
ΩP
D’où :
2
Ω
1−
Ω0 1 − (1 + ε )
2
δΩ
TR ( j.Ω) = = −ε=− ( Ω0 = Ω P )
1 + (1 + ε ) ΩP
2 2
Ω
1+
Ω0
Or δΩ est fonction de l’information si(t). Le signal de sortie du filtre est donc proportionnel à
l’information si(t) ; on a bien réalisé une démodulation.
Intérêt de ce montage : facilité des réglages.
Une des idées premières pour réaliser une démodulation de fréquence est de faire une
transformation modulation de fréquence en modulation d’amplitude, puis de réaliser une
démodulation d’amplitude. Or les taux de modulation sont très faibles : on risque d’avoir de
gros problèmes de parasites . Il faut absolument utiliser une détection synchrone.
Mais cette détection nécessite de récréer localement la porteuse (de la modulation
d’amplitude !) ; or dans notre cas elle varie constamment car le signal est modulé en
amplitude mais aussi en fréquence. On va donc utiliser le signal de sortie du démodulateur
(proportionnel à l’information basse fréquence si(t)) pour recréer localement la porteuse.
D’où la structure d’une PLL, qui sera étudiée en détail dans le prochain chapitre.
×
sm(t) Filtre
PL
VCO
25
Annexe : fonctions de BESSEL Jn(x)
Définition
d 2 y 1 dy n2
Solutions de l’équation différentielle : + . + 1 − .y = 0
dx 2 x dx x2
Relations de récurrence
n
2. .J n (x) = J n + 1 (x) + J n −1 (x)
x
dJ
2. n = J n + 1 (x) − J n −1 (x)
dx
Représentations graphiques
Pour un signal sinusoïdal de fréquence FP, modulé en fréquence par une information
sinusoïdale de fréquence fi (fi << FP), 98% au moins de la puissance se trouve dans les raies
comprises entre Fp - a.fi et Fp + a.fi où a est l’entier immédiatement supérieur à m + 1
D’où la règle approchée (règle de Carson) :
26
Valeurs de Jn(x)
n
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
x
0 1,000
0,25 0,984 0,124 0,008
0,5 0,939 0,242 0,031 0,003
1 0,765 0,440 0,115 0,020 0,002
1,5 0,512 0,558 0,232 0,061 0,012 0,002
2 0,224 0,577 0,353 0,129 0,034 0,007 0,001
3 -0,260 0,339 0,486 0,309 0,132 0,043 0,011 0,003 0,001
4 -0,397 -0,066 0,364 0,439 0,281 0,132 0,049 0,015 0,004 0,001
5 -0,178 -0,328 0,047 0,365 0,391 0,261 0,131 0,053 0,018 0,006 0,002
6 0,151 -0,277 -0,243 0,115 0,358 0,362 0,246 0,130 0,057 0,021 0,007 0,002 0,001
7 0,300 -0,005 -0,301 -0,168 0,158 0,348 0,339 0,234 0,128 0,059 0,024 0,008 0,003 0,001
8 0,172 0,235 -0,113 -0,291 -0,105 0,186 0,338 0,321 0,224 0,126 0,061 0,026 0,010 0,003 0,001
9 -0,090 0,245 0,145 -0,181 -0,266 -0,055 0,204 0,328 0,305 0,215 0,125 0,062 0,027 0,011 0,004 0,001
10 -0,246 0,044 0,255 0,058 -0,220 -0,234 -0,015 0,217 0,318 0,292 0,208 0,123 0,063 0,029 0,012 0,005 0,002
12 0,048 -0,223 -0,085 0,195 0,183 -0,074 -0,244 -0,170 0,045 0,230 0,301 0,270 0,195 0,120 0,065 0,032 0,014
15 -0,014 0,205 0,042 -0,194 -0,119 0,131 0,206 0,035 -0,174 -0,220 -0,090 0,100 0,237 0,279 0,246 0,181 0,116
{
= SP . cos ( Ω P .t ) .cos m.sin ( ωi .t ) − sin ( Ω P .t ) .sin m.sin ( ωi .t ) }
{ }
= SP . J 0 (m).cos ( Ω P .t ) + J1 (m). cos ( ( Ω P + ωi ) .t ) − cos ( ( Ω P − ωi ) .t ) + J 2 (m). cos ( ( Ω P + 2.ωi ) .t ) + cos ( ( Ω P − 2.ωi ) .t ) + ...
17
27