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ACTIVITÉS DE LA SIDI

ET DE SES PARTENAIRES

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT


Sommaire
La SIDI en bref 4

Bilan des chantiers de l’année 2008 4

4
Le financement solidaire en 2008
Un portefeuille de 9,3 millions d’euros, ACTIVITÉS DE LA SIDI
ET DE SES PARTENAIRES
investis auprès de 62 partenaires dans 28 pays
Des désinvestissements conformes aux prévisions
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT

Une double priorité confirmée à l’Afrique et au monde rural


Une prise de risque conforme aux objectifs des actionnaires

Conception et réalisation : SIDI - Poussières d’Étoiles - Courtabœuf (91) 01 60 92 42 72


5
L’accompagnement solidaire en 2008
Un accompagnement multiple et adapté
Un accompagnement financé par la « Chaine de Solidarité »

Une activité génératrice de valeur ajoutée sociale 7

8
1. Apporter un accompagnement accessible et souple SOLIDARITÉ
S’adapter aux difficultés des partenaires
INTERNATIONALE
Promouvoir le pilotage de la dimension sociale
POUR LE DÉVELOPPEMENT
10
2. Partager les risques de manière adéquate et patiente
ET L'INVESTISSEMENT
Participer au capital des SFP
12, rue Guy de la Brosse / 75005 Paris
Prêter en monnaie locale
Tél. : 33(0) 1 40 46 70 00
Etre présent dans des zones en crise Fax : 33(0) 1 46 34 81 18
3. Adapter l’offre de services au contexte local 11 site : www.sidi.fr

Financer les organisations de producteurs


Promouvoir la création de Valeur Ajoutée en milieu rural

Glossaire
Promouvoir les mutuelles de solidarité
14
4. Assurer la viabilité institutionnelle et l’objet social des SFP ACP : "Afrique Caraïbes Pacifique"
Renforcer la gouvernance des SFP AT Assistance Technique
15
5. Créer des leviers d’appui CSF : Chaine de Solidarité pour le Financement

Consolider la Chaine de Solidarité pour le Financement Effet de levier : le fait qu'à chaque contribution financière de la
SIDI s’ajoute une ou plusieurs contributions financières d’autres
Investir dans des outils de refinancement acteurs privés ou publics.
Investir dans des structures de second niveau Faîtière : institution dite de second niveau,
dont le rôle est de soutenir des IMF
Travailler en réseau et en alliances
FCP : Fonds Commun de Placement

IMF : Institution de microfinance


Etats financiers et portefeuille de la SIDI en 2008 17

17
IMFC : Institution de Microfinance en Consolidation
BILAN AU 31/12/2008
IMFP : Institution de Microfinance à fort Potentiel
17
Compte de résultat au 31/12/2008
MUSO : mutuelle de solidarité
18
Carte des partenaires financiers de la Sidi en 2008
OP : Organisation de Producteurs
19
Récapitulatif des partenariats en 2008
PVAR : Promotion de Valeur Ajoutée en milieu Rural
19
Instances au 12 juin 2009 SFP : Structure de Financement de Proximité

UE : Union Européenne

2 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


Message du Président
25 ans de solidarité financière

Chers amis, chers actionnaires solidaires, tout Le plan 2009-2012 Deux nouveaux fonds, ciblés sur le financement
d’abord, un immense merci à tous ceux qui ont rural, sont en cours de création pour l’Afrique
répondu « OUI » à l’appel lancé en octobre der- Pour 2009/2012, la SIDI a décidé de poursuivre (FEFISOL) et l’Amérique Centrale et les Pays An-
nier pour augmenter le capital de la SIDI, et doter son objectif de financement du monde rural à tra- dins (FOPEPRO).
votre « outil » des ressources financières néces- vers différentes catégories de partenaires et d’ou-
saires pour poursuivre son mandat d’investisseur tils, pour fournir une offre adaptée aux besoins, et Voici enfin les axes prioritaires qui
social. Après 25 ans d’activité au service de la fi- optimiser les ressources et la valeur ajoutée so- vont nous guider jusqu’en 2012 :
nance solidaire, le succès de cette augmentation ciale de son action :
de capital confirme la vitalité de la « chaîne de so- • Concourir à l’amélioration durable des revenus
lidarité pour le financement » destinée aux exclus • Des acteurs locaux œuvrant pour la PVAR, en des producteurs ruraux
des services financiers à travers le monde. favorisant l’accès des ruraux au marché local • Garantir, suivre et communiquer sur la Valeur
et/ou international, qui leur garantisse une ré- Ajoutée Sociale et la responsabilité environne-
L’achèvement du plan stratégique munération équitable. mentale de la SIDI et de ses partenaires
2006-2008 • Des réseaux de MUSO (mutuelle de solidarité). • Garantir l’équilibre et la pérennité financière et
Les MUSO sont des outils efficaces d’épargne sociale de la SIDI
Au 31 décembre 2008, la SIDI a achevé la mise en et de financement, mais aussi des espaces Grâce à l’augmentation de capital qui vient d’être
œuvre de son plan triennal 2006-2008, dans le- d’échange et d’entraide. Elles sont porteuses de réalisée, l’encours projeté fin 2012 est de 14 mil-
quel elle fixait comme priorité de cibler le monde vraies dynamiques de développement local et lions d’euros. L’effet de levier attendu avec les mé-
rural, en particulier sur le continent africain. Au de changement social. canismes de financement régionaux devrait
cours de cette période, tous les financements ont • Des IMF en consolidation : Ce type de parte- permettre d’atteindre un portefeuille de 60 mil-
été orientés vers les zones rurales : 63% des en- naire est le cœur de métier de la SIDI. Il s’agit lions d’euros.
cours de la SIDI y sont aujourd’hui dédiés. Le tra- d’institutions qui nécessitent des appuis tant sur
vail réalisé en zone rurale a par ailleurs débouché le plan institutionnel que financier. Le besoin Je vous invite à découvrir les actions réalisées et les
sur la définition d’une approche plus « inclusive » d’accompagnement est souvent plus important valeurs qui y sont promues au fil de la lecture de
dénommée « Promotion de la Valeur Ajoutée en et nécessite un suivi particulièrement exigeant et ce rapport d’activités 2008.
milieu Rural » (PVAR). patient.
D’autre part, 3 années de travail sur une recherche • Des IMF à fort potentiel, déjà partenaires de la
de « viabilité sociale et de développement », de SIDI depuis plusieurs années. La SIDI reste at-
nos actions et de celles de nos partenaires, confir- tentive à leurs besoins d’investissements, dans
ment la « Valeur Ajoutée Sociale » de la SIDI. un souci de complémentarité entre partenaires
Grâce aux choix de ses actionnaires, la SIDI va loin locaux, et de recherche d’équilibre de la viabilité
dans le partage des risques avec ses partenaires. financière et sociale de la SIDI.
L’analyse du portefeuille montre que le travail d’in- • Des institutions nationales ou sous-régionales
vestissement solidaire dans la durée porte ses qui refinancent les Structures de Financement
fruits. Plusieurs investissements réalisés il y a une de Proximité (SFP). La SIDI ayant des moyens li-
dizaine d’années dans des pays en difficulté, mais mités, il apparaît pertinent de concentrer son in-
qui ont bénéficié d’un accompagnement continu tervention à travers des outils de « second
et régulier, font apparaître des perspectives de re- niveau » (« faîtières ») et d’ajouter à l’engage-
tours sur investissements, ce qui encourage la SIDI ment financier SIDI celui de bailleurs publics et
à ouvrir de nouveaux fronts de solidarité finan- privés (effets de levier).
cière dans des contextes difficiles (Palestine, • Des fonds continentaux : la SIDI s’est engagée
Haïti…). dans une stratégie d’intervention avec d’autres
La SIDI s’efforce donc de trouver le juste milieu alliances européennes, pour répondre efficace-
entre le rendement de ses investissements et la ment aux besoins du secteur (grâce aux effets
consolidation institutionnelle, financière et sociale de levier générés par la mobilisation de fonds Christian Schmitz
de ses partenaires. publics) mais aussi pour mutualiser les risques. Président du Directoire, mai 2009.

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 3


Bilan des chantiers de l’année 2008
Le formidable essor de la microfinance Le financement solidaire Un portefeuille de 9,3 millions d’euros,
a montré que, malgré ses limites, elle investis auprès de 62 partenaires dans
est un outil efficace de développement, en 2008 28 pays
notamment parce qu’elle réduit la « vul-
nérabilité » de ses bénéficiaires face Deux phénomènes parfois contradictoires Au cours de l’année 2008, la SIDI a appuyé
aux imprévus. D’une manière originale, sont survenus en 2008 dans le secteur de financièrement 62 partenaires, à hauteur de
la SIDI y participe en soutenant un ré- la microfinance. D’une part, l’afflux de nou- 9,3 millions d’euros. Cette forte hausse
seau de partenaires qui proposent des veaux acteurs (banques commerciales, (+24% par rapport à 2007) s’est doublée
services financiers aux populations lo- fonds d’investissements spécialisés, sys- d’importants mouvements, avec 2 millions
cales exclues des circuits bancaires tèmes de collecte directe via Internet) a d’euros de désinvestissements, et 3,8 mil-
classiques. drainé vers le secteur davantage de capi- lions d’euros d’engagements nouveaux.
taux, souvent destinés à être avant tout 6 nouveaux partenariats ont été noués au
rentables financièrement. D’autre part, la cours de l’année: ADAPS à Madagascar, ES-
crise financière, puis économique, a aug- CALES JAPPOO au Sénégal, FECECAV au
menté les difficultés de nombreuses SFP, Togo, CORECAFE en Equateur, CAFEPERU
qui en plus de constater une hausse des au Pérou et FAIR TRADE LEBANON au Liban.
retards de remboursement de la part des Ces partenaires représentent seulement
clients, éprouvent plus de difficultés à se 10% des investissements de la SIDI sur l’an-
financer. née -la majorité des financements en 2008
Dans ce contexte difficile, la SIDI, soutenue ayant été consacrée à renforcer les moyens
par la Chaine de Solidarité pour le Finan- des anciens partenaires. L’investissement
cement (fig. 1), a poursuivi son activité, en moyen par partenaire est passé à 150 000 €
se centrant sur le milieu rural et l’Afrique. (contre 134 000 € en 2007).
Au Sénégal, un congélateur alimenté par panneaux
solaires grâce au programme de l’UGPM

La SIDI en bref
La SIDI, Solidarité Internationale pour le Déve- La SIDI soutient ses partenaires par deux moyens La SIDI est un acteur de la finance solidaire : elle
loppement et l’Investissement, est une société complémentaires : mobilise au Nord des acteurs, institutionnels et
anonyme solidaire créée en 1983 par le CCFD- individuels, qui choisissent de fournir à la SIDI
Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim • Elle augmente leurs ressources financières les moyens financiers de son action, et qui privi-
et pour le Développement), une ONG de déve- (participations au capital, prêts, garanties, re- légient un retour humain, social et environne-
loppement. cherche de ressources complémentaires auprès mental. Ainsi,
La SIDI contribue à la promotion d’une économie d’institutions internationales), • les actionnaires de la SIDI partagent le risque
sociale et solidaire, par la consolidation d’activi- • Elle leur propose un accompagnement tech- pris par les institutions du Sud, sans attendre de
tés économiques individuelles ou collectives, ini- nique adapté, sur des problématiques de gou- dividende financier,
tiées localement, dans les pays du Sud et de vernance, stratégie, gestion, formation, • les épargnants du fonds commun de place-
l’Est. diversification, mise en réseau… ment « Faim et Développement » partagent les
Son Capital de 9 millions d’euros (porté à 13 revenus de leur épargne, pour couvrir une partie
Son métier est de proposer un appui financier et millions d’euros en avril 2009) est investi auprès de l’accompagnement technique de la SIDI.
technique aux Structures de Financement de de 62 partenaires dans 28 pays, et son budget Depuis 25 ans, cette « Chaine de Solidarité pour
Proximité (SFP), qui offrent des services finan- d’appui/conseil s’élève à 1,76 millions d’euros le Financement » permet à la SIDI de mener une
ciers adaptés aux populations exclues des cir- en 2008. action durable auprès de ses partenaires, et de
cuits bancaires traditionnels. L’objectif est de Ses interventions, portées par une équipe de favoriser la mise en place de leur propre auto-
favoriser la consolidation de ces structures, afin onze responsables géographiques assistés de nomie.
qu’elles proposent des services (d’épargne, de quinze experts bénévoles, visent à contribuer du-
crédit, de formation, d’accès au marché et de rablement au mieux-être des populations.
mutualisation des risques) durables.

4 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


L’accompagnement
Des désinvestissements conformes Une prise de risque conforme solidaire en 2008
aux prévisions aux objectifs des actionnaires

Les 2 millions d’euros de désinvestissements Au 31 décembre 2008, le portefeuille de la La SIDI accompagne aujourd’hui 85
concernent des remboursements de prêts à SIDI est engagé à 56% en monnaie locale, partenaires dans 32 pays (dont 62
échéance pour 81%, et des levées de ga- en baisse par rapport à l’année dernière ayant bénéficié d’un appui financier).
ranties pour 10%. (66%). Cela s’explique par les investisse-
Les 9% restants sont des cessions de prises ments dans des pays « dollarisés » comme
de participation, du fonds LA-CIF en Amé- en Amérique Latine. Un accompagnement multiple
rique Latine, qui a été clôturé à échéance, et D’autre part, la participation au capital et adapté
d’AMRET au Cambodge, dont la SIDI s’est d’une SFP constitue toujours l’outil d’inter-
désengagée au profit de nouveaux investis- vention privilégié de la SIDI, pour son ca- L’accompagnement de la SIDI a pour objec-
seurs sociaux dont les moyens concordent ractère durable et solidaire, et reste stable à tif la pérennisation de l’action des SFP, pour
avec les besoins de cette institution en forte 43% du portefeuille. une amélioration durable de la situation de
croissance. En outre, la SIDI est toujours présente dans leurs bénéficiaires.
des zones « à risque » (Palestine, région des
Une double priorité confirmée à Grands Lacs africains…), elle a renforcé sa En 2008, l’accompagnement porte essen-
l’Afrique et au monde rural présence en 2008 au Liban et à Madagas- tiellement sur cinq thématiques :
car, et a renouvelé ses investissements en • organisation interne des SFP : comptabi-
L’ensemble des nouveaux partenaires tra- Haïti. lité, systèmes d’information, ressources
vaille en priorité en milieu rural, et la majo- Enfin, la SIDI veille à investir dans des struc- humaines ;
rité des investissements de l’année fut tures qui sans être des IMF développent des • gouvernance, stratégie, création de nou-
consacrée au financement rural. En fin services financiers pour leurs membres : 30 veaux produits ;
d’exercice, l’appui au monde rural repré- partenaires sont des associations, organi- • analyse et suivi de leur portefeuille ;
sente 63% du portefeuille total. sations de producteurs et entreprises ru- • réflexion sur leur Valeur Ajoutée Sociale ;
Par ailleurs, l’Afrique reste la zone d’inter- rales. La moitié du portefeuille SIDI est • négociation de ressources complémen-
vention privilégiée, avec une part du porte- investie dans des IMF à potentiel (fig. 3) taires auprès d’organismes tiers (banques,
feuille SIDI stable à 43% (fig. 2). ONG, agences publiques…).

FID Revenus Figure 1 : La chaîne de solidarité pour le financement


Capital
du FCP et du CCFD
9 millions d’euros
1,1 million d’euros/an
Mobilisation de fonds
Fonds de refinancement Fonds d’assistance auprès des alliances
technique
SFP : Structure de Financement de
proximité

OP : Organisations de Producteurs
SFP OP SFP SFP OP SFP FID : Fonds d'Incitation au
Développement (mécanisme de garantie)

Figure 2 : répartition du portefeuille par région en 2008


Europe de l’Est 16%

Bassin Med.10%

Afrique 43%
Asie 11%

Amérique latine 20%

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 5


Cet accompagnement est assuré par du cofinancement de l’Union Européenne « Faim & Développement » (fig. 1) qui cou-
l’équipe de 11 responsables géographiques (UE/ACP). vrent 48% des charges (et plus précisément
de la SIDI, et assistés par des bénévoles, pro- Enfin, conformément aux objectifs du plan 66% des charges d’accompagnement).
fessionnels de la finance, de la banque ou stratégique, 66% du temps d’appui/conseil - D’autre part la SIDI a négocié 534 000 €
de l’entreprise. L’apport des bénévoles a re- est dédié aux partenaires africains de la SIDI de cofinancements, dont 68% proviennent
présenté en 2008 près d’un quart des 2181 (fig. 4). Par ailleurs, il concerne à 18% des d’un appui de l’Union Européenne
jours consacrés par la SIDI à l’appui/conseil partenaires en consolidation, et à 28% des (UE/ACP). Les cofinancements ont bénéficié
aux SFP partenaires (auxquels s’ajoutent structures rurales (organisations de produc- à 81% au continent africain.
1142 jours de travail dédiés à l’identifica- teurs, entreprises rurales, mutuelles de soli- Le reste des revenus de la SIDI provient des
tion de nouveaux partenaires et aux thé- darité). revenus de son activité :
matiques transversales). - le portefeuille de la SIDI a généré
En 2008, l’accompagnement, essentielle- Un accompagnement financé par la 563 000 € en 2008, en forte augmentation
ment réalisé au cours de missions d’appui « Chaine de Solidarité » par rapport à 2007 (+79%) grâce notam-
sur le terrain, représente en moyenne ment à une hausse des dividendes perçus,
23 jours par partenaire. L’accompagnement des SFP partenaires de mais aussi au revenu des intérêts sur prêts.
Cet accompagnement a nécessité un bud- la SIDI, qui leur permet de bénéficier « à la - Enfin, la SIDI a bénéficié d’un résultat ex-
get de 1,76 millions d’euros (soit 73% des carte » d’un appui dans de multiples do- ceptionnel de 879 000 €, grâce à la cession
charges d’exploitation de la SIDI, les 27% maines est généralement réalisé sans factu- négociée d’une partie de ses investisse-
restants représentant les charges « de ration aux partenaires. En effet l’économie ments : l’objectif de la SIDI étant de sortir
siège »), en hausse de 9,5% par rapport à de la SIDI est fondée sur une « Chaine de du capital non pour réaliser une plus-value,
2007. Cette augmentation est due en par- Solidarité pour le Financement », qui per- mais lorsqu’un partenaire est autonome et
tie au travail important préalable à la créa- met de mobiliser des fonds au Nord, afin de en voie de viabilité financière.
tion de deux fonds d’investissements, le soutenir les partenaires au Sud et à l’Est :
Fonds pour l’Amérique Latine (FOPEPRO) et - Au premier chef, le CCFD-Terre Solidaire
le Fonds pour l’Afrique (FEFISOL), ainsi que finance l’action de la SIDI grâce aux revenus
par le suivi de la troisième et dernière année partagés du Fonds Commun de Placement

Figure n°3 : Répartition du Portefeuille par Catégorie en 2008


MUSO 1%
FONDS 10% Faîtière : institution dite de second niveau, dont le
rôle est de soutenir des IMF
OP 6 % IMFC : Institution de Microfinance en
IMFP 45%
PVAR 9 % Consolidation
IMFP : Institution de Microfinance à fort Potentiel
Faitière 10% MUSO : mutuelle de solidarité
OP : Organisation de Producteurs
PVAR : Promotion de Valeur Ajoutée en milieu
IMFC 19% Rural

Figure 4 : Répartition de l’accompagnement par région en 2008


(hors identification et transversal)
Europe de l’Est 6% Caraïbes 3%
Bassin Med.13%
Asie 8%
Afrique 66%
Amérique latine 11%

6 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


Une activité
génératrice de valeur ajoutée sociale

Le plan stratégique 2009-2012 s’inscrit dans la ligne du travail de « Viabi-


lité Sociale et Développement » (VSD) engagé depuis 2001. Il confirme la
meilleure prise en compte d’une des composantes essentielles du modèle
SIDI : impulser des changements sociaux durables avec les partenaires
grâce à la Chaine de Solidarité pour le Financement.

Une des conclusions fortes du travail de VSD a été de définir les cinq dimensions par
lesquelles la SIDI génère de la Valeur Ajoutée Sociale :

1. Accompagnement - La SIDI apporte un accompagnement accessible et sou-


ple, conçu pour les besoins spécifiques de chaque partenaire
2. Risque - La SIDI partage les risques de manière adéquate et patiente
3. « Adaptation de l’offre » - La SIDI adapte son offre au contexte local pour
créer de la valeur ajoutée sociale
4. Gouvernance - La SIDI s'engage pour la viabilité institutionnelle et pour le
maintien de l'objet social de ses partenaires
5. « Effet de levier » - La SIDI mobilise des ressources complémentaires pour ses
partenaires

Un « bilan social » des activités sera donc établi à partir de 2009, qui détaillera les
résultats de la SIDI dans ces dimensions à l’aide de chiffres clef. Les différentes fa-
cettes des activités de la SIDI en 2008, exposées ci-après, en suivent donc la décli-
naison selon 5 thématiques.

Une mutuelle de solidarité se


réunit à Bukavu, en République
Démocratique du Congo
Photo SIDI

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 7


1. Apporter un S’adapter aux difficultés des partenaires Promouvoir le pilotage de la dimension
sociale
accompagnement Lorsqu’une SFP se trouve en difficulté fi-
nancière, avec notamment des problèmes Pour la SIDI, il est essentiel que les SFP par-
accessible et souple de remboursement de prêts, la SIDI prend tenaires aient des pratiques en cohérence
le temps de travailler sur les causes des dé- avec leur vision sociale. Ils prétendent tous
La SIDI cherche à répondre de manière « in- faillances, afin de proposer des solutions apporter un bénéfice à leurs clients, au-delà
dividualisée » aux attentes de ses parte- durables. d’une démarche purement financière ; mais
naires : elle adapte son offre de services, quels objectifs sociaux se donnent-ils, et
mais aussi son volume d’accompagnement Ainsi, la SIDI a renouvelé son offre origi- quels moyens pour les atteindre ?
selon les demandes et le type de partenaire. nale d’appui financier à la Fédération des C’est pourquoi la SIDI a mis en place, en
D’autre part, grâce à la composante Paysans du Fouta Djalon (Guinée), en 2001, une fonction « Viabilité Sociale et Dé-
« don » de la CSF, la SIDI adapte ses condi- payant les semences certifiées de pommes veloppement », qui avec des partenaires vo-
tions financières aux besoins et contextes de terre pour ses membres, pour être en- lontaires a permis la définition d’une
locaux, apportant une assistance technique suite remboursée sur le produit de leur méthodologie pour que les SFP soient en
appréciée, utile, et rarement à charge du vente. Ce montage permet donc aux pay- mesure de
partenaire. sans de poursuivre leur activité, avec des - clarifier leurs objectifs sociaux,
Enfin, la SIDI ne propose pas de partenariat intrants de qualité, à un coût réduit pour - mettre en œuvre le pilotage de ces objec-
limité à l’avance dans sa durée : cela lui per- la Fédération confrontée à des problèmes tifs dans le temps.
met de comprendre le contexte dans lequel de trésorerie dans un contexte de forte in- Le but est de conduire l’ensemble des par-
elle intervient, de construire une relation de flation. tenaires à cette démarche.
confiance avec ses partenaires, et de s’atta- De même, la coopérative de riziculteurs de
cher à apprécier et promouvoir la Valeur Mogtedo (Burkina-Faso) a été confrontée à En 2008 avec les partenaires, plusieurs
Ajoutée Sociale des partenaires auprès des une forte chute de la récolte (due à l’assè- chantiers ont avancé ou ont été ouverts. Par
bénéficiaires. chement d’une retenue d’eau), remettant exemple :
en cause sa capacité à rembourser. Après • avec un bureau d’études local, la SIPEM et
En 2008, cette activité d’accompagnement une mission d’évaluation, la SIDI a accepté la SIDI ont mis en place un outil de suivi de
a notamment concerné des partenaires en de renégocier les conditions du prêt, ce qui la « vulnérabilité » des clients, analysée
difficulté. De même, la SIDI a renforcé son a permis à la coopérative de repartir, et de selon des critères tel que la santé, l’éduca-
appui au pilotage de la dimension sociale. reprendre les remboursements. tion, le niveau de diplôme et d’épargne de
la famille…

Encart n° 1 : animateurs de l’UGPM font d’abord un voir les transformer (donc réaliser des inves-
Dix années de cheminement avec diagnostic de la famille demandeuse, qui tissements collectifs); pour obtenir des prix
l’UGPM au Sénégal leur permet de définir avec elle un projet justes, il ne faut plus passer par le commer-
pour « sortir du trou » (l’usure et la soudure) çant ambulant. La double stratégie a donc
La SIDI et l’UGPM ont démarré leur parte- en créant ou renforçant des activités écono- été de trouver de nouveaux circuits de com-
nariat en 1995, pour le développement des miques correspondant à ses savoir-faire. En- mercialisation, et de produire de l’énergie
mutuelles de solidarité dans la zone (90 vil- suite, avec le soutien de la SIDI, l’UGPM solaire. L’énergie produite sert à alimenter
lages et 10 000 personnes), puis pour le fi- finance l’exploitation familiale conformé- les maisons (ce qui sert notamment aux
nancement de l’outil créé par ces mutuelles, ment au projet adopté. études des enfants), des pompages pour l’ir-
la CREC (caisse rurale d’épargne et de cré- 80 exploitations familiales sont ainsi suivies rigation, et des congélateurs (qui rendent le
dit), qui collecte l’épargne, octroie des cré- par l’UGPM avec des résultats inégaux : poisson accessible à moindre coût).
dits et refinance les mutuelles de solidarité. dans un contexte difficile (pauvreté des sols,
absence de financement…), trouver une Cet échange entre l’organisation paysanne
Par la suite, la SIDI et l’UGPM, convaincues bonne articulation des activités écono- et la SIDI a fait évoluer les deux structures.
que l’exploitation familiale (entité écono- miques de la famille (agriculture, élevage, L’essentiel est de se dire les choses en toute
mique rurale qui réunit sous un même toit petit commerce, artisanat, maraîchage, em- transparence, et de garder toute la rigueur
des parents et leurs enfants, qui eux-mêmes ploi saisonnier en ville…) n’est pas facile. exigée par le financement solidaire. Le
ont créé leur famille) est une entité écono- « cheminer ensemble » implique des rap-
mique clef du monde rural, ont lancé un pro- Un constat est cependant apparu : pour va- ports humains vrais, quelle que soit la base
gramme de financement spécifique. Les loriser les produits des ruraux, il faut pou- sociale ou l’implantation des partenaires.

8 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


• Au Mali, la BMS et la SIDI ont organisé fin
2008 un atelier sur la performance sociale
à destination du secteur de la microfi-
nance, très apprécié des nombreux parti-
cipants et qui a donné lieu à des résultats
concrets (cf. encart n°8)
• Avec la CAC la Florida au Pérou, la SIDI a
finalisé le diagnostic par zone de la situa-
tion des membres et de leur famille. La
CAC en a fait un élément de décision pour
son plan stratégique 2008-2013, qui
prend clairement en compte des objectifs
sociaux. Cette méthodologie a aussi été
adoptée par la Corporación Café Perú qui
regroupe 6 coopératives dont la CAC,
• Une mission a été menée auprès de Fon-
defer au Nicaragua, et de Red Fasco au
Guatemala, pour initier un processus
d’appui SIDI à la formation et au pilotage
de la dimension sociale au sein des coo-
pératives de ces réseaux.

Le pilotage de la dimension sociale est fon- revêt de l’importance pour les financeurs, Madagascar, un producteur de
damental pour la SIDI, dans la mesure où il préoccupés par l’efficacité de l’aide. cacao de l’ADAPS
permet une meilleure proximité de l’institu- Surtout, conformément aux attentes de la
tion avec ses clients, une meilleure capa- CSF, ce pilotage est une condition néces-
cité d’adaptation et d’innovation, et donc, saire pour mesurer l’amélioration effective
in fine, une réduction des coûts et un meil- et durable du bien-être des bénéficiaires.
leur positionnement par rapport à la
concurrence. De plus c’est une question qui

Encart n°2 : Hattha Kaksekar Ltd. au et supervisée par la banque centrale. A cette présidence du conseil d’administration –
Cambodge (HKL) période, l’appui de la SIDI a consisté en une alors que la SIDI ne détenait qu’une partici-
participation active à l’élaboration des do- pation minoritaire (19,5 %).
En 2000, quand la SIDI a démarré un inves- cuments fondateurs et à la gouvernance. De son côté, l’équipe dirigeante de HKL a
tissement dans AMRET au Cambodge, elle a Mais, en 2002, la banque centrale, consta- fait preuve d’une grande fidélité à l’institu-
considéré qu’un deuxième partenariat dans tant une importante dégradation du porte- tion, a assumé avec intelligence et énergie
le pays permettrait d’être plus efficace, mais feuille de crédits, conditionnait le une charge grandissante et a noué avec la
aussi de mieux connaitre l’environnement renouvellement de son agrément à un as- SIDI une relation de confiance. En 2000, le
national. La SIDI a donc choisi de financer sainissement rapide des opérations et à une portefeuille de HKL « pesait » environ 1,2
et accompagner HKL. Au contraire de la augmentation du capital. La SIDI a alors million de dollars, fin 2008 il s’approchait de
grande majorité des IMF locales, à cette choisi de fournir une assistance technique 30 millions…
époque HKL n’était pas pilotée par un bail- rapprochée auprès de la direction khmère. Aujourd’hui, le succès de HKL attire de nom-
leur étranger et travaillait avec une équipe Avec la forte implication d’un consultant bé- breux nouveaux investisseurs aux moyens
khmère ; elle était également davantage an- névole (ancien banquier), cet appui tech- financiers importants. A terme, la participa-
crée dans le contexte rural. La signification nique s’est concrétisé par 4 à 5 missions tion de la SIDI et son rôle seront amenés à
de son nom, Hattha Kaksekar (« la main de annuelles sur le terrain, l’élaboration d’un diminuer. Toutefois, ce partenariat valide la
l’agriculteur » ou « la main tendue à l’agri- plan d’action, la redéfinition des postes clés, vision, la mission et l’ambition des fonda-
culteur »), souligne cette volonté. la participation aux embauches, un suivi teurs de la SIDI concernant son rôle auprès
quasi quotidien (à distance) du développe- des organisations locales dans les pays en
L’année suivante, HKL a obtenu l’agrément ment des opérations, la recherche de finan- développement, au service des micro-entre-
des autorités pour devenir une IMF formelle cements (prêts et capital), ainsi que la preneurs.

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 9


2. Partager les risques plusieurs augmentations de capital, en Tan- qui permet de couvrir une partie des pertes
zanie, au Cambodge, au Kosovo (cf. encart de change. Ce mécanisme permet de prêter
de manière adéquate n°5), en Moldavie, en RDC, et à Madagas- aux SFP partenaires dans la monnaie du
car. Dans ce dernier pays, la SIDI a choisi de pays. 44% du volume des prêts de la SIDI
et patiente maintenir son engagement déjà important sont ainsi libellés en monnaies locales.
dans la SIPEM, dans un contexte de mon-
L’un des atouts de l’intervention de tée de la concurrence, à un moment où la Par exemple, malgré le risque permanent de
la SIDI est de pouvoir prendre des SIPEM souhaite se lancer dans la collecte dévaluation du franc CFA, la SIDI poursuit
risques sur son capital, comme le lui d’épargne. ses engagements dans cette zone moné-
autorisent les actionnaires. taire, et a octroyé en 2008 un premier prêt
de 50 millions de francs CFA (76 000 €) à
Prêter en monnaie locale FECECAV, une union de caisses d’épargne
Participer au capital des SFP et de crédit du Togo qui souhaite développer
MOGTEDO (Burkina-Faso), EACD (Egypte), ses activités de financement de l’agriculture.
La participation au capital d’une SFP est un FONHSUD (Haïti), JEMENI et NIAKO (Mali), AL La SIDI a aussi augmenté son prêt en
moyen essentiel de lui apporter des res- AMANA (Maroc), KOKARI et TAANADI (Niger), gourdes Haïtiennes à Fonhsud, afin de refi-
sources à la fois stables et bon marché (car SMEA (Ouganda), CREC, JAPPOO, MEC PRO- nancer les Mutuelles de Solidarité.
la SIDI est en faveur d’une limitation des di- PEM et UGPM (Sénégal), FECECAV, UCMECS
videndes tant que l’institution n’a pas atteint et TIMPAC (Togo)
une large autonomie financière), afin qu’elle Etre présent dans des zones en crise
puisse financer son activité durablement. Dans le paysage de la microfinance, il est
Fin 2008, la SIDI est actionnaire de 26 struc- d’usage pour les prêteurs d’octroyer des La SIDI poursuit son implication auprès de
tures. Elle a également converti trois de ses prêts en dollars ou en euros, pour éviter les partenaires pour lesquels le contexte rend
prêts en capital pour renforcer ses liens avec risques de perte de change lors du rem- les opérations difficiles, en Haïti, au Proche-
des institutions faitières sud américaines boursement. Le risque de change est ainsi Orient, et en Afrique. Dans ce cadre, la SIDI
(Fondefer, instrument financier d’un réseau porté par les institutions emprunteuses, qui permet à des partenaires engagés locale-
de coopératives au Nicaragua, Fortalecer, n’ont pas toujours les capacités financières ment d’accroitre leur appui en direction des
structure commune créée par les associa- de l’assumer. La SIDI veut partager ce risque. populations bénéficiaires, pour qui l’accès à
tions de microfinance rurales du Pérou, et Aussi, elle s’est dotée d’un fonds de garan- des services financiers est plus difficile et,
Café Perù, société de transformation et com- tie, le Fonds d’Incitation au Développement peut-être, plus nécessaire qu’ailleurs.
mercialisation de café créée par huit coopé- (abondé par des Congrégations Religieuses
ratives de producteurs). Enfin elle a suivi féminines), doté de 2,3 millions d’euros, et

Encart n° 3 : Nécessité de renforcer


l’assistance technique dans les
Grands Lacs
Il faut donc plus qu’un financement et un suivi,
Au terme de 3 ans de missions dans la zone mais une assistance technique « à domicile »,
des Grands Lacs, la Sidi a été amenée à s’in- qui doit non seulement s’inscrire dans la durée
terroger sur la pertinence de son mode d’in- mais encore être régulière et rapprochée. Par
tervention dans cette zone. En effet, d’un côté exemple la formation du comptable de la
elle effectue un nombre important de jours de CCRD a nécessité de nombreux jours de mis-
missions (365 jours de mission en 3 ans) avec sion en 2008, pour amener une personne
une forte croissance les 2 dernières années. De ayant peu de connaissance comptable à gérer
l’autre, elle constate ne pas répondre suffi- la production d’informations comptables.
samment aux besoins des partenaires et de ne Forte de ces constats, la SIDI a décidé d’utiliser
pas vraiment connaître le milieu. un mode d’intervention adapté à la région,
donc d'affecter plus de temps aux partenaires,
La zone de travail est vaste, et les moyens de et de se positionner au plus près de la zone de
Palestine – réunion entre une équipe
transports entre ces zones sont aléatoires et travail des partenaires. Ainsi, dès 2009, le res- d’ACAD et des clients
lents. Par ailleurs, les partenaires sont le reflet ponsable géographique s’installe à plein temps
des situations instables de ces zones, avec une à Bukavu dans le Sud-Kivu.
forte volonté de faire évoluer les choses, mais
énormément de tâches à accomplir sans avoir Ce positionnement permet d’accéder facile-
forcément les ressources humaines qualifiées ment au Rwanda et au Burundi, et de servir ra-
pour cela. pidement un grand nombre de partenaires.

10 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


Ainsi, la SIDI a achevé la mise en place d’un Financer les organisations Promouvoir la création de Valeur Ajou-
fonds de garantie dédié aux IMF de Pales- de producteurs tée en milieu rural
tine (c. encart n°4), et elle a renforcé son as-
sistance et son implication financière en MOGTEDO (Burkina-Faso), FAPECAFES (Equa- CORECAFE et MCCH (Equateur), LAO FAR-
Haïti (prêt à Fonhsud, nouveaux partena- teur), FPFD (Guinée), ALAOTRA (Madagascar), MERS PRODUCTS (Laos), FAIR TRADE LEBA-
riats) et dans les Grands Lacs (participation FONDEFER/FENACOOP Nicaragua), CAC LA NON (Liban), ADAPS (Madagascar), KOKARI
au Capital de la CCRD, présence renforcée FLORIDA (Pérou), UGPM (Sénégal) (Niger), CAFEPERU (Pérou), ESCALES JAPPOO
du Responsable géographique, cf. encart (Sénégal)
n°3). En milieu rural, notamment en Afrique, la
microfinance en direction des paysans peine Ce travail en milieu rural en lien avec des
à se développer.Ceci est dû à la frilosité des OP, mené prioritairement depuis trois ans, a
3. Adapter l’offre financeurs, du fait des risques récurrents (cli- permis de constater un manque récurrent
mat, prix des matières premières…) aux- dans l’offre de services financiers : peu
de services quels le monde rural est confronté. d’IMF financent la transformation agricole.
Or chez les paysans, les besoins en services Or l’agriculture et la transformation des pro-
au contexte local financiers sont clairement exprimés, et des duits agroalimentaires sont un facteur dé-
services adaptés peuvent apporter un chan- terminant du développement des zones
La SIDI ne souhaite pas proposer une offre gement durable. C’est pourquoi la SIDI in- rurales. La SIDI a donc commencé à financer
standardisée à ses partenaires, et cherche à tervient en priorité en direction du monde des OP et entreprises rurales qui transfor-
s’adapter à chaque situation pour fournir rural, en appuyant notamment des Organi- ment des produits et les commercialisent,
l’appui le plus efficace possible. sations de Producteurs (OP), qui en tant localement ou via des circuits de commerce
Cette approche conduit en outre à aller au- qu’acteurs de développement local mettent équitable ou biologique. Par ses résultats et
delà du « métier microfinance » et à inno- en place des services de crédit, voire perspectives, ce travail de « Promotion de
ver, afin de répondre aux besoins particuliers d’épargne, adaptés à leurs membres, en Valeur Ajoutée en milieu Rural » (PVAR) est
des populations rurales et des organisations complément des autres actions qu’ils peu- devenu un axe prioritaire de la stratégie
paysannes. vent mener. 2009-2012.

Encart n° 4 : La SIDI innove en Palestine

Les bombardements dont a été l’objet la population civile à Gaza fin 2008 jusqu’à sa propre existence ? Ce processus a permis à la SIDI et à ACAD de :
ont confirmé la difficulté de parvenir à une paix durable et juste. Cependant, • mieux appréhender la nature et la réalité du risque porté par les IMF en
la population Palestinienne continue à vivre (ou à survivre). Palestine, et plus concrètement les effets de la situation politique sur le
La SIDI travaille en Palestine depuis plus de 15 ans, et accompagne l’asso- portefeuille d’ACAD. L’équipe d’ACAD a donc lancé une enquête dans ses
ciation Arab Center for Agricultural Development (ACAD) depuis près de 10 succursales.
ans. ACAD accorde des prêts aux paysans et petits entrepreneurs ruraux, à • étudier comment couvrir ce risque, tout en distinguant le rôle du prêteur
travers 7 antennes en Cisjordanie et à Gaza. et celui du garant : tous les systèmes de garantie ne permettent pas de
répondre à la nature particulière de ce risque.
Les missions de la SIDI ces dernières années ont mis au jour les conditions • concevoir et mettre en œuvre un système de couverture du « risque
très particulières du travail de financement solidaire auprès des palesti- contextuel ».
niens. En effet, aux risques inhérents à la microfinance, s’ajoute celui tenant • mobiliser largement sur une problématique complexe des Organisations
justement à l’occupation illégale de la Palestine par Israël, notamment avec de Solidarité Internationale au niveau français et européen.
la construction continue de colonies Israéliennes qui réduisent l’espace rural Le fonds de garantie ainsi créé est opérationnel depuis le 1er Janvier 2008.
de production et de vie des palestiniens. Les partenaires palestiniens ap- ACAD communique chaque trimestre aux partenaires du fonds de garan-
pellent cela pudiquement le « risque contextuel ». La problématique cen- tie le détail de son portefeuille à risque : les dossiers dont le remboursement
trale de l’appui SIDI porte donc sur un renforcement de la sécurisation du a été rendu impossible par un « problème contextuel » sont instruits par
portefeuille d’ACAD, et plus largement de tout le secteur microfinancier. un cabinet indépendant à Ramallah, puis soumis à la SIDI. Celle-ci gère en
effet le fonds de garantie pour le compte de ses partenaires.
Un long processus a alors démarré pour aborder ce nouvel enjeu : comment L’existence de ce fonds de garantie change profondément l’état d’esprit
appuyer une IMF aux performances techniques et financières très des agents de crédit chez ACAD et leur permet, dès maintenant, de relan-
convenables, dans un contexte de crise structurelle qui peut porter atteinte cer l’activité de prêt.

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 11


tion de services financiers pour leurs mem-
bres, ou à la mise en relation avec des IMF
(Madagascar, Maroc, Liban, Tanzanie…)

Ainsi, par exemple, la SIDI s’est associée à


Fair Trade Lebanon (FTL) au Liban, associa-
tion dédiée à la commercialisation des pro-
duits de coopératives agricoles. Après une
mission d’évaluation et de visite des coopé-
ratives en 2008, la SIDI l’a accompagnée
dans sa recherche d’importateurs du com-
merce équitable, et souhaite l’appuyer sur
la définition d’une procédure d’analyse et
de sélection des coopératives.

A Madagascar, l’ADAPS (Association pour


le Développement de l’Agriculture et du
Paysannat du Sambirano), créée en 2001,
Laos : tissage traditionnel de la soie travaille aux côtés des producteurs dans les
filières maraîchage, vanille, café, cacao et
Cette démarche PVAR a pour objectif de : Dans ce cadre, le rôle de la SIDI est de : poivre. La SIDI est en lien avec l’ADAPS de-
• Permettre aux populations rurales de cap- • Identifier les organisations de producteurs puis 2004. En 2008, elle a garanti un prêt
ter une plus grande part de la valeur ajou- et vérifier la faisabilité du projet de com- octroyé par une banque locale (filiale de
tée par la transformation de produits mercialisation à l’export ou localement BNP Paribas) à l’ADAPS, afin d’assurer le
agricoles • Identifier les importateurs de qualité sus- paiement des paysans dès leur livraison de
• Envisager l’exportation de ces produits, et ceptibles d’être intéressés par les produits, cacao à l’ADAPS. Grâce à l’appui d’un
leur vente locale par des circuits « pro- les mettre en relation avec les producteurs consultant bénévole, elle a mis en place des
duits du terroir » et accompagner la démarche outils de gestion et de suivi des quantités
• Adopter une démarche de respect de l’en- • Rechercher des subventions (à la certifi- de cacao commercialisées ou stockées.
vironnement et de valorisation des savoirs cation ou conversion bio) et octroyer des Enfin, la SIDI réfléchit avec l’ADAPS et l’AFDI
faire locaux préfinancements Picardie* à la mise en place d’un montage
• Accompagner les producteurs à la créa- avec une IMF locale qui permettrait aux pay-

*Agriculteur Français et Développement International

Encart n°5 : LA SIDI et KRK en 2008 au Kosovo


de maintenir un équilibre de l’actionnariat entre les kosovars (FIEK,
KRK a été créé en janvier 2004 suite à un projet initié par l’ADIE In- fédération des 37 associations d’épargne-crédit de KRK, avec 26 %)
ternational au sortir de la guerre du Kosovo. Aujourd’hui, KRK est la et les actionnaires étrangers.
première institution de microfinance rurale au Kosovo, avec fin 2008
plus de 17.000 membres dans son réseau de 37 associations villa- La consolidation de ses fonds propres a permis à KRK d’emprunter
geoises d’épargne-crédit. 75% des prêts sont octroyés pour l’agri- auprès de nouveaux financeurs. La SIDI a fortement contribué à la
culture et l’élevage. recherche de ces financements. Elle a elle-même octroyé un prêt de
700 000 €, par le biais du FCP « Faim et Développement », et un
La SIDI est entrée au capital et au conseil d’administration de KRK crédit relais de 300 000 € sur ses fonds propres. KRK est aujourd’hui
au moment de sa transformation en société anonyme. En 2007- prêt à renouer avec une croissance soutenue, et à répondre à la de-
2008, elle s’est fortement investie pour l’augmentation du capital mande toujours importante de sa clientèle rurale.
de KRK dans de bonnes conditions, qui a permis à l’institution d’ac-
céder aux fonds nécessaires pour sa croissance. La SIDI a été nommée à la Présidence du CA, en remplacement de
l’ADIE International, ce qui la place dans une position confortable
La SIDI et l’ADIE International ont fait aboutir une refonte du tour pour la collaboration avec les autres membres du Conseil d’Admi-
de table avec l’Union Européenne ; et se sont notamment efforcés nistration.

12 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


sans d’acheter et stocker du riz au moment ont ouvert dans la zone touristique de Saly, afin de se doter d’un outil d’épargne et de
de la récolte en prévision de la soudure, à et 25 emplois directs ont été créés, sans financement populaire autogéré. C’est aussi
un meilleur prix. compter les emplois induits (musiciens, arti- un espace de structuration et de cohésion
sans, etc.). du milieu, parce qu’elle permet au groupe
En 2008, en Equateur, la SIDI a initié une Malgré quelques difficultés (problèmes d’échanger sur ses activités, ses problèmes,
collaboration avec la société CORECAFE, d’électricité, concurrence, baisse du tou- ou de lancer des projets communs (santé,
dont l’objet est d’offrir des cafés de qualité risme), les restaurants ont connu des acquis investissements collectifs, achat de se-
sur le marché national et international, et importants : la cuisine et l’accueil sont de mences…). C’est enfin un groupe d’en-
de véhiculer les valeurs écologiques et so- qualité. La plupart des salariés sont des sou- traide : par exemple grâce à la caisse
ciales des petits producteurs de café. tiens de famille, ce qui a amélioré la vie de d’urgence, qui permet une amélioration de
CORECAFE appartient à 80% aux organi- centaines de personnes. De nombreux ru- l’accès aux soins.
sations de producteurs, qui en contrôlent raux (maraîchers, pêcheurs) ont pu écouler
ainsi la vision et en ont fait leur outil de va- leur production à des prix supérieur à ceux La SIDI travaille (formation, système d’infor-
lorisation de la production. L’entreprise est qu’offrent les commerçants ambulants. mation, stratégie, financement) avec une di-
la première du pays à avoir réussi à faire en- L’exemple des ESCALES JAPPOO montre zaine d’organisations promotrices de MUSO,
trer dans les rayons de la grande distribu- qu’il est possible de créer des entreprises en particulièrement en milieu rural enclavé.
tion un café d’origine associative. Afrique au profit des ruraux et des jeunes. Fin 2008, ces promoteurs (organisations
CORECAFE poursuit sa croissance avec l’ap- Cela nécessite cependant un investissement paysannes, ONG de développement, congré-
pui de la SIDI qui lui a octroyé un prêt de lourd en temps et en financement. gations religieuses), travaillent avec environ
35 000 dollars pour financer le développe- 48 000 personnes qui ont choisi de se réu-
ment de la production. Un projet est par ail- Promouvoir les mutuelles de solidarité nir au sein d’environ 2400 MUSO réperto-
leurs en cours pour organiser la torréfaction, riées, dont plus de la moitié en RDC.
le moulinage et l’ensachage au niveau des Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali, Burkina Les MUSO, même si elles ne répondent pas
coopératives, et ainsi transférer le maximum Faso), Afrique Centrale (RDC, Rwanda, à tous les besoins de financement, ont
de valeur ajoutée économique et sociale aux Burundi), Haïti et Madagascar prouvé leur efficacité dans la mobilisation de
producteurs. l’épargne locale. Par exemple, en 6 ans, au
La Mutuelle de Solidarité (MUSO) est une Nord-Kivu (en RDC), ce sont plus de 1 million
Les ESCALES JAPPOO sont une chaine de organisation originale, inventée par des pay- de dollars d’épargne qui ont été accumulés
restaurants au Sénégal, dont l’objectif est sans sénégalais en 1995 et diffusée ensuite et utilisés pour des activités économiques
de valoriser les produits des ruraux, utilisés par la SIDI dans d’autres pays. par les membres de 600 MUSO, qui sont en-
en cuisine, et de créer des emplois dignes et C’est d’abord un groupe d’entraide dont les suite devenues actionnaires à 80% de leur
rémunérateurs. Deux premiers restaurants membres cotisent ensemble, égalitairement, propre caisse d’épargne-crédit.

Encart n°6 : Bilan du projet UE/ACP d’appui au négligeable pour les institutions bénéficiaires. En particulier, on peut
renforcement des activités dans le monde rural estimer que :
• 120 000 bénéficiaires supplémentaires dans le milieu rural ont
En 2005, la SIDI, le MAIN, réseau africain, et Alterfin/Belgique ont été comptabilisés dans 10 institutions appuyées par le projet entre
obtenu un cofinancement sur 3 ans de l’Union Européenne, à hau- déc. 2005 et déc. 2008 (croissance de 70%), même si l’appui du
teur de 790 000 €, pour développer les services financiers dans les projet UE n’est pas le seul responsable de cette évolution ;
zones rurales mal desservies dans 12 pays d’Afrique et en Haïti, et • Suite aux études et missions d’appui, 13 nouveaux produits ont
renforcer la transparence du secteur. En particulier, le projet portait été créés, notamment chez OMIPA/Ouganda, et JEMENI/Mali.
sur : Enfin des systèmes d’épargne ont été introduits chez plusieurs
• l’appui à la diversification des produits financiers proposés aux partenaires ;
bénéficiaires • Le projet a financé plus de 60 missions d’appui et de formation
• le renforcement de la gouvernance des institutions, par des mis- (à la gouvernance, performance sociale, informatisation, porte-
sions d’assistance technique et de formation feuille…) ;
• le développement des mutuelles de solidarité en milieu rural • Enfin, plus de 720 administrateurs et cadres dirigeants ont été
Achevé fin 2008, le projet est en cours de capitalisation, mais il est formés grâce aux formations et ateliers du MAIN et du KNFP/Haïti,
déjà possible de dire qu’il a permis une augmentation d’appui non relatives à la performance sociale et au système MUSO.

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 13


Au-delà de son rôle « d’investisseur social tration, qui portent sur la préparation et la
4. Assurer la viabilité actif », la SIDI cherche à renforcer le bon tenue d’un CA, mais aussi sur le suivi de
fonctionnement à long terme des SFP parte- l’application des décisions.
institutionnelle et l’objet naires, sans préjudice pour leur vision so- En 2008, la SIDI a mené un important travail
ciale. de mise en place d’outils de suivi et de pi-
social des SFP lotage de l’activité dans la région des
Tout d’abord, il s’agit avec les SFP de s’as- Grands Lacs, et a aidé Taanadi, UCMECS et
Le rôle de la SIDI, en tant qu’investisseur « pa- surer de la qualité des investisseurs suscep- TIMPAC à se doter d’un outil de suivi de la
tient », est d’accompagner durablement les tibles d’entrer dans leur capital. Cela est trésorerie. Elle a participé à la planification
SFP partenaires afin qu’elles parviennent à of- particulièrement important lors d’augmen- stratégique de Tembeka, AMSSF, Asiena, For-
frir des services financiers pérennes. Cela im- tations de capital, où l’arrivée de nouveaux talecer et CAC la Florida ; de même, elle a
plique d’assurer leur institutionnalisation, de investisseurs doit se faire en harmonie avec poursuivi le déploiement du logiciel de suivi
les accompagner dans l’utilisation d’outils de la vision sociale des partenaires. des MUSO.
suivi et de pilotage de leur activité, et enfin de Enfin, des formations de CA ont été assu-
veiller à leur bonne gouvernance. En 2008, la SIDI a participé activement à la rées grâce au financement de l’Union Euro-
De plus, la SIDI doit s’assurer que la vision so- recherche de nouveaux actionnaires pour péenne (encart n°6) : la SIDI a formé les
ciale des partenaires est en cohérence avec KRK/Kosovo, et elle a veillé à ce que les as- administrateurs du CRG, de Timpac, Taanadi,
leurs pratiques : cela implique notamment de sociations de crédit bénéficiaires de KRK Kokari et Omipa.
préparer et participer activement aux 23 puissent également entrer au tour de table
Conseils d’Administration dont elle fait partie, (encart n°5). En tant qu’actionnaire fonda-
et de s’assurer de la mise en œuvre de leurs teur, ella a aussi été attentive au déroule-
décisions, aux côtés des autres administrateurs. ment des augmentations de capital de la
SIPEM, de HKL (encart n°6) et de Microin-
vest et, enfin, a participé à la transformation
Renforcer la gouvernance des SFP de la CCRD en société anonyme.
Par ailleurs, la SIDI veille à ce que les or-
TEMBEKA en Afrique du Sud, ASIENA au Bur- ganes de décision des partenaires soient en
kina-Faso, HKL au Cambodge, CRG en Guinée, mesure de se doter d’outils de suivi de l’ac-
KNFP en Haïti, KRK au Kosovo, AMSSF au tivité, et d’acquérir les compétences néces-
Maroc, MICROINVEST en Moldavie, TAANADI saires au pilotage effectif de leur structure. Partenaires, équipe SIDI, actionnaires et alliances
et KOKARI au Niger, OMIPA en Ouganda, FOR- Elle organise donc des sessions de forma- se sont retrouvés à Paris en octobre 2008 pour
TALECER et CAC la FLORIDA au Pérou tion des membres des conseils d’adminis- fêter les 25 ans de la SIDI

Figure 5 : Répartition du capital SIDI au


31/12/08 (9 M€)

HUIT PARTENAIRES
EUROPéENS 5,9 %
Encart n°7 : Un outil de financement lieu rural, au financement des activités de
autres 5,7 % pour les organisations de produc- production agricole et à sa capacité d’appuyer
CCFD-Terre Solidaire
teurs en Amérique Latine : FOPEPRO les organisations paysannes sur leur gestion,
ESD
grâce à des conventions de partenariat.
26,8 %
26 %
Suite à une étude réalisée par la SIDI en Bolivie,
Colombie, Equateur et Pérou, l’importance de Après 4 ans de missions de préparation et
l’agriculture comme source d’emploi en Amé- d’identification, la SIDI et ALTERFIN ont décidé
rique Latine, et donc comme secteur clef pour de passer à l’étape de création conjointe de cette
faire baisser la pauvreté, a été confirmée. Cette institution régionale de financement, qui entre
étude a aussi analysé les problèmes auxquels bien dans les orientations stratégiques des deux
sont confrontés les petits agriculteurs et leurs organisations. Les deux partenaires ont décidé :
organisations pour améliorer la productivité, et • La création du Fonds FOPEPRO en 2009 pour
montré la nécessité d’un financement et d’une une durée de 10 ans, qui interviendra auprès
URSULINES DE assistance technique adéquats. Le fonds que des petits producteurs des pays andins et de
JéSUS 7 % propose de mettre en place la SIDI souhaite l’Amérique centrale,
QUATRE
donc appuyer financièrement des organisations • Un engagement financier dans le fonds de
INSTITUTIONS
AUXILIATRICES de petits agriculteurs. 700 000 dollars chacun.
FINANCIèRES 11,2%
17,3% • La mobilisation des bailleurs de fonds au fi-
L’originalité du fonds tient à son ciblage du mi- nancement du fonds FOPEPRO.

14 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


5. Créer des leviers d’appui pour les quatre prochaines années, la SIDI a ment croissants, que la SIDI n’a pas les
lancé en octobre une augmentation de capi- moyens de suivre seule : elle s’est donc enga-
En tant qu’acteur social de développement tal de 4 millions d’euros. En dépit de la crise gée dans une stratégie d’intervention via des
la SIDI cherche à mobiliser autour d’elle financière, ou peut-être grâce à elle, les ac- fonds régionaux. Ce type d’instrument permet
dans le but à la fois de promouvoir sa vision tionnaires, anciens et nouveaux, se sont for- de mieux répondre aux besoins financiers du
du financement solidaire, et d’obtenir des tement mobilisés. secteur (effets de levier financier par la mobi-
ressources complémentaires pour les parte- • Enfin, la SIDI a profité de ses 25 ans pour in- lisation de bailleurs de fonds), et également
naires. En effet, ses ressources propres, bien viter 25 partenaires du Sud et de l’Est en oc- de mieux mutualiser et gérer les risques.
que stables et solidaires, ne suffisent pas à tobre 2008. Cela a été pour eux l’occasion de Deux nouveaux fonds, ciblés sur le finance-
répondre seules aux besoins exprimés par prendre conscience de la spécificité de la SIDI ment rural, sont en cours de création par la
les partenaires. D’autre part, à l’heure ou la -avec son mode de financement solidaire- et SIDI et ses alliances, l’un pour l’Amérique Cen-
microfinance commerciale connait une forte de présenter leurs activités aux publics trale et les pays Andins, FOPEPRO (cf encart
croissance, la SIDI souhaite réaffirmer la né- CCFD/SIDI, au grand public et à des journa- n°7), l’autre, FEFISOL, dédié à l’Afrique et plus
cessité d’appuyer des acteurs de dévelop- listes. De plus, la présence de nombreux par- spécifiquement aux zones rurales, alliant
pement locaux, notamment ruraux, qui tenaires a été l’occasion de mettre sur pied appui financier et technique, dont le montage
malgré leur utilité sociale et leur potentiel une série de réunions de travail sur des technique, la stratégie et les outils ont été éta-
ne sont pas encore rentables. thèmes variés (financement, agriculture, ren- blis en 2008.
contres avec les alliances…) qui ont permis
des avancées sur de nombreux dossiers.
Consolider la Chaine de Solidarité Cette rencontre entre les composantes Investir dans des structures de second
pour le Financement « Nord » et « Sud » a été d’une grande ri- niveau
chesse pour les actionnaires, les épargnants,
L’année 2008 a été essentiellement marquée l’équipe SIDI et les partenaires, et a renforcé TEMBEKA en Afrique du Sud, REDFASCO au
par trois événements : les convictions communes. Guatemala, BMS au Mali, SMEA en Ouganda,
• Tout d’abord, le CCFD-Terre Solidaire a FORTALECER au Pérou
lancé avec le Crédit Coopératif un nouveau
placement de partage destiné à financer les Investir dans des outils La SIDI estime parfois pertinent, dans les
activités de la SIDI, « Faim et Développement de refinancement pays où l’offre de services financiers est
Agir CCFD », disponible à la souscription dans abondante, de concentrer son intervention à
toutes les banques (code ISIN : La SIDI a établi une relation financière et tech- travers des structures de second niveau (faî-
FR0010627232). nique avec près de 70 partenaires. Or ceux-ci tières), et ainsi d’optimiser son apport par
• Ensuite, pour financer son développement ont pour la plupart des besoins de finance- un effet de levier.

Encart n°8 : Construire un effet pays et plus de 20 000 comptes, avec un en- des populations couvertes. A cet égard, leurs
de levier au Mali cours de prêts et avances de 50 millions d’eu- performances sociales ou financières ont un
ros, un total de dépôts de 72 millions ; et un impact direct sur le secteur bancaire en géné-
La SIDI a décidé d’investir en 2004 dans la résultat net hors subvention de 2 millions d’eu- ral, et la BMS en particulier. C’est pourquoi la
Banque Malienne de Solidarité (BMS-SA), ins- ros. BMS a-t-elle accueilli et soutenu la tenue en
titution financière unique en son genre dans décembre 2008 d’un atelier national sur les
toute l’Afrique de l’Ouest. La SIDI dispose d’un La BMS travaille avec plus de 40 IMF, opérant performances sociales des IMF, animé par la
siège au Conseil d’Administration et fournit tant en milieu urbain que rural. Toutes les de- SIDI et s’adressant à l’ensemble du secteur.
une assistance technique bancaire suivie (et mandes de crédit provenant de structures via- Cette rencontre a débouché sur la création
prise en charge par la BMS). bles ont été satisfaites, pour un encours annuel d’une fonction permanente de suivi et accom-
moyen de 11 millions d’euros. Les interven- pagnement de ces performances, logée au sein
La BMS, créée en 2002, a pour mission de fa- tions de la BMS se font également à travers de l’Association Professionnelle des IMF du
voriser le financement des PME/PMI via les les associations, coopératives et autres grou- Mali.
IMF ; mais aussi de financer directement les pements pour toucher le plus grand nombre
petits promoteurs ne pouvant pas accéder au de maliens à faibles revenus : ainsi, près de Ce type de collaboration entre la SIDI et un
crédit bancaire. La prépondérance des IMF 200 associations ont bénéficié de prêts de partenaire d’envergure national, touchant lui-
dans le capital traduit la volonté de faire de la 2003 à 2008. même de nombreuses institutions locales, est
BMS un instrument financier d’appui à la mi- donc un facteur d’effet de levier, institutionnel,
crofinance. Les IMF constituent aujourd’hui des acteurs financier et social.
Fin 2008, après 5 années et demie d’existence, majeurs dans le secteur financier au regard des
la BMS compte 10 agences réparties dans le ressources mobilisées, des crédits distribués et

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 15


Pour la SIDI, ces instruments sont des lieux D’autre part, la SIDI s’implique dans plu- et MAE/France), des Grands Lacs et du Sé-
stratégiques : lieux de refinancement pour sieurs réseaux, qui lui permettent d’échan- négal (CCFD)
les IMF, lieux de réflexion sur la microfi- ger sur ses pratiques, de rencontrer d’autres
nance, qui permettent une connaissance ap- acteurs, ou encore de développer des projets Enfin, la SIDI poursuit son travail avec les ré-
profondie du milieu, et lieux de possible communs. seaux. En 2008, elle a :
mise en application des travaux sur la per- • poursuivi son engagement dans la FEBEA,
formance financière, sociale et institution- Depuis plusieurs années, la SIDI et le CCFD- Fédération Européenne des Banques
nelle des SFP (encart n°8). Terre Solidaire s’attachent à travailler en Ethiques et Alternatives, pour promouvoir
synergie sur le terrain. Ce rapprochement a les projets vers le Sud.
Depuis fin 2007 la SIDI est actionnaire à été formalisé en 2008. En effet, les deux • activement participé au conseil d’admi-
hauteur de 10% du « Stromme Microfi- structures accompagnent toutes deux des nistration de INAISE, réseau mondial d’ac-
nance East African » (SMEA), fonds régio- acteurs de « transformation sociale », et teurs de l’économie social et solidaire, et
nal de refinancement des IMF de l’Ouganda, partagent la même vision d’une économie surtout participé à son « Premier sommet
du Kenya, de Tanzanie et du Soudan, créé solidaire. Le but est donc à la fois de capi- mondial de la Finance Solidaire » qui a
par la fondation Stromme de Norvège. Ce taliser sur leurs expériences communes du rassemblé 150 délégués de 42 pays.
fonds est géré depuis l’Ouganda par des développement et du financement solidaire, • Participé activement aux travaux du ré-
équipes locales. La SIDI a également ap- et de travailler ensemble sur le terrain. seau FOROLACFR en Amérique Latine, qui
porté un prêt relais de 500 000 $ à SMEA 8 partenariats bénéficient déjà d’un appui rassemble 370 IMF et œuvre pour l’amé-
en 2008, et participe à la gouvernance (elle commun de la SIDI et du CCFD : les MUSO lioration des services financiers en zones
est membre du comité d’octroi des prêts). des Grands Lacs, le Fonds Coopératif au rurales.
Laos, le réseau MAIN, Fonhsud et le KNFP • Maintenu son engagement auprès du
Par ailleurs, la SIDI a commencé en 2008 à en Haïti, FENACOOP/FONDEFER au Nicara- MAIN (Microfinance African Institutions
transférer ses investissements dans des IMF gua, la CAC la Florida au Pérou et TITEM à Network), réseau de 90 IMF africaines qui
péruviennes vers Fortalecer, organisation fai- Madagascar. facilite les échanges d’expérience, orga-
tière créée par les associations de microfi- nise des sessions de formation et réalise
nance rurales du pays : aussi le prêt à Par ailleurs, la SIDI a mobilisé en 2008 près des études. Cet engagement s’est concré-
Edaprospo a-t-il été intégralement trans- de 4 millions d’euros pour le refinancement tisé par des financements (avances de tré-
formé en prise de participation au capital de direct des partenaires (fig. 6) par ses al- sorerie, prêt) et de l’assistance technique
Fortalecer. liances avec, outre le CCFD, notamment (comptabilité, ateliers sur la performance
Cordaid en Afrique du Sud, la Fondation sociale, recherche de financements). Elle
Caixa Cataluñya pour le Pérou et les pro- a participé à la préparation et à l’anima-
Travailler en réseau et en alliances ducteurs Andins, et la Sicav Nord/Sud qui a tion d’un important séminaire du MAIN
consenti d’importants prêts au Cambodge, en Ouganda, réunissant 120 participants
La SIDI a adopté depuis plusieurs années en Europe de l’Est, au Pérou et en Equateur. de tout le continent, venus échanger sur la
une démarche qui lui permet de mobiliser pratique de la microfinance en Afrique.
des ressources complémentaires : Elle a aussi pu mobiliser 534 000 € de cofi-
• auprès de ses alliances, structures du Nord nancements au profit du réseau MAIN
qui partagent sa vision du développe- (CCFD, Fondation GILLES/Belgique), du
ment, au premier rang desquelles le montage du Fonds FOPEPRO pour les pays
CCFD-Terre Solidaire ; Andins (la fondation Ford/USA, FUSM/Es-
• auprès de financeurs publics et investis- pagne, et CORDAID/Pays-Bas), du Fonds
seurs sociaux. Coopératif du Laos (MISEREOR/Allemagne

Figure 6 : Répartition géographique des ressources financières mobilisées auprès des


alliances en 2008

PECO 11 % CARAïBES 1% AFRIQUE MAIN 8%

AFRIQUE 17%

ASIE 23%

AMéRIQUE LATINE 40%

16 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


États financiers
de la SIDI en 2008 2
Il s'agit de
provisions pour
BILAN de la SIDI au 31 décembre 2008 euros risques et de
provisions
financières pour
ACTIF PASSIF pertes de
2008 2007 2008 2007 change.

Immobilisations corporelles nettes 78 89 Capital 9 000 9 000


Les provisions 3

Immobilisations financières 8 978 7 182 Réserves sur prêts et


269 259
prises de
dont Participations 4 159 3 423 Résultat de l'exercice 277
participation 10
dont Prêts 4 634 3 622 sont couvertes
dont autres immobilisations financières 185 137
Total capitaux propres 9 546 9 269 depuis 2004 par
le F.I.D., un
mécanisme de
Total actif immobilisé 9 056 7 271 Provisions2 138 125 couverture des
risques
s'appliquant à
Emprunts pour activités 1 284 611 quelques
Autres dettes 611 562 exceptions près
Créances nettes (dont cofinancements) 545 438 à l'ensemble
des
Capital souscrit - augm. de capital 546 - investissements
Actionnaires, compte-courant 149 122 réalisés par la
1
Trésorerie (dont Trésorerie
1 5 302 5 706 FID - Fonds de garantie3 2 292 2 292 SIDI.
Il est constitué
F.I.D.) : elle est Fonds C.D.C. 358 351 de comptes
placée en CCFD-garantie - 106 courants
valeurs éthiques d'actionnaires
et en valeurs convaincus de
mobilières de Comptes de régularisation 19 22 l'importance
placement. TOTAL 14 922 13 437 TOTAL 14 922 13 437 pour la SIDI de
"La S.A. SOFIDEEC BAKER TILLY, commissaire aux comptes, membre de la CRCC de Paris, représentée par son Président
cibler des zones
d'intervention
Fouad EL M'GHAZLI, a certifié sans réserve les comptes annuels de la SIDI, clos au 31 décembre 2008." difficiles.

Compte de résultat de la SIDI au 31 décembre 2008 en millliers d'euros


2008 2007
Produits Total 1 828 1 833
Prestations (CCFD et cofinancements) 1 1 694 1 725 2Les autres produits se
Autres produits et reprises provisions 2 134 108
1Ce poste se compose principalement : composent des jetons de
Total charges d’exploitation 2 417 2 258
• des contributions reçues du CCFD présence (lors des participations
Charges d'exploitation courante 832 718 aux CA), des frais de dossiers…
(1,1 million d’euros) pour financer Frais de personnel 1 140 1 103
les activités d'accompagnement, Dotations aux amortissements 19 20 3 Il s'agit des cofinancements
constituées surtout par les revenus
Dotations pour charges 14 - provenant de partenaires
du Fonds Commun de Placement
Cofinancements transférés aux partenaires 3 412 418 internationaux et transférés
“Faim et Développement “
Résultat d'exploitation -589 -426 directement aux partenaires.
(604 335 € en 2008).
• des ressources provenant de Total produits financiers 750 584 Ces fonds ne font que
partenaires internationaux qui sont Revenus du portefeuille (prêts et participations) 4 572 315 transiter par la SIDI.
soit transférées aux partenaires, soit Revenus de placement 29 38
consacrées au financement de Revenus du F.I.D 99 56 4Les revenus du portefeuille ont
l'accompagnement SIDI. Gains de change 41 4
augmenté de 82%
Reprise de provision 5 30
Autres produits 5 142
Total Charges financières 763 165
Dotations pour risques financiers Ecart Conversion 5 5
Dotations pour risques financiers 480 -
Provision sur créance 77 -
Intérêts sur emprunts 26 26
Cessions actions - Valeur Mobilière Placement 44 18
Pertes de change 116 115
Autres charges 15 20
Résultat financier -13 419 5
Plus-values sur cessions de
Produits exceptionnels5 1 069 117 participations
Charges exceptionnelles 190 100
Résultat exceptionnel 879 17
Impôts sur le résultat 0 0
Résultat net 277 10

ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 17
Carte
des partenaires financiers* de la SIDI en 2008

* et réseaux Sud

18 ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008


PORTEFEUILLE SIDI
AU 31/12/08, VOLUME
EN MILLIERS EUROS D'ACCOMPAGNEMENT
(CAPITAL, PRêTS, EN TEMPS PASSé PAR
zONE PARTENAIRES PAYS CATEGORIE GARANTIES) L'éQUIPE SIDI

Afrique FEFISOL Afrique FONDS - ****


RESEAU MAIN Afrique RESEAU - ****
EAFUND / SMEA FUND
TEMBEKA
Afrique centrale
AFRIQUE DU SUD
FOND
FAITIERE
497,7
380,9
****
****
INSTANCES
ASIENA BURKINA MUSO - ***
FNGN BTEC BURKINA OP - *** AU 12 juin 2009
MOGTEDO BURKINA OP 22,9 ***
CAPAD BURUNDI MUSO - ***
COSPEC BURUNDI IMFC - **
PREFED - BURUNDI BURUNDI MUSO - * DIRECTOIRE
CRG GUINEE IMFP 17,8 ****
FPFD GUINEE OP - *
ADAPS MADAGASCAR OP 20,0 ****
ALAOTRA/SILAC MADAGASCAR OP 100,0 **** SCHMITZ Christian
SIPEM MADAGASCAR IMFP 541,9 **** Président du Directoire
TITEM MADAGASCAR MUSO - ***
AOPP MALI OP - *** GUENARD Geneviève
BMS SA MALI FAITIERE 152,5 ****
JEMENI ADER MALI IMFC 38,1 ** Membre du Directoire
NIAKO MALI IMFC 45,7 *
CAIXAS COMUNITARIAS MOzAMBIQUE IMFP - ** RICARD Xavier
UGC-CPC MOzAMBIQUE IMFC - *** Membre du Directoire
KOKARI NIGER IMFC 178,7 ***
TAANADI COOPERATIVE NIGER IMFP 155,5 ****
CERUDEB OUGANDA IMFP 475,4 *
OMIPA OUGANDA IMFC - ****
ADI-KIVU REP. DEMOC. du CONGO MUSO - *** CONSEIL
CCRD
COODEFI
REP. DEMOC. du CONGO
REP. DEMOC. du CONGO
MUSO
IMFC
17,4
10,5
****
*
DE SURVEILLANCE
FAEF REP. DEMOC. du CONGO IMFC - *
PAIDEK REP. DEMOC. du CONGO IMFC - *
PREFED-RWANDA RWANDA MUSO - *** AURENCHE Guy
ASACASE SENEGAL IMFC - ***
CGRH NIANING SENEGAL OP - ** Président
CREC SENEGAL IMFC 141,2 ****
ESCALES JAPPOO SENEGAL PVAR 50,0 * MESNY Philippe
JAPPOO INVESTISSEMENT SENEGAL PVAR 236,3 **** Vice-président
MEC PROPEM SENEGAL IMFC 160,1 *
UGIE SAPCA / EGAS SENEGAL OP - * CAISSE DES DEPOTS ET
UGPM SENEGAL OP 96,6 ****
AKIBA TANzANIE IMFP 419,6 *** CONSIGNATIONS
FECECAV TOGO IMFC 76,2 ** représentée par CHABRILLAT
MICROFUND TOGO IMFC - **
TIMPAC TOGO IMFC 57,2 ***
Pascale
UCMECS TOGO IMFC 61,0 ***
WAGES TOGO IMFP - **
COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA
Amérique FAIM ET POUR LE
Latine FOROLACFR Amérique Latine RESEAU - **
ANED BOLIVIE IMFC 155,2 **
DEVELOPPEMENT
DOSBRAzOS BOLIVIE FAITIERE - ** Représenté par LESAY
INDES CHILI IMFP 85,1 * Martial
CONSOLIDAR COLOMBIE IMFC 78,8 *
BANCOSOLIDARIO EQUATEUR IMFP 165,4 *
CORECAFE EQUATEUR PVAR 22,2 *
CONGREGATION DES SŒURS
FAPECAFES EQUATEUR OP 140,9 ** AUXILIATRICES
MCCH EQUATEUR PVAR 190,6 ** représentée par
RED FASCO GUATEMALA FAITIERE 193,3 ***
FONDEFER/FENACOOP NICARAGUA OP 140,1 *** Sœur Marie-Thérèse GAUD
RCF - FOPEPRO Pays Andins FONDS - ****
CAFEPERU PEROU PVAR 165,3 *** CONGREGATION DES URSULINES
CONFIANzA PEROU IMFP 142,0 ** DE JESUS
CREDIFLORIDA PEROU IMFP 67,9 ***
EDAPROSPO PEROU IMFC - ** représentée par Sœur
FORTALECER PEROU FAITIERE 180,0 ** Christiane GROSSIN
LA FLORIDA PEROU OP - ****
SAINDESUR URUGUAY IMFC 108,7 * CREDIT COOPERATIF
Asie MAF- ASIE Asie FONDS 156,7 *
AMRET CAMBODGE IMFP 389,8 *
représenté par MORET
HATTHA KAKSEKAR CAMBODGE IMFP 238,1 **** Laurence
FONDS COOPERATIF LAOS IMFC 187,6 ****
LAO FARMERS PRODUCTS LAOS PVAR 83,7 ** EPARGNE SOLIDARITE
Bassin Médit. ANJCE ALGERIE IMFC - ***
EACD EGYPTE IMFC 264,4 ***
DEVELOPPEMENT
FAIR TRADE LEBANON LIBAN PVAR 60,0 *** représenté par
NAJDEH LIBAN IMFC 28,1 ** DEQUEKER Guy
AL AMANA MAROC IMFP 245,6 ****
AMSSF MAROC IMFC - ***
ACAD PALESTINE IMFC 101,3 ****
BITSCH Gérard
ASALA PALESTINE IMFC 33,0 ** Membre
CD-HOUSING PALESTINE IMFC - *
Fonds de garantie Palestine PALESTINE FONDS 166,0 ****
Caraïbes FONHSUD HAITI MUSO 42,9 **
KNFP / IMOFOR HAITI RESEAU - ****
Europe S.E.F.E.A. Europe FONDS 135,0 *
KRK KOSOVO IMFP 1248,6 ****
MICROINVEST MOLDAVIE IMFP 129,3 ***
TOTAL 9 298,7

Le portefeuille est investi à 43,3% en prises de participation, à 50,4% en prêt, et à 6,3% en garanties
ACTIVITÉS DE LA SIDI ET DE SES PARTENAIRES EN 2008 19
Imprimé sur papier recyclé - ✬ POUSSIÈRES D’ÉTOILES - 01 60 92 42 75 - Photo : ©SIDI
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET L'INVESTISSEMENT

12 rue Guy de la Brosse


75005 Paris
tél. : 33(1)40 46 70 00
fax : 33(1) 46 34 81 18
www.sidi.fr

www.esf.asso.fr www.forolacfr.org

www.ccfd.asso.fr www.finansol.org www.inaise.org www.febea.org www.mfiain.org

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