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A.C Pigou
Pour la fiche 3 du chapitre marché du travail: la conception néo classique cliquez ici
A Marshall
I – Une théorie de l’équilibre de
plein- emploi
Questions:
1. Donnez le mode de lecture et de calcul pour la
France en 1955
2. Opérez une analyse méthodique du graphique
3. Quelles conclusions pouvez vous en tirer?
1. Une comparaison internationale de l’évolution
annuelle du nombre d’heures travaillées
À partir de la diapo 20
du diaporama de
B.Adam du lycée
M.Gambier de Lisieux:
ici
Salaires minimums dans l’UE et aux Etats-Unis
Source: IRES
Vers une convergence des couts unitaires
de main d’œuvre ?
Impôts sur
les salaires
Cotis. Cotisations
Salaire Net Sal. patronales
⇨Le niveau du salaire payé par l’employeur est donc différent du niveau de
Salaire perçu par le salarié (et ce à inflation constante) : Cette différence est le
« coin socio-fiscal ».
Source : w3.univ-tlse1.fr/.../th%E9me%207%20politique%20de%20l'emploi%20et%20... -
La demande de travail diminue se déplace
vers la gauche (les charges renchérissent le L'offre de travail diminue car le salaire net est
coût du travail, la quantité de travail inférieur au salaire brut. L'offre de travail se déplace
demandée diminue) et vers le bas (pour une vers la gauche (les prélèvements rendent moins
quantité identique de travail, les firmes attractif le travail qui diminue en quantité) et vers le
demandent un salaire moins élevé pour
compenser les coûts).
haut (pour continuer à offrir la même quantité de
travail, les salariés réclament un salaire plus élevé
pour compenser les impôts).
=> Dans ce modèle le coin fiscal implique une montée du chômage.
3. Les coûts engendrés par les procédures de
licenciement
1. Donnez les
modes de lecture A verage E m ploym ent P rotection and U nem ploym ent in E ur
et de calcul pour 10
1.3
les chiffres
correspondant à
l’année 1970 8 1.2
2. Pouvez-vous
faire apparaître 1.1
6
une relation de
corrélation entre Taux de chômage 1
les deux
4
courbes? Coûts financiers .9
3. Quelles et administratif liés
conclusions 2 aux licenciements
.8
pouvez-vous en
1 960 197 0 1980 1 990 200 0
tirer ? Y ear...
A v erage U ne m ploym ent E m plo ym ent P ro te ction Index
B- La législation pour l’emploi (LPE)
1 Pouvez vous
faire apparaître
une relation de
corrélation entre
les flux d’entrée
et de sortie du
chômage et la
rigueur de la LPE
?
2. Que pouvez-
vous en
conclure?
2 . La conséquence: l’évolution des taux
d’emploi et de chômage
1 Les
taux
d’emploi
et de
chômage
sont-ils
corrélés à
la rigueur
de la
LPE?
2 Qu’en
concluez-
vous?
3. Le chômage de longue durée
1 Quelle
corrélation
pouvez-vous faire
apparaître entre la
rigueur de la LPE
et le chômage de
longue durée?
2. En quoi la diapo
des flux d’entrée et
de sortie du
chômage vue
précédemment
permet-elle
d’expliquer cette
corrélation?
4. Un paradoxe: le développement
des emplois précaires
1 Quelle relation
de corrélation
pouvez-vous
faire apparaître
entre la rigueur
de la LPE et le
développement
des emplois
précaires?
2 Comment
pouvez-vous
expliquer ce
paradoxe?
C – Des effets désincitatifs sur l’emploi
Il y a trappe à l’inactivité lorsque la différence entre tous les revenus net associés à
l’activité et à l’inactivité est faible compte tenu de la désutilité marginale et /ou de la
valorisation du travail.
Revenus d’activité =
salaire
₊ Revenus liés à l’activité (prestations Comité d’Entreprise…)
₊
- coûts liés à l’activité (garde d’enfant, transport, habillement…)
Différence
Revenus d’inactivité =
+ Revenu de remplacement
+ revenus liés à l’inactivité (gains lié à la réalisation de travail domestique…)
₋ Impact du changement de situation sur les prestations sociales ( niveau des allocations sous
conditions de ressources ou de statut)
₋ coûts liés à l’inactivité (coûts de recherche d’emploi …)
Source : w3.univ-tlse1.fr/.../th%E9me%208%20politique%20de%20l'emploi%20et%20... -
L’effet des cotisations sociales et des taxes sur
le travail
Réforme de
l’indemnisations
L’intéressement à Le crédit d’impôt
chômage
la reprise d’emploi
Source : w3.univ-tlse1.fr/.../th%E9me%208%20politique%20de%20l'emploi%20et%20...
Une mesure : le Revenu Social d’Activité : RSA
1. Pourquoi avant
l’introduction du RSA un
chômeur à qui on offrait un
emploi à temps partiel
avait-il intérêt à le refuser?
2. Comment le RSA corrige-
t-il cette trappe à
l’inactivité ?
3. Quels sont alors les effets
attendus du RSA?
Taux de chômage et protection de l’emploi –
des relations complexes
1. Donnez le
mode de
lecture pour
l’Espagne
2. Pouvez vous
faire
apparaître
une relation
de
corrélation?
3. Que pouvez
vous en
conclure
Source : http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/53/66/73/PDF/Flayols-Rigidites_du_
Pour la Fiche 4 du chapitre marché du travail : l'analy
« Il faut atténuer les rigidités du marché du travail », tous les pays de l’OCDE connaissent maintenant ce refrain,
notamment (mais pas uniquement) ceux qui affichent un taux de chômage élevé. Tel est en tout cas le message qui
court en filigrane d’un bout à l’autre de la Stratégie de l’OCDE pour l’emploi, ensemble de recommandations mis
au point au milieu des années 1990, et qui se caractérisent tout autant par leur parti pris résolument libéral que par
leur absence de contenu social
En fait, l’argument qui veut que des marchés du travail déréglementés et des structures plus souples permettent de
renforcer le niveau d’activité économique n’est pas convaincant
Une récente étude du Centre d’analyse des politiques économiques (CEPA) de la New School University de New
York a trouvé très peu d’éléments permettant de conclure que la déréglementation constitue le meilleur moyen
d’accroître l’emploi.. De son côté, la Banque mondiale a publié récemment une étude qui arrivait à la conclusion
suivante : les économies affichent de meilleures performances lorsqu’elles peuvent s’appuyer sur des marchés du
travail coordonnés que dans le cas contraire.
l’Irlande, autre petit pays, a enregistré une forte baisse du chômage et un accroissement de l’emploi dans les
années 1990. Pourtant, ce résultat n’a pas été obtenu en réformant le système de prestations sociales ou les
institutions du marché du travail, comme le préconise la Stratégie pour l’emploi. Au contraire, les autorités se sont
appuyées sur ces structures pour coordonner la politique économique et la politique sociale. En fait, le système
irlandais de négociation salariale a été à nouveau centralisé. La longue phase d’expansion économique qu’a
connue le pays a été consolidée par une succession de pactes sociaux dans le cadre desquels – plutôt que de
réclamer de grands sacrifices en termes d’emploi et de protection sociale – on a mis l’accent sur la participation, la
confiance et même, la modération des travailleurs
Source : http://www.observateurocde.org/news/fullstory.php/aid/821
Questions :
1. Les études empiriques valident-elles la stratégie libérale prônée par l’OCDE depuis les années 80?
I – L’analyse keynésienne (fiche 4)
Introduction- Une critique de l’analyse néo-
classique
Rappel: la logique néo-classique
wr ZO
Équilibre de plein-
Wr* emploi ZO=ZD=Z*
pour un taux de
salaire réel
d’équilibre w* ZD
Z
Y
Z*
Y*
Mais cette variable qui est la seule prise en compte par les néo-classiques
(en raison de la loi des débouchés de JB Say) doit être complétée selon
Keynes par la prise en compte d’une seconde variable : le niveau de la
demande effective c’est-à-dire de la demande solvable anticipée par les
entreprises (fonction de la propension à consommer et du niveau
d’investissement )
Dès lors selon Keynes il est possible que l’on se situe au Plein emploi des facteurs
de production; mais ce n’est qu’un cas envisageable parmi d’autres .
Malheureusement il est plus probable que l’économie connaisse une situation de
sous emploi.
Le schéma keynésien (M. Stewart)
Niveau de la
Revenu des Propension à
x conso
= demande de
familles conso
Loi psychologique Niveau de la
Demande de D.E.
monnaie Taux d’intérêt
Offre de Niveau de la
monnaie demande Niveau de la
e.m.c. d’invest production
ZD Z
Y ZO
wr ZO
Chômage de
départ (ZO-ZDd)
wr’
ZD
Z
Y Z‘Dd ZDd ZO
Selon les nouveaux keynésiens : ce sont les entreprises elles-mêmes qui, rationnellement, n'ont pas
intérêt à baisser les salaires.
Il suffit de réfléchir un peu aux conséquences qu'une baisse des salaires pourrait avoir. Cela pourrait
" désinciter " les salariés, avance George Akerlof, qui voit dans le salaire moins le prix de la force de
travail qu'une reconnaissance du niveau d'effort fourni : si l'employeur réduit cette reconnaissance, le
salarié sera amené à réviser à la baisse son implication. « Ils font semblant de nous payer, nous faisons
semblant de travailler » disait une blague soviétique pour expliquer la faible productivité de la grande
majorité des travailleurs de la « patrie du socialisme » (…)
Au total, le marché du travail ne fonctionne pas comme la théorie des marchés l'explique. Il a beau y avoir un
excès de main-d'oeuvre, le prix (le salaire) ne baisse pas et les mécanismes d'ajustement ne peuvent
donc pas jouer. Et s'il en est ainsi, ce n'est pas parce que des règles inadéquates ou des syndicats
ringards ou n'importe quoi d'autre empêcherait ces mécanismes d'opérer : ce sont les entreprises elles-
mêmes qui refusent - parce que c'est leur intérêt - de les mettre en œuvre
Source : Denis Clerc , Nouveaux keynésiens, les chantres du salaire d'efficience.in Alter éco n°168.
Questions: Fiche 6 du chapitrt marché du travail et emploi : baisse du coût du travail et chômage cliquez ici
1. Expliquez la phrase soulignée
2. En quoi cela endogénéise-t-il les variables déterminant le chômage ?
A – La théorie des contrats implicites
Hypothèses :
incertitude sur la conjoncture (sur les « états de la nature » demain)
les salariés ont plus d'aversion pour le risque que les employeurs
Ils préfèrent le versement régulier d'une somme fixe, aux fluctuations d’un salaire
flexible
Idée : il existe un lien entre le niveau du salaire et l'effort productif du salarié :selon
les libéraux, c’est le niveau de productivité qui détermine le niveau de salaire
Yellen (1984) : pourquoi la firme, qui aurait intérêt à baisser les salaires lorsque le
chômage dépasse son niveau naturel, ne le fait pas ?
cela n'augmente pas forcément son profit
Le modèle de rotation de la main d'œuvre : Salop (1979) et Stiglitz (1974 & 1982)
les entreprises versent des salaires supérieurs à ceux du marché pour fidéliser
leurs salariés et réduire les coûts de rotation de la main d'œuvre
Cette pratique engendre du chômage
Cette idée rejoint les travaux de Piore & Doeringer (1971) sur la « segmentation
du marché du travail » :
Sur le marché primaire : niveau de salaire élevé (supérieur à celui du
marché), carrières possibles, perspectives de promotion, niveau élevé de
qualifications, bonnes conditions de travail…
Sur le marché secondaire : niveau des salaires moins élevé (correspondant au
taux du marché), perspectives de carrières inexistantes (plus de précarité),
des conditions de travail difficiles
Si les insiders sont coûteux à remplacer, l'entreprise est incitée à leur verser des salaires
plus élevés que leur productivité marginale.
Les salaires refètent les coûts de rotation propres à chaque entreprise et la capacité des
insiders à capter cette « rente de situation ».
Cette analyse s'articule bien avec le concept d'hystérèse : le chômage, une fois qu'il a
augmenté, n'a que très peu tendance à revenir à son niveau antérieur
Partie 3 – La flexibilité : un concept ambigu
Vers la flexicurité ? (fiche 6)
Le mal français, apparaît clairement en miroir de l’idéal que constitue le modèle de la flexicurité.
On pourrait le résumer – en forçant le trait – par trois termes : rigidité, dualisme, insécurité.
Le niveau global de protection de l’emploi est particulièrement élevé en France. Les licenciements
économiques, individuels, et plus encore collectifs (avec l’obligation de plan social, dénommé « plan de
sauvegarde de l’emploi depuis 2002) y sont encadrés de façon stricte. Mais, soulignent P. Cahuc et F.
Kramarz, trop de réglementation tue la réglementation. D’une part les employeurs recourent de façon
croissante aux emplois précaires (CDD, intérim) sur lesquels ils reportent la flexibilité – créant par là un
marché du travail dual. D’autre part, les entreprises contournent en grande partie les contraintes imposées
sur les licenciements économiques, en évitant les licenciements collectifs ou en les vidant de leur
contenu, et/ou en recourant à des licenciements pour motif individuel – en constante hausse depuis la fin
des années 80
On comprend alors que le sentiment de sécurité exprimé par les Français soit relativement bas : si
l’insécurité d’emploi (mesurée par la probabilité de perdre l’emploi que l’on occupe) est relativement
faible – du moins pour les CDI – la probabilité de rester longtemps au chômage est en revanche élevée –
et ce d’autant que l’on est âgé et peu qualifié. Du fait de ce risque d’exclusion et de ses conséquences en
termes de revenu (40% des demandeurs d’emploi ne perçoivent pas d’indemnité chômage, et, pour
beaucoup, doivent s’inscrire au RMI), la sécurité d’emploi/employabilité et de revenu est au total perçue
comme faible en France – malgré un système de protection sociale considéré comme généreux.
Source: J.Gautié, La flexicurité: nouvel horizon du modèle social français
1. Expliquez la phrase soulignée
… les insuffisances du modèle anglo-saxon
Les pays anglo-saxons ont choisi de déréglementer pour réduire les freins à la
mobilité. Leur approche assure un quasi-plein emploi, mais elle
s’accompagne d’une hausse des inégalités salariales sous l’effet de
changements technologiques, au détriment des salariés les moins
qualifiés. Personne n’est désormais à l’abri de pertes de salaires dues à
une dévalorisation de ses qualifications sous l’effet de l’innovation ou de
l’internationalisation.
Plus les pays auront introduit de flexibilité dans leur marché du travail, ce qui aura permis
d’augmenter efficacement le taux d’emploi en période de croissance, plus ils seront confrontés
à une montée rapide du chômage et à une éventuelle remise en cause de la flexicurité.
flexicurité
En effet, l’un des principes phares de la flexicurité, qui « est la réallocation des travailleurs des
secteurs en déclin vers les secteurs en croissance, risque d’être largement inapproprié tant que la
reprise économique ne sera pas au rendez-vous», analyse Jakob von Weizsäcker. «En d’autres
termes, la flexibilité signifiera que les gens vont perdre leur emploi encore plus vite», résume-t-il.
Par conséquent, le commissaire devrait convaincre les États membres d’agir de concert pour faire
face aux conséquences sociales de la crise et adapter la flexicurité en mettant en place des
mécanismes de sécurisation, comme le recours au chômage partiel ou l’attribution d’un revenu
minimum d’activité.
Source : Liaisons sociales Europe N° 235 ,Du 15 au 28 octobre 2009, Une feuille de route pour le
futur commissaire européen chargé de l’Emploi
Questions:
1 Expliquez la phrase soulignée
2 Quelle solution est alors préconisée?
Conclusion
Aller vers le modèle danois risque de s’avérer
Pour comprendre les caractéristiques du système qui contribuent à, et
périlleux. Nous pourrions nous retrouver en
renforcent, l’équilibre constructif et raisonnable entre flexibilité et
effet dans une situation où les pertes d’emplois
sécurité, il faut aussi analyser les processus qui aboutissent aux divers
seront plus fréquentes, les allocations plus
arrangements et combinaisons entre flexibilité et sécurité. Certaines
généreuses mais la sortie du
caractéristiques d’un système d’emploi renforcent la flexicurité tandis que
d’autres l’empêchent. Le modèle danois de flexicurité ne peut pas être chômage pas plus rapide qu’avant, étant donné
détaché de son contexte. Le système des négociations collectives, avec un les faibles incitations à chercher un emploi. On
dialogue social basé sur des relations de confiance entre les acteurs, aboutirait alors à une hausse du chômage et
semble favorable à un marché du travail à la fois flexible et sécurisé pour une forte augmentation des dépenses sociales.
les salariés et pour les entreprises. L’exemple danois montre que la La mise en œuvre d’un système crédible et
sécurité n’est pas forcément une barrière à la flexibilité du marché du durable de suivi des chômeurs est donc un
travail, mais qu’elle peut au contraire la créer et l’augmenter. La sécurité préalable à toute autre mesure vers la
et la confiance aident apparemment à faire face aux changements. La flexicurité.
volonté et la capacité de s’adapter se trouvent augmentées et les salariés Source: Gilles Saint-Paul est professeur à l’Ecole
sont mieux disposés à l’égard de la flexibilité. Certes, produit de facteurs d’économie de Toulouse (TSE). Comment aller vers la
flexicurité, Les échos,02/06/2008
institutionnels, le modèle danois de flexicurité n’est pas exportable. Cela
ne veut pas dire que l’idée et la logique de la flexicurité, dans laquelle se Questions:
réconcilient les besoins des salariés et des entreprises, ne peuvent être
présentes sur d’autres marchés du travail. Mais il faut construire 1 Expliquez en quoi l’adoption du modèle
l’équilibre d’une façon qui prenne en considération la situation danois en France conduirait à un échec
institutionnelle et culturelle d’un marché du travail donné. 2 Cela condamne-t-il pour autant le modèle de
Source:La flexicurité danoise – et tout ce qui l’entoure la flexicurité ?
Katrine Søndergård, Chroniques de l’IRES, Janvier 2008