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Thème Case Management

N° 3 / Septembre 2014

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myHelsana: découvrezez le
l
nouveau portail P. 29
Pour la clientèle privée d’Helsana Yalcin Esen est arrivé en Suisse à 14 ans. D’ori-
Gagnez un week-end dans gine turque, il n’avait pas fait d’apprentissage.
un hôtel familial! P. 28 Il a été embauché comme auxiliaire dans une
usine de chaussures. Puis il a réalisé l’un de ses
rêves en suivant une formation de chauffeur
de poids lourds. Il est toujours resté fidèle à son
premier employeur et n’avait jamais manqué
un seul jour en 24 ans de service, jusqu’à ce que
Case Management son dos ne s’en mêle. Soudain, les analgésiques
et les massages n’ont plus suffi . Et Yalcin Esen
«Je suis fier d’avoir réussi.»
«J’avais l’impression
ne sera probablement plus jamais capable de
soulever une charge supérieure à 25 kg, selon
le spécialiste du dos. Ce fut un véritable choc Yalcin Esen
pour cet homme robuste et resté jeune.

que quelqu’un me Des muscles pour remplacer une grue


Dans son entreprise, un fournisseur de bois, Yal-

plantait un couteau cin Esen chargeait les palettes grâce à un cha-


riot élévateur et à une grue. S’il avait de la
chance, la menuiserie auprès de laquelle il ef-

dans le dos.» fectuait sa livraison disposait des mêmes équi-


pements. «Mais la plupart du temps, ce n’était
pas le cas, surtout dans les petites entreprises»,
raconte Yalcin. Ainsi, il déchargeait les palettes
à la force de ses bras, portant jusqu’à 10 tonnes
par jour. «Tu peux être aussi costaud que tu
Yalcin Esen, conducteur de poids veux, comme je l’étais, il y a un moment où ça
lourds, a passé 24 ans à livrer des coince.» Il ne comprend pas pourquoi les entre-
prises de transports n’investissent pas plus dans
palettes de bois de plusieurs tonnes.
des camions munis d’un chariot élévateur: «Les
Jusqu’à ce que des douleurs dor- coûts supplémentaires seraient amortis rapide-
sales insupportables ne le clouent ment, car le travail serait plus efficace et les em-
au lit. Après un long calvaire, ployés seraient moins souvent absents».
«J’étais anéanti lorsqu’on m’a diagnostiqué
il s’est battu pour retrouver une cette hernie discale», se souvient Yalcin. Il avait
place dans le monde du travail. déjà commencé à discuter avec ses proches afin
d’être préparé à aff ronter d’éventuelles difficul-
tés financières. Bien sûr, il savait qu’il recevrait
une allocation de perte de gain, tant qu’il était

Y
 
alcin Esen (49 ans) se souvient en incapacité de travail. Mais que se passerait-il
parfaitement du moment où la ensuite? L’employeur d’Yalcin Esen est assuré
douleur l’a terrassé. Pendant plu- auprès d’Helsana pour les indemnités journa-
sieurs jours, il n’a plus pu se lières et ce cas a attiré notre attention. Lorsque
lever. Sa sévère hernie discale des patients sont absents pendant une période
s’était pourtant annoncée par inhabituellement longue ou que le diagnostic
des signes avant-coureurs: le Thurgovien souf- posé permet de prévoir un long rétablissement,
frait de plus en plus fréquemment de lumbagos Helsana propose à ses clients une prestation de
au cours des dernières années. «Mais j’avalais soutien. «Ce fut une chance pour moi», s’ex-
un analgésique et je me faisais masser le soir en clame Yalcin Esen. Bettina Majoleth, case ma-
rentrant à la maison.» Tous ses anciens collè- nager, l’a aidé à s’y retrouver dans la jungle des
gues travaillant dans la livraison connaissaient formalités entre les divers offices concernés. Il
les mêmes aléas, ça faisait partie du métier. a beaucoup apprécié qu’elle prenne le temps de
«Serrer les dents en attendant que ça passe, c’est lui rendre visite en personne alors qu’il vivait
Photos: Christian Schnur

ce que je faisais», nous raconte-il dans un suisse une période difficile.


allemand râpeux tout en garant son car touris-
Avant, M. Esen conduisait des poids lourds, tique à deux étages devant la gare de Zurich, où Conducteur, guide et mécanicien
désormais, il conduit un car touristique. il vient chercher 72 apprentis pour les emmener Avant de rencontrer Bettina Majoleth, Yalcin
en excursion au Tessin. Esen savait déjà que ses meilleures perspectives
Notre blog vous livre d’autres histoires de patients
ayant retrouvé goût à la vie grâce au Case Management,
comme Rea Urfer, victime d’une attaque cérébrale
dans sa jeunesse.
27 rapport.helsana.ch senso 3 / 2014

d’avenir se trouvaient dans le secteur des auxiliaire par un voyagiste. «Mais il ne faut pas
VOS QUESTIONS
cars touristiques. «Je suis fier d’avoir réussi à dé- croire que je ne conduis plus qu’un peu et que
crocher un emploi fixe.» Sa vaste expérience et j’en profite pour voir du pays», souligne Yalcin
sa loyauté envers son ancien employeur ont Esen. Le travail de chauffeur de car est varié et
certes joué un rôle. Mais sans l’aide de Bettina exigeant. Il se lève à 4h30 pour préparer son
Majoleth, case manager, il n’y serait pas parve- luxueux véhicule. Lorsqu’il se rend à l’étranger,
nu aussi rapidement. «Grâce à elle, j’ai appris il prépare tous les papiers nécessaires et étudie
que l’AI prenait en charge les coûts d’une forma- la route et les lieux d’excursion. «Je fais parfois
tion continue pour devenir chauffeur de car», office de guide et doit répondre aux questions
nous explique ce père de deux enfants. des passagers sur les sites touristiques.» Et
Yalcin a eu besoin de huit longs mois avant pour finir, il doit également pouvoir gérer une
de retrouver une forme suffisante pour accom- panne. Bien sûr, il aide aussi les passagers à
plir le premier module de sa formation de monter et descendre leurs bagages – «mais seu-
chauffeur de cars. C’était il y a un an. Il a ensuite lement si leurs valises pèsent moins de 25 kg»,
passé tous ses examens avec brio et peu de ajoute Yalcin Esen en riant. Bettina Majoleth
temps après, il a été engagé comme chauffeur Texte : Christian Schiller Case Manager

Trouver ensemble la
meilleure solution
«J’aime travailler avec des personnes telles
que Yalcin Esen», déclare Bettina Majoleth
d’Helsana. Après son hernie discale, il
savait précisément ce qu’il voulait et il s’est
battu pour l’obtenir. «Je ne suis pas éton-
née qu’il ait même réussi à décrocher un
poste fixe.». La case manager grisonne de
34 ans aide les assurés à revenir dans la
vie active après un accident ou une maladie.
Comme de nombreux patients, Yalcin Esen
s’est retrouvé démuni face à la paperasse
administrative. En effet, selon la maladie
et la durée de l’absence, de nombreux
partenaires sont impliqués: l’employeur,
l’AI , l’assurance-maladie, l’office régional
de placement, les institutions de pré-
voyances, les médecins et les thérapeutes.
Dans d’autres cas, le patient doit
également faire face à des difficultés per-
sonnelles. Il s’agit de garder une vue
d’ensemble afin de trouver ensemble la
meilleure solution pour l’assuré – ou
de l’aider à remplir toutes les formalités,
comme c’était le cas avec Yalcin Esen.
«Le contact direct avec les patients doit
toujours être au premier plan», selon
Bettina Majoleth. Ainsi, le premier entre-
tien s’est déroulé dans l’appartement
de Yalcin Esen. «Nous y avons rempli
ensemble les documents nécessaires à
la demande AI .»

Les case managers assument la coordina-


tion des cas complexes. Les assurés d’Helsana
peuvent profiter de cette prestation gratuite,
pour autant que les conditions-cadres soient
satisfaites. Pour en savoir plus:
www.helsana.ch/fr/casemanagement

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