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Documents bien choisis , question bien posées et claires

Epinoux Manon
Rayet Yohann
1° ESA TD n°3

Question synthèse:

Dans une première partie, vous montrerez qu’à partir des années 60 les
ouvriers semblent ne plus avoir de culture propre , parce que c’est un groupe
hétérogène qui tente de s’intégrer à la société grâce à une stratégie d’ascension
sociale comme le démontre les sociologues interactionnistes.
Dans une seconde partie, vous constaterez qu’aujourd’hui, il y a en réalité une
sous culture voire une contre-culture chez les ouvriers. Car ils sont définis par une
classe dont ils ont conscience parce que le groupe est homogène ce qui entraîne
une certaine fermeture de celui-ci comme le démontrent les sociologues
déterministes.

Document 1:

Source : A. Bihr, R. Pfefferkorn, Déchiffrer les inégalités, Éditions Syros, 1999et TEF
2001/2002, INSEE, 2001.

Document n°14 :

Il est difficile aujourd’hui pour les jeunes ouvriers de se reconnaître dans les formes
traditionnelles de la culture ouvrière. D’abord parce que cette culture s’est
considérablement affaiblie et n’a donc plus la même emprise qu’il y a quinze ou vingt
ans. Un jeune ouvrier qui entre aujourd’hui en usine a beaucoup moins de chance
que ses aînés de trouver des syndicats actifs et puissants qui vont l’intégrer au
collectif ouvrier. En outre les jeunes ouvriers n’ont pas les mêmes valeurs que
leurs anciens ; ils sont plus nombreux à être passés par l’école et aspirent
comme tous les autres jeunes à une vie privée, à l’épanouissement et la
réalisation personnels. Ils sont d’ailleurs tout aussi concernés que les autres
catégories de jeunes par le déclin du mariage, le développement des unions libres,
etc.

Ainsi pour des raisons liées au déclin de la culture ouvrière et aux nouvelles formes
d’acculturation, il est difficile aux jeunes ouvriers de se reconnaître dans les formes
traditionnelles de la culture ouvrière. D’un autre côté, confrontés à la dureté de la vie
à l’usine, les jeunes ouvriers sont très vite immergés dans une expérience
proprement ouvrière. Mêmes si les anciennes formes de la culture ouvrière sont
moins parlantes pour eux, les conditions de la vie ouvrière suscitent et continueront
de susciter chez eux des révoltes, des protestations ou des mouvements collectifs.
Ces actions les conduiront sans doute à réinvestir les formes traditionnelles de la
culture ouvrière ou à inventer d’autres formes d’organisation ou d’entités socio-
politiques. Mais il est trop tôt pour le dire.

Source : O. Schwartz, Sciences Humaines, HS n°10,sept-oct 1995.

Document 3 :
Taux d'équipement en téléphone mobile, ordinateur et Internet selon les caté-
gories sociales
Unité : %
Téléphone mo- Ordinateur à Accès à Utilisation ordi-
bile personnel la maison Internet à la nateur au travail
maison *
Indépendants 77 64 58 47
Cadres supérieurs 92 91 81 87
Professions inter-
88 60 77 77
médiaires
Employés 88 75 65 46
Ouvriers 78 62 47 23
Au foyer 63 50 40 -
Retraités 47 33 25 -
Elèves, étudiants 86 84 72 73
Ensemble de la
75 66 55 59
population
* champ : élèves, étudiants et actifs
Source : Crédoc, Enquête conditions de vie et aspirations des Français. Année des
données : 2007

Document 15 :
Toute la sociabilité ouvrière est ainsi imprégnée de cette image de soi : la
camaraderie masculine sur les lieux de travail ou dans les cercles militants y est
rude, franche et virile. Elle s'exprime aisément dans les blagues, souvent douteuses
pour l'observateur extérieur, et les coups donnés "en toute amitié" où s'éprouve
l'appartenance à la communauté. Pour défendre l'« honneur » ou la « dignité » du
groupe - familial, amical ou professionnel - chacun doit être prêt à s'engager dans
ces "colères valeureuses" toujours susceptibles de basculer dans la "bagarre", sorte
de don physique de sa personne à la collectivité. Les conversations de travail
tournent volontiers autour des femmes, y compris dans leur version obscène. Les
loisirs eux-mêmes, lorsqu'ils ne font pas appel au pur hasard, semblent dirigés vers
la dépense de force (sports proprement "physiques", pratiqués plus que dans tout
autre groupe social, surcroît de travail manuel par le jardinage ou le bricolage, etc.).
Nous distinguons ici quelques unes des multiples déclinaisons de la virilité qui
trouvent à s'investir dans les actions spectaculaires : sens de l'honneur, camaraderie
masculine, culte de la force physique et valorisation de la force de combat.(…) Dans
et par les actions spectaculaires, c'est la fibre identitaire, la "conscience fière" du
mouvement ouvrier qui est ainsi stimulée par la réactivation des valeurs constitutives
de l'éthos ouvrier. Elles relèvent d'abord, dans leur objectif même, de la défense de
l'honneur et de la dignité du groupe, menacé dans son emploi ou son identité par des
politiques de rationalisation du travail, de restructurations industrielles ou autres
licenciements.
Source : Isabelle Sommier, Virilité et culture ouvrière : pour une lecture des actions
spectaculaires de la CGT, in : http://www.conflits.org/index302.html

QUESTIONS:

QUESTIONS:
1) Opérez une typologie des PCS selon les pratiques culturelles. (Doc 1)

2) Expliquez la phrase soulignée. Quelle évolution traduit-elle? (Doc 2)


3) Donnez le mode de lecture et de calcul du chiffre correspondant au chiffre
23 ? (Doc 3)
4) Comparez le taux d’équipement des ouvriers avec celui des cadres
supérieur. Que pouvez-vous en conclure? (Doc 3)
5) Quelles sont les caractéristiques de la culture ouvrière ? (Doc 4)
6) Peut –on dire qu’il s’agit d’une sous culture ou d’une contre-culture ? (Doc
4)

Corrigé :
1) On peut observer que dans le chômage, ce sont les ouvriers qui sont les plus
touchés. En effet 12.4 % des ouvriers sont finalement touchés par celui-ci ; soit un
écart de 8.7 points avec les cadres.ce ne sont pas les pratiques culturelles
Nous pouvons également remarquer que les cadres supérieurs partent bien plus
en% souvent en vacances que les ouvriers ; leur fréquentation avec un théâtre est
de même plus importante que celle des ouvriers ou des professions intermédiaires.
C’est ainsi que seulement 6% des ouvriers vont au théâtre contre 44% des cadres.
Également, les cadres ont plus facilement accès à internet que les ouvriers et ils sont
d’avantage à s’inscrire dans les bibliothèques.en %
2) La phrase soulignée signifie qu'au fil du temps la culture ouvrière n'est plus
considéré comme ce qu'elle était par les jeunes générations. En effet ses valeurs se
sont trouvées différentes de celles des ouvriers d'en temps. De plus les jeunes
ouvriers qui entrent dans la vie active, ont acquis plus de connaissances et de
savoirs que les anciens étant donné qu'à leur époque, l'éducation n'était pas aussi
accessible qu'aujourd'hui pour tout le monde. Enfin la phrase veut aussi nous faire
comprendre que maintenant les jeunes ouvriers n'ont plus la même conviction que
les anciens car la société d'aujourd'hui est plus tournée vers l'individualisme. On peut
donc en conclure que les jeunes prolétaires d'aujourd'hui rejettent la culture ouvrière
qui par conséquent entraine la disparition de celle-ci.

3) Le chiffre 23 signifie que 23% des ouvriers utilisent internet sur leur lieu de travail. On
obtient ce chiffre en opérant le calcul suivant : (nombre des ouvriers utilisant internet
au travail/nombre total d’ouvriers) multiplié par 100.

4) On peut observer qu'il y a un grand écart de 64 points entre les ouvriers et les
cadres supérieurs dans l'utilisation d'un ordinateur portable au travail, mais c'est
dans l'équipement d'un téléphone mobile personnel que la part des ouvriers et des
cadres possédant un mobile personnel, est moins importante. En effet on trouve
seulement 14 points de différences entre les deux catégories socio-professionnels.
Par conséquent on peut dire que le taux d'équipement en téléphone mobile,
ordinateur ou internet dépend de la catégorie sociale à laquelle on appartient d'où la
présence d'un taux d'équipement très inférieur des ouvriers par rapport aux cadres,
aux professions intermédiaires ou même aux employés.

5) Nous remarquons que la culture ouvrière est basée sur la virilité de l’homme. En
effet elle valorise ainsi la force physique, l’honneur, la dignité et valorisation de la
force de combat que cela soit dans le travail ou les taches manuelles.… Donc la
culture ouvrière se base sur une véritable « camaraderie masculine ».IL faut aussi
parler des normes, des pratiques culturelles

6) On peut dire que nous avons affaire à une sous-culture car en effet, la culture
ouvrière possède des caractéristiques qui lui sont propres. Une personne qui n'est
pas initié peut interpréter leurs rites (dont la camaraderie masculine au travail, leurs
blagues qui peuvent être douteuses, leurs conversations obscènes....) comme
choquants, stupides ou outrageants à développer

Corrigé de la question de synthèse :


Introduction:
Au départ la classe ouvrière est une classe en soi. Les ouvriers ont donc des
points communs(l'exploitation par la bourgeoisie, le mode de vie) dont ils ne
se rendent même pas compte. C'est en subissant une exploitation trop élevé
qu'il en sont venus à lutter contre la bourgeoisie. Cette lutte des classes fait
apparaître une conscience de classe. C'est ainsi que le prolétariat devient une
classe pour soi qui a pour objectif de lutter ensemble en créant des partis et
des syndicats pour défendre ses propres intérêts. Après l'apparition de la
culture ouvrière, quelle est sa situation après les années 60 ? et quel évolution
a-t-elle subie jusqu'à notre époque ? un peu confus
Pour répondre à la question, nous étudierons dans un premier temps la situation
de la culture ouvrière vers les années 60 comme étant un groupe hétérogène
qui tente de s'intégrer par une stratégie d'ascension. Dans une seconde
partie, nous analyserons l'évolution de la sous-culture ouvrière afin de savoir
si elle existe toujours.
I/La situation de la culture ouvrière vers les années 60
A) un groupe hétérogène qui tente de s'intégrer à la société par :
 un refus de la culture ouvrière qui n'est plus valorisé
 l'absence de solidarité entre les anciens et les jeunes générations
 la valorisation de l'individualisme
° donc individu = actionnaliste (HSA)
 l'apparition d'une acculturation : définir « acculturation »
 présence d'une socialisation secondaire ==> influence déterministe
question 2 (DOC 2) – question 6 (DOC 4)
B) grâce à une stratégie d'ascension
 explication qu'est-ce-qu'une stratégie d'ascension
 pratique d'activités culturelles tel que le théâtre, les départs de vacances....
 l'adoption d'un comportement conformiste à l'utilisation d'un équipement
comme le portable, l'ordinateur ou internet par rapport aux autres classes
question 4(DOC 3) - question 1(DOC 1) – question 5 (DOC 4)

C) les sociologues interactionnistes


 expliquer qu'est-ce que la démarche interactionniste
 présence d'une agrégation des comportements
 norme de la culture ouvrière peu contraignante
 définir les principaux agents de socialisation
question 4 (DOC 3) - question 1( DOC ) - question 3 (DOC 4)

Correction est différente


Ensuite, nous pouvons remarquer qu’en réalité, la sous-culture ouvrière est bien
présente de nos jours.
Il faut avant tout savoir qu’une sous-culture est le système de valeurs, normes
et modèles de comportement propre à un groupe social lui permettant de se
différencier et d’intégrer ses membres en développant une conscience collective
sans pour autant s’opposer à la culture de la société.
En effet, nous pouvons remarquer que certaines valeurs sont propres aux
ouvriers. Une valeur et la manière d’être ou d’agir qu’une personne ou une
collectivité reconnaît comme idéale et qui rend estimable les êtres ou les conduites
auxquels elle est attribuée. Ainsi, les ouvriers vont reconnaître la virilité ou encore la
force physique comme étant des idéaux de leur groupe social. De plus, leurs
conversations seront tournées autour des femmes.
De surcroît, nous pouvons observer le fait que les ouvriers adoptent des
normes. Il faut savoir que les normes sont des règles de conduite très largement
suivies dans une société ou un groupe donné, dont la non-observance entraine des
sanctions diffuses ou explicites.
Ainsi, les ouvriers se doivent de défendre l’honneur et la dignité du groupe. Chaque
individu doit être prêt à s’engager pour son groupe et contre ce qui nuit à celui-ci.
Nous pouvons également remarquer une importante différence entre les
ouvriers et les cadres dans leurs différents faits de leur vie quotidienne tels que les
pratiques culturelles. D’où une accentuation de la différence des ouvriers et ainsi de
leur appartenance à un groupe social qui sollicite une sous-culture. Ainsi, nous
pouvons constater qu’il y a dix fois plus de cadres qui possèdent internet que
d’ouvriers. Les ouvriers ne seraient ainsi que deux pour cent à posséder cette
connexion. Les ouvriers sont conscients de cette classe à laquelle ils appartiennent
ce qui insiste de nouveau sur le fait que les ouvriers font partie d’une sous-culture.

C’est ainsi que nous pouvons dire pour mettre un point a cette question que
la situation des ouvriers évolue. En effet les ouvriers n’ont plus la même fermeture de
groupe que dans le passé. Des jeunes étant en partie passés par des études
longues parfois, peuvent ainsi amener la culture de la société peu à peu et
l’intérioriser dans la sous-culture dite « ouvrière ». De plus les valeurs et les normes
des ouvriers deviennent de plus en plus un « cliché » et tendes à disparaître.
Cependant, nous constatons bien que cette sous-culture ouvrière existe encore et
perdure malgré son évolution. En effet, les normes et valeurs, bien que moindres que
par la passé, continues d’exister. De plus, les écarts entre les ouvriers et le reste de
la population sont encore importants en terme d’équipement ou encore de sorties
culturelles. Donc les ouvriers possèdent encore leur sous-culture même si l’avenir de
celle-ci est incertain.
Nous pouvons faire comme supposition que les responsables de cette
« atténuation » de sous-culture ouvrière sont les médias qui par différents moyens
tels que la télévision tentent d’imposer des stéréotypes et des idéaux communs à
tous. De plus le nombre d’individus faisant des études longues ou non est de plus en
plus important. D’où cette culture qu’un fils d’ouvrier peut avoir en commun avec un
fils de cadre durant ça vie scolaire et qui peut ainsi perdurer plus tard. Cependant,
ce phénomène ne fait pas disparaître entièrement les sous-cultures. Les ouvriers se
transmettent entre eux leur culture commune. Ainsi les « nouveaux arrivant »
apprennent la culture ouvrière en imitant les «anciens ». L’individu en question subit
ainsi une sorte d’acculturation volontairement ou non.

De nos jours, il n’y a pas seulement la culture ouvrière qui existe. En effet il y en a de
nombreuses qui sont plus ou moins connues. Elles ont généralement tendance à
disparaître tout comme la sous-culture ouvrière. Cependant elles perdurent. Nous ne
savons pas si leur existence continuera longtemps, si celle-ci va « renaître » de plus
belle et s’imposer dans la société, ou si leur sous-culture sombrera définitivement
pour laisser place à une même culture de la société. Des suppositions peuvent ainsi
être faites cependant il n’y a véritablement que le futur qui pourra répondre avec
exactitude à cette question. A éviter

18 Travail très sérieux les corrections sont bien développées, même si vous faites
quelques erreurs ds la lecture des %

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