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1-La mise en place de la plateforme ajal par le ministère d’économie et des

finances pour les délais de paiement :


Il semble que Mohammed Benchaâboun, le ministre de l’Economie et des Finances est
déterminé à aller jusqu’au bout de son engagement en matière de respect des délais de
paiement. Preuve en est, il met en ligne, dès demain 4 octobre 2018, la plateforme
électronique (https://ajal.finances.gov.ma) dédiée à la réception et au traitement des
réclamations des fournisseurs concernant les délais de paiement de leurs prestations par les
Etablissements et Entreprises Publics (EEP).
La mise en ligne de cette plateforme intervient en application des Hautes Orientations Royales
du 20 août 2018. Elle fait suite à la récente circulaire que le ministre de l’Economie et des
Finances a adressé le 18 septembre aux établissements et entreprises publics les appelant à
donner l’exemple en respectant les délais de paiement principalement pour les PME et TPE.
Une circulaire qui s’inscrit dans le cadre des efforts engagés par les pouvoirs publics visant
l’amélioration du climat des affaires au Maroc. « Cette plateforme, qui a été élaborée selon une
approche participative impliquant les différentes parties prenantes, notamment la
Confédération Générale des Entreprises du Maroc et les EEP, vise ainsi à fluidifier les échanges
et la communication entre les fournisseurs et les EEP, identifier les causes des retards de
paiement, leur apporter les solutions adéquates et améliorer les délais de règlement des
fournisseurs des EEP », lit-on dans un communiqué du ministère.

Sans doute, elle permettra la dématérialisation des opérations relatives aux réclamations des
fournisseurs concernant le retard des paiements, le renforcement de la transparence et de la
traçabilité du suivi du traitement des réclamations ainsi que la responsabilisation des
intervenants et la maîtrise des délais de réponse aux réclamations par les EEP.

Le ministère indique dans un communiqué que cette nouvelle plateforme représente un outil
complémentaire qui n’a pas pour vocation de se substituer aux systèmes d’information des EEP
qui prennent en charge les opérations du processus de paiement et la relation avec les
fournisseurs.

Le ministère assurera, dans le cadre de ses prérogatives, un suivi régulier des réclamations
enregistrées sur cette plateforme, avec la possibilité d’intervenir pour proposer des solutions
aux problématiques rencontrées.
La mise en ligne de cette plateforme vient renforcer le dispositif juridique et institutionnel mis
en place par les pouvoirs publics dans le domaine des paiements et qui contribuera, de manière
générale, à renforcer la confiance entre les EEP et leurs fournisseurs.

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2-Emission des premiers titres sukuks au Maroc :

Attendue depuis longtemps par le marché, Bank Al-Maghrib vient enfin de


dévoiler la date de la première émission de sukuk souveraine par le Maroc.
Ainsi, cette opération aura lieu le 5 octobre prochain et portera sur un
montant de 1 milliard de DH, selon Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-
Maghrib. Confrontées à une problématique de refinancement depuis un
moment, les banques participatives attendaient de pied ferme cette
annonce, dans la mesure où cette opération va ouvrir la voie à une solution
à cette problématique. Elle contribuera également au renforcement de
l’écosystème de la finance participative au Maroc.

3-Le crédit de la tva :

Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, a promis de


rembourser les 40 MMDH de crédit TVA. Quelles sont les pistes possibles pour financer
cette mesure nécessaire à l'allègement de la trésorerie du secteur privé et public ?

Lors de son intervention à l’université d’été de la CGEM, Benchaâboun n’est pas venu
les mains vides. Il a fait cette annonce de premier plan: «Nous prenons l’engagement de
rembourser tout le passif constitué du crédit TVA à ce jour, y compris au profit des
entreprises et des établissements publics», promet le ministre des Finances. Cet
engagement gouvernemental peut être qualifié «de quick win» pour les entrepreneurs,
une promesse de Salaheddine Mezzouar lors de sa campagne électorale pour la
présidence de la confédération patronale. Celle-ci pose la question de son financement.
Rappelons que 40 MMDH représentent 10% des ressources disponibles du Budget
général de l’État (BGE). Au vu du peu de choix budgétaires à la disposition de l’argentier
du royaume, le gouvernement serait-il une nouvelle fois amené à reprendre le
mécanisme mis en place en février 2018 ? Ce système consiste en un remboursement
des arrivées de la TVA du secteur privé via un financement bancaire adossé à une
garantie de l’État. Pour les établissements publics ayant une lourde ardoise auprès de
l’État, la piste d’emprunts garantis par ce dernier pourrait être envisagée.

Une nouvelle convention État-CGEM-GPBM ?

Ce mécanisme devait représenter «une solution définitive» à l’épineux dossier des


arriérés de la TVA. Une convention a été signée en février dernier dans ce sens entre le
ministère de l’Économie et des finances, le Groupement professionnel des banques du
Maroc (GPBM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Cette
convention est assimilée à une opération d’affacturage basée sur le volontariat. Le
remboursement du crédit cumulé se fait auprès des banques, adossé à un taux de sortie
de 3,5%. La DGI s’engage à son tour à rembourser les banques sur une durée de 5 ans.

4-Elaboration d’une st-ratègie pour sauver la SAMIR

La coalition d’organisations politiques et syndicales aspirent à sauver la raffinerie en


déplaçant le dossier du terrain judiciaire à celui de l’action politique. Les détails.

Le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (Front) se


mobilise en cette rentrée politique. Les représentants de cette coalition d’organisations
politiques et associations ainsi que des personnalités de la société civile ont rencontré
des groupes parlementaires dans les deux chambres du Parlement en vue de les
mobiliser pour «sauver la raffinerie de la SAMIR».

«Ces réunions ont permis aux intervenants d’affirmer leur adhésion à la démarche du
front et d’annoncer leur prédisposition à participer à toutes initiatives et actions de
plaidoyer susceptibles de contribuer à sauvegarder la raffinerie marocaine de pétrole, à
protéger les acquis du Maroc et des Marocains liés à cette industrie et à réduire
l’ampleur des dommages causés par la fin de ce symbole national», annonce le Front
dans un communiqué. Cette coalition a été représentée par Houcine El Yamani, son
coordinateur et SG du syndicat CDT de la SAMIR et Mohamed Benmoussa, économiste
et membre du Front.

Pour rappel, la raffinerie est à l’arrêt depuis août 2015 et sa mise en liquidation
judiciaire a été actée en mars 2016. Depuis, la SAMIR s’est transformée en un long
feuilleton judiciaire. Un procès en appelle un autre dans ce dossier complexe. En plus de
la procédure de liquidation judiciaire en cours de traitement par le Tribunal de
commerce de Casablanca, deux autres procédures sont ouvertes en lien avec ce dossier.
La première concerne les dirigeants de la SAMIR poursuivit par le syndic et le Tribunal
de commerce. La deuxième procédure se déroule au niveau international visant le
gouvernement marocain et lancée par l’actionnaire majoritaire Mohamed Hussein Al
Amoudi près du CIRDI, tribunal de la Banque mondiale. À ces multiples procès s’est
ajoutée une requête en cours par la Douane près le Tribunal de première instance de
Mohammédia visant l’ex-DG de la SAMIR, Jamal Ba Amer.

5-La loi des finances 2019 : les préparations

Plus de travail et moins de dépenses. Le chef du gouvernement, Saad-Eddine El


Othmani, vient d’adresser aux membres de son équipe une note de cadrage portant sur
l’élaboration du projet de loi de finances (PLF) 2019. Il y décrit les lignes directrices que
chaque département devrait prendre en compte pour faire part au plus vite de ses
propositions au ministère de l’Economie et des Finances en charge de le présenter
officiellement dans les prochaines semaines.

Les priorités 2019 doivent ainsi s’articuler autour de politiques sociales en premier lieu.
La note de cadrage met l’accent sur l’enseignement, la santé et l’emploi, mais aussi sur
l’accélération du processus du dialogue social et l’appui au pouvoir d’achat des citoyens.
En second lieu, le PLF devra ajouter à sa liste de priorités la poursuite des grands
chantiers et stratégies sectorielles pour assurer les moyens qu’il faut à la croissance
économique et soutenir l’investissement et l’entreprise. Les réformes et la préservation
des équilibres macro-économiques arrivent en 3ème et 4ème position sur cette liste des
priorités.
Au volet chantiers stratégiques, la note de cadrage souligne l’importance, pour le
Maroc, de les poursuivre et de maintenir une cadence de croissance économique jugée
positive cette année (3,6%). Le gouvernement accorde, entre autres, la priorité au
chantier vital de l’eau. “Il faut achever l’élaboration du plan national de l’eau, prendre
les mesures d’urgence nécessaires et mobiliser les moyens indispensables au traitement
des cas d’insuffisance d’approvisionnement des habitants en eau potable”, dicte la note
de cadrage.

Autre priorité, qui a fait parler d’elle récemment: la réforme des Centres régionaux
d’investissement (CRI). Le gouvernement est bien conscient que le coup de fouet royal
doit donner lieu à du concret après l’approbation du projet de loi portant sur cette
réforme par le conseil de gouvernement du 2 août . El Othmani mobilise son équipe
pour une mise en oeuvre aussi rapide qu’efficace.

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