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Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Chapitre I

Fonction Gamma et fonctions de Bessel

I.1 Détermination de la fonction Gamma

La fonction Gamma est très simple à déduire à partir de l’intégrale d'Euler:


∫e
−x p −1
x dx .
0
Cette intégrale est une fonction de paramètre p ; elle est représentée par le symbole Γ(p) et
s’appelle la fonction Gamma.
L’intégrale d’Euler est une intégrale non propre, car la borne supérieure est infinie,
l'intégrale est égale à x p −1 pour x = 0 et par conséquent toutes les expressions sous intégrale
tendent vers zéro pour p<1.
Considérons pour quelles valeurs de p l'intégrale peut exister. Pour cela, divisons
l’intervalle d’intégration en trois parties: de zéro à a1>0, de a1 à a2 et de a2 à l'infini. On aura:
∞ a1 a2 ∞

∫e x dx = ∫e x dx + ∫e dx+ ∫e−xx−p−1dx.
−x p−1 −x p−1 −x p−1
x
0 0 a1 a2

Montrons que la dernière intégrale existe pour n'importe quelle valeur de p.


∞ b
−x p−1
∫e x dx= lim ∫ e-x x p−1 dx
b→∞
a2 a2
(Si la limite existe). On utilise pour montrer l'existence de la limite:
x p +1
lim = 0 (qu’on peut facilement monter en appliquant plusieurs fois le théorème de
x →∞ e x

l'Hôspital) et par conséquent, pour les grandes valeurs de x, par exemple, si x > x 0 , la variable

x p +1
sera inférieure à ε ; si on pose ε =1 , ainsi pour x > x 0 on a:
ex
x p +1 x p −1 1
< 1 et <
e x e x
x 2
Si on pose a 2 = x 0 , on aura:

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1
e − x x p −1 < .
x2
et
b b b
dx 1 1 1 1
∫e x dx < ∫x = − = − <
- x p-1
2
.
a2 a2 xa 2
a2 b a2
b
−x
Étant donné que e x -x p-1
> 0, avec la croissance de b, ∫e x p −1 dx augmente.
a2

Donc:
b
lim ∫ e − x x p −1 dx existe ∀ p.
b →∞
a2

a1
−x
Considérons l’intégrale ∫e x p−1 dx, pour p < 1 . Pour x → 0, e − x → 1; et la fonction sous
0
a1
p−1
intégrale sera de l'ordre x p −1 pour x → 0 , et ∫x
0
dx existera pour les mêmes valeurs de p pour
a1

lesquelles existe l’intégrale ∫ e − x x p −1 dx .


0
Cependant:
a1 a1 a1
p −1 p −1 xp
∫x dx = lim ∫ x
ε→ 0
ε
dx = lim
ε→ 0 p
=
0 ε

1
= lim ( a 1p − ε p ).
p ε→0
On peut remarquer que: si p > 0 , ε p → 0 et l'intégrale existera; si p < 0 , ε p → ∞
et l’intégrale existera. Si p = 0 , on aura:
a1 a1
−1 a1
∫ x dx = lim∫ dx / x = lim Ln x
0
ε →0
ε
ε →0 ε
= ∞,

c’est-à-dire que l'intégrale n'existe pas.


Donc,

−x
∫e x p − 1 dx
0

existe pour p>0. Par conséquent pour p>0, on a :


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−x p −1
Γ (p) = ∫e
0
x dx . (I.1)

A titre d'exemple calculons Γ(1) et Γ ( 2) :




Γ(1) = ∫ e − x x 0 dx = − e − x 0
= 1;
0

Γ(1 / 2) = ∫ e − x x 1 / 2−1 dx .
0

Posons x 1 / 2 = z ; dz =1 / 2 x −1 / 2 dx ; x = z 2 . Donc:

Γ(1 / 2) = 2 ∫ e −z dz.
2

Pour calculer cette intégrale posons:



−z
A= ∫ e dz
2

On peut écrire que:


∞ ∞ ∞
−t2 −z 2
A=∫e dt . Prenons A = ∫ e dz . ∫ e − t dt.
2
2

0 0 0
−z2
Le facteur e dz est une constante qu'on peut inclure dans l'intégrale.
Donc:
∞∞
A = ∫ ∫ e −( z +t2 )
2
2
dz dt.
0 0
Le calcul est plus simple à réaliser si l’on utilise les coordonnées polaires.
ρ et ϕ (fig I.1). On connaît que : p = (z 2
+ t
2
) et l’élément de surface est égale à ρ d pd ϕ .
Donc :
2π ∞ 2π −∞
1
A 2 = ∫ dϕ ∫ e − p ede = − ∫ dϕ ∫ e du
2 u

0 0
2 0 0

où u = − ρ ², du = − 2 ρdρ ;
π 2 π 2
1 1 π
∫ dϕ e ∫ dϕ = 4 ;
−∞
A2 = − u
0 =
2 0
2 0

π 1
A= , Γ  = 2A= π .
2  2

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Le calcul réalisé ci-dessus montre, que le calcul de Γ (p )∀ p par l’intégrale d’Euler est
compliqué.

Fig I.1

I.2 Propriétés de la fonction Gamma

Propriété 1.
Γ (p + 1) = pΓ (p ). (I.2)
Exemple
7 4  4 4 4 1 
Γ   = Γ  + 1 = Γ  = Γ  + 1
3 3  3 3 3 3 
4 1 1
= . Γ  .
3 3 3

Démonstration : représentons Γ ( p + 1) par l’intégrale d’Euler et intégrons par parties :


∞ ∞
Γ (p + 1) = ∫ e − x x p dx = − x p e − x

0
+ p ∫ e − x x p −1 dx ,
0 0


u = x p , du = px p −1 dx;
dv = e − x dx, v = − e − x .
Or
xp
lim x p e − x = lim =0
x →∞ x →∞ e x

Par conséquent :

Γ (p + 1) = p ∫ e − x x p −1 dx = pΓ (p ).
0

Corollaire 1.

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Si p est nombre entier, on a Γ (p ) = (p − 1)!. Ainsi, on a :


Γ (p ) = (p − 1) Γ (p − 1) = (p − 1)(p − 2 ) Γ(p − 2) =
= .... = (p − 1) = (p − 2 )...2.1Γ(1) = (p − 1)!.

Donc, de ce corollaire, on peut remarquer comment la fonction gamma croit rapidement :


Γ(1) = 1 Γ(5) = 4!= 24 Γ(9 ) = 8!= 40320
Γ(2 ) = 1 Γ(6 ) = 5!=120 Γ(10) = 362880
Γ(3) = 2!= 2 Γ(7 ) = 6!= 720
Γ(4 ) = 3!= 6 Γ(8) = 7!= 5040

La fonction gamma peut être utilisée pour réduire la représentation du produit


( m + p )( m − 1 + p ) ...( 2 + p )(1 + p ) p, où m- entier et 0 〈 p 〈1 . .. Si l’on ajoute Γ (p ), on obtient

Γ (m + p + 1) , d’où l’on peut écrire :


Γ (p + m + 1)
(m + p) (m -1 + p) ... (1+ p) p= .
Γ(p)
Corollaire 2.

Détermination de la fonction gamma pour les valeurs négatives et non entières de p. Soit p
donné sur l’intervalle (− 1, 0 ) . Donc p+1 sera trouvé sur l’intervalle (0, 1) et Γ (p + 1) peut être
calculé par la formule d’Euler (I.1).
Posons :
Γ( p + 1)
Γ (p ) = pour − 1 〈 p 〈 0 (I.3)
p
Pour p = -1, la formule donne l’infini, et donc :
p + 1 = 0 et Γ (0 ) = ∞
Par conséquent Γ(− 1) n’existe pas.
La transition d’un intervalle à un autre (− 1, 0 ). (− 2, − 1), (− 3, − 2 ) etc... , peut être
déterminée par la formule (I.3). La fonction gamma n’existe pas pour les p négatifs entiers.
Exemple :
 1  2
Γ−  Γ 
 4 9  2
Γ− = 
3  3
= = Γ  .
 3 −
4  4  1  4  3 
− − 
3  3  3
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2
La valeur de Γ   est trouvée à partir de la table.
3
Propriété 2 :

n!n p
Γ (P) = lim
p(p + 1)(p + 2)...(p + n)
.
n→∞

Cette formule est utilisée pour le calcul approximatif de la fonction gamma.


Pour la démonstration, considérons la fonction :
n n
 x
f (n, p ) = ∫ 1 −  x p −1 dx.
0
n
On peut facilement voir que :
lim f (n , p ) = Γ (p ) . Evidemment :
n →∞

n n
 x
lim f (n , p ) = lim ∫ 1 −  x p −1 dx =
0
n →∞ n →∞ n
−n −x
n  ∞
 
x dx = ∫ e − x x p −1 dx = Γ(p ).
 x x
 p −1
= lim ∫ 1 + 
n →∞ 
0 
−n 
  0

D’une autre part, en intégrant par parties, on obtient pour f (n, p) une expression sous la
forme :
n n n
 x  x x
p
f (n, p ) = ∫ 1 −  x p −1 dx = 1 −  +
n

0
n  n p
0

n
1 x
+ ∫ (1 − ) n −1 x p dx,
p0 n

n −1
 −1
n
 x  x
u = 1 −  du = n 1 −   dx;
 n  n  n 
xp
dv = x p −1 dx, v = .
p
On obtient l’expression :
n n −1
1  x
f (n, p ) = ∫ 1 −  x p dx
p 0 n

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En l’intégrant par parties encore une fois en posant :


n −1
 x
u = 1 −  , dv = x p dx.
 n
n−2
n −1 x x p +1
d’où du = − 1 −  dx ; v =
n  n p +1
On obtient :
1 x x n n−1 x
n, p = 1− + 1− x dx
p n p+1 0 n p+1 n
n n−1 x
= x 1− x dx
n p p+1 n
Ou encore après intégration par parties n fois, on obtient :
n ( n − 1) ( n − 2 ) ...  n − ( n − 1) n  x n−n
( n, p ) = x n+ p −1dx =
( p + 1) ( p + 2 ) ....  p + ( n − 1) ∫0  n 
f n
1−
n p
n! x n+ p
= =
n
.
n n p ( p + 1)( p + 2 ) ... ( p + n − 1) n+ p 0

nn+ p n! n p n!
= =
n n p ( p + 1) ... ( p + n ) p ( p + 1) ... ( p + n )
Par conséquent :
n p n!
Γ (p) = lim .
n→∞ p(p + 1)....(p + n )

Propriété 3. Dérivée du logarithme de la fonction gamma.

Trouvons la formule pour :


Γ′ ( p + 1) :
ln Γ ( p + 1) ′ =
Γ ( p + 1)
n p n!
Γ ( p + 1 ) = p Γ ( p ) = p lim ;
n →∞ p ( p + 1) ... ( p + n )
In Γ ( p + 1) = lim  p ln n + ln n ! − ln
n →∞
( p + 1) − .... − ln ( p + n ) ;
Γ′ ( p + 1) = 
lim ln n −
1
− ... −
1 
.
Γ ( p + 1) n →∞
 p +1 p + n 

En posant p = 0,

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Γ′(1)   1 1 
= lim ln n − 1 + + ... +  .
Γ(1) n →∞   2 n 
La partie gauche de cette égalité est égale approximativement à -0,57721…
La grandeur 0,57721... s’appelle la constante C d’Euler.
Par conséquent :
  1 1 
lim ln n− 1 + + ... +   = −C.
n→∞
  2 n 
Donc, on peut écrire :
Γ′( p + 1)  1 1 1 1
= lim [ln n − 1 + + ... + + + ...
Γ( p + 1) n→∞  2 3 p p+n
1  1 1 1
+  + 1+ + + ... + ] = lim [ ln n−
p+n 2 3 p n →∞

 1 1 1  p
1 p
1
 − 1 + + + ... +  +
n + p 
∑ = −C + ∑ .
 2 3 m =1 m m =1 m

I.3 Détermination de la fonction de Bessel de première espèce

L’équation différentielle de Bessel est :

1  ν2 
y ′′ + y ′ + 1 − 2  y = 0 . (I.4)
x  x 
La solution de cette équation s’appelle fonction de Bessel.
L’équation différentielle de Bessel est une équation linéaire d’ordre deux. La solution
générale a la forme :

y = C1 y1 +C2 y2,
où C1 et C 2 sont des constantes ; et y1 et y2 sont les solutions linéaires et indépendantes de
l’équation.
On va chercher la solution de l’équation sous la forme de la série :

y = x p (a 0 + a 1 x + a 2 x 2 + ... + a i x i + ...) = ∑ a i x i + p ,
i =0

En posant a 0 ≠ 0. Le problème sera de trouver les coefficients a i , i = 1, 2, ... et le nombre p.


La fonction :

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y = ∑ a i x i + p , sera introduite dans l’équation. Trouvons les dérivées :
i=0

y ′ = ∑ a i x i + p−1 (i + p );
i =0

y ′′ = ∑ a i (i + p )(i + p − 1) x i + p −2 .
i =0

En les remplaçant dans l’équation, on trouve :


∞ ∞

∑ ai (i + p ) ( i + p − 1) xi + p − 2 + ∑ a (i+ p )
i xi + p − 2
i=0 i=0

 ν  2 ∞
+ 1− 
x² 
∑a i xi + p = 0.
 i =0

L’identité peut être écrite sous forme :

∑ a [(i + p) ]
∞ ∞

i
2
− ν 2 x i +p−2 ≡ − ∑ a i x i+ p .
i=0 i=0

On peut déduire que :


ai −2
ai = −
i (2 p + i )
En tenant compte que :
a 1 = 0, a 3 = 0, a 5 = 0, ..., a 2 k +1 = 0, c’est-à-dire que les coefficients ayant des indices impairs sont
nuls. Sur la base de la formule de récurrence, on peut écrire :
a0 a0
a2 = =− ;
2(2p + 2) 2²(p + 1)
a2 a0
a4 =− = (−1) 2 4 ;
4(2p + 4 ) 2 .2(p + 1)(p + 2 )
a4 a0
a6 =− = (−1) 3 6 ;
6(2p + 6 ) 2 .2 .3 (p + 1)(p + 2 )(p + 3)
.......... .......... .......... .................... .......... .......... .......... ...
a0
a 2 k = (− 1)
K
.
2 k!( p + 1)( p + 2 )...( p + k )
2k

On remarque que tous les coefficients pairs sont exprimés en fonction a 0 , on peut écrire
alors :
1
a0 = p
2 Γ(p + 1)

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En tenant compte de
Γ (p + 1) (p + 1) = Γ (p + 2 ); Γ(p + 2 )(p + 2) = Γ(p + 3), etc...
Γ(p + 1)(p + 1) (p + 2)...(p + k ) = Γ × (p + k + 1),

on peut écrire pour simplifier que :


1
a2k = (−1)k ,
22k + p k!Γ(P + k +1)

La solution de l’équation peut être représentée sous forme :



( x / 2)2 k + p
y = ∑ (−1) k

k =0 k ! Γ ( p + k + 1)

où p = ± v. La solution de l’équation pour p = ν est notée par J ν (x) et elle est appelée équation
de Bessel de première espèce d’ordre v . La solution pour p = − v est notée par J-v (x) et elle
appelée équation de Bessel de première espèce d’ordre − v .Par conséquent :
2k +v
x
∞  
jv ( x ) = 2
∑ (−1)
k =0
k

k ! Γ ( k + ν + 1)
.

2k −v
x
∞  
j− v ( x ) = 2
∑ (−1)
k =0
k

k ! Γ ( k −ν + 1)

Pour ν non entier J ν (x ), J −ν (x ) sont des fonctions linéairement indépendantes


et par conséquent :
y = C 2 J ν (x ) + C 2 J − ν (x )
est la solution générale de l’équation de Bessel.
Si ν est un entier égal à n, J n (x ), J − n (x ) seront linéairement dépendantes.
Pour confirmer celui-ci, considérons la série pour J − n (x ) , et transformons la :
2 k −n
 x
∞  
2
J −n ( x ) = ∑ (−1)k
k =0 k ! Γ ( − n + k + 1)

On connaît que la fonction gamma pour les nombres entiers négatifs et nul elle est égale à
l’infini. Par conséquent, pour k ≤ n − 1, Γ (− n + k + 1) = ∞ et la série sera nulle. La sommation
peut être débutée de k = n :

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2k −n
 x
∞  
2
J − n ( x) = ∑ (−1)
=n
k

k ! Γ (k − n + 1)
.

Si m= k-n, on aura :
2m+n
x
∞  
J − n ( x ) = ∑ (−1) m + n 2 =
m=0 (m + n)!Γ (m + 1)
2 m+ n
 x
∞  
= (−1) n ∑ (−1) m 2
m =0 Γ(m + n + 1) m!

[é tan t donné que Γ (m + 1) = m!, alors , Γ (m + n + 1) = (m + n!)] . La dernière série détermine la


fonction J n (x ) . Par conséquent :

J−n (x) =(−1)n Jn (x)


Donc, J n (x ) et J − n (x ) sont linéairement dépendantes

Considérons J 0 (x ) et J 1 (x ) :
2k 2k
x x
∞   ∞  
J 0 (x ) = ∑ (−1)   2 =
2
k
= ∑ (−1) k
k =0 k!Γ( k + 1) K =0 (k!) 2
x² x4 x6 x8 x 10
=1 − + 4 2 − 6 2 + 8 2 − 10 2 + ...
2² 2 2! 2 3! 2 4! 2 5!
(avec 0 != 1).
Par conséquent :
J 0 (− x ) = J 0 (x ) et la fonction est paire. Pour x = 0, J 0 (x ) =1. Si pour J 0 (x ) , on prend la somme
des cinq membres de la série :
x2 x4 x6 x8
1− + − + ,
2 2 2 4 2!2 2 6 3!2 28 4!2

x 10 x 10
l’erreur sera inférieure à, 10 2 〈 7 La série converge alors principalement pour x〈 1. Le
2 5! 10
graphe de la fonction J 0 ( x ) est représenté par la figue I. 2. Ce graphe peut être construit en

relevant de la table une série des valeurs de J 0 ( x ) :

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2 k +1 2 k +1
x x
∞   ∞  
k 2 2
J 1 ( x ) = ∑ (−1) = ∑ (−1) k =
k =0 k!Γ (k + 2 ) k =0 k!(k + 1)
x x3 x5 x7
= − 3 + 5 − 7 + ...
2 2 3 2 2!3! 2 3!4!

Pour x = 0, J 1 (x ) = 0. De plus, on a J 1 (− x ) = − J 1 (x ) et par conséquent J 1 (x ) est impaire.

La relation J 0 (−x) = J0 ( x) et J 1 (− x ) = − J 1 (x ) permet de dresser la table pour x 〉 0.

x J 0 (x ) J 0 (x ) x J 0 (c) J 1 (x )

0,0 1,0000 00,000 2,00 0,2239 0,5767


0,5 0,9385 0,2423 2,5 -0,0484 0,4971
1,0 0,7652 0,4401 3,0 -0,2601 0,3391
1,5 0,5118 0,5579

Fig I.2

I.4 Fonction de Bessel de deuxième espèce

En qualité de deuxième solution on prend :


cos πν J ν (x ) − J −ν (x )
Yn (x ) = lim
ν→n sin π ν

Pour ν = n , on a : sin π ν = 0, cos n π = (−1) n et (−1) n J n (x ) = J − n (x )] et on obtient une


indétermination 0 0 . Utilisons la règle de l’Hospital :

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[cos πν J ν (x ) − J −ν (x )]
Yn (x ) = lim ∂ν .
ν→n ∂
sin πν
∂ν

On obtient :
2  x  1 n −1 Γ (n − k ) x
2k −n

Yn ( x) = J n ( x )  ln +C  − ∑   −
π  2  π k =0 Γ ( k + 1) 2
n+2k
x

(−1)k  
1 2  n+ k 1 k
1

π
∑ k =0
∑ +
Γ ( k + 1) Γ ( n + k + 1)  m =1 m
∑ m 
m =1

où C est la constante d’Euler. La solution générale est :


C1 J n ( x ) + C 2 Y n ( x ).

La fonction Yn (x ) s’appelle équation de Bessel de deuxième espèce d’ordre n ou fonction


de Neumann.
Ecrivons la série pour Y0 (x )
2k
x
(−1)   k

 x  1 ∞ 2
Y0 ( x ) = J 0 ( x ) ln + C  − ∑
2
×
π  2  π k =0 ( k! ) 2
k
 x  x2
= [ J 0 ( x ) ln + C  − 1 +
1 2
×2∑ −
m =1 m m  2  2²
x4  1  x6  1 1 
− 2 2 1 +  + 2 2 2 1 + +  + ...].
2 4  2 2 4 6  2 3
donc :Y0 ( x ) → ∞ pour x → 0.

I.5 Equation différentielle conduisant à l’équation de Bessel. Fonction de Bessel de


troisième espèce
Soit l’équation :
1  2 ν2 
y ′′ + ′
y +  λ + 2  y = 0 (I.5)
x  x 

Transformons cette équation en introduisant une nouvelle variable t = λx . Exprimons la


dérivée de y en fonction de t :

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dy dy dt dy
y′ = = . =λ ;
dx dt dx dt
dy
d
d 2 y dt d2y
y ′′ = λ dx = λ 2 = λ2 2
dx dt dx dt

Les expressions trouvées sont remplacées dans (I.5) :

d 2 y λ dy  2 λ2 ν 2 
λ 2 + λ +  λ − 2  y = 0
2

dt t dt  t 
simplifions par λ 2
d 2 y 1 dy  ν 2 
+ . + 1 − 2  y = 0
dt 2 t dt  t 
C’est donc l’équation de Bessel. Ses solutions seront
Jν ( t ) et J −ν ou Jν ( λ x ) et J −ν ( λ x ) .

Considérons l’équation.
1  ν² 
y′′ + y ′ −  1 +  y = 0. (I.6)
x  x² 
Si l’on introduit le signe (-) sous la parenthèse et l’on pose i 2 = − 1 , l’équation (I.6)

1  ν² 
devient : y ′′ + y′ +  i 2 −  y = 0 , qui est un cas particulier de l’équation (I.5), quand λ = i . La
x  x² 
solution de l’équation (I.5) sera : J ν (xi ) et J ν (xi )

2k +ν
x

  i 2k+ν
J ν (xi ) = ∑ ( −1) k  
2
=
k =0 Γ (k + 1) Γ (k + ν + 1)
2k+ν
x
∞  
= iν ∑ 2 ;
k =0 Γ(k + 1) Γ (k + ν + 1)
2 k −ν
x
∞   i 2 k −ν
J − ν (xi ) = ∑ ( −1) k 2 =
k =0 Γ(k + 1) Γ (k − ν + 1)
2k −ν
x
∞  
= i −ν ∑ 2 ;
k =0 Γ(k + 1) Γ (k − ν + 1)
15
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

[on a utilisé i 2 k = (−1) k , et (−1)2 k = 1] .

Etant donné que l’équation différentielle est homogène, donc quelque soit C1 et quelque
soit C2 les fonctions C1 J ν ( xi) et C 2 J −ν ( xi) seront ses solutions.

En posant C1 = i − ν , et C 2 = i ν , on obtient la solution sous forme :


2 k +ν 2k +ν
x x

  ∞
 
i −ν J ν (xi ) = i −ν i ν ∑ 2 2
k =0 k!Γ( k + ν + 1)
= ∑
k =0 k!Γ (k + ν + 1)
;
2 k −ν
x
∞  
i ν J −ν (xi ) = ∑  2 ,
k =0 k!Γ( k − ν + 1)

Posons
2k+ν
x
∞  
2 = I ν (x ),

k =0 k!Γ (k + ν + 1)
2 k −ν
x
∞  
2 = I −ν (x ).

k =0 k!Γ (k − ν + 1)

Les fonctions I ν (x ) et I −ν (x ) sont les fonctions de Bessel du troisième espèce. Dans le cas

de ν fractionnel, I ν (x ) et I −ν (x ) sont linéairement dépendants et y = C1 I ν (x ) + C 2 I −ν (x ) sera la


solution générale de (I.6).
Dans le cas ν = n (entier), I n (x ) = I n (x ).
Vérifions :
2 k −n 2 k −n
x x
∞   ∞  
( )
I −n x = ∑  2
=∑  
2
k =0 k!Γ (k − n + 1) k = n k!Γ (k − n + 1)

(étant donné que k ≤ n − 1, le nombre k − n + 1 ≤ 0 et par conséquent Γ (k − n + 1) = ∞ , et les


membres correspondants de la série sont nuls). Introduisons un nouveau indice de sommation m,
en posant k = m + n. D’où :

16
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

2m+n 2m+n
x x
∞   ∞  
I − n (x ) = ∑ 2 =∑ 2 = I (x ).
m =0 (m + n )!Γ(m + 1) m=0 Γ(m + n + 1)m! n
Dans le cas où ν est un entier, la nouvelle solution linéairement indépendante avec I n (x ) :

π I − n (x ) − I n (x )
K n (x ) =
2 sin π n
et la solution générale de (I.6) s’écrira sous forme :
y = C 1 I n (x ) + C 2 K n (x )

I.6 Fonction génératrice de la fonction Bessel


z 1
 t− 
Considérons la fonction u (z, t ) = e 2 t 
qu’on décompose en série :
k m
 zt   z
zt z ∞   ∞ 
− 
u (z, t ) = e e

=∑  2  2t  .
2 2t

k =0 k!
∑ m!
m =0

On peut écrire, que


k+m
z
∞ ∞
(−1)  
m
t k−m
u (z, t ) = 2

k =0

m =0 k!m!
.

ou

u (z, t ) = ∑ A n t n .
−∞

Le coefficient An est :
2m+n 2 m+ n
z z
∞   ∞  
A n = ∑ (−1) =
m  2
= ∑ (−1) m 2 .
m =0 (m + n )!m! m=0 m!Γ (m + n + 1)

Pour z = x, le coefficient An devient J n ( x ) et


x 1 ∞
 t− 
u (x , t ) = e 2 t 
= ∑ J n (x ) t n . (I.7)
−∞

La fonction u (x, t) s’appelle la fonction génératrice de la fonction de Bessel de première


espèce d’ordre entier n.
Si l’on pose z = ix, on a :

17
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

2 m+ n
x
∞   i 2 m+n
An = ∑ (−1) m =  
2
m =0 m!Γ (m + n + 1)
2 m+ n
x
∞  
2 (I.8)
=in ∑ = i n I n (x )
m=0 m!Γ (m + n + 1)
et
ix  1  ∞
 t− 
u (ix, t ) = e 2  t
= ∑ i n I n ( x )t n .
−∞

La fonction u (ix, t) s’appelle la fonction génératrice de la fonction de Bessel de troisième


espèce.

I.7 Propriétés de la fonction de Bessel de première et troisième espèces

1. Formule de récurrence
J n +1 (x ) = J n ( x ) − J n −1 (x ).
2n
x

Cette formule joue un rôle important dans la théorie des fonctions de Bessel. Elle permet de
réduire le calcul des fonctions d’ordre supérieur à des fonctions de premier et deuxième ordre,
c’est à dire J1 (x ) et J 0 (x ). Exemple :

J 4 (x ) = J 3+1 (x ) = J 3 (x ) − J 2 (x ) =
6
x
6 4  2 
=  J 2 (x ) − J 1 (x ) −  J 1 ( x ) − J 0 ( x ) =
x x  x 
24  2  6
J 1 (x ) − J 0 (x ) − J 1 (x ) − J 1 (x ) +
2
= 2 
x x  x x

+ J 0 (x ) = 3 (x ) − J 0 (x ) − J 1 (x ) + J 0 (x ) =
48 24 8
x x² x
 48 8   24 
=  −  J 1 (x ) −  − 1 J 0 (x ).
 x² x   x² 

La formule de récurrence permet pour la fonction de Bessel d’ordre entier de se limiter à


l’établissement des tables pour J 0 ( x) et J1 ( x ) .

∂u
Démonstration : prenons la relation (I.7) et calculons par deux méthodes :
∂t

18
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

x 1
∂u 2  t − t  x 1 x ∞
x ∞
a)
∂t
e
2
(1 + ) =
t² 2

−∞
J n ( x) t n +
2
∑J
−∞
n (x) t n −2 ;

∂u ∞
b) = ∑ J n (x ) nt n −1 .
∂t −∞

Les deux parties droites des deux différentes expressions doivent être égales pour ∂u .
∂t
Egalisons les coefficients pour t n −1 . On obtient :

n J n (x ) = J n −1 (x ) + J n +1 (x )
x x
2 2
D’où :
J n +1 (x ) = J n (x ) = J n (x ) − J n −1 (x ), etc...
2n 2n
x x

2. Formule pour la dérivée


J ′n (x ) = 2 [J n −1 (x ) − J n +1 (x )].

Pour la démonstration calculons par deux méthodes

x 1 ∞
∂u  t−  1
 1 1  ∞ 
a)
∂x
= e 2  t   t −  = ∑ J n ( x ) t n +1 −
2  t  2  −∞
∑ J ( x)
−∞
n t n −1  ;

∂u ∞
b) = ∑ J ′n (x ) t n .
∂x −∞

Égalisons les coefficients pour tn. On obtient :

J n ' (x ) =
1
[ J n −1 ( x ) − J n +1 ( x )], etc.
2

La formule montre, que par les tables J 0 (x ) et J1 (x ), on peut calculer J n ' (x ).

Dans le cas particulier pour n = 0, on obtient :

J 0 ' (x ) =
1
[J −1 (x ) − J 1 (x )]= 1 [− J 1 (x ) − J 1 (x )] = − J 1 (x ).
2 2
3. Prenons la formule (I.8). Dérivons par rapport à t comme fonction exponentielle
d’abord puis comme série :

19
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

 1
∂u xi  t − t   1 ∞ n
2  ∑
= e  1 + = i I n (x) t n +
∂t 2  t   −∞

 xi
+ ∑ i n I n (x) t n −2 
−∞  2
∂u ∞ n
= ∑ i I n ( x ) nt n −1 .
∂t −∞
Egalisons les coefficients pour tn-1. On obtient :

i n I n (x ) n =
xi n −1
2
[
i I n −1 ( x ) + i n +1 I n +1 ( x ) = ]
=
xi n
2
[
I n −1 ( x ) + i 2 I n +1 ( x ) ]
ou :

I n (x )n =
x
[ I n −1 (x ) − I n +1 (x )].
2
d’où :
I n +1 (x ) = − I n (x ) + I n −1 (x )
2n
x
la formule récurrente pour la fonction de Bessel de troisième espèce.
∂u
4. Si l’on calcule de la formule (I.8) par deux méthodes et on égalise les coefficients
∂x
dans les deux expressions trouvées pour t n , on obtiendra la dérivée de la fonction de Bessel du
troisième espèce :

xi  1
∂u t−  i  1 i  ∞ n
= e2 t t −  = ∑ i In ( x) t n +1 −
∂x 2  t  2  −∞

− ∑i n
In ( x) t n −1  .
−∞

D’une autre part,


∂u ∞ n
= ∑ i I′n (x ) t n ;
∂x − ∞
i
2
[
i n I′n (x ) = i n −1 I n −1 (x ) − i n +1 I n +1 (x )] =

in
= [I n −1 (x ) − i 2 I n +1 (x )]
2
où :

20
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

I ′n (x ) =
1
[I′n ( x ) = I n +1 ( x )] etc
2
Pour n = 0
I ′0 (x ) =
1
[I −1 ( x ) + I1 (x )] = I1 (x ),
2
avec :
I − n (x ) = I n (x )
Des formules analogues peuvent être obtenues pour Yn (x ) et K n (x ).

I.8 Formules intégrales de la fonction de Bessel de première et troisième espèces

Afin de déduire les formules pour J n (x ) , on prend la relation :


x  1 ∞
 t− 
e 2 t
= ∑ J k (x ) t k (I.7′)
−∞

et on pose t = e iϕ . D’où.
1 1
t− e iϕ − iϕ iϕ − iϕ
t = e = e − e = i sin ϕ; t k = e ikϕ
2 2 2
et la relation (I.7′) devient :

e i x sin ϕ = ∑ J k (x ) e ik ϕ . (I.9)
−∞
2k
ikϕ
La fonction e ikϕ a la propriété telle que, ∫e
0
dϕ = 0 pour k ≠ 0 , donc :

2π eikϕ 2π
1  2π ki
∫0 eiKϕ dϕ = = e − e0  = 0,
ik 0 ik 

avec
e 0 = 1 et e 2 π k = cos 2πk + i sin 2πk =1.
Pour k = 0, on a :
2π 2π
∫ e ikϕ dϕ = ∫ dϕ = 2π.
0 0

Donc, pour trouver les fonctions pour J n (x ) , il faut multiplier l’égalité (I.9) par e − inϕ et
intégrer par rapport à ϕ sur l’intervalle 0 − 2π .

2π ∞ 2π
∫ eixsinϕ−nϕi dϕ= ∑J k (x) ∫ ei (k−n)ϕ dϕ.
0 0
−∞

21
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

On obtient enfin :
J n (x ) ∫ e 0 dϕ = 2π J n (x ).

En transformant la partie gauche par la formule d’Euler, on obtient :

∫ [ cos (x sin ϕ − nϕ) + i sin (x sin ϕ − nϕ)]dϕ = 2π J (x ).



n
0

Pour les valeurs réelles de x, la fonction J n (x ) prendra des valeurs réelles et l’égalité sera
possible si :

∫ sin (x sin ϕ − nϕ) dϕ = 0.
0

Par conséquent :
1 2π
J n (x ) = cos (x sin ϕ − nϕ ) dϕ.
2π ∫0
Dans le cas particulier pour n = 0, on a
π
1 2π
J 0 (x ) = cos (x sin ϕ) dϕ = ∫ cos ( x sin ϕ) dϕ =
1
2π ∫0 π0
π (I.10)
2
2
π ∫0
= cos ( x sin ϕ) dϕ.

Afin de trouver la formule intégrale pour J n (x ) , prenons la fonction génératrice pour la


fonction de Bessel de troisième espèce :
ix  1  ∞
 t− 
e 2 t
= ∑ i k I k (x ) t k
−∞

et effectuons les mêmes transformations en posant t = e iϕ , d’où

xi  1  e iϕ − e − iϕ
 t −  = xi = xi sin ϕi =
2  t 2
= − x sin ϕ; t k = e ikϕ .

et e −x sinϕ
= ∑i k Ik (x) eikϕ .
−∞

Multiplions par e −inϕ et intégrons de o à 2π:


2π ∞ 2π

∫e
− x sin ϕ − in ϕ
dϕ = ∑ i k I k (x ) ∫ e i ( k − n ) ϕ dϕ.
0 −∞ 0

22
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Une seule intégrale est ≠ 0 pour k = n dans la partie droite, d’où :


∫e
− x sin ϕ−inϕ
dϕ = i n I n (x ) 2π.
0
Pour n = 0, on a :

∫e
− x sin ϕ
dϕ = 2π I 0 (x ).
0

I.9 Intégrale de Weber-Lipchitz

On rencontre souvent en géophysique les intégrales de Weber-Lipchitz :



J 0 (rx ) dx =
− zx 1
∫e
0 z +r2
2


K 0 (rx ) cos (zx ) dx =
2 1
π0∫ z + r2
2
,

Montrons la première formule. Pour J 0 (rx ) prenons la formule intégrale (I.10) :


π
2
J 0 (rx ) =
2
π ∫0
cos (rx sin ϕ) dϕ.

En remplaçant cette expression dans la partie gauche de cette équation, on obtient :


π
∞ ∞ 2
J 0 (rx ) dx = e ∫ cos (rx sin ϕ) dϕ dx.
− zx 2 − zx
∫e
0
π ∫0 0

x sin ϕ x sin ϕ
eir + e −ir
l'expression cos ( rx sin j) est égale à : .
2
D’où :
π
∞ 2 ∞
1
∫0 e
−zx
J0 ( rx) dx = ∫0 dϕ ∫0 e
−zx+ irx sin ϕ
+ e−zx− irx sin ϕ dx
π
π

1 2
 e− zx + irx sin ϕ e− zx + irx sin ϕ 
= ϕ −
∫0  − z + ir sin ϕ z + ir sin ϕ 
d 
π 0
π
1 2
 1 1 
=
π ∫0  z − ir sin ϕ z + ir sin ϕ  dϕ
 +

23
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

En réduisant en un même dénominateur, on a :


π π
∞ 2 2

J 0 (rx) dx =
−zx 1 2z 2z
∫e
0
π ∫ z² + r² sin
0
2
ϕ
dϕ = ∫
π 0 z² + r² sin2 ϕ

Posons tg ϕ = t ; dt = sec 2 ϕdϕ;


dt dt dt
dϕ = = = ;
sec ² ϕ 1 + tg ²ϕ 1 + t ²
tg ²ϕ t²
sin ² ϕ = = .
sec ²ϕ 1 + t ²
L’intégrale cherchée sera :
∞ ∞
2z dt 2z dt
π ∫  t2 
=
π ∫ z² + ( z² + r² ) t 2
=
0
(1 + t ² )  z ² + r ² 
0

 1+ t2 

2z
dt 2z z² + r ²
π ( z ² + r ² ) ∫0
= = ×

+ t² π ( z² + r ² ) z
z² + r ²
t z² + r² ∞ 2 π 1
× arc tg = ⋅ =
z 0
π z² + r² 2 z² + r ²

Dans le cas particulier pour z = 0 : ∫ J 0 (rx ) dx =
1
0
r

I. 10 Orthogonalité de la fonction de Bessel

La valeur λ est la racine de J ν (x ) , si J ν (λ ) = 0 . Montrons que si λ et µ deux racines

différentes de la fonction J ν (x ) , on aura :


1

∫ x J (λ x) J (µx)dx = 0.
0
ν ν

L’égalité à zéro de l’intégrale est une propriété d’orthogonalité de la fonction de Bessel.

Pour la démonstration, posons J ν (λx ) = y1 et J ν (µx ) = y 2 , donc conformément à (I.6), on


a:

24
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

1  ν2

y1′′ + y1′ +  λ ² − 2
 y1 = 0,
x  x
1  ν 
2
y′2′ + y ′2 +  µ ² − 2  y 2 = 0
x  x 

Afin de trouver la fonction sous intégrale xy 1 y 2 , multiplions la première équation par xy 2


et la deuxième par xy 1 et retranchons la deuxième égalité de la première. On obtient :
x (y 1′′ y 2 − y ′2′ y 1 ) + (y 1′ y 2 − y ′2 y 1 ) + (λ ² − µ ² )xy 1 y 2 = 0

qu’on peut écrire sous forme :


d  ′ ′
x ( y 1 y 2 − y 2 y 1 ) + (λ2 + µ 2 ) xy 1 y 2 = 0.

dx  

L’intégrale de 0 à 1 donne :

( )
1
 x x( y ′ y − y ′ y )  1
+ ( λ ² − µ ² ) ∫ xy1 y2 dx = 0. (I.11)
 1 2 2 1 
 0
0

En considérant que µ est une variable :


y1 = Jν (λ x) , y1 x =1 = Jν (λ ) = 0;
y2 = Jν ( µx ) , y2 x =1 = Jν (µ) ≠ 0;

dJν ( λx) dJν ( λx) d ( λ x)


y1′ = = = = Jν′ ( λx) λ; y1′ = Jν′ ( λ ) λ.
d ( λ x)
x =1
dx dx
En remplaçant l’expression trouvée, on trouve :

(
x y ′ y − y ′ y  = J ′
)
1

 1 2 2 1  0 ν (λ) λ Jν′ ( µ) .

D’où :
1
[x(y1′ y 2 − y′2 y1 )]10 λ J ν (λ ) J ν (µ )
،

∫ x J ν ² (λx )dx = lim


0
µ →λ µ ² − λ²
= lim
µ →λ µ ² − λ²
En appliquant le théorème d’Hôspital à la partie droite, on a :
1
λ Jν′ ( λ ) Jν′ ( µ )  Jν′ ( λ ) 2
∫0 x Jν ² ( λ x) dx = µlim
→λ 2µ
=
2
.

25
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

d’où :
 Jν′ ( λ ) 
2
1

∫x J 2
v (λ x) dx =  .
0
2

Décomposition de la fonction f (x ) en série par la fonction de Bessel

Les fonctions J ν (x ) possèdent une infinité de solutions λ 1 ,..., λ 2 ,..., λ k , ... . Représentons
f(x) par :
f(x) = c1 J ν (λ1 x ) + c 2 jν (λ 2 x ) + ... + c k J ν (λ k x ) + ...

Afin de trouver les constantes c1 , c 2 , c k , utilisons la propriété d’orthogonalité


1 1

∫ x f (x ) J (λ x )dx = C ∫ x J (λ x ) J (λ x )dx + ... +


0
ν k 1
0
ν 1 ν k

1
+ C k ∫ x J ν2 (λ k x ) dx + ...
0

On obtient :
1

∫ x f (x ) J (λ x )dx = c ∫ x J ² (λ x )dx.
0
ν k k ν k

D’où :
1

∫ x f ( x) Jν ( λ x)
k dx
2
1
ck = 0
1
=
[Jν′ ( λ k x)]² ∫ xf ( x) Jν ( λk x) dx. (I.12)
∫x J ( λν x) dx
2
v
0

Exemple : Décomposer f ( x ) = x sur intervalle (0, 1) en série par la fonction de Bessel du premier
ordre.

Solution : soit :

f ( x ) = c1 J 1 (λ 1 x ) + c 2 J 1 (λ 2 x ) + ... + c k J 1 (λ k x ) + ... = ∑ c k J 1 (λ k x ).
k =1
Les coefficients de la série sont déterminés par la formule (I.12)
1
− x ² J (λ x ) dx
2
[J 1′ (λ k )]² ∫0 1 k
ck =

On pose n = 1, d’où :
x

∫t
2
J 1 (t ) dt = x ² J 2 (x ). On pose t = λ k x , donc : dt = λ k dx , on peut écrire :
0

26
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

λk
1
 t 
∫0 1 k
x ² J (λ x ) dx = ∫0  λk ² J 1 (t ) =
dt
 λk
λk

∫ t ² J (t ) dt = λ v J 2 (λk ) = J 2 (λ k ).
1 1 1
=
2

λk λk
3 1 3 k
0 k

Donc :
2 J 2 (λ k )
ck = . .
[J1 (λ k )]² λk
'

et

2 J 2 (λ k )
f ( x) = ∑ . J 1 (λ k x )
[
k =1 λ k J1 (λ k ) ²
'
]
Calculons pour c1 . De la table on a λ 1 = 3,8317 . On trouve par la formule de récurrence de
Bessel de première espèce que :

J 2 (λ 1 ) = J 1 (λ 1 ) − J 0 (λ1 ) = − J 0 (λ 1 ).
2
λ1

De la table on trouve J 0 (λ1 ) = −0,4028. Par conséquent :

J 2 (λ1 ) = 0,4028
et
J 2 (λ 1 ) =1 / 2 [J 0 (λ 1 ) − J 2 (λ1 )]= − 0,4028.

Par conséquent :

c1 = 1,2955 .
On peut calculer d’une manière analogue c 2 , c 3 ,...

I.11 Application de la fonction de Bessel à la solution des problèmes de physique


mathématique

Problème 1. Propagation de la chaleur dans un cylindre infini de rayon R.


Il faut déterminer la température à l’intérieure du cylindre, si on a la distribution de la
température au moment initial et sur la surface du cylindre.
On prend que la température U dépend de la distance ρ . Soit la condition initiale :

27
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Fig I.3

On va considérer que la température U à la surface est nulle, d’où U ρ=R =0

(Condition initiale).
L’équation de conductibilité thermique est :
∂U
= a² ∆ U.
∂t

L’opérateur de Laplace ∆ est plus simple à prendre en coordonnées cylindriques :

1  ∂  ∂U  1 ∂ ² U ∂² U 
∆U =   ρ  + +ρ .
ρ  ∂ρ  ∂ρ  ρ ∂ϕ² ∂z ² 

Des conditions du problème, on a U qui ne dépend pas de ϕ et de z, d’où :


∂²U ∂²U
=0 et = 0.
∂ϕ² ∂z ²
L’équation de conductibilité thermique prend la forme :
∂U 1 ∂  ∂U  1  ∂ ² U ∂U 
= a²  ρ  = a ² ρ +
∂t ρ ∂ρ  ∂ρ  ρ  ∂ρ² ∂ρ 
ou
∂U  ∂ ² U 1 ∂U 
= a ² + . (I.13)
∂t  ∂ρ² ρ ∂ρ 

28
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Ainsi, il faut résoudre l’équation (I.13) si U ρ=R = 0 et U t =0 = f (ρ ) . On va utiliser alors la

méthode de Fourier pour la résolution sous forme :


U (ρ, t ) = ω(ρ ) T (t ).

Donc :
∂U
= ω(ρ) T ′ (t ),
∂t
∂U
= ω′(ρ ) T (t ),
∂ρ
∂²U
= ω′′(ρ ) T (t ),
∂ρ²
L’équation (I.13) prend la forme :
 
T′(t ) ω (ρ) = a ² T(t ) ω′′(ρ) + ω′(ρ)  .
1
 ρ 
qu’on peut écrire sous forme :
ω′′(ρ) + ω′(ρ)
1
T ′(t ) ρ
= = − λ²
a ² T (t ) ω(ρ)

Pour que U soit solution de (I.13), il faut :


T ′ ( t ) = −a ² λ 2 T ( t ) ; (I.14)
1
ω′′ ( ρ ) + ω′ ( ρ ) + λ ² ω (ρ) =0 . (I.15)
ρ
L’équation (I.14) peut s’écrire sous forme :
dT
= − a ² λ ² dt .
T
En l’intégrant, on obtient :
ln T = a ²λ ²t + ln C
ou
a ²λ ²t
T =e C.

L’équation (I.15) est l’équation de Bessel d’ordre 0 et d’argument λ ρ . Sa solution sera la


fonction :
ω (ρ) = J 0 (λρ).
La fonction :
U(ρ, t ) = C e − a ² λ ² t J 0 (λρ )

29
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

sera la solution de l’équation différentielle (I.13) ∀λ. Cependant la fonction U (ρ, t ) doit
satisfaire la condition aux limites. Par conséquent :

C e−a ²λ (λ R ) = 0 ,
2
t
J0
d’où :
J 0 (λR ) = 0 .

Les valeurs λ R sont les racines de la fonction J 0 (x ). Si les racines sont désignées par

µ1 , µ 2 , ..., µ k ,..., donc pour λ , on a :

µ1 µ µ
λ1 = , λ 2 = 2 ,..., λ k = k ,...
R R R
Pour les λ données on a :
U k (ρ, t ) = C k e − λ ² ka ² t J 0 (λ k ρ) , k = 1,2,3,...

qui est une solution de (I.13). λ k sont les nombres caractéristiques du problème. J 0 (λ k ρ) sont les
fonctions caractéristiques ou propres du problème.
Aucune fonction U k = (ρ, t ) ne satisfait les conditions aux limites, étant donné que pour t =0 :

U k = C k J 0 (λ k ρ) , et non f( ρ ).

Afin de trouver la solution, prenons :



U (ρ, t ) = ∑ C k e − λ ² k a ² t J 0 (λ k ρ )
k =1

pour t=0, U= f( ρ ) et par conséquent :



 ρ
f (ρ) = ∑ c k J 0  µ k .
k =1  R

La dernière série est la décomposition de f (ρ) par la fonction de Bessel d’ordre 0 :

ρ  ρ ρ
1
2
ck =
[J 0 ' (µ k ∫
)] R
2
0
f (ρ) J 0  µ k  d  
 R R
donc :
1
2 1
ck = . 2 ∫ ρ f (ρ) J 0 (λ k ρ) dρ .
[J 0 ' (µ k )] R 0
2

La fonction :

U (ρ , t) = ∑c e λ −
J 0 (λk ρ )
2 2
ka t
k
k =1

est la solution du problème posé.


30
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Problème 2. Problème de Dirichlet pour un cylindre


Soit un cylindre z = 0, z =H, R=1. Trouver la fonction harmonique à l’intérieure du cylindre, si
l’on connaît ses valeurs sur la surface.
Il faut résoudre le problème ∆U = 0 , avec les conditions aux limites :

U z =H = 0,
U ρ=1 = 0,
U z =0 = f (ρ).

∂2U
Puisque U ne dépend pas de ϕ, = 0 et l’équation devient :
∂ϕ 2

∂ 2U 1 ∂U ∂ 2U
+ + =0
∂ρ 2 ρ ∂ρ ∂z 2
Posons U(ρ, z ) = ω(ρ) Z( z) . D’où :

∂U ∂2U ∂2U

= ω (ρ)Z(z); ′

= ω (ρ) Z(z); = ω(ρ) Z′′(z).
∂ρ ∂ρ 2 ∂z 2

En les remplaçant dans l’équation, on obtient :


1
[ω′′(ρ) + ω′(ρ)] Z( z ) + ω(ρ) Z ′′( z ) = 0.
ρ
Décomposons les variables :
1
ω′′(ρ) + ω′(ρ)
ρ Z′′(z)
=− = −λ2
ω(ρ) Z(z)
Pour trouver ω ( ρ ) et Z(z), obtenons les équations :

Z′′(z) − λ2 Z(z) = 0 (I.16)


1
ω′′(ρ) + ω′(ρ) + λ2 ω(ρ) = 0 (I.17)
ρ
L’équation (I.16) est une équation linéaire et homogène du deuxième ordre. Pour sa
résolution, établissons l’équation caractéristique :
k 2 − λ2 = 0, k = ±λ.
Sa solution générale sera :
Z(z) = C1e λ z + C 2 e − λ z .
L’équation (I.17) est une équation de Bessel dont la solution est DJ 0 (λρ).
31
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

La fonction :
U(z, ρ) = D(C1e λ z + C 2 e − λ z )J 0 (λρ)
sera la solution de l’équation de Laplace.

Afin que pour z =H, on a U=0, il faut que :


C1 e λ H + C 2 e − λ H = 0
L’égalité sera satisfaite si :
e − λH e λH
C1 = − , C2 = .
2 2
D’où :
− e −λ ( H −z ) + e λ (H −z)
C1e λ z + C 2 e −λ z = = shλ ( H − z ),
2
et la fonction U( z, ρ) = Dsh λ(H − z)J 0 (λρ) satisfera la première condition aux limites. Afin de
satisfaire la deuxième condition aux limites, il faut que :
ρ = 1, J 0 (λρ) = 0,

C'est-à-dire : J 0 (λ) = 0.

Si λ 1 , λ 2 , ..., λ k , ... sont les racines de J 0 (λ), donc ∀k = 1,2,..., on a :

U k = D k sh λ k (H − z)J 0 (λ k ρ)
qui satisfera les deux premières conditions aux limites.
En qualité d’une nouvelle solution, prenons la fonction :

U (ρ, z) = ∑ D k sh λ k (H − z)J 0 (λ k ρ).
k =1

Choisissons les coefficients de façon que pour z =0, on a :



f (ρ) = ∑ D k sh (λ k H )J 0 (λ k ρ).
k =1

Les conditions de la série sont déterminées par la formule (I.12). Par conséquent :
1
2
[J 0 `(λ k )]2 ∫0
D k sh (λ k H) = . ρf (ρ) J 0 (λ k ρ)dρ.

La fonction :

∑D
k =1
k sh λ k (H − z) J 0 (λ k ρ),

sera la solution du problème posé.


32
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

Problème 3. Considérons le problème de Dirichlet avec les conditions suivantes :


U ( ρ , z ) Z =0 = 0,
U ( ρ , z ) z = H = 0, U ( ρ , z ) ρ =1 = f ( z ).
Posons :
U (ρ, z ) = ω(ρ) Z( z),

On trouve :
1
ω′′(ρ) + ω′(ρ)
ρ Z′′(z)
=
ω(ρ) Z(z)
ou encore :
1
ω′′(ρ) + ω′(ρ) − λ2 ω(ρ) = 0
ρ
et
Z′′(z) + λ2 Z(z) = 0
La première équation est une équation différentielle pour la fonction de Bessel du troisième
espèce d’ordre 0 et d’argument λρ . Sa solution sera la fonction :
ω(ρ) = I 0 (λρ).
La deuxième équation est linéaire à coefficients constants. Les racines de l’équation
caractéristique k 2 + λ2 = 0 sont ± λ i .

La solution générale de cette équation sera :


C cos λz + D sin λz .
La fonction :
U ( ρ , z ) = (C cos λz + D sin λz ) I 0 (λρ )
sera la solution de l’équation de Laplace.
Pour que z=0, on U=0, il faut que :
C cos 0 + D sin 0 = 0,
chose possible que pour C=0.
Pour que pour z=H, on a U=0, il faut que D sin λH = 0 , chose possible que pour :
λH = πk.
πk
Par conséquent λ k = , où k=1,2,3,…
H

33
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

La fonction :
 πk  πkz
U k (ρ, z) = D k I 0  ρ  sin
H  H

Satisfait les deux conditions aux limites. Afin de trouver la fonction satisfaisant la troisième
condition aux limites, prenons :

 πk  πk
∑Dk =1
k 0 I  ρ  sin
H  Hρ
z

et considérons que :

 πk  kπz
∑D
k =1
I   sin
k 0
H H
= f (z).

Cette série est la série de Fourier pour la fonction f (z) .


Par les formules de Fourier, on trouve :

 πk  2 πkz
H
D k I 0   = ∫ f (z) sin dz.
H H0 H

La fonction :
 πk  πkz
U(ρ, z) = ∑ D k I 0  ρ  sin
H  H
πk πkz
sera la solution du problème posé. λ k = sont les valeurs propres et sin sont les fonctions
H H
propres.

Exercices.
1  1  3  3
1. Sachant Γ  = π , trouver Γ  − , Γ  − , Γ  k +  où k est entier.
2  2  2  2
2. Montrer que :

2 2
J 1 (x) = sin x , J 1 ( x ) = cos x ;
2
πx −
2
πx

Ecrire l’équation différentielle pour J 1 ( x ) et J 1 ( x ) .



2 2

sin x cos x
3. Vérifier que et satisfont l’équation différentielle :
x x
1  1 
y′′ + y ′ + 1 − 2 y = 0
x  4x 

34
Chapitre I Fonctions Gamma et fonctions de Bessel

4. Trouver les expressions pour :


J 3 ( x ) et J 5 ( x ) .
2 2

5. Trouver J 4 (0,5) et J ′2 (0,5) .


6. Montrer que:

eix sinϕ = J 0 (x) + 2(J 2 (x) cos 2ϕ + J 4 (x) cos 4ϕ +...) +


+ i(2J1 (x) sinϕ + 2J3 (x) sin3ϕ + ...)
7. En utilisant l'exercice 6, montrer que:

1
J 2 n ( x) =
2π ∫ cos ( x sin ϕ ) cos 2nϕdϕ ,
0

1
2π ∫0
J 2 n +1 ( x ) = sin ( x sin ϕ) sin ( 2n + 1)ϕdϕ.

8. Montrer que:
x

∫ tJ
0
0 ( t )dt = xJ1 ( x ) .

9. Décomposer la fonction f(x) =1 sur (0,1) en série par fonctions de Bessel d'ordre 0.
2
Réponse : ck = − .
λ k J ′0 (λ k )
10. Montrer que:
x
n +1
∫t J n ( t )dt = x n +1 J n +1 ( x ).
0

Bibliographie

1- Coulomb J., Jobert G. Traité de géophysique interne. Masson et scie, Paris 1975.
2- Murray Y., Spiegel R. Analyse de Fourier et application aux problèmes de valeurs aux
limites. Série Schaum, Ediscience, 1980.
3- Smirnov V. Cours de mathématiques supérieures, T2. Mir, Moscou, 1970.

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