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Marcel Proust, un des écrivains français les plus célèbres, considéré comme un « génie
l’ouvrage Du côté de chez Swann. C’est dans ce livre que le majestueux passage, le plus lu
de toute sa production, celui de la madeleine, est situé. Sur toute la longueur de ce fragment,
d’une manière détaillée et grandiose, Proust décrit une expérience foudroyante subie pendant
que Marcel, le personnage principal, mangeait une madeleine. C’est par ce moyen-là que
madeleine et sa signification ; après, on examinera les deux « moi » que Proust emploie dans
la construction de cet œuvre ; et pour clore nous dégagerons l’expérience vécue par Marcel.
En introduction, la madeleine est décrite par Marcel comme « un de ces gâteaux courts et
dodus, appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une
1
Curtis, Jean-Louis, Marcel Proust, le génie littéraire du XXe siècle, Paris, Académie
Française, 1995.
2
Ibid.
3
Proust, Marcel, Du côté de chez Swann, Paris, France Loisirs, « À la Recherche du temps
perdu », 1999, p. 50.
« rainurée », « coquille »— nous renvoie à une image du sexe féminin, idée qui se renforce
lorsqu’on lit, deux pages après, une autre description plus brève : « petit coquillage de
pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot »4. En plus, Marcel les
appelle « Petites Madeleines » avec majuscule, comme s’il agissait d’un nom propre. D’autre
part, la Madeleine représente un symbole moyennant lequel Marcel peut évoquer un souvenir
fixée dans sa mémoire, dont le personnage ne se rappelle pas et qui le renvoie à son enfance.
Alors, la Madeleine est une figure féminine par le moyen de laquelle on peut raviver des
et œuvre d’un auteur, propose l’existence de deux « moi » —social et profond— au long de
ses écrits. On peut le retrouver dedans cette Madeleine le « moi profond », celui qui
trouve dans toute l’œuvre, car il comprend les coutumes et habitudes de Combray, le village
D’un autre côté, le personnage dévoile que les Madeleines lui occasionnent des souvenirs
involontaires. Cette expérience vécue à travers les synesthésies —celle du goût et celle du
toucher de la madeleine— se présente si subitement ; pourtant, elle ne peut pas exister sans
le détonant, la Madeleine, car elle porte les souvenirs qui appartiennent uniquement au « moi
profond ».
Tous comptes faits, la Madeleine est une force féminine qui est la cause des survivances des
événements passés qui retournent à la mémoire d’une manière involontaire. La madeleine est
4
Ibid., p. 52
un symbole qui peut être interchangeable selon le « moi social » ; néanmoins, l’expérience
est unique, pas substituable, car elle est située dans le « moi profond ». En supplément, on
peut remarquer que la description de l’expérience et les synesthésies subies, tous les deux ne
sont pas seulement un emblème de l’œuvre de Proust, mais elles sont aussi un phénomène
http://www.academie-francaise.fr/marcel-proust-le-genie-litteraire-du-xxe-
siecle
http://www.autopacte.org/Petite_Madeleine.html