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dans la 14e édition du Bon usage qui avait nécessité, selon les souhaits
de l’éditeur, une vraie refonte, quant à la présentation, non quant au
contenu et à ses principes. André Goosse a expliqué la nécessité de cet
énorme travail : La doctrine linguistique sous-jacente, qui était nor-
male en 1936, n’avait été revue que de façon partielle et peu visible par
Grevisse. Il fallait la faire évoluer sans que se perde la clarté qui était
une des qualités de l’ouvrage en fonction du public auquel il s’adresse,
les linguistes y étant minoritaires. Cela implique une grande prudence
dans la révision de la terminologie alors que les définitions ont été sou-
vent refaites.
La démarche est restée la même : observer, décrire, conclure ou,
de préférence, permettre au lecteur de conclure, expliquer éventuel-
lement.
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cieusement en application avec le livre d’exercices joint ? Ils datent évi-
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Qui jetterait, sans pour autant s’en servir, ce ravissant service à café
d’enseignement.
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bon usage a cessé de s’adresser uniquement à nos compatriotes. Je me
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mond Aron, 1974), de Philippe Claudel dans Les âmes grises (2003),
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pelle les débuts de l’aventure et, ce faisant, que ce livre a été conçu
essentiellement pour être utile.
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Fils d’un forgeron et d’une couturière, Maurice Grevisse (1895-
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bande dessinée, Le petit XXe, signé Hergé, découvrent dans leurs pages
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conclure5.
croient qu’ils doivent d’abord s’informer et observer avant de
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était souvent en discordance, parce qu’il se fondait sur l’usage réel,
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liers, mais elle a été systématisée par Grevisse, précise André Goosse.
on l’observe déjà chez d’autres grammairiens, pour des faits particu-
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priori mais d’une manière objective, à partir de l’observation : usage
général, courant, rare, archaïque, littéraire, familier, populaire, vul-
gaire, régional, etc. Même dans la langue écrite, à côté du littéraire,
privilégié par Grevisse, il y a l’écrit non littéraire : celui des grammai-
riens et linguistes (un peu favorisés dans mes lectures), en qui je consi-
dère l’usager, en observant la manière dont ils parlent ou écrivent, et
non plus ce qu’ils disent ou écrivent, ou décrivent ; celui des histo-
riens, des philologues (au sens large, c’est-à-dire belge), des folklo-
ristes, des juristes, des hommes de sciences, tout cela dans les limites
de mes possibilités, et pas seulement pour la langue de leur propre res-
sort (elle n’existe guère, en matière de syntaxe, que chez les juristes) ;
quels : Le Monde est plus souvent cité que tous les autres. Autres
celui des journaux enfin, quoique éphémères, mais pas n’importe les-
L’objet (2 667 grammes et 1 680 pages) est là, devant moi, et les
Petite promenade privée
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tifs juxtaposés, ils sont invariables. Je souhaite pousser plus loin et me
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demande s’il faut un trait d’union. R3, en grisé dans le texte, me ren-
voie à la remarque dans la marge. Si je souhaite comprendre le pour-
quoi de cette invariabilité, H2 en grisé me conduit à l’historique : On
explique généralement l’invariabilité par une ellipse. […] Pourtant
cette invariabilité s’est établie difficilement. Par ex., L’Acad. écrivait
encore en 1878, art. brun : Elle est BRUNE CLAIRE et aussi Une
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André GOOSSE, Les auteurs du Bon usage, Communication à la
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