Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
. Repères)
Mots clés
La propagation des ondes
Liaisonsoptiques
optiques visibles et infrarouges atmosphériques (LOA),
Absorption,
Diffusion,
dans !'atmosphère terrestre
Scintillation,
Portéeoptique
atmosphérique (POM),
Par Hervé S ! ZUN \Maher AL NABOULSI 1, FrédérqueDe FORNEL 1 Visibilité,
Modélisation,
'lfrance Telecom R&D,'Équipe Optique de champ proche, LPUB UMR CNRS 5027
Mesures,
Constructeurs de LOA
mm m YNOPSIS
Les différents aspects de la propagation des photons dans l'at- The various aspects of the infrared and visible optical waves
mosphère terrestre dans le spectre des ondes optiques visibles et propagation in the atmosphere are presented (molecular and
infrarougessont présentés (absorption moléculaireet aérosolaire, aerosol absorption, molecular and aerosol scattering, rain and
diffusion moléculaire et aérosolaire, affaiblissement par la pluie, snow attenuation) They constitute the key of all good compre-
par la neige, effets des scintillations). s constituent la clé de hension of the future free space optical communication systems
toute bonnecompréhensiondes futurs systèmesde communication (FSO). Fog appears as the more penalizing element in the free
utilisant l'optique non filaire. Le brouillard apparaît comme space optical link operation.
l'élément le plus pénalisant au fonctionnement des liaisons The Runway Visual Range (RVP), parameter characterizing the
optiques atmosphériques. La Portée Optique Météorologique atmosphere transparency is defined and various measuring
(POM), paramètre permettant de caractériser la transparence de instruments such as transmissometer and diffusiometer are
l'atmosphère est définie et différents instruments de mesures described.
tels que transmissomètre et diffusiomètre y sont décrits. The comparison of experimental data allows validating the models
La comparaison des données expérimentales permet de valider suggested in the literature. These models allow also the control of
les modèles proposésdans la littérature Ces derniers permettent the emission power levels of the future free space optical links
de maîtriser les niveaux de puissance d'émission des futures guaranteeing a sufficient dynamics taking into account the varia-
liaisons optiques atmosphériques en leur garantissant une dyna- bllity of the optical propagationconditions.
mique suffisante, compte tenu de la variabilité des conditions The experimental links show that FSO constitute a broad band
optiques de propagation. Les liaisons expérimentales montrent reliable alternative to the installation of optical fibres and to lead
que les LOA constituent une alternative fiable large bande à la to a better acceptance of this technology in the industry of the
pose des fibres optiques, et conduisent à une meilleure accepta- high data rate telecommunications networks.
tion de cette technologie dans l'industrie des réseaux de télé- Some potential applications as some manufacturers of systems
communications hauts débits. are finally pointed out.
Quelquesapplicationspotentiellesainsi que quelquesconstructeurs
de systèmes sont finalement cités.
REE
No 6,7
2005
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans 'atmosphère terrestre
REE
N'6/7
Jiiin/juillet 2005
L'ÉLECTROMAGNÉTISME
m -Repères
Oll :
P (mbar) est la pression 2.4. Diffusion aérosolaire
atmosphérique et
Po
o = 10 13 mbar, Elle résulte de l'interaction de la lumière avec des
T (K) est la température atmosphérique et particules (aérosols, hydrométéores) de taille du même
Tl, = 27'), 15 K. ordre de cgrandeur que la longueur d'onde.
Le coefficient de diffusion aérosolaire est donné en
Il en résulte que cette diffusion est négligeable
c t7 dans km'par la relation suivante :
l'IR. La diffusion de Rayleigh
c intéresse essentiellement le ou :
domaine UV jusqu'au visible. On lui doit notamment la p
couleur bleue du fond du ciel clair. 2 1 n) Irr2dN ('-) dr
Pli (Â) = 105f Qti
0 A' dr
REE
N " (, 7
.11 ;[iiii'jLiillet
.kmi/u!Net20 [)5 200
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans l'atmosphère terrestre
ou :
a a b N W rm V 'V est la visibilité en km
. est la longueur d'onde (nm)
Brouillard 3 0,027 0,3 20 0,37 10 130 . Le coefficient q caractérise la distribution des
d'advection
particules. Il est donné par la relation suivante [7].
Brouillardde 6 607,5 3 200 0,02 2 450
radiation 1.6 si V > 5OA7 ? ;
e
La section efficace de diffusion Qct est une fonction g = 0. 16V + 0.34 ei Ikin < V < 6 » n
qui dépend fortement de la taille de l'aérosol par rapport V-0.5 si 0,5km < V <
à la longueur d'onde. Elle atteint son maximum (3,8) pour
un rayon de particule égal à la longueur d'onde : la 0 si - : 0.5km
diffusion est alors maximale. Ensuite, lorsque la taille
des particules augmente, elle se stabilise autour d'une où V est la visibilité.
valeur égale à 2. Il faut donc s'attendre à une fonction très
sesélective par les particules de rayon inférieur ou égal
cc à la Il en résulte que l'affaiblissement est une fonction
longueur d'onde. Clairement, la diffusion dépend fortement décroissante de la longueur d'onde lorsque la visibilité est
de la longueur d'onde. supérieure à 500 m. Pour des visibilités inférieures,
l'affaiblissement atmosphérique est indépendant de la
La concentration des aérosols, leur composition et la longueur d'onde.
distribution de leurs dimensions varient beaucoup dans le
temps et dans l'espace, d'où la difficulté de prévoir les
affaiblissements par ces aérosols. Bien que leur concen- 2.4.2. Modèle de Bataille
tration soit étroitement liée à la visibilité optique, il n'y a Le modèle de Bataille [9] permet de calculer l'extinc-
pas une distribution unique des dimensions des particules tion moléculaire et aérosolaire pour six raies laser (0,83,
pour une visibilité donnée. La visibilité caractérise la 1,06, 133, 1,54, 3,82 et 10,591 f.un) par une approche
transparence de l'atmosphère estimée par un observateur polynomiale sur des liaisons terrestres proche du sol.
humain. Elle est mesurée par la portée optique météoro- Nous le détaillons ci-dessous.
logique (POM).
2.4.2.1. Extinction moléculaire
Le coefficient de diffusion est le facteur le plus péna- Le coefficient d'extinction linéique crm est obtenu par
lisant du pointde vue de la propagation
ZD des ondes une expression à 10 termes :
optiques atmosphériques.
REE
W 6/7
Jtiiii/jiiillet2005
L'ÉLECTROMAGNÉTISME
Repères
)
AI+A2H -- A3H+A4Hx où :
0 k est la longueur d'onde (im),
Il In +A5V- "' + 4V-y + A7HV- "' 'V est la visibilité.
REE
W 6/7
Juin/juillet 2005
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans 'atmosphère terrestre
. ", ------\, 1
1 Ir
1
E -92
«01
,. "ia
10 `; "''-'cc "'- ; ", " ", ;\Ii "' ;'
ur
G
:!1 0 2
Q & 1 2 3 4 5
a 1 z s
Figi (re 5. Dévicitioiz dujiiiscecii (solis l'in.flt (eiice de ceilliles
de titrbitleiice pliis g-aiides qite le diaiièti-e dt (,fciisc-eait
(déviation du faisceau).
Figure 3. Neige humide : Atténuation en fonction du taux
de précipitation à 1550 11111.
c '?\
D QDi ; r,- b)
Affaissement par la neige sèche
>CL, - -
E-ao 40--_ 1 C, b -C-'5à 0
't-'- " "---' "-' ---'._-w
Y i.
- 4U
l
N
*-**'" L: :t:&..-f.... ;.*
rtI :........
;4
Q 1234 2 3 4 5
Tauxde précipition(mnvh)
2.7. Scintillation
,"
Sous l'influence de la turbulence thermique, au sein ,'C\.
du milieu de propagation, on assiste à la formation de cellules C
,n In In -
aléatoirement réparties, de taille variable (10 cm - 1 km)
et de température différente. Ces différentes cellules pos-
sèdent des indices de réfraction différents provoquant
ainsi diffusion, chemins multiples, variation des angles
d'arrivée : le signal reçu fluctue rapidement à des fréquences
REE
N 6,'7
liiiii,jLiillet 200
. RePères) l : ÉLECTROMAGNÉTISME
ou :
'k [m'J est le nombre d'onde (2Tcl.), 3. 1 » 1 » Comparaison avec le modèle de Kruse et
. L[m] est la longueur de la liaison, Kim (850 nm)
. cil [rn est le paramètre de structure de l'indice de Les figures 9 et 10 montrent l'évolution de l'affaiblis-
réfraction, représentant l'intensité de la turbulence. sement mesuré sur le site de la Turbie de l'atténuation
sspécifique
écif (dB/km) a
du rayon lumineux à 850 nm et àa 950 nm
L'amplitude crête à crête de scintillation vaut 4 (y. et en fonction de la visibilité en présence de brouillard. Les
l'atténuation liée à la scintillation 2 (7,' Pour de fortes tur- résultats sont comparés au modèle de Kruse et Kim.
bulences, on observe une saturation de la variance don-
née par la relation ci-dessus [9]. On notera que le para-
mètre Ci, 2 n'a pas la même valeur aux ondes millimé- 3.1.2. Comparaison avec le modèle d'A1 Naboulsi
triques et aux ondes optiques [14]. Les ondes millimé- La figure 11 montre l'évolution de l'affaiblissement
triques sont surtout sensibles aux fluctuations d'humidité mesuré sur le site de la Turbie de l'atténuation spécifique
tandis qu'en optique, l'indice de réfraction est essentielle- (dB/km) du rayon lumineux à 850 nm en fonction de la
ment fonction de la température (la contribution de la visibilité en présence de brouillard. Les résultats sont
vapeur d'eau s'avère négligeable). On obtient en millimé- comparés au modèle d'Al Naboulsi.
trique une valeur de C@2 de l'ordre de 10 l' M 21',@ Cequi est
une turbulence moyenne (en général en millimétrique on
a 10 " < Cil 1 < 10-12) @et en optique une valeur de Ci,'de
= s0o
l'ordre de 2 x 10''m 2/ ", ce qui est une turbulence faible - ;,n"i"n.a1.
" rrsr.
Il p 1 l, I
Ë l) I !- ;...-!-'U)
i!!L
(en Zn
général en optique on a 10 " < C,2 < 10-'3), 191-
4'500
o
i
I
d00
400. 1
La figure
'& 8 donne la variation de l'affaiblissement des . i
faisceaux optiques ayant une longueur d'onde de 1,5 flm i
300-
300
500
300',
pour différents types de turbulence sur des distances jus- t
qu'à 2000 mètres. 200-'.
200
300-',
brouillard dense)
Précipitation (mm/h) : bruine, pluie, orage :. 1'1...1,.1...1
" LÜ1
== ::'-;<
\J
hl" \IU,.-
; ;,: :!I) !
. Visibilité (50 km à 50 m) - gOD
:) 1
I
.= 400 :
Affaiblissement lié à la scintillation (1,66 micron)
m 25.00.
- 00 ,4
300
00
M Turôulence faible i
111
nn
Turbulence
moyenne 200-
200
sn nn v
Forteturbulence
.a 5 0 -
'5 100-
1DO \
0 OID
1000 2000 3000
0
Distance
(m) o 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
sieJ'duF
nv
REE
W 6/7
Jiiiii/juiJ] ct 2005
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans l'atmosphère terrestre
?A:GG7206xYI·u^_es
lfG0.147D
-= Rrh---- !---t-------- ;---- !---r ":""""";''"-'.-'''''
""""-""-r
"""-t 700
_. , ;- d'
? "h')'-
On,ll·1 !l,
!''Kf]
Lun [! _ t Modèle de AI Naboulsi (Advection)
m,... ! ! î''I<
") !'
".'H. !n ! Atténuation
mesurée
à 850nm
600F;
- aao
4l -
E 500
iD
""
= 3JJ
33 - i
400
259 oU
1
300 ,.
2-
20 ' o
<'
1-
1SJ .1
-' 4e 200
a'.
1J9
100
J7
o 100
Lee 2ec Îl 1013 5 C. ecc 71D GCC 9e r, D 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
1,4b111tf
i tLtt1 ii
ib dit Visibilité
(m)
aAocnaoa
?C.'OMCC mtnucesle,co-laao
irute--.1M&-i44n
- son
oo 700
Modèle
deAI Naboulsi (Convection)
;
1 45J 1,..... T'I`wnr.c
;n'iCe1
wn Atténuation
mesurée
à 850nm
600
i
3D j E 500
m
m
jw I 1
W
400
u
JI u
'.
CL
1
200
203-' c 300
0
79:1 c
..
l'200
50 100
Figure ; Variation de l'affaiblisseiiieizt a 950 iiîi Figi (re Il. VciriÉitioii le l'affciiblisseiîieiit eii fonctioiz de Ici
en foii (-tioii de la visibilité. Coiiilai-,iisoii (ii) e (- le iiiodèlei) isibilité ; Coi,il) cir (iisoii avec le iiioclèle d'Al Niboiilsi
de Kruse et Kim.. (tidvectioii et coiiye (-tioiz).
La comparaison des mesures aux modèles existants sa valeur initiale. Elle caractérise la transparence de
dans la littérature montre un bon accord entre les mesures l'atmosphère.
et les modèles proposés. De l'analyse des courbes La figure 12 donne un exemple des variations de la
précédentes, il apparaît que le modèle de AI Naboulsi, POM observées sur le site de la Turbie (06) le 28 juin
développé à partir de Fascod, est en excellent accord avec 2004 durant une journée de faible visibilité « 10 000 m)
les mesures expérimentales pour les faibles visibilités ou et en présence de brouillard « 1000 m).
les modèles de Krusc et Kim s'écartent notablement des Elle est mesurée à l'aide d'un transmissomètre ou d'un
mesures. diffusiomètre. Le transmissomètre est un instrument basé
parallèles, émanant d'une lampe à incandescence, à La méthode transmissométrique est la plus couram-
une température de couleur de 2700 K, pour que ment utilisée pour mesurer le coefficient d'extinction
l'intensité du flux lumineux soit réduite à 0,05 fois moyen dans un cylindre d'air horizontal placé entre un
REE
No 67
JLtin/jtiillet 2005
L'ÉLECTROMAGNÉTISME
Repères
i 1030 1 1 L ii ii (1 b l q i 11 c i c [i c tt) ti i
1'Il GO q-
illillilltil
"'0 -
1
t fDOQ
=03D- -
/
1
/-
oon
a
cc
: dlulc phoro : lccrnquè
RL'troprojtcni
o
E\IETTELR RE CE Il l'FR
01
n
2-ZO 40C GIJC ecp 1 DOC 12CC i4ci
r. ! " kjt,s j iGr 1
Figitre 14. lrci ; zsiiiissoiiièti-e ii faisceabi rfléchi.
Lil1
nedebase
:' :i ! cc'1\: 1I! :i <c''.1
-<
:<
E\IElll ?ll
1- ? V\ " luma.!'tdi.unill
",im.uc
ii 'n
11, .'
\IS1,
E\IETTEL'R RECEPTEUR
Fi Figure 15. Scli'ia
eiilotii- la iiestire de ) isibilité par i « éti-odifflisioii.
Il I,d,
émetteur composé d'une source lumineuse à flux 1 1 " 1 1 [Il 1 il 1
constant et modulé, et un récepteur équipé d'un photo-
La distance parcourue par la lumière entre l'émetteur petit volume d'air et à déterminer, par des moyens photo-
et le récepteur est communément appelée " base du métriques, la proportion de lumière diffusée dans un
transmissomètre " et peut varier de quelques mètres à angle
c solide suffisamment grand et dans des directions
REE
No 6 7
Juiti,,Iuillct 2005
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans 'atmosphère terrestre
Deux types de mesure sont utilisés dans ces instru- transfert important d'informations entre les stations de
ments : la diffusion arrière et la diffusion avant [16]. base et l'infrastructure du réseau. Elle permet de s'affranchir
difftision arrière oit rétrodiffiision (figure 15) : le également des faisceaux hertziens, largement employés
faisceau lumineux est concentré sur un petit volu- lors du déploiement du réseau 2G (GSM et DCS).
me d'air, il est rétrodiffusé et collecté par la cellu- Disposant d'une plus large bande passante, elle est
le photoélectrique. appropriée aux applications multi média.
. diffusion avant : les instruments sont constitués La connexion Interiiet à haut débit sur le dernier kilo-
d'un émetteur et d'un récepteur dont les faisceaux mètre. Les LOA constituent une solution pratique et éco-
d'émission et de réception font entre eux un angle nomique à la couverture du " dernier kilomètre " en
de 20 à 50 degrés (figure 16) ; d'autres dispositifs complément des liaisons radioélectriques. Bénéficiant
placent un diaphragme à mi-distance entre l'émet- des progrès accomplis dans le cadre du développement
teur et le récepteur, ou deux diaphragmes placés de la fibre optique, elles offrent des débits importants et
près de l'émetteur et du récepteur. ne nécessitent aucune licence d'utilisation.
sujets à des perturbations climatiques importantes Plusieurs produits sont proposés par des sociétés à
telles la foudre ou saturés en liaisons radioélectriques des longueurs d'onde proches de l'optique pour des débits
(usine, aéroport...), de plusieurs centaines de Mbit/s sur des distances de
. lorsque la liaison doit être installée d'urgence pour l'ordre de quelques km. Une liste non exhaustive est donnée
rétablir une connexion temporairement détruite en annexe 1.
(par exemple, lors de l'attentat du Il septembre
2001 à New York, de nombreuses liaisons optiques
furent installées pour assurer les connexions
6. Conclusion
téléphoniques et informatiques,
. lorsqu'on souhaite fermer une boucle optique pour Les différents aspects de la propagation des photons
des questions de sécurité (ATM à 155 Mbit/s, dans l'atmosphère terrestre ont été présentés (absorption
WDM à 10 Gbit/s), moléculaire et aérosolaire, diffusion moléculaire et aéro-
. lorsqu'on souhaite disposer de liaisons informatiques solaire, affaiblissement par la pluie, par la neige, effets
hauts débits (Ethernet : 10 Mbit/s, FastEthernet : des scintillations). Ils constituent la clé de toute bonne
100 Mbits/s, Gigabit Ethernet : 1 Gigabit/s, FFDI...) compréhension des futurs systèmes de communication
ou téléphoniques utilisant l'optique non filaire. Le brouillard apparaît
. lorsqu'on souhaite relier les différentes cellules comme l'élément le plus pénalisant au fonctionnement
urbaines GSM et UMTS. des liaisons optiques atmosphériques.
Au niveau plus opérationnel, on peut citer les appli- La comparaison des données expérimentales a permis
cations suivantes : de valider les modèles proposés dans la littérature. Ces
derniers permettent de maîtriser les niveaux de puissance
t
Les liaisons de r-accordement " backhaul " de la télé- d d'émission des futures liaisons optiques atmosphériques,
phonie niobile. La technologie " LOA " constitue une en leur garantissant une dynamique suffisante compte
alternative aux connexions par câbles permettant un tenu de la variabilité des conditions optiques de propagation.
REE
No 6/7
JuiniLtillet 2005
L'ÉLECTROMAGNÉTISME
epères
Les liaisons expérimentales permettent de montrer [101 M. AL NABOULSI, H,SIZUN DE F. FORNEL ; " Fog
Attenuation Prediction for Optlcal and Infrared Waves ",
que les LOA constituent une alternative fiable large
Journal SPIE (International Society for Optical Engineering,
bande à la pose des fibres optiques, et de conduire à une
2003.
meilleure acceptation de cette technologie dans l'indus-
[111 T.H. CARBONNEAU, D.R. VVISELEY, " Opportunities and
trie des réseaux de télécommunications hauts débits. challenges for optical wireless ; the competitive advantage
Afin de mieux appréhender la disponibilité d'une liai- of free space telecommunications links ln today's crowded
son optique atmosphérique, le lecteur se référera à market place ", SPIE Conference on optical wireless com-
munications, Boston, Massachusetts, Vol 3232, 1998.
des outils de simulation de la qualité de service. Ils per-
[12] Rec. UIT R P.837-4, Caractéristiques des précipitations pour
mettent, pour un site géographique donné, de déterminer la modélisation de la propagation, UIT-R, 2004
la disponibilité et la fiabilité d'une liaison en fonction des [13] H. WEICHEL, " Laserbeampropagation in theatmosphere ",
paramètres systèmes (puissance, longueur d'onde, carac- Roy F. Potter, Series Editor, The international society for
optical engineering, Bellingham, Washington, Etats Unis,
téristiques du matériel) et des paramètres climatiques et
1989 Mie, ann, Phys.,25, 377-445, 1908.
atmosphériques. Ils intègrent les différents phénomènes
[141 H. VASSEUR, C. OESTGES, A. VANDER VORST,
" Influence de la troposphère sur les liaisons sans fil aux
physiques responsables de la rupture des liaisons tels que
les atténuations dues à la lumière ambiante, à la scintilla- ondes millimétriques et optiques ", Propagation électroma-
tion, à la pluie, à la neige et au brouillard [17]. gnétique du décamétrique à l'angstrdm, 3c''es journées,
Rennes,1997.
1151 M. GEBBART, E. LEITGEB, M. AL NABOULSI, H. SIZUN,
DE F. FORNEL, " Measurements of light attenuation at dif-
ferent wavelengths in dense fog conditions for FSO appli-
REE
No 6/7
Jtiiii/juillet 2005
La propagation des ondes optiques visibles et infrarouges dans 'atmosphère terrestre
REE
N 6,7
Jtiiiiijuillet 2005
L'ÉLECTROMAGNÉTISME
Brouillard épais
200 75
Srouillard modéré
500 28.9
Brouillard léger
Orage 100 770 18,3
1 000 13,8
Brouillard très lége
2000 6,6
Brume légère
Pluie moyenn 12,5 2800 4,6
4000 3,1
10000 1'l
20000 0,54
50 000 0,19
REE
W 6/7
Juiii/juillet 2005