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Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    1 

PREFACE AUX MODULES DE FORMATION DE BASE 
PREALABLE AU DEPLOIEMENT 

Contexte 
Les modules de formation de base préalable au déploiement réunissent toutes 
les connaissances essentielles que doivent posséder les personnels de 
maintien de la paix, militaires, de police et civils, pour que l’opération de 
maintien de la paix des Nations Unies fonctionne avec efficacité. Ces modules 
constituent les documents de base de toute formation préalable à un 
déploiement de l’ONU. Ils remplacent les modules de formation générique 
normalisée précédemment diffusés par le Département des Opérations de 
maintien de la paix (DOMP) des Nations Unies. 

Les Modules de formation générique ont été revus et mis à jour dans le cadre 
de la Stratégie de formation au maintien de la paix des Nations Unies qui a été 
adoptée par le Comité de direction élargi du DOMP et le Département de 
l'appui aux missions (DAM) en mai 2008. La stratégie, ainsi que l’Évaluation 
subséquente des besoins stratégiques de la formation au maintien de la paix 
du mois d’octobre 2008, ont révélé qu’il était nécessaire d’actualiser les 
modules de formation pour qu’ils reflètent plus précisément les politiques 
récemment élaborées au sein du DOMP et du DAM, et plus proches des 
tâches des effectifs de maintien de la paix sur le terrain. Comme l’ont indiqué 
essentiellement les états membres au cours de l'évaluation des besoins, il 
fallait rationaliser les modules de formation générique pour les associer à des 
informations plus spécialisées, opérationnelles et spécifiques aux différentes 
missions, et à des indications plus claires destinées aux états membres quant 
aux exigences en matière de formation préalable au déploiement. 1 


Voir le Rapport stratégique d’évaluation des besoins de formation au maintien de la paix du 
DOMP, octobre 2008, pp. 7­8.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
2    Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement 

En conséquence, le Service intégré de formation (SIF) de la Division des politiques, 
de l'évaluation et de la formation du DOMP a entrepris de diffuser des Normes 
exhaustives de la formation préalable au déploiement de l’ONU pour les différentes 
catégories de personnel, dont font partie les présents modules de formation. Ces 
normes fournissent des orientations sur les objectifs de formation et les résultats 
pédagogiques, et sur la façon dont les modules de formation préalable au 
déploiement doivent être articulés avec les documents pertinents de formation 
spécialisée au cours de la formation préalable au déploiement. Le contenu des 
modules de formation de base préalable au déploiement a été rationalisé de façon à 
pouvoir être dispensés en une semaine et à laisser suffisamment de temps pour 
couvrir la formation spécialisée en plus des questions spécifiques à la mission et 
opérationnelles, le cas échéant. Les modules contiennent également des conseils 
pour aider les instructeurs à trouver des informations complémentaires, de la 
documentation de référence, des exemples spécifiques aux missions fondés sur des 
outils de gestion de la connaissance du DOMP, et des astuces pour intégrer des 
informations spécifiques à des missions dans le cours. Le contenu a été également 
actualisé pour refléter les changements de politiques et de législations au sein du 
DOMP, du DAM, du système des Nations Unies et les exigences de formation fixées 
par les résolutions du Conseil de sécurité depuis la dernière mise à jour des modules 
de formation générique normalisée en 2006. Lors de l’actualisation du contenu, le 
DOMP a été guidé par son expertise substantielle, celle du DAM et celle du système 
plus large des Nations Unies, afin de garantir que ces supports de formation soient 
un reflet fidèle des Nations Unies dans leur globalité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    3 

Présentation générale du contenu 
Les modules de formation de base 
préalable au déploiement sont conçus 
pour donner à tous les personnels de 
maintien de la paix (forces armées, 
police et civils) une perception 
commune des principes, directives et 
politiques fondamentaux du maintien 
de la paix de l’ONU de façon à assurer 
le fonctionnement efficace et cohérent 
des opérations de maintien de la paix 
des Nations Unies. 

La structure d’ensemble de cette formation suit généralement les trois niveaux 
d’autorité, de commandement et de contrôle des opérations de maintien de la 
paix multidimensionnelles des Nations Unies : stratégique, opérationnel et 
tactique. (Remarquons qu’il s’agit de termes spécifiques à l’ONU, qui sont 
employés également en tant que tels dans les quatre modules.) Si les 
instructeurs ont toute latitude pour changer l'ordre des modules, ils doivent 
néanmoins être conscients des liens qui existent entre eux, et faire ressortir 
l’interdépendance des questions de niveaux stratégique, opérationnel et 
individuel.

· Le module 1 aborde les questions de niveau stratégique et présente les 
définitions fondamentales et la raison d’être des activités des Nations 
Unies en faveur de la paix et de la sécurité, tout en faisant connaître aux 
participants les principes fondamentaux du maintien de la paix de l’ONU.

· Le module 2 passe du niveau stratégique au niveau opérationnel, 
expliquant sous quelles modalités le Conseil de sécurité établit le mandat 
des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et comment
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pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
4    Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement 

celles­ci sont concrétisées par le Secrétariat de l’ONU et les hauts 
responsables de la mission. Il présente également aux participants des 
éléments essentiels du commandement et du contrôle au sein des 
structures de maintien de la paix de l’ONU et de gestion des missions.

· Le module 3 traite des questions interdépendantes que tout le personnel 
de maintien de la paix doit connaître pour exécuter son mandat au niveau 
opérationnel afin d’assurer une paix durable et un éventuel transfert de 
responsabilités en faveur des acteurs locaux et de l’équipe­pays de l’ONU.

· Le module 4 aborde les politiques et procédures en rapport avec les 
membres individuels du personnel de maintien de la paix. (Les problèmes 
de niveau tactique seront traités essentiellement lors du programme 
d’initiation car ceux­ci sont spécifiques à chaque mandat.) 

Présentation des modules 
Notes de préparation : chaque module comprend des « Notes de 
préparation » suggérant comment en traiter les différentes parties. Ces notes 
incluent des informations sur l’objectif global de la session, les résultats 
pédagogiques escomptés, l’enchaînement, la durée de la session et les 
méthodologies. Elles contiennent en outre des conseils sur le profil des 
instructeurs recherchés, la préparation d’ordre général (y compris les 
documents et le matériel) ainsi que la préparation des informations spécifiques 
à la mission. 

Symboles : Au début de chaque module se trouvent les légendes des 
symboles utilisés tout au long du document. Situés dans la marge gauche, ils 
permettent d’attirer l’attention sur des aspects tels que des points à aborder, 
des remarques à l’instructeur, des exemples et des moments propices à 
l’insertion d’informations spécifiques à la mission.

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Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    5 

Diapositives : Des présentations PowerPoint sont fournies pour tous les 
modules de formation de base préalable au déploiement. Comme les modules 
eux­mêmes, elles se trouvent sur le site Internet des meilleures pratiques du 
DOMP : http://peacekeepingbestpractices.unlb.org (Version française non 
disponible) Une image de chaque diapositive est reproduite dans le manuel 
directement au­dessus des points à aborder dont elle traite. Les principaux 
points de la diapositive sont signalés en bleu dans le texte du point à aborder. 

Points à aborder et remarques à l’instructeur : Les points à aborder sont 
prévus pour accompagner la transmission du contenu normalisé ; toutefois, 
les instructeurs sont encouragés à utiliser la formulation qui leur plaît et leurs 
propres exemples plutôt qu'à lire le texte. 

Activités pédagogiques : Les conseils concernant les activités 
pédagogiques de base figurent dans le corps du texte. Les activités 
facultatives éventuelles sont placées à la fin du module (ou sont intégrées au 
module). Les instructeurs expérimentés sont encouragés à utiliser leurs 
propres activités et documents. (Veuillez également consulter les remarques 
ci­dessous concernant la « Boîte à outils ».) 

Contrôle des connaissances : Les questions de contrôle des connaissances 
et les réponses qui leur correspondent se trouvent à la fin de chaque partie 
des quatre modules. Les instructeurs peuvent choisir d'utiliser toutes ces 
questions ou certaines d’entre elles seulement, et de procéder à un contrôle 
des connaissances écrit formel ou à une évaluation informelle avec le groupe 
tout entier. Les questions de contrôle des connaissances et les réponses 
correspondantes se trouvent à la fin des diapositives PowerPoint ainsi que 
dans le texte. 

Questions fréquemment posées : Des instructeurs ont apporté des 
contributions concernant les questions qu’on leur pose le plus fréquemment. 
Ces questions et les réponses correspondantes se trouvent à la fin de chaque 
élément des modules. Le Service intégré de formation (SIF) souhaite

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6    Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement 

poursuivre le développement de ces sections et, si les instructeurs ont des 
contributions à apporter sur les questions qui leur sont fréquemment posées, 
ils peuvent les envoyer à : peacekeeping­training@un.org. (Veuillez préciser 
clairement l'objet de votre courriel.) 

Ressources complémentaires 
Boîte à outils : Reconnaissant la nécessité que les modules de base soient 
aussi rationnels que possible, une « Boîte à outils » en ligne a été créée pour 
conserver des documents et supports complémentaires. C'est une base de 
données de documents et de supports auxquels les instructeurs peuvent 
accéder aux fins d’intégration dans leur formation préalable au déploiement. 
Vous y trouverez, entre autres, des photos, des activités pédagogiques, des 
scénarios et des films. Pour obtenir des informations sur les modalités d’accès 
à la Boîte à outils, veuillez envoyer un courriel à : peacekeeping­ 
training@un.org 

Communauté de pratique en ligne : Une communauté de pratique en ligne 
est en cours de développement, sous la forme d’un forum sur lequel les 
instructeurs de formation préalable au déploiement peuvent poser des 
questions, échanger des idées et partager des documents et supports. Pour 
obtenir de plus amples informations sur cette communauté de pratique, 
veuillez envoyer un courriel à : peacekeeping­training@un.org 

Profil des instructeurs 
Au début de chaque module, vous trouverez des informations relatives aux 
antécédents et aux connaissances que doivent posséder les instructeurs pour 
dispenser la formation de façon adéquate. Pour faciliter la préparation, elles 
sont également fournies ci­dessous : 

Il est préconisé de confier la présentation du module 1 à un instructeur qui 
possède des connaissances générales de l'histoire, de l'objet et des principes 
des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Il conviendrait
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Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    7 

également que cet instructeur ait déjà pris part à une opération de maintien de 
la paix de façon à pouvoir contribuer son expérience concrète d'une mission 
aux discussions en classe. 

Il est préconisé de confier la présentation du module 2 à un instructeur qui 
possède des connaissances générales du fonctionnement du Conseil de 
sécurité et du Secrétariat, et qui a également une expérience personnelle 
d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies à l’État major de la 
Mission. 

La présentation du module 3, partie 1, conviendra mieux à un instructeur qui 
possède des connaissances solides en matière de droit humanitaire 
international et de droits de l’homme, notamment en ce qui concerne le droit 
des femmes et des enfants. Dans la mesure du possible, il/elle aura une 
expérience concrète en matière d’application des droits de l'homme, 
notamment des droits des femmes et des enfants dans une opération de 
maintien de la paix des Nations Unies. 

La présentation du module 3, partie 2, conviendra bien à un instructeur qui 
possède une expérience personnelle au sein d’une opération de maintien de 
la paix des Nations Unies ainsi que des connaissances solides concernant sa 
structure, sa composition et les relations de travail qui prévalent. 

L'enseignement du module 4, partie 1 devrait être confié à un homme et à 
une femme (si des femmes participent à cette formation) qui pourront 
encourager des questions et la participation des stagiaires des deux sexes. 
Le(s) instructeur(s) devra(ont) avoir acquis une expérience des opérations de 
maintien de la paix dans le contexte des Nations Unies, notamment en 
matière de gestion des actes d'inconduite et plus particulièrement des affaires 
d'exploitation et d'abus sexuels. 

Il est aussi conseillé que l'instructeur/les instructeurs soi(en)t fortement 
sensibilisé(s) aux conséquences diverses des fautes graves, notamment dans 
les cas d'exploitation et d'abus sexuels. Lorsque ce n'est pas possible, il est

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8    Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement 

vivement préconisé de solliciter la contribution d'un expert extérieur en matière 
d'exploitation et d'abus sexuels pour les deuxième et troisième parties de ce 
module. 

En fonction du type de participants à l'atelier, il convient d'inviter un haut 
responsable civil/militaire de haut rang/responsable de la police pour assister 
au début de la session afin d'envoyer un message fort quant à l'importance de 
la déontologie et de la discipline dans les opérations de maintien de la paix 
des Nations Unies. 

Le module 4, partie 2 comporte des aspects pratiques et il convient mieux 
qu'il soit assuré par un instructeur qui connaît les grands principes relatifs au 
VIH, l'incidence du comportement personnel sur les risques et les dangers 
que présente le VIH pour la société. Il/elle doit se sentir à l'aise pour aborder 
des questions liées au sexe et aux relations sexuelles, y compris l'emploi du 
préservatif, ainsi que sur la consommation occasionnelle de drogue. 

Le module 4, partie 3, comporte des aspects pratiques et il convient mieux 
qu'elle soit assurée par des instructeurs dotés d'une expérience personnelle 
du travail avec des personnes issues de cultures distinctes dans un contexte 
de maintien de la paix. Si cela est possible, cette session sera dans l’idéal 
animée par deux personnes en mesure d’offrir des perspectives et des 
exemples représentatifs d'antécédents variés et complémentaires. 

Module 4 – Partie 4 
Les Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain représentent une 
formation à suivre en ligne qui ne nécessite pas l'intervention d’un instructeur. 
S’il est envisagé de compléter le cours proposé en ligne, ou si des 
informations spécifiques à la mission sont fournies aux unités de police 
constituées ou aux contingents, il est préférable que cette formation soit 
assurée par un instructeur doté d’expérience dans une opération de maintien

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Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    9 

de la paix de l’ONU après la création du Département de la sûreté et de la 
sécurité (DSS) à la fin de 2004. 

Il est préférable que la sécurité routière soit présentée par quelqu'un ayant 
une expérience pratique de la conduite et, dans la mesure du possible, des 
dangers de la circulation dans le cadre d’une opération de maintien de la paix. 

Les Dispositions en matière d’immunisations, de prophylaxie et les 
informations afférentes doivent être traitées par un fournisseur de soins de 
santé certifié, telle qu’un(e) infirmier/infirmière ou un médecin. De la même 
façon, s’il est prévu de dispenser une session sur les premiers secours, elle 
devra être assurée par un professionnel certifié. 

Si ce sujet est prévu, la gestion du stress devra être assurée par un 
professionnel certifié ou, à défaut, les instructeurs peuvent utiliser le cours en 
ligne présenté dans le texte. 

Actualisations futures 
L’objectif des modules de formation de base préalable au déploiement étant 
de procurer à tous les personnels de maintien de la paix un même corpus 
d’information sur les principes, directives et politiques fondamentaux du 
maintien de la paix de l’ONU, le Service intégré de formation (SIF) veillera à 
ce qu’ils soient régulièrement actualisés de façon à refléter l’évolution des 
politiques et directives des Nations Unies relatives au maintien de la paix. 
Toutes les mises à jour affectant des modules ou des sections différentes 
seront postées et expliquées sur le site du pôle Ressources du maintien de la 
paix de l’ONU (http://peacekeepingresourcehub.unlb.org) (Version française 
non disponible) Les instructeurs sont donc encouragés à consulter 
régulièrement ce site. Tous les deux ans environ, le Service intégré de 
formation entreprendra un examen complet des normes de la formation 
préalable au déploiement de l’ONU, des modules de formation de base 
préalable au déploiement et des modules de formation spécialisée pour

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pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
10    Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement 

s’assurer qu’ils répondent aux besoins identifiés dans les Évaluations des 
besoins stratégiques de la formation au maintien de la paix. 

Remerciements 
Le Service intégré de formation (SIF) remercie les nombreux personnels des 
instituts nationaux pour la formation au maintien de la paix qui nous ont fait 
part de leurs réactions et réflexions au cours du processus d’actualisation, et 
qui ont piloté les projets de modules de formation de base préalable au 
déploiement, souvent avec de fortes contraintes de temps. Sans leur 
professionnalisme et leur engagement envers la formation au maintien de la 
paix, la finalisation de ces documents n’aurait pas été possible. 

Le contenu des modules de formation de base préalable au déploiement a été 
essentiellement élaboré par les experts pertinents en la matière, en 
collaboration avec le Département des opérations de maintien de la paix et le 
Département de l’appui aux missions ainsi que du système plus vaste de 
l'ONU. Le Service intégré de formation souhaite adresser ses remerciements 
au Bureau du Haut­Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme 
(OHCHR), au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH), à 
la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de 
conflit, aux bureaux pertinents du DOMP et du DAM, notamment le Bureau 
des affaires militaires et la Division de la police, à l’Équipe consultative pour 
l’égalité des sexes, au conseiller à la protection de l'enfance, à l’équipe 
consultative sur le VIH/sida, au coordonnateur pour les questions de sécurité 
ainsi qu’au Groupe Déontologie et discipline pour leur collaboration 
constructive, qui a contribué à assurer que les modules de formation reflète 
les positions de l’ONU dans son ensemble. Le Service intégré de formation 
souhaite également remercier le Comité international de la Croix­Rouge 
(CICR) pour ses conseils et remarques.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
Introductionaux modules pour la formation de base préalable au déploiement    11 

Les éléments pédagogiques, la conception, la structure et le format convivial 
des modules de formation de base préalable au déploiement ont été élaborés 
avec l’aide précieuse de Paula Beltgens. Le SIF souhaite enfin remercier les 
membres de son groupe consultatif central (David Caceres, Farooque 
Choudhury, Patrick Duah, Hawaa El­Tayeb, Lucie Jean, Theresa Kambobe, 
Bela Kapur, Vanessa Kent, Lisa Kurbiel, Sebastien Lapierre, Fred Mallya, 
Quynh Tran, Karla Witte et Katja Hemmeric, responsable du projet) qui ont 
fixé la direction stratégique du projet.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au deployment, 1e éd. (2009) 
MODULE 1 : PRESENTATION GENERALE DE NIVEAU 
STRATEGIQUE DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES 
NATIONS UNIES 
Table des matières 

Module 1 : Présentation générale de niveau stratégique du maintien de la paix des Nations 
Unies............................................................................................................................................i 

Module 1 – partie 1 : Introduction au maintien de la paix des Nations Unies................................ 1 
Introduction............................................................................................................................ 8 
La raison d'être des Nations Unies ....................................................................................... 11 
Principaux organes des Nations Unies intervenant dans le maintien de la paix ..................... 13 
Départements du Secrétariat intervenant directement dans les opérations de maintien de la 
paix ............................................................................................................................... 19 
L'éventail des activités de paix et de sécurité.............................................................................. 22 
Prévention des conflits ......................................................................................................... 24 
Rétablissement de la paix .................................................................................................... 26 
Imposition de la paix ............................................................................................................ 27 
Maintien de la paix ............................................................................................................... 30 
Consolidation de la paix ....................................................................................................... 34 
Différents types d'opérations de maintien de la paix de l'ONU..................................................... 35 
Maintien de la paix « traditionnel » ....................................................................................... 37 
Maintien de la paix multidimensionnel .................................................................................. 39 
Autorité de transition ............................................................................................................ 41 
Missions politiques spéciales ............................................................................................... 42 

Module 1 – Partie 2 : principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix de l'ONU 51 
Principes fondamentaux ............................................................................................................. 52 
Consentement ..................................................................................................................... 53 
Impartialité ........................................................................................................................... 56 
Non recours à la force sauf en cas de légitime défense et pour défendre le mandat ............. 58 
Autres facteurs de réussite ......................................................................................................... 62 
Crédibilité............................................................................................................................. 62 
Légitimité ............................................................................................................................. 63 
Promotion de l'appropriation nationale et locale.................................................................... 65 
Les qualités essentielles d'un soldat du maintien de la paix ........................................................ 69

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   1 

MODULE 1 – PARTIE 1 
INTRODUCTION AU MAINTIEN DE LA PAIX DES NATIONS 
UNIES 
Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
Permettre au personnel de maintien de la paix de se familiariser avec :

· Les principaux organes des Nations Unies (ONU) intervenant dans le 
maintien de la paix de l'ONU
· Les différents types d'activités et de missions de maintien de la paix
· Les grands principes et idéaux du maintien de la paix de l'ONU et leurs 
modalités de mise en pratique
· Les qualités que doivent posséder les personnels de maintien de la 
paix de l'ONU 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du module 1 ­ partie 1, les participants pourront : 

1.  Dresser la liste des principaux organes intervenant dans le maintien de la 
paix de l'ONU 
2.  Indiquer les cinq types d'activités de paix et de sécurité utilisés par le 
Conseil de sécurité 
3.  Expliquer les principales différences qui existent entre les opérations de 
maintien de la paix « traditionnelles » et multidimensionnelles 
Au terme du module 1 ­ partie 2, les participants pourront : 

1.  Dresser la liste des grands principes régissant les opérations de maintien 
de la paix de l'ONU 
2.  Expliquer ce qu'on entend par  « la crédibilité et la légitimité de la mission 
de maintien de la paix de l'ONU » et les modalités selon lesquelles le 
personnel de maintien de la paix peut les appuyer dans la pratique 
3.  Expliquer ce que signifie l'appropriation par le pays et pourquoi elle est 
importante pour la réussite des opérations de maintien de la paix de l'ONU

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
2    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

4.  Dresser la liste des qualités que doivent posséder les personnels de 
maintien de la paix de l'ONU 

Séquence pédagogique 
Le début de la formation préalable au déploiement est le meilleur moment 
pour présenter les parties 1 et 2 du module 1. Le module 1 procure aux 
participants les grandes lignes relatives aux opérations de maintien de la paix 
des Nations Unies. 

Durée 

partie 1  Cours  Questions/Discussion  Activités 


magistral/présentation  &  pédagogiques 
Durée min. de la 
contrôle des  obligatoires 
session 
connaissances 

120 minutes  45 minutes  15 minutes  60 minutes 

partie 2  Cours/présentation  Questions/Discussion  Activités 


Durée min. de la  &  pédagogiques 
session  contrôle des  obligatoires 
connaissances 

60 minutes  45 min.  15 min. 

Options  Spécifiques à la  Films facultatifs  Activités 


supplémentaires  mission  facultatives 
Le temps imparti sera  Courage for Peace (Le  Présentations 
fonction du contenu  courage de faire la paix)  dirigées par les 
– 8 min.  stagiaires – 3 h 30 
In the cause for Peace  Jeu des 
(Participer à la cause de  correspondances – 
la paix) – 13 min.  60 minutes 

Méthodologie 
Les points suivants présentent les grandes lignes de la méthodologie 
préconisée. Les instructeurs expérimentés qui le souhaitent peuvent choisir 
des méthodes et des activités distinctes pour présenter le contenu et les 
messages clé de ce module. 

Partie 1 :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   3 
· Activité pédagogique facultative concernant les principaux organes de 
l'ONU (p. 78)
· Exposés basés sur les présentations Powerpoint fournies
· Activité pédagogique obligatoire sur les mandats des missions (p. 44)
· Séances informelles de questions­réponses (à déterminer par 
l'instructeur)
· Questions de contrôle des connaissances à la fin de la partie 1*
· Films facultatifs (pp. 90 et 92) 
Partie 2 :

· Exposés à l'aide des présentations Powerpoint fournies
· Séances informelles de questions­réponses (à déterminer par 
l'instructeur)
· Questions de contrôle des connaissances à la fin de la partie 2*
· Activité facultative  sur les concepts présentés dans les parties 1 et 2 
(p. 82)
· Films facultatifs  (pp. 90 et 92) 
* Remarque : L'établissement d'enseignement peut utiliser les questions de 
contrôle des connaissances lors d'une séance informelle de questions­ 
réponses ou les poser par écrit sous forme de questionnaire. Dans les deux 
cas, il est conseillé de fournir les réponses justes à la fin du contrôle des 
connaissances afin de s'assurer que les participants ont bien compris les 
messages clés. 

Profil des instructeurs 
Il est préconisé de confier la présentation du 1 er  module à un instructeur qui 
possède des connaissances générales de l'histoire, de l'objet et des principes 
des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Il conviendrait 
également que l'instructeur ait pris part à une opération de maintien de la paix 
de façon à pouvoir contribuer sa propre vision et son expérience concrète 
d'une mission aux discussions en classe.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
4    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Préparation de l'instructeur 

Lectures obligatoires
· Charte des Nations Unies
· Principes et Orientations, Opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies (également connu sous le nom de Doctrine 
fondamentale)
· Étude des mandats des missions de maintien de la paix utilisées dans 
l'activité pédagogique (veuillez vous reporter à la préparation spécifique 
à la mission qui suit.) 

Préparation d'ordre général 
Matériel 

1.  Ordinateur et diapositives correspondant à la session 

2.  Projecteur et écran pour montrer les diapositives 

3.  Lecteur de DVD et haut­parleurs dans le cas où des films seront présentés 

Documents 

1.  Exemplaires des Principes et orientations des opérations de maintien de la 
paix des Nations Unies, (un par participant). Pour obtenir des exemplaires, 
veuillez contacter peacekeeping­training@un.org ou télécharger le fichier 
électronique à : 
http://www.un.org/fr/peacekeeping/documents/capstone_doctrine_fr.pdf 

2.  Concernant la section sur l'éventail des activités de paix et de sécurité, les 
instructeurs sont encouragés à utiliser des exemples spécifiques d'activités 
issues de leur expérience personnelle. D'autres exemples se trouvent 
également dans les mandats de nombreuses missions 
multidimensionnelles dont la liste est fournie dans la rubrique Opérations 
en cours à http://www.un.org/fr/peacekeeping/ 

3.  Les participants apprécient également de disposer d'un exemplaire des 
présentations PowerPoint. S'il est possible de les imprimer, il est conseillé 
de le faire en format « polycopié », avec 3 diapositives par page de façon à 
laisser aux participants de la place pour prendre des notes.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   5 
Préparation spécifique à l'activité pédagogique relative aux 
mandats 
Si la mission du déploiement est connue : 

1.  Téléchargez les mandats de la mission sur le site du DOMP à 
http://www.un.org/fr/peacekeeping/ (cliquez sur Opérations en cours et sur 
le site de chaque mission où vous trouverez un lien vers le mandat de la 
mission). 

2.  Prévoyez une copie du mandat de chaque mission par participant à la 
formation. 

Si la mission du déploiement est inconnue : 

1.  Décidez du nombre de groupes dans lesquels vous répartirez les 
participants. Ceci vous permettra de connaître le nombre de mandats de 
mission nécessaires. 

2.  Téléchargez un mandat de mission par groupe. Par exemple, si vous avez 
4 groupes, choisissez 4 mandats différents. Sélectionnez des mandats qui 
représentent les différents types d'opérations de maintien de la paix 
(traditionnelle, autorité de transition ou multidimensionnelle).

· Parmi les opérations traditionnelles, on compte : le Groupe 
d´observateurs militaires des Nations Unies dans l´Inde et le Pakistan 
(UNMOGIP), la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un 
référendum au Sahara Occidental (MINURSO) ou la Force des Nations 
Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).
· Parmi les missions de maintien de la paix multidimensionnelles, on 
compte : la Mission des Nations Unies en République démocratique du 
Congo (MONUC), la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), la 
Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) 
ou la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS).
· Parmi les exemples d'autorités de transition, on compte : la Mission 
d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) ou 
l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor Oriental 
(ATNUTO) qui a duré de 1999 à 2002, année de l'indépendance du 
Timor Oriental, pour être remplacée par une opération 
multidimensionnelle de maintien de la paix des Nations Unies.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
6    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

3.  Prévoyez assez d'exemplaires de chaque mandat de mission pour tous les 
participants à la formation (par ex., s'il y a 24 participants, imprimez 24 
exemplaires de chaque mandat). 

4.  Si possible, distribuez­les aux participants la veille de la session pour qu'ils 
puissent les consulter. 

Préparation des participants 
1.  Dans la mesure du possible, il est vivement recommandé aux participants 
d'étudier les documents suivants avant la présente session :

· Principes et orientation des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies (également connu sous le nom de Doctrine 
fondamentale)
· Les mandats distribués par l'instructeur (sinon, vous pouvez prévoir un 
moment durant le cours pour permettre aux participants de les étudier) 

Documents supplémentaires
· Handbook on United Nations on Multidimensional Peacekeeping 
Operations (Manuel des opérations de maintien de la paix 
multidimensionnelles des Nations Unies, disponible sur : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non 
disponible) 

Sources consultées dans ce module
· Principes et orientations des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies (2008)
· Directives politiques du DOMP/DAM sur l'autorité, le commandement 
et le contrôle dans les opérations de maintien de la paix des Nations 
Unies (2008) 

Légende des symboles 

 Remarque à l'instructeur (références à consulter) 
[  Points à aborder (Les principaux points à traiter sur le sujet. Dans l'idéal, 
l'instructeur présente les points à aborder dans ses propres termes au lieu

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   7 
de les lire aux participants. Veuillez noter que le texte des points à aborder 
est mis  en relief en caractères bleu gras sur les diapositives 
correspondantes.) 

Spécifique à la mission (un point qui gagnera à être expliqué avec des 
informations spécifiques à l'opération) 

Exemple (des cas qui illustrent un point ou un message clé) 

Questions types (une liste de questions possibles à poser aux participants) 

¥  Polycopié (indique qu'il y a un document à distribuer aux participants à ce 
stade du cours) 

¸  Film (un film proposé comme activité obligatoire ou facultative) 

Activité pédagogique obligatoire (activité qu'il est vivement recommandé 
d'intégrer au cours) 

Activité pédagogique facultative  (une activité qui peut être effectuée s'il 
reste du temps et si elle convient à ce groupe de participants. Les 
indications concernant ces activités se trouvent à la fin du module ou de la 
partie, comme indiqué dans le texte.) 

Ñ  Points clé à résumer (messages clé qui méritent d'être répétés à la fin 
de la session. L’instructeur peut également demander aux participants de 
citer les principaux messages qu'ils ont retenus de la session. Il pourra 
alors compléter avec les points qui auront été omis.) 

Remarque : une liste des questions fréquemment posées par les 
participants durant cette session se trouve à la fin de ce module.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
8    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Notes de session 

Introduction 

Diapositive 

Diapositive 
2

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   9 

Diapositive 

[  Vous rejoignez l'ONU en tant que soldat du maintien de la paix et, à ce titre, 
vous représenterez les Nations Unies dans le pays dans lequel vous 
serez déployé. S'il est probable que vous ne vous rendrez jamais au Conseil 
de sécurité du Siège de l'ONU à New York, vous êtes néanmoins en train 
d'exécuter des décisions qui y ont été prises. C'est pourquoi, vous devez 
savoir qui prend les décisions qui influent en dernier ressort sur votre travail 
de soldat du maintien de la paix et connaître les principes fondamentaux du 
maintien de la paix qui éclairent ces décisions. 

[  Le module 1 est principalement axé sur la présentation des modalités selon 
lesquelles les Nations Unies prennent des décisions de niveau stratégique 
en matière de maintien de la paix. Par « niveau stratégique », on entend les 
décisions politiques au plus haut niveau et la gestion des opérations de 
maintien de la paix de l'ONU par les organes pertinents des Nations Unies à 
New York. Cette section explique ce que sont ces organes et leur 
fonctionnement. 

[  Même si cela peut sembler éloigné de vos tâches en tant que soldat du 
maintien de la paix individuel, vous verrez dans les modules 2 et 3 comment 
la prise de décision de niveau stratégique vous affecte sur le terrain.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
10    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : débutez la session en présentant aux 
participants les objectifs du module et les résultats attendus de cette partie 1 
(comme montré sur les diapositives 2 et 3). Vous pouvez aussi présenter les 
grandes lignes de la partie 1. 

Les instructeurs des instituts nationaux pour la formation au maintien de la 
paix qui le souhaitent peuvent également ajouter un objectif pédagogique et 
des informations relatives à l'histoire de la participation de leur pays aux 
opérations de maintien de la paix de l'ONU. Ainsi, vous pouvez donner une 
explication du bien­fondé de la participation à des opérations de maintien de 
la paix de l'ONU, les effectifs des contingents militaires et de police déployés 
et citer les différentes missions auxquelles ont été affectés des personnels. 

Dans la mesure du possible, les instructeurs sont encouragés à utiliser des 
vidéos provenant des contingents ou fournies par des soldats du maintien de 
la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   11 
La raison d'être des Nations Unies 

Diapositive 

[  L'Organisation des Nations Unies est une organisation internationale unique 
qui a été fondée après la Seconde guerre mondiale. Elle a pour objet de 
maintenir la paix et la sécurité internationales, de développer entre les 
nations des relations amicales et de promouvoir le progrès social, de 
meilleurs niveaux de vie et le respect des droits de l'homme. 

Diapositive 

[  L'Organisation des Nations Unies est composée de 192 Etats Membres 
souverains. Elle est l'instrument de tous ses Etats Membres, qui se

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
12    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

réunissent pour débattre de problèmes communs et prennent des 
décisions en votant sur les grandes questions. 

[  L'ONU est une organisation impartiale au sein de laquelle des Etats du 
monde entier sont membres à part entière. L'impartialité et l'universalité de 
l'ONU constituent des éléments essentiels de sa légitimité. 

Définitions générales : 
Impartialité :  sans faveur envers ni préjudice à l'égard des parties 
Universalité :  ouvert à tous, s'applique à chacun 
Légitimité :  considéré comme crédible et digne qu'on y participe

 Remarque à l'instructeur : ces définitions générales sont simplement 
fournies comme support à l'instructeur qui peut s'en servir le cas échéant en 
fonction de son public et du cours. L'instructeur doit également bien 
connaître la différence entre les termes « impartialité » et « neutralité », 
comme expliquée dans les Questions fréquemment posées à la fin du 
module 1. 

Diapositive 

[  Les Etats Membres de l'ONU sont unis par les principes de la Charte de 
l'ONU. Cette dernière est un traité international qui fixe les droits et les 
devoirs des Etats Membres en tant que membres de la communauté 
mondiale. 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   13 
[  La Charte de l'ONU est le document fondateur qui guide tout le travail 
de l'ONU, y compris ses activités de paix et de sécurité.  Les parties 
spécifiques de la Charte qui sont importantes pour les mandats des 
opérations de maintien de la paix seront abordées ultérieurement dans cette 
formation. 

[  Film facultatif : The United Nations: It’s Your World (L'ONU : c'est votre 
monde, 6 mn 52) (http://www.youtube.com/user/unitednations) (Version 
française non disponible) 

 Remarque à l'instructeur : l'ONU est constituée de nombreux organes 
distincts et travaille sur une vaste gamme de questions qui s'étendent du 
désarmement au développement économique et social. Bien que cette 
formation soit axée sur les éléments de l'ONU qui sont liés au maintien de la 
paix afin de préparer le personnel de maintien de la paix aux travail qu'il 
devra réaliser en mission, le maintien de la paix ne constitue pas la seule 
fonction que remplit l'ONU. Si le temps le permet, l'instructeur qui le souhaite 
peut utiliser la vidéo ci­dessus pour illustrer ce point auprès des participants. 

Principaux organes des Nations Unies intervenant dans le maintien 
de la paix 

Diapositive 

[  La diapositive 8 présente les principaux organes de l'ONU intervenant 
dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU ainsi que les liens
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
14    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

qu'ils entretiennent. Nous évoquerons ces organes tout au long de la 
formation. 

 Remarque à l'instructeur : cette formation est strictement axée sur les 
organes de l'ONU qui ont une incidence directe sur le maintien de la paix. 
Les instructeurs qui souhaitent présenter des informations supplémentaires 
sur d'autres organes de l'ONU peuvent consulter : 
http://www.un.org/aboutun/untoday/unorg.htm(http://www.un.org/french/abou 
tun/abc/) 

Diapositive 

[  Dans le système de l'ONU et aux fins de cette formation, nous utilisons les 
définitions qui suivent pour les termes : stratégique, opérationnel et 
tactique. 

[  Stratégique : la prise de décisions politiques au plus haut niveau et la 
direction d'une opération de maintien de la paix de l'ONU à partir du 
Siège de l'ONU. 

[  Opérationnel : on considère que la gestion sur le terrain d'une opération 
de maintien de la paix à partir de l'état­major de la mission est de niveau 
opérationnel. 

[  Tactique : la gestion des opérations militaires, de police et civiles à un 
niveau subalterne à l'état­major de la mission, et la supervision de

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   15 
chaque membre du personnel relève du niveau tactique. Cette gestion est 
confiée à différents niveaux aux commandants subordonnés des 
différentes composantes et aux dirigeants civils de niveaux inférieurs à 
celui de l'état­major de la mission. 

[  Dans les diapositives qui suivent, nous étudierons les organes de niveau 
stratégique. Dans les modules 2 et 3, nous examinerons les niveaux 
opérationnel et tactique, sans oublier les relations qu'entretiennent les 
différentes composantes à ces niveaux. 

 Remarque à l'instructeur : après avoir défini les termes stratégique, 
opérationnel et tactique dans ce contexte, il peut être utile de revoir la 
diapositive 8. Il peut aussi être utile de montrer à nouveau la structure de 
gestion aux participants avant de passer à la diapositive 9. Il convient 
également que l'instructeur garde à l'esprit que les termes et définitions 
expliqués ici sont spécifiques aux opérations de maintien de la paix de 
l'ONU. Il est possible de d'autres pays et institutions les utilisent 
différemment. Toutefois, les personnels de l'ONU devront utiliser cette 
terminologie conformément aux définitions ci­dessus et telle qu'elle est 
présentée dans les Directives politiques sur l'autorité, le commandement et 
le contrôle lorsqu'ils travailleront pour les opérations de maintien de la paix 
de l'ONU. 

Diapositive 
10

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
16    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

[  L'Assemblée générale est composée de représentants de tous les Etats 
Membres de l'ONU. Ils discutent et prennent des décisions sur tout 
l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. Ceci 
s’étend des domaines du développement, humanitaire, social et des droits 
de l'homme à la finance, notamment l'approbation du budget des missions 
de maintien de la paix de l'ONU. 

[  Chaque Etat Membre dispose d'une voix à l'Assemblée générale. 

[  L'Assemblée générale se réunit chaque année en session ordinaire mais 
elle peut tenir des sessions extraordinaires ou extraordinaires d'urgence 
en fonction des besoins. 

Diapositive 
11 

[  Le maintien de la paix et de la sécurité internationales est l'une des raisons 
d'être des Nations Unies. En vertu de la Charte de l'ONU, le Conseil de 
sécurité est l'organe qui a la responsabilité principale du maintien de la 
paix et de la sécurité. 

[  Le Conseil de sécurité peut enquêter sur tout différend et 
recommander les termes de règlement pacifique qu'il juge appropriés 
afin de l'empêcher de dégénérer. 

[  Dans les situations où le Conseil de sécurité estime que le différend 
constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, il peut 
prendre des mesures plus coercitives. Ces dernières peuvent ou non 
supposer le recours à la force.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   17 
[  La base légale qui autorise le Conseil de sécurité à enquêter et prendre les 
mesures appropriées se trouve dans les Chapitres VI et VII de la Charte des 
Nations Unies. Ces derniers seront abordés ultérieurement dans les 
modules 1 et 3. 

[  Le Conseil de sécurité est également compétent pour collaborer avec des 
organisations ou des accords régionaux pour régler des différents pour le 
maintien de la paix et la sécurité internationales (en vertu des dispositions 
du Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies) pourvu que ces accords ou 
ces organismes et leur activité soient compatibles avec les buts et les 
principes des Nations Unies. Ce type de coopération devient plus en plus 
courant dans les opérations de maintien de la paix. Pour exemple, citons 
l'Opération hybride Union Africaine­Nations Unies au Darfour (MINUAD) ou 
la coopération entre l'OTAN et la Mission d'assistance des Nations Unies en 
Afghanistan (MANUA). 

 Remarque à l'instructeur : en fonction du groupe, les informations 
suivantes peuvent aussi présenter de l'intérêt.

· Le Conseil de sécurité se compose de 5 membres permanents (la 
Chine, les Etats­Unis, la France, la Fédération de Russie et le 
Royaume­Uni)
· et de 10 membres non permanents élus par l'Assemblée générale. Ces 
derniers siègent pour un mandat de deux ans. (voir 
http://www.un.org/sc/members.asp 
(http://www.un.org/french/sc/members.asp pour savoir qui sont les 
membres actuels). Le Conseil de sécurité se réunit à New York.
· Chaque membre du Conseil de sécurité dispose d'une voix. Les 
décisions sont prises par un vote affirmatif d’au moins 9 des 15 
membres. Si un membre permanent du Conseil de sécurité vote contre 
une résolution, celle­ci n'est pas approuvée.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
18    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Diapositive 
12 

[  Le Secrétaire général est « le plus haut fonctionnaire de 
l'Organisation » des Nations Unies. Il est nommé par l'Assemblée 
générale sur la recommandation du Conseil de sécurité. Son mandat, 
renouvelable, est d'une durée de cinq ans. Il est habilité à soumettre au 
Conseil de sécurité toute situation qui, selon lui, pourrait menacer la paix et 
la sécurité internationales. Le Conseil de sécurité demeure toutefois habilité 
à décider si la situation constitue une menace pour la paix et la sécurité 
internationales. 

[  M. Ban Ki­moon, de la République de Corée, est l'actuel Secrétaire général 
des Nations Unies. C'est le huitième. 

[  Dirigé par le Secrétaire général, le Secrétariat est l'organe administratif 
de l'ONU. Il est composé d'un large éventail de départements et de bureaux 
qui s'acquittent de toutes les tâches afférentes au mandat de l'Organisation 
des Nations Unies. Il emploie des fonctionnaires recrutés sur le plan 
international qui travaillent directement pour l'ONU. Ces fonctionnaires ne 
sont pas des diplomates au service de leur pays. 

[  Les diapositives qui suivent expliquent le rôle que remplissent les 
départements associés le plus directement aux opérations de maintien de la 
paix de l'ONU.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   19 
Départements du Secrétariat intervenant directement dans les 
Opérations de maintien de la paix 
Diapositive 
13 

[  Le Département des Opérations de maintien de la paix (DOMP) : le 
Secrétaire général délègue la responsabilité générale de la conduite et de 
l'administration de toutes les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU au Secrétaire général adjoint aux Opérations de maintien de la paix. Il 
est souvent désigné comme le « Secrétaire général adjoint du DOMP ». 

[  Au Département des opérations de maintien de la paix à New York, le 
Secrétaire général adjoint du DOMP :

· Dirige et supervise les Opérations de maintien de la paix de l'ONU.
· Élabore des politiques et des directives opérationnelles fondées sur les 
résolutions du Conseil de sécurité (à savoir les mandats des missions).
· Prépare les rapports du Secrétaire général au Conseil de sécurité 
concernant chaque opération de maintien de la paix. Ces rapports 
comprennent des observations et recommandations appropriés.
· Conseille le Secrétaire général sur toutes les questions liées à la 
planification, la préparation et la conduite des opérations de maintien 
de la paix des Nations Unies.
· Sert de point de convergence entre le Secrétariat et les Etat Membres 
qui recherchent des informations sur des questions liées à des 
missions de maintien de la paix des Nations Unies.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
20    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

· Est responsable devant le Secrétaire Général, auquel il rend compte, 
d'assurer que les missions sur le terrain dirigées par le DOMP 
répondent aux impératifs du Système de gestion de la sécurité des 
organismes des Nations Unies. 

 Remarque à l'instructeur : pour de plus amples informations sur le DOMP, 
allez à : http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/dpko.shtml 
(http://www.un.org/french/peace/peacekeeping/dpko.shtml) 

Diapositive 
14 

[  Au nom du Secrétaire général, le Secrétaire général adjoint du Département 
de l'appui aux missions (DAM) et le Département de l'appui aux missions 
sont responsables de tout l'appui apporté aux opérations sur le terrain, 
notamment les opérations de maintien de maintien de la paix et les 
missions politiques spéciales. 

[  Ceci comprend spécifiquement : le personnel, les ressources financières, 
les achats, la logistique, les communications, la technologie de 
l'information et d'autres questions de gestion administrative et 
générale. 

 Remarque à l'instructeur : pour de plus amples informations sur le DAM, 
allez à : http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/dfs.shtml 
(http://www.un.org/french/peace/peacekeeping/dfs.shtml)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   21 

Diapositive 15 

[  Le Département des affaires politiques (DAP) établit le cadre de travail 
des Missions politiques spéciales (MPS) grâce à ses analyses de 
fonds. 

Définitions 
Missions politiques spéciales : (voir p. 37) peuvent être des bureaux 
politiques sur le terrain, des envoyés spéciaux ou des 
groupes d'experts chargés de surveiller l'application des 
sanctions. 
Substantif :  relatif à un domaine ou un sujet particulier. 
Bons offices : rôle politique indépendant du Secrétaire général pour 
prévenir ou servir de médiateur dans des conflits entre 
Etats et plus récemment, à l'intérieur des Etats.

[  Le DAP est également un partenaire des opérations de maintien de la paix. 
Dans certains cas, ses divisions régionales assurent l'élaboration de 
rapports analytiques et peuvent diriger des démarches de médiation et de 
bons offices. 

Exemples : à Chypre, une opération maintien de la paix (Force des Nations 
Unies chargée du maintien de la paix à Chypre ou UNFICYP) travaille de 
concert avec un Conseiller spécial qui assume les fonctions de bons offices du 
Secrétaire général. 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
22    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

De même, en République démocratique du Congo (RDC), un Envoyé spécial 
responsable de la RDC orientale cohabite avec la mission de maintien de la 
paix (la Mission d'observation des Nations Unies en République démocratique 
du Congo, ou MONUC). 

[  Le DAP collabore également avec les opérations de maintien de la paix 
de l'ONU pour appuyer ou organiser des élections dans les pays sortant 
d'un conflit. 

[  La Division de l'assistance électorale du Département des affaires politiques 
appuie également les opérations de maintien de la paix en matière 
d'évaluation des besoins, de conseils politiques ou de déploiement de 
personnel spécialisé. 

 Remarque à l'instructeur : pour de plus amples informations sur le DAP, 
allez à : http://www.un.org/depts/dpa/  (http://www.un.org/french/Depts/dpa/) 

L'éventail des activités de paix et de sécurité 
Diapositive 
16 

 Remarque à l'instructeur : comme montré dans la figure ci­dessus, les 
activités de paix et de sécurité ne sont pas organisées selon un ordre 
prédéfini. De façon générale, la prévention des conflits, le rétablissement de 
la paix et l'imposition de la paix (le cas échéant) passent avant le maintien 
de la paix. En fonction de la situation, le Conseil de sécurité a recours à

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   23 
différents instruments, à différents moments et dans différents pays. Seules 
les opérations de maintien de la paix et d'imposition de la paix sont 
susceptibles de recourir à l'emploi de la force. 

Il arrive que de nombreuses opérations de maintien de la paix se 
superposent quelque peu avec celles de rétablissement de la paix ou 
d'imposition de la paix lorsqu'on y a recours. De telles opérations de 
maintien de la paix chevauchent aussi de façon significative les initiatives de 
consolidation de la paix. Les précisions qui suivent montrent comment les 
activités de prévention des conflits, de rétablissement de la paix, d'imposition 
de la paix et de consolidation de la paix appuient le maintien de la paix et y 
sont liées. Ces informations visent à aider le personnel des opérations de 
maintien de la paix à mieux comprendre son rôle dans le cadre de la 
stratégie plus vaste de résolution des conflits établie par le Conseil de 
sécurité.

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pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
24    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

[  En cas de conflit, le Conseil de sécurité peut autoriser toute une gamme de 
mesures pacifiques et coercitives. Le maintien de la paix est seulement 
l'une de ces mesures, qui est souvent liée à, ou se superpose à la 
prévention des conflits, au rétablissement de la paix, à l'imposition de 
la paix ou à la consolidation de la paix. 

[  Si les opérations de maintien de la paix de l’ONU sont généralement 
déployées pour appuyer un cessez­le­feu ou un accord de paix, elles jouent 
aussi souvent un rôle dans les efforts de rétablissement de la paix. Elles 
peuvent également faire partie des activités préalables de consolidation de 
la paix. 

[  Il est donc important que le personnel de maintien de la paix comprenne de 
quelle façon ces activités sont articulées. En effet, leur travail de maintien de 
la paix aura également une incidence sur les efforts de prévention des 
conflits, de rétablissement de la paix et de consolidation de la paix. 

Prévention des conflits 

Diapositive 
17 

[  La prévention des conflits va de pair avec le recours à des mesures 
diplomatiques ou à d'autres instruments pour empêcher les tensions 
inter­ou intra­Etat de dégénérer en conflit violent. La prévention d'un 
conflit a lieu avant le début d'un conflit. Il s'agit généralement de mesures 
pacifiques adaptées à la source spécifique du différend ou de la tension. Les 
activités de prévention des conflits peuvent comprendre le dialogue, la

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Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   25 
médiation, des recherches pour trouver les sources du désaccord ou des 
mesures de renforcement de la confiance. 

Définitions générales 
Inter­États : entre deux pays ou davantage 
Intra­étatique : au sein d'un seul pays

[  Les « bons offices » du Secrétaire général pour entamer le dialogue avec les 
différentes parties constituent une mesure courante en matière de 
prévention des conflits. Ce dialogue peut chercher à faire décroître les 
tensions, à soumettre à médiation un désaccord ou à contribuer à la 
résolution du différend. 

[  En fonction de la situation, différents organes des Nations Unies et de la 
communauté internationale, notamment des organisations régionales, 
peuvent prendre différentes mesures de prévention des conflits. 

Exemples : comme exemple de telles mesures, l'instructeur pourra 
mentionner l'initiative de médiation en 2008 de l'ancien Secrétaire général Kofi 
Annan au Kenya, suite aux élections présidentielles contestées du 27 
décembre 2007. 

Autre exemple, le Conseil de sécurité a eu recours à l'autorité qui lui était 
conférée par le Chapitre VII de la Charte pour établir le Tribunal spécial pour 
le Liban. Ce Tribunal pénal international a été mandaté pour juger les 
personnes suspectées d'avoir assassiné l'ancien Premier Ministre libanais 
Rafiq Hariri en février 2005. 

 Remarque à l'instructeur : l'instructeur peut télécharger la résolution 1757 
du Conseil de sécurité (2007) à 
http://www.un.org/Docs/sc/unsc_resolutions07.htm 
(http://www.un.org/french/docs/sc/2007/cs2007.htm) pour de plus amples 
informations. 

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26    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Rétablissement de la paix 

Diapositive 18 

[  Le rétablissement de la paix suppose de prendre des mesures pour 
résoudre des conflits existants. 

[  Il fait souvent intervenir des initiatives diplomatiques dont l'objectif est 
d'amener les parties adverses à négocier un accord.  Ceci peut inclure 
des activités directes des Nations Unies pour concourir à la négociation d'un 
accord de paix, ou bien l'envoi par les Nations Unies de négociateurs de 
paix ou d'autres acteurs régionaux ou internationaux pour faciliter le 
rétablissement de la paix, par exemple en fournissant un terrain neutre de 
négociation ou en présidant des séances de négociations. 

[  Le Conseil de sécurité peut demander au Secrétaire général des Nations 
Unies, ou à d'autres conciliateurs tels que des organisations régionales, de 
prendre des mesures. Dans le même temps, le Secrétaire général, ou des 
organisations régionales, sont également habilités à prendre des initiatives 
de rétablissement de la paix, telles que l'emploi de ses « bons offices » pour 
contribuer à la résolution d'un conflit. 

[  Les conciliateurs peuvent également être des envoyés, des gouvernements, 
des groupements d'Etats des organisations régionales ou l'Organisation des 
Nations Unies. Des initiatives de rétablissement de la paix peuvent 
également être entreprises par des groupes officieux et non­

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   27 
gouvernementaux, ou encore à l'initiative personnelle d'une personnalité de 
premier plan. 

Exemples : l'un des premiers exemples d'une initiative de rétablissement de 
la paix de l'ONU est la nomination en 1948 du comte Folke Bernadotte, 
diplomate suédois, en tant que médiateur de l'ONU en Palestine, dont les 
bons offices ont été employés pour favoriser un ajustement pacifique de la 
situation future en Palestine. (Résolution 186 de l'Assemblée générale du 14 
mai 1948). 

Parmi les exemples plus récents d'initiatives de rétablissement de la paix, on 
compte :

· la nomination du médiateur conjoint Union Africaine­Nations Unies au 
Darfour par le Secrétaire général des Nations Unies et le Président de 
l'Union Africaine en 2008
· La nomination d'un Envoyé spécial du Secrétaire général pour les 
zones les plus touchées de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) 
rebelle en Ouganda en 2006. 

Imposition de la paix 

Diapositive 19 

[  L'imposition de la paix suppose l'emploi d'un ensemble de mesures 
coercitives, telles que des sanctions ou des blocus. En dernier ressort, 
l'emploi de la force militaire peut être autorisé.

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28    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Définition générale 
Coercition : recours à l'autorité ou à la force pour contraindre un individu 
ou un groupe à faire ou arrêter de faire quelque chose

[  Dans la mesure où elles impliquent l'emploi de la force, les mesures 
coercitives sont uniquement prises avec l'autorisation du Conseil de 
sécurité. 

[  Dans tout cas où le Conseil de sécurité juge que le différend constitue une 
menace pour la paix, une rupture de la paix ou un acte d'agression, il peut 
prendre de telles mesures. De façon générale, des mesures coercitives sont 
employées lorsque les autres (prévention des conflits, rétablissement de la 
paix, maintien de la paix) ont échoué ou ne sont pas faisables. 

[  Le Conseil de sécurité peut autoriser des mesures pour imposer la paix 
sans le consentement des parties au conflit s'il est convaincu que le 
conflit représente une menace pour la paix et la sécurité internationales 
ou à des fins humanitaire et de protection. Ceci peut se produire dans 
des situations où les civils souffrent et où aucun accord de paix n'est en 
place, ni de processus de rétablissement de la paix qui semble avancer. 

[  L'imposition de la paix se distingue du maintien de la paix dans la mesure où 
il n'y a ni processus de paix ni consentement des parties belligérantes. 
Toutefois, le chapitre VII de la Charte des Nations Unies fournit toujours la 
base légale d'une telle opération ou action. 

[  L'Organisation ne s'implique pas elle­même dans l'imposition de la paix. 
Lorsque c'est opportun, le Conseil de sécurité peut autoriser des 
organisations régionales à se charger des actions d'imposition de la paix (en 
vertu du chapitre VIII de la Charte).Il convient que les actions d'imposition de 
la paix confiées à des organisations régionales soient toujours entreprises 
avec l'autorisation du Conseil de sécurité, non à leur propre initiative. 

[  L'ONU peut se livrer à des opérations de maintien de la paix « robustes ». 
C'est là qu'une opération de maintien de la paix de l'ONU est déployée avec 
le consentement des principales parties au conflit et avec un mandat fort 
pour employer la force si nécessaire afin de dissuader les fauteurs de 
troubles er d'assurer que l'accord de paix est appliqué de façon appropriée. 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   29 

Définition générale 
Robuste :  fort, puissant, capable de relever les défis

[  Si la différence entre le maintien de la paix et l'imposition de la paix 
« robuste » peut parfois sembler floue, d'importantes différences les 
distinguent.

· L'imposition de la paix suppose l'emploi de la force à un niveau 
stratégique, sans le consentement des parties au conflit.
· Un maintien de la paix « robuste » suppose l'emploi de la force au 
niveau tactique et requiert le consentement du pays­hôte pour l'emploi 
de la force à ce niveau.
· L'imposition de la paix comme le maintien de la paix « robuste » 
nécessitent que le Conseil de sécurité autorise l'emploi de la force 

 Remarque à l'instructeur : faites savoir aux participants que le recours à la 
force sera traité plus en détail dans la partie 2. 

Exemples : parmi les exemples d'opérations d'imposition de la paix 
autorisées par le Conseil de sécurité, mais mises en œuvre par des 
organisations ou coalitions régionales, on compte :

· La Force de maintien de la paix dirigée par l’OTAN (FOR) autorisée en 
1999 à établir un environnement sûr et sécurisé au Kosovo par la 
résolution 1244.
· La Force d'Intervention Unifiée (UNITAF), une force multinationale, 
organisée et dirigée par les Etats­Unis qui, en décembre 1992, avait été 
autorisée par le Conseil de sécurité à employer « tous les moyens 
nécessaires » pour établir un environnement sûr et sécurisé pour les 
opérations de secours humanitaire en Somalie dans la résolution 794 
du Conseil de sécurité.
· Conformément à la résolution 1497 du Conseil de sécurité, 
l'établissement en 2003 d'une Force multinationale au Libéria sous la 
direction de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest 
(CEDEAO) pour contribuer au maintien et à l'établissement de la 
sécurité après le départ du président Charles Taylor (connue sous le 
nom d'ECOMIL et ultérieurement remplacée par l'opération de maintien 
de la paix de l'ONU, la MINUL). 
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
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30    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Maintien de la paix 

Diapositive 
20 

[  Le maintien de la paix est un dispositif conçu pour préserver la paix 
lorsque les combats ont cessé, et concourir à mettre en œuvre les 
accords obtenus par les conciliateurs. 

[  Ainsi, les opérations de maintien de la paix de l'ONU sont déployées dans 
des situations où les principales parties à un conflit ont montré leur 
engagement envers un cessez­le­feu ou un processus de paix. Il convient 
également de s'assurer de leur consentement à collaborer avec les Nations 
Unies pour jeter les bases d'une paix durable. 

[  Au cours des années, le maintien de la paix a évolué, du traditionnel modèle 
essentiellement militaire consistant à observer les cessez­le­feu et à 
séparer les forces en présence après des guerres entre Etats à une 
dimension intégrant un modèle multidimensionnel complexe auquel 
participent l'armée, les civils et la police. 

 Remarque à l'instructeur : la différence entre le modèle militaire 
traditionnel et les modèles multidimensionnels de maintien de la paix seront 
abordés ultérieurement dans la partie 1. Les différents types de personnels 
composant une opération de maintien de la paix multidimensionnelle seront 
abordés dans le module 3.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   31 
Les opérations de maintien de la paix dans le cadre des 
chapitres VI et VII 
[  Bien que le maintien de la paix ne soit pas spécifiquement mentionné dans 
la Charte de l'ONU, la base légale des opérations de maintien de la paix se 
trouve dans les chapitres VI et VII de la Charte de l'ONU. 

[  Historiquement, ces deux chapitres constituent un « abrégé » qui permet de 
faire la distinction entre les opérations de maintien de la paix traditionnelles 
(considérées comme des missions relevant du chapitre VI) et les opérations 
multidimensionnelles, davantage axées sur des actions d'imposition 
(considérées comme des missions relevant du chapitre VII). 

[  Dans la pratique, le Conseil de sécurité ne se réfère pas à un chapitre 
particulier de la Charte de l'ONU lorsqu'il autorise une opération de maintien 
de la paix de l'ONU. En fait, il n'a jamais spécifiquement invoqué le chapitre 
VI dans une quelconque résolution autorisant une opération de maintien de 
la paix de l'ONU. 

[  Ces dernières années, le Conseil de sécurité a entrepris d'adopter la 
pratique d'invoquer le chapitre VII de la Charte de l'ONU dans certaines 
résolutions autorisant des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Le 
personnel de maintien de la paix doit considérer cette mention du chapitre 
VII comme un signe de l'engagement politique du Conseil de sécurité.  Elle 
peut aussi s'interpréter comme un rappel aux Etats Membres de l'ONU aux 
parties au conflit que les résolutions du Conseil de sécurité sont 
contraignantes. 

 Remarque à l'instructeur : comme ce sera expliqué plus en détail dans le 
module 2, partie 1, les tâches, les capacités et l'autorité à employer la force 
dans certaines circonstances  d'une opération de maintien de la paix sont 
régies par la formulation spécifique du mandat décrit dans la résolution du 
Conseil de sécurité. Elle est également guidée par le concept des opérations 
de la mission, les règles d'engagement et les directives concernant l'emploi 
de la force. 

L'évocation d'une opération de maintien de la paix de l'ONU en tant 
qu'opération « au sens du chapitre VI ou VII » pour les besoins de la 
planification opérationnelle, de l'application du mandat ou de la formation 
serait à la fois inexacte et trompeuse. Il convient d'éviter de telles références.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
32    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Les capacités de la mission et/ou son mandat pour recourir à la force ne sont 
pas essentiellement guidés par une mention du chapitre VII dans la résolution 
en définissant le mandat. Il est possible que l'instructeur ait besoin de clarifier 
les malentendus à cet égard. 

Exemples : Exemples types d'opérations de maintien de la paix de l'ONU qui 
suivent le modèle essentiellement militaire d'observation du cessez­le­feu ou 
de séparation des forces :

· Le Groupe d´observateurs militaires des Nations Unies dans l´Inde et le 
Pakistan (UNMOGIP)
· La Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre 
(UNFICYP)
· La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au 
Sahara Occidental (MINURSO)
· La Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG)
· La Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement 
(FNUOD) 
Exemples de missions complexes de maintien de la paix 
multidimensionnelles ayant recours à l'armée, aux civils et à la police à des 
titres divers :

· La mission d'observation des Nations Unies en République 
démocratique du Congo (MONUC).
· La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti 
(MINUSTAH)
· L'Opération hybride Union Africaine­Nations Unies au Darfour 
(MINUAD)
· La Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad 
(MINURCAT)
· La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS)
· L'Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI)
· La Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) 
Parmi les exemples d'autorisation par le Conseil de sécurité d'accords 
régionaux pour le maintien de la paix, on compte :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   33 
· l'autorisation d'une force multinationale en 1999, l’INTERFET, dirigée 
par l'Australie et qui avait reçu le consentement du gouvernement 
indonésien pour restaurer la paix et la sécurité au Timor oriental, pour 
faciliter les opérations d'assistance humanitaire et prendre toutes les 
mesures nécessaires pour s'acquitter de son mandat. Le Conseil de 
sécurité soulignait qu'il faudrait remplacer l’INTERFET le plus tôt 
possible par une opération de maintien de la paix des Nations Unies 
(résolution 1264 du Conseil de sécurité), ce qui a débouché sur 
l'établissement de l'Administration transitoire des Nations Unies au 
Timor oriental (ATNUTO) en 1999.
· De même, le Conseil de sécurité a autorisé une Force multinationale 
intérimaire d'urgence (Opération Artémis) le 30 mai 2003 (Résolution 
1484 adoptée par le Conseil de sécurité), dirigée par l'Union 
européenne, à se déployer dans l'est de la RDC pour prendre les 
mesures nécessaires à la sécurisation de l'aéroport et à la protection 
des personnes déplacées et des civils tandis que la mission de l'ONU 
(la MONUC) recevait des renforts de troupes.
· En 2007, le Conseil de sécurité a autorisé l'Union européenne à 
déployer une force militaire aux côtés de la Mission des Nations Unies 
en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) pour une durée 
d'un an, à laquelle a succédé une composante militaire de l'ONU sous 
l'égide de la MINURCAT en 2009 (résolutions 1778 et 1861 
respectivement du Conseil de sécurité).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
34    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Consolidation de la paix 

Diapositive 
21 

[  La consolidation de la paix comporte toute une variété de mesures dont le 
but est de réduire le risque de dégénation ou d'enlisement dans un conflit. 
Les capacités nationales à gérer les conflits pour édifier les bases d'une paix 
et d'un développement durables sont renforcées à tous les niveaux. C'est 
pourquoi nombre d'opérations multidimensionnelles de maintien de la paix 
sont également impliquées dans la consolidation de la paix lorsqu'elles ont 
reçu mandat d'aider les autorités nationales à reconstruire un Etat. 

[  La consolidation de la paix est un processus complexe et à long terme de 
création des conditions préalables à une paix durable. 

[  La consolidation de la paix s'attaque aux causes profondes et 
structurelles des conflits violents de façon exhaustive. 

[  Les activités de consolidation de la paix se penchent sur des questions 
essentielles qui ont une incidence sur le fonctionnement de la société et de 
l'État. Elles ont pour but de renforcer les aptitudes de l'Etat à gouverner avec 
efficacité. 

[  Parmi les exemples d'initiatives de consolidation de la paix, on compte : la 
réforme du secteur de la sécurité, l'aide à la reconstruction de 
systèmes judiciaires, l'appui à la création d'institutions nationales de 
défense des droits de l'homme ainsi que d'autres activités visant à 
renforcer les structures des Etats.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   35 
Exemples :

· La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo 
(MONUC) est mandatée pour conseiller les autorités de transition sur la 
législation fondamentale et la réforme du secteur de la sécurité, 
notamment en matière de formation et de surveillance de la police afin 
d'assurer qu'elle se comporte démocratiquement et dans le plein 
respect des les droits de l'homme.
· La Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) est mandatée, en 
coopération avec des partenaires internationaux, pour aider le 
Gouvernement de transition à rétablir le fonctionnement des structures 
administratives à l'échelle nationale et locale dans tout le pays.
· La Mission intégrée des Nations Unies au Timor­Leste (MINUT) a reçu 
mandat d'assister le gouvernement de la République démocratique du 
Timor­Leste à réaliser une étude complète du rôle futur et des besoins 
du secteur de la sécurité (forces armées, ministère de la Défense, 
services de police et ministère de l'Intérieur) de façon à renforcer ses 
capacités institutionnelles.
· L'établissement de tribunaux internationaux pour combattre l'impunité 
et demander justice pour des violations des droits de l'homme, des 
crimes contre l'humanité et des crimes de guerre perpétrés au cours du 
conflit, constitue une autre mesure de consolidation de la paix que le 
Conseil de sécurité peut autoriser. Le Conseil de sécurité a établi le 
Tribunal pénal international pour l'ex­Yougoslavie (TPIY) en 1993 
(résolution 827 adoptée par le Conseil de sécurité) et le Tribunal pénal 
international pour le Rwanda (TPIR) en 1994 (résolution 955 adoptée 
par le Conseil de sécurité) en tant qu'organes indépendants et distincts 
de toute opération de maintien de la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
36    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Différents types d'opérations de maintien de la paix de l'ONU 

Diapositive 
22 

[  Comme antérieurement expliqué, les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU constituent un moyen concret d'assurer le maintien de la paix et de la 
sécurité, qui a connu des évolutions dans le temps. Ainsi, différents types 
d'opérations de maintien de la paix de l'ONU ont vu le jour. 

[  Ces opérations ont évolué pour répondre aux changements du contexte 
politique international et aux types différents de conflits dans lesquels le 
Conseil de sécurité devait intervenir. 

[  Lorsque l'ONU a commencé à s'engager dans le maintien de la paix après la 
Seconde guerre mondiale, elle était confrontée à des conflits qui tendaient à 
concerner des différends frontaliers ou territoriaux. Depuis la fin de la Guerre 
froide, le Conseil de sécurité s'est penché de façon croissante sur des 
guerres civiles qui présentaient une menace à la paix et à la sécurité, 
particulièrement lorsque la souffrance humaine est considérable et lorsque 
le conflit risque de se propager dans les états voisins. 

[  Les différents types d'opérations de maintien de la paix se répartissent en 
trois grandes catégories : le maintien de la paix traditionnel, le maintien 
de la paix multidimensionnel et l'autorité de transition. Ces désignations 
seront expliquées dans les diapositives suivantes. Un autre type de mission 
sur le terrain, la Mission politique spéciale, intervient souvent en matière de 
prévention des conflits, de rétablissement de la paix ou de consolidation de 
la paix. Elle sera aussi expliquée.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   37 
Maintien de la paix « traditionnel » 

Diapositive 
23 

[  Initialement, les opérations de maintien de la paix de l'ONU jouaient un rôle 
de « maintien de la paix traditionnel ».  Elles ont été déployées pour la 
première fois pendant la Guerre froide. 

[  La mise en place d'une opération de maintien de la paix traditionnel 
constitue une mesure intérimaire (provisoire) prise pour contribuer à gérer 
un conflit. Elle crée également des conditions plus sûres pour que les autres 
acteurs puissent s'atteler aux autres activités de rétablissement de la paix. 

[  Les opérations de maintien de la paix « traditionnelles » ne jouent pas 
habituellement un rôle direct dans les initiatives politiques qui visent à 
résoudre le conflit. D'autres acteurs, des diplomates ou autres représentants 
d'Etats individuels, d'organisations régionales, ou des envoyés spéciaux des 
Nations Unies sont susceptibles d'œuvrer à des solutions politiques à plus 
long terme, ce qui permettra le retrait de l'opération de maintien de la paix. 

[  Ainsi, certaines opérations de maintien de la paix « traditionnelles » sont 
déployées pendant des décennies avant que les parties ne parviennent à un 
règlement politique durable. 

[  Les tâches affectées aux opérations de maintien de la paix 
« traditionnelles » par le Conseil de sécurité sont principalement de 
caractère militaire et sont susceptibles de comprendre les activités 
suivantes :
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
38    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

· Observation, surveillance et comptes rendus – par l'intermédiaire 
de postes fixes, de patrouilles, de survols et d'autres moyens, 
avec l'accord des parties.
· Supervision des cessez­le­feu et soutien aux mécanismes de 
vérification
· Interposition (affectation) pour faire tampon et mesures de 
confiance 
[  Les grandes lignes de ces tâches seront présentées dans le mandat de la 
mission établi par le Conseil de sécurité. Les missions « traditionnelles » 
étant de caractère principalement militaire, elles peuvent également être 
dirigées par un personnel militaire. A l'opposé, les opérations de maintien de 
la paix multidimensionnelles sont dirigées par un personnel civil. 

[  A la différence des autorités de transition ou des opérations de maintien de 
la paix multidimensionnelles, les opérations de maintien de la paix 
« traditionnelles » n'assurent pas de fonctions réservées à l'Etat ni ne se 
livrent à des activités de gouvernance ou de renforcement des capacités. 
Par conséquent, les types d'activités mentionnés ci­dessus ne seront pas 
indiqués dans le texte du mandat. 

Exemples : plusieurs opérations de maintien de la paix de longue date des 
Nations Unies correspondent au modèle « traditionnel » :

· Le Groupe d´observateurs militaires des Nations Unies dans l´Inde et le 
Pakistan (UNMOGIP)
· La Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre 
(UNFICYP).
· La Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au 
Sahara Occidental (MINURSO).
· La Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement 
(FNUOD) sur les hauteurs du Golan en Syrie.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   39 
Maintien de la paix multidimensionnel 

Diapositive 24 

[  Depuis la fin de la Guerre froide, les opérations de maintien de la paix 
multidimensionnelles sont devenues le type le plus courant d'opérations de 
maintien de la paix de l'ONU. 

[  Elles sont habituellement déployées dans la période dangereuse qui fait 
suite à un conflit intérieur violent, à savoir dès qu'un accord de paix, même 
fragile, est en place. L'opération s'efforce d'établir un environnement sûr et 
stable tout en collaborant avec les autorités et les acteurs nationaux pour 
assurer l'exécution de l'accord. 

[  Ces missions sont déployées dans le cadre d'un effort international plus 
large visant à aider les pays sortant d'un conflit à gérer la transition vers une 
paix durable. Ceci suppose parfois que l'opération de maintien de la paix 
collabore avec d'autres acteurs ou à l'extérieur de l'ONU pour appuyer ou 
promouvoir activement le dialogue national et la réconciliation entre les 
différents groupes et assurer la pérennité de l'accord de paix. De cette 
façon, les opérations de maintien de la paix multidimensionnelles sont 
généralement impliquées davantage dans le rétablissement de la paix que 
dans un maintien de la paix traditionnel. 

[  Elles ont recours à un mélange de capacités militaires, policières et civiles 
pour appuyer la mise en œuvre d'un accord général de paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
40    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

[  Elles soutiennent l'établissement d'institutions de gouvernance légitimes et 
efficaces ainsi que de l'état de droit. Elles appuient également la restauration 
de la capacité de l'Etat à maintenir la sécurité dans le plein respect des 
droits de l'homme. 

[  L'opération de maintien de la paix multidimensionnelle procure aussi un 
cadre permettant d'assurer que les Nations Unies et d'autres acteurs 
internationaux travaillent de façon coordonnée à l'échelle du pays. Dans la 
pratique, ceci est souvent difficile car il y a une multitude d'acteurs de l'ONU 
et d'autres organisations internationales. C'est pourquoi le personnel de 
maintien de la paix doit savoir ce que ces autres acteurs font et de quelle 
façon ils coopèrent avec l'opération de maintien de la paix de l'ONU. 

 Remarque à l'instructeur : dans le module 3, nous aborderons les 
différents acteurs d'une opération de maintien de la paix de l'ONU et les 
modalités selon lesquelles ils peuvent appuyer le travail les uns des autres. 

Parmi les exemples d'opérations de maintien de la paix multidimensionnelles, 
on compte :

· La mission d'observation des Nations Unies en République 
démocratique du Congo (MONUC)
· La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti 
(MINUSTAH)
· L'opération hybride Union africaine­Nations Unies au Darfour 
(MINUAD)
· La Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad 
(MINURCAT)
· La Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS)
· L'Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI)
· La Mission des Nations Unies au Libéria(MINUL) 

 Remarque à l'instructeur : si l'instructeur souhaite montrer une carte 
mondiale de toutes les opérations de maintien de la paix administrées par le 
DOMP, il est possible de télécharger la version la plus récente à : 
http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/bnote010101.pdf 
(http://www.un.org/french/peace/peace/pdf/bnotepkf.pdf)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   41 
Autorité de transition 

Diapositive25 

[  Autorité de transition : dans de très rares circonstances, le Conseil de 
sécurité a également autorisé des opérations de maintien de la paix 
multidimensionnelles des Nations Unies à assumer (être responsables) 
temporairement les fonctions législatives et administratives de l'Etat. 

[  Cette mesure est prise dans les buts suivants :

· Résoudre des questions de souveraineté, telles que :
· l'appui au transfert de responsabilités d'une entité souveraine à une 
autre, ou
· en attendant que les questions de souveraineté soient réglées de 
manière définitive (c'est le cas des administrations de transition),
· ou afin d'aider l'Etat à créer des structures administratives qui 
n'existaient pas auparavant. 
Exemples : les Nations Unies ont seulement autorisé des autorités de 
transition dans les trois cas suivants :

· l'Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC) de 
mars 1992 à septembre 1993
· l'Autorité provisoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) 
d'octobre 1999 à mai 2002

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
42    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

· la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo 
(MINUK) établie en juin 1999 

Missions politiques spéciales 

Diapositive26 

[  Hormis les trois types d'opérations de maintien de la paix de l'ONU évoqués 
précédemment, l'Organisation peut également déployer une « Mission 
politique spéciale ». 

[  Le terme « mission politique spéciale » couvre :

· les missions politiques sur le terrain
· les envoyés spéciaux
· Les groupes d'experts pour surveiller l'application des sanctions du 
Conseil de sécurité 
[  Les missions politiques spéciales sur le terrain sont extrêmement variées de 
par leur mandat, leur taille et leur durée. Généralement, elles tendent à 
intervenir dans la prévention des conflits, le rétablissement de la paix et la 
consolidation de la paix. 

[  La différence majeure entre une opération de maintien de la paix et une 
mission politique spéciale sur le terrain a trait au personnel en uniforme. 
Dans les missions politiques spéciales sur le terrain, on trouve très 
peu ou pas de personnel en uniforme.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   43 
[  Les missions politiques spéciales sur le terrain pouvant être déployées à des 
fins de prévention de conflits, de rétablissement de la paix ou de 
consolidation de la paix, elles peuvent être établies en parallèle avec des 
opérations de maintien de la paix, ou encore avant ou après le déploiement 
d'une telle opération. Tout dépend du contexte. 

 Remarque à l'instructeur : si l'instructeur souhaite montrer une carte du 
monde de toutes les Missions politiques spéciales de l'ONU, il est possible 
d'en télécharger une à : http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/ppbm.pdf 
(http://www.un.org/fr/peacekeeping/documents/ppbmf.pdf) 

Exemples :

· L'envoyé spécial du Secrétaire général sur le statut futur du Kosovo 
fournit l'exemple d'un envoyé spécial affecté en même temps que 
l'opération de maintien de la paix (autorité de transition) a été établie au 
Kosovo.
· Le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en 
Sierra Leone (BINUCSIL) et le Bureau intégré des Nations Unies au 
Burundi (BINUB) sont des exemples de missions politiques spéciales 
sur le terrain qui ont pris le relais des opérations de maintien de la paix 
de l'ONU dans ces pays.
· La Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) et la 
Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) sont 
deux exemples de missions politiques spéciales sur le terrain au sein 
desquelles les fonctions de maintien de la paix de l'armée et de la 
police sont remplies par des coalitions ou des alliances régionales avec 
l'autorisation du Conseil de sécurité. 

 Remarque à l'instructeur : l'instructeur trouvera des informations 
complémentaires au sujet des missions politiques spéciales à 
http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/pk1.shtml 
(http://www.un.org/french/peace/peace/political.shtml)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
44    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Activité pédagogique : Discussion en groupes sur les types 
de missions 
L'objet de cette discussion en groupe est de permettre aux participants de se 
familiariser avec les mandats des missions. 

Cette activité sera particulièrement intéressante si la mission du déploiement 
est connue. Toutefois, si ce n'est pas le cas, un échantillonnage de missions 
existantes peut être utilisé à des fins de discussion. 

Temps nécessaire à la lecture préalable : 

15 minutes minimum pour étudier les mandats. Cette 
tâche peut être affectée la veille pour ainsi permettre 
de gagner du temps au cours de la session. Ceci 
donnera aux participants davantage de temps pour se 
familiariser avec les mandats. 

Temps nécessaire à l'activité pédagogique : 
10 minutes pour la présentation de l'activité et des 
consignes 
15 minutes pour la discussion en binôme ou en groupes 
20 minutes pour la discussion entre l'ensemble des 
participants 
Durée totale :  45 minutes (la durée totale dépend de la taille du 
groupe) ou 60 minutes au total si le temps de lecture est 
compris dans la session 

 Préparation : veuillez vous reporter aux notes de préparation et relatives au 
téléchargement des mandats de missions dans les notes de « Préparation » 
au début de ce module. 

 Indications concernant l'activité : 
Si la mission du déploiement est connue : 

1.  Demandez aux participants de se joindre à d'autres du groupe qui se 
déploie dans la même mission qu'eux. Si tout le monde participe à la 
même mission, demandez aux participants de se répartir en petits groupes 
ou de travailler en binômes.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   45 
2.  Distribuez à chaque participant des copies papier du mandat de la mission 
dans laquelle chaque participant est déployé. (Mieux vaut le faire la veille 
si possible.)

· Remarque : s'il y a plus d'une mission de déploiement, fournissez 
également à chaque participant des exemplaires des autres missions. 
De cette façon, chacun pourra s'informer sur les différents mandats 
pendant que les autres groupes feront leur compte­rendu. 
3.  Si les participants n'ont pas eu le temps de lire le mandat avant l'activité, 
prévoyez 15 minutes maintenant. 

4.  Demandez aux participants de discuter avec leur binôme ou en petit 
groupe pour déterminer si le mandat concerne une mission traditionnelle, 
multidimensionnelle ou d'une autorité de transition. Demandez aux 
participants d'être prêts à rendre compte de leur choix et de le justifier à 
l'ensemble du groupe. 

5.  Option : s'il reste du temps, demandez aux participants d'étudier au moins 
l'un des autres mandats, de débattre dans leur petit groupe du type de 
mission dont il s'agit, puis de justifier leur choix. 

6.  Après 15 minutes de discussion, demandez aux groupes de rendre compte 
de leur choix et de le justifier à l'ensemble du groupe.

· Remarque : il est utile de demander aux participants de désigner la 
formulation spécifique qui les a aidés à déterminer le type de mission.
· Si un groupe est en désaccord sur le type de mission, demandez­lui 
d'en présenter les raisons au groupe dans son ensemble.
· S'il reste assez de temps, vous pouvez demander aux autres groupes 
s'ils sont d'accord avec le choix du groupe qui rend compte (à condition 
que les participants aient des exemplaires du mandat). 

Si la mission du déploiement est inconnue : 

1.  Répartissez les participants en groupes ou demandez­leur de se mettre en 
binômes, en fonction de la taille du groupe dans son ensemble. (Veuillez 
vous reporter aux notes de préparation au début de ce module.)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
46    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

2.  Affectez un mandat de mission différent à chaque groupe. (à savoir, s'il y a 
3 groupes, vous aurez besoin de 3 mandats de missions différents). 

3.  Fournissez à chaque participant des copies papier du mandat de la 
mission dont ils discuteront. (Mieux vaut distribuer les mandats la veille si 
possible.) 

4.  Si les participants n'ont pas eu le temps de lire le mandat avant l'activité, 
prévoyez 15 minutes maintenant. 

5.  Demandez aux participants de discuter avec leur binôme ou en petit 
groupe pour déterminer si le mandat concerne une mission traditionnelle, 
multidimensionnelle ou une autorité de transition. Demandez aux 
participants d'être prêts à rendre compte de leur choix et de le justifier à 
l'ensemble du groupe. 

6.  Option : s'il reste du temps, demandez aux participants d'étudier au moins 
l'un des autres mandats puis de débattre du type de mission dont il s'agit. 

7.  Après 15 minutes de discussion, demandez aux groupes de rendre compte 
de leur choix et de le justifier à l'ensemble du groupe.

· Remarque : il est utile de demander aux participants de désigner la 
formulation spécifique qui les a aidés à déterminer le type de 
mission.
· Si un groupe est en désaccord sur le type de mission, demandez­lui 
d'en présenter les raisons au groupe dans son ensemble.
· S'il reste assez de temps, vous pouvez demander aux autres 
groupes s'ils sont d'accord avec le choix du groupe qui rend compte 
(à condition que les participants aient des exemplaires du mandat).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   47 

Ñ  Résumé des principaux messages 

 Remarque à l'instructeur : présentez les principaux points qui ont été 
abordés au cours de cette session.

· Les Nations Unies ont le mandat internationalement reconnu de 
maintenir la paix et la sécurité internationales.
· Dans la mesure du possible, le Conseil de sécurité œuvre à obtenir un 
règlement pacifique des conflits.
· Le maintien de la paix n'est que l'un des instruments dont disposent le 
Conseil de sécurité et la communauté internationale pour maintenir la 
paix et la sécurité internationales. Le maintien de la paix se superpose 
souvent avec la prévention des conflits, le rétablissement de la paix, 
l'imposition de la paix et la consolidation de la paix.
· Il sert à préserver et à édifier une paix durable quand un cessez­le­feu 
est en vigueur ou un accord de paix a été conclu et lorsque les parties 
au conflit consentent au déploiement d'une opération de maintien de la 
paix.
· Le maintien de la paix « robuste » se distingue de l'imposition de la 
paix. Cette dernière suppose l'emploi de la force au niveau stratégique, 
sous l'autorité du Conseil de sécurité mais sans le consentement des 
principales parties au conflit.
· Le Conseil de sécurité doit autoriser l'emploi de la force.
· Tous les soldats du maintien de la paix doivent avoir une idée claire du 
type de mission dans laquelle ils seront déployés et de la nature du 
mandat de cette mission. En effet, le mandat de la mission sera 
traditionnel, multidimensionnel, ou il concernera une autorité de 
transition.
· Pour ces trois types de mission, il incombe au Conseil de sécurité de 
donner l'orientation stratégique et les directives politiques de haut 
niveau correspondantes.
· Le Secrétaire général adjoint du DOMP gère ces trois types 
d'opérations de maintien de la paix et en assure la direction 
administrative.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
48    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Module 1 – partie 1 : Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle au groupe dans 
son ensemble à la fin de la session ou bien par écrit. A la fin du module et/ou à la fin 
de la formation, l'instructeur peut revenir sur certaines des questions ci­après. 

Questions 
1.  Qui sont les membres des Nations Unies ? 

a.  Le Conseil de sécurité 
b.  Les 192 Etats Membres 
c.  Le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), le 
Département des affaires politiques (DAP) et le Département de 
l'appui aux missions (DAM) 
2.  Quel est le traité international qui fixe les droits et les devoirs des Etats Membres 
des Nations Unies ? 

3.  Au sein des Nations Unies, quel est l'organe principal responsable de la paix et 
de la sécurité internationales ? 

4.  Quelles sont les cinq principales activités de paix et de sécurité que peut autoriser 
le Conseil de sécurité en cas de conflit ? 

5.  Quelles sont certaines des tâches d'une opération de maintien de la paix 
« traditionnelle » ? 

6.  Quelles sont certaines des tâches que doivent assurer les personnels militaires, 
de la police et civils d'une opération de maintien de la paix 
« multidimensionnelle » ? 

Réponses : 
1.  b) Les 192 Etats Membres (des pays souverains qui appartiennent aux Nations 
Unies) 

2.  La Charte de l'ONU 

3.  Le Conseil de sécurité

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies   49 
4.  i) le maintien de la paix   ii) la prévention des conflits  iii) le rétablissement de la 
paix   iv) l'imposition de la paix   v) la consolidation de la paix 

5.  Le maintien de la paix « traditionnel » constitue une mesure intérimaire visant à 
contribuer à la gestion d'un conflit et à créer les conditions nécessaires pour que 
d'autres acteurs puissent entreprendre des initiatives de maintien de la paix. 

6.  Les personnels des opérations de maintien de la paix « multidimensionnelles » 
sont chargés des tâches suivantes :

· Créer un environnement sûr et stable
· Peut­être jouer un rôle dans le cadre des efforts politiques pour promouvoir le 
dialogue dans l'objectif de résoudre le conflit
· Appuyer l'établissement d'institutions de gouvernance légitimes et efficaces, et 
l'état de droit.
· Procurer un cadre permettant aux Nations Unies et aux autres personnels des 
opérations de maintien de la paix de travailler de façon coordonnée à l'échelle 
du pays

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
50    Module 1 – partie 1 : Introduction aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  51 

MODULE 1 – PARTIE 2 : 
PRINCIPES FONDAMENTAUX DES OPERATIONS DE 
MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 
Notes de session 

Diapositive 

Diapositive 2 

 Remarque à l'instructeur : débutez la session en présentant aux 
participants les objectifs pédagogiques de cette 2 ème  partie (comme montré 
sur la diapositive 2). Vous pouvez aussi en présenter les grandes lignes.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
52    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Veuillez vous reporter aux notes de préparation au début de ce module. 

Principes fondamentaux 
 Remarque à l'instructeur : les principes ci­après  sont présentés dans 
Opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Principes et 
Orientations (également connu sous le nom de Doctrine fondamentale). 
Document de référence en matière de doctrine pour les opérations de 
maintien de la paix de l'ONU, il fournit des explications détaillées sur ces 
principes. 

Pour obtenir des copies papier ou électroniques de ce document, veuillez 
vous reporter à la partie « Préparation » au début de ce module. 

Diapositive 

[  Comme évoqué précédemment, les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU sont une mesure d'ordre pratique pour contribuer à contenir des 
conflits armés et à la résolution des différends par l'intermédiaire du dialogue 
et de la négociation pacifiques. C'est devenu l'une des principales activités 
des Nations Unies pour maintenir la paix et la sécurité internationales.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  53 
[  Les principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies qui suivent ont évolué avec l'expérience qui a été acquise et 
les leçons qui ont été tirées. 

1.  Consentement 

2.  Impartialité 

3.  Non recours à la force excepté en cas de légitime défense et pour 
défendre le mandat 

[  Ces principes procurent une véritable aide à la navigation, une boussole, à 
l'intention des personnels de maintien de la paix, tant sur le terrain qu'au 
Siège des Nations Unies. Il est important que quiconque qui prend part à 
des opérations de maintien de la paix des Nations Unies connaisse ces 
principes dans la théorie et dans la pratique. Ils s'appliquent en effet à tous 
les aspects de la planification et de la conduite d'opérations de maintien de 
la paix. 

Consentement 

Diapositive 

[  Il convient que toute opération de maintien de la paix de l'ONU soit 
déployée avec le consentement des principales parties. En effet, ceci 
permet d'assurer que la mission bénéficie de la liberté d'action politique et 
physique dont elle a besoin pour accomplir les fonctions prévues par son 
mandat. Le consentement à une mission de maintien de la paix est accordé

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
54    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

au Conseil de sécurité durant la phase de planification par les représentants 
ou négociateurs majeurs représentant les principales parties au conflit. 

[  Une action du Conseil de sécurité entreprise sans le consentement des 
parties est typiquement une mission d'imposition de la paix et non de 
maintien de la paix. Faute de consentement, une opération de maintien de la 
paix des Nations Unies court le risque de devenir partie au conflit. Elle risque 
également d'être entraînée dans des activités d'imposition de la paix et de 
s'éloigner de sa vocation première de maintien de la paix. 

[  Le retrait total du consentement à la mission de maintien de la paix d'une ou 
de plusieurs parties remet en cause le bien­fondé de l'opération. Dans cette 
situation, il est probable que la communauté internationale devra revoir sa 
stratégie et que le Conseil de sécurité sera contraint de procéder au retrait 
de l'opération de maintien de la paix. 

[  Le consentement peut se révéler incertain ou peu fiable dans certains 
contextes. La méfiance qui persiste entre les parties au conflit peut 
provoquer le blocage par une ou plusieurs de ces parties de certains 
aspects du mandat de la mission de maintien de la paix. 

[  Une structure de commandement et de contrôle faible au sein des parties au 
conflit peut révéler des divisions internes entre les niveaux de 
commandement central et local. Des fauteurs de trouble, échappant à tout 
contrôle des principales parties au conflit, peuvent aussi avoir un intérêt à 
entraver le processus de paix. 

Exemple : l'expérience de la Mission des Nations Unies en Ethiopie et en 
Erythrée (MINUEE) illustre l'importance du consentement ou, plus important 
encore, les raisons pour lesquelles les opérations de maintien de la paix ne 
peuvent pas fonctionner sans consentement. En juin 2000, après deux ans de 
combat motivés par un différend frontalier, l'Ethiopie et l'Erythrée ont signé un 
accord de cessation des hostilités au terme de pourparlers organisés sous les 
auspices de l’Algérie et de l’Organisation de l’Unité Africaine. En juillet, le 
Conseil de sécurité a créé la MINUEE dans le but de maintenir la liaison avec 
les parties et de mettre en place le mécanisme qui permettra de surveiller et 
de vérifier l'application du cessez­le­feu. En Septembre 2000, le Conseil a

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  55 
autorisé la MINUEE à surveiller le respect de la cessation des hostilités et à 
favoriser le respect des engagements des parties en matière de sécurité. 

Le 30 juillet 2008, le Conseil de sécurité a mis fin au mandat de la MINUEE à 
compter du lendemain. Sa décision est intervenue en réaction à des 
restrictions handicapantes que l'Erythrée lui imposait, notamment de 
l'approvisionnement en carburant, ce qui empêchait l'opération d'assurer les 
fonctions prévues par son mandat et menaçait la sûreté et la sécurité du 
personnel de l'ONU. 

Que peuvent faire les soldats du maintien de la paix ? 
[  Toute mission de maintien de la paix (ses composantes civile, militaire et de 
la police de façon égale) a pour tâche d'analyser l'environnement du 
maintien de la paix de façon continue. Le personnel de maintien de la paix 
doit surveiller la situation et être prêt à empêcher toute érosion du 
consentement au niveau local comme central. 

[  Lors de l'exécution de son mandat, l'opération de maintien de la paix des 
Nations Unies a pour rôle de mener à bien le processus de paix tout en 
préservant le consentement de toutes les parties au conflit. 

[  C'est pourquoi tous les personnels des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU doivent posséder des connaissances approfondies de l'histoire, des 
coutumes et de la culture de la région de la mission. Ils doivent également 
être en mesure d'évaluer et de rendre compte de l'évolution des intérêts et 
des motivations des parties. 

 Remarque à l'instructeur : les formateurs doivent faire savoir aux 
participants qu'ils devront se familiariser avec le Dossier d'information 
préalable au déploiement en sus des informations spécifiques à la mission 
qu'ils auront reçues au cours de cette formation. Ce dossier présente des 
informations concernant la mission et le contexte local. Il peut être 
téléchargé à http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française 
non disponible) 

Les participants doivent également savoir qu'ils devront prendre part à un 
programme d'initiation et d'orientation obligatoire pour tous les personnels 
arrivant en mission. Ce programme leur fournira des informations 
complémentaires au sujet de l'histoire, des coutumes et de la culture de la

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
56    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

région de la mission, du rôle de la mission ainsi que des règles et procédures 
en vigueur au sein de la mission. 

Impartialité 

Diapositive 
5

[  Une opération de maintien de la paix doit s'acquitter de son mandat sans 
faveur envers ni préjudice à l'égard de l'une ou l'autre des parties au 
conflit. L'impartialité est essentielle pour préserver le consentement et la 
coopération des principales parties. 

[  Une opération de maintien de la paix peut s'apparenter à un bon arbitre qui 
est impartial mais sanctionne les fautes. Ainsi une opération de maintien de 
la paix ne doit pas tolérer que les parties commettent des actes en 
violation des activités du processus de paix ou des normes et 
principes internationaux que fait respecter une opération de maintien 
de la paix des Nations Unies. 

[  Ainsi, l'impartialité des opérations de maintien de la paix de l'ONU entraîne 
l'adhésion (l'observation) aux principes énoncés dans la Charte et aux 
objectifs du mandat de la mission, qui sont aussi profondément ancrés dans 
les principes de la Charte. 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  57 
[  Pour autant, ce type d'impartialité ne doit pas se confondre avec la 
neutralité. Elle se distingue également de l'égalité de traitement de toutes les 
parties, dans tous les cas et à tout moment, ce qui peut s'apparenter à une 
politique d'apaisement. Dans certains cas, les parties comprenant 
localement des agresseurs et/ou des victimes indéniables, il est possible 
que le recours à la force par l'opération de maintien de la paix soit non 
seulement justifié d'un point de vue opérationnel, mais qu'il constitue 
également une obligation morale. 

Que peut faire le personnel de maintien de la paix ? 
[  Si la mission décide de prendre des mesures parce que le processus de 
maintien de la paix est ébranlé, il convient qu'elle s'assure de bien définir ce 
qui justifie son action. Ses raisons d'agir et l'intervention adéquate 
doivent être clairement communiquées à tous. 

[  Ceci permettra de diminuer tout possible retour de bâton à l'encontre de la 
mission. Afin de respecter le principe d'impartialité, il est important que 
l'opération soit perçue comme un acteur équitable, ouvert et transparent. 

 Remarque à l'instructeur : si les participants demandent ce qui distingue 
l'impartialité de la neutralité, veuillez vous reporter aux Questions 
fréquemment posées à la fin de ce module.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
58    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Non recours à la force sauf en cas de légitime défense et pour 
défendre le mandat 

Diapositive 

[  Le principe initial selon lequel les opérations de maintien de la paix de l'ONU 
doivent uniquement recourir à la force en cas de légitime défense a évolué 
pour comprendre aujourd'hui l'emploi de la force pour défendre le mandat. 
Ainsi, même dans le cas où l'opération de maintien de la paix de l'ONU n'est 
pas un instrument d'imposition de la paix, elle est autorisée à employer la 
force au niveau tactique. 

[  Le recours à la force peut uniquement se produire avec l'autorisation du 
Conseil de sécurité et seulement si elle est employée en cas de légitime 
défense et/ou pour défendre le mandat. La légitime défense s'entend 
généralement comme la défense du personnel et des biens des Nations 
Unies. 

[  Dans les contextes qui se caractérisent par la présence éventuelle de 
milices, de bandes criminelles et d'autres fauteurs de trouble qui cherchent 
activement à perturber le processus de paix ou qui constituent une menace 
pour la population civile, le Conseil de sécurité aura tendance à accorder un 
mandat de mission « robuste ». (Les mandats robustes ont été présentés 
précédemment dans la partie 1.)

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pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  59 
[  Un mandat robuste autorise l'opération de maintien de la paix à « recourir à 
tous les moyens nécessaires » afin de dissuader toute tentative de 
perturbation du processus politique par la force. Il prévoit également de 
protéger les civils sous la menace imminente de violences physiques ou 
d'aider les autorités nationales à assurer le maintien de l'ordre. Dans de tels 
cas, il est jugé que l'emploi de la force est utilisé pour défendre le mandat. 

[  Même lorsque le Conseil de sécurité spécifie un mandat robuste, une 
opération de maintien de la paix des Nations Unies doit employer 
uniquement la force en dernier ressort, après avoir épuisé toute autre 
méthode de persuasion. 

Que peut faire le personnel de maintien de la paix ? 
[  Il convient d'employer la force minimale nécessaire pour obtenir le 
résultat tactique souhaité tout en maintenant le consentement à la mission et 
au mandat. L'opération de maintien de la paix doit faire preuve de retenue 
dans l'usage de la force et s'assurer qu'il est précis, proportionnel et 
approprié au contexte local. 

[  Lorsqu'elle a recours à la force, une opération de maintien de la paix de 
l'ONU ne doit jamais oublier la nécessité d'une désescalade rapide de la 
violence et d'un retour à l'emploi de moyens de persuasion non­violents. En 
effet, le but ultime du recours à la force consiste à influer sur les fauteurs de 
trouble pour les dissuader d'entraver le processus de paix ou de chercher à 
nuire aux civils. Il n'est pas d'obtenir leur défaite militaire. 

[  C'est pourquoi la décision de recourir à la force doit prendre en compte tout 
un ensemble de facteurs, notamment les implications politiques, les 
capacités de la mission, la perception du public, l'impact humanitaire, la 
protection de la force militaire, la sûreté et la sécurité du personnel et 
l'impact qu'elle peut avoir sur le consentement à la mission des parties à 
l'échelle nationale et locale. 

[  Le personnel de maintien de la paix doit se familiariser avec les documents 
pertinents qui présentent les grandes lignes de l'emploi de la force. En 
vigueur pour l'ensemble de la mission, les règles d'engagement pour la 
composante militaire et les directives relatives à l'emploi de la force 
pour la composante de police d'une opération de maintien de la paix des 
Nations Unies déterminent les différents niveaux de force qui peuvent être

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
60    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

employés en différentes situations et les autorisations que les commandants 
doivent obtenir.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  61 

 Remarque à l'instructeur : des informations plus détaillées sur les règles 
d'engagement et les directives relatives à l'emploi de la force seront fournies 
dans le module 2. 

Comme remarqué dans la partie 1, l'instructeur devra peut­être dissiper la 
perception erronée selon laquelle l'autorité d'employer la force d'une 
opération de maintien de la paix serait liée essentiellement à une référence 
explicite au chapitre VII de la Charte de l'ONU dans le cadre du mandat du 
Conseil de sécurité. Des pays fournissant des contingents peuvent penser 
que la mention du chapitre VII par le Conseil de sécurité procure une 
importante couverture politique et juridique, dans le contexte de leurs 
compétences nationales, permettant à leurs contingents militaires déployés 
dans une opération de maintien de la paix de l'ONU d'employer la force. 

Comme il sera expliqué dans le module 2, quel que soit le chapitre invoqué, 
un mandat du Conseil de sécurité formulé de façon appropriée procure les 
véritables fondements de l'emploi légitime de la force par les contingents 
engagés dans une opération de maintien de la paix de l'ONU. Ce sont les 
règles d'engagement, les directives relatives à l'emploi de la force et le droit 
humanitaire international qui déterminent les modalités d'emploi de la force 
dans le cadre du mandat.

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pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
62    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Autres facteurs de réussite 
Crédibilité 

Diapositive 

[  Dans l'idéal, pour être crédible, une opération de maintien de la paix des 
Nations Unies doit être dotée d'un mandat précis et réalisable assorti des 
moyens correspondants. 

[  L'expérience démontre que le déploiement efficace et rapide d'une 
présence crédible peut contribuer à dissuader les fauteurs de trouble. Il 
permet aussi de réduire la probabilité qu'une mission soit contrainte de 
recourir à la force pour s'acquitter de son mandat. 

[  La crédibilité de l'opération de maintien de la paix est une fonction de 
l'efficacité d'une mission et de son aptitude à gérer et satisfaire les 
attentes engendrées par l'intervention du Conseil de sécurité. 

Que peut faire le personnel de maintien de la paix ? 
[  Dans la réalité, les mandats de mission peuvent être influencés par des 
considérations politiques au sein du Conseil de sécurité ; c'est pourquoi le 
déploiement de personnel ou de matériel peut prendre plus longtemps que 
prévu. Ainsi, il est d'autant plus important que la mission s'emploie à

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  63 
maintenir une posture confiante, capable et unifiée. Dans le module 3, 
nous examinerons de façon plus détaillée dans quelles modalités les 
différentes composantes d'une mission peuvent collaborer et appuyer les 
fonctions les unes des autres. 

[  Le déploiement d'une opération de maintien de la paix des Nations Unies 
crée de fortes attentes parmi la population locale en ce qui concerne son 
aptitude à répondre à leurs besoins les plus pressants. Si la population 
estime qu'elle n'a pas satisfait ces attentes, si peu réalistes soient­elles, une 
opération de maintien de la paix de l'ONU risque de devenir l'objet du 
mécontentement populaire ou, pire encore, de susciter une vive opposition. 

[  Le personnel de maintien de la paix doit toujours se garder de faire de 
fausses promesses, si bien intentionnées soient­elles. 

Légitimité 

Diapositive 8 

[  La légitimité internationale constitue l'un des plus grands atouts d'une 
organisation de maintien de la paix des Nations Unies. 

[  Au départ, une nouvelle mission tend à bénéficier de légitimité car elle a été 
établie par un mandat émanant du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle est 
renforcée par le fait que c'est le Secrétaire général de l'ONU qui la dirige. Ce 
dernier est reconnu comme une personnalité internationale impartiale.

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pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
64    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

[  La mission est également légitimée par la large représentation des 
nombreux Etats Membres qui contribuent des contingents, du matériel et 
des ressources financières à l'opération de maintien de la paix. 

[  Toutefois, les perceptions de la légitimité d'une opération de maintien de la 
paix de l'ONU peuvent évoluer en fonction de la fermeté et de l'équité avec 
lesquelles la mission exerce son mandat. Les modalités selon lesquelles 
l'opération emploie la force, la discipline qu'elle impose à son personnel, le 
respect qu'elle témoigne pour les coutumes locales, les objets culturels, les 
institutions, les lois et la politesse avec laquelle sont traitées les populations 
locales contribueront à la façon dont la mission sera perçue. 

Que peut faire le personnel de maintien de la paix ? 
[  La perception de la légitimité d'une opération de maintien de la paix de 
l'ONU est directement liée à la qualité et à la conduite de son personnel 
militaire, policier et civil. Le maintien et le comportement de tous les 
membres du personnel doit être de premier ordre. En effet, leurs actes 
doivent être à la hauteur des lourdes responsabilités qui sont confiées à une 
opération de maintien de la paix des Nations Unies. De fait, le comportement 
du personnel de maintien de la paix doit répondre aux normes de 
professionnalisme, de compétences et d'intégrité les plus hautes. 

 Remarque à l'instructeur : l'instructeur qui le souhaite peut revenir sur les 
points concernant l'impartialité et l'universalité des Nations Unies qui sont 
abordés dans la partie 1. Les questions de légitimité seront également 
abordées dans le module 4, dans la partie traitant de la conduite et de la 
discipline.

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pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  65 
Promotion de l'appropriation nationale et locale 

Diapositive 

[  La promotion de l'appropriation nationale et locale suppose que le 
personnel de maintien de la paix s'efforce d'améliorer la vie de la population 
locale, étant entendu qu'une fois l'opération réalisée, cette population 
reprendra une grande partie du travail que la mission aura exécuté. Ainsi, il 
convient d'intégrer les perspectives locale et nationale concernant ce qu'il 
est nécessaire de faire et les meilleurs moyens d'y parvenir. 

[  Nous avons abordé dans une diapositive antérieure l'importance que revêt le 
consentement, un des principes fondamentaux du maintien de la paix de 
l'ONU. De façon générale, ce degré de consentement est apparenté à celui 
des principales parties au conflit, à savoir les personnes au pouvoir. 
L'appropriation nationale est un concept plus démocratique qui comprend 
l'inclusion de toutes les composantes du pays, et pas seulement les forces 
au pouvoir ou qui possèdent des armes. 

[  Il convient de déployer tous les efforts possibles pour promouvoir 
l'appropriation nationale et locale de façon à encourager la confiance et la 
coopération des acteurs nationaux et locaux. C'est une démarche 
essentielle au succès de la mission.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
66    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

[  Des approches efficaces de l'appropriation nationale et locale renforcent la 
perception de la légitimité de la mission et appuient l'exécution du 
mandat. 

[  Les opérations de maintien de la paix qui ont étroitement collaboré avec les 
acteurs locaux pour construire des relations solides avec eux sont plus à 
même de passer le relais à la population locale pour remplir les tâches de la 
mission lorsque l'opération se retirera. Ainsi, l'appropriation nationale 
contribue aussi à assurer la pérennité du processus de consolidation de 
la paix après le retrait de la mission.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  67 
Exemple : promouvoir l'appropriation nationale tout en encourageant le 
consentement de la population locale 

Dans sa première année, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en 
Haïti (MINUSTAH) a bénéficié d'une coopération limitée de la population 
locale dans la capitale. Ceci s'explique principalement par le fait que la 
population craignait les bandes de criminels qui sévissaient dans les quartiers. 
Ces bandes étaient les « fauteurs de trouble » du processus de paix. 

En 2005, après avoir rétabli la sécurité dans le quartier de Bel Air, la 
composante militaire de la MINUSTAH a entamé un travail avec la population 
civile et lancé des projets à effet rapide. Par exemple, les soldats de la paix de 
l'ONU ont commencé à retirer des rues les montagnes d'ordures qui avaient 
servi de barricades aux bandes. Ces détritus étaient devenus un symbole de 
la présence hostile de ces bandes et de la pauvreté urbaine, mais ils étaient 
aussi une source de maladie. 

Immédiatement après avoir éliminé la menace des bandes à Bel Air, lorsque 
les militaires ont nettoyé des rues, dans tous les sens du terme, la population 
s'est sentie en confiance avec eux et peu après, est venue les aider à faire le 
ménage. Cet épisode illustre concrètement de quelle façon la mission a 
obtenu le consentement de la population vis­à­vis de sa présence. C'est ce 
consentement qui a contribué à empêcher les fauteurs de trouble de revenir 
dans le quartier. 

Que peut faire le personnel de maintien de la paix ? 
[  Dialoguer avec les habitants au sujet de leurs diverses opinions sur les 
causes premières du conflit et dans quelles modalités ils peuvent contribuer 
à les confronter. 

[  Il est important que le personnel de maintien de la paix dialogue avec tous 
les secteurs de la société de la nature de leurs besoins et de la façon dont 
le travail de la mission peut apporter des améliorations à leur vie. Ce sont 
donc les responsables locaux, mais aussi les organisations non 
gouvernementales, les différents partis politiques, les associations de 
femmes, la jeunesse et les organisations d'étudiants. Il est nécessaire 
d'écouter et de comprendre toutes les opinions et perspectives.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
68    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

[  Il est également essentiel de posséder des connaissances de l'histoire, de la 
culture et des valeurs locales. Il faut que le personnel de maintien de la paix 
consulte continuellement différentes personnes et groupes de la 
communauté pour dialoguer sur leur travail afin de s'assurer qu'il répond à 
leurs besoins de façon adéquate.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  69 

Les qualités essentielles d'un casque bleu 
[  Quel que soit le niveau auquel ils travaillent, tous les personnels de maintien 
de la paix (militaires, civils, police) jouent un rôle critique pour représenter 
l'opération de maintien de la paix dans leur travail et leur vie quotidienne. 

[  C'est pourquoi ils doivent mettre en pratique les principes fondamentaux du 
maintien de la paix de l'ONU et comprendre dans quelle mesure leur travail 
contribue à la réussite de la mission. 

[  Les qualités essentielles que doit posséder le personnel de maintien de la 
paix se résument donc par les points dont la liste se trouve dans les 
diapositives 10 et 11. 

Diapositive 10

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
70    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Diapositive 
11 

Le personnel de maintien de la paix de l'ONU :
· Répond aux normes d'efficacité, de compétence et d'intégrité les plus 
élevées
· Est impartial
· Est conscient de la nécessité d'accorder la priorité aux solutions 
pacifiques
· A des connaissances de l'histoire, des coutumes et de la culture locales
· Est capable d'analyser son environnement opérationnel et d'en rendre 
compte
· Agit avec discernement et est capable de justifier ses actes
· Est à même de gérer les attentes locales et d'expliquer le mandat de la 
mission
· Fait la promotion de l'appropriation nationale et locale tout en restant 
ouvert à tous et impartial. 

Ñ  Résumé des principaux messages 

 Remarque à l'instructeur : présentez les principaux points qui ont été 
abordés au cours de cette session.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  71 
· Trois principes fondamentaux guident les opérations de maintien de la 
paix de l'ONU. Il s'agit du consentement, de l'impartialité et du non­ 
recours à la force sauf en cas de légitime défense et pour défendre le 
mandat.
· La perception de la crédibilité et de la légitimité de l'opération de 
maintien de la paix constitue un facteur critique de réussite. Le 
personnel de maintien de la paix soutient la légitimité des principes 
fondamentaux du maintien de la paix de l'ONU en les mettant en 
pratique.
· La promotion d'un sentiment d'appropriation nationale et locale permet 
d'assurer que l'opération de maintien de la paix répond aux besoins du 
pays et que la population locale sera en mesure de poursuivre le travail 
après le départ de la mission. Il est essentiel que toutes les 
composantes de la société prennent part aux débats concernant ce qui 
est nécessaire et comment satisfaire au mieux ces besoins.
· Lorsqu'il représente l'opération de maintien de la paix, le personnel de 
l'opération doit faire preuve de plusieurs qualités (dont la liste figure sur 
la page précédente).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
72    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Module 1 – partie 2 : Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle au groupe dans 
son ensemble à la fin de la session ou bien par écrit. A la fin de la formation, 
l'instructeur peut revenir sur certaines des questions ci­après. 

Questions 
1.  Quels sont les trois principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix 
de l'ONU ? 

2.  Veuillez expliquer ce qu'on entend par le principe du « consentement ». 

3.  Veuillez expliquer ce qu'on entend par le principe de « l'impartialité ». 

4.  Dans quelles circonstances l'emploi de la force est­il autorisé dans une opération 
de maintien de la paix ? 

5.  Quelles sont certaines des qualités essentielles que doit posséder un membre du 
personnel des opérations de maintien de la paix de l'ONU ? 

Réponses 
1.  1) Le consentement  2) L'impartialité  3) Le non­recours à la force sauf en cas de 
légitime défense 

2.  Pour qu'une opération soit désignée comme « opération de maintien de la paix » 
de l'ONU, elle requiert le consentement des principales parties. Ceci permet 
d'assurer que la mission dispose de la liberté d'action politique et physique pour 
accomplir les tâches prévues par son mandat. Les opérations sans consentement 
sont désignées comme des opérations « d'imposition de la paix ». 

3.  Le principe de « l'impartialité » suppose que les opérations de maintien de la paix 
doivent s'acquitter de leur mandat sans faveur envers ni préjudice à l'égard de 
l'une ou l'autre des parties au conflit. Ceci est essentiel pour préserver le 
consentement et la coopération des principales parties. 

4.  L'emploi de la force est uniquement autorisé dans des situations de légitime 
défense ou pour défendre le mandat de la mission de maintien de la paix. Il doit

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  73 
faire l'objet d'une autorisation du Conseil de sécurité. Le recours à la force étant 
une mesure de dernier ressort, il convient de toujours employer la force minimale 
nécessaire pour obtenir le résultat tactique souhaité. Lorsqu'ils emploient la force, 
les casques bleus doivent rester sensibles à la nécessité d'une désescalade de la 
violence dès que possible et d'un retour à l'usage de moyens de persuasion non­ 
violents. 

5.  Parmi les qualités essentielles d'un casque bleu, on compte : 

a.  Répondre aux normes d'efficacité, de compétence et d'intégrité les plus 
élevées ; 

b.  Etre impartial ; 

c.  Etre conscient de la nécessité d'accorder la priorité aux solutions 
pacifiques ; 

d.  Avoir des connaissances de l'histoire, des coutumes et de la culture 
locales ; 

e.  Etre capable d'analyser constamment son environnement opérationnel et 
d'en rendre compte 

f.  Agir avec discernement et être capable de justifier chacune des mesures 
prises ; 

g.  Etre à même de gérer les attentes locales et d'expliquer le mandat de la 
mission 

h.  Faire la promotion de l'appropriation nationale et locale tout en restant 
ouvert à tous et impartial.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
74    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Questions fréquemment posées par les participants 

Questions possibles  Réponses possibles 

1. Quelle est la différence entre une  Le chapitre VI de la Charte de l'ONU aborde le 
mission de maintien de la paix  « règlement pacifique des différends » tandis 
relevant du chapitre VI et une  que le chapitre VII contient des dispositions 
mission de maintien de la paix  relatives à « l'action en cas de menace contre 
la paix, de rupture de la paix et d’acte 
relevant du chapitre VII ? 
d’agression ». 

Les opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies sont traditionnellement 
associées au chapitre VI de la Charte. 
Toutefois, le Conseil de sécurité n'a pas besoin 
d'invoquer un chapitre particulier de la Charte 
lorsqu'il vote une résolution autorisant le 
déploiement d'une opération de maintien de la 
paix de l'ONU. Il n'a jamais invoqué (recouru à) 
le chapitre VI. 

Sur le terrain, les mandats spécifiques de la 
mission et les règles d'engagement sont 
d'une importance critique. Ces dernières 
années, le Conseil de sécurité a entrepris 
d'invoquer le chapitre VII pour témoigner de sa 
détermination politique et comme instrument 
pour rappeler aux parties impliquées dans les 
conflits leur obligation de donner suite aux 
décisions du Conseil de sécurité. 

2. Qui a élaboré le document  Le Département des opérations de maintien de 
Opérations de maintien de la paix  la paix (plus précisément la Section des 
des Nations Unies, Principes et  pratiques optimales de maintien de la paix de 
la Division des politiques, de l'évaluation et de 
Orientations (également connu sous 
la formation) a établi les Principes et 
le nom de Doctrine fondamentale) ?  Orientations des Opérations de maintien de la 
Quelles agences spécialisées ont  paix des Nations Unies après des consultations 
contribué à ce document ?  intensives de haut niveau avec toutes les 
parties prenantes dans le monde entier y 
compris les Etats Membres, des agences de

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  75 

l'ONU et des ONG, entre autres. Les 
consultations se sont tenues pendant plus 
d'une année sur tous les continents. 

3. Quelle est la différence entre  En tant que principe des opérations de 
l'impartialité et la neutralité ?  maintien de la paix de l'ONU, l'impartialité 
suppose que l'opération traite avec toutes les 
parties au conflit de façon équitable et juste et 
que ses actions sont axées sur l'exécution de 
son mandat en toute équité. Les acteurs 
humanitaires emploient aussi les termes 
d'impartialité et de neutralité, quoique dans un 
sens quelque peu différent. Pour le Mouvement 
international de la Croix­Rouge et du 
Croissant­Rouge, en particulier, l'impartialité 
signifie être guidé uniquement par les besoins, 
sans faire de discrimination sur la base de la 
nationalité, de la race, du sexe, de la classe 
sociale ou des convictions religieuses ou 
politiques, tandis que la neutralité suppose de 
ne pas prendre position dans les hostilités ni 
de s'impliquer, à quelque moment que ce soit, 
dans des controverses de nature politique, 
raciale, religieuse ou idéologique. 

Il s'agit là d'une question de légitimité. Le 
4. Qui d'autre peut prendre des 
Conseil de sécurité jouit de la plus grande 
décisions afférentes à la paix et à la 
légitimité en matière de paix et de sécurité. 
sécurité si les membres permanents 
Toutefois, dans des circonstances 
du Conseil de sécurité font usage de 
exceptionnelles et dans de très rares cas, 
leur droit de véto ? 
l'Assemblée générale a déjà autorisé des 
opérations de maintien de la paix. D'autres 
centres de pouvoir peuvent aussi exercer une 
influence, par exemple des organisations 
régionales telles que l'Organisation du Traité 
de l'Atlantique nord (OTAN), ou encore l'Union 
Africaine (UA), ont décidé de prendre des 
mesures. Pour assurer que leurs actes 
revêtent la plus grande légitimité, de telles 
organisations cherchent à obtenir l'autorisation 
du Conseil de sécurité pour leurs actes en 
vertu du chapitre VII de la Charte de l'ONU. De 
tels actes, particulièrement lorsque 
l'autorisation du Conseil de sécurité est 
sollicitée après les faits, ont soulevé des

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
76    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

interrogations quant à la légitimité de 
l'opération concernée. 

5. Sous quel calendrier une opération  La décision par le Conseil de sécurité de l'ONU 
de maintien de la paix  de déployer une opération de maintien de la 
multidimensionnelle commence­t­elle  paix multidimensionnelle est motivée par la 
à remplacer une opération de  nature du conflit plutôt que par un calendrier 
maintien de la paix traditionnelle ?  spécifique. Les opérations de maintien de la 
paix multidimensionnelles n'ont pas remplacé 
les opérations de maintien de la paix 
traditionnelles en tant que telles ; depuis la fin 
de la Guerre froide, les conflits armés intérieurs 
constituent la vaste majorité des guerres 
actuelles, ce qui explique le déploiement 
d'opérations de maintien de la paix 
multidimensionnelles. Par exemple, le Conseil 
de sécurité de l'ONU a réagi à la guerre entre 
l'Ethiopie et l'Erythrée en déployant une 
opération de maintien de la paix traditionnelle 
(la MINUEE), longtemps après la fin de la 
Guerre froide. 

Le Conseil de sécurité est l'ultime autorité en 
6. Le Conseil de sécurité de l'ONU 
matière de paix et de sécurité dans le monde. 
peut­il intervenir dans un conflit d'un 
S'il identifie l'existence d'une menace à la paix 
pays qui n'est pas membre de 
et à la sécurité impliquant un Etat non­membre, 
l'ONU ? 
il peut décider d'intervenir conformément à son 
pouvoir et aux principes et aux objectifs de la 
Charte de l'ONU. La Charte stipule que tout 
Etat, s'il est partie à un différend examiné par 
le Conseil de sécurité, est convié à participer 
aux discussions relatives à ce différend (art. 
32). Tout Etat qui n'est pas membre des 
Nations Unies, s'il est partie à un différend, 
peut également solliciter l'intervention du 
Conseil de sécurité ou de l'Assemblée 
générale, à condition qu'il se soumette par 
avance aux obligations énoncées dans la 
Charte concernant le règlement pacifique des 
différends. 

7. Depuis combien de temps les  Ils sont en vigueur depuis que les opérations 
principes et directives fondamentaux  de maintien de la paix ont commencé ;

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  77 

concernant les opérations de  toutefois, leur récente mise à jour en a 
opérations de maintien de la paix de  confirmé la validité et a permis de les affiner.
l'ONU sont­ils applicables ? 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
78    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Activité pédagogique facultative  1 

Présentations dirigées par les participants sur les opérations de 
maintien de la paix de l'ONU 
(au niveau stratégique) 
Cette activité a pour objet de permettre aux participants de diriger leur apprentissage 
et d'échanger des informations entre collègues sur le système de maintien de la paix 
des Nations Unies. Ils étudient seuls ou en petits groupes les principaux aspects de 
l'ONU en relation avec le maintien de la paix. Ultérieurement, ils présenteront les 
résultats de leur travail à leurs collègues. 

Remarque : les instructions relatives à cette activité ne concernant que les principaux 
organes qui participent aux opérations de maintien de la paix de l'ONU au niveau 
stratégique, vous pouvez en ajouter d'autres s'ils sont susceptibles de 
particulièrement intéresser le groupe de participants qui suit cette formation. Veuillez 
tenir compte du fait que les structures de commandement et de contrôle et les 
partenaires de la mission au niveau du terrain sont traités dans le module 3. La 
désignation d'agences à ce niveau trop tôt dans la formation peut prêter à confusion. 
Une possibilité consisterait à effectuer un exercice semblable avec les acteurs au 
niveau du terrain. 

Moyens pédagogiques : 
Cette activité convient à de petits groupes de participants (de 5 à 20) qui disposent 
de suffisamment de temps avant le début de la formation pour effectuer les 
recherches requises. Ils devront également pouvoir accéder à l’Internet pour se 
procurer la documentation nécessaire. 

Remarque : cette activité nécessitant de faire des recherches individuelles, elle ne 
peut être effectuée au cours d'une seule session. Prévoyez de présenter l'activité un 
jour et de faire faire les exposés un autre. 

Temps nécessaire à l'activité pédagogique : 
15­20 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  79 
>60­180 minutes de recherche individuelle (peut 
s'effectuer sur plusieurs jours) 

90 minutes pour les présentations en cours (5 
minutes par présentation plus la 
discussion)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
80    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

 Préparation : réfléchissez à la façon dont vous affecterez les différents 
éléments du travail à faire, par ex., à des individus ou à de petits groupes. C'est 
une bonne occasion de donner à chaque stagiaire du temps pour participer à un 
travail d'équipe. Si vous avez un groupe très peu nombreux, vous pouvez 
transformer cette activité en un travail individuel. Une autre possibilité consiste à 
faire des groupes pour leur affecter plusieurs éléments à étudier 

 Indications concernant l'activité : 
1.  Donnez à chaque participant ou petit groupe un domaine d'étude tiré de la 
liste suivante. 

a.  Les Nations Unies (bref historique et responsabilités en matière de 
maintien de la paix et de la sécurité) 

b.  Les Etats Membres de l'ONU 

c.  La Charte des Nations Unies (histoire et objet) 

d.  L'Assemblée générale 

e.  Le Conseil de sécurité de l'ONU 

f.  Le Secrétaire général 

g.  Le Secrétariat de l'ONU (peut être associé au point f) 

h.  Le Département des Opérations de maintien de la paix 

i.  Le Département de l'appui aux missions 

j.  Le Département des affaires politiques 

2.  Demandez aux participants d'étudier les responsabilités premières de l'organe 
qui leur est affecté en matière de maintien de la paix (ou dans le cas de la 
Charte, son histoire et son objet). 

3.  Informez­les qu'ils disposeront de 5 minutes au plus pour effectuer leur 
présentation (sauf dispositions contraires).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  81 
4.  Ils peuvent choisir d'utiliser n'importe quel outil de présentation (par ex., 
tableau à feuilles, photos, graphiques, démonstrations, présentations 
PowerPoint, etc.). S'ils font des présentations PowerPoint, les participants 
devront prévoir d'enregistrer leur fichier sur l'ordinateur pour pouvoir projeter 
leur présentation lorsque leur tour viendra. 

5.  Suivez le travail des équipes et fournissez­leur un appui le cas échéant durant 
la phase d'étude et de préparation de leur présentation. Assurez­vous que les 
principaux points sont couverts pendant la phase de préparation (comme 
montré dans la première partie du module 1 de ce document). Vous devrez 
peut­être faire un peu d'accompagnement pédagogique. 

6.  Avant les exposés, expliquez clairement que chacun devra respecter le temps 
de parole imparti de façon que tout le monde ait le temps de faire sa 
présentation. 

7.  Prévoyez du temps pour les questions puis récapitulez les principaux points le 
cas échéant.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
82    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Activité pédagogique facultative  2 
Jeu des correspondances sur les principaux concepts 
et définitions présentés dans le module 1 
Cette activité a pour objet de passer en revue les concepts abordés dans le module 
1. Pour cela, on distribue aux groupes de participants des morceaux de papier 
comportant des mots clé et des définitions. Le groupe aura pour tâche de trouver 
pour chaque mot clé la définition qui lui correspond (ou inversement). 

Il est possible, le cas échéant, de diviser cette activité en deux parties en distribuant 
les définitions étudiées dans la partie 1 à la fin de la première session et les autres à 
la fin de la partie 2. 

Moyens pédagogiques : 
Cette activité convient à des groupes de participants qui peuvent se scinder en petits 
groupes de 6 personnes au plus. Il incombe à l'instructeur de fixer le nombre de 
groupes, tout en gardant à l'esprit qu'il faudra prévoir un ensemble de définitions par 
groupe. 

Temps nécessaire à l'activité pédagogique : 

10 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes 
15­20 minutes de travail sur les définitions en petits 
groupes 
15­20 minutes pour la discussion et les questions entre 
tous les participants 
Durée totale :  60 minutes (la durée totale dépendra de la durée de la 
discussion) 

  Préparation : 
1.  Faites des copies de tous les termes des principaux concepts et de leurs 
définitions (voir page 84) puis découpez les feuilles en petits papiers. (à savoir 
un concept ou une définition par morceau de papier)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  83 
2.  Préparez autant de jeux de concepts et de définitions que vous avez de petits 
groupes. 

3.  Remarque : si vous prévoyez d'effectuer régulièrement cette activité lors de 
formations ultérieures, pensez éventuellement à utiliser du papier cartonné ou 
à plastifier les morceaux de papiers. 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Répartissez les participants en petits groupes. 

2.  Expliquez que l'exercice consiste à faire correspondre chaque concept à sa 
définition. 

3.  Distribuez un jeu de concepts et de définitions par groupe. 

4.  Prévoyez environ 15 à 20 minutes pour la réalisation de l'exercice. Prévoyez 
du temps pour des questions une fois l'activité terminée.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
84    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Concepts et définitions pour le jeu des correspondances 
Si vous préférez des caractères plus gros, vous pouvez faire des copier/coller dans 
un autre fichier et augmenter la police. Des caractères plus gros peuvent faciliter le 
travail en petit groupe. 

… une organisation internationale unique 
fondée après la Seconde guerre mondiale. 
Elle a pour objet de maintenir la paix et la 
Les Nations Unies  sécurité internationale, de développer entre 
les nations des relations amicales et de 
promouvoir le progrès social, de meilleurs 
niveaux de vie et le respect des droits de 
l'homme. 

… 192 Etats souverains, qui se réunissent 
Les Etats Membres  pour débattre de problèmes communs et 
de l'ONU  voter sur les grandes questions. Ils sont liés 
par la Charte de l'ONU. 

… un traité international qui fixe les droits et 
les devoirs des Etats Membres en tant que 
La Charte de l'ONU  membres de la communauté mondiale. 
Certaines parties de la Charte sont 
importantes pour les mandats de maintien 
de la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  85 

… l'organe de l'ONU qui a la responsabilité 
Le Conseil de  principale du maintien de la paix et de la 
sécurité de l'ONU  sécurité. Il peut enquêter sur tout différend 
et recommander des termes de règlement 
pacifique. Dans les situations où il estime 
que la paix et la sécurité internationales sont 
menacées, il peut prendre des mesures plus 
coercitives. 

… est le plus haut fonctionnaire de l'ONU.  Il 
Le Secrétaire  est nommé par l'Assemblée générale sur la 
général  recommandation du Conseil de sécurité. 
Son mandat, renouvelable, est d'une durée 
de cinq ans. 

Le Département  … est dirigé par le Secrétaire général adjoint 
des Opérations  aux Opérations de maintien de la paix. 
de maintien de la  Assure la direction administrative et la 
gestion de toutes les opérations de maintien 
paix 
de la paix. 

… est responsable de l'appui apporté aux 
Le Département  opérations sur le terrain de l'ONU, parmi 
de l'appui aux  lesquelles les missions de maintien de la 
missions  paix et les missions politiques spéciales.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
86    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Cet appui comprend : le personnel, les 
ressources financières, les achats, la 
logistique, les communications, la 
technologie de l'information et d'autres 
affaires de gestion administrative et 
générale. 

… établit le cadre du travail des missions 
Le Département  politiques spéciales avec des analyses de 
des affaires  fond. Collabore avec les missions de 
politiques  maintien de la paix en tant que partenaire, 
particulièrement pour ce qui est de l'analyse 
politique et de l'assistance électorale. 

… suppose le recours à des mesures 
La prévention des  diplomatiques ou à d'autres instruments 
conflits  pour empêcher les tensions inter/intra­Etat 
(entre ou à l'intérieur des Etats) de 
dégénérer en conflit violent. 

… suppose de prendre des mesures pour 
Le rétablissement  résoudre les conflits existants. Il fait souvent 
intervenir des initiatives diplomatiques pour 
de la paix 
amener les parties adverses à négocier un

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  87 
accord. 

... se traduit par l'emploi d'un ensemble de 
mesures coercitives, telles que des 
L'imposition de la  sanctions ou des blocus. En dernier ressort, 
paix  l'emploi de la force militaire peut être 
autorisé. Des mesures coercitives sont 
uniquement prises avec l'autorisation du 
Conseil de sécurité. 

… une démarche conçue pour préserver la 
paix lorsque les combats ont cessé, et pour 
concourir à mettre en œuvre les accords 
obtenus par les conciliateurs. 
Le maintien de la 
paix  … les opérations sont déployées dans des 
situations où les principales parties en 
conflit ont montré leur engagement envers 
un cessez­le­feu ou un processus de paix. 

… comporte toute une variété de 
mesures dont le but est de réduire le 
risque de dégénation en conflit ou 
d'enlisement dans un conflit. Les 
capacités nationales à gérer les conflits 
La consolidation de  pour édifier les bases d'une paix et d'un 
la paix  développement durables sont renforcées 
à tous les niveaux.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
88    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

… un processus complexe et à long 
terme de création des conditions 
préalables à une paix durable. 

… constituent une mesure intérimaire 
(temporaire) visant à contribuer à la 
Les opérations  gestion d'un conflit. Il crée également des 
traditionnelles de  conditions plus sécurisées pour que les 
maintien de la paix  autres acteurs puissent œuvrer aux 
autres activités de rétablissement de la 
paix. 

… ne jouent pas habituellement un rôle 
direct dans les initiatives politiques prises 
pour parvenir à un règlement du conflit. 

… sont habituellement déployées dans la 
période dangereuse qui fait suite un 
conflit intérieur violent, à savoir dès qu'un 
Les opérations  accord de paix, même fragile, est en 
multidimensionnelle  place. L'opération s'efforce d'établir un 
s de  maintien de la  environnement sûr et stable tout en 
paix  collaborant avec les autorités et les 
acteurs nationaux pour assurer 
l'application de l'accord.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  89 

Toute opération de maintien de la paix de 
l'ONU doit être déployée avec le 
______________ des principales parties au 
Consentement  conflit. 

Une action du Conseil de sécurité 
entreprise sans le ________ des parties est 
typiquement une mission d'imposition de la 
paix et non de maintien de la paix. 

Une opération de maintien de la paix doit 
s'acquitter de son mandat sans faveur 
Impartialité  envers ni préjudice à l'égard de l'une ou 
l'autre des parties. __________ est 
essentielle pour préserver le consentement 
et la coopération des principales parties. 

Non­recours à la  Un principe fondamental que le personnel 
force sauf en cas  de maintien de la paix doit garder à l'esprit, 
de légitime  notamment dans des situations avec un 
mandat « robuste ».
défense et pour 
défendre le 
mandat 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
90    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Film facultatif : Courage for Peace (le courage de faire la paix) 

¸ Durée : 7 min. 30 ¸ 
Questions possibles de discussion 

Questions d'ordre général 
1.  Qu'est­ce qui vous a intéressé ou vous a frappé le plus dans ce film ? 

2.  Quels sont les principaux éléments que vous avez appris en regardant ce 
film ? 

Questions spécifiques au contenu 
3.  Mr. Guéhenno, ancien Secrétaire général adjoint aux Opérations de 
maintien de la paix et narrateur du film, évoque trois « fronts » (à savoir 
des domaines de fond) sur lesquels intervient le maintien de la paix. De 
quels fronts s'agit­il ?

· Réponse : les forces armées et la police (le maintien de l'ordre), le 
front politique et la reconstruction et le développement. 
4.  Quelles trois caractéristiques importantes chez un casque bleu M. 
Guéhenno a­t­il mentionné ?

· Réponse : le courage, l'humilité (vous êtes l'invité d'un autre pays) et la 
persévérance (le maintien de la paix ne s'obtient pas en un jour). 
5.  Quels deux grands partenaires du maintien de la paix mentionnés dans le 
film collaborent aux opérations de maintien de la paix de l'ONU ?

· Réponse : l'Union Africaine (UA) et l'Organisation du Traité de l'Atlantique 
Nord (OTAN). 
6.  Qui finance les initiatives de maintien de la paix une fois que le Conseil de 
sécurité a autorisé une mission ?

· Réponse : les Etats Membres

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  91 
7.  Quels exemples peut­on donner de pays contributeurs de contingents aux 
opérations de maintien de la paix ? (Les exemples peuvent être tirés du 
film ou de vos propres connaissances)

· Réponse : l'instructeur trouvera la liste à jour des pays contributeurs de 
contingents et de forces de police à :
· http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/contributors/ 
(http://www.un.org/Depts/dpko/peacekeeping/contributors/) 
Remarque :Site Internet en français, version anglaise)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
92    Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies 

Film facultatif : In the Cause for Peace (Participer à la cause de la 
paix) 

¸ Durée : 13 min. ¸ 
Ce film est accessible sur le site de YouTube sur l’Internet : 
http://www.youtube.com/watch?v=rqYuRh78­_4 (Version française non disponible) 

Questions possibles de discussion 

Questions d'ordre général 
1.  Quels sont les principaux éléments que vous avez appris en regardant ce 
film ? 
2.  Qu'est­ce qui vous a surpris ? 
3.  Sur quoi avez­vous encore des questions ? 

Questions spécifiques au contenu 
4.  Les fondateurs des Nations Unies avaient­ils anticipé que le maintien de la 
paix deviendrait une fonction majeure de l'ONU ?

· Réponse : non, le maintien de la paix est devenu une réponse de 
circonstance pour donner « de la marge de manœuvre » aux parties. 
La Charte de l'ONU n'inclut pas de mention spéciale concernant le 
maintien de la paix. 
5.  D'après le film, comment la fin de la Guerre froide a­t­elle eu une incidence 
sur les opérations de maintien de la paix de l'ONU ?

· Réponse : avec la fin de la Guerre froide, on a pensé que l'ONU 
pourrait jouer un rôle plus fort dans le maintien de la paix ; on a 
également assisté à un accroissement des opérations de maintien de la 
paix de l'ONU qui se sont accompagnées d'une implication plus forte 
dans les conflits internes (pas seulement les conflits entre Etats) ;

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 1 – partie 2 : Principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix des Nations Unies  93 
même dans les cas du Kosovo, du Cambodge et du Timor oriental, 
l'ONU a assumé un rôle d'autorité de transition. 
6.  Quelle est la première opération de maintien de la paix hybride établie par 
les Nations Unies et l'Union Africaine, qui est mentionnée dans le film ?

· Réponse : l'opération hybride Union Africaine­Nations Unies au 
Darfour (MINUAD) 
7.  A combien s'élèvent les coûts des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU par rapport aux dépenses militaires dans le monde ?

· Réponse : à moins de 0,5 % des dépenses militaires mondiales.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation de base préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  1 

MODULE 2 : ETABLISSEMENT ET FONCTIONNEMENT 
DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 

Table des matières 

Module 2 : Etablissement et fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l'ONU.... 1 
Notes de préparation pour les instructeurs....................................................................................2 

Module 2 ­ partie 1 :  Module 2 : Etablissement et fonctionnement des opérations de maintien 
de la paix de l'ONU.....................................................................................................................8 
Notes de session..........................................................................................................................8 
Introduction ..................................................................................................................................8 
La décision de déployer une opération de maintien de la paix de l'ONU................................ 11 
Mise en œuvre de mandats, transition, retrait....................................................................... 18 
Exercice : connaissance des mandats ........................................................................................ 23 
Traduire les mandats du Conseil de sécurité en cadre opérationnel...................................... 28 
Module 2 – partie 1 : Contrôle des connaissances ...................................................................... 38 
Notes de session........................................................................................................................ 40 
Introduction ................................................................................................................................ 40 
Composantes d'une opération de maintien de la paix ................................................................. 42 
Autorité, commandement et contrôle dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.......... 46 
Autorité de niveau stratégique.............................................................................................. 47 
Chef de mission ................................................................................................................... 49 
Structures de gestion dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU................................. 54 
Comprendre l'importance du travail des autres composantes...................................................... 56 
La composante militaire ....................................................................................................... 58 
La composante police .......................................................................................................... 63 
Les composantes civiles ...................................................................................................... 66 
Module 2 ­ partie 2 : Contrôle des connaissances....................................................................... 73 
Questions fréquemment posées par les participants................................................................... 74 
Exercice facultatif : Table ronde sur les fonctions liées aux  missions.......................................... 79

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
2    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
L'objectif du module 2 est d'informer le personnel de maintien de la paix sur la 
manière dont les missions de maintien de la paix de l'ONU sont établies et 
déployées par le Conseil de sécurité et le Secrétariat de l'ONU : 

Plus précisément, ce module permettra au personnel de maintien de la paix 
de se familiariser avec les sujets suivants :

· processus du Conseil de sécurité pour établir et surveiller le travail des 
opérations de maintien de la paix
· documents dont se sert le Secrétariat des Nations Unies pour traduire 
les mandats du Conseil de sécurité en cadres opérationnels pour les 
opérations de maintien de la paix
· autorité, commandement et contrôle dans les opérations de maintien de 
la paix de l'ONU
· structures de gestion de la mission
· rôles des diverses composantes dans une opération de maintien de la 
paix de l'ONU 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du module 2­partie 1, les participants pourront : 

1.  Décrire comment le Conseil de sécurité établit un mandat pour une opération de 
maintien de la paix et surveille sa mise en œuvre 
2.  Expliquer pourquoi les effectifs de maintien de la paix doivent bien connaître le 
mandat de leur opération 
3.  Citer au moins trois documents­clé qui opérationnalisent les mandats du Conseil 
de sécurité 

Au terme  du module 2—partie 2, les participants pourront : 

1.  Expliquer la relation qu'entretiennent les composantes de soutien et les 
composantes organiques avec les bénéficiaires du mandat. 
2.  Enumérer au moins quatre principaux postes de responsabilité au sein d'une 
opération onusienne de maintien de la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  3 
3.  Expliquer le rôle majeur des diverses composantes militaire, policière et civile 
dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

Séquence pédagogique 
Les sessions du module 2 doivent être dispensées après le module 1 et avant 
les autres sessions du module 3. Des sections du module 4 peuvent se placer 
avant cette session­ci. 

Durée 
Les durées indiquées ci­après sont les durées minimum recommandées. 
D'autres activités et discussions peuvent s'y ajouter si le temps le permet. 

Durée min. de session  Cours  Questions/Contrôle  Activités 


magistral/présentation  des connaissances  pédagogiques 
obligatoire 

120 minutes  45 minutes  15 minutes  60 minutes 

Options  Spécifiques à la  Films facultatifs  Activités 


supplémentaires  mission  facultatives 
Le temps imparti sera 
fonction du contenu 

Méthodologie 
Les points suivants présentent les grandes lignes de la méthodologie 
préconisée. Les instructeurs expérimentés qui le souhaitent peuvent choisir 
des méthodes et des activités distinctes pour présenter le contenu et les 
messages clé de ce module.

· Exposés basés sur les diapositives PowerPoint fournies
· Activité pédagogique obligatoire sur les mandats des missions
· Séances informelles de questions­réponses (à déterminer par 
l'instructeur)
· Questions de contrôle des connaissances à la fin des parties 1 et 2* 
*  Remarque : L'établissement d'enseignement peut utiliser les questions de 
contrôle des connaissances lors d'une séance informelle de questions­ 
réponses ou les poser par écrit sous forme de questionnaire. Dans les deux 
cas, il est conseillé de fournir les réponses justes à la fin du contrôle des

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
4    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

connaissances afin de s'assurer que les participants ont bien compris les 
messages clés. 

Les instructeurs sont encouragés, s'ils en ont connaissance, à ajouter des 
exemples et des informations spécifiques à la mission et liées au déploiement 
des participants. 

Profil de l'instructeur 
Il est préconisé de confier la présentation du module 2 à un formateur qui 
possède des connaissances générales du fonctionnement du Conseil de 
sécurité et du Secrétariat des Nations unies ainsi qu'une expérience 
personnelle au quartier général d'une opération onusienne de maintien de la 
paix. 

Préparations de l'instructeur 

Lectures obligatoires
· Charte des Nations Unies
· Principes et Orientations, Opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies, (également connu sous le nom de Doctrine 
fondamentale)
· Politique du DOMP/DAM en matière de commandement et de contrôle, 
2008
· Revue des mandats de maintien de la paix utilisés pendant l'activité 
pédagogique (Prière de consulter ci­dessous les préparations liées 
spécifiquement à la mission.) 

Préparation d’ordre général 
Matériel 

1.  Ordinateur et diapositives correspondant à la session 

2.  Projecteur et écran pour montrer les diapositives 

Préparations spécifiques à l’activité pédagogique relative aux 
mandats 
Matériel

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  5 
1.  Des exemplaires de mandats de maintien de la paix sont requis pour faire des 
comparaisons pendant l'exercice. 

2.  Dans la mesure du possible, il est recommandé que les  instructeurs 


téléchargent les mandats des missions pour lesquelles les participants seront 
déployés. Voir l'exercice pédagogique à la page 36 pour obtenir des instructions 
plus détaillées et des renseignements sur le nombre d'exemplaires nécessaires. 

3.  Télécharger les mandats de mission sur le site du DOMP : 
http://www.un.org/fr/peacekeeping/  Cliquer sur Opérations en cours et sur le lien 
de chaque mission ; vous trouverez le lien vers le mandat de mission.) 

4.  Les participants apprécient également de disposer d’un exemplaire des 
présentations PowerPoint. S'il est possible de les imprimer, il est conseillé de le 
faire en format polycopié avec 3 diapositives par page de façon à laisser aux 
participants de la place pour prendre des notes. 

Remarque : Il est possible que l'exercice du module 1 contienne déjà des 
exemplaires des mandats en question. 

Préparation des participants 
1.  Dans la mesure du possible, il est vivement recommandé aux participants 
d’étudier les documents suivants avant la présente session :

· Principes et orientations des opérations de maintien de la paix des 
Nations Unies (également connu sous le nom de Doctrine 
fondamentale)
· Les mandats distribués par l’instructeur (sinon, vous pouvez prévoir  un 
moment pendant le cours pour permettre aux participants pour qu'ils 
puissent examiner les documents en classe) 

Documents de référence pour ce module
· Charte des Nations Unies
· Principes et orientations des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU (Connu également sous le nom de Doctrine fondamentale)
· La Politique du DOMP/DAM en matière de commandement et de 
contrôle, 2008
· DPKO Guidelines for United Nations Police Officers on Assignment with 
Peacekeeping Operations (Directives du DOMP pour les policiers de 
l’ONU en mission dans les opérations de maintien de la paix), 2007

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
6    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

· DPKO Policy on Functions and Organisation of Formed Police Units in 
UN Peace Operations (Politique du DOMP relative aux fonctions et à 
l’organisation des unités de police constituées), 2006
· DPKO Guidelines for the Development of Rules of Engagement (RoE) 
for United Nations Peacekeeping Operations (Directives du DOMP pour 
la mise au point de règles d’engagement applicables aux opérations de 
maintien de la paix des Nations Unies), 2000
· United Nations Integrated Missions Planning Process (IMPP) 
Guidelines Endorsed by the Secretary­General in 2006 (Processus de 
planification intégrée des missions : directives approuvées par le 
Secrétaire général en 2006).
· DPKO Policy on JOC and JMAC(Orientation du DOMP sur le JOC et le 
JMAC), 2006
· DPKO/DFS Mission Start­Up Field Guide for Senior Mission Managers 
of United Nations Peacekeeping Operations, 2008 (version 1.0)(Guide 
pratique du DOMP/DAM sur le démarrage des missions pour les 
responsables de mission de maintien de la paix des Nations Unies, 
2008 (version 1.0)) 

Documents supplémentaires
· Model Memorandum of Understanding (MOU) between the United 
Nations and Troop Contributing Countries (A/C.5/60/26) and 
subsequent amendments (Protocole d’accord cadre entre les Nations 
Unies et les pays contributeurs de troupes (A/C.5/60/26) et 
amendements ultérieurs (A/61/19 Part III)
· United Nations Integrated Missions Planning Process (IMPP) 
Guidelines Endorsed by the Secretary­General in 2006. (Processus de 
planification intégrée des missions : directives approuvées par le 
Secrétaire général en 2006)
· Model Status of Forces Agreement for United Nations Peacekeeping 
Operations (Accord­cadre de Statut des forces pour les opérations de 
maintien de la paix de l’ONU)(A/45/592)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  7 

Légende 

  Remarque à l'instructeur (références à consulter) 
[  Points à aborder (Les principaux points à traiter sur le sujet. Dans l’idéal, 
l'instructeur présentera les points abordés dans ses propres termes au lieu 
de les lire aux participants. Veuillez noter que le texte des points à aborder 
est mis en relief en caractères bleu gras sur les diapositives). 

Spécifique à la mission (un point qui gagne à être expliqué avec des 
informations spécifiques à la mission) 

Exemples (des cas qui illustrent un point ou un message clé) 

Questions types (une liste de questions possibles à poser aux participants) 

¥  Polycopié (indique qu'il y a un document à distribuer aux participants à ce 
stade du cours) 

¸  Film (un film proposé dans comme activité obligatoire ou facultative) 

Activité obligatoire (activité qu’il est vivement recommandé d’intégrer au 
cours) 

Activité pédagogique facultative (une activité qui peut être effectuée s’il 
reste du temps et si elle convient à ce groupe de participants. Les 
indications concernant ces activités se trouvent à la fin du module ou de 
partie, comme indiqué dans le texte.) 

Ñ  Points clés à résumer (messages clé qui méritent d'être répétés à la fin de 
la session. L’instructeur peut également demander aux participants de citer 
les principaux messages qu'ils ont retenus de la session. Il pourra alors 
compléter avec les points qui auront été omis.) 

Remarque : une liste des questions fréquemment posées par les participants 
durant cette session se trouve à la fin de ce module.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
8    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

MODULE 2 ­ PARTIE 1 : 
MODULE 2 : ETABLISSEMENT ET FONCTIONNEMENT 
DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 

Notes de session 

Introduction 
Diapositive  1 

Définition 
Opérationnaliser :  rendre opérationnel, dans le cas présent, par 
l'intermédiaire de plans et directives écrits qui expliquent les 
modalités d’exécution par les opérations de maintien de la 
paix des tâches mandatées et les moyens dont elles peuvent 
se servir.

  Note à l'instructeur : A titre d’introduction, les instructeurs doivent 
expliquer aux participants pourquoi ils ont besoin de comprendre le 
processus d'établissement et d'opérationnalisation des mandats du Conseil 
de sécurité relatifs aux opérations de maintien de la paix. Les instructeurs 
peuvent expliquer cela directement suite aux messages à communiquer ci­ 
après ou procéder à une discussion avec les participants et discuter de la 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  9 
manière dont les travaux du Conseil de sécurité à New York influent sur 
leurs tâches quotidiennes pendant la mission. 

Diapositive 

Diapositive 
3

Note à l'instructeur : Demandez aux participants la raison pour laquelle 
ce sujet est important pour le personnel de maintien de la paix. Prenez 
note des réponses fournies et soulignez les points suivants : 

[  Les directives écrites que vous recevez décrivant les tâches et 
objectifs qui vous sont confiés dans cadre de la mission sont 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
10    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

directement liées au mandat du Conseil de sécurité pour 
l'opération de maintien de la paix. 

[  Les mandats du Conseil de sécurité sont souvent vagues ou 
sujets à interprétation ; par conséquent, le Secrétariat de 
l'ONU et les responsables de l'opération de maintien de la 
paix fournissent également des plans plus détaillés. Ces plans 
interprètent le mandat et décrivent les rôles et attributions de 
chacune des composantes de la mission dans l'exécution des 
tâches mandatées. 

[  Le Conseil de sécurité suit les progrès des opérations de 
maintien de la paix dans la mise en œuvre des mandats. Les 
rapports que vous allez écrire pendant votre mission seront 
pris en compte dans le rapport général soumis par le 
Secrétariat au Conseil de sécurité dans le cadre du processus 
de suivi. 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix doivent se familiariser 
avec le mandat et les documents contenant les directives 
pertinentes qui définissent leurs attributions. 

[  Le mandat du Conseil de sécurité fournit une légitimité 
internationale à la présence d'une opération de maintien 
de la paix dans un pays bien donné. Il se peut que les 
populations locales demandent aux casques bleus ce qu'ils 
font dans le pays. Vous devez être en mesure d'expliquer 
clairement les raisons de la présence d'une opération de 
maintien de la paix dans le pays ainsi que la nature de son 
mandat et ses fonctions.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  11 

Diapositive 

 Note à l'instructeur : Annoncez aux participants les résultats 
pédagogiques escomptés pour cette section et indiqués dans la 
diapositive ci­dessus. La session a pour objet de permettre aux 
participants de répondre à chacun des points ci­dessus. 

La décision de déployer une opération de maintien de la paix de 
l'ONU 

Diapositive 

[  Comme l'explique le module 1, c’est le Conseil de sécurité qui 
détermine quand et où une opération de maintien de la paix

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
12    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

de l'ONU sera déployée. Le Conseil de sécurité traite chaque 
crise au cas par cas en vue de trouver la réaction la plus 
appropriée pour la situation en question. 

  Note à l'instructeur : La diapositive sur les activités de paix et de 
sécurité a été incluse ici pour rappeler aux participants les diverses 
réactions possibles. 

[  En cas de crise ou de différend entre pays, l’un des membres 
du Conseil de sécurité ou le Secrétaire général peut 
demander au Conseil de sécurité d'étudier la situation en 
question. Si le Conseil de sécurité considère que cette 
situation pose un risque à la paix et à la sécurité 
internationales, il peut demander au Secrétaire général 
d'engager des mesures de prévention du conflit ou de 
rétablissement de la paix par l'ONU ou il peut opter pour une 
surveillance de l'application des mesures déjà prises par les 
autorités régionales. 

[  En fonction de l'évolution de la situation, le Conseil de sécurité 
peut envisager le déploiement d’une opération de maintien de 
la paix par les Nations Unies. 

Diapositive 

[  Comment le Conseil de sécurité décide­t­il s'il convient ou non 
d'autoriser une opération de maintien de la paix pour un pays 
donné ?

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  13 
[  Le Conseil de sécurité demande au Secrétaire général de lui 
donner, sous forme d'un rapport écrit, des conseils sur 
l'éventuel déploiement d'une opération de maintien de la paix 
et sur les tâches qu'elle aurait mandat d’accomplir. Les 
conseils dans le rapport du Secrétaire général font état des 
facteurs suivants :

· La situation représente une menace à la paix et à la sécurité 
internationales
· Un cessez­le­feu est en place et les parties sont engagées dans un 
processus de paix
· Un mandat précis assorti d'un objectif politique réalisable peut être 
établi pour une opération de maintien de la paix
· La sûreté et la sécurité du personnel de l'ONU peuvent être 
raisonnablement garanties 
[  En pratique, cela signifie que le Secrétaire général prend en 
compte les questions stratégiques expliquées dans le module 
1, notamment le consentement des parties au déploiement 
d'une opération de maintien de la paix. Si celles­ci ne sont pas 
disposées à accepter une opération de maintien de la paix, le 
Secrétaire général n'en recommandera pas le déploiement. 

[  Si le Secrétaire général recommande le déploiement d'une 
opération de maintien de la paix, il présentera également, 
après une évaluation stratégique de la situation, des 
recommandations spécifiques quant au mandat, aux fonctions 
et aux tâches éventuelles de l'opération de maintien de la paix 
de l'ONU. 

[  L'information et l'analyse de l'éventuel mandat et des 
capacités d'une opération de maintien de la paix relèvent non 
seulement du DOMP et du DAM mais également de tout le 
système onusien, y compris les acteurs de l'ONU déjà 
présents dans le pays et les Etats membres qui contribuent 
des troupes, des forces de police et de l'argent. Les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU dépendant des 
fonds, troupes et forces de police que contribuent les Etats 
membres, ceux­ci doivent également prendre part au 
processus de planification.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
14    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  Comme on le verra au module 3­ partie 2, les opérations de 
maintien de la paix de l'ONU ne disposent pas de toutes les 
ressources ou de toute l'expertise qu'il faut pour s’acquitter de 
chacun des aspects de leur mandat (par exemple dans les 
domaines tels que le Désarmement, la démobilisation et la 
réintégration (DDR), la réforme du secteur de la sécurité 
(RSS) ou l'établissement de l'état de droit). L'opération de 
maintien de la paix devra compter sur l'assistance d'autres 
organes, fonds et programmes de l'ONU pour assurer une 
paix durable ; par conséquent, ces derniers prennent 
également part au processus de planification. 

  Note à l'instructeur : Pour les cours destinés aux commandants de 
haut rang, aux officiers de l'état­major ou aux civils, il est recommandé aux 
instructeurs qu’ils ajoutent des informations relatives au processus par 
lequel le Secrétaire général compile (voir ci­après) ces informations en 
provenance de tout le système onusien.

· Pour veiller à ce que le Secrétaire général présente une vision 
stratégique commune des Nations Unies, le Secrétariat se sert d'un 
« Processus de planification intégrée des missions (PPIM)». Le PPIM 
rassemble tous les départements et organes de l'ONU intéressés ainsi 
que l'équipe de l'ONU déjà présente dans le pays en question pour 
fournir une évaluation stratégique de la situation.
· Ils évaluent, entre autres, l'engagement des parties belligérantes à 
respecter le cessez­le­feu ou l'accord de paix et l’existence d'un objectif 
politique réalisable pour une opération de maintien de la paix de l'ONU, 
objectif en fonction duquel un mandat précis peut être établi. Ils 
évaluent également dans quelle mesure la sûreté et la sécurité du 
personnel de l'ONU peuvent être raisonnablement garanties.
· Le PPIM fixe et propose les éventuelles tâches dont une opération de 
maintien de la paix de l'ONU devra s'acquitter ; celles­ci figurent dans le 
rapport que présente le SG au Conseil de sécurité. En outre, les 
Départements des opérations de maintien de la paix et d'appui aux 
missions collaborent étroitement avec les pays contributeurs de troupes 
et de forces de police et les pays donateurs pour s'assurer que l’on 
disposera des ressources nécessaires pour permettre à une mission de 
maintien de la paix de s’acquitter des tâches dont l’inclusion dans le 
mandat est préconisées.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  15 

Diapositive 

[  Les membres du Conseil de sécurité examinent le rapport du 
Secrétaire général. Ensuite, le Conseil de sécurité arrive à 
une décision officielle d'autoriser ou non l'opération de 
maintien de la paix de l'ONU et fixent les tâches qu'elle aura 
mandat d’exécuter. Si le Conseil décide de déployer une 
mission de maintien de la paix, cette décision et le 
mandat sont précisés dans une résolution du Conseil de 
sécurité. 

Diapositive 
8

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
16    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  Les tâches dont une opération de maintien de la paix doit 
s’acquitter figurent dans la résolution du Conseil de 
sécurité relative au mandat. Dans certains cas, le Conseil 
de sécurité peut amender (modifier) ou ajouter d'autres 
éléments au mandat initial dans des résolutions additionnelles 
liées à l'opération de maintien de la paix. 

[  Le mandat varie d'une situation à l'autre en fonction de la 
nature du conflit et du genre d'opération de maintien de la paix 
que le Conseil de sécurité a convenu d'autoriser (autorité 
traditionnelle, multidimensionnelle ou de transition). 

[  Les opérations de maintien de la paix étant normalement 
déployées pour appuyer l'application d'un cessez­le­feu ou 
d'un accord de paix, les mandats du Conseil de sécurité 
prennent en considération la nature et la teneur de ces 
accords. Ainsi, chaque mandat d'une opération de maintien de 
la paix de l'ONU est adaptée à une situation de conflit bien 
particulière et aux accords de paix existants. 

[  Les mandats du Conseil de sécurité pour les opérations de 
maintien de la paix reflètent également les préoccupations de 
la communauté internationale sur des problématiques ou 
thèmes bien précis. Pour ce qui est des opérations de 
maintien de la paix de l'ONU, le Conseil de sécurité se 
préoccupe particulièrement des domaines suivants :

· Les femmes, la paix et la sécurité (le Conseil de sécurité a adopté 
deux résolutions sur ce sujet, les résolutions 1325 et 1820 en 2000 et 
2008, respectivement) ;
· Les enfants et les conflits armés (le Conseil de sécurité a, à ce sujet, 
adopté la résolution 1612 en 2005) ;
· La protection des civils en conflit armé (le Conseil de sécurité a, à 
ce sujet, adopté la résolution 1674 en 2006). 
[  Les mandats pour la quasi­totalité des opérations 
multidimensionnelles de maintien de la paix vont, pour cette 
raison, inclure des tâches spécifiquement liées à la protection 
des femmes, des enfants et des civils.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  17 

  Note à l'instructeur : Le module 3 ­ partie 1 permettra aux effectifs de 
maintien de la paix d'avoir une bonne connaissance des aspects majeurs 
de ces résolutions et de la manière dont ils doivent les appliquer pendant 
les opérations sur le terrain. Des exemplaires de ces résolutions et 
d'autres documents de référence peuvent être téléchargés à l'adresse 
suivante: http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non 
disponible) 

Diapositive 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix doivent disposer 
d’une compréhension approfondie du mandat de 
l'opération de maintien de la paix dans laquelle ils sont 
engagés. Pendant leur déploiement, il est important qu’ils 
soient informés de toute modification du mandat autorisée par 
le Conseil de sécurité. Le mandat du Conseil de sécurité 
donne sa légitimité à votre présence dans le pays. Il s'agit 
d'un document public qui peut être mis à la disposition des 
populations locales. Vous devez être en mesure d'expliquer 
clairement à quiconque dans le pays pourquoi l'opération de 
maintien de la paix y est présente et ce qu'elle y fait. 

Comme on le verra plus tard au cours de cette session, il 
existe d'autres documents qui traduisent le mandat du Conseil

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
18    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

de sécurité en tâches plus spécifiques pour les différentes 
composantes de l'opération de maintien de la paix. Ces 
documents se fondent sur le mandat du Conseil de sécurité 
mais sont destinés à l'usage interne de la mission. 

Mise en œuvre de mandats, transition, retrait 

Diapositive 
10 

[  Après avoir autorisé une opération de maintien de la paix, le 
Conseil de sécurité surveille constamment la mise en 
œuvre du mandat par le Secrétariat et l'opération de 
maintien de la paix. Ce suivi se fait par l'intermédiaire des 
rapports sur la situation du pays que le Secrétaire général 
doit régulièrement soumettre au Conseil. Le Conseil de 
sécurité détermine la périodicité à laquelle ces rapports 
doivent être soumis. 

[  Le Sous­secrétaire général des opérations de maintien de la 
paix prépare ces rapports pour le compte du Secrétaire 
général, en se servant des informations qui lui ont été fournies 
par l'opération de maintien de la paix, y compris des 
informations figurant dans les comptes­rendus  quotidiens, 
hebdomadaires et mensuels que celle­ci transmet au siège.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  19 
[  En se fondant sur les informations contenus dans ces rapports 
et l'évolution de la situation, le Conseil de sécurité peut 
ajuster ou modifier le mandat de l'opération de maintien 
de la paix. Toute modification au mandat doit être 
communiquée par une résolution du Conseil de sécurité. 

[  Les effectifs de maintien de la paix doivent être informés de 
toute modification ou tout ajout à la résolution de mandat 
initiale. 

Diapositive 
11 

[  Tout comme pour le déploiement des opérations de maintien 
de la paix de l'ONU, le Conseil de sécurité prend des 
décisions concernant le retrait ou les transitions des 
opérations de maintien de la paix sur la base des conseils 
et recommandations du Secrétariat présentés dans les 
rapports du Secrétaire général. 

[  Pour certains cas comme les missions traditionnelles, 
l'indicateur de succès d'une mission est clair: une mission 
traditionnelle a terminé son mandat avec succès une fois que 
les Etats conviennent d'un règlement pacifique de leur conflit. 

[  Pour les missions multidimensionnelles complexes, il est 
souvent beaucoup plus difficile de savoir à quel moment 
l'opération de maintien de la paix a terminé son mandat avec 
succès. Par l'intermédiaire des rapports du Secrétaire général 
et des résolutions du Conseil de sécurité, l'ONU tente de fixer

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
20    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

certains paramètres ou indicateurs de succès pour chacune 
des opérations de maintien de la paix mais cela se révèle 
souvent difficile. 

Diapositive 
12 

[  Il n'existe pas de « liste de pointage » standard d'indicateurs 
s'appliquant à toutes les situations. Les indicateurs appropriés 
sont adaptés à chaque situation. Le choix d'indicateurs est 
fonction des causes sous­jacentes du conflit et de sa 
dynamique. Il se peut que les indicateurs soient modifiés au 
fur et à mesure que la situation évolue. 

[  Des exemples d'indicateurs majeurs comprennent, sans s’y 
limiter, ceux qui figurent dans la liste suivante:

· L'absence de conflit violent et de violations importantes des droits 
de l'homme et le respect des droits des femmes et des groupes 
minoritaires;
· La capacité des forces armées et de la police nationale à assurer 
la sécurité et l'ordre publics sous la direction des autorités civiles 
et dans le respect des droits de l'homme ;
· Des institutions politiques légitimes comme, par exemple, une 
assemblée législative, ont été établies et commencent à fonctionner 
suite à la tenue d'élections libres et équitables au cours desquelles 
femmes et hommes ont les mêmes droits de voter et d'être élus.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  21 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix doivent avoir une 
bonne connaissance des conditions ou indicateurs de retrait, 
approuvés par le Conseil de sécurité, qui s'appliquent à leur 
propre opération ; 

Exemple :  Même si chaque opération de maintien de la paix de l'ONU ne 
dispose pas de conditions ou indicateurs de retrait clairement définis, la 
Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) est un bon exemple de la 
manière dont le Conseil de sécurité peut employer des indicateurs détaillés 
pour mesurer le progrès et déterminer quand l'opération a rempli son mandat 
avec succès. 

Sur conseil du Secrétaire général, le Conseil de sécurité suit, entre autres, les 
indicateurs suivants :

· progrès en matière de sécurité illustré par l'élaboration d'une stratégie 
de sécurité nationale par l'Etat libérien et la mise en opération d'unités 
militaires et de police dans tout le pays ;
· réintégration d'ex­combattants ;
· revitalisation économique du pays et rétablissement de l'autorité de 
l'Etat sur les ressources naturelles ;
· progrès en matière de gouvernance et de primauté du droit, y compris 
la réforme du système judiciaire, la promotion et la protection des droits 
de l'homme et l'établissement d'une commission anti­corruption ;
· établissement d'infrastructures et de services de base, y compris la 
rénovation de 39 écoles et la construction de 41 nouvelles écoles. 
Pour de plus amples renseignements sur ces indicateurs, les instructeurs sont 
invités à télécharger les rapports du Secrétaire général du 8 août 2007 
(paragraphes 66 et 67 du document S/2007/479) et du 19 mars 2008 (Annexe 
I de S/2008/183) en cliquant sur les liens appropriés à l'adresse suivante : 
http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/unmil/minul.htm 

Il convient de noter que les indicateurs sont devenus plus détaillés entre les 
rapports du Secrétaire général de 2007 et 2008 et en 2008, ils englobent tous 
les aspects du mandat des opérations de maintien de la paix et ne se limitent 
pas aux tâches liées à la sécurité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
22    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Exemple : De même, sur conseil du Secrétaire général, le Conseil de sécurité 
a établi certains indicateurs pour surveiller le retrait de la Mission d'assistance 
des Nations Unies en Sierra Leone (MANUSIL) dont le mandat a pris fin en 
2005. Parmi les indicateurs retenus par le Conseil de sécurité, il convient de 
noter :

· le renforcement des capacités de l'armée et de la police
· Réintégration des anciens combattants
· Rétablissement de l'autorité de l'Etat sur les mines de diamant
· Consolidation du pouvoir de l'Etat sur l'ensemble du pays
· Assurer le progrès pour mettre fin au conflit au Libéria voisin 
Pour de plus amples renseignements sur ces indicateurs, les instructeurs sont 
invités à télécharger le rapport du Secrétaire général du 5 septembre 2002 
(S/2002/987) au site suivant : www.un.org.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  23 

Exercice : connaissance des mandats 
L'objectif de cette activité est de donner aux participants une bonne 
connaissance des mandats du Conseil de sécurité, notamment les éléments 
majeurs du texte et la lecture qu'il faut en faire. Cette activité est un 
prolongement de l'exercice du module 1 au cours duquel les participants ont 
examiné les mandats des opérations de maintien de la paix de l'ONU afin de 
déterminer si une opération était traditionnelle, multidimensionnelle ou de 
transition. 

Pour les stages où l'on connait par avance le  genre de mission où les effectifs 
de maintien de la paix seront déployés, cet exercice vise également à initier 
les participants au mandat de leur propre opération. 

Les participants, séparés en petits groupes, recevront des exemplaires de 
différents mandats d'opérations de maintien de la paix de l'ONU et seront 
chargés de trouver et de comparer des parties spécifiques du texte liées à une 
série de questions proposées par l'instructeur. 

Les instructeurs peuvent décider de fournir aux participants des copies du 
mandat la veille de cette session pour que ces derniers puissent avoir plus de 
temps pour le lire. Si cette option n'est pas possible, il faut accorder aux 
participants du temps supplémentaire pendant la session pour qu'ils puissent 
relire les mandats. 

Durée :  5 minutes pour présenter l'exercice et donner des 
consignes 
20 minutes pour les discussions en petits groupes 
25* minutes pour les comptes­rendus (prévoir  5 minutes 
par groupe) 
10 minutes pour le débriefing et la conclusion 
Total :  60 minutes *Cette partie peut durer plus longtemps s'il y 
a beaucoup de petits groupes 

  Préparations : 

1.  Imprimez 3 à 4 mandats différents pour chacun des groupes, y compris 
leur mandat de mission de déploiement, s'il est connu. Les instructeurs 
peuvent trouver les mandats des diverses opérations de maintien de la 
paix de l'ONU à l'adresse suivante : http://www.un.org/fr/peacekeeping  en

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
24    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

cliquant sur Opérations en cours, puis sur le nom de la mission et ensuite 
sur le lien Mandat 

Pour les stages dont les participants ne savent pas encore dans quelle 
opération de maintien de la paix ils seront déployés, les instructeurs sont 
encouragés à sélectionner une grande variété de mandats tant pour des 
opérations multidimensionnelles que des opérations traditionnelles. Par 
exemple, les instructeurs peuvent décider de se servir des missions 
suivantes : MINURSO, UNMIL, MONUC, UNOCI, UNMIS, UNOMIG, 
UNMIT, MINUSTAH. 

2.  Les instructeurs peuvent choisir une partie ou l'ensemble des questions 
ci­dessus pour que les participants puissent en discuter par rapport aux 
mandats qu'ils ont reçus pour l'exercice. Chaque groupe doit répondre à 
une série de questions différentes pour éviter les répétitions pendant les 
comptes­rendus. Imprimez un exemplaire de la série différente de 
questions pour chaque groupe. 

Il faut environ 20 minutes pour quatre ou cinq questions. Notez que 
certaines questions demandent plus de temps de réponse que d'autres et 
tenez­en compte pour fixer la durée de l'exercice. 

a.  Quels sont les mandats qui font référence de manière spécifique à un accord de 
paix ou à un cessez­le­feu ? 

b.  Quelle phrase indique éventuellement que l'opération de maintien de la paix de 
l'ONU peut avoir recours à la force pour protéger le personnel ou les biens de 
l'ONU ? Le Conseil de sécurité emploie­t­il la même formulation dans chacun des 
mandats où l'on en fait état ? 

c.  Y­a­t­il une phrase qui montre que l'opération de maintien de la paix peut avoir 
recours à la force pour protéger les civils ? Est­ce la même formulation dans tous 
les mandats où l'on en fait état ? 

d.  Lesquels des mandats font référence à l'assistance humanitaire ou au droit 
international humanitaire ? 

e.  Dans chaque mandat, combien de fois fait­on référence aux femmes et aux enfants 
? Y­a­t­il un mandat qui ne fasse pas référence aux femmes et aux enfants ? 

f.  Y­a­t­il un mandat qui ne fasse pas référence aux droits de l'homme ? 

g.  Lequel des mandats fait référence au désarmement, à la démobilisation et à la 
réintégration (DDR) des combattants ?
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  25 
h.  Lesquels des mandats font référence aux élections ? Dans combien d’entre eux 
l'opération de maintien de la paix est­elle mandatée pour organiser elle­même les 
élections ? 

  Recommandations pour l'exercice : 

1.  Séparez les participants en petits groupes. Si vous avez un petit 
nombre de participants dans votre classe, vous pouvez les séparer 
en groupes de 2 ou de 3­4. Pour cet exercice, il est conseillé que les 
groupes ne dépassent pas 8 personnes. Pour les stages où les 
participants savent pour quelle mission ils seront déployés, 
constituez des groupes en fonction de la mission. 

2.  Expliquez qu'ils vont travailler ensemble pendant environ 20 
minutes pour comparer les mandats de différentes opérations de 
maintien de la paix qu'ils ont reçus et discuter les réponses aux 
questions. 

3.  Distribuez à chaque groupe des exemplaires des 3­4 mandats (y 
compris leur mission de déploiement) et les différentes séries de 
questions. Les participants peuvent, si nécessaire, se mettre par 
deux pour lire ensemble les documents. Veillez à ce que chacun 
dans un groupe dispose des mêmes documents. 

4.  Annoncez aux groupes qu'ils vont « présenter » leurs réponses 
devant toute la classe. 

5.  Demandez si tout le monde a bien compris la tâche et répondez aux 
demandes éventuelles d’éclaircissements. 

6.  Rassemblez tous les groupes au bout de 20 minutes et demandez à 
chaque groupe de faire son compte­rendu. Si certains groupes ont 
le même mandat, il convient de leur demander de répondre à des 
questions différentes plutôt que de leur faire répéter les mêmes 
réponses. Demandez aux autres groupes s'ils sont d'accord avec 
les réponses fournies par le groupe qui fait son compte­rendu. 

7.  Résumer les points soulevés et renforcer les messages clés de 
cette section, y compris la diversité dans la présentation des 
mandats.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
26    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

  Note à l'instructeur : S'agissant des questions ci­dessus, soulevez les 
points suivants pendant le débriefing : 

a.  Les mandats des opérations multidimensionnelles de maintien de la 
paix font tous nommément référence à un accord de paix spécifique 
puisque le mandat de la mission est d'appuyer la mise en œuvre de 
cet accord de paix. Les mandats d'opérations traditionnelles ne font 
souvent pas mention d'un accord de paix puisque celui­ci n'existe 
pas encore. Un cessez­le­feu peut, en revanche, être en place et 
mentionné dans le mandat. 

b.  Le libellé relatif à l'usage de la force varie souvent d'un mandat à 
l'autre. Il n'existe pas de formulation consacrée ; le libellé a évolué 
au fil du temps. Il se peut, pour des raisons politiques, que la 
formulation soit vague. Il est utile que les instructeurs soulignent le 
manque de clarté qui peut exister au niveau politique et qui fait que 
des documents additionnels (expliqués plus loin par des 
diapositives) sont nécessaires pour opérationnaliser les mandats. 

c.  Comme dans le cas de la question b), la formulation est souvent 
différente ou vague quand il s'agit de la protection des civils. Même 
au niveau du système des Nations Unies, il n'existe pas de 
définition unanimement acceptée de l’expression « protection des 
civils ». Comme dans le cas de l'usage de la force, la formulation 
qu'emploie le Conseil de sécurité a évolué. Récemment, le Conseil 
de sécurité a indiqué que « sans préjudice à la responsabilité du 
gouvernement », les opérations de maintien de la paix de l'ONU 
doivent protéger les civils en situation de menace imminente (voir 
par exemple le mandat de la MINUAD). 

d.  Les opérations  multidimensionnelles de maintien de la paix sont 
souvent mandatées pour faciliter l'assistance humanitaire. Le rôle 
de la mission est, d'ordinaire,  d'assurer la sécurité ou d'appuyer les 
acteurs humanitaires extérieurs à l'opération qui apportent une aide 
humanitaire. En général, Les opérations de maintien de la paix 
n'apportent pas une aide humanitaire directe. 

e.  En particulier, les mandats d'opérations multidimensionnelles de 
maintien de la paix comportent une ou plusieurs références aux 
femmes et aux enfants car le Conseil de sécurité reconnait que ce

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  27 
sont ces derniers qui souffrent le plus en période de conflit. Les 
sections 2.4 et 2.5 vont traiter davantage de ces questions. 

f.  Les mandats de toutes les opérations multidimensionnelles de 
maintien de la paix comprennent des tâches spécifiques que la 
mission doit accomplir pour la promotion et la protection des droits 
de l'homme. 

g.  La quasi­totalité des opérations multidimensionnelles de maintien de 
la paix comportent une référence au DDR. 

h.  De nombreuses opérations multidimensionnelles de maintien de la 
paix sont mandatées pour aider les gouvernements à organiser des 
élections nationales ou locales. Dans certains cas, elles peuvent 
également être mandatées pour observer les élections. Il est moins 
courant que l'opération de maintien de la paix soit mandatée pour 
organiser elle­même les élections. Différentes tâches peuvent être 
attribuées à différentes composantes de la mission et de l équipe­ 
pays de l'ONU. Par exemple, les composantes militaires et 
policières peuvent aider à assurer la sécurité alors que les 
composantes civiles peuvent, en collaboration avec le Programme 
des Nations­unies pour le développement (PNUD), aider l'Etat à 
inscrire les électeurs ou à organiser les élections. Les Services 
intégrés d'appui aux missions peuvent fournir le soutien logistique 
en collaboration avec, ou en appui  au, personnel électoral civil des 
missions ou des organismes de l'ONU. Dans certains cas, la 
mission peut être mandatée pour apporter un soutien logistique au 
gouvernement qui conduit les élections. Les tâches mandatées et 
liées aux élections relèvent souvent de diverses composantes, 
illustrant ainsi la raison pour laquelle différentes composantes de 
l'opération et l'équipe­pays de l'ONU doivent collaborer.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
28    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Traduire les mandats du Conseil de sécurité en cadre opérationnel 

Diapositive 13 

[  Comme l'exercice précédent l'a démontré, les mandats du 
Conseil de sécurité sont assez vagues. Ils sont simplement 
censés donner une direction stratégique de haut niveau à 
l'opération de maintien de la paix. Des cadres 
supplémentaires doivent être mis en place pour rendre 
opérationnel le mandat du Conseil de sécurité. Ces cadres 
apportent un éclairage quant à l'interprétation du mandat et 
aux rôles et responsabilités des diverses composantes dans 
l'exécution des tâches du mandat. 

[  Comme l'explique le module 1, le Conseil de sécurité délègue 
l'autorité opérationnelle de la direction des opérations de 
maintien de la paix au Secrétaire général qui, à son tour, 
délègue cette autorité aux Sous­secrétaires généraux du 
DOMP et du DAM ainsi qu'au chef de mission. Une fois que le 
Conseil de sécurité émet un mandat, ces sections du 
Secrétariat s'en servent pour établir le cadre opérationnel de 
l'opération de maintien de la paix. 

[  Parmi les aspects majeurs du cadre opérationnel, il faut noter 
:

· Un plan stratégique pour le terrain (ce document peut porter plusieurs 
noms selon la mission, notamment le plan stratégique du mandat ou le 
cadre stratégique intégré (CSI)
· Concept des opérations (CONOPS)
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  29 
· Règles d'engagement (RoE)
· Directive sur l'usage de la force 
[  les diapositives suivantes proposent une brève définition de 
chacun de ces termes. 

  Note à l'instructeur : Pour les cours où sont également présents des 
participants civils, de hauts responsables ou des militaires, (y compris des 
officiers de l'Etat­major, il est recommandé aux instructeurs d’inclure une 
référence aux Accords de statut de la mission ou de statut des forces 
(SOMA ou SOFA), le Protocole d'accord entre les pays contributeurs de 
troupes et le budget basé sur les résultats de la mission. Il s'agit là d'autres 
documents majeurs qui opérationnalisent le mandat. 

  Une autre diapositive contenant des informations sur ces documents a 
été ajoutée à la fin de la présentation PowerPoint et peut être, au besoin, 
placée plus avant dans la présentation. La diapositive et les informations 
qu'elle contient se trouvent après le résumé du message clé du module 2 ­ 
partie 1, page 37. 

Diapositive 
14

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
30    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  En vue de clarifier davantage la stratégie de l'ONU pour la 
mise en œuvre du mandat du Conseil de sécurité et exécuter 
les tâches spécifiques requises dans le cadre de cette 
stratégie, les opérations de maintien de la paix de l'ONU 
disposent généralement d'un document de planification 
stratégique axé sur le terrain. Il porte plusieurs noms en 
fonction des missions et s'appelle d'habitude Plan de mise en 
œuvre du mandat ou bien Cadre stratégique intégré (CSI). 
Ce document est une stratégie opérationnelle globale et 
détaillée pour l’exécution du mandat du Conseil de 
sécurité. Il précise les chronogrammes, les rôles et 
responsabilités des différentes composantes de la mission 
(dans certains cas, les organismes de l'ONU qui travaillent 
dans le pays). En général ces documents de planification sont 
d'abord élaborés par l'équipe d'évaluation stratégique ou 
technique, puis finalisés par les hauts responsables de la 
mission en collaboration avec le siège des Nations Unies à 
New York. 

[  Le Plan de mise en œuvre de la mission ou CSI donne une 
vue d'ensemble des tâches que chaque composante de 
l'opération de maintien de la paix est censée accomplir pour 
s'acquitter de sa partie du mandat et optimiser l'utilisation des 
ressources. Dans les cas où la mission est « intégrée » à 
l'équipe de l'ONU dans le pays, les cadres stratégiques 
intégrés servent à définir les chronogrammes, les résultats, 
les rôles et les responsabilités pour toutes les tâches 
essentielles à la consolidation de la paix par l'ensemble du 
système de l'ONU. Dans ce contexte, on entend par 
« ensemble du système de l'ONU » l'opération de maintien de 
la paix et l'équipe­pays de l'ONU. 

[  Les composantes militaire et policière auront chacune son 
Concept des opérations (CONOPS).  Le CONOPS est un 
document de planification stratégique qui définit les objectifs 
majeurs de sécurité, les exigences et les tâches que les 
composantes militaire et policière doivent remplir pour 
respecter leurs obligations au titre du mandat du Conseil de 
sécurité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  31 
[  Le CONOPS militaire, préparé par le Service de planification 
militaire du DOMP, est un document interne de l'ONU. Dans la 
plupart des missions, le Chef de la composante militaire peut 
également émettre un plan d'opérations militaires (souvent 
connu sous le nom « d'ordre opérationnel militaire ») pour 
compléter le CONOPS. Il s'agit là de la directive officielle 
écrite que le Chef de la composante militaire adresse à sa 
composante et qui est conçue pour appuyer directement la 
stratégie et les priorités du CONOPS. 

[  Le CONOPS type de la composante police est préparé par la 
Division police du DOMP et comprend les dernières 
informations sur la situation, les directives venant du 
Conseiller de police de l'ONU, les programmes à mettre en 
place, et les résultats escomptés pour les opérations et 
activités de police dans le cadre de la mission. Le CONOPS 
fournit également des indications générales sur le 
commandement, la coordination, l'administration et la 
logistique, y compris la taille mandatée pour la composante 
police.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
32    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Diapositive 
15 

[  Les Règles d'engagement définissent l'autorité du personnel 
militaire armé de l'ONU à user de la force pour mettre le 
mandat en œuvre. En outre, elles annoncent clairement les 
circonstances dans lesquelles le personnel militaire armé de 
l'ONU ne peut pas user de la force. Les règles d'engagement 
s'appliquent à tous les effectifs et unités militaires de la 
mission et sont adaptées au mandat spécifique de la mission. 
Elles ont force de loi et sont des documents internes des 
Nations Unies. 

[  La Directive sur l'usage de la force (DUF) s'applique à tous 
les effectifs et unités armés de la police dans la mission. Elle 
indique si les agents de la police de l'ONU sont armés et 
quand ils ont l'autorité légale d'user de la force pour appliquer 
le mandat. Chaque directive liée à l'usage de la force

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  33 
s'applique à une mission bien particulière et est spécifique à 
son mandat. 

[  Tous les effectifs armés de maintien de la paix doivent 
connaître à fond les règles d'engagement et directives 
relatives à l'usage de la force qui s'appliquent. Il incombe aux 
éléments militaires ou policiers de l'ONU en poste de 
commandement de veiller à ce que les effectifs sous leur 
commandement connaissent à fond les règles d'engagement 
et les directives relatives à l'usage de la force. 

Note à l'instructeur : S'il y a, parmi vos stagiaires, des 
éléments militaires ou policiers qui seront armés pendant leur 
déploiement dans le cadre d'une mission de maintien de la paix 
de l'ONU, il convient de leur indiquer qu'une formation 
approfondie sur les règles d'engagement et la Directive sur 
l'usage de la force fera partie de leur programme d'orientation et 
de formation avant le déploiement. Il importe que les 
instructeurs et les commandants de contingent et d'Unité de 
police constituée (FPU) consacrent le temps nécessaire à une 
telle formation et dispensent une formation détaillée sur tous les 
éléments des règles d'engagement et directives sur l'usage de 
la force spécifiques à la mission. 
Le Département des opérations de maintien de la paix organise des 
briefings à l’intention des missions permanentes (la 
représentation diplomatique d'un pays auprès des Nations 
Unies) à New York et fournit des exemplaires de documents 
clés dont le CONOPS, les ROE et la DUF. Si l’organisation 
d’une telle formation exige une version mise à jour des RoE ou 
de la DUF pour une mission bien précise, les instituts de 
formation au maintien de la paix doivent contacter leur mission 
permanente auprès des Nations Unies à New York. Pour 
obtenir d'autres conseils techniques sur la formation en matière 
de RoE ou de DUF, ils peuvent contacter le Service de 
formation intégrée (ITS) à l'adresse suivante: peacekeeping­ 
training@un.org 

  Pour un aperçu plus général des Règles d'engagement, les 
instructeurs peuvent télécharger  un exemplaire de l'ouvrage :
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
34    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

« Guidelines for the Development of Rules of Engagement 
(RoE) for United Nations Peacekeeping Operations » au site 
suivant: http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version 
française non disponible) ou contacter peacekeeping­ 
training@un.org pour obtenir un exemplaire. 

Ñ  Résumé des messages clés 
  Note à l'instructeur : Résumer les principaux points traités pendant la 
session.

· Le Conseil de sécurité établit, par résolutions, les mandats pour les 
opérations de maintien de la paix ; ces mandats peuvent de temps à 
autre faire l'objet d'amendements.
· Le Secrétariat de l'ONU opérationnalise les mandats du Conseil de 
sécurité par l'intermédiaire du Plan de mise en œuvre du mandat ou du 
Cadre stratégique intégré (CSI), du Concept des opérations 
(CONOPS), des Règles d'engagement (ROE) et de la Directive sur 
l'usage de la force (DUF).
· Le Conseil de sécurité suit le progrès de la mise en œuvre du mandat 
en demandant au Secrétaire général de soumettre régulièrement des 
rapports.
· Le Conseil de sécurité se sert de ces rapports pour déterminer quand 
une opération de maintien de la paix a terminé son mandat et décider 
quand une opération doit passer à la phase de transition ou se retirer.
· Tous les effectifs de maintien de la paix doivent se familiariser avec le 
mandat de leur opération et avec les indicateurs ou les conditions par 
lesquelles leur progrès est mesuré. 

  Pour les stages avec des militaires ou policiers, les instructeurs doivent 
souligner que les militaires doivent avoir une  connaissance approfondie 
des Règles d'engagement et les agents de la police de l'ONU de la 
directive sur l'usage de la force.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  35 
Diapositive optionnelle 

Diapositive 
facultative 

  Note à l'instructeur : Pour les cours où sont présents des participants 
civils ou de hauts responsables ou des militaires (y compris des officiers de 
l'état­major), les instructeurs sont vivement encouragés à inclure cette 
diapositive. Pour les cours où ne sont présents que des officiers 
subalternes de la police de l'ONU ou de l'armée, les instructeurs peuvent 
décider de se passer de cette diapositive. 

[  Il existe trois autres documents qui peuvent sembler obscurs mais qui 
jouent des rôles importants en permettant à une opération de maintien de 
la paix de l'ONU d’exécuter le mandat du Conseil de sécurité. Les cadres 
moyens et supérieurs des opérations de maintien de la paix (civils, 
militaires ou police) doivent connaître ces documents qui sont intitulés :

· Accord sur le statut des forces (SOFA) (ou Accord sur le statut de 
la mission (SOMA) pour les missions sans personnel armé)
· Protocole d'accord (MOU) entre les pays contributeurs de troupes 
et les Nations Unies
· Budget annuel basé sur les résultats (RBB)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
36    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  Pour les missions de maintien de la paix de l'ONU avec 
personnel armé, les Nations Unies concluent un Accord sur le 
statut des forces (SOFA) avec le pays hôte, accord qui 
s'applique à tout le personnel de la mission (militaires, civils, 
policiers). Pour les opérations de maintien de la paix (ou 
missions politiques spéciales) où il n'y a que du personnel 
non­armé, les Nations Unies concluent un Accord sur le statut 
de la mission (SOMA) qui s'applique également à tout le 
personnel de la mission. 

Ces accords sont des accords juridiques qui veillent à ce que 
tous les effectifs de maintien de la paix, y compris les militaires 
et agents de police qui ne sont pas des employés de l'ONU, 
bénéficient, à l'instar des fonctionnaires de l'ONU, d'une 
« immunité fonctionnelle » en vertu de la Convention 
internationale sur les privilèges et immunités. Ces accords 
définissent, entre autres, le statut et les dispositions juridiques 
régissant l'usage par l'ONU d'installations, d'équipement de 
transport et d'autres équipements, de moyens de 
communication, sa liberté de mouvement dans le pays et 
établissent un mécanisme par lequel les désaccords sur ces 
questions doivent être réglés par l'ONU et le pays hôte. 

[  Le Protocole d'accord (MOU) est un accord juridique qui 
définit les modalités suivant lesquelles l'ONU va rembourser 
aux gouvernements leurs contributions en troupes, unités de 
police constituée ou en équipement mis à la disposition de 
l'opération de maintien de la paix. Le MOU détaille également 
les obligations de l'Etat contributeur à garantir la qualité 
appropriée de ces effectifs et équipements. (Comme 
l'expliquera le module 4 ­ partie 1, le MOU décrit également 
en détail les obligations des pays contributeurs de troupes, 
celles des commandants de contingents et des troupes elles­ 
mêmes quand il s’agit de prévenir l’exploitation et les abus 
sexuels dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  37 
[  Le Budget basé sur les résultats (RBB) est le mécanisme 
budgétaire par lequel l'opération de maintien de la paix 
sollicite et obtient des fonds de l'Assemblée générale de 
l'ONU pour remplir ses fonctions. Ces fonds comprennent 
ceux destinés aux activités, au personnel, à l'équipement, aux 
fournitures et aux installations. Il importe que les chefs de 
service des opérations de maintien de la paix, qui gèrent le 
personnel ou dont les activités nécessitent des installations et 
de l'équipement, s'assurent que leurs besoins sont pris en 
compte dans le budget annuel basé sur les résultats ; sinon, il 
n'y aura pas de fonds pour prendre en charge ces effectifs, 
installations ou équipements.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
38    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Module 2 – partie 1 : Contrôle des connaissances 

Questions 
1.  Qu'exige le Conseil de sécurité pour pouvoir suivre le progrès d'une opération de 
maintien de la paix ? 

2.  Citer trois documents clés dont le Secrétariat général de l'ONU se sert pour 
opérationnaliser le mandat du Conseil de sécurité pour une opération de maintien 
de la paix. 

3.  Quels sont les deux documents qui définissent comment et quand les soldats et 
les policiers de l'ONU peuvent légitimement avoir recours à la force pour 
s'acquitter de leur mandat ? 

4.  Citez une condition qui permet généralement de savoir quand une opération 
multidimensionnelle de maintien de la paix de l'ONU s’est acquittée avec succès 
de son mandat. 

Réponses 
1.  Le Conseil de sécurité exige du Secrétariat général qu'il lui présente 
régulièrement des rapports écrits sur le progrès accompli dans la mise en œuvre 
de chaque opération de maintien de la paix de l'ONU. 

2.  Toute combinaison de trois des documents suivants : plan de mise en œuvre du 
mandat (cadre stratégique intégré), Règles d'engagement (RoE), Directive sur 
l'usage de la force (DUF), ou Concept des opérations (CONOPS) ; (s'il s'agit d'un 
cours avec des civils ou des officiers supérieurs militaires ou des policiers, les 
participants peuvent également énumérer l'Accord sur le statut des forces ou 
l'Accord sur le statut de mission (SOFA/SOMA), le MOU entre les Nations Unies 
et les pays contributeurs de troupes, ou le Budget basé sur les résultats (RBB). 

3.  Les Règles d'engagement définissent l'usage justifiable de la force par le 
personnel militaire de l'ONU. La Directive sur l'usage de la force définit le recours 
justifiable à la force par la police de l'ONU. 

4.  Chacune des réponses parmi les suivantes :

· Absence de conflit violent et d’abus généralisés des droits de l’homme
· Achèvement du processus de désarmement, démobilisation et réintégration 
(DDR) d'ex­combattants

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  39 
· Les forces armées nationales et la police nationale sont en mesure d'assurer 
la sécurité et l'ordre publics sous la direction des civils et en respectant les 
droits de l'homme ;
· Des institutions politiques légitimes comme, par exemple, une assemblée 
législative ont été établies et ont commencé à fonctionner suite à la tenue 
d'élections libres et équitables au cours desquelles femmes et hommes ont eu 
les mêmes droits de voter et de se présenter au scrutin.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
40    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Module 2 – partie 2: 
Fonctionnement des opérations de maintien de 
la paix de l'ONU 
Notes de session 

Introduction 
Diapositive 

Diapositive 
2

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  41 

Diapositive  3 

[  En tant que membre du personnel de maintien de la paix de 
l'ONU, vous faites partie d'une opération composée de 
centaines, souvent de milliers d'éléments. 

[  Chaque individu a une contribution importante à apporter mais 
ce n'est que lorsque tous les éléments œuvrent de façon 
efficace et cohérente vers le même objectif que l'opération de 
maintien de la paix peut avoir un impact. 

[  Pour cette raison, tous les éléments doivent comprendre 
leur propre rôle, mais également savoir comment ils 
influent sur le travail des autres composantes de la 
mission et quel est l’impact des autres sur leurs activités. 
Qui plus est, tous les éléments de maintien de la paix 
doivent comprendre les structures d'autorité, de 
commandement et de contrôle ainsi que les structures de 
coordination et d'administration qui dirigent et guident 
leur travail.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
42    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Diapositive 

  Note à l'instructeur : Commencez la séance en informant les 
participants des compétences à acquérir dans la 2 ème  partie (Voir la 
diapositive ci­haut). Vous pouvez également décider de présenter les 
grandes lignes de la 2 ème  partie. 

Composantes d'une opération de maintien de la paix 

Diapositive 

[  Comme on l'a vu dans le module 1, il existe trois grandes 
catégories d'opérations de maintien de la paix des Nations

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  43 
Unies : les opérations multidimensionnelles, les opérations 
traditionnelles et, dans de rares cas, les autorités de 
transition. Cependant, il peut exister des différences dans la 
structure de ces opérations. Par exemple, toutes les 
opérations traditionnelles ne sont pas structurées de la même 
manière. Cela s'applique également aux opérations 
multidimensionnelles et de transition. 

[  Ces différences viennent du fait que la structure de l'opération 
est établie par rapport à chaque mandat autorisé par le 
Conseil de sécurité. Le mandat lui­même est axé sur la 
situation particulière du conflit dans le pays en question. 

[  Par conséquent, il n'existe ni une structure standard pour une 
opération de maintien de la paix de l'ONU ni un organigramme 
standard pour une opération de maintien de la paix 
traditionnelle ou multidimensionnelle. Chaque mission de 
maintien de la paix est différente. 

¥  Polycopié : Le polycopié à la page 37 contient davantage de détails que la 
diapositive ci­dessus. 

[  Quelle que soit la structure précise de l'opération de maintien 
de la paix, toutes les missions ont une composante de 
soutien et une composante organique qui doivent travailler 
ensemble pour les bénéficiaires du mandat (personnes ou 
groupes que la mission est mandatée à assister). Comme le 
montrent la diapositive ci­dessus et le polycopié à la page 
suivante, les composantes de soutien à la mission fournissent 
des services aux composantes organiques (militaires, civils, 
police). Ces composantes organiques, à leur tour, fournissent 
des services aux bénéficiaires locaux cités dans le mandat. 

[  Le polycopié montre qu'il existe un grand nombre d'unités et 
de bureaux au sein des composantes de soutien et des 
composantes organiques. Dans le cas particulier des 
composantes organiques, ces différentes unités ne seront pas 
toutes présentes à chaque mission­­tout dépend de la nature 
de la mission (multidimensionnelle ou traditionnelle) ou de 
l’intégration éventuelle de ces tâches dans le mandat. Par 
exemple, les mines terrestres ne posent pas problème au 
Timor­Leste, et par conséquent, la MINUT, certes une mission
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
44    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

multidimensionnelle, n'a pas de mandat de déminage ; par 
suite, aucune unité de d’action anti­mines ne participe à la 
mission. La MINUT est, en revanche, mandatée pour donner 
son appui au gouvernement dans l’organisation des élections 
et dispose donc d'une Unité d'affaires électorales. 

[  Pour toutes les opérations de maintien de la paix de l'ONU, il 
peut être difficile de garantir que toutes les composantes et 
unités travaillent ensemble de façon efficace et cohérente. 
Pour cette raison, les opérations de maintien de la paix 
exigent des structures claires de commandement et de 
contrôle pour veiller à ce que les décisions soient 
effectivement communiquées du chef de mission jusqu'aux 
composantes compétentes. Cela signifie également que les 
opérations de maintien de la paix exigent de solides structures 
d'administration au niveau de toutes les composantes pour 
s'assurer que celles­ci utilisent les ressources de façon 
efficace. En outre, il faut, sur l'ensemble de la mission, que les 
effectifs comprennent la contribution des autres composantes 
et sections à la réussite de la mission et l'importance de la 
collaboration au niveau de toute la mission. Par conséquent, 
le module 2 ­ partie 2 est axé sur le commandement et le 
contrôle, les structures de gestion et l'importance de 
comprendre le travail des autres composantes.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  45 
Organigramme d'une opération de maintien de la paix sur le terrain 

Directeur d'appui aux missions /  Représentant spécial du Secrétaire­général 
Chef d'appui aux missions  ou Chef de mission (SRSG/HOM) 
(DMS/CMS) 

Services  Chef de cabinet  RSSG adjoint/  RSSG Adjoint / 


Services 
administratifs  (COS)  CM adjoint  Coordinateur 
d'appui intégré 
résident (CR) 
Finances 
Mouvement  Bénéficiaires 
Unité  Droits de l'homme  Affaires civiles  Bureau du porte­ 
Contrôle  parole  du mandat de 
médicale 
Transport  la 
Acquisitions 
Ingénierie  mission 
Unité de 
Centre conjoint  Composante  Composante  Bureau des affaires 
services  militaire  Police  juridiques 
d'opérations  généraux 
logistiques 
(JLOC)  Bureau du comité  Affaires politiques  Bureau de liaison 
Communication  militaire conjoint 
et information 
Service de 
Technologie  Etat de droit  Genre  Retour, 
(CITS)  réintégration & 
relèvement 
Section Aviation 
Section  Sûreté et 
Désarmement,  VIH/SIDA  Protection 
Fournitures  sécurité  Démobilisation & 
Réintégration 

Action antimines  Affaires  Bureau 


Composante  électorales  d'informations 
de soutien  publiques 

Centre conjoint  Bureau local  Centre d'opérations 


d'analyse de la  conjointes 
mission  (JOPC) 

Composante 
organique 
fournit des services  fournit des services 
à  aux 

Source : UN DPKO/DFS Mission Start­up Field Guide for Senior Mission 
Managers of UN Peacekeeping Operations, février 2008

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
46    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Autorité, commandement et contrôle dans les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU 
Diapositive 

[  Les trois niveaux d'autorité, de commandement et de 
contrôle des opérations de maintien de la paix de l'ONU sont 
présentés dans la diapositive. 

[  Le niveau stratégique, le plus élevé, porte sur l'autorité et les 
attributions du Conseil de sécurité, du Secrétaire général et du 
Secrétariat de l'ONU. Il comprend également le Chef de 
mission. Le niveau opérationnel est axé essentiellement sur la 
mission et recoupe les niveaux stratégique et tactique. 

[  Comme vous le constatez, les différents niveaux d'autorité ne 
sont pas aussi distincts que dans la plupart des organisations 
militaires et seront donc expliqués avec plus de détails dans 
des diapositives ultérieures.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  47 
Autorité de niveau stratégique 

Diapositive 

[  Comme l'explique le module 1, le Conseil de sécurité confère 
l'autorité juridique pour toutes les opérations de maintien de la 
paix de l'ONU et autorise le Secrétaire général à établir une 
mission de maintien de la paix. Dans le module 2, nous avons 
discuté de la manière dont le Conseil de sécurité délègue au 
Secrétaire général et au Secrétariat de l'ONU la responsabilité 
d'établir et de conduire une opération de maintien de la paix et 
celle de mettre en œuvre son mandat. 

[  Plus précisément, le Secrétaire général délègue la principale 
responsabilité de la gestion et de la direction stratégiques 
des opérations de maintien de la paix au Sous­secrétaire 
général du Département des opérations de maintien de la 
paix. L'actuel Sous­secrétaire général du Département des 
opérations de maintien de la paix est M. Alain Le Roy dont la 
photo figure sur la diapositive. 

[  Dans l'exercice de ces fonctions, le Sous­secrétaire général 
est assisté par d'autres départements de l'ONU qui sont 
responsables de la gestion financière au niveau stratégique, 
de la sûreté et de la sécurité et de l'appui logistique et 
administratif.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
48    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  En vertu de cette responsabilité d'établir, d'orienter et de gérer 
les opérations de maintien de la paix, l'ONU dispose  « d'une 
autorité opérationnelle » sur tous les effectifs militaires et 
policiers qui participent à ses opérations de maintien de la 
paix. L'autorité opérationnelle se définit comme suit : 

«L’autorité conférée par les Etats membres à l'ONU pour que celle­ci 
se serve des capacités opérationnelles de leurs contingents militaires 
nationaux, unités de police formées et/ou effectifs militaires et policiers 
pour entreprendre des missions et des tâches mandatées. L'autorité 
opérationnelle sur ces forces est confiée au Secrétaire général sous la 
tutelle du Conseil de sécurité. » 1 

[  Cela veut dire que :

· Les Etats membres retiennent toujours, envers leurs effectifs militaires 
et policiers, les obligations nationales telles que soldes, indemnités et 
promotions.
· Cependant, les gouvernements ou les autorités militaires ou policières 
de ces Etats membres ne sont pas autorisés à ajuster ou influencer un 
plan, une décision ou une quelconque opération tactique dirigée par les 
chefs de composantes militaires ou policières dans la zone de la 
mission. 
[  Une telle disposition permet d'éviter la confusion dans la zone 
de la mission ; les Etats membres peuvent communiquer, au 
Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) à 
New York, toute préoccupation ou tout intérêt qu'ils peuvent 
avoir par rapport aux opérations tactiques. 

[  Les règles et réglementations nationales régissant la conduite 
et la discipline des unités militaires et policières continuent de 
s'appliquer quand celles­ci  sont déployées dans le cadre 
d'une mission de maintien de la paix de l'ONU. Les règles et 
réglementations de l'ONU vont également s'appliquer. Ces 
règles sont expliquées de façon plus détaillée dans le module 
4 de cette formation préalable au déploiement et lors des 
sessions d'orientation à la mission. 

  Note à l'instructeur : L’expression « Autorité opérationnelle » est un 
terme général qui n'est pas censé être l'équivalent d'un quelconque statut 
de commandement dont se servent couramment les forces militaires de
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  49 
par le monde. Voir la note au bas de la page précédente indiquant la 
source de la définition fournie. Les instructeurs doivent également savoir 
que, même si la définition de l'autorité opérationnelle indique que les 
questions de discipline relèvent des autorités nationales, les Nations Unies 
peuvent, conformément au protocole d'accord cadre révisé (A/61/19 part 
III), prendre soit des mesures administratives contre les fautes de conduite, 
y compris le rapatriement des éléments de contingents militaires et 
d'officiers de l'état­major, soit, conformément aux directives de l'ONU 
concernant les questions de discipline ayant trait aux agents de police 
civile et aux observateurs militaires, des mesures de discipline à l'endroit 
des militaires ou policiers déployés en tant « qu'experts de mission ». 
Prière de consulter le module 1 ­ partie 1 pour de plus amples 
renseignements sur la conduite et la discipline. 

Chef de Mission 

Diapositive 

[  Le Chef de mission d'une opération de maintien de la paix 
nommé par le Secrétaire général. Le Chef de mission exerce 
une « autorité opérationnelle » sur tous les effectifs civils, 
militaires et policiers employés dans le cadre de la 
mission de maintien de la paix de l'ONU. Cette autorité a 
été confiée au Chef de mission, une fois nommé, par le 
Secrétaire général et le Sous­secrétaire du Département des 
opérations de maintien de la paix. Cette autorité signifie que le

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
50    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Chef de mission détient, sur le terrain, l'ultime autorité 
d'orienter la manière dont la capacité de toutes les 
composantes de la mission sera utilisée pour s'acquitter du 
mandat. 

[  Quand il s'agit d'une opération multidimensionnelle de 
maintien de la paix, le Chef de mission est toujours un civil, 
qui porte le titre de Représentant spécial du Secrétaire 
général ou, pour abréger, RSSG. Le RSSG est le plus haut 
responsable de l'ONU dans le pays. 

[  Le Chef de mission d'une opération de maintien de la paix 
traditionnelle est souvent, mais pas toujours, un officier 
supérieur des forces armées qui joue le double rôle de « Chef 
de mission » et de « Chef de la composante militaire ». 

Exemple : Les chefs de mission du GOMNUIP (observateur militaire en chef), 
de l'ONUST (chef de cabinet), de la FNUOD et de la FINUL (tous deux connus 
sous le titre de « Commandant de la Force ») sont tous des officiers 
supérieurs qui remplissent le rôle additionnel de « Chef de la composante 
militaire ». 

Le Chef de mission de la MINURSO, une mission traditionnelle, est un 
Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG), un civil, qui est assisté 
par un chef de composante militaire qu'on désigne également par le titre 
« Commandant de la Force ». 

  Note à l'instructeur : Vérifiez l'exactitude continue de l'information sur 
les missions et les postes de responsabilité cités dans les exemples. Cette 
information est disponible sur le site Internet du DOMP : 
http://www.un.org/fr/peacekeeping/ . Pour trouver les noms et titres et 
parfois les photos des chefs de mission, cliquez sur le nom de la mission 
sous la rubrique Missions en cours et ensuite cliquer sur Faits et chiffres à 
gauche de la page. 

Autres postes d’autorité

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  51 

Diapositive 

[  Pour maintenir l'intégrité des chaînes de commandement 
militaire ou policier, le Chef de mission ne peut exercer une 
autorité sur les effectifs militaires et policiers que par 
l'intermédiaire des chefs respectifs des composantes militaire 
et de police. 

[  Le Chef de la composante militaire rend compte au Chef 
de mission et exerce « le contrôle opérationnel de l'ONU » 
sur tous les effectifs et unités militaires affectés à la mission. 
Cette autorité permet au chef de la composante militaire de 
déployer et d'orienter les forces pour accomplir des tâches 
spécifiques limitées dans le temps, la fonction et/ou 
l'emplacement. 

[  Le Chef de la composante militaire peut également déléguer 
le contrôle tactique de l'ONU sur des effectifs et unités 
militaires à un commandant militaire subordonné. Cette 
disposition est utile pour les missions ou tâches tactiques 
parce qu'elle permet un commandement local des effectifs. 

[  Le Chef de la police rend compte au Chef de mission et 
exerce, dans une opération de maintien de la paix, « le 
contrôle opérationnel de l'ONU » sur toute la police de 
l'ONU, qu'il s'agisse de la police onusienne proprement dite 
ou d'unités de police formée.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
52    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  Cette autorité permet au Chef de la composante police 
d'affecter, au besoin, des tâches séparées à des agents 
donnés et à des Unités de police formée. Le Chef de police 
peut, pour des raisons spécifiques, déléguer cette autorité 
à des agents de police subordonnés. 

[  Le Chef de la composante militaire est le principal conseiller 
du Chef de mission sur les questions militaires alors que le 
Chef de la composante police est son principal conseiller sur 
les questions liées à la police. 

[  Les Chefs des composantes militaire et de police 
maintiennent, par l'intermédiaire de rapports techniques, des 
liens avec le siège de l'ONU, le Conseiller militaire de l'ONU et 
le Conseiller de police de l'ONU respectivement. 

[  Ces rapports garantissent que les aspects techniques des 
opérations militaires et policières sur le terrain soient exécutés 
en conformité avec les politiques et normes des Nations 
Unies.  Ils sont également utiles au siège de l'ONU qui est, en 
définitive, responsable de toutes les interactions officielles 
avec les Etats membres liées à l'emploi opérationnel des 
soldats et policiers sur le terrain. 

  Note à l'instructeur : Pour une description complète des termes de 
l'ONU en matière de commandement, consulter UN DPKO/DFS Policy; 
Authority, Command and Control in UN Peacekeeping Operations 
(Politique du DOMP/DAM : autorité, commandement et contrôle dans les 
opérations de maintien de la paix de l’ONU), du 15 Février 2008, section D, 
pages 3 et 4.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  53 

Diapositive 
10 

[  Le Directeur ou Chef d'appui à la mission est, au sein de la 
mission, le plus haut fonctionnaire de l'ONU qui est autorisé à 
dépenser des fonds de l'ONU associés au budget alloué à la 
mission. Par conséquent, cette fonction est d'une extrême 
importance dans toute opération de maintien de la paix. 

[  Le Directeur ou Chef d'appui à la mission peut également être 
assisté par deux responsables civils subordonnés : un Chef 
des services administratifs ou un Chef des services d'appui 
intégré. 

[  Les opérations de maintien de la paix de l'ONU comptent 
également un Chef de cabinet pour la mission qui travaille en 
étroite collaboration avec le Chef de mission. Le Chef de 
cabinet remplit une fonction de cadre supérieur et de 
conseiller auprès du Chef de mission et des hauts 
responsables de la mission. Même si son rôle varie d'une 
mission à l'autre, il est généralement responsable de la 
gestion efficace et intégrée de toutes les activités de la 
mission en harmonie avec la vision stratégique et l'orientation 
données par le Chef de mission. 

[  Le Chef de cabinet coordonne également la politique et les 
activités de planification parmi les diverses composantes de la 
mission, y compris le Plan de mise en œuvre du mandat ou 
cadre stratégique intégré et cadre RBB.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
54    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  Le Chef de la composante militaire et parfois le Chef de la 
composante police ont souvent un chef de cabinet militaire 
pour s'occuper de questions semblables au niveau de leur 
composante. 

  Note à l'instructeur: Les titres de Directeur ou Chef d'appui à la 
mission ont remplacé les termes Directeur de l'administration ou Chef 
administratif. 

Structures de gestion dans les opérations de 
maintien de la paix de l'ONU 
Diapositive 
11 

[  Diverses structures de gestion existent pour permettre au 
Chef de mission de gérer le travail de ces différents éléments 
et veiller au progrès de l'exécution du plan de mise en œuvre 
du mandat ou cadre stratégique intégré. Ces structures 
existent au niveau du siège de la mission. Pour les grandes 
missions, il peut y avoir des structures de gestion régionales 
pour coordonner le travail de différentes parties de l'opération 
de maintien de la paix dans cette région donnée. 

[  Les principaux chefs des diverses composantes de l'opération 
de maintien de la paix sont regroupés au sein de l'Equipe de 
direction de la mission, un forum de prise de décisions au plus 
haut niveau. Cette équipe est le principal forum de décisions 
administratives qui appuie la prise de décisions intégrées

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  55 
entre les différentes composantes et dans le cadre de 
« missions intégrées » par rapport à l'équipe­pays de l'ONU. 

[  L'équipe de direction de la mission établit et communique 
également la vision stratégique commune pour exécuter le 
mandat. L'équipe de direction se compose généralement d'un 
ou de plusieurs Représentants spéciaux adjoints du 
Secrétaire général (DSRSG) qui représentent, d'habitude, une 
variété de composantes civiles et, en cas de mission intégrée, 
l'équipe­pays.  Le Directeur ou Chef d'appui à la mission, le 
Chef de la composante militaire et le Chef de la composante 
police font également partie de l'équipe de direction. 

[  En outre, la quasi­totalité des opérations de maintien de la 
paix, notamment celles de plus grande envergure, sont dotées 
d'un Groupe de hauts responsables (SMG) qui est un forum 
plus large de gestion, de planification et de coordination. Le 
SMG a tendance à inclure les membres de l'équipe de 
direction aussi bien que les chefs des diverses composantes 
civiles de la mission. Le schéma de la diapositive montre 
quelques exemples de ces composantes, à savoir les affaires 
politiques, les droits de l'homme et l'information publique pour 
ne citer que celles­là. Il se peut que beaucoup de ces 
composantes ne soient pas présentes dans une opération de 
maintien de la paix traditionnelle et, par conséquent, le SMG y 
sera considérablement plus restreint  par rapport à celui d'une 
opération multidimensionnelle dotée d'une grande variété de 
composantes. 

  Note à l'instructeur : « Equipe de direction de la mission » et 
« Groupe des hauts responsables » sont de nouvelles expressions 
provenant de l'édition 2008 de Politique sur l'autorité, le commandement et 
le contrôle. Au quotidien, certaines missions utilisent  encore, de façon 
informelle, l'ancienne terminologie. 

  Dans le schéma, DSRSG/RC/HC veut dire Adjoint RSSG/ Résident­ 
Coordinateur /Coordinateur humanitaire. Le Résident­Coordinateur 
représente et coordonne le travail de tous les organismes, fonds et 
programmes onusiens au niveau de l'équipe­pays. Le poste de 
DSRSG/RC existe dans les « missions intégrées » et constitue le

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
56    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

mécanisme par lequel la mission et l'Equipe­pays sont intégrées. Dans les 
missions intégrées qui couvrent également une urgence humanitaire, 
l'ONU peut nommer en plus un Coordinateur humanitaire. Parfois, le 
Coordinateur humanitaire est en même temps le DSRSG/RC. Le module 3 
­ partie 2 explique davantage comment les missions collaborent avec 
l'équipe­pays de l'ONU et les organisations humanitaires. 

Comprendre l'importance du travail des autres 
composantes 
Diapositive 
12 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix doivent 
comprendre en substance l'importance de la contribution 
et de la fonction de chacune des composantes au sein de 
la mission. Dans une mission, chacun a une importante 
contribution à apporter à l’exécution du mandat et du Plan de 
mission. 

[  Comprendre l'importance des contributions des uns et des 
autres est primordial dans les opérations de maintien de la 
paix multidimensionnelles. Ces missions ont des mandats 
complexes et se déroulent dans des milieux difficiles. Le 
travail de chaque composante affecte et influence les tâches 
des autres composantes. 

[  Pour qu'une quelconque opération de maintien de la paix de 
l'ONU remplisse son mandat, elle doit se servir, de façon

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  57 
stratégique, des capacités de ses composantes militaire, 
policière et civile au moment opportun. Les grandes lignes de 
cette démarche sont décrites dans le Plan de mise en œuvre 
du mandat ou Cadre stratégique intégré. 

[  Pour mettre cela en pratique, il faut que chacun des éléments 
de l'opération de maintien de la paix comprenne l'essentiel 
des principales tâches et fonctions des différentes 
composantes d'une mission. Cela signifie également que 
les éléments d'une opération de maintien de la paix 
doivent savoir quand et comment s'entraider pour remplir 
le mandat. 

[  Toutes les composantes d'une opération de maintien de la 
paix de l'ONU fonctionnent en vertu du même mandat, 
rendent compte au même Chef de mission, partagent le 
même budget et dépendent des mêmes services d'appui 
intégré.  Il existe, cependant, d'importantes différences 
culturelles. Il s'agit là de différences nationales, 
institutionnelles et professionnelles. De telles différences se 
manifestent aussi bien au sein des composantes qu'entre 
elles. 

[  Un grand nombre d'organisations civiles et étatiques 
fonctionnent fréquemment dans une ambiance de grande 
tolérance de l'ambiguïté (flou, incertitude). Elles peuvent 
également se servir de modèles hautement flexibles de 
gestion. Militaires et policiers minimisent l'ambiguïté en 
procédant à des présomptions informées dans le cadre d'une 
culture de haute planification. 

[  Les effectifs de maintien de la paix doivent œuvrer pour 
rapprocher ces « cultures institutionnelles » divergentes. Dans 
le même temps, il importe de ne pas étouffer la diversité 
culturelle et institutionnelle qui constitue l'une des grandes 
forces des Nations Unies. 

  Note à l'instructeur: Des différences culturelles de tout genre seront 
explorées plus en détail au module 4 pendant la session sur le respect de 
la diversité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
58    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Les diapositives suivantes donnent un aperçu des fonctions majeures des 
composantes civile, militaire et policière. Nous allons également explorer 
les structures intégrées dans lesquelles celles­ci peuvent collaborer. 

La composante militaire 

Diapositive 
13 

[  Les composantes militaires jouent un rôle déterminant dans 
les opérations de maintien de la paix de l'ONU. Dans les 
opérations de maintien de la paix traditionnelles, la 
composante militaire regroupe généralement des 
observateurs militaires non armés ou des contingents 
légèrement armés qui accomplissent des tâches de 
surveillance ou d'observation. La composante militaire 
exécute les tâches mandatées pour surveiller ou superviser 
tout arrangement militaire dont les parties au conflit sont 
convenues pour la durée du processus de paix. 

[  Au fil des ans, les tâches des composantes militaires sont 
devenues de plus en plus complexes. Les conflits dans 
lesquels ils interviennent ne sont plus uniquement entre 
armées nationales mais peuvent inclure des forces 
irrégulières, des factions d'une guérilla, voire des gangs 
criminels armés. 

[  Par conséquent, la capacité militaire sous le commandement 
de l'ONU a évolué et n'est plus l'intervention légèrement 
armée, typique des 40 premières années des opérations de
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  59 
maintien de la paix de l'ONU, qui visait à séparer les forces 
armées nationales. 

[  Dans les opérations multidimensionnelles de maintien de 
la paix, la fonction majeure de la composante militaire est de 
créer un environnement sécurisé et stable pour que 
d'autres aspects du processus de paix puissent être mis 
en œuvre. Par exemple : surveillance du respect des droits 
de l'homme, réconciliation nationale et distribution de 
l'aide humanitaire. En fonction du mandat, il peut s'y ajouter 
des tâches liées à la surveillance d'un cessez­le­feu ou de 
certaines frontières. Dans de tels cas, la composante militaire 
peut accomplir ces tâches en collaboration avec d'autres 
composantes, notamment les responsables civils chargés des 
affaires politiques. 

[  Dans les opérations multidimensionnelles de maintien de la 
paix, il importe particulièrement que la composante militaire 
fonctionne en étroite collaboration avec les autres 
composantes de la mission. En effet, le succès de ces 
missions ne se mesure pas simplement par rapport à 
l'absence de conflit. Le rétablissement et le développement de 
solides institutions ainsi que le respect de l'Etat de droit sont 
également d'importantes conditions de succès qui ne peuvent 
pas être remplies uniquement par la menace ou le recours à 
la force militaire.  C’est pour toutes ces raisons que la 
composante militaire doit collaborer avec tous les autres 
partenaires dans ce contexte élargi en vue de consolider la 
paix et la sécurité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
60    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Diapositive 
14 

[  Il existe trois grandes catégories d'effectifs militaires dans 
les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

[  La majeure partie des effectifs militaires de l'ONU sont 
déployés dans des unités ou contingents militaires 
constitués. Il s'agit d'unités complètement fonctionnelles de 
soldats armés avec leur propre structure de commandement 
correspondant aux formations militaires classiques : 
compagnies (environ 120­150 soldats), bataillons (500­ 
1.000 soldats) ou brigades (4.000­10.000 soldats). 

[  Les opérations traditionnelles et multidimensionnelles de 
maintien de la paix ont toutes, en outre, une fonction 
semblable à celle de « l'expert militaire de mission ».  Il s'agit 
de militaires non armés qui ont des fonctions spécifiques 
d'observateur ou de conseiller définies dans le mandat. Leurs 
titres, notamment Observateurs militaires de l'ONU, 
Officiers de liaison militaires, Conseillers militaires et 
Contrôleurs des armements, varient en fonction du mandat 
de la mission. 

  Note à l'instructeur : Il vous est recommandé de demander aux 
participants s'ils connaissent les acronymes pour désigner les divers 
experts militaires. Si vous leur avez distribué des polycopiés  de la

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  61 
diapositive, recommandez aux participants qu'ils notent tous les 
acronymes mentionnés pendant la session. 

[  Toutes les opérations de maintien de la paix comptent 
également des officiers d'état­major qui sont des officiers 
militaires déployés individuellement pour remplir des 
fonctions spécialisées au quartier­général de la mission 
ou dans des structures conjointes de la mission. 

[  Toutes les catégories d'effectifs militaires dans une opération 
de maintien de la paix relèvent du Chef de la composante 
militaire. Dans de grandes opérations de maintien de la paix 
avec unités militaires armées, le Chef de la composante 
militaire est un officier militaire en fonction nommé au titre 
fonctionnel de « Commandant de la Force » au grade d'officier 
général « deux étoiles » ou « trois étoiles » (équivalent de 
major­général ou général de corps d'armée). 

[  Dans des missions plus réduites qui ne comptent que des 
effectifs militaires non armés, le Chef de la composante 
militaire peut porter le titre fonctionnel de Chef observateur 
militaire ou Chef officier de liaison militaire au grade 
équivalent à celui de « Colonel » voire même de général 
« deux étoiles » (major­général). 

Parmi les exemples de bonnes pratiques de collaboration entre les 
composantes militaires et les autres composantes des opérations de maintien 
de la paix , il convient de noter les suivants :

· Pendant les élections de 2006 en République Démocratique du Congo, 
la composante militaire de la MONUC a contribué au succès des 
élections en fournissant des escortes pour la distribution et la collecte, 
par le personnel électoral de l'ONU et les autorités nationales, de 
matériel électoral dans 12 000 centres de vote.
· En 2006, la MINUL et l'Etat libérien ont établi un Groupe de travail sur 
les plantations de caoutchouc pour normaliser la situation dans les 
plantations instables ou informellement exploitées (occupées) et, à 
terme, augmenter les recettes que l'Etat tire de la production et du 
commerce de caoutchouc. La MINUL était représentée au sein du 
Groupe de travail par des éléments des composantes militaire et

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
62    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

policière, du DDR, des unités des Affaires civiles, des affaires 
judiciaires, des droits de l'homme et de l'environnement. Le premier 
projet du Groupe de travail était de régler la situation d'une plantation 
exploitée par un groupe d'ex­ combattants qui s'étaient emparés de la 
plantation pendant la guerre. Il s'agissait d'une opération conjointe au 
cours de laquelle la force de la MINUL avait appuyé les sections civiles 
organiques dirigées par la section DDR. La Force de la MINUL avait 
également insisté qu'elle ne déploierait pas ses troupes à moins que la 
police de l'ONU et la  Police nationale libérienne ne soient prêtes à en 
faire autant. C’est ainsi qu’a été mise en place une série de projets 
d'impact rapide qui ont contribué immédiatement à l'amélioration des 
conditions de vie des habitants de la plantation.
· Entre 2004 et 2005 environ, des groupes armés contrôlaient des 
secteurs de la capitale auxquels ni la MINUSTAH ni la police ou les 
autorités nationales ne pouvaient accéder pour aider sans danger les 
populations. En fin 2006, les contingents militaires de la MINUSTAH ont 
employé des tactiques de combat urbain pour venir à bout de la 
résistance agressive et organisée des bandes armées, la police de 
l'ONU jouant un rôle de renfort en fournissant une capacité de force en 
attente et utilisant des méthodes non­létales pour arrêter les gangsters. 
Au fur et à mesure que la composante militaire de l'ONU sécurisait ces 
quartiers, la police de l'ONU pouvait y accéder et, en collaboration 
avec la Police nationale haïtienne, rétablir l’ordre public, ce qui a permis 
aux civils (les chargés d'affaires civiles de la mission ainsi que les 
organismes onusiens, les ONG humanitaires et les agences de 
développement) de rétablir les services publics. (Les instructeurs se 
servant de cet exemple peuvent également décider de montrer la vidéo 
Ponte Forte qui se trouve dans la Boîte à outils sur le Hub de maintien 
de la paix à l'adresse suivante : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non 
disponible) ou contactez peacekeeping­training@un.org).

· Au sein de la MONUC, des observateurs militaires de l'ONU (UNMO) 
ont été détachés à la Section Désarmement, démobilisation et 
réintégration (DDR). Les observateurs militaires ont assuré une 
excellente liaison entre l'unité DDR et le reste de la composante 
militaire, ce qui a permis à l'unité DDR de tirer parti de la couverture 
sécuritaire fournie par la composante militaire  et d'accéder à des

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  63 
zones et à des groupes armés locaux qui lui seraient autrement 
inaccessibles. 

La composante police 

Diapositive 
15 

[  En général, la Police des Nations Unies est déployée dans 
des opérations multidimensionnelles de maintien de la paix 
puisqu'elle joue un rôle critique dans l'instauration de la 
sûreté publique ainsi que dans la prévention de la 
criminalité et facilite l'imposition de l'Etat de droit. Dans 
ce cadre, elle travaille avec la police du pays hôte et a des 
relations d'étroite collaboration avec des composantes 
civiles telles que les droits de l'homme, les affaires 
judiciaires et civiles et les services pénitentiaires. La 
police de l'ONU est parfois sollicitée pour des missions 
traditionnelles afin de remplir des fonctions d'observateur 
comme dans le cas de la surveillance de la zone tampon à 
Chypre. 

[  La police de l'ONU se compose d'habitude d'agents de police 
ou d'autres services de l'ordre, en fonction dans leur pays, qui 
sont provisoirement détachés à une opération de maintien de 
la paix. Le détachement dure normalement entre six mois et 
un an.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
64    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

[  De plus en plus, on rencontre deux catégories de policiers de 
l'ONU z : les agents de la police de l'ONU qui sont 
déployés individuellement et les Unités de police 
constituée (FPU). 

[  Une FPU est une unité autonome d'agents de police issus du 
même pays. Ces unités se composent généralement de 140 
agents. Leur rôle est de fournir un appui en matière d'ordre 
public à l'opération de maintien de la paix. 

[  Toutes les catégories d'unités de la police onusienne relèvent 
du Chef de la composante police. Le Chef de la composante 
police est un officier supérieur de police en fonction. Il ou elle 
est normalement nommée « Commissaire de police » de la 
mission. 

[  Le rôle de la composante police varie d'une mission à l'autre 
et, par conséquent, le Commissaire de police est sélectionné 
sur la base des compétences spécifiques au mandat de la 
mission. Parmi ces compétences, il convient de noter : 
l’expérience du renforcement des capacités de la police 
nationale, le mentorat et le suivi des agents de la police 
nationale ou administration de la police pendant une période 
de transition allant de la supervision internationale à 
l'installation d'un nouveau gouvernement national. 

Sources potentielles de malentendus 
[  Les agents de police viennent de divers pays dont les 
systèmes juridiques et les structures opérationnelles de la 
police sont différents. Les pays à tradition juridique anglo­ 
saxonne ont tendance à suivre le système de la « Common 
Law » alors que d'autres pays à tradition juridique continentale 
ou napoléonienne ont tendance à suivre le Code civil. Cela 
peut entraîner des démarches différentes sur les mêmes 
sujets qui parfois, peuvent causer des malentendus à propos 
des systèmes juridiques locaux. 

[  Ce qui est important pour la police de l'ONU et ceux qui 
travaillent avec elle, c’est d'arriver rapidement à comprendre 
l'essentiel des lois locales, notamment en matière

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  65 
d'arrestation, de détention, de fouille, de saisie et de droits 
constitutionnels. 

[  Une autre source de malentendus est liée au rôle de la police.

· Dans certains pays, notamment ceux qui appliquent code 
civil, la police fait partie du pouvoir judiciaire alors que 
dans les juridictions de Common Law, elle fait partie du 
pouvoir exécutif.

· Dans certains pays, la police relève de l'autorité militaire 
alors que dans d'autres, elle en est séparée. Cela peut 
entraîner des difficultés dans les relations militaro­ 
policières,  notamment entre perssonnes qui n'ont pas les 
mêmes expériences ou les mêmes traditions. 

Quelques exemples de la manière dont la police de l'ONU facilite le travail 
des autres composantes de la mission :

· Pendant l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) qui s'est 
déroulée entre 2004 et 2006, l'unité en charge du DDR et de la 
Réforme du secteur de la sécurité (RSS) a bénéficié du soutien de la 
police de l'ONU dans la recherche de fonds auprès des donateurs et 
d'équipement pour la Police nationale burundaise (PNB).  En 
collaboration, la police de l'ONU et l'unité DDR/RSS ont pu persuader 
les donateurs à prendre en charge l'achat de 34 véhicules (4x4 HILUX) 
et 35 camions, d'équipement de communication et de blocs de 
logements qui feraient fonction de centres de formation. La police de 
l'ONUB a apporté une assistance matérielle et technique pour l'usage 
de cet équipement, contribuant ainsi à l'objectif général de l'unité 
DDR/RSS et au mandat général de la mission. (Prière de noter qu'en 
2006, l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) a été 
remplacée par le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi 
(BINUB).
· Au cours du premier tour des élections présidentielles au Timor­Leste 
en 2007, la police de l'ONU a joué un rôle de premier plan pour assurer 
la sécurité pendant les élections en fournissant, par exemple, des 
escortes quand les bulletins de vote étaient acheminés vers les districts 
par les autorités nationales en collaboration avec la section civile 
d'assistance électorale, et en ayant une présence visible à tous les 
bureaux de vote. Au cours de la campagne présidentielle, 131 activités 
de campagne ont eu lieu et des incidents de sécurité mineurs n'ont été
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
66    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

signalés que pour 18 de ces manifestations. On a fait état 
d'intimidations présumées dans 12 de ces manifestations mais les 
enquêtes ont conclu qu'aucune d'entre elles n'a eu des effets tangibles 
sur les électeurs. 

Les composantes civiles 

Diapositive 
16 

[  Les opérations de maintien de la paix de l'ONU comportent une grande 
variété de composantes et de fonctions civiles, organiques ou de 
soutien 

[  Le type de composantes civiles organiques présentes dans une 
opération de maintien de la paix est fonction du mandat de la mission. 
Les opérations de maintien de la paix traditionnelles sont 
essentiellement des opérations militaires et disposent donc d'un 
nombre limité de composantes civiles organiques. Les opérations 
multidimensionnelles de maintien de la paix de l'ONU présentent une 
grande diversité de composantes civiles organiques 

[  En général, une partie ou l'ensemble des composantes civiles 
organiques énumérées ci­après sont présentes dans la plupart des 
opérations multidimensionnelles de maintien de la paix de l'ONU : 
affaires politiques, affaires civiles, droits de l'homme, genre, 
information publique etc. Le polycopié donne un aperçu de certaines 
des tâches majeures typiquement attribuées aux composantes civiles 
organiques dans les opérations multidimensionnelles.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  67 
[  Il n'existe pas de voie hiérarchique uniforme ou commune à ces 
composantes civiles organiques bien que, en définitive, elles relèvent 
toutes du Chef de mission. 

[  Comme on l'a déjà expliqué, le Directeur ou Chef d'appui à la mission 
est un civil dont la fonction est de veiller à ce que l'appui logistique et 
administratif nécessaire soit apporté à la mission. Des effectifs 
civils assurent les services administratifs tels que le paiement des 
salaires des employés de la mission ainsi que d'autres services comme 
la santé et la sûreté ou bien les TIC et télécommunications, qui sont 
autant de domaines essentiels au fonctionnement de toute opération de 
maintien de la paix. 

[  Bien que les unités responsables de l'appui logistique soient dirigées 
par des civils, ces services sont, en fait, assurés par des structures 
intégrées ou conjointes (les Services d'appui intégré ou Centre conjoint 
d'opérations logistiques) qui regroupent des effectifs militaires, policiers 
et civils. Ces structures intégrées sont elles aussi sous les ordres du 
DMS/CMS. La diapositive suivante propose une brève définition des 
principales structures intégrées ou conjointes qui sont courantes dans 
les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

  Note à l'instructeur : Comme on le verra au module 3 ­ partie 2, les 
opérations de maintien de la paix ne sont que très rarement appelées à 
fournir une aide humanitaire. L'aide humanitaire est généralement 
fournie par d'autres organismes de l'ONU ou des organisations non­ 
gouvernementales (ONG) nationales ou internationales et non par 
l'opération de maintien de la paix elle­même. Par conséquent, la quasi­ 
totalité des opérations de maintien de la paix de l'ONU ne sont pas 
dotées d'une unité civile responsable de l'assistance humanitaire. Dans 
certains cas, il peut y avoir un personnel humanitaire qui travaille dans 
la mission avec le DSRSG/RC/HC pour appuyer les efforts de 
coordination de l'aide humanitaire et faire fonction de liaison entre les 
services humanitaires et l'opération de maintien de la paix. 

Quelques exemples de la manière dont diverses composantes civiles 
peuvent faciliter le travail des autres dans une opération de maintien de 
la paix de l'ONU:

· Pendant les élections présidentielles de 2007, la MINUT a été 
mandatée pour aider le gouvernement, notamment par un appui

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
68    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

logistique. Cela a demandé une forte collaboration entre la Division de 
l'assistance électorale, les Services d'appui intégré, la Police de l'ONU 
et les Forces de sécurité internationales (des forces militaires 
régionales de maintien de la paix qui ne relevaient pas de l'opération de 
maintien de la paix de l'ONU). Des briefings fréquents pour échanger 
des informations et une planification conjointe ont permis d'agir avec 
une flexibilité maximale, ce qui a permis à la MINUT de réagir 
promptement quand il s'est révélé que le nombre de bulletins distribués 
n'était pas suffisant. La MINUT a apporté un appui logistique 
déterminant pour transporter les bulletins de réserve par hélicoptère et 
voiture, de la capitale à sept des treize districts. Les Forces de sécurité 
internationales ont livré des bulletins à quatre autres districts. Sans ces 
efforts, les élections auraient échoué.
· Au niveau de la MONUC, l'unité de Désarmement, démobilisation et 
réintégration a, en 2008, collaboré avec le Chargé d'information 
publique (PIO) pour produire une vidéo qui a contournée les chefs des 
groupes étrangers armés pour jouer sur le mal du pays dont souffraient 
leurs subalternes et encourager ceux­ci à participer au programme de 
DDR.
· Dans le cadre du mandat de la MINUS qui consistait à appuyer la 
restructuration de la police nationale pour qu'elle soit conforme aux 
principes de la police en démocratie et à élaborer un programme de 
formation et d'évaluation de la police, l'Unité de l'ONU chargée de la 
réforme et de la restructuration de la police a établi une base de 
données conviviale pour les services de police du Sud­ Soudan qui 
contenait toutes les données pertinentes sur les effectifs de la police, 
leur formation, habilitation, recrutement, service militaire et autres 
détails pertinents. Avec l'aide du Service de technologie de l'information 
et de la communication (CITS), la police de l'ONU a pu améliorer le 
tableur Excel initial et développer une base de données SQL 
informatisée dans laquelle plus de 21.000 agents de la police nationale 
ont été inscrits et dont les informations servent dans le processus de 
sélection et d'homologation. 

¥  Polycopié : Les instructeurs peuvent, s’ils le souhaitent, décider de distribuer 
les polycopiés suivants aux participants. Ces derniers donnent un aperçu des 
différentes fonctions des composantes civile, policière et militaire dans les 
opérations multidimensionnelles de maintien de la paix ainsi que des 
bénéficiaires de leurs services.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  69 
Fonctions et activités d'une mission multidimensionnelle de maintien de la paix 

Composante  Fonctions et activités 

Civile  · Elaboration de programmes de Désarmement, 
démobilisation et réintégration en collaboration avec des 
organique partenaires militaires, humanitaires et de développement
· Assistance électorale
· Intégration du facteur genre
· Justice et prison
· Assistance déminage
· Relations publiques et communications
· Renforcer les droits de l'homme et l'état de droit
· Renforcement des capacités du gouvernement du pays 
hôte
· Appui à l'émergence d'institutions politiques légitimes et 
aux processus participatifs 
Civile  · Services administratifs
· Veiller à la santé et à la sûreté du personnel de la mission
Appui à la mission · Communications
· Soutien financier: préparation et exécution du budget de la 
mission, payer les employés et les fournisseurs
· Soutien logistique à toutes les composantes
· Recrutement, formation et valorisation professionnelle
· Suivi de la conformité de la mission aux lois locales et 
respect des privilèges et des immunités de l'ONU ainsi 
qu'accords sur le statut des forces ou de la mission 

Militaire · Secteur de la sécurité
· Créer un environnement sécurisé en: 
o  effectuant des patrouilles 
o  établissant et faisant fonctionner des postes de contrôle 
o  sécurisant les grandes routes pour faciliter les 
déplacements 
o  sécurisant les principales installations (hôpitaux, 
centrales électriques, postes de recrutement de la 
police, etc.) 
Police · Rétablissement de l'état de droit
· Réforme de la police du pays hôte
· Sélectionner, former et encadrer les agents de la police du 
pays hôte
· Assurer l'ordre public et réagir aux problèmes de sécurité 
publique en assurant: 
des postes de garde fixe et à la garde rapprochée des 
dignitaires 
o  Patrouilles et postes de contrôle préventifs 
o  Appui tactique pour des opérations à haut risque 
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
o  Sécurité pour les manifestations
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
· Etablissement de services de police de la mission (en 
l’absence d'un cadre établi de police nationale)
70    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Diapositive 
17 

[  Afin d'assurer une meilleure intégration et une meilleure 
utilisation des ressources et actifs, les opérations de maintien 
de la paix de l'ONU se servent de structures conjointes ou 
intégrées 

[  Toutes les missions sont dotées de Services d'appui intégrés, 
d'un Centre conjoint d'analyse de la mission (JMAC) et d'un 
Centre opérationnel conjoint (JOC). 

[  Tous ces centres conjoints sont dirigés par un civil et 
regroupent des spécialistes civils, militaires et de la police 
pour s'assurer que l'information, les actions et les ressources 
sont efficacement utilisées par l'ensemble des composantes 
de la mission. 

[  Les Services d'appui intégrés (ISS) sont chargés d'apporter 
un appui logistique à toutes les composantes de la mission, y 
compris au niveau régional ou sectoriel. Par conséquent, ils 
contrôlent toutes les ressources de la mission (y compris les 
moyens logistiques qui appartiennent à l'ONU, ceux qui sont 
sous­traités et ceux des militaires ou bien des unités de 
facilitation telles que les unités de génie civil et de 
maintenance, les unités médicales, de contrôle de 
mouvement, de fournitures et de moyens de transport etc.). 
Cela signifie que le Chef des services d'appui intégrés a 
l'autorité de gérer tous les effectifs militaires et les ressources 
placées sous la tutelle des Services d'appui intégrés. Ces

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  71 
derniers incluent notamment les unités de facilitation, les 
unités de transport et de mouvement telles que les 
hélicoptères de transport militaires. En revanche, les unités de 
combat telles que les unités d'aviation de combat ou les 
ingénieurs de combat et de terrain ne relèvent pas de cette 
direction et reçoivent leurs ordres de mouvement du Chef de 
la composante militaire. 

[  Dans les opérations de maintien de la paix dotées d'unités 
logistiques militaires que l'on appelle « unités de soutien » 
dans le langage de maintien de la paix, un Centre conjoint 
d'opérations logistiques (JLOC) est établi au sein des 
Services d'appui intégrés. Le rôle  du JLOC est de fournir à 
toutes les composantes de mission et aux autres instances 
onusiennes ou non­onusiennes un seul point de coordination 
pour tous les aspects d'appui logistique dans la zone de la 
mission. 

[  Il existe également des structures conjointes qui traitent des 
aspects de fond de la mission. Le Centre conjoint d'analyse 
de la mission (JMAC) aide le Chef de mission à recueillir et 
comprendre l'information provenant de diverses sources de la 
mission et du pays afin de produire une analyse à moyen et à 
long terme sur les menaces réelles et potentielles à la mise en 
œuvre du mandat. 

[  Le Centre opérationnel conjoint (JOC) aide le Chef de 
mission à rester informé sur la situation opérationnelle dans le 
secteur de la mission. Le JOC est en mesure de produire 
régulièrement des rapports opportuns sur tous les aspects des 
opérations intégrées de la mission. Pendant une crise, le JOC 
devient la cellule de gestion de crise du Chef de mission. 

  Note à l'instructeur : Particulièrement pour les cours qui regroupent 
des commandants de contingent et/ou des officiers d'état­major, les 
instructeurs peuvent décider d'ajouter des informations supplémentaires 
sur la répartition des tâches au niveau des diverses structures de la 
mission. Cette information se trouve aux pages 15 et 16 de  UN 
DPKO/DFS Policy; Authority, Command and Control in UN Peacekeeping 
Operations, 15 février 2008.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
72    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

Ñ  Résumé des messages clés 
  Note à l'instructeur : Résumer les principaux points soulevés pendant 
la session.

· Les principales composantes d'une mission de maintien de la paix sont 
les composantes militaire, policière et civile.
· Tous les effectifs de maintien de la paix doivent comprendre, en 
substance, les importantes contributions que chacune des 
composantes apporte à l'accomplissement du mandat et du plan de 
mission. Il importe également de savoir comment soutenir le travail des 
autres composantes de la mission.
· Il existe un risque de malentendu entre composantes et au sein d'une 
composante en raison des différentes cultures nationales, 
institutionnelles et professionnelles. Il est important de prendre le temps 
de comprendre les rôles et intérêts de chacun.
· Il existe des niveaux d'autorité stratégique et opérationnelle pour les 
opérations de maintien de la paix. Le Chef de mission joue un rôle 
majeur pour établir des liens entre les niveaux stratégique et 
opérationnel.
· Chaque opération de maintien de la paix est différente et aura 
différentes structures de gestion, de commandement et de contrôle. 
Toutes les missions ont en commun les postes de Chef de mission, de 
Chef de composante militaire et de Chef de composante police. Ces 
postes peuvent également partager d'autres attributions. Il existe 
d'autres postes : Chef d'appui à la mission et Chef de cabinet.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  73 

Module 2 ­ partie 2 : Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle à tout le groupe de 
participants à la fin de la session ou faire l'objet d'une interrogation écrite. A la fin du 
module et/ou à la conclusion du CIT, les instructeurs peuvent choisir de nouveau 
certaines des questions suivantes et les passer en revue. 

Questions 
1.  Quel est le rôle majeur des composantes militaires dans les opérations de 
maintien de la paix traditionnelles ? 

2.  Quel est le rôle majeur de la composante militaire dans des opérations de 
maintien de la paix multidimensionnelles ? 

3.  Quel est le rôle majeur de la composante police ? 

4.  Quelles sont certaines des composantes civiles organiques dans une OMP 
multidimensionnelle ? 

5.  Qui est principalement responsable de la gestion stratégique de toutes les 
opérations de maintien de la paix? 

6.  Quel est le poste d'autorité le plus élevé dans une mission de maintien de la 
paix? 

Réponses 
1.  Dans des opérations traditionnelles de maintien de la paix, la composante 
militaire est généralement constituée d'observateurs militaires non armés qui 
remplissent les tâches mandatées pour surveiller ou superviser tout arrangement 
militaire auquel les parties dans un conflit sont convenues pour la durée du 
processus de paix. 

1.  D'établir un environnement sécurisé pour permettre la  mise en application des 


autres aspects du processus de paix. 

2.  De rétablir l'état de droit et de renforcer l'application de la loi. 

3.  Chacune des composantes organiques suivantes : droits de l'homme, état de 
droit, affaires civiles, affaires publiques, genre, affaires politiques, VIH/SIDA, action

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
74    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

anti­mines, affaires électorales, désarmement, démobilisation et réintégration, 
affaires juridiques,  retour, réintégration et relèvement, protection, protection des 
enfants. D'autres composantes peuvent s'y ajouter en fonction de la mission. 

5.  Le Sous­secrétaire général du département des opérations de maintien de la paix. 
6.  Le Chef de mission. 

Questions fréquemment posées par les participants 
Exemples de questions  Exemples de réponses 
1.  L'Assemblée générale peut­elle autoriser  1. La Charte des Nations Unies confère au 
une opération de maintien de la paix ou bien le  Conseil de sécurité la responsabilité 
Conseil de sécurité est­il seul à pouvoir le faire ?  première du maintien de la paix et de la 
sécurité internationales et, partant, de 
l'autorisation d'une opération de maintien 
de la paix. Cependant, conformément à la 
résolution 377 V(1950) de l'Assemblée 
générale, une exception a été faite à cette 
règle générale pour que « … si le Conseil 
de sécurité, en l'absence d'une unanimité 
de ses membres permanents, ne parvient 
pas à honorer son obligation de maintenir la 
paix et la sécurité internationales dans toute 
situation où semble se manifester une 
menace à la paix, une atteinte à la paix ou 
un acte d'agression, l'Assemblée générale 
examinera immédiatement  la question en 
vue de faire les recommandations 
appropriées aux Membres pour des 
mesures communes, y compris, en cas de 
violation à la paix ou acte d'agression, le 
recours, au besoin, à la force armée pour 
maintenir ou restaurer la paix et la sécurité 
internationales ». 

En vertu de cette résolution, l'Assemblée 
générale a autorisé une opération de 
maintien de la paix, la Première force 
d'urgence des Nations Unies (UNEF I). 
Depuis lors, toutes les opérations de 
maintien de la paix ont été autorisées par le 
Conseil de sécurité conformément à la 
pratique générale. C'est la raison pour 
laquelle le module 2 porte sur le processus 
suivi par le Conseil de sécurité. 
2.  Comment l'ONU décide­t­elle de la  Il n'existe pas de structure ou

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Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  75 
structure d'une mission de maintien de la  d'organigramme standard pour une mission 
paix ?  de maintien de la paix des Nations Unies. 
La structure de chaque opération de 
maintien de la paix est conçue en fonction 
du mandat du Conseil de sécurité. En 
général, il incombe à la Mission 
d'assistance technique (MAT), envoyée 
dans le pays, de préparer le rapport par 
lequel le Secrétaire général donne son avis 
au Conseil de sécurité sur l'opportunité du 
déploiement d'une opération de maintien de 
la paix, et d'y faire des recommandations 
quant à la structure de la mission. 

3.  Quel mécanisme est en place pour  Pour les opérations de maintien de la paix 


que les missions de maintien de la paix  multidimensionnelles, un « processus 
soient planifiées et exécutées de la avec le  intégré de planification de la mission » 
plus de cohésion possible ?  (IMPP) est utilisé pour planifier la mission, 
en coopération avec l'ensemble du système 
onusien, afin de s’assurer qu'il y a une 
vision stratégique pour les Nations Unies 
dans le pays en question; et aussi pour 
planifier un déploiement et une 
opérationnalisation cohésifs et efficaces de 
la mission. 

4.  Comment les effectifs de maintien  Les règles d'engagement (pour les 


de la paix savent­ils s'ils peuvent ou non  militaires) et la Directive sur l'usage de la 
avoir recours à la force ?  force (pour la police) indiquent où et quand 
l'usage de la force est justifié ainsi que les 
divers degrés de force appropriée pour telle 
ou telle situation. 

5. Où déclare­t­on clairement si oui ou non  Cela figure dans la Directive d'usage de la 
les policiers sont armés ?  force spécifique à une mission bien donnée 
et à son mandat. 

6. Pourquoi désigne­t­on les Chefs des  Le titre attribué à un Chef de composante 
composantes militaires par des titres  militaire dans une mission de maintien de la 
différents comme Commandant de force  paix est censé refléter le rôle fonctionnel 
(FC), Chef observateur militaire (CMO) ou  envisagé lorsque la mission a démarré. Le 
Chef de liaison militaire(CMLO)?  rôle peut bien changer au fil du temps mais 
le titre peut rester (par exemple, on peut

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76    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

parler de « commandant de la Force » de la 
MINURSO qui ne compte plus d'unités 
armées.) 

7.  Un civil de l'ONU peut­il donner des  Oui mais seulement si le soldat ou le 


consignes ou des ordres directs à un soldat  policier relève directement du civil (par 
ou un policier de l'ONU ?  exemple, s'ils sont membres d'un centre 
conjoint) et la consigne ne peut être liée 
qu'à des tâches ordinaires et non aux 
opérations tactiques. 

8. Les règles et réglementations nationales  Oui. Militaires et policiers sont également 
régissant la conduite et la discipline des  tenus de respecter les règles et 
militaires et des policiers s'appliquent­elles  réglementations de l'ONU régissant la 
toujours quand ceux­ci sont au service  conduite et la discipline des effectifs de 
d'une mission de maintien de la paix ?  maintien de la paix. 

9. Qui élabore les Règles d'engagement  Les Règles d'engagement sont élaborées 
et/ou la Directive sur l'usage de la force ?  par le Bureau des affaires militaires et la 
Directive sur l'usage de la force par la 
Division Police du DOMP à New York et 
ces deux documents sont approuvés par le 
Bureau des affaires juridiques des Nations 
Unies. 

10. Pourquoi l'usage de la force par les  Militaires et policiers ont recours à la force 
militaires et l'usage de la force par les  pour des raisons différentes dans le cadre 
policiers sont régis par deux documents  des opérations de maintien de a paix. Les 
juridiques différents ?  militaires se servent de la force pour 
dissuader ou neutraliser une menace 
sécuritaire posée par des forces ou des 
groupes armés alors que les policiers s'en 
servent pour arrêter des civils et lutter 
contre la criminalité. L'usage de la force par 
les militaires et par les policiers est, par 
conséquent, gouverné par différents 
aspects du droit (les militaires sont régis par 
le droit humanitaire et la police par les 
droits de l'homme et le droit pénal local.) 

11. Les militaires et les policiers ont­ils  Oui. Bien que le CONOPS de la police et 
toujours des CONOPS séparés?  celui des militaires soient élaborés au siège 
du DOMP à New York, ils sont des

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  77 
documents séparés confiés, 
respectivement, au chef de la composante 
police et au Chef de la composante 
militaire. 

12. Les commandants de contingent et/ou  Le CONOPS est uniquement destiné au 
les commandants de secteur reçoivent­ils  Chef de la composante militaire. Ce dernier 
un exemplaire du CONOPS militaire ou  s'en sert pour concevoir son ordre ou plan 
conçoivent­ils leur propre CONOPS pour  opérationnel qui vise les commandants de 
leur secteur de responsabilités ?  contingent ou de secteur qui sont ensuite 
tenus de concevoir leur propres plans pour 
leur secteur en se fondant sur l'ordre ou le 
plan opérationnel du Chef de la 
composante militaire. 

13. Quand les soldats ou les policiers de  Non. L'ONU n'exerce son autorité 
l'ONU sont mandatés pour travailler  opérationnelle que sur les soldats ou 
directement avec les forces nationales de  policiers qui ont été affectés directement à 
sécurité du pays en question, l'ONU exerce­  une opération de maintien de la paix de 
t­elle une autorité opérationnelle sur les  l'ONU. Dans ces rares cas où l'ONU a une 
forces de sécurité locales ?  autorité de police, les policiers peuvent 
éventuellement exercer une autorité 
opérationnelle ou affecter à des tâches les 
agents de la police locale. Dans de tels cas, 
le degré et les limites de l'autorité 
onusienne seront spécifiés dans un accord 
séparé avec le gouvernement du pays. 

14. Comment sélectionne­t­on les militaires  Les spécialistes militaires et de la police qui 
et les policiers qui travaillent dans des  servent au JMAC, au JOC et au JLOC sont 
structures conjointes ou intégrées ?  sélectionnés suite à un processus 
compétitif sous la direction du Département 
des opérations de maintien de la paix 
(DOMP) et du Département d'appui aux 
missions (DAM) au siège de l'ONU à New 
York. 

15. Les officiers d'état­major peuvent­ils  Dans certaines des plus grandes missions 
être également déployés en dehors du  avec un nombre important de bureaux 
siège de la mission ?  régionaux ou sectoriels, les officiers de 
l'état­major peuvent également être 
déployés dans les régions. En général, les 
officiers d'état­major travaillent au siège de

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
78    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

la mission.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU  79 

Exercice facultatif : Table ronde sur les fonctions liées aux 
missions 
L'objectif de cette activité est de permettre aux participants de se familiariser 
avec les rôles, expliqués dans la partie 2, des hauts responsables en matière 
de commandement, contrôle et de gestion dans les opérations de maintien de 
la paix de l'ONU et comment ils se servent des documents décrits dans la 
partie 1. 

Il est recommandé aux instructeurs qu’ils invitent deux ou trois personnes qui 
ont récemment occupé divers postes de responsabilité dans une opération de 
maintien de la paix de l'ONU à participer à une table ronde sur les tâches 
« explicites et implicites » des hauts responsables. L'interaction avec le 
panéliste qui partage son expérience permet aux participants d'avoir des 
informations de première main au sujet de la complexité qui marque la mise 
en œuvre des mandats de maintien de la paix et la gestion au quotidien de la 
mission. 

Durée :  10 minutes pour introduire l'activité 
10 minutes pour chacune des présentations des panélistes 
30 minutes pour discuter et poser des questions aux panélistes 
5 minutes pour conclure l'activité 
Durée totale :  75 minutes (s’il y a 3 panélistes ; le temps imparti à 
l'exercice peut être ajusté s'il y a moins ou plus de 
panélistes) 

  Préparation : 

1.  Identifiez et invitez deux ou trois personnes qui ont 
récemment occupé des postes de responsabilité dans divers 
domaines d'une opération de maintien de la paix (par 
exemple : Commandants de contingent, Chef de composante 
militaire ou Chef de composante police ou leurs adjoints ou 
Chefs de cabinet, des civils qui ont fait fonction de RSSG, 
Adjoint­RSSG, Chef de cabinet ou Chef d'une composante 
civile) à participer à une table ronde. Dans la mesure du 
possible, il serait utile d'avoir un groupe mixte de 
responsables civils, de la police et des forces armées.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
80    Module 2 –partie 2 : Fonctionnement des opérations de maintien de la paix de l’ONU 

2.  Demandez aux panélistes de donner un bref aperçu (10 
minutes) des fonctions  explicites et implicites qu'ils avaient à 
ce poste. En ce qui concerne les tâches explicites, demandez 
aux intervenants d'identifier les documents et/ou directives 
qu'ils ont reçus à leur prise de fonctions. 

Demandez leur également leur interprétation des autres 
tâches qui devaient aussi être exécutées pour atteindre leurs 
objectifs mais qui ne leur étaient pas forcément explicitées. A 
cet égard, demandez­leur également d'identifier ce qu'ils ont 
tiré comme leçon sur la manière dont on peut mieux 
collaborer avec  les autres composantes (militaire, civile ou 
police, par exemple). 

Recommandations 

1.  Présentez l'activité et les panélistes 

2.  Accordez 10 minutes à chaque panéliste pour sa présentation et 
ensuite encouragez les participants à poser des questions aux 
panélistes 

3.  Préparez­vous à poser aux panélistes des questions qui vont aider à 
faire ressortir les messages clés du module 2.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
MODULE 3 : MISE EN ŒUVRE EFFICACE DES MANDATS 
Table des matières 
Module 3 : Mise en œuvre efficace des mandats .............................................................................i 

Module 3 – partie 1 ...........................................................................................................................1 
Notes de préparation pour les instructeurs ............................................................................. 1 
Notes de session ................................................................................................................. 13 

Module 3 – partie 1a : Droit international applicable aux opérations de maintien de la paix...... 16 
Droit international humanitaire.................................................................................................... 18 
Qui est protégé par le droit humanitaire international ? ......................................................... 18 
Qui est lié par le droit humanitaire international? .................................................................. 23 
Droit humanitaire international .................................................................................................... 24 
Définition des droits de l'homme........................................................................................... 24 
Exercice : Réflexion de groupe ­ partie 1 .............................................................................. 27 
L'application du droit international relatif aux droits de l'homme ............................................ 30 
Droit des réfugiés et principes directeurs sur les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays 
(PDIP) ........................................................................................................................... 33 

Module 3 ­ partie 1b : Protection des droits de l'homme dans les opérations de maintien de la 
paix de l'ONU............................................................................................................................ 35 
Liens entre droits de l'homme, sécurité et développement .................................................... 39 
Politique des Nations Unies sur les droits de l'homme dans les missions intégrées .............. 41 
Appliquer les droits de l'homme dans le maintien de la paix.................................................. 42 
Exercice : réflexion de groupe ­ partie 2 ............................................................................... 44 
Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire................................................................. 46 
Rôles des droits de l'homme dans le contexte des opérations de maintien de la paix.................. 47 
Autres composantes de mission qui contribuent aux droits de l'homme....................................... 49 
Police de l'ONU et droits de l'homme.......................................................................................... 52 
Soldats de la paix et droits de l'homme................................................................................. 54 

Module 3 – partie 1c :  Femmes, paix et SECURITE : le rôle des opérations de maintien de la 
paix ........................................................................................................................................... 57 
Explorer les rôles des hommes et des femmes........................................................................... 58 
Exercice pédagogique.......................................................................................................... 58 
Effets des conflits sur les femmes et les hommes ....................................................................... 65 
Exercice pédagogique : effets des conflits............................................................................ 65 
Ce que les effectifs de maintien de la paix peuvent faire ............................................................. 67 
Evolution des responsabilités ............................................................................................... 67 
Réintégration des combattants............................................................................................. 68 
Déplacement........................................................................................................................ 71 
Violence sur les civils et violence sexuelle............................................................................ 72 
Effondrement de l'ordre public.............................................................................................. 75 
Effondrement des services et infrastructures publics................................................................... 76 

Module 3 ­ partie 1d : Protection de l'enfant : le rôle des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU......................................................................................................................................... 80

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Film: Les enfants en situation de conflit armé dans un monde en mutation ........................... 80 
Enfants­soldats .......................................................................................................................... 86 
Exercice pédagogique : à quoi ressemble un enfant­soldat ?................................................ 86 
Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire................................................................. 89 
Module 3 – Partie 1  Contrôle des connaissances ................................................................ 93 
Questions fréquemment posées par les participants............................................................. 98 

Module 3 – partie 2 :  Collaborer avec les partenaires de la mission......................................... 101 
Notes pour la session......................................................................................................... 101 
Introduction .............................................................................................................................. 101 
Partenaires de la mission ......................................................................................................... 103 
Avantages de la coopération avec l'équipe­pays....................................................................... 104 
« Approche intégrée » et opérations multidimensionnelles de maintien de la paix ..................... 107 
Partenaires nationaux............................................................................................................... 112 
Partenaires internationaux et régionaux non­onusiens.............................................................. 114 
Collaboration avec la communauté de l’aide humanitaire.......................................................... 116 
Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire............................................................... 124 
Module 3 – partie 2  Contrôle des connaissances............................................................... 127 
Questions fréquemment posées par les participants........................................................... 129

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    1 

MODULE 3 – PARTIE 1 
Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
L'objectif de ce module est de donner aux effectifs de maintien de la paix un aperçu 
général de la manière dont les missions peuvent efficacement mettre en oeuvre leurs 
mandats en :

· appliquant, dans leurs tâches quotidiennes, les règles, principes et 
politiques liés au droit international humanitaire et aux droits de 
l'homme ;
· collaborant avec les partenaires de mission nécessaires. 
La partie 1 définit la position de l'ONU (formulée dans les résolutions du 
Conseil de sécurité et la politique des Nations Unies,) selon laquelle un conflit 
ne peut être géré efficacement que lorsque les opérations de maintien de la 
paix veillent au respect du droit humanitaire international et du droit relatif aux 
droits de l'homme, y compris les droits des femmes et des enfants en situation 
de conflit. Elle fournit ensuite des outils utiles dont les effectifs peuvent se 
servir au quotidien dans leur travail pour pouvoir remplir leurs fonctions 
efficacement et conformément aux politiques et directives de l'ONU. 

La partie 2 permet aux effectifs de maintien de la paix de se familiariser avec 
les partenaires clés avec lesquels ils doivent traiter pour une mise en œuvre 
efficace de leur mandat. Ces partenariats veillent à ce que la consolidation de 
la paix se poursuive même après le retrait de l'opération de maintien de la 
paix. 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du module 3  – partie 1a, les participants pourront : 

1.  Citer les règles fondamentales du droit international humanitaire 
2.  Définir et donner des exemples des droits de l'homme protégés par le droit 
international 

3.  Identifier qui est protégé et qui est lié par le droit international relatif aux 
droits de l'homme et le droit international humanitaire

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
2    Module 3 : Mise en application efficace du mandat 

Au terme du module 3  – partie 1b, les participants pourront : 

1.  Reconnaître et identifier les violations ou abus des droits de l'homme qui 
ont lieu dans la zone de la mission pendant la période de conflit ou de 
post­conflit 

2.  Discuter des politiques de l'ONU en matière de droits de l'homme qui 
s'appliquent aux situations de maintien de la paix 

3.  Décrire la pertinence pratique des droits de l'homme dans leur travail et les 
moyens de promouvoir et de protéger les droits de l'homme dans le cadre 
de leurs tâches 

4.  Expliquer l'importance de la coordination des actions liées aux droits de 
l'homme avec la composante droits de l'homme de la mission 

Au terme du module 3  – partie 1c, les participants pourront : 

1.  Expliquer les différentes incidences des conflits sur les femmes/filles et les 
hommes/garçons 

2.  Expliquer comment les femmes sont à la fois victimes des conflits et 
partenaires clés dans le cadre des activités de maintien et de consolidation 
de la paix des opérations de maintien de la paix de l'ONU 

3.  Donner des exemples de la manière dont les effectifs de maintien de la 
paix peuvent aider à protéger les femmes et soutenir l'égalité des sexes au 
quotidien dans leur travail 

Au terme du module 3  – partie 1d, les participants pourront : 

1.  Donner la définition du mot « enfant » dans le droit international 

2.  Expliquer comment le droit international protège les enfants affectés par 
les conflits armés 

3.  Décrire l'incidence des conflits violents sur les enfants 

4.  Expliquer ce que les effectifs de maintien de la paix peuvent faire pour 
promouvoir la protection de l'enfant et les droits de l'enfant dans des 
conflits armés 

Au terme du module 3  – partie 2, les participants pourront :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    3 
1.  Expliquer les avantages d'une approche intégrée de la part de l’opération 
de maintien de la paix et de l'équipe­pays de l'ONU 

2.  Expliquer pourquoi les acteurs nationaux sont des partenaires clés pour les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU 

3.  Citer les trois principes humanitaires 

4.  Expliquer le rôle de l'opération de maintien de la paix dans l'acheminement 
de l'aide humanitaire 

Séquence pédagogique 
Il est préférable que le module 3 soit placé après les modules 1 et 2 puisque 
ceux­ci fournissent des informations de base sur lesquelles repose le module 
3.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
4    Module 3 : Mise en application efficace du mandat 

Durée 

Partie 1  Cours/Présentation  Questions/Discussion  Exercices pour la session 


Durée minimum  & contrôle des 
de la session  connaissances 
250 min.  115 min.  30 min.  4 exercices de réflexion de 
groupe 
durée totale : 55 min. 
Film : 7 min. 

Partie 2  Cours/Présentation  Questions/Discussion  Exercices pour la session 


Durée minimum  & contrôle des 
de la session  connaissances 
60 min.  30 min.  30 min. 

Options  Spécifique à la  Films facultatifs  Exercices facultatifs 


supplémentaires  mission 

Le temps imparti sera  45­60 min. 
fonction du contenu à 
couvrir 

Méthodologie 
Les points suivants proposent à titre indicatif une méthodologie. Les 
instructeurs expérimentés peuvent choisir d'autres méthodes et activités pour 
présenter le contenu et les messages clés du présent module. 

Partie 1 :

· Présentations avec diapositives PowerPoint
· Exercices de réflexion de groupe et études de cas
· Séances informelles de questions­réponses (au gré de l'instructeur)
· Des questions de contrôle des connaissances à la fin de la partie 1* 
Partie 2 :

· Présentations avec diapositives PowerPoint
· Séances informelles de questions­réponses (au gré de l'instructeur)
· Des questions de contrôle des connaissances à la fin de la partie 2*
· Une étude de cas facultative

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    5 
*  REMARQUE : Il incombe à l'établissement de décider si les questions de 
contrôle de connaissance seront posées au groupe de façon informelle ou 
sous forme d'interrogation écrite. Dans les deux cas, il est recommandé de 
fournir les bonnes réponses à la fin de l'interrogation pour s'assurer que les 
participants ont compris clairement les messages clés. 

Profil des instructeurs 
Il est recommandé que la partie 1 du module 3 soit présentée par un instructeur qui 
connaît à fond le droit international humanitaire et le droit international relatif aux 
droits de l'homme, y compris les droits des femmes et des enfants. Dans la mesure 
du possible, l'instructeur doit avoir une expérience pratique dans l'application des 
droits de l'homme, y compris les droits des femmes et des enfants, dans les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

Il est recommandé que la partie 2 du module 3 soit présentée par un instructeur qui a 
une expérience personnelle d'une opération de maintien de la paix et une solide 
connaissance de ses structures, de sa composition et des relations de travail. 

Informations de référence pour les instructeurs 

Préparation de l'instructeur 

Lectures requises
· Résolutions 1325 (2000) et 1820 (2008) du Conseil de sécurité sur les 
femmes, la paix et la sécurité (S/RES/1325 et S/RES/1820)
· Résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité sur les enfants affectés 
par les conflits armés (S/RES/1612)
· Résolution 1674 du Conseil de sécurité sur la protection des civils 
(S/RES/1674)
· « The Geneva Conventions: The Core of International Humanitarian 
Law »  « Les conventions de Genève : Le fondement du droit 
international humanitaire » au site : 
http://www.icrc.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/genevaconventions
· International Bill of Human Rights (Charte internationale des droits de 
l'homme) disponible à : http://www2.ohchr.org/french/law/
· DPKO/DFS Policy on Gender Equality in UN Peacekeeping Operations, 
2006 disponible à : http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (version 
française non disponible)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
6    Module 3 : Mise en application efficace du mandat 

· (Il est recommandé que les formateurs de la police lisent également les 
orientations du DOMP/DAM sur L'intégration de la perspective Genre 
dans le travail de la police dans les missions de maintien de la paix, 
2008)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    7 

Préparation générale 

Equipement 

1.  Ordinateur et diapositives pour la session 

2.  Projecteur et écran pour diapositives 

3.  Un lecteur de DVD et des haut­parleurs pour la projection éventuelle de 
films 

4.  Tableau à feuilles ou tableau blanc et marqueurs 

Matériel 

1.  Partie 1d – Protection des enfants : si vous séparez les participants en 
petits groupes, constituez des jeux de 4 à 5 photos qui présentent une 
combinaison de rôles et responsabilités que les enfants peuvent assumer 
dans des zones de conflit, y compris des photos d'enfants­soldats. Des 
exemples peuvent être téléchargés à partir de la « boîte à outils » du 
formateur au site suivant : 
www.peacekeepingresourcehub.org (Version française non disponible). 
(Par ailleurs, vous pouvez utiliser la diapositive à la fin du module 3) 

2.  Partie 2 – Collaborer avec les partenaires de la mission : si possible, 
imprimez pour chacun des participants les documents à distribuer qui sont 
décrits à la page 108. 

3.  Les participants apprécient de recevoir des exemplaires des présentations 
PowerPoint. S'il est possible d'imprimer celles­ci, il est recommandé de le 
faire sous format polycopié avec 3 diapositives par page pour que les 
participants puissent avoir suffisamment d'espace pour prendre des notes. 

Remarque : Les dernières diapositives de chaque présentation PowerPoint 
contiennent les questions et réponses pour les contrôles de connaissance. Il 
n’est pas nécessaire de les imprimer. 

Préparation spécifique à la mission 
Si la mission de déploiement est connue :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
8    Module 3 : Mise en application efficace du mandat 

1.  Si la partie 1 du module est présentée pour préparer les participants à une 
mission bien précise de maintien de la paix de l'ONU, il convient de se 
procurer des informations sur la situation des droits de l'homme dans le 
pays en question au site du Bureau du Haut­commissariat aux droits de 
l'homme (HCDH) : (http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx) 

2.  L'information dont on fait état au module 3­partie 2 au sujet de l'équipe de 
l'ONU présente dans le pays peut s'obtenir à partir du dossier d'information 
de pré­déploiement au site suivant : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non 
disponible) 

3.  Des informations, spécifiques au pays, ayant trait à la réaction humanitaire 
internationale sont disponibles sur Relief web à : http://www.reliefweb.int 
(Version française non disponible) 

Ressources additionnelles
· OHCHR, The Core International Human Rights Treaties (HCDH  : Les 
principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’homme) 
http://www.ohchr.org/EN/PublicationsResources/Pages/ReferenceMate 
rial.asp
· OHCHR, New Core International Human Rights Treaties, (Les 
nouveaux principaux traités internationaux relatifs aux droits de 
l’homme) 
http://www.ohchr.org/EN/PublicationsResources/Pages/ReferenceMate 
rial.aspx
· Pour de plus amples renseignements ou une assistance sur le volet 
droits de l'homme de ce module, les instructeurs peuvent contacter 
l'Unité de méthodologie, de l'éducation et de la formation du HCDH à 
Genève : Metu@ohchr.org.
· Lignes directrices et références du Comité permanent inter­institutions 
(IASC) pour les situations d’urgence complexes, janvier 2009, 
disponible à : http://www.humanitarianinfo.org/iasc/ (Version française 
non disponible ) (et cliquer sur le lien “Products”)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    9 
Documents cités dans ce module 
Voir ci­dessus et consulter :

· Charte des Nations Unies
· Déclaration universelle des droits de l'homme
· Secretary­General’s Bulletin ­ Observance by United Nations forces of 
international humanitarian law  (ST/SGB/1999/13 Secrétariat 6 août 
1999) http://www.un.org/peace/st_sgb_1999_13.pdf Note : La version 
française du site est  http://www.un.org/fr/peace/ mais le  document est 
en anglais
· Convention de 1951 relative au statut des réfugiés(disponible à : 
http://www.unhcr.org/protect/3c0762ea4.html)
· Guiding Principles on Internal Displacement (principes directeurs sur 
les déplacements internes) (disponible à : 
www.reliefweb.int/OCHA_OL/pub/idp_gp/idp_fr2.htm )
· DPKO/DFS Policy Directive on Quick Impact Projects (QIPs),(Directive 
politique du DOMP/DAM sur les projets à effet rapide, 2007
· DPKO/DFS Guidelines on Joint Operational Initiatives: UN 
Peacekeeping Operations and the World Bank, (Directives du 
DOMP/DAM sur les initiatives opérationnelles conjointes : opérations 
de maintien de la paix de l’ONU et Banque mondiale), 2007

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
10    Module 3 : Mise en application efficace du mandat 

Légende 
Remarque à l'instructeur (références à consulter) 

[  Points à aborder (Les principaux points à traiter sur le sujet. Dans l'idéal, 
l'instructeur présente les points à aborder dans ses propres termes au lieu 
de les lire aux participants. Veuillez noter que le texte des points à aborder 
est mis  en relief en caractères bleu gras sur les diapositives 
correspondantes.) 

Spécifique à la mission (un point qui gagnera à être expliqué avec des 
informations spécifiques à l'opération) 

[  Exemples (des cas pour illustrer un point ou un message clé) 

Questions types (une liste de questions possibles à poser aux participants) 

¥  Polycopié (indique qu'il y a un document à distribuer aux participants à ce 
stade du cours) 

Film (un film proposé comme activité obligatoire ou facultative) 

Activité prédagogique obligatoire (activité qu’il est vivement recommandée 
d'intégrer au cours) 

Activité pédagogique facultative  (une activité qui peut être effectuée s'il 
reste du temps et si elle convient à ce groupe de participants. Les 
indications concernant ces activités se trouvent à la fin du module ou de la 
partie, comme indiqué dans le texte.) 

Ñ  Points clé à résumer (messages clé qui méritent d'être répétés à la fin de 
la session. L’instructeur peut également demander aux participants de citer 
les principaux messages qu'ils ont retenus de la session. Il pourra alors 
compléter avec les points qui auront été omis.) 

Remarque : Une liste des questions fréquemment posées par les participants 
figure à la fin de parties 1 et 2 du module.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 : Mise en application efficace du mandat    11 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    13 

Notes de session 

Diapositive 

Diapositive 

Note à l'instructeur : En guise d'introduction, les instructeurs doivent aider les 
participants à comprendre pourquoi la connaissance du droit international 
humanitaire et des droits de l'homme, y compris les aspects liés à la protection des 
femmes et des enfants en conflit, est importante pour tous les effectifs de maintien 
de la paix. Les instructeurs sont encouragés à procéder à une séance de réflexion 
approfondie avec les participants pour faire ressortir les points soulevés ci­après.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
14    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix doivent, en principe, promouvoir, 
protéger et respecter les droits de l'homme durant leur service dans une 
opération de maintien de la paix. La promotion des droits de l'homme pour 
tout le monde, sans discrimination, est l'un des objectifs majeurs de la 
Charte des Nations Unies. 

[  Le Conseil de sécurité mandate précisément les opérations de maintien de 
la paix pour promouvoir et protéger les droits de l'homme, y compris les 
droits de l'homme des femmes et des enfants qui sont souvent affectés par 
les conflits. 

[  Le Conseil de sécurité se préoccupe également de la protection des civils et 
du respect du droit international humanitaire pour toute situation de conflit. 

[  Tous les éléments de maintien de la paix sont censés protéger les enfants 
de la violence, notamment de leur recrutement illicite comme enfants­ 
soldats dans les forces armées. Le Conseil de sécurité a donné des 
directives aux opérations de maintien de la paix pour qu'elles s'efforcent 
davantage de protéger les enfants des effets des conflits, notamment leur 
recrutement comme enfants­soldats. 

[  Le Conseil de sécurité et les politiques du DOMP/DAM exigent des effectifs 
de maintien de la paix qu'ils fassent la promotion de l'égalité des sexes 
dans le cadre de leur travail. Le Conseil de sécurité a également donné 
des directives au personnel de maintien de la paix pour qu'il s'efforce
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    15 
davantage de faire participer les femmes à des activités de paix et de 
sécurité et de protéger femmes et enfants des violences sexuelles en 
situation de conflit. 

[  La Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité et les politiques du 
DOMP/DAM font spécifiquement référence à cette obligation car il est 
entendu que le respect du droit international humanitaire et la protection des 
droits de l'homme vont limiter les effets négatifs de la guerre et mener à une 
paix plus viable et plus durable. Ces droits comprennent spécifiquement les 
droits des femmes et des enfants en situation de conflit. 

Diapositive 

[  Tout le personnel de maintien de la paix se conduit en exemple. Vous êtes 
un « ambassadeur » des Nations Unies et de votre pays dans toutes les 
actions que vous menez en tant qu'agent de maintien de la paix et vous 
devez respecter les normes les plus élevées de conduite et d'intégrité. 

[  Les effectifs de maintien de la paix ne peuvent, en aucun cas, prendre part, 
d'une manière ou d'une autre, aux violences ou à l'exploitation sexuelle des 
femmes, des enfants ou des populations locales. Les effectifs de maintien 
de la paix ne doivent pas commettre de violations des droits de 
l'homme ou du droit international humanitaire.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
16    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

MODULE 3 – PARTIE 1A : 
DROIT INTERNATIONAL APPLICABLE AUX OPERATIONS 
DE MAINTIEN DE LA PAIX 

Diapositive 

Diapositive 

Note à l'instructeur : Présenter le module 3 ­ partie 1a et les résultats 
pédagogiques (voir diapositives ci­dessus). 
[  Comme on l'a vu dans le module 2, le Conseil de sécurité a adopté plusieurs 
résolutions qui soulignent ses préoccupations au sujet de trois thèmes 
majeurs, particulièrement pertinents quand il s'agit d'opérations de maintien 
de la paix. Ces résolutions sont les suivantes :
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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    17 
· Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité sur les femmes, la 
paix et la sécurité (adoptées en 2000 et 2008 respectivement) ;
· Résolution 1612 du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits 
armés (adoptée en 2005) ;
· Résolution 1674 du Conseil de sécurité sur la protection des civils 
en conflit armé (adoptée en 2006). 
[  Ces résolutions sont fondées sur le droit international et lient les Etats 
membres. Elles condamnent aussi vigoureusement que possible tout acte 
de violence ou d'abus, notamment ceux qui figurent ci­dessous, à l'endroit 
des civils dans des situations de conflit armé

· Torture
· Violence liée au genre et violence sexuelle
· Violence faite aux enfants
· Recrutement et exploitation d’enfants­soldats
· Traite de personnes
· Refus intentionnel d'apporter une aide humanitaire 

[  Ces résolutions appellent également les effectifs de maintien de la paix à 
s'informer sur le droit international humanitaire et le droit relatif aux droits de 
l'homme et aux droits des réfugiés ainsi que sur la manière de les appliquer 
conjointement avec les dites résolutions du Conseil de sécurité en vue de 
prévenir la violence faite aux civils et de gérer son impact là où elle a été 
commise. 

[  La partie 1 du module 3 explique les éléments clés du droit international 
humanitaire, du droit relatif aux droits de l'homme et aux droits des réfugiés 
et contient des chapitres détaillés à propos des moyens par lesquels les 
effectifs de maintien de la paix peuvent promouvoir et protéger les droits de 
l'homme, intégrer le facteur genre, protéger les droits des femmes et des 
enfants affectés par les conflits armés. L'envergure des  efforts 
qu'entreprend une opération de maintien de la paix de l'ONU pour 
promouvoir le respect du droit international, y compris de la part des effectifs 
eux­mêmes, est un facteur important pour maintenir sa légitimité dans le 
pays.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
18    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Droit international humanitaire 
Qui est protégé par le droit humanitaire international ? 

Diapositive 

[  Le droit international humanitaire est également connu sous le nom de 
droit de la guerre ou droit des conflits armés. Il s'agit de lois qui s'appliquent 
en période de conflit armé, aux niveaux national et international. 

[  Le droit international humanitaire est un ensemble de règles qui visent, pour 
des raisons humanitaires, à limiter les effets négatifs des conflits armés 
et réduire la souffrance en période de guerre. 

[  Les règles majeures du DIH figurent dans les Conventions de Genève et 
leurs protocoles additionnels. 

[  Le DIH protège les personnes qui ne participent pas (ou ne participent 
plus) aux hostilités comme, par exemple, les civils, les blessés, les 
prisonniers, le personnel médical et les travailleurs humanitaires. 

[  Le DIH impose des restrictions aux moyens et méthodes de guerre. 
L'usage de certaines armes telles que les armes incendiaires (des armes qui 
provoquent des incendies) parce qu'elles causent des souffrances 
démesurées.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    19 
[  Le DIH interdit certaines méthodes de guerre comme, par exemple, l’acte de 
se faire passer pour un employé de la Croix­Rouge ou du Croissant­Rouge 
pour tromper l'ennemi. 

Diapositive 

[  Les diapositives 8 et 10 résument les règles fondamentales du droit 
international humanitaire que tout le personnel de maintien de la paix doit 
retenir. 

[  Les parties à un conflit doivent à tout moment différencier les populations 
civiles des combattants afin d'épargner les civils et leurs biens. Ni la 
population civile dans son ensemble ni des civils pris individuellement 
ne peuvent faire l'objet d'attaques. Les attaques ne peuvent viser que 
des objectifs militaires. 

[  Tous ceux qui ne participent pas ou ne peuvent plus participer aux hostilités 
doivent être respectés et traités humainement sans aucune distinction 
défavorable de quelque nature que ce soit. 

[  Les civils et combattants qui se sont rendus sont protégés. Il est interdit de 
tuer ou de blesser un adversaire qui se rend ou qui ne peut plus prendre 
part au combat. 

[  La torture est toujours interdite quelles que soient les circonstances.

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20    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 

[  Toute personne, civil ou combattant, qui s'est rendue ou qui a été capturée a 
droit à un procès équitable et ne peut pas être torturée ou traitée de façon 
cruelle ou inhumaine. Les combattants et civils capturés doivent être 
respectés et protégés des actes de violence ou de représailles. Ils ont le 
droit de communiquer avec leurs familles, de recevoir de l'aide et de 
bénéficier de garanties judiciaires de base. 

[  Les attaques indiscriminées et démesurées sont interdites. Il s'agit là 
d'attaques qui doivent causer des morts parmi les civils ou des dégâts aux 
biens civils excessifs par rapport aux objectifs militaires concrets de 
l'attaque. Ni les parties au conflit ni les membres de leurs forces armées ne 
jouissent d'un droit illimité de choisir des méthodes et des moyens de 
guerre. Il est interdit d'employer des armes ou des méthodes de guerre 
susceptibles de causer des blessures excessives ou d'inutiles 
souffrances. Le droit humanitaire a, par conséquent, interdit l'usage de 
plusieurs armes, notamment des cartouches explosives ou des armes à 
laser aveuglantes. 

[  Les blessés et les malades doivent être récupérés et pris en charge par 
la partie au conflit qui les détient, peu importe s'ils sont ses ennemis ou non.

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Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    21 

Diapositive 
10 

[  Le personnel médical et les établissements médicaux ainsi 
que leurs moyens de transport et équipements doivent être respectés 
et protégés. 

[  La croix rouge ou le croissant rouge sur fond blanc est le symbole distinctif 
indiquant que les personnes et objets qui lui sont associés doivent être 
respectés.

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22    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
11 

[  Le droit international humanitaire impose à toutes les parties dans un 
conflit l’obligation de respecter et de faire respecter les règles du DIH. 

[  Le DIH prévoit des mesures pour prévenir ou punir les crimes de guerre. 
Les crimes de guerre constituent de « graves atteintes » aux Conventions de 
Genève et à leurs Protocoles additionnels ainsi que des violations majeures 
du droit international humanitaire. Quelques exemples de crimes de guerre  : 
attaques contre les civils, recrutement d'enfants comme soldats, 
torture des prisonniers et violence sexuelle. 

[  Ceux qui sont responsables de violations doivent être sanctionnés, si 
possible, par des juridictions nationales, sinon dans des juridictions 
internationales comme la Cour pénale internationale (CPI). L'ONU a établi 
des tribunaux pénaux ad hoc pour l'ex­Yougoslavie et le Rwanda mais il 
incombe principalement à chaque Etat de prévenir et de poursuivre en 
justice les crimes de guerre.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    23 
Qui est lié par le droit humanitaire international? 

Diapositive 
12 

[  Toutes les parties à un conflit sont liées par le droit international 
humanitaire. Ce droit ne s'applique que dans les situations de conflit armé ; 
il ne couvre pas des tensions ou perturbations internes comme, par 
exemple, des actes isolés de violence. La loi s'applique seulement après 
l'éclatement du conflit et, équitablement, à toutes les parties, peu importe 
celle qui a ouvert les hostilités. 

[  Les règles et principes du droit  international humanitaire sont 
également applicables aux forces des Nations Unies. Le Secrétaire 
général a explicité ce principe dans les règles de l'ONU et a indiqué que les 
soldats de l'ONU qui violent le droit international humanitaire sont 
passibles de poursuites judiciaires dans les juridictions de leur pays. 

[  Les documents tels que les Règles d'engagement et la Directive sur l'usage 
de la force sont toujours élaborés en conformité avec le droit international 
humanitaire. De même, dans les accords SOMA ou SOFA conclus entre les 
Nations Unies et le pays dans lequel la mission de maintien de la paix se 
déroule, il est précisé que les forces de maintien de la paix de l'ONU vont 
agir conformément aux règles et principes du droit humanitaire international. 

Note à l'instructeur : Les obligations, par rapport au DIH, des effectifs de maintien 
de la paix de l'ONU sont explicitées dans le bulletin du Secrétaire général 
ST/SGB/1999/13, du 6 août 1999. Notamment pour les cours où sont présents des

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
24    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

commandants de contingent, les instructeurs doivent envisager de distribuer aux 
participants un exemplaire du bulletin du Secrétaire général téléchargeable au site 
suivant : http://peacekeepingresourcehub.unlb.org. (Version française non 
disponible) 

Droit humanitaire international 
Définition des droits de l'homme 

Diapositive 
13 

[  Le droit international relatif aux droits de l'homme s'applique à tout 
être humain aussi bien en période de guerre qu'en période de paix. 
L'universalité des droits de l'homme est soulignée dans la Charte des 
Nations Unies qui engage les Etats membres à promouvoir et à encourager 
le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, 
sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. La Charte des 
Nations Unies est elle­même un traité international contraignant. 

[  Les droits de l'homme sont dus à chaque personne en sa qualité d'être 
humain. Les droits de l'homme sont universels parce que chaque être 
humain y a droit quels que soient sa race, sa couleur, son sexe, sa langue, 
sa religion, ses opinions politiques ou autres, son origine nationale et 
sociale, sa propriété, sa naissance ou autre statut. Ce principe de non­ 
discrimination est un principe clé dans le concept de droits de l'homme.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    25 
[  Nul ne peut retirer à une personne ses droits de l'homme. Les droits de 
l'homme d’une personne peuvent être violés et le sont souvent mais cela ne 
veut pas dire qu'on les a retirés à la personne en question. 

[  Un autre principe clé est que les droits de l'homme sont interdépendants 
et d'une égale importance. Cela signifie que la réalisation (l'exercice) d'un 
droit de l'homme est liée à celle des autres. Par exemple, pour que les 
citoyens puissent exprimer une réelle opinion politique par le vote, ils doivent 
avoir accès à une quantité suffisante d'informations pertinentes. 

[  Au fil des ans et grâce au combat des uns et des autres, les revendications 
portant sur le respect de la dignité humaine se font non plus dans l'arène de 
l'éthique mais dans celle du droit et les droits de l'homme ont fini par être 
protégés aussi bien par les lois et constitutions nationales que par le droit 
international. Du fait que les droits de l'homme sont établis dans le droit 
international, ils ont force de loi et sont garantis au plan international.

· L'Assemblée générale a adopté la Déclaration universelle des droits de 
l'homme le 10 décembre 1948. Conçue comme « l’idéal commun à 
atteindre par tous les peuples et toutes les nations », la Déclaration 
universelle des droits de l'homme a été, au fil du temps, généralement 
acceptée comme étant la norme fondamentale des droits de l'homme 
que chacun doit respecter et protéger. 
[  Des traités additionnels (également appelés conventions, pactes ou 
accords), des déclarations, directives, principes directeurs etc. ont été mis 
au point depuis la déclaration universelle et détaillent le contenu des droits 
de l'homme et les obligations des Etats à promouvoir, protéger et appliquer 
ces droits spécifiques.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
26    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
14 

[  La Déclaration universelle des droits de l'homme, pierre angulaire des 
normes internationales en matière de droits de l'homme, souligne que les 
libertés fondamentales et les droits de l'homme (civiques, culturels, 
économiques, politiques et sociaux) sont universels et garantis à tout le 
monde. La DUDH, le Pacte sur les droits économiques, culturels et 
sociaux ainsi que le Pacte sur les droits politiques et civiques 
représentent ensemble la Charte  internationale des droits de l'homme. 
A cette charte s'ajoutent des traités additionnels sur les droits de l'homme 
portant sur des domaines spécialisés tels que la prévention du génocide et 
de la torture, les groupes minoritaires et les personnes handicapées. La 
protection des droits des femmes et des enfants est également un thème 
majeur du droit international relatif aux droits de l'homme. 

[  Exemples de droits civiques et politiques :

· le droit à la vie
· le droit de ne pas être torturé
· le droit d'être protégé de la discrimination
· la liberté d'expression
· le droit à un procès équitable
· le droit de ne pas être réduit à l'esclavage 

[  Exemples de droits économiques, sociaux et culturels :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    27 
· le droit d'adhérer à un syndicat
· le droit à l'éducation
· le droit à la nourriture
· les droits au logement et aux soins médicaux
· les droits à la sécurité sociale et au travail
· le droit à un salaire égal pour un travail égal 

[  Comme vous le voyez dans ces exemples et dans la diapositive, le droit 
international relatif aux droits de l'homme vise à protéger certaines 
catégories de droits de l'homme ainsi que tout groupe de personnes qui 
peuvent avoir besoin d'une protection spéciale à cause de leur vulnérabilité 
ou de la discrimination qu'elles subissent de façon disproportionnée. Les 
femmes et les enfants représentent deux de ces groupes et les mesures de 
protection spéciale qui leur sont garanties seront expliquées en détail dans 
les parties 1c et 1d. 

[  Parmi les groupes dont les droits de l'homme peuvent être particulièrement 
en péril dans les situations de conflit, il faut noter :

· les minorités ­­ groupes ayant en commun des caractéristiques 
ethniques, religieuses ou linguistiques différentes de celles de la 
majorité de la population ;
· les détenus ­­ personnes en détention soit parce qu'elles attendent 
d'être jugées soit parce qu'elles purgent une peine;
· les personnes handicapées ­­ personnes qui ont été blessées ou 
mutilées ou qui ont des handicaps physiques ou moteurs innés ou 
acquis ;
· les réfugiés ou les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays 
(PDIP) ­­ personnes qui ont fui leur domicile suite à un conflit armé, une 
persécution, des violations systématiques des droits de l'homme ou des 
catastrophes naturelles (les réfugiés traversent une frontière 
internationale alors que les personnes déplacées fuient leur domicile 
mais restent dans leur pays de résidence). 

Exercice : Réflexion de groupe ­ partie 1

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
28    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Les droits de l'homme les plus fréquemment menacés dans des 
situations de conflit et de post­conflit 
L'objectif de cet exercice est d'explorer la définition et le sens des grands 
droits de l'homme qui sont le plus fréquemment en danger dans une situation 
de conflit et qui peuvent nécessiter une attention plus urgente de la part des 
effectifs de maintien de la paix. 

S'il s'agit d'un stage où les participants ont déjà connaissance de la mission à 
laquelle ils seront déployés, cet exercice peut servir à les familiariser avec 
certaines des problématiques liées aux droits de l'homme dans le pays hôte. 

Durée :  15 minutes 

Préparation : 

1.  Installez un tableau à feuilles pour noter les idées. Vous pouvez également 
vous servir d'un tableau blanc ou d'un tableau noir. 

2.  Si l'on sait dans quelles missions les participants seront déployés, 
l'instructeur doit se servir des plus récents rapports sur les droits de 
l'homme publiés par le Secrétaire général, le Haut­commissariat des 
Nations Unies aux droits de l'homme pour identifier les violations majeures 
des droits de l'homme qui doivent orienter la discussion. Pour télécharger 
les rapports, les instructeurs doivent aller au site suivant : 
http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx et cliquer sur le lien 
pertinent. 

Lignes directrices relatives à l’exercice : 

1.  Demander aux participants de donner des exemples de la manière dont les 
conflits peuvent influer sur les droits de l'homme. Poser également la 
question spécifique de savoir lesquels des droits de l'homme sont le plus 
fréquemment en danger dans des situations de conflit et de post­conflit. En 
se servant des exemples fournis par les participants, expliquer les 
définitions de certains droits de l'homme clés énumérés ci­après : 

Définitions  de droits de l'homme clés mis en danger dans les situations 
de conflit et de post­conflit

· le droit à la vie (veut dire que l'Etat a l'obligation de protéger les 
personnes des tueries arbitraires ou indiscriminées, y compris celles

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    29 
commises par des agents de l'Etat, ou commises à cause de la guerre, 
d'un génocide ou de la violence en masse ; l'Etat a également un devoir 
particulier de prévenir la mort de toute personne arrêtée et d'empêcher 
la condamnation à mort des personnes de moins de 18 ans).
· interdiction de la torture et du traitement cruel, inhumain et 
dégradant (la torture est définie comme étant des actes commis par 
des agents de l'Etat pour infliger, à dessein, une grande douleur ou 
souffrance physique ou mentale pour un but bien précis comme, par 
exemple, l'extorsion d'une information ou d'une confession ou la 
punition, l'intimidation ou la discrimination envers une personne).
· interdiction de l'esclavage (l'esclavage peut être considéré comme 
tout acte lié à l'acquisition, l'échange, le commerce ou la vente d'une 
autre personne).
· interdiction des actes de violence contre les femmes (ces actes 
sont définis comme toute forme de violence physique, sexuelle et 
psychologique commise dans la communauté, dans la famille (violence 
au foyer) ou par des agents de l'Etat).
· interdiction des arrestations ou des détentions arbitraires (cela 
veut dire que les agents de l'Etat ou des personnes qui semblent 
exercer des fonctions officielles ne peuvent pas confiner quelqu'un 
dans une prison ou un centre de détention sans une raison valable et 
légale. Plus précisément, ces actes sont considérés comme arbitraires 
quand ils ne sont pas fondés sur la loi, ne suivent pas les procédures 
légales, sont disproportionnés par rapport aux objectifs, discriminatoires 
ou sans juste raison.)
· le droit à un procès équitable (ou « le droit à la défense » qui veut 
dire qu'une personne accusée d'un délit a droit à un procès équitable 
avec des garanties minimum)
· interdiction de la traite des personnes (la menace ou le recours à la 
force, à la coercition, à l'enlèvement, à la fraude, à la tromperie ou à 
l'abus de pouvoir pour recruter, transporter ou garder des personnes en 
vue de les exploiter)
· le droit à la nourriture
· le droit à l'eau
· le droit au logement/hébergement

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
30    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

· la liberté de pensée, de conscience et de religion (le droit de 
vénérer, d'observer, de pratiquer et d'enseigner la religion ou la 
croyance de son choix)
· liberté d'expression (la liberté de rechercher, de communiquer et de 
recevoir des informations et des idées)
· liberté d'assemblée et d'association pacifiques (le droit de préparer, 
de conduire ou de participer à une assemblée ou manifestation 
pacifique) 

L'application du droit international relatif aux droits de l'homme 

Diapositive 
15 

[  La qualité d’être humain nous confère automatiquement des droits 
spécifiques (c’est a dire les droits cités dans la Déclaration universelle des 
droits de l'homme et dans de nombreux documents internationaux relatifs au 
droit international humanitaire et aux droits de l'homme.) Un certain nombre 
de principes et règles tels que l'interdiction de la torture et le droit à un 
procès équitable ne nécessitent pas un traité et sont obligatoires pour tous 
les Etats. Cela signifie qu'ils s'appliquent à toutes les personnes dans 
toutes les situations et ne peuvent pas être suspendus.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    31 
[  Les droits de l'homme qui sont codifiés dans des traités ne s'appliquent 
qu'aux Etats qui ont ratifié ces traités. Par la ratification d'un traité, les Etats 
assument l'obligation juridique d'agir pour protéger et promouvoir les droits 
couverts dans ces documents. Chaque Etat membre des Nations Unies a 
ratifié au moins un traité relatif aux droits de l'homme. 

Définition 
La ratification d'un traité est le processus par lequel le gouvernement ou 
l'assemblée législative d'un pays adopte ou cautionne officiellement un traité 
international et, partant, accepte d'y être juridiquement lié.

[  Les Etats qui accueillent chez eux des opérations de maintien de la paix ont 
tous ratifié un ou plusieurs traités internationaux de droits de l'homme et ont 
donc entrepris de protéger et de promouvoir les droits inclus dans ces 
traités. En outre, les accords de paix prévoient, de plus en plus, l'obligation 
des signataires à se conformer aux traités et normes internationaux en 
matière de droits de l'homme. 

[  Un Etat honore ses obligations en matière de droits de l'homme par 
l'intermédiaire des actions d'acteurs comme les parlementaires, les juges, la 
police, les forces armées, les ministères et d'autres autorités locales. Il 
incombe à ces derniers de protéger la population et de veiller à ses besoins. 
Les acteurs qui ne font peut­être pas partie officiellement du gouvernement 
ou de l'appareil d'Etat mais agissent en son nom ont également des 
obligations en matière de droits de l'homme. 

[  Dans des cas exceptionnels, un Etat qui a ratifié un traité sur les droits de 
l'homme peut, dans des périodes d'urgence publique qui menacent la vie de 
la nation et avec des conditions très strictes, décider la suspension 
provisoire de certains droits de l'homme. L'état d'urgence doit être 
officiellement déclaré et le public doit en être informé. Les dérogations 
doivent être strictement fonction des exigences de la situation et ne doivent 
pas être la source de discrimination liée à la race, la couleur, le sexe, la 
langue, la religion et l'origine sociale. 

[  Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies doivent être 
menées dans le respect total des droits de l'homme et œuvrer à 
promouvoir et protéger les droits de l'homme dans l'exécution de leurs 
mandats. Les effectifs de maintien de la paix de l'ONU, qu'ils soient 
militaires, policiers ou civils, doivent agir conformément au droit 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
32    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

international relatif aux droits de l'homme. Ils ne doivent en aucun cas 
commettre de violations des droits de l'homme et doivent respecter les droits 
de l'homme dans leurs relations, en public ou en privé, avec leurs collègues 
et les populations locales.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    33 
Droit des réfugiés et principes directeurs sur les personnes 
déplacées à l'intérieur de leur pays (PDIP) 

Diapositive 
16 

[  Un autre ensemble important de lois que les effectifs de maintien de la paix 
doivent connaître est le droit des réfugiés. Ce droit définit le réfugié comme 
étant une personne qui a fui son pays et qui vit dans un autre pays sans 
pouvoir retourner chez elle et bénéficier de la protection de son pays à 
cause d'une crainte fondée de faire l'objet d'une discrimination en raison de 
sa race, sa religion, sa nationalité, son opinion politique ou son 
appartenance à un groupe. 

[  Le droit international sur les réfugiés garantit aux réfugiés leurs droits 
de l'homme et définit les obligations des Etats à protéger les réfugiés 
vivant dans leur territoire. 

[  Dans la quasi­totalité des situations de post­conflit, les effectifs de maintien 
de la paix auront à traiter avec les personnes déplacées à l'intérieur de leur 
pays (PDIP). Ces PDIP sont des personnes qui ont également fui leur 
domicile sans pouvoir y retourner mais qui n'ont pas, contrairement aux 
réfugiés, traversé une frontière internationale. 

[  Un grand nombre d'opérations de maintien de la paix sont mandatées pour 
faciliter le retour, en sécurité, des réfugiés et des personnes déplacées à 
l’intérieur de leur pays. Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1674 sur 
la protection des civils, réaffirme que, quand la situation s'y prête, les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU seront mandatées pour créer
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
34    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

« des conditions propices au retour volontaire et définitif, en toute sécurité et 
dans la dignité, des réfugiés et personnes déplacées ». La résolution 1674 
encourage également les opérations de maintien de la paix, dans le contexte 
de leurs mandats, à prendre toutes les mesures possibles pour assurer la 
sécurité dans les camps de réfugiés et de PDIP et dans leurs alentours. 

[  Le droit international relatif aux droits de l'homme, le droit des réfugiés et le 
droit international humanitaire peuvent être techniques et parfois 
compliqués. Il y a toujours des experts juridiques dans les missions (les 
chargés des droits de l'homme et des affaires judiciaires, les conseillers 
juridiques des forces armées et de la police) ainsi que des employés des 
organismes onusiens tels que le Haut­commissariat des Nations Unies pour 
les réfugiés (HCR) qui peuvent donner des conseils quant à la meilleure 
façon de traiter une question de droit. 

[  En tant qu'agents de maintien de la paix, nous devons quand même nous 
familiariser avec les aspects essentiels du droit international relatif aux droits 
de l'homme et du droit international humanitaire qu'il nous « faut connaître » 
pour pouvoir exécuter nos tâches et guider notre conduite. Les sections 
suivantes vont détailler la manière dont le personnel de maintien de la paix 
doit œuvrer pour protéger les droits de l'homme et assurer la protection des 
femmes et des enfants en suivant les consignes des résolutions du Conseil 
de sécurité sur ces questions.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    35 

MODULE 3 ­ PARTIE 1B : 
PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME DANS LES 
OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 

Diapositive 
17 

Note à l’instructeur : présenter le module 3 ­partie 1b et les résultats pédagogiques 
(voir diapositive ci­dessous) 

Diapositive 
18

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
36    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
19 

Diapositive 
20 

[  Les opérations modernes de maintien de la paix multidimensionnelles 
intègrent les droits de l'homme dans leur mandat et leur structure. 
Etant donné que la violation des droits de l'homme est la source de 
beaucoup de conflits modernes, l'attention portée aux droits de l'homme est 
essentielle pour trouver des solutions et, partant, pour assurer le succès des 
opérations de paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    37 
[  Par conséquent, les opérations de maintien de la paix de l'ONU et chacun 
des employés de la mission doivent adopter une position progressiste par 
rapport à la promotion et à la protection des droits de l'homme. Il est 
nécessaire que les membres du personnel de maintien de la paix qui 
occupent des postes de responsabilité ou de commandement soient au 
courant des politiques de l'ONU en matière de droits de l'homme dans 
le maintien de la paix. 

[  Les effectifs de maintien de la paix et les organismes de l'ONU qui 
travaillent avec les opérations de maintien de la paix doivent être en 
mesure de reconnaître les violations ou abus des droits de l'homme  et 
être préparés à réagir comme il faut dans les limites de leur mandat et de 
leur compétence. 

Définitions générales : 
Violation des droits de l'homme : terme qui indique que les droits de l'homme 
ont été violés par l'action (ou l'omission) d'un responsable ou agent de l'Etat, par 
exemple un agent de police, un soldat, un juge, un administrateur local ou un 
parlementaire dans l'exercice réel ou présumé de ses fonctions. 

Abus des droits de l'homme : terme plus général qui englobe les abus des droits 
de l'homme commis par des acteurs non affiliés à l'Etat tels que les groupes 
rebelles, les personnes morales etc.

[  Tous les agents de maintien de la paix ont une responsabilité individuelle de 
protéger, respecter et promouvoir les droits de l'homme et doivent connaître 
les dispositions relatives aux droits de l'homme dans le mandat de leur 
opération. 

[  Outre la composante droits de l'homme qui joue le rôle de chef de file et de 
coordinateur en matière de droits de l'homme, d'autres composantes des 
opérations de maintien de la paix de l'ONU jouent un important rôle dans la 
protection et le renforcement des droits de l'homme. 

[  Il se peut que les effectifs de maintien de la paix qui viennent de diverses 
régions du monde pour travailler dans le cadre d'un mandat de l'ONU aient 
déjà connaissance des droits de l'homme qui sont stipulés dans la législation 
de leur pays et mis en pratique chez eux. Ils doivent également se 
familiariser avec le concept et la définition des droits de l'homme qui ont été 
promulgués par la communauté internationale à travers une série 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
38    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

d'instruments. C'est ce concept de droits de l'homme qui doit guider l'action 
des effectifs de maintien de la paix et que ces derniers sont tenus de 
respecter et de promouvoir pendant qu'ils sont au service d'une opération 
mandatée par les Nations Unies.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    39 

Liens entre droits de l'homme, sécurité et développement 

Diapositive 
21 

[  L'ONU a la ferme conviction qu'une paix et une sécurité solides, durables et 
équitables ne peuvent être établies que si elles reposent sur les droits de 
l'homme. Comme l'ancien Secrétaire général, Kofi Annan, l'a déclaré devant 
l'Assemblée générale à l'occasion du 60 ème  anniversaire de l'ONU : « Nous 
ne jouirons pas du développement sans sécurité, nous ne jouirons pas de la 
sécurité sans développement et nous n'aurons ni l'un ni l'autre sans respect 
des droits de l'homme ». La position de l'ONU est que le développement, 
la sécurité et les droits de l'homme sont interdépendants. 

[  La protection et la promotion des droits de l'homme sont donc des éléments 
clés de toute la gamme d'activités de paix et sécurité (prévention des 
conflits, rétablissement de la paix, maintien de la paix, imposition de la paix 
et consolidation de la paix). La position de l'ONU est que les processus de 
paix doivent attaquer les racines du conflit et ne pas se limiter aux 
conséquences. Les processus de paix doivent tenir compte du sort des 
groupes les plus marginalisés dans une société affectée par le conflit.  La 
recherche de la justice, l'octroi de réparations ou de dédommagement 
peuvent être un important moyen de trouver des solutions au malheur des 
communautés et individus affectés par le conflit. 

Définitions générales : 
Dédommagements : terme qui fait référence aux réparations ou recours juridique 
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour rendre justice ou apporter des indemnisations aux victimes d'une violation de 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
droits de l'homme.
40    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  C'est la raison pour laquelle le Secrétaire général a déclaré que l'ONU ne va 
pas cautionner, soutenir ou reconnaître des amnisties pour crimes de 
guerre, crimes contre l'humanité ou graves violations des droits de 
l'homme ou du droit international humanitaire (par exemple, si de telles 
amnisties figurent dans un accord de paix négocié entre gouvernements ou 
groupes rebelles.) 

Note à l'instructeur : L'ONU a, depuis 1997, élaboré plusieurs documents clés sur 
la réforme qui ont souligné le lien entre les droits de l'homme et la sécurité. 

Le premier est le rapport de 1997 du Secrétaire général intitulé  « Rénover les 
Nations Unies : un programme de réforme »(A/51/950) et qui fait valoir de façon 
explicite que les droits de l'homme touchent à tous les domaines d'intervention 
majeurs de l'ONU ( à savoir 1. Paix et sécurité, 2. Affaires économiques et sociales, 
3. Coopération pour le développement et 4. Affaires humanitaires.) 

En 2000, un rapport historique du Groupe d'étude sur les opérations de paix de 
l'ONU déclare qu'il est essentiel que « le système des Nations Unies, dans tous les 
aspects des activités concernant la paix et la sécurité, se conforme aux… 
instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et au droit international 
humanitaire, et en favorise l’application ». (A/55/305 ­ S/2000/809) 

En 2004, Le Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le 
changement a non seulement souligné le lien entre développement, sécurité et droits 
de l'homme mais également indiqué que la communauté internationale avait la 
responsabilité de protéger les populations dans des situations de violations 
flagrantes des droits de l'homme. Les recommandations du Groupe ont été reprises 
par le Secrétaire général dans son projet de réforme présenté à l'Assemblée 
générale, à l'occasion du 60 ème  anniversaire des Nations Unies, dans un rapport 
intitulé « Dans une liberté plus grande » (A/59/2005).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    41 
Politique des Nations Unies sur les droits de l'homme dans les 
missions intégrées 

Diapositive 
22 

[  En 2006, le Secrétaire général a également établi une politique sur les droits 
de l'homme dans les missions intégrées qui définit les responsabilités en 
matière de droits de l'homme dans les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU. 

[  Cette politique fait valoir que les droits de l'homme sont une 
préoccupation transversale pour toutes les composantes d'une 
mission intégrée et doivent, par conséquent, être entièrement intégrés 
à de telles opérations. Toutes les entités de l'ONU sont responsables de la 
promotion et de la protection des droits de l'homme. 

[  Il incombe au RSSG d'appliquer la loi relative aux droits de l'homme dans la 
mise en œuvre du mandat de la mission et de veiller à ce que tous les 
effectifs de maintien de la paix (militaires, policiers et civils) ont 
connaissance du droit international relatif aux droits de l'homme et du droit 
humanitaire et les respectent. 

[  La politique fait également valoir que le RSSG devra avoir un conseiller 
« droits de l'homme » qui est également le chef de la composante 
« droits de l'homme » de la mission. Cette composante coordonne toutes 
les fonctions liées aux droits de l'homme que la mission de maintien de la 
paix est chargée d'exécuter. Le conseiller « droits de l'homme » du RSSG

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
42    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

fait également fonction de représentant du haut Commissariat des 
Nations Unies aux droits de l'homme dans le pays et de membre de 
l'équipe­pays. Ainsi, le Secrétaire général s'assure que toutes les parties du 
système de l'ONU ont une politique cohérente en matière de droits de 
l'homme et travaillent efficacement avec le Haut Commissaire aux droits de 
l'homme à Genève et son bureau. 

Définitions générales : 
Le Haut Commissaire aux droits de l'homme est le principal responsable des 
droits de l'homme à l'ONU. Son mandat lui est conféré par l'Assemblée générale. 

Le Conseil des droits de l'homme, établi le 15 mars 2006 par l'Assemblée 
générale dont il relève directement, a remplacé la Commission des Nations 
Unies aux droits de l'homme, en fonction pendant 60 ans, comme principal organe 
intergouvernemental de l'ONU en charge des droits de l'homme. Composé de 
représentants des Etats, le Conseil est essentiellement un corps politique doté 
d'un mandat exhaustif en matière de droits de l'homme et un forum habilité à 
prévenir abus, iniquité et discrimination, à protéger les plus vulnérables et à 
exposer les auteurs de violations.

[  L'ONU a également comme politique d'exiger que des rapports publics 
soient rédigés (soit par le RSSG et la mission, soit par le Haut Commissaire 
aux droits de l'homme) sur l'état des droits de l'homme dans le pays où 
évolue la mission intégrée. 

Appliquer les droits de l'homme dans le maintien de la paix 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    43 

Diapositive 
23 

[  Une opération de paix regroupe des militaires, policiers et civils venant de 
nombreux pays pour exécuter le mandat de la mission. Leurs expériences 
culturelles, juridiques et nationales sont différentes. Les normes en matière 
de droits de l'homme, conçus dans le contexte onusien et dotés d'un 
caractère universel, représentent un critère commun de performance et 
de conduite pour tous ceux qui sont au service d'une opération de paix. 

[  Le maintien de la paix doit s'effectuer dans le respect total des 
principes, des normes et de l'esprit des conventions internationales 
relatives aux droits de l'homme et d'autres instruments qui s'appliquent à 
la conduite des effectifs militaires, policiers et civils. 

[  Le personnel de l'ONU ainsi que le gouvernement hôte doivent 
respecter les principes et normes des droits de l'homme. Comme on l'a 
indiqué plus haut à propos du fondement juridique des droits de l'homme, la 
Charte des Nations Unies engage l'Organisation à promouvoir le respect 
universel des droits de l'homme pour tous sans discrimination. Les effectifs 
onusiens sont tous pareillement tenus de promouvoir, protéger et respecter 
les droits de l'homme pendant leur service dans une opération de paix. Le 
gouvernement hôte assume les mêmes obligations : se garder de commettre 
des violations des droits de l'homme, protéger les droits des populations 
sous sa tutelle et favoriser leur progrès. 

[  Tout agent de maintien de la paix doit être en mesure de reconnaître une 
violation de droits de l'homme afin de s'assurer que sa conduite et celle de

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
44    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

ses collègues se conforment aux normes de droits de l'homme. Il doit 
également pouvoir reconnaître les violations des droits de l'homme 
commises par les acteurs locaux pour que l'opération de maintien de la paix 
puisse prendre les mesures nécessaires et s'assurer qu'elle remplit son 
mandat de promotion et de protection des droits de l'homme. 

Exercice : réflexion de groupe ­ partie 2 

Comment les violations des droits de l'homme se produisent­elles? 
L'objectif de cet exercice est d'explorer les moyens par lesquels les violations 
des droits de l'homme peuvent se produire : 1) par une action délibérée qui 
viole les droits de l'homme ou 2) par une absence d'action ou une omission 
qui fait qu'un droit de l'homme n'est pas exercé ou protégé. 

Durée : 15 minutes 

  Préparation : 
1.  S'assurer que tous les participants peuvent voir les exemples déjà notés, 
pendant l'exercice de réflexion de groupe précédent, sur le tableau à 
feuilles, au tableau blanc ou noir. 

2.  Créer deux colonnes au tableau à feuilles ou blanc. Utiliser les titres 
suivants : « Actions délibérées contre les droits de l'homme » et « Aucun 
effort/très peu d'effort pour éviter les violations ». Demander aux 
participants de classer, dans une colonne ou dans l'autre, les violations 
notées précédemment. Vous pouvez également leur demander d'autres 
exemples une fois que vous aurez fini de discuter les points de l'exercice 
précédent. 

3.  Option : S'il s'agit d'un petit groupe, vous pouvez, au lieu de leur faire 
donner de nouveaux exemples à haute voix, demander aux participants 
d'écrire leurs idées, seul ou à deux, sur des feuilles de papier ou des 
« post­it » (si vous en avez en classe) et les classer dans la colonne qui 
convient. 

Recommandations : 

1.  Demander aux participants de passer en revue les exemples énumérés 
pendant l'exercice précédent et d'examiner comment la violation des droits

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    45 
de l'homme s'est produite. Les participants doivent réfléchir à la question 
de savoir si la violation a eu lieu parce qu'un agent de l'Etat ou un membre 
d'un groupe rebelle, d'une société etc. a entrepris une action spécifique qui 
a débouché sur la violation ou si celle­ci a été commise parce que 
quelqu'un n'a pas agi. 

2.  Au fur et à mesure qu'ils vous donnent leurs réponses, placez­les dans la 
colonne qui correspond. 

3.  Une fois que les participants ont couvert toutes les idées qui ont été 
évoquées lors de l'exercice précédent, demandez d'autres exemples de 
violations pour chacune des colonnes. Vous pouvez également vous servir 
de quelques­uns des exemples suivants. 

Exemples courants d'actions et d'omissions qui débouchent sur des 
violations de droits de l'homme 

Actions délibérées qui aboutissent sur des violations de droits de 
l'homme :

· Arrestation ou détention d’une personne par un agent de police, sans 
mandat d'arrêt ou raison valable
· Un détenu est torturé pendant qu'il est détenu par les policiers ou les 
militaires
· Viols de femmes ou de filles par les soldats
· Un juge perçoit des pots­de­vin et garde les villageois en prison jusqu'à 
ce qu'ils s'acquittent de leur dette
· Des policiers ou des militaires qui, sans raison, ouvrent le feu sur des 
manifestants pacifiques 
Violations qui se produisent à cause de l'inaction :

· Un gouvernement ne prend pas des mesures immédiates pour assurer 
des droits et des services de première nécessité tels que la nourriture, 
l'eau et un hébergement convenable à un groupe de PDIP.
· Un représentant local du ministère de l'Education ne prend aucune 
mesure pour permettre aux filles d’aller à l'école comme les garçons.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
46    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire 
Diapositive 24 

[  Si les agents de maintien de la paix constatent des violations des droits de 
l'homme, ils doivent : 

  Au minimum, prendre note des faits et préparer un compte­rendu 
conforme aux procédures établies par la mission. Communiquer 
immédiatement l'information par la voie hiérarchique ou la structure de 
gestion et à la composante chargée des droits de l'homme. 

  En recueillant l'information ou rendant compte des violations de droits 
de l'homme, veiller à ce que les renseignements sensibles sur l'identité 
des victimes, des témoins ou des sources ne soient pas indûment 
divulgués car cela compromettrait leur sécurité. Toujours consulter la 
composante droits de l'homme pour ce genre de questions. 

  Si vous travaillez avec un traducteur local, assurez­vous de son 
intégrité, son profil et ses compétences pour les entretiens. (Ceci ne se 
limite pas aux droits de l'homme). 

  Ne pas susciter des attentes irréalistes chez les victimes et les témoins. 
Soyez franc ; expliquer votre mandat et vos limites. 

  Si la situation et le mandat le permettent, décider de l'intervention 
appropriée pour mettre fin à l'abus. L'intervention sera fonction du rôle

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    47 
de la composante et du mandat de la mission. Les effectifs militaires 
peuvent mener une action militaire directe pour protéger les vies des 
civils alors que les policiers de l'ONU peuvent intervenir sur ordre des 
autorités policières. Dans tous les cas, il importe de coordonner l'action 
avec la composante droits de l'homme de la mission. Le domaine des 
droits de l'homme est très complexe et il faut être aussi prudent que 
possible pour éviter que des interventions mal conçues ne fassent du 
mal, plutôt que du bien, aux victimes des violations. 

  Continuer de suivre la situation en effectuant, par exemple, (dans le cas 
des effectifs militaires) des patrouilles et des observations répétées. 

  Toujours informer les bureaux de droits de l'homme et autres 
composantes intéressées des problèmes de droits de l'homme qui 
nécessitent leur intervention ou assistance particulière. 

Rôles des droits de l'homme dans le contexte des 
opérations de maintien de la paix 
Diapositive 
25

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
48    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  La composante droits de l'homme de la mission dirige et coordonne les 
efforts liés aux droits de l'homme dans le cadre de la mission. Parmi ses 
fonctions majeures, il faut noter :

· Surveillance et investigations actives des violations et abus de 
droits de l'homme
· Production de rapports internes et publics sur les problématiques et 
activités liées aux droits de l'homme. (Les rapports internes sont 
exclusivement destinés à l'usage et à la diffusion au sein de la 
Composante droits de l'homme, de l'opération de maintien de la paix ou 
du HCDH. Les rapports publics sont diffusés au grand public, y compris 
les pays hôtes, les organes internationaux, les donateurs et les 
médias.)
· Plaidoyer et intervention en matière de droits de l'homme qui vont de 
la diplomatie tranquille à la condamnation publique
· Renforcement des capacités des acteurs locaux (gouvernement, 
société civile, des organismes nationaux de droits de l'homme etc.)
· Coordination et intégration des droits de l'homme sur l'ensemble 
des activités de l'opération de maintien de la paix, de l'équipe­ 
pays de l'ONU et de l'équipe­pays humanitaire qui bénéficient des 
conseils et de l'assistance de la composante pour une meilleure 
intégration des droits de l'homme dans leur travail. 
Note à l'instructeur : La partie 2 donne une explication complète des fonctions de 
l'équipe­pays de l'ONU et de l'équipe­pays humanitaire. 

[  Comme on l'a déjà vu dans les diapositives précédentes, l'ensemble de 
l'opération de maintien de la paix a la responsabilité de veiller à la promotion 
des droits de l'homme dans tous les mandats. Les diapositives suivantes 
donnent des exemples de la manière dont diverses composantes 
contribuent, dans le cadre de leur travail, à la promotion et à la protection 
des droits de l'homme.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    49 
Autres composantes de mission qui contribuent aux 
droits de l'homme 
Diapositive 
26 

[  La mission accomplit beaucoup de travail essentiel à la protection des droits 
de l'homme et également à leur viabilité une fois que les effectifs de maintien 
de la paix seront partis. Un grand nombre de bureaux civils d'une mission, 
sinon tous, ont leur contribution à apporter à la protection des droits de 
l'homme. Parmi les bureaux civils qui collaborent le plus étroitement avec la 
composante droits de l'homme dans le cadre d'une mission, il faut noter les 
suivants : état de droit ou affaires judiciaires, administration pénitentiaire, 
genre et protection des enfants 

Note à l'instructeur : En fonction de l'expérience du groupe, les instructeurs 
peuvent décider de procéder avec les participants à un brainstorming sur le rôle des 
divers bureaux civils ou simplement en donner un aperçu comme suit :

· Etat de droit/affaires judiciaires : Quand elle est présente, la 
composante état de droit/affaires judiciaires aide à élaborer des 
stratégies globales liées à l'état de droit et à la réforme du système 
judiciaire. Les agents des affaires judiciaires ont, entre autres 
responsabilités, celle de dispenser conseils et formation aux employés 
du système judiciaire et de suivre les développements dans le domaine 
de la justice. « L'état de droit » permet de jouir de ses droits de 
l'homme, combat l'impunité et empêche les violations et pratiques 
discriminatoires dans le contexte du système judiciaire.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
50    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

· Administration pénitentiaire : La section de l'administration 
pénitentiaire s'occupe des aspects opérationnels liés au système de 
prisons. Pour améliorer les choses, ce service donne des conseils sur 
l'élaboration de politiques et de procédures qu'il importe d'harmoniser 
avec les normes internationales de droits de l'homme en matière de 
détention. La modernisation des cellules et des prisons, l’encadrement 
et le mentorat du personnel carcéral national, notamment en ce qui 
concerne le bon traitement des détenus, font également partie de leurs 
tâches. L'une des fonctions majeures des composantes droits de 
l'homme est la surveillance des centres de détention. La coordination 
entre les deux composantes est essentielle.
· Conseiller genre : Ce bureau appuie l'établissement de lois, politiques, 
institutions et pratiques qui assurent l'égalité des droits pour les 
femmes et les filles et facilite la mise en application de traités de droits 
de l'homme qui combattent la discrimination et renforcent la 
participation des femmes à la société.
· Protection de l’enfant : Ce bureau identifie les besoins en protection 
des enfants en mettant l'accent, par rapport aux droits de l'homme, sur 
une variété de défis tels que la situation des enfants affectés par les 
conflits armés, les abus sexuels, les enlèvements, le trafic et le travail 
des enfants. Il surveille et rend compte des activités liées à la mise en 
œuvre d'instruments internationaux pour les droits de l'homme 
applicables comme, par exemple, la Convention relative aux droits de 
l'enfant. 

Autres services civils qui contribuent à la protection des 
droits de l'homme dans les opérations de maintien de la paix
· Réforme du secteur de la sécurité (RSS) : Les composantes de la 
mission de maintien de la paix chargées d'appuyer la RSS doivent 
s'assurer que les réformes reflètent les normes et principes des droits 
de l'homme. La formation en matière de droits de l'homme doit être 
incorporée à la formation de base des nouvelles forces militaires et des 
nouveaux services de police. Une sélection rigoureuse des nouvelles 
forces et des mécanismes de responsabilisation au sein des services 
de sécurité doivent faire partie des stratégies de RSS.
· Affaires civiles : Toutes les activités ayant trait à l'établissement de 
l'administration publique, aux conseils et à la formation destinés aux

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    51 
responsables civils doivent garantir que les institutions et leurs 
responsables comprennent les principes des droits de l'homme et 
comment ceux­ci s'appliquent à leur mission de gérer un Etat et la 
gouvernent.
· Section électorale : Le droit de voter et d'être élu est l'un des 
principaux droits politiques. Les composantes électorales contribuent à 
l'exécution du mandat de la mission sur les droits de l'homme en 
s'assurant que les citoyens, qu'ils soient lettrés ou non, comprennent le 
processus, ont l'occasion de s'inscrire et la liberté de voter sans 
ingérence ni discrimination.
· Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) : Cette 
composante veille, entre autres, à ce que les mineurs et les femmes 
bénéficient d'une protection spéciale au cours de la démobilisation des 
forces militaires et des groupes armés et qu'il y ait un programme qui 
soit consacré à leur soutien et leur réintégration.
· Affaires politiques : Ce service suit les développements politiques du 
pays, y compris dans la zone de conflit, et donne des conseils aux 
dirigeants de la mission. Il joue un rôle capital dans la négociation ou 
renégociation d'accords entre les parties belligérantes et il peut 
favoriser l'inclusion des droits de l'homme dans ces pourparlers. Il 
dispose d'informations liées aux disputes et conflits potentiels dans la 
région et, en collaboration avec les partenaires des droits de l'homme, 
peut prévenir les violations.
· le Bureau du RSSG : Le RSSG doit se conformer aux droits de 
l'homme dans la mise en œuvre du mandat et leur donner une place de 
choix dans l'élaboration des politiques et les discussions des hauts 
responsables. Le RSSG doit être un exemple en matière de droits de 
l'homme, afficher les engagements clairs de la mission à protéger le 
droit international relatif aux droits de l'homme et le droit international 
humanitaire et réagir aux violations de ces droits.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
52    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Police de l'ONU et droits de l'homme 
Diapositive 
27 

[  Veiller au respect des droits de l'homme est central au travail de la police de 
l'ONU dans les opérations de maintien de la paix. Le mandat de la police de 
l'ONU varie d'une mission à l'autre. Pour certaines missions, il est limité au 
mentorat des services de police locale alors que, dans des missions plus 
complexes, le mandat englobe la formation et le conseil, une contribution à 
l'établissement des services de police du pays hôte et au renforcement de 
la qualité de leur travail, et dans certains cas, l'exercice même de pouvoirs 
de police. Dans tous les aspects de leur mission, les policiers de l'ONU 
doivent tout faire pour se conformer aux normes internationales des droits 
de l'homme.

· Mentorat : Les policiers de l'ONU sont souvent mandatés pour jouer, 
au quotidien, le rôle de mentor des agents de la police nationale, 
notamment dans les domaines suivants : 
o  procédures d'arrestation et de détention pour s'assurer que les 
arrestations sont effectuées légalement, les droits des 
personnes arrêtées sont respectés, que ces personnes sont 
écrouées et traitées humainement 
o  conditions de détention dans les cellules de garde à vue de la 
police pour s'assurer que celles­ci répondent aux normes 
minimales de l'ONU en matière de détention. 
o  enquêtes et interrogations pour s'assurer que les buts sont 
légitimes et que les procédures sont respectées.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    53 
· Sélection rigoureuse, formation et conseil, également dans le 
contexte de la réforme du secteur de la sécurité. Souvent, suite à un 
conflit ou à cause d'accords de paix entre forces gouvernementales et 
forces rebelles, un programme de réforme du secteur de la sécurité 
sera mis en place ; cela veut dire que les policiers de l'ONU peuvent 
être chargés de sélectionner, former et conseiller une police locale 
nouvelle ou restructurée. Il s'agit là d'une parfaite occasion pour 
s'assurer que les principes de droits de l'homme sont incorporés dans 
la formation de base du nouveau service de police et que tous les 
agents les comprennent et les appliquent. Les composantes droits de 
l'homme travaillent souvent avec les policiers de l'ONU pour dispenser 
une formation en matière de droits de l'homme aux services de police 
locale et leur donner des conseils à propos des procédures de 
sélection.
· Enquêtes : Les policiers de l'ONU peuvent être appelés à se servir de 
leur expertise pour aider les équipes de droits de l'homme à mener des 
enquêtes sur de graves violations des droits de l'homme. Dans 
certaines missions, des agents de la police de l'ONU ont été détachés 
pour faire partie des équipes d'enquête de composantes droits de 
l'homme.
· Comptes­rendus : Les policiers de l'ONU travaillent généralement 
avec les policiers nationaux dans tout le pays et, comme dans le cas 
des effectifs militaires, doivent être les yeux et les oreilles de la 
composante droits de l'homme. Ils doivent minutieusement documenter 
toutes les violations présumées des droits de l'homme et partager cette 
information avec leur composante droits de l'homme et d'autres 
collègues (par exemple : protection de l'enfant, conseiller genre) pour 
que ces derniers puissent procéder à une analyse et un suivi.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
54    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Soldats de la paix et droits de l'homme 

Diapositive 
28 

[  Les militaires peuvent­ils contribuer aux droits de l'homme? Dans l'exercice 
de leurs fonctions quotidiennes, les soldats de la paix peuvent contribuer de 
plusieurs manières à l'application du mandat « droits de l'homme » de la 
mission :

· Protection : Les effectifs militaires fournissent une protection, parfois 
armée. Ils effectuent des patrouilles, contrôlent les frontières, 
établissent des postes de contrôle et des cordons près des camps de 
réfugiés/PDIP ou des secteurs caractérisés par les conflits. La 
présence armée des soldats de la paix peut agir comme un important 
facteur de dissuasion aux violations des droits de l'homme. Les 
groupes et individus vulnérables peuvent améliorer leur niveau de vie 
grâce à la sécurité renforcée.
· Contribution à la surveillance et aux comptes­rendus sur les 
droits de l'homme : Souvent plus larges que les autres composantes 
et jouissant d'une présence opérationnelle élargie, les effectifs militaires 
de maintien de la paix peuvent observer et surveiller les actions des 
groupes armés ainsi que celles des populations civiles. Ils peuvent 
recueillir d'importantes informations sur l'état des droits de l'homme et 
les situations qui peuvent déboucher sur des violations. Cette 
information, communiquée à la composante droits de l'homme de la

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    55 
mission, permet à celle­ci d'analyser la situation et d'y réagir de 
manière appropriée.
· Appui aux partenaires : Les effectifs militaires offrent des escortes 
aux partenaires tels que les responsables des droits de l'homme et 
échangent des informations avec eux. Ils discutent des problèmes liés 
à un secteur bien donné et organisent des visites conjointes.
· Les soldats de la paix sont en contact avec divers groupes armés 
réguliers ou irréguliers. Ils peuvent soulever les questions de droits de 
l'homme avec leurs homologues, y compris des officiers supérieurs de 
l'armée locale et des chefs de groupes armés. Dans certains cas, ils 
peuvent contribuer directement à la formation et à la réforme des forces 
armées locales. Ils peuvent servir à celles­ci d'exemple d'une force 
militaire qui respecte les droits de l'homme de la population qu'elle 
protège.
· En protégeant les droits de l'homme, en prévenant les violations et en 
établissant une norme de conduite militaire, les effectifs militaires 
peuvent maintenir la crédibilité de l'opération de maintien de la paix aux 
yeux de la population hôte et de la communauté internationale. 

Ñ  Résumé des messages clés 
Note à l'instructeur : Résumer les points majeurs qui ont été traités pendant 
la session.

· Tous les effectifs, qu'ils soient civils ou en uniforme, doivent bien 
connaître les concepts, principes et normes des droits de l'homme.
· Il est nécessaire de comprendre les droits de l'homme pour mieux 
comprendre le mandat de la mission et s'acquitter efficacement des 
fonctions de maintien de la paix.
· Le personnel de maintien de la paix doit, à tout moment, respecter les 
droits de l'homme.
· Le respect et la protection des droits de l'homme contribuent à la 
crédibilité et à la légitimité de l'opération.
· L’intégration des droits de l'homme à tous les aspects des opérations 
de paix pour que toutes les entités de l'ONU honorent leurs obligations 
en matière de droits de l'homme constitue la pièce maîtresse de la

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
56    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

réforme de la politique onusienne des droits de l'homme. Il est essentiel 
d'avoir une direction cohérente et une coordination par des experts des 
efforts intégrés liés aux droits de l'homme.
· Rendre compte des violations est essentiel mais cette fonction est 
délicate et le personnel de maintien de la paix doit entrer en contact 
avec les experts des droits de l'homme pour se faire orienter.
· La responsabilisation est cruciale à la protection des droits de l'homme! 
Les opérations de maintien de la paix doivent prévenir les violations et 
abus des droits de l'homme et y réagir efficacement. Les victimes ont le 
droit de demander réparation.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    57 

MODULE 3 – PARTIE 1C : 
FEMMES, PAIX ET SECURITE : LE ROLE DES 
OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX 

Diapositive 
29 

Diapositive 
30

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
58    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Note à l’instructeur : présenter le module 3 ­partie 1c et les résultats pédagogiques 
escomptés (voir diapositive ci­dessus) 

[  Le Conseil de sécurité et les politiques du DOMP/DAM exigent de tout le 
personnel de maintien de la paix qu'il fasse la promotion de l'égalité des 
sexes au travail. Le Conseil a également chargé le personnel de maintien de 
la paix d'œuvrer davantage à faire participer les femmes aux activités de 
paix et de sécurité et à protéger femmes et enfants des violences sexuelles 
en période de conflit. 

[  La section suivante montre comment le personnel de maintien de la paix de 
l'ONU peut contribuer à la promotion de l'égalité des sexes et, partant, se 
conformer à la politique du DOMP/DAM sur l'égalité des sexes dans les 
opérations de maintien de la paix (2006). 

Explorer les rôles des hommes et des femmes

· Note à l'instructeur au sujet des termes « genre » et  « sexe » : 
Beaucoup de langues n'ont pas d’équivalent littéral de « genre » qui est, 
par conséquent, souvent intraduisible. Il importe d'expliquer qu'il faut faire 
la distinction entre les différences biologiques de l'homme et de la 
femme et ce que, dans leur enfance, la société leur apprend au sujet 
de la conduite que garçons et filles doivent séparément avoir.  Le mot 
« genre » s'emploie pour décrire ce comportement acquis. 

Exercice pédagogique 

Différences entre hommes et femmes : 

Biologiques ou imposées par la société? 
L'objectif de cette réflexion de groupe est de permettre aux participants de 
faire la distinction entre les différences hommes­femmes qui sont d’ordre 
biologique et les stéréotypes ou rôles imposés par la société ou la culture. 

Durée : 10 minutes 

Préparation :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    59 
1.  Mettre deux tableaux à feuilles au mur et écrire « Femmes/filles » en haut 
de l'un d'eux et « Hommes/garçons » en haut de l'autre. Garder de côté 
d'autres feuilles mobiles en cas de besoin. Au lieu du tableau à feuilles, 
vous pouvez vous servir d'un tableau blanc ou d'un tableau noir. 

Note : S'assurer que les deux tableaux sont suffisamment proches l'un de 
l'autre pour que vous puissiez faire le va­et­vient entre les deux et noter les 
idées au fur et à mesure que les participants les formulent. 

Option : Vous pouvez décider de demander à deux volontaires parmi les 
participants de noter les idées au fur et à mesure qu'elles sont exprimées ­ 
­ un volontaire va s'occuper de la rubrique « hommes » et un autre de la 
rubrique « femmes »­­. Si vous optez pour cette démarche, assurez­vous 
que toutes les idées proposées par le groupe sont notées sur le tableau 
pertinent. 

Recommandations : 

1.  Demander aux participants d'exprimer leurs idées au sujet de ce que 
leur(s) propre(s) culture(s) attend(ent) des femmes/filles et des 
hommes/garçons. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient d'accord entre eux. Il 
peut y avoir des différences culturelles dans la classe. Le but de l'exercice 
est de capter toutes les expériences et idées. 

Questions de la séance de réflexion de groupe :

· Quelles sont certaines des différences dans les attentes liées au 
comportement des filles par rapport à celui des garçons?
· Quels sont les emplois que les femmes exercent le plus couramment? 
Qu'en est­il des hommes?
· Quelle sorte de restrictions sociales ou culturelles sont imposées aux 
hommes et aux femmes?
· Demandez aux participants de compléter les phrases suivantes : 
o  « Les femmes et les filles ne doivent jamais… » 
o  « Les hommes et les garçons ne doivent jamais … » 
o  « Les femmes et les filles doivent toujours … » 
o  « Les hommes et les garçons doivent toujours … »

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
60    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

1.  Notez tous les points soulevés pendant le brainstorming sous les rubriques 
« femmes/filles » ou « hommes/garçons ». Au besoin demandez des 
éclaircissements. 

2.  Une fois toutes les idées du groupe notées, reconnaissez toutes les 
contributions et soulignez les points ci­après. Certains de ces points ont 
peut­être déjà été soulevés pendant l'exercice et il suffit de les renforcer. 

Diapositive 
31 

[  Chaque société crée certaines attentes par rapport à ce que les femmes 
et les hommes peuvent et doivent faire, dire ou avoir comme conduite. En 
tant qu'effectifs de maintien de la paix de l'ONU, vous devez préconiser 
les normes onusiennes en matière d'égalité entre hommes et femmes. 

[  L'histoire nous montre que ce qu'ont appris nos parents a évolué­­ les 
hommes et les femmes sont différents de leurs parents et de leurs grands­ 
parents et agissent différemment. 

[  Ce qui était, il y a quelques décennies, considéré comme un acte 
inapproprié de la part des hommes et des garçons, comme, par exemple, 
faire la cuisine ou s'occuper des enfants, a évolué dans beaucoup de 
cultures et les hommes s'adonnent également à ces activités de nos jours. 

[  Dans de nombreuses cultures, les femmes occupent maintenant des 
emplois et ont des responsabilités qui, auparavant, étaient rares pour elles, 
comme par exemple travailler avec un équipement lourd, gérer de grandes

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    61 
entreprises ou combattre dans une armée. Ces activités auraient pu être 
considérées comme étant inappropriées du temps de leurs mères. 

[  Chaque culture est en perpétuelle évolution et les hommes et les femmes 
évoluent en même temps. 

[  Parfois, la guerre et le conflit occasionnent de rapides changements 
socioculturels et des changements dans les façons d'agir et de penser des 
hommes et des femmes. [Nous allons étudier ce sujet plus avant au cours 
de cette session]. 

[  On entend souvent dire : « Nous ne sommes pas là pour changer la 
culture ». Cela peut bien être vrai mais, de par sa présence même, une 
opération de paix contribue au changement culturel. La culture est toujours 
en évolution. Elle n'est pas statique. Le conflit accélère les changements 
dans la culture. En tant qu'effectifs de maintien de la paix, votre rôle est 
d'appliquer ce qui est équitable et juste conformément aux principes des 
Nations Unies. 

[  En tant qu'effectifs de maintien de la paix, vous devriez être au courant de 
ces types de changement et soutenir les changements qui entraînent une 
plus grande égalité entre hommes et femmes. 

[  Les Départements de maintien de la paix et d'appui aux missions ont une 
stricte règle selon laquelle les hommes et les femmes sont égaux et le 
personnel de maintien de la paix doit préconiser l'égalité entre hommes et 
femmes. Cette politique s'applique à tous les effectifs, qu'ils soient militaires, 
policiers ou civils dans des composantes organiques ou de soutien ou qu'ils 
travaillent sur le terrain ou au quartier général. Le personnel de maintien de 
la paix doit appuyer des actions bien précises pour mettre fin aux lois, 
politiques et pratiques discriminatoires qui empêchent les femmes et les 
filles d'avoir accès à la plénitude et à l'égalité de leurs droits et d'en jouir 
dans des sociétés de post­conflit. 

Note à l'instructeur :  La Directive du DOMP sur l'égalité des sexes dans les 
opérations de maintien de la paix de l'ONU (Novembre 2006) donne des indications 
sur la manière dont les opérations de maintien de la paix doivent mettre en œuvre la 
résolution 1325 du Conseil de sécurité  sur les femmes, la paix et la sécurité (octobre 
2000). La résolution 1820 du Conseil de sécurité portant sur les femmes, la paix et la 
sécurité (2008) renforce la 1325 et qualifie explicitement la violence sexuelle de 
tactique de guerre.
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
62    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
32 

[  Le module 1 a expliqué que, selon la Charte des Nations Unies, l'un des 
objectifs majeurs de l’ONU est de promouvoir les droits de l'homme pour 
tous. Le module 3 ­ partie 1a a fait valoir que les normes internationales des 
droits de l'homme n'autorisent pas la discrimination sexuelle envers 
quiconque. 

[  La quasi­totalité des conflits modernes ont éclaté suite à des violations de 
droits de l'homme. C’est la raison pour laquelle le Conseil de sécurité 
mandate généralement les opérations de maintien de la paix pour 
promouvoir et protéger les droits de l'homme, y compris les droits des 
femmes et des enfants qui ont pu souffrir davantage pendant le conflit. 

[  L'une des pires souffrances que subissent femmes et filles en situation de 
conflit est qu'elles sont violées ou sexuellement agressées par les forces 
combattantes. Dans certains cas, hommes et garçons peuvent également 
faire l'objet d'agressions sexuelles mais, en règle générale, les femmes et 
les filles sont visées lorsque le viol fait fonction d'arme de guerre. Pour cette 
raison, le Conseil de sécurité a chargé les opérations de maintien de la paix 
et les gouvernements d'œuvrer davantage à protéger femmes et filles de la 
violence sexuelle dans les conflits. 

[  Une autre raison pour protéger les droits de l'homme des femmes en 
situation de conflit est que cela peut aider le processus de paix. Une société 
qui a souffert de la guerre et de massives violations des droits de l'homme 
ne peut se remettre en état que si tous ses membres, hommes et femmes,

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    63 
estiment que justice est en voie d'être rendue pour les torts qu'ils ont 
soufferts. 

[  Souvent, les torts que les femmes ont subis ne sont pas considérés comme 
étant aussi graves que ceux portés aux hommes. Faire abstraction des 
violations commises contre les femmes peut ralentir la réconciliation et le 
processus de remise en état et porter préjudice au processus de paix. 

Diapositive 
33 

[  Outre votre obligation de promouvoir les droits de l'homme, vous devez 
également vous rappeler qu'en tant qu'agent de maintien de la paix, vous 
êtes un exemple pour les autres. Vous êtes, en quelque sorte, 
« l'ambassadeur » des Nations Unies et de votre pays. Par votre 
conduite, vous allez montrer si oui ou non l'ONU est sérieuse quand il s'agit 
des principes d'égalité entre femmes et hommes et de non­discrimination 
sexuelle. Cela veut dire qu'au bureau ou dans la zone d’intervention de votre 
équipe et dans vos relations avec les populations locales, vous devez 
toujours traiter les femmes et les hommes avec respect. 

[  Les effectifs de maintien de la paix sont puissants par rapport aux 
populations locales. Ils ont de l'argent, les moyens de déplacement, l'accès 
à la nourriture, à l'eau et à d'autres denrées. Ils ont également la capacité 
d'user de la force. Cela crée un rapport de force inégale entre les effectifs de 
maintien de la paix et la population hôte. Assurez­vous d'user de ce pouvoir 
pour faire du bien, favoriser la dignité et l'égalité entre femmes et hommes 
comme vous le prescrit la Charte des Nations Unies.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
64    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  Les Nations Unies ne tolèrent pas l'exploitation des populations locales. 
Vous ne devriez, en aucun cas, exploiter les femmes parce que votre poste 
vous donne du pouvoir. Votre conduite peut avoir des répercussions 
considérables sur le succès des opérations de maintien de la paix. 
L'exploitation des femmes ou des enfants même par un seul élément de la 
mission  peut remettre en cause la légitimité de toute l'opération de maintien 
de la paix. 

[  Les Nations Unies ont des règles strictes selon lesquelles femmes et 
hommes doivent être traités au même pied d'égalité. Par exemple, le 
Département des opérations de maintien de la paix et le Département 
d'appui aux missions ont une politique sur l'égalité des sexes dans les 
opérations de maintien de la paix que vous devez suivre. Le reste de cette 
section expliquera avec plus de détail la teneur de cette politique. 

[  Il existe une stricte politique « tolérance zéro » qui interdit l'exploitation et 
l'abus sexuel de la part des effectifs de maintien de la paix et qui vous sera 
mieux expliquée au chapitre « Conduite et discipline » du module 4 ­ partie 
1.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    65 

Effets des conflits sur les femmes et les hommes 
Exercice pédagogique : effets des conflits 
Pour qu'ils puissent normalement protéger les femmes, les effectifs de 
maintien de la paix doivent d'abord comprendre les effets des conflits sur les 
femmes et les filles. 

L'objectif de cet exercice de réflexion de groupe est de permettre aux 
participants d'avoir connaissance des divers moyens par lesquels les conflits 
peuvent affecter les femmes, les hommes, les garçons et les filles. 

Durée : 10 minutes 

Préparation : 

1.  Comme pour l'exercice précédent, placez deux tableaux à feuilles au mur 
et écrire « Femmes/Filles » en haut de l'un des tableaux et 
« Hommes/Garçons » en haut de l'autre. Gardez de côté d'autres feuilles 
mobiles en cas de besoin. Au lieu du tableau à feuilles, vous pouvez vous 
servir d'un tableau blanc ou d'un tableau noir. 

Recommandations : 

1.  Présentez l'exercice à l’aide des points suivants : 

[  Le conflit a divers effets sur les femmes/filles et sur les hommes/garçons. Il 
importe aux effectifs de maintien de la paix de savoir quelles sont ces 
différences pour qu'elles puissent être prises en compte dans la planification 
et la conduite des activités de maintien de la paix. L'intégration de ces 
différences dans la planification et l'exécution peut énormément influer sur 
les chances de réussite des activités de maintien de la paix. 

2.  Demandez aux participants d'offrir leurs idées sur les différents effets du 
conflit sur la vie et le rôle des hommes et des femmes. Poser les questions 
suivantes pour démarrer la séance de réflexion : 

Questions de la séance de réflexion de groupe :

· Quels sont les aspects d'une situation de conflit qui vont poser le plus 
de problèmes aux femmes et aux filles ?

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
66    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

· Quels sont les aspects qui vont causer le plus de problèmes aux 
hommes et aux garçons ?
· Quel genre de choses pourraient arriver aux femmes/filles et aux 
hommes/garçons ?
· Comment les rôles des femmes/filles et des hommes/garçons 
pourraient­ils changer ?
· Quel genre de choses les femmes/filles et les hommes/garçons 
pourraient­ils faire qu'ils ne pouvaient pas faire auparavant ?
· Quel genre de changements pourrait­il y avoir dans la situation des 
femmes et des hommes après le conflit ? 
3.  Notez tous les points soulevés pendant l’exercice de réflexion de groupe 
sous les rubriques « femmes/filles » ou « hommes/garçons ». Demandez 
au besoin des éclaircissements. 

Exemples de réponses possibles :

· Les femmes ont plus de mal à se procurer, sans risque, nourriture, 
combustible et eau
· Les hommes ont plus de mal à subvenir aux besoins de leurs familles
· Les hommes peuvent prendre les armes
· Les femmes peuvent avoir plus de personnes à leur charge
· Les femmes et les filles sont enlevées et violées et réduites à l'état 
d'esclaves sexuelles ou d'épouses de brousse
· Les garçons sont enrôlés de force dans le combat
· Après le conflit, il se peut que les hommes ne soient pas en mesure de 
travailler et de subvenir aux besoins de leurs familles
· Les hommes peuvent être désillusionnés et recourir à la violence
· les femmes et les filles qui ont été enlevées sont rejetées par leurs 
familles et pourraient avoir du mal à trouver des partenaires
· Les femmes peuvent s'adonner à la prostitution pour s'en sortir
· Les programmes de DDR peuvent viser exclusivement les garçons et 
les hommes qui sont considérés comme des ex­combattants et ne pas 
tenir compte des femmes et des filles

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    67 
4.  Une fois toutes les idées notées, faites valoir les points suivants sur les 
divers effets du conflit et ce que les effectifs de maintien de la paix peuvent 
faire. 

Ce que les effectifs de maintien de la paix peuvent 
faire 
Evolution des responsabilités 

Diapositive 
34 

[  Responsabilités changeantes : Quand les hommes partent en guerre, les 
femmes assument les responsabilités des hommes absents. 

[  En tant que chefs de famille ou de foyer, elles subviennent aux besoins de 
leurs familles et prennent toutes les décisions familiales. Cela veut dire 
qu'elles vont trouver des moyens de gagner de l'argent pour leurs familles, 
déterminer quand il est trop risqué de rester à la maison et, en cas de 
danger, où et à quel moment s'enfuir. Certaines femmes peuvent devenir 
des combattantes dans la guerre. 

[  Cela veut dire que les femmes peuvent disposer de plus de pouvoir informel 
de décision dans la communauté que vous n’imaginez. Les femmes peuvent 
également avoir accès à d'importantes informations sur le fonctionnement de 
la communauté, les combats ou la tension dans la localité ou les menaces

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
68    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

potentielles dans le secteur. Les combattantes peuvent avoir d'importantes 
informations sur les forces combattantes. 

[  Le personnel de maintien de la paix qui s'occupe d'évaluations de sécurité 
ou d’évaluations politiques dans les communautés locales ou de 
reconstruction d'institutions administratives ou communautaires locales (par 
exemple, les observateurs militaires de l'ONU, les agents de sécurité, les 
policiers onusiens, les chargés d'affaires politiques, les chargés de droits de 
l'homme etc.) doit : 

  consulter aussi bien les femmes que les hommes sur la situation de 
leur communauté, leurs besoins et leur perspective sur les menaces et 
les effets du conflit. 

  séparément s'entretenir avec les femmes et les hommes et, peut­ 
être, se servir d'une femme­soldat de la paix pour les entretiens 
avec les femmes locales en vue d'encourager leur participation. 

  Inclure les informations recueillies auprès des femmes et des 
groupes féminins dans les rapports envoyés au siège. 

Réintégration des combattants 

Diapositive 
35 

[  Les efforts de démobilisation et de réintégration en post­conflit ne doivent 
pas se concentrer exclusivement sur les anciens combattants de sexe 
masculin. On néglige souvent le rôle des femmes pendant et après les
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    69 
conflits. Lors d’ exercices précédents de démobilisation, les besoins  des 
combattantes étaient, en tout ou en partie, passés sous silence dans les 
mesures d'incitation à la démobilisation dont bénéficiaient les ex­ 
combattants. Les colis de démobilisation ne contenaient, peut­être, que des 
effets vestimentaires masculins ou des intrants qui ne servaient pas à grand­ 
chose aux femmes. Le processus de DDR doit répondre aux besoins de 
tous et doit prendre en compte les besoins des ex­combattantes. 

[  Les activités de désarmement peuvent également être plus bénéfiques si 
elles étaient axées aussi bien sur les femmes que sur les hommes. Par 
exemple, les femmes savent souvent où se trouvent les caches d'armes et 
sont très enclines à débarrasser leur communauté de ces armes. 

[  Il importe, dans le cadre des activités DDR, d'inclure les femmes et les 
personnes à charge des combattants. Les femmes et les filles sont 
également enlevées pour faire fonction d'esclaves sexuelles des 
combattants. Ces femmes et filles peuvent être rejetées par leurs 
partenaires après la guerre. Si leurs familles refusent de les réadmettre, ces 
femmes et leurs enfants peuvent être abandonnés sans ressources. Elles 
ont besoin d'aide pour trouver du travail et nourrir leurs enfants mais il se 
peut qu'elles ne puissent pas bénéficier des programmes DDR qui ont été 
conçus en ne tenant compte que de la situation des hommes­combattants. 

Exemple : Au Libéria, les combattants pouvaient participer aux programmes 
DDR s'ils rendaient une arme à feu. Cependant, beaucoup de combattantes 
ou d’accompagnatrices de camp n'avaient pas leur propre arme à feu. 

[  Quand le conflit modifie les responsabilités des femmes, il peut également 
pousser les femmes à rejoindre les forces combattantes. En tant que 
combattantes, les femmes peuvent faire l'expérience de l’égalité avec les 
hommes qu'elle n'avait pas vécue dans la vie civile. En assumant ensemble 
les risques et responsabilités du combat, les hommes et les femmes 
combattants peuvent se considérer comme des égaux. 

[  Certaines femmes ont peut­être décidé elles­mêmes de rejoindre les 
forces combattantes mais d'autres ont pu être enlevées et recrutées de 
force. Hommes et garçons sont souvent enrôlés de force ou enlevés pour 
servir dans les forces armées ou milices et faire face aux dangers du combat 
et au risque de mort ou de blessures en combat. Les femmes et les filles

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
70    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

sont également  forcées d'appuyer les combattants en jouant une variété de 
rôles, notamment celui de messager, porteur, cuisinier etc. 

Exemple : Au Nicaragua, environ 30 % des combattants du Front de libération 
nationale sandiniste étaient des femmes. 

Exemple :  En Sierra Leone, le rôle des femmes comme combattantes 
pendant la guerre pourrait se résumer par les propos suivants : 

« Les femmes captives des commandants exerçaient un pouvoir 
considérable dans les camps du Revolutionary United Front (RUF). 
Ces « épouses » étaient essentiellement des filles. En l'absence du 
commandant, elles étaient en charge du camp. Elles restaient en 
communication avec le commandant et, au besoin, envoyaient des 
troupes, des espions et du renfort. Ces filles et jeunes femmes 
décidaient, au quotidien, qui dans le camp irait se battre, effectuer 
la reconnaissance et mener des raids dans les villages pour obtenir 
de la nourriture et piller. Certaines d'entre elles donnaient, à leurs 
maris­ravisseurs, des conseils sur les stratégies de guerre, le 
mouvement des troupes et les attaques à venir. » 

[  Le personnel de maintien de la paix qui s'occupe de la réintégration des 
combattants doit suivre les recommandations suivantes : 

  Le personnel de maintien de la paix doit consulter les femmes 
séparément quand il s'agit d'interroger les membres de la communauté 
au sujet des caches d'armes. 

  Les programmes de démobilisation doivent prendre en compte les 
personnes à charge des combattants et d'autres accompagnateurs 
de camp et s'occupent d'eux. 

  Le personnel de maintien de la paix peut s'assurer que les besoins 
des femmes sont pris en compte dans les colis et services de 
démobilisation. 

  Si possible, il faut fournir des informations sur les moyens d'accès aux 
programmes et aux conseils psychosociaux.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    71 
Déplacement 

Diapositive 
36 

[  Déplacement :  Les conflits, surtout internes à un pays, sont la source 
d'énormes troubles sociaux et économiques. Dans les années récentes, les 
civils, notamment les femmes et les enfants, ont été délibérément visés. 
Beaucoup fuient leurs lieux de résidence à la recherche d'un abri sûr loin 
des zones de conflit. 

[  Les femmes et les enfants représentent la majorité des réfugiés et des 
personnes déplacées à l'intérieur de leur pays (PDIP). Ils arrivent souvent 
dans les centres d'accueil, traumatisés par les attaques subies avant et 
pendant leur fuite. La nature des attaques peut varier en fonction du sexe 
des victimes, qu'elles soient femmes ou filles ou bien hommes ou garçons. 
Par conséquent, chaque groupe à des besoins particuliers en matière de 
soutien et de remise en état. 

[  Les femmes et les filles dans des camps de réfugiés et de déplacés peuvent 
faire l'objet d'autres sévices, y compris sexuels, de la part d'autres résidents 
du camp ou des responsables qui peuvent exiger des faveurs  sexuelles en 
échange de rations et d'autres avantages. Les hommes dans les camps de 
réfugiés et de déplacés sont souvent frustrés par la perte de leur rôle 
traditionnel de chef de foyer et protecteur de la famille et peuvent devenir 
déprimés ou violents.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
72    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  Le personnel de maintien de la paix qui travaille avec les réfugiés et les 
déplacés internes (par exemple, les agents de liaison humanitaire, les 
policiers de l'ONU, les chargés d'affaires civiles et de droits de l'homme etc.) 
doit : 

  Avoir connaissance du nombre de femmes, d'hommes, de filles et 
de garçons parmi les réfugiés et les PDIP. 

  Evaluer les différents besoins et les différentes menaces auxquels 
femmes et enfants font face en tant que PDIP ou réfugiés 

  Inclure dans les rapports le nombre de femmes et d'enfants et leurs 
besoins 

  Veiller à ce que, au besoin, divers programmes ou activités soient 
mis en place pour les hommes et les femmes de telle sorte qu'ils 
puissent avoir le même degré de sûreté et de sécurité. 

Violence sur les civils et violence sexuelle 

Diapositive 
37 

[  La violence sur les civils, notamment la violence sexuelle, est un 
aspect dominant des conflits actuels. Souvent, en l'absence d'hommes 
pour les protéger, les femmes et les filles font face à des risques accrus 
d'agressions physiques et sont vulnérables à l'exploitation sexuelle ou autre.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    73 
[  Les femmes et les filles et parfois les hommes et les garçons aussi sont 
torturés et sexuellement agressés avec impunité. La violence sexuelle sert à 
humilier, terrifier et intimider les victimes et les personnes qui leur sont 
chères. Elle sert d'arme de guerre. 

[  Le Conseil de sécurité a condamné la violence sexuelle et a appelé à des 
efforts plus soutenus pour mettre fin à la violence sexuelle dans les conflits. 
Le Conseil de sécurité a demandé que le Secrétaire général inclue des 
informations sur la manière dont le viol et la violence sexuelle sont utilisés 
comme arme de guerre et sur les dates auxquelles ils ont eu lieu. 

[  Les tentatives de communiquer des maladies sexuellement 
transmissibles telles que le VIH­sida sont parfois délibérées comme dans 
le cas du Rwanda pendant le génocide de 1994. 

[  Grossesse non désirée : Femmes et filles peuvent être victimes de viols 
utilisés comme arme de guerre visant à leur faire porter les enfants de 
l'ennemi. Ce fut le cas du conflit de l'ex­Yougoslavie dans les années 90. 

[  Rejet par la communauté : Il est plus probable que les communautés 
réadmettent des garçons qui furent des combattants que des filles, surtout si 
celles­ci reviennent avec des enfants nés suite à un viol pendant la guerre. 
Les femmes et les filles, violées pendant la guerre, sont souvent confrontées 
au rejet de leurs familles et de leurs communautés à la fin des hostilités et 
peuvent ainsi redevenir des victimes. Les hommes et les garçons, victimes 
de violence sexuelle et de viol, hésitent d'en parler à cause de la honte liée à 
ces sévices et, par conséquent, il est rare que ces cas soient mis en lumière.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
74    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
38 

[  Face aux situations de violence sexuelle, le personnel de maintien de la paix 
doit : 

  Fournir des informations aux chefs de la mission sur l'endroit et la 
date où la violence sexuelle a été commise et sur les auteurs présumés 

  S'entretenir séparément avec les femmes et les hommes en se 
servant d'une femme­agent pour interviewer les femmes 

  Se renseigner au sujet des organisations locales qui fournissent 
une assistance médicale et psychologique en vue d'indiquer aux 
victimes où elles peuvent aller pour se faire traiter.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    75 
Effondrement de l'ordre public 

Diapositive 
39 

[  Pendant les conflits, les restrictions normales placées sur les conduites 
inacceptables, par l'intermédiaire des services officiels de justice et d'ordre 
ou des mécanismes traditionnels informels, peuvent disparaître. Quand ces 
restrictions culturelles, traditionnelles et juridiques disparaissent, cela signifie 
souvent que les femmes perdent leur protection spéciale. 

[  Par exemple, la pauvreté, le désespoir et la faiblesse de l'appareil judiciaire 
peuvent permettre une montée considérable des délits de violence dans les 
sociétés en post­conflit, surtout dans les cas où armes légères et de petit 
calibre se trouvent en abondance. Les femmes et les enfants sont 
vulnérables aux délits de violence et deviennent parfois la proie du crime 
organisé dans la mesure où elles subissent une pression croissante pour 
gagner leur vie. Certaines peuvent être forcées à recourir à la mendicité et à 
la prostitution. Le trafic des femmes et des enfants est également un aspect 
de l'économie criminelle en situation de post­conflit. Il est bien documenté 
que la violence perpétrée au foyer par les hommes sur les femmes 
augmente dans les sociétés en post­conflit. 

[  Les effectifs de maintien de la paix ne peuvent, en aucun cas, profiter de la 
situation. L'exploitation et les abus des femmes et des enfants, surtout de 
nature sexuelle, sont strictement interdits à tous les effectifs de maintien de 
la paix.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
76    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  Les effectifs de maintien de la paix qui s'occupent du rétablissement de l'état 
de droit dans les communautés ou les camps de réfugiés et de PDIP doivent 

  Avoir connaissance du nombre de femmes et d'hommes dans la 
communauté 

  S'entretenir avec les femmes et les organisations féminines au 
sujet des menaces à leur sécurité 

  Veiller à ce que les programmes de rétablissement de l'ordre 
public mettent au même pied d'égalité les préoccupations des 
femmes et celles des hommes 

  Encourager la parité femmes­hommes dans les forces de sécurité 
locales ou organisations communautaires qui s'occupent de 
sûreté. 

Effondrement des services et infrastructures publics 
Diapositive 
40 

[  Le conflit détruit ou perturbe les services étatiques et sociaux tels que 
l'éducation et la santé ; il cause des pénuries de biens et services. Les prix 
des denrées de première nécessité peuvent monter et un marché noir illicite 
de ces biens peut se développer. 

[  L'infrastructure physique (routes, ponts, transport, câbles d'électricité et de 
communications) est souvent gravement endommagée en période de conflit.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    77 
Les femmes perdent également l'accès aux centres de santé reproductive et 
aux écoles pour leurs enfants. 

[  Le personnel de maintien de la paix trouvera que la période qui vient juste 
après la guerre est volatile du fait que la violence peut y prendre plusieurs 
formes nouvelles. Hommes et femmes sont confrontés à des défis différents 
face à l'effondrement des services et infrastructures usuels et leurs besoins 
et réactions face à ces défis, sont différents. Les effectifs de maintien de la 
paix doivent être conscients de ces différences et en tenir compte dans la 
planification  et la mise en œuvre d'activités de maintien de la paix et doivent 
également en faire état dans leur comptes­rendus d'usage. 

[  Hommes et femmes perdent souvent leurs emplois et pensions d'avant­ 
guerre. Les terres qu'ils travaillaient d'habitude peuvent être minées ou les 
cultures détruites. Les femmes qui, avant le conflit, avaient déjà, en toute 
probabilité, un accès limité au travail et aux moyens de survie sont 
particulièrement vulnérables dans cet environnement. Elles sont maintenant 
peut­être les chefs de foyer et le seul soutien de grandes familles élargies 
avec enfants et parents âgés. 

[  Les effectifs de maintien de la paix qui peuvent influer sur les opportunités 
économiques (par exemple, les chargés d'affaires civiles, le personnel DDR, 
le personnel de soutien qui octroie des marchés ou engage des employés 
locaux pour le compte d'entreprises locales etc.) doivent : 

  Mener des enquêtes sur les difficultés d'accès aux services 
sociaux 

  Veiller à ce que femmes et hommes aient accès égal aux biens 
fonciers et à toute autre opportunité économique dans la société, 
ainsi qu'aux emplois et marchés de la mission. 

  Enquêter sur les raisons pour lesquelles les femmes peuvent ne 
pas avoir accès égal à ces opportunités 

  Collaborer  avec des partenaires dans votre mission pour trouver 
des solutions originales à court ou long terme, par exemple, 
l’annonce des offres d'emploi de la mission dans des organes de 
presse que les femmes sont plus susceptibles de voir ; rechercher et 
collaborer avec des sociétés qui ont des pratiques d'égalité des 
chances et d'équité dans l'emploi.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
78    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Ñ  Résumé des messages clés 
Note à l'instructeur : Résumez les principaux points qui ont été couverts pendant la 
session. 

Une variété de tâches et d'activités d'une opération de maintien de la paix  peuvent 
avoir un effet direct et bénéfique sur la sûreté, la sécurité et l'égalité des femmes. La 
liste qui suit présente une partie des tâches générales dont les effectifs de maintien 
de la paix peuvent s'acquitter pour faire la promotion de ces divers domaines.

· Promouvoir l'égalité! S'assurer qu'en tant qu'agent de maintien de la 
paix, toute assistance que vous fournissez, tout service que vous 
assurez, tout emploi ou marché  que vous créez présentera les mêmes 
avantages aussi bien pour les femmes que les hommes.
· Observer attentivement! En patrouille ou dans le cadre de toute autre 
activité, observer les différentes activités des hommes et des femmes, 
où et quand ils les mènent. Tenir compte des questions liées à la 
sécurité des enfants sur le chemin de l'école et les différents risques 
que courent les garçons et les filles. Où les femmes se procurent­elles 
la nourriture, le combustible, l'eau ? Dans quelle mesure ces endroits 
sont­ils sûrs ?
· Enquêter comme il faut ! Parler aussi bien aux femmes qu'aux 
hommes pour avoir l'intégralité des faits. Ne pas présumer que les 
hommes peuvent vous donner un tableau complet ou qu'ils savent ce 
que pensent les femmes. Les femmes locales peuvent être plus à l'aise 
dans des entretiens avec des effectifs féminins de maintien de la paix 
ou en groupe.
· Rendre compte avec exactitude ! Veiller à ce que vos rapports 
reflètent les réalités des femmes ainsi que celles des hommes. 
Toujours employer une liste de pointage  des questions que vous devez 
couvrir dans vos rapports pour pouvoir inclure les faits pertinents sur la 
situation des femmes et des hommes.
· Se conduire avec respect ! Les effectifs de maintien de la paix sont 
puissants par rapport aux populations locales. Ils ont de l'argent, les 
moyens de déplacement, l'accès à la nourriture, à l'eau et à d'autres 
denrées. Ils ont également la capacité d'user de la force. Cela crée un 
rapport de force inégale entre les effectifs de maintien de la paix et la 
population hôte. Assurez­vous d'user de ce pouvoir pour faire du bien,
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    79 
favoriser la dignité et l'égalité entre femmes et hommes. L’ONU ne 
tolère pas l’exploitation des populations locales. Votre conduite peut 
avoir des répercussions considérables sur le succès des opérations de 
maintien de la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
80    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

MODULE 3 ­ PARTIE 1D : 
PROTECTION DE L'ENFANT : LE ROLE DES OPERATIONS 
DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 

Diapositive 
41 

Film: Les enfants en situation de conflit armé dans un monde en 
mutation 
¸ Durée : 7 minutes ¸ 

Recommandations : 

1.  Montrer le film documentaire sur les enfants en situation de conflit dans un 
monde en mutation . 

2.  Lancer une discussion avec les questions suivantes . 

Exemples de questions pour la discussion 

1.  Quels sont certains des effets de conflit sur les enfants que vous avez vus 
dans le film ? 

2.  Quels sont les effets soufferts par les enfants qui étaient différents de ceux 
soufferts par les adultes ?

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    81 
3.  Pourquoi est­il important que les effectifs de maintien de la paix sachent 
cela ? 

Diapositive 
42 

Note à l'instructeur : Passer en revue les résultats pédagogiques escomptés 
pour la partie 1d (voir diapositive ci­dessus). 

Diapositive 
43 

[  Comme on l'a vu dans la partie 1d, tout être humain a des droits de 
l'homme. Certains groupes tels que les enfants bénéficient également d'une 
protection particulière en vertu du droit international.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
82    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

[  Le droit international relatif aux droits de l'homme, plus précisément la 
Convention relative aux droits de l'enfant, énonce tous les droits de 
l'homme des enfants, du droit d'aller à l'école au droit aux soins de santé 
jusqu'au droit d'exprimer librement ses opinions. 

[  Elle stipule également que tous les enfants ont le droit d'être protégés 
contre la violence, les abus, l'exploitation, la négligence ou la cruauté. 
Les actes qui mènent à la violence, aux abus, à l'exploitation ou au 
traitement cruel des enfants sont interdits. Il est également interdit de ne pas 
agir ou de fermer les yeux quand de tels actes sont commis. 

[  Cela signifie, spécifiquement, que l'Etat et les adultes ont une obligation, y 
compris celle de leur fournir une protection spéciale en période de guerre, 
de protéger les enfants de l'exploitation économique, du travail nuisible, des 
abus de la justice pénale, de toute forme d'exploitation sexuelle et d'abus, 
de la violence physique et mentale. 

[  Les effectifs de maintien de la paix doivent promouvoir les droits de l'homme 
parce que l'un des buts majeurs des Nations Unies est la promotion des 
droits de l'homme. Le module 1 a expliqué que, selon la Charte des Nations 
Unies, l'un des objectifs majeurs de l’ONU est celui de promouvoir les droits 
de l'homme pour tous. 

[  Pour tout le personnel de maintien de la paix de l'ONU, toute personne 
de moins de 18 ans est un enfant. 

Diapositive 
44

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    83 

[  Les enfants sont, en outre, spécifiquement protégés en vertu du DIH ­­ soit 
en tant que civils soit en tant que combattants 

[  Autrement dit, ils bénéficient, en particulier, de toutes les dispositions liées 
au traitement des personnes protégées et ne doivent pas faire l'objet 
d'attaque. Ces dispositions font valoir le principe fondamental du traitement 
humain, y compris le respect de la vie, de l'intégrité physique et morale, tout 
en interdisant, entre autres, la coercition, les châtiments corporels, la torture, 
les punitions collectives et les représailles. 

[  Le Protocole additionnel 1 de la Convention de Genève établit le principe de 
protection spéciale de l'enfant : 

«  Les enfants doivent faire l'objet d'un respect particulier et 
doivent être protégés contre toute forme d'attentat à la pudeur. 
Les Parties au conflit leur apporteront les soins et l'aide dont ils 
ont besoin du fait de leur âge ou pour toute autre raison. » 

[  Ces dispositions s'appliquent aussi bien aux conflits internationaux que non­ 
internationaux. 

[  Les Protocoles additionnels aux conventions de Genève présentent 
également des dispositions plus détaillées sur la manière dont les enfants 
doivent être protégés en période de conflit. Par exemple, ils exigent que les 
enfants affectés par les conflits bénéficient des soins et de l'aide dont ils ont 
besoin, notamment en matière d'éducation. Les enfants doivent être 
protégés contre la participation aux hostilités et au cas où ils prennent 
effectivement part  à celles­ci et sont capturés, auront toujours droit à une 
protection spéciale en détention. 

[  Le Droit humanitaire international interdit strictement le recrutement 
d'enfants de moins de 15 ans dans une quelconque force armée ainsi 
que leur participation aux hostilités (affrontements armés entre parties 
belligérantes.) Le recrutement des enfants de moins de 15 ans ou 
l'autorisation de leur participation aux hostilités est considérée comme crime 
de guerre par le Statut de la Cour pénale internationale. 

Note à l'instructeur : Pour de plus amples renseignements sur les mesures de 
protection spéciale qu'exige le DIH, voir l'article 77 du premier Protocole additionnel 
aux Conventions de Genève et l'article 4 du second Protocole additionnel.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
84    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Les Conventions de Genève ainsi que la Convention relative au droit de l'enfant 
déclarent que les enfants de moins de 15 ans ne devront pas être recrutés dans les 
forces armées ou utilisés dans les hostilités. Le Protocole optionnel à la Convention 
relative au droit de l'enfant traitant de la participation des enfants aux conflits armés 
est le traité qui vise à élever à 18 ans l'âge de recrutement obligatoire et à la 
participation aux hostilités. Le Protocole optionnel a été ratifié par 131 Etats à 
compter d'avril 2009. Pour de plus amples renseignements, visiter le site suivant : 
http://www2.ohchr.org/french/bodies/crc/index.htm 

Diapositive 
45 

[  Les enfants sont, à tout moment, vulnérables mais surtout dans les 
situations de conflit armé. La guerre viole chacun des droits de l'enfant: 
le droit à la vie, le droit de vivre en famille et en communauté, le droit à 
la santé, le droit au développement de sa personnalité et le droit d'être 
entouré de soins et protégé.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    85 

Diapositive 
46 

[  Privations des besoins essentiels : Un conflit perturbe souvent les circuits 
d'approvisionnement qui répondent aux besoins essentiels de l'enfant, à 
savoir nourriture, eau, santé, hébergement et autres. En outre, le conflit 
armé entraîne d'habitude le non­fonctionnement des services sociaux de 
base tels que les écoles et les centres de santé. Les répercussions socio­ 
économiques à long terme des conflits agissent durablement sur l'accès des 
enfants à l'éducation, aux services de santé, à l'emploi et à la richesse. 

[  Mines terrestres, violence : En période de guerre, les enfants deviennent 
des victimes des mines dans la mesure où ils sont exposés aux zones 
minées en jouant ou en faisant leurs corvées domestiques. Les enfants sont 
souvent témoins d’actes de violence tels que le meurtre de leurs parents ou 
le viol de femmes adultes ou de filles plus âgées. Ils deviennent souvent 
eux­mêmes des victimes de la violence. 

[  Réfugiés, personnes déplacées : Beaucoup d'enfants deviennent des 
réfugiés ou personnes déplacées à l'intérieur quand ils fuient les zones de 
combat et de violence. Certains d'entre eux sont séparés de leurs parents. 

[  Sévices sexuels : En période de guerre les abus sexuels des enfants 
augmentent considérablement à cause de l'absence générale de lois et de 
l'effondrement des tabous sociaux et des mesures de protection en temps 
de paix. Les enfants proches des combats sont ceux qui courent le plus de 
risques: par exemple les enfants­soldats, les accompagnateurs et les filles 
qui sont forcées de faire le ménage et la cuisine pour les soldats et de 
devenir des « épouses de brousse ». Les filles sont particulièrement

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
86    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

vulnérables à l'exploitation sexuelle, aux violences familiales et 
communautaires qui empirent dans les zones de conflit. L'égalité des sexes 
doit être une préoccupation pour l'ensemble des effectifs de maintien de la 
paix qui doivent porter une attention particulière à la vulnérabilité des filles. 

Enfants­soldats 
Exercice pédagogique : à quoi ressemble un enfant­soldat ? 
L'objectif de cet exercice est de sensibiliser les participants sur les questions 
relatives aux enfants­soldats et les divers moyens par lesquels on oblige les 
enfants à faire partie des groupes armés. Plus précisément, l'exercice vise à 
souligner aux participants qu'il n'est pas toujours facile, par un simple regard, 
de savoir si un enfant est un soldat ou s'il est simplement affecté par le conflit. 

Durée : 

5 minutes pour regarder et discuter les photos 
10 minutes pour une discussion générale 

Durée totale : 15 minutes 

Préparation :  prière de voir les notes sur la préparation dans « Notes de 
préparation » en début de module. 
Recommandations : 

1.  Montrez aux participants 4 ­ 5 photos d'enfants en zones de conflit. 

Options 

a.  S'il s'agit de petits groupes de participants, se servir de jeux de 
photos comme indiqué dans les notes de préparation au début de 
ce module. 

b.  Si le grand groupe n'est pas séparé en petits groupes, vous pouvez 
vous servir de la toute dernière diapositive de la présentation 
PowerPoint du module 3 (intitulée Children Associated with Armed 
Groups ­­Enfants associés à des groupes armés) ou d'une 
diapositive que vous avez faite vous­même. 

2.  Demander aux participants d'identifier l'enfant­soldat dans les photos.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    87 
· Dans certaines photos, ce sera évident et les participants seront tous 
d'accord alors que pour d'autres photos, il ne sera pas très clair à tout 
le monde si l'enfant est, en fait, un enfant­soldat. 
3.  Après la discussion sur les photos, faites valoir les points suivants : 

[  Garçons et filles sont souvent forcés de devenir soldats ou bien ils 
s'engagent dans l'une des factions en conflit comme meilleur moyen de 
survie. 

[  Les enfants­soldats ne sont pas simplement des enfants/garçons qui portent 
des armes. Les groupes armés peuvent recruter et se servir des enfants de 
plusieurs manières. Par conséquent, nous employons la formule « enfants 
associés à des groupes armés » pour identifier tous les enfants affectés. 

[  Les Principes de Paris de 2007 contiennent une définition largement 
acceptée « d’enfants­soldats » : 

Un « enfant associé à une force armée ou à un groupe armé » est toute 
personne âgée de moins de 18 ans qui est ou a été recrutée ou 
employée par une force ou un groupe armé, quelque soit la fonction 
qu’elle y exerce. Il peut s’agir, notamment mais pas exclusivement, 
d’enfants, filles ou garçons, utilisés comme combattants, cuisiniers, 
porteurs, messagers, espions ou à des fins sexuelles ou de filles 
utilisées comme concubines. 

Le terme ne désigne pas seulement un enfant qui participe ou a 
participé directement à des hostilités. 

[  Les enfants représentent généralement de 10 à 50 % des effectifs des 
forces armées ou groupes armés. En 2006, plus de 250 000 enfants ont été 
recrutés ou employés par des groupes ou forces armées dans douze pays.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
88    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Diapositive 
47 

[  Au cours de la décennie passée, on a de plus en plus compris que les 
conflits ont des conséquences profondes et dévastatrices sur les enfants 
et que la protection de l'enfant en situation de conflit est une importante 
préoccupation en matière de paix et sécurité. 

[  En 1999, le Conseil de sécurité a adopté sa première résolution 
préconisant une meilleure protection des enfants affectés par les 
conflits armés (Résolution 1261 du Conseil de sécurité). Dans cette 
résolution, le Conseil de sécurité a entrepris, dans le cadre de ses actions 
qui visent à promouvoir la paix et la sécurité, de porter une attention 
particulière à la protection, au bien­être et aux droits de l’enfant. 

[  Depuis 2001, le Conseil de sécurité a introduit, dans les mandats de 
maintien de la paix, des dispositions spécifiques liées à la protection de 
l’enfant. Au moins 12 mandats de missions de maintien de la paix 
comprenaient des dispositions spécifiques sur la protection de l’enfant. 
Cela signifie également que les missions sont dotées d'un bureau chargé 
de la protection de l'enfant dont l'objectif est de les aider à conseiller les 
diverses composantes de l'opération de maintien de la paix sur la 
meilleure façon de protéger, dans le cadre de leurs fonctions, les enfants. 

[  Dans ses résolutions, le Conseil a préconisé à maintes reprises 
l'intégration de la protection des enfants affectés par les conflits armés à 
tous les aspects de rétablissement de la paix entrepris par les envoyés 
spéciaux, les opérations de maintien de la paix ou toute autre entité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    89 
Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire 
Diapositive 
48 

[  Recueillir et communiquer des informations concernant les violations à 
l'endroit des enfants, notamment : 

  le recrutement ou l'emploi d'enfants­soldats 

  les incidents de meurtre ou de mutilation d'enfants 

  le viol ou les sévices sexuels contre des enfants 

  l'enlèvement ou le rapt d'enfants 

  les attaques d'écoles ou d'hôpitaux 

  le refus aux enfants de l'accès à l'aide humanitaire­­comme par 
exemple, refuser l'accès à la nourriture, à l'eau, intervention médicale 
d'urgence … 

[  La protection de l'enfant incombe à toute la mission et non seulement à la 
Section protection de l'enfant. Chaque personne a un rôle à jouer. Que vous 
soyez déployé en tant qu'observateur militaire, policier, civil ou autre, vous 
devez promouvoir la protection de l'enfant. 

[  Les sept questions clés à poser sont comme suit : 

1.  Que s'est­il passé ? 

2.  Où cela s'est­il passé ?
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
90    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

3.  Comment cela s'est­il passé ? 

4.  Quand (date/heure) cela s'est­il passé ? 

5.  Pourquoi cela s'est­il passé ? 

6.  Qui sont les victimes ? 

7.  Qui sont les auteurs présumés ? 

[  Les informations recueillies en matière de protection de l'enfant sont 
sensibles et doivent rester CONFIDENTIELLES 

[  N'INTERROGEZ PAS LES ENFANTS VICTIMES. Notez simplement les 
informations de base et communiquez les ensuite aux chargés de la 
protection de l'enfant qui sont formés pour travailler avec les enfants. 

[  NE PRENEZ PAS de photos des enfants victimes de violence et n'utilisez 
pas ces rapports. Les chargés de la protection de l'enfant vous informeront 
des modalités de partage d'informations sur le terrain, et vous diront qui 
contacter et comment. 

Diapositive 
49 

[  Les effectifs de maintien de la paix sont des exemples. L'intégrité de vos 
actions influe sur la légitimité de l'ensemble de l'opération de maintien de la 
paix. Cela est, par exemple, l'une des raisons pour lesquelles les opérations

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    91 
de maintien de la paix de l'ONU ne vont pas déployer des soldats ou des 
policiers de moins de 18 ans. 

[  En leur qualité d’exemples, les effectifs de maintien de la paix doivent retenir 
que : 

[  Les activités sexuelles avec des enfants (des personnes de moins de 18 
ans) sont interdites à tous les effectifs de maintien de la paix (militaires, 
policiers et civils) SANS EXCEPTION AUCUNE. 

[  Vous ne pouvez pas exploiter le travail des enfants dans votre lieu de 
travail ou dans votre domicile. 

[  Exemples de travail interdit pour les enfants :

· travail accompli sans interruption pendant toute la journée par des 
enfants de moins de 15 ans
· travail qui EMPECHE LES ENFANTS d'aller à l'école
· travail dangereux qui peut causer des blessures physiques, affectives 
ou mentales aux enfants 

Diapositive 
50 

Ñ  Récapitulatif des messages clés 
Note à l'instructeur : Résumez les principaux points soulevés au cours de la 
session.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
92    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

· Les enfants ont droit à une protection particulière en période de conflit. 
Cette protection est prévue par le droit international relatif aux droits de 
l'homme et le droit international humanitaire.
· Le Conseil de sécurité a chargé les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU à œuvrer davantage pour protéger les enfants de la violence, de 
l'abus, de l'exploitation, de la cruauté et de la négligence.
· La protection de l'enfant est la responsabilité de toute la mission. Vous 
êtes, par rapport à votre perspective et vos activités sur le terrain, les yeux 
du service de la protection de l'enfant. Autrement dit, vous devez : 
  être observateur, prêter une attention particulière aux groupes 
d'enfants qui sont rassemblés et vivent ensemble. 

  toujours tenir compte du meilleur intérêt de l'enfant dans la 
planification d'une activité 

  rester en contact avec le Conseiller protection de l'enfant dans 
votre secteur et lui communiquer l'information 
  TOUJOURS vous conduire correctement

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    93 

Module 3 – Partie 1  Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle à tout le groupe de 
participants à la fin de la session ou faire l'objet d'une interrogation écrite. A la fin de 
la formation, les instructeurs peuvent choisir de nouveau certaines des questions 
suivantes pour les passer en revue. 

Droit international ­ Partie 1a 
Questions 
1.  Quelles sont deux raisons pour lesquelles les effectifs de maintien de la paix 
doivent avoir connaissance du droit international humanitaire et du droit 
international relatif aux droits de l'homme ? 

2.  Les civils bénéficient­ils, en situation de conflit armé, d'une plus grande 
protection que les combattants ? 

3.  Citez quatre des règles fondamentales du droit humanitaire international. 

4.  Citez trois groupes qui sont protégés par le droit international relatif aux droits 
de l'homme. 

5.  Citez au moins trois exemples de droits de l'homme protégés en vertu du droit 
international. 

Réponses 
1.  Veiller au respect de ces lois fait partie du mandat des opérations de maintien 
de la paix de l'ONU et les effectifs de maintien de la paix sont liés par le droit 
international humanitaire et le droit international relatif aux droits de l'homme. 

2.  Oui, les civils ont droit à plus de protection que les combattants dans des 
situations de conflit armé. 

3.  Toute combinaison de quatre parmi les réponses suivantes :
· Les cibles civiles ne peuvent pas être attaquées.
· Les civils et tous ceux qui ne participent plus aux hostilités doivent être 
respectés et traités avec humanité.
· Ceux qui se rendent ou cessent de se battre (par exemple les blessés) ne 
peuvent pas être tués.
· La torture est interdite à tout moment et en toute circonstance.

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94    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

· Les combattants capturés doivent être respectés et protégés.
· Il est interdit d'employer des armes ou méthodes de guerre susceptibles de 
causer des blessures excessives ou d'inutiles souffrances.
· Les blessés et les malades doivent être récupérés et soignés.
· Le personnel médical doit être respecté.
· Les emblèmes de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge sont des 
symboles de protection et doivent être respectés. 

4.  Toute combinaison de trois parmi les réponses suivantes : femmes, enfants, 
minorités, détenus, personnes handicapées, réfugiés et personnes déplacées 
à l’intérieur de leur pays. 

5.  Toute combinaison de trois parmi les réponses suivantes :

· droit à la vie
· droit de ne pas être torturé
· droit d'être protégé de la discrimination
· liberté d'expression
· droit à un procès équitable
· le droit de pas être réduit à l'esclavage
· le droit d'adhérer à un syndicat
· le droit à l'éducation
· le droit à la nourriture
· les droits au logement et aux soins médicaux
· les droits à la sécurité sociale et au travail
· le droit à un salaire égal pour un travail égal 

Protection des droits de l'homme ­ Partie 1b 
Questions 
1.  Quelle est la différence entre une violation des droits de l'homme et un abus 
des droits de l'homme ? 

2.  Pourquoi la protection et la promotion des droits de l'homme sont­elles des 
éléments clés des activités de paix et sécurité ? 

3.  Que doit faire le personnel de maintien de la paix si des violations ou des abus 
des droits de l'homme sont constatés ?

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    95 
Réponses 
1.  « Violation » de droits de l'homme veut dire qu'un droit de l'homme a été 
violé suite à l'action ou à l'inaction d'un agent de l'Etat (par exemple, un 
policier, soldat, juge, administrateur local etc.) dans l'exercice de ses 
fonctions. « Abus » est un terme plus général qui englobe les abus des 
droits de l'homme commis par des acteurs non­étatiques comme les 
groupes de rebelles, les personnes morales etc. 

2.  La position de l'ONU est que le développement, la sécurité et les droits de 
l'homme sont interdépendants. 
Réponse bonus : L'ancien Secrétaire général Kofi Annan a très bien 
formulé la raison : « Nous ne jouirons pas du développement sans 
sécurité, nous ne jouirons pas de la sécurité sans développement et 
nous n'aurons ni l'un ni l'autre sans respect des droits de l'homme. » 

3.  Si des violations ou abus sont constatés, le personnel de maintien de la 
paix doit :

· noter les faits
· rendre compte immédiatement des violations
· prendre des mesures en accord avec le mandat, vos fonctions et la 
situation
· coordonner avec la composante « droits de l'homme »
· suivre la situation 

Femmes, paix et sécurité : le rôle des opérations de maintien de la 
paix de l'ONU ­ Partie 1c 
Questions 
1.  Pourquoi est­il important de comprendre le facteur genre dans le maintien de 
la paix ? 

2.  Donnez deux exemples de la manière dont les femmes/filles et les 
hommes/garçons sont affectés par les conflits. 

3.  Pourquoi est­il important que les femmes prennent part à la consolidation de 
la paix ? 

4.  Citez au moins trois activités que les effectifs de maintien de la paix peuvent 
mener pour promouvoir l'égalité des sexes.

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96    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

5.  La violence sexuelle est­elle une préoccupation pour les effectifs de maintien 
de la paix de l’ONU ? 

Réponses 

1.  Il importe de comprendre le facteur genre dans le maintien de la paix pour 
savoir que les femmes/filles et les hommes/garçons sont différemment 
affectés par les conflits. Cela permet aux effectifs de maintien de la paix de 
réagir comme il faut et de ne pas perpétuer la discrimination et les inégalités. 
Comprendre les relations entre les deux sexes permettra aux effectifs de 
maintien de la paix de comprendre que, souvent, la guerre et le conflit 
entraînent de rapides changements socioculturels et des changements dans 
les modes d'agir et de penser des femmes et des hommes. 

2.  Exemples de réponses : les hommes prennent part aux combats et sont donc 
tués ou mutilés ; les garçons sont généralement recrutés de force comme 
enfants­soldats ; les femmes et les filles sont enlevées pour faire fonction 
d'esclaves sexuelles des combattants et font l'objet de violence sexuelle ; les 
femmes et les filles sont également forcées de soutenir les combattants dans 
une variété de rôles dont celui de porteur, de cuisinier, de messager etc. 

3.  Les femmes doivent participer à la consolidation de la paix parce qu'elles et 
les hommes ont tous un rôle majeur à jouer et leurs points de vue doivent être 
représentés. Il est important que femmes et hommes, filles et garçons 
contribuent aux efforts de consolidation de la paix et bénéficient des efforts de 
consolidation de la paix et de reconstruction. 

4.  Les effectifs de maintien de la paix doivent observer les différentes activités 
des femmes et des hommes, où et quand ils les mènent, prendre en compte 
les questions liées à la sécurité des différents groupes ; ils doivent mener des 
enquêtes comme il faut en s'entretenant aussi bien avec les femmes que les 
hommes pour avoir l'intégralité des faits et doivent rendre compte avec 
exactitude en s'assurant que leurs rapports reflètent les réalités des femmes 
ainsi que celles des hommes. Ils doivent également se conduire avec respect 
envers la population hôte. 

5.  Oui. La violence sexuelle préoccupe les effectifs de maintien de la paix parce 
que, dans certains cas, elle sert d'arme de guerre. La résolution 1820 du 
Conseil de sécurité établit un lien entre la violence sexuelle comme arme de 
guerre et le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

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pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    97 
Protection de l'enfant­ Partie 1d 
Questions 
1.  Quand vous prenez part à une opération de maintien de la paix qui devez­ 
vous considérer comme un enfant ? 

2.  Les enfants sont protégés contre la violence, les abus, l'exploitation et la 
négligence en vertu du droit international relatif aux droits de l'homme. Vrai ou 
faux ? 

3.  Le recrutement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces combattantes 
est­il légal ou non selon le droit humanitaire international ? 

4.  Citez au moins trois violations des droits de l'enfant auxquelles les effectifs de 
maintien de la paix de l'ONU doivent faire attention et dont ils doivent faire état 
dans leurs comptes­rendus. 

5.  Quand les effectifs de maintien de la paix de l'ONU sont­ils autorisés à avoir 
des rapports sexuels avec les enfants ? 

Réponses 
1.  Toute personne de moins de 18 ans. 

2.  Vrai. 

3.  Illégal. Il est considéré comme un crime de guerre. 

4.  Toute combinaison de trois parmi les réponses suivantes : 
a.  Recrutement ou emploi d'enfants­soldats 
b.  Incidents de meurtre ou de mutilation d'enfants 
c.  Viol ou sévices sexuels contre des enfants 
d.  Enlèvement ou rapt d'enfants 
e.  Attaques d'écoles ou d'hôpitaux 
f.  Refus aux enfants de l'accès à l'aide humanitaire­­comme par exemple, 
refuser l'accès à la nourriture, à l'eau, à une intervention médicale 
d'urgence … 

5.  Jamais. Cela est strictement interdit au personnel de maintien de la paix 
quelles que soient les circonstances.

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98    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

Questions fréquemment posées par les participants 

Exemples de questions  Exemples de réponses 

1.  La Cour pénale internationale (CPI)  Non. La Cour pénale internationale est une 


fait­elle partie des Nations Unies?  organisation internationale indépendante qui 
ne fait pas partie du système des Nations 
Unies. Son siège se trouve à la Haye aux 
Pays­Bas. Bien que les dépenses de la Cour 
soient financées principalement par les Etats 
parties du statut de Rome, elle reçoit 
également des contributions volontaires de la 
part de gouvernements, d'organisations 
internationales, de particuliers, de sociétés et 
d'autres sources. 
2.  En quoi la CPI est­elle différente des  La Cour pénale internationale est le résultat 
tribunaux pénaux internationaux  d'un traité international alors que les 
établis pour le Rwanda et l'ex­  tribunaux pour l'ex­Yougoslavie et le Rwanda 
Yougoslavie?  ont été créés par le Conseil de sécurité des 
Nations Unies. Ces tribunaux ont été établis 
en réaction à des situations bien précises et 
seront en place pour une période de temps 
limité. 

3.  Quelle est la différence entre la CPI  La Cour internationale de justice (CIJ) n'a pas 


et la Cour internationale de justice ?  de juridiction pénale pour juger des individus. 
Il s'agit d'un tribunal civil qui traite 
essentiellement des différends entre Etats. La 
CIJ est la principale instance judiciaire des 
Nations Unies alors que la CPI est 
indépendante de l'ONU. 

4.  L'égalité des sexes signifie­t­elle  L'égalité des sexes veut dire l'égalité des 


que les hommes et les femmes sont  droits, des responsabilités et des 
pareils ?  opportunités pour les femmes et les hommes, 
les filles et les garçons. 

L'égalité des sexes ne veut pas dire que les 
hommes et les femmes vont devenir pareils. 

L'égalité des sexes veut dire que femmes et 
hommes ont les mêmes opportunités : que 
leurs droits, rôles et responsabilités ne sont 
pas fonction de leur sexe de naissance.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 1 : Normes juridiques internationales    99 

5.  L'intégration du facteur genre est­  L'intégration du facteur genre signifie qu'il 


elle pareille à la parité ?  faut, dans tous les domaines de notre travail 
et des actions envisagées, y compris les lois, 
politiques et programmes, tenir compte des 
différentes expériences, préoccupations, 
priorités et des divers besoins des femmes, 
des hommes, des filles et des garçons. Les 
femmes, les hommes, les filles et les garçons 
doivent bénéficier, au même titre, de tout 
développement. La parité fait référence à la 
représentation égale des femmes et des 
hommes à tous les niveaux d'emploi. Cela 
signifie que dans le cadre du recrutement, 
nous devons avoir autant de femmes que 
d'hommes parmi les employés, moitié­moitié 
si possible. Il s'agit d'une des méthodes pour 
l'intégration des sexes. 

6.  Les hommes peuvent­ils être des  Oui. Les hommes peuvent être des experts 


experts du genre ?  en matière de genre et sont encouragés à 
travailler comme responsable genre dans le 
cadre des opérations de maintien de la paix. 
Quelques hommes travaillent déjà dans le 
domaine mais il en faut davantage.  . 
7.  Toutes les femmes sont­elles  Non. Les femmes ne sont vulnérables que 
vulnérables ?  dans certaines situations. Mais leur 
vulnérabilité s'accentue en période de conflit 
lorsqu'elles fuient les hostilités et quand elles 
se retrouvent dans les camps de réfugiés et 
de déplacés internes. 
8.  La culture ne s'oppose­telle pas à  Non. La culture évolue. Les rôles des 
l'égalité des sexes ?  hommes et des femmes évoluent également, 
surtout après un conflit. 

9.  Les quotas sont­ils injustes aux  Les quotas sont des mesures provisoires 


hommes ?  pour combler les fossés historiques entre 
hommes et femmes, garçons et filles. Dans 
certains pays, les femmes sont exclues des 
postes de responsabilité et les quotas servent 
à promouvoir une représentation équitable. 

10. Pourquoi la politique genre est­elle  Le genre englobe les deux sexes et fait 


exclusivement centrée sur les  référence aux rôles, relations, 
femmes ?  comportements et valeurs spécifiques que la 
société assigne aux hommes et aux femmes. 
Par rapport aux hommes, les femmes font, 
toutefois, toujours face à la discrimination et

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
100    Module 3 – partie 1 : Cadre juridique et obligations des opérations de maintien de la paix 

aux désavantages. Cela justifie l'attention 
particulière accordée à la situation des 
femmes et des filles lorsqu'on veut être 
sensible au facteur genre. Cependant, la 
prise en compte des besoins particuliers des 
hommes et des garçons fait également partie 
de la stratégie genre dans le cadre du 
maintien de la paix. 

11. Pourquoi la question des femmes,  Le fait de comprendre les problématiques 


de la paix et de la sécurité est­elle  relatives aux femmes, à la paix et à la 
importante aux forces armées et à la  sécurité signifie qu'on reconnaît et qu'on 
police ?  réagit aux besoins spécifiques des femmes 
en matière de sécurité. Les besoins des 
personnes en matière de sécurité sont 
fonction de leur sexe, appartenance 
ethnique, âge etc. Par exemple, autant les 
femmes peuvent être plus exposées à la 
violence conjugale, autant les hommes 
peuvent courir un risque plus élevé quand il 
s'agit de la violence par arme à feu. 
12. Le recrutement de toute personne  Selon le DIH et le droit international relatif 
de moins de 18 ans dans les forces  aux droits de l'homme, le recrutement forcé 
armées est­il une violation des droits  de toute personne de moins de 18 ans et sa 
de l'homme ou un crime de guerre ?  participation aux hostilités sont formellement 
interdits. Ces infractions ont été poursuivies 
comme crime de guerre. Le droit relatif aux 
droits de l'homme autorise les pays à laisser 
des enfants entre 15 et 18 ans s'enrôler 
volontairement dans les forces armées d'un 
Etat. Au cas où ces enfants entre 15 et 18 
ans sont contraints de s’engager dans des 
forces ou groupes armés non­étatiques, cela 
peut être considéré comme une violation de 
leurs droits de l'homme.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    101 

MODULE 3 – PARTIE 2 : 
COLLABORER AVEC LES PARTENAIRES DE LA MISSION 
Notes pour la session 

Introduction 
Diapositive 
1

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
102    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Diapositive 

Diapositive 
3

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    103 

Diapositive 

Note à l'instructeur : Discuter avec les participants l'importance de cette session et 
les résultats pédagogiques escomptés (voir diapositive ci­dessus). Au terme de la 
session, les participants pourront répondre à chacun des points cités plus haut. 

Partenaires de la mission 
Diapositive 

La réussite de la mission de maintien de la paix est fonction non seulement de ses

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
104    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

effectifs mais également des relations de travail solides avec d'autres acteurs qui 
évoluent dans le pays. 

Ces acteurs peuvent être classés dans trois grandes catégories : l'équipe­pays des 
Nations Unies, les partenaires nationaux ainsi que les partenaires régionaux et 
internationaux. Nous allons, au cours de cette session, discuter de chacune de ces 
catégories. 

Avantages de la coopération avec l'équipe­pays 
Diapositive 

[  L'équipe­pays des Nations Unies se compose de tous les organismes, fonds 
et programmes des Nations Unies qui ont des opérations dans le pays en 
question 

[  Cette diapositive montre quelques­uns des organismes onusiens qu'on 
retrouve le plus souvent dans les pays où se déroulent les opérations de 
maintien de la paix de l'ONU. Cette liste n'est pas exhaustive. 

[  Pendant l'orientation à la mission, davantage d'informations seront fournies 
sur les organismes qui vont travailler avec ladite opération de maintien de la 
paix. 

[  Certains de ces organismes tels que le Programme alimentaire mondial 
(PAM) s'occupent essentiellement de l'aide humanitaire. Ils ont, d'habitude,

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    105 
des locaux ou des programmes plus larges lors de la phase de stabilisation 
d'une opération de maintien de la paix. 

[  D'autres organismes tels que l'Organisation pour l'alimentation et 
l'agriculture (FAO) s'occupent de l'aide au développement à long terme et 
ne vont intervenir dans le pays que lorsque l'opération de maintien de la paix 
sera sur le point de passer à la phase de transition ou de retrait. 

[  Cela étant, il y a d'autres organisations telles que le Fonds des Nations 
Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme des Nations Unies pour 
le développement (PNUD) qui, adaptant leurs programmes à mesure que 
la situation évolue, s'occupent aussi bien de prévention de conflit et de 
réhabilitation immédiatement après les conflits que de problèmes de 
développement. Elles ont tendance à être présentes avant, pendant et après 
l'opération de maintien de la paix de l'ONU et sont des partenaires clés dans 
la stratégie de sortie de l'opération de maintien de la paix. 

[  Les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et 
le Fonds monétaire international (FMI) qui font partie de la grande famille 
onusienne peuvent également être des membres à part entière de l'équipe­ 
pays de l'ONU (par exemple au Libéria) même si, parfois, elles fonctionnent 
plus indépendamment de l'équipe­pays et de l'opération de maintien de la 
paix.  Dans les deux cas de figure, ces institutions jouent un rôle 
extrêmement important dans le développement et la reprise économique des 
pays en post­conflit. Par conséquent, le RSSG de l'ONU, l'adjoint­RSSG et 
d'autres hauts fonctionnaires de l'ONU coordonnent, dans tous les cas, leurs 
efforts avec ces organismes. 

[  L'intervention des Nations Unies dans les pays qui sortent d'un conflit 
commence rarement par le déploiement d'une mission de maintien de la 
paix. Dans la quasi­totalité des cas, un grand nombre des organismes 
onusiens partenaires énumérés ci­dessus seront déjà en opération sur le 
terrain bien avant le déploiement d'une mission de maintien de la paix de 
l'ONU. Une bonne partie de ces partenaires vont rester bien après le départ 
de la mission. La guerre éclate généralement à cause de l'absence de 
solutions aux besoins humains et du non­respect des droits de l'homme et 
ces causes profondes ne peuvent être attaquées qu'avec le concours de 
l'équipe­pays de l'ONU.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
106    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Diapositive 

[  L'équipe­pays de l'ONU représente une ressource importante à toute 
opération de maintien de la paix parce qu'elle :

· est une source d'énormes connaissances au sujet du pays­hôte et 
du conflit, notamment pour ces organismes qui étaient présents avant 
l'arrivée de l'opération de maintien de la paix;
· peut aider à identifier les partenaires nationaux clés (autorités 
nationales et locales ainsi que groupes de la société civile) et à établir 
des relations avec eux;
· crée des mécanismes pour s'assurer que les activités de 
consolidation de la paix démarrées pendant les phases de 
stabilisation ou humanitaire se poursuivent dans la phase de 
développement quand l'opération de maintien de la paix se retirera;
· possède, en matière de programme, des moyens financiers et une 
expertise dont les opérations de maintien de la paix disposent 
rarement. 
Note à l'instructeur : Pour les cours où sont présents des civils, des officiers d'état­ 
major ou des officiers supérieurs des contingents ou FPU, vous pouvez décider 
d'indiquer que les opérations de maintien de la paix sont souvent dotées d'un budget 
global très important mais qu'en général ces budgets ne prévoient pas de fonds pour 
les projets de renforcement des capacités ou de reconstruction. Les budgets des 
opérations de maintien de la paix peuvent inclure des fonds pour les projets à effet 
rapide (QIP) conçus pour être des projets à court terme comme la reconstruction

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    107 
d'écoles ou de routes ou d'autres activités qui suscitent un soutien pour la mission et 
instaurent la confiance dans le processus de paix. Les fonds alloués aux projets QIP 
sont nettement inférieurs aux moyens financiers dont dispose l'équipe­pays pour 
l'aide humanitaire à long terme ou la coopération au développement. Voir la Foire 
aux questions pour de plus amples renseignements sur les arrangements financiers 
et consulter DPKO/DFS Policy Directive on Quick Impact Projects (QIPs)(Orientation 
du DOMP/DAM sur les projets à effet rapide (QIP) ou the DPKO/DFS Guidelines on 
Joint Operational Initiatives : UN Peacekeeping Operations and the World 
Bank(Directives du DOMP/DAM sur les initiatives opérationnelles conjointes : 
opérations de maintien de la paix de l'ONU et Banque mondiale) pour obtenir 
d'autres informations. 

« Approche intégrée » et opérations 
multidimensionnelles de maintien de la paix 
Diapositive 

[  Dans des opérations multidimensionnelles de maintien de la paix dont le 
mandat est étroitement lié aux objectifs et programmes d'organismes 
onusiens, les Nations Unies ont adopté une « approche intégrée » pour 
toutes les entités du système qui évoluent dans le pays. 

[  Autrement dit, l'opération de maintien de la paix de l'ONU et l'équipe­ 
pays œuvrent toutes vers la même vision stratégique. Elles procèdent à 
une planification conjointe et, en fonction du contexte, auront probablement 
des projets conjoints dans des domaines clés. Il peut y avoir également des

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
108    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

bureaux régionaux de l'ONU en dehors de la capitale où le personnel de la 
mission et celui de l'équipe­pays partagent les mêmes locaux. 

[  Même si cela peut paraître évident, l'intégration présente un certain nombre 
de difficultés. Les organismes onusiens partenaires sont régis par des 
mandats, des structures de décision et des mécanismes de 
financement différents de ceux des opérations de maintien de la paix. 

[  Par exemple, les missions de maintien de la paix sont, en définitive, 
comptables au Conseil de sécurité alors que d'autres organismes de l'ONU 
le sont envers le pays hôte, les donateurs et d'autres structures onusiennes 
de gouvernance en dehors du Conseil de sécurité. 

[  Par ailleurs, les échéanciers des opérations sont différents. Les acteurs 
humanitaires ont tendance à privilégier l'immédiat ; les opérations de 
maintien de la paix suivent un calendrier politique et les organismes de 
développement visent la durabilité dans leurs activités. 

[  L'équipe­pays de l'ONU est, en outre, composée exclusivement 
d'organismes et de programmes civils alors que les opérations de maintien 
de la paix regroupent des composantes militaires, policières et civiles. Par 
conséquent, il y a des différences de culture institutionnelle et de mode de 
gestion. 

[  Ces organismes peuvent, donc, avoir des rôles et des perspectives tout à 
fait différents. Il peut sembler parfois que la mission et ses partenaires 
onusiens œuvrent vers des objectifs opposés, que chacun suit son propre 
mandat et ses propres principes au point que leurs objectifs se font 
concurrence. 

[  Cet état de fait pouvant inévitablement causer des désaccords, il importe 
donc de garder à l'esprit que tous les objectifs peuvent et doivent, à terme, 
contribuer au but général qui est d'améliorer la vie de la population hôte. 

Note à l'instructeur : La section des questions fréquemment posés figurant à la fin 
de cette section comprend des réponses aux éventuelles questions sur les 
mécanismes de financement de l'équipe­pays, de l'aide humanitaire et/ou des 
opérations de maintien de la paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    109 

Diapositive 

[  L'adoption d'une approche cohérente et complémentaire ne veut pas 
forcément dire que l'opération de maintien de la paix et l'équipe­pays doivent 
physiquement travailler ensemble ou occuper le même bâtiment. 

[  Il faut, en revanche, un partenariat stratégique efficace entre l'opération de 
maintien de la paix et l'équipe­pays de l'ONU. Ce partenariat est sous la 
direction du RSSG. 

[  Ce partenariat doit reposer sur une vision que partagent tous les acteurs de 
l'ONU au sujet des objectifs stratégiques de la présence onusienne dans le 
pays.  Cette vision doit reposer sur la même conception de l'environnement 
opérationnel. Autrement dit, la planification doit toujours se fonder sur une 
approche intégrée. 

[  La décision de mener ou non, d'une manière intégrée, les activités ou 
tâches individuelles requises pour atteindre les objectifs stratégiques est 
fonction de la vraie valeur ajoutée et de l'amélioration des effets qu'une telle 
approche apportera ou non à l'intervention des Nations Unies. Cette décision 
est prise au cas par cas en fonction de la situation qui se présente, du 
mandat, des moyens et capacités de la mission en question et de l'équipe­ 
pays sur le terrain (voir exemples ci­dessous). 

[  Par conséquent, une partie, et non l'ensemble, des opérations de maintien 
de la paix multidimensionnelles peuvent être intégrées au niveau de l'adjoint­ 
RSSG de la mission qui fait également fonction de Résident­coordinateur de

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
110    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

l'équipe­pays de l'ONU. L'adjoint­RSSG peut également remplir les fonctions 
de Coordinateur humanitaire au niveau des organisations humanitaires. 

[  Cela veut dire qu'il ou elle porte le titre d'adjoint­RSSG/RC/CH et fait 
également partie de l'équipe dirigeante de la mission­­la plus haute instance 
de décision de l'opération de maintien de la paix. 

[  Que votre opération de maintien de la paix soit officiellement considérée 
comme une « mission intégrée » ou non, il importe que tous les effectifs 
de maintien de la paix partagent les informations avec leurs 
partenaires de l'équipe­pays et veillent à ce que leurs activités soient 
dûment coordonnées pour assurer un effet maximal sur la population 
locale. 

Exemples : L'appui des Nations Unies aux élections est une tâche courante 
pour laquelle les opérations de maintien de la paix et l'équipe­pays 
fonctionnent de façon intégrée, peu importe si la mission est officiellement 
intégrée ou non. En Afghanistan et également au Timor­Leste, l'ONU avait 
constitué des « équipes électorales intégrées » dans lesquelles des employés 
des sections de la mission chargées des affaires électorales, des unités 
logistiques et d'autres services ont travaillé dans la même équipe comme 
agents d'organismes onusiens tels que le PNUD. Le but de ces équipes 
intégrées était de présenter un front uni aux parties prenantes nationales ainsi 
qu'aux donateurs pour ne pas donner l'impression que l'ONU était divisée et 
en concurrence avec elle­même. 

Le processus de DDR est une autre tâche pour laquelle l'ONU adopte 
fréquemment une approche intégrée. L'opération MINUS fut la première où 
une unité DDR intégrée a été créée en combinant des effectifs de la mission, 
du PNUD et de l'UNICEF qui travaillaient tous dans le même bureau. 

Au Népal, pendant la phase de démarrage de la Mission des Nations Unies 
au Népal (MINUNEP), mission politique spéciale qui n'était pas officiellement 
désignée comme mission « intégrée », le PNUD a commencé à inscrire les 
combattants pour le processus DDR puisque les effectifs de la mission 
n'étaient pas complètement déployés. Une fois la mission déployée, le PNUD 
a confié ces tâches aux contrôleurs des armements de la MINUNEP mais 
celle­ci et l'équipe­pays ont continué de collaborer étroitement pour s'assurer 
que leurs efforts étaient complémentaires et que l'ONU parlait d'une seule voix 
au Népal.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    111 
La Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), une mission intégrée, 
illustre quelques­unes des bonnes pratiques en matière de fonctionnement sur 
le terrain de l'intégration. Le travail d'appui de la MINUL aux autorités locales a 
son origine dans la résolution 1509 du Conseil de sécurité qui mandate la 
mission, entre autres, pour réinstaurer l'autorité dans l'ensemble du pays, y 
compris une structure administrative fonctionnelle aux niveaux national et 
local. 

En vue de maximiser l'impact de l'opération de maintien de la paix et de 
l'équipe­pays sur tout le territoire, les équipes d'appui au pays, composées de 
tous les acteurs onusiens présents dans le pays, ont été établies dans chacun 
des 15 comtés en 2006. Le mécanisme de ces équipes d'appui est une 
initiative conjointe de l'ONU qui vise à renforcer les capacités de 
l'administration locale à assumer, de façon échelonnée, les responsabilités au 
niveau du comté. Mécanisme de projet conjoint de l'ONU, l'équipe d'appui au 
pays dispose, en outre, de fonds de projet, gérés par le PNUD, qui lui sont 
directement rattachés. 

Les équipes d'appui au pays constituent un mécanisme de coordination et 
d'échange d'information avec les autorités du comté et entre les acteurs de 
l'ONU. L'initiative des équipes d'appui au pays a également un volet projet qui 
couvre :

· la modernisation et la construction des bâtiments administratifs du 
comté et la fourniture de véhicules et de matériel de bureau et de 
communication;
· le développement des compétences des responsables de comté par la 
formation, y compris des programmes de formation organisés en 
collaboration avec l'Institut libérien d'administration publique (LIPA).
· le renforcement des capacités de gestion de l'information dans les 
comtés (par l'intermédiaire de la mise en place de dossiers 
d'information pour le comté, Bureaux de gestion de l'information et 
d'autres instruments). 
Au niveau national, le travail des équipes d'appui est géré par un 
comité directeur conjoint co­présidé par l'adjoint­RSSG/RC/CH et le 
ministre de l'Intérieur. 
Note à l'instructeur : Les instructeurs qui voudraient obtenir d'autres informations 
sur cet exemple peuvent télécharger l'étude conjointe PNUD­DOMP sur la 
gouvernance locale au Libéria intitulée « The example of « County Support Teams »
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
112    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

as an integrated mission approach at the local level in Liberia » (novembre 2007) au 
site suivant : http://peacekeepingresourcehub.unlb.org  (Version française non­ 
disponible) 

Partenaires nationaux 
Diapositive 
10 

[  Même si les diverses composantes de l'ONU ont du mal à travailler 
ensemble, cela n'empêche pas que de nombreux effectifs de la mission 
devront passer encore plus de temps à travailler avec des acteurs non­ 
onusiens. 

[  Même si la coordination au sein d'une mission de maintien de la paix et 
l'intégration avec les autres organismes onusiens sont nécessaires au 
succès de la mission, elles ne sont pas suffisantes. Des efforts doivent être 
entrepris pour s'assurer que le gouvernement hôte, aussi bien au niveau 
national que local, puisse mieux subvenir aux besoins de son peuple. 

[  Le gouvernement hôte est, de loin, l'acteur non­onusien le plus 
important avec lequel une mission de maintien de la paix collabore. Il a le 
plus d'enjeu dans la situation. 

[  Les interactions entre la mission de maintien de la paix de l'ONU et le 
gouvernement hôte se passent à plusieurs niveaux, des discussions 
politiques de haut niveau entre le RSSG et le Président ou Premier ministre 
aux fréquents contacts entre le personnel d'appui de la mission et ses

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    113 
homologues nationaux pour obtenir et sécuriser les locaux de l'ONU ou 
faciliter l'appui logistique aux composantes de la mission. 

[  Dans les opérations multidimensionnelles de maintien de la paix, les effectifs 
des composantes organiques travaillent généralement avec les autorités 
gouvernementales nationales et par leur intermédiaire pour organiser des 
élections, mener des actions de déminage ou mettre sur pied des 
programmes de désarmement, démobilisation et réintégration des ex­ 
combattants. Cette approche se conforme au principe de consentement de 
l'ONU en matière de maintien de la paix. 

[  Les rapports de la mission de l'ONU avec la population hôte ne se limitent 
pas à ceux qui passent par le gouvernement national. Il est souvent 
essentiel d'avoir un contact direct et constant avec les partis politiques, 
voire les chefs de faction. 

[  Un dialogue régulier est engagé avec les chefs religieux, les associations 
féminines et estudiantines, les universitaires, les organisations 
professionnelles et les nombreuses autres composantes de la société 
civile nationale dont le rôle dans la reconstruction de leur pays est 
primordial. Ces contacts permettent aux effectifs de la mission de 
comprendre la société dans laquelle ils travaillent et de l'aider à asseoir une 
paix durable. Le dialogue avec les groupes de la société civile et  divers 
partis politiques est un élément important pour maintenir l'impartialité et 
assurer une appropriation par le pays en vue de consolider le processus de 
paix. 

[  Comme on l'a vu au module 1, les partenariats avec les acteurs nationaux 
doivent être conclus en tenant dûment compte des questions liées à 
l'impartialité, la représentation élargie, l'inclusion et le genre. Les 
missions doivent reconnaître la présence, dans le pays hôte, d'une grande 
diversité de points de vue politiques et de groupes sociaux qu'il faudrait 
considérer. Toutes les opinions et tous les points de vue doivent être 
compris pour s'assurer que l'appropriation et la participation ne sont pas 
limitées à de petites élites.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
114    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Partenaires internationaux et régionaux non­ 
onusiens 
Diapositive 
11 

[  Outre les acteurs de la société civile nationale, les organisations non­ 
gouvernementales internationales (ONG) font également partie de la 
« société civile » et travaillent avec les opérations de maintien de la paix. 
OXFAM, Save the Children et Concern sont trois exemples parmi tant 
d'autres. 

[  Parfois, les missions de maintien de la paix travaillent directement avec 
plusieurs de ces groupes qui, par l'intermédiaire des organismes de 
financement, font fonction de partenaires d'exécution des projets à effet 
rapide (QIP) qui peuvent porter sur la réhabilitation de petites infrastructures 
ou des activités d'emploi à court terme. 

[  Dans beaucoup de pays, les missions de maintien de la paix assurent le 
transport du personnel des ONG. Les services du BCAH et du PNUD 
doivent être en mesure de fournir des renseignements sur les organisations 
qui travaillent dans le pays, les projets qu'elles appuient et leur zone 
d'intervention. De nombreuses ONG auront des opérations dans le pays 
beaucoup plus longtemps que les Nations Unies et connaissent bien le 
territoire. Sollicitez leur savoir sur le pays et faites preuve de modestie pour 
éviter les frictions.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    115 
[  Les différents Etats membres qui fournissent à la mission de l'ONU son 
mandat, ses soldats, ses policiers, ses fonds et son soutien politique 
peuvent bien avoir leur ambassade ou mission dans le pays. Les hauts 
responsables de la mission et le personnel des organismes doivent accorder 
du temps et de l'attention aux diplomates pour continuer de bénéficier de 
leur confiance et de leur soutien. Par ailleurs, nombreux sont ces pays qui 
apportent une assistance technique et financière directe aux autorités 
nationales par l'intermédiaire de leurs ambassades ou de leur agence 
nationale de développement comme, par exemple, le Département 
britannique du développement international (DFID), l'Agence japonaise de 
coopération internationale ou l'USAID qui est basée au Etats­Unis. Une 
étroite coordination est essentielle pour éviter les doubles emplois ou les 
malentendus. 

[  Il peut y avoir d'autres acteurs politico­militaires régionaux ou 
internationaux qui travaillent dans le pays hôte, notamment des organes 
régionaux comme l'Union africaine (UA), l'Organisation des Etats américains 
(OEA), l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), la 
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et 
d'autres avec lesquels la mission de maintien de la paix va coopérer. 

Exemple de partenariat entre l'ONU et les partenaires nationaux et 
internationaux : Les Nations Unies ont collaboré avec les gouvernements 
haïtien et canadien pour la restauration de l'infrastructure policière dans la 
province du Sud. Le projet a eu comme résultat la réfection de 14 postes de 
police et la livraison de 24 voitures et 22 motos. Du matériel de travail, 
notamment des ordinateurs, chaises, imprimantes, radios et des trousses 
d'enquête, a été distribué dans 21 postes de police. Le projet a 
considérablement renforcé la capacité de la police nationale à exercer ses 
fonctions. 

Le projet a été financé par l'Etat canadien par l'intermédiaire du Groupe de 
travail pour la stabilisation et la reconstruction (GTSR) et mis en œuvre par un 
partenariat entre la Police haïtienne, le PNUD, la Mission des Nations Unies 
pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et le Bureau des Nations Unies 
pour les services d'appui aux projets (UNOPS). Le PNUD et l'UNOPS ont pu 
faire bénéficier à la MINUSTAH, notamment à sa composante police, de leur 
expertise en matière de gestion de projet, de levée de fonds et de dépenses 
des fonds de donateurs, expertise que celle­ci n'avait pas. Puisque la 
MINUSTAH a des policiers onusiens qui travaillent directement avec la Police
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
116    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

nationale Haïtienne dans leurs commissariats, ces derniers ont pu donner  des 
conseils techniques quant à la meilleure façon de dépenser les fonds des 
donateurs pour en optimiser les effets. 

Collaboration avec la communauté de l’aide 
humanitaire 
Diapositive 
12 

Note à l'instructeur : Surtout pour les cours auxquels participent des officiers d'état­ 
major ou des officiers supérieurs des forces armées ou des membres de la police, 
les instructeurs pourraient décider de compléter cette information par des indications 
supplémentaires sur les relations civilo­militaires dans de complexes situations 
d'urgence qui se trouvent dans « Directives et références pour urgences 
complexes » du Comité permanent interagences (janvier 2009) disponible au site : 
http://www.humanitarianinfo.org/iasc/ (version française non­disponible) (et cliquer 
sur le lien “Products”). 

[  Comme vous l'avez vu au module 2, le Conseil de sécurité mandate 
beaucoup d'opérations de maintien de la paix pour faciliter 
« l'acheminement, en toute sécurité, de l'aide humanitaire » ou « l'accès 
humanitaire ». Il importe de noter, qu'en général, le Conseil de sécurité ne 
mandate pas les opérations de maintien de la paix pour apporter 
directement l'aide humanitaire car il vaut mieux que ce travail soit accompli 
par des acteurs humanitaires impartiaux et neutres qui sont indépendants 
par rapport à la mission.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    117 
[  Afin de comprendre l'élément humanitaire d'un mandat de maintien de la 
paix, tous les effectifs de maintien de la paix doivent comprendre ce que 
l'ONU considère comme étant des activités humanitaires. Les activités 
humanitaires sont des activités qui visent à sauver des vies, protéger la 
dignité humaine et atténuer la souffrance de la population civile locale. 
Les activités humanitaires portent sur deux catégories de mission :

· Assistance : approvisionnement de fournitures ou services qui 
permettent aux populations civiles d'accéder au minimum requis pour 
continuer à vivre en dignité, par exemple l'accès à l'eau et aux 
installations hygiéniques, à la nourriture, aux fournitures médicales ou 
scolaires.
· Protection : veiller au respect des droits fondamentaux des populations 
souffrantes. Par exemple, en faisant pression sur les gouvernements 
ou groupes armés pour qu'ils protègent mieux les civils ou en aidant les 
communautés locales à s'organiser pour réduire la violence à l’encontre 
des civils. 
[  A première vue, ces activités peuvent sembler identiques, voire chevaucher 
les activités de développement ou de consolidation de la paix. Il y a, 
cependant, des caractéristiques majeures qui indiquent si une activité est 
humanitaire ou non. 

[  Les activités humanitaires visent à atténuer la souffrance des populations 
civiles et se mènent en fonction de trois principes fondamentaux :

· Humanité : Le seul objectif des activités humanitaires est de prévenir 
et d'atténuer la souffrance humaine où qu'elle soit.
· Neutralité : L'aide humanitaire est fournie sans parti pris dans les 
hostilités ou sans s'engager dans des polémiques de nature politique, 
religieuse ou idéologique.
· Impartialité : L'aide humanitaire est fournie sans discrimination liée à 
l'origine ethnique, au sexe, à la nationalité, à l'opinion politique, à la 
race ou à la religion. Le secours est uniquement fonction des besoins et 
la priorité est accordée aux cas de détresse les plus urgents. 
[  Ces trois principes signifient que les activités humanitaires sont apolitiques 
(autrement dit, elles n'ont pas de dimension ou d'aspect politique parce 
qu'elles sont neutres, impartiales et axées sur les besoins les plus 
pressants.) Par conséquent, elles sont séparées et distinctes des activités

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
118    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

onusiennes de rétablissement, de maintien ou de consolidation de la paix 
qui sont des actions politiquement motivées qui, sur la base de l'autorité et 
de la légitimité du Conseil de sécurité, visent à mettre fin à un conflit. 

Note à l'instructeur : La définition humanitaire d'impartialité, conjuguée avec le 
principe de neutralité, débouche sur une approche différente de celle qui résulte du 
principe onusien d'impartialité dans le maintien de la paix expliqué au module 1.  Le 
principe onusien d'impartialité dans le maintien de la paix signifie que les opérations 
de maintien de la paix n'affichent ni favoritisme ni préjugé envers une quelconque 
partie mais elles peuvent prendre des mesures contre un perturbateur ou une partie 
qui bloque le processus de paix. Les humanitaires ne s'occupent que de 
l'acheminement de l'assistance là où le besoin se fait sentir et se gardent de jouer le 
rôle « d'arbitre » ou de s'engager dans des polémiques. 

Diapositive 
13 

[  Les activités humanitaires sont des activités civiles qui ne doivent être 
appuyées par les militaires que dans des cas extrêmes. Cette perspective 
découle des principes humanitaires de neutralité et d'impartialité. Certains 
acteurs humanitaires s'inquiètent du fait qu'une association trop proche avec 
les militaires risque de remettre en cause ces principes. Certains agents de 
l’aide humanitaire estiment que ces principes peuvent être remis en cause 
par une association avec l'ONU en général. 

[  Par conséquent, quand il faut travailler avec les agents humanitaires, il 
importe de reconnaître leur indépendance, de respecter leurs principes et 
d'être sensible à leur volonté de neutralité et d'impartialité. Pour cette raison,

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    119 
les projets à effet rapide qu'entreprennent les opérations de maintien de la 
paix, projets d'appui aux populations, et autres projets censés gagner « les 
cœurs et les esprits » du public local, ne sont pas considérés comme de 
l’aide humanitaire. 

[  Les opérations de maintien de la paix ne sont donc pas, en général, des 
acteurs humanitaires elles­mêmes, bien qu'elles puissent assurer un 
environnement sécurisé et stable qui permette aux acteurs humanitaires 
de mener leurs activités. Cette différenciation sera expliquée clairement 
dans le mandat. 

Note à l'instructeur : Les instructeurs doivent rappeler aux participants l'exercice du 
module 2 qui consistait à examiner les formules liées à l'aide humanitaire. Dans 
presque tous les cas, la mission se voit confier la tâche de « faciliter » l'assistance ou 
l'accès humanitaire et non celle de la « fournir ». C'est la raison pour laquelle il 
importe que les effectifs de maintien de la paix sachent qui est, en fait, censé 
acheminer l'aide humanitaire puisque c'est à ces groupes­là que la mission doit 
faciliter l'accès. 

Note à l'instructeur : La diapositive montre clairement que si le pays hôte a la 
capacité de démarrer, coordonner et d'acheminer l'aide humanitaire, la tâche doit lui 
revenir. La diapositive montre également que si le pays n'en a pas la capacité, les 
acteurs humanitaires internationaux et nationaux assumeront ces rôles. Noter que le 
rôle de l'OMP de l'ONU est d'assurer un environnement sécurisé. 

[  La responsabilité primordiale de subvenir aux besoins de la population 
revient au pays hôte. Il a la responsabilité première de démarrer, de 
coordonner et d'acheminer l'assistance sur son territoire. Les organisations 
communautaires locales et les particuliers peuvent réagir en même temps. 
La quasi­totalité de l'aide humanitaire ­­ à coup sûr,  la réaction la plus 
rapide­­ est locale. 

[  Au cas où les capacités locales sont débordées, une variété d'acteurs 
humanitaires nationaux et internationaux peuvent s'engager. Certains 
de ces acteurs font partie des Nations Unies, d'autres sont indépendants, 
d'autres des organisations non­gouvernementales ou bien des représentants 
d'organisations régionales. Chaque organisme humanitaire a son propre 
mandat et est hautement autonome. 

[  Un acteur important est le Comité international de la Croix­Rouge (CICR) 
dont le mandat de protéger et d’assister les victimes de conflit armé est
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
120    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

spécifié dans le droit international humanitaire et reconnu par tous les Etats. 
Il  s'agit d'un acteur humanitaire neutre, indépendant, impartial, qui n'est ni 
un organisme onusien ni une ONG. Le CICR fait partie du Mouvement 
international de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge, à l’instar des 
Sociétés nationales de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge et  de la 
Fédération des sociétés de la Croix­Rouge et du Croissant­Rouge. 

Diapositive 
14 

[  Il y a trois grandes méthodes d'assurer les services humanitaires : 

1.  Soutien à l'Etat hôte ­ assistance technique à un organisme 
gouvernemental pour appuyer et renforcer les structures de service 
étatiques 

2.  Mise en œuvre directe ­ veut dire que l'organisme lui­même livre 
fournitures et services. Cette approche est adoptée par des organismes 
humanitaires internationaux qui maintiennent une grande indépendance 
comme, par exemple, le CICR ou Médecins Sans Frontières. 

3.  Sous­traitance des services ­ La livraison ou la distribution assurée par 
d'autres organismes (en général, locaux). Par exemple, l'UNICEF peut 
allouer des fonds à une ONG locale pour qu'elle fournisse de la nourriture 
et des soins de santé à un certain nombre d'enfants dans une localité 
donnée. 

4.  Appui aux programmes ­ Octroi direct de fonds à un programme d'aide 
humanitaire donné.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    121 
[  La méthode adoptée sera fonction de l'organisme humanitaire et de la 
situation. De nombreux organismes de l'ONU préfèrent travailler directement 
avec le gouvernement hôte ou passer par des partenaires tels que les ONG 
ou des sous­traitants privés. Ils peuvent également assurer directement les 
services si des partenaires ne sont pas disponibles, par exemple dans des 
zones très reculées ou non sécurisées. 

Note à l'instructeur : Pour de plus amples renseignements sur les activités 
humanitaires, les acteurs humanitaires et leurs approches dans des pays bien 
donnés (y compris les appels de fonds), visitez le site suivant : www.reliefweb.org 
(Version française non­disponible). Il s'agit d'un site Web pour les acteurs 
humanitaires administré par le Bureau de coordination des affaires humanitaires 
(BCAH). 

Diapositive 
15 

[  Il n'existe pas de système de commandement et de contrôle parmi les 
acteurs humanitaires. L'action humanitaire est coordonnée­­autrement dit, 
les décisions sont fondées sur le consentement et prises suite à 
l'établissement d'un consensus. Les opérations de maintien de la paix 
doivent également entrer dans cette logique et coordonner leurs efforts avec 
les acteurs humanitaires. 

[  La nature exacte des structures de coordination va varier d'un pays à l'autre. 
Cependant, il y a quelques concepts fondamentaux qui sous­tendent la 
coordination humanitaire.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
122    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

[  Tout d'abord, le gouvernement hôte a le droit et la responsabilité de 
coordonner l'aide humanitaire parce qu'il lui incombe en premier  d'apporter 
l'aide humanitaire à son peuple. Cela peut signifier que le gouvernement va 
créer un ministère ou un groupe de travail au niveau national pour 
coordonner les activités humanitaires ou bien que les hauts responsables de 
l'Etat au niveau régional se voient officiellement conférer l'autorité de 
coordonner ces dites activités ou de participer aux réunions de coordination 
à côté des acteurs humanitaires. 

[  L'ONU ajoute, à la coordination des activités humanitaires par le 
gouvernement, trois mécanismes pour s'assurer que les organismes 
humanitaires onusiens et les acteurs humanitaires qui travaillent avec l'ONU 
collaborent efficacement entre eux et avec le gouvernement. 

[  Au début d'une situation d'urgence majeure, un Coordinateur humanitaire 
de l'ONU (CH) est nommé pour le pays en question. Cette personne est, 
d'habitude, le Résident coordinateur (RC) de l'équipe­pays de l'ONU. Cela 
veut dire que dans le cas des « missions intégrées », il y a, pour veiller à la 
coordination et à l'intégration efficaces des efforts, un adjoint­RSSG qui fait 
également fonction de Résident coordinateur et de Coordinateur 
humanitaire. 

[  Un second mécanisme qu'emploie souvent l'ONU, en même temps qu'elle 
nomme un coordinateur humanitaire, est celui d'établir une présence 
régionale du Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires 
humanitaires(BCAH). Le bureau régional du BCAH appuie le travail du 
coordinateur humanitaire et peut également avoir en son sein des officiers 
de coordination civilo­militaire de l'ONU pour raffermir les relations entre les 
humanitaires et la composante militaire de la mission de maintien de la paix 
et/ou d'autres forces militaires dans le pays. La composante militaire de la 
mission de maintien de la paix peut également avoir un officier de 
coordination civilo­militaire parmi les officiers de l'état­major au QG de la 
mission. 

[  En troisième lieu, l'ONU organise souvent des groupes sectoriels de 
travail qui regroupent tous les organismes humanitaires, y compris ceux de 
l'ONU,  des gouvernements et des ONG qui travaillent dans un secteur bien 
donné. En fonction de l'urgence, il y aura des groupes de travail qui vont 
couvrir des secteurs tels que l'éducation, la santé, la logistique, la protection, 
l'hébergement, les télécommunications, l'eau, l'assainissement etc. En

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    123 
fonction du mandat de la mission et des diverses composantes, les effectifs 
de maintien de la paix peuvent participer aux réunions des groupes 
sectoriels pour s'assurer que leur travail est coordonné avec celui des 
acteurs humanitaires dans le même domaine. 

Exemple :  Au Libéria, dans le Cadre de transition axé sur les résultats 2004­ 
2005, le gouvernement avait décidé que toute assistance internationale, y 
compris l'aide humanitaire, serait coordonnée par le ministère du Plan et de 
l'économie. Il y avait dix groupes sectoriels de constitués et chacun d'entre 
eux était dirigé par un ministre. Les organismes humanitaires onusiens ainsi 
que les effectifs de maintien de la paix prenaient part aux réunions de ces 
groupes sectoriels de travail. 

Exemple : Au Timor­Leste, le gouvernement avait désigné le ministère du 
Travail et de la Solidarité comme principal coordinateur de l'aide humanitaire 
destinée aux déplacés internes suite aux violences dans la capitale, Dili, en 
avril­mai 2006. Des groupes sectoriels ont été constitués pour s'occuper, entre 
autres, de la protection, de l'hébergement, de la santé et de la distribution 
alimentaire. Certains groupes sectoriels étaient présidés par de hauts 
responsables de l'Etat et d'autres par des organismes humanitaires de l'ONU. 
Le groupe « protection » était co­présidé par le ministère du Travail et de la 
Solidarité et le HCR, et ses réunions regroupaient également des chargés de 
droits de l'homme et des policiers onusiens de la mission ainsi que des 
officiers de coopération civilo­militaire des forces armées australiennes qui 
opéraient  indépendamment de la mission de l'ONU.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
124    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Ce que le personnel de maintien de la paix peut faire 
Diapositive 
16 

[  Tous les effectifs de maintien de la paix, notamment dans le cadre de 
missions mandatées pour appuyer ou faciliter l'aide humanitaire, doivent : 

  Respecter les principes humanitaires d'humanité, de neutralité et 
d'impartialité et le fait qu'ils guident le travail des acteurs 
humanitaires 

  Ne pas qualifier les projets à effet rapide de la mission d’aide 
humanitaire et cela pour éviter de confondre les principes 
humanitaires avec les principes onusiens d'impartialité et de 
consentement dans le maintien de la paix. 

  Retenir  que l'aide humanitaire est essentiellement une activité 
civile et que le rôle des militaires est de créer un environnement 
sécurisé pour que l'aide humanitaire puisse être acheminée, et non 
d'acheminer eux­mêmes cette aide humanitaire 

  S'informer auprès des spécialistes de la mission en charge de la 
coordination civilo­militaire, du Bureau du coordinateur humanitaire des 
Nations Unies et/ou du BCAH au sujet des mécanismes de 
coordination en place dans le pays pour leur mission et partager les 
informations requises dans la transparence et le 
professionnalisme.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    125 
¥  Polycopié : Les instructeurs peuvent décider de distribuer  le Peacekeeping 
Practice Note (PPN­Notes pratiques de maintien de la paix) intitulé « An 
Introduction to the humanitarian coordination system for UN Peacekeepers » 
(Une introduction au système de coordination humanitaire de l'ONU pour le 
personnel de maintien de la paix) notamment pour les cours qui regroupent 
des civils ou des officiers supérieurs des forces armées ou de la police. Le 
PPN peut être téléchargé au site suivant : 
www.peacekeepingresourceshub.org (version française non­disponible) 

Ñ  Récapitulatif des messages clés 
Note à l'instructeur : Conclure la session en soulignant les points clés suivants :

· L'équipe­pays de l'ONU est une ressource importante des opérations de 
maintien de la paix parce qu'elle a des connaissances, de l'expertise et des 
fonds et peut établir des mécanismes permettant un transfert fluide des 
activités de consolidation de la paix une fois que la mission se retire.

· Les opérations multidimensionnelles de maintien de la paix doivent 
toujours, sous la direction du RSSG, établir un partenariat stratégique 
efficace avec l'équipe­pays de l'ONU fondé sur une vision et une 
compréhension communes du théâtre des opérations.
· Hormis l'ONU, le gouvernement hôte et la société civile nationale sont les 
partenaires les plus importants des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU.
· Les opérations de maintien de la paix de l'ONU doivent également établir 
des relations de travail constructives avec la société civile internationale, 
les milieux diplomatiques, les organisations régionales et/ou financières 
telles que l'Union Africaine ou la Banque mondiale.
· Les opérations de maintien de la paix de l'ONU doivent coordonner avec 
les acteurs humanitaires. Au plus haut niveau, les opérations de maintien 
de la paix de l'ONU doivent travailler avec le Coordinateur humanitaire de 
l'ONU qui peut également être le Résident­coordinateur et l'Adjoint­RSSG.
· L'aide humanitaire est fournie conformément aux principes d'humanité, de 
neutralité et d'impartialité.
· En règle générale, les opérations de maintien de la paix de l'ONU ne 
fournissent pas directement l'aide humanitaire. Elles peuvent, cependant,

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
126    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

jouer un rôle capital dans la création d'un environnement sécurisé et stable 
qui permette aux humanitaires civils d'apporter, sans risque, l'assistance.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    127 

Module 3 – partie 2  Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle à tout le groupe de 
participants à la fin de la session ou faire l'objet d'une interrogation écrite. A la fin de 
la formation, les instructeurs peuvent choisir de nouveau certaines des questions 
suivantes pour les passer en revue. 

Questions 
1.  L'équipe­pays de l'ONU est­elle généralement déjà présente dans un pays quand 
l'opération de maintien de la paix démarre ? 

2.  Citez au moins deux raisons pour lesquelles l'équipe­pays de l'ONU est une 
ressource importante à l'opération de maintien de la paix. 

3.  Citez, à part l'ONU, le partenaire le plus important des opérations de maintien de 
la paix de l'ONU. 

Réponses 
1.  Oui. 

2.  Toute combinaison de deux des réponses suivantes :

· L'équipe­pays est source de grandes connaissances du pays hôte et du 
conflit, notamment quand il s'agit d'organismes présents dans le pays avant 
l'arrivée de l'opération de maintien de la paix ;
· L'équipe­pays peut aider à identifier les partenaires nationaux clés (autorités 
nationales et locales aussi bien que groups de la société civile) et à établir des 
relations avec eux ;
· L'équipe­pays crée des mécanismes pour veiller à ce que les activités de 
consolidation de la paix lancées pendant les phases de stabilisation ou 
humanitaires se poursuivent dans la phase de développement quand 
l'opération de maintien de la paix se retirera ;
· L'équipe­pays a des moyens financiers et une expertise en matière de 
programme dont les opérations de maintien de la paix ne disposent pas 
souvent. 

3.  Acteurs nationaux (gouvernement national et société civile nationale).

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
128    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Note : ces questions et réponses figurent également à la fin de la présentation 
PowerPoint.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    129 

Questions fréquemment posées par les participants 

Exemples de questions  Exemples de réponses 

1.  Quelle est la différence entre une  Une composante de mission fait référence à un 


composante de la mission et un  bureau, une unité ou section au sein de la 
partenaire de la mission ?  mission qui relève du Chef de mission. Un 
partenaire de mission fait référence aux 
organisations ou institutions externes aux 
bureaux, unités ou sections de la mission. Il 
peut s'agir de partenaires onusiens, comme les 
organismes, fonds et programmes de l'ONU ou 
des partenaires nationaux comme le 
gouvernement ou les ONG locaux. 

2.  Comment les opérations de maintien  Tous les Etats membres partagent les coûts 


de la paix de l'ONU sont­elles  des opérations de maintien de la paix. Les 
financées ?  Etats membres versent des « quotes­parts » 
aux Nations Unies pour couvrir les coûts des 
opérations de maintien de la paix. L’Assemblée 
générale fixe le barème des contributions 
applicable au maintien de la paix. Ce barème 
est fonction de la richesse économique relative 
des Etats membres et les membres 
permanents du Conseil de sécurité sont tenus 
de contribuer une plus grande part à cause de 
leur responsabilité particulière pour le maintien 
de la paix et de la sécurité internationales. 
Pour de plus amples renseignements à ce 
sujet, visitez : 
http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/contributor 
s/financing.html

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
130    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

3.  En quoi les cycles budgétaires des  Les opérations de maintien de la paix sont 


programmes de maintien de la paix,  financées par l'Assemblée générale qui sollicite 
d'aide humanitaire et de  des contributions de tous les Etats membres. 
développement sont­ils différents ? 
Ce cycle budgétaire est annuel (voir 
http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/contributor 
s/financing.html 

Le principal mécanisme par lequel la 
communauté humanitaire (acteurs 
humanitaires onusiens et non­onusiens) 
recherche des fonds est la « Procédure d'appel 
global » ou PAG, qui fonctionne généralement 
sur une base annuelle. Il s'agit d'un outil dont 
se servent les organisations d'aide pour 
planifier, exécuter et surveiller ensemble leurs 
activités et organiser des appels de fonds 
qu'elles présentent à la communauté 
internationale et aux bailleurs de fonds (voir 
http://ochaonline.un.org/humanitarianappeal (c) 
pour de plus amples renseignements). 

L'équipe­pays se sert du Plan­cadre des 
Nations Unies pour l'aide au développement 
dans la même optique pour planifier, exécuter 
et surveiller ses activités de développement et 
solliciter des fonds auprès de la communauté 
internationale. Le Plan­cadre pour l'aide au 
développement fonctionne en général sur un 
cycle quadriennal et adopte une approche à 
plus long terme. (voir www.undg.org (version 
française non disponible) pour de plus amples 
renseignements). 

4.  Quelle est la différence entre le  Un chargé des droits de l'homme des Nations 


chargé des droits de l'homme et le  Unies œuvre à promouvoir et protéger les 
chargé des affaires humanitaires ?  droits de l'homme conformément au droit 
international relatif aux droits de l'homme défini 
au module 3 partie 1. Elle/il va donc s'occuper 
des droits de l'homme de toute personne. 

Un chargé d'affaires humanitaires, quand il fait

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission    131 

partie d'une opération de maintien de la paix, 
travaille généralement pour appuyer le 
coordinateur humanitaire et fait fonction 
d'agent de liaison entre les humanitaires et 
l'opération de maintien de la paix pour 
s'assurer que l'aide humanitaire est fournie 
conformément au droit international 
humanitaire et aux principes humanitaires. Les 
chargés d'affaires humanitaires veillent au 
respect des droits des civils, non­combattants, 
prisonniers de guerre et toutes catégories de 
personnes protégées par le droit international 
humanitaire. 

5.  Quelle est la différence entre le  Le principe  humanitaire de neutralité veut dire 


principe humanitaire d'impartialité et  que l'aide humanitaire est apportée aux 
celui de neutralité ? Est­ce différent  nécessiteux sans tenir compte du fait que les 
du principe fondamental  points de vue politiques de leur groupe, de 
d'impartialité dans le maintien de la 
paix défini au module 1 ?  leurs dirigeants politiques ou de leur 
gouvernement sont considérés, d’une manière 
ou d’une autre, comme « bons » ou 
« mauvais ». Le principe humanitaire 
d'impartialité signifie que l'aide humanitaire 
doit être accessible à tous ceux qui en ont 
besoin sans considération de leur origine 
ethnique, leur sexe, leur nationalité, leur 
opinion politique, leur race ou religion. Le 
principe d'impartialité dans le maintien de la 
paix est légèrement différent dans la mesure 
où il vise à faire avancer le processus de paix 
en s'assurant que les Nations Unies n'ont pas 
d’à priori ou de préjugé envers telle ou telle 
partie. Cependant, quand des parties ou des 
perturbateurs sont enclins à bloquer le 
processus de paix, le principe d'impartialité 
permet à l'ONU de réagir par des actions 
diplomatiques ou autres. L'ONU décide donc 
des actions considérées légitimes pour faire 
avancer le processus de paix.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
132    Module 3 – partie 2 : Collaborer avec les partenaires de la mission 

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    1 

MODULE 4 : NORMES, VALEURS ET SECURITE DU 
PERSONNEL DE MAINTIEN DE LA PAIX DE L'ONU 
Table des matières 
Module 4 : Normes, valeurs et sécurité du personnel de maintien de la paix de l'ONU................ 1 
Notes de préparation pour les instructeurs ............................................................................. 3 
Module 4 – partie 1a : Introduction à la déontologie et à la discipline .......................................... 10 
Notes de session ................................................................................................................. 10 
Introduction.......................................................................................................................... 10 
Activité pédagogique : Règles fondamentales ...................................................................... 11 
Normes de conduite............................................................................................................. 13 
Définitions de l'inconduite..................................................................................................... 16 
Dénonciation de l'inconduite................................................................................................. 21 
Leadership et responsabilité de sa conduite ......................................................................... 24 
Module 4 – partie 1b : Exploitation et abus sexuels..................................................................... 27 
Notes de session ................................................................................................................. 27 
Définitions de l'exploitation et des abus sexuels ................................................................... 27 
Activité pédagogique : Définition de l'exploitation.................................................................. 28 
et des abus sexuels ............................................................................................................. 28 
Normes uniformes en matière d'exploitation et d'abus sexuels.............................................. 32 
Questions fréquemment posées sur l'exploitation et les abus sexuels................................... 33 
Activité pédagogique : Directives et interdictions en matière d'exploitation et d'abus sexuels 34 
Module 4 – partie 1c :  Les conséquences de l'inconduite........................................................... 36 
Notes de session ................................................................................................................. 36 
Activité pédagogique : Conséquences des actes d'inconduite dans les scénarios présentés. 36 
Mesures et mécanismes de lutte contre les actes d'inconduite ............................................. 41 
Module 4 – partie 1 a­c : Contrôle des connaissances .......................................................... 47 
Questions concernant les scénarios ..................................................................................... 56 
Scénarios............................................................................................................................. 57 
Réponses concernant les scenarios relatifs à des actes d'inconduite.................................... 61 
Questions fréquemment posées par les participants............................................................. 66 

Module 4 – partie 2 :  VIH­sida et opérations de maintien de la paix des Nations Unies ............ 68 
Notes de préparation pour les instructeurs ........................................................................... 68 
Notes de session ................................................................................................................. 72 
Introduction.......................................................................................................................... 72 
Définition du VIH­sida .......................................................................................................... 74 
Comment le VIH se propage­t­il ?......................................................................................... 75 
Film : Hidden Risk (le risque invisible) .................................................................................. 75 
Les règles d’or de la prévention............................................................................................ 79 
Activité pédagogique : Démonstration de l'emploi du préservatif........................................... 83 
L'importance du dépistage et de l'accès volontaires aux services de conseils....................... 86 
Module 4 ­ partie 2 : Contrôle des connaissances................................................................. 90 

Module 4 – partie 3 :  Respect de la diversité................................................................................ 92 
Notes de préparation pour les instructeurs ........................................................................... 92 
Notes de session ................................................................................................................. 95 
Introduction.......................................................................................................................... 95 
Qu'est­ce que la diversité ? .................................................................................................. 98 
La diversité dans une opération de maintien de la paix......................................................... 99 
Activité pédagogique 1 : Discussion spontanée sur la diversité et la culture au sein de la 
mission .......................................................................................................................... 99
2    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Cultiver une conscience de la diversité............................................................................... 102 
Activité pédagogique 2 : L'iceberg de la diversité................................................................ 103 
Valeurs fondamentales de l'ONU concernant le respect de la diversité ............................... 108 
Différences courantes et pratique du respect...................................................................... 110 
Activité pédagogique 3 : Etudes de cas .............................................................................. 119 
Module 4 – partie 3 : Contrôle des connaissances.............................................................. 123 
Activité pédagogique optionnelle : La ligne de la diversité................................................... 126 

Module 4 – partie 4 : Sécurité et sûreté ....................................................................................... 128 


Notes de préparation pour les instructeurs ......................................................................... 128 
Notes de session ............................................................................................................... 134 
Introduction........................................................................................................................ 134 
Conception de la formation en matière de sûreté................................................................ 134 
Conception de la formation en matière de sécurité routière................................................. 137 
Assurer l’accès à la formation en matière de santé, d'immunisation et de prophylaxie 
préalablement au déploiement ..................................................................................... 140 
Conseils pour assurer son hygiène personnelle et alimentaire dans l’environnement d’une 
opération de maintien de la paix................................................................................... 142 
Gestion du stress ............................................................................................................... 144 
Module 4 – Partie 4 : Contrôle des connaissances ............................................................. 145 
Sécurité ............................................................................................................................. 145 
Sécurité routière................................................................................................................. 146 
Santé ................................................................................................................................. 146 
Questions fréquemment posées par les participants................................................................. 147
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    3 
Module 4 – partie 1 : Déontologie et discipline 

Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
L’objectif du module 4 ­ partie 1, est de s'assurer que tous les personnels de 
maintien de la paix connaissent les normes de conduite en vigueur aux 
Nations Unies, notamment en ce qui concerne l'interdiction de l'exploitation et 
des abus sexuels, ainsi que les normes de comportement qui sont exigées 
d’eux. 

Cette 1 ère  partie s'attache à présenter au personnel de maintien de la paix les 
informations relatives aux conséquences de l'inconduite, à leurs devoirs et 
responsabilités de dénoncer toute mauvaise conduite ainsi que le mandat des 
principales entités pour traiter les problèmes de conduite et de discipline. 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du module 4 ­ partie 1, les participants pourront : 

1.  Dresser la liste des trois principaux principes qui régissent la déontologie 
du personnel de maintien de la paix 
2.  Expliquer ce qui caractérise l'inconduite, la faute lourde et l'inconduite 
étant évoquées 
3.  Présenter ce qui caractérise l'exploitation et l'abus sexuel, les normes 
uniformes de respect attendues des personnels de maintien de la paix 
étant évoquées 
4.  Présenter les grandes lignes des conséquences de l'inconduite, plus 
particulièrement de l'exploitation et de l'abus sexuel, encourues par le 
personnel de maintien de la paix, la population hôte et la mission. 
5.  Résumer l'approche en trois volets du Département des opérations de 
maintien de la paix pour confronter l'exploitation et les abus sexuels 

Séquence pédagogique 
La partie 1 fait actuellement partie du module 4 (Normes, valeurs et sécurité 
du personnel de l'ONU) Toutefois, vous pouvez traiter la partie 1 du module 4 
(Déontologie et discipline) à tout moment dans la formation, y compris 
immédiatement après le module 1 (Présentation de niveau stratégique du 
maintien de la paix des Nations Unies) pour en faire le lien avec la légitimité et 
démontrer la proéminence des questions de déontologie et de discipline.
4    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Durée 

Durée minimum de la 
session 

2h25 (205 min.)  Exposé/présentation  Questions/Contrôle  Activités de la 


des connaissances  session 

Partie 1a  55 min.  10 min. 

Partie 1b  45 min.  45 min. 

Partie 1c  30 min.  10 min. 

Total partie 1  15 min. 

Autres options  Spécifique à la mission  Film facultatif  Activité facultative 


Le temps imparti sera 
fonction du contenu 

Méthodologie 
Les points suivants proposent à titre indicatif une méthodologie. Les 
instructeurs expérimentés peuvent choisir d'autres méthodes et activités pour 
présenter le contenu et les messages clés du présent module. 

Partie 1 :

· Présentations avec diapositives PowerPoint
· Séances informelles de questions­réponses (au gré de l'instructeur)
· Activité basée sur un scenario
· Des questions de contrôle des connaissances à la fin de la partie 1* 
Ce module est divisé en trois parties distinctes. La première examine les 
normes de conduite, les différentes catégories d'inconduite, la dénonciation 
des actes d'inconduite et le rôle des directeurs/commandants dans le maintien 
de normes de conduite les plus élevées. La partie 2 se fonde sur un ensemble 
de scénarios qui couvre l'exploitation et les abus sexuels et les normes 
uniformes en la matière. Enfin, la dernière partie examine les conséquences 
des actes d'inconduite ainsi que les mesures mises en place à cet égard. 

*  REMARQUE : Il incombe à l'établissement de décider si les questions de 
contrôle de connaissance seront posées au groupe de façon informelle ou 
sous forme d'interrogation écrite. Dans les deux cas, il est recommandé de
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    5 
fournir les bonnes réponses à la fin de l'interrogation pour s'assurer que les 
participants ont compris clairement les messages clés. 

Dans la mesure du possible, il est de vivement conseillé de recourir à 
l'expérience des instructeurs et des participants pour renforcer les principaux 
points de chaque partie de ce module. 

Il est également préconisé de faire une brève pause entre les sessions. 

Profil des instructeurs 
L'enseignement de ce module doit être assuré par un homme et une femme 
(si des femmes participent à cette formation) qui pourront encourager des 
questions et la participation des stagiaires des deux sexes. Le/les 
instructeur(s) doi(ven)t disposer d’une expérience des opérations de maintien 
de la paix dans le contexte des Nations Unies, notamment en matière de 
gestion des actes d'inconduite et plus particulièrement, des affaires 
d'exploitation et d'abus sexuels. 

Il est aussi conseillé que l'instructeur/les instructeurs soit/soient fortement 
sensibilisés aux conséquences diverses de fautes graves, notamment dans 
les cas d'exploitation et d'abus sexuels. Lorsque ce n'est pas possible, il est 
fortement préconisé de solliciter la contribution d'un expert extérieur en 
matière d'exploitation et d'abus sexuels pour les deuxième et troisième parties 
de ce module. 

En fonction du type de participants à l'atelier, il convient d'inviter un haut 
responsable civil/militaire de haut rang/responsable de la police pour assister 
au début de la session afin d'envoyer un message fort quant à l'importance de 
la déontologie et de la discipline dans les opérations de maintien de la paix 
des Nations Unies. 

Préparation 

Préparation d'ordre général 
Equipement 

1.  Ordinateur et diapositives pour la session 

2.  Projecteur et écran pour diapositives 

3.  Tableau à feuilles ou tableau blanc et marqueurs
6    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Documents 

1.  Faites des copies des documents suivants :

· Dix règles du code de conduite personnelle des casques bleus (pour 
les participants en uniforme).
· Nous sommes le personnel des opérations de maintien de la paix de 
l'ONU (pour le personnel militaire et issu de la police) (p. 44)
· Document de référence d'une page (pour les participants civils)
· Questions pour guider les scénarios (p. 48)
· Scénarios mettant en scène des actes d'exploitation sexuelle et d'abus 
sexuels interdits commis par différentes catégories de personnel des 
Nations Unies (pp. 49 à 51)
· Réponses aux questions relatives aux scénarios (pp. 52 à 55) 
2.  Préparez à l'avance les feuilles suivantes sur le tableau :

· Définition de l'exploitation et des abus sexuels (diapositive 14)
· Les conséquences de l'exploitation et des abus sexuels (p.32) 
3.  Les participants apprécient souvent également de disposer d'une copie 
des présentations PowerPoint. S'il est possible de les imprimer, il est 
conseillé de le faire en format « polycopié », avec 3 diapositives par page 
de façon qu'ils aient de la place pour prendre des notes. 

Préparation de l'instructeur 
1.  Familiarisez­vous avec la Charte de l'ONU pour ce qui est de la 
signification de termes tels que l'intégrité, l'efficacité et la compétence. 

2.  Familiarisez­vous avec la définition de l'ONU des termes rétorsion et 
représailles. 

3.  Vous devez parfaitement connaître les Dix règles du code de conduite 
personnelle des casques bleus et la Circulaire du Secrétaire général sur 
les « Dispositions spéciales visant à prévenir l'exploitation et les abus 
sexuels ». 

Préparation spécifique à la mission 
1.  Il convient de communiquer aux participants tout code de conduite 
spécifique à la mission et de s'y référer tout au long de la session.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    7 
2.  Prenez connaissance des mécanismes de dénonciation en place, si la 
mission est connue 

3.  Recherchez et transmettez des informations relatives aux structures en 
place dans la mission du déploiement qui traitent de l'inconduite, y compris 
les informations de contact de l'équipe déontologie et discipline. 

4.  Evoquez, le cas échéant, les inquiétudes concernant l'inconduite ou des 
affaires d'inconduite spécifiques à la mission. 

Références
· Charte des Nations Unies, Articles 100 et 101 (3)
· Modèle révisé de mémorandum d’accord entre l’Organisation des Nations 
Unies et les Etats­membres contributeurs de contingents, y compris 
l’annexe comportant « Nous sommes les casques bleus de l'ONU » issue 
du compte­rendu à l’Assemblée générale de l’ONU du Comité spécial des 
opérations de maintien de la paix et de son Groupe de travail sur la reprise 
de la session de 2007 (A/61/19 Part 3)
· Règlement du personnel de l'Organisation des Nations Unies, tel que 
stipulé dans la dernière Circulaire du Secrétaire général (actuellement 
ST/SGB/2008/3)
· Statut du personnel de l'Organisation des Nations Unies, tel que stipulé 
dans la dernière Circulaire du Secrétaire général (actuellement 
ST/SGB/2008/4)
· Règlement financier et règles de gestion financière de l’Organisation des 
Nations Unies (ST/SGB/2003/7)
· Conditions d’emploi des Volontaires des Nations Unies
· Conditions générales d’emploi des vacataires
· Circulaire du Secrétaire général sur les « Dispositions spéciales visant à 
prévenir l’exploitation et les abus sexuels » (ST/SGB/2003/13), 9 octobre 
2003
· Circulaire du Secrétaire général sur la « Protection contre les représailles 
suite aux signalements de mauvaises conduites et de coopération avec 
des auditeurs ou enquêteurs autorisés » (ST/SGB/2005/21), 19 décembre 
2005
· Circulaire du Secrétaire général sur le « statut et [les] droits et devoirs 
essentiels des fonctionnaires de l’Organisation des Nation Unies » 
(ST/SGB/2002/13), 1er novembre 2002
8    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline

· Circulaire du Secrétaire général sur le « statut et [les] droits et obligations 
élémentaires des personnalités au service de l'ONU non fonctionnaires du 
Secrétariat et des experts en mission » (ST/SGB/2002/9), 18 novembre 
2002
· Circulaire du Secrétaire général sur les « statut et droits et obligations 
élémentaires des membres du personnel national non fonctionnaire de 
l'ONU » (ST/SGB/2002/13), 1er novembre 2002
· Circulaire du Secrétaire général interdisant « La discrimination, le 
harcèlement, y compris le harcèlement sexuel et l'abus d'autorité » 
(ST/SGB/2008/5)
· Circulaire du Secrétaire général sur «l’utilisation des technologies de 
l’information et de communication et des données » (ST/SGB/2004/15), 29 
novembre 2004
· Directives en matière disciplinaire applicables aux policiers civils et aux 
observateurs militaires (DOMP/MD/03/0094)
· Les dix règles du code de conduite personnelle des casques bleus
· Nous sommes les casques bleus de l'ONU 1998
· Résolution de l’Assemblée générale sur la responsabilité pénale des 
fonctionnaires et des experts en mission des Nations Unies (A/RES/62/63)
· Recommandations du Comité spécial des opérations de maintien de la 
paix (A/59/19/Rév.1) adoptées par l'Assemblée générale (A/RES/59/300) 

Légende des symboles 

 Remarque à l'instructeur (références à consulter) 
[  Points à aborder (Les principaux points à traiter sur le sujet. Dans l'idéal, 
l'instructeur présente les points à aborder dans ses propres termes au lieu 
de les lire aux participants. Veuillez noter que le texte des points à aborder 
est mis  en relief en caractères bleu gras sur les diapositives 
correspondantes.) 

Spécifique à la mission (un point qui gagnera à être expliqué avec des 
informations spécifiques à l'opération) 

  Exemples (des cas pour illustrer un point ou un message clé) 

Questions types (une liste de questions possibles à poser aux participants)
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    9 

¥  Polycopié (indique qu'il y a un document à distribuer aux participants à ce 
stade du cours) 

¸  Film (un film proposé comme activité obligatoire ou facultative) 
Activité pédagogique obligatoire (activité qu’il est vivement recommandé 
d'intégrer au cours) 

Activité pédagogique facultative  (une activité qui peut être effectuée s'il 
reste du temps et si elle convient à ce groupe de participants. Les 
indications concernant ces activités se trouvent à la fin du module ou de la 
partie, comme indiqué dans le texte.) 

Ñ  Points clé à résumer (messages clé qui méritent d'être répétés à la fin de 
la session. L’instructeur peut également demander aux participants de citer 
les principaux messages qu'ils ont retenus de la session. Il pourra alors 
compléter avec les points qui auront été omis.) 

¸  Remarque : Une liste des questions fréquemment posées par les 
participants figure à la fin de ce module.
10    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Module 4 – partie 1a : Introduction à la déontologie 
et à la discipline 
Notes de session 

Introduction 

Diapositive 

Diapositive 

[  Cette section présente les grandes lignes du rôle des soldats du maintien de la 
paix dans l'accomplissement du mandat de la mission pour aider les pays à se 
relever des traumatismes d’un conflit et à protéger les droits de l'homme.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    11 
[  Plus important, vous serez à même de déterminer ce qui constitue de 
l'inconduite, plus particulièrement l'exploitation et les abus sexuels. 
L'exploitation et les abus sexuels se manifestent sous différentes formes dans 
toutes les missions. 

[  Des présentations, des discussions et le travail en groupe doivent permettre de 
créer une session interactive. 

Diapositive 

[  Cette diapositive présente les objectifs pédagogiques de ce module. 

[  Tout le personnel de maintien de la paix est dans l'obligation de respecter les 
plus hautes normes d'intégrité et de conduite, notamment d'engendrer et 
d'entretenir un environnement visant à éliminer l'exploitation et les abus 
sexuels. 

Activité pédagogique : Règles fondamentales 
Cette activité donne le ton de la session et permet à l'instructeur/aux 
instructeurs et aux participants de se mettre d'accord sur la façon dont ils 
travailleront ensemble. Les règles fondamentales doivent encourager 
l'interaction entre tous les participants tout en reconnaissant que les normes 
de déontologie sont essentielles pour exécuter le mandat de la mission. 

Temps nécessaire :  2  minutes pour présenter l'activité 
7  minutes pour procéder à des échanges de vues 
et se mettre d'accord sur les règles fondamentales 
1  minute pour récapituler
12    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Durée totale :  10 minutes 

 Préparation : il vous faut : 
1.  De quoi inscrire et illustrer les règles fondamentales (un tableau à feuilles, 
des objets/symboles pour décrire une règle fondamentale particulière, par 
ex. une montre pour minuter) 

 Indications concernant l'activité : 
1.  Expliquez que les sujets qui seront abordés, notamment en ce qui 
concerne l'exploitation et les abus sexuels ainsi que le harcèlement sexuel, 
pourraient susciter de vives réactions. 

2.  Reconnaissez la nature sensible de l'inconduite dans son incidence sur les 
personnes (par ex. l'exploitation et les abus sexuels, la discrimination, le 
harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, et l'abus d'autorité) et 
reconnaissez que certains participants auront vécu ce type d'expérience 
directement ou indirectement.

· Demandez aux participants de réfléchir à la façon dont ils prévoient de 
travailler ensemble au cours de la session.
· Expliquez­leur qu'ils disposent d'environ deux minutes pour proposer 
les règles fondamentales qui leur viennent à l'esprit.
· Ecrivez toutes les suggestions sur le tableau à feuilles à mesure 
qu'elles sont proposées.
· Passez en revue la liste des suggestions avec les participants.
· Accordez­leur 5 minutes au plus pour proposer une liste de règles 
fondamentales sur lesquelles ils se seront mis d'accord.
· Soulignez que la session n'a pas pour objectif de révéler des cas 
personnels ni d'identifier des auteurs présumés.
· Demandez aux participants de contribuer au respect des règles 
fondamentales.
· Assurez­vous que ces règles sont visibles pour tous les participants 
pendant le reste de la session.
· Récapitulez en explicitant que si les participants souhaitent aborder des 
cas particuliers ou des questions personnelles, l'instructeur peut leur 
fournir les coordonnées de contacts adéquats une fois que la session 
sera terminée.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    13 

Normes de conduite 

 Remarque à l’instructeur : cette session aborde les trois grands principes 
qui sous­tendent les normes de conduite de l'ONU. 

Diapositive 

[  Les normes de conduite sont des principes généraux que tous les employés 
des Nations Unies doivent observer. 

[  Plusieurs documents de politiques composent les normes de conduite de 
l'ONU. Certains s'appliquent à tous les employés de l'ONU tandis que d'autres 
ont été développés pour des catégories spécifiques, telles que le personnel 
civil, militaire ou de la police. 

 Remarque à l'instructeur : présentez la diapositive qui correspond le mieux 
aux participants pour la définition de l'inconduite (diapositive 5 pour le 
personnel civil, 6 pour le personnel en uniforme, police et armée) 

 La question suivante et la diapositive 5 peuvent être omises UNIQUEMENT 
à condition que tous les participants fassent partie des personnels en 
uniforme.
14    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Sources des normes de conduite du personnel civil des 
Nations Unies – (à omettre si aucun civil ne participe à la 
formation) 
Quels sont les principaux documents qui exposent les normes de 
conduite du personnel civil ? Citez autant de documents que possible. 
(séance de réflexion de groupe de 5 minutes) 

Diapositive 

Omettre si 
aucun civil 
ne 
participe à 
la 
formation 

[  Les réponses concernant les sources destinées au personnel civil sont fournies 
à la diapositive 5. 

[  Les Volontaires des Nations Unies (VNU), les consultants, les fournisseurs et 
sous­traitants font partie de la catégorie des civils. Les fournisseurs et sous­ 
traitants peuvent être des personnes, des entreprises ou des institutions, 
comme par exemple des partenaires d'exécution. 

[  Des documents spécifiques traitent des normes de conduite qui s'appliquent à 
cette catégorie de personnel. Toutefois, elles sont similaires à celles que 
doivent respecter les fonctionnaires de l'ONU. 

 Remarque à l'instructeur : la question suivante et la diapositive 6 peuvent 
être omises UNIQUEMENT à condition que tous les participants fassent 
partie des personnels civils.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    15 
Sources des normes de conduite du personnel civil des 
Nations Unies (à omettre si aucun membre du personnel en 
uniforme ne participe à la formation) 
Quels sont les principaux documents qui exposent les normes de 
conduite du personnel en uniforme ? Citez autant de documents que 
possible.  (réflexion de groupe de 5 minutes) 

Diapositive 

Omettre si 
aucun 
membre du 
personnel 
en uniforme 
ne participe 
à la 
formation 

[  Les réponses concernant les sources destinées au personnel en uniforme sont 
fournies à la diapositive 6. 

Privilèges et immunités 

Les privilèges et immunités supposent­ils que les employés des opérations du 
maintien de la paix qui bafouent les normes de conduite peuvent le faire en 
toute impunité ? 

[  Non. Les privilèges et immunités sont destinés à permettre au personnel civil et 
de la police, ainsi qu'aux observateurs militaires, de remplir leurs fonctions. 

[  De la même façon, les militaires des contingents nationaux ont des privilèges 
et immunités, conformément à la disposition de l'accord sur le statut des 
forces, afin de pouvoir exercer leurs fonctions. 

[  Toutefois, il est attendu de tous les employés de maintien de la paix qu'ils 
respectent les normes de conduite de l'ONU les plus élevées.
16    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

[  Lorsqu'il y va des intérêts de l'ONU, le Secrétaire général peut lever les 
immunités et privilèges, ce qu'il a déjà fait. Des personnes accusées de crimes, 
par exemple, ont vu leur immunité levée et ont été poursuivis pour ces crimes. 

¥  Lorsqu'il y a des membres des personnels en uniforme parmi les participants, 
il convient de distribuer des exemplaires des Dix règles du code de conduite 
personnelle des casques bleus. 

¥  Lorsqu'il y a des membres des personnels en uniforme parmi les participants, 
il convient de distribuer des exemplaires de Nous sommes les casques bleus 
de l'ONU. 

¥  Lorsqu'il y a des membres du personnel civil parmi les participants, il convient 
de distribuer un document d'une page stipulant les directives. 

Définitions de l'inconduite 

 Remarque à l'instructeur : cette partie de la session s'attache à définir 
l'inconduite et la faute grave. 

 Présentez la diapositive qui correspond le mieux aux participants pour la 
définition de l'inconduite (diapositive 7 pour le personnel civil, 8 pour les 
membres de contingents nationaux et les officiers d'état­major, 9 pour les 
membres de la police de l'ONU et les observateurs militaires) 

[  Les diapositives suivantes fournissent des définitions de l'inconduite 
pertinentes à votre situation. 

Diapositive 

Omettre si 
aucun civil 
ne 
participe à 
la 
formation
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    17 

Diapositive 

Omettre si 
aucun 
membre du 
personnel 
en uniforme 
(tel que 
décrit) ne 
participe à 
la formation 

Diapositive 

Omettre si 
aucun 
membre du 
personnel 
en uniforme 
(tel que 
décrit) ne 
participe à 
la formation 

[  L'inconduite est définie dans le Règlement du personnel des Nations Unies, 
disposition 310.1 (ST/SGB/2008/3). Toutefois, les principes s'appliquent à tous 
les employés des opérations de maintien de la paix. 

[  Les conséquences des actes d'inconduite seront examinées ultérieurement 
dans cette session.
18    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Diapositive 
10 

[  A des fins administratives et pour la réalisation des enquêtes, deux principales 
catégories d'actes d'inconduite existent : première catégorie et deuxième 
catégorie 

[  Les affaires à haut risque et complexes ainsi que les affaires de droit pénal 
constituent des fautes graves qui relèvent de la première catégorie. Ces fautes 
comprennent toutes les affaires d'exploitation et d'abus sexuels ainsi que les 
actes criminels tels que des infractions à l'encontre de personnes, notamment 
le viol et les infractions visant des biens, y compris la fraude. 

[  Il convient davantage de confier les enquêtes sur des affaires relevant de la 
première catégorie à des enquêteurs indépendants, ayant reçu la formation 
adéquate et expérimentés. 

[  Les infractions de la deuxième catégorie, ou de mauvaise conduite, 
comprennent des actes tels que le vol mineur et les infractions au code de 
la route, excès de vitesse, harcèlement sexuel et autre sur le lieu de 
travail. Cette catégorie se rapporte principalement au processus administratif 
et d'enquêtes prévu pour traiter ce type d’allégations. 

[  It convient de remarquer que si la discrimination, le harcèlement (y compris 
sexuel) et l'abus d'autorité sont classés dans la deuxième catégorie, de tels 
actes peuvent être très bouleversants pour la victime. 

[  Les enquêtes sur des actes relevant de la deuxième catégorie sont 
habituellement traitées au sein des structures de la mission. Les enquêtes sur 
les affaires de discrimination, de harcèlement, y compris sexuel, et d'abus 
d'autorité font l'objet de directives spécifiques.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    19 
[  Lorsque des dénonciations d'actes d'inconduite sont faites, il convient de les 
rapporter à l'attention des équipes déontologie et discipline dans les missions 
correspondantes ou directement au Bureau des services de contrôle interne. 

[  Les mesures prévues pour traiter les actes d'inconduite seront abordées 
ultérieurement. 

Les instructeurs qui le souhaitent peuvent donner d'autres exemples 
d'inconduite qu'ils ont rencontrés dans des opérations de maintien de la paix. 
Les participants peuvent également citer des exemples sans rentrer dans les 
détails et en préservant l'anonymat. 

Les affaires relevant de la première catégorie comprennent normalement :

· La fraude grave ou complexe
· L'exploitation et les abus sexuels
· D'autres actes ou activités de nature criminelle
· Le conflit d'intérêts
· Les affaires de mauvaise gestion caractérisée
· Le gaspillage de ressources importantes
· Toutes affaires impliquant des risques de décès pour les membres du 
personnel ou autres, y compris des témoins
· Une violation substantielle de réglementations, de règles ou de 
communications administratives des Nations Unies 
Classées par le Bureau comme appartenant à la deuxième catégorie, les 
affaires comportant des risques moindres pour l'organisation comprennent :

· Les enquêtes liées à des infractions au code de la route
· Les vols simples
· Les litiges contractuels
· Les litiges liés à l’organisation du bureau
· L'utilisation abusive de matériel ou de personnel
· Les problèmes de mauvaise gestion courante
· Les infractions aux réglementations, règles ou communications 
administratives
· La simple fraude aux droits
20    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Spécifique à la mission : lorsqu'il existe des informations à jour, il possible 
de communiquer les informations de suivi sur les différents types d'inconduite 
et leur aboutissement. 

Les participants peuvent aussi se reporter au site Internet du Groupe 
déontologie et discipline http://www.un.org/Depts/dpko/CDT/index.html
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    21 
Dénonciation de l'inconduite 

 Remarque à l'instructeur : cette partie de la session présente les grandes 
lignes du devoir des employés de l'ONU de dénoncer l'inconduite, de 
coopérer aux enquêtes et de fournir des informations de bonne foi. 

Diapositive 
11 

[  Tous les employés de l'ONU ont le devoir de dénoncer tout acte d'inconduite 
soupçonné, de coopérer aux enquêtes et de fournir des informations de bonne 
foi étayées par des preuves. 

[  En vertu de la disposition de la circulaire SGB/2005/21, les employés ont le 
devoir de dénoncer toute atteinte aux règles et réglementations de l'ONU, et de 
coopérer à tous les audits et enquêtes dûment autorisés. 

[  La Circulaire offre une protection à la personne qui fait une allégation de bonne 
foi. Elle stipule que tout individu qui coopère de bonne foi à un audit ou à une 
enquête a le droit d'être protégé de représailles. Ceci s'applique à tous les 
employés. 

[  L'équipe Déontologie et discipline de la mission est le premier organisme qui 
reçoit les dénonciations d'actes présumés d'inconduite. 

[  Parmi les autres possibilités, on compte le Chef de la mission, le commandant 
de la force ou le chef de la police civile, le BSCI, le bureau de la déontologie et 
l’Ombudsman.
22    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

[  L'équipe déontologie et discipline appuie également des mécanismes destinés 
à traiter les cas d'inconduite, qui seront abordé dans la dernière partie de la 
partie relative à la déontologie et à la discipline. 

Préparation spécifique à la mission : les informations spécifiques à la 
mission sur la dénonciation des actes d'inconduite soupçonnés sont à 
communiquer à ce stade. Assurez­vous que les exemples sont donnés dans 
le respect de l'anonymat. 

Diapositive 
12 

[  La diapositive 12 fournit une définition des représailles et fournit les grandes 
lignes des dispositions prévues pour assurer la protection de quiconque 
dénonce un acte d'inconduite de toutes représailles. 

[  Il convient de remarquer que les allégations faites de mauvaise foi et la 
propagation de rumeurs sans fondement ne sont pas protégées par les 
dispositions de la Circulaire du Secrétaire général. Ce type d'allégations est 
aussi traité comme un acte d'inconduite. 

[  Les représailles bafouent l'obligation fondamentale faite à tous les employés de 
faire respecter les normes les plus élevées d'efficacité, de compétence et 
d'intégrité. Les représailles sont donc, en tant que telles, considérées comme 
un acte d'inconduite. 

[  Jusqu'à présent, nous nous sommes attachés aux normes de conduite, à la 
définition de l'inconduite, à la dénonciation des actes d'inconduite et à la 
protection contre les représailles.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    23 
[  Avant d'étudier le deuxième grand principe, celui de la tolérance zéro vis­à­vis 
de l'exploitation et des abus sexuels, nous allons examiner les responsabilités 
du leadership.
24    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Leadership et responsabilité de sa conduite 

 Remarque à l'instructeur : cette partie de la session présente de façon 
générale le devoir des dirigeants de rendre compte et d'être responsable de 
maintenir les normes de conduite les plus élevées, et de prévenir, de 
surveiller et d'intervenir en cas d'inconduite. Elle concerne le troisième 
principe clé qui étaye les Normes de conduite de l'ONU : la responsabilité du 
commandement qui ne veille pas à l'application des normes de conduite. 

Responsabilité du commandement / directeur en matière 
d'inconduite, notamment d'exploitation et d'abus sexuels 
[  Les dirigeants sont censés défendre les normes de conduite et prévenir, 
surveiller et intervenir lors de tout acte d'inconduite. Normalement, lorsqu'un 
acte d'inconduite se produit, la défaillance éventuelle du leadership est 
également soulevée. 

De quelle façon les dirigeants et les commandants peuvent­ils s'efforcer 
de prévenir et d'intervenir en cas d'inconduite ? 

Pour les cas d'exploitation et d'abus sexuels, on citera plus 
particulièrement les réponses suivantes :

· En connaissant bien le Plan d'action de la mission pour prévenir 
l'exploitation et les abus sexuels.
· En organisant des campagnes ciblant des groupes particuliers (par 
exemple une campagne de lutte contre la prostitution des enfants).
· En intégrant des objectifs de rendement dans le programme de travail 
des cadres supérieurs concernant la prévention de l'inconduite, et les 
évaluer par l'intermédiaire d'examens de leur performance.
· En rappelant au personnel le plus haut gradé ou de direction le rôle qui 
lui incombe de « donner le ton » et de « commander par l'exemple ».
· En nommant des agents de liaison chargés des questions d'exploitation 
et d'abus sexuels sur le terrain.
· En appuyant activement et publiquement les efforts de l'équipe 
déontologie et discipline de la mission et des agents de liaison pour 
lutter contre l'exploitation et les abus sexuels.
· En sensibilisant (briefings en assemblée, réunion avec des hauts 
dirigeants, des personnels d'encadrement avec leurs employés, en
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    25 
soulevant cette question lors de réunions importantes avec les 
commandants de contingents, les responsables de bureaux, etc.)
· En assurant que tout le personnel sous votre responsabilité/votre 
commandement, y compris les membres du contingent, suivent la 
formation obligatoire en matière d'exploitation et d'abus sexuels.
· En intégrant une session sur l'exploitation et les abus sexuels dans les 
briefings d'initiation.
· En prévoyant la visite des dirigeants principaux au début des sessions 
de formation relatives à la conduite et à la discipline pour souligner 
l'implication du leadership en matière de questions de conduite et de 
discipline. 
Parmi les réponses pertinentes aux mesures de prévention en particulier, on 
compte  :

· Donner le ton/servir d’exemple
· Fournir des installations sociales et de loisirs
· Rotation régulière des troupes dans les zones reculées
· Initiation et formation continue sur l'inconduite 
Parmi les réponses pertinentes aux mesures de répression en particulier, on 
compte :

· Etablissement de mécanismes internes de plainte
· Mettre l'accent sur le devoir de dénoncer
· Etablissement d’une politique de non­fraternisation, du couvre­feu, de 
zones interdites, de patrouilles
· Coordination des enquêtes
·
Préparation spécifiques à la mission : les mesures de la direction 
spécifiques à la mission peuvent être communiquées ici.
26    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Diapositive 
13 

[  Les dirigeants peuvent procéder de différentes façons pour prévenir et réagir 
en cas d'inconduite, en particulier pour les cas d'exploitation et d’abus sexuels. 

[  La diapositive 13 offre une présentation générale des responsabilités des 
dirigeants.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    27 

Module 4 – partie 1b : Exploitation et abus sexuels 
Notes de session 

 Remarque à l'instructeur : la partie 1b de ce module met l'accent sur les 
normes uniformes que le personnel est censé respecter, plutôt que sur la 
façon dont les participants perçoivent l'exploitation et les abus sexuels. Des 
réponses types à des questions fréquemment posées sur les 
comportements interdits sont fournies pour assister l'instructeur (page 33). 

 Il est particulièrement important de bien gérer cette session et de ne pas 
s'écarter du sujet. 

 Veillez à assurer la confidentialité et l'anonymat dans les exemples utilisés 
au cours des discussions. 

 Veillez à ce que le harcèlement sexuel ne soit pas confondu avec 
l'exploitation sexuelle et les abus sexuels. Le harcèlement sexuel est une 
infraction commise sur le lieu de travail ; elle implique donc des employés ou 
des personnels apparentés et non des membres du grand public. 

 Certaines questions de la Circulaire du Secrétaire général concernant 
l'exploitation et les abus sexuels ont été interprétées de façons distinctes. 
Veuillez noter qu'un guide est prévu pour clarifier les termes de la CSG. 

Définitions de l'exploitation et des abus sexuels 
[  Cette session traite de l'une des formes les plus répandues de mauvaise 
conduite au sein des missions de maintien de la paix. 

[  De nombreuses missions ont reçu des allégations d'exploitation et d'abus 
sexuels qui auraient été commis par des membres du personnel des 
opérations de maintien de la paix de l'ONU, de la Bosnie­Herzégovine et du 
Kosovo dans les Balkans au début des années 1990, au Cambodge et au 
Timor­Leste en Asie du Sud­Est au début et à la fin des années 1990, en 
passant par l'Afrique de l'Ouest et la République démocratique du Congo 
(RDC) ces dernières années.
28    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

[  Les participants peuvent, s’ils le souhaitent, citer des cas d'exploitation et 
d'abus sexuels qu'ils connaissent. Toutefois, la confidentialité et l'anonymat 
devant être préservés, il convient de ne jamais citer de noms d'organisations, 
de victimes ni d'auteurs présumés. 

[  A la fin de cette section, il vous sera précisé où déposer des plaintes pour 
mauvaise conduite. 

[  Quelle que soit votre perception du problème ou la probabilité que des 
épisodes d’exploitation ou d’abus sexuels ne se produisent dans votre mission, 
TOUT le personnel de maintien de la paix a l'obligation d'engendrer et 
d'entretenir un environnement permettant de prévenir l'exploitation et les abus 
sexuels et de respecter les normes de conduite. 

[  Quelle que soit la légalité ou les normes culturelles dans votre pays et/ou le 
pays­hôte, l’Organisation des Nations Unies applique une politique de 
tolérance zéro en matière d'exploitation et d’abus sexuels par son personnel. 

Activité pédagogique : Définition de l'exploitation 
et des abus sexuels 
Cette activité permet aux participants, à l'aide d'exemples authentiques, de 
comprendre ce que l'ONU entend par exploitation et abus sexuels. 
Temps nécessaire : 5 minutes pour définir l'exploitation et les abus sexuels 
et présenter l'activité. 

10  minutes pour le travail en petits groupes 
15  minutes pour permettre aux groupes de rendre 
compte aux autres participants (la durée par groupe 
sera fonction du nombre de petits groupes) 
10  minutes pour la discussion dirigée 
5  minutes pour récapituler les principaux points 
Durée totale : 45  minutes
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    29 

Diapositive 
14
30    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

 Indications concernant l'activité : 
1.  Demandez à un participant de lire, sur la diapositive 14, la définition de 
l’exploitation et des abus sexuels. 

2.  Placez les définitions de l'exploitation et des abus sexuels que vous avez 
préparées sur le tableau à feuilles dans un endroit visible pour qu'on 
puisse s'y référer aisément. 

3.  Demandez aux participants de se répartir en petits groupes (de 8 
personnes au plus). Expliquez­leur qu'ils ont 10 minutes pour dresser une 
liste d'exemples actes d'exploitation et d'abus sexuels qui se produisent 
dans leur pays d'origine ou au sein d’opérations de maintien de la paix. 
Expliquez que chaque groupe devra désigner un rapporteur pour présenter 
ses exemples aux autres. Rappelez aux participants de ne pas donner de 
noms. 

4.  Les 10 minutes étant passées, demandez à chaque groupe de présenter 
ses exemples aux autres (le nombre d'exemples qui seront donnés 
dépendra du nombre total de participants à la formation).  (15 minutes au 
plus) 

5.  Rectifiez les exemples qui ne relèveraient pas de l'exploitation ni des abus 
sexuels mais, par exemple, du harcèlement sexuel et d’autres formes 
d'inconduite. 

Les exemples d'exploitation sexuelle et/ou d'abus sexuels peuvent 
comprendre :

· Apporter assistance ou aide quelle qu’elle soit, y compris des denrées 
alimentaires, des vêtements et un logement, contre des faveurs 
sexuelles.
· Menacer de retirer une assistance ou une aide, quelle qu'elle soit, 
contre des faveurs sexuelles.
· Acheter les services de prostituées, même lorsque la prostitution est 
légale dans le pays­hôte.
· Forcer de jeunes garçons à pratiquer des actes sexuels
· Le viol
· Le trafic d'êtres humains à des fins de prostitution
· Fournir des prostituées à des tiers
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    31 
6.  Organisez une brève discussion dirigée autour des questions qui suivent. 
Donnez les réponses ci­dessous si les participants ne les trouvent pas. (10 
minutes) 

Qu'est­ce qui rend les membres de la communauté­hôte vulnérables ?

· Une économie effondrée dans laquelle beaucoup de gens luttent pour 
leur survie dans des conditions désespérées
· L’ignorance de leurs droits et obligations
· Un passé de relations de pouvoir inégales qui peuvent être exploitées
· Une prévalence de la violence sexuelle et sexiste 
Qu'entend­t­on par pouvoir différentiel dans le contexte du maintien de 
la paix ?

· Un déséquilibre entre les niveaux de développement économique, 
social ou éducatif
· La dépendance vis­à vis de l'assistance d’un tiers pour subsister
· Avoir une position d'autorité sur autrui 
Pourquoi est­il important de ne pas abuser de la confiance des 
populations ?

· Cela victimise encore davantage des personnes vulnérables
· Cela porte atteinte aux droits de la personne des victimes
· Cela perturbe les familles et les communautés 
7.  Récapitulez la discussion avec les principaux points suivants (5 minutes) 

[  L'exploitation et les abus sexuels sont contraires au mandat de l'ONU en 
général, et plus spécifiquement avec celui des opérations de maintien de la 
paix 

[  L'ONU applique une politique de tolérance zéro à l'égard de l'exploitation et 
des abus sexuels, ce qui suppose leur classement comme inconduite grave et 
qu'il incombe aux dirigeants/commandants de prévenir l'exploitation et les abus 
sexuels, de veiller à l'application de cette interdiction et d'intervenir en cas de 
violation. 

[  L'exploitation et les abus sexuels portent atteinte aux personnes et à la 
crédibilité de la mission de maintien de la paix
32    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

[  Les privilèges et immunités peuvent être levés, et l'ont déjà été, pour confronter 
des actes graves d'inconduite, notamment d'exploitation et d'abus sexuels 

[  Nous créons la demande... Nous faisons donc partie du problème. 

Normes uniformes en matière d'exploitation et d'abus sexuels 

Diapositive 
15 

[  La diapositive 14 présente les différentes interdictions telles que stipulées dans 
la CSG sur les mesures spéciales de protection contre l'exploitation et les abus 
sexuels. Ces mesures interdisent l’activité sexuelle avec des personnes âgées 
de moins de 18 ans, l'offre d'une somme d'argent, d'un emploi, de biens ou de 
services contre des relations ou des faveurs sexuelles, l'utilisation d'enfants ou 
d'adultes pour offrir des services sexuels à autrui ; et elles déconseillent 
fortement les relations sexuelles avec les bénéficiaires d'assistance. 

[  L'activité pédagogique précédente et le récapitulatif des principaux points pour 
définir l'exploitation et les abus sexuels doivent aider les participants à bien 
comprendre POURQUOI les normes uniformes existent.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    33 
Questions fréquemment posées sur l'exploitation et les abus 
sexuels 

 Remarque à l'instructeur : les réponses qui suivent sont destinées à aider 
les instructeurs au cas où ces questions seraient soulevées au cours de la 
session. 

Questions fréquemment  Réponses 
posées par les participants 

Des relations sexuelles  Oui, et elles sont interdites. 
consenties avec une prostituée 
constituent­elles 
automatiquement un acte 
d'exploitation sexuelle ? 
Cela change­t­il quelque chose  Cela ne change rien. Cette politique est applicable au 
que l'exploitation et les abus  personnel de l'ONU où qu'il se trouve. 
sexuels aient lieu en dehors du 
périmètre de la mission dans le 
pays de l'agent (ou dans un 
pays tiers) lorsqu'il est en 
congés ? 
Qui sont les bénéficiaires de  Les bénéficiaires sont toutes les personnes qui 
l'assistance ?  reçoivent une assistance, comme des réfugiés, des 
personnes déplacées ainsi que, en raison de la nature 
du maintien de la paix, la population locale du pays­ 
hôte. Ceci s'explique par le fait que le personnel de 
maintien de la paix a de l’argent, de la nourriture et un 
abri, tandis que la population locale est souvent très 
vulnérable et n’a pas toujours facilement accès à ces 
articles de première nécessité, ce qui crée un pouvoir 
différentiel. 
Un tel contexte renforce le risque d'exploitation 
sexuelle, ce qui explique pourquoi les relations 
proches entre le personnel de l'ONU et les 
bénéficiaires sont fortement déconseillées. 
Les normes de conduite de  Que les normes de votre pays d'origine soient plus ou 
mon pays sont différentes de  moins élevées, les normes uniformes concernant 
celles de l'ONU. Quelles sont  l'exploitation et les abus sexuels sont les normes 
les normes qui s'appliquent à  minimum s'appliquant au personnel de l'ONU.
moi ? 
34    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Activité pédagogique : Directives et interdictions en matière 
d'exploitation et d'abus sexuels 
Cette activité permet aux participants de mettre en pratique leurs 
connaissances des directives et des interdictions en matière d'exploitation et 
d'abus sexuels en étudiant sept scénarios qui décrivent tous des situations 
d'exploitation et d'abus sexuels. 

Temps nécessaire :  5 minutes pour présenter l'activité 
15 minutes pour le travail en petits groupes 
20 minutes pour permettre aux groupes de rendre 
compte aux autres participants (la durée par groupe 
sera fonction du nombre de petits groupes) 
5 minutes pour débattre et récapituler les principaux 
points 
Durée totale : 45minutes 

 Préparation : matériel nécessaire : 
1.  Du papier pour tableau à feuilles et des marqueurs 

2.  Des exemplaires des scénarios et des questions 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Répartissez les participants en groupes de huit personnes maximum. 

2.  Distribuez les questions sur les scénarios (page 41) et les scénarios 
d'exploitation et d'abus sexuels (pages 42 à 44). 

3.  Affectez à chaque petit groupe deux scénarios au moins (s'il y a moins de 
cinq petits groupes, vous pouvez leur en donner davantage) et une feuille 
de questions. 

4.  Donnez 15 minutes aux petits groupes pour lire les scénarios et répondre 
aux six questions. Faites remarquer qu'ils peuvent inscrire les réponses 
dans l'espace prévu à cet effet sur les scénarios. 

5.  Au bout de 15 minutes, rassemblez à nouveau le groupe dans son 
ensemble.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    35 
6.  Prévoyez jusqu'à 20 minutes pour que les participants donnent leurs 
réponses sur les scénarios. S'il y a plus de cinq petits groupes (donc plus 
de 40 participants au total), décidez de la façon la plus efficace de recueillir 
leurs réponses, par exemple en demandant à chaque groupe de répondre 
à une question seulement. S'il y a moins de cinq petits groupes (donc 
moins de 40 participants), chaque groupe peut nommer un porte­parole qui 
donnera brièvement les réponses correspondant à chaque scénario. 

7.  C’est peut­être une bonne idée de distribuer les bonnes réponses pour 
chaque scénario (pages 52 à 55). 

8.  Récapitulez en résumant les principaux points suivants : 

[  Tous les scénarios décrivent des inconduite grave et des actes interdits 

[  Tous les scénarios représentent des cas d'exploitation sexuelle et d’abus, ou 
tentatives d'abus, de position de vulnérabilité, de pouvoir différentiel et/ou de 
confiance 

[  La plupart de ces scénarios représentent des situations d'abus sexuels, qui 
évoquent des situations, ou des menaces, d'intrusion physique de nature 
sexuelle, par la force ou dans des conditions inégales ou coercitives. 

[  Tous ces scénarios ont des conséquences néfastes pour les parties 
impliquées. 

 Remarque à l'instructeur concernant les pauses : si vous n'avez pas 
encore accordé de pause, c'est un bon moment pour le faire.
36    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Module 4 – partie 1c : 
Les conséquences de l'inconduite 
Notes de session 

 Remarque à l'instructeur : en se basant sur les scénarios qui décrivent des 
inconduite grave en matière d'exploitation et d'abus sexuels, la Partie 3 de 
ce Module étudie les conséquences des actes d'inconduite et les mesures 
prises par l'ONU pour s'attaquer à ce problème, l'accent étant mis sur 
l'exploitation et les abus sexuels. 

 Toutes les informations spécifiques à la mission concernant l'aboutissement 
des affaires d'inconduite et les mécanismes en place pour les traiter doivent 
être abordées dans cette section. 

Activité pédagogique : Conséquences des actes d'inconduite 
dans les scénarios présentés 
Cette activité de réflexion de groupe a pour objet de faire réfléchir les 
participants aux conséquences des actes d'inconduite en utilisant les 
scénarios étudiés dans l'activité précédente. 

Veillez à ce que cette activité demeure brève car les diapositives seront 
utilisées pour renforcer les principaux points. 

Temps nécessaire :  2 minutes pour présenter l'activité 
8 minutes pour permettre à l'ensemble du groupe 
de faire part de ses idées (notamment pour souffler 
aux participants si nécessaire) 
Durée totale :  10 minutes 

 Préparation : 
1.  Choisissez l'un des sept scénarios parmi ceux de l'activité précédente. 
Vous pouvez choisir un scénario préalablement à la session ou effectuer 
votre choix en fonction de ce que vous avez entendu lorsque les 
participants ont rendu compte de leur travail en petits groupes.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    37 
2.  Sur le tableau, divisez la feuille en quatre parties à chacune desquelles 
vous donnerez un titre comme montré à la page suivante. 

Victime, famille de la victime, nouveau  Population hôte 
né 

Auteurs (personnel de l'ONU)  Opération de maintien de la paix 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Présentez l'activité aux participants comme suit : « Nous allons maintenant 
étudier les conséquences des actes d'inconduite, en nous appuyant sur les 
scénarios que nous avons précédemment examinés ». 

2.  Montrez aux participants le tableau à feuille divisé en rubriques et 
expliquez­leur que vous allez le remplir avec les informations qu'ils 
contribueront sur les conséquences. 

3.  Posez­leur les questions suivantes :
38    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

En ce qui concerne (complétez avec le scénario spécifique), quelles sont 
les conséquences de l'exploitation et des abus sexuels sur les quatre 
groupes suivants ?

· Les victimes, les membres de leur famille et tout nouveau né suite à 
une exploitation et des abus sexuels
· Les auteurs (personnel de maintien de la paix de l'ONU)
· La population hôte
· L'opération de maintien de la paix 
1.  Inscrivez les réponses de chaque participant dans la partie correspondante 
sur la feuille du tableau. 

2.  Lorsque tout le monde semble à court d’idées, essayez de faire réfléchir le 
groupe à des conséquences qu'il n'a pas abordées, telles que des 
mesures disciplinaires, le risque de porter préjudice à la crédibilité d'une 
opération de maintien de la paix, des  dangers pour la santé, par exemple 
la transmission d’IST, voire du VIH. 

3.  Récapitulez les idées évoquées et montrez la diapositive 15 sur les 
conséquences des actes d'inconduite pour le personnel de maintien de la 
paix. Laissez le tableau à feuilles de façon qu’on puisse continuer à le 
regarder. 

Diapositive 
16 

[  Voici les principales conséquences des actes d'inconduite pour le personnel de 
maintien de la paix.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    39 
[  Lorsqu'une enquête de l'ONU établit par des preuves tout type d'inconduite, y 
compris l'exploitation et les abus sexuels, l'Organisation peut prendre des 
mesures disciplinaires à l'encontre des membres du personnel civil (par ex., 
le renvoi sans préavis.) 

[  L'ONU ne peut prendre que des mesures limitées à l'encontre du personnel en 
uniforme (par ex., le rapatriement et la révocation) et compte sur les Etats 
Membres pour prendre des mesures disciplinaires et/ou engager des 
poursuites criminelles à l'encontre des membres du personnel incriminés. 

[  L'ONU effectue uniquement des enquêtes administratives. Dans le cas où un 
soldat du maintien de la paix est présumé coupable d'un crime tel qu'un viol, 
l'affaire est renvoyée à l'Etat Membre concerné afin qu'il puisse engager des 
poursuites criminelles adéquates, après évaluation préalable de l'affaire par 
l'ONU. 

[  La détermination des conséquences est également fonction des privilèges et 
immunités dont bénéficie le soldat du maintien de la paix. Le personnel en 
uniforme encourt des mesures disciplinaires, voire des poursuites criminelles 
pour les violations de son code de conduite national apparentées à des actes 
criminels. 

[Réf. : Modèle révisé de mémorandum d’accord entre l’Organisation des 
Nations Unies et les Etats­membres contributeurs de contingents] et résolution 
de l’Assemblée générale sur la responsabilité pénale des fonctionnaires et des 
experts en mission (A/RES/62/63)] 

L'instructeur et les participants pourront peut­être citer des exemples, en 
préservant l'anonymat, de conséquences subies par le personnel de maintien 
de la paix pour des d'actes d'inconduite.
40    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Diapositive 
17 

[  Les inconduite grave, plus particulièrement l'exploitation et l'abus sexuel, 
ternissent considérablement l'image et la crédibilité de l'ONU ce qui peut 
ensuite porter atteinte à l'exécution du mandat de la mission. 

[  Les actes d'inconduite sexuelle commis par des soldats du maintien de la paix 
des Nations Unies peuvent également provoquer des représailles à l'encontre 
de leurs auteurs, du contingent tout entier, voire de l'opération. 

L'instructeur et les participants peuvent citer des exemples de conséquences 
d'actes d'inconduite pour les opérations de maintien de la paix, tout en 
préservant l'anonymat. 

[  Les conséquences de l’incidence de cas, ou d'allégations, d’inconduite, 
notamment en matière d'exploitation et d'abus sexuels, peuvent être 
considérables :

· Cela peut faire obstacle à la mise en œuvre du mandat politique et 
opérationnel de la mission. (Exemple : en RDC, la couverture des 
médias a influé gravement à un moment sur la crédibilité de l'opération 
et sur la réputation de l'ONU, à tel point que l'exploitation et les abus 
sexuels ont semblé éclipser les efforts que déployait la mission pour 
résoudre les questions politiques très critiques auxquelles était 
confrontée la mission.)
· Cela peut nuire à la réputation de l'ONU et du pays qui vous envoie, 
tant sur la scène internationale que dans le pays hôte.
· Le devoir de protection des soldats du maintien de la paix apparaît 
comme une déclaration vide de sens, la population parle d'impunité et
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    41 
de l'échec des Nations Unies à assumer la responsabilité des 
souffrances causées aux victimes de ces actes.
· Cela peut en fait, et de façon très concrète, mettre en danger la 
sécurité des soldats du maintien de la paix.
· Cela peut créer un terrain fertile à des allégations de toutes sortes 
contre la mission et l'ONU. 


Les membres du personnel de maintien de la paix doivent donner l'exemple. 

[  Le respect des normes de conduite de l'ONU constitue la meilleure garantie de 
sécurité et d’exécution du mandat de votre mission. 

[  Le personnel de maintien de la paix doit être irréprochable 24 heures sur 24, 7 
jours sur 7. 

[  Ce sont les ambassadeurs des Nations Unies et de leur pays. 

Mesures et mécanismes de lutte contre les actes d'inconduite 

 Remarque à l'instructeur : certains aspects de cette stratégie à trois volets 
ont déjà été couverts dans des parties précédentes de ce module, par ex., la 
formation et les normes de conduite, les normes uniformes (prévention), et 
les mesures disciplinaires (répression). 

Diapositive 
18 

[  Le dernier thème de cette section a trait à la stratégie en trois volets du 
DOMP pour lutter contre l'exploitation et les abus sexuels. Les principes
42    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

relatifs à la prévention et à la répression sont également pertinents pour traiter 
d'autres types d'inconduite. 

[  La diapositive 17 présente la démarche du DOMP relative aux actes 
d'inconduite, et plus particulièrement à l'exploitation et aux abus sexuels. 

[  Le Département des opérations de maintien de la paix a mis au point une 
stratégie d'ensemble pour lutter contre l'exploitation et les abus sexuels dans 
toutes les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

[Référence : adapté des recommandations du Comité spécial des opérations 
de maintien de la paix (A/59/19/Rév.1) adoptées par l'Assemblée générale 
(A/RES/59/300)] 

Diapositive 
19 

[  Les mesures mises en place par le DOMP pour prévenir l'exploitation et les 
abus sexuels incluent les normes uniformes concernant l'exploitation et les 
abus sexuels, qui ont été étudiées antérieurement, ainsi que les codes de 
conduites spécifiques à la mission. 

Vérifiez si les participants se souviennent des normes uniformes sur 
l'exploitation et les abus sexuels (pas d'activité sexuelle avec des jeunes de 
moins de 18 ans, pas d'activité sexuelle avec des prostituées, interdiction 
d'utiliser des enfants ou des adultes pour procurer des services sexuels à des 
tiers et il est fortement déconseillé d'avoir des relations sexuelles avec des 
bénéficiaires d'assistance). 

Vérifiez si les participants se souviennent d'autres formes d’inconduite grave.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    43 
[  Formation : hormis cette formation préalable au déploiement, par exemple, il 
existe une initiation et une formation continue relatives aux actes d'inconduite 
et à l'exploitation et aux abus sexuels. 

[  Information publique/diffusion : des mesures de sensibilisation parmi 
lesquelles des campagnes par voie d'affiches, des briefings lors de réunions 
ouvertes à tous, des sites intranet, des newsletters et des émissions 
radiophoniques. Une démarche par anticipation concernant la diffusion 
d'informations sur les actes d'inconduite, les accusations, les enquêtes et les 
mesures de suivi en matière d'exploitation et d'abus sexuels. 

[  Activités sociales et de loisirs : on a demandé aux missions d'améliorer les 
installations sociales et de loisirs et il a été requis instamment des Etats 
Membres qu'ils utilisent pleinement les fonds sociaux fournis par l'ONU pour 
ses soldats. 

M  A ce stade, il est possible de communiquer les informations spécifiques à la 
mission sur les mesures de prévention de l'exploitation et des abus sexuels. 

Diapositive 
20 

[  Les mesures d'ensemble que le DOMP a mises en place pour faire appliquer 
les normes de conduite comprennent les processus disciplinaires et 
administratifs abordés antérieurement lorsque nous avons étudié les 
conséquences des actes d'inconduite parmi les membres du personnel de 
l'ONU.
44    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Vérifiez si les participants se souviennent d'autres formes d’inconduite grave 
(par ex., résiliation de contrat, rapatriement, accusation criminelle, etc.). 

[  Mécanismes de dépôt de plainte/de dénonciation d’un acte d’inconduite 
et suivi : les équipes déontologie et discipline et le BSCI (bureau des services 
de contrôle interne) offrent le principal mécanisme de réception des plaintes. 
Tout un éventail de dispositifs est en place, boîtes à lettres fermées à clé, 
salles de réunions privées pour préserver la confidentialité, hotlines 
téléphoniques, adresses de courriel sécurisées, agents de liaison 
régionaux/pays, services de proximité pour la population civile, notamment 
organisations locales de femmes, ainsi que le réseau local ONU­ONG d'agents 
de liaison sur l'exploitation et les abus sexuels, pour acheminer les plaintes 
reçues par d'autres organismes. 

[  Enquêtes : si l’unité déontologie et discipline et les équipes déontologie et 
discipline ne jouent pas de rôle officiel dans les enquêtes, il peut leur être 
demandé d'évaluer les accusations avant que le dossier soit soumis pour 
enquête. 

[  Les procédures d'enquête pour les inconduite grave et les actes d'inconduite 
ont été évoquées précédemment. Elles comprennent les enquêtes confiées 
aux autorités nationales, concernant le personnel militaire, au BSCI et aux 
organes de la mission (unité spéciale d'enquête, grand prévôt de l'armée et 
l'unité de police de l'ONU). Les équipes déontologie et discipline veillent à ce 
que les plaintes fassent l'objet d'une enquête. 

[  Gestion des informations : les Equipes Déontologie et discipline des 
missions enregistrent toutes les accusations qu'elles reçoivent concernant des 
actes d'inconduite, y compris relatives à l'exploitation et aux abus sexuels, 
qu'elles transmettent ensuite afin que l'ONU ou les autorités nationales 
puissent mener leur enquête. 

[  Le Système de suivi des fautes professionnelles est une base de données 
mondiale de suivi réunissant les allégations et les affaires. 

Sp  A ce stade, il est possible de communiquer des informations spécifiques sur 
les mesures de répression de l'exploitation et des abus sexuels et d'autres 
actes d'inconduite. 

Diapositive 
21
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    45 
[  Assistance aux victimes : les missions ont l'obligation d'envoyer les victimes 
présumées aux services de soutien en place, à savoir les services médicaux et 
psycho­sociaux. 

[  Réparations : communication de l’issue des enquêtes à un public extérieur. 
Des informations sont fournies sur les cas avérés et non avérés. 

[  Briefings réguliers : ils sont organisés pour permettre la diffusion 
d'informations sur des allégations d'actes d'inconduite, y compris d'exploitation 
et d'abus sexuels, dont on estime qu'ils pourraient avoir un impact négatif 
significatif sur l'image et la crédibilité de la mission ou sur les capacités de 
celle­ci à accomplir son mandat. 

A ce stade, il est possible de communiquer des informations spécifiques à la 
mission concernant les mesures correctives relatives à l'exploitation et aux 
abus sexuels et à d'autres actes d'inconduite.
46    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Ñ  Résumé des messages clés 
 Remarque à l'instructeur : présentez les principaux points abordés au 
cours de cette session.

· Lors de cette session, nous avons évoqué les trois principaux principes qui 
régissent la conduite du personnel de maintien de la paix. Ce sont : 1) Les 
normes les plus élevées d'efficacité, de compétence et d'efficacité ;  2) une 
politique de tolérance zéro à l'égard de l'exploitation et des abus sexuels ; 
et  3) la responsabilité des dirigeants/du commandement qui ne veille(nt) 
pas à l'application de ces normes de conduite.
· Nous avons étudié les principaux documents qui présentent les grandes 
lignes des normes de conduite de l'ONU s'appliquant aux différentes 
catégories de personnel, et nous avons débattu de ce qui constituait des 
niveaux différents d'inconduite, du devoir de dénoncer toute suspicion 
d'acte d'inconduite et de la protection contre les représailles en cas de 
dénonciation d'actes d'inconduite.
· Nous avons examiné la responsabilité qui incombe au leadership d’assurer 
le respect des normes de conduite les plus élevées.
· Enfin, nous avons explicité la définition d'exploitation et abus sexuels de 
l'ONU, en étudiant des cas particuliers d'exploitation et d'abus sexuels, et 
nous avons examiné les conséquences graves de tels actes pour toutes 
les parties impliquées.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    47 

Module 4 – partie 1 a­c : Contrôle des connaissances 
Certaines des questions suivantes peuvent être posées de façon informelle au 
groupe dans son ensemble à la fin de la session ou bien par écrit. A la fin du module 
dans son ensemble et/ou à la fin de la formation, l'instructeur peut choisir à nouveau 
d'examiner certaines des questions qui suivent. 

Questions 
1.  Citez les trois principaux principes qui régissent la conduite du personnel de 
maintien de la paix. 

2.  Donnez au moins deux exemples d’inconduite grave. 

3.  Donnez au moins deux exemples d'actes d'inconduite. 

4.  De quoi abuse­t­on à des fins sexuelles, ou tente­t­on d’abuser, lors de 
l'exploitation sexuelle ? 

5.  Dans quelles conditions l'abus sexuel se définit­il comme une intrusion physique 
ou une menace d'intrusion physique ? 

6.  Quelles sont les quatre normes uniformes concernant l'exploitation et les abus 
sexuels ? 

7.  Veuillez fournir au moins trois conséquences auxquelles s'expose le personnel de 
maintien de la paix en cas d'actes d'inconduite. 

8.  Veuillez fournir au moins trois conséquences de l’inconduite sexuelle sur la 
victime et la population hôte dans son ensemble. 

9.  Veuillez fournir au moins trois conséquences des actes d'inconduite sur la 
mission. 

10. Quelle est l'approche en trois volets de l'ONU vis­à­vis de l'exploitation et des 
abus sexuels ? 

Réponses 
1.  Citez les trois principaux principes qui régissent la conduite du personnel de 
maintien de la paix

· Les normes d'efficacité, de compétence et d'intégrité les plus élevées
· Une tolérance zéro vis­à­vis de l'exploitation et des abus sexuels
48    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline

· Responsabilité du commandement qui ne veille pas à l'application des normes 
de conduite 
2.  Fournissez au moins deux exemples d’inconduite grave

· L'exploitation et les abus sexuels
· La fraude grave ou complexe
· D'autres actes ou activités de nature criminelle
· Le conflit d'intérêts
· Les cas graves de mauvaise gestion
· Le gaspillage de ressources substantielles
· Toutes affaires mettant en danger la vie de membres du personnel ou autres, 
y compris de témoins
· Un non­respect considérable de réglementations, de règles ou de 
communications administratives des Nations Unies 
3.  Fournissez au moins deux exemples d'inconduite.

· La discrimination, le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel et l'abus 
d'autorité
· Les infractions au code de la route
· Les vols simples
· Les litiges contractuels
· Les litiges liés à l’organisation du bureau
· L'utilisation abusive de matériel ou de personnel
· Les problèmes de mauvaise gestion courante
· Les infractions aux réglementations, règles ou communications 
administratives 
4.  De quoi abuse­t­on à des fins sexuelles, ou tente­t­on d’abuser, lors de 
l'exploitation sexuelle ?

· De la vulnérabilité d'une personne
· D’un pouvoir différentiel
· De la confiance d'une personne 
5.  Dans quelles conditions l'abus sexuel se définit­il comme une intrusion physique 
ou une menace d'intrusion physique ?

· L’emploi de la force
· Des conditions inégales ou coercitives
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    49 
6.  Quelles sont les quatre normes uniformes concernant l'exploitation et les abus 
sexuels ?

· L'activité sexuelle avec des enfants (personnes âgées de moins de 18 ans) 
est interdite.
· L'offre d'une somme d'argent, d'un emploi, de biens ou de services en 
échange de faveurs sexuelles, par ex., des relations sexuelles avec une 
prostituée est interdite.
· L'utilisation d'enfants ou d'adultes pour offrir des services sexuels à autrui est 
interdite.
· Les relations sexuelles avec les bénéficiaires d'assistance sont vivement 
déconseillées. 
7.  Veuillez fournir au moins trois conséquences auxquelles s'expose le personnel 
de maintien de la paix en cas d'actes d'inconduite.

· Des mesures disciplinaires
· Le rapatriement
· La résiliation du contrat
· Des poursuites criminelles
· La responsabilité financière 
8.  Veuillez fournir au moins trois conséquences de l'inconduite sexuelle sur la 
victime et la population hôte dans son ensemble.

· Cela porte atteinte aux droits de la personne des victimes
· Cela traumatise encore davantage des personnes ayant peut­être déjà vécu 
des conflits/de la violence sexuelle, etc.
· Les victimes d'exploitation et d'abus sexuels risquent d'être stigmatisées dans 
leur communauté
· Une grossesse non désirée
· Des infections sexuellement transmises (IST)
· Cela sape le crédit et la confiance en l'ONU 
9.  Veuillez fournir au moins trois conséquences des actes d'inconduite sur la 
mission.

· Les actes d'inconduite sont contraires aux principes de l'ONU
· Ils bafouent les principes d'intégrité et d'impartialité
· Ils réduisent la crédibilité et l'image de l'ONU
50    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline

· Ils menacent la sécurité
· Ils ébranlent l'état de droit et encouragent la criminalité 
10.  Quelle est l'approche en trois volets de l'ONU vis­à­vis de l'exploitation et des 
abus sexuels ? 

1.  Prévention 
2.  Répression 
3.  Mesures correctives
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    51 

NOUS SOMMES LES 
CASQUES BLEUS DE L'ONU 
L’Organisation des Nations Unies incarne les aspirations 
de tous les peuples du monde en faveur de la paix. 
Dans ce contexte, la Charte des Nations Unies exige 
que tout son personnel respecte les plus hautes normes 
d’intégrité et de conduite. 
Nous devons observer les Directives sur le droit 
humanitaire international pour les forces chargées des 
opérations de maintien de la paix des Nations Unies et 
les articles applicables de la Déclaration universelle des 
droits de l’homme, qui sont les fondements de nos 
normes. 
A titre de personnel de maintien de la paix, nous 
représentons les Nations Unies et sommes présents 
dans le pays pour l’aider à se relever des traumatismes 
d’un conflit. Par conséquent, nous devons être 
consciemment prêts à accepter des contraintes 
particulières sur notre vie publique et privée pour faire le 
travail et réaliser les idéaux de l'Organisation des 
Nations Unies. 
Des privilèges et des immunités nous seront accordés 
par des accords négociés entre les Nations Unies et le 
pays d’accueil, uniquement aux fins d’exercer nos
52    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

fonctions de maintien de la paix. Les attentes de la 
communauté mondiale et de la population locale seront 
considérables et nos actes, nos comportements et nos 
paroles seront surveillés de près. 
Nous nous engageons à toujours :
· nous conduire de manière professionnelle et disciplinée, en 
tout temps ;
· nous consacrer à la réalisation des objectifs des Nations 
Unies ;
· comprendre le mandat et la mission et respecter leurs 
stipulations ;
· respecter l’environnement du pays d’accueil ;
· respecter les coutumes et les usages locaux en étant 
conscients et respectueux de la culture, de la religion, des 
traditions et des rapports entre les sexes ;
· traiter les habitants du pays d’accueil avec respect, courtoisie 
et considération ;
· agir avec impartialité, intégrité et tact ;
· soutenir et aider les personnes infirmes, malades et faibles ;
· obéir à nos supérieurs des Nations Unies et respecter la 
chaîne de commandement ;
· respecter tous les autres membres de la mission chargés du 
maintien de la paix, quels que soit leur statut, leur rang, leur 
origine ethnique ou nationale, leur race, leur sexe ou leurs 
croyances ;
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    53
· favoriser et encourager une conduite convenable parmi nos 
collègues des forces de maintien de la paix ;
· dénoncer tous actes d'exploitation et d'abus sexuels ;
· porter une tenue appropriée et se comporter de manière 
convenable à tout moment ;
· rendre compte correctement de l’argent et des biens qui 
nous sont assignés en tant que membres de la mission ; et
· prendre soin du matériel des Nations Unies qui nous est 
confié. 

Nous nous engageons à ne jamais :
· jeter le discrédit sur les Nations Unies ou sur nos nations, en 
adoptant un comportement personnel inapproprié, en 
négligeant d’exercer nos fonctions ou en abusant de notre 
position de personnel de maintien de la paix ;
· agir d’une manière susceptible de mettre la mission en péril ;
· consommer excessivement de l’alcool, consommer ou nous 
livrer au trafic de stupéfiants ;
· faire des communications non autorisées à des agences 
extérieures, y compris des déclarations non autorisées à la 
presse ;
· divulguer ou utiliser de manière inappropriée des 
informations obtenues dans l’exercice de nos fonctions ;
· faire inutilement usage de violence ou menacer les 
personnes sous notre garde ;
· commettre tout acte susceptible de causer des torts ou des 
souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques à la
54    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

population locale, particulièrement aux femmes et aux 
enfants ;
· commettre tout acte susceptible d'impliquer une exploitation 
et des abus sexuels, une activité sexuelle avec des enfants 
âgés de moins de 18 ans, ou l'offre d'une somme d'argent, 
d'un emploi, de biens ou de services en échange de faveurs 
sexuelles.
· engager des liaisons sexuelles susceptibles de nuire à notre 
impartialité ou au bien­être des autres ;
· nous montrer grossiers ou impolis à l’égard du public ;
· endommager ou faire un mauvais usage délibéré des biens 
ou du matériel des Nations Unies ;
· utiliser un véhicule de manière inappropriée ou sans 
autorisation ;
· collectionner des souvenirs non autorisés ;
· prendre part à des activités illégales, nous livrer à des 
pratiques frauduleuses ou malhonnêtes ;
· tenter d’utiliser notre position pour en tirer des avantages 
personnels, faire de fausses allégations ou accepter des 
avantages auxquels nous n’avons pas droit. 
Nous savons que le fait de ne pas observer ces 
directives peut avoir pour conséquence de :
· miner la confiance à l’égard des Nations Unies ;

· mettre en péril la réalisation de la mission ;

· mettre en péril notre statut et notre sécurité en 
tant que personnel de maintien de la paix, et
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    55

· déboucher sur des procédures administratives, 
disciplinaires ou pénales.
56    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Questions concernant les scénarios 
Veuillez lire le(s) scénario(s) et répondre aux questions suivantes : 

a.  Les membres du personnel de l'ONU ont­ils abusé, ou tenté d'abuser, 
d'une position de vulnérabilité à des fins sexuelles ? 

Oui/Non 

b.  Les membres du personnel de l'ONU ont­ils abusé, ou tenté d'abuser, 
d'un pouvoir différentiel à des fins sexuelles ? 

Oui/Non 

c.  Dans ce scénario, les membres du personnel de l'ONU ont­ils abusé, 
ou tenté d'abuser, d'une situation de confiance à des fins sexuelles ? 

Oui/Non 

d.  Ce scénario met­il en scène un/des acte(s) interdit(s) ? 

Oui/Non 

e.  Quelles normes uniformes concernant l'exploitation et les abus 
sexuels ont été bafouées ? Citez toutes celles qui s'appliquent.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    57 

Scénarios 

EXEMPLE D'UN ACTE INTERDIT  REPONSES 

1. Betty est une jeune fille de 16 ans qui  a.  Oui   Non   b.  Oui   Non  


habite dans un petit village. Elle a quatre 
frères et sœurs plus jeunes qu'elle. Les  c.  Oui  Non   d.  Oui  Non  
modestes ressources de ses parents ne  e. 
permettent pas de subvenir comme il se doit 
aux besoins de tous les enfants (éducation, 
vêtements, nourriture). La possibilité que 
Betty arrête ses études et aide sa mère au 
marché a même été envisagée. Toutes ces 
difficultés ont été surmontées lorsque Betty a 
commencé à avoir une relation sexuelle avec 
Johnson, haut fonctionnaire du HCR. Celui­ci 
a promis de régler les frais scolaires de Betty 
et de contribuer à ceux de ses frères et 
sœurs. Les parents de Betty sont soulagés et 
encouragent leur fille à poursuivre sa relation 
avec Johnson. En effet, toute la famille en a 
bénéficié et les enfants pourront tous 
poursuivre leurs études. 

2. Carlos, officier en poste dans le district  a.  Oui  Non   b.  Oui  Non  


sud, a contribué à la création d’un club de 
football pour les garçons de la localité dans  c.  Oui  Non   d.  Oui  Non  
laquelle son contingent est déployé. C’est un  e.
amateur de football, mais il apprécie surtout 
le fait que ce club lui permet de rencontrer 
des adolescents. Il offre à ceux­ci des 
cadeaux (revues, bonbons, boissons 
rafraichissantes, stylos), en échange de leurs 
faveurs sexuelles. Il n’y trouve rien de 
répréhensible puisque les garçons 
apprécient les cadeaux qu’il leur offre. 
58    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

3. Joey a été engagé localement comme  a.  Oui   Non   b  Oui   Non  


chauffeur par un organisme des Nations 
Unies ; Il achemine des secours du dépôt au  c.  Oui  Non   d.  Oui  Non  
camp de réfugiés où ceux­ci sont distribués.  e. 
Un jour, il aperçoit une jeune réfugiée de 15 
ans sur le bord de la route. La reconnaissant, 
il lui propose de la déposer au camp. Depuis 
lors, pour lui faire bonne impression et la 
conquérir, il la conduit où elle le souhaite et 
en lui offrant de temps à autre de petits 
articles provenant des secours destinés aux 
réfugiés, pensant ainsi lui être utile ainsi qu’à 
sa famille. Un jour, elle l'invite à entrer chez 
elle pour lui présenter sa famille. Cette 
dernière est heureuse d’apprendre que leur 
fille s’est liée d’amitié avec un employé de 
l’ONU. Joey est très attiré par la jeune fille et 
veut entretenir des relations intimes avec 
elle. Il sait que sa famille sera d'accord. 

4. Marie est une réfugiée âgée de 30 ans  a.  Oui  Non   b  Oui   Non  


dont la situation désespérée l’a poussée à se 
prostituer. Un samedi soir, John,  c.  Oui  Non   d.  Oui  Non  
fonctionnaire de l'UNICEF, l'a prise dans une  e.
voiture de l'ONU alors qu'il rentrait chez lui 
après le dîner. Il l'a emmenée chez lui et l'a 
payé pour avoir des relations sexuelles avec 
elle. La prostitution n'étant pas interdite dans 
le pays où il est en poste, il pense qu’il n’est 
pas en faute. 
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    59 
5. Josie est une adolescente qui habite dans 
un camp de réfugiés. Pieter, qui s’occupe de  a.  Oui   Non   b  Oui   Non  
la distribution alimentaire au PAM, propose à  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
Josie de lui fournir des rations alimentaires 
plus importantes si elle consent à devenir  e. 
son « amie». Elle accepte volontiers. Ils 
décident d’avoir des relations sexuelles, 
pensant tous deux que rien ne s’y oppose. 
Josie espère que cette relation lui permettra 
d’avoir une nouvelle vie dans un autre pays 
et Pieter ne fait rien pour contrarier les 
espoirs de la jeune femme. 

6. Darlene est membre de la police civile. Elle  Oui  Non  b Oui  Non  
est toujours à l'affût de débouchés 
commerciaux car elle doit subvenir aux besoins  Oui  Non  b Oui  Non  
de sa famille restée au pays. Stanislas, lui 
e. 
aussi membre de la police civile, lui propose 
de contribuer une partie de son indemnité de 
subsistance pour rénover un bar en ville, contre 
un pourcentage sur les bénéfices. Le bar lui 
procure rapidement des revenus stables et 
elle décide d’engager plus de personnel, y 
compris des agents de sécurité. 
Personnellement, elle ne se rend jamais au 
bar, mais elle sait que c’est un lieu de 
prostitution et que des soldats de la paix et 
des membres de la police civile le 
fréquentent. Toutefois, elle ne se sent pas 
directement concernée puisqu'elle n'est pas 
impliquée dans ces activités. Elle se félicite 
simplement des revenus supplémentaires que 
cela lui rapporte. 

7. Sven est observateur militaire. Il sympathisé  a.  Oui   Non   b  Oui   Non  


avec sa logeuse, Amanna, qui lui fait 
également son ménage. Ils prennent leurs  c.  Oui  Non   d.  Oui   Non  
repas ensemble et discutent dans un anglais 
e.
approximatif. Amanna a perdu toute sa famille 
(son mari et ses trois enfants) dans les 
violences qui ont frappé son pays cinq ans 
auparavant ; elle se sent donc très seule et 
apprécie d'avoir quelqu'un avec qui parler. Un 
60    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

soir, Sven rentre d’une réception donnée en 
l’honneur du commandant de la force qui est 
en tournée d’inspection dans sa zone de 
déploiement. Il est soûl. Cela fait huit mois qu'il 
n'a pas eu de rapports sexuels. Il fait pression 
sur Amanna pour qu'elle le rejoigne dans sa 
chambre pour avoir des relations sexuelles 
avec lui. Celle­ci a l'air très embarrassée et 
tente de quitter la pièce. Sven est certain 
qu'elle l'aime bien mais qu'elle n'ose pas. Sven 
change alors de tactique et la menace de 
déménager si elle se refuse à lui. Affolée à la 
perspective de perdre sa seule source de 
revenus, Amanna s'exécute. Ayant été témoin 
de tant de violences, elle s’attend à ce genre 
de comportements de la part des hommes 
mais elle pensait que Sven était différent. 
Elle avait tort.
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    61 

Réponses concernant les scenarios relatifs à des actes 
d'inconduite 
Scénarios mettant en scène des actes d'exploitation sexuelle et d'abus 
sexuels commis par différentes catégories de personnel des Nations 
Unies 

Les scénarios suivants fournissent des exemples d'actes interdits en vertu des 
normes de conduite attendues de la part de toutes les catégories de personnel de 
l'ONU (civils, police civile, observateurs militaires et membres militaires des 
contingents nationaux) telles qu'établies dans le Statut et Règlement du personnel de 
l'Organisation des Nations Unies et/ou les Directives disciplinaires du DOMP (y 
compris les dix règles du code de conduite personnelle des casques bleus). Ces 
actes bafouent aussi spécifiquement les normes dont la liste se trouve dans la 
Circulaire du Secrétaire général ST/SGB/2003/13 sur les Dispositions spéciales 
visant à prévenir l'exploitation et les abus sexuels et la Circulaire du Secrétaire 
général ST/SGB/1999/13 sur le Respect du droit international humanitaire par les 
forces des Nations Unies. N.B. Les allégations de harcèlement sexuel et les 
dénonciations pour harcèlement sexuel font l'objet de procédures séparées détaillées 
dans les circulaires ST/SGB/253 et ST/AI/379 (telles qu'amendées). 

Les actes décrits ci­après constituent des actes d’inconduite de nature à entraîner 
des mesures disciplinaires et administratives telles que le renvoi sans préavis ou une 
recommandation de rapatriement. De plus amples informations sur les procédures 
pertinentes à suivre en cas d’inconduite grave présumée peuvent être obtenues 
auprès des départements ou du siège des organismes concernés. 

EXEMPLE D'UN ACTE INTERDIT  EN QUOI CELA CONSTITUE­T­IL UNE 
INCONDUITE GRAVE ? 

1. Betty est une jeune fille de 16 ans qui  a.  Oui   Non   b  Oui    Non  


habite dans un petit village. Elle a quatre 
c.  Oui   Non   d.  Oui    No   
frères et sœurs plus jeunes qu'elle. Ses 
parents ont peu de moyens et ont beaucoup  e.  L'activité sexuelle avec des enfants 
de mal à payer l'éducation, l'habillement et la  (personnes âgées de moins de 18 ans) est 
nourriture nécessaires pour tous leurs  interdite. 
enfants. Il a même été envisagé que Betty  L'offre d'une somme d'argent, d'un emploi, 
arrête ses études pour aider sa mère qui  de biens ou de services en échange de 
travaille au marché. Toutefois, tous ces  faveurs sexuelles, par ex., des relations 
problèmes ont été résolus car Betty a  sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
entamé des relations de nature sexuelles 
Explication complète :
avec Johnson, officier supérieur de l'UNHCR. 
62    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Celui­ci a promis de régler les frais scolaires  Aux termes du paragraphe 3.2 b) de la 
de Betty et de contribuer à ceux de ses  Circulaire ST/SGB/2003/13 du Secrétaire 
frères et sœurs. Les parents de Betty sont  général, il est interdit à Johnson d’avoir une 
soulagés et encouragent leur fille à  activité sexuelle avec toute personne âgée 
poursuivre sa relation avec Johnson. En  de moins de 18 ans, quel que soit l’âge du 
effet, toute la famille en a bénéficié et les  consentement dans la région visée. Cette 
enfants peuvent poursuivre leurs études.  relation constitue également une exploitation 
sexuelle au regard de la définition qu’en 
donne le paragraphe 3.2 c) de la même 
circulaire : Johnson a abusé de son pouvoir 
pour obtenir des faveurs sexuelles contre de 
l’argent. 

2. Carlos, officier en poste dans le district  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


sud, a contribué à la création d’un club de 
football pour les garçons de la localité dans  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
laquelle son contingent est déployé. C’est un  e.  L'activité sexuelle avec des enfants 
amateur de football, mais il apprécie surtout  (personnes âgées de moins de 18 ans) est 
le fait que ce club lui permet de rencontrer  interdite. 
des adolescents. Il offre à ceux­ci des 
cadeaux (revues, bonbons, boissons  L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
rafraichissantes, stylos), en échange de leurs  emploi, de biens ou de services en échange 
faveurs sexuelles. Il n’y trouve rien de  de faveurs sexuelles, par ex., des relations 
répréhensible puisque les garçons  sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
apprécient les cadeaux qu’il leur offre.  Explication complète : 
Les actes de Carlos contreviennent aux 10 
Règles figurant dans le code de conduite des 
Casques bleus et à la Circulaire 
ST/SGB/1999/13 du Secrétaire général sur le 
respect du droit humanitaire international par 
les forces des Nations Unies. Carlos a abusé 
de son pouvoir en obtenant des faveurs 
sexuelles contre de l’argent et des cadeaux. 
De tels actes constituent une inconduite 
grave. De plus, Carlos a eu des relations 
sexuelles avec une personne âgée de moins 
de 18 ans, quel que soit l’âge du 
consentement dans la région, ce qui 
contrevient à la circulaire précitée. 

3. Joey a été engagé localement comme  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


chauffeur par un organisme des Nations 
Unies ; Il achemine des secours du dépôt au  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non 
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    63 
camp de réfugiés où ceux­ci sont distribués.  e.  L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
Un jour, il aperçoit une jeune réfugiée de 15  emploi, de biens ou de services en échange 
ans sur le bord de la route. La reconnaissant,  de faveurs sexuelles, par ex., des relations 
il lui propose de la déposer au camp. Depuis  sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
lors, pour lui faire bonne impression et la 
conquérir, il la conduit où elle le souhaite et  Explication complète : 
en lui offrant de temps à autre des petits  Aux termes du paragraphe 3.2 b) de la 
articles provenant des secours destinés aux  circulaire ST/SGB/2003/13 du Secrétaire 
réfugiés, pensant ainsi lui être utile ainsi qu’à  général, il est interdit à Joey d’avoir une 
sa famille. Un jour, elle l'invite à entrer chez  activité sexuelle avec toute personne âgée 
elle pour lui présenter sa famille. Cette  de moins de 18 ans, quel que soit l’âge du 
dernière est heureuse d’apprendre que leur  consentement dans la région visée. De plus, 
fille s’est liée d’amitié avec un employé de  le Règlement déconseille fortement au 
l’ONU. Joey est très attiré par la jeune fille et  personnel des Nations Unies d’avoir des 
veut entretenir des relations intimes avec  relations sexuelles avec les bénéficiaires de 
elle. Il sait que sa famille sera d'accord.  l’aide car de telles relations se fondent sur un 
rapport de force intrinsèquement inégal et 
portent atteinte à la crédibilité et à l’intégrité 
de l’action menée par les Nations Unies (voir 
par.  3.2 d) de la circulaire ST/SGB/2003/13 
du Secrétaire général). 

4. Marie est une réfugiée âgée de 30 ans  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


dont la situation désespérée l’a poussée à se 
prostituer. Un samedi soir, John,  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
fonctionnaire de l'UNICEF, l'a prise dans une  e.  L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
voiture de l'ONU alors qu'il rentrait chez lui  emploi, de biens ou de services en échange 
après le dîner. Il l'a emmenée chez lui et l'a  de faveurs sexuelles, par ex., des relations 
payé pour avoir des relations sexuelles avec  sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
elle. La prostitution n'étant pas interdite dans 
le pays où il est en poste, il pense qu’il n’est  Explication complète : 
pas en faute.  L’obtention de faveurs sexuelles en échange 
d’une somme d’argent est contraire aux 
normes de conduite requises de toutes les 
catégories de personnel des Nations Unies. 
Dans ce cas particulier impliquant un 
fonctionnaire qui est un civil, l’acte est 
contraire aux dispositions du paragraphe 3.2 
c) de la circulaire ST/SGB/2003/13 du 
Secrétaire général.
64    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

5. Josie est une adolescente qui habite dans  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


un camp de réfugiés. Pieter, qui s’occupe de 
la distribution alimentaire au PAM, propose à  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
Josie de lui fournir des rations alimentaires  e.  L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
plus importantes si elle consent à devenir  emploi, de biens ou de services en échange 
son "amie". Elle accepte volontiers. Ils  de faveurs sexuelles, par ex., des relations 
décident d’avoir des relations sexuelles,  sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
pensant tous deux que rien ne s’y oppose. 
Josie espère que cette relation lui permettra  Explication complète : 
d’avoir une nouvelle vie dans un autre pays  La relation de Pieter avec Josie constitue 
et Pieter ne fait rien pour contrarier les  une forme d’exploitation sexuelle : l’obtention 
espoirs de la jeune femme.  de faveurs sexuelles en échange de biens 
est expressément interdite aux termes du 
paragraphe 3.2 c) de la circulaire 
ST/SGB/2003/13. Est également interdit tout 
échange d’assistance due aux bénéficiaires 
de l’aide. De plus, si Josie a moins de 18 
ans, quel que soit l’âge du consentement 
dans la région visée, Pieter a enfreint les 
dispositions de la section 3.2 b) de la 
circulaire ST/SGB/2003/13. 

6. Darlene est membre de la police civile.  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


Elle est toujours à l'affût de débouchés 
commerciaux car elle doit subvenir aux  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
besoins de sa famille restée au pays.  e.  En fréquentant des prostituées, les 
Stanislas, lui aussi membre de la police  soldats de la paix et les membres de la 
civile, lui propose de contribuer une partie de  police civile offrent des sommes d'argent en 
son indemnité de subsistance pour rénover  échange de faveurs sexuelles, alors que les 
un bar en ville, contre un pourcentage sur les  relations sexuelles avec des prostituées sont 
bénéfices. Le bar lui procure rapidement des  interdites. 
revenus stables et elle décide d’engager plus 
de personnel, y compris des agents de  Explication complète : 
sécurité. Personnellement, elle ne se rend  Darlene et Stanislas sont complices 
jamais au bar, mais elle sait que c’est un lieu  d’exploitation sexuelle. Ceci est en violation 
de prostitution et que des soldats de la paix  des 10 Règles figurant dans le code de 
et des membres de la police civile le  conduite des Casques bleus. Les soldats de 
fréquentent. Toutefois, elle ne se sent pas  la paix, les observateurs militaires des 
directement concernée puisqu'elle n'est pas  Nations Unies et les membres de la police 
impliquée dans ces activités. Elle se félicite  civile qui fréquentent le bar prennent part à 
simplement des revenus supplémentaires  l’exploitation sexuelle. Pour ces catégories 
que cela lui rapporte.  de personnel, la fréquentation de prostituées 
est contraire aux 10 Règles figurant dans le
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    65 
code de conduite des Casques bleus et à la 
circulaire ST/SGB/2003/13 sur le respect du 
droit international humanitaire par les forces 
des Nations Unies. 

7. Sven est observateur militaire. Il sympathisé  a.  Oui   Non   b  Oui   Non   


avec sa logeuse, Amanna, qui lui fait 
également son ménage. Ils prennent leurs  c.  Oui   Non   d.  Oui   Non  
repas ensemble et discutent dans un anglais 
e.  L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
approximatif. Amanna a perdu toute sa famille 
emploi, de biens ou de services en échange 
(son mari et ses trois enfants) dans les 
de faveurs sexuelles, par ex., des relations 
violences qui ont frappé son pays cinq ans 
auparavant ; elle se sent donc très seule et 
sexuelles avec une prostituée, est interdite. 
apprécie d'avoir quelqu'un avec qui parler. Un  Explication complète : 
soir, Sven rentre d’une réception donnée en 
l’honneur du commandant de la force qui est  Sven a enfreint les 10 Règles figurant dans 
en tournée d’inspection dans sa zone de  le code de conduite des Casques bleus en 
déploiement. Il est soûl. Cela fait huit mois qu'il  abusant de son pouvoir pour forcer Amanna 
n'a pas eu de rapports sexuels. Il fait pression  à avoir des rapports sexuels avec lui. 
sur Amanna pour qu'elle le rejoigne dans sa 
chambre pour avoir des relations sexuelles 
avec lui. Celle­ci a l'air très embarrassée et 
tente de quitter la pièce. Sven est certain 
qu'elle l'aime bien mais qu'elle n'ose pas. Il 
change alors de tactique et la menace de 
déménager si elle se refuse à lui. Affolée à la 
perspective de perdre sa seule source de 
revenus, Amanna s'exécute. Ayant été témoin 
de tant de violences, elle s’attend à ce genre 
de comportements de la part des hommes 
mais elle pensait que Sven était différent. Elle 
avait tort. 

Elaboré par l’équipe spéciale du Comité permanent interorganisations pour la protection 
contre l’exploitation et la violence sexuelles 

Remerciements : certains scénarios présentés ci­dessus ont été adaptés à partir d’éléments 
contenus dans le guide du Facilitateur intitulé : Comprendre les responsabilités du travailleur 
humanitaire : prévention de l’exploitation et les abus sexuels, élaboré par le Comité de 
coordination pour la prévention de l’exploitation et de la violence sexuelles en Sierra Leone.
66    Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline 

Questions fréquemment posées par les participants 

Questions possibles  Réponses 

1.  Où peut­on trouver des  Dans les rapports à l'Assemblée générale 


statistiques sur les affaires  annuelle des commissions d’enquête 
d'exploitation et d'abus sexuels  (rapport du BSCI) 
ayant fait l'objet d'enquêtes et  Dans la Circulaire relative aux mesures 
ayant été résolues ? 
disciplinaires décidées par le Secrétaire 
général. 
Dans le rapport annuel du Secrétaire 
général sur les Dispositions spéciales visant 
à prévenir l'exploitation et les abus sexuels. 
2.  Pourquoi l'Organisation des  En vertu de l'Article II de la Charte des 
Nations Unies n'a­t­elle pas 
autorité sur les Etats Membres  Nations Unies, les Etats Membres sont 
en ce qui concerne les affaires  souverains. 
individuelles d'exploitation et  Le personnel en uniforme envoyé par les 
d'abus sexuels ? 
Etats Membres relève de leur juridiction. 
Les fonctionnaires civils de l'ONU ont des 
relations contractuelles avec l'Organisation 
ce qui confère à l’ONU une certaine 
compétence administrative sur eux. 
3.  De quelle façon l'inconduite est­  La présence de personnel de l'ONU dans le 
elle liée à la juridiction nationale  pays­hôte procure à ce dernier des 
du pays­hôte et au pays  compétences sur le personnel de l'ONU 
d'origine du fonctionnaire ?  n’appartenant pas aux contingents 
nationaux, pour des actes d'inconduite qui 
constituent des infractions à la loi du pays­ 
hôte, sous réserve de la levée des privilèges 
et immunités de l'ONU. 
Les membres de contingents nationaux 
demeurent soumis à la législation en vigueur 
dans leur pays d'origine. Le personnel de 
l'ONU, autre que les membres de 
contingents nationaux, sont également 
susceptibles d'être poursuivis pour des
Module 4 ­ partie 1 : Comportement et discipline    67 
infractions aux lois nationales de leur propre 
pays même dans le cas où elles sont 
commises à l'extérieur de leur propre pays.
68    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

MODULE 4 – PARTIE 2 : 
VIH­SIDA ET OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX DES 
NATIONS UNIES 
Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
Cette section a pour objectif de procurer au personnel de maintien de la paix 
des informations de base sur le VIH, notamment les modes de transmission 
du virus et les mesures de prévention que chacun doit adopter pour se 
protéger et de protéger les autres d'une infection par le VIH. 

Ainsi, ce module a pour but de satisfaire les obligations faites à l'Organisation 
des Nations Unies et aux Etats Membres de procurer une formation adéquate 
au personnel de maintien de la paix, comme stipulé dans la résolution 1308 du 
Conseil de sécurité sur le VIH­sida et les opérations internationales de 
maintien de la paix (2000). Cette formation est également guidée par les 
politiques des Nations Unies, telles que stipulées officiellement dans les 
circulaires du Secrétaire général concernant le VIH­sida sur le lieu de travail 
(ST/SGB/2003/18 et ST/SGB/2007/12) 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du Module 4, partie 2, les participants pourront : 

1.  Expliquer le mode de transmission du VIH 
2.  Donner les règles d’or à suivre pour prévenir le VIH 
3.  Se servir correctement d'un préservatif 
4.  Expliquer s'il est possible d'affirmer que quelqu'un est infecté par le VIH en 
le regardant 

Séquence pédagogique 
Cette formation peut avoir lieu à tout moment de cette formation de base 
préalable au déploiement, après le Module 1. Il peut être judicieux de 
dispenser cette session après celle qui a trait aux femmes, à la paix et à la 
sécurité car certains des messages de ladite session permettent de jeter les 
bases de celle­ci.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   69 
Durée 
Les durées ci­dessous sont les durées minimum recommandées. Il est 
possible d’ajouter des activités et discussions supplémentaires s'il reste du 
temps. 

Durée minimum  Cours/présentation  Questions/Contrôle  Activités de la 


de la session  des connaissances  session 

80 min. (1h20)  20 min.  Questions des  Vidéo : 20 min. 


participants/ Discussion  Emploi du 
10­15 min.  préservatif 
Contrôle des  15 min. 
connaissances : 10 min. 

Autres options  Spécifique à la mission  Film facultatif  Activité facultative 


Le cas échéant 

Méthodologie 
Les points suivants présentent les grandes lignes de la méthodologie 
proposée. Les instructeurs expérimentés qui le souhaitent peuvent choisir des 
méthodes et des activités distinctes pour présenter le contenu et les 
messages clé de ce module.

· Un film suivi d'une discussion sur les points clés qu'il soulève
· Des exposés à l'aide des présentations Powerpoint fournies
· Des séances informelles de questions­réponses (à déterminer par 
l'instructeur)
· Des questions de contrôle des connaissances à la fin de la section* 
*  Remarque : l'établissement d'enseignement peut utiliser les questions de 
contrôle des connaissances lors d'une séance de questions­réponses ou les 
poser par écrit sous forme de questionnaire. Dans les deux cas, il est conseillé 
de fournir les bonnes réponses à la fin du contrôle des connaissances afin de 
s'assurer que les participants ont bien compris les messages clés. 

Les instructeurs sont encouragés à ajouter des exemples et des informations 
spécifiques à la mission en rapport avec le contexte spécifique du déploiement 
des participants, s'il est connu.
70    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Profil des instructeurs 
Cette session comporte des aspects pratiques et il convient mieux qu'elle soit 
assurée par des instructeurs qui connaissent les grands principes relatifs au 
VIH, l'incidence du comportement personnel sur les risques et les dangers 
que présente le VIH pour la société. Il/elle doit se sentir à l'aise pour aborder 
des questions liées au sexe et aux relations sexuelles, y compris l'emploi du 
préservatif, ainsi que sur la consommation occasionnelle de drogue. 

Préparation de l'instructeur 

Lectures requises 
Résolution 1308 du Conseil de sécurité sur le VIH­sida et les opérations 
internationales de maintien de la paix (adoptée en 2000). 

Politique du DOMP/DAM sur les rôles et les fonctions des unités de VIH­sida 
dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 

Préparation d'ordre général 
Matériel 

1.  Ordinateur et diapositives correspondant à la session 

2.  Projecteur et écran pour montrer les diapositives et le film 

3.  Lecteur de DVD et haut­parleurs dans si le film est projeté 

4.  Des préservatifs masculins et féminins et le matériel adéquat pour en 
montrer l'utilisation. 

Documents 

1.  Film intitulé Hidden Risk (le risque invisible). Il est disponible au pôle 
Ressources du maintien de la paix de l’ONU à 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (version française non 
disponible) ou sur demande par courriel à peacekeeping­training@un.org 

2.  Tableau à feuilles, marqueurs ou tableau blanc et marqueurs pour tableau 
blanc 

3.  Si la formation est destinée à des soldats de contingents militaires, les 
instructeurs doivent aussi prévoir un exemplaire du document sur la 
Politique du DOMP/DAM sur les rôles et les fonctions des unités de VIH­
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   71 
sida dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU pour le 
transmettre à l'agent de liaison du contingent sur le VIH­sida. 

4.  Les participants apprécient souvent également de disposer d'une copie 
des présentations PowerPoint. S'il est possible de les imprimer, il est 
conseillé de le faire en format « polycopié » avec 3 diapositives par page 
de façon qu'ils aient de la place pour prendre des notes. 

Préparation spécifique à la mission 
1.  Un briefing d'initiation spécifique à la mission sera organisé par le 
conseiller VIH­sida de la mission dès l'arrivée du personnel. Toutefois, les 
instructeurs qui souhaitent fournir aux participants des informations 
spécifiques à la mission trouveront des informations à jour concernant les 
taux de prévalence, les stratégies de prévention et d'autres questions 
importantes sur le site Internet d'ONUSIDA à : 
http://www.unaids.org/fr/CountryResponses/Countries/default.asp 

Sources utilisées dans cette section
· Politique du DOMP/DAM sur le rôle et les fonctions des unités VIH­sida 
dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.
· Circulaires du Secrétaire général concernant le VIH­sida sur le lieu de 
travail (ST/SGB/2003/18 et ST/SGB/2007/12).
· Résolution 1308 du Conseil de sécurité sur le VIH­sida et les 
opérations internationales de maintien de la paix. 

Autres références
· Principes du DOMP relatifs à la cohérence entre la mise à disposition 
des condoms et la politique de tolérance zéro dans les opérations de 
maintien de la paix des Nations Unies, 2008.
72    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Notes de session 

Introduction 

Diapositive 

Diapositive 

[  Les soldats de la paix en mission évoluent dans des milieux à haut risque. 
Avec le déploiement, la probabilité que des membres du personnel de maintien 
de la paix contractent ou transmettent l'infection par le VIH pendant une 
mission s’accroît. Pour préserver leur propre santé ainsi que celle des 
autres, tous les soldats de la paix, en uniforme et civils, doivent être 
conscients de l'impact de la pandémie du sida.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   73 
[  Des opérations de maintien de la paix de l'ONU ont été accusées de propager 
le VIH dans les pays d’accueil. Ceci est peut­être discutable, mais dès lors que 
l'accusation est faite, la légitimité et la crédibilité de l'opération de maintien de 
la paix et de la mission sont remises en question. Comme nous l'avons vu dans 
le Module 1, le maintien de la légitimité de l'opération de maintien de la paix est 
un facteur essentiel de réussite. C'est pourquoi il est nécessaire que le 
personnel de maintien de la paix agisse de façon responsable afin de prévenir 
la transmission du VIH, non seulement pour se protéger mais aussi pour 
protéger la légitimité de la mission. 

[  C'est pour ces motifs que le Conseil de sécurité et le Secrétaire général de 
l'ONU exigent que tout le personnel de l'Organisation reçoive une éducation 
régulière concernant les méthodes de prévention de la transmission du VIH. La 
présente session a pour objet de répondre à cet impératif ; par ailleurs, lorsque 
vous serez en mission, un briefing plus détaillé sera assuré sur les aspects 
spécifiques au pays de la pandémie du VIH­sida. 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : étudiez les objectifs pédagogiques attendus de 
cette section (comme montré à la diapositive ci­dessus) avec les 
participants.
74    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Définition du VIH­sida 

Diapositive 

[  VIH signifie Virus de l'immunodéficience humaine. C'est le virus qui 
provoque l'affaiblissement du système de défense immunitaire contre les 
maladies. Le VIH est le virus qui cause le sida. 

Diapositive 

[  S signifie que la maladie est un syndrome. Un syndrome est un ensemble de 
problèmes de santé qui désignent une maladie ou une pathologie particulière. 

[  I, qui signifie immunitaire, se rapporte au système immunitaire du corps. Le 
système immunitaire utilise des « cellules­soldats » qui protègent le corps des
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   75 
maladies. Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) attaque ces cellules 
soldats pour les tuer. 

[  D signifie déficience. Déficience signifie insuffisance ou absence de quelque 
chose de nécessaire. Dans ce cas précis, le corps ne possède pas 
suffisamment de cellules soldats pour se protéger des infections. Le VIH 
pénètre dans le corps de façon insidieuse, demeurant caché pendant qu'il 
affaiblit le système immunitaire. Avec le temps, une fois les cellules soldats 
tuées, le système immunitaire, trop affaibli, ne peut plus protéger le sujet de la 
maladie. Le porteur du VIH contracte alors la maladie du sida. 

[  A signifie acquis. Ceci signifie qu'une personne a reçu la maladie d'une autre 
personne infectée. (Elle l'a acquise.) Ce n'est pas une maladie génétique et 
elle ne vient pas d’une mutation des cellules. 

Comment le VIH se propage­t­il ? 

Film : Hidden Risk (le risque invisible) 
Réalisé par le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), le 
film Hidden Risk illustre les principales préoccupations concernant le VIH­sida 
et l'activité de maintien de la paix. 

¸ Durée : 20 min. 20 sec. ¸
 Remarque à l'instructeur : présentez le film et prévenez les participants 
qu'une discussion suivra sur les principaux points soulevés par le film. 

Passez le film puis montrez les diapositives suivantes. Elles comportent des 
questions destinées à inciter la réflexion parmi les participants. Chaque 
diapositive présentant une question est suivie par une autre avec les réponses 
exactes.
76    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants « Comment le VIH 
se propage­t­il ? » C'est un thème couvert dans le film. Reconnaissez les 
idées des participants et complétez­les avec les points présentés dans la 
diapositive suivante. Veillez à rectifier toute idée fausse sur le(s) mode(s) de 
propagation. (La diapositive 9 montre des informations sur les façons dont le 
VIH ne se propage PAS.) 

Diapositive 

[  Il existe quatre principaux modes de transmission du VIH à une personne :

· Relations sexuelles non protégées : rapports sexuels vaginaux, 
anaux et buccaux s'il y a contact avec le sperme ou les fluides vaginaux 
d'une personne infectée.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   77
· Du sang ou des produits sanguins ayant été soumis à un dépistage 
insuffisant du VIH peuvent contaminer par le VIH le sang utilisé pour des 
transfusions.

· Transmission suite à l'utilisation d'instruments d'injection contaminés, 
par exemple après avoir partagé des seringues pour injecter de la 
drogue. L'emploi de seringues contaminées ou d'autres instruments 
chirurgicaux peut également avoir pour résultat la transmission du VIH.

· Transmission de la mère à son enfant : transmission d'une mère 
infectée par le VIH à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement 
ou l'allaitement au sein. 

[  Quiconque est infecté par le VIH peut transmettre l'infection, qu'il/elle présente 
des signes visibles ou non de la maladie, ait ou non été diagnostiqué(e) du 
sida, et suive ou non un traitement pour cette infection du VIH. 

[  Il est impossible de déterminer si une personne est atteinte d'une infection 
sexuellement transmissible (IST) ou infectée par le VIH en se contenant de la 
regarder. 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants de donner des 
exemples de façons dont le VIH ne se propage PAS. C'est un thème 
également couvert dans le film. Reconnaissez les idées des participants et 
complétez­les avec les points présentés dans la diapositive suivante. Veillez 
à rectifier les idées fausses.
78    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Diapositive 

[  Le VIH ne se propage pas à l'occasion de contacts ordinaires (non sexuels) 
entre individus, comme en serrant la main, en touchant ou en prenant 
quelqu'un dans ses bras, ou en mangeant de la nourriture préparée par 
une personne atteinte par le VIH. 

[  Les enfants qui jouent ou prennent un bain avec une personne séropositive ne 
risquent rien. Le VIH ne se propage pas par le baiser, même profond. 

[  La salive peut contenir le VIH mais en quantités tout à fait infimes. Personne 
n'a jamais contracté le VIH en embrassant quelqu'un d'autre. 

 Remarque à l'instructeur : veillez à ce tous les points présentés sur la 
diapositive soient abordés.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   79 
Les règles d’or de la prévention 

Diapositive 
10 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants s'ils savent ce qui 
est entendu par les règles d'or de la prévention du VIH (comme présenté 
dans le film). Reconnaissez les réponses puis soulignez les points dans la 
diapositive suivante. 

Diapositive 
11 

[  L'abstinence constitue une méthode majeure de prévention du VIH ; certains 
soldats de la paix sont susceptibles de pouvoir rester abstinents pendant la 
durée de leur déploiement. Le personnel de maintien de la paix doit également 
garder à l'esprit qu'il existe des règles strictes qui limitent les relations 
sexuelles avec la population locale. L'offre de d'une somme d'argent, d'un 
emploi, de biens ou de services en échange d'activité sexuelle, notamment de
80    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

faveurs sexuelles ou de toute autre forme de comportement exploiteur, est 
interdite. Les relations sexuelles avec des prostituées ou quiconque âgé de 
moins de 18 sont également strictement interdites. 

[  Rester fidèle sexuellement avec un partenaire est sûr, à condition qu'il/elle ne 
soit pas infecté et soit également fidèle. « Connaître son propre état 
sérologique vis­à­vis du VIH et être fidèle à son partenaire fidèle qui connaît 
également son état sérologique » est une méthode importante de prévention 
du VIH. 

[  Si vous décidez d'avoir des rapports sexuels, utilisez un préservatif 
(condom) correctement. Si des préservatifs sont disponibles dans les 
missions, cela ne vous accorde pas pour autant le droit de bafouer les règles 
de l'ONU interdisant l'avoir des rapports sexuels avec des prostituées ou 
quiconque âgé de moins de 18 ans. Si vous avez des rapports sexuels avec 
quelqu'un d'autre que votre partenaire habituel(le) séronégatif/ve, utilisez 
toujours un préservatif. 

Diapositive 
12 

[  Il y a des gens qui n’aiment pas se protéger avec un préservatif. Demandez­ 
vous comment réagir face à un partenaire qui ne veut pas mettre de 
préservatif. Il est essentiel de garder à l'esprit que vous avez le droit de vous 
protéger ainsi que votre santé. II vous incombe également de protéger votre 
partenaire. 

[  L'emploi d'un préservatif procure des sensations différentes, et il y a beaucoup 
d'idées reçues en concernant l'utilisation. D'aucuns affirment : « on ne mange 
pas de chocolat avec le papier d'emballage » ou « on ne prend pas de douche
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   81 
tout habillé ». C’est le genre de déclaration dont nul ne doit se sentir fier ! 
Utiliser un préservatif peut être une question de vie ou de mort. 

[  D'après certains hommes, les préservatifs glissent trop ou ils compromettent 
complètement le plaisir. Les rapports sexuels avec le/la même partenaire ne 
procurent pas toujours les mêmes sensations. L'utilisation d'un préservatif 
ajoute simplement deux dimensions supplémentaires au vécu, l'une relative à 
la sensibilité, l'autre sur les émotions et les sentiments positifs ressentis à l'idée 
que votre santé importe véritablement à votre partenaire. Ces ressentis sont 
différents et les sensations ne sont pas identiques chaque fois qu’on a des 
rapports, mais ces changements pourraient bien être pour le meilleur car ils 
vous offrent la tranquillité d'esprit. Si le rapport n'est pas réussi, ce n'est pas 
à cause du préservatif. 

[  Certains hommes avancent que les préservatifs sont trop petits pour eux. 
Pourtant, en réalité, un préservatif peut contenir jusqu'à 7 litres de fluide ! 

Diapositive 
13 

[  Encore une fois, vous devez vous souvenir que l'ONU interdit strictement à 
son personnel d'avoir une activité sexuelle avec des prostituées ou 
quiconque âgé de moins de 18 ans. L'ONU déconseille aussi vivement 
toute relation sexuelle entre le personnel de maintien de la paix et la 
population locale. Cette règle se justifie par le fait que la population locale est 
bénéficiaire de l'assistance apportée par la mission, donc qu'une relation entre 
un membre du personnel de la mission et quelqu’un du pays hôte se 
caractériserait par un déséquilibre de pouvoir. Si les relations sont plus 
équilibrées au sein des membres du personnel de maintien de la paix,
82    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

n'oubliez pas la politique de l'ONU pour lutter contre le harcèlement et les abus 
sexuels. 

 Remarque à l'instructeur : veuillez vous reporter aux « Principes du DOMP 
relatifs à la cohérence entre la mise à disposition des condoms et la politique 
de tolérance zéro dans les opérations de maintien de la paix des Nations 
Unies », 2008, pour des informations complémentaires le cas échéant. 

[  Dans le cadre de leur politique d'hygiène et de sécurité visant à prévenir les 
infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH et les grossesses non 
désirées, les opérations de maintien de la paix mettent des préservatifs 
masculins et féminins à disposition en toute discrétion. Soyez prévoyant et 
apportez vos propres préservatifs si vous pensez que vous aurez des rapports 
sexuels. Ne comptez pas sur votre partenaire pour en fournir. 

[  Il faut utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel, qu'il soit anal, vaginal 
ou buccal, entre un homme et une femme ou entre hommes. Les préservatifs 
doivent être utilisé pour chaque rapport avec pénétration, même si les 
partenaires ne cherchent pas l'orgasme ni l'éjaculation. 

[  Les préservatifs féminins sont à usage strictement vaginal. 

[  Un seul doit être employé à la fois. Un seul préservatif procure davantage de 
protection que deux. L'emploi de deux préservatifs provoque des frottements 
qui à leur tour risquent de les déchirer. Ceci est vrai pour deux préservatifs 
masculins et pour un préservatif féminin associé à un préservatif masculin.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   83 

Activité pédagogique : Démonstration de l'emploi du 
préservatif 
L'objet de cette démonstration est de s'assurer que tous les participants 
sachent bien comment utiliser les préservatifs masculin et féminin 
correctement et systématiquement. 

Temps nécessaire :  8 minutes pour examiner chaque point 
7 minutes pour les questions au cours de la 
démonstration 
Durée totale :  15 minutes (en fonction des questions et de la 
discussion) 

 Préparation : 
1.  Prévoyez 2 préservatifs (ou davantage) pour la démonstration. 

2.  Remarque : si vous ne disposez pas du matériel nécessaire pour effectuer 
la démonstration de l'emploi du préservatif féminin, mentionnez­en 
simplement l'existence. 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Vous pouvez faire circuler quelques échantillons de préservatifs pour que 
les participants puissent les voir pendant que vous parlez. 

2.  Abordez chacun des points suivants avec les participants, en en faisant la 
démonstration le cas échéant. 

3.  Préservatif masculin 

a)  Vérifiez la date de péremption sur l'emballage et que ce dernier n'a pas 
été endommagé ni percé. (Montrez aux participants où se trouve la 
date de péremption sur l'emballage. Appuyez sur l'emballage pour leur 
montrer la présence d'une poche d'air à l'intérieur, ce qui indique que 
l'emballage n'a pas été altéré.) 

b)  Ouvrez l'emballage avec soin sur le bord dentelé sans abîmer le 
préservatif ; ne le faites pas avec les dents, les ongles ni un objet 
coupant afin de ne pas risquer de le déchirer. (Montrez comment ouvrir 
l'emballage.)
84    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

c)  Mettez uniquement le préservatif lorsque le pénis est en érection. Ne 
vous adonnez à aucune activité sexuelle avec pénétration sans 
préservatif. 

d)  Pincez l'extrémité du préservatif pour vider la poche d'air afin de laisser 
de la place pour le sperme et placez­le sur l'extrémité du membre en 
érection. Attention avec les ongles longs qui peuvent le déchirer ! 

e)  Déroulez­le soigneusement sur toute la longueur du pénis en érection 
jusqu'à ce qu'il soit totalement déroulé ou que le pénis soit entièrement 
couvert. Vérifiez que le préservatif ne contient pas d'air. 

f)  Si vous avez besoin de davantage de lubrification, n'utilisez pas de 
vaseline, d'huile d'amande douce, ni de lubrifiant à base d'huile car cela 
peut attaquer la matière dont est constitué le préservatif. Utilisez plutôt 
des lubrifiants à l'eau comme des gels ou liquides lubrifiants KY prévus 
pour cet usage. 

g)  L'acte sexuel étant terminé, retirez­vous alors que le pénis est encore 
un peu en érection et tenez­en la base pour assurer que le préservatif 
ne glisse pas. 

h)  Retirez le préservatif en le faisant glisser tout en en tenant la base, en 
prenant soin de ne pas vous mettre de sperme sur les mains. 

i)  N'effectuez pas de nouvelle pénétration après avoir enlevé le 
préservatif, ne laissez pas votre partenaire toucher votre pénis sans 
protection car il est susceptible d'avoir encore du sperme sur la peau 
ou sur le gland. 

j)  Emballez le préservatif usagé dans du papier toilette ou un mouchoir en 
papier et jetez­le dans un endroit approprié de façon que des enfants 
ne puissent le trouver pour en faire un ballon. 

k)  Ne le jetez pas dans la cuvette des toilettes, cela pourrait en boucher 
les tuyaux d'évacuation. Respectez la règle d’or : mettre à la poubelle, 
brûler ou enterrer. 

4.  Préservatif féminin 

a)  Vérifiez la date de péremption sur l'emballage et que ce dernier n'a pas 
été endommagé ni percé.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   85 
b)  Ouvrez l'emballage avec soin, en le déchirant le long de la flèche sur la 
partie supérieure. Ne vous servez pas de vos dents, ongles ni d'un 
objet coupant afin de ne pas risquer de le déchirer. 

c)  Introduisez­le toujours avant la pénétration. Le préservatif féminin peut 
être mis jusqu'à huit heures avant le rapport. 

d)  Pressez l'anneau interne à l'extrémité couverte puis introduisez­le dans 
le vagin. Mettez le doigt à l'intérieur du préservatif pour pousser 
l'anneau interne aussi loin que possible confortablement contre le col 
de l’utérus, derrière l'os pubien. L'anneau externe doit rester en dehors 
du vagin. 

e)  En maintenant ouvert l'anneau externe, guidez de votre main le pénis 
de votre partenaire de façon qu'il n'entre pas entre le préservatif et le 
côté du vagin ni qu'il pousse le préservatif à l'intérieur du vagin en y 
pénétrant. Lorsque le pénis pénètre dans le préservatif, il doit être 
« entouré » par l'anneau externe. 

f)  L'acte sexuel étant terminé, tordez l'anneau externe sur deux tours 
avant de le retirer, afin d'éviter tout contact avec le sperme. 

g)  Evitez toute nouvelle pénétration après avoir enlevé le préservatif, ne 
touchez pas le pénis de votre partenaire sans protection car il est 
susceptible d'avoir encore du sperme sur la peau ou sur le gland. 

h)  Jetez­le dans un endroit approprié. Respectez la règle d’or : mettre à la 
poubelle, brûler ou enterrer.
86    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

L'importance du dépistage et de l'accès volontaires aux services de 
conseils 

Diapositive 
14 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants comment on peut 
savoir si on est porteur du VIH ou atteint du sida ou pas. C'est un thème 
couvert dans le film. 

Si les participants donnent des réponses, reconnaissez la bonne si elle vous 
est donnée. Passez à la diapositive suivante qui donne la seule bonne 
réponse. 

Diapositive 
15 

[  La seule façon de savoir si on est séropositif est de faire un test de dépistage 
du VIH.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   87 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants de réfléchir à 
l'intérêt de faire un test de dépistage en soulignant les points qui suivent. 

[  Connaître son état sérologique vis­à­vis du VIH (c. à d. savoir si vous êtes 
séropositif ou non) vous permet :

· de vous protéger. Si vous apprenez que vous êtes séronégatif, vous partez 
sur des bases saines (car vous savez que vous n'êtes pas porteur du 
virus). Un conseiller pourra ensuite vous expliquer comment pratiquer le 
sexe sans risque, ce qui contribuera à vous permettre d'avoir une vie 
sexuelle satisfaisante tout en demeurant séronégatif.

· de protéger les autres. Dans le cas où vous apprenez que vous êtes 
séropositif, en discuter avec un conseiller vous aidera à éviter de mettre 
les êtres qui vous sont chers et vos partenaires sexuels en danger de 
contracter l'infection du VIH. Vous pourrez trouver des pratiques sexuelles 
sans risque qui ne mettront pas vos partenaires en danger de contracter le 
virus. Les personnes qui se savent séropositives peuvent prendre des 
mesures pour éviter les grossesses ou pour réduire l'éventualité de 
transmettre le virus du VIH à l'enfant.

· de planifier de changer de style de vie. Quand on s'aperçoit qu'on est 
séropositif, c'est l'occasion d'adopter une vie plus saine, nécessaire pour 
allonger l'espérance de vie et améliorer la qualité de vie. Vous pouvez le 
faire en procédant à des changements dans votre vie, par exemple en 
changeant vos habitudes alimentaires, en ayant une vie plus structurée 
vous permettant de vous reposer suffisamment et en réduisant la 
consommation d'alcool (la quantité ingérée).

· Considérations médicales. Il est également important d'envisager de suivre 
un traitement, ou un traitement préventif, pour les nombreux types 
d'infections qui peuvent survenir lorsque le système immunitaire est affaibli 
(infections opportunistes). Il n'existe ni vaccin ni remède pour soigner 
l'infection par le VIH ou le sida, mais les traitements antirétroviraux, s'ils 
sont bien suivis, contribuent à ralentir la progression du sida chez les 
personnes séropositives.
88    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Diapositive 
16 

[  N'importe qui peut être infecté par le virus ! Très fréquemment, les 
conséquences psychologiques et sociales de l'infection par le VIH résultant du 
stigmate (déshonneur social) et de l'exclusion peuvent être aussi graves, voire 
pires, que les effets de la maladie sur la santé. Le personnel de l'ONU a reçu 
mandat d'assurer que les droits à la confidentialité, à l'égalité et à la non­ 
stigmatisation des personnes vivant avec le VIH sont intégralement respectés. 

Ñ  Résumé des messages­clés 
 Remarque à l'instructeur : présentez les principaux points qui ont été 
abordés au cours de cette session. 

Dans cette session, nous avons étudié les façons de se protéger et de 
protéger la population hôte du VIH dans le cadre des opérations de maintien 
de la paix. Les principaux points dont il faut se souvenir sont :

· La transmission du VIH peut être évitée.

· Vous pouvez vous protéger du VIH en pratiquant l'abstinence, en 
restant fidèle et en utilisant des préservatifs en cas de rapports sexuels.

· Il faut faire un test de dépistage pour savoir si vous êtes infecté(e) par 
le VIH ou si vous avez le sida, et vous protéger et protéger votre 
partenaire.

· N'importe qui peut être infecté par le VIH. Respectez les personnes 
vivant avec le VIH et le sida.
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   89
· Les mesures de prévention ne sont pas seulement importantes pour 
vous protéger mais elles sont également essentielles pour préserver la 
légitimité de la mission de l'opération de maintien de la paix.
90    Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies 

Module 4 ­ partie 2 : Contrôle des connaissances 
Les questions suivantes peuvent être posées de façon informelle au groupe dans 
son ensemble à la fin de la session ou bien par écrit. A la fin du module dans son 
ensemble et/ou à la fin de cette initiation, l'instructeur peut choisir à nouveau 
d'examiner certaines des questions qui suivent. 

Questions 
1.  On peut contracter le VIH par une piqûre de moustique.  Vrai ou faux 
2.  Il est possible de contracter le VIH en ayant des rapports sexuels une fois avec 
quelqu'un. Vrai ou faux 
3.  Il est possible de contracter le VIH en partageant des seringues ou des aiguilles 
utilisées pour l'injection de drogue. Vrai ou faux 
4.  Quelles sont les règles d’or de la prévention du VIH ? 
5.  On peut dire si quelqu'un s'il a ou non le VIH simplement en regardant. Vrai ou 
faux 
6.  Quel est le seul moyen de savoir que vous avez le VIH ou le sida ? 
7.  L'état sérologique vis­à­vis du VIH de quelqu'un doit toujours être traité 
confidentiellement, que la personne soit employée ou non par l'ONU. Vrai ou 
faux 
8.  Une personne peut être infectée par le VIH depuis 10 ans ou davantage sans en 
présenter les symptômes. Vrai ou faux 

Réponses 
1.  On peut contracter le VIH par une piqûre de moustique.  Faux 
2.  Il est possible de contracter le VIH en ayant des rapports sexuels une fois avec 
quelqu'un. Vrai 
3.  Il est possible de contracter le VIH en partageant des seringues ou des aiguilles 
utilisées pour l'injection de drogue. Vrai 
4.  Abstinence ; Fidélité ; Préservatif 
5.  On peut dire en regardant quelqu'un s'il a ou non le VIH. Faux 
6.  En faisant un test de dépistage. 
7.  L'état sérologique vis­à­vis du VIH de quelqu'un doit toujours être traité 
confidentiellement, que la personne soit employée ou non par l'ONU. Vrai
Module 4 ­ partie 2 : le VIH­sida et les opérations de maintien de la paix des Nations Unies   91 
8.  Une personne peut être infectée par le VIH depuis 10 ans ou davantage sans en 
présenter les symptômes.  Vrai
92    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

MODULE 4 – PARTIE 3 : 
RESPECT DE LA DIVERSITE 
Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
Cette session a pour objectif de renforcer la sensibilité vis­à­vis de la diversité, 
notamment la diversité culturelle, qu'on peut rencontrer dans une mission de 
maintien de la paix.  Elle cherche également à réduire les occasions de 
malentendus tout en renforçant les opportunités de communication claire et 
positive. 

Résultats d’apprentissage 
Au terme du Module 4, partie 3, les participants pourront : 

1.  Expliquer ce qu'on entend par « diversité » 
2.  Décrire selon quelles modalités les différences culturelles et la grande 
diversité sont manifestes dans l'environnement de la mission et dans le 
pays hôte 
3.  Expliquer ce que suppose le respect de la diversité pour le bon 
déroulement du travail dans l’environnement multiculturel d’une opération 
de maintien de la paix 
4.  Enoncer des stratégies permettant de renforcer la communication 

Séquence pédagogique 
Cette formation peut avoir lieu à tout moment de cette formation de base 
préalable au déploiement, après le Module 1. 

Durée 
Les durées présentées ci­dessous sont les durées minimales recommandées. 
Des activités et discussions supplémentaires peuvent être ajoutées s'il reste 
du temps. 

Durée minimum de la  Cours/présentation  Questions/discussion  Activités de la 


session  session 
120 min. (2 heures)  45 min.  15 min.  60 min 

Autres options  Spécifique à la mission  Film facultatif  Activité facultative


Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    93 
Le temps imparti sera  10­15 min. 
fonction du contenu 

Méthodologie 
Cette session est interactive et comprend des activités avec l'ensemble du 
groupe et en petits groupes. Elle comporte aussi de brefs exposés illustrés par 
des diapositives. 
Les instructeurs sont encouragés à ajouter des exemples et des informations 
spécifiques à la mission du déploiement. Des questions sont proposées pour 
permettre d'effectuer un contrôle informel des connaissances à la fin de la 
session. 

Profil des instructeurs 
Cette session comporte des aspects pratiques et il convient qu'elle soit 
assurée par des instructeurs dotés d'une expérience personnelle du travail 
avec des personnes issues de cultures distinctes dans un contexte de 
maintien de la paix. Si cela est possible, cette session sera dans l’idéal 
animée par deux personnes en mesure de présenter des perspectives et des 
exemples représentatifs d'antécédents variés et complémentaires. 

Préparation 

Préparation d'ordre général 
Matériel 

1.  Ordinateur et diapositives PowerPoint correspondant à cette session 
2.  Projecteur et écran 
Documents 

1.  Tableau à feuilles 
2.  Marqueurs pour tableaux à feuilles 
3.  Les participants apprécient souvent également de disposer d'une copie 
des présentations PowerPoint. S'il est possible de les imprimer, il est 
conseillé de le faire en format  «polycopié » avec 3 diapositives par page 
de façon qu'ils aient de la place pour prendre des notes.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
94    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Préparation spécifique à la mission 
1.  Effectuez une recherche d'informations au sujet du pays d'accueil et soyez 
prêt à présenter aux participants une introduction concernant les lois, les 
coutumes et les traditions pertinentes. Parmi les domaines à envisager de 
présenter aux participants, on compte :

· Les codes vestimentaires, y compris les concepts de pudeur et de 
décence
· Les convenances
· Les pratiques religieuses, lieux de culte ou d'importance religieuse ou 
historique pertinents
· Les règles de protocole et de courtoisie
· Les considérations sur les rapports hommes­femmes
· Les lois pertinentes et leurs conséquences (par ex., sur l'interdiction de 
l'alcool, l'abandon de détritus, etc.)
· Les normes acceptables en public
· La signification de gestes courants, y compris les gestes ou attitudes à 
éviter
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    95 

Notes de session 

Introduction 

Diapositive 

Diapositive 

[  Les valeurs fondamentales de l'Organisation des Nations Unies sont 
l'intégrité, le professionnalisme et le respect de la diversité. Lors de cette 
session, nous allons nous attacher au respect de la diversité.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
96    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Diapositive 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants pour quelles raisons 
ce sujet est important pour le personnel de maintien de la paix. 
Reconnaissez les réponses données et soulignez les points suivants : 

[  Une opération de maintien de la paix fait intervenir des soldats de la paix dans 
une institution très mélangée, tant sur le plan culturel qu'en termes de 
diversité des origines institutionnelles des militaires, des civils et des 
policiers. 

[  La réussite d'une opération de maintien de la paix exige aussi le respect de la 
population locale qui possède ses propres normes et traditions 
culturelles.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    97 
[  La capacité de la mission à bien se dérouler et à instaurer une collaboration 
efficace avec le pays d'accueil dépend de l'aptitude de chaque soldat de la 
paix à entretenir des relations respectueuses et à bien communiquer avec 
autrui. Etre conscient des antécédents variés d'autrui et sensible aux 
différentes façons de procéder aidera les soldats du maintien de la paix à faire 
des choix responsables et en connaissance de cause dans tous les aspects de 
leur travail. 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : étudiez les objectifs pédagogiques attendus de 
cette section (comme montré à la diapositive ci­dessus) avec les 
participants. Au terme de cette session, les participants seront en mesure de 
répondre à chacun des points énumérés ci­dessus.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
98    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Qu'est­ce que la diversité ? 

Diapositive 

[  Dans sa définition la plus simple, diversité signifie « variété ». La diversité 
désigne des choses différentes les unes des autres. 

[  Lorsque nous parlons de diversité dans un contexte humain, nous 
évoquons des différences entre origines ethniques, races, antécédents 
professionnels, convictions religieuses et politiques et bien davantage 
encore. 

Diapositive 

[  La figure sur la diapositive montre une façon d'appréhender les nombreux 
niveaux et éléments de la diversité.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    99 
[  Le noyau central de la figure représente notre personnalité, la partie qui nous 
distingue de tous les autres. 

[  L’anneau suivant (en bleu plus foncé) représente des caractéristiques 
inhérentes à notre personne, telles que notre âge, notre race et nos aptitudes 
physiques. 

[  L'anneau suivant (en jaune) reflète notre situation personnelle et les choix 
individuels que nous faisons, de lieu géographique, de méthodes de travail, 
d'instruction, etc. 

[  L'anneau extérieur représente les aspects organisationnels de la diversité. 
Parmi ceux­ci, on compte notre domaine d’activité, depuis combien de temps 
nous avons intégré l'organisation et dans quelle partie de l'organisation nous 
travaillons. D'autres aspects concernent les niveaux de classification ou 
hiérarchiques. Dans certaines organisations, l'appartenance à un syndicat est 
également une considération. 

[  Quand on pense à la diversité, ces aspects organisationnels ne viennent pas 
immédiatement à l'esprit mais ils font vraiment partie de la réalité et peuvent 
compter considérablement dans nos rapports avec autrui, particulièrement 
dans un environnement de travail comme une mission de maintien de la paix. 

[  Comme cela a été abordé dans le Module 2, même si toutes les composantes 
d'une opération de maintien de la paix des Nations Unies fonctionnent 
conformément au même mandat, rendent compte au même chef de mission, 
partagent le même budget et dépendent des mêmes services de soutien 
intégrés, il existe des différences significatives au sein de la même mission. 
Elles sont d'ordre national, institutionnel et professionnel. Ces différences se 
trouvent à l'intérieur des composantes et entre elles. 

[  Dans l'activité qui suit, nous allons étudier certaines de ces diversités. 

La diversité dans une opération de maintien de la paix 

Activité pédagogique 1 : Discussion spontanée sur la diversité 
et la culture au sein de la mission 
Cette activité de débat spontané vise à inciter les participants à réfléchir aux 
types de diversité susceptibles d'exister dans une opération de maintien de la 
paix, tant au sein de la mission que dans le pays hôte.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
100    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Temps nécessaire :  2­3 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes 
5­7 minutes pour la discussion spontanée 
Durée totale :  10 minutes 

 Préparation : 
1.  Ecrivez, dans la partie supérieure d'un tableau à feuilles : 
« Diversité/cultures dans une opération de maintien de la paix ». 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Demandez aux participants de réfléchir aux types différents de personnes 
qu'ils sont susceptibles de rencontrer, et avec lesquels ils sont 
susceptibles de travailler, pendant qu’ils seront en poste dans le cadre 
d'une mission de maintien de la paix. Faites­les se référer à la figure et à 
leur propre expérience s'ils n'ont pas déjà participé à une mission de 
maintien de la paix. 

2.  Fournissez­leur des exemples évidents tels que : « nationalité » et 
« militaire », ainsi que quelques exemples qui peuvent sembler moins 
évidents comme « niveau d'éducation » et « revenus ». 

3.  Ecrivez les exemples et demandez aux participants de contribuer leurs 
propres idées au sujet des types de diversités et de cultures susceptibles 
d’exister dans la mission. 

4.  Prenez note de tout ce que disent les participants, en leur demandant 
d'expliciter le cas échéant. Soyez prêt à leur souffler quelques idées s'ils 
n'en donnent pas beaucoup. 

Parmi les réponses possibles des participants, on compte : 

Race  Militaires 
Sexe  Civils 
Religion  Policiers 
Antécédents professionnels  Bavards/discrets 
Age/génération  Expérience du travail avec l'ONU 
Revenus  Expérience au Siège/sur le terrain 
Niveau d'instruction  Orientation sexuelle
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    101 
Langue  Végétarien 
Personnel recruté sur le plan  Aptitudes physiques 
national  Niveau de condition physique 
Personnel recruté sur le plan  Groupes ethniques parties au conflit 
international 
Diplomates 
Personnel des ONG 

 Remarque à l'instructeur : reconnaissez les réponses et ajoutez­en 
d'autres tirées de la liste ci­dessus le cas échéant. Ajoutez d'autres éléments 
qui vous semblent importants. 
Activité pédagogique facultative : au terme de la partie 3, vous trouverez 
des instructions pour effectuer une activité pédagogique facultative qui étudie 
la diversité au sein du groupe des participants. C'est une activité dynamique 
pour les participants qui prend de 10 à 15 minutes.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
102    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Cultiver une conscience de la diversité 

Diapositive 

 Remarque à l'instructeur : demandez aux participants s'ils ont déjà vu un 
iceberg, en vrai, en photo ou dans un film (par ex., Titanic). Si un participant 
répond, demandez­lui d'en faire la description. Reconnaissez­la et, le cas 
échéant, complétez sa définition par les points suivants : 

[  Un iceberg est un très gros bloc de glace qui flotte dans l'océan. Environ 10 % 
seulement de l'iceberg est visible à la surface de l'eau, le reste étant caché. 

[  La partie immergée de l'iceberg est invisible et sa forme inconnue. Il est beau 
mais très dangereux pour les bateaux qui risquent d’entrer en collision avec sa 
partie submergée parce qu'ils ne peuvent pas le voir. 

[  La diversité est un peu comme un iceberg. Elle comprend des choses 
facilement visibles chez les gens (la partie au­dessus de l'eau) et des 
caractéristiques beaucoup moins évidentes (sous l'eau). Notre 
méconnaissance des différences moins évidentes peut parfois déboucher sur 
des malentendus, voire des conflits. 

[  Lors de l'activité qui suit, nous allons étudier quels sont les aspects de la 
diversité qui se remarquent facilement et quels sont ceux qui sont moins 
évidents.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    103 

Activité pédagogique 2 : L'iceberg de la diversité 
Cette activité de débat spontané vise à inciter les participants à réfléchir aux 
différents niveaux de diversité, ses aspects qui sautent aux yeux et ceux qui 
sont moins évidents. Elle permet de jeter les bases de discussions ultérieures 
sur la pratique de la conscience en matière de diversité et de son respect 
dans une mission de maintien de la paix. 

Temps nécessaire :3­5 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes 
10 minutes de réflexion de groupe (sans doute un peu 
plus) 
Durée totale : 15 minutes 

 Préparation : 
1.  Sur le tableau à feuilles, dessinez les contours d'un iceberg avec, vers le 
haut, une ligne horizontale ondulée pour indiquer la surface de l'eau. 
Laissez suffisamment de place pour pouvoir ajouter des notes dans les 
parties supérieure et inférieure de l'iceberg. (voir les diapositives 9­11 pour 
des exemples.) 

Diapositive 
9

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
104    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

2.  Au­dessus de la surface de l'eau, écrivez « évident » et « voir, entendre, 
sentir et toucher ». (Vous pouvez aussi écrire « explicite et conscient » si 
cela est susceptible d'aider le groupe.) 

3.  En­dessous de la surface de l'eau, écrivez « moins évident » et 
« convictions, valeurs, attitudes, modes de pensées et vécus ». (Vous 
pouvez aussi ajouter « implicite et inconscient » si cela peut aider.) 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Reconnaissez que les participants ont donné des exemples de nombreux 
types différents de diversités qui pourraient être présentes dans la mission 
de maintien de la paix ; vous allez maintenant étudier quelles 
caractéristiques sont évidentes et faciles à remarquer et quels aspects le 
sont moins. 

2.  A partir de ce que vous avez précédemment écrit sur le tableau, citez 
quelques exemples de différences évidentes pour « faire naître » (lancer) 
la réflexion, que vous inscrirez dans la partie de l'iceberg située au­dessus 
du niveau de l'eau. Parmi les exemples de caractéristiques assez 
évidentes de la diversité et des cultures, vous pouvez citer la race, la 
langue, l'âge et les différentes habitudes alimentaires. 

3.  Demandez aux participants de citer d'autres exemples de différences 
évidentes. 

4.  Inscrivez les réponses des participants dans la partie de l'iceberg situé au­ 
dessus de la surface de l'eau. Le cas échéant, précisez avec le groupe si 
un point serait effectivement facile à repérer ou non. Si non, prévoyez de le 
soulever à nouveau lorsque vous discuterez des aspects moins évidents 
de la diversité. 

5.  Lorsque vous avez obtenu autant de réponses que possible sur les 
caractéristiques évidents de diversités, affichez la diapositive 10 (montrée 
ci­dessous).
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    105 

Diapositive 
10 

6.  Demandez maintenant aux participants de réfléchir à des exemples de 
caractéristiques de la diversité et de cultures qui pourraient être moins 
évidentes au premier coup d'œil (à placer sous le niveau de l'eau). Parmi 
les exemples, vous pouvez donner les « pratiques de séduction » et «la 
conception du temps ». Ecrivez­les ou quelques autres dans l'iceberg en­ 
dessous de la surface de la mer. 

7.  Demandez aux participants de donner d'autres exemples de 
caractéristiques de la diversité et de cultures qui pourraient être moins 
évidentes. (A ce stade, certains exemples cités précédemment 
appartiennent peut­être à cette catégorie et doivent donc être placés en­ 
dessous du niveau de la mer.) 

8.  Inscrivez les réponses des participants dans la partie de l'iceberg situé en­ 
dessous de la surface de l'eau. Le cas échéant, précisez avec le groupe si 
un point spécifique doit se trouver au­dessus ou en­dessous du niveau de 
la mer. Posez­leur éventuellement des questions du type, « Est­ce qu'il 
s'agit de quelque chose que vous remarqueriez rapidement ? Ou s'agit­il 
d'une information que vous découvririez au bout d'un certain temps, peut­ 
être après avoir acquis de l'expérience avec cette personne (ou ce 
groupe), voire même en travaillant ensemble ? »

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
106    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Diapositive 
11 

9.  Montrez la diapositive ci­dessus et ajoutez tout point supplémentaire sur le 
tableau à feuille si souhaité. Veillez à ce que les points concernant la 
hiérarchie, l'autorité et les modes de comportement entre 
supérieurs/subordonnés sont inscrits en­dessous du niveau de l'eau (dans 
les termes les plus évocateurs pour le groupe). Ces points feront l'objet 
d'un suivi plus tard dans la session, pour évoquer les attitudes et positions 
à adopter au sein d'une mission de maintien de la paix. Faites un 
récapitulatif de l'activité avec les points suivants. 

[  Nos antécédents culturels, notre vécu et nos préférences personnelles colorent 
tout ce que nous voyons et faisons. Il n'est pas possible de faire totalement 
abstraction de ces aspects lors de nos échanges avec autrui. Toutefois, 
cultiver une conscience de la diversité de nos propres histoires et de notre 
perception des choses contribuera à nous aider à comprendre davantage 
comment nous interprétons les situations et les événements. 

[  Etre conscients de nos perspectives personnelles nous permet également 
d'envisager l'éventualité de l'existence d'autres façons d'appréhender une 
situation. Ce qui nous procure alors l'occasion de faire des choix en toute 
conscience plutôt que par réflexe. 

Demandez aux participants s'ils ont déjà remarqué que des difficultés 
avaient surgi à cause d'un manque de compréhension relatif à des 
différences du type de celles qui se trouvent sous le niveau de l'eau. Si vous 
avez le temps, demandez aux participants de vous donner un ou deux 
exemples, ou encore donnez votre propre exemple.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    107 

Diapositive 
12 

[  En tant qu'être humain, nous avons tendance à faire des suppositions sur des 
groupes de personnes ou des diversités dont nous ne savons pas grand­ 
chose. De telles suppositions et généralisations peuvent mener à des 
stéréotypes qui peuvent à leur tour déboucher sur des préjugés. 

[  Les stéréotypes sont des convictions concernant toutes les personnes 
d'un certain type. Par exemple, tous les grands ont confiance en eux et tous 
les porteurs de lunettes sont intelligents. Les stéréotypes ne sont pas 
forcément positifs ou négatifs mais, de par leur nature, ils peuvent engendrer 
des conséquences négatives. 

[  Les préjugés sont des jugements ou des opinions qui se forment sans 
véritables connaissances ni examen des faits. Les préjugés sont 
généralement négatifs. Citons, parmi les exemples de préjugés courants, les 
pratiques de recrutement qui excluent des personnes en raison de leur âge, de 
leur race ou de leur sexe. Ce type de pratique se fonde sur le préjugé que la 
personne ne sera pas capable de s'acquitter aussi bien de ses tâches en 
raison de ces caractéristiques. 

[  Nous entamons un cycle de préjugés lorsque nous commençons à juger 
d'autres cultures sur la base de notre propre ensemble de normes, qui sert 
ainsi à définir le monde qui nous entoure. Les préjugés se fondent souvent sur 
des informations incomplètes que nous passons par le filtre de nos 
antécédents et de nos expériences. L'ignorance ou la réticence à apprendre 
peut se traduire par des conflits involontaires ou des malentendus.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
108    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

[  Lorsqu’on travaille dans un environnement culturellement varié, comme une 
opération de maintien de la paix, il faut être capable de remettre en question 
ses propres convictions et attentes afin d'éviter la tendance au stéréotype, de 
nourrir des préjugés à l'égard des autres et d'agir dans cet état d'esprit. 

Demandez aux participants de réfléchir aux suppositions et aux stéréotypes 
qui pourraient exister au sein d'une opération de maintien de la paix. 

[  Par exemple, on suppose parfois que « toutes les personnes travaillant pour 
l'armée sont, d'une certaine façon, (complétez) ». Pourtant, l'armée est en 
réalité composée elle­même de nombreuses professions et cultures 
organisationnelles distinctes. De surcroît, la culture professionnelle est 
susceptible de varier considérablement d'un pays à un autre. Elle peut se 
manifester de différentes façons, comme dans l'attitude vis­à­vis de l'autorité et 
de la hiérarchie. S'il peut être parfaitement acceptable dans un pays qu'un 
militaire remette en cause la décision d'un supérieur, cela peut être impensable 
dans un autre. 

[  L’exemple suivant montre combien de nombreux facteurs entrent toujours en 
jeu et combien les stéréotypes ne résistent pas souvent au test quand on les 
examine de près. Ils peuvent engendrer de sérieux malentendus et nuire à 
l’environnement de travail. 

Valeurs fondamentales de l'ONU concernant le respect de la 
diversité 

Diapositive 
13
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    109 

Diapositive 
14 

[ Les valeurs fondamentales de l'Organisation des Nations Unies identifient 
plusieurs façons de pratiquer le respect de la diversité. En vertu de ces 
principes, le personnel de maintien de la paix doit :

· travailler de façon efficace avec des personnes de tous milieux
· traiter toutes les personnes avec dignité et respect
· traiter les hommes et les femmes de la même manière
· montrer du respect et de la compréhension vis­à­vis des opinions 
distinctes et manifester cette compréhension dans le travail et la 
prise de décisions au quotidien
· examiner ses propres partis pris et comportements pour éviter les 
réactions stéréotypées
· ne pas pratiquer de discrimination à l'encontre d'un individu ni 
d'un groupe 

 Remarque à l'instructeur : soyez prêt à fournir un ou deux exemples 
illustrant les points énoncés ci­dessus. 

Demandez aux participants de réfléchir aux différents points stipulés par 
'l’ONU pour tenter de fournir des exemples spécifiques illustrant la pratique du 
respect de la diversité sur le lieu de travail.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
110    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Différences courantes et pratique du respect 
[  Les diapositives qui suivent illustrent certaines des différences les plus 
frappantes que le personnel nouveau de maintien de la paix est susceptible de 
rencontrer en mission et suggèrent des idées pour manifester son respect. 

Diapositive 
15 

Attitudes relatives à l'autorité et à la direction 
[  Comme précédemment évoqué, vous verrez probablement les gens 
appréhender l'autorité et les postes de cadre ou de direction de façons 
différentes  A un extrême, une personne peut sembler servile/soumise tandis 
qu’à l’opposé, elle peut donner l’impression manquer de respect. Souvenez­ 
vous qu'il peut s'agir d'une différence culturelle. 

[  Prenez le temps de comprendre ce qu'il se passe. Il est possible que la 
personne soit issue d'une culture nationale ou professionnelle selon laquelle :

· On ne doit jamais contredire un supérieur
· On doit toujours exprimer son opinion, même si elle vient contredire 
directement celle d'un supérieur
· Les opinions et les idées ne doivent pas être communiquées 
ouvertement
· Les arrangements sont conclus hors des réunions publiques 
Ajoutez d’autres exemples…
·
·
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    111 
·

[  Envisagez les implications de cette façon de voir le monde. Tentez de 
comprendre ce qui motive votre interlocuteur. Demandez conseil si nécessaire 
à des collègues de confiance afin de déterminer les façons d'aborder des 
situations problématiques. 

[  Soyez clair et respectueux dans la façon dont vous communiquez et 
exprimez vos attentes. Dans la pratique, une opération de maintien de la paix 
étant une structure hiérarchique, il existe des protocoles qui régissent les 
modalités de la communication. 

Diapositive 
16 

Langage corporel et gestes 
[  Le langage corporel communique beaucoup de non­dits. Il est couramment 
accepté que seulement 7 % de la communication est verbale tandis que le 
reste provient du ton de la voix et du langage corporel. 

[  Ajoutons à cela que les gestes ont différentes significations dans différentes 
cultures et nous avons une situation qui abonde en possibilités de 
malentendus. 

[  Par exemple, dans certains pays, un signal avec le pouce (thumbs­up) 
équivaut à dire que tout va bien. Dans d'autres, c'est un geste grossier.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009)
112    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

[  Si serrer la main poliment est accepté dans de nombreuses cultures, ce type 
de contact physique n'est pas le bienvenu partout. De plus, dans certaines 
cultures, il est acceptable qu'un homme serre la main d'un autre, mais pas celle 
d'une femme. 

[  Dans de nombreuses cultures, les hommes marchent fréquemment en se 
tenant la main, et les femmes en font de même, ce qui témoigne de leur amitié 
et de leur confiance réciproque. Dans d'autres pays, néanmoins, on interprète 
qu'un homme qui en touche un autre en public lui exprime peut­être une 
attirance physique. 

[  La seule solution consiste à trouver ce qui est ou non acceptable dans le pays 
hôte et dans les différentes cultures de vos collègues, et de mettre le respect et 
la tolérance en pratique. 

[  Prenez le temps d'observer et familiarisez­vous avec ce qui est approprié 
sur le plan culturel. Demandez conseil à vos collègues si nécessaire. 

Diapositive 
17 

Religion 
[  Les soldats de la paix doivent être sensibilisés aux convictions et aux 
coutumes religieuses en vigueur dans la région de la mission. Vous 
constaterez qu'il existe une grande variété de religions parmi les habitants et 
les autres soldats de la paix. Veuillez respecter toutes les religions y 
compris les objets religieux et les lieux de culte.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    113 

Diapositive 
18 

Famille et rôles 
[  Les liens familiaux sont essentiels à une culture. Dans de nombreuses 
sociétés, les anciens sont hautement respectés. En règle générale, vous ne 
vous ne risquez pas de commettre d’erreur en présentant vos respects aux 
anciens. 

[  Il est également important de comprendre la nature des liens familiaux 
existant dans la communauté locale. Les attentes et les responsabilités 
peuvent varier considérablement par rapport à celles du pays d'où vous venez. 

[  Prenez le temps de connaître les rôles et les traditions locaux des 
hommes et des femmes du pays hôte. Ils peuvent varier considérablement 
selon les endroits. 

[  N'oubliez pas que le respect que vous témoignez pour les coutumes et les 
traditions locales reflète l'image de l'ensemble de l'opération de maintien de la 
paix. 

[  Si vous avez besoin d'informations spécifiques afin de pouvoir effectuer votre 
travail, discutez avec votre conseiller pour l'égalité des sexes ou responsable 
de la coordination pour l'égalité des sexes de la mission. 

 Remarque à l'instructeur : les questions spécifiques aux femmes, à la paix 
et à la sécurité sont couvertes dans le Module 3.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
114    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Diapositive 
19 

Code vestimentaire 
[  Le code vestimentaire est très variable en fonction des cultures et il est fondé 
sur les coutumes, climats et traditions religieuses en vigueur. La sensibilité et 
la capacité d'adaptation aux normes vestimentaires et aux principes de pudeur 
locaux lorsqu'on est en public peuvent faire beaucoup pour manifester du 
respect et pour encourager l'établissement de liens avec la communauté hôte. 

Diapositive 
20
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    115 
Conception du temps 
[  La conception du temps et la façon de le gérer peuvent différer selon des 
critères très variés, que renvoient en partie les normes culturelles. Toutefois, il 
est important de ne pas faire de suppositions ni de généraliser 
excessivement en la matière. 

[  D'aucuns considèrent que « le temps, c'est de l'argent » tandis que d'autres 
adoptent une perspective plus souple et peuvent prendre ce qui peut sembler 
longtemps à « passer aux choses sérieuses ». Il est possible que l'on accorde 
une grande valeur aux relations sociales qui peuvent faire partie intégrante de 
la culture des affaires. Ceci peut provoquer des malentendus et des rancœurs 
lorsque l'une ou l'autre de ces perspectives est imposée comme étant la 
« bonne façon » de procéder. 

[  « Etre à l'heure » est relatif au contexte dans lequel on se trouve. L'armée 
possède sa propre définition de la ponctualité, de ce que signifie « être à 
l'heure », qui peut se distinguer beaucoup des pratiques dans le civil ou des 
habitudes de la communauté locale. Etre en retard revêt des significations 
culturelles distinctes et ne doit pas nécessairement être considéré comme un 
signe de manque de respect ou de considération. Tentez de réserver votre 
jugement concernant la signification de diverses attitudes et pratiques 
vis­à­vis du temps. 

Diapositive 
21

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
116    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Processus de communication 
[  Une langue est spécifique à sa culture. Le choix des mots est toujours porteur 
de nuances culturelles. 

[  La communication fait intervenir la parole et l'écoute. Lorsque nous délivrons 
un message (intention originale), nous employons la langue et les idiomes 
de notre propre culture. Notre message intègre également nos normes et 
valeurs culturelles. 

[  L'auditeur entend notre message par l'intermédiaire du filtre de sa langue, de 
son emploi d'idiomes, de ses normes et valeurs. Ainsi, le message reçu n'est 
peut­être pas le même que celui que nous avions l'intention d'envoyer. Le 
message passe par les filtres du destinataire, pour être traduit dans le 
système de compréhension de celui­ci. 

Diapositive 
22 

Pour mieux communiquer 
[  Pour faciliter la communication, utilisez des mots courants et vérifiez que 
vous êtes compris aussi souvent que possible. Evitez l'emploi d'idiomes et 
d'argot autant que possible. 

[  Pour vérifier votre propre compréhension d'une communication, 
paraphrasez ce que vous avez entendu à l'attention de l'orateur. Si quelque 
chose vous échappe, demandez à la personne de répéter ou reformulez ce 
qu'elle a dit.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    117 
[  Prévoyez suffisamment de temps pour que les participants puissent 
prendre la parole et créez des occasions, au cours des réunions et des 
discussions, pour que ceux qui prennent moins la parole puissent le faire. 

[  La communication entre des cultures distinctes peut être ardue. N'oubliez pas 
de rester patient et de le manifester dans le ton de votre voix et dans votre 
langage corporel. 

[  Si l'humour est une bonne chose, soyez conscient qu'il ne traverse pas bien les 
barrières culturelles et risque donc de ne pas revêtir le sens souhaité, voire de 
causer la confusion ou de choquer.  Attention lorsque vous faites de 
l'humour. 

Diapositive 
23 

Apprendre des autres 
[  Votre plus grande ressource culturelle se trouve chez vos collègues issus 
du pays où vous êtes. Tout comme les bénéficiaires de l'assistance d'une 
opération de maintien de la paix, ils ont vu et vécu beaucoup d'événements au 
cours du conflit. Faites preuve d'empathie, mais tirez partie de leurs 
connaissances du milieu ambiant pour poser des questions afin d'acquérir une 
perspective de l'intérieur. 

[  Favorisez une ambiance de travail où le personnel national est encouragé à 
examiner les programmes au travers d'un filtre culturel.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
118    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

[  Posez des questions au personnel national sur ce que les personnes 
extérieures ne comprennent souvent pas concernant leur pays et sur les 
erreurs couramment faites, et efforcez­vous de manifester du respect et de la 
compréhension. 

[  Tentez de savoir s'il y a des réunions locales ou des manifestations culturelles 
auxquelles vous pouvez assister avec vos collègues pour en savoir davantage 
sur la culture et établir des liens. 

[  Vous travaillerez également avec des collègues internationaux venus du 
monde entier durant votre mission. Ils apportent une richesse de perspectives 
et des idées pour les tâches que vous devrez accomplir. Ils peuvent aussi 
peut­être apporter une expérience de travail issue d'autres missions et 
cultures. Ces personnes peuvent également constituer une source d'aide et 
d'orientations.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    119 

Activité pédagogique 3 : Etudes de cas 
L'objet de cette activité faisant intervenir des études de cas est de permettre 
aux participants d’examiner le sens et les répercussions d'actes courants et 
de malentendus. 

Temps nécessaire :  3­5 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes 
20 minutes pour la discussion en petits groupes 
25* minutes pour faire les comptes rendus (en prévoyant 
5 minutes par groupe) 
10 minutes pour le débriefing et la conclusion de l'activité 
Durée totale : 1 heure * peut­être davantage pour les comptes rendus 
s’il y a beaucoup de petits groupes 

 Préparation : 
1.  Imprimez des exemplaires des différentes études de cas pour chaque 
groupe. (1­2 par groupe) Les études de cas sont à la page suivante. 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Répartissez les participants en groupes de 3 ou 4, sans excéder 8. 

2.  Expliquez­leur qu'ils travailleront ensemble pendant environ 15 minutes 
pour débattre de l'étude de cas qui leur aura été attribuée et apporter des 
réponses aux questions. Informez les groupes qu'ils disposent d'environ 5 
minutes pour « rendre compte » de leurs réponses au groupe dans son 
ensemble. 

3.  Distribuez un document par groupe (études de cas et questions). Affectez 
une étude de cas à chaque groupe. Vous pouvez éventuellement donner à 
chaque groupe une deuxième étude de cas dans l'éventualité où il 
terminerait rapidement la première. 

4.  Répondez, si nécessaire, aux questions pour clarifier le travail à effectuer. 

5.  Réunissez à nouveau tout le monde au bout d'un quart d'heure pour rendre 
compte de leur étude de cas et des réponses trouvées.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
120    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

6.  Posez des questions, le cas échéant, pour clarifier les réponses et 
prévoyez du temps pour les éventuelles questions d'autres participants. 
Soyez prêt à ouvrir le débat sur les ramifications possibles de réponses qui 
pourraient déboucher sur des difficultés ou aller à l'encontre des politiques 
de l'ONU. 

7.  Récapitulez les points soulevés et renforcez les messages clé de cette 
section comme montré ci­dessous. 

Scénarios 

Scénario 1 
« Harmonie dans le contrôle des mouvements » 

Un pays européen était responsable du contrôle des mouvements lors d'une 
opération de maintien de la paix au cours des années 1960. Les sous­officiers 
responsables étaient stricts dans l'exercice de leur autorité. L'un des caporaux 
avait un jour insisté auprès du commandant de la force qu'il fallait respecter 
les règles stipulées par les Nations Unies. 

Au cours de la rotation d'un contingent issu d'un pays musulman contributeur 
de troupes, le vol prévu pour le contingent avait pris du retard à l'aéroport de 
Sarajevo. Comme c'était l'heure de la prière, les membres musulmans du 
contingent se sont agenouillés pour prier en direction de la Mecque. Entre­ 
temps, on a appelé pour l'embarquement et l’avion allait décoller bientôt. Le 
caporal devait suivre un emploi du temps serré et ne comprenait pourquoi les 
troupes n'embarquaient pas. Il les a brutalement interrompus en pleine prière, 
ce qui a contrarié les soldats musulmans du maintien de la paix et provoqué 
une dispute. 

Discussion en groupe : 

1.  Qu'avez­vous appris de cet épisode ? 

2.  Quelles mesures auriez­vous dû prendre pour assurer que les objectifs 
de contrôle des mouvements seraient atteints sans causer de conflit 
culturel ?
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    121 
Scénario 2 
« Un honneur de marcher main dans la main » 

Un commandant nous a écrit pour nous relater combien il avait contenu son 
embarras mais s'était senti plus tard gratifié d'apprendre qu'il avait été 
hautement respecté tout le temps par un autre contingent de la même 
mission. 

« Mon contingent est arrivé parmi les premiers au port de notre nouvelle 
mission. Nous étions plutôt bien organisés et équipés, ce qui est un peu 
inhabituel pour ma nation. 

« Nous avons aidé les membres d’un autre contingent pour la manipulation du 
matériel, en matière de sécurité et d'appui pour le transport, entre autres 
choses, quand ils sont arrivés. Ils étaient très hospitaliers et nous ont invités à 
partager leur repas et tout ce qu'ils avaient d'autre. J'ai aussi été invité à 
visiter leur camp une fois qu'ils s'étaient installés. 

« Lorsque je suis arrivé le jour convenu, j'ai été surpris d'être accueilli à 
l'entrée par le commandant de leur bataillon, qui avait le grade de colonel, 
alors que je ne suis que major. En plus, il m'a fait visiter tout le camp en me 
tenant la main. 

« J'étais assez embarrassé parce que dans mon pays, les hommes ne se 
donnent pas la main. C'est quelque chose qu'on ne fait qu’avec une femme. 

« Plus tard, j'ai appris qu'il m'avait fait un honneur insigne en laissant tout le 
monde voir qu'il me tenait la main. » 

Discussion en groupe : 

1.  Qu'avez­vous appris de cet épisode ? 

2.  Comment auriez­vous réagi si vous aviez été le major ? 

3.  Quelles peuvent être des conséquences possibles des différentes 
façons de réagir ?

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
122    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Ñ  Résumé des messages­clés 
 Remarque à l'instructeur : dans cette section, nous avons étudié les 
façons de mettre en pratique le respect de la diversité.

· Le personnel de maintien de la paix doit être conscient des diversités et 
des cultures qui les entourent et être sensibles aux domaines de points 
communs et de différences.
· Le respect de la diversité est une valeur fondamentale du système des 
Nations Unies et des stratégies spécifiques ont été énoncées.
· Nous avons tous des filtres culturels. Nous pouvons pratiquer la 
conscience de nos propres opinions et partis pris.
· Notre langue, nos normes culturelles peuvent influer sur la 
communication. C'est pourquoi il est important d'assurer la 
compréhension mutuelle.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    123 

Module 4 – partie 3 : Contrôle des connaissances 

Questions 
1.  Qu'entend­on par « diversité » dans ce contexte ? 

2.  Quels types de diversités et de différences culturelles seriez­vous susceptible de 
rencontrer dans une opération de maintien de la paix et dans le pays­hôte ? 

3.  Comment l'ONU attend­elle que son personnel manifeste du respect pour la 
diversité ? 

4.  De quelles façons spécifiques pouvez­vous pratiquer le respect de la diversité ? 

5.  De quelles façons pouvez­vous améliorer la communication dans un 
environnement culturellement varié ? 

Réponses 
1.  Dans ce contexte, le terme « diversité » se rapporte aux différences telles que 
l'ethnicité, la race, les antécédents professionnels, les convictions religieuses et 
politiques, etc. 

2.  Les réponses possibles comprennent : la race, l'ethnicité, la langue, le sexe, 
l'apparence physique, les capacités physiques, les normes vestimentaires, les 
habitudes et les préférences alimentaires, la religion, la conception du temps, les 
méthodes de travail et les façons d’établir les priorités, le langage corporel et le 
sens des gestes, la façon de communiquer, etc. 

3.  L’ONU attend de son personnel qu'il manifeste du respect pour la diversité des 
façons suivantes :

· Travailler de façon efficace avec des personnes de tous milieux
· Traiter toutes les personnes avec dignité et respect
· Traiter les hommes et les femmes de la même manière
· Témoigner du respect et de la compréhension vis­à­vis des diverses 
opinions et manifester cette compréhension dans le travail et la prise de 
décisions au quotidien
· Examiner ses propres partis pris et comportements pour éviter les 
réactions stéréotypées

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
124    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité

· Ne pas pratiquer de discrimination à l'encontre d'un individu ni d'un 
groupe
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    125 
4.  Les manières spécifiques de pratiquer le respect de la diversité comprennent 
(mais de façon non limitative) :

· Prendre le temps d'observer et de se familiariser avec ce qui est 
convenable sur le plan culturel
· Respecter la religion des autres comme nous respecterions nos 
propres convictions
· Respecter les anciens
· Montrer de la sensibilité vis­à­vis des normes vestimentaires et des 
principes de pudeur et de convenance de la communauté hôte
· Réserver notre jugement concernant la signification de diverses 
attitudes et pratiques vis­à­vis du temps
· Chercher conseil auprès de nos collègues issus du pays où nous nous 
trouvons et de ceux qui ont l'expérience du travail international et dans 
les missions de maintien de la paix 
5.  Les manières d'améliorer la communication comprennent (mais de façon non 
limitative) :

· L'emploi de termes courants et simples
· Eviter d'employer de l'argot, du jargon ou des idiomes
· Vérifier sa compréhension
· Communiquer l’intérêt qu’on a à comprendre
· Vérifier si on est compris
· Prévoir suffisamment de temps pour que les participants puissent 
prendre la parole et créer des occasions pour que ceux qui prennent 
moins la parole puissent le faire
· Etre conscient de son langage corporel et de son ton de voix, ainsi que 
de l'incidence que cela peut produire
· Faire preuve de prudence lorsqu'on fait de l'humour et en être 
conscient

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
126    Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité 

Activité pédagogique optionnelle : La ligne de la diversité 
Cette activité a pour objet de permettre d'illustrer brièvement des points 
communs et des différences, ainsi que de dynamiser la session. 

Remarque : dans ce contexte, contrairement à certains exercices sur la 
diversité, cette activité n'est pas prévue pour encourager l'introspection des 
participants dans leurs expériences d'appartenance à un secteur particulier de 
la diversité. Elle vise simplement à permettre aux participants de constater 
qu'ils ont des points communs et des différences qui dépassent les 
nationalités, les professions et les cultures ethniques. 

Cette activité nécessite un espace suffisamment grand pour permettre des 
déplacements aisés. 

Temps nécessaire :  2­3 minutes pour la présentation de l'activité et les 
consignes 
5­7 minutes pour les déplacements 
Durée totale :  10 minutes 

 Préparation : 
1.  Divisez la salle en deux par son milieu. Si vous le souhaitez, vous pouvez 
marquer le milieu de la salle à l'aide de ruban adhésif ou de ficelle. 

2.  Préparez plusieurs exemples de différences/points communs que vous 
pourrez citer. Veillez à choisir des exemples qui ne prêtent pas à 
controverse pour éviter que les gens soient obligés de faire des choix 
délicats sur ce qu'ils souhaitent révéler sur leur personne. 

  Indications concernant l'activité : 
1.  Pour commencer, demandez aux participants de se mettre tous d'un côté 
de la salle. 

2.  Expliquez qu'il s'agit d'une activité rapide pour leur permettre de découvrir 
des points communs et des différences entre eux. 

3.  Expliquez que vous allez faire des affirmations et que les personnes 
auxquelles elles s'appliquent devront aller de l'autre côté de la salle. 
Précisez que vous ne ferez aucune affirmation embarrassante ni délicate 
et que les questions sont simples.
Module 4 – partie 3 : le respect de la diversité    127 
4.  Commencez en demandant de se déplacer de l'autre côté de la salle à 
tous ceux qui : (complétez). Voici des exemples : « Que ceux qui aiment le 
cricket aillent de l'autre côté de la salle. » « Que ceux qui viennent d'Inde 
aillent de l'autre côté de la salle).  Que ceux dont ce n'est pas le cas 
restent de l'autre côté de la salle. » 

Exemples possibles :

· Originaire de l'hémisphère sud/nord
· A déjà travaillé dans une opération de maintien de la paix
· Parle une langue spécifique (par ex., le français. Citez des langues 
probables.)
· Est d'une certaine nationalité (citez des nationalités que possèdent des 
participants)
· Aime pratiquer un sport (ou la lecture, le cinéma, ou un art quelconque, 
etc.)
· Est végétarien
· Vient d'une famille nombreuse
· Est enfant unique
· Est marié/célibataire 
5.  Continuez à donner des exemples en demandant à chaque fois aux 
personnes auxquelles ces énoncés s'appliquent de se déplacer de l'autre 
côté de la salle. Faites en sorte de panacher les exemples de façon que 
tout le monde ait l'occasion de changer de côté. 

6.  Faites entre 10 et 15 affirmations, en laissant chaque fois à chacun le 
temps de voir avec qui il/elle se trouve. 

7.  Lorsque vous avez terminé, demandez aux participants ce qu'ils ont 
remarqué. Certains vous diront peut­être que par moment, ils se sont 
trouvés dans un groupe, puis dans un autre, et qu'ils n'ont pas cessé de 
changer de groupe. Ils remarqueront peut­être qu'ils ont des points 
communs avec pratiquement tout le monde.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
128    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

MODULE 4 – PARTIE 4 : SECURITE ET SURETE 


Notes de préparation pour les instructeurs 

But 
Cette session se distingue des autres dans cette formation de base préalable 
au déploiement car elle ne fournit pas de thèmes de discussion spécifiques ni 
de diapositives. Elle a plutôt pour objectif d'orienter les directeurs de cours et 
les instructeurs sur les façons de préparer les sessions sur la sécurité et la 
sûreté dans les activités de maintien de la paix (sécurité, sécurité routière, 
santé et gestion du stress). Bon nombre de ces sujets nécessitent d'être 
adaptés en fonction des participants, des installations de formation et du 
matériel disponibles, des informations spécifiques à la mission et des 
exigences nationales supplémentaires en matière de formation à la sécurité et 
à la sûreté qui peuvent être plus strictes que celles de l'ONU. 

Ainsi, cette partie vise à informer les instructeurs au sujet des principales 
questions de sécurité (telles que la sécurité routière, la santé) et de sûreté (y 
compris la gestion du stress) dans les opérations de maintien de la paix de 
l'ONU, qu'il convient de prendre en compte lors de l'élaboration de sessions 
relatives à la sécurité et à la sûreté. Les instructeurs doivent chercher à 
concevoir les sessions de façon à informer tous les participants au sujet des 
risques pour leur sécurité et leur sûreté ainsi que des outils d'atténuation de 
ces risques (sécurité personnelle, sécurité routière, santé et le cas échéant, 
gestion du stress) disponibles. 

Résultats d’apprentissage 
Les pages qui suivent procurent aux directeurs de cours et aux instructeurs 
des conseils pour la conception des formations en matière de sûreté et de 
sécurité routière, pour assurer l'accès aux informations relatives à la santé, 
aux immunisations et à la médecine préventive préalable au déploiement, et à 
toute formation complémentaire en matière de gestion du stress. La liste des 
objectifs pédagogiques pour chaque section se trouve ci­dessous. 

Conception de la formation en matière de sûreté 
Au terme de cette session : 

1.  Les participants connaîtront le système de gestion de la sécurité de l'ONU, 
notamment du système des phases de sécurité de l'ONU.
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    129 
2.  Ils se seront familiarisés avec les procédures d'habilitation de sécurité pour 
l'affectation de personnel à une mission de l'ONU. 
3.  Le personnel admissible (obligatoire pour tous les civils et les militaires et 
officiers de police déployés individuellement ; et recommandé pour les 
commandants de contingent et d'unité de police constituée) auront suivi le 
la formation en ligne* « Notions de base et avancées de sécurité sur le 
terrain » (B/ASITF).
· *Lorsque les instituts de formation aux opérations de paix ne sont pas 
suffisamment équipés en informatique, il suffit que le personnel 
admissible soit informé de son obligation d'effectuer la formation dès 
son arrivée en mission. 

Conception de la formation en matière de sécurité routière 
Au terme de cette session, les participants pourront : 

1.  Citer les quatre principales règles de l'ONU en matière de sécurité routière, 
et 
2.  Expliquer que le personnel de maintien de la paix doit posséder un permis 
de conduire de l'ONU pour conduire un véhicule de l'ONU et les modalités 
pour en obtenir un. 

Conception de la formation en matière de santé, 
d'immunisation et de prophylaxie 
Au terme de cette session, les participants : 

1.  Se seront familiarisés avec les mesures adéquates à prendre en matière 
d'hygiène personnelle et alimentaire, et avec les comportements 
personnels qui peuvent protéger leur santé au cours de leur mission. 
2.  Auront pris connaissance des vaccinations exigées et recommandées pour 
leur mission, et les auront faites ; 
3.  Auront pris connaissance des mesures de prophylaxie exigées et 
recommandées pour leur mission, et en auront bénéficié.
· (Si des sessions sont ajoutées sur les notions de base de premiers 
secours ou la gestion du stress, qui doivent être dispensées par des 
professionnels dûment certifiés, les instructeurs devront définir les 
objectifs pédagogiques adaptés au public spécifique auquel ils 
s’adresseront.)

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
130    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

Séquence pédagogique 
Les sections ci­dessus peuvent être divisées pour être dispensées 
séparément ou présentées comme un tout, en fonction de ce que l’instructeur 
jugera bon. En principe, il convient mieux de présenter toutes ces sessions 
après le Module 1, car la plupart des thèmes sont liés aux Principes 
fondamentaux des opérations de maintien de la paix du Module 1, Partie 2. 

Le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) reconnaît que 
des sujets tels que la santé, et plus particulièrement, les dispositions à 
prendre en matière d’immunisations et/ou de prophylaxie relèvent souvent de 
la responsabilité d’organisations ou d’institutions autres que l’institut pour la 
formation au maintien de la paix qui dispense la formation sur les autres sujets 
relatifs aux normes de formation préalables au déploiement des opérations de 
maintien de la paix. Ainsi, ces thèmes peuvent être abordés en un lieu et 
place distincts de ceux où est organisé le reste du cours de formation 
préalable au déploiement. Ce type d’enchaînement est acceptable à condition 
que l’institut pour la formation au maintien de la paix soit en mesure de 
prouver que tous les sujets de cette section sont traités efficacement et que 
les politiques du DOMP/DAM ci­dessous sont correctement appliquées. Cette 
documentation devra être fournie au DOMP par tout institut pour la formation 
au maintien de la paix qui fait une demande d’habilitation à dispenser des 
cours de formation. 

Durée 
Les durées présentées ci­dessous sont les durées minimales recommandées. 
Des activités et discussions supplémentaires peuvent être ajoutées s'il reste 
du temps. 

Durée minimum de la  Cours/présentation  Questions/discussion  Activités de la 


session  session 
xx minutes  A déterminer par  A déterminer par  A déterminer par 
l’instructeur  l’instructeur  l’instructeur 

Exigence  Sécurité en ligne  Film facultatif  Activité facultative 


complémentaire (inutile 
pour cette formation)  3 heures
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    131 
Méthodologie 
Le cours sur les Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain est à 
suivre en ligne (voir la section Préparation ci­dessous pour de plus amples 
informations sur les besoins matériels et logiciels). Les instructeurs doivent 
concevoir leur propre formation ou briefing de sécurité spécifique à la mission 
pour les contingents ou les unités de police constituées en fonction de leurs 
impératifs nationaux et des leçons tirées d’expériences passées. 

La sécurité routière peut être présentée sous forme de briefing ou, lorsqu’il 
existe des installations, elle peut comprendre des exercices pratiques de 
conduite de façon à garantir que les participants soient en mesure de réussir 
l’examen du permis de conduire en mission (comme décrit à la page 137). 

La section relative à la santé comprend un panachage d’applications pratiques 
liées aux immunisations et à la prophylaxie nécessaire à la mission où les 
participants seront déployés, et de briefings et /ou de documents concernant 
l’hygiène personnelle et alimentaire. 

Profil des instructeurs 
Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain est une formation à 
suivre en ligne qui ne nécessite pas l'intervention d’un instructeur. S’il est 
envisagé de compléter le cours offert en ligne, ou si des informations 
spécifiques à la mission sont fournies aux unités de police constituées ou aux 
contingents, il est préférable que ce soit assuré par un instructeur doté 
d’expérience dans une opération de maintien de la paix de l’ONU après la 
création du Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) à la fin de 2004. 

Il est préférable que la sécurité routière soit présentée par quelqu'un ayant 
une expérience pratique de la conduite et, dans la mesure du possible, des 
dangers de la circulation dans les opérations de maintien de la paix. 

Les Dispositions en matière d’immunisations, de prophylaxie et les 
informations afférentes doivent être abordées par un fournisseur de soins de 
santé certifié, telle qu’un(e) infirmier/infirmière ou un médecin. De la même 
façon, s’il est prévu de dispenser une session sur les premiers secours, elle 
devra être assurée par un professionnel certifié.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
132    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

Si ce sujet est prévu, la gestion du stress devra être assurée par un 
professionnel certifié ou, s'il n'y en a pas, les instructeurs peuvent utiliser le 
cours en ligne présenté à la page Error! Bookmark not defined.. 

Préparation 

Préparation d'ordre général 
La préparation dépendra en grande partie de la façon dont les instructeurs 
auront conçu les sessions sur la sécurité, la sécurité routière, la santé et la 
gestion du stress. 

Pour les cours utilisant Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain : 

1.  les instructeurs pourront choisir d’indiquer où et quand les participants 
seront censés effectuer le cours dans le cadre de cette formation 
spécifique. Si c’est le cas, il faudra en confirmer le lieu au préalable. 

2.  Les instructeurs peuvent accéder au cours sur Internet (en anglais, 
français, espagnol, arabe, chinois et russe) à http://dss.un.org/bsitf 
Remarque : cliquez sur la version française lorsque vous serez sur la page 
du site) 

3.  Et http://dss.un.org/asitf  Remarque : cliquez sur la version française 


lorsque vous serez sur la page du site) 

Ces sites donnent le meilleur résultat sur Windows XP avec Internet Explorer 
6 ou 7. S’ils rencontrent des problèmes pour y accéder, les instructeurs 
peuvent faire une demande de CD­roms à peacekeeping­training@un.org. 

4.  Pour entrer dans le cours, l’utilisateur doit saisir son nom et mot de passe. 
Le nouvel utilisateur utilisera le champ du mot de passe pour choisir le 
sien.  Si l’association nom/prénom est trouvée dans le système, celui­ci 
vérifiera s'il correspond au mot de passe déjà entré et le cas échéant, 
permettra à l'utilisateur de retourner au marque­page où il s’était arrêté 
dans le cours. Si les mots de passe ne correspondent pas, il permettra à 
l’utilisateur de a) réessayer ou b) de s’identifier comme nouvel utilisateur 
(par ex., « Je suis un autre Jean Duval et je ne sais pas qui est cet autre 
Jean Duval ». Et dans ce cas, il ouvrira un deuxième compte avec le mot 
de passe saisi. 

5.  Les instructeurs devront également s’assurer que les participants 
organisant leur propre déplacement en mission (ou l’institution ou bureau
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    133 
qui organise le déplacement) ont fait une demande d’habilitation de 
sécurité pour les déplacements du personnel militaire et de la police ainsi 
que pour les civils. Les informations relatives à la procédure d'habilitation 
de sécurité de l’ONU sont disponibles sur : 
http://157.150.164.9/extranet/Tools/ISECT/tabid/59/Default.aspx 
Remarque : préparation de la version française en cours 

Préparation spécifique à la mission 
1.  Il convient que les instructeurs téléchargent les Dossiers d'information 
préalable au déploiement pertinents à la mission de chaque participant et 
de s’assurer qu’ils en ont reçu un exemplaire. Ceux­ci peuvent être 
téléchargés au pôle Ressources du maintien de la paix de l’ONU à : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non 
disponible). 

Références
· Manuel relatif à la sécurité sur le terrain de l’ONU, janvier 2006
· Notions de base de sécurité sur le terrain : protection, santé et bien­être 
des fonctionnaires (ST/SGB/2003/19). Organisation des Nations Unies, 
9 décembre 2003.
· Politique du DOMP sur l’applicabilité de l’arrangement du système de 
gestion de la sécurité des Nations Unies au personnel militaire et de 
police déployé individuellement dans des missions du DOMP ou 
dirigées par le DAP. Mai 2008
· Manuel de transport de surface destiné au terrain, Département de 
l'appui aux missions (DAM), Organisation des Nations Unies, 
septembre 2007.
· Directives médicales pour les opérations de maintien de la paix du 
DOMP/DAM Prophylaxie, diagnostic et traitement contre le paludisme, 
2003

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
134    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

Notes de session 
Veuillez noter : que toutes les remarques de la Partie 4 sont destinées à l'instructeur 
alors que ce n’est pas le cas pour les points à aborder. 

Introduction 

 Remarque à l'instructeur : le Module 4, Partie 4 procure aux directeurs de 
cours et aux instructeurs des conseils pour la conception des formations en 
matière de sûreté et de sécurité routière, pour assurer l'accès aux 
informations relatives à la santé, aux immunisations et à la médecine 
préventive préalable au déploiement, et à toute formation complémentaire 
en matière de gestion du stress. Ces différents sujets peuvent être 
dispensés séparément, au moyen de supports divers, des distributions de 
documents et de briefings aux exercices pratiques pour vérifier que les 
participants sont en mesure d'appliquer leurs compétences. 

 Il est vivement conseillé aux instructeurs de visiter régulièrement le site du 
pôle Ressources du maintien de la paix de l’ONU 
(http://peacekeepingresourcehub.unlb.org) Version française non disponible 

pour trouver d'autres instruments de formation concernant ces sous­sections et 
des informations complémentaires spécifiques à la mission sur la sécurité et les 
questions de santé. 

Conception de la formation en matière de sûreté 

 Remarque à l'instructeur : le Système de gestion de la sécurité des 
organismes des Nations Unies impose des arrangements à l’échelle du 
système de l’ONU pour la protection du personnel civil et des biens des 
Nations Unies, pour la police des Nations Unies déployée individuellement, 
les officiers d’état­major et les experts militaires en mission (observateurs 
militaires, officiers de liaison militaires, des contrôleurs des armements, etc.). 
Il ne couvre pas les contingents militaires ni les unités de police constituées 
déployées dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, qui 
sont chargées d’assurer leur propre sécurité. Ainsi, dans le cadre de la 
formation préalable au déploiement, il convient de personnaliser les 
sessions de formation à la sécurité aux différents types de personnels 
suivant la formation.
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    135 

 Mis à part dispenser une formation en matière de sécurité, dont les grandes 
lignes suivent, les instructeurs doivent également savoir qu’il est exigé des 
civils et des personnels militaires et de police déployés individuellement 
d’avoir une habilitation de sécurité pour se rendre à leur mission. Les 
centres de formation au maintien de la paix (et/ou toute institution pertinente 
qui organise les déplacements des militaires et des officiers de police 
déployés individuellement) doivent s’assurer que tous les personnels ont 
reçu une habilitation de sécurité préalablement à leur départ en mission et 
en faire la demande à leur homologue de l'ONU. Les civils et tout personnel 
ayant déjà une adresse de courriel de l’ONU pourront faire une demande 
d’habilitation de sécurité par voie électronique au Système intégré des 
contrôles de sécurité et du suivi des déplacements (site du Département de 
la sûreté et de la sécurité (DSS) de l’ONU à 
http://157.150.164.9/extranet/Tools/ISECT/tabid/59/Default.aspx) 
Remarque : version française en cours de préparation 

Pour toute assistance concernant l’obtention des habilitations de sécurité, veuillez 
prendre contact avec dsshelp@un.org. 

 Pour les cours de formation auxquels participent des civils ou des 
militaires ou officiers de police déployés individuellement, il convient 
que les instructeurs conçoivent la session relative à la sécurité en s’aidant 
du cours Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain (B/ASITF), 
qui constitue la formation minimum requise pour les Nations Unies. Ces 
cours B/ASITF permettent au personnel de se familiariser avec les 
structures et fonctions du système de gestion de la sécurité de l’ONU, les 
rôles du fonctionnaire chargé des questions de sécurité, les menaces 
courantes à la sécurité et comment les confronter, les Normes minimales de 
sécurité opérationnelle et les rudiments de gestion du stress. 

 Avant de partir en mission, les civils doivent suivre le cours B/ASITF. Dans 
la mesure du possible, tous les personnels militaires et de la police déployés 
individuellement doivent également avoir suivi les deux cours de formation 
en ligne préalablement à leur déploiement. Dans le cas où le personnel civil 
ou militaire déployé individuellement n’a pas d’accès à l’informatique, il 
devra suivre les cours B/ASITF dès son arrivée en mission. Lorsque les 
instituts de formation au maintien de la paix sont équipés du matériel 
informatique adéquat, il convient que les instructeurs conçoivent la session
Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
136    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

de formation à la sécurité de façon à permettre au personnel précédemment 
cité d’effectuer la formation minimum requise en sécurité pendant la 
formation préalable au déploiement. Veuillez vous reporter aux notes de 
préparation au début de cette section pour de plus amples informations 
concernant l’accès au cours B/ASITF. 

 Le personnel ayant suivi les cours B/ASITF est requis de conserver un 
exemplaire du certificat attestant de cette formation. Il lui sera demandé de 
le présenter à l’administration à l’arrivée en mission, voire même à d’autres 
occasions au cours du déploiement. 

 Outre les cours B/ASITF, ou dans les endroits ne comptant pas 
d’installations informatiques permettant de les suivre préalablement au 
déploiement, les instructeurs devront fournir aux participants des 
informations complémentaires sur le Système de gestion de la sécurité et le 
Système de phases de sécurité de l’ONU dont les grandes lignes sont 
présentées dans le chapitre 5 « Planification de la sécurité sur le terrain » du 
Manuel relatif à la sécurité sur le terrain qui peut être téléchargé sur le site 
du pôle Ressources du maintien de la paix de l’ONU à 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non disponible) 

 Les instructeurs qui le souhaitent peuvent compléter la formation B/ASITF 
par des informations spécifiques à la mission ou par des formations 
existantes pertinentes (par ex., pour les personnes dont le déploiement est 
prévu dans des missions où les mines antipersonnel constituent une 
menace, ils peuvent intégrer le cours de formation en ligne de sensibilisation 
aux mines antipersonnel du Bureau de la lutte anti­mines des Nations Unies, 
qui peut être téléchargé à partir de la boîte à outils du formateur à : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org) (Version française non disponible) 

 Il est conseillé aux les instructeurs d'adapter les cours de formation destinés 
aux contingents militaires ou aux unités de police constituées avec des 
informations spécifiques à la mission qui se trouvent dans les Dossiers 
d'information préalable au déploiement qui sont disponibles au pôle 
Ressources du maintien de la paix de l’ONU à 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non disponible) 
dans leurs propres sources nationales et dans les exercices relatifs aux 
leçons tirées de l’expérience.
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    137 

 En outre, il est recommandé que les commandants de contingents ou 
d’Unités de police constituées et les agents de liaison et/ou de coopération 
civilo­militaire (CIMIC) effectuent le cours de formation en ligne B/ASITF afin 
de se familiariser avec le Système de gestion de la sécurité de l’ONU ; les 
instructeurs peuvent également concevoir une session sur le Système de 
gestion de la sécurité de l’ONU et le Système de phases de sécurité de 
l’ONU comme expliqué dans le chapitre 5 du Manuel relatif à la sécurité sur 
le terrain (téléchargeable à partir de 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org )(Version française non disponible) 

 Il convient d’intégrer à la formation préalable au déploiement les éventuelles 
exigences supplémentaires en matière de formation à la sécurité des 
gouvernements nationaux aux normes minimales de formation en matière de 
sécurité énoncées dans ce document.  . 

Conception de la formation en matière de sécurité routière 

 Les accidents de la route font partie des causes les plus courantes de 
blessures et de décès du personnel de l’ONU sur le terrain, en raison de la 
fréquence et de la sévérité des incidents impliquant des véhicules. Plusieurs 
facteurs peuvent expliquer ceci, l'état des routes et de la circulation dans les 
régions spécifiques des missions, ainsi que des facteurs climatiques et 
l'expérience des conducteurs. Par conséquent, il faut respecter des règles, 
des réglementations et des attentes lors de l’utilisation de véhicules fournis 
par l’ONU et de leur maîtrise dans le cadre des opérations de maintien de la 
paix des Nations Unies. 

 En utilisant les informations ci­dessous et le cas échéant, le Manuel de 
transport de surface pour le terrain, les instructeurs doivent intégrer les 
informations pertinentes sur la sécurité des conducteurs de façon à 
s’adapter le mieux possible au public cible de participants. Cette session a 
pour objectif de préparer tous les participants qui conduiront un véhicule de 
l’ONU à réussir l’examen du permis de conduire de l’ONU dès leur arrivée 
en mission. Les instructeurs souhaitant ajouter des informations plus 
détaillées concernant les techniques de conduite défensive peuvent utiliser 
le Module de sécurité routière de l’ensemble de Modules de formation 
spécialisée destinée aux agents de police de l’ONU (cette documentation

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
138    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

peut être téléchargée au pôle Ressources du maintien de la paix de l’ONU à 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org). (Version française non 
disponible) 

 Le personnel de maintien de la paix qui devra conduire des véhicules de 
l’ONU (police des Nations Unies, experts militaires en mission, civils et, 
selon le contexte, membres de contingents) doit connaître les principales 
règles de sécurité routière qui s’appliquent à toutes les opérations de 
maintien de la paix des Nations Unies (par exemple par un briefing, un 
document distribué, etc.). Ces règles se résument comme suit : 

1.  Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire lors des déplacements 
dans un véhicule de l’ONU 

2.  La conduite en état d’ivresse ou sous l’influence de drogues est strictement 
interdite 

3.  Il est interdit aux conducteurs de véhicules de l’ONU d’utiliser des 
téléphones portables alors que le véhicule est en mouvement 

4.  Les limitations de vitesse, telles que stipulées pas les autorités locales et à 
l’ONU, doivent être respectées à tout moment. 

 Les instructeurs doivent également informer les participants que le 
personnel de maintien de la paix assistera à un briefing sur le code de la 
route et les règles et conditions de sécurité routière dès leur arrivée en 
mission. En outre, ils devront réussir l'examen du permis de conduite de 
l'ONU. Nul ne sera autorisé à conduire un véhicule de l’ONU sans être 
titulaire d’un permis de conduire de l’ONU en cours de validité délivré 
par la mission en question. Le personnel de maintien de la paix ne pourra 
obtenir un permis de conduire en cours de validité qu’à condition d'être 
détenteur d'un permis de conduire national/international/militaire en cours de 
validité et d’avoir réussi l'examen de conduite de l'ONU dès l’arrivée en 
mission. Les personnels doivent se munir de leur permis de conduire 
national afin de pouvoir le présenter pour être autorisé à passer l’examen de 
conduite de l’ONU. 

 Le personnel de maintien de la paix a le droit de se présenter au plus trois 
fois à l’examen théorique et pratique du permis de conduire de l’ONU. Les 
agents de police et les experts militaires de l’ONU en mission qui échoueront
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    139 
à l’examen à la troisième tentative pourront être rapatriés dans leur pays 
d'origine. 

 Il est vivement recommandé aux instructeurs de prévoir des exercices 
pratiques de conduite dans leurs cours ; ils indiqueront le lieu et les 
horaires de ces exercices. 

 Afin de préparer les exercices pour le lieu où les participants vont se 
déployer en mission, les instructeurs devront s’informer en consultant la 
documentation informative préalable à l’arrivée pour vérifier si la conduite est 
à gauche ou à droite dans le pays. Dans l'ensemble, la plupart des missions 
de maintien de la paix utilisent des 4 x 4 et les instructeurs peuvent utiliser 
ces mêmes véhicules lors des exercices pratiques chaque fois que ce sera 
possible. Il convient de concevoir les exercices de façon à ce que les 
participants puissent pratiquer toutes les compétences qui seront examinées 
pour le permis de conduire de l’ONU comme présentées dans le paragraphe 
suivant. 

 Pour réussir l’examen du permis de conduire de l’ONU en mission, les 
participants doivent savoir :

· Manœuvrer  le véhicule dans la circulation en toute sécurité
· Changer de vitesse et maîtriser l’embrayage
· Démarrer et arrêter le véhicule en côte
· Utiliser correctement les clignotants et au moment opportun
· Respecter la signalisation et les feux de circulation routière
· Vérifier en temps opportun que la voie est libre dans toutes les 
directions avant d’entreprendre de changer de file, de tourner ou de 
doubler un véhicule
· Aborder les intersections/carrefours/ronds­points
· Tourner à gauche et à droite dans la circulation et faire un demi­tour en 
trois temps
· Respecter les règles de dépassement des véhicules
· Négocier les virages en toute sécurité
· Se garer en toute sécurité et être capable de reculer pour se garer dans 
une place de stationnement

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
140    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité

· Effectuer un arrêt d’urgence maîtrisé
· Anticiper et réagir en cas de changement des conditions routières et 
avoir conscience de la présence d’autres utilisateurs de la route, y 
compris de piétons et de cyclistes. 

Assurer l’accès à la formation en matière de santé, d'immunisation 
et de prophylaxie préalablement au déploiement 

 Venant s’ajouter aux accidents de la circulation, les maladies, graves ou 
non, constituent un autre danger courant pour la sécurité des personnels de 
maintien de la paix. C’est pourquoi il convient d’inclure des briefings sur la 
protection de la santé des personnels de maintien de la paix en mission et 
de s’assurer qu’ils ont fait les vaccins appropriés et bénéficié d’une 
médecine préventive (prophylaxie) préalable au déploiement. 

 Les instructeurs devront vérifier que tous les personnels de maintien de la 
paix connaissent les mesures pertinentes à prendre en matière d'hygiène 
personnelle et alimentaire ainsi que les comportements personnels qui 
peuvent protéger leur santé. Ils peuvent également rappeler aux participants 
les dangers du VIH­sida, ou faire le lien avec la session prévue à ce sujet, 
qui inclut également des informations sur les comportements personnels qui 
minimisent les risques de contracter le VIH et d'autres infections 
sexuellement transmissibles. 

¥  Polycopié : il est conseillé aux instructeurs de distribuer aux participants les 
Conseils pour assurer son hygiène personnelle et alimentaire dans 
l’environnement d’une opération de maintien de la paix (voir page suivante). Si 
vous fournissez ce document à des officiers subalternes ou des unités de 
police constituées, il est préconisé de le faire traduire dans la langue locale ou 
d’employer d’autres méthodes le cas échéant, afin d’assurer que tout le 
monde en comprend pleinement le contenu. 

 Les instructeurs doivent également s’assurer que tous les personnels de 
maintien de la paix connaissent les vaccinations obligatoires et 
recommandées ainsi que la médecine préventive (prophylaxie) préconisée 
pour leur mission, et que ces informations leur sont communiquées par un 
professionnel de la santé certifié. Les informations concernant les 
vaccinations obligatoires et recommandées se trouvent dans le Dossier 
d'information préalable au déploiement spécifique à la mission qui peut être
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    141 
téléchargé à partir de : http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version 
française non disponible) 

 En outre, les instructeurs doivent s’assurer que les Directives médicales 
pour les opérations de maintien de la paix du DOMP/DAM : prophylaxie, 
diagnostic et traitement du paludisme, sont suivies par le personnel ou les 
unités se déployant dans des pays ou des régions où le paludisme est 
courant, en particulier le paragraphe 3, qui stipule : 

 « En raison des impératifs opérationnels d’une mission de maintien de la 
paix, tous les membres de la mission prendront un traitement 
prophylactique, qui peut être administré sans danger pendant au moins un 
an ».” 

 S’ils forment des contingents, les instructeurs doivent fournir au personnel 
médical du contingent un exemplaire des Directives médicales pour les 
opérations de maintien de la paix du DOMP/DAM : prophylaxie, diagnostic et 
traitement du paludisme. 

 Le cas échéant, ils sont également encouragés à intégrer une leçon sur les 
premiers secours qui sera dispensée par un professionnel certifié. 

 Lorsque les gouvernements nationaux ont des exigences médicales 
supplémentaires, il convient de les intégrer également dans la formation 
préalable au déploiement.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
142    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

Conseils pour assurer son hygiène personnelle et alimentaire dans 
l’environnement d’une opération de maintien de la paix 

Une bonne hygiène personnelle constitue le meilleur moyen 
pour éviter de tomber malade ! 
  Ayez toujours une bonne hygiène personnelle et lavez­vous régulièrement 
avec de l'eau non contaminée. 

  Mangez des aliments variés et sains. 

  Faites régulièrement de l’exercice. 

  Habillez­vous de façon à vous protéger. 

  Vérifiez que votre peau ne présente pas de traces de piqûres ni de 
morsures. 

  Aérez vos bottes et faites­les sécher régulièrement pour y empêcher la 
prolifération de bactéries. 

  Si possible, repassez régulièrement tous vos vêtements pour tuer 
microbes, insectes ou bactéries. 

  Soyez prudent lorsque vous consommez de l’alcool et évitez de prendre 
des drogues à usage récréatif. 

  N’ayez aucun rapport sexuel sans préservatif. 

Assurez­vous toujours que ce que vous mangez et buvez est 
sans danger ! 
  Buvez uniquement de l’eau en bouteilles ou provenant de conteneurs 
libellés « eau potable ». 

  S’il n’y a pas d’eau potable, faites bouillir l’eau pendant au moins 10 
minutes, ou utilisez des comprimés de purification d’eau, en laissant agir 
les comprimés suffisamment longtemps. 

  Ne conservez jamais plus de 6 heures des bouteilles de boissons 
ouvertes. 

  La viande doit être bien cuite (et non saignante ou bleue). 

  Les œufs doivent être totalement coagulés avant d’être consommés.
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    143 
  Si vous entreposez de la nourriture, conservez­la dans des récipients 
hermétiquement fermés. 

  Mangez uniquement des aliments produits dans des installations non 
contaminées ou homologuées et utilisez des ustensiles de cuisine 
propres. 

  Pour limiter la propagation des rongeurs, mangez uniquement dans les 
zones prévues à cet effet. 

Entretien de votre « espace personnel » 
  Utilisez des écrans grillagés ou des moustiquaires pour couvrir les 
ouvertures de portes et de fenêtres à tout moment. 

  Dans les zones de paludisme, de dengue ou de maladies dont les 
moustiques sont les vecteurs, dormez toujours sous une moustiquaire. 

  Maintenez toutes les surfaces propres en les nettoyant régulièrement. 

  Ne mangez pas ou ne laissez pas de nourriture sur un lit ou à proximité 
d'un lit afin de ne pas attirer de rongeurs ni d’insectes. 

  Si possible, aérez régulièrement votre couchage en plein soleil pour tuer 
tous microbes, insectes ou bactéries. 

  Changez et lavez votre couchage régulièrement. 

Entretenir une bonne hygiène dans l’enceinte et les espaces 
communs 
  Maintenez les installations et les espaces communs propres et rangés à 
tout moment. 

  Assurez­vous de la bonne élimination des restes de nourriture. 

  Assurez­vous de l’élimination sanitaire des déchets liquides et solides. 

  Maintenez toutes les pièces propres, suffisamment aérées et protégées 
des rongeurs et des insectes.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
144    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité 

  Eliminez les zones où peuvent proliférer les animaux ou insectes porteurs 
de maladies comme par exemple, les bassins d’écoulement et les flaques 
d’eau de pluie. 

Gestion du stress 

 Remarque à l'instructeur : le cas échéant, les instructeurs qui le souhaitent 
peuvent compléter la formation sur la gestion du stress qui se trouve dans 
Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain par leur propre 
session sur la gestion du stress. Ils sont encouragés à élaborer leurs 
propres sessions nationales en fonction du contexte et de leur expérience en 
opérations de maintien de la paix de l’ONU. Ceux qui cherchent un modèle 
de session pour l’adapter à leurs besoins peuvent se rendre sur : 
www.unssc.org/web/programmes/LS/sm/WELCOME.HTM (Version 
française non disponible)
Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité    145 

Module 4 – Partie 4 : Contrôle des connaissances 

 Cette partie procure des conseils aux instructeurs concernant les 
instruments de contrôle des connaissances qu'ils peuvent utiliser lorsqu’ils 
concevront les sessions spécifiques de formation comme présenté 
précédemment. 

Sécurité 
Notions de base et avancées de sécurité sur le terrain (B/ASITF) comprend un 
contrôle des connaissances en fin de cours. Si les participants de réussissent pas le 
test final, ils ne peuvent pas imprimer leur certificat. Le personnel arrivant en mission 
sans certificat devra effectuer le B/ASITF à nouveau jusqu’à réussir le test, ce qui 
permettra d’imprimer le certificat. 

S’ils n’utilisent pas les cours B/ASITF, les instructeurs peuvent utiliser les questions 
supplémentaires de contrôle des connaissances qui suivent : 

Questions : 

1.  Qui est le plus haut fonctionnaire de l’ONU responsable des arrangements de 
gestion de la sécurité du système des Nations Unies dans un pays spécifique ? 

2.  De quelle façon l’ONU s’assure­t­elle que les arrangements de sécurité sont 
gérés et coordonnés de façon intégrée entre tous les organismes, les 
programmes, les bureaux de l’ONU et les opérations de maintien de la paix dans 
un pays ? 

3.  Citez les cinq phases de sécurité de l’ONU. 

4.  Pour quelles raisons l’ONU exige­t­elle une habilitation de sécurité pour les 
déplacements ? 

Réponses : 

1.  Le responsable désigné 

2.  Par l’établissement d’une équipe de coordination du dispositif de sécurité de 
l’ONU. 

3.  Les cinq phases de sécurité de l’ONU sont :

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
146    Module 4 – partie 4 : la sûreté et la sécurité

· Phase Un ­ Mesures de précaution
· Phase Deux ­ Limitation des déplacements
· Phase Trois ­ Réinstallation
· Phase Quatre ­ Operations d’Urgence/
· Phase Cinq ­ Evacuation 
4.  Pour que le responsable désigné et l’équipe de coordination du dispositif de 
sécurité sachent qui est au lieu d’affectation à tout moment donné, tout 
déplacement au lieu d’affectation lors de toute phase de sécurité déclarée 
requiert une habilitation accordée par le responsable désigné. . 

Sécurité routière 
Les modules de formation spécialisés destinés aux agents de police comportent un 
module sur la sécurité routière avec un contrôle des connaissances que les 
instructeurs peuvent utiliser en association avec cette section des Modules de 
formation de base préalable au déploiement. Les documents sont disponibles sur : 
http://peacekeepingresourcehub.unlb.org (Version française non disponible) 

Santé 
  Les participants savent­ils tous quelles sont les vaccinations obligatoires et 
recommandées pour leur mission ? 

  Les participants ont­ils tous fait les vaccinations obligatoires et recommandées, 
où sont­elles déjà prévues préalablement au déploiement ? 

  Les participants savent­ils tous si une médecine préventive, telle qu'une 
prophylaxie du paludisme, est requise pour leur mission ? 

  Un tel traitement préventif leur a­t­il déjà été administré, ou le sera­t­il 
préalablement au déploiement ?
Module 4 : Questions fréquemment posées par les participants    147 

Questions fréquemment posées par les participants 
Module 4 – partie 2 : VIH­sida et opérations de maintien de la paix 
des Nations Unies 

Questions possibles  Réponses possibles 

1.  L’ONU requiert­elle que son  Non. La politique de l’ONU spécifie que les 


personnel subisse un dépistage  candidats au recrutement (à des postes de 
du VIH dans le cadre du  fonctionnaires civils) ne sont pas contraints 
recrutement ou du déploiement  de subir de test de dépistage du VIH 
dans une opération de maintien  préalablement à leur recrutement, ni avant 
de la paix des Nations Unies ?  d'entrer en fonction (voir ST/SGB/2003/18). 
Certains pays contributeurs d’effectifs 
militaires et de police peuvent exiger un 
dépistage du VIH à leur personnel militaire 
ou de police préalablement au 
déploiement. Il s’agit là de politiques 
nationales concernant des pays 
spécifiques contributeurs d’effectifs 
militaires et de police. 

2.  Si je décide de faire un test de  Le test de dépistage s’effectue sur une 


dépistage du VIH­sida alors que  base volontaire et confidentielle. Si vous 
je suis en mission, est­ce que  subissez un test, vous avez le droit à une 
mon patron ou mes collègues  totale confidentialité concernant l’acte en 
seront au courant ?  lui­même ainsi que les résultats, que ceux­ 
ci soient négatifs ou positifs.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
148    Module 4 : Questions fréquemment posées par les participants 

Module 4 – partie 4 : Sécurité et sûreté 

Questions possibles  Réponses possibles 

1. Quelles sont les relations entre le  Le conseiller en chef pour la sécurité/chef 
conseiller civil pour la sécurité de  du service de sécurité de l’ONU est 
l’ONU et les composantes militaire  responsable du développement et de 
et de police ?  l'actualisation du plan de sécurité de la 
mission, qui est autorisé par les dirigeants 
de la mission appuyés par l’Equipe de 
coordination du dispositif de sécurité. Les 
membres des forces armées et de la police 
de la mission se verront affecter des rôles 
précis, particulièrement en situation de 
crise, afin d'assurer la sécurité et la sûreté 
de tous les membres du personnel. Le 
personnel militaire et de la police sans 
armes sera également guidé par les 
mesures stipulées dans le plan de sûreté de 
la mission. 

2. Comment puis­je me préparer à  Vous recevrez les réglementations qui 
l’examen du permis de conduire  s’appliquent à l’utilisation des véhicules de 
de façon à connaître le code de la  la mission et/ou un « Manuel du conducteur 
route en vigueur dans le pays  de l’ONU » au plus tard 24 heures avant 
hôte ?  l’examen, ce qui vous permettra de prendre 
connaissance des panneaux de 
signalisation et des réglementations 
internationaux et locaux applicables à la 
zone de la mission avant de passer 
l’examen/subir le contrôle des 
connaissances. A cette fin, chaque mission 
établit un Manuel du conducteur de l'ONU. 
Vous devez en faire la demande à la section 
du transport dès que possible après votre 
arrivée.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 
Module 4 : Questions fréquemment posées par les participants    149 

3. Que se passe­t­il si je ne respecte  Si vous enfreignez les règles de sécurité 
pas les règles de sécurité routière  routière, ou provoquez un accident par 
stipulées par l'ONU ?  négligence ou en conduisant 
dangereusement alors que vous êtes au 
volant d’un véhicule de l’ONU, vous ferez 
l’objet de sanctions disciplinaires (voir le 
Module 4 – Partie 1). 

4. Toutes les opérations de maintien  Toutes les opérations de maintien de la paix 
de la paix des Nations Unies sont­  des Nations Unies comptent un service 
elles dotées d'installations  médical sous une forme ou une autre. Le 
médicales ? 
niveau de service pouvant être fourni aux 
installations médicales de la mission seront 
fonction de la taille de la mission, des 
installations médicales et des services de 
soins de santé existant dans le pays ainsi 
que d’autres facteurs. Vous recevrez des 
informations complémentaires concernant 
l’unité médicale lorsque vous arriverez en 
mission. 

5. Que peut­il se passer si j’arrive en  Si cela vous inquiète, rendez­vous à l’unité 
mission sans avoir fait les vaccins  médicale de votre mission pour vérifier 
adéquats ni pris les produits  quelles sont les vaccinations obligatoires et 
pharmaceutiques appropriés ?  recommandées et savoir si un traitement 
préventif est également requis ou préconisé. 
On pourra vous faire savoir si vous avez fait 
les vaccins et pris les produits 
pharmaceutiques adéquats et dans le cas 
contraire, vous dire où les obtenir.

Normes de formation aux opérations ONU de maintien de la paix préalable au déploiement, modules 
pour la formation obligatoire préalable au déploiement, 1e éd. (2009) 

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