SAMEDI 16 DECEMBRE 2017 - 28 KISLEV 5778

MAYAN HAIM
MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM MAYAN HAIM

LE NER ET LA FLAMME
Rav Elie LELLOUCHE

Le miracle des lumières de ‘Hanouka consacre la dimension divine de la victoire militaire des ‘Hachmonaïm
sur les puissantes armées grecques. En effet, si la guerre victorieuse de reconquête menée par Mattityahou
Parachat MIKETS et ses enfants peut s’expliquer, quoique difficilement, de manière rationnelle, le fait qu’une petite fiole d’huile,
apte à brûler seulement une seule journée, ait pu alimenter la flamme de la Ménora du Beth Hamikdach, enfin
hkvnx tbs retrouvé, durant huit jours relève d’une intervention divine indubitable. Ce signe envoyé par Hachem aux
armées juives revêt de multiples sens.
La petite fiole qui a réussi à résister au temps et à vaincre l’épaisse obscurité ne peut manquer de faire écho
Le Ner et la flamme à la petite armée improvisée des Maccabim face à la machine de guerre déployée par les grecs. La flamme,
Page 1 par ailleurs, symbolise également l’âme dans sa pureté inaltérable, cette âme juive que la pensée helléniste
Rétablir le lien fraternel a cherché à obscurcir.

Page 2 Mais il y a dans le miracle de l’allumage de la Ménora une autre dimension d’une portée encore plus essen-
Faire naître l’éclat d’une flamme tielle. Shlomo HaMélé’kh écrit dans le Livre des Proverbes: «la Mitsva est un Ner et la Torah une lumière»
Page 3 (Michlé chapitre 6,verset 23).Dans son acception la plus précise le terme de Ner désigne le réceptacle
abritant la flamme.
Bougies de chabbat/Hanouca
Que signifie ce parallèle entre la Mitsva et le récipient, d’une part, et celui fait entre la Torah et la lumière,
Page 4 d’autre part? Quel enseignement veut nous livrer le plus Sage des rois d’Israël à travers cette double com-
paraison?

La Torah, d’essence divine, échappe intrinsèquement à l’entendement humain. Telle une flamme, elle tend
vers ses racines célestes qu’elle aspire à retrouver. Hachem, en donnant la Torah aux hommes, leur à
permis, cependant, de faire corps avec celle-ci. Pour ce faire Il a revêtu Son bien le plus précieux d’une
enveloppe matérielle; les Mitsvot. Les Mitsvot constituent le pont entre la Sagesse divine transcendante et
impénétrable et la finitude humaine. En incarnant dans un rituel rigoureux et des prescriptions multiples la
ENTRÉE: 16H36 Torah, Hachem permet aux hommes d’appréhender la pensée divine irrationnelle tout en leur garantissant
de poursuivre une existence humaine. Ceci est corroboré par l’enseignement du Ba’al HaTanya selon lequel
le mot Mitsva est à rapprocher du mot Tsavta qui signifie union en araméen. La Mitsva permet d’unir l’homme
à son Créateur. Ainsi les Mitsvot, à l’instar du Ner contiennent et retiennent la flamme que représente la Torah
SORTIE: 17H49 dans le monde ici-bas.

Les grecs voulaient rompre ce lien entre le monde des hommes et la transcendance divine. C’est le sens
du décret humiliant qu’ils promulguèrent à l’encontre des juifs, rapporté par le Midrach Rabba, par lequel
ils obligeaient les descendants des Avot à écrire sur une corne de taureau qu’ils n’avaient pas de part avec
le D-ieu d’Israël. La pensée helléniste voulait ramener la Torah au rang d’une discipline intellectuelle parmi
d’autres. Elle cherchait à la réduire à un objet de curiosité intellectuelle, à lui conférer le statut d’une culture

aim Vec
dépouillée du projet divin dont elle était porteuse. Pour ce faire il fallait couper le lien qui reliait la Torah en
tant que Sagesse divine au quotidien des hommes et de leur condition. C’est la raison pour laquelle les grecs
H s’attaquèrent aux Mitsvot. Une flamme ne peut se maintenir sans contenant. En interdisant certaines Mitsvot
ha l

essentielles le pouvoir grec espérait réduire la foi juive à une tradition désincarnée, mêlant coutumes vidées
Torat

de leur sens et superstitions, idéaux confus et pensée séculière. Le miracle de la fiole d’huile apparaît, dès
om

lors, comme la manifestation de l’échec de l’entreprise menée par les grecs et leur idéologie pernicieuse.

Beth Hamidrach
En assurant la permanence de la flamme sur son réceptacle durant huit jours, au-delà du découpage en se-
maine du temps des hommes, Hachem délivre, du même coup, un message à son peuple; le lien indéfectible
de la Torah d’Israël et de la loi d’Israël constitueront l’unique garantie de la pérennité d’Israël.

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Association reconnue d’utilité générale habilitée à recevoir les DONS et les LEGS. Directeur : Rav Elie LELLOUCHE
RÉTABLIR LE LIEN FRATERNEL
« Yossef se souvint des rêves qu’il
rêva à leur sujet. Il leur dit : Vous êtes
des espions, [c’est] pour voir la nudi-
té du pays que vous êtes venus. »
Bereshit 42,9.
On serait tenté, suggère le Rav
Shimshon Raphael Hirsch ZL, de
souffler à l’oreille de Yossef : « Tes
rêves n’ont de sens que de leur ori-
gine divine. Hashem n’a que faire de
ton aide pour les réaliser, surtout si tu
dois pour cela faire souffrir tes frères
! D.ieu dispose de tous les moyens
qu’Il veut pour plier les événements
à Sa Volonté ! Ne t’en mêle pas !»
Dans l’histoire enchevêtrée des re-
trouvailles, répond le Rav Hirsch,
les rêves de Yossef jouèrent, un rôle
essentiel pour lui-même comme
pour ses frères. Et la manière dont il
conduisit toute l’affaire témoigne de
la grandeur et de la subtilité de son
intelligence exceptionnelle.
Il avait à « s’en mêler »...
Il aurait pu, en effet, se faire connaître
à ses frères, qui, avec un peu de
temps, se seraient remis du choc. Il
aurait alors envoyé chercher Ya’aqov,
et installé toute la famille, pour une
vie confortable de propriétaires ter-
riens, dans la riche province de Go-
shen.
Les apparences, cependant, au-
raient été trompeuses, et la réalité
des relations et des interactions fa-
miliales aurait été dissimulée. Les
frères auraient continué à se méfier
de Yossef et à le craindre, comme
au temps de sa jeunesse, alors que
leurs soupçons étaient bien moins
fondés. Maintenant qu’il était le Vice-
roi d’Égypte, sa position lui permet-
tait de régner sur eux, et de compro-
mettre encore davantage le projet de
construction du Peuple d’Israël.
Pour Yossef lui-même, les choses
n’auraient guère été plus plaisantes.
Un simple bonjour alimenterait le
doute : leur amitié est-elle sincère ?
Est-ce qu’ils me méprisent secrète-
ment ? Projettent-ils de finir ce qu’ils
ont commencé il y a vingt ans ?
Certes, la famille serait réunie. Mais
de quel genre de famille s’agirait-il ?
Yossef voulait que soient rétablis les
sentiments d’amour et de confiance
mutuels.
Pour qu’advienne un tel renver-
sement, il savait que deux choses
devaient changer. Il se rappelait la
crainte et la haine que ses rêves
avaient suscitées. Cette blessure de-
vait être refermée. Il devait les voir
autrement que dans l’atroce souvenir
de ses frères penchés sur la fosse
infecte dans laquelle ils l’avaient jeté,
indifférents au chagrin qu’ils allaient
causer à leur père.
De leur côté, les frères devaient le
voir autrement que comme l’usur-
pateur assoiffé de pouvoir que ses
rêves mettaient en scène, et qui me-
naçait non seulement leur propre sé-
curité, mais aussi le projet même du
‘Am Israël.
Yossef s’attela à la tâche.
Il devinait qu’au fil du temps, ses
frères avaient pu revenir sur cer-
tains de leurs comportements. Il es-
pérait qu’ils avaient créé entre eux
un puissant lien fraternel. Comment
pouvait-il s’assurer qu’il en était bien
ainsi ?
Il leur donna l’occasion de sacri-
fier l’un d’entre eux au bénéfice des
autres, bien meilleure que lorsqu’il
était lui-même perçu comme une
menace. Il observerait leurs compor-
tements.
Face à la menace d’emprisonnement
et à la souffrance de leurs familles
affamées en Kéna’an, feraient-ils
le même froid calcul qu’autrefois ?
Abandonneraient-ils purement et
simplement l’un des leurs ?
Il les mit donc à l’épreuve, en pié-
geant Binyamin, et put ainsi se ras-
surer : ses frères avaient changé. Ils
étaient prêts à risquer leurs propres
vies pour Binyamin, plutôt que de
Yohanan NATANSON
l’abandonner aux mains d’un souve-
rain brutal.
Il avait également un plan pour modi-
fier l’idée qu’ils se faisaient de lui et
de ses rêves.
Ils se représentaient Yossef comme
un usurpateur, prétendant à une sou-
veraineté illégitime sur ses frères et
même son propre père.
Vint le moment où son pouvoir n’était
plus une rêverie, mais une réalité
soutenue par la puissante monarchie
égyptienne. Vint le moment où ses
frères se trouvaient dans une posi-
tion telle qu’il lui aurait été facile, s’il
l’avait voulu, de les anéantir avec un
motif légitime. Vint le moment où il
apparut avec une grande lumière
que son cœur était avec eux, et qu’il
n’avait aucune intention d’user de son
pouvoir pour leur nuire, selon leur
interprétation de ses rêves, mais au
contraire pour le bien de tous.
En mettant en scène avec maestria
les péripéties de cette histoire, Yossef
montra non seulement qu’il était un
homme d’état accompli et un habile
diplomate, mais aussi qu’il possédait,
selon l’expression de Shelomo haMe-
lekh, « un cœur intelligent ».
Il mit un terme à l’erreur essentielle
de ses frères : son rôle dans la fon-
dation du Peuple et dans la pré-
servation de l’héritage d’Abraham,
qu’ils avaient cru destructeur, fut au
contraire capital !
Et sa leçon traverse jusqu’à nous des
millénaires d’histoire juive : le Peuple
de D.ieu ne se construit qu’à la condi-
tion de préserver le lien fraternel qui
unit les fils de Ya’aqov, ou de le réta-
blir s’il a été brisé.
D’après le Rav Itzhaq Adlerstein - Torah.org
FAIRE NAÎTRE L’ÉCLAT D’UNE FLAMME
Les victoires physiques de l’Antiquité
ont perdu leur actualité, mais les ac-
quisitions morales persistent jusqu’à
nos jours ; c’est la raison pour laquelle
ces commémorations ont une si grande
place dans notre calendrier (Roch
Hachana 18b).
On peut se demander le sens de la
fête de Hanouca, lorsque l’on y donne
pour réponse l’accomplissement d’un
miracle qui eut lieu dans un temps loin-
tain. Le miracle n’est il pas profitable
qu’a celui qui le vit ? Aussi, en quoi
suis je alors concerné ? Et quel en est
le sens de sa célébration ?
Il nous faut alors plutôt comprendre la
symbolique de ce miracle.
Historiquement parlant, rappelons que
le miracle a consisté en l’affrontement
de deux civilisations Grecs et Juives,
qui pour la première à tacher d’impo-
ser la splendeur de sa civilisation à la
civilisation juive. Un refus a été signi-
fié et symbolisait dans un affrontement
physique qui s’est soldé par la victoire
inattendue des Juifs, malgré leur pe-
tit nombre numérique et leur manque
d’entrainement au combat. La victoire
est apparue seulement le temple débar-
rassé des symboles de l’envahisseur et
inauguré par l’allumage du candélabre.
Le miracle se centralise alors sur cette
fiole pure, trouvait dans les décombres
du temple, qui n’avait qu’une quantité
suffisante pour bruler un seul jour et
s’est mise à bruler 8 jours, temps né-
cessaire à la fabrication de nouvelles
huiles pures. Voilà pourquoi nous fê-
tons le miracle sur les bougies.
Bibliquement parlant, et à l’instar de
Pourim, cette fête est difficilement
répertoriable dans la Torah. On la re-
trouve seulement au détour d’une
considération talmudique concernant
les bougies de chabat. (chabat 21a) Le
questionnement du talmud consiste
à déterminer l’utilité de ces bougies ;
viennent elles représenter une sérénité
retrouvé par leur biais comme pour les
bougies du chabat du fait de la lumière
apportée au foyer par exemple, ou bien
présentent elles un intérêt au delà d’elle
même?
Arié Leib ANCONINA
Le débat talmudique introduit trois ca- L’auréole dont le vainqueur s’entoure,
ractéristiques techniques relatives à son omniprésence glorieuse fera que
ces bougies et qui vont nous permettre dans son inconscient, le vaincu voudra
de répondre à la question. s’identifier à lui, mériter au moins sa
La première consiste à dire que ces bienveillante condescendance.
bougies une fois éteintes ne demandent
pas à être rallumer (leur allumage seul A première vue, cette relation est irré-
me suffit). versible : c’est en effet le dominateur
La seconde consiste à m’éviter toute seul qui a la possibilité d’exprimer sa
utilisation profitable de celle ci – je ne puissance et son faste. C’est à cette
peux les utiliser pour m’éclairer (elles contradiction que le peuple juif a trouvé
ne sont la que pour être vu). une solution unique. Comprendre que
Et enfin, relevons une troisième par- non seulement l’esprit est une réalité
ticularité avancée par la Guemara qui imposante, mais qu’il donne lieu à un
consiste à dire que le dégât des bou- déploiement de puissance et de magni-
gies de Hanouca de A causés à B, ne ficence.
donne pas lieu de tenir rigueur à A. (on Puissance non pas à rabaisser l’autre,
en est tous responsable). mais à dominer tous les problèmes
avec un enseignement donnant sens
Si nous illustrons cela dans l’affronte- et profondeur à la vie. Beauté exaltante
ment qui opposa les juifs aux grecs, d’une existence en harmonie avec Dieu
alors que la civilisation grecque sem- et les hommes.
blait apporter toutes sortes de bienfaits
autant intellectuels que matériels, la C’est ce que la famille des Hasmonéens
famille des Hasmonéens a décidé qu’il voulait peut être éviter qu’il advienne du
devait combattre. Que reprochait il aux message du peuple Juif et que l’on ex-
grecs alors que des relations de bonnes primons au travers la symbolique forte
ententes auraient pu naitre? du miracle des bougies de Hanouca.
Une flamme suffisante pour apporter sa
Dans une situation de vaincus, deux lumière mais qui demande d’être vu et
aspects de la personnalité du vain- réclame une responsabilité collective
queur peuvent se faire ressentir : l’un afin de la conserver.
peut être la puissance qui impose,
l’autre une magnificence qui capte, qui
convainc.
Ainsi, sans qu’il y ait conflit, même
dans la frater-nité, les relations se font
donc par des affrontements, des en-
trelacements et des symbioses de ces
émanations.
Dans une situation de vainqueurs et de
vaincus, cet affrontement permanent
est l’arme essentielle de la domination
et décide définitivement l’issue de la
situation.
Il n’est pas impossible que le peuple
dominé ait une influence importante
sur la puissance qui l’envahit. Mais le
plus souvent, c’est l’inverse qui se pro-
duit : le vaincu est tellement marqué
par les manifestations de grandeur du
conquérant qu’il en intériorise l’image
de marque et la fait sienne.
BOUGIES DE CHABBAT / ‘HANOUCCA
La paracha Mikets tombe souvent pen-
dant la semaine de Hanouca et puisque
cette une fête tant aimée j’ai choisi de «la
mettre en lumière».
Dans le talmud, dans le traité Chabat (23,
2) rav Houna dit:
«Celui qui est habitué à allumer la bougie
aura le mérite d’avoir des enfants Talmidé
Hahamim (fils érudits dans l’étude de la
Torah)
-Celui qui est prudent à accomplir la
Mitsva de la Mézouza, aura le mérite
d’avoir un bel appartement,
-Celui qui est prudent à accomplir la
Mitsva de Tsitsit, aura le mérite d’avoir
un beau Talith,
-Celui qui est prudent à accomplir le
Kidouch, aura le mérite d’avoir beaucoup
de vin».
Les commentateurs se sont partagés
autour de la question de quelle bougie
s’agissait- il dans ce passage?
Selon rav Hananël il s’agissait de la bou-
gie de Hanouka et selon le Rif, il s’agissait
de la bougie de Chabath.
A bien observer, nous réalisons que les
propos de rav Houna se situent dans le
texte entre la qustion qui traite les lois
concernant l’allumage des bougies de Ha-
nouca et le débat concernant l’allumage
de la bougie de Chabat, ce qui explique
l’avis partagé de nos commentateurs.
Cette juxtaposition des deux allumage
nous permet de se saisir de leur différence
mais aussi de leur complémentarité:
Participez
au
Anniversaire
journal
de la
communauté
Ce feuillet d’étude est offert par Yossef ben Shlomo TORDJMAN pour le Ness qu’il a bénéficié
Ce feuillet d’étude est offert pour la mémoire de Messaouda Mazal Tov Bat Téfara
L’allumage de la bougie de Hanouca a
pour but de répandre le miracle de la vic-
toire d’une minorité les Maccabées ayant
foi en Hachem et dans sa Torah contre
l’empire grecque qui voulait les assimiler,
les détourner de leur Torah et Mitsvot.
C’est pourquoi faut il allumer devant une
fenêtre ou au seuil de l’entrée chez soi, un
endroit de passage entre la vie privé et la
vie publique
Tandis que la bougie de Chabat, symbo-
lise le Chlom Bayit, et c’est pourquoi on
l’allume dans la sphère intime, sur la table
de Chabat, dans la pièce où se réunit
toute la famille.
On allume les bougies de Hanouca une
fois dans l’année pendant huit jours,
tandis que nous allumons les bougies de
Chabath une fois par semaine.
Le Talmud d’ailleurs nous indique et
tranche que si quelqu’un n’a pas les
moyens d’acheter les bougies pour
Chabat et les bougies pour Hanoucca ,
c’est les bougies de Chabat qui priment,
car le souci de Chlom Bayit est bien supe-
rieur à celui de faire connaître le miracle
de la fiole qui a illuminé le Temple.
La priorité est claire: celle du foyer!
On agit tout d’abord dans la sphère in-
terne, intimiste de notre foyer.
Seulement si on à la possibilité, les res-
sources et la volonté d’agir à l’extérieur
du foyer, on pourra le faire ensuite, mais
pas en détriment du foyer, de la famille.
C’est pourquoi rav Houna précise et dit
«habitué à allumer la bougie» car les
deux sorte de bougies celle de l’intérieur
et celles de l’extérieur, exigent de l’in-
Mémoire
Réussite
Mariage Chidoukh
Naissance
Bar Mitsva
Judith HASSID GEIGER
vestissement, de la persévérance qui de-
viennent une habitude.
Il ne s’agit pas d’un événement occasion-
nel, éphémère.
Le lien qu’il souligne entre l’habitude
de l’allumage et le mérite d’avoir des en-
fants érudits dans la Torah, n’est pas un
lien fortuit ou encore mystique...mais un
lien qui renferme un principe éducatif
profond: lorsque l’accomplissement des
Mitsvot devient une habitude pour les
enfants, dans un foyer observant la ‘ hala-
cha’ dans ‘Dereh Torah’, alors les enfants
grandissent et deviennent Talmidé Haha-
mim.
Les trois autre Mitsvot que rav Houna
énumère Mézouza, Tsitsit et Kidouche,
dit Maharsha (rav Shmouel Eidels)
sont des Mitsvot qui appartiennent aux
hommes, pour qui est exigé la prudence
dans leur accomplissement, tandis que
l’allumage de la bougie est une Mitsva
destinée aux femmes et aux hommes
(Shoulhan Arouch).
L’obligation de l’allumage de la bougie
de Chabath comme celle de Hanouca
concerne le couple: il n’y a pas de Chlom
Bayit sans volonté commune et partagée,
de même qu’il n’est pas possible d’agir en
dehors du foyer, dans sa communauté
sans l’aide et le soutient réciproque des
conjoints.
Ainsi que dans l’éducation des enfants
au sein de la famille c’est une obligation
commune et partagée du couple, les deux
parents ont à veiller «d’allumer les bou-
gies» afin que leur flamme répandent la
Torah et Mitsvot Halaha leMa’assé».
Avec une
participation
de
36 €
par tirage