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Mécanique de la

rupture élastique
plastique

Dr. Zagane Mohammed El Sallah

Juin 2018
1.0
Table des
matières
Introduction 3

I - Crack tip opening displacement (CTOD) 4

1. Emoussement en fond de fissure .......................................................................................................... 4

2. Méthode de mesure du C.T.O.D. ............................................................................................................ 5

II - Intégrale J 6

1. Définition de l'intégrale J ....................................................................................................................... 7


Introduction

En tête de fissure, la singularité de contraintes permet d"activer une forte déformation plastique. La taille
de la zone plastique dépend fortement du mode de sollicitation  ; elle est bien plus importante en
condition de contraintes planes qu'en condition de déformation plane. Cette dernière sera donc la plus
critique pour la résistance à la propagation des ruptures.

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Crack tip opening
displacement (CTOD) I

Emoussement en fond de fissure 4


Méthode de mesure du C.T.O.D. 5

Le CTOD ou Crack Tip Opening Displacement, c'est adire, déplacement d'ouverture en pointe de
fissure émoussement ???.
Les matériaux à haute résistance ayant généralement une faible ténacité, on peut leur appliquer la
mécanique linéaire de la rupture. Ces procédures sont utilisables si la taille de la zone plastifiée est
très petite devant la longueur de fissure (ZP << a).
Par contre, les matériaux à faible résistance et faible limite d'élasticité ont une ténacité
élevée ; ceci signifie que la taille ZP à la rupture est >> a. Wells a introduit le concept de
déplacement à la pointe de fissure (COD) pour ces matériaux. L'extension de fissure peut se
produire quand le matériau à la pointe de fissure a atteint une certaine déformation plastique :
cette quantité peut être reliée au COD qui est une quantité mesurable.

1. Emoussement en fond de fissure


Dans le cas des matériaux ductiles, l'observation des éprouvettes d'essai montre qu'il se produit
un émoussement en fond de fissure (qui s'écarte de la parabole définie pour les matériaux
fragiles dans l'hypothèse de l'élasticité linéaire).
L'extension de fissure se produira quand le COD aura atteint une valeur critique. On pourra
montrer plus tard que ce critère est équivalent aux critères K1C et G1C dans le cas des
matériaux à basse ténacité.
La mesure du COD a été cependant généralisée au cas où de fortes déformations plastiques
apparaissent en fond de fissure, donc lorsqu'on ne peut plus passer de \delta à K.
A partir du modèle d'Irwin, l'évaluation du COD se fait en calculant l'ouverture 2v à la distance
re (rayon de la zone plastique proposée par Irwin, correspondant à la distance sur laquelle les
contraintes dépassent la limite d'élasticité en pointe de fissure) d'une fissure qui aurait comme
longueur a+re.

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Crack tip opening displacement (CTOD)

2. Méthode de mesure du C.T.O.D.


Quoi qu'il existe d'autres méthodes, on mesure l'écartement V des lèvres de l'entaille
mécaniques à l'aide d'un capteur à lames.
L'idée consiste à dire qu'il existe un centre de rotation apparent de l'éprouvette mise sous
charge et que l'on peut donc, si l'on connaît la position de ce centre de rotation et le
déplacement des lèvres de l'entaille mécanique, connaître le COD .
Les relations entre triangles semblables permettent d'écrire :

Cette expression montre que la valeur de ne pourra être déterminée que si on connaît la valeur
de r (donc la position du centre de rotation). Plusieurs auteurs ont fait diverses propositions :
exemple 2,2 < r < 6,7 quand passe de 0,1 à 0,4 mm.

Principe de la mesure du CTOD

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Intégrale J

Intégrale J
II
Définition de l'intégrale J 7

L'intégrale J a été proposée par Rice. Elle se confond avec le taux de restitution d'énergie G dans le
cas des matériaux fragiles.
Pour des matériaux écrouissables, les méthodes précédentes ne s'appliquent plus. Les non
linéarités sont importantes. On introduit un matériau élastique non linéaire qui donne, en
chargement radial monotone la même courbe de charge . Cette démarche ne peut s'appliquer que
dans le cas de chargement monotone.
De plus, dans le cas d'un comportement linéaire élastique, elle est identique à G

Dans le cas d'une forte déformation plastique, J n'est plus tout à fait égal à G1 qui ne contient pas
l'accroissement d'énergie de plastification lors de la propagation de la fissure. Cependant
l'intégrale J reste indépendante du contour choisi et de la géométrie de l'éprouvette.

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Intégrale J

1. Définition de l'intégrale J
On peut alors définir une énergie de déformation élastique ( ) (qui n'est plus quadratique). Le
calcul de l'énergie restituée lors d'une avancée dA de la fissure peut se faire, comme dans le cas
de l'élasticité linéaire. On retrouve le résultat obtenu pour le taux de restitution d'énergie G:
l'énergie restituée peut être calculée à partir d'une intégrale, l'intégrale J, sur n'importe quel
contour entourant la fissure :

Le calcul est valable en mode I, en déformations planes, et en l'absence de chargement sur les
lèvres de la fissure.

Identification des paramètres pour déterminer l'intégrale J


L'intégrale J est indépendante du contour choisi. Elle peut aussi bien être calculée à partir des
conditions aux limites sur la structure (contour lointain), qu'à partir des contraintes et
déformations au voisinage de la fissure (contour proche). Pour le calcul numérique de J, les
mêmes précautions sont à prendre que dans le cas linéaire : calcul sur plusieurs contours en
éliminant les contours trop proches ou trop lointains.
En mode I, les champs de contraintes et de déformations près de la fissure sont obtenus, dans le
voisinage immédiat du fond de la fissure, région de l'ordre de deux fois l'émoussement (CTOD)
de la fissure, à partir des techniques de l'analyse limite par le champ de Prandtl (en éventail
autour du fond de la fissure).

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