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Quand la terre tremble…

Le 11 juin 1909, à 21h07 un tremblement de terre


secoue la Provence faisant 46 morts, 250 blessés ;
2000 maisons sont endommagées !
C’était sous nos pieds entre Pays d’Aix et Pays de Salon !

100 ans plus tard :


Où en sommes-nous ?
Quel est ce risque ?
La Provence peut-elle encore trembler ?
Si cela arrivait, serions-nous prêts ?

L’État, la Région PACA, le Département des Bouches-


du-Rhône, la Communauté du Pays d’Aix et l’Agglopôle Provence
Coll. O. GERIN.
(Salon) ont voulu commémorer ce tragique événement pour
rappeler ce risque à la mémoire collective.

3 sites :
3 expositions complémentaires
1909 : un séisme destructeur,


Espace Géosciences-Provence
(musée de géologie & d’ethnographie).
13 cours Foch, 13 640 La Roque d’Anthéron.
La faille de la Durance,


une cassure majeure entre Alpes et Méditerranée.


Maison du Parc (Parc naturel régional du Luberon).
Place Jean Jaurès, 84 400 Apt.
Aléas sismiques, vulnérabilité et parasismique.
 BD Carto®, BD Alti®, © IGN - PFAR 2000 CRIGE .

Pôle historique minier (Musée de la mine).


13850 Greasque.

La mise en commun des compétences de chercheurs et de 3 musées


permet une présentation des connaissances actuelles sur le phéno-
mène géologique responsable du séisme de 1909 dans la région.
Chaque exposition se veut l’interface du grand public et de la com-
munauté scientifique

Musée de la Mine, Gréasque. Musée de géologie et d’ethnographie. Musée de paléontologie.


Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Quand la Provence
craque : failles et séismes

Une faille est une cassure de la croûte terrestre,


elle peut être verticale, oblique ou même horizontale.
Le séisme destructeur de 1909 est la conséquence de
l’activité d’une faille en profondeur.

Pourquoi ça craque ?
La terre est comme une pêche avec un noyau (solide), une peau
(l’écorce) faite de plaques rigides indépendantes qui enveloppent la
pulpe (le manteau : solide et visqueux). Les plaques rigides sont
assemblées comme les pièces d’un puzzle mais elles se déplacent
(tectonique des plaques) ; quand elles entrent en collision les matériaux
qui les constituent se déforment (formation de montagnes) et se
fracturent (failles).

Tectonique des plaques.

Comment ça craque ?
Quand ça tire : les 2 blocs s’éloignent l’un de l’autre, on appelle cela une « distension » ou
une ouverture. Quand la rupture est atteinte, un des blocs se décroche du premier et se
décale en dessous : la faille est dite « normale ». C’est ainsi que se créent des fossés ou rifts
limités par des failles normales.

Quand ça pousse : les 2 blocs se rapprochent, on appelle cela une « compression ». Quand
la rupture est atteinte, un des blocs passe par-dessus l’autre ; la faille est dite « inver-
se ».
Si on amplifie la compression le bloc poursuit son « chevauchement », la faille tend à
s’horizontaliser ; c’est le cas de la faille responsable du séisme de 1909.

Quand ça pousse des 2 côtés le long d’une fracture verticale : il y a cisaillement et


coulissage, les 2 compartiments glissent horizontalement l’un par rapport à l’autre, la
faille est dite « décrochante ». C’est le cas de la faille de la Durance, de celle de Nîmes,
de Salon-Cavaillon.

Les failles.
*© Classeur.

Quand ça craque, c’est le séisme


Les failles ne fonctionnent pas en continu. De part et d’autre de la fracture,
les 2 compartiments sont bloqués et se déforment de façon élastique en
accumulant la contrainte (déformation progressive). Lorsque la tension
devient insupportable, il y a rupture sismique et les 2 parties se déplacent
sur une longueur qui dépend de la tension accumulée :

La faille est réactivée, c’est le séisme !

Le cycle sismique.
*© Classeur.

*© D’après le classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACA
avec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Anatomie d’un séisme

Le séisme est provoqué par la rupture brutale de deux


compartiments le long d’une fracture : le plan de faille.
La déchirure se fait sur une longueur plus ou moins importante ;
plus elle est longue, plus le séisme est violent.

Un séisme c’est quoi alors ?


Un séisme c’est : la mise en contrainte d’un territoire et d’une faille,
le déclenchement d’une rupture sur la faille,
la progression de cette déchirure sur cette même faille.

Lorsque la déchirure se rebloque, les contraintes ont été purgées, le


système se rééquilibre avant de se remettre lentement en contrain-
te ! C’est un cycle.

Là où il y a eu un fort séisme, il y aura un jour un autre séisme.

Miroir de faille sur la faille d’Aix au niveau de Meyrargues.


L. Michaud.

ll y a des cycles courts


Cas des failles à vitesse rapide :
Vitesse = plusieurs centimètres par an
Boumerdes.
Périodicité = 100 ans < T < 1 000 ans
Il y a des cycles longs
Exemple : la Turquie, la Californie,
Cas des failles à vitesse lente :
l’Algérie
Vitesse = 1/10 de mm par an
Périodicité = >> 1 000 ans
Exemple : la Provence

Coll. O. GERIN.

Quand ça vibre !
Quand ça craque, ça vibre, c’est ce que l’on ressent ; ça
Onde P
gronde aussi, c’est ce que l’on entend ! Onde première
Première arrivée
Plusieurs types d’ondes naissent : les ondes de volume, Vitesse = 6 km/s
rapides (ondes P et S) circulent dans la terre. Amplitude : faible
Les ondes de surface sont lentes, mais très destructrices. Destruc : faible
Originalité : grondement

Onde S
Onde seconde
Seconde arrivée
Vitesse = 4 km/s
Amplitude : faible
Destruc : faible

Ondes surface
Ondes plus tardives
de Raleigh et Lowe
Amplitudes : fortes
Destruc : fort

L. Michaud.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Intensité et magnitude

Un observateur estime l’intensité d’un séisme en analysant


les dommages en un endroit précis. La magnitude est
évaluée à partir de l’enregistrement du sismogramme.
Pour un séisme donné, il y a une valeur de magnitude, mais
des intensités différentes selon les secteurs touchés.

Degré d’intensité
(échelle macrosismique MSK)

2 et 2,5 : très faible (rares personnes)


3 et 3,5 : modérée (quelques personnes)
4 et 4,5 : assez forte (grand nombre) Regarder, c’est estimer
5 et 5,5 : forte (majorité)
6 et 6,5 : dommages légers
Robert MALLET dessina la 1re carte des effets d’un
7 et 7,5 : dommages prononcés séisme lors du tremblement d’Italie de 1857 en
8 et 8,5 : dégâts massifs reliant les points correspondant à des dégâts qu’il
9 et 9,5 : destructions nombreuses estima identiques. Il appela les courbes obtenues :
Localité associée au séisme « courbes d’égales intensités » ou « isoséistes ».
La 1re échelle fut proposée en 1880 par ROSSI &
FOREL et améliorée en 1902 par MERCALLI.
On utilise aujourd’hui l’échelle MKS (MEDVENEV-
Carte des intensités ressenties du séisme de 1909.
BRGM, EDF, ISRN, SisFrance 2006. SPONHEUER-KARNIK, 1964) ou l’échelle EMS 98
(European Macrosismic Scale, 1998).

Généralement, plus on se rapproche de l’épicentre,


plus les dégâts sont importants.

Mais calculer c’est préciser


L’énergie libérée au foyer d’un séisme est calculée à partir des sismogrammes,
elle est exprimée par une grandeur : la magnitude. L’échelle de magnitude
de RICHTER indique la puissance d’un séisme. Le séisme le plus puissant
enregistré a une magnitude M = 9,5 (Chili, 1960).
La magnitude du séisme de 1909 a été estimée à 6.

Comment peut-on dire cela ?


Plus une faille craque sur une longueur importante, plus le séisme libère
de l’énergie, plus l’amplitude de l’onde sismique est forte. À 100 km, le Lambesc.
Coll. O. GERIN.
logarithme de cette amplitude mesuré en mm donne la magnitude.
Chaque fois qu’on augmente la magnitude de 1 niveau, on multiplie
I
l’énergie par 30.
Magnitude Énergie Durée Valeur Longueur Nombre de séismes
libérée de la rup- moyenne moyenne par an dans le monde
ture du rejet du coulissage (ordre de grandeur)

9 E x 305 250 s 8 m 800 km 1 tous les 10 ans


II
8 E x 304 85 s 5 m 250 km 1

7 E x 303 15 s 1 m 50 km 10

6 E x 302 3s 20 cm 10 km 100

III 5 E x 30 1s 5 cm 3 km 1 000

4 E 0,3 s 2 cm 1 km 10 000


VII
3 E / 30 > 100 000

IV 2 E / 302

1 E / 303
VIII
Tableau des paramètres associés à la magnitude des séismes .
* © D’après le classeur « Le risque sismique en PACA », co-édition Région PACA, BRGM, DIREN PACA avec la collaboration du CETE Méditerranée, décembre 2006.

IX

Effets des séismes


Échelle d’intensité macrosismique MSK
VI
I. Secousse non perceptible
X II. Secousse à peine perceptible
III. Secousse faible ressentie seulement de façon partielle
IV. Secousse largement ressentie
V. Réveil des dormeurs
VI. Frayeur
VII. Dommages aux constructions
XI
VIII. Destructions de bâtiments
IX. Dommages généralisés aux constructions
X. Destruction générale des bâtiments
XI. Catastrophes
XII. Changement du paysage
XII J. LAMBERT, Les tremblements de terre en France, Edit. BRGM, 1997.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Grande peur en Provence

Partout la secousse a été accompagnée d’un grondement sourd


semblable à un roulement de tonnerre plus ou moins lointain (onde P).
Ces bruits ont également été entendus dans d’autres localités parfois
très éloignées : Barrême (04), La Turbie (06), Joyeuse (07), Orgeix (09),
Vinassan (11), Millau (12), Hyères (83), Orange (84)…
Dans les bassins du port de Toulon, plusieurs navires ont
été violemment secoués et ont failli être couchés sur le quai !
À la même date, la terre tremble en Italie et en Espagne,
marquant encore plus la population.

« Au moment où nous éclairons une cigarette (c’était 9h18) notre main se
met à trembler, impossible de faire joindre l’allumette et le tabac, notre corps
entier suit le même mouvement et puis tout d’un coup un grondement sourd
s’approchant en roulement de centaines de tambours, des craquements
sinistres, une secousse brutale dans un sens que suit une autre non moins
vive dans un autre sens, la sarabande des verres et des tables… la cessation
subite de l’éclairage électrique et des cris… »
Eugène CAIRE (Pélissanne)

La-Roque-d’Anthéron
110 familles sont sans abri.
Le Puy-Ste-Réparade
2 morts, 5 blessés.
Venelles
3 blessés graves.

Vernègues
2 morts, 4 blessés, une grande
partie de l’agglomération est
Rognes
14 morts,
très fortement endommagée.
10 blessés graves
250 maisons
endommagées.

Salon-de-Provence
Plus de 2000 maisons à
reconstruire Pélissanne
4 morts, 4 blessés.

Lambesc St-Cannat
14 morts, 12 blessés, 10 morts, 8 blessés,
50 constructions détruites 310 maisons endommagées
Carte des isoséistes du séisme de 1909 (d’après BRGM, EDF, IRSN, Sisfrance 2009 ; fond cartographique : Scan 100 ® © IGN - PFAR 2000 CRIGE).
Cartes postales : Coll. J. LEMAIRE & coll. O. GERIN
600 endommagées. dont 50 à raser !

Certaines victimes ont été tuées chez elles,


d’autres dans la rue, par une seule pierre !
Lors d’un séisme, respecter les consignes
peut sauver la vie !
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Des failles actives
en Provence

Une faille active est une cassure de l’écorce terrestre


le long de laquelle des déplacements se sont produits pendant
une période géologique récente (moins de 2 millions d’années)
et peuvent toujours se produire. Elle peut donc engendrer un
séisme dans un futur proche (les futurs millénaires).
Cartographier et caractériser ces failles permet de reconnaître
leur capacité à générer des séismes.

Carte des failles actives


majeures de Provence
1 1. Eychauda
Plusieurs failles Pont-de-Fossé-Grand Vallon
2. Guillaume-Daluis
actives sont localisées en Provence 3
3. Valavoire
4. La Robine
19 5. Le Bès
Ces failles présentent des directions particulières. 20 4
5
6. Le Poil
Certaines sont orientées NE-SW ou N-S : la faille de Nîmes, 9 7. Moustiers
6 2 8. Chasteuil-Taloire
la faille de Salon-Cavaillon, la faille de l’Eychauda-Pont 7 9. La Moyenne Durance
21 8
10. Beaumont-de-Pertuis
de Fossé et parmi les plus actives, la faille de la Moyenne 13
11. Aix-en-Provence
10
Durance qui se prolonge par la faille d’Aix-en-Provence. 15
14 11 12. Salon-Cavaillon
12 16
13. Luberon
Ce sont des failles « décrochantes », c’est-à-dire qu’elles 22
17 18 14. Costes
accommodent un mouvement essentiellement hori- 15. Alpilles
16. Trévaresse
zontal (de coulissement). 17. La Fare
18. Aix-Eguilles
19. Ventoux
20. Lure
21. Nîmes
22. Arlésienne
   Faille inverse ou chevauchement (triangle du côté du bloc chevauchant)
Faille normale (barbules du côté du bloc affaissé)
Faille décrochante (les flèches indiquent la direction respective des blocs)
BRGM.

N S

Pays d'Aigues

Grand Luberon

E
N S
faill

W
e de
chev
auc

Bassin
système de failles de la M
hem

d'Apt
oyenne Du
ran ce
ent

Lure Manosque
Forcalquier

Banon
Luberon Le Luberon, massif est-ouest, chevauchant vers le sud à la faveur d’une faille.
Pertuis BD Ortho® - © IGN - PFAR 2000 CRIGE ; BRGM.

Apt
Lambesc
Monieux

Ventoux lles de Salon-Cavai


e d e f a i llon
systèm

Malaucène
Cavaillon Dans la partie occidentale de la Provence, entre ces grandes failles
décrochantes, d’autres failles sont orientées est-ouest et sont
associées à de petits chaînons montagneux plissés. Ce sont des
Distribution des failles principales entre Mont Ventoux – Montagne de Lure et Luberon.
Landsat TM 2006, CRIGE ; BRGM failles inverses (en compression). Certaines sont chevauchantes
vers le nord, comme la faille du Ventoux et de Lure, d’autres vers
le sud, comme les failles du Luberon, des Alpilles, des Costes et de
la Trévaresse.
D’autres sont situées au front des Alpes et de l’arc de Digne :
failles de la Robine, du Bès, de Moustiers…

La Montage de Lure, orientée est-ouest, chevauchante vers le nord.


© David TATIN.

La faille de Fontaine-de-Vaucluse appartient au système faillé de Salon-Cavaillon.


© David TATIN.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
FMD = Faille de
la Moyenne Durance

Entre Château-Arnoux et Mirabeau, le cours de la rivière Durance


est presque rectiligne suivant une direction NNE-SSW.
Il est guidé par un grand accident géologique qu’il souligne :
la faille de la Moyenne Durance.

Une des failles les mieux renseignées en France


C’est aujourd’hui une des rares failles dont l’activité est connue à
différentes échelles de temps :
Activité sismique enregistrée depuis ces dernières décennies :


domaine de la sismicité actuelle mesurée en permanence par


des réseaux instrumentaux de surveillance.
Plusieurs séismes, ayant causé des dommages, retrouvés dans les


archives : domaine de la sismicité historique, entre 100 et 1 000 ans Vue aérienne de la Durance.
© Hervé VINCENT/AVECC.
(base nationale Sisfrance).
Un indice de rupture en surface de la faille daté entre – 10 000 et – 28 000


ans découvert à Manosque : domaine de la paléosismicité (« archives »


géologiques).

Un système de failles
La faille de la Moyenne Durance n’est pas une fracture unique
et continue mais plutôt un système complexe de tronçons de failles,
appelés « segments ». Elle est constituée d’une dizaine de segments
de 10 à 17 km de longueur et forme une zone faillée de près de 80 km
de long. C’est pourquoi, on parle aussi de « système de failles de la
Moyenne Durance ».
Quant à sa profondeur ? Elle traverse l’épaisseur des roches sédimentaires
sur plusieurs kilomètres. Certains spécialistes pensent qu’elle pourrait
aussi affecter le socle primaire.

Cartographie et segmentation du système Faille de la


Moyenne Durance – Luberon - Trévaresse.
D’après CUSHING et BELLIER (2003).

A - Coupe nord bassin de

Faille et paysages
Manosque-Forcalquier
Localisations des coupes NW SE
1 plateau de Valensole

FMD 0 km
A
C
B 1

Les paysages sont très contrastés de part et d’autre de cette faille dont l’existence et
2
Manosque
3
ON
LUBER
Plateau de
Valensole 4

le fonctionnement ont conditionné l’histoire géologique régionale.


5
6
7

À l’est, le vaste plateau de Valensole s’étend sur 1 500 km² et plusieurs centaines de Mio-Pliocène

Miocène
B - Coupe centrale
mètres d’épaisseur. Il est constitué d’un conglomérat de galets dont la diversité Eocène-Oligocène

Jurassique-Crétacé NW
1
bassin de
Manosque-Forcalquier
plateau de Valensole SE

témoigne de la variété des roches arrachées aux Alpes depuis une dizaine de
0 km
Trias
1
Socle
2

millions d’années. 3
4
5

À l’ouest, se trouvent des massifs montagneux (Lure, Luberon) et des collines 6


7

(Beaumont-de-Pertuis, Mirabeau) : ce territoire affecté par de nombreuses C - Coupe sud


NW
bassin de
Manosque-Forcalquier
SE
1

déformations (failles et plis), a une morphologie et une géologie très diversifiées. 0 km


1
2
3
4
5
6
7

Coupes interprétatives du bassin de Manosque-Forcalquier.


D’après BENEDICTO-ESTEBAN (1996).

Vue aérienne de la Durance


séparant le Luberon oriental et
le plateau de Valensole.
© Marc HELLER.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Une histoire
très ancienne

Héritée des temps primaires, la faille de la Moyenne Durance


a marqué depuis près de 300 millions d’années,
toute l’histoire géologique de la Provence.
Zone rhénane
hercynienne

Le monde au Permien.
D’après Ron BLAKEY - http://jan.ucc.nau.edu/~rcb7/

Massif
Armoricain

À la fin du Paléozoïque, il y a 300 millions d’années,


un immense massif montagneux, la chaîne hercynienne, se met Massif Central

en place, couvrant notamment toute la partie sud de l’Europe FMD

et toute la France.
Les roches associées à cette chaîne de montagnes sont
aujourd’hui des gneiss, des granites ou des schistes et
constituent ce que les géologues nomment « le socle ».
De grands réseaux de failles viennent déchirer la chaîne
hercynienne. C’est à cette époque que naissent la faille de
la Moyenne Durance et la plupart de ses voisines (faille
Affleurements actuels des roches d’âge supérieure à 300 Ma (socle hercynien)
des Cévennes, faille de Nîmes, faille de Salon…).
Accidents mis en place lors de la phase tardi hercynienne
il y a environ 300 millions d’années.
D’après ARTHAUDet MATTE (1975).

Dès lors, la faille de la Moyenne Durance a un rôle essentiel dans la géologie


régionale, rejouant plusieurs fois et individualisant deux secteurs à l’est et
à l’ouest. Les roches sédimentaires formant « la couverture » s’y accumulent
avec des épaisseurs de 6 à 9 km dans le compartiment occidental et
seulement 2 km dans le compartiment oriental.

Durant le Mésozoïque, il y a 250 millions d’années, un


océan, appelé Téthys, s’ouvre au sud de l’Europe. La faille de la
Moyenne Durance en constitue une des bordures et des dépôts
très épais de roches sédimentaires (calcaires, marnes…) vont
s’empiler en couches successives dans ce bassin marin.

Le massif du grand Luberon est formé de calcaires


marins hauteriviens (-130 Ma).
© SL/PNRL.

SW NE

Marnes de la Tuilerie de Manosque


Calcaires de Reillanne Accident

Le Cénozoïque, voit la naissance de la mer Méditerranée. Calcaires


durancien
de Sigonce Laminites calcaires
et/ou bitumineuses

Marnes de Viens Corps

Tout bouge et s’étire. Les failles rejouent, dont celle de la


détritiques
durancien

Calcaires de Vachères
Seuil de
Montfuron

Moyenne Durance. Son compartiment occidental s’effondre. Marnes de


Caseneuve

Calcaires de
Campagne-Calavon

C’est le bassin de Manosque-Forcalquier, occupé par de grands


Crétacé supérieur

Faciès détritique et salifère


du fossé de Manosque

lacs dans lesquels 3 000 m de sédiments (gypse, sel, calcaires,


marnes…) se sont accumulés.
p  oupe du bassin de Manosque-Forcalquier.
C
Son compartiment oriental forme une zone haute, un relief, D’après « Synthèse géologique du Sud-Est de la France », Ed. BRGM (1984).

le « horst » de Valensole. t  alcaires en plaquettes, lacustres, de l’Oligocène (-30 Ma).


C
Photo SL/PNRL.

Il y a 10 millions d’années, à la fin du Cénozoïque,


la mise en place des Alpes entraîne une compression et un
raccourcissement. La FMD joue une nouvelle fois, mais dans l’autre
sens, en faille inverse et décrochante, le bloc occidental se soulève.
Sur son compartiment oriental, les rivières provenant des Alpes
proches (paléo-Verdon, paléo-Durance) se mettent en place et
déposent des galets sur plusieurs centaines de mètres formant le
plateau de Valensole.
Plateau de Valensole et conglomérat de galets.
© Hervé VINCENT/AVECC.
Aujourd’hui, la FMD est toujours à mouvement décrochant et
inverse, le bloc ouest se soulève.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Voir la faille dans
le paysage !

La localisation des failles est souvent difficile sur le terrain.


Forêts, champs et cultures les cachent. L’érosion efface leurs traces,
l’homme qui construit et aménage aussi. Ainsi, la faille de la
Moyenne Durance n’est guère visible en surface.

Pour appréhender le risque sismique, il faut une bonne connaissance de


la géologie de la faille et rechercher tous les indices permettant d’évaluer
son activité sismique et tectonique actuelle.
Le géologue rassemble et analyse toutes les informations pouvant le
renseigner sur la géométrie du système de failles dans le socle et dans
la couverture, son empreinte morphologique, les déplacements calculés
à l’aide des données géodésiques type GPS, les enregistrements des
séismes (archives et réseau de sismographes). Il établit son évolution
géologique, c’est-à-dire son mouvement et son taux de déplacement
moyen au cours des différents épisodes tectoniques, son activité
actuelle à travers les déformations tectoniques des terrains récents
(-10 000 ans).

L’observation des terrains


Elle fournit les premiers indices en surface : miroirs de
failles, stries, roches broyées, ondulations…
La faille de la Moyenne Durance s’observe directement sur
le terrain à Meyrargues, à Beaumont-de-Pertuis.

Miroir de faille, ondulations et stries.


Faille de la Moyenne Durance à Meyrargues (13).
N. ROMEUF - C. MONIER/Lithothèque PACA.

Ailleurs, ce sont les données d’ordre géomorphologique qui sont


interprétées à la recherche de l’empreinte de la faille dans le paysage.
Entre Volx et Manosque, l’alignement des six collines parallèlement
au cours de la Durance est influencé par un segment de la faille de la
Moyenne Durance qui se trouve sous ces collines.
La faille de la Moyenne Durance et les six collines
entre Volx et Manosque (04) sur un modèle
numérique de terrain.
D’après BARROUX (2000).

Prospection électrique mettant en


évidence le passage d’une faille.
D’après NGUYEN et al. (2003). Sismique pétrolière interprétée.
CUSHING, BELLIER.

Prospection électrique et forages.


Interprétation et travaux : CEREGE, IRSN, 2009.

La géophysique
Elle apporte de nombreux outils pour améliorer la localisation
des failles par « échographies » du sous-sol. L’interprétation de
Tranchée recoupant la faille de la Trévaresse. profils sismiques de données électriques, de données radar, etc.
© CEREGE.
apporte des informations sur la nature et l’organisation des
roches du sous-sol et l’éventuelle existence de failles.
Ces données peuvent être croisées avec les données de
forages ou de tranchées.

Forage LM1

Les données des forages Less Mé


Le M ess

Elles peuvent aussi se révéler très utiles. Sur le plateau de Ganagobie,


Pe
P e yr
y uii s
les roches du Miocène affleurent à 660 m d’altitude à l’ouest de la faille. À
~ 1450 m

l’est de la faille, un forage pétrolier (LM1) indique une profondeur de plus


de 800 m pour cette même série, soit un décalage vertical de près de
Plateau de tra
1 500 m réalisé sur une durée d’environ 15 millions d’années. Ganagobie cé
su
pp
os
la D
ura
Miocène éd nce
Un rapide calcul nous donne un déplacement vertical moyen de l’ordre el
af
ail
le

de 0,1 mm par an.


Mouvement de part et d’autre de la Faille de la Moyenne Durance,
entre Ganagobie et le forage LM1.
BD Ortho® - © IGN - PFAR 2000 CRIGE ; CEREGE.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Sismicité historique

La sismicité historique traque les indices de séismes


dans l’histoire et les écrits : les témoignages, la presse,
les archives, les livres spécialisés, les tableaux…
Parfois, seules quelques données historiques révèlent
l’importance du risque.

Bien sûr, beaucoup de séismes n’ont pas été mentionnés dans les documents
ou les documents ont disparu. Parfois les séismes les plus anciens
s’avèrent être faux, tel « le prétendu cataclysme provençal de 1 227 ».
La liste est donc incomplète mais la sismicité historique est essentielle
P rincipales failles en Provence
puisqu’elle permet une première localisation des zones exposées et séisme associés.
et reste indispensable à une bonne évaluation de l’aléa sismique. Archéosismicité & Vulnérabilité.

Aujourd’hui, la France dispose d’une base de données sur les séismes R épartition des séismes historiques
en France métropolitaine.
historiques (www.sisfrance.net, BRGM, EDF, IRSN). www.sisfrance.net, BRGM, EDF, IRSN.

Depuis 5 siècles, la région de Manosque a été le siège de quelques


séismes importants, tous en rive droite de la Durance. À ceux-là s’ajoutent
plusieurs séismes d’intensité VI-VII et plus d’une douzaine d’intensité V.

Porte Saunerie à Manosque (04).


© Hervé VINCENT/AVECC.

Le tremblement de terre
de 1708 à Manosque.
Tableau du peintre manosquin
Louis Denis-Valvérane (1870-1943).

Le 13 décembre 1509
Photo Mairie de Manosque.

Un séisme se produit à Manosque, d’intensité VIII.


Il est ressenti jusqu’à Marseille. Le château de Manosque ainsi
que plusieurs maisons et une partie des remparts s’écroulent.
L’année 1708
est particulièrement agitée. Plusieurs secousses ébranlent
la vallée entre les mois de mars et d’octobre.
Le 14 août 1708, c’est un tremblement de terre d’intensité
Extrait de « Histoire journalière » VIII qui affecte considérablement la région entre Manosque
de Honoré de Valbelle.
et Pierrevert.

Extrait de la Notice
du Docteur Robert,
juillet 1812

En mars 1812
le village de Beaumont-de-Pertuis subit une série de séismes
pendant plusieurs semaines. Cela commence le 20 mars par une
forte secousse d’intensité VII- VIII, endommageant le village et
semant l’épouvante parmi la population. Les jours suivants, les Le 14 mai 1913
secousses se succèdent jusqu’au 26 mars où une nouvelle
secousse d’intensité VII, achève la destruction des maisons et un séisme d’intensité VII-VIII est ressenti entre
provoque une nouvelle terreur. Forcalquier, Oraison et Manosque.
Entre le 20 mars et le 2 juin, plus d’une centaine de secousses Son épicentre est à Volx.
se succèdent provoquant la ruine du village mais ne faisant par
chance aucune victime.

Extrait de Mesures barométriques…


suivies d’un précis de la
météorologie d’Avignon,
Guerin J., 1829.

Articles relatant Les séismes historiques.


BRGM, EDF, IRSN, Sisfrance 2006
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Archéosismicité,
paléosismicité

L’archéosismicité consiste à rechercher des traces de


séismes sur des vestiges archéologiques et sur le bâti ancien.
La paléosismicité est l’étude des séismes passés, à partir des
traces laissées dans les couches géologiques superficielles,
avant la période historique. L’une et l’autre complètent
le catalogue de sismicité historique et instrumentale.

P lan de la ville de Manosque intra-muros


et situation des bâtiments encore en place
(d’après le plan de 1786).
In « Archéosismicité et vulnérabilité » - Patrimoine bâti et société Actes
des VIe et VIIe rencontres du Groupe APS, 2008.

E xtrait du rapport de visite réalisé après la


L’archéosismicité secousse du 14 août 1708.
In « Archéosismicité et vulnérabilité » - Patrimoine bâti et société Actes
des VIe et VIIe rencontres du Groupe APS, 2008.

C’est une discipline récente. À Manosque, la découverte d’un


document exceptionnel fait du séisme de 1708 un cas d’étude
exemplaire associant sismologues, historiens, archéologues,
architectes… (travaux de Georgia Poursoulis et al.).

Un rapport de visite rédigé par les maçons sept mois après le


tremblement de terre relate les dégâts les plus graves causés
sur 740 bâtiments sur les 1 200 que compte alors la ville. 21 de
ces constructions ont pu être localisées dans la ville actuelle.
Des traces du séisme de 1708 ont été identifiées sur le bâtiment
de l’Ancienne Charité des pauvres de Manosque et sur l’Église
Saint-Sauveur.

1 Les documents historiques retrouvés ainsi que les recherches


3 sur le terrain ont permis de restituer l’aire d’intervention du
séisme de 1708 qui concerne 13 villages. Les traces du séisme
2
sont visibles dans certains bâtiments anciens (fissures,
encadrements brisés, déformation d’escaliers…).

Les effets du séisme de 1708 sur le bâti :


1. Claveaux de fenêtres descendus à St-Martin-les-Eaux (04).
2. Appui de fenêtre fendu dans le village de St-Martin-les-Eaux (04).
3. Fenêtre renaissance au meneau central brisé et déplacé dans le village de Dauphin (04).
© Georgia POURSOULIS.

La paléosismicité
Elle est indispensable dans l’analyse de l’aléa sismique. Dans notre région, les séismes
les plus forts ont des périodes de retour de plusieurs milliers à quelques dizaines de
milliers d’années. Leurs traces sont absentes dans la mémoire collective et les catalogues
instrumentaux. Elles sont donc recherchées dans les couches géologiques récentes et
superficielles. Ces traces peuvent être des plis, des ruptures, des perturbations des
niveaux sédimentaires. Seuls les séismes de forte magnitude (supérieure à 6) en laissent.
Une étude de paléosismicité commence par la réalisation de tranchées, à la recherche
de ces traces.

Des études de paléosismicité ont révélé dans le ravin de Valveranne,


à Manosque, une déformation indiquant un séisme important qui
se serait produit entre 27 000 ans et 9 000 ans et aurait entraîné un
déplacement vertical de plus d’un mètre (Sébrier et al, 1997).
La magnitude de ce séisme a été estimée de l’ordre de 6,5. Un tel
séisme était insoupçonné par la sismicité historique car aucun
document ne fait état d’événement si violent.
Schéma d’interprétation de la tranchée du ravin
de Valveranne, à Manosque montrant un pli
en genou probablement lié à un violent
séisme préhistorique.
D’après les travaux de GHAFIRI, 1995.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).
Séisme et sûreté des
installations nucléaires
en Provence

Concevoir des installations nouvelles


qui résistent au « séisme majoré de sécurité »
Le risque sismique doit être pris en compte par les exploitants
nucléaires dès la conception des installations : celles-ci doivent
répondre à des exigences de construction spécifiques, définies
par l’ASN. La conception du réacteur Jules Horowitz, en cours de
construction sur le site de Cadarache, ou de l’installation ITER,
prend ainsi en compte l’aléa sismique local. L’ensemble des acteurs
du domaine mène, par ailleurs, des études de recherche visant à
comprendre et améliorer la résistance des installations lors de la
Maquette SMART sur table vibrante.
survenue d’un séisme.
Projet CEA-EDF.

Modélisation CAST3M du comportement


sous séisme d’un ouvrage.
© CEA.

Mettre à niveau les installations existantes


par des renforcements parasismiques

À la demande de l’ASN, les installations nucléaires font l’objet d’un


réexamen de sûreté tous les dix ans. Ce réexamen comprend un
diagnostic pour juger de leur résistance au séisme. Lorsque cette
résistance est jugée insuffisante, l’exploitant peut soit décider de Renforcement d’un linteau.
© CEA.

réaliser des travaux de renforcement parasismique (ex : installations


LECA STAR et LEFCA sur le site de Cadarache), soit décider la mise à
l’arrêt définitif de l’installation (ex : installations Harmonie et ATPu sur
le site de Cadarache).
Ancrage de boîte à gants.
© CEA.

Prendre en compte le risque sismique dans


le contrôle des installations nucléaires
La prise en compte du risque sismique sur les sites nucléaires est encadrée par des
référentiels réglementaires et techniques élaborés par l’ASN. Elle réalise par ailleurs
des inspections régulières sur les installations :
 our juger de la suffisance du niveau de risque sismique considéré et des
p
actions de prévention mises en œuvre par les exploitants.
 our imposer, le cas échéant, des études et des travaux complémentaires et
p
et envisager si nésessaire d’éventuelles sanctions.

L’IRSN apporte son appui technique à l’ASN dans ses activités de contrôle
réglementaire dont l’évaluation des dossiers de sûreté des exploitants
traitant du risque sismique. Par ailleurs, l’IRSN conduit, en collaboration
avec des partenaires français et étrangers,
des travaux de recherche visant à améliorer la connaissance tant dans
le domaine de la caractérisation de l’aléa sismique que dans celui de la
tenue des ouvrages et des équipements aux séismes.

Agents de l’ASN en inspection.


© ASN.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).

Conception :
Autorité de sûreté nucléaire et Institut de radioprotection
et de sûreté nucléaire - 2009.
Séisme et sûreté des
installations nucléaires
en Provence

Un séisme, comme celui survenu en 1909 en Provence


ne doit pas affecter la sûreté des installations nucléaires.
Le site de Cadarache situé en région Provence-Alpes-Cote d’Azur
compte 18 installations nucléaires civiles dédiées
à la recherche et à l’expérimentation.
En tant qu’exploitant, le Commissariat à l’énergie atomique
(CEA) a la responsabilité de garantir la sûreté
de ses installations en toutes circonstances, et notamment
en cas de survenue d’un séisme.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et son expert technique
l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
s’assurent que la connaissance du risque sismique sur
les installations nucléaires est prise en compte dès la conception
et tout au long de la vie des installations.

Définir un « séisme majoré de sécurité »


pour dimensionner les installations nucléaires
L’ASN a publié, en 2001, une « règle fondamentale de sûreté » (RFS), qui définit
la démarche imposée aux exploitants pour évaluer les sollicitations sismiques
à prendre en compte pour la conception, les diagnostics et la définition des
renforcements parasismiques des installations nucléaires.
Cette RFS préconise de considérer, à partir des données historiques sur une
Centre de Cadarache.
période de 1 000 ans et des connaissances géologiques et sismologiques, © CEA.

le séisme le plus fort susceptible de survenir sur le site nucléaire. À ce


séisme, une marge de sécurité est ajoutée pour définir le « séisme majoré
de sécurité » (SMS). Le SMS permet de dimensionner les installations
(conception, réévaluation ou renforcement).
Pour le centre de Cadarache, le séisme de référence est celui de
Manosque de 1708.

Équipement interne d’une installation nucléaire.


© CEA.

Améliorer la connaissance du risque


sismique pour faire progresser la sûreté
Pour améliorer la connaissance de l’aléa sismique et in fine les
actions de prévention qui en découlent, experts, scientifiques
et exploitants poursuivent leurs études sur l’activité sismique.
L’IRSN a par exemple développé un réseau de mesures autour
de la faille de Moyenne Durance. D’autres études sont en cours
Réseau de mesure GPS autour de la faille de la Moyenne Durance.
© IRSN.
pour évaluer les « effets de sites » sur Cadarache, dans le cadre
du programme de recherche nommé CASHIMA, initié par le
CEA à la demande de l’ASN. L’activité sismique des sites
nucléaires fait par ailleurs l’objet d’une surveillance perma-
nente. En cas de détection d’un mouvement anormalement
fort du sol, un système automatique déclenche une alerte
et la mise en sécurité des installations.

Divinité japonaise Kashima protégeant


le Japon des séismes.
Conception et réalisation : alinelaage@paroledimage.com – Impression : Jean-Pierre Favier (84).

Conception :
Autorité de sûreté nucléaire et Institut de radioprotection
et de sûreté nucléaire - 2009.

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