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Schémas : Laurent Blondel (CORÉDOC)
Composition, mise en page : Soft Office
Édition : Juliette Sauty

© Nathan 2015 − 25, avenue Pierre de Coubertin − 75013 Paris


ISBN 978−2−09−172239−9

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Sommaire

Couleurs et images
1. Œil, lentilles minces et images ......................................................................................................................................................................5
2. Couleur des objets ..........................................................................................................................................................................................15
3. Lumière et couleur...........................................................................................................................................................................................23
4. Lumière et énergie...........................................................................................................................................................................................29
5. Molécules organiques de la matière colorée ........................................................................................................................................37
6. Les solutions colorées.....................................................................................................................................................................................43
7. Avancement d’une réaction chimique....................................................................................................................................................51
8. Structure des molécules ................................................................................................................................................................................55

Exercices de synthèse..........................................................................................................................................................................................63

Lois et modèles
9. Interactions fondamentales........................................................................................................................................................................67
10. Radioactivité et réactions nucléaires ....................................................................................................................................................73
11. Cohésion et dissolution des solides ioniques et moléculaires .....................................................................................................81
12. Alcanes, alcools et changements d’état.............................................................................................................................................91
13. Champs et forces...........................................................................................................................................................................................99
14. Formes et conservation de l’énergie .................................................................................................................................................. 111

Exercices de synthèse....................................................................................................................................................................................... 121

Défis du xxie siècle


15. Ressources énergétiques et énergie électrique .............................................................................................................................. 123
16. Combustion et énergie chimique ........................................................................................................................................................ 129
17. Piles et oxydoréduction............................................................................................................................................................................ 137
18. Chimie organique et nouveaux matériaux...................................................................................................................................... 143

Exercices de synthèse....................................................................................................................................................................................... 153

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CHAPITRE OBSERVER

1 Œil, lentilles minces


et images
> Manuel pages 14 à 37

Choix pédagogiques
Ce premier chapitre débute par une description succincte de l’anatomie de l’œil réel et sa mise en correspondance
avec le modèle de l’œil réduit.
Après avoir énoncé les propriétés des rayons de lumière traversant une lentille mince convergente, l’élève détermine
graphiquement la position et la taille de l'image d'un objet-plan pour différentes positions de ce dernier. La relation
de conjugaison des lentilles minces est introduite lors d’une démarche d’investigation dans laquelle l’élève modé-
lise le comportement d’une lentille mince convergente à partir d’une série de mesures.
Le phénomène d’accommodation de l’œil, puis la comparaison des fonctionnements optiques de l’œil et de l’appa-
reil photographique, permettent à l’élève de réinvestir les compétences de ce chapitre dans des situations concrètes.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Vidéo Débat : Une technique de survie


pour faire du feu sans allumette.
Pourquoi une loupe permet-elle d’allumer un feu
Observation d’une poire à travers lors d’une journée ensoleillée ?
une lentille convergente.
Pourquoi la poire semble-t-elle renversée ? Cette vidéo montre aux élèves comment une lentille
convergente peut dévier et faire converger les rayons
Cette première photographie permet de faire le lien avec
du Soleil en un point. On peut introduire la notion de
le programme de Seconde. En effet, la lumière traverse
foyer, puisque ce point caractéristique des lentilles
des milieux transparents différents et subit donc la
correspond à l’endroit où il faut placer les brindilles pour
réfraction. Le morceau de verre, à travers lequel l’ob- qu’elles s’enflamment. On peut également en profiter
servation de la poire a lieu, a une forme particulière qui pour rappeler qu’observer le Soleil présente des risques
permet d’obtenir une image de la poire plus petite et puisque notre œil est constitué de milieux transparents
renversée. On pourra demander aux élèves s’ils ont déjà qui jouent le rôle d’une lentille convergente. Les rayons
utilisé des lentilles dans leur vie quotidienne et s’ils ont du Soleil convergeraient alors sur la rétine, où les cellules
pu observer une image renversée et plus petite dans ces réceptrices pourraient être brûlées.
conditions d’observation. On pourra faire remarquer que
suivant les conditions d’observation, les caractéristiques
de l’image sont différentes.
AC T I V I T É S
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Le nuage et les doigts sont tous les deux nets
sur la photographie. Anatomie et modèle de l’œil réduit
Sans appareil photographique, serait-il possible Commentaires
de voir nets en même temps le nuage et les doigts ? Cette activité débute par des rappels sur les conditions
Cette photographie doit amener l’élève à réfléchir à une de visibilité d’un objet. Elle permet également de présen-
situation où il aurait pu observer en même temps un ter l’œil réel et d’introduire les trois éléments de l’œil
objet éloigné et un objet proche. L’œil ne permet pas jouant un rôle principal dans la vision : l’iris, le cristallin et
cette observation. Il faut alors réfléchir sur le mode de la rétine. En s’aidant des documents, l’élève est amené à
fonctionnement de l’œil, en faisant remarquer qu’un proposer une modélisation optique de l’œil réel, appelée
travail de précision peut conduire à une fatigue oculaire modèle de l’œil réduit.
et des maux de tête.
L’œil présente des différences lors de l’observation d’un Réponses
objet proche ou d’un objet éloigné : on pourra alors RESTITUER
introduire le terme d’« accommodation » de l’œil. 1. a. Le crayon diffuse la lumière jusqu’à notre œil. C’est
L’étude de cette photographie peut aussi permettre de un objet diffusant.
lancer la discussion sur les fonctionnements comparés b. La lumière permettant la vision du crayon part du
de l’œil et de l’appareil photographique. crayon pour arriver à l’œil.
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S’APPROPRIER Réponses
2. a. L’image du crayon est renversée et plus petite. RÉALISER
b. La cornée et le cristallin sont les milieux transparents 1. a. L’image d’un objet proche observé à travers une
à l’origine du changement de direction des rayons de lentille convergente est agrandie et droite (loupe).
lumière qui pénètrent l’œil. L’image d’un objet éloigné observé à travers une lentille
c. L’iris permet de contrôler la luminosité entrant dans convergente est plus petite et renversée.
l’œil. Le diamètre de la pupille diminue quand la lumi- b. La distance entre la lentille et l’écran est égale à
nosité augmente. OA’ = 33 cm.
c. L’image A’B’ est observable sur un écran tel que :
ANALYSER OA’ = 33 cm. Sa taille A’B’ = – 1,7 cm : l’image est
3. a. La rétine est une membrane sur laquelle se forme renversée.
l’image d’un objet, c’est un écran. 2.
b. Modèle de l’œil réduit :
Distance Position de l’image Grandeur Sens
d2 = 32,5 cm 20,3 cm 0,6 cm renversée
Modèle de l’œil
Œil réel
réduit devant la lentille
plus
Limitation d3 = 7,5 cm (non observable droite
grande
de la lumière sur un écran)
iris diaphragme
pénétrant 3. Construction graphique
dans l’œil d1 = 20,0 cm :
ensemble des
Système lentille mince
milieux transparents B
optique convergente
(cornée, cristallin…)
Lieu de écran situé à une O F’ A’
formation rétine distance constante
de l’image de la lentille A F

10 cm
cristallin
rétine B’
iris
lentille écran d2 = 32,5 cm :
convergente
pupille
B
cornée nerf
optique d constante O F’ A’
muscles ciliaires diaphragme A F
La distance entre la lentille et l’écran reste constante, car B’
10 cm
le globe oculaire ne se déforme pas, quelle que soit la
position de l’objet.
d3 = 7,5 cm :
VALIDER B’
4. Non, le nerf optique et le cerveau ne doivent pas être
endommagés pour voir correctement.
B
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Image donnée par une lentille convergente O
Commentaires A’ F A F’
Cette activité expérimentale débute par l’observation
5 cm
simple d’objets proches et éloignés à travers une lentille
convergente. Les élèves sont ensuite amenés à faire un
montage sur banc optique afin de trouver la position
des images associées à différentes positions d’un objet. VALIDER
Des constructions graphiques permettent de vérifier les 4. a. Les caractéristiques des images déterminées par
caractéristiques (position, grandeur et sens) des images construction graphique et celles des images observées
trouvées expérimentalement. Chacun des cas étudiés lors de l’expérience sont identiques.
est associé à des instruments utilisant des lentilles b. La situation où la distance objet − lentille d3 = 7,5 cm
convergentes. modélise la loupe (image virtuelle, droite et agrandie),

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celle où d1 = 20,0 cm modélise le vidéoprojecteur (image le cristallin devient plus convergent, donc plus bombé :
agrandie), et celle où d1 = 32,5 cm modélise l’appareil sa distance focale diminue.
photographique.
5. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION Œil et appareil photographique
Modélisation du comportement d’une lentille Commentaires
mince convergente Une des compétences attendues est « Pratiquer
Commentaires une démarche expérimentale pour comparer les
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux fonctionnements optiques de l’œil et de l’appareil
fiches-guides élève et professeur sur le site : photographique ». Nous proposons une activité en deux
www.nathan.fr/sirius2015 parties qui n’est réalisable que si l’on dispose d’au moins
un appareil photographique argentique, puisqu’on ne
peut pas ouvrir un appareil numérique pour accéder
4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE au capteur. Avec un seul appareil, les élèves peuvent
Le phénomène d’accommodation se déplacer pour observer ; avec plusieurs, ils peuvent
Commentaires manipuler eux-mêmes. Il n’est pas utile que l’appareil
soit à visée reflex mais il faut que l’obturateur puisse être
Même si elle est très rapide, l’accommodation n’est pas
bloqué en position « ouvert ».
instantanée. Elle est nettement visible lorsque le regard
Cette activité est consacrée aux similitudes et aux diffé-
passe d’un objet lointain à un objet proche sans bouger
rences du fonctionnement de l’appareil photographique
les yeux, d’où l’intérêt d’observer à travers un transpa-
et de l’œil (mise au point, rôle du diaphragme, durée
rent. Cette première expérience faite, il faut montrer
d’exposition). La maquette utilisée ne disposant pas
que c’est le cristallin qui se déforme lors de l’accommo-
d’un diaphragme réglable, il a été ajouté pour étudier
dation. Nous avons préféré utiliser différentes lentilles
le rôle de l’iris.
que les élèves peuvent ensuite comparer plutôt qu’une
maquette de l’œil, qui sera utilisée dans l’activité 5.
Réponses
RÉALISER
Réponses
1. Quand la mise au point s’effectue d’un objet lointain
RÉALISER
vers un objet proche, l’objectif de l’appareil photogra-
1. a. et b. Lorsqu’on observe le bâtiment ou le paysage
phique « avance » : il s’éloigne du papier-calque qui joue
lointain, celui-ci est net alors que le texte est flou. Quand
le rôle de la pellicule ou du capteur.
on fixe le texte sans bouger les yeux, le texte devient net
Remarque : avec certains objectifs, les lentilles qui
et le paysage devient flou.
« avancent » se déplacent à l’intérieur de l’ensemble formé
On ne peut pas voir en même temps de façon nette le
par l’objectif, ensemble qui reste fixe par rapport au boîtier
paysage et le texte.
de l’appareil (cas de l’appareil utilisé dans l’activité).
2. a. La distance lentille-objet lumineux est égale à
Dans le cas de l’œil, la mise au point s’effectue en
6,7 cm.
modifiant la distance focale du cristallin alors que dans
b. À l’aide des relations de conjugaison, on calcule la
l’appareil photographique, la distance focale est fixe
distance OA :
et on modifie la distance entre la pellicule et l’objectif.
1 1 1 1
+– = 1 soit = –1 Quand on modifie le diamètre du diaphragme, seule la
OA’ OA f’ OA OA’ f’ luminosité de l’image est modifiée : elle est d’autant
f ’ × OA’ 5 × 20 plus lumineuse que le diamètre est grand.
donc OA = = = – 6,7 cm.
f ’ – OA’ 5 – 20 L’iris joue le même rôle que le diaphragme de l’appareil
c. et d. photographique : il contrôle la quantité de lumière qui
Distance focale de la lentille Distance lentille-objet OA arrive sur la rétine ou la pellicule.
10 cm – 20 cm
VALIDER
20 cm infinie 2. La mise au point ne s’effectue pas de la même façon
La lentille de distance focale 5 cm est la plus bombée, dans un appareil photographique et dans un œil. La
alors que la lentille 20 cm est la moins bombée. distance focale varie lors de la mise au point dans le cas
de l’œil.
VALIDER 3. Le diaphragme contrôle la quantité de lumière qui
3. a. Quand l’œil accommode, le cristallin de l’œil est arrive sur la rétine ou la pellicule. L’iris joue le même rôle
modifié. que le diaphragme de l’appareil photographique.
b. Pour le cristallin de l’œil, accommoder consiste à 4. Contrairement à l’appareil photographique, l’œil ne
modifier sa distance focale pour obtenir une image possède pas une durée d’exposition réglable. L’appareil
nette sur la rétine. Lorsque l’objet se rapproche de l’œil, photographique n’est ouvert que pendant la prise de
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vue. En laissant l’obturateur ouvert plus longtemps, on 16. Exercer son esprit critique
accumule sur la pellicule les effets de la lumière, ce qui Pour voir un objet, il faut que des rayons de lumière
permet d’obtenir des images lumineuses d’objets qui issus de l’objet pénètrent dans l’œil. L’explication peut
ne le sont pas. L’œil, au contraire, est ouvert en perma- surprendre, car ce ne sont pas les yeux des chats qui
nence. Il ne faut donc pas que les effets de la lumière émettent la lumière.
s’accumulent sur la rétine, sans quoi nous serions
aveuglés en permanence. L’image est effacée tous les
❙ Lentille mince convergente (§2 et 3 du cours)
dixièmes de seconde environ, le temps que s’effectuent
les réactions chimiques responsables de la vision.
17. Identifier les points remarquables
5. COMMUNIQUER Le rayon ➀ passe par le point noté O appelé centre
optique, et n’est pas dévié.
Similitudes Différences Le rayon incident ➁, parallèle à l’axe optique, donne un
Un système optique forme, sur La mise au point ne rayon émergent qui passe par le point noté F’, appelé
une surface sensible à la lumière, s'effectue pas de la foyer image de la lentille. Tous les rayons incidents paral-
l’image d’un objet. même façon et la durée lèles à l’axe optique donnent des rayons émergents qui
La quantité de lumière qui d'exposition n'est pas convergent en F’.
pénètre est modulée par un réglable dans l'œil. Le rayon incident ➂ passe par le point noté F, appelé
diaphragme. foyer objet de la lentille. Tous les rayons incidents qui
passent par F donnent des rayons émergents parallèles
à l’axe optique.

EXE RCICES Appliquer le cours


18. Compléter une construction graphique
Tracé du rayon de lumière en pointillés :
❙ Œil réel et modèle de l’œil réduit (§1 du cours)
14. Légender un schéma B
1. Cornée
2. Iris F’ A’
3. Pupille O
A F
4. Cristallin
5. Rétine B’
6. Nerf optique

15. Modéliser l’œil réel


a. Les milieux transparents traversés par les rayons de 19. Construire l’image d’un objet
lumière qui pénètrent dans l’œil sont la cornée et le a. et b.
cristallin.
b. L’image d’un objet se forme sur la rétine.
c. Le contrôle de la quantité de lumière pénétrant B
dans l’œil s’effectue par l’iris : la pupille se dilate dans O F’ A’
l’obscurité. A
d. Le diaphragme joue le rôle de l’iris en limitant la B’
1,0 cm
lumière pénétrant dans l’œil.
5,0 cm
La lentille mince convergente joue le rôle de l’ensemble des
milieux transparents (cornée et cristallin) que traversent les
rayons de lumière issus de l’objet qui subissent alors une
réfraction afin de converger sur la rétine. B’
L’écran joue le rôle de la rétine, lieu de formation de B
l’image. A’ O F’
F A
lentille convergente écran
1,0 cm
5,0 cm

c. On déduit les résultats suivants de la lecture des


constructions graphiques.
• Cas 1
L’image A’B’ est renversée, de dimension A’B’ = −1, 0 cm .
diaphragme d constante Sa position est OA’ = 10,0 cm.
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• Cas 2 lentille convergente écran
L’image A’B’ est droite, de dimension A’B’ = + 2,0 cm.
Sa position est OA’ = – 5,0 cm.

❙ Relations des lentilles minces (§4 du cours) F’


lorsque l’œil F’ lorsque l’œil
20. Réaliser un calcul
Les position, grandeur et sens de l’image A’B’ dans les accommode est au repos
deux cas de l’exercice 19 sont déterminés à l’aide des diaphragme
d constante
relations de conjugaison et de grandissement.
• Cas 1
D’après la relation de conjugaison :
1 +− 1 = 1 1 = 1 + 1 EXE RCICES S’entraîner
soit
OA’ OA f’ OA’ f ’ OA
23. Exercice résolu dans le manuel
f ’ × OA 5, 0 × (−10, 0)
donc OA’ = = = 10 cm. 24. Application de l’exercice résolu
OA + f ’ −10, 0 + 5, 0
> COMPÉTENCES : Restituer, s’approprier, réaliser, analyser.
OA’ = A’B’ 1. Caractéristiques de l’image :
D’après la relation de grandissement : γ =
OA AB
10 × 1, 0 B
soit A’B’ = OA ’ × AB = = – 1,0 cm (l’image est
OA −10, 0
F’ A’
renversée car A’B’ est négative).
A F O
• Cas 2 B’
f ’ × OA 5, 0 × (−2, 5) 1 cm
OA’ = = = – 5,0 cm. Échelle : 20 cm
OA + f ’ −2, 5 + 5, 0

−5, 0 × 1, 0 OA’ = 36 cm.


A’B’ = OA’ × AB = = + 2,0 cm (l’image est A’B’ = – 0,45 cm : l’image est inversée.
OA − 2, 5
2. Les éléments à ajouter sur le banc optique, pour réali-
droite car A’B’ est positive). ser le modèle de l’œil réduit, sont un diaphragme et un
écran. Le diaphragme modélise l’iris, il doit être placé
21. Utiliser les relations des lentilles minces avant la lentille. L’écran modélise la rétine sur laquelle
a. Position de l’image : se forme l’image, il doit être placé à 36 cm de la lentille.
1 1 1 1
+– = 1 soit =1+
OA’ OA f’ OA’ f’ OA 25. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
f’ × OA 8,0 × (– 4,0)
donc OA’ = = = – 8,0 cm.
OA + f’ – 4,0 + 8,0 26. Application de l’exercice résolu nº 2
b. L’image est droite et virtuelle. > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
c. Calcul du grandissement : 1. La distance entre l’objectif et le capteur est égale à
50,0 mm lorsque l’objet photographié se situe à l’infini,
OA’ A’B’ – 8,0
γ= = = = 2,0. car l’image de l’objet se forme dans le plan focal de la
OA AB – 4,0
lentille.
2. L’objectif peut se déplacer de 4,0 mm. Si l’objet est à
❙ Accommodation de l’œil (§5 du cours) l’infini, son image se forme à 50,0 mm de l’objectif. Si
on rapproche l’objet, l’objectif s’éloigne de la pellicule
22. Réaliser un schéma
pour obtenir une image nette, l’image se forme à une
Pour un œil normal, l’image d’un objet se forme sur la
distance OA’ = 54,0 mm.
rétine de l’œil.
À l’aide des relations de conjugaison, on calcule la
• Lorsque l’œil observe un objet très éloigné, il est au
distance OA :
repos. L’image de cet objet se forme au foyer image F’ de
1 1 1 1
la lentille convergente modélisant les milieux transparents +– = 1 soit = –1
(cornée, cristallin) : F’ est donc situé sur la rétine. OA’ OA f’ OA OA’ f’
• Lorsque l’œil accommode, la distance focale de la
f’ × OA’ 50,0 × 54,0
lentille convergente diminue, la distance entre la lentille donc OA = = = – 675 mm
f’ – OA’ 50,0 – 54,0
et la rétine n’est pas modifiée donc le foyer image F’ se
situe en avant de la rétine. = – 67,5 cm.

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27. Apprendre à rédiger 29. Vision d’un œil sans défaut
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, réaliser. > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser, valider.
a. Schéma représentant la situation : a. L’image se forme sur la rétine.
b. Schéma du modèle de l’œil réduit (voir activité 1,
B question 3. b.)
c. Tracé des rayons de lumière :

O d
A
objet lentille
10 cm écran

b. Détermination de la distance focale f ’ : d. La distance focale de la lentille est de 17 mm.

30. Lunettes de lecture


B > COMPÉTENCES : Réaliser, valider.
a. Construction graphique :
O F’ • Cas 1 : d = 1,0 m
A F B

10 cm
F’ A’
A F O
La distance focale f ’ est égale à 12,7 cm.
1,0 cm
28. Loupe du philatéliste 25 mm B’
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. • Cas 2 : d’ = 30 cm
a. Construction graphique : B’
B’

A’ F A O F’
B
1,0 cm
F’
20 cm
A’ F A O
b. Pour d = 1,0 m, l’image se situe à 1,0 m après la lentille
1,0 mm telle que OA’ = + 1,0 m.
4,0 cm A’B’ = 1,0 cm : l’image est inversée, réelle et de même
taille que l'objet.
Pour d’ = 30 cm, l’image se situe à 75 cm en avant de la
b. L’image se situe à 20 cm en avant de la lentille telle lentille telle que OA’ = – 75 cm.
que OA’ = – 20 cm. A’B’ = 2,5 cm : l’image est droite, agrandie et virtuelle.
A’B’ = 5,0 mm : l’image est droite, agrandie et virtuelle. c. Caractéristiques de l’image :
c. Le philatéliste doit placer son œil à 5 cm de la loupe, D’après les relations de conjugaison et de grandissement :
1 1 1 1
car l’image se forme à 20 cm de la loupe et sa distance Pour d = 1,0 m, +– = 1 soit =1+
minimale de vision distincte vaut 25 cm. OA’ OA f’ OA’ f’ OA
Donc 25 – 20 = 5 cm. f’ × OA 0,50 × (– 1,0)
donc OA’ = = = 1,0 m
d. Caractéristiques de l’image : OA + f’ – 1,0 + 0,50
D’après les relations de conjugaison et de grandissement : OA’ × AB 1,0 × 1,0
1 1 1 1 A’B’ = = = – 1,0 cm.
+– = 1 soit =1+ OA – 1,0
OA’ OA f’ OA’ f’ OA Pour d’ = 30 cm,
f’ × OA 5,0 × (– 4,0) f’ × OA 0,50 × (– 0,30)
donc OA’ = = = – 20 cm OA’ = = = – 0,75 m = – 75 cm
OA + f’ – 4,0 + 5,0 OA + f’ – 0,30 + 0,50
OA’ × AB – 20 × 1,0 OA’ × AB – 0,75 × 1,0
A’B’ = = = + 5,0 mm. A’B’ = = = 2,5 cm.
OA – 4,0 OA – 0,30

10

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d. Le cas 2 correspond à la lecture d’un livre par une 35. ★ S’auto-évaluer
personne presbyte, car l’image est droite et agrandie. • L’œil géant peut être modélisé par :
– une lentille convergente jouant le rôle de l’ensemble des
31. Sortie ornithologique milieux transparents (cornée, cristallin, etc.) par lesquels
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider. la lumière pénètre dans l’œil ;
a. L’objet observé se situe à l’infini : son image se forme – un écran jouant le rôle de la rétine, membrane qui
dans le plan focal de la lentille. Il faut donc placer l’écran tapisse la partie arrière du globe oculaire et sur laquelle
à 30 cm de la lentille. se forme l’image de l’objet observé.
b. La distance entre la lentille et l’écran modélise la Quand l’objet observé est loin de l’œil, l’œil est au repos :
distance entre le cristallin et la rétine, cette distance ne il n’accommode pas.
peut pas varier. La distance focale de la lentille est modi- • L’image d’un objet situé à l’infini se forme au foyer
fiée : la lentille devient plus convergente, sa distance image F’ de la lentille. Le plan focal image de la lentille
focale diminue. est donc confondu avec la rétine. La distance focale de
la lentille convergente de l’œil géant se détermine donc
32. In English Please en mesurant, sur la photographie, la distance entre le
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser. cristallin et la rétine.
a. Les deux constituants jouant un rôle dans le phéno- • L’ordre de grandeur de l’œil géant est assimilé à celui
mène des yeux rouges sont l’iris et la rétine. L’iris est de la main. La mesure de la largeur de la main donne une
modélisé par un diaphragme et la rétine par un écran. valeur d’une dizaine de centimètres. L’ordre de grandeur
b. Le premier flash permet de faire rétracter la pupille. de la distance focale de l’œil géant est donc 10–1 m.
Une autre astuce consisterait à allumer la pièce dans
laquelle on souhaite prendre le sujet en photo. 36. ★ Deux images pour un objet
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
33. Accommodation de l’œil a. Pour la construction graphique, on place d’abord
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser, communiquer. l’objet AB et l’image A’B’ distante de 80,0 cm.
a. L’image d’un objet se forme sur la rétine lorsque cet On trace le rayon de lumière issu de B et arrivant en B’,
objet est vu net par l’œil. ce rayon n’est pas dévié. Il coupe l’axe optique en O. On
b. et c. Construction graphique des images A’B’1 et A’B’2 de place alors la lentille de centre optique O.
l’objet AB et détermination de la position du foyer image • Pour L’ = 0,5 cm : la lentille se situe à OA = – 60,0 cm.
de la lentille pour les deux positions de l’objet :
B
1
B B F’2 F’1
A’
A O A’
A A O B’1
2 B’2
B’
modèle de l’œil réduit 1,0 cm
20 cm
d. La distance focale de la lentille diminue quand l’objet
AB s’approche de l’œil. • Pour L’’ = 4,5 cm : la lentille se situe à OA = – 20,0 cm.
e. Le cristallin devient plus convergent : les muscles
ciliaires appuient dessus pour le bomber.
B
34. ★ Un cache sur une lentille A’
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider. A O
a.
C B’
A D 1,5 cm
E 20 cm B’

F G F’ b. On détermine la distance focale de la lentille en utili-


B H sant une des deux situations précédentes.
I Pour la situation où L’ = 0,5 cm :
étiquette A’
– on trace le rayon de lumière issu de B et parallèle à
b. La remarque de l’élève n’est pas correcte, puisque l’axe optique ;
l’image A’B’ apparaît en entier d’après les tracés des – tout rayon de lumière issu de B arrive en B’. Ce rayon
rayons de lumière. coupe l’axe optique au foyer image F’ de la lentille ;
c. La présence de l’étiquette va modifier la luminosité – on détermine la valeur de la distance focale par lecture
de l’image. graphique : f’ = 15 cm.
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38. ★ Image du Soleil
B > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
Pour observer la plus grande image possible du Soleil sur
A O F’ A’ un écran, il faut choisir la lentille 2δ d’après les construc-
tions graphiques suivantes.
B’ • C = 2δ
1,0 cm
B∞
20 cm F’
A’
c. • Détermination de la position de la lentille, c’est-à-dire A∞
F O
de la distance OA.
20 cm B’
AO + OA’ = AA’ soit OA’ = AA’ – AO = AA’ + OA .
D’après la relation de grandissement : • C = 8δ
γ = OA’ = A’B’ soit AA’ + OA = A’B’ B∞
OA AB OA AB
F’
donc ( AA’ + OA) × AB = AA ' × AB + OA × AB = OA × A’B’ A’
A∞
F O
A’ + OA) × AB = AA ' × AB + OA × AB = OA × A’B’
B’
10 cm
AA’ × AB = – OA × AB + OA × A’B’ = OA × (– AB + A’B)

= – OA × AB + OA × A’B’ = OA × (– AB + A’B) .
39. La cataracte de Monet
Pour L’ = 0,5 cm :
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
80, 0 × 1, 5
OA = AA’ × AB = = – 60 cm. Les documents nécessaires à la résolution de cet exer-
− AB + A’B’ −1, 5 − 0, 5 cice sont disponibles sur le site :
Pour L’ = 4,5 cm : www.nathan.fr/sirius2015
AA’ × AB = 80, 0 × 1, 5 = – 20 cm. La cataracte est une anomalie de la vision qui consiste
OA = en une opacification du cristallin. Une personne souf-
− AB + A’B’ −1, 5 − 4, 5
frant de cataracte ne voit plus les formes distinctement
• Détermination de la distance focale f ’ de la lentille
et les objets observés paraissent jaunes. En observant
On choisit la situation où L’ = 0,5 cm.
les deux peintures d’un même paysage réalisées par
OA = – 60 cm
Monet à une vingtaine d’années d’écart, on remarque
donc OA ' = AA’ – AO = 80,0 – 60 = 20 cm. la dégradation et le jaunissement des formes. L’inter-
1 + − 1 = 1 vention chirurgicale consiste à retirer le cristallin devenu
D’après la relation de conjugaison :
OA’ OA f’ opaque pour le remplacer par une lentille convergente.
soit f’ = OA × OA’ = − 60 × 20 = 15 cm. Seulement, cette lentille monofocale ne permet plus
− OA’ + OA −20 + (−60) l’accommodation de l’œil, et le sujet ne peut alors obser-
ver distinctement que des objets éloignés. La vision de
37. ★ Prise de vues près est rendue possible grâce à l’utilisation de lunettes
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser. qui permettent de suppléer l’accommodation de l’œil.
a. Cette inscription est la distance focale de l’objectif.
b. Lorsqu’on photographie un paysage (objet situé à 40. ★ L’Empire State Building
l’infini), l’image se forme dans le plan focal de l’objectif, > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
donc la distance entre la pellicule et l’objectif est égale a. L’image obtenue sur la pellicule est réelle, car elle se
à 50 mm. forme sur un « écran », on peut l’observer sur un support.
c. On souhaite photographier un visage, l’objectif doit b. Le grandissement est négatif : l’image est renversée.
s’éloigner de la pellicule.
A’B’ – 0,0312
d. Distance d’ de déplacement de l’objectif. c. γ = = = – 8,19 × 10–5.
AB 381
D’après les relations de conjugaison et de grandissement :
d. L’objet étant à l’infini, l’image se forme dans le plan
1 1 1 1
+– = 1 soit =1+ focal de l’objectif, donc la distance objectif-pellicule vaut
OA’ OA f’ OA’ f’ OA 50,0 mm.
f’ × OA 0,050 × (– 1,0) A’B’ OA’
donc OA’ = = = 0,053 m e. γ = =
OA + f’ – 1,0 + 0,050 AB OA
= 53 mm. OA’ 50 × 10–3
donc OA = = = – 6,1 × 102 m
La distance d’ est donc égale à 53 – 50 = 3 mm. γ – 8,19 × 10–5
e. L’objet se rapprochant, le cristallin est plus bombé. donc D = 6,1 × 102 m.

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41. ★ Détermination graphique Dans les triangles F’A’B’ et F’OD :
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. F’A’ A’B’ A’B’
= = (2) car le rayon qui passe par le foyer
a. F’O OD AB
OA (m) – 0,20 – 0,30 – 0,50 – 0,70 image arrive sur la lentille parallèlement à l’axe optique.
OA
OA OA’ F’A’
OA’’ (m)
OA 1,00 0,375 0,250 0,219 Les rapports (1) et (2) sont donc égaux : = .
OA’ OA F’O
1
1
1 (m–1) – 5,0 – 3,3 – 2,0 – 1,4
OA
OA
OA
1
1
1
OA
OA ’ (m–1) 1,00 2,67 4,00 4,57
OA’’
b. B D
OA’ ( )
1 =f 1
OA
7
F’ A’
6 A O
5

1 (m–1)
4
3 B’

OA’
2
1
0
–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 b. La relation de Chasles permet d’écrire :
1 (m–1)
OA F’A’ = F’O + OA’.
c. La courbe est une droite passant par l’origine, son équa- Remplaçons dans le rapport précédent :
tion est : y = ax + b. OA’ F’A’ F’O + OA’ OA’ OA’ OA’
L’ordonnée à l’origine est b = 6 m–1. = = =1+ ⇒ =1+ .
OA F’O F’O F’O OA F’O
Δy
Le coefficient de la droite est : a = = 1,0. Divisons les deux membres par OA’ :
Δx
1 1 1 1 1 1 1
1 = 1 +6 = + ⇒ – =– = .
En ordonnée, on représente y = et en abscisse, on OA OA’ F’O OA’ OA F’O OF’
1 = 1 +6 OA’ OA
représente x = . C’est bien l’expression de la relation de conjugaison.
OA’ OA
L’équation de la droite est donc : 1 = 1 + 6. 44. Calculs d’incertitudes
OA’ OA
> COMPÉTENCES : Réaliser, valider.
d. D’après la relation de conjugaison : 1 − 1 = 1
OA’ OA f’ a. Valeur moyenne et écart type des distances focales
1 = 1 + 1 de la lentille :
soit .
OA’ OA f ’ 20,1 + 19,8 + 20,0 + 20,0 + 19,9 + 20,3 + 20,5 + 19,8 + 20,1 + 19,9 + 20,0 + 19,9 + 20,2 + 20,0
En comparant avec l’équation de droite, on déduit que : f=
14
1 = 1 + 1 = 6 m–1, donc f ’ = 1 = 0,2 m = 2 × 10 1 cm. = 20,0 cm.
OA’ OA f ’ 6 σn – 1 = 0,19 cm.
b. Incertitude de cette mesure :
42. ★★ Google Glass k × σ n –1
U(f ) = avec k = 2 pour un niveau de confiance
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer. n
Notre œil ne nous permet pas de voir des objets situés de 95 %.
au-delà d’une distance minimale de vision distincte 2 × 0, 19
U(f ) = = 0,10 cm = 0,1 cm (avec un chiffre
appelée punctum proximum, située à 25 cm. L’écran 14
semi-transparent sur lequel l’utilisateur pourrait lire des significatif).
informations devrait donc se trouver à cette distance, ce Donc 19,9 cm , f , 20,1 cm.
qui n’est pas envisageable pour des lunettes. La techno-
logie des Google Glass utilise un prisme semi-transparent
qui projette les images directement sur la rétine, la situa-
EXE RCICES Vers le Bac
tion est alors semblable à l’observation d’un objet situé Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
à l’infini : le cristallin de l’œil fait converger les rayons compétences sont disponibles sur le site :
parallèles issus du prisme sur la rétine. www.nathan.fr/sirius2015

43. ★★ Physique et mathématiques 45. RÉSOLUTION DE PROBLÈME


> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
La tour Eiffel
a. L’objet, la lentille et l’image sont portés par des
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
droites parallèles.
communiquer.
Dans les triangles OAB et OA’B’ :
Éléments de réponse
OA’ A’B’ Si on considère que la tour Eiffel est à une distance infi-
= (1).
OA AB nie de l’objectif de l’appareil photographique, modélisé
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CH
par une lentille mince convergente, le capteur de l’appa- Pour déterminer la valeur de α’, on utilise le document 3.
reil capte son image à une distance f’ de l’objectif. D’après le deuxième schéma, dans le triangle rectangle
Schéma de la situation : AB AB
ABO : tan α’ = = .
AO f’
capteur L’angle α’ est petit. On peut donc utiliser l’approxima-
tion : tan α’ ≈ α’.
tour Eiffel f’ F’hc AB
Ainsi : α’ = .
HT D O f’
Pour déterminer la valeur de la distance focale de la
image de
la tour Eiffel lentille, on utilise le grossissement standard qui est
α’
objectif de l’appareil défini par G = avec α et α’ des petits angles (doc. 3).
α
photographique D’après le premier schéma du document 3, dans le
En utilisant la relation de grandissement d’une lentille AB
triangle rectangle : α = tan α = .
mince convergente, on détermine une relation entre HT, dm
α’ dm
D, f’ et hC : Ainsi : G = = .
H D α f’
γ= T = .
hC f’ d 25
Finalement : f’ = m (= pour une valeur de f’ en cm).
On connaît les valeurs des longueurs suivantes : G G
– la distance focale de On détermine alors la taille AB des impuretés :
l’objectif f’ = 35,0 mm ; d
AB = α’ × f’ = ε × m .
– la hauteur réelle de la G
tour Eiffel est hT = 324 m. hT LP D’après l’énoncé et les documents 2 et 3 :
On détermine la hauteur – la valeur du pouvoir séparateur de l’œil vaut
de l’image sur le capteur ε = 3,0 × 104 rad ;
à l’aide de la photogra- – la distance minimale de vision distincte est égale à
phie du document 2. On dm = 25 cm ;
note : – le grossissement standard de la loupe du gemmologue
– LP la hauteur de la vaut G = 10.
photographie : Finalement, la taille minimale des impuretés détectées
LP = 8,6 cm ; par la loupe est égale à :
– LT la hauteur de la tour 25
AB = 3,0 × 10–4 × = 7,5 × 10–4 cm = 7,5 μm.
Eiffel sur la photogra- 10
phie : LT = 5,4 cm ; 47. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
-–La longueur (verticale) de l’image sur le capteur de
Réglages d’un appareil photographique
l’appareil photographique : L = 36 mm.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
Les grandeurs sont proportionnelles donc il existe la rela-
h ×L Éléments de réponse
tion suivante : hC = T .
LP Pour montrer la grande vitesse du TGV, un photographe
La distance entre le palais de Chaillot et la tour Eiffel est modifie les réglages de son appareil. Pour que le paysage
égale à : soit net sur la photographie, la profondeur de champ de
H D H h ×L l’appareil photographique doit être importante, c’est
γ = T = donc D = T × f’ et hC = T . pourquoi le photographe choisit le nombre d’ouverture
hC f’ hC hLP
maximal 22 (doc. 2). L’inverse de la durée d’exposition
HT × f’ × LP 324 × 8,6 × 3,50 est réglé par le photographe sur 15 s–1 d’après l’énoncé
Soit D = =
hT × L 5,4 × 3,6 et le document 1.
= 5,0 × 10 m (environ 500 m).
2
Ainsi, ces réglages permettent d’obtenir un paysage net,
mais aussi d’avoir une photographie floue du TGV se
46. RÉSOLUTION DE PROBLÈME déplaçant à grande vitesse. En effet, un objet en mouve-
Observation avec une loupe ment est d’autant plus flou que la durée d’exposition
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, est grande et donc que l’inverse de la durée d’exposition
communiquer. est petite. C’est bien le cas lorsqu’on choisit le couple
{22 ; 15}.
Éléments de réponse
Pour pouvoir détecter les impuretés, il faut que ces 48. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
dernières apparaissent sous un angle au moins égal au
Le canon solaire
pouvoir séparateur de l’œil, soit α’ = ε.
D’après le document 2, la valeur du pouvoir séparateur Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
de l’œil est : ε = 3,0 × 10–4 rad. sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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CHAPITRE OBSERVER

2 Couleur
des objets
> Manuel pages 38 à 55

Choix pédagogiques
Dans ce chapitre consacré à la vision des couleurs, l'œil intervient comme récepteur de lumière, contrairement au
premier chapitre dans lequel il intervenait comme instrument d'optique imageur. Ce chapitre est donc complète-
ment indépendant du précédent et il peut être traité avant, si on le souhaite. Il est en revanche préférable de ne pas
le séparer du chapitre suivant, « Lumière et couleur » (pages 56 à 71).
La couleur des objets dépend de la façon dont le cerveau traite les informations et de la lumière envoyée par l’objet.
C’est ce qu’abordent, dans cet ordre, les deux premières parties du chapitre :
– vision des couleurs et synthèse additive : trois lumières colorées rouge, verte et bleue suffisent pour obtenir toutes
les couleurs. La couleur des objets ne peut être expliquée que si la synthèse additive est bien comprise, c’est pour-
quoi ce thème est abordé en premier dans cette leçon ;
– couleur des objets et synthèse soustractive : en absorbant une partie de la lumière qu’ils reçoivent, les objets effec-
tuent une synthèse soustractive. Ils retirent des lumières colorées à la lumière incidente.
La troisième partie (application à la reproduction des couleurs) rappelle les techniques utilisées pour reproduire les
couleurs sur un écran plat ou à l’aide d’une imprimante.

sont les conditions nécessaires pour que le cerveau fasse


O U V E RT U R E D E C H A P I T R E
la synthèse additive des informations transmises par
Bâtiments éclairés à l’occasion de la Fête des les yeux : à une distance suffisante du tableau, l’œil ne
Lumières à Lyon. perçoit plus les points de peinture et la couleur observée
Les couleurs de la façade éclairée sont-elles une est différente de celles des points déposés sur la toile,
propriété de cette façade ? c’est la synthèse additive. Dans la dernière partie de la
Cette question est destinée à faire réfléchir les élèves vidéo, le parallèle est fait entre pointillisme et photogra-
sur le rôle de la lumière et celui de l’objet dans la vision phie en couleur en expliquant que trois trames magenta,
des couleurs : un extincteur est rouge, oui, mais pas jaune et cyan (et une noire pour le contraste) sont
toujours ! Pour beaucoup d’élèves, la couleur appartient superposées pour recréer toutes les couleurs. On peut
aux objets. Une discussion autour de cette photographie effectivement faire de la synthèse additive avec du cyan,
peut amener les élèves à réfléchir sur le rôle de la lumière du magenta et du jaune mais on n’obtient pas toutes les
incidente. Les activités 1 et 2 vont apporter la réponse. couleurs. La reproduction des couleurs en photographie
se fait par synthèse soustractive, contrairement à ce que
Écrans plats à Times Square. laisse penser le commentateur !
Comment un écran plat restitue-t-il les couleurs ? Cette vidéo est donc une bonne introduction aux deux
Les écrans plats sont omniprésents dans notre vie quoti- types de synthèse étudiés dans ce chapitre et les activi-
dienne et certains élèves connaissent déjà la réponse, tés proposées vont permettre de bien faire la distinction
ou tout du moins une partie. Les techniques LCD et entre les deux.
plasma sont connues des élèves, qui les citeront certai-
nement. Mais ils ne savent pas ce qu’il se cache derrière
ces techniques : ce sera l’occasion d’introduire la notion
AC T I V I T É S
de synthèse additive. L’activité 3 et l’ECE de la page 55
vont permettre de clarifier ces idées. 1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Lumières colorées
Vidéo Débat : Une technique en peinture,
le pointillisme. Commentaires
Le « mélange optique » est une synthèse additive Comme nous l’avons dit en introduction, le cerveau
des lumières colorées. Qu’est-ce que cela signifie ? réalise la synthèse additive des lumières que les yeux
Cette vidéo explique de façon très claire, avec anima- reçoivent et l’on ne peut comprendre la couleur des
tions à l’appui, la différence entre synthèse additive et objets que si l’on a compris le principe de la synthèse
synthèse soustractive des couleurs. Elle montre quelles additive.

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Cette activité utilise du matériel présent dans tous les 3. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
lycées et illustre deux compétences attendues : Écrans plats
– utiliser les notions de couleur blanche et de couleurs
complémentaires ; Commentaires
– prévoir le résultat de la superposition de lumières Le principe de restitution des couleurs est toujours le
colorées. même mais les technologies utilisées sont plus ou moins
complexes.
Réponses La technologie LCD, par exemple, fait intervenir la polari-
RÉALISER sation de la lumière qui n’est pas étudiée au lycée.
1. a. Réalisation des expériences proposées. La technologie plasma est, au contraire, très simple à
b. La croix signifie que la lumière atteint l’écran. comprendre et met bien en valeur l’utilisation des trois
couleurs rouge, verte et bleue pour restituer toutes les
Lumière Lumière Lumière Couleur
rouge verte bleue observée nuances.
noire
Réponses
X rouge
S’APPROPRIER
X verte 1. a. La synthèse utilisée est la synthèse additive : on
X bleue ajoute des lumières colorées.
X X cyan b. Pour produire une lumière rouge, on excite le gaz dans
X X magenta les cellules où la paroi diffuse une lumière rouge, lors-
qu’elle est frappée par le rayonnement ultraviolet émis
X X jaune
par la désexcitation du gaz.
X X X blanche
ANALYSER
VALIDER 2. a. Pour obtenir la couleur magenta, il faut exciter le gaz
2. a. Pour obtenir de la lumière blanche, il faut trois des cellules rouges et bleues sans exciter les cellules vertes.
lumières colorées (dernière ligne du tableau). b. Lorsque les trois cellules sont excitées de la même
b. L’œil est incapable de déterminer la composition de la façon, il n’y a pas de couleur qui domine. La lumière
lumière qu’il reçoit. La lumière rouge et la lumière verte diffusée est blanche si la durée d’excitation est réglée
donnent du jaune. Quand l’œil n’observe que l’écran, sur le maximum (255). Il n’y a pas de lumière (pixel noir)
sans voir les sources, l’observateur ne peut pas savoir si la durée est réglée sur 0.
quelles sont les sources colorées qui éclairent l’écran. Lorsque le réglage est intermédiaire (127 est la moitié
3. D’après le tableau précédent, la lumière complé- de 255), la couleur du pixel est grise. C’est un gris moyen.
mentaire du rouge est le cyan (couleur cyan sur l’écran c. Si la durée d’émission n’était pas réglable, il n’y aurait
quand seule la lumière rouge est manquante). De même, que huit couleurs possibles : le noir (aucune cellule exci-
le magenta est la couleur complémentaire du vert, et le tée), le blanc (trois cellules excitées), le rouge, le vert, le
jaune, la couleur complémentaire du bleu. bleu (une cellule excitée), le jaune, le magenta et le cyan
4. La vision est trichromatique car à partir de trois fais- (deux cellules excitées).
ceaux colorés, on peut obtenir toutes les couleurs.
Remarque : pour obtenir toutes les couleurs possibles, il faut RÉALISER
pouvoir faire varier l’intensité lumineuse des trois sources. 3. a. Il y a 256 nuances par cellule rouge, verte ou bleue.
C’est ce qui se passe dans un écran plat. Cela donne au total pour les trois couleurs :
5. Cela signifie que lorsque des lumières colorées arrivent 256 × 256 × 256 = 16 millions de couleurs.
au même endroit sur l’écran (du rouge et du vert par b. Il y a trois électrodes verticales par pixel et un écran
exemple), le cerveau n’est pas capable de distinguer les « full HD » possède 1 920 pixels par lignes soit :
couleurs présentes. Il interprète les informations reçues par 1 920 × 3 = 5 760 électrodes.
les deux yeux, ce qui lui permet de réaliser une synthèse
des lumières. Le jaune, par exemple, est la synthèse addi- COMMUNIQUER
tive du rouge et du vert. La synthèse est additive car les 4. Pour restituer les couleurs, un écran plasma utilise la
informations sont ajoutées : la couleur jaune est plus lumi- synthèse additive. Chaque pixel est constitué de cellules
neuse que la rouge ou la verte prises séparément. dont la paroi est recouverte de composés fluorescents
qui émettent une lumière rouge, verte ou bleue lors-
2. DÉMARCHE D’INVESTIGATION qu’ils sont soumis au rayonnement ultraviolet émis par
Couleur des objets la désexcitation du gaz contenu dans les cellules. Pour
modifier l’intensité de chacune des couleurs, on joue sur
Commentaires la durée d’excitation qui peut prendre 256 valeurs diffé-
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux rentes. Chaque pixel peut, de cette façon, reproduire
fiches-guides élève et professeur sur le site : 16 millions de couleurs différentes. Cette restitution des
www.nathan.fr/sirius2015 couleurs n’est possible que parce que les pixels sont trop
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petits pour que l’œil puisse les distinguer, sans quoi il n’y différente de la lumière blanche du Soleil. Les vêtements
aurait pas de synthèse additive. éclairés par cette lumière vont donc avoir des couleurs
légèrement différentes de celles qu’ils diffusent au soleil.
EXE RCICES Appliquer le cours Pour voir le vêtement en « vraies couleurs », il est donc
préférable de sortir du magasin.
❙ Vision des couleurs et synthèse additive
(§1 du cours) 20. Identifier la couleur du cheval du roi Henri IV
a. Si le cheval blanc du roi Henri IV paraît blanc quand il
15. Combiner des lumières colorées est éclairé en lumière blanche, c’est qu’il diffuse toutes
Blanche si les trois spots sont allumés ; jaune si les spots les lumières qu’il reçoit, mais il ne paraît blanc que s’il
rouge et vert sont allumés ; magenta si les spots rouge est éclairé en lumière blanche.
et bleu sont allumés ; cyan si les spots bleu et vert sont b. Le soir, au coucher du soleil, la lumière diffusée est
allumés ; rouge si le spot rouge est seul allumé ; verte si rouge. Le cheval va diffuser tout ce qu’il reçoit mais
le spot vert est seul allumé ; bleue si le spot bleu est seul comme il ne reçoit que du rouge, il paraît rouge.
allumé ; noire si les trois spots sont éteints.
❙ Reproduction des couleurs (§3 du cours)
❙ Couleur des objets et synthèse soustractive
(§2 du cours) 21. Observer les couleurs d’un écran
L’écran d’un téléphone portable utilise la synthèse addi-
16. Utiliser des filtres tive des lumières. Cette dernière n’est possible que si les
La lumière incidente est blanche (trois couleurs). La luminophores rouges, verts et bleus sont suffisamment
lumière transmise par le filtre a est magenta (rouge + petits pour que l’œil ne les distingue pas. Lorsque l’écran
bleu). Le premier filtre est donc magenta.
est regardé au microscope, la synthèse additive n’est
Pas de lumière transmise par le deuxième filtre : le filtre
plus possible car les luminophores sont vus distincte-
b est vert.
ment. On peut cependant indiquer la couleur vue quand
La lumière incidente est blanche (trois couleurs). La
on regarde sans microscope, à partir des luminophores
lumière transmise par le filtre c est jaune (rouge + vert).
allumés ou éteints. Pour le fond, les trois types de lumi-
Le premier filtre est donc jaune.
nophores sont allumés. Le fond est donc blanc. Pour la
La lumière transmise par le deuxième filtre b est rouge : flèche, seuls les luminophores rouges sont allumés. On
le vert est absorbé. Deux possibilités pour le deuxième
observe donc une flèche rouge sur fond blanc.
filtre : rouge ou magenta.
22. Comprendre les mélanges en peinture
17. Utiliser la synthèse soustractive
a. Mélanger deux tubes de couleurs différentes revient à
a. Le filtre magenta arrête le vert et transmet le rouge
superposer deux filtres. On réalise une synthèse soustrac-
et le bleu. La pomme verte ne diffuse que la lumière
tive car chaque tube absorbe plus ou moins la lumière.
verte si elle en reçoit. Le filtre magenta arrêtant le vert, la
La couleur d’un tube éclairé en lumière blanche est la
pomme ne diffuse rien et paraît donc noire.
couleur complémentaire de la lumière absorbée.
b. Le filtre cyan arrête le rouge et transmet le vert et le bleu.
b. Le professeur doit demander à ses élèves d’ache-
La pomme recevant la lumière verte, elle la diffuse et paraît
ter des tubes de gouache cyan, magenta et jaune. Les
verte puisqu’elle absorbe le bleu qu’elle reçoit également.
c. Le filtre rouge ne laisse passer que le rouge, couleur élèves pourront ainsi obtenir le rouge (mélange de jaune
absorbée par la pomme qui paraît donc noire. et de magenta), le vert (mélange de jaune et de cyan)
et le bleu (mélange de cyan et de magenta). En mélan-
18. Communiquer à l’écrit geant les trois tubes, on obtient en théorie du noir mais,
Les objets colorés que nous voyons absorbent une partie en pratique, il est plus facile et moins onéreux d’avoir
de la lumière qu’ils reçoivent et diffusent le reste. Ils un tube de gouache noir. Il faut également un tube de
retirent donc (ou soustraient) des lumières colorées à la blanc, indispensable pour éclaircir les couleurs.
lumière blanche qu’ils reçoivent. C’est pourquoi on parle
de synthèse soustractive. Un extincteur paraît rouge 23. Utiliser la synthèse additive
quand on l’éclaire en lumière blanche car il absorbe les Les gros plans a , d et f correspondent dans cet ordre
composantes verte et bleue de la lumière blanche. Il les aux couleurs 5, 6 et 3 : un seul luminophore est allumé,
soustrait pour ne diffuser que la lumière rouge. de la couleur du pixel.
Les gros plans b , c et e correspondent dans cet
19. Tenir compte de la couleur de la lumière ordre aux couleurs 1, 4 et 2 : un seul luminophore est
Dans les magasins, l’éclairage est souvent réalisé avec éteint, donc le pixel est de la couleur complémentaire
des tubes fluorescents qui donnent une lumière un peu du pixel éteint.

17

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EXE RCICES S’entraîner d.
1
= 3,0 × 103 mm = 3,3 m.
3,0 × 10–4
24. Exercice résolu dans le manuel b. Quand la distance est inférieure à 3,3 m, les deux
diodes sont vues séparément. On voit donc du vert et du
25. Application de l’exercice résolu rouge.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. Quand la distance est supérieure à 3,3 m on ne voit plus
1. Pour tracer un disque bleu sur une feuille de papier qu’un seul point jaune, car le cerveau fait la synthèse
blanc, l’imprimante utilise les encres magenta et cyan. additive des lumières reçues par l’œil.
c. Pour obtenir de la lumière blanche, il faut ajouter une
lumière blanche
diode qui émet de la lumière bleue, mais cette diode ne
RVB doit pas être à plus de 1 mm de chacune des deux autres
pour qu’elle ne soit pas vue séparément. Il faut donc
encre placer les diodes en triangle.
cyan
encre rouge vert
magenta
rouge vert bleu
papier blanc

L’encre cyan ne laisse pas passer la lumière rouge et bleu


l’encre magenta arrête la lumière verte. Seule la bleue
passe à travers les deux filtres. Le papier blanc diffuse incorrect car rouge et bleu correct
la lumière bleue qu’il reçoit. Cette lumière traverse de trop éloignés
nouveau les deux filtres, comme à l’aller.
2. Le papier jaune absorbe la lumière bleue. Comme c’est 29. Ombres colorées
la seule lumière qui parvient jusqu’au papier, le disque ne > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
va pas renvoyer de lumière. Il paraîtra donc noir. On commence par regarder les parties de l’écran éclai-
rées par chacun des spots. Pour cela, on trace les rayons
26. Exercice résolu nº 2 dans le manuel de lumière qui s’appuient sur le contour de l’objet
opaque.
27. Application de l’exercice résolu nº 2 On regarde ensuite quelles sont les lumières colorées qui
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. arrivent sur les différentes parties de l’écran.

blanc
spot
rouge jaune

rouge
spot objet
filtre jaune filtre magenta filtre cyan vert opaque noir

Le noir de la case nº 1 est obtenu par la superposition bleu


des trois filtres. spot cyan
Les cases blanches nº 4 n’ont pas de filtres. bleu
Les couleurs rouge, verte et bleue des cases nº 2, 5 et 7 écran blanc
sont obtenues en superposant deux filtres. Il manque le
filtre de la couleur complémentaire (filtre magenta pour S’il n’y a pas de lumière, l’écran est noir.
la case verte par exemple). S’il n’y a qu’un spot qui éclaire, l’écran est de la couleur
Les couleurs cyan, magenta et jaune sont obtenues avec du spot.
un seul filtre de la couleur voulue. S’il y a deux spots, l’écran est de la couleur complémen-
taire du spot dont la lumière n’atteint pas l’écran.
28. Apprendre à rédiger Enfin, si les trois spots éclairent l’écran, il paraît blanc.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
a. L’œil ne voit plus qu’un seul point lumineux si α est 30. Filtres superposés
inférieur à 3,0 × 10–4 rad. > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
Cet angle étant inférieur à 0,1 rad, on peut utiliser l’ap- 1 : superposition du filtre jaune qui absorbe le bleu et
proximation AB = α × d. du filtre magenta qui absorbe le vert, la couleur rouge
AB AB est observée.
, 3,0 × 10–4 rad ⇒ d . .
d 3,0 × 10–4 2 : superposition des trois filtres, rien ne passe, c’est noir.
18

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3 : superposition du filtre jaune qui absorbe le bleu et c. Paul Signac n’utilise pas la synthèse soustractive car il
du filtre cyan qui absorbe le rouge, la couleur verte est ne mélange pas réellement les couleurs. C’est le cerveau
observée. qui fait la synthèse additive des lumières reçues par
les yeux, ces derniers ne distinguant pas les points de
31. ★ In English Please couleur trop proches.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer. d. Il utilise les couleurs rouge, verte et bleue auxquelles il
Le système Starlight est formé d’une base surmontée faut ajouter le noir et le blanc. Dans la réalité, les couleurs
d’un faisceau de fibres optiques. Chaque fibre optique utilisées ne sont pas tout à fait celles citées, mais il s’agit
est éclairée par la base et guide la lumière jusqu’à cependant de synthèse additive.
l’autre extrémité. En réalité, une partie de la lumière est e. Pour donner l’impression de jaune, il doit déposer des
diffusée par l’enveloppe de la fibre pour augmenter les petites taches rouges et vertes.
effets (on voit bien sur la photographie que les fibres
sont visibles alors qu’elles ne le seraient pas si toute 36. La vie en couleurs
la lumière était guidée jusqu’à l’extrémité). Les effets > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
lumineux sont obtenus à partir de DEL rouges, vertes et Le mot « Couleur » diffuse de la lumière rouge. Le fond
bleues. Par synthèse additive et en modulant l’intensité jaune diffuse de la lumière rouge et de la lumière verte
de la lumière émise par chaque diode, on peut obtenir de (le jaune est la couleur complémentaire du bleu).
très nombreux effets. • Le filtre magenta absorbe le vert et transmet le rouge
et le bleu. La lumière bleue étant absente ici, seule la
32. De toutes les couleurs lumière rouge est transmise. Le mot « Couleur » reste
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. rouge. Le fond devient rouge car le vert est absorbé. On
Le P ne renvoie rien : il est noir. Le U et le E ne renvoient ne voit donc qu’un rectangle rouge.
qu’une couleur. Ils sont de la couleur diffusée : vert pour le • Le filtre cyan absorbe le rouge. Le fond paraît vert et le
U, rouge pour le E. Le T, le I et le Q renvoient deux couleurs. mot « Couleur » se détache en noir.
Ils sont de la couleur complémentaire de la couleur absor- • Le filtre magenta et le filtre cyan superposés ne laissent
bée : cyan pour le T, magenta pour le I et jaune pour le Q. passer que le bleu qui n’est pas diffusé. On observe un
Le O renvoie toutes les couleurs : il est blanc. rectangle noir.

37. Bandes colorées


33. Un filtre pour passer la frontière
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
a. Il y a des bandes colorées car la règle opaque cache
La bande centrale du drapeau français est blanche
l’écran. Certaines parties de l’écran ne sont éclairées que
alors que celle du drapeau belge est jaune. Il faut donc
par deux spots.
observer le drapeau français à travers un filtre jaune.
b. Le spot du haut éclaire tout l’écran sauf la bande du
Vérifions que dans ces conditions, les deux autres bandes
bas qui est cyan, couleur complémentaire du rouge.
prennent bien les couleurs du drapeau belge.
Le spot a est donc rouge.
Le jaune est la couleur complémentaire du bleu. Le filtre
Le spot du centre éclaire tout l’écran sauf la bande du
jaune absorbe le bleu et transmet le rouge et le vert.
milieu qui est jaune, couleur complémentaire du bleu.
La lumière bleue diffusée par la bande de gauche est
Le spot b est donc bleu.
donc absorbée par le filtre qui ne transmet rien. La bande
Le spot du bas éclaire tout l’écran sauf la bande du haut
de gauche est donc noire. La lumière rouge diffusée par
qui est magenta, couleur complémentaire du vert. Le spot
la bande de droite est transmise par le filtre jaune. Elle
c est donc vert.
paraît donc rouge. Le drapeau belge est bien le drapeau
français vu à travers un filtre jaune.

34. Couleur et spectre a


> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
On constate que l’objet absorbe principalement le vert
absent du spectre de la lumière diffusée. Éclairé en b
lumière blanche, l’objet paraît magenta.

35. ★ Le pointillisme c
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, valider.
a. Lorsqu’un peintre mélange des peintures, il effectue
une synthèse soustractive. Pour obtenir du rouge, il doit
donc mélanger du jaune et du magenta. c. Si on éteint le spot bleu, l’écran paraît jaune sauf aux
b. La synthèse utilisée est la synthèse soustractive si le endroits où la règle fait de l’ombre : bande rouge à l’en-
peintre mélange les couleurs avant de les appliquer sur droit où le spot vert n’éclaire pas et bande verte à l’en-
la toile. droit où le spot rouge n’éclaire pas.
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c. La couronne extérieure est blanche puisque les trois
couleurs primaires s’ajoutent. La suivante est cyan (il
a rouge manque le rouge). La troisième est grise, la quatrième
jaune (rouge + vert), la cinquième rose pâle, et la
b jaune dernière blanche (l’addition d’une couleur, le bleu et de
sa lumière complémentaire, le jaune, donne du blanc).

c vert 40. ★ Disque en mouvement


> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
a. Pour chaque spot, le disque a l’aspect de trois secteurs
noirs sur un disque uniforme de la couleur du spot qui
38. ★ S’auto-évaluer éclaire.
L’atmosphère comprise entre le Soleil et notre œil diffuse
essentiellement les radiations bleues dans une direction
perpendiculaire à la direction incidente. La lumière qui
parvient à notre œil est donc la lumière complémentaire
du bleu, c’est-à-dire le jaune. Quand on regarde dans une
direction autre que celle du Soleil, on voit la lumière diffu- spot vert spot bleu
sée par les molécules de l’atmosphère et cette lumière
est bleue. b. Ce sont les secteurs noirs qui donnent l’impression que
le disque tourne. Dans le cas où les spots sont allumés
dans l’ordre indiqué, le disque semble tourner dans le
lumière bleue sens des aiguilles d’une montre.
lumière bleue
c. Pour qu’il reprenne la même apparence (secteurs noirs
sur fond rouge par exemple), il faut 3 × 0,20 = 0,60 s.
Soleil Quand il reprend la même apparence, il n’a fait en
réalité qu’un tiers de tour. Il lui faut donc trois fois plus
de temps, soit 1,80 seconde, pour faire un tour entier.
lumière
lumière blanche
jaune
41. Lumière noire
amosphère lumière bleue > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
a. Les radiations ultraviolettes ne sont pas visibles par
39. Persistance rétinienne
l’œil : lumière noire signifie absence de lumière visible.
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, valider.
b. Les corps fluorescents absorbent la lumière ultravio-
a. L’image d’un objet formée sur la rétine persiste envi-
lette et diffusent de la lumière visible. Ils semblent donc
ron un dixième de seconde avant de disparaître. Quand
émettre de la lumière puisqu’on ne voit pas la lumière
le disque tourne, l’image d’un secteur coloré persiste
qu’ils reçoivent. C’est le cas des logos qui apparaissent
pendant que l’image du secteur coloré suivant s’affiche.
sur les billets de banque quand ils sont éclairés en
Si le disque tourne assez vite, ce sont les images de tous
lumière UV.
les secteurs d’une même couronne qui se superposent
sur la rétine : la couronne est uniformément colorée.
42. ★ Écran d’ordinateur
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
blanc
cyan
a. Chaque luminophore pouvant prendre 256 intensi-
tés lumineuses différentes, chaque pixel peut prendre
gris
256 × 256 × 256 = 16 777 216 couleurs différentes soit
jaune plus de 16 millions de couleurs.
e pâ
ros le b. De gauche à droite :
blanc • Premier tableau :
Noir, car tous les luminophores sont éteints.
Blanc, car les luminophores ont leur intensité lumineuse
maximale.
Gris, car les trois luminophores ont une intensité lumi-
neuse identique moyenne. Aucune couleur ne domine.
Vert, car seuls les luminophores verts sont allumés.
• Deuxième tableau :
b. Les couleurs observées sont obtenues par synthèse Cyan, car les luminophores rouges sont éteints (le cyan
additive, puisque les lumières colorées diffusées par les est la couleur complémentaire du rouge).
secteurs du disque s’ajoutent sur la rétine. Magenta, car les luminophores verts sont éteints.

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Rose, teinte lavée (du blanc dans lequel on retire un peu 47. ★★ « Poids » d’une image numérique
de vert et de bleu). > COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser.
Orange (rouge + vert foncé). Le bleu est éteint (il n’y Le poids d’une image numérique est égal au produit du
a pas assez de vert pour obtenir du jaune : le rouge nombre total de pixels par le nombre d’octets définis-
domine, d’où la couleur orange). sant un pixel.
a. Pour une image 600 × 400 en 256 nuances de gris :
43. ★ Un filtre pour changer le chiffre Nombre total de pixels : 240 000.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. Chaque pixel est codé sur 1 octet donc le poids de l’image
a. À travers un filtre rouge, le fond jaune qui diffuse du 240 000
est égal à 240 000 octets, soit = 234,4 Ko.
rouge et du vert paraît rouge, ce qui va masquer les 1 024
bâtons rouges du chiffre. Les bâtons verts vont appa- b. Pour une image de 6 millions de pixels codée en vraies
raître noirs puisque la lumière verte est absorbée par le couleurs, il faut trois octets par pixel, soit 18 millions
filtre rouge. On voit donc un 5. d’octets.
b. À travers un filtre vert, le fond jaune qui diffuse du 18 × 106
La taille de l’image est : = 17,2 Mo.
rouge et le vert paraît vert, ce qui va masquer les bâtons (1 024)2
verts du chiffre. Les bâtons rouges vont apparaître noirs 48. ★★ Taille d’un pixel
puisque la lumière rouge est absorbée par le filtre vert. > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
On voit donc un 2. a. Un écran de 22 pouces a une diagonale de :
22 × 2,54 = 55,9 cm.
44. ★ Image numérique On peut calculer sa largeur en utilisant le théorème de
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
Pythagore : D2 – h2 = 55, 92 – 27, 42 = 48,7 cm.
a. À 300 points par pouce, une image de 3 000 points a
une largeur de 10 pouces soit 25,4 cm et une hauteur de : 16
b. = 1,78
2 000 9
= 6,67 pouces soit 16,9 cm. L 48,7
300 = = 1,78
b. Si on imprime au même format une image de h 27,4
L 16
240 000 px, les pixels vont être plus gros (un demi-milli- Les deux rapports sont égaux donc : = .
h 9
mètre de côté environ) et seront visibles sur l’image. Il y c. Il y a 1 920 pixels sur la largeur de l’écran et 1 080 sur
aura pixellisation de l’image. la hauteur.
On en déduit la largeur d’un pixel :
45. ★ Couleur d’un objet 48,7
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. LP = = 0,025 cm ou 0,25 mm. Hauteur d’un pixel :
1 920
a. Quand l’objet reçoit de la lumière magenta, il paraît 27,4
rouge. La lumière magenta est la couleur complémentaire hP = = 0,025 cm ou 0,25 mm.
1 080
de la lumière verte. C’est donc l’addition de la lumière
Les pixels de cet écran sont donc carrés.
rouge et de la lumière bleue. Si l’objet paraît rouge, cela
d. Si on dispose d’un appareil photographique numé-
signifie qu’il diffuse le rouge qu’il reçoit mais qu’il absorbe
rique qui possède une position macro :
le bleu. De même, on peut affirmer que l’objet diffuse le
– vérifier que l’écran est réglé pour afficher sa définition
vert (puisqu’il paraît vert) et qu’il absorbe le bleu (cyan =
maximale ;
vert + bleu), ce que l’on savait déjà. En résumé, l’objet
– dessiner sur une page de traitement de texte un petit
absorbe le bleu et diffuse le rouge et le vert.
carré rouge de 5 mm de côté (régler cette taille en utili-
b. En lumière blanche, l’objet paraît jaune puisqu’il
sant la fonction « taille de l’image ») ;
absorbe le bleu. En lumière bleue, il absorbe le bleu et ne
– prendre une photographie en collant l’objectif contre
diffuse rien : il paraît noir.
l’écran. On doit voir les pixels sur l’écran de contrôle de
l’appareil ;
46. ★★ Éclairage par diode électroluminescente
– compter le nombre de pixels sur une ligne.
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser.
a. Les diodes « multipuces » utilisent la synthèse addi-
tive des lumières réalisée par l’œil : les trois composantes
utilisées (rouge, verte et bleue) sont trop proches les
unes des autres pour que l’œil puisse les distinguer.
b. Pour obtenir de la lumière blanche par synthèse addi-
tive à partir de la lumière bleue, il faut ajouter la lumière
complémentaire du bleu, c’est-à-dire le jaune. Le lumino-
phore réémet donc de la lumière jaune. Écran jaune Écran magenta

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CH
EXE RCICES Vers le Bac encres utilisées. Sur la figure b , bande de gauche, qui
correspond à la bande rouge (on voit le rouge en haut là
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par où le travail est déjà terminé car l’imprimante imprime
compétences sont disponibles sur le site : toujours de haut en bas), on voit du magenta. Cela signi-
www.nathan.fr/sirius2015 fie qu’à cet endroit, le magenta a déjà été projeté mais
pas le jaune. L’imprimante projette donc le magenta
49. RÉSOLUTION DE PROBLÈME avant le jaune. Avec le même raisonnement, la bande de
Impression en couleur droite montre que le cyan est projeté avant le magenta
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, communiquer. ce qui donne en définitive : cyan, magenta puis jaune. La
deuxième bande permet de valider ce choix en montrant
Éléments de réponse
que le cyan est bien projeté avant le jaune.
Pour imprimer un rectangle rouge, l’imprimante super-
pose du magenta et du jaune ; pour imprimer un
rectangle vert, l’imprimante superpose du cyan et du
jaune ; pour imprimer un rectangle bleu, l’imprimante 50. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
superpose du cyan et du magenta. Restitution des couleurs par un écran plat
Si on arrête l’impression avant la fin, l’imprimante n’a Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
pas fini son travail mais elle a déjà projeté une partie des sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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CHAPITRE OBSERVER

3 Lumière
et couleur
> Manuel pages 56 à 71

Choix pédagogiques
Ce chapitre complète le chapitre précédent en apportant des éléments sur la perception des couleurs : la vision
trichromatique des couleurs est expliquée par la présence sur la rétine de trois types de cônes sensibles au bleu, au
vert et au rouge. Le cerveau fait la synthèse additive des messages transmis par les différents types de cônes.
Une première partie rappelle des notions vues dans les classes antérieures (lumière monochromatique ou polychro-
matique, longueur d’onde des radiations visibles), qui sont des compétences exigibles du programme. Ce chapitre
introduit également la loi de Wien qui permet de préciser le lien entre la température d’un corps dense chauffé et
le spectre d’émission du rayonnement thermique.
Les activités portent sur la perception des couleurs et la loi de Wien. Elles sont complétées par des exercices « Vers
le Bac » portant sur la classe spectrale d’une étoile et sur la vision trichromatique.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Vidéo Débat : La couleur des étoiles


dans la constellation d’Orion.
Pourquoi les étoiles n’ont-elles pas toutes
Spots éclairant une scène de concert la même couleur ?
lors du festival Crest Jazz Vocal.
À partir des étoiles de la constellation d’Orion, cette
Les spectres des lumières émises par ces lampes
incandescentes sont-ils des spectres de raies vidéo explique clairement le lien entre température
ou des spectres continus ? et spectre continu. Elle introduit l’activité 2 ainsi que
la résolution de problème sur la classe spectrale d’une
Le but de cette photographie est de faire réfléchir les
étoile.
élèves sur les différentes sources de lumière que l’on
rencontre quotidiennement (lampes fluorescentes,
incandescentes, DEL, lasers). Les couleurs observées sur
AC T I V I T É S
la photographie proviennent de filtres placés devant les
lampes et non de la lumière directement émise par les 1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
lampes (tubes fluo des enseignes de grands magasins par
Perception des couleurs
exemple). Parmi toutes ces sources, seules les lampes à
incandescence, comme le Soleil, ont un spectre continu Commentaires
et émettent une lumière blanche. Y a-t-il un lien entre Cette activité est une expérience d’égalisation de
température et spectre continu ? La vidéo débat ainsi que couleurs qui permet de montrer qu’il est possible d’obte-
l’activité 2 apporteront une réponse à cette question. nir une même sensation de couleur avec des lumières de
compositions spectrales différentes.
Tir laser sur la Lune depuis l’observatoire Elle peut être réalisée en utilisant comme sources de
du plateau de Calern. lumières rouge et verte :
La lumière émise depuis l’observatoire – soit des lanternes munies de filtres colorés ;
est-elle décomposable par un prisme ? – soit un vidéoprojecteur relié à un ordinateur équipé
À partir de la photographie, une discussion peut s’enga- d’un logiciel permettant de réaliser un mélange additif
ger sur les différences entre les lumières colorées émises de couleurs.
par des projecteurs et par les lasers. Le but de cette discus- Le laboratoire du lycée ne dispose pas forcément du
sion est de rappeler le fait qu’un observateur ne peut pas matériel pour faire travailler les élèves par binôme. Cette
savoir si une lumière colorée est monochromatique ou activité peut être réalisée par le professeur. Les élèves
polychromatique, et qu’une analyse de cette lumière par disposent chacun d’un spectroscope pour observer les
un prisme ou un réseau permet de lever le doute. deux taches orangées sur l’écran.

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Réponses 14. Ranger dans le bon domaine
RÉALISER a. Visible. b. Visible. c. Infrarouge. d. Ultraviolet.
1. et 2. Réalisation des expériences proposées.
3. Avec le spectroscope utilisé, la lumière jaune de 15. Identifier des spectres
la lampe à vapeur de sodium diffusée par l’écran ne a. Monochromatique : 2 ; b. polychromatique : 1 et 3 ;
présente qu’une raie jaune-orangée, alors que la tache c. émise par un corps dense chauffé : 1 .
jaune produite par la superposition des lumières verte et
rouge présente un spectre continu, allant du rouge au vert. ❙ Vision des couleurs (§2 du cours)

16. Comprendre le daltonisme


Nous voyons les couleurs car le cerveau fait la synthèse
additive des informations transmises. Ces informations
VALIDER
sont fournies par les cônes sensibles au rouge, au vert et
4. La couleur perçue est la même dans les deux cas, mais au bleu. Si les cônes ne fonctionnent pas correctement
la composition spectrale de la lumière est différente ou si des cônes sont manquants, les informations trans-
d’une source à l’autre. mises au cerveau ne sont pas les mêmes et les couleurs
5. a. et b. La lumière diffusée par l’écran éclairé par la observées sont différentes.
lampe à vapeur de sodium est une lumière monochro-
matique puisqu’elle ne contient qu’une seule raie, alors 17. Interpréter un schéma
que la lumière diffusée par l’écran éclairé grâce aux deux a. Les cônes verts et les cônes rouges.
sources rouge et verte est une lumière polychromatique. b. Les cônes bleus ne fonctionnent pas, donc la synthèse
Il y a une infinité de radiations (spectre continu) allant additive des couleurs rouge et verte perçues donne du
jaune.
du rouge sombre au vert.
c. Oui, il faut choisir une radiation verte et une radiation
6. a. Les lumières qui produisent la même sensation
rouge : par exemple, = 530 nm pour la verte et = 630 nm
colorée n’ont pas nécessairement la même composition
pour la rouge.
spectrale, comme nous venons de le voir grâce à l’expé-
rience réalisée à l’aide des projecteurs et de la lampe à
vapeur de sodium.
❙ Couleur des corps chauffés (§3 du cours)
b. On ne les distingue pas en observant directement. Il
18. Exploiter un graphique
faut utiliser un prisme ou un réseau pour décomposer la
a. Entre 400 nm et 750 nm.
lumière, et en faire l’analyse spectrale. C’est ce que nous
b. C’est le corps (1), car la longueur d’onde qui corres-
avons observé en utilisant le spectroscope.
pond au maximum d’émission est plus petite que celle
du corps (2).
c. Pour le corps (1) : λm = 720 nm visible (rouge). Pour le
2. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
corps (2) : λm = 950 nm (IR).
La loi de Wien
Commentaires 19. Utiliser une relation littérale
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux a. La loi de Wien peut s’écrire indifféremment :
fiches-guides élève et professeur sur le site : 2,9 × 10–3 2,9 × 10–3
T= , λm = ou λm T = 2,9 × 10–3.
www.nathan.fr/sirius2015 λmax T
La deuxième expression montre que si la température
augmente, la longueur d’onde du maximum d’émission
diminue (T au dénominateur).
EXE RCICES Appliquer le cours b. La troisième expression montre que le produit
λmax × T est constant.
❙ Sources de lumière (§1 du cours)
20. Interpréter un spectre
13. Identifier des sources de lumière Le maximum d’émission est dans le rouge pour le spectre
a. Le Soleil, une lampe à incandescence ou une LED sont a et dans le jaune pour le spectre b . Le spectre b a
des sources de lumière. donc une longueur d’onde pour le maximum d’émission
Un écran de cinéma ou une photographie sont des plus petite que celle du spectre a . D’après la loi de Wien,
objets diffusants. la température du spectre b est plus élevée que celle du
b. La Lune est un objet diffusant. Elle se contente de spectre a . On peut également justifier en disant que le
diffuser la lumière qu’elle reçoit du Soleil. Elle paraît spectre b s’enrichit en courtes longueurs d’onde puisque
très brillante car on l’observe la nuit quand l’environne- le bleu apparaît alors qu’il n’y en a pas dans le spectre
ment est très sombre. Les yeux sont alors beaucoup plus a . On sait que lorsque la température d’un corps dense
sensibles à la lumière car les pupilles sont dilatées. s’élève, son spectre s’enrichit vers le violet.

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EXE RCICES S’entraîner 25. ★ Détecteur infrarouge passif
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser, valider.
21. Exercice résolu dans le manuel a. Utilisons la loi de Wien :
2,9 × 10–3 2,9 × 10–3
λm = = = 9,4 × 10–6 m.
22. Application de l’exercice résolu T 273 + 35
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser, valider. b. Cette radiation est bien une radiation infrarouge
1. Appliquons la loi de Wien : (800 nm , λ , 1 mm).
2,9 × 10–3 c. Oui, car leur température est voisine de 20 ºC. Si la loi
λm = = 9,7 × 10–8 m = 97 nm. de Wien est applicable, le maximum d’émission se situe
30 000
2. Elle se situe dans le domaine des UV. vers :
3. Le maximum d’émission se situant dans l’ultravio- 2,9 × 10–3 2,9 × 10–3
λm = = = 9,9 × 10–6 m.
let, l’intensité lumineuse des radiations bleues est plus T 273 + 20
d. Lorsque le radiateur va se mettre en marche, il va y
élevée que celle des radiations vertes ou rouges. C’est
avoir une brusque variation de la température, donc de
pourquoi l’étoile paraît bleutée.
l’émission infrarouge. Le détecteur peut déceler cette
variation et déclencher l’alarme.
23. Apprendre à rédiger
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser, valider.
26. Astronomie infrarouge
a. La loi de Wien donne la longueur d’onde du maximum
> COMPÉTENCE : Analyser.
d’émission d’un corps dense chauffé en fonction de sa
a. Un nuage de poussière n’est pas un corps chaud qui
température :
rayonne dans le visible, mais sa température peut être
2,9 × 10–3 suffisante pour qu’il rayonne dans l’infrarouge. Les pous-
λm = , T en K et λm en m.
T sières sont chauffées par les étoiles proches.
Utilisons cette loi pour calculer les longueurs d’onde
b. Si le télescope n’est pas refroidi, il constitue une
dans le vide pour lesquelles l’intensité lumineuse des
source de lumière infrarouge qui peut perturber les
deux phares est maximale.
observations.
Soit : λm = 9,67 × 10–7 m = 967 nm pour T = 3 000 K.
λm = 1,16 × 10–6 m = 1 160 nm pour T = 2 500 K. 27. ★ S’auto-évaluer
b. Les longueurs d’onde des radiations visibles sont La courbe de la lampe halogène est la courbe bleue : la
comprises entre 400 nm et 800 nm. longueur d’onde du maximum d’émission étant plus
Les deux valeurs de λm correspondent à des radiations petite, la température est plus élevée, ce que nous indique
infrarouges. le texte. Les deux lampes ont leur maximum d’émission
c. D’après la forme des courbes de l’intensité de la dans l’IR mais le maximum d’émission de la lampe halo-
lumière émise en fonction de la longueur d’onde, la gène est plus proche du visible. Sa lumière sera donc plus
lumière émise par la lampe à halogène contient une blanche. On constate également que l’intensité lumi-
partie importante des radiations qui composent la neuse maximale est plus grande pour la lampe halogène
lumière blanche, alors que celle qui est émise par la qui ne consomme pourtant pas plus d’énergie que l’autre,
lampe à incandescence classique contient moins de les deux lampes ayant la même puissance. On peut donc
radiations violettes et bleues. conclure en disant que la lampe halogène est plus bril-
La lampe à halogène émet une lumière proche de la lante et plus blanche sans consommer plus d’énergie.
lumière blanche, alors que celle qui est émise par la
lampe à incandescence classique est jaune-orangée. 28. In English Please
On peut donc dire que la lumière de la lampe à halogène > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser.
est plus blanche, mais la couleur perçue provient aussi de a. Les diodes infrarouges sont utilisées dans les systèmes
toutes les radiations émises. de mise au point automatique des appareils photogra-
Remarque : la lumière des lampes à halogène paraît très phiques, ainsi que dans les télécommandes. Elles servent
jaune comparée à la lumière du Soleil, dont le maximum également dans les télécommunications téléphoniques
d’émission correspond à une température de 6 000 K. par fibres optiques.
b. La diode émet un signal qui est réfléchi par le sujet
24. Lampes à DEL à photographier, ce qui permet à l’appareil photogra-
> COMPÉTENCES : Analyser, communiquer. phique de faire la mise au point.
Young a montré que la vision des couleurs est trichroma- c. Les feux « stop » d’une voiture sont obligatoirement
tique. Il suffit de trois lumières colorées rouge, verte et rouges. Les diodes émettent donc une radiation de
bleue pour former de la lumière blanche. Il n’est donc pas longueur d’onde dans le vide supérieure à 600 nm
utile d’avoir un spectre continu comme celui des corps (généralement 650 nm).
denses chauffés pour obtenir de la lumière blanche. Les d. L’atténuation du signal qui se propage dans les fibres
écrans plats fonctionnent sur ce principe (voir chapitre 2). est plus faible avec de l’infrarouge qu’avec de la lumière
Le spectre de la diode montre bien la présence des trois visible, c’est pourquoi la lumière infrarouge est préférée
couleurs, la lumière émise est donc blanche. à la lumière visible.
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e. Ce sont les couleurs utilisées dans les écrans plats : La représentation graphique est linéaire, l’équation de
une diode rouge, une verte et une bleue. Dans le cas de la droite est :
diodes blanches, l’intensité des faisceaux colorés n’est 1
λm = 3 × 10–3 × .
pas réglable puisqu’on ne cherche pas à obtenir d’autres T
couleurs. c. Cette relation est identique à celle qui traduit la loi
de Wien.
29. Le serpent et la souris
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. 32. ★ Le daltonisme
a. Calcul de la longueur d’onde du maximum d’émission : > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
2,9 × 10–3 a. Non, le deutéranope ne voit pas le rouge. Lorsqu’il
λm = = 9,4 × 10–6 m.
273 + 37 observe un objet rouge, il le voit marron.
b. Ce maximum d’émission se situe dans l’infrarouge. Le b. Le tritanope ne voit pas le vert. Lorsqu’il observe un
serpent va donc détecter la présence de la souris même objet vert, il le voit bleu clair.
dans l’obscurité. c. Les couleurs manquantes sont marquées d’une croix
dans le tableau ci-dessous.
30. ★ L’effet de serre
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser, Rouge Orange Jaune Vert Cyan Bleu Violet
communiquer. Œil normal
2,90 × 10–3
a. λm = ; T = 273 + 15 =288 K. Œil deutéranope
T (absence de x x x x
D’où λm = 1,01 × 10–5 m. cônes rouges)
Cette valeur est voisine de 104 nm, c’est donc une radia-
Œil protanope
tion infrarouge.
(absence de x x x x
b. 1 : rayonnement d’origine solaire. cônes verts)
2 : rayonnement émis par la Terre, non absorbé par
Œil tritanope
l’atmosphère.
(absence de x x x x x
3 : rayonnement émis par la Terre, absorbé par cônes bleus)
l’atmosphère.
4 : rayonnement émis par l’atmosphère qui n’atteint d. Non, on ne peut pas déterminer les couleurs perçues
pas la Terre. en fonction des cônes déficients, car l’absence de cônes
5 : rayonnement émis par l’atmosphère qui atteint la sensibles au rouge et l’absence de cônes sensibles au
Terre. vert se traduit par le même manque de couleurs.
c. Si les gaz à effet de serre deviennent plus abondants,
la partie 3 augmente, donc la partie 5 aussi. 33. ★ Lampes pour flash
La température moyenne de la surface terrestre > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
augmente. a. La lumière blanche du Soleil est beaucoup plus riche
en radiations bleues et violettes que la lumière du flash.
31. ★ Loi de Wien Elle est donc beaucoup plus blanche. À côté, la lumière
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. du flash paraît jaune.
a. b. Les pellicules, beaucoup plus que l’œil, sont sensibles
Température à la « température des couleurs » : un mur blanc pris au
4500 5000 5500 6000 6500
T(K) flash paraît jaune, car la lumière du flash est plus froide.
λm (nm) 650 550 505 470 430 c. Il n’est pas possible d’introduire des radiations bleues
ou violettes dans une lumière qui n’en possède pas.
λm (m) 650 × 10 550 × 10 505 × 10 470 × 10 430 × 10–9
–9 –9 –9 –9
La lampe du flash se comporte comme un filtre qui
1 –1
(K ) 2,22 × 10–4 2,00 × 10–4 1,82 × 10–4 1,67 × 10–4 1,54 × 10–4 supprime les radiations rouges émises par la lampe, ce
T
qui a pour effet de donner une lumière moins jaune,
b.
plus proche pour notre œil de la lumière solaire. Les deux
λ m (m)
7E−07 lumières ont la partie centrale commune mais la lumière
du Soleil a un spectre plus large que celle du flash.
6E−07
5E−07 34. ★ Thermomètre infrarouge
4E−07 > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
3E−07 La longueur d’onde dans le vide du maximum d’émis-
sion de l’enfant peut se calculer à partir de la relation
2E−07
de Wien, en admettant que l’enfant rayonne comme un
1E−07 1 −1 corps noir :
0E−00 T (K ) 2,90 × 10–3
0E+00 5E−05 1E−04 1,5E−04 2E−04 2,5E−04 λm = = 9,35 × 10–6 m.
273,15 + 37,1
26

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35. ★★ Pyromètre à disparition de filament Éléments de réponse
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, communiquer. La classe spectrale d’une étoile est déterminée essentiel-
a. lement par la température de surface et les différentes
raies d’absorption des gaz et vapeurs métalliques
contenues dans l’atmosphère de l’étoile. Il faut donc
déterminer la température de l’étoile. Pour cela, on
utilise la loi de Wien en faisant l’hypothèse que l’étoile
filament bonne filament se comporte comme un corps noir.
plus froid température plus chaud º
Avec un maximum d’émission pour λ = 3,9 ×103 A :
b. On observe le corps chaud à travers le filtre rouge en
2,9 × 10–3
augmentant progressivement l’intensité du courant qui T= = 7,4 × 103 K.
3,9 × 10–7
traverse le filament.
c. Au début, le filament est plus sombre que le corps Cette température se trouve à la limite entre les classes
chaud car il est plus froid. Lorsqu’il disparaît, il est à la A et F. On ne peut donc pas conclure avec certitude,
même température que le corps chaud. On note l’in- d’autant plus que ce résultat est obtenu d’après une hypo-
tensité du courant, ce qui permet de déterminer la thèse non vérifiée. Les quatre principales raies observées
température du filament. On en déduit donc la tempé- sont les raies de l’hydrogène. Il y a également la bande
º
rature du corps chaud. d’absorption du monoxyde de titane vers 7 600 A. Cette
information nous permet de conclure que l’étoile Castor
36. Rédiger un protocole est une étoile de classe A car les autres classes proches, B
> COMPÉTENCE : Analyser. et F, possèdent des raies complètement différentes.
On peut utiliser une lampe à vapeur de sodium qui donne
une lumière orangée quasiment monochromatique. 38. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
Il faut ensuite projeter cette lumière sur un écran blanc La théorie trichromatique
pour pouvoir la comparer à une autre lumière, polychro- > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser,
matique cette fois, obtenue à l’aide de deux lampes à communiquer.
incandescence munies de filtres rouge pour l’une et
vert pour l’autre. Ces deux lampes éclairent la même Éléments de réponse
zone de l’écran blanc, proche de la zone éclairée par la Nous savons qu’à partir de trois faisceaux colorés rouge,
lampe à vapeur de sodium. L’addition, sur l’écran, des vert et bleu, il est possible d’obtenir toutes les couleurs
lumières rouge et verte donne une lumière jaune dont par synthèse additive.
on peut modifier la teinte en réglant indépendamment Ce phénomène peut s’expliquer par la théorie de Young.
l’intensité lumineuse des deux lampes. Lorsque la tache En effet, Young pense que la rétine est tapissée de récep-
lumineuse produite par les deux lampes rouge et verte teurs (que nous appelons maintenant cônes) sensibles
est identique à celle de la lampe à vapeur de sodium, au rouge, au vert et au bleu, couleurs qui correspondent
on peut observer l’écran à travers un spectroscope pour à celles de la synthèse additive. Si la lumière émise par
constater que les spectres lumineux sont différents. un point lumineux excite à la fois un récepteur sensible
au rouge et un récepteur sensible au vert, le cerveau va
recevoir des informations simultanées de ces deux récep-
EXE RCICES Vers le Bac teurs et la couleur observée sera la synthèse additive des
deux couleurs.
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par La théorie de Young permet également d’expliquer le
compétences sont disponibles sur le site : daltonisme car pour voir toutes les couleurs, il faut que
www.nathan.fr/sirius2015 les yeux possèdent les trois types de récepteurs. Si un
type de récepteurs n’est pas présent sur la rétine ou s’il
37. RÉSOLUTION DE PROBLÈME est déficient, la personne atteinte de daltonisme ne verra
Classe spectrale d’une étoile pas la couleur en question, ainsi que toutes les couleurs
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider. qui dépendent de ce récepteur par synthèse additive.

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CH

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CHAPITRE OBSERVER

4 Lumière
et énergie
> Manuel pages 72 à 89

Choix pédagogiques
Ce chapitre aborde l’aspect énergétique du rayonnement lumineux. La notion de photon est introduite et l’inte-
raction entre lumière et matière est interprétée à l’aide de ce dernier. La quantification de l’énergie de la matière
et de celle des rayonnements explique la présence de raies d’absorption dans les spectres de la lumière des étoiles.
L’explication des caractéristiques du spectre de la lumière solaire, commencée au chapitre précédent avec la loi de
Wien, est ainsi complétée à l’aide de l’interaction entre lumière et matière.

En prolongement, la notion de photon et son lien avec la


O U V E RT U R E D E C H A P I T R E
longueur d’onde pourront être évoqués avec la question
suivante.
L’avion Solar Impulse 2.
Cet avion est capable de voler pendant 5 jours et Vidéo Débat : L’effet photoélectrique.
5 nuits sans carburant. Comment est-ce possible ? Comment Einstein a-t-il interprété l’effet
Le but de cette question est de faire comprendre qu’un photoélectrique ?
rayonnement transfère de l’énergie : lorsque la lumière Cette vidéo montre l’intérêt de considérer la lumière
est absorbée par la matière, de l’énergie est récupérée. comme un déplacement de photons. Elle peut être
Les moteurs de l’avion sont alimentés exclusivement utilisée à la suite de l’activité 1 qui concerne l’effet
par le rayonnement du Soleil qui fournit de l’énergie aux photoélectrique.
cellules photovoltaïques, produisant ainsi un courant La vidéo présente succinctement l’effet photoélectrique
électrique. Une partie de l’énergie est emmagasinée avec une animation modélisant l’arrachement d’élec-
pour le fonctionnement nocturne. trons d’une plaque de métal : une lumière violette peut
D’autres exemples peuvent être évoqués, comme l’ab- arracher des électrons, mais pas une lumière rouge, et
sorption de lumière par les végétaux pour réaliser la photo- ceci quelle que soit la quantité de lumière rouge reçue.
synthèse, à l’origine de l’énergie que nous récupérons de Ce phénomène ne s’explique pas avec le modèle ondula-
notre alimentation. toire de la lumière et la notion de photon est introduite.
On pourra faire remarquer qu’inversement, pour émettre L’expression h ν de l’énergie d’un photon, que l’on doit
un rayonnement en permanence, la matière doit recevoir à Einstein, est évoquée pour expliquer l’effet.
de l’énergie : les piles s’usent lorsque l’on fait fonction- On pourra faire remarquer que le modèle ondulatoire de
ner une lampe de poche. la lumière explique la propagation de la lumière, mais
que l’aspect corpusculaire est nécessaire pour décrire les
Expériences avec différentes lumières colorées. échanges d’énergie entre matière et lumière.
Pourquoi les lumières colorées émises
par ces deux types de laser sont-elles différentes ?
Pour émettre un rayonnement en permanence, la
matière doit recevoir de l’énergie. Ici, les lasers doivent AC T I V I T É S
être alimentés électriquement. On pourrait ainsi penser
que la couleur du rayonnement laser est liée à l’éner- 1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
gie transférée par la matière au rayonnement. Mais Effet photoélectrique
des pointeurs lasers de puissances modérées peuvent
émettre un rayonnement rouge ou vert. Commentaires
On se contente ici de faire comprendre aux élèves que Cette activité concerne la compétence « Interpréter les
c’est la nature de la matière à l’origine du rayonnement échanges d’énergie entre lumière et matière à l’aide du
(le milieu actif du laser) qui caractérise sa longueur modèle corpusculaire de la lumière » et a pour but de
d’onde. Un laser He-Ne contient des atomes de néon montrer la nécessité de considérer la lumière comme un
émettant un rayonnement rouge à la longueur d’onde de déplacement de photons lorsqu’il y a échange d’énergie
633 nm, un laser Nd-YAG contient des ions néodyme à entre lumière et matière.
l’origine du rayonnement vert à 532 nm (rayonnement La vidéo du document 1 est disponible sur le site :
infrarouge doublé en fréquence). www.nathan.fr/sirius2015
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Réponses Réponses
S’APPROPRIER ANALYSER
1. Un électron peut être extrait d’un métal lorsqu’un 1. a. Ces longueurs d’onde sont distribuées de façon
rayonnement lui fournit l’énergie nécessaire à son discrète car seules certaines radiations sont émises.
extraction. b. Lorsqu’il émet de la lumière, un atome libère de l’éner-
gie. L’énergie de cet atome diminue donc.
ANALYSER
2. a. Non, car la charge de la plaque de zinc varie lorsque RÉALISER
le métal est éclairé par le rayonnement de longueur 2. a. D’après le document 2 :
d’onde 254 nm, alors qu’avec le rayonnement de hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108
longueur d’onde 365 nm, la charge ne change pas. Des | Δ | = = = 3,03 × 10−19 J.
λ 656,3 × 10−9
électrons ne sont donc extraits de la plaque de zinc que
b. | Δ | = 3,03 × 10−19 J ≈ 0,30 × 10−18 J correspond à la
par le rayonnement de longueur d’onde 254 nm.
différence d’énergie entre les niveaux 2 et 3. L’atome
b. L’intensité de la lumière atteignant la plaque de zinc
perdant de l’énergie ici, la transition considérée est le
augmente lorsque la lampe se rapproche de la plaque.
passage du niveau 3 vers le niveau 2.
Or pour le rayonnement de longueur d’onde 365 nm,
la charge de la plaque ne change pas, même lorsque
VALIDER
la lampe est proche, ce qui laisse penser que l’intensité
3. a. Les énergies des photons qu’un atome d’hydro-
lumineuse n’a, dans ce cas, pas d’influence sur l’arrache-
gène peut échanger correspondent à l’écart entre deux
ment d’électrons de la plaque.
niveaux d’énergie d’une transition. Les photons émis
par un gaz d’atomes possèdent ainsi des énergies, et
VALIDER
3. D’après Einstein, l’énergie lumineuse est transmise aux donc des longueurs d’onde ne pouvant prendre que des
électrons par « paquets » d’énergie, les photons. Ainsi, valeurs discrètes. Le spectre de la lumière émise par une
pour qu’un électron soit éjecté de la plaque, il faut que lampe à vapeur d’hydrogène est un spectre de raies.
l’énergie d’un seul photon soit suffisante. Si l’énergie des b. Les énergies pouvant être reçues sont les mêmes que
photons n’est pas suffisante, il n’y a pas d’effet sur les celles qui peuvent être fournies par un atome d’hydro-
électrons. Or cette énergie ne dépend que de la longueur gène car elles sont égales aux écarts entre les niveaux
d’onde de la lumière et non pas de l’intensité lumineuse. d’énergie. Ainsi, les énergies des photons absorbés sont
Ceci explique que des électrons ne soient extraits que par identiques à celles des photons émis. Les raies d’absorp-
un des deux rayonnements utilisés et qu’une augmenta- tion ont donc les mêmes longueurs d’onde dans le vide
tion de l’intensité lumineuse ne permette pas à l’autre que les raies d’émission de l’hydrogène.
rayonnement d’engendrer l’effet photoélectrique.
4. a. D’après l’expression, l’énergie | Δ | d’un photon
diminue lorsque la longueur d’onde λ du rayonnement
3. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
augmente. Or l’arrachement d’un électron du métal ne
peut avoir lieu qu’avec un photon d’énergie suffisante, Le spectre solaire
ce que confirme l’expérience puisque ce n’est que le Commentaires
rayonnement de plus petite longueur d’onde qui permet Afin d’étudier le spectre de la lumière solaire, cette
l’effet photoélectrique. activité propose de déterminer la classe spectrale du
b. L’effet photoélectrique, avec une plaque de zinc, ne Soleil. On invite d’abord l’élève à se questionner sur le
peut se produire qu’avec des photons d’énergie suffi- fond continu et la présence de raies d’absorption. On
sante, donc avec un rayonnement de longueur d’onde
demande ensuite d’argumenter pour répondre à la
forcément plus petite que 365 nm. La lumière visible ne
question initiale, en évoquant la surface et l’atmosphère
pourrait donc pas extraire d’électron du zinc, même avec
du Soleil, afin de travailler la compétence « Expliquer les
un rayonnement très intense.
caractéristiques (forme, raies) du spectre solaire ».

2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE Réponses


Atomes et photons S’APPROPRIER
1. L’intensité lumineuse du fond continu augmente pour
Commentaires une longueur d’onde variant de 400 nm à 500 nm, où
L’activité 1 a montré que les échanges d’énergie entre elle est maximale, puis diminue jusqu’à 800 nm.
matière et rayonnement sont quantifiés. L’activité 2
montre que la matière elle-même possède une énergie ANALYSER
quantifiée. À travers l’exemple des atomes d’hydrogène, 2. a. Les brusques baisses d’intensité du profil spec-
on met en œuvre la compétence « Connaître les rela- tral traduisent les raies d’absorption du spectre (raies
c
tions λ = et | Δ | = hν et les utiliser pour exploiter un sombres) qui sont dues à l’absorption de certaines radia-
ν
diagramme de niveaux d’énergie ». tions par l’atmosphère du Soleil.
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b. C’est la quantification des niveaux d’énergie qui 13. Faire une analyse dimensionnelle
explique que seulement certaines radiations peuvent c
a. ν =
être absorbées par les atomes de l’atmosphère solaire : λ
les photons absorbés doivent avoir une énergie égale à b. La dimension du membre de droite est :
une différence entre deux niveaux. ⎡ c ⎤ = [c] = L ⋅ T −1 = T −1 , ce qui est cohérent avec celle
⎣⎢ λ ⎦⎥ [λ] L
COMMUNIQUER de la fréquence [ν] = T−1 (l’unité « hertz » Hz est équiva-
3. Utilisons le spectre solaire (doc. 3) afin de déterminer lente à « par seconde » s−1).
la classe spectrale du Soleil. Ce spectre est composé :
− d’un fond continu dont l’étendue est liée à la tempéra- 14. Relier longueur d’onde et fréquence
ture de la photosphère (surface) du Soleil ; 3, 00 × 108
λ = c = = 2, 83 m
− de raies sombres dues à l’absorption de lumière par des ν 106 × 106
éléments présents dans sa chromosphère (atmosphère). 3, 00 × 108
Le maximum d’émission du fond continu a une longueur ν = c = = 2, 7 × 109 Hz
λ 11 × 10−2
d’onde λm ≈ 500 nm (doc. 3). Ainsi, la loi de Wien (doc. 2)
3, 00 × 108
permet d’estimer la température de la surface solaire : ν = c = = 1, 5 × 1015 Hz
λ 2, 0 × 102 × 10−9
2,90 × 10−3 .
T=
λm
2,90 × 10−3 ❙ La lumière : onde ou particules ? (§2 du cours)
T= ≈ 5 800 K.
500 × 10−9
La comparaison avec les températures du document 1 15. Déterminer des énergies de photons
laisse supposer que le Soleil est une étoile de type G ou K. • Onde de téléphone portable de fréquence :
Par ailleurs, les données révèlent les valeurs des lon- μ = 1,8 × 109 Hz
gueurs d’onde des photons émis par certains atomes | Δ% | = h ν = 6,63 × 10−34 × 1,8 × 109 = 1,2 × 10−24 J
et pouvant donc être absorbés par ces atomes s’ils sont • Lumière transmise par une diode laser (λ = 650 nm) :
présents dans l’atmosphère du Soleil.
6, 63 × 10−34 × 3, 00 × 108
Les raies marquées du spectre de la lumière solaire corres- E |==hhνν== hc =
|ΔΔ% = 3, 06 × 10−19 J
λ 650 × 10−9
pondant aux baisses importantes d’intensité lumineuse
du profil spectral, il est possible de repérer les longueurs = 3,06 × 10−19 J
d’onde de ces raies marquées. Pour cela, il faut déter-
miner l’échelle en longueur d’onde du document 3 : on 16. Déterminer des grandeurs
hc | Δ% |
mesure 12,2 cm entre les extrémités du spectre sépa- | Δ% | = h ν = , donc ν =
λ h
rées de 400 nm en longueur d’onde, donc l’échelle est
400 3,0 × 10−15
de = 32,8 nm · cm−1. Les mesures montrent alors A.N. : ν = = 4,5 × 1018 Hz
12,2 6,63 × 10−34
qu’à chacune des longueurs d’onde des raies indiquées hc
λ=
par les données correspond une raie marquée. Les raies | Δ% |
d’absorption dues à l’hydrogène de l’atmosphère du 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108
A.N. : λ = = 6,6 × 10−11 m.
Soleil sont particulièrement visibles : ainsi, d’après le 3,0 × 10−15
document 1, le Soleil semble être une étoile de type G.
On peut donc supposer que l’aspect changeant du 17. Utiliser l’électron-volt
Soleil est dû à l’atmosphère de la Terre, au moment de a. | Δ% | = 4,4 × 10−7 eV = 4,4 × 10−7 × 1,60 × 10−19 J
l’observation (au cours d’une journée ou des saisons), = 7,0 × 10−26 J
ou à des défauts de notre vision lorsque la lumière est | Δ% |
b. | Δ% | = h ν, donc : ν =
trop intense. h
7,0 × 10−26
A.N. : ν = = 1,1 × 108 Hz.
6,63 × 10−34

EXE RCICES Appliquer le cours 18. Déterminer un nombre de photons


L’énergie  émise par la diode en 1 seconde correspond
❙ Lumière et énergie (§1 du cours)
à la somme des énergies de chacun des photons émis. En
notant N le nombre de photons émis en 1 seconde, on a :
12. Illustrer un échange d’énergie

Le rayonnement solaire réchauffe la Terre, alimente des  = N | Δ% |, d’où : N =
| Δ% |
cellules photovoltaïques, apporte l’énergie nécessaire 0,50
à la photosynthèse ; il faut dépenser de l’énergie élec- A.N. : N = = 1,7 × 1018 photons émis en
3,0 × 10−19
trique pour faire éclairer une lampe, etc. 1 seconde.

31

9782091722399_001-154_LDP_Sirius_1reS.indd 31 01/07/2015 18:19


❙ Quantification des niveaux d’énergie (§3 du cours) EXE RCICES S’entraîner
19. Comprendre la quantification d’énergie 22. Exercice résolu dans le manuel
a. Le diagramme montre que seulement certaines valeurs de
l’énergie sont accessibles à l’atome de mercure. 23. Application de l’exercice résolu
b. Le niveau fondamental est le niveau de plus basse > COMPÉTENCES : Restituer, réaliser, valider.
c
énergie, ici %1 = 0 eV. Les autres niveaux sont les niveaux 1. λ =
ν
excités. 3,00 × 108
λ= = 0,12 m.
c. Les énergies des photons qu’un atome peut échanger 2,4 × 109
correspondent à l’écart entre les deux niveaux d’énergie 2. | Δ% | = h ν
d’une transition. Les photons émis par un gaz d’atomes | Δ% | = 6,63 × 10−34 × 2,4 × 109 = 1,6 × 10−24 J.
possèdent ainsi des énergies et donc des longueurs 3. Le nombre maximum N de photons émis correspond à
d’onde ne pouvant prendre que des valeurs discrètes : le une puissance d’émission P = 100 mW.
spectre de la lumière émise par la vapeur de mercure est On a alors :

un spectre de raies. P = avec  = N | Δ% | l’énergie transférée pendant
Δt
Δt = 1 s.
20. Distinguer absorption et émission P Δt
Donc : N =
a. | Δ% | = | %3 − %4 | = | 5,45 − 6,71 | = 1,26 eV | Δ% |
hc 100 × 10−3 × 1
Or | Δ% | = hν = , donc : N= = 6,2 × 1022 photons émis en 1 s.
λ 1,6 × 10−24
hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108
λ= = = 9,87 × 10−7 m 24. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
| Δ% | 1,26 × 1,60 × 10−19
= 987 nm.
25. Application de l’exercice résolu nº 2
L’atome perd de l’énergie au cours de la transition car il
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser.
atteint un niveau de plus basse énergie.
Un photon est émis au cours de la transition, donc il hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108
1. | Δ% | = hνβ = =
s’agit d’une raie d’émission. λβ 486 × 10−9
b. | Δ% | = | %5 − %3 | = | 7,73 − 5,45 | = 2,28 eV = 4,09 × 10 J
−19

hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108 4,09 × 10−19


λ= = = 5,45 × 10−7 m | Δ% | = eV = 2,56 eV
| Δ% | 2,28 × 1,60 × 10−19 1,60 × 10−19
= 545 nm. Or la différence d’énergie entre les niveaux 2 et 4 vaut :
L’atome gagne de l’énergie au cours de la transition car | %4 − %2 | = | − 0,85 − (− 3,40) | = 2,55 eV, ce qui corres-
il atteint un niveau de plus grande énergie. pond, aux arrondis près, à l’énergie | Δ% | du photon de
Un photon est absorbé pour que la transition ait lieu, il la raie Hβ : c’est bien la transition du niveau 2 vers le
s’agit donc d’une raie d’absorption. niveau 4 qui est à l’origine de la raie d’absorption Hβ.
c. 2. % (eV)
% (eV)
– 0,85 n=4
%5 –1,51 n=3

%4
– 3,40 n=2
%3
26. Apprendre à rédiger
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser,
21. Expliquer les raies du spectre solaire communiquer.
a. Les raies sombres sont dues à l’absorption de a. La forme globale du profil spectral représente les
certaines radiations de la lumière émise par la photo- proportions des différentes radiations émises par le gaz
sphère (surface) du Soleil par les gaz de la photosphère condensé de la photosphère (surface) du Soleil. Ce rayon-
(atmosphère). nement d’origine thermique constitue le fond continu du
b. Les raies d’absorption du spectre se traduisent par les spectre solaire.
brusques baisses d’intensité du profil spectral. La lumière émise par la photosphère est en partie absor-
c. C’est la quantification des niveaux d’énergie qui bée lors de son passage par la chromosphère (atmosphère)
explique que seules certaines radiations peuvent être du Soleil. Celle-ci est responsable des raies d’absorption
absorbées par le gaz d’atomes : les photons absorbés qui se superposent au fond continu du spectre solaire et
doivent avoir une énergie égale à une différence entre qui se traduisent par les brusques baisses d’intensité du
deux niveaux. profil spectral. L’absorption n’a lieu que pour certaines
32

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longueurs d’onde car les photons ne sont absorbés que Il s’agit d’une radiation ultraviolette.
s’ils ont une énergie égale à une différence entre deux c. Pour que l’énergie du photon soit supérieure à %min ,
niveaux d’atomes ou d’ions de l’atmosphère du Soleil. la longueur d’onde doit être inférieure à la précédente.
b. Le fond continu du spectre solaire nous renseigne sur d. Les molécules d’ozone vont absorber des photons dans
la température de surface du Soleil. La longueur d’onde le domaine des UV de courtes longueurs d’ondes (UV B
du maximum d’émission du fond continu vaut à peu près et C) qui altèrent ou détruisent les cellules vivantes. La
λm = 4,9 × 102 nm, donc la loi de Wien permet d’estimer la couche d’ozone joue donc le rôle d’une protection pour
température T de la surface du Soleil : les organismes vivants sur Terre.
2, 90 × 10−3 2, 90 × 10−3
T = ≈ ≈ 5, 9 × 103 K 29. ★ S’auto-évaluer
λm 4, 9 × 102 × 10−9
2, 90 × 10−3 a. L’énergie des photons émis se calcule à partir de leurs
≈ 5, 9 × 103 K .
4, 9 × 102 × 10−9 longueurs d’onde dans le vide :
6, 63 × 10−34 × 3, 00 × 108
27. ★ Lampe à vapeur de sodium Δ  = hc = = 4, 33 × 10−19 J
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser. λ 459 × 10−9
a. Un atome est dans son Δ état hc = 6, 63 ×lorsque
= fondamental
× 3, 00 × 108
10−34 son
= 4, 33 × 10−19 J .
niveau d’énergie est minimal. Il λne peut donc pas × 10−9
459céder
d’énergie en émettant de la lumière. Pour que l’atome Ce qui donne en eV :
puisse émettre de la lumière, il doit être initialement dans 4, 33 × 10−19
Δ = = 2, 71 eV .
un état excité : ceci est rendu possible par les collisions 1, 60 × 10−19
avec les électrons qui apportent de l’énergie aux atomes Or l’énergie d’un tel photon correspond à la différence
de sodium. Cette énergie est ensuite restituée sous forme des énergies entre les niveaux de la transition. Ici, on s’in-
de lumière. téresse à une raie d’émission, donc la transition s’effec-
b. Les énergies des photons émis se calculent à partir de tue d’un niveau donné à un niveau inférieur, car l’atome
leurs longueurs d’onde dans le vide : cède l’énergie transportée par le photon. On a donc :
6, 626 × 10−34 × 2, 998 × 108 3, 373 × 10−19 eV. D’après le diagramme
Δ  1 = hν1 = hc = = 3, 373| ×Δ%10| −=19| %Jfinal
= − %initial | = 2,71 eV = 2, 105 eV
λ1 589, 0 × 10−9 des niveaux 1, 602 × 10
d’énergie du−19
césium, c’est la transition du
× 10−34 × 2, 998 × 108 3, 373 × 10 −19
= 3, 373 × 10−19 J = eV = 2, 105 eV niveau repéré par l’indice 3 à celui repéré par l’indice 0
589, 0 × 10−9 1, 602 × 10−19 qui coïncide.
10 8 3, 373 × 10 − 19
= 3, 373 × 10−19 J = eV = 2, 105 eV . b.
1, 602 × 10 − 19
 (eV)
6, 626 × 10−34 × 2, 998 × 108
Δ  2 = hc = = 3, 369 × 10 −19 J = 2, 103 eV 0
λ2 589, 6 × 10−9
10−34 × 2, 998 × 108
= 3, 369 × 10−19 J = 2, 103 eV . 4  –1,38
589, 6 × 10−9
Ces énergies correspondent à la différence d’énergie
entre niveaux des transitions. Puisque le niveau fonda- 3  –2,29
mental est choisi d’énergie nulle, les deux autres niveaux 2  – 2,61
ont pour énergie les valeurs 2,103 eV et 2,105 eV.
c. 1  – 3,61
 (eV)
2,105

0  – 5,00
2,103

30. ★ Quelles molécules à la surface du Soleil ?


h 1
h 2
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
communiquer.
Les documents nécessaires à la résolution de cet exer-
cice sont disponibles sur le site :
0
www.nathan.fr/sirius2015
28. In English Please La quantification de l’énergie des atomes présents
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider, dans l’atmosphère des étoiles est à l’origine des raies
communiquer. d’absorption de leurs spectres. De même, d’après le
a. min = 4,0 eV = 4,0 × 1,60 × 10−19 J = 6,4 × 10−19 J document 2, les molécules possèdent des énergies quan-
hc tifiées, mais les niveaux d’énergie étant très nombreux
b. min = hν = donc :
λ et de valeurs d’énergie proches, elles produisent des
hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108 bandes d’absorption, c’est-à-dire que la baisse d’inten-
λ= = = 3,1 × 10−7 m
%min 6,4 × 10−19 sité lumineuse du profil spectral a lieu sur un intervalle de
= 3,1 × 102 nm. longueurs d’onde.
33

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Ainsi, le spectre de la lumière solaire obtenu depuis la 31. ★★ Déterminer expérimentalement la constante
Terre (spectre du bas du document 1) présente en parti- de Planck
culier trois bandes d’absorption notées G, a et B. Aux > COMPÉTENCES : Analyser, valider.
longueurs d’onde λ de ces intervalles correspondent des a. La relation donnée traduit la conversion de l’éner-
hc gie d’un électron (membre de droite) en énergie d’un
photons d’énergies | Δ% | telles que : | Δ% | = hν = .
λ photon (membre de gauche). Cette conversion amène à
Les calculs avec les valeurs des longueurs d’onde limites faire les hypothèses suivantes :
des bandes d’absorption indiquées par le document 1 − l’énergie de l’électron est intégralement convertie en
conduisent aux intervalles en énergie : énergie du photon (pas de dissipation d’énergie) ;
[4,60 ; 4,64] × 10−19 J pour la bande G ; − la lumière émise par la DEL est supposée parfaitement
monochromatique de longueur d’onde λ ;
[3,13 ; 3,17] × 10−19 J pour la bande a ;
– les électrons ne possèdent tous que l’énergie minimale
[2,86 ; 2,90] × 10−19 J pour la bande B. %S permettant l’émission de lumière.
En comparant avec les données du document 2, on en b. D’après l’écriture du résultat de la mesure, on a
déduit que la bande G est due à la molécule de méthyli- l’encadrement :
dine CH et que les bandes a et B sont dues à la molécule (5,9 − 0,8) × 10−34 J · s < h < (5,9 + 0,8) × 10−34 J · s
de dioxygène O2. Or le spectre de la lumière solaire 5,1 × 10−34 J · s < h < 6,7 × 10−34 J · s
obtenu depuis un satellite situé en dehors de l’atmos- c. 6,63 × 10−34 J · s est comprise dans l’intervalle précé-
phère terrestre ne présente pas les bandes a et B, mais dent, donc le résultat est compatible avec cette valeur.
seulement la bande G (doc. 1). Les hypothèses réalisées semblent donc valides.
On peut supposer que les molécules de dioxygène ne
sont pas présentes dans l’atmosphère du Soleil. En
effet, le document 3 révèle qu’à haute température, les EXE RCICES Vers le Bac
molécules se dissocient pour former des atomes indépen-
dants. Or l’allure du profil spectral du Soleil montre que Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
le fond continu de son rayonnement émet avec la plus compétences sont disponibles sur le site :
grande intensité à une longueur d’onde λmax ≈ 500 nm www.nathan.fr/sirius2015
(spectre du haut du document 1). L’utilisation de la loi
de Wien (doc. 4) permet alors d’estimer la température 32. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
de la surface du Soleil : Couleur de la nébuleuse d’Orion
2,9 × 106 > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser,
T= ≈ 5 800 K.
500 valider, communiquer.
Ainsi, le dioxygène peut être présent n’importe où sur
Éléments de réponse
le trajet de la lumière étudiée. L’atmosphère terrestre,
D’après le document 1, la nébuleuse d’Orion est surtout
riche en dioxygène (c’est le deuxième gaz le plus présent,
composée d’hydrogène gazeux. Le spectre de sa lumière
après le diazote) peut expliquer la présence des bandes
est ainsi un spectre d’émission de raies (doc. 2).
a et B lorsque l’on forme le spectre de la lumière solaire
Une partie de l’hydrogène de la nébuleuse est ionisée
depuis le sol terrestre, comme c’est le cas pour le spectre
sous l’effet d’un rayonnement ultraviolet (doc. 1).
du bas du document 1.
Pour ioniser un atome d’hydrogène initialement dans
Mais le document 3 précise que la molécule CH est plus
son niveau fondamental, il faut lui apporter au moins
fragile que la molécule O2. Si les molécules de dioxygène
l’énergie min = 13,6 eV (doc. 3).
ne sont pas présentes dans l’atmosphère du Soleil, les
Cela est possible grâce à l’absorption d’un photon
molécules de méthylidine ne devraient pas y exister.
d’énergie | Δ% | = min auquel est associée une longueur
On peut donc dire que, malgré la température, des
d’onde dans le vide λ telle que :
molécules CH sont bien présentes dans l’atmosphère du
hc
Soleil, et que des molécules d’O2, moins fragiles, doivent | Δ% | = hν = , donc :
λ
aussi y exister. Pourtant, d’après les deux spectres du
document 1, les bandes d’absorption a et B du dioxy- hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108
λ= = = 9,14 × 10−8 m
gène sont dues au dioxygène terrestre. D’après le | Δ% | 13,6 × 1,60 × 10−19
document 4, on peut supposer que les molécules CH = 91,4 nm.
et O2 sont présentes dans le Soleil, mais en très petites Les photons susceptibles d’ioniser les atomes d’hydro-
quantités, et que CH est une molécule absorbant de gène ont donc une longueur d’onde maximale de
manière intense, alors que O2 absorbe peu. 91,4 nm : ils appartiennent bien au domaine de l’ultra-
Ainsi, le spectre solaire révèle la présence de la molé- violet car leur longueur d’onde est inférieure à 400 nm.
cule de méthylidine, mais il ne révèle pas directement Le rayonnement ultraviolet est dû à quatre étoiles
celle de la molécule de dioxygène, qui doit pourtant être présentes au sein de la nébuleuse (doc. 1) : ces étoiles
présente − sans doute sous forme de traces dans l’at- étant très chaudes, elles possèdent un maximum d’émis-
mosphère du Soleil. sion dans l’ultraviolet.
34

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D’après le document 1, l’hydrogène ionisé conduit à la document 1. Ainsi, la part d’énergie, donc de photons
formation d’atomes d’hydrogène dans un état excité. réfléchis par le réflecteur, correspond au rapport des
Ces atomes se désexcitent en émettant des photons surfaces du réflecteur et de la tache sur la Lune. On a
associés aux différentes transitions possibles. donc :
La transition du niveau 3 vers le niveau 2 étant fréquente Nréfléchis Sréflecteur Sréflecteur
(doc. 1), on peut supposer que les atomes d’hydrogène = soit : Nréfléchis = × Némis .
Némis Stache sur Lune Stache sur Lune
de la nébuleuse émettent surtout des photons d’énergie De même, la part des photons ensuite reçue par le téles-
| Δ% | = | %2 − %3 | = 1,89 eV. cope correspond au rapport des surfaces correspondant
À cette énergie sont associés des photons de longueur à l’ouverture du télescope et de la tache sur la Terre :
d’onde dans le vide λ telle que : Stélescope
hc 6,63 × 10−34 × 3,00 × 108 Nreçus = × Nréfléchis.
λ= = = 6,58 × 10−7 m Stache sur Terre
| Δ% | 1,89 × 1,60 × 10−19
= 658 nm. Stélescope Sréflecteur
Ainsi : Nreçus = × × Némis , avec :
Ceci est confirmé par le spectre de la lumière de la nébu- Stache sur Terre Stache sur Lune
leuse (doc. 2) qui révèle une raie intense située à cette d 2télescope 1,542
longueur d’onde. À cette raie correspond la couleur Stélescope = π × =π× = 1,86 m2
4 4
rouge, qui prédomine alors dans la lumière issue de la d 2tache sur Lune (10 × 103)2
nébuleuse. Stache sur Lune = π × ≈π× ≈ 8 × 107 m2
4 4
La couleur de la nébuleuse d’Orion s’explique donc par d tache sur Terre
2
(25 × 103)2
la présence d’hydrogène gazeux soumis au rayonne- Stache sur Terre = π × ≈π× ≈ 5 × 108 m2
4 4
ment ultraviolet d’étoiles très chaudes. En comparant la taille du réflecteur à celle d’une
empreinte de pas sur le document 2, on peut estimer la
33. RÉSOLUTION DE PROBLÈME longueur L d’un des côtés du réflecteur : L ≈ 0,3 m.
Télémétrie laser La surface du réflecteur vaut donc environ :
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser, Sréflecteur ≈ 0,32 ≈ 0,09 m2.
valider, communiquer. 1,86 0,09
Nreçus ≈ × × 9,89 × 1017 ≈ 4 photons reçus
5 × 108 8 × 107
Éléments de réponse par le télescope.
L’énergie d’un des photons émis est liée à la longueur En admettant que le traitement du signal reçu ne
d’onde dans le vide λ = 532 nm (doc. 1) du rayonnement permette qu’à 0,1 % des photons entrant dans le téles-
laser par l’expression : cope d’atteindre le détecteur, le nombre de photons
hc
| Δ% | = hν = . 0,1
λ détectés n’est que de 4 × = 4 × 10−3, soit moins de
100
6,63 × 10−34 × 3,00 × 108 1 photon ! Statistiquement, il faut en moyenne envoyer
| Δ% | = = 3,74 × 10−19 J.
532 × 10−9 1
Or l’énergie %imp = 370 mJ, transportée par une impul- ≈ 250 impulsions lumineuses pour détecter un
4 × 10−3
sion laser, correspond à la somme des énergies de photon réfléchi et donc obtenir une mesure exploitable.
chacun des photons émis au cours de cette impulsion. Ce résultat confirme la nécessité de réaliser un « tir »
En notant Némis le nombre de photons émis lors d’une correspondant à l’envoi de plusieurs milliers d’impulsions
impulsion, on a : imp lumineuses (doc. 1) pour réaliser une mesure pertinente.
imp = Némis | Δ% |, d’où : Némis = . D’autre part, on peut supposer que le résultat obtenu
| Δ% |
correspond à un nombre minimal d’impulsions à utili-
370 × 10−3
Némis = = 9,89 × 1017 photons émis par ser car certains effets, sources d’atténuation du signal,
3,74 × 10−19
impulsion. n’ont pas été pris en compte, comme la diffusion par
On fait l’hypothèse que les photons sont répartis unifor- l’atmosphère d’une partie de la lumière des faisceaux
mément dans les faisceaux évoqués par le schéma du incident et réfléchi.

35

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CH

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CHAPITRE OBSERVER

5 Molécules organiques
de la matière colorée
> Manuel pages 90 à 107

Choix pédagogiques
Ce chapitre permet de faire des rappels sur les techniques expérimentales présentées en classe de Seconde. Deux
activités expérimentales offrent à l’élève l’occasion d’extraire, de synthétiser et d’identifier des espèces chimiques
de la matière colorée. Grâce à une activité documentaire, l’élève s’interroge sur les critères qui font qu’une molécule
appartient à la matière colorée, permettant ainsi de définir les doubles liaisons conjuguées. Les formules topolo-
giques sont introduites bien qu’elles ne soient pas au programme (aucune connaissance n’est exigible à ce sujet).
Enfin, une dernière activité expérimentale permet d’étudier l’influence du pH sur la couleur de diverses solutions.
Il sera alors possible d’élargir le champ d’étude et de présenter d’autres facteurs (solvant, température, etc.)
pouvant modifier la couleur de la matière.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E - AC T I V I T É S

L’indigotier est une plante utilisée pour colorer 1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE


les textiles en bleu. Analyse des molécules de la couleur
Comment extraire l’indigo de l’indigotier ? Commentaires
Les élèves ont déjà étudié l’extraction des espèces En classe de Seconde, l’élève a appris à représenter une
chimiques en classe de Seconde. Il s’agit donc de faire molécule organique à l’aide de ses formules développées
des rappels et de consolider les connaissances sur le et semi-développées. Dans cette activité, on présente la
sujet. Le professeur peut profiter de cet échange pour représentation topologique (attention, cette représen-
redéfinir les bases du vocabulaire scientifique (pour la
tation ne sera utilisée en autonomie qu’en classe de
verrerie notamment).
Terminale). Cette activité aide à définir également la
notion de double liaison conjuguée. Il faut donc :
Le réactif de Schiff, très utilisé en biologie – apprendre à reconnaître les doubles liaisons conju-
pour colorer en rose les cellules vivantes. guées ;
Quels sont les points communs et les différences – faire le lien entre le caractère coloré de la molécule et
entre ces deux structures chimiques ?
le nombre de doubles liaisons conjuguées.
Certains élèves peuvent s’empresser de répondre qu’il
n’y a pas de différences entre ces deux structures. Il Réponses
faut donc les inviter à s’intéresser aux doubles liaisons
S’APPROPRIER
présentes dans les molécules. L’observation compara-
tive des formules doit amener les élèves à s’interroger 1. Les principaux éléments chimiques présents dans ces
sur le rôle des doubles liaisons et sur le caractère coloré molécules sont le carbone et l’hydrogène.
ou non d’une espèce chimique.
ANALYSER
Vidéo Débat : Une voiture recouverte 2. Seuls l’indigo et le lycopène possèdent des doubles
de peinture thermochrome. liaisons conjuguées.
Quels paramètres peuvent influencer la couleur Indigo : O H
de cette peinture ?
N
Si l’on verse de l’eau sur la voiture rouge, la pein-
ture devient noire. Les élèves peuvent proposer deux
paramètres : l’humidité et la température de l’eau. Le
professeur peut alors demander aux élèves ce que signi- N
fie le préfixe thermo-, qui signifie « chaleur », pour les H O
aider à trouver la bonne réponse. À l’issue de cette étude,
les élèves doivent avoir compris que la peinture contient Lycopène :
une espèce chimique dont la couleur est influencée par
la température.

37

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RÉALISER c. Le jaune Soudan possède un nombre suffisant de
3. doubles liaisons conjuguées pour être une molécule de
Molécule de la Nombre de doubles la matière colorée.
Molécule
matière colorée liaisons conjuguées
δ-cadinène non 0 COMMUNIQUER
indigo oui 9 3. On désigne comme « azoïques » les espèces orga-
squalène non 0 niques possédant une double liaison azote-azote :
lycopène oui 11 − N = N −.
Le jaune Soudan possédant ce groupe caractéristique, il
COMMUNIQUER est donc qualifié de colorant azoïque.
4. On constate que les molécules de la matière colorée
possèdent des doubles liaisons conjuguées, alors que les 4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
autres molécules n’en possèdent pas.
Influence du pH sur la couleur d’une espèce
organique
2. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
Extraire et identifier des pigments Commentaires
Au cours de cette activité, les élèves vont utiliser des solu-
Commentaires
tions qu’ils reverront en classe de Terminale : les solutions
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux tampon et les indicateurs colorés. Ils vont pouvoir obser-
fiches-guides élève et professeur sur le site : ver le changement de couleur de certaines solutions en
www.nathan.fr/sirius2015 fonction du pH et essayer de trouver un facteur commun
aux indicateurs colorés.
3. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Synthèse d’une espèce chimique colorée Réponses
Commentaires RÉALISER
Cette synthèse est facile à mettre en œuvre et s’adapte 1. et 2. Réalisation des expériences proposées.
à une activité expérimentale d’une heure et demie. Il
est également envisageable de réaliser la synthèse de VALIDER
l’indigo, dont le protocole est détaillé dans l’énoncé de 3. Les couleurs du jus de chou rouge et du bleu de bromo-
l’exercice résolu 20 page 102 du manuel. thymol varient avec le pH du milieu. La couleur du jus de
tomate n’est pas modifiée par le pH du milieu.
Réponses La valeur du pH n’a donc pas toujours une influence sur
la couleur d’une solution contenant une espèce colorée.
RÉALISER
1. L’espèce chimique synthétisée est rouge.
ANALYSER
VALIDER 4. a. Les trois espèces colorées étudiées possèdent des
2. a. Réactif R : doubles liaisons conjuguées.
HC CH b. On peut observer que la cyanidine du chou rouge et le
HC C N N, Cl
bleu de bromothymol possèdent les groupes caractéris-
tiques −OH, contrairement au lycopène de la tomate. On
HC CH peut donc supposer que les molécules possédant le groupe
Réactif R’ : caractéristique −OH sont sensibles aux variations de pH.
H H
C C OH
HC C C VALIDER
5. Hélianthine :
HC C CH O
C C N S O
H H
N N OH
Jaune Soudan :
HO
HC CH C CH Vert de bromocrésol :
Br Br
HC C N N C CH
O OH
HC CH C C
HC CH
Br
HC CH
SO3
b. Le réactif R possède 3 doubles liaisons conjuguées.
Le réactif R’ possède 5 doubles liaisons conjuguées. Le
jaune Soudan possède 9 doubles liaisons conjuguées.
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Bleu de bromophénol : b. Un mélange des espèces B et C (les colorants de
OH référence) ne donnerait que deux taches sur le chroma-
togramme. Or, l’extrait contient au moins trois espèces
Br Br colorées, ce n’est donc pas le mélange des espèces A et
B.
Br
15. Identifier les étapes d’une synthèse
a. L’étape ➊ est l’étape de transformation ; l’étape
➋ est l’étape de traitement ; l’étape ➌ est l’étape
O OH
d’identification.
S b. Pour identifier l’espèce synthétisée, on peut réaliser
O
une chromatographie sur couche mince.
O Br

Rouge de phénol : ❙ Structure moléculaire et caractère coloré


d’une espèce (§2 du cours)
HO O
16. Écrire une formule topologique


SO3

➌ O
Jaune d’alizarine :
COOH
O 2N N ➍ O OH
N OH
OH

Ces cinq indicateurs colorés de pH possèdent tous un,


voire deux, groupes −OH. La réponse trouvée à la ques-
tion 4. b. semble validée.
O

17. Reconnaître une espèce colorée


EXE RCICES Appliquer le cours La première molécule possède 7 doubles liaisons conju-
guées. La seconde molécule possède un groupe de
❙ Synthèse et extraction d’une espèce colorée
(§1 du cours)
3 doubles liaisons conjuguées et un groupe de 4 doubles
liaisons conjuguées.
13. Extraire un colorant d’un sirop Or une molécule organique de la matière colorée
a. La phase supérieure est la phase la moins dense. La présente de nombreuses doubles liaisons conjuguées :
densité de l’eau étant égale à 1,0 et celle de l’acétone à la première molécule est donc responsable de la couleur
0,79, la phase supérieure est la phase organique. jaune pâle de la matière.
b. L’acétone, initialement incolore, devient bleue. Elle a
dissous un colorant bleu présent dans le sirop. 18. Repérer des erreurs
c. La couleur verte provient d’un mélange de bleu-cyan a.
et de jaune. Le deuxième colorant est donc jaune. O HC CH HC CH CH3
d. On peut réaliser une CCM. Un dépôt du sirop donnera
deux taches : une bleue et une jaune. C C C N N C C N
HO HC CH HC CH CH3
14. Exploiter un chromatogramme
a. On observe plusieurs taches de couleurs différentes b. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne sont
pour le dépôt A : l’extrait contient plusieurs espèces séparées que par une liaison simple. Il y a donc 8 doubles
chimiques. liaisons conjuguées.
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c. L’énoncé précise qu’il s’agit d’une molécule de la c. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne sont
matière colorée possédant plus de 7 doubles liaisons séparées que par une liaison simple. Il y a 11 doubles
conjuguées. Le résultat précédant est donc en accord liaisons conjuguées dans la molécule. Les molécules qui
avec les affirmations du professeur. possèdent plus de 7 doubles liaisons conjuguées appar-
tiennent souvent à la matière colorée, donc le β-carotène

❙ Facteurs pouvant influencer la couleur


d’un matériau (§3 du cours)
est une molécule de la matière colorée.

25. ★ À propos de la chlorophylle


19. Interpréter une expérience > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
Les tubes contiennent des solvants différents et la couleur a. L’énoncé précise que « ces pigments ne sont pas
de la solution de MOED est différente dans chaque tube. solubles dans l’eau ». Or un colorant est une espèce
Le facteur qui influence la couleur est le solvant. soluble dans le milieu qu’il colore, contrairement au
pigment qui, lui, est non-soluble dans le milieu qu’il colore.
Il est donc préférable d’utiliser le terme « pigment » plutôt
EXE RCICES S’entraîner que « colorant » pour désigner la chlorophylle.
b. On observe quatre taches sur le chromatogramme : on
20. Exercice résolu dans le manuel a donc mis en évidence deux chlorophylles différentes (a
et b), les xanthophylles et les carotènes.
21. Application de l’exercice résolu c. Éclairé sous une lumière UV, une solution de chloro-
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. phylle devient rouge. La chlorophylle absorbe les rayons
a. Le rouge para précipite : il est à l’état solide. ultraviolets et se désexcite en émettant une lumière
b. En réalisant une filtration sous vide. rouge : c’est le phénomène de fluorescence.
c. Non, car il est lavé à l’eau.
d. Le colorant est séché à l’étuve à 200 ºC : sa tempéra- 26. Apprendre à rédiger
ture de fusion est donc supérieure à 200 ºC. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
a. La molécule d’α-Pinène ne possède qu’une seule
22. Exercice résolu nº 2 dans le manuel double liaison et elle n’appartient pas à la matière colo-
rée. La présence d’une seule double liaison dans une
23. Application de l’exercice résolu nº 2 molécule ne suffit donc pas à en faire une molécule de
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider. la matière colorée.
a. La formule topologique du « rouge 122 » est représen- b. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne sont
tée ci-après : O séparées que par une liaison simple. Seules les molé-
H cules de naphtoquinone, d’azobenzène et de cochenille
N possèdent des doubles liaisons conjuguées.
O

N
H Naphtoquinone : six doubles
O liaisons conjuguées.
b. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne
sont séparées que par une liaison simple. Il y a donc
11 doubles liaisons conjuguées dans cette molécule. O
c. Les molécules qui possèdent plus de 7 doubles liaisons Azobenzène :
conjuguées appartiennent souvent à la matière colorée, sept doubles
donc le « rouge 122 » est une molécule de la matière liaisons N N
colorée. Ce résultat est cohérent avec l’énoncé qui conjuguées.
précise que le « rouge 122 » est utilisé comme pigment
HO
dans les encres. Cochenille: neuf doubles
liaisons conjuguées.
24. Couleur des flamands roses HO
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider. O OH O O
a. La molécule de β-carotène possède 40 atomes de
carbone.
HO OH
b. Formule topologique du β-carotène :
HO
HO OH

OH O
40

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c. La naphtoquinone, qui possède 6 doubles liaisons d. Si on ajoute quelques gouttes de jus de citron à la
conjuguées, n’appartient pas à la matière colorée. solution, celle-ci va devenir orange.
L’azobenzène et la cochenille, qui ont respectivement
7 et 9 doubles liaisons conjuguées, appartiennent à la 29. In English Please
matière colorée. On peut donc envisager qu’à partir de > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
7 doubles liaisons conjuguées, la molécule appartient à a. La formule brute de la tartrazine est : C16H9N4Na3O9S2.
la matière colorée. b. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne sont
séparées que par une liaison simple. Dans la tartrazine,
27. ★ S’auto-évaluer il y a un groupe de 8 doubles liaisons conjuguées et un
Une solution basique contient plus d’ions HO − que groupe de 4 doubles liaisons conjuguées, il s’agit donc
d’ions H+. En présence d’ions HO −, c’est-à-dire en milieu d’une molécule de la matière colorée.
basique, la forme de la phénolphtaléine est celle de c. Le β-carotène donne une couleur orange aux aliments
droite dans l’équation de la réaction. qui le contiennent. Utilisé en très petite quantité, il peut
Cet ion possède 11 doubles liaisons conjuguées. Or une donner une couleur jaune aux aliments et remplacer la
molécule qui possède plus de 7 doubles liaisons conju- tartrazine.
guées appartient souvent à la matière colorée. d. La tartrazine peut provoquer des allergies chez les
En milieu basique, la phénolphtaléine colore la solution personnes souffrant d’asthme avec intolérance à l’aspi-
en rose. En milieu acide, la forme de la phénolphtaléine rine. Il est donc préférable de remplacer la tartrazine par
est celle de gauche dans l’équation de la réaction. du β-carotène.
Cette molécule possède deux groupes de 3 doubles
liaisons conjuguées et un groupe de 4 doubles liaisons
conjuguées. Le nombre de doubles liaisons conjuguées EXE RCICES Vers le Bac
n’est pas assez important pour conférer à cette molécule
un caractère coloré. En milieu acide, la phénolphtaléine Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
ne colore pas le milieu. compétences sont disponibles sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015
28. Une échelle de couleurs
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider. 30. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
a. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne sont Couleur d’un hortensia
séparées que par une liaison simple. > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
OH Éléments de réponse
La couleur d’un hortensia est due au 3-glucoside de
OH
delphinidine. La couleur de ce pigment dépend du pH
du milieu, donc du pH de la terre dans laquelle pousse
HO O l’hortensia. À l’aide du document 3 et de la formule
brute du 3-glucoside de delphinidine, on en déduit qu’un
hortensia peut être bleu, mauve ou rose.
Le bac à fleur contient 0,11 m3 (a3) de terre légère, à
OH pH 6. Après ajout de 150 g d’acidificateur, le pH de la
terre baisse de 2,7 unités de pH. Le pH final de la terre
OH est environ égal à 3.
Dans la cyanidine, il y a donc 8 doubles liaisons conjuguées. Lors de la floraison, l’hortensia est bleu.
b. Les molécules qui possèdent plus de 7 doubles liaisons
conjuguées appartiennent souvent à la matière colorée. 31. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
La cyanidine, possédant 8 doubles liaisons conjuguées, Synthèse d’une molécule organique de la matière
est donc une molécule de la matière colorée. colorée
c. Si quelques gouttes de jus de framboise tombent dans Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
un verre d’eau potable, la solution sera presque incolore. sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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CH

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CHAPITRE OBSERVER

6 Les solutions
colorées
> Manuel pages 108 à 125

Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– synthèse soustractive ;
– dosage de solutions colorées par étalonnage ;
– loi de Beer-Lambert.
Pour l’aborder, il est préférable que le chapitre « Couleur des objets » (pages 38 à 55), et la synthèse soustractive en
particulier aient déjà été traités. La spectrophotométrie est introduite et utilisée. Elle permet :
– d’interpréter la couleur d’une solution en s’appuyant sur l’analyse qualitative de son spectre et en réinvestissant
la notion de synthèse soustractive ;
– de réaliser des dosages par étalonnage de solutions colorées, dans le prolongement des dosages par échelle de
teinte réalisés en classe de Seconde.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E AC T I V I T É S

Colorants alimentaires. 1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE


Peut-on relier l’intensité de la couleur Analyse de solutions colorées à l’aide
observée à une grandeur mesurable ? d’un spectrophotomètre
Cette photographie présente des solutions de couleurs Commentaires
différentes, dont les couleurs sont plus ou moins intenses. Cette activité permet d’introduire la notion d’absor-
Elle devrait rappeler les échelles de teinte rencontrées bance et de faire le lien entre le spectre d’absorption
en classe de Seconde. Les élèves feront probablement d’une solution (graphique de l’absorbance en fonction
le lien entre l’intensité de la couleur et la concentration de la longueur d’onde), et le spectre coloré de la lumière
de la solution. L’intensité a jusqu’alors été évaluée de transmise par une solution colorée, obtenu à l’aide d’un
manière qualitative, par comparaison, en utilisant l’œil dispositif dispersif. L’expérience décrite dans le docu-
comme détecteur. Le professeur peut conclure la discus- ment 1 peut être facilement réalisée par le professeur à
sion en présentant le spectrophotomètre et en réalisant l’aide du dispositif ci-dessous.
quelques mesures d’absorbance. Dispositif :
Rétroprojecteur + écran de projection, réseau dispersif +
Mélange de deux solutions colorées. pince pour le fixer, feuille cartonnée, cuve plastique.
Pourquoi le mélange de ces solutions bleue Découper une fente d’environ 3 cm de large sur la
et jaune paraît-il vert ? longueur d’une feuille cartonnée. Placer la feuille sur un
Les solutions présentées sont transparentes, la lumière rétroprojecteur et maintenir un réseau entre la lentille et
les traverse. La discussion doit permettre de mettre en la feuille. Déposer deux cuves sur la feuille cartonnée et
évidence l’analogie entre une solution transparente les remplir, l’une d’eau, l’autre de solution colorée.
colorée et un filtre coloré. Le principe de la synthèse
soustractive pourra être rappelé.

Vidéo Débat : Absorption de la lumière


par une solution colorée.
réseau dispersif
Que devient la lumière blanche lorsqu’elle traverse
une solution colorée ? cuve d’eau
La vidéo présente l’effet de solutions rouge, bleue et jaune cuve contenant
sur la lumière blanche. Le spectre de la lumière est réalisé une solution colorée
avant et après son passage à travers la solution colorée. feuille cartonnée
L’analogie de comportement entre filtre et solution colo- avec fente
rée peut être de nouveau évoquée. Cette vidéo peut servir rétroprojecteur
d’introduction à l’activité documentaire 1.

43

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Les élèves observent que les solutions colorées se Solution S2
comportent comme des filtres colorés et découvrent A
1,0
qu’un appareil, le spectrophotomètre, permet de
quantifier l’intensité de la lumière absorbée. La complé- 0,8
mentarité ente couleur absorbée et couleur transmise 0,6
(et donc observée) est ainsi mise en évidence. 0,4
Les élèves sont amenés à utiliser un tableur-grapheur
0,2
pour tracer les spectres d’absorption et réaliser un calcul
mettant en évidence l’additivité des absorbances, que 0,0
300 400 500 600 700 800
l’on pourra lier ultérieurement à l’additivité de la loi de
λ (mm)
Beer-Lambert.
Mélange
A
Données à fournir aux élèves pour réaliser l’activité 1,0
Solutions utilisées dans l’activité : 0,8
Solution S1 S2 S’1 S’2 Mélange 0,6
bleu bleu mêmes 0,4
Espèce tartrazine tartrazine
patenté patenté volumes
des 0,2
c1 = c2 = c’1 = c’2 =
Concen-
1,5 × 10–5 0,5 × 10–5 3,0 × 10–5 1,0 × 10–5 solutions 0,0
tration S’1 et S’2 300 400 500 600 700 800
mol·L–1 mol·L–1 mol·L–1 mol·L–1
λ (mm)

ultraviolets infrarouges ANALYSER


(UV) lumière visible (IR)
4. D’après le document 2, l’absorbance à la longueur
400 500 600 700 800 (nm)
d’onde λ est liée à l’atténuation par la solution de l’in-
tensité de la radiation de cette longueur d’onde. Pour
Réponses la solution qui apparaît jaune, l’absorbance pour les
S’APPROPRIER longueurs d’onde autour de 450 nm est grande, ce qui
1. La solution de tartrazine, qui apparaît jaune, ne laisse correspond à la couleur bleue. Dans le document 1, on
pas passer les rayonnements correspondant à la couleur a vu que cette solution ne laissait pas passer les rayon-
bleue. La solution, qui apparaît bleu-cyan, ne laisse pas nements correspondant à la couleur bleue. On en déduit
passer les rayonnements correspondant aux couleurs que l’absorbance à la longueur d’onde λ est d’autant
jaune et rouge. Le sirop de menthe, qui apparaît vert, ne plus grande que le rayonnement de cette longueur
laisse pas passer les rayonnements correspondant aux d’onde est « absorbé » par la solution. Les résultats sont
couleurs bleue, rouge et jaune. similaires pour la solution S2 dont l’absorbance est maxi-
male vers 650 nm, ce qui correspond au rouge-orangé,
ANALYSER en accord avec la non-transmission des rayonnements
2. Le comportement des solutions rappelle celui des rouge et jaune mis en évidence dans le document 1.
filtres colorés et le principe de synthèse soustractive. La Le spectre du mélange semble être une superposition des
solution jaune se comporte comme un filtre coloré jaune, deux spectres précédents. On retrouve l’idée de la super-
la solution bleu-cyan comme un filtre de même couleur, position des filtres colorés évoquée dans la question 2.
et la solution verte comme la superposition des deux
filtres. RÉALISER
5. a. Soient c’’1 et c’’2 les concentrations de tartrazine et
RÉALISER de bleu patenté dans le mélange réalisé. On mélange un
3. D’après le document 2, le spectre d’absorption est le volume V de la solution S1 et un volume V de solution S2 :
graphique obtenu lorsqu’on trace l’absorbance en fonc- c’ V c’
tion de la longueur d’onde. c’’1 = 1 = 1 = c1 ; de même c’’2 = c2.
2V 2
Solution S1 b. Somme
A A
0,4 1,0
0,3 0,8
0,6
0,2
0,4
0,1 0,2
0,0 0,0
300 400 500 600 700 800 300 400 500 600 700 800
λ (mm) λ (mm)
44

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ANALYSER RÉALISER
6. On observe que la somme des deux spectres semble 2. a. Réalisation du protocole.
identique au spectre du mélange. Si on note A1 l’absor- b.
bance de la solution S1, A2 celle de la solution S2 et A celle Solution S1 S2 S3 S4 S5 S6
du mélange dans lequel les concentrations en tartrazine
et en bleu patenté sont les mêmes que dans les solutions A354 0,350 0,459 0,626 0,743 0,944 1,05
S1 et S2, on peut écrire A = A1 + A2. c. A354
1,2
VALIDER 1,0
7. E102 est la tartrazine et E131 le bleu patenté. La y = 5110,3x
0,8
couleur du sirop de menthe est verte, comme le mélange
des solutions S’1 et S’2. 0,6
0,4
0,2
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE 0,0
Utiliser un spectrophotomètre 0,0E+ 00 1,0E− 04 2,0E− 04 3,0E− 04
Commentaires c (mol . L–1)
Cette activité permet d’aborder de façon dirigée la VALIDER
réalisation d’un dosage par étalonnage en exploitant 3. L’équation de la droite est A = 5 110,3 × c avec c en
des mesures d’absorbance. L’introduction proposée mol · L–1.
permet d’établir le lien avec les dosages par échelle de
teinte réalisés en classe de Seconde. Le professeur peut S’APPROPRIER
montrer l’échelle de teinte réalisée en Seconde et la 4. Pour la bétadine diluée, on mesure une absorbance de
conclusion de son exploitation. 0,655. La concentration de la bétadine diluée est donc
Le choix de la gamme d’étalonnage et sa réalisation est 0,655
c= = 1,281 7 × 10–4 mol · L–1.
laissée à l’initiative des élèves, ce qui leur permet de réin- 5 110,3
vestir des compétences acquises en Seconde (élaborer et
RÉALISER
mettre en œuvre un protocole de dilution).
5. L’incertitude sur la pente donnée par le logiciel est
L’activité permet également de calculer l’incertitude sur
U(P) = 198,1 mol–1 L. L’incertitude sur la concentration
la concentration mesurée. Il est possible, comme cela est
de la bétadine diluée est donc :
suggéré dans le questionnement, de la calculer à partir
des données fournies par le tableur (il convient alors 198,1 × 1,281 7 × 10–4
U(C) = = 4,97 × 10–6 mol · L–1.
d’accompagner les élèves pour leur montrer où trouver 5 110,3
les données relatives à l’incertitude sur la pente d’une En ajustant les chiffres significatifs, cela donne :
droite obtenue par régression linéaire). Le professeur peut c = (1,28 ± 0,05) × 10–4 mol · L–1.
également choisir de donner la valeur de l’incertitude sur
VALIDER
la concentration mesurée et demander aux élèves d’écrire 3
6. a. La bétadine a été diluée d’un facteur .
le résultat de la mesure sous une forme correcte. 103
Liste du matériel : spectrophotomètre, cuves, fioles La concentration en diiode dans la bétadine est donc
jaugées de 50 mL, burette graduée. 1,28 × 10–4 × 1 000
c’ = = 4,28 × 10–2 mol · L–1. Si l’on
3
Liste des solutions : solution de diiode à 1,0 × 10–3 mol · L–1, considère que l’incertitude apportée par la dilution
3 est négligeable devant l’incertitude de la mesure, l’in-
solution de bétadine diluée au .
1 000e certitude relative a été conservée lors de la dilution.
Réponses L’incertitude U(c’) sur la concentration de la solution de
ANALYSER U(c’) U(c)
bétadine vérifie donc = d’où :
1. Introduire, à l’aide d’une burette, les volumes de solu- c’ c
tion mère suivants dans des fioles jaugées de 50 mL et 4,28 × 10–2 × 5,0 × 10–6
U(c’) = = 1,7 × 10–3 mol · L–1.
compléter à l’eau distillée : 1,28 × 10–4
D’où : c’ = (4,2±0,2) × 10–2 mol · L–1. La précision du
Solution S1 S2 S3 S4 S5 S6
dosage a été très nettement améliorée. Avec l’échelle
Volume de teinte, l’intervalle dans lequel se trouvait c’ avait une
de solu- largeur de 2 × 10–2 mol · L–1, ici il est de 0,4 × 10–2 mol · L–1.
3 4,5 6 7,5 9 10,5
tion mère b. L’étiquette du produit commercial indique une masse
en mL
m = 10 g de polyvidone iodée pour un volume V = 100 mL,
Concen- m
tration en soit une concentration molaire c = où M est la
6,0× 10–5 9,0 × 10–5 1,2 × 10–4 1,5 ×10–4 1,8 × 10–4 2,1 × 10–4 (MV)
diiode en masse molaire de la polyvidone iodée. La concentration
mol · L–1 molaire en diiode est la même puisqu’une molécule
45

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de polyvidone iodée libère une molécule de diiode. On
attend donc c =
10
(2 362,8 × 0,1)
= 4,23 × 10–2 mol · L–1 . ❙ Dosage spectrophotométrique par étalonnage
(§3 du cours)

Cette valeur est bien dans l’intervalle donné par la 16. Utiliser des résultats expérimentaux
mesure. Le résultat du dosage est donc en accord avec a.
l’étiquette du produit commercial. A400, i
1,8
1,6 y = 0,2929 x
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
Réaliser un dosage spectrophotométrique 1,4
1,2
Commentaires 1,04
1
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
fiches-guides élève et professeur sur le site : 0,8
www.nathan.fr/sirius2015 0,6
0,4
0,2
EXE RCICES Appliquer le cours 0
3,55
0 1 2 3 5 4 6
❙ Notion d’absorbance (§1 du cours) ci (mmol.L–1 )
b. On peut déterminer la concentration c’ soit graphi-
12. Exploiter le résultat d’une expérience quement, soit en s’appuyant sur l’équation de la droite
a. Une solution de β-carotène absorbe le bleu-violet. donnée par un tableur. On trouve : c’ = 3,6 mmol · L–1.
Elle fait apparaître de la couleur complémentaire : le
jaune-orangé. 17. Raisonner avec les incertitudes
b. La solution de chlorophylle absorbe les radiations a. La probabilité que la valeur vraie de la concentration cm
correspondant aux couleurs bleue et rouge. Par synthèse soit dans l’intervalle [1,6 × 102 mg · L–1 ; 2,3 × 102 mg · L–1 ]
soustractive, elle apparaît verte. est de 0,95.
b. 200 mg · L–1 est bien dans l’intervalle précédent. La
13. Analyser des spectres d’absorption mention est donc compatible avec les résultats de mesure.
a.
Additif λm Amax Couleur(s) absorbée(s)
E122 517 nm 0,86 jaune-vert
EXE RCICES S’entraîner
E102 430 nm 0,85 bleu-violet 18. Exercice résolu dans le manuel
E133 630 nm 0,61 rouge-orangé
19. Application de l’exercice résolu
b. La couleur observée est la couleur complémentaire de
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
la couleur absorbée puisqu’il n’y a qu’une seule bande
La droite d’étalonnage, obtenue par régression linéaire
d’absorption.
avec les données, a pour équation :
Additif Couleur observée A650 = pc avec p = 3,0 L · mol–1.
E122 rouge A650,i
0,7
E102 jaune
0,6
E133 bleu y = 3,00E + 00x
0,5
❙ Loi de Beer-Lambert (§2 du cours) 0,4
0,3
14. Utiliser la loi de Beer-Lambert 0,2
Loi de Beer-Lambert : A450 = ε450¯c, où c est la concentra-
0,1
tion molaire en Riboflavine. La concentration massique
est cm = Mc. D’où : 0,0
0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
A 0,680
cm = 450 × M = × 376 = 2,9 × 10–2 g · L–1. ci (mol . L–1)
ε450¯ 8,8 × 103 × 1
A
Concentration de la solution diluée : cdiluée = 650 et celle
15. Évaluer un ordre de grandeur p
de la solution non diluée :
La concentration maximale c max en Ni2+ vérifie d’après la
A650 0,32
loi de Beer-Lambert : A720max = ε720¯c max, c = 10 = 10 × = 1,1 mol · L–1.
p 3,0
A max 2
d’où c max = 720 = = 9,0 × 10–2 mol · L–1.
ε720¯ 22,1 × 1 20. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
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21. Application de l’exercice résolu nº 2 2. Lorsqu’on ajoute du solvant, on dilue la solution. Le
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. spectre garde la même allure (même variations, même
La solution d’érioglaucine est bleue. Elle absorbe donc les λm) mais l’absorbance diminue.
radiations complémentaires (rouge-orangé). Lorsqu’on 3. Amax = 0,42 pour λm = 510 nm. D’après la loi de
ajoute des ions ClO–, la concentration en érioglaucine Beer-Lambert :
décroît, donc l’absorbance maximale aussi. A 0,42
ε510 = max = = 5,5 mol–1 · L · cm–1.
A ajout de c¯ 7,7 · 10–2 × 1
ClO – 4. Le maximum d’absorption a lieu pour l’orange,
la couleur complémentaire du bleu, au voisinage
de 600 nm.
A

0 0
400 600-650 λ (nm) 400 600 λ (nm)

25. Spectrophotomètre
22. Apprendre à rédiger > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. a. On peut faire varier la longueur d’onde, la nature de
D’après la loi de Beer-Lambert, en notant ε400 le coeffi- la solution et sa concentration, et observer l’absorbance.
cient d’absorption molaire de la curcumine, ¯ la largeur La couleur du faisceau correspond à la couleur du rayon-
de la cuve, et c’’ la concentration en curcumine dans le nement envoyé sur la cuve.
mélange des solutions : b. Le monochromateur permet de choisir une longueur
A450 = ε450¯c d’onde qui s’affiche à droite. On peut choisir une solution
A’450 = ε450¯c’ rose-violette ou une solution jaune. Lorsqu’on fait varier
A’’450 = ε450¯c’’ la longueur d’onde pour une même cuve, on observe
La solution S’’ est obtenue en mélange un volume V de la variation de l’absorbance. On peut ainsi repérer la
la solution S et un volume V de la solution S’ donc longueur d’onde pour laquelle l’absorbance est maxi-
cV + c’V c + c’
c’’ = = . male. Pour la solution jaune, on trouve une absorbance
2V 2
maximale à une longueur d’onde de 469 nm (couleur
D’où :
c + c’ A450 + A’450 1,3 + 0,40 absorbée bleue) et pour la solution rose-violette, autour
A’’450 = ε450¯ = = = 0,85.
2 2 2 de 538 nm (couleur absorbée verte). Les couleurs absor-
bées sont complémentaires des couleurs observées.
23. In English Please Lorsqu’à une longueur d’onde donnée, on fait varier
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. la concentration, l’absorbance varie. On peut vérifier
– Light Source : source de lumière blanche qui émet une la relation de proportionnalité entre l’absorbance et la
lumière polychromatique. concentration que traduit la loi de Beer-Lambert. Cette
– Lens : lentille convergente permettant de focaliser le loi est vérifiée quelle que soit la longueur d’onde.
faisceau émis par la source. Par exemple :
– Monochromator : système dispersif (prisme ou réseau) Solution C0 C0 C0
qui disperse la lumière blanche. C0
jaune 2 5 10
– Wavelength Selector : fente permettant de sélection- 1,96 1,96 1,96
A480 1,96 0,98 = 0,39 = 0,19 =
ner la lumière sur une plage étroite de longueur d’onde. 2 5 10
– Sample Solution in Cuvette : cuve transparente conte- c. Le deuxième faisceau traverse une solution de solvant.
nant la solution à analyser. Il montre que la mesure est une comparaison entre l’ab-
– Detector : cellule photosensible mesurant l’intensité sorbance du solvant et celle de la solution. En pratique,
lumineuse à la longueur d’onde sélectionnée. c’est ce que l’on fait lorsqu’on réalise le blanc.
– Digital Display : affichage numérique de l’absorbance d. Dans la présentation, il faudra expliquer le principe
calculée à partir de la mesure de l’intensité lumineuse. de la mesure, montrer en quoi consiste le tracé du
spectre, comment il s’interprète, et présenter la loi de
24. Solvatochromie Beer-Lambert.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
1. a. Sur le graphe, on lit λm = 510 nm. 26. Diminuer les incertitudes de mesure
b. La couleur absorbée correspondant à 510 nm est le > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
bleu-vert. La couleur de la solution (couleur complémen- a. La concentration est proportionnelle à l’absorbance
taire) est, d’après le cercle chromatique, rouge-rosée. d’après la loi de Beer-Lambert, c = aA. Le coefficient de
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proportionnalité a est déterminé en réalisant une droite Solutions des deux colorants (la loi est additive) :
d’étalonnage. A413 = εT413 ¯ cT’ + ε413
B ¯ c ’ (*)
B
b. L’absorbance est maximale à 502 nm. C’est là que A641 = εT641 ¯ cT’ + ε641
B ¯ c ’ (**).
B
pour une même concentration l’absorbance sera la plus • Sur le spectre, on remarque que la tartrazine a une
grande. La valeur de l’absorbance sera plus sensible aux absorbance nulle à 641 nm, donc : εT641 = 0 et la rela-
variations de concentration à 502 nm qu’à 480 nm. tion (**) s’écrit : A641 = ε641
B ¯c’
B.
c. • Utilisons les mesures d’absorbance à 641 nm pour
A déterminer la concentration c’B :
1,4 λ
1,2 B
(2) : A641 = ε641
B ¯c
B⎫ AB c
B ¯c ’ ⎬
⇒ 641 = ’B
1 (**) : A641 = ε641 B⎭ A641 cB
0,8 B
(2) : A641 = ε641
B ¯c
B
B
A641 c A641 0, 55
0,6
⇒ = ’B ⇒ c ’B = c B ; c ’B = 1, 5 × 10−5 × = 9, 2 × 10−6 mol ◊L–1
(**) : A641 = ε641
B ¯c’
B A641 cB B
A641 0, 90
0,4
= 9,2 × 10–6 mol · L–1.
0,2 4 4 • Nous pouvons alors déterminer c’T à l’aide de la relation
0
460 470 480 490 500 510 520 530 A413 − ε413
B ¯ c’
(*) : A413 = εT413 ¯ cT’ + ε413
B ¯c’ ⇒ c’ =
B T .
λ (nm) εT413 ¯
d. A480 = 0,96 ± 0,08 et A502 = 1,21 ± 0,01. Les coefficients d’absorption peuvent être exprimés en
e. Autour d’un maximum, la mesure d’absorbance est fonction des absorbances mesurées sur les spectres grâce
plus sensible et son incertitude est plus faible. aux relations (1), (3) et (4).
c’B c’B
A413 − A413
B A413 − A413
B
27. Prévoir une gamme d’étalonnage cB cB
c’T = T
⇒ c’T = cT T
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. A413 A413
a. La concentration massique de permanganate de cT
1,0 × 10–3 9, 2 × 10−6
potassium est cm = = 0,10 g · L–1. 0, 49 − 0, 1 ×
0,100 1, 5 × 10−5
cT’ = 0, 50 × 10−5 ×
Il y a en solution autant d’ions permanganate que de 0, 34
permanganate de potassium dissous. La concentration = 6,3 × 10–6 mol · L–1.
molaire en ions permanganate est :
c 0,10 29. Test de présence d’amidon
c= m = = 6,3 × 10–5 mol · L–1. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
M 158
b. Il faut préparer une gamme qui entoure la concen- a. λm = 600 nm pour une absorbance maximale
tration en ions permanganate. Il n’est pas nécessaire Amax = 1,0.
de diluer le Dakin car la valeur de 0,15 de l’absorbance b. On calcule εmax grâce à la loi de Beer-Lambert :
n’est pas trop grande (inférieure à 2). A 1
εmax = max = = 2,5 × 104 L · mol–1 · cm–1.
Par exemple : ¯c 1 × 4,0 × 10–5
2,0 × 10–5 mol · L–1 ; 4,0 × 10–5 mol · L–1 ; 6,0 × 10–5 mol · L–1 ; A’max 0,75
8,0 × 10–5 mol · L–1 ; 1,0 × 10–4 mol · L–1. c. A’max = εmax¯c’ ⇒ c’ = =
εmax ¯ 1 × 2,5 × 104
c. Introduire, grâce à une burette graduée, dans 5 fioles
jaugées de 100 mL : 2,0 mL ; 4,0 mL ; 6,0 mL ; 8,0 mL et = 3,0 × 10–5 mol · L–1.
10,0 mL de la solution mère à 1,0 · 10–3 mol · L–1.
Compléter à l’eau distillée. 30. Utiliser les unités
6 × 1,0 × 10–3 > COMPÉTENCE : Réaliser.
(Exemple de calcul : = 6,0 × 10–5 mol · L–1.) A
100 a. D’après la loi de Beer Lambert : ε = .
¯c
28. ★ S’auto-évaluer A est sans unité. Si on choisit d’exprimer les longueurs
en m et les concentrations en mol · m–3, le ¯c s’exprime
• Appliquons la loi de Beer-Lambert aux trois solutions et
en mol · m–2 et donc ε en m2 · mol–1.
pour les deux longueurs d’onde 413 nm et 641 nm.
b. En convertissant : c = 0,10 mmol · L–1 = 0,10 mol · m–3
Solution de tartrazine :
et ¯ = 1,0 cm = 1,0 × 10–2 m
T
A413 = εT413 ¯ cT (1) et A641
T = ε641
T ¯ c (2).
T
donc A = ε¯c = 0,10 × 1,0 × 10–2 × 436 = 0,436.
Solution de bleu patenté :
641 = ε641 ¯ c B (4).
B
A413 B ¯ c (3) et AB
= ε413 B
B 31. ★★ Dosage du cuivre dans une pièce
Les absorbances sont celles que l’on peut mesurer sur > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
les spectres : 1. Introduire, grâce à une burette graduée, dans 6 fioles
T
A413 B
A413 T
A641 B
A641 jaugées de 100 mL : 1,0 mL ; 2,0 mL ; 4,0 mL ; 6,0 mL ;
8,0 mL et 10,0 mL de la solution mère à 1,00 mol · L–1.
0,34 0,10 0 0,90 Compléter à l’eau distillée.
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6,0 × 1,0 En effet, dans le document 3, on voit que le spécimen et
(Exemple de calcul : = 6,0 × 10–2 mol · L–1
100 l’étalon subissent le même traitement (le blanc permet-
= 60 mmol · L .)
–1
tra de réaliser le « zéro » du spectrophotomètre).
2. a. Droite d'étalonnage
Pour l’étalon de concentration 0,40 g · L–1 en urée d’après
A le document 2, on mesure A600 = 0,620 et pour l’échan-
1,0
y = 0,0108x tillon de sérum : A’600 = 0,430.
On en déduit que la concentration en urée dans le sérum
0,5 0,430
est 0,40 × = 0,28 g · L–1 (simple « règle de trois »).
0,620
D’après le document 4, cette valeur fait partie de l’in-
0,0
0 20 40 60 80 100 tervalle de référence pour un patient de 50 ans (entre
0,13 et 0,43 g · L–1). Le laboratoire conclut à une absence
ci (mol . L–1)
d’anomalie.
b. Le tableur-grapheur donne : A = 1,08 × 10–2 ci avec ci
en mmol · L–1. 33. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
c. La concentration c en ions Cu2+ se déduit de la mesure Contrôle qualité en agro-alimentaire
de l’absorbance et de l’équation de la droite : > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, réaliser.
0,620
c= = 57,4 mmol · L–1. Éléments de réponse
1,08 × 10–2
d. On déduit de la concentration molaire la masse mCu de Le spectre d’absorption de la solution de macaron
cuivre initialement présente dans la pièce : ressemble au spectre d’absorption du colorant E124
mCu = MCu × c × V, où V est le volume de la solution dans (doc. 1 et 3). Ce colorant est autorisé mais présente une
laquelle la pièce a été dissoute : masse limite par kilogramme d’aliment (doc. 2).
mCu = 63,5 × 57,4 × 10–3 × 1 = 3,64 g. La proportion Il faut évaluer la masse de colorant dans le macaron.
m 3,64 D’après la loi de Beer–Lambert, l’absorbance d’une
massique de cuivre dans la pièce est Cu = = 88 %.
m 4,14 solution est proportionnelle à la concentration molaire,
À condition de tolérer un écart de 1 %, l’alliage est et donc également à la concentration massique du colo-
conforme. rant dissous.
Il est plus précis de réaliser les mesures d’absorbance au
voisinage du maximum d’absorption.
EXE RCICES Vers le Bac À 507 nm, l’absorbance de la solution de macaron
de concentration inconnue c en colorant E124 est
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par A507, macaron = 0,94 ; l’absorbance de la solution de colo-
compétences sont disponibles sur le site : rant E124 de concentration connue c0 = 30 mg · L–1 est
www.nathan.fr/sirius2015 A507, connue = 1,22.
En exploitant la relation de proportionnalité entre
32. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS concentration et absorbance, on déduit :
Dosage spectrophométrique en biochimie A 0,94
c = c0 507, macaron = 30 × = 23 mg · L–1.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, réaliser. A507,connue 1,22
Éléments de réponse La masse de colorant dans la solution de volume V = 25 mL
D’après le document 1, la technique décrite permet de est :
doser l’urée dans le sérum sanguin d’un patient afin mE124, macaron = cV = 23 × 25 × 10–3 = 0,575 mg.
de la comparer aux intervalles de référence. Pour doser Cette masse représente la totalité de la masse de colo-
l’urée, on a recours à une transformation chimique rant dans un macaron de masse m = 15 g.
qui permet de former, à partir de l’urée, une espèce Pour 1 kg de macaron la masse de E124 est donc :
chimique colorée. 1 000 1 000
mE124 = mE124, macaron × = 0,575 × = 38 mg.
La concentration de cette espèce chimique est propor- 15 15
tionnelle à la concentration en urée avant le traitement. Cette masse est inférieure à la masse maximale
C’est cette espèce qui est dosée par spectrophotométrie. réglementaire de 50 mg par kilogramme d’aliment.
D’après le document 3, on mesure ensuite l’absorbance Le fabricant respecte la législation à condition qu’il
de la solution colorée, proportionnelle (d’après la loi de mentionne « peut avoir des effets indésirables sur l’acti-
Beer-Lambert) à la concentration de l’espèce colorée, vité et l’attention des enfants ».
elle-même proportionnelle à la concentration en urée.
Finalement, l’absorbance mesurée est proportionnelle à 34. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
la concentration initiale en urée.
Critiquer et corriger un protocole
Comme on ne connaît pas le coefficient de proportion-
nalité, on applique le même traitement à un étalon dont Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
on connaît la concentration en urée et à l’échantillon. sur le site : www.nathan.fr/sirius2015
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CH

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CHAPITRE OBSERVER

7 Avancement d’une
réaction chimique
> Manuel pages 126 à 141

Choix pédagogiques
Les activités de ce chapitre ont pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
− identifier le réactif limitant, décrire quantitativement l’état final d’un système chimique ;
− interpréter, en fonction des conditions initiales, la couleur à l’état final d’une solution siège d’une réaction chimique
mettant en jeu un réactif ou un produit coloré.
La seule technique permettant une étude quantitative est, à ce moment-là du programme, la spectrophotométrie.
Le tableau d’avancement n’est pas exigible mais c’est un outil facile à utiliser et qui permet aux élèves de raisonner,
lorsqu’il est utilisé convenablement.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Les résultats des tests 1 et 2 sont donnés dans le


document 3, il est possible de les réaliser ou d’utiliser
directement le document.
Patines d’un bronze d’art.
Comment suivre l’avancement Réponses
d’une transformation chimique ?
RÉALISER
Cette photo permet d’observer la transformation qu’a 1. Réalisation des expériences proposées.
subi le bronze, alliage de cuivre, d’étain et de laiton. Le
vert de gris est dû à l’oxydation du cuivre. L’objectif de la ANALYSER
question est d’introduire la notion d’avancement. 2.
La tour Eiffel : avancement des travaux Groupe 1 2 3 4 5 6 7
1888-1889. V2 (mL) 2,0 4,0 7,0 12,0 15,0 20,0 25,0
Comment suivre l’avancement des travaux Précipité + ++ +++ ++++ ++++ ++++ ++++
de construction de la tour Eiffel ? bleu
Couleur bleu bleu inco- inco- inco- inco-
La description de la photo doit permettre aux élèves très
du filtrat clair clair lore lore lore lore
d’observer l’avancement des travaux de construction de clair
la tour Eiffel, notamment l’avancement de sa hauteur. Test 1 + + + − − − −
L’objectif de la question est de faire comprendre que Test 2 − − − − + + +
pour suivre une évolution, on utilise un paramètre dont
on note les modifications. Le professeur peut construire ANALYSER
le parallélisme avec la transformation chimique. 3. a.
Groupe 1 2 3 4 5 6 7
Vidéo Débat : Consommation de réactifs.
Au cours d’une transformation, tous les réactifs Réactif HO− et
HO− HO− HO− Cu2+ Cu2+ Cu2+
sont-ils toujours consommés ? limitant Cu2+

Faire réfléchir les élèves sur la couleur de la solution 3. b. On conclut sur la couleur du réactif limitant : bleu
suivant le réactif limitant de la réaction. clair lorsqu’il reste Cu2+, incolore lorsqu’il ne reste plus de
Cu2+ (groupe 4 : pour conclure sur HO−, il faut le test 2).
3. c. Pour le groupe 4, les deux réactifs sont limitants, ils
ont été introduits dans les proportions stœchiométriques.
AC T I V I T É S
COMMUNIQUER
1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
4. Pour optimiser la fabrication de bouillie bordelaise,
Identification du réactif limitant l’agriculteur se place dans les conditions du groupe 4, les
Commentaires deux réactifs sont ainsi limitants et il n’y a pas de perte.
L’activité illustre la notion de réactif limitant en modi- Avec le calcul des quantités de matière du groupe 4, on
fiant les conditions initiales et en s’appuyant sur des peut aussi conclure qu’il faut une quantité de matière
espèces colorées. Il est préférable de doubler le groupe 4 initiale deux fois plus importante en ions hydroxyde
dont le résultat est parfois difficile à obtenir. qu’en ions cuivre (II).

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Remarque : On peut ainsi déterminer l’état final du système : on
Groupe 1 2 3 4 5 6 7 calcule la quantité de matière initiale en ions iodure :
nCu2+,i 3,0 × 3,0 × 3,0 × 3,0 × 3,0 × 3,0 × 3,0 ×
nI−,i = cI− × V = 5,0 × 10−3 mol.
(mol) 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 On utilise le tableau d’avancement pour calculer les
quantités de matière finales :
nHO−,i 1,0 × 2,0 × 3,5 × 6,0 × 7,5 × 10 × 12 ×
(mol) 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 10−3 nI−,f = 3,0 × 10−3 mol donc I− est en excès.
Ainsi nS2O2−8 ,f = 0 (réactif limitant) et nI2,f = 1,0 × 10−3 mol ;
Des groupes 1 à 4, la quantité de précipité augmente car nSO4, f = 2,0 × 10−3 mol.
2−

HO− est réactif limitant et sa quantité de matière initiale


nS2O2−8 ,i = cS2O2−8 ,i × V = 1,0 × 10−3 mol, on peut ainsi détermi-
augmente. À partir du groupe 4, la quantité de précipité
ner la valeur de sa concentration :
n’augmente plus car Cu2+ est réactif limitant et sa quan-
cS2O2−8 ,i = 0,10 mol · L−1.
tité de matière initiale est constante.

2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Description d’un système à l’état final EXE RCICES Appliquer le cours
Commentaires ❙ Transformation et réaction chimique (§1 du cours)
L’activité illustre la description d’un système à l’état final
s’appuyant sur un produit coloré et donc sur l’utilisation 14. Extraire des informations
de la seule technique connue : la spectrophotométrie. La a. État initial : C (s) et O2 (g), la température est de 300 K
manipulation peut être réalisée avec un colorimètre. et la pression de 1 atm. Les réactifs sont le carbone et le
Au bout de 40 minutes, la couleur de la solution S n’évo- dioxygène.
lue plus. b. Il y a eu transformation chimique, car le système a
évolué d’un état initial vers un état final différent. Le
Réponses produit est le dioxyde de carbone CO2 .
RÉALISER c. C (s) + O2 (g) → CO2 (g)
1. Réalisation des expériences proposées.
15. Ajuster des équations de réaction
2. a.
a. 2 H2 (g) + O2 (g) → 2 H2 O (¯)
A
2,5 b. C2H6O (¯) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) +3 H2 O (g)
c. 3 O2 (g) → 2 O3 (g)
2,0 2−
d. Al2(SO4)3 (s) → 2 Al3+ (aq) + 3 SO4 (aq)
1,5 e. Zn(OH)2 (s) +2 HO− (aq) → [Zn(OH)4]2− (aq)
1,0
0,5 ❙ Détermination de l’état final d’un système
chimique (§2 du cours)
0,0 16. Compléter un tableau d’avancement
0 10 20 30 40 50
cl2 (mmol . L–1) a.
Équation Ag+ (aq) + Cl− (aq) → AgCl (s)
b. Absorbance mesurée de la solution S : A = 1,95.
État Avancement Quantités de matière (mol)
Par lecture graphique : c = 49 mmol · L−1 = 0,049 mol · L−1.
initial 0 3,0 7,0 0
en cours x 3,0 − x 7,0 − x x
VALIDER
3. Fiche Mesures et incertitudes page 390 du manuel. b. x = 3,0 mol ; nAg+ = 0 et nCl− = 4,0 mol.
c. Si x . 3,0 mol la quantité de matière en ions argent
COMMUNIQUER serait négative, ce qui n’est pas possible.
4. La quantité de matière à l’état final nI ,f = cVot
2
17. Construire un tableau d’avancement
= 0,049 × (10 + 10) × 10−3 = 9,8 × 10−4 mol ≈ 1,0 × 10−3 mol.
2− 2− Équation C3H8 (g) + 5O2 (g) →3CO2 (g) + 4H2O (¯)
Équation 2 I− (aq) + S2O (aq)→I2 (aq)+2 SO (aq)
8 4
Avan-
Avan- État Quantités de matière (mol)
État Quantités de matière (mol) cement
cement
initial 0 nC H ,i nO2,i 0 0
initial 0 nI−,i nS2O2−8, i 0 0 3 8

en cours x nC3H8,i − x nO2,i − 5x 3x 4x


en cours x nI−,i − 2x nS2O2−8, i − x x 2x
final xmax nI−,i − 2xmax nS2O82−, i − xmax xmax 2xmax
18. Déterminer la composition dans l’état initial
En utilisant un tableau d’avancement, on détermine que Pour avoir un mélange initial stœchiométrique, les réac-
la quantité de matière de diiode à l’état final est égale à tifs doivent être dans les proportions de leur nombre
l’avancement maximal nI2,f = xmax = 1,0 × 10−3 mol. stœchiométrique : si nMnO4−,i = 0,1 mol alors nFe2+,i = 0,5 mol.
52

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19. Déterminer la composition dans l’état final 23. Application de l’exercice résolu
a. Le tableau d’avancement est : > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
SO2 (g) + 2 H2S (g) → 3 S (s) + 2 H2O(,) 1. nC2H6O,i =5,4 × 102 mol ; nO2,i = 7,8 × 102 mol
Équation
Avan- 2. Voir le tableau en bas de page.
État Quantités de matière (mol)
cement xmax = 2,6 × 102 mol et O2 est le réactif limitant.
initial 0 nSO nH 0 0 3. nC2H6O,f =2,8 × 102 mol ; mC2H6O,f =1,3 × 104 g = 13 kg
2, i 2S, i

en cours x nSO , i − x nH S, i
− 2x 3x 2x
2 2
24. Apprendre à rédiger
b. Si le dioxyde de soufre est le réactif limitant, alors > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
nSO , i − xmax = 0 donc xmax = nSO , i = 4,0 mol. a. nFe3+,i = 1,0 × 10−3 mol ; nHO−,i = 5,0 × 10−3 mol
2 2
Si le sulfure d’hydrogène est le réactif limitant, alors b. xmax =1,0 × 10−3 mol ; Fe3+ est réactif limitant.
nH S,i c. mFe(OH)3 = 0,11 g
nH S, i − 2xmax = 0 donc xmax = 2 = 2,5 mol.
2 2
On choisit la plus petite des deux valeurs. On a donc 25. ★ Synthèse d’un savon
xmax = 2,5 mol et le réactif limitant est le sulfure d’hydrogène. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
m
c. Dans l’état final : a. noléine, i = olé = 1,7 × 10−2 mol
Molé
nH S, f = 0
2 nNa+, i = nHO−, i = c × V = 2,0 × 10−1 mol
nSO , f = nSO , i − xmax = 4,0 − 2,5 = 1,5 mol
2 2 b. xmax = 1,7 × 10−2 mol : l’oléine est le réactif limitant.
nS, f = 3xmax = 3 × 2,5 = 7,5 mol
c. msavon, f = nsavon, f × Msavon = 3 xmax × Msavon =16 g
nH O, f = 2xmax = 2 × 2,5 = 5,0 mol.
2

26. ★ Synthèse de l’éthanoate de linalyle


20. Calculer avec les puissances de 10
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
a.
a. C4H6O3 + C10H18O → C2H4O2 + C12H20O2
Équation Zn2+ (aq) + 2 HO – (aq) → Zn(OH)2 (s)
mC4H6O3 ρC4H6O3 × VC4H6O3
État Avan- Quantités de matière (mol) b. nC4H6O3,i = = = 0,106 mol
cement MC4H6O3 MC4H6O3
initial 0 nZn2+,i nHO−,i 0 nC10H18O3,i = 2,8 × 10−2 mol
en cours x nZn2+,i − x nHO−,i −2x x c. xmax =2,8 × 10−2 mol, le linalol est le réactif limitant.
d. nC12H20O2,f = 2,8 × 10−2 mol ; VC12H20O2,f = 6,2 mL
b. nZn2+ = 4,0 × 10−2 − 1,0 × 10−2 = 3,0 × 10−2 mol
nHO− = 6,0 × 10−2 − 2 × 1,0 × 10−2 = 4,0 × 10−2 mol
nZn(OH)2 = 1,0 × 10−2 mol 27. ★ ★ Acide oxalique
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
21. Déterminer le réactif limitant a. mC2H2O4 = 5,2 g
a. nC2H2O4 = 5,8 × 10−2 mol
Équation N2 (g) + 3H2 (g) → 2NH3 (g) b. Le mélange est stœchiométrique si :
nMnO–4 , i nC2H2O4 , i
État Avan- Quantités de matière (mol) = donc si nMnO−4, i = 2,3 × 10−2 mol.
cement 2 5

initial 0 nN , i nH2, i 0 Si nMnO4, i , 2,3 × 10−2 mol, alors MnO4 est le réactif limitant

2

nN , i − x nH2, i − 3x 2x
et la solution est incolore.
en cours x 2
Si nMnO4, i . 2,3 × 10−2 mol, alors C2H2O4 est le réactif limi-

final xmax nN2, i − xmax nH2, i − 3xmax 2xmax


tant et la solution est violette.
b. xmax = 2,0 mol et H2 est le réactif limitant.
28. In English Please
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
a. 2 C8H18 + 25 O2 → 16 CO2 + 18 H2O
EXE RCICES S’entraîner
mC8H18 ρC8H18 × VC8H18 dC8H18 × ρeau × VC8H18
22. Exercice résolu dans le manuel b. nC = = =
8H18 MC8H18 MC8H18 MC8H18
= 6,6 mol
Tableau de la question 2. de l’exercice 23 :
Équation C2H6O (g) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) + 3 H2O (¯)
État Avancement Quantités de matière (mol)
initial 0 nC H O,i nO ,i 0 0
2 6 2

en cours x nC H O,i − x nO ,i − 3x 2x 3x
2 6 2

final xmax nC H O,i − xmax nO ,i − 3xmax 2xmax 3xmax


2 6 2

53

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CH
c. xmax =3,3 mol (le dioxygène est en excès). EXE RCICES Vers le Bac
d. nCO2 = 16 xmax =53 mol ; mCO2 = 2,3 kg
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
29. ★ ★ S’auto-évaluer compétences sont disponibles sur le site :
a. C2H8N2 (g) + 2 N2O4 (g) www.nathan.fr/sirius2015
→ 3 N2 (g) + 2 CO2 (g) + 4 H2O (g)
b. nC H N , i = 8,33 × 105 mol 32. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
2 8 2
nN O ,i Les gouttières en zinc
c. nC H N , i = 2 4 donc nN O , i = 1,67 × 106 mol.
2 8 2 2 2 4
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
nN , f = 2,50 × 106 mol ; nCO , f = 1,67 × 106 mol
2 2
Éléments de réponse
nH O, f = 3,33 × 106 mol.
2 Seule la forme du zinc change, les autres paramètres
sont maintenus constants.
30. Testeur d’humidité
Pour l’expérience 1, il n’y a plus d’évolution de l’avance-
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
ment : xmax = 7,6 mmol. Pour l’expérience 2, l’avancement
Le chlorure de cobalt CoCl2 (s) bleu réagit avec l’eau pour
maximal n’est pas atteint au bout de 250 min. Pour l’ex-
former le solide CoCl2(H2O)6 (s) rose. D’après l’équation
périence 3, l’avancement maximal n’est pas atteint au
de la réaction, si CoCl2 est le réactif limitant, la couleur
bout de 250 min. Et à cette date, l’avancement est plus
est rose. Si H2O est le réactif limitant, la couleur est bleue.
faible que dans l’expérience 2.
Le mélange initial est stœchiométrique si :
La poudre de zinc réagit plus rapidement avec l’acide
n H2O,i
nCoCl2 ,i = que la grenaille de zinc. Elle offre une plus grande
6 surface de contact avec la solution donc une réaction
nH O,i
Si nCoCl2 ,i , 2 , alors CoCl2 est le réactif limitant (rose). plus rapide. Pour l’expérience 3, l’avancement croît de
6 façon très lente. Il n’y a presque pas de réaction entre
nH2O,i
Si nCoCl2 ,i . , alors H2O est le réactif limitant (bleu). le zinc et la solution d’acide. La couche de carbonate de
6 zinc protège le métal de la réaction avec l’acide.
Lorsqu’on sèche le papier buvard, on élimine l’eau. L’eau
étant le réactif limitant, le papier prend une teinte bleue. 33. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
Lorsqu’on humidifie le papier buvard, on ajoute de l’eau.
Paracétamol
CoCl2 devient le réactif limitant, le papier prend alors une
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
teinte rose.
Équation : C6H7NO + C4H6O3 → C8H9NO2 + C2H4O2
Quantités de matière initiale :
31. ★ ★ Taux d’alcoolémie manhydride ρanhydride × V 1,082 × 12,0
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. nanhydride = = =
Manhydride Manhydride 102
a. Il y a des espèces colorées dans cette réaction.
b. Voir le tableau en bas de page. = 1,27 × 10−1 mol
c. n1 = 2,0 × 10−4 mol mpara-amin ophénol 10,0
d. xmax = 1,0 × 10−4 mol npara-amin ophénol = = = 9,17 × 10−2 mol.
Mpara-amin ophénol 109
e. nCr2O2− = n1 − 2x = c’Cr2O2− × V Avancement maximal : np,max = xmax = 9,17 × 10−2 mol.
7 7
A Le réactif limitant est la para- aminophénol.
f. n1 − 2x = c’Cr2O2 × V =
− V donc
7 150 Quantité de matière de paracétamol réellement obte-
1 A420 m 10,8
x = (n1 − × V) = (10 − 4A420) × 10−5. nue : np = P = = 7,15 × 10−2 mol.
2 150 MP 151
g. xmax = 4,4 × 10−6 mol , 1,0 × 10−4 mol donc l’éthanol Rendement de la synthèse :
est réactif limitant. nP 7,15 × 10−2
r= = = 78,0%.
h. n0 = 3xmax = 1,3 × 10−5 mol ; mC2H6O,i = 6,1 × 10−4 g dans nP,max 9,17 × 10−2
2,0 mL de sang.
34. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
Un antiseptique
Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
sur le site : www.nathan.fr/sirius2015
Tableau de la question b. de l’exercice 31 :

Équation 3 C2H6O (aq) + 2 Cr2O72 (aq) + 16 H+ (aq) → 3 C2H4O2 (aq) + 4 Cr3+ (aq) + 11 H2O (¯)
État Avancement Quantités de matière (mol)
initial 0 n0 n1 nH+,i 0 0 0
en cours x n0 − 3x n1 − 2x nH+,i − 16x 3x 4x 11x
final xmax n0 − 3xmax n1 − 2xmax nH+,i − 16xmax 3xmax 4xmax 11xmax

54

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CHAPITRE OBSERVER

8 Structure
des molécules
> Manuel pages 142 à 159

Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– liaison covalente ;
– formules de Lewis, géométrie des molécules ;
– rôle des doublets non liants ;
– isomérie Z/E.
L’élève est amené à interpréter une formule de Lewis et non pas à l’établir. On s’attache donc dans ce chapitre,
à vérifier la règle de l’octet et à identifier les doublets liants et non liants qui permettent ensuite, en raisonnant sur
la répulsion entre les doublets d’électrons, de faire le lien entre formule de Lewis et géométrie.
Les activités de ce chapitre mettent en œuvre plusieurs modèles permettant de visualiser l’arrangement dans l’es-
pace des atomes d’une molécule : ballons de baudruche pour modéliser les doublets liants et non liants, logiciel de
modélisation moléculaire, boîtes de modèles moléculaires.
L’isomérie Z/E est mise en évidence lors de la manipulation des modèles. Une réaction photochimique d’isomérisa-
tion Z/E autour d’une liaison double N = N est proposée.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E La molécule d’ADN est construite à partir


de l’assemblage de quatre unités appelées
Sheldon et Penny, héros de la série bases azotées.
The Big Bang Theory et leur modèle moléculaire Chacun des atomes C, N, O et H établit-il toujours
de l’ADN. le même nombre de liaisons ?
À part décorer son salon, Les formules développées des bases azotées de l’ADN
à quoi peut servir un modèle moléculaire ? mettent en évidence l’établissement de liaisons cova-
Cette photographie est extraite de la série The Big Bang lentes entre des atomes de type différents : O, N, H, C.
Theory et la question est posée sur un ton humoristique. Elles permettent de faire observer qu’un même type
Il s’agit de s’interroger sur le rôle d’un modèle molécu- d’atome établit toujours le même nombre de liaisons
laire. L’occasion est offerte de revenir sur la notion de mais que ces liaisons peuvent être simples ou doubles.
modèle, abordée en Seconde lorsque différents modèles
de l’atome ont été décrits. Vidéo Débat : Le rétinal est présent
Dans un modèle moléculaire, les atomes sont modéli- dans les cellules de la rétine.
sés par des boules et les liaisons par des tiges mais les Quel type de modification la molécule de rétinal,
atomes ne sont pas des boules et les liaisons ne sont pas impliquée dans le mécanisme de la vision, subit-elle
des tiges. lorsqu’elle est éclairée ?
L’exemple de la molécule d’ADN permet de se faire une La vidéo présente une simulation de l’effet de la lumière
idée de la géométrie de la molécule : atomes proches ou sur la molécule de Z-rétinal au sein d’une protéine de
éloignés dans l’espace, encombrement, etc. rhodopsine. Cette dernière (en vert) est représentée
Les élèves doivent remarquer que les formules dévelop- en utilisant un modèle en ruban, alors que la molécule
pées qu’ils utilisent ne permettent pas de se donner une de rétinal est représentée avec un modèle « boules et
idée de la géométrie des molécules. bâtonnets ». On observe l’isomérisation Z/E du rétinal.
On peut, à cette occasion, montrer d’autres modèles Les élèves peuvent remarquer la géométrie autour de la
possibles, comme les modèles en rubans utilisés en liaison double C = C et sa modification.
biochimie. Il est important d’expliquer aux élèves que les mouve-
Il est important également de faire remarquer aux ments figurés sont le résultat d’une simulation (et pas
élèves qu’une molécule n’est pas figée. d’une observation). Ils sont calculés à partir de modèles
L’utilisation d’un logiciel de dynamique moléculaire complexes tenant compte des interactions entre les
permet de montrer les mouvements de déformation de atomes du rétinal et de la rhodopsine. Cette vidéo peut
la molécule. servir d’introduction à l’activité 3.

55

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b. On peut obtenir 4 molécules différentes.
AC T I V I T É S
RÉALISER
1. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
4. a.
Prévoir la géométrie d’une molécule
CH3
Commentaires H3C CH CH CH3 H3C CH CH CH3
H3C C CH2
H3C CH2 CH CH2

Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux


Molécule 1 Molécule 2 Molécule 3 Molécule 4
fiches-guides élève et professeur sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015 b. Les molécules 1 et 2 ont la même formule semi-
développée.

2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE H H
Découvrir l’isomérie Z/E H HH H C H
C C H
Commentaires H H C C
C C H
Cette activité permet de découvrir l’isomérie Z/E et les H C
origines de son existence. Elle repose sur l’utilisation H H H
de modèles moléculaires et permet de s’interroger sur H
l’un des aspects de leur conception. Elle est également Molécule 1 Molécule 2
l’occasion d’aborder la notion de conformation. Les
élèves seront amenés à distinguer les représentations
différentes d’une même molécule et la représentation ANALYSER
de molécules différentes. On pourra ainsi signaler que 5. a. Les deux atomes de la double liaison C = C des molé-
deux modèles différents représentent la même molécule cules 1 et 2 sont liés à deux atomes ou groupes d’atomes
si l’on peut passer d’un modèle à un autre par rotation différents (H et CH3 pour chaque atome). Il existe deux
autour de liaisons simples sans rompre de liaisons. positions relatives différentes de ces groupes par rapport
à la double liaison C = C (les deux atomes H du même
Liste du matériel : boîte de modèles moléculaires. côté ou les deux atomes H de part et d’autre de la liai-
son). Comme la rotation autour de la liaison C = C est
Réponses interdite, on ne peut passer d’une représentation de la
RÉALISER molécule 1 à une représentation de la molécule 2 sans
1. rompre la liaison. Ce sont donc des molécules diffé-
rentes. En revanche, pour les molécules 3 et 4, au moins
l’un des atomes de carbone de la double liaison C = C est
lié à des atomes ou groupes d’atomes identiques (deux
H et deux CH3 pour la molécule 3, deux H pour l’un des
ANALYSER carbone de la molécule 4). Il n’existe alors qu’une seule
2. En manipulant les modèles, on observe qu’il est manière de positionner les atomes ou groupes d’atomes
possible de faire tourner les groupes CH3 de la molécule autour de la liaison C = C, c’est pourquoi il n’y a qu’une
d’éthane autour de l’axe de rotation formé par la liai- seule formule développée par formule semi-développée
son C – C alors qu’il n’est pas possible de faire de même pour les molécules 3 et 4.
avec les groupes CH2 de la molécule d’éthène. L’énergie b. On peut écrire deux formules développées différentes
nécessaire pour réaliser la rotation autour d’une liai- pour l’acide butènedioïque :
son simple C – C est beaucoup plus faible que l’énergie
nécessaire à la rotation autour de la liaison double (doc. H O
2). Cette différence d’énergie se traduit par une rotation H O O H O C H
fréquente autour d’une liaison C – C et est quasiment
absente autour d’une liaison C = C, ce qui conduit à O C C O C C
mettre les premiers modèles en mouvement et à empê- C C H C O
cher les seconds.
H H O
RÉALISER
H
3. a.
Molécule a Molécule b

c. On peut faire l’hypothèse que, pour obtenir l’anhy-


dride maléique, il faut que les groupes caractéristiques
CO2H soient du même côté de la double liaison. L’acide
Molécule 1 Molécule 2 Molécule 3 Molécule 4 maléique est donc la molécule a .
56

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3. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE que l’on qualifie de « photochimique » (phôtos signifie
Réaliser une réaction photochimique « lumière » en grec).

Commentaires
Cette activité permet de répondre à l’exigence du EXE RCICES Appliquer le cours
programme : « Mettre en œuvre le protocole d’une réac-
tion photochimique ». ❙ De l’atome à la molécule (§1 du cours)
Une réaction d’isomérisation Z/E d’un composé
diazoïque a été choisie pour la facilité de sa mise en 16. Appliquer la règle de l’octet
œuvre et pour son analogie avec l’isomérisation photo- a. Pour respecter la règle de l’octet, les atomes doivent
chimique du rétinal. La réaction a lieu directement sur la être entourés de 4 doublets d’électrons de valence, c’est-
plaque de CCM. La formation du produit est simplement à-dire de 8 électrons. Il manque 4 électrons à l’atome de
mise en évidence par élution de la plaque. carbone qui va donc établir 4 liaisons, 3 à l’atome d’azote
Comme le montrera l’élution, la réaction n’est pas totale. qui établit 3 liaisons et 2 à l’atome d’oxygène qui n’en
Il est inutile d’éclairer très longtemps la plaque, l’équi- établit que 2.
libre est atteint au bout d’une vingtaine de minutes. b.
La vidéo proposée page 143 du manuel peut être Nb de
visionnée et commentée à l’occasion de cette activité, Molécule Atome Types de liaisons
liaisons
pendant l’attente nécessaire à l’éclairage par exemple.
2 liaisons simples
a C−H
Liste du matériel : cuve pour CCM, plaque de silice pour O carbone 4
1 liaison double
CCM, capillaire. C C=O
Liste des solutions : azobenzène, toluène. Une solu- H H
1 liaison double
tion d’azobenzène dans le toluène (25 g · L–1) peut être oxygène 2
O=C
préparée à l’avance et fournie aux élèves. Elle doit être
conservée à l’obscurité. 2 liaisons simples
oxygène 2
(O−H et O−C)
Réponses 2 liaisons simples
RÉALISER C−H
1. Réalisation de l’expérience proposée. 1 liaison simple
carbone C 1
4
b
H
C−O
ANALYSER 1 2
1 liaison simple
H O C C N C−C
2. Une partie du (E)-azobenzène est maintenue à l’obs-
curité. Le dépôt de (E)-azobenzène sur CCM est éclairé. H 1 liaison simple
On dépose ensuite le (E)-azobenzène resté à l’obscurité. C−C
carbone C2 4
La CCM permet d’identifier la présence de différentes 1 liaison triple
espèces chimiques dans un mélange. Ici, on élue de C≡N
manière à mettre en évidence la transformation éven- 1 liaison triple
azote 3
tuelle du (E)-azobenzène. On observe après élution que N≡C
le dépôt éclairé a conduit à la formation de deux taches 2 liaisons simples
colorées. L’une migre au même endroit que l’unique oxygène 2
O−C
tache laissée par le dépôt de (E)-azobenzène non éclairé. c
O
2 liaisons simples
On conclut que le (E)-azobenzène non éclairé n’a pas
H C C H C−H
évolué et qu’une partie du (E)-azobenzène éclairé s’est
1 liaison simple
transformé. On suppose que la seconde tache obtenue carbone 4
H H C−O
correspond au (Z)-azobenzène évoqué dans l’énoncé. 1 liaison simple
C−C
VALIDER
3. a. Sur le document 1, on observe que le (Z)-rétinal et
17. Analyser une formule de Lewis
le (E)-rétinal diffèrent par la position relative des groupes
1. a.
d’atomes autour de la liaison double C = C. De même,
le (E)-azobenzène et le (Z)-azobenzène diffèrent par la Atome H C N O
position relative des groupes d’atomes autour de la liai- Nombre d’électrons
1 4 5 6
son double N = N. de valence d’un atome
b. Les molécules (E) et (Z) ont la même formule brute : ce Nombre d’atomes
14 6 4 2
sont des isomères, d’où l’appellation « isomérisation » dans la molécule
pour désigner la transformation de l’une en l’autre. La molécule a : 14 + 6 × 4 + 4 × 5 + 2 × 6 = 70 électrons
La réaction s’effectue en présence de lumière visible, de valence.
57

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b. H H H H
Nombre de doublets liants 27 H3C C C C O
Nombre de doublets non liants 8 C C C C
Total 35 H H
CH3 CH3 H
2. On retrouve bien : 35 × 2 = 70 électrons de valence en H O
comptant les doublets. H H H C

H3C C C C
18. Compléter une formule de Lewis C C C H
a. Un atome n’établit qu’une liaison covalente. Les
atomes de carbone, d’azote et d’oxygène établissent CH3 H H CH3
respectivement 4, 3 et 2 liaisons covalentes.
b.
H H O H
EXE RCICES S’entraîner
H C C N H C C C H 23. Exercice résolu dans le manuel
H H H
24. Application de l’exercice résolu
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
❙ Géométrie des molécules (§2 du cours) Les atomes de carbone établissent 4 liaisons, les atomes
d’oxygène 2, les atomes d’azote 3 et les atomes
19. Reconnaître une géométrie d’hydrogène 1. Les atomes de carbone, d’azote et
➀ correspond à la molécule d’eau c ; d’oxygène doivent être entourés de 4 doublets (liants ou
➁ correspond à la molécule de dioxyde de carbone a ; non liants), c’est la règle de l’octet.
➂ correspond à la molécule d’ammoniac b . H H

20. Utiliser un éditeur de molécules C N H C C O H N C O


1. a. L’atome de carbone est entouré de 3 liaisons. Il est H H
donc au centre d’un triangle dont les sommets sont occu-
pés par les atomes d’hydrogène et d’oxygène. 25. Exercice nº 2 résolu dans le manuel
b. Avec le logiciel Avogadro on obtient :
26. Application de l’exercice résolu nº 2
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.

c. On vérifie bien la concordance de cette géométrie avec


celle prévue.

À l’aide d’un logiciel de modélisation moléculaire on


réalise le modèle de l’aminonitrile.
On observe que l’atome d’azote N1 est au sommet d’une
❙ Isomérie Z/E (§3 du cours) pyramide dont les atomes d’hydrogène et de carbone C2
sont les autres sommets ; que l’atome de carbone C2 est
21. Reconnaître une isomérie Z/E au centre d’un tétraèdre dont les atomes d’hydrogène,
a. Pour qu’une molécule présente une isomérie Z/E il d’azote N1 et de carbone C3 sont les sommets ; que les
faut : atomes C2, C3 et N4 sont alignés.
– qu’elle possède une double liaison C = C ; Lien avec la formule de Lewis :
– que les deux atomes de cette double liaison soient Autour d’un atome, des doublets adoptent des direc-
chacun liés à deux atomes ou deux groupes d’atomes tions qui leur permettent d’être éloignés au maximum
différents. les uns des autres.
b. a Les deux molécules sont identiques (il suffit de À l’aide de ce principe, nous pouvons relier ces observa-
retourner la première pour trouver la seconde). tions à la formule de Lewis. Les atomes d’azote N1 et de
b Les deux molécules sont des isomères Z/E. carbone C2 sont entourés de 4 liaisons ou doublets non
liants. Ils occupent le centre d’un tétraèdre. Les liaisons
22. Représenter des isomères Z/E ou les doublets non liants pointent vers les sommets du
Seule la deuxième liaison C = C présente une isomérie Z/E. tétraèdre. Pour l’atome de carbone C2, les 4 sommets du
En effet, l’un des atomes de la première liaison C = C est tétraèdre sont occupés par des atomes, pour l’atome
lié à deux groupes CH3 identiques. d’azote N1, 3 sommets sont occupés.
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L’atome de carbone C3 est entouré de 2 liaisons. Il est au H H
milieu d’un segment dont les extrémités sont occupées H
15 2 13 11
par l’atome de carbone C2 et l’atome d’azote N4. 16 C C E C Z H
H3C 14 C C C
H2 12 10
27. Apprendre à rédiger
H C9H19 OH
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
a. La molécule présente des atomes de carbone (8), d’hy- b. Par efficacité décroissante :
drogène (10), d’azote (4) et d’oxygène (2). Sa formule (10E, 12Z) . (10Z, 12E) . (10E, 12E).
brute est donc C8H10N4O2.
b. Les structures électroniques et le nombre d’électrons 30. Chimie du silicium
de valence des atomes sont précisés dans le tableau > COMPÉTENCE : Analyser.
ci-dessous : a. Structure électronique : (K)2(L)8(M)4. Il a 4 électrons de
valence.
Atome H C N O b. Pour respecter l’octet, Si cherche à s’entourer de
Structure électronique (K)1 (K)2 (L)4 (K)2 (L)5 (K)2 (L)6 8 électrons de valence. Il en possède 4. Il lui en manque
Nombre d’électrons 4 qu’il va obtenir en établissant 4 liaisons.
1 4 5 6
de valence d’un atome c. Les atomes de carbone et de silicium ont le même
Nombre d’atomes nombre d’électrons de valence et établissent le même
10 8 4 2 nombre de liaisons. Leurs réactivités chimiques présentent
dans la molécule
donc des analogies.
Le nombre total d’électrons de valence est :
10 + 8 × 4 + 4 × 5 + 2 × 6 = 74 et 74/2 = 37 doublets. 31. Faire des analogies
c. La formule de Lewis fait bien apparaître 32 doublets. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
Les atomes d’hydrogène n’établissent tous qu’une liai- 1. La structure électronique de l’atome de soufre est
son (règle du « duet »). Tous les autres atomes sont bien (K)2(L)8(M)6. Les électrons de valence sont ceux de la
entourés de 4 doublets (règle de l’octet). Les atomes couche externe. Le soufre a donc 6 électrons de valence.
de carbone, ayant 4 électrons de valence, établissent 2. La structure électronique de l’atome d’oxygène est
4 liaisons ; les atomes d’azote en ont 5, ils établissent (K)2(L)6. L’oxygène a donc 6 électrons de valence. Le
3 liaisons et conservent un doublet non liant ; enfin, soufre et l’oxygène ont le même nombre d’électrons de
les atomes d’oxygène ont 6 électrons de valence, ils valence. Il est donc pertinent de les comparer.
établissent 2 liaisons et conservent 2 doublets non liants. 3. a. La formule de Lewis proposée fait apparaître
2 doublets liants et 2 doublets non liants, soit 4 doublets,
28. Prévoir une géométrie donc 8 électrons de valence. L’atome de soufre apporte
> COMPÉTENCE : Analyser. 6 électrons de valence et les atomes d’hydrogène (Z = 1)
a. L’atome de carbone établit 3 liaisons. Il est situé au apportent chacun 1 électron de valence, soit au total
centre d’un triangle dont les 3 atomes H, O et O, auquel 8 électrons de valence.
il est lié, occupent les sommets. Dans la formule de Lewis, l’atome de soufre est entouré
b. L’atome d’oxygène lié à un atome de carbone et à de 4 doublets, donc de 8 électrons : l’atome de soufre
un atome d’hydrogène établit 2 liaisons et est entouré respecte la règle de l’octet.
de 2 doublets non liants. Il est au centre d’un tétraèdre Dans la formule de Lewis, l’atome d’hydrogène est
dont 2 sommets seulement sont occupés par les atomes entouré d’1 doublet, donc de 2 électrons : l’atome d’hy-
de carbone et d’oxygène. Les 3 atomes C, O et H ne sont drogène respecte la règle du « duet ».
donc pas alignés. L’ensemble de ces observations est bien cohérent avec
les règles de construction des formules de Lewis.
29. In English Please b. L’atome de soufre est entouré de 4 doublets.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. Chaque doublet pointe donc vers le sommet d’un
a. tétraèdre dont l’atome de soufre est le centre. Deux des
15 H2
C 14 sommets du tétraèdre sont occupés par les atomes d’hy-
16 H3C CH2 H drogène. La molécule est donc coudée.
13 11 c. Par analogie entre l’atome de soufre et l’atome d’oxy-
C Z C E C9H19 OH
gène, on peut citer la molécule d’eau H2O qui présente
H C C
12 10 la même géométrie.
H H
32. ★ Un des premiers anesthésiques
H H
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
15 H2 13 11 1. a. L’atome de carbone possède 4 électrons de valence,
16 C C E C E C9H19 OH
H3C 14 C C C pour respecter la règle de l’octet, il établit 4 liaisons.
H2 12 10
L’atome d’hydrogène possède 1 électron de valence,
H H pour respecter la règle du « duet » il établit 1 liaison.
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b. La structure électronique du chlore est (K)2 (L)8 (M)7. − grâce au principe évoqué précédemment, nous pouvons
Il possède 7 électrons de valence, ceux de la couche M. relier les observations à la formule de Lewis. L’atome
c. Pour respecter la règle de l’octet, l’atome de chlore d’azote N et d’oxygène O sont entourés de 4 liaisons ou
n’établit qu’une liaison en engageant un de ses élec- doublets non liants. Ils occupent le centre d’un tétraèdre.
trons de valence. Ses 6 autres électrons de valence sont Les liaisons ou les doublets non liants pointent vers les
regroupés en 3 doublets non liants. sommets du tétraèdre. Pour l’atome d’azote, 3 sommets
d. Il faut compléter l’octet de chaque atome de chlore sont occupés par des atomes (d’hydrogène ou d’oxy-
en ajoutant 3 doublets non liants par atome de chlore : gène). Pour l’atome d’oxygène, seuls 2 sommets sont
Cl occupés.

Cl C Cl 35. ★ S’auto-évaluer
La double liaison C = C permet une isomérie Z/E. Les deux
H isomères Z et E sont représentés ci-dessous.
2. a. Les lettres Z et E sont attribuées grâce à la règle mention-
H Cl O O
née page 156 du manuel :
b. O H 3C O O CH3
O C C O
Cl C Cl
C C
3. a. Il faut ajuster les nombres stœchiométriques pour
respecter la loi de conservation des éléments : H H
2 CHCl3 + O2 → 2 HCl + 2 COCl2.
b. Une réaction photochimique se produit sous l’action H 3C O
de la lumière qui fournit de l’énergie lumineuse. O C H
C C E
33. ★ Un mille-pattes offensif
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. H C O
a. H
O CH3
O O D’après la photographie du document, le maléate de
diméthyle est liquide à 25 ºC sous 1 bar. Sa tempé-
Ph C C N Ph C H rature de fusion est donc inférieure à 25 ºC (sinon
il serait solide à 25 ºC) et sa température d’ébulli-
H tion est supérieure à 25 ºC (sinon il serait gazeux à
b. Pour assurer la conservation des éléments au cours de 25 ºC). C’est le cas de l’isomère Z d’après les données
la réaction PhC2NH2 → C + PhCOH, la formule brute de (θfus = −19 ºC , 25 ºC et θéb = 205 ºC . 25 ºC).
C doit être HCN. Le fumarate de diméthyle est solide à 25 ºC sous 1 bar.
c. H C N Sa température de fusion est donc supérieure à 25 ºC
34. La géométrie de l’hydroxylamine (sinon il serait liquide à 25 ºC). C’est le cas de l’isomère
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
E d’après les données (θfus = 102 ºC , 25 ºC). Le maléate
a. La formule de Lewis est établie grâce aux règles de diméthyle est donc l'isomère Z.
suivantes : les atomes d’oxygène établissent 2 liaisons,
les atomes d’azote 3 liaisons et les atomes d’hydrogène
1 liaison. Les atomes d’azote et d’oxygène doivent être
entourés de 4 doublets (liants ou non liants) : c’est la EXE RCICES Vers le Bac
règle de l’octet.
H Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
N O H compétences sont disponibles sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015
H
b. On observe sur le modèle moléculaire que : 36. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
− la molécule est coudée autour de l’atome d’oxygène ; Le benzène, une molécule à la structure déroutante
− l’atome d’azote est au sommet d’une pyramide dont > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
les atomes d’hydrogène et d’oxygène occupent les autres
sommets. Éléments de réponse
Interprétation : D’après le document 3, la molécule de benzène est
− autour d’un atome, des doublets adoptent des direc- plane. En réalisant les modèles moléculaires des struc-
tions qui leur permettent d’être éloignés au maximum tures ci-dessous, on constate que seule la formule de
les uns des autres ; Kékulé (nº 4) conduit à une structure plane.
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1. Claus 2. Dewar 3. Ladenburg 4. Kékulé Soumis à une hydrogénation dans des conditions dures,
nérol et géraniol conduisent à la molécule suivante :
CH3 CH3

CH CH2 CH
H3C CH2 CH2 CH2

Toutefois, d’après le document 2, les liaisons C – C et H2C


C = C n’ont pas la même longueur. La formule nº 4 ne OH
convient donc pas non plus puisqu’elle présente une (d’après le doc. 2)
alternance de simples et doubles liaisons, donc une alter- La formule brute de cette molécule est C10H22O.
nance de liaisons longues et courtes. Elle conduit donc à Le citronnellal conduit à la même molécule dans ces
une géométrie de type : conditions.
H Toutefois, dans des conditions plus douces (doc. 4) qui
n’affectent pas les liaisons C = O (doc. 2), le citronnel-
H C
C H lal (C10H18O) conduit à la formation d’une molécule de
C formule brute C10H20O, qui compte deux hydrogènes
C de moins que la molécule obtenue dans des conditions
C H dures. On en déduit que le citronnellal possède une liai-
H C son C = O et une liaison C = C.
On connaît la position de la liaison C = O (car la position
H
de l’atome d’oxygène, inchangée au cours de l’hydrogé-
Or, d’après le document 3, toutes les liaisons carbone-car-
nation, est la même que pour le nérol ou le géraniol). Il
bone ont la même longueur.
reste à placer la double liaison C = C. Cette liaison ne doit
La proposition de Kékulé, décrite dans le document 4,
pas conduire à l’existence d’isomérie Z/E. Au moins l’un
attribue le même rôle aux liaisons carbone-carbone qui
des atomes de carbone de la double liaison doit donc
oscillent entre simples et doubles liaisons. Grâce à cette
être lié à deux atomes ou groupes d’atomes identiques.
proposition, on peut justifier la structure totalement
On peut donc envisager trois possibilités :
symétrique de la molécule de benzène.
CH3 CH3
37. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
Des molécules odorantes ➀ C CH2 CH CH
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider. H3C CH CH2 CH2 O
Éléments de réponse
La réaction du géranial avec le tétraborohydrate de CH2 CH3
sodium produit du géraniol (doc. 4). Cette réaction
conduit à la transformation du groupe caractéristique ➁ C CH2 CH CH
C = O en groupe C – O – H sans affecter les liaisons C = C H3C CH2 CH2 CH2 O
(doc. 3 et 2). Le document 1 donne la formule semi-dé-
veloppée du géranial. CH3 CH2
On en déduit celle du géraniol :
➂ CH CH2 C CH
CH3 CH3
H3C CH2 CH2 CH2 O
C CH2 C CH2
H3C CH CH2 C OH CH2
Enfin, la molécule ne possède pas de groupe .
H C
géraniol
Il ne reste donc qu’une possibilité pour le citronnellal :
D’après le document 5, le géraniol et le nérol sont des
isomères Z/E. Seule l’une des doubles liaisons du géra-
niol présente une telle isomérie. CH3 CH3
La formule semi-développée du nérol est donc :
CH3 CH3 C CH2 CH CH
H3C CH CH2 CH2 O
C CH2 C H
H3C CH CH2 C

H2C
nérol
OH
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Exercices
de SY N T H È S E OBSERVER

> Manuel pages 164 à 167

1 Prothèse visuelle Système optique


lentille mince
convergente
objectif (pouvant
se déplacer)
écran situé à une
Réponses Lieu de formation capteur
distance constante
RESTITUER de l’image numérique
d de la lentille
1. a. Schéma légendé décrivant le modèle de l’œil réduit :
b. Dans un œil réel, la vision des couleurs est possible
lentille mince écran grâce aux cônes présents sur la rétine. Il existe trois
convergente
types de cônes sensibles au bleu, au vert et au rouge.
sensibilité relative
(en %) cônes sensibles au bleu
100
80
d constante
diaphragme cônes
60
b. Les correspondances entre l’œil réel et le modèle de sensibles
l’œil réduit sont les suivantes : 40 cônes au rouge
20 sensibles
Modèle de l’œil au vert
Œil réel
réduit 0
Limitation
de la lumière 380 400 450 500 550 600 650 680
iris diaphragme longueur d’onde dans le vide (en nm)
pénétrant
dans l’œil Dans une caméra numérique, il y aussi trois photorécep-
ensemble des milieux teurs sensibles au bleu, au vert et au rouge.
Système lentille mince
transparents
optique convergente
(cornée, cristallin…)
COMMUNIQUER
Lieu de écran situé à une 3. Éléments de réponse :
formation rétine distance constante d
Introduction
de l’image de la lentille
Certaines personnes non-voyantes atteintes de dégé-
c. La mise au point d’un œil réel s’appelle l’accommo- nérescence de la rétine peuvent retrouver la vue grâce
dation. une prothèse visuelle. Après avoir justifié le fait qu’une
Dans le modèle de l’œil réduit, on représente l’accom- caméra numérique pouvait jouer le rôle d’un œil, nous
modation en changeant la lentille convergente pour expliquerons en quoi une caméra numérique a un
modifier sa distance focale. fonctionnement similaire mais cependant légèrement
B B différent de celui du système visuel humain.
1
F’1 A’ I – Points communs entre le fonctionnement d’une
A A O B’1
2 caméra numérique et celui du système visuel d’un
F’2 B’2 être humain
Pour voir un objet, l’ensemble des milieux transparents de
modèle de l'œil réduit
l’œil (cornée, cristallin, etc.) se déforme pour obtenir une
image nette sur la rétine. En outre, la taille de l’iris de l’œil
ANALYSER s’adapte à la luminosité extérieure afin de recevoir suffi-
2. a. Les correspondances entre le modèle de l’œil réduit samment de lumière sans que l’on soit ébloui. Dans une
et la caméra numérique sont les suivantes : caméra numérique, l’ensemble des milieux transparents
Modèle de l’œil Caméra de l’œil est remplacé par un objectif, qui est un système
réduit numérique optique convergent permettant d’obtenir une image
Limitation de la nette sur un capteur numérique : celui-ci joue le rôle de la
lumière pénétrant diaphragme diaphragme rétine. Enfin, un diaphragme se substitue à l’iris de l’œil
dans l’œil pour laisser passer la quantité de lumière adéquate.

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Au fond de l’œil, la rétine comporte des cellules sensibles Il est donc possible pour les non-voyants atteints de
à la lumière reçue, les photorécepteurs, qui peuvent être dégénérescence de la rétine de se faire implanter une
soit des cônes (responsables de la vision des couleurs), prothèse visuelle pour retrouver la vue.
soit des bâtonnets (sensibles à la lumière même en faible
II – Différences entre le fonctionnement d’une caméra
quantité). La vision des différentes couleurs est due
numérique et celui du système visuel d’un être humain
à trois types de cônes, absorbant chacun une couleur
Malheureusement, même avec cette prothèse, les
particulière. Ces différentes cellules photoréceptrices
personnes non-voyantes ne retrouvent pas la même
sont à l’origine du message nerveux transmis aux aires
perception visuelle qu’auparavant car il existe des diffé-
visuelles spécialisées du cerveau et ce sont ces cellules
rences entre le fonctionnement d’une caméra numérique
qui ne fonctionnent plus convenablement chez certaines
actuelle et celui de leur ancien système visuel.
personnes non-voyantes suite à une dégénérescence
Par exemple, dans une caméra numérique, l’objectif
rétinienne. Dans une caméra numérique, trois types de
remplace la cornée et le cristallin d’un œil mais l’obten-
photorécepteurs sensibles au rouge, au vert et au bleu, tion d’une image nette est due à un déplacement de
remplacent ces cellules photoréceptrices et peuvent se l’objectif alors qu’elle est due à une déformation de la
substituer aux cellules photoréceptrices abîmées. cornée et du cristallin dans un œil.
(Au programme de SVT : chez un être humain, le message
De plus, les photorécepteurs d’une caméra sont organi-
provenant des cellules photoréceptrices de la rétine est
sés de façon régulière mais il n’y en a que trois types,
transmis par l’intermédiaire de fibres nerveuses du nerf
alors qu’il en existe davantage sur la rétine.
optique jusqu’aux différentes aires visuelles du cortex
Il faut aussi savoir que le câble électrique relié à la caméra
cérébral. Ces aires visuelles collaborent avec d’autres
peut transmettre beaucoup moins d’informations que
aires spécialisées du cortex pour traiter l’information
les nombreuses fibres nerveuses qui constituent le nerf
et créer une perception visuelle qui est l’interprétation
optique d’un être humain.
mentale des informations reçues. Dans une caméra
Enfin, la conversion par le processeur (sous forme de
numérique, les photorécepteurs transforment les infor-
stimulations électriques) des informations visuelles
mations lumineuses reçues en informations électriques.
captées par la caméra numérique est très simplifiée par
Ces informations sont transmises grâce à un câble
rapport à ce qui se passe normalement au niveau d’une
électrique jusqu’à un processeur fixé à la ceinture de
rétine humaine.
la personne, qui les convertit puis les envoie via des
antennes transcutanées jusqu’à la prothèse implantée Conclusion
sur le nerf optique. Cette prothèse produit alors des Les perceptions lumineuses au niveau du cerveau que
stimulations électriques qui sont transmises, comme les les personnes non-voyantes peuvent ressentir avec
informations issues des photorécepteurs de la rétine, une prothèse visuelle leur permettent, après apprentis-
par les fibres nerveuses du nerf optique jusqu’aux sage, d’identifier des objets sur une table, de les saisir
différentes aires visuelles du cortex. Ainsi, pour les ou bien de reconnaître des signes ressemblant à des
non-voyants qui ne sont pas aveugles de naissance, caractères d’imprimerie. Cependant, ils ne peuvent pas
les aires de leur cerveau qui analysent les informations lire normalement comme ils le faisaient auparavant car
visuelles se sont développées normalement, ce qui les informations visuelles à traduire et à transmettre au
signifie que leur cortex est capable d’analyser conve- cerveau sont trop complexes pour les prothèses actuelles.
nablement des informations reçues du nerf optique. De De plus, une caméra numérique n’a pas un fonctionne-
même, dans le cas d’une dégénérescence de la rétine, ment identique à celui du système visuel. Mais la science
le nerf optique est encore sain car seule la rétine est progresse tous les jours : dans plusieurs années, cela sera
atteinte dans cette maladie.) peut-être possible !

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phase aqueuse qui contient des ions hydroxyde. La
2 Dosage de la vanilline réaction d’équation V + HO– → V – + H2O a lieu. Les ions
Na+ introduits en même temps que les ions hydroxyde
Réponses
ne réagissent pas. On obtient donc du vanillinate de
ANALYSER sodium (Na+, V –) qui est très soluble dans l’eau d’après
1. a. Pour réaliser l’extraction, on utilise une ampoule à les données.
décanter. La vanilline V, initialement présente en phase organique,
b. L’échantillon de vanille liquide contient la vanilline V, est donc simultanément transformée en ion vanillinate
très peu soluble dans l’eau et très soluble dans le dichlo- V – et transférée dans la phase aqueuse. D’après ce qui
rométhane. On a ajouté à l’échantillon de l’eau puis du précède, le réactif en défaut dans la réaction entre la
dichlorométhane. La vanilline s’est solubilisée dans le vanilline et les ions hydroxyde est la vanilline. Toute la
dichlorométhane. La solution obtenue n’est pas miscible vanilline est donc transformée en ion vanillinate et trans-
à l’eau d’après les données. Comme le solvant est une férée dans la phase aqueuse.
molécule organique, on parle de phase organique. Elle
La quantité d’ion vanillinate nV – présente dans la
est plus dense que l’eau.
solution S est donc égale à la quantité nV de vanilline
On peut représenter l’ampoule à décanter :
initialement présente dans le volume v0 = 1 mL d’échan-
tillon commercial.
solution aqueuse
RÉALISER
solution de vanilline V 2. a.
dans le dichlorométane A349

1,2

Remarque : dans la phase aqueuse, on retrouve les espèces 1,0


chimiques présentes dans l’échantillon commercial et 0,88
solubles dans l’eau, comme les sucres.
L’opération est répétée trois fois, toutes les phases orga- 0,8
niques sont rassemblées.
c. D’après l’équation de la réaction, il faut 1 mol d’ions
0,6
hydroxyde pour 1 mol de vanilline.
Déterminons les quantités de vanilline nV et d’ions
hydroxyde nHO– qui ont été mises en présence. 0,4
Un flacon de 50 mL de vanille liquide contient entre 50
et 100 mg de vanilline. Dans le protocole, on n’utilise
que 1 mL de vanille liquide, c’est-à-dire 1/50e du flacon. 0,2
On introduit donc une masse mV de vanilline telle que :
50 100 3,15
mg < mV < mg soit 1 mg < mV < 2 mg. 0
50 50 0 1 2 3 4 5
On peut déterminer la quantité nV de vanilline introduite : concentration en ion vanillate c (10−5 mol . L−1)
m
nV = V , où MV est la masse molaire de la vanilline. b. En exploitant le graphe, on trouve que la concentra-
MV
1 × 10–3 2 × 10–3 tion molaire de vanillinate dans la solution S est :
D’où : mol < nV < mol cV = 3,15 × 10–5 mol · L–1.
152 152
⇒ 6,6 × 10–6 mol < nV < 1,3 × 10–5 mol. On peut en déduire la quantité nV de vanillinate dans la
solution S de volume V’ = 250 mL :
Or la quantité d’ions hydroxyde présente dans un nV – = cV –V’ = 3,15 × 10–5 × 0,25 = 7,88 × 10–6 mol.
volume V = 50 mL d’une solution d’hydroxyde de sodium Cette quantité est égale à la quantité de vanilline dans
de concentration c = 0,1 mol · L–1 est : v0 = 1 mL de vanille liquide.
nHO– = cV = 50 × 10–3 × 0,1 = 5 × 10–3 mol.
La masse de vanilline correspondante est mV – = MV nV –,
Cette quantité est supérieure à la quantité maximale
et la concentration massique de vanilline dans l’échan-
de vanilline présente dans l’échantillon, donc les ions
tillon de vanille liquide commercial est :
hydroxyde sont en excès.
m – M n – 152 × 7,88 × 10–6
d. Au début de l’étape 3, la vanilline est dans la phase c0 = V = V V = = 1,20 g · L–1.
organique. On met cette phase en contact avec une v0 v0 1 × 10–3

65

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CH
3 Étude d’un ver luisant – 4 Étude d’un ver luisant –
partie 1 partie 2
Réponses Réponses
RÉALISER RESTITUER
1. a. D’après la relation de conjugaison : 1. a. Les cinq doubles liaisons de la molécule de luciférine
1 1 1 OA × f’ surlignées ci-dessous sont conjuguées car elles ne sont
– = , donc OA’ = = –12 cm séparées entre elles que par une liaison simple.
OA’ OA f’ OA + f’
(car OA , 0). HO S S
b. On peut retrouver le résultat précédent avec le schéma
suivant. OH
N N
B’ (L)
O
B b. La molécule de luciférine comprend cinq liaisons
conjuguées. Elle ne devrait donc pas être à l’origine de
A’ A O F’ la couleur du ver luisant car ce sont les molécules orga-
niques possédant un système conjugué d’au moins sept
doubles liaisons, en l’absence de groupes caractéris-
tiques, qui forment le plus souvent un matériau coloré.
c. L’image A’B’ du ver luisant est virtuelle, droite et c. De la lumière est émise lorsque la molécule d’oxyluci-
agrandie (la grandeur de l’image vaut 4 cm). Il n’est pas férine, dans un état excité, retourne à un état plus stable.
possible de l’observer sur un écran. En effet, en retournant à un état plus stable, elle trans-
fère de l’énergie à un photon, ce qui explique l’émission
ANALYSER de lumière si la longueur d’onde de l’onde associée au
2. En éloignant la lentille convergente du ver luisant, le photon est comprise entre 400 et 750 nm.
biologiste peut maintenant observer une image du ver
%
luisant agrandie et renversée sur un écran (E) comme
le montre le document 1. Ensuite, lorsque le biologiste
enlève lentille, on ne voit plus d’image du ver luisant :
l’écran est uniformément éclairé. hν

VALIDER
3. Quelques jours plus tard, le biologiste veut examiner
à nouveau le ver luisant sur l’écran. Cependant, la partie S’APPROPRIER
centrale de la lentille a été tachée par de la peinture 2. D’après le document 3, la couleur de la lumière visible
noire. émise au bas de l’abdomen du ver luisant est verte.
Le ver luisant, la lentille et l’écran étant toujours placés
au même endroit, on voit toujours l’image entière du ver RÉALISER
luisant sur l’écran même si cette image est moins lumi- 3. Comme la couleur de la lumière visible émise au bas
neuse. En effet, une partie limitée de la lentille suffit à de l’abdomen du ver luisant est verte, on peut considérer
former l’image, il y aura simplement moins de rayons d’après le document 2 que la longueur d’onde de l’onde
lumineux qui convergeront en chaque point de l’image. associée au photon vaut environ :
l = 5,5 × 102 nm = 5,5 × 10 –7 m.
Ainsi, d’après la formule de Planck, l’énergie  d’un
photon émis est égale à :
hc
 = hν =
l
6,63 × 10–34 × 3,00 × 108
= =3,6 × 10–19 J
5,5 × 10–7
3,6 × 10–19
= = 2,3 eV.
1,6 × 10–19
L’énergie  d’un photon émis correspondant à la diffé-
rence d’énergie entre les deux niveaux d’énergie (état
stable, état excité) de l’oxyluciférine, on en conclut que
la différence d’énergie entre ces deux niveaux d’énergie
vaut 2,3 eV.
66

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CHAPITRE COMPRENDRE

9 Interactions
fondamentales
> Manuel pages 168 à 187

Choix pédagogiques
Ce chapitre doit présenter les quatre interactions fondamentales et leurs domaines de prédominance : les élèves
connaissent, depuis le collège, l’interaction gravitationnelle et elle a été revue en classe de Seconde. L’interaction
électromagnétique sera à nouveau abordée dans le chapitre 11 de chimie « Cohésion et dissolution des solides
ioniques et moléculaires » (pages 208 à 229) mais la loi de Coulomb est aussi traitée ici. Les élèves découvrent les
deux autres interactions.
Cette présentation de ces interactions, à la fois qualitative et quantitative (pour deux d’entre elles), doit permettre
aux élèves de comprendre les stabilités et les évolutions physiques et chimiques de la matière.
Remarque : l’expression de la loi de Coulomb n’est pas exigible (voir les repères pour la formation en physique
chimie au cycle terminal scientifique), il est donc souhaitable de la redonner lors de son utilisation.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E toute charge électrique peut s’exprimer en fonction de


la charge élémentaire e.
La nature de l’électrisation (par influence, contact ou
Affiche du film Gravity.
frottement) n’est pas étudiée ici.
Quelles sont les interactions qui régissent l’Univers ?
La première interaction à laquelle les élèves devraient Réponses
penser grâce à cette photographie, est l’interaction RÉALISER
gravitationnelle (vue au collège). Le professeur peut 1. Réalisation de l’expérience proposée.
alors rappeler ses caractéristiques.
Il faut ensuite les questionner pour faire apparaître les
ANALYSER
autres interactions agissant à d’autres échelles.
2. a. Lorsque l’on frotte la baguette de verre avec un tissu
de laine, la baguette se charge positivement, d’après la
Expérience d’électrisation.
liste donnée dans le document 2.
Pourquoi leurs cheveux se hérissent-ils sur leur tête ?
L’approche de la baguette électrisée crée une dissymé-
Lors de la description de la photographie, les élèves doivent trie des charges dans la boule : l’aluminium étant un
remarquer que la jeune fille a sa main posée sur une boule conducteur, une partie des électrons peut se déplacer
métallique. Le professeur peut interroger les élèves sur le librement. La boule est alors attirée par la baguette.
hérissement des cheveux et aussi sur les phénomènes
d’électrisation observés dans la vie courante (décharge
ressentie en refermant la portière d’un véhicule, hérisse-
ment des cheveux lorsqu’on retire un pull, etc.).
++
Vidéo Débat : Petite voiture en lévitation. + + ++
+ ++
Que veut dire le chercheur lorsqu’il explique +
que « la voiture est accrochée à la piste » ?
La vidéo et la question doivent orienter les élèves sur une
nouvelle interaction (l’interaction électromagnétique).
Le débat peut être orienté sur son caractère attractif ou
répulsif.

++
AC T I V I T É S + + ++ +
+ ++ ––– ++
+
1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Des phénomènes surprenants
Commentaires
Il n’y a pas d’activité expérimentale indiquée dans le b. Après contact avec la baguette électrisée, la boule est
programme, mais l’activité 1 permet de comprendre que chargée positivement.
67

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c. Lors d’une électrisation, les charges arrachées, appor- 1. b.
tées ou déplacées sont des électrons portant la charge Interaction Portée Répulsif ou attractif
électrique –e. Donc la charge électrique des objets
gravitationnelle infinie attractif
électrisés peut s’exprimer en fonction de la charge
élémentaire e. électromagnétique infinie répulsif ou attractif
forte 10–15 m attractif
RÉALISER
faible 10–18
m –
3. Schéma 1 : la boule est chargée positivement, ainsi
que la baguette en verre : elles se repoussent.
ANALYSER
2. a. et b. L’interaction gravitationnelle prédomine
à l’échelle astronomique (système solaire : 1012 m),
++ l’interaction électromagnétique à l’échelle humaine
+ + ++ + (humain : 100 = 1 m) et les interactions forte et faible
+ ++ +++
+ à l’échelle du noyau des atomes (noyau atomique :
10–15 m).

COMMUNIQUER
Schéma 2 : lorsqu’on frotte la règle en PVC avec un tissu 3.
de laine, la règle se charge négativement. La boule est
chargée positivement, la règle en PVC, négativement :
elles s’attirent.

êtres système
noyau humains solaire
10 −15 m 10 0 = 1 m 1012 m
longueur en m

3. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Comparaison de deux interactions
VALIDER Commentaires
4. L’interaction électrique peut être répulsive (schéma 1) Précision de vocabulaire : l’interaction électromagné-
ou attractive (schéma 2). tique s’exerce entre deux corps possédant une charge
électrique : elle est à la fois de nature électrique et
COMMUNIQUER magnétique. L’interaction électrique est décrite par la
5. Lorsqu’on passe une brosse en matière plastique loi de Coulomb.
dans les cheveux, les cheveux se chargent positivement,
d’après la liste donnée dans le document 2.
Réponses
Les cheveux portant la même charge, ils se repoussent,
S’APPROPRIER
d’où le phénomène de hérissement.
1. a. L’interaction gravitationnelle et l’interaction élec-
tromagnétique ont une portée illimitée (ligne 3).
2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE b. L’interaction électromagnétique n’intervient pas à
Les interactions qui gouvernent l’Univers l’échelle astronomique car la matière est globalement
neutre. L’interaction gravitationnelle prédomine à cette
Commentaires échelle (lignes 14-17).
Les deux activités suivantes sont complémentaires : la F
première présente les quatre interactions de manière c. E = 1042
FG
qualitative, la seconde se focalise sur l’interaction
gravitationnelle et l’interaction électromagnétique de RÉALISER
manière quantitative. me × me
2. a. FG = G ×
d2
Réponses 9,10 × 10–31 × 9,10 × 10–31
= 6,67 × 10–11 ×
S’APPROPRIER (1,0 × 10–10)2
1. a. Les quatre interactions sont : interaction gravita- = 5,5 × 10–51 N
tionnelle (ligne 4), interaction électromagnétique (ligne | qA × qB | |–1,60 × 10–19 × 1,60 × 10–19 |
10), interaction forte (ligne 22) et interaction faible b. FE = k = 9,0 × 109 ×
d 2
(1,0 × 10–10)2
(ligne 26).
= 2,3 × 10–8 N
68

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FE 2,3 × 10–8 ❙ Charge des édifices de l’Univers (§3 du cours)
c. = = 4,2 × 1042
FG 5,5 × 10–51
L’ordre de grandeur du rapport des valeurs des forces est 19. Déterminer une charge électrique
1042, on retrouve le résultat de la question 1. c. qnoyau = Ze = 80 × 1,60 × 10–19 = 1,28 × 10–17 C

VALIDER 20. Argumenter


3. a. Voir le tableau en bas de page. a. Le signe de la charge est positif, des électrons ont
b. Les deux interactions ont une portée infinie mais la donc été arrachés.
matière étant globalement neutre à l’échelle astrono- | q | | 16 × 10–9 |
b. Nombre de charges = = = 1,0 × 1011.
mique, l’interaction électromagnétique ne joue plus e 1,6 × 10–19
aucun rôle.
❙ Interactions fondamentales (§4 du cours)

21. Différencier les interactions


EXE RCICES Appliquer le cours a.
❙ La matière à différentes échelles (§1 du cours) Interaction Interaction
gravitationnelle électrique
16. Connaître les ordres de grandeur Grandeur
102 m : hauteur de la statue de la Liberté ; 10–3 m : taille physique particule de masse
particule chargée
d’une fourmi ; 10–15 m : diamètre d’un noyau atomique ; sensible non nulle
10 –10 m : diamètre d’un atome ; 10 8 m : distance à cette force
Terre-Lune. Portée infinie infinie
Attractive/
❙ Constitution des édifices de l’Univers (§2 du cours) répulsive attractive
attractive
(préciser ou répulsive
17. Exploiter des informations les cas)
a. L’ordre de grandeur de la masse d’un nucléon est : mA × mB | qA × qB |
FA/B = FB/A = G FA/B = FB/A = k
10–27 kg. Donc l’ordre de grandeur de la masse du noyau Expression d2 d2
de fer composé de 56 nucléons est : 10–25 kg. de la valeur mA et mB en kg, qA et qB en C,
b. Dans un clou en fer, on trouve 26 × 1022 protons, 30 × des forces d en m, d en m,
(préciser FA/B et FB/A en N, FA/B et FB/A en N,
1022 neutrons et 26 × 1022 électrons.
les unités) G = 6,67 × 10–11 N·m2 ·kg–2. k = 9,0 × 109 N·m2 ·C–2
18. Extraire des informations dans le vide.
a. b. Les deux autres interactions : interaction forte et inte-
Symbole Nombre de Nombre de Nombre d’électrons raction faible.
du noyau protons neutrons dans l’atome
40
18
Ar 18 22 18 22. Utiliser les unités SI
|q q |
31
15
P 15 16 15 FA/B = k A 2 B
d | – 2,0 × 10–7 × 4,0 × 10–7 |
127
53
I 53 74 53 FA/B = 9,0 × 109 × = 1,3 × 10–1 N
120
Sn 50 70 50
(7,5 × 10–2)2
50

b. I– : 53 protons, 74 neutrons et 54 électrons.

Tableau de la question 3. a. de l’activité 3 :


Domaine de prédomi-
Portée Attractif ou répulsif Expression de la valeur des forces
nance de l’interaction
Interaction infinie astronomique attractif mA × mB
FA/B = FB/A = G
gravitationnelle d2
mA et mB en kg,
d en m,
FA/B et FB/A en N,
G = 6,67 × 10–11 N · m2 · kg–2.
Interaction infinie humaine attractif ou répulsif | qA × qB |
électromagnétique FA/B = FB/A = k
d2
qA et qB en C,
d en m,
FA/B et FB/A en N,
k = 9,0 × 109 N · m2 · C–2 dans le vide.

69

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23. Associer l’interaction prédominante Après contact avec la baguette électrisée, la boule est
a. L’interaction gravitationnelle est prédominante à chargée positivement.
l’échelle astronomique. e. La boule est chargée positive-
b. L’interaction électromagnétique est prédominante à ment, la baguette en verre positive- +
++ +
+ + + ++
l’échelle humaine. ment, elles se repoussent. +

c. L’interaction faible régit les réactions thermonucléaires


qui permettent à notre Soleil de produire de l’énergie.
29. MetOp
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
EXE RCICES S’entraîner m × MT
a. FT/Sa = G ×
(RR + h)2
4,1 × 103 × 5,97 × 1024
24. Exercice résolu dans le manuel = 6,67 × 10–11 ×
(6,38 × 106 + 820 × 103)2
= 3,1 × 104 N
25. Application de l’exercice résolu b. FSa/T = FSa/T = 3,1 ×104 N
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
c.
mp × mp
1. FG = G × RT + h
d2 1,673 × 10–27 × 1,673 × 10–27 T
= 6,67 × 10–11 ×
(2,4 × 10–6 × 10–9)2
FSa/T
= 3,2 × 10 N
–35
Sa
|q × q | FT/Sa
2. FE = k × A 2 B
d
| 1,60 × 10–19 × 1,60 × 10–19 |
= 9,0 × 109 × = 40 N 30. In English Please
(2,4 × 10–6 × 10–9)2
FE > COMPÉTENCE : S’approprier.
= 1,2 × 1036 : la valeur de la force électrique est
FG a. Isaac Newton a travaillé sur l’interaction gravi-
environ 1036 fois plus intense que la valeur de la force tationnelle et James Maxwell sur l’interaction
gravitationnelle. Son action est prépondérante. électromagnétique.
b. L’interaction gravitationnelle s’exerce entre deux
26. Exercice résolu nº 2 dans le manuel objets qui ont une masse non nulle. L’interaction élec-
tromagnétique (électrique) s’exerce entre deux objets
27. Application de l’exercice résolu nº 2 chargés.
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser. c. Siècle d’étude : interaction gravitationnelle au xviie,
Calcul de la valeur de la force électrique FE : interaction électromagnétique au xixe et interactions
|q × q | forte et faible au xxe.
FE = k × A 2 B
d
| 10 × 10–3 × 10 × 10–3 | 31. Les quarks
FE =FA/B, elec = 9,0 × 109 × = 9,0 × 109 N
(1,0 × 10–2)2 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
Calcul du poids de la tour Eiffel : a. Le proton et le neutron ne sont pas des particules
P = mg = 10 × 103 × 103 × 10 = 1,0 × 108 N élémentaires (comme on l’entend aujourd’hui), ils sont
FE est 100 fois plus grand que P, la tour Eiffel pourrait eux-mêmes constitués de particules élémentaires : les
être soulevée. quarks. L’électron est une particule élémentaire.
b. Les quarks sont les seules particules sensibles à l’inte-
28. Apprendre à rédiger raction forte.
2
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. c. La charge d’un quark « up » est e et la charge d’un
3
a. Les particules échangées sont les électrons, ils ont été 1
quark « down » – e.
arrachés au bâton pour être donnés au morceau de laine. 3 2
1
q d. Charge proton : 2 × e + (– e) = e
b. x = = 30 × 10 −19 = 1,9 × 1011
−9
3 3
e 1, 60 × 10
c. La laine a un excès d’électrons, elle porte une charge
négative.
( )
Charge neutron : 1 × 2 e + 2 × – 1 e = 0
3 3 ( )
d. Lorsqu’on frotte la baguette 32. Philae
+
de verre avec un tissu en laine, la ++ +
+ + + + ––++ > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
+ –+
baguette se charge positivement. +
mPhilae × MT
L’approche de la baguette élec- FTerre/Philae = G ×
R2T
trisée crée une dissymétrie des charges dans la boule : 100 × 5,97 × 1024
l’aluminium est un conducteur, une partie des électrons FTerre/Philae = 6,67 × 10–11 × = 9,78 × 102 N
(6,38 × 106)2
peut se déplacer librement. La boule est alors attirée par 9,78 × 102
la baguette. FComète/Philae = = 9,78 × 10–3 N
100 000
70

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d. d = D
33. Interaction entre particules élémentaires
ML
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser. 1+
MT
a. Voir tableau en bas de page.
b. Il s’agit du neutron, seule particule élémentaire non 38. ★★ Le carillon électrostatique
chargée. > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
a. La plaque la plus proche, chargée positivement, crée
34. Phénomène électrostatique une distorsion des charges électriques dans la boule
> COMPÉTENCE : Analyser. conductrice (phénomène d’influence). De ce fait, les
a. La voiture s’électrise par frottement avec l’air. charges négatives se rapprochent de cette plaque : la
b. Le corps humain étant conducteur, l’automobiliste boule est attirée. Plus la distance entre la boule et la
reçoit une « décharge » lorsqu’il pose les pieds au sol et plaque diminue, plus l’attraction est forte.
qu’il touche sa portière. b. Lors du contact, la boule cède des électrons à la
plaque. La plaque chargée positivement repousse la
35. S’auto-évaluer boule chargée positivement. La boule va alors heurter la
m ×M
F1 =F1 G=×G ×B m2B ×T MT
a. plaque négative où elle se charge en électrons.
RT RT2 c. La boule oscille entre les deux plaques : d’où le nom
650 × 10−3 × −5, × 5,×97
3 97 1024
−11 × 650 × 10 × 1024 de carillon.
F1 =F1 6,=67 × 10×−10
6, 67
11 × = 6, 36
=N 6, 36 N
(6, 38 × 10 6 )2
(6, 38 × 10 ) 6 2
m m × m× m 39. ★★ Voyage vers un trou noir
2 =
Fb. F2 G=×G ×B 2B B2 B
d d > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, réaliser, valider.
F2 =F2 6,=67 × 10
6, 67 11 −×11650
× −10 × 10
× 650 ×310×3650
× 650 × 10
×310=3 2,=82,×810× –11
10N –11 10 MS × mobjet
1,021,02 a. FN =G×
trou noir/objet
(Rtrou noir + z)2
= 2,8 × 10–11 N.
• À une distance d1 = 15 000 km :
F 10 × 1,99 × 1030 × 60
c. 1 = 2,3 × 1011 Ftrou noir/objet = 6,67 × 10–11 ×
F2 (30 × 103 + 15 000 × 103)2
L’interaction gravitationnelle entre les ballons est négli- = 3,5 × 108 N
geable par rapport à l’interaction gravitationnelle entre • À une distance d2 = 3 000 km :
le ballon et la Terre. 10 × 1,99 × 1030 × 60
Ftrou noir/objet = 6,67 × 10–11 ×
(30 × 103 + 3 000 × 103)2
36. ★ Loi de l’attraction gravitationnelle = 8,7 × 10 N
9

> COMPÉTENCE : Analyser. b. D’après le texte, plus on s’approche du trou noir, plus
mA × mB la force qui s’exerce sur l’objet est importante : l’objet ne
FA/B = G ×
d2 peut donc se soustraire à l’attraction du trou noir.
a. Si la valeur de la masse mA est doublée, alors la valeur
de la force est doublée. Si la valeur de la distance d est
doublée, alors la valeur de la force est divisée par 4. EXE RCICES Vers le Bac
b. Il faut diviser la distance d par 2.
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
37. ★★ Point neutre compétences sont disponibles sur le site :
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. www.nathan.fr/sirius2015
MT × m
a. FT/O = G ×
d2 40. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
ML × m L’expérience de Millikan
b. FL/O = G ×
(D – d )2 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider,
c. communiquer.
D
L
Éléments de réponse
FT/O O 1. Lors de la chute, la gouttelette est soumise à son poids
FL/O
T et à la force de frottement (la poussée d’Archimède est
d
Tableau de la question a. de l’exercice 33 :
Particule élémentaire1 Particule élémentaire 2 Distance Valeur de la force Attractif ou
Nom q1 (C) Nom q2 (C) entre particules électrique répulsif

A proton 1,60 × 10–19 proton 1,60 × 10–19 0,60 nm 6,4 × 10–10 N répulsif
B électron – 1,60 × 10 –19
électron – 1,60 × 10 –19
0,60 nm 6,4 × 10 –10
N répulsif
C électron – 1,60 × 10 –19
proton 1,60 × 10 –19
0,60 nm 6,4 × 10 –10
N attractif

71

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CH

1
négligeable). Lors de sa remontée, elle est soumise à son la feuille d’or chargée grâce au tube en verre : copal et
poids, à la force électrique et à une force de frottement. feuille d’or sont donc de charges opposées.
2. Les gouttelettes n’ont pas la même vitesse de On peut confirmer qu’il existe deux types d’électri-
remontée, car elles possèdent des charges électriques q cité (excès ou déficit d’électrons). Un objet chargé
différentes, les autres grandeurs étant constantes. positivement a perdu des électrons et un objet chargé
3. négativement a gagné des électrons. Cependant, la
Numéro de la Valeur absolue | q | de la
Rapport charge électrique d’un système isolé reste constante.
|q|
gouttelette charge q de la gouttelette
e 42. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
1 6,4 × 10–19 4
Station spatiale ISS
2 8,0 × 10–19 5 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
3 9,6 × 10–19 6
Éléments de réponse
4 1,6 × 10–18 10 L’expression de la vitesse v s’obtient à partir de la rela-
5 9,6 × 10–19 6 m × MT v2
tion : FT/S = G × =m .
|q| r2 r
Le rapport est toujours égal à un nombre entier :
e MT MT
|q| Donc v = G × = G×
= n soit | q | = n × e. r RT + h
e
La charge électrique des gouttelettes est effectivement 6, 67 × 10–11 × 5, 98 × 1024
quantifiée. v= = 7,67 × 103 m · s–1.
6 380 × 103 + 400 × 103
Soit T la période de révolution de la station autour de la
41. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
Terre. Comme le mouvement est circulaire et uniforme
L’expérience de Dufay de rayon RT + h :
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
2π(RT + h)
Éléments de réponse T=
v
Lorsqu’on frotte le tube de verre, la baguette se charge
2π × (6 380 × 103 + 400 × 103)
positivement ou négativement selon le matériau utilisé T= = 5,56 × 103 s = 1,54 h.
pour l’électrisation par frottement, d’après la liste 7,67 × 103
donnée dans le document 2. Le nombre n de révolutions de la station en Δt = 24 h
Après contact avec le tube électrisé, la feuille d’or porte Δt
est n = .
la même charge que le tube de verre : ils se repoussent. T
L’expérience est la même avec la boule de cristal de 24
n= = 15,6. Un astronaute à bord de la station ISS
roche. 1,54
Par contre, lorsqu’on électrise par frottement du copal, fait plus de 15 fois le tour de la Terre en 24 heures, ce qui
un morceau d’ambre ou de cire d’Espagne, ils attirent est en accord avec le document 2.

72

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CHAPITRE COMPRENDRE

10 Radioactivité
et réactions nucléaires
> Manuel pages 188 à 207

Choix pédagogiques
Dans un seul chapitre sont réunies l’étude des réactions nucléaires (spontanées et provoquées) et l’étude des
aspects énergétiques associés.
La définition de l’activité est complétée par la notion de décroissance radioactive. La grandeur temporelle accom-
pagnant le phénomène de radioactivité est ainsi introduite. La courbe de décroissance n’est pas étudiée mais la
définition de la demi-vie est donnée et illustrée par un exemple.
L’énergie libérée par un système est traitée conformément au programme et l’accent est mis sur la perte de masse
qui l’accompagne. La distinction est réalisée entre perte de masse et défaut de masse. Le défaut de masse est
traité dans un paragraphe distinct et sans développement énergétique. Par ailleurs, les unités utilisées en physique
nucléaire sont introduites dans le cours.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E en général. L’activité documentaire page 190 et


l’exercice 29 page 203 aborderont également cette
thématique. Pour en savoir plus :
Énergie libérée par les étoiles.
– un complément sur les traceurs radioactifs :
Comment expliquer
qu’une étoile libère de l’énergie ? http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/lestraceurs.
htm
La photographie d’une nébuleuse permet, dans un
– une animation sur la scintigraphie :
premier temps, de mobiliser les connaissances des élèves :
http://www.edumedia-sciences.com/fr/a559-scintigraphie
une étoile émet de la lumière parce que sa température
est élevée. Il s’agit dans un deuxième temps de s’inter-
roger sur la source d’énergie. Plus énergétique qu’une
réaction chimique, une réaction nucléaire est à envisa- AC T I V I T É S
ger. La différence entre les deux types de réactions peut
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
être abordée à cette occasion. La réaction de fusion
nucléaire et la libération d’énergie qui l’accompagne Découverte de la radioactivité
seront développées dans le cours. Pour en savoir plus : Commentaires
http://www.cea.fr/var/cea/storage/static/fr/jeunes/ Ce document rappelle les travaux qui ont abouti à la
animation/playBac3/11-etoiles-brillent.html
découverte de la radioactivité et présente les noms des
scientifiques qui leur sont associés. Il aborde également
Tomographies des zones du cerveau humain.
la différence entre radioactivité naturelle et radioactivité
Pourquoi les traceurs radioactifs
sont-ils utilisés en imagerie médicale ? artificielle.
L’imagerie cérébrale a connu un essor important dans
Réponses
la dernière décennie. La photographie présente en
rouge et jaune les zones activées du cerveau. À travers S’APPROPRIER
cet exemple, l’élève engage une première réflexion sur 1. a. La radioactivité a été mise en évidence par
l’intérêt de l’utilisation de traceurs radioactifs pour impression de plaques photographiques maintenues à
appréhender le fonctionnement d’un organe. L’analyse l’obscurité et stockées au voisinage de sels d’uranium.
et la synthèse de documents page 206 reprendra cette b. Cette découverte est attribuée conjointement à Henri
thématique en comparant radiographie et scintigraphie Becquerel, Pierre et Marie Curie.
thyroïdienne. La découverte de la radioactivité artificielle est attribuée
à Irène, fille aînée du couple Curie, et à son mari Frédéric
Vidéo Débat : Le radium, objet de tous les Joliot.
fantasmes.
Les vertus prêtées au radium dans les années 1920 ANALYSER
sont-elles encore avérées aujourd’hui ? 2. L’uranium, le polonium et le radium sont des exemples
L’intérêt de la vidéo est de plonger l’élève dans un de noyaux radioactifs naturels. Le phosphore radioactif,
contexte historique et de l’interroger sur l’évolution de créé en laboratoire, est un exemple de noyau radioactif
la perception autour de la radioactivité et du nucléaire artificiel.
73

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COMMUNIQUER D’après les définitions figurant dans les données, ces
3. a. D’après le document 1, « ce sel émet spontané- noyaux sont isotopes.
ment un rayonnement pénétrant, même en l’absence b. D’après le document 1, le noyau d’iode 123 est
d’excitation de la lumière solaire ». L’émission sponta- radioactif β+ tandis que le noyau d’iode 131 est radioac-
née de rayonnement par des noyaux pourrait constituer, tif β–. En appliquant les lois de conservation de la charge
d’après ces textes, une première ébauche de la défini- électrique et du nombre de nucléons, on peut écrire :
tion de la radioactivité. 123
53
I → 123
52
Te + 10e + 00νe. Le neutrino formé 00νe sera vu en
b. La radioactivité est dite naturelle lorsque les noyaux cours.
radioactifs existent dans la nature ; la radioactivité est 131
I → 131 – . L’antineutrino formé 0ν
Xe + –10e + 00ν – sera vu
53 54 e 0 e
dite artificielle lorsque les noyaux radioactifs n’existent en cours.
pas dans la nature et sont créés par l'Homme.
c. La radioactivité est utilisée en médecine. La radiothé- COMMUNIQUER
rapie utilise l’effet biologique des isotopes radioactifs 3. L’iode 123 est surtout utilisé dans les techniques
(notamment le cobalt 60) pour détruire des cellules d’imagerie médicale, particulièrement dans la scintigra-
cancéreuses. L’imagerie médicale utilise des isotopes phie thyroïdienne. L’iode 131 est le plus souvent utilisé
radioactifs appelés traceurs radioactifs (le techné- pour les traitements des nodules thyroïdiens.
tium 99, l’iode 123, etc.) dont on suit le cheminement
et l’absorption par les différents organes. Les traceurs
radioactifs sont également utilisés dans l’industrie 3. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
(contrôle des procédés de fabrication, analyse, etc.). La Comment mesure-t-on la radioactivité ?
radioactivité permet aussi de dater des objets anciens
(roches, coraux, etc.) et de les préserver. Commentaires
Pour en savoir plus : Le document 1 introduit l’activité d’une source radioac-
http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/industrie.htm tive et son unité. Le document 2 donne quelques
http://www.cea.fr/jeunes/themes/la_radioactivite/ exemples d’ordres de grandeur d’activités, tandis que la
la_radioactivite/les_applications_de_la_radioactivite photographie illustre une mesure d’activité à l’aide d’un
compteur Geiger-Müller.

2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE Réponses


Stabilité et instabilité des noyaux S’APPROPRIER
1. a. D’après le document 1, l’activité d’un échantillon
Commentaires correspond au nombre de désintégrations de noyaux
Cette activité, basée sur le diagramme de Segré (N, Z), radioactifs par seconde se produisant dans cet échan-
a pour objectif d’étudier la cohésion de noyaux et tillon. Son unité est le becquerel, de symbole Bq, et 1 Bq
d’introduire les différents types de désintégration. Les correspond à la désintégration d’un noyau par seconde.
radioactivités α, β+ et β– ainsi que les noyaux isotopes b. D’après le document 2, 1 kg d’eau de pluie a une
sont définis afin de permettre à l’élève une première activité de l’ordre de 1 Bq, c’est la plus petite des activi-
utilisation de ces notions, en lien avec le diagramme. Les tés des sources présentées. 1 kg de déchets nucléaires à
lois de conservation, données elles aussi, permettront haute activité a une activité de l’ordre de 1014 Bq, c’est
d’écrire les premières équations de réactions nucléaires. la plus grande des activités des sources proposées.
Le logiciel Nucléus donne les caractéristiques de tous les
noyaux (à défaut, l’élève pourra utiliser la classification RÉALISER
périodique des éléments). 2. a. D’après les données, l’activité d’un être humain est
de l’ordre de 102 Bq par kilogramme, soit 20 × 102 Bq
Réponses pour 20 kg, c’est-à-dire de l’ordre de 103 Bq pour un être
S’APPROPRIER humain de 20 kg.
1. a. D’après le document 1 (diagramme de Segré), le De même, l’activité d’un être humain est de l’ordre de
noyau 127
53
I est stable et les autres noyaux sont instables. 60 × 102 Bq pour 20 kg, soit 6 × 103 Bq et donc un ordre
b. Sur le diagramme, les cases colorées sont beaucoup de grandeur de 104 Bq pour un être humain de 60 kg.
plus nombreuses que les cases noires correspondant b. D’après le document 2, l’activité d’un être humain
aux noyaux stables : les noyaux instables sont donc plus de 70 kg est de l’ordre de 104 Bq. D’après la définition
abondants que les noyaux stables. de l’activité donnée dans la réponse à la question 1. a.,
cette activité représente 104 désintégrations par
ANALYSER seconde soit : 104 × 3 600 = 3,600 × 107 désintégrations
2. a. Les noyaux situés sur une même ligne du diagramme par heure. L’ordre de grandeur est donc de 107 désinté-
de Segré comportent le même nombre de protons. Ils grations par heure (soit 10 millions par heure) pour un
ont cependant des nombres de neutrons différents. être humain de 70 kg.

74

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104 × 3 600 × 24 = 8,640 × 108 désintégrations par jour- VALIDER
née : l’ordre de grandeur est donc de 109 désintégrations 3. a. L’énergie libérée par nucléon est bien plus impor-
par jour (1 milliard) pour un être humain de 70 kg. tante dans la fusion nucléaire que dans la fission
nucléaire. L’utilisation de l’énergie dégagée par la fusion
COMMUNIQUER nucléaire supprimerait en grande partie le problème
3. Les effets du rayonnement sur l’organisme dépen- des déchets de la filière nucléaire actuelle (réacteurs à
dant évidemment de l’activité de la source, la mesure fission nucléaire). Cependant, les problèmes techniques
de l’activité est primordiale. Cette mesure permet ainsi sont encore loin d’être résolus (invention d’un matériau
de détecter des sources radioactives et d’apprécier le résistant aux flux de neutrons produits par la fusion pour
niveau de dangerosité qu’elles représentent. les enceintes de confinement, etc.).
Elle n’est cependant pas suffisante car elle ne permet
pas de prévoir les effets biologiques des rayonnements.
Ces derniers dépendent du type de rayonnement mais EXE RCICES Appliquer le cours
aussi de paramètres biologiques. L’unité de mesure
adaptée à la quantification de ces effets biologiques est ❙ Réactions nucléaires spontanées (§1 du cours)
le sievert, de symbole Sv.
16. Reconnaître des isotopes
a.
4. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE Noyau Élément A Z N
L’énergie nucléaire, une énergie du futur ? 210
84
Po polonium 210 84 126
Commentaires 204
Po polonium 204 84 120
Les documents 1 et 2 permettent de définir fission et 84

fusion nucléaires. L’un porte sur l’utilisation de la fission, 12


6
C carbone 12 6 6
l'autre sur les recherches en cours sur la fusion. Le docu-
ment 3 donne les relations à utiliser pour découvrir les
14
6
C carbone 14 6 8
notions de perte de masse dans une réaction nucléaire, b. Deux noyaux isotopes ont le même nombre de protons
ainsi que le calcul de l’énergie libérée. mais des nombres de neutrons différents.
Les deux noyaux de polonium du tableau sont isotopes,
Réponses les deux noyaux de carbone le sont également.
ANALYSER
1. La fission est une réaction nucléaire au cours de 17. Utiliser le diagramme (N, Z)
laquelle un noyau fissile se scinde en deux noyaux plus 1. a. Le noyau X1 se note 146C.
légers sous l’impact d’un neutron. –.
b. 146C est radioactif β– : 146C → 147N + –10e + 00ν
La fusion est une réaction nucléaire au cours de laquelle e

deux noyaux légers s’unissent pour donner un noyau 2. Le noyau X2 se note 158O. Il est radioactif β+ :
plus lourd. O → 157N + 10e + 00νe.
15
8

3. Les deux noyaux X1 et X2 ne sont pas isotopes car ils


RÉALISER
n’ont pas le même numéro atomique (X1 est isotope des
2. a. Δm = maprès réaction – mavant réaction.
autres noyaux de carbone 126C, 136C, qui sont stables ; X2
Pour les deux réactions, maprès réaction , mavant réaction donc la
est isotope des autres noyaux d’oxygène 168O, 178O, qui
perte de masse Δm est négative dans les deux cas. sont stables).
b. %libérée = | Δm | × c 2
Énergie libérée par la fission d’un noyau d’uranium 235 : 18. Différencier les radioactivités α et β
%libérée = | 235,809 66 – 236,002 11 | × 1,660 54 × 10–27 × 28 0
Al → 28 Si + –10e + 0 νe : radioactivité β–.
(2,997 924 58 × 108)2 13 14
%libérée = 2,872 2 × 10–11 J. 91
42 Mo → 91
41Nb + 01e + 00 νe : radioactivité β+.
L’énergie libérée par nucléon est :
%libérée 2,872 2 × 10–11
238
92 U → 234
90Th + 42 He : radioactivité α.
= = 1,222 2 × 10–13 J/nucléon.
A 235
c. %libérée = | Δm | × c 2 19. Définir l’activité
Énergie libérée par la fusion d’un noyau de deutérium et a. L’activité A d’un échantillon radioactif est le nombre
d’un noyau de tritium : de désintégrations de noyaux radioactifs qui se produi-
%libérée = | 5,010 17 – 5,029 05 | × 1,660 54 × 10–27 × sent par seconde dans cet échantillon.
b. Pour un échantillon donné, l’activité est proportion-
(2,997 924 58 × 108)2
nelle à la masse de l’échantillon : l’activité de la moitié
%libérée = 2,817 7 × 10–12 J.
de l’échantillon sera 1,0 × 1011 Bq au même instant.
L’énergie libérée par nucléon est :
%libérée 2,817 7 × 10–12 c. L’activité diminue au cours du temps pour un échan-
= = 5,635 4 × 10–13 J/nucléon. tillon donné.
A 5
75

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❙ Réactions nucléaires provoquées (§2 du cours) %(1)
Énergie par nucléon : = 0,533 280 MeV/nucléon.
4
20. Utiliser les lois de conservation Δm(2) = m(C) – m(He) – m(Be) = – 1,011 00 × 10–2 u
a. • 10n + 235U → 139 Xe + 94xSr + y 01n = – 1,678 81 × 10–29 kg
avec :
92 54
Remarque : Δm(2) , 0, cette réaction de fusion libère de
92 = 54 + x d’où x = 92 – 54 = 38 et 1 + 235 = 139 + 94 + y l’énergie.
d’où y = 3. %(2) = | Δm(2) | × c 2 = 1,508 84 × 10–12 J = 9,41739 MeV
%
1
0
n + 235
92
U → 13954
Xe + 94
38
Sr + 3 10n Énergie par nucléon : (2) = 1,569 57 MeV/nucléon.
6
• 21H + 1yH → 4xHe + 10n 2. La réaction (1) nécessite un apport d’énergie pour
avec : 1 + 1 = x d’où x = 2 et 2 + y = 4 + 1 d’où y = 3. pouvoir être initiée tandis que la réaction (2) libère de
2
1
H + 31H → 42He + 10n l’énergie. L’énergie par nucléon mise en jeu dans la réac-
b. La fission est une réaction nucléaire au cours de tion (2) est environ 3 fois plus grande que celle mise en
laquelle un noyau lourd, dit fissile, est scindé en deux jeu dans la réaction (1).
noyaux plus légers sous l’impact d’un neutron.
La fusion est une réaction nucléaire au cours de laquelle 25. Apprendre à rédiger
deux noyaux légers s’unissent pour donner un noyau > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
plus lourd. a. La classification périodique fournit le symbole et le
La première équation correspond ainsi à une réaction de nombre de charges des noyaux mis en jeu :
fission nucléaire tandis que la deuxième équation corres-
235
92
U, 148
57
La, 35
85
Br.
pond à une réaction de fusion nucléaire. Le bombardement du noyau d’uranium par un neutron
produit la fission :
21. Extraire des informations
1
0
n + 235
92
U → 14857
La + 85
35
Br + AZX.
a. D’après le texte, le technétium présente « une forte La conservation de la charge électrique donne :
fixation osseuse mais une faible fixation extra-osseuse ». 0 + 92 = 57 + 35 + Z d’où Z = 0.
La scintigraphie permettra donc de minimiser les fixa- La particule émise est un neutron :
tions parasites du marqueur.
1
0
n + 235
92
U → 14857
La + 85
35
Br + x 10n.
La conservation du nombre de masse impose :
b. 400 = 8,0 MBq/kg. La prescription correspond aux
50 1 + 235 = 148 + 85 + x donc x = 3.
recommandations d’utilisation car : 1
n + 235 U → 148 La + 85 Br + 3 10n.
0 92 57 35
3,7 MBq/kg , 8,0 MBq/kg , 11,1 MBq/kg. b. L’un des trois neutrons émis lors la fission peut à
c. 20 × 6 . 48 h : le produit injecté est encore actif après son tour heurter un noyau d’uranium et provoquer une
48 h. deuxième fission : la fission peut donner naissance à une
réaction en chaîne.
❙ Bilan d’énergie (§3 du cours)
26. Stabilité et instabilité des noyaux
22. Calculer la perte de masse > COMPÉTENCES : Restituer, analyser.
a. %libérée = | Δm | × c 2 avec %libérée en joule (J), Δm en kilo- a. 127N : 7 protons, 5 neutrons ; 147N : 7 protons, 7 neutrons.
gramme (kg) et c en m · s–1. b. Ces deux noyaux possèdent le même nombre de
% 2,00 × 10–13 protons mais des nombres de neutrons différents, ils
b. | Δm | = libérée =
c 2
(2,997 924 58 × 108)2 sont isotopes.

c. 127N → 128O + –10e + 00ν
= 2,23 × 10–30 kg. e

27. Production du technétium


> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
EXE RCICES S’entraîner a. 99
42
Mo → 99 43
– , radioactivité β–
Tc + – 10e + 00ν e
b. Δm = m(99 Tc) + m( – 10e) – m(4299
Mo)
23. Exercice résolu dans le manuel 43
Δm = 98,882 35 + 5,485 79 × 10–4 – 98,884 37
24. Application de l’exercice résolu Δm = –1,471 42 × 10–3 u
> COMPÉTENCES : Réaliser, valider. Δm = –1,471 42 × 10–3 × 1,660 54 × 10–27
1. Δm(1) = m(Be) – 2m(He) = 2,290 00 × 10 –3 u Δm = –2,443 35 × 10–30 kg
= 3,802 64 × 10 –30 kg %libérée = | Δm | × c
Remarque : Δm(1) . 0, cette réaction de fusion nécessite
%libérée = 2,443 35 × 10–30 × (2,997 924 58 × 108)2
d’être amorcée par un apport d’énergie. La température
extrêmement élevée de l’étoile permet d’enclencher %libérée = 2,195 97 × 10–13 J
cette réaction de fusion (voir l’exercice 32 pour l’en- 2,443 35 × 10–30 × (2,997 924 58 × 108)2
%libérée =
semble du processus « triple alpha »). 1,602 18 × 10–19
%(1) = Δm(1) × c 2 = 3,417 64 × 10 –13 J = 2,133 12 MeV %libérée = 1,370 61 × 106 eV soit 1,370 61 MeV
76

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28. In English Please %libérée = 1,010 00 × 10–2 × 1,660 54 × 10–27 × (2,997 924 58
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. × 108)2 = 1,507 34 × 10–12 J
a. L’activité d’une source radioactive peut s’exprimer en 1,507 34 × 10 –12
%libérée =
curie. 1,602 18 × 10–19
b. 1 Ci = 3,70 × 1010 Bq. = 9,408 08 × 106 eV

29. Perception de la radioactivité = 9,408 08 MeV


> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. c. Fusion de deux noyaux d’hélium :
Les documents nécessaires à la résolution de cet exer-
4
2
He + 42He → 84Be
cice sont disponibles sur www.nathan.fr/sirius2015 Le carbone est formé à partir de trois noyaux 42He dont
deux forment le béryllium, d’où l’appellation « processus
La synthèse doit comprendre les éléments suivants. triple-alpha ».
• Peu après la découverte de la radioactivité, un véritable
engouement autour de ce phénomène, ainsi qu’une 33. ★★ Datation et radioactivité
méconnaissance de ses effets sur l’Homme, ont conduit > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
à la mise en vente de nombreux produits « miracles » à a. L’objet est abandonné sur le sol à la date t0 = 0. On
base de radium notamment. peut donc estimer qu’il présente la même activité (pour
• Peu à peu, les conséquences sur la santé de cette un gramme) à t = 0 que celle d’un organisme vivant
commercialisation et de la manipulation sans précau- (pour un gramme), soit 2,30 × 10–1 Bq.
tion particulière de radium dans l’industrie émergent à b. D’après le texte, l’activité est divisée par deux pour
travers des scandales parfois étouffés. une demi-vie t1/2.
A 2,30 × 10–1
• L’engouement laisse ainsi progressivement place à la On en déduit que : A(t1/2) = 0 = Bq.
2 2
défiance, puis à la peur. c.
• Les récentes catastrophes nucléaires ainsi que la t(s) 0 t 1/2 2 t 1/2 3 t 1/2 4 t 1/2 5 t 1/2 6 t 1/2
problématique de la gestion des déchets participent à A
une certaine méfiance vis-à-vis du nucléaire. (10–1 2,30 1,15 0,575 0,288 0,144 0,0719 0,0359
Bq)
30. S’auto-évaluer La durée séparant deux dates consécutives est toujours
a. 210
84 Po →
206
82 Pb + 42 He t 1/2 , l’activité est divisée par 2 entre deux colonnes
consécutives.
b. % = | Δm | × c 2 = m ( 206
82 Pb) + m ( 2 He) − m ( 84 Po) × c
4 210 2
d.
% = | 205,929 5 + 4,001 5 – 209,236 8 | × 1,660 54 A(Bq)
0,25
× 10–27 × (2,997 924 58 × 108)2 = 1,036 0 × 10–10 J
1, 0360 × 10−10 0,20
%= = 646,64 MeV
1, 602 18 × 10−13
0,15
31. Tomographie
0,10
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, valider.
a. 158O → 157N* + 01e + 00νe 0,05
b. Il s’agit d’une onde électromagnétique, le rayonne-
ment γ est émis par le noyau excité : 0,00
0 5 10 15 20 25 30 35
15
7
N* → 157N avec émission γ. t (annés)
c. L’activité diminue rapidement car la demi-vie est de 103
2 minutes : l’irradiation subie par le patient est faible et e. Par lecture graphique, A = 2,50 × 10–2 Bq en ordonnée
cette radioactivité disparaissant en quelques heures, on donne t = 18 × 103 ans en abscisse.
peut faire plusieurs études des modifications de l’irriga- L’âge des peintures est 1,8 × 104 ans.
tion d’un organe chez le même sujet. f. L’activité serait trop faible pour dater des objets ayant
En revanche, l’activité diminuant très rapidement, elle quelques millions d’années.
serait trop faible pour permettre l’étude de processus
physiologiques s’effectuant sur plusieurs jours. 34. ★ Un réacteur thermonucléaire : le Soleil
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
32. ★ Nucléosynthèse a. La perte de masse par seconde est :
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, communiquer. % 3,9 × 1026
a. Δm = m(126C) – m(48Be) – m(24He) | Δm | = libérée = = 4,3 × 109 kg/s.
c 2
(2,997 924 58 × 108)2
Δm = – 1,010 00 × 10–2 u b. Masse perdue en 4,6 milliards d’années :
b. %libérée = | Δm | × c2 4,6 × 109 × 365 × 24 × 3 600 × | Δm | = 6,3 × 1026 kg.

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c. Masse du Soleil : 1,99 × 1030 kg ; cette perte de masse 37. ★ Calcul d’incertitudes
100 × 6,3 × 1026 > COMPÉTENCES : Réaliser, valider.
correspond à = 0,032 % de sa masse. a. La moyenne obtenue pour 50 comptages est
1,99 × 1030 –
d. Ce pourcentage peut paraître relativement faible au n = 15,53 ≈ 15,5 (on peut réaliser ce calcul avec la calcu-
premier abord. La très grande valeur de la masse du latrice ou à l’aide d’un tableur).
Soleil explique la faiblesse du pourcentage. Les hypo- L’écart-type se calcule à partir de la variance, direc-
thèses sont toutefois sans doute réductrices : l’énergie tement à la calculatrice ou à l’aide d’un tableur : on
libérée par seconde n’est certainement pas constante obtient : σn – 1 = 3,08.
2 × σn −1
depuis la formation du Soleil, le calcul conduit ici à un b. Pour 50 comptages, on obtient U(n) = = 0,9.
ordre de grandeur de 10–2 %. 50
On écrira ainsi n = 15,5 ± 0,9 pour un niveau de confiance
de 95 %.
35. ★★ Le plutonium 241
Pour 200 comptages, U(n) = 0,6 et n = 15,2 ± 0,6 pour un
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser, valider.
niveau de confiance de 95 %.
%fission = | Δm | × c 2
Pour 1 000 comptages, U(n) = 0,08 et n = 15,30 ± 0,08
= | m(141
55
Cs) + m(98Y + 2 m(10n) – m(241
39 ) 94
Pu) | × c 2 pour un niveau de confiance de 95 %.
%fission = | 140,793 52 + 97,900 70 + 2 × 1,008 66 – Les incertitudes relatives permettent de comparer les
241,005 14 | × 1,660 54 × 10–27 × (2,997 924 58 × 108)2 précisions des différentes séries :
U(n) 0,9
%fission = 4,381 74 × 10–11 J. 50 comptages, – = =6%;
n 15,5
L’équation de la désintégration β– du plutonium 241 est : U(n) 0,6
–. 200 comptages, – = =4%;
241
94
Pu → 241 95
Am +–10e + 00νe n 15,2
La masse de l’antineutrino est négligeable dans le calcul U(n) 0,08
1 000 comptages, – = = 0,6 %.
de la variation de masse, donc : n 15,3
La précision semble augmenter avec le nombre de
%β– = | Δm | × c 2 = | m(241Am) + m( –10e) – m(241 Pu) | × c 2
95 94
comptages.
%β– = | 241,004 57 + 5,486 × 10–4 – 241,005 14 | ×
1,660 54 × 10–27 × (2,997 924 58 × 108)2
%β– = 3,194 × 10–15 J. EXE RCICES Vers le Bac
Remarque : la masse de l’électron est souvent négligée
devant les masses des noyaux en physique nucléaire. Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
Pour comparer les deux énergies, on peut calculer par compétences sont disponibles sur le site :
% % www.nathan.fr/sirius2015
exemple le rapport fission , on trouve : fission ≈ 104.
%β– %β–
38. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
L’énergie libérée par la fission du noyau de plutonium
est bien plus grande que l’énergie libérée par la désinté- Radiographie et médecine nucléaire
gration β– de ce noyau (environ 10 000 fois plus grande). > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.

Éléments de réponse
36. ★★ Le réacteur nucléaire ITER
Au début du xxe siècle, deux techniques importantes
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
d’imagerie médicale émergent : la radiologie et les tech-
a. 12H + 31H → 10n + 42He
niques de médecine nucléaire. La radiologie consiste
b. La température doit être élevée pour vaincre les répul- à obtenir sur un film radiographique une « image » de
sions entre les noyaux chargés positivement. l’organe ciblé, à l’aide d’une source externe de rayons X.
c. Variation de masse : La technique permet d’éviter l’absorption de traceurs
Δm = m(42He) + m(10n) – m(21H) – m(31H) radioactifs et d’obtenir des informations précieuses sur
Δm = (4,001 51 + 1,008 66 – 2,013 55 – 3,015 50) la forme, la taille et l’intégrité de l’organe. Elle ne permet
Δm = – 0,018 88 u cependant pas d’analyser le fonctionnement de la zone
Δm est la perte de masse, le signe de Δm est négatif. ciblée et expose le patient à une source de rayons X.
Dans les techniques d’imagerie de la médecine nucléaire,
d. | Δm | = +0,018 88 × 1,660 54 × 10–27
un traceur radioactif est injecté au patient avant l’exa-
= 3,135 10 × 10– 29 kg.
men. La scintigraphie de la thyroïde est couramment
Énergie libérée :
mise en œuvre en médecine nucléaire. Elle utilise deux
%libérée =| Δm |×c 2 = 3,135 10 × 10–29 × (2,997 924 58 × 108)2
types de traceurs : l’iode 123 et le technétium 99m. La
= 2,817 69 × 10–12 J scintigraphie permet d’obtenir de précieux renseigne-
2,817 69 × 10–12
%libérée = ments sur le fonctionnement de la thyroïde en détectant
1,602 18 × 10–19 d’éventuelles anomalies dans la fixation de l’iode. L’iode
%libérée = 17,586 6 × 106 eV, soit 17,586 6 MeV. 123 étant onéreux car difficile à obtenir, le technétium
e. 63Li + 01n → 13H + 42He 99m peut offrir une alternative à cet examen bien qu’il
Les neutrons nécessaires proviennent de la fusion. ne soit pas assimilé par la thyroïde. Le coût constitue
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donc l’un des critères de choix du traceur. Dans la majo- Pour déterminer l’énergie libérée par un kilogramme
rité des cas, le traceur est choisi pour être métabolisé par d’uranium, on cherche le nombre de noyaux d’uranium
l’organe ciblé et avoir une durée de vie compatible avec 1
l’examen, à la fois suffisamment longue pour permettre dans 1 kg : N = 235 = 2,562 68 × 1024 noyaux dans
m( 92U)
l’analyse mais aussi assez courte pour ne pas rester actif 1 kg.
trop longtemps dans l’organisme du patient. L’iode 123 L’énergie libérée par la combustion d’1 kg d’uranium
a ainsi une demi-vie de 13 heures. est : %1kg, uranium = N × %noyau = 7,360 4 × 107 MJ.
Ces deux techniques d’imagerie permettent d’offrir
L’énergie libérée par 1 tonne de combustible fossile est
des alternatives différentes aux médecins : la radiologie
de l’ordre d’1 tep soit de 42 GJ.
permet d’obtenir rapidement des informations sur la
forme de l’organe tandis que les techniques de méde- On obtient donc une énergie 1 000 fois plus faible pour
cine nucléaire affinent les diagnostics en éclairant sur le 1 kg :
fonctionnement de l’organe ciblé. 42 × 109
%1kg, comb, fossile = = 42 MJ
103
39. RÉSOLUTION DE PROBLÈME %1kg, uranium
= 1,8 × 106 ≈ 106.
Comparaisons énergétiques %1kg, comb, fossile
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider, L’énergie libérée par la fission d’1 kg d’uranium est
communiquer. bien plus grande que l’énergie libérée par la combus-
Éléments de réponse tion d’1 kg de combustible fossile. Cette comparaison
On détermine l’énergie nucléaire libérée par la fission n’est pas suffisante pour choisir l’énergie à privilégier,
d’un noyau d’uranium : il faudrait tenir compte de beaucoup d’autres données :
235
U + 10n → 139Xe + 94Sr + 3 01n les émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble des
92 54 38
cycles, la gestion des déchets, le coût de construction et
%Noyau = | Δm | × c 2
de démantèlement des centrales, l’éthique et la sureté
= | m(139
54
Xe) + m(94Sr + 2 × m(10n) – m(235
38 )
U | × c2
92 ) de l’approvisionnement en combustible, la sécurité des
= 2,872 2 × 10–11 J. installations, etc.

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CH

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CHAPITRE COMPRENDRE

11 Cohésion et dissolution des


solides ioniques et moléculaires
> Manuel pages 208 à 229

Choix pédagogiques
Ce chapitre s'intéresse aux interactions (au niveau microscopique) assurant la cohésion des solides ioniques et
moléculaires, mais aussi à la dissolution de ces solides dans un solvant et aux solutions ainsi obtenues.
La première activité documentaire permet de classer des espèces à partir de la donnée macroscopique des tempéra-
tures de leur changement d'état, et d'interpréter ces données en termes d'interaction au niveau microscopique. Une
interprétation microscopique à l'aide des notions de polarité et d'électronégativité permet ensuite de prévoir la pola-
rité ou l'apolarité d'un solvant. Il s’agit ici d’une problématique courante du chimiste, qui est constamment confronté
au problème du choix du solvant pour les espèces qu'il étudie ou synthétise. La préparation de solutions ayant déjà été
traitée en classe de Seconde, c'est un nouvel aspect, spécifique aux solutions ioniques, qui sera mis en valeur dans ce
chapitre. On ne s'intéresse plus seulement à la masse ou à la quantité de matière de solide ionique qui a été dissoute
par litre de solution, mais à la concentration de chaque ion dans la solution en s'appuyant sur la conservation de la
matière lors d'une dissolution, et ce à l'aide d'un tableau d'évolution du système.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Le choix du solvant pour dissoudre le vernis dépend de


sa composition (majoritairement des molécules orga-
niques) et de celle de la peinture utilisée. En effet, il
Récolte de sel en presqu’île de Guérande. faut réussir à choisir un solvant qui dissout le vernis sans
Pourquoi ce saunier devra-t-il différer dissoudre la peinture.
la récolte de sel en cas de pluie ?
L’aquarelle, constituée de pigments et de gomme
L’eau de mer du marais salant est, entre autres, une arabique, utilise l’eau comme solvant, la gomme
solution aqueuse de chlorure de sodium. La question arabique y étant très soluble. Une peinture à l’huile est
posée peut amener les élèves : une combinaison d’huile et de pigments, plus ou moins
– à réfléchir sur la notion de solution ionique : elle diluée par un solvant organique (comme l’éther de
contient de l’eau de mer, le solvant est l’eau, et la pétrole, l’essence de térébenthine ou le white spirit).
solution contient des ions chlorure et sodium dispersés Ici, il s’agit vraisemblablement d’une peinture à l’huile :
uniformément parmi les molécules d’eau ; le choix d’un solvant organique risque donc aussi de
– à évoquer la notion de concentration d’une solution dissoudre la peinture, et ce d’autant plus qu’elle est
(massique, molaire) ; récente. Une huile met entre cinquante et cent ans pour
– à réfléchir sur la notion de solubilité : au-delà d’une sécher, en perdant par évaporation ses solvants puis en
certaine concentration en espèce dissoute, un solide polymérisant. Quand cette polymérisation est finie, il est
ne se dissout plus. C’est ce principe qui est utilisé dans plus facile d’enlever le vernis sans dissoudre le solvant.
les marais salants : l’évaporation d’eau permet de faire S’il s’agit d’une aquarelle, le solvant organique dissout
augmenter la concentration en ions chlorure et sodium. bien le vernis sans dissoudre la peinture.
Tout le chlorure de sodium ne peut plus être dissous, et La question posée amène ainsi à réfléchir sur les proprié-
une partie se retrouve donc sous forme solide. tés d’un solvant adapté à une situation donnée. Les
Le savoir-faire du saunier repose avant tout sur l’ex- élèves peuvent alors comprendre que, dans l’industrie
ploitation optimale des conditions naturelles, surtout de la peinture par exemple, il est utile de savoir prévoir la
météorologiques. L’évaporation est accélérée par le solubilité de telle espèce chimique dans tel solvant.
vent, une faible épaisseur d’eau de mer dans le marais,
l’ensoleillement, etc. Inversement, la pluie fait diminuer Vidéo Débat : La formation d’un flocon
la concentration en ions chlorure et en ions sodium : le de neige vue au microscope.
sel est alors dissous en plus grande quantité et est plus Comment interpréter au niveau microscopique
difficile à récolter. la formation de ces flocons ?
Cette vidéo montre la formation d’un flocon de neige au
Tableau en cours de restauration. microscope : le flocon grossit, et la croissance du cristal
Comment choisir le solvant qui permet de dissoudre ainsi formé ne s’effectue pas aléatoirement, mais dans
le vernis mais pas la peinture ? des directions bien déterminées, ce qui donne au cris-
L’objectif est, à partir d’une situation concrète, de tal sa forme caractéristique. Que se passe-t-il au niveau
rappeler le rôle d’un solvant et les critères de son choix. microscopique pouvant expliquer ce type de croissance ?
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Il faut tout d’abord rappeler qu’un cristal de glace, ou b. Un solide ionique est constitué d’anions et de cations,
flocon de neige, est majoritairement composé d’eau espèces chargées électriquement. La cohésion des solides
solide. Ce sont donc les interactions entre les molécules ioniques est assurée par une interaction électrostatique
d’eau qui sont responsables de la formation d’un flocon selon la loi de Coulomb : interaction attractive entre un
de neige, elles sont de nature attractive. Les molécules anion (par exemple ion chlorure) et un cation (ion césium
d’eau étant électriquement neutres, il ne s’agit pas ou ion sodium), interaction répulsive entre deux cations ou
d’interaction coulombienne entre charges électriques : entre deux anions. L’interaction électrostatique attractive
il existe donc un autre type d’interaction entre les l’emporte sur l’interaction électrostatique répulsive. En
molécules. admettant que les températures de changement d’état
soient une mesure indirecte des valeurs des forces d’in-
teraction entre les molécules ou les ions dans un solide,
on peut déduire de la valeur plus élevée des températures
AC T I V I T É S de changement d’état dans les espèces ioniques que
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE les interactions dans les solides moléculaires sont moins
importantes que dans les solides ioniques.
Changement d’état et interactions
Réponses COMMUNIQUER
RESTITUER 4.
1. a. La température d’ébullition d’une espèce chimique Espèces Température Type
est la température à laquelle l’espèce passe de l’état chimiques de fusion d'interaction
liquide à l’état gazeux, à une pression donnée. Solides ions très élevées interactions
ioniques (cations et (supérieures électrostatiques
La température de fusion d’une espèce chimique est la
anions) à 500 ºC) selon la loi de
température à laquelle l’espèce passe de l’état solide à Coulomb
l’état liquide, à une pression donnée.
b. Dans un solide ou dans un liquide, la distance entre Solides molécules moins élevées interactions
les molécules ou les ions est du même ordre de grandeur molécu- que pour les entre molécules,
laires solides ioniques moins fortes que
que la taille des molécules ou des ions : une ou plusieurs
(de plusieurs les interactions
centaine(s) de picomètres. Dans un gaz, l’ordre de gran- centaines de électrostatiques
deur de la distance entre les molécules ou les ions est degrés) entre ions
très supérieur à leur taille (plus de dix fois supérieur).

ANALYSER 2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE


2. a. Les températures de fusion et d’ébullition de l’eau L’eau de plus près : un solvant polaire
et du dichlore sont comprises entre – 100 et 100 ºC, Commentaires
tandis que celles du chlorure de césium et du chlorure de Cette activité propose d’interpréter, au niveau micros-
sodium sont comprises entre 650 et 1 400 ºC : elles ont copique, la polarité d’un solvant très utilisé et aux
donc des températures de changement d’état beaucoup propriétés remarquables : l’eau.
plus élevées que celles du dichlore et de l’eau.
b. L’eau et le dichlore sont formés de molécules tandis Réponses
que le chlorure de sodium et le chlorure de césium sont S’APPROPRIER
constitués de cations (sodium ou césium) et d’anions 1. a. La molécule d’eau a une géométrie coudée (doc. 3),
les deux atomes d’hydrogène et l’atome d’oxygène ne
(chlorure). L’eau et le dichlore sont donc des espèces · est de 104,45 ºC.
sont pas alignés. L’angle HOH
moléculaires tandis que le chlorure de sodium et le chlo-
b. D’après le texte, les espèces moléculaires qualifiées
rure de césium sont des espèces ioniques. On retrouve le
de « polaires » peuvent être repoussées ou attirées par
classement établi à la question précédente : les espèces
des charges électriques. On observe dans le document 2
ioniques ont des températures de changements d’état qu’un filet d’eau est dévié (attiré) par un objet chargé
beaucoup plus élevées que les espèces moléculaires. électriquement (par frottement). Cette déviation est une
manifestation macroscopique de la polarité de l’eau. La
ANALYSER solubilité des espèces polaires dans certains solvants et
3. a. À l’état gazeux, les molécules et les ions sont très les valeurs relativement élevées de leurs températures
éloignés les uns des autres : il n’y a pas ou peu d’interac- de fusion et d’ébullition sont d’autres conséquences, à
tions entres les entités chimiques. En phase condensée, ce l’échelle macroscopique, de la polarité de telles espèces.
sont les interactions entre molécules ou ions qui assurent La capacité à dissoudre les solides ioniques (comme le
la cohésion de la matière. Les forces d’interaction entre chlorure de sodium) peut être aussi interprétée comme
molécules ou ions ont donc des valeurs beaucoup plus une conséquence de la polarité des solvants polaires,
grandes en phase condensée qu’en phase gazeuse. dont l’eau.
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RESTITUER EXE RCICES Appliquer le cours
2. a. La structure électronique de l’atome d’oxygène est
(K)2(L)6. ❙ États de la matière (§1 du cours)
b. L’atome d’oxygène a tendance à gagner deux élec-
trons pour satisfaire la règle de l’octet. 14. Déterminer le caractère ionique ou moléculaire
Solides ioniques : LiCl (Li+ et Cl–) ; NaF (Na+ et F–) ; KCl (K+
ANALYSER et Cl–) ; solides moléculaires : I2 ; CO2.
3. a. L’atome d’hydrogène peut perdre un électron et
former l’ion H+. Il lui est par contre difficile de gagner un 15. Décrire un solide ionique
électron pour former l’anion H– à cause des répulsions – KI : le potassium est dans la première colonne de la
électrostatiques entre les deux électrons, qui seraient classification périodique, cet atome est donc susceptible
alors proches l’un de l’autre, autour du noyau. de perdre un électron pour former le cation K+. L’iode fait
b. D’après le texte du document 1, l’électronégativité partie des halogènes (avant-dernière colonne) : l’atome
est « un paramètre mesurant la capacité d’un atome à d’iode peut donc gagner un électron pour former l’ion
attirer à lui les électrons d’une liaison dans laquelle il est iodure I–. L’iodure de potassium est donc formé d’ions K+
engagé : plus un atome est avide d’électrons, plus il est et I– (autant de cations que d’anions).
électronégatif ». – BaCl2 : le baryum est dans la deuxième colonne de la
Or l’atome d’oxygène cherche à gagner des électrons classification périodique, cet atome est donc suscep-
(pour satisfaire la règle de l’octet), tandis que l’atome tible de perdre deux électrons pour former le cation
d’hydrogène est capable d’en perdre un pour former Ba2+. Le chlore fait partie des halogènes (avant-dernière
l’ion H+ : l’atome d’oxygène est donc plus électronégatif colonne) : il peut donc gagner un électron pour former
que l’atome d’oxygène. l’ion chlorure Cl–. Le chlorure de baryum est donc formé
c. Le doublet liant entre un atome d’oxygène et un d’ions Ba2+ et Cl– (deux fois plus d’anions que de cations,
atome d’hydrogène est plus attiré par l’atome d’oxy- pour que le solide soit électriquement neutre).
gène (plus électronégatif) : il n’est donc pas partagé – CaCO3 : le calcium appartient à la deuxième colonne de
équitablement entre l’atome d’oxygène et l’atome la classification, cet atome est donc susceptible de former
2–
d’hydrogène. La liaison O – H est donc polaire. l’ion Ca2+. L’anion présent est donc l’ion carbonate CO3 : il
Les électrons des liaisons O – H de la molécule d’eau sont y a autant d’anions que de cations dans ce cristal.
plus attirés par l’atome d’oxygène que par les atomes – Na(HCO3) : le sodium appartient à la première colonne
d’hydrogène : tout se passe comme si la molécule d’eau de la classification, cet atome est donc susceptible de
se chargeait partiellement négativement du côté de former l’ion Na+. L’anion présent est donc l’ion hydrogé-

l’atome d’oxygène, et partiellement positivement du nocarbonate HCO3 : il y a autant d’anions que de cations
côté des atomes d’hydrogène. dans ce cristal.
d. On peut traduire cet aspect par le schéma ci-dessous : – Na(OH) : ce solide ionique contient autant d’ions Na+
que d’ions HO–.
O – Fe(OH)2 : l’anion est l’ion hydroxyde HO– ; il y a deux fois
plus d’anions que de cations, le cation présent est donc
H H deux fois plus chargé électriquement que l’ion hydroxyde,
c’est donc l’ion ferreux Fe2+.

3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
Un classement pour les solvants
❙ Cohésion des solides et des liquides
(§2 et 3 du cours)

16. Réaliser des schémas


Commentaires Faire un schéma analogue au document 1 page 214 du
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux manuel, en dessinant les molécules comme indiquées
fiches-guides élève et professeur sur le site : dans l’énoncé.
www.nathan.fr/sirius2015
17. Déterminer la nature d’interactions
La température d’ébullition de l’éthanol est supérieure
4. DÉMARCHE D’INVESTIGATION de plus de 100 ºC à celle du propane : les interactions
Un colorant anionique intermoléculaires sont donc plus importantes au sein de
l’éthanol liquide qu’au sein du propane liquide.
Commentaires Dans ces deux liquides moléculaires, il y a des interactions
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux de Van der Waals entre les molécules. Dans l’éthanol, un
fiches-guides élève et professeur sur le site : autre type d’interaction, plus forte, permet d’expliquer
www.nathan.fr/sirius2015 une plus grande cohésion : la liaison hydrogène entre
83

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l’atome d’oxygène d’une molécule d’éthanol et l’atome portée par le cation K+, il faut aussi une charge élémen-
d’hydrogène lié à l’atome d’oxygène d’une autre molé- taire négative. L’autre produit formé est donc l’anion Cl–.
cule d’éthanol. b. FeSO4 (s) → Fe2+ (aq) + SO42–(aq). La conservation de
l’élément soufre S est déjà assurée (1 « S » à gauche et
18. Représenter une liaison hydrogène 1 « S » à droite de la flèche), de même que la conserva-
R R R tion de l’élément oxygène O (4 « O » à gauche comme à
droite de la flèche) : pour assurer la conservation de l’élé-
O O O ment fer Fe, il faut 1 « Fe » à droite de la flèche (comme
H H H H H à gauche) et pour compenser les deux charges élémen-
O O taires négatives portées par l’anion SO2– , il faut aussi
4
deux charges élémentaires positives. L’autre produit
R R
formé est donc le cation Fe2+.
Avec R = CH3. c. AlCl3 (s) → Al3+ (aq) + 3 Cl– (aq). La conservation de
l’élément aluminium Al est déjà assurée (1 « Al » à
19. Déterminer si un solvant est polaire gauche et 1 « Al » à droite de la flèche) : pour assurer
Les atomes constituant le pentane ayant des électroné- la conservation de l’élément chlore Cl, il faut 3 « Cl » à
gativités voisines, ce solvant est apolaire. droite de la flèche et pour compenser les trois charges
élémentaires positive portée par le cation Al3+, il faut
20. Déterminer si une molécule est polaire aussi trois charges élémentaires négatives. Il se forme
a. L’atome de brome est plus électronégatif que l’atome
donc 3 Cl–.
d’hydrogène : il attire plus à lui les électrons de la liaison
d. K2CO3 (s) → 2 K+ (aq) + CO2– (aq). Suivre un raisonne-
H – Br et acquiert une charge partielle négative, tandis 3
ment analogue à la question précédente.
que l’atome d’hydrogène acquiert une charge partielle
positive. Le centre géométrique des charges partielles
23. Écrire des équations de dissolution
positives est sur l’atome d’hydrogène, il est bien distinct
a. KOH (s) → K+ (aq) + OH– (aq)
du centre géométrique des charges partielles négatives
b. FeCl3 (s) → Fe3+ (aq) + 3 Cl– (aq)
(sur l’atome de brome). La molécule est donc polaire.
c. K2CO3 (s) → 2 K+ (aq) + CO2– (aq)
b. L’atome d’oxygène est plus électronégatif que 3

l’atome de carbone, chacune des liaisons C = O est donc


polarisée. L’atome de carbone porte une charge partielle 24. Calculer des concentrations en ions
positive. Chaque atome d’oxygène porte une charge La quantité de matière de chlorure de sodium dissoute
m 4,5
partielle négative. Le centre géométrique G+ des charges est n = = = 0,077 mol. La quantité de matière
M 58,5
partielles positives est situé sur l’atome de carbone, d’ions sodium en solution est égale à celle d’ions chlo-
de même que le centre géométrique G– des charges rure : elles sont aussi égales à n.
partielles négatives : cette molécule est donc apolaire. On en déduit les concentrations :
n 0,077
[Na+] = [Cl–] = = = 0,15 mol · L–1.
O C O V 0,500
G+ = G–
25. Faire preuve d’esprit critique
21. Citer des interactions L’eau contenue dans l’air dissout les cristaux de chlorure
a. La carboglace est un solide moléculaire formé de de calcium quand elle est à leur contact : ce n’est donc
molécules de dioxyde de carbone. pas de l’eau seule qui tombe dans le bac, mais une solu-
b. La sublimation d’une espèce est le passage de l’état tion aqueuse de chlorure de calcium. La dernière phrase,
solide à l’état gazeux. pour être exacte d’un point de vue chimique, devrait être
c. Comme dans tout solide moléculaire, il existe des inte- réécrite : « La solution aqueuse de chlorure de calcium
ractions de Van der Waals entre les molécules de dioxyde obtenue est ensuite récoltée dans un bac spécial qu’il
de carbone. Il n’y a pas d’atome d’hydrogène dans la faut vider dans les sanitaires. »
molécule de dioxyde de carbone, il ne peut donc y avoir
de liaison hydrogène.
EXE RCICES S’entraîner
❙ Solides ioniques (§4 du cours)
26. Exercice résolu dans le manuel
22. Compléter des équations de dissolution
a. KCl (s) → K+ (aq) + Cl– (aq). La conservation de l’élé- 27. Application de l’exercice résolu
ment potassium K est déjà assurée (1 « K » à gauche et > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser.
1 « K » à droite de la flèche) : pour assurer la conserva- 1. Une liaison entre deux atomes du même élément
tion de l’élément chlore Cl, il faut 1 « Cl » à droite de la n’est pas polarisée : la double liaison C = C n’est donc
flèche et pour compenser la charge élémentaire positive pas polarisée.
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L’atome de fluor étant plus électronégatif que l’atome Na2SO4 (s) → 2Na+ (aq) + SO42– (aq)
de carbone, les quatre liaisons covalentes C – F sont
État Avancement Quantités de matière
polarisées. La molécule comporte donc quatre liaisons
initial 0 n 0 0
covalentes polarisées.
intermé-
Chacun des deux atomes de carbone possède une x n–x 2x x
diaire
charge partielle positive : le centre géométrique G+
final xmax n – xmax = 0 2xmax = 2 n xmax = n
des charges partielles positives δ+ est donc le milieu du
segment formé par les deux atomes de carbone. À l’état final, tout le solide ionique est dissous : n – xmax = 0,
Chaque atome de fluor possède une charge partielle soit xmax = n.
négative δ– ; le centre géométrique G– des charges La quantité de matière d’ions Na+ est donc n(Na+) =
partielles négatives est donc le centre du rectangle formé 2xmax = 2n, et la quantité de matière d’ions SO42– est donc
par les quatre atomes de fluor, qui est aussi le milieu du n(SO42– ) = xmax = n. On en déduit la concentration des
segment formé par les deux atomes de carbone. différents ions dans la solution obtenue :
Le centre géométrique des charges partielles positives et 2n n
celui des charges partielles négatives sont donc confon- [Na+] = et [SO42–] =
V V
dus : la molécule de tétrafluoroéthène est donc apolaire. 2 × 0,025
A.N : [Na+] = = 0,20 mol · L–1
F F 0,250
G 0,025
C C et [SO42–] = = 0,10 mol · L–1.
G 0,250
F F 31. Cyanure d’hydrogène
2. Le chlorure de cobalt est un solide ionique qui ne > COMPÉTENCES : Restituer, valider.
se dissout que dans certains solvants polaires : il n’est a. La structure électronique de l’atome d’hydrogène est
donc pas soluble dans un solvant apolaire comme le (K)1 : il doit donc former une liaison covalente pour satis-
tétrafluoroéthène. faire la règle du « duet ».
La structure électronique de l’atome de carbone est
28. Exercice résolu nº 2 dans le manuel (K)2(L)4 : il doit donc former quatre liaisons covalentes
pour satisfaire la règle de l’octet.
29. Application de l’exercice résolu nº 2 La structure électronique de l’atome d’azote est (K)2(L)5 :
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. il doit donc former trois liaisons covalentes pour satis-
1. AlCl3 (s) → Al3+ (aq) + 3 Cl– (aq) faire la règle de l’octet.
2. La quantité de matière de chlorure d’aluminium intro- Dans la formule développée donnée ici, l’atome d’hy-
duit dans l’eau est : drogène a bien une liaison. L’atome de carbone en a
m 0,134 quatre (trois vers l’atome d’azote et une vers celui d’hy-
n= = = 1,00 × 10–3 mol. drogène), et l’atome d’azote a trois liaisons covalentes
M 133,5
3. Construisons le tableau d’avancement du système : (avec l’atome de carbone).
b. La molécule d’acide cyanhydrique possède une seule
AlCl3 (s) → Al3+ (aq) + 3 Cl– (aq) liaison covalente polarisée, elle est donc forcément polaire.
État Avancement Quantités de matière
initial 0 n 0 0 32. Préparation d’une solution ionique
final xmax n – xmax = 0 xmax 3 xmax = 3 n > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
a. Déterminons dans un premier temps la quantité n0
On en déduit les concentrations dans l’état final : puis la masse m de nitrate d’ammonium à peser pour
n 1,00 × 10–3
[Al3+] = = = 1,00 × 10–2 mol · L–1 préparer la solution.
V 0,100
L’équation de dissolution dans l’eau du nitrate d’ammo-
3 n 3 × 1,00 × 10–3
[Cl–] = = = 3,00 × 10–2 mol · L–1. nium s’écrit :
V 0,100
NH4NO3 (s) → NH4+ (aq) + NO3– (aq).
4. L’ion aluminium est trois fois plus chargé que l’ion
chlorure. Pour que la solution soit électriquement neutre, Soit n0 la quantité de solide ionique dissoute. À l’état
elle doit contenir trois fois plus d’ions chlorure que d’ions final, les quantités d’ions nitrate et d’ions ammonium
aluminium, ce qui est conforme aux calculs de la ques- sont égales :
tion précédente. n = [NH4+ ] × V = [NO3–] × V = 0,10 × 0,100 = 0,010 mol.
On peut compléter le tableau d’avancement du système
30. Apprendre à rédiger suivant :
+
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. NH4NO3 (s) → NH4 (aq) + NO3 (aq)

a. La quantité de matière n de sulfate de sodium dissous État Avancement Quantités de matière


peut s’exprimer en fonction de la masse m de solide initial 0 n0 0 0
m
dissous et de sa masse molaire M : n = . final xmax n0 – xmax = 0 xmax = n xmax = n
3,6 M
A.N : n = = 0,025 mol. À l’état final, tout le solide ionique est dissous : n0 – xmax = 0
142
b. Dressons un tableau d’évolution du système : donc xmax = n0 .
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On a donc n = n0 = 0,010 mol. 35. In English Please
La masse de nitrate d’ammonium solide à peser est > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
donc : m = n0 × M = 0,010 × 80 = 0,80 g. L’atome d’azote est plus électronégatif que chacun des
b. Mode opératoire à suivre pour la préparation de la atomes d’hydrogène : il acquiert une charge partielle
solution : négative, et est donc le centre géométrique des charges
– poser une coupelle de pesée propre et sèche sur une partielles négatives de la molécule.
balance, et faire le zéro (tarer) ; Chaque atome d’hydrogène acquiert une charge
– peser une masse m = 0,80 g de nitrate d’ammonium partielle positive δ+ : le centre géométrique des charges
dans cette coupelle de pesée ; partielles positives coïncide donc avec le centre de
– introduire le solide pesé dans une fiole jaugée de 100 gravité du triangle équilatéral formé par les trois atomes
mL, à l’aide éventuellement d’un entonnoir à solide ; d’hydrogène.
– rincer la coupelle (et l’entonnoir) à l’eau distillée et Le centre géométrique des charges partielles positives et
récupérer l’eau de rinçage dans la fiole ; celui des charges partielles négatives ne sont donc pas
– compléter la fiole aux deux tiers environ avec de l’eau confondus : la molécule d’ammoniac est donc polaire.
distillée, agiter latéralement ;
– compléter la fiole jaugée avec de l’eau distillée jusqu’au N centre des δ−
trait de jauge ; boucher et agiter vigoureusement. H
H
H centre des δ+
33. Loi de Coulomb
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, valider.
a. La charge électrique de l’ion sodium est :
36. Interactions intermoléculaires
q(Na+) = e = 1,6 × 10–19 C ; celle de l’ion chlorure est :
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser.
q(Cl–) = – e = – 1,6 × 10–19 C.
b. D’après la loi de Coulomb, la valeur de la force entre a. La cohésion du propane liquide est assurée par des
deux entités chargées est proportionnelle à la charge de interactions de Van der Waals ; la cohésion de l’éthanol
chaque entité, et est inversement proportionnelle à la liquide est assurée par les interactions de Van der Waals,
valeur du carré de la distance les séparant. mais aussi par les liaisons hydrogène.
Les charges des anions et cations étant ici égales en En effet, une liaison hydrogène peut s’établir entre
valeur absolue, c’est la distance entre les ions considé- l’atome d’oxygène d’un groupe hydroxyle –OH et
rés qui va être responsable de la plus ou moins grande l’atome d’hydrogène du groupe hydroxyle d’une autre
valeur de la force. molécule.
La distance entre un cation et un anion (d1 = 282 pm) b. À 25 ºC, l’éthanol est liquide, donc le changement
étant inférieure à la distance entre deux cations d’état (de liquide à gazeux) s’effectue à une tempéra-
(d2 = 399 pm), l’interaction attractive entre un cation ture supérieure à 25 ºC.
et un anion a une valeur plus grande que la force d’in- À 25 ºC, le propane est gazeux, donc le changement
teraction répulsive entre deux cations (les plus proches d’état (de liquide à gazeux) s’effectue à une tempé-
possibles). rature inférieure à 25 ºC. Le propane a donc une
température d’ébullition moins élevée que l’éthanol.
34. Masse volumique et viscosité Dans les deux cas, des interactions de Van der Waals
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider. assurent la cohésion de l’état liquide. Dans le cas de
La présence de liaisons hydrogène a généralement pour l’éthanol, la cohésion est renforcée par la présence de
effet de rapprocher les molécules les unes des autres. liaisons hydrogène, de valeur plus forte que les interac-
Dans le butan-1-ol, la présence du groupe hydroxyle –OH tions de Van der Waals, ce qui permet d’observer une
rend possible l’établissement de liaisons hydrogène, ce température d’ébullition plus élevée pour l’éthanol que
qui n’est pas le cas dans l’éthoxyéthane. La masse volu- pour le propane.
mique du butan-1-ol doit donc être plus élevée que celle c. Pour le diiode et le difluor, seules les interactions de
de l’éthoxyéthane : dans un certain volume de butan- type Van der Waals assurent la cohésion de la phase
1-ol, il y a plus de molécules de butan-1-ol qu’il n’y a condensée (il n’y pas d’atome d’hydrogène qui pourrait
de molécules d’éthoxyéthane dans le même volume établir une liaison hydrogène).
d’éthoxyéthane (les deux molécules étant isomères et d. Le diiode a une température de changement d’état
ayant donc la même masse molaire). Cette interpré- plus élevée que le difluor, donc les interactions de Van
tation est bien cohérente avec la donnée des masses der Waals en phase condensée sont plus importantes
volumiques de l’énoncé. pour le diiode que pour le difluor. L’iode et le fluor sont
De la même façon, plus les molécules constituant le liquide deux éléments de la même colonne de la classification
sont proches les unes des autres, moins le liquide s’écoule périodique, mais l’iode est dans la cinquième période,
facilement : les molécules étant plus proches les unes des tandis que le fluor est dans la deuxième. Le diiode est
autres dans le butan-1-ol que dans l’éthoxyéthane (du plus volumineux que le difluor, donc les interactions de
fait de la présence de liaisons hydrogène dans le butan- Van der Waals entre molécules sont plus importantes
1-ol), le butan-1-ol est plus visqueux que l’éthoxyéthane. dans le cas du diiode que dans celui du difluor.
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37. ★ Halogénures d’hydrogène Solide ionique NaCl (s) CuCl2 (s) FeCl3 (s)
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, analyser. Quantité de n1 = [Cl–] × V n2 = [Cl–] × V n3 = [Cl–] × V
a. Pour les halogénures d’hydrogène HCl, HBr et HI, ce matière d’ions = 0,010 × 0,100 = 0,010 × 0,100 = 0,010 × 0,100
sont les interactions de Van der Waals qui permettent Cl– dans la = 1,0 × 10–3 mol = 1,0 × 10–3 mol = 1,0 × 10–3 mol
d’interpréter la cohésion à l’état liquide. Plus la molécule solution
est volumineuse, plus les interactions sont importantes : Quantité de n’1 = n1 n n
n’2 = 2 n’3 = 3
la température d’ébullition de HI est donc plus élevée matière de = 1,0 × 10–3 mol 2 –4 3
= 5,0 × 10 mol = 3,3 × 10–4 mol
que celle de HBr, elle-même plus élevée que celle de HCl. solide à peser
b. Dans le cas du fluorure d’hydogène, il s’établit en plus Masse de m1 = n’1 × M1 m2 = n’2 × M2 m3 = n’3 × M3
des interactions de Van der Waals, des liaisons hydro- solide à peser = 1,0 × 10–3 × = 5,0 × 10–4 = 3,3 × 10–4 ×
gène entre l’atome de fluor d’une molécule et l’atome 58,5 × 134,5 162,3
= 0,059 g = 0,067 g = 0,054 g
d’hydrogène d’une autre molécule : H – F … H – F.
La valeur des forces d’interaction modélisées par les • Tableau d’avancement pour NaCl
liaisons hydrogène étant plus grande que celle des inte-
ractions de Van der Waals, la température d’ébullition NaCl (s) → Na+ (aq) + Cl – (aq)
de HF est plus grande que celle des autres halogénures État Avancement Quantités de matière
d’hydrogène. initial 0 n’1 0 0
c. HF (,) → H+ (aq) + F– (aq) final xmax n’1 – xmax xmax = n’1 xmax = n’1
HCl (g) → H+ (aq) + Cl– (aq) =0 = n1
HBr (g) → H+ (aq) + Br– (aq) À l’état final, n’1 – xmax = 0, soit xmax = n’1 ; la quantité de
HI (g) → H+ (aq) + I– (aq) matière d’ions Cl– formés est donc n1 = xmax = n’1.
d. Pour chaque halogénure d’hydrogène, on calcule la
quantité de matière dissoute : • Tableau d’avancement pour CuCl2
m
n(HX) = . CuCl2 (s) → Cu2+ (aq) + 2 Cl – (aq)
M(HX)
D’après l’écriture des équations de dissolution, la quan- État Avancement Quantités de matière
tité d’ions H+ est égale à la quantité d’ions X– dans la initial 0 n’2 0 0
solution, ces quantités étant égale à la quantité d’halo- final xmax n’2 – xmax xmax = n’2 2xmax =
génure d’hydrogène dissous. =0 2n’2 = n2
n(HX)
On en déduit les concentrations : [H+] = [X–] = . À l’état final, n’2 – xmax = 0, soit xmax = n’2 ; la quantité de
V
Pour le flurorure d’hydrogène : matière d’ions Cl– formés est donc n2 = 2 xmax =2 n’2.
n(HF) [m / M(HF)] n
[H+] = [F–] = = On en déduit n’2 = 2 .
V V 2
(0,100 / 20,0) • Tableau d’avancement pour FeCl3
[H ] = [F ] =
+ –
= 5,00 × 10–2 mol · L–1.
0,100
FeCl3 (s) → Fe3+ (aq) + 3 Cl– (aq)
Pour le chlorure d’hydrogène :
n(HCl) [m / M(HCl)] État Avancement Quantités de matière
[H+] = [Cl–] = = initial 0 n’3 0 0
V V
(0,100 / 36,5) final xmax n’3 – xmax xmax = n’3 3xmax =
[H ] = [Cl ] =
+ –
= 2,74 × 10–2 mol · L–1. =0 3n’3 = n3
0,100
Pour le bromure d’hydrogène : À l’état final, n’3 – xmax = 0, soit xmax = n’3 ; la quantité de
n(HBr) [m / M(HBr)] matière d’ions Cl– formés est donc n3 = 3 xmax =3 n’3.
[H+] = [Br–] = =
V V n
On en déduit n’3 = 3 .
(0,100 / 80,9) 3
[H ] = [Br ] =
+ –
= 1,24 × 10–2 mol · L–1.
0,100
39. ★ Polymères superabsorbants
Pour l’iodure d’hydrogène :
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser,
n(HI) [m / M(HI)]
[H+] = [I–] = = communiquer.
V V a. Un grand nombre de molécules d’eau se trouvent
(0,100 / 127,9) piégées dans le réseau tridimensionnel formé par les
[H ] = [I ] =
+ –
= 7,82 × 10–3 mol · L–1.
0,100 longues chaînes de polymères : en effet, il peut s’éta-
blir un grand nombre de liaisons hydrogène entre les
38. ★ Préparation de solutions groupes carboxyle et carboxylate et les molécules d’eau.
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser. L’eau pénètre entre les chaînes du polymère, d’une part à
Les équations associées aux réactions de dissolution cause de la répulsion électrostatique qui existe entre elles,
s’écrivent : et d’autre part sous l’effet de l’attraction des groupes
NaCl (s) → Na+ (aq) + Cl– (aq) hydrophiles (ioniques ou polaires du polymère : établisse-
CuCl2 (s) → Cu2+ (aq) + 2 Cl– (aq) ment de liaisons hydrogène). Sous l’effet de l’insertion de
FeCl3 (s) → Fe3+ (aq) + 3 Cl– (aq) l’eau, le réseau se déploie, le matériau gonfle.
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b. Plus la différence de concentration en Na+ entre le 42. ★★ ADN
milieu intérieur et le milieu extérieur est grande, plus la > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser.
capacité d’absorption des polymères superabsorbants a. Il peut s’établir deux liaisons hydrogène entre l’adé-
est élevée. Si le polymère est introduit dans une solution nine et la thymine.
ionique de chlorure de sodium (comme le sérum physio- H
logique), la différence de concentration en ions sodium
N N H O
entre milieux extérieur et intérieur sera plus faible que
dans le cas de l’eau distillée (concentration nulle en ions
N
sodium) : la capacité d’absorption sera donc moindre N H N
dans le sérum physiologique que dans l’eau distillée. R N N
O
R
40. ★ Le sel de Mohr adénine thymine
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, réaliser.
a. Le sel de Mohr contient des ions ammonium NH+4 , des b. Il peut s’établir trois liaisons hydrogène entre la
ions sulfate SO42– et des ions fer. La formule statistique guanine et la cytosine.
indique qu’il y a deux ions ammonium (donc 2+) et deux H
ions sulfate (donc 4–), soit en tout 2–, pour un ion fer,
N O H N
qui est donc chargé 2+. Le sel de Mohr contient donc des
ions fer (II) Fe2+. N N H N
b. (NH4)2Fe(SO4)2, 6 H2O (s) → 2 NH4+ (aq) + Fe2+ (aq) +
R N N
2 SO2– 4
(aq) + 6 H2O (,).
c. La quantité de matière d’ions Fe2+ dans la solution N H O H
souhaitée est n = [Fe2+] × V. H
La dissolution d’une mole de sel de Mohr conduit à la guanine cytosine
formation d’une mole d’ions Fe2+.
Il faut donc dissoudre la quantité de matière n de sel de 43. ★ Lait démaquillant
Mohr, ce qui correspond à une masse : > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
m = n × M = [Fe2+] × V × M a. Sans agent tensioactif l’émulsion ne serait pas stable :
= 0,020 × 0,1 000 × 392 = 0,78 g.
l’huile se séparerait de la phase aqueuse, l’eau et l’huile
d. D’après l’équation de la réaction de dissolution, il y
étant des solvants non miscibles.
a deux fois plus d’ions NH+4 que d’ions Fe2+ en solution,
b. La partie polaire de l’agent tensioactif est très soluble
donc [NH+4 ] = 2 × [Fe2+] = 2 × 0,020 = 0,040 mol · L–1.
dans un solvant polaire comme l’eau. Sa longue partie
Il y a aussi deux fois plus d’ions SO2– que d’ions Fe2+ en
4 apolaire est au contraire soluble dans un solvant apolaire
solution, donc :
comme l’huile. La partie polaire a donc une grande affi-
[SO2– ] = 2 × [Fe2+] = 2 × 0,020 = 0,040 mol · L–1.
4
nité pour les phases aqueuses, elle est dite hydrophile. La
partie apolaire, pour les phases huileuses : elle est dite
41. ★★ Dureté d’une eau
lipophile (ou hydrophobe).
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
a. Si une eau à 1 ºf contient des ions calcium mais c. La partie apolaire du tensioactif est lipophile, elle
pas d’ions magnésium, alors sa concentration en ions se place donc sur la gouttelette, tandis que sa partie
calcium est [Ca2+] = 10–4 mol · L–1, ce qui correspond à polaire, hydrophile, se place du côté de l’eau.
une concentration massique cm (Ca2+) = [Ca2+] × M(Ca2+)
= 10–4 × 40,1 = 4 × 10–3 g · L–1 = 4 mg · L–1. 44. S’auto-évaluer
Si une eau à 1ºf contient des ions magnésium mais pas a. Dans le tube, on observe un liquide incolore (le
d’ions calcium, alors sa concentration en ions magné- pentane) et un dépôt de solide au fond.
sium est [Mg2+] = 10–4 mol · L–1, ce qui correspond à une Le pentane C5H12 , constitué d’atomes d’électronégati-
concentration massique cm (Mg2+) = [Mg2+] × M(Mg2+) vités voisines, est un solvant apolaire. Un solide ionique
= 10–4 × 24,3 = 2,4 × 10–3 g · L–1 = 2,4 mg · L–1. comme le sulfate de cuivre n’est donc pas soluble dans le
b. À l’aide d’un tableur, on calcule la concentration pentane, ce qui explique que ce solide ionique se dépose
c (Ca2+) au fond du tube contenant le pentane.
molaire en ions Ca2+([Ca2+] = m 2+ et la concen-
M (Ca )) b. L’eau est un solvant polaire, dans lequel le sulfate de
c (Mg2+) cuivre est très soluble ; quand de l’eau est introduite
tration molaire en ions Mg2+ ([Mg2+] = m .
M (Mg2+)) dans le tube, et que le contenu du tube est agité, le
On en déduit ensuite la somme des concentrations sulfate de cuivre se dissout dans l’eau, ce qui conduit à
molaires de ces deux ions, avant de calculer le degré la formation d’ions cuivre (II) et d’ions sulfate solvatés.
français (104 × ([Ca2+] + [Mg2+])). On n’observe plus de dépôt solide dans le tube.
c. La Cristalline Vosgia et la Volvic sont très douces, la L’eau et le pentane étant non miscibles, on observe
Cristalline St-Cyr est moyennement dure, et l’Hépar et la deux phases liquides : le pentane, de densité inférieure
Contrex sont très dures. à 1 par rapport à l’eau et incolore, constitue la phase
88

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supérieure ; la phase aqueuse de couleur bleue à cause L’alginate de calcium est aussi formé de longues chaînes
de la présence des ions Cu2+ dissous dans l’eau. d’alginates, mais les ions calcium comportent deux
charges élémentaires positives.
O O O O O O
HO OH C HO OH C HO OH C
O O O

EXE RCICES Vers le Bac O


O
O O
O
O O
O
O O

C HO OH C HO OH C HO OH

Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par O O


+ Ca+
O O
+ Ca+
O O
O
+ Ca+

compétences sont disponibles sur le site : O O O O O O


HO OH C HO OH C HO OH C
www.nathan.fr/sirius2015 O O O
O O O O O O O
O O O

45. RÉSOLUTION DE PROBLÈME C HO OH C HO OH C HO OH


O O O O O O

L’expérience du jet d’eau


Chaque ion calcium peut ainsi interagir électriquement
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser.
avec les groupes COO– chargés négativement de deux
1. L’atome de chlore est beaucoup plus électronégatif
chaînes d’alginates, ce qui va rapprocher les chaînes
que celui de l’hydrogène : la liaison H – Cl de la molécule
d’alginates les unes des autres. Elles ne sont plus disper-
de chlorure d’hydrogène est polaire. Le centre géomé-
sées dans la solution, ce qui explique la non solubilité des
trique des charges partielles positives (situé sur l’atome
alginates de calcium dans l’eau.
d’hydrogène) et le centre géométrique des charges
3.
partielles négatives (situé sur l’atome de chlore) sont
donc distincts. La molécule de chlorure d’hydrogène
est polaire, et donc très soluble dans un solvant polaire
comme l’eau.
2. La teinte rose de l’hélianthine met en évidence la
présence d’ions H+ en plus grande concentration qu’au brins d’alginate
départ ; la formation du précipité blanc en présence de ions calcium Ca2+
nitrate d’argent met en évidence des ions chlorure Cl–.
Lors de la dissolution du chlorure d’hydrogène gazeux, il 4. 1re étape : dissolution de l’alginate de sodium, soluble
y a donc eu formation d’ions H+ et d’ions Cl–. en solution aqueuse.
3. L’équation de la réaction qui s’est produite dans le 2e étape : préparation d’une solution aqueuse conte-
ballon peut donc s’écrire : nant des ions calcium.
HCl (g) → H+ (aq) + Cl– (aq). 3e étape : lorsque le lactate de calcium est introduit
Le « jet d’eau » observé peut s’expliquer par la grande dans la solution d’alginate de sodium, les ions calcium
solubilité du chlorure d’hydrogène gazeux dans l’eau : il Ca2+ réagissent avec deux brins d’alginate. Les ions calcium
se dissout dans l’eau avec laquelle il est en contact dès prennent la place des ions sodium. Les ions calcium étant
l’ouverture de la pince. La quantité de gaz dans le ballon doublement chargés positivement, chaque ion calcium
diminue, ce qui entraîne une diminution de pression du peut interagir avec deux charges négatives donc deux
gaz dans le ballon : l’eau du cristallisoir est alors aspirée groupements carboxylate CO–2 . Il y a donc formation d’un
dans le ballon. réseau, puisque les ions calcium permettent de « lier »
deux chaînes d’alginates entre elles. Cette polymérisation
46. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS des chaînes d’alginates crée le gel qui devient épais, il
durcit : une peau souple se forme à la surface d’une perle.
Cuisiner avec des alginates
4e étape : On fait tomber goutte-à-goutte le mélange
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
avec l’alginate de sodium dans la solution aqueuse de
1. Un alginate de sodium est très soluble dans l’eau,
chlorure de calcium et on obtient les perles souhaitées, à
contrairement à un alginate de calcium.
condition de les retirer rapidement (sinon la polymérisa-
2. L’alginate de sodium est une longue chaîne compo-
tion se fait aussi à l’intérieur des billes).
sée de groupes carboxyles (COO–) et d’ions sodium Na+.
O O −Na O O −Na O O −Na
HO OH C HO OH C HO OH C 47. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
O O O
O O O O O O O Teneur en sulfate d’une eau minérale
O O O
C HO OH C HO OH C HO OH Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
O O −Na O O −Na O O −Na
sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

89

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CH

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CHAPITRE COMPRENDRE

12 Alcanes, alcools
et changements d’état
> Manuel pages 230 à 249

Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– présenter les chaînes carbonées des molécules organiques ;
– présenter les molécules appartenant à la classe fonctionnelle des alcanes ;
– présenter les molécules appartenant à la classe fonctionnelle des alcools ;
– exploiter les connaissances sur les interactions intermoléculaires pour interpréter les températures de changement
d’état dans le cas des alcanes et des alcools ;
– interpréter les aspects énergétiques associés à ces changements d’état ;
– réaliser une distillation fractionnée.
Les molécules organiques ont été abordées en classe de Seconde avec la détection de la présence des groupes carac-
téristiques. En classe de Première, cette étude est approfondie, et certaines classes fonctionnelles sont reconnues
systématiquement (alcane, alcool, puis dans le chapitre 18, aldéhyde, cétone et acide carboxylique). Rappelons
que la présence d’un groupe caractéristique permet de dire qu’une molécule appartient à une classe fonctionnelle
(terme préconisé par l’IUPAC). La réciproque est fausse : les alcanes comme les alcènes ou les alcynes constituent des
classes fonctionnelles sans groupe caractéristique. Une molécule peut appartenir à plusieurs classes fonctionnelles.
Il a été fait le choix d’introduire dans ce chapitre l’analyse des températures de changement d’état car l’analyse
des alcanes et des alcools est assez simple pour lier ces grandeurs à la structure des molécules, comme le signale le
programme. Les formules topologiques (introduites dans le cadre des molécules de la matière colorée pour alléger
les écritures) n’ont pas été utilisées dans ce chapitre car elles seront introduites de manière plus systématique en
classe de Terminale S. Les formules semi-développées ont été le plus souvent écrites en conformation zig-zag en
prévision de l’utilisation des formules topologiques en Terminale S.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Raffinerie de pétrole à Grangemouth, Écosse.


Pourquoi la tour de distillation permet-elle
de séparer les différentes espèces chimiques
La tour de Babel, Lucas van Valckenborch, constituant le pétrole ?
xVIe siècle.
Comment les chimistes de tous les pays peuvent-ils Au premier abord, un élève de Première a bien peu d’outils
se comprendre lorsqu’ils communiquent pour répondre. Une possibilité est d’orienter la discussion
sur les molécules qu’ils étudient ? sur la distillation des alcools issus de la fermentation des
fruits. Les distillateurs en cuivre utilisés ont souvent été
Lorsqu’on va en pharmacie, on peut acheter un médi-
vus par des élèves lors de visites dans des fermes ou des
cament générique en le désignant par le nom de son
exploitations vinicoles. On peut aussi penser à la prépara-
principe actif. Il est donc nécessaire de nommer les
tion du vin chaud pendant les périodes d’hiver.
molécules aussi bien dans la vie courante que dans le
Sur ce dernier exemple concret, on peut demander à
monde scientifique.
l’élève pourquoi il est autorisé à boire un vin chaud qui
En classe de Seconde, aucun élément de nomenclature a bouilli plusieurs minutes, tout en lui donnant comme
n’a été introduit et pourtant, de nombreuses molécules information la température d’ébullition de l’alcool
organiques ont pu être présentées. Faut-il alors faire un (78-79 oC) : l’éthanol se vaporise presque complètement
glossaire, à l’image d’un dictionnaire bilingue, pour dési- alors que l’eau ne se vaporise que peu. La discussion
gner toutes les molécules existantes ou imaginables ? peut tourner autour de la connaissance de l’élève sur les
À ce jour, plusieurs millions de molécules organiques différents carburants issus du pétrole (diesel, essence,
ont été isolées ou synthétisées. Ce nombre considérable kérosène, etc.) Il peut alors s’interroger sur le fait que
impose des règles de nomenclatures systématiques et si ces carburants diffèrent, c’est que leurs structures
rigoureuses. chimiques sont différentes, et donc que leurs tempéra-
tures d’ébullition le sont aussi. Il doit être possible de les
séparer en faisant bouillir le mélange : les espèces qui
ont la plus faible température d’ébullition sont vapori-
sées en premier, à l’image de l’éthanol dans le vin.

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Vidéo Débat : Jamy de l’émission « C’est pas – des pertes thermiques dues au calorimètre ;
sorcier » présentant les différentes catégories – des mesures de volumes d’eau liquide trop imprécises ;
d’hydrocarbures. – des mesures de masses trop imprécises (pesée, mais
Quelles sont les trois grandes catégories aussi mauvais essuyage des glaçons entraînant une
d’hydrocarbures citées par Jamy ? surestimation de la masse d’eau solide) ;
La vidéo de quelques dizaines de secondes présente briè- – une mauvaise estimation du moment où le dernier cris-
vement les trois grandes catégories d’hydrocarbures : tal de glace fond ;
linéaire, cyclique et ramifiée. La présentation de cette – etc.
vidéo peut être l’occasion d’entraîner les élèves à la prise
de notes.
2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Diversité des molécules organiques
AC T I V I T É S
Commentaires
1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE Attention : une erreur s’est glissée dans le document 4
Énergie de fusion de la glace du manuel spécimen distribué aux enseignants. La
molécule dessinée n’est pas la bonne. Cette erreur a été
Commentaires corrigée lors de la réimpression pour les manuels des
Cette expérience très classique permet aux élèves élèves.
d’aborder la notion de transfert d’énergie. La molécule analysée est le sulcatol, ou 6-méthylhept-
L’utilisation du petit sac en plastique pour séparer 5-èn-2-ol, de formule semi-développée :
glaçon et eau permet d’éviter les confusions entre le
système (les glaçons) et l’extérieur d’un système (l’eau), CH3 OH
surtout après la fonte des glaçons. CH2 CH
C
CH3 CH CH2 CH3
Réponses
RÉALISER
1. L’élève peut noter que la masse du sachet en plas- Réponses
tique est souvent négligeable devant celle des glaçons. ANALYSER
1. a. Dans le cas de l’octane (doc. 1) et de l’éthanol
ANALYSER (doc. 5), chaque atome de carbone est lié à 1 ou 2
2. a. Le rôle du vase du calorimètre est d’isoler l’en- autres atomes de carbone, mais pas plus. Ces molécules
semble {eau + sac + glaçons} du reste de l’univers. Il peuvent être qualifiées de linéaires.
limite le transfert thermique entre l’air extérieur et b. Dans le cas du 2,2,4-triméthylpentane (doc. 2) et
l’eau : le changement de température de l’eau n’est du 6-méthylhept-5-èn-2-ol (doc. 4), on constate qu’au
attribuable qu’à la fonte des glaçons. moins 1 atome de carbone est lié à 3 ou 4 atomes de
b. L’eau apporte l’énergie nécessaire à la fonte des carbone. Ces molécules peuvent être qualifiées de
glaçons.
ramifiées.
c. Dans le liquide, les molécules d’eau sont nettement
c. Dans le cas du cyclohexane (doc. 3) et du terpinéol
moins organisées que dans le solide : les interactions
(doc. 6), on constate qu’une chaîne carbonée se referme
intermoléculaires sont moindres dans le liquide que dans
sur elle-même. Ces molécules peuvent être qualifiées de
le solide. L’énergie apportée à la glace a donc permis de
cycliques.
rompre partiellement les interactions intermoléculaires
entre les molécules d’eau.
ANALYSER
2. a. Le point commun entre le 6-méthylhept-5-èn-2-ol,
VALIDER
3. a. L’énergie reçue par l’eau du calorimètre est : l’éthanol et le terpinéol est la présence du groupe carac-
%reçue,eau (en J) = 4,18 × (θf – θi) × 400 : la masse d’eau téristique – OH.
est de 400 g. L’énergie reçue par les glaçons est donc : b. Le document 7 permet de dire que le 6-méthylhept-5-
%reçue (en J) = 4,18 × (θi – θf) × 400. èn-2-ol est un alcool secondaire, l’éthanol est un alcool
%reçue primaire et le terpinéol est un alcool tertiaire.
b. %mass,fus = . En système international, l’unité
m2 – m1
RÉALISER
est le J · kg–1. Il est plus probable que les élèves four- 3. a. Le cyclohexanol a pour formule semi-développée :
nissent le résultat hors système international, en J · g–1.
|% − %mass,fus,table | H2C CH2
c. L’écart relatif est mass,fus .
%mass,fus,table H2C HC OH
d. Les sources d’erreurs sont nombreuses dans cette
expérience. Citons par ordre d’importance : H2C CH2

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b. La formule brute montre que la chaîne carbonée COMMUNIQUER
contient 3 atomes de carbone. Le suffixe en –ol est 4. Le pentane, distillé en premier, est le plus volatil (sa
analogue à celui des espèces désignées dans la ques- température d’ébullition est plus basse).
tion 2. a : on peut supposer l’existence d’un groupe –OH. Les industriels peuvent obtenir l’essence (volatil) en
Une chaîne ramifiée est impossible. Une chaîne carbo- recueillant les premières fractions distillées dans la tour
née cyclique est envisageable, mais la présence de 8 d’une raffinerie.
atomes d’hydrogène obligerait la structure à dépasser la
règle de l’octet pour au moins un atome de carbone. Les
deux possibilités sont donc : EXE RCICES Appliquer le cours
OH
CH2
CH3 CH2
OH

CH3
CH
CH3
❙ Chaîne carbonée, nomenclature des alcanes
(§1 et 2 du cours)

propan-1-ol propan-2-ol 14. Identifier des chaînes carbonées


La numérotation présentée dans le cas des documents 2 Une chaîne carbonée est linéaire si aucun atome de
et 4 permet à l’élève de conclure sur la bonne molécule. carbone n’est lié à trois ou quatre autres atomes de
carbone. Une chaîne est cyclique si elle se referme sur
COMMUNIQUER elle-même.
4. Les molécules organiques sont nombreuses. Il ne a est une chaîne carbonée linéaire.
semble pas envisageable de donner à chacune d’elle un b est une chaîne carbonée cyclique.
nom qui traduirait sa provenance (par exemple l’acide c est une chaîne carbonée cyclique et ramifiée.
lactique du lait) ou qui puisse suggérer qu’elle n’est issue d est une chaîne carbonée linéaire.
que d’une synthèse au laboratoire. Il faut donc donner
un nom qui traduise les caractéristiques structurales de 15. Nommer des alcanes
la molécule, en particulier la forme de sa chaîne carbo- Il faut dans un premier temps rechercher la chaîne
née, et la présence d’éventuel groupe caractéristique. À carbonée linéaire la plus longue, puis les numéros des
chaque molécule est ainsi associé un seul et unique nom atomes de carbone portant des ramifications et les noms
et vice-versa. des ramifications.
a est le 3-éthylhexane ; b est le butane ; c est
2,3,4-triméthylpentane.
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION Entre deux numéros il y a une virgule ; entre un numéro
et une lettre il y a un tiret. Il ne faut pas oublier le préfixe
Miscibilité des alcools avec l’eau
« tri » car le groupe méthyle est présent trois fois.
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
fiches-guides élève et professeur sur le site : 16. Déterminer des formules semi-développées
www.nathan.fr/sirius2015
CH3

CH3 C CH3
4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Séparation d’un mélange homogène CH3
par distillation fractionnée 2,2-diméthylpropane
RÉALISER CH2 CH3
1. Les mesures expérimentales conduisent à d’excellents CH3 CH
résultats par rapport aux données de la littérature.
CH3
RÉALISER 2-méthylbutane
2. Consulter le schéma page 241 du manuel.
CH2 CH2
ANALYSER
CH3 CH2 CH3
m
3. a. Calculer le rapport pour les deux distillats obtenus. pentane
V
b. Lors des phases de test, nous avons observé une
température de distillation du pentane de 35 oC (au lieu ❙ Alcools (§3 du cours)
de 36 oC), ce qui reste tout à fait dans la barre d’incerti-
tude de mesure. 17. Identifier des alcools
Il est raisonnable d’affirmer que les espèces distillées a et e sont des alcools.
sont des corps purs, car les valeurs de deux caractéris- b n’est pas un alcool car l’atome de carbone lié au
tiques physiques sont celles de la littérature. groupe –OH est aussi lié à un autre groupe caractéristique.
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d n’est pas un alcool car l’atome de carbone lié au 21. Réaliser un schéma cohérent
groupe –OH est engagé dans une double liaison (c’est Premier tube : une seule phase car la solubilité dans l’eau
un phénol). de l’éthanol est infinie.
Deuxième tube : deux phases car la masse d’alcool est
18. Déterminer la classe d’alcools plus grande que 0,06 g (phase supérieure : alcool ; phase
a. Les deux alcanes de formule brute C4H10 sont : inférieure : eau qui solubilise l’alcool).
CH3
❙ Température de changement d’état (§4 du cours)
CH2 CH3 CH
H 3C CH2 et H 3C CH3 22. Calculer une énergie de fusion
 = m × mas,fus = 5,0 × 103 × 334 = 1,7 MJ
Pour obtenir l’ensemble des alcools de formule brute
C4H10O, on place à tour de rôle le groupe hydroxyle –OH
23. Analyser des données
sur chacun des atomes de carbone non équivalents des
A : hexane ; B : pentane car l’hexane a une chaîne carbo-
chaînes carbonées précédentes. On a donc :
1 2
née plus longue que le pentane.
CH2 CH2 CH2 CH3
H 3C CH2 OH H 3C CH
24. Analyser des états
OH a. La structure de l’éthanol est obtenue est rempla-
3 4
çant un groupe méthyle –CH3 du propane par le groupe
CH3 CH3 hydroxyle –OH.
H 3C C OH Par conséquent, l’éthanol a une température d’ébul-
CH OH
H 3C CH2 lition plus élevée que celle du propane. Ainsi, il existe
CH3 une plage de température pour laquelle le propane est
b. La classe d’un alcool se détermine à partir du nombre gazeux alors que l’éthanol est liquide. La température
d’atomes de carbone liés à l’atome de carbone porteur ambiante doit être dans cette plage de température :
du groupe hydroxyle. le propane est sous forme gazeuse et l’éthanol est sous
Le nom d’un alcool se détermine en cherchant la chaîne forme liquide.
carbonée principale, puis le numéro de l’atome de b. Lors d’un apport d’énergie par transfert thermique
carbone porteur du groupe hydroxyle et enfin la position au liquide, le corps pur passe de l’état liquide (molécules
et le nom des ramifications. On a ainsi : en contact, en mouvement incessant et en interactions
intermoléculaires) à l’état gazeux (molécules « éloi-
Alcool Classe Nom
gnées » les unes des autres, en mouvement incessant et
1 primaire butan-1-ol sans interactions intermoléculaires entre elles).
2 secondaire butan-2-ol
25. Conclure en argumentant
3 primaire 2-méthylpropan-1-ol
Le liquide le plus volatil, c’est-à-dire celui qui a la plus
4 tertiaire 2,2-diméthylpropan-2-ol basse température d’ébullition, est distillé en premier.
Comme 98 , 126, on recueille en premier l’heptane.
19. Nommer des alcools

EXE RCICES S’entraîner


26. Exercice résolu dans le manuel
pentan-1-ol pentan-2-ol
27. Application de l’exercice résolu
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, communiquer.
1. Les alcools secondaires ayant cette formule brute sont :
OH

pentan-3-ol CH2 CH
CH3 CH2 CH3
pentan-2-ol
20. Analyser des données
CH3 CH2 CH2
OH
CH3 CH CH3
C CH3
H3C CH2
OH
2-méthylbutan-2-ol pentan-3-ol
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30. Apprendre à rédiger
OH > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
CH a. et b. La classe k d’un alcool correspond au nombre k
CH3
CH3 d’atomes de carbone lié à l’atome de carbone porteur
CH
du groupe –OH.
CH3 Les chaînes carbonées de 6 atomes de carbone présen-
3-méthylbutan-2-ol tant un groupe –OH porté par 1 atome de carbone lié à
3 autres atomes de carbone sont :
Les alcools primaires ayant cette formule brute sont :
OH OH
CH3 CH2 OH
CH CH2 C C C C C H3C CH2 C CH2 CH3
CH3 CH3
C
3-méthylbutan-1-ol
OH
CH3
C C C C
CH3 CH OH
CH2 CH2 C C
Les alcools répondant à la question sont donc :
2-méthylbutan-1-ol
OH
CH3 OH
H3C CH2 C CH2 CH3
CH3 C CH2
CH3
CH3 3-méthylpentan-3-ol
2,2-diméthylpropan-1-ol
L’alcool tertiaire ayant cette formule brute est : OH
OH
CH3 C CH2 CH2 CH3
CH3 C CH2
CH3
CH3 CH3 2-méthylpentan-2-ol
2-méthylbutan-2-ol
2. « Il existe plusieurs alcools secondaires ayant cette
formule brute. Il faut être plus précis dans ta demande OH
en donnant le nom et la formule semi-développée de
H3C C CH CH2
l’alcool dont tu as besoin. »
CH3 CH3
28. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
2,3-diméthylbutan-2-ol
29. Application de l’exercice résolu nº 2
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer. 31. ★ Le sorbitol
1. La formule semi-développée du propan-1-ol est obte- > COMPÉTENCES : Restituer, analyser.
nue à partir de celle du butane en remplaçant un groupe a. Le sorbitol et l’hexan-1-ol ont la même chaîne
méthyle par un groupe hydroxyle. Par conséquent, la carbonée.
température d’ébullition de l’alcool est plus élevée que Deux groupes hydroxyle de deux molécules différentes
celle de l’alcane, ce qui est bien présenté dans le tableau peuvent être en interactions intermoléculaires en
de données. formant des liaisons hydrogène. Plus il y a de liaisons
2. L’alcool est plus soluble que l’alcane dans l’eau car il hydrogène, plus la température d’ébullition de l’espèce
établit plus d’interactions intermoléculaires avec l’eau. est élevée.
L’eau est un solvant polaire et l’alcool une molécule Le sorbitol a plus de groupe hydroxyle que l’hexan-1-ol, il
polaire : il y a donc des interactions intermoléculaires a donc une température d’ébullition plus élevée.
entre ces deux molécules. b. Le raisonnement est ici le même, mais en considérant
De plus, l’alcool peut établir des interactions avec l’eau cette fois les liaisons hydrogène que l’espèce chimique
en formant des liaisons hydrogène. peut établir avec l’eau.

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32. ★ In English Please On en déduit la valeur de l’énergie molaire de vaporisa-
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. tion de l’eau :
 × I × Δt
La formule semi-développée de l’isobornéol est : m, vap = = 40,6 kJ · mol–1.
m1 – m2
CH3
35. Molécules cycliques
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
CH
OH a. a (3) ; b (1) ; c (2).
H2C CH b.
H2C CH2
H3C C CH3
H2C HC OH
H2C CH2
HC CH2
CH
CH3
Afin de ne plus avoir aucun cycle dans la molécule, il
faudrait couper au minimum deux liaisons carbone-car- 36. Cholestérol
bone (les coupures formant des vagues ci-dessus). > COMPÉTENCES : Restituer, analyser.
L’isobornéol est donc une molécule bicyclique. a. En déplaçant le groupe –OH sur un groupe méthylène
– CH2 – on détermine qu’il existe 11 autres alcools secon-
33. Réaliser un schéma daires ayant la même chaîne carbonée que le cholestérol.
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, réaliser. CH3
Le montage décrit est celui du montage de distillation
fractionnée. CH3 CH CH2
CH2 CH CH2
thermomètre CH2 C
CH3 CH2 CH2
eau tiède réfrigérant CH2 CH CH
colonne droit CH2 C CH CH2 CH CH3
à distiller
CH3
CH C CH2
HO CH2 CH
eau
froide b. En déplaçant le groupe –OH sur un groupe méthyle
ballon – CH3 , on détermine qu’il existe 5 alcools primaires
ayant la même chaîne carbonée que le cholestérol.
En déplaçant le groupe –OH sur un groupe méthynyle
CH (non engagé dans une double liaison, sinon c’est un
distillat énol), on détermine qu’il existe 6 alcools tertiaires ayant
la même chaîne carbonée que le cholestérol.
support élévateur
37. ★ Distillation d’un mélange d’alcanes
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
chauffe-ballon grains de pierre ponce
1. Schéma : consulter le manuel page 241.
2. Rôle :
34. Énergie de vaporisation de l’eau – du thermomètre : mesurer la température d’ébullition
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. de l’espèce qui est en train d’être distillée ;
a. Entre le conducteur ohmique et l’eau, il se produit un – du réfrigérant à eau latéral : liquéfier les vapeurs de
transfert thermique. l’espèce chimique qui est en train d’être distillée ;
Après que l’eau a atteint 100 ºC, le transfert thermique – du support élévateur : retirer rapidement et dans de
sert à vaporiser l’eau, c’est-à-dire à transformer l’eau bonnes conditions de sécurité le dispositif de chauffage.
liquide en eau gazeuse à température constante. 3. Plus la chaîne carbonée de l’alcane est longue, plus sa
b. Pendant la durée Δt, une masse (m1 – m2) d’eau a été température d’ébullition est grande.
vaporisée. Donc : a. Le récipient contient du pentane, car sa température
 = (m1 – m2) × mass, vap . correspond à la température d’ébullition observée pour
ce volume.
L’énergie reçue par l’eau pendant la durée Δt est fournie
b. Tout le pentane a été distillé : il reste donc 10 mL
par le conducteur ohmique :
d’hexane et 20 mL d’heptane.
 =  × I × Δt = 24 × 0,70 × 30 × 60 = 30,24 kJ. c. θéb (pentane) = 36 ºC ; θéb (hexane) = 69 ºC ;
c. On a donc  = (m1 – m2) × mass, vap =  × I × Δt. θéb (heptane) = 98 ºC.
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38. Température d’ébullition des hydrocarbures Un alcool peut s’obtenir par la réaction d’un alcène
> COMPÉTENCES : Analyser, communiquer. avec de l’eau en présence d’acide sulfurique. Dans ces
a. Les hydrocarbures par ordre croissant des tempéra- conditions, un atome d’hydrogène se fixe sur un atome
tures d’ébullition sont : de carbone engagé dans la double liaison, et un groupe
gaz liquéfiables, éther de pétrole et naphta ; essence ; –OH se fixe sur l’autre atome.
kérosène ; gazole. Les alcènes ayant la même chaîne carbonée que l’alcool
b. – 280 ºC – 360 ºC : gazole ; sont :
– 180 ºC – 280 ºC : kérosène ;
CH CH3 CH2 CH2
– 60 ºC – 180 ºC : essence ;
CH2 CH CH3 C
– 20 ºC – 60 ºC : éther de pétrole et naphta ;
– , 20 ºC : gaz liquéfiables. CH CH3
CH3 CH3
CH3 C
39. S’auto-évaluer
CH3
L’attribution des températures d’ébullition peut se faire
en rappelant les deux faits expérimentaux suivants : Chaque alcène peut conduire à la formation de deux
– la température d’ébullition d’un alcane ou d’un alcool alcools différents. C’est l’alcool de classe la plus élevée
linéaire augmente quand la longueur de la chaîne carbo- qui est synthétisé majoritairement.
née augmente ; Les différentes réactions sont :
– la température d’ébullition de l’alcool obtenu en
remplaçant un groupe méthyle –CH3 d’un alcane OH
est plus élevée que celle de cet alcane. Les tempé- CH CH3 CH CH3 OH CH2 CH3
ratures d’ébullition augmentent donc dans la série : CH2 CH CH3 CH CH2 CH
θéb (méthane CH4) , θéb (éthane CH3−CH3) , θéb (métha- → +
CH3 CH3 CH3
nol CH3−OH) , θéb (éthanol CH3−CH2−OH).
alcool secondaire alcool primaire
D’où : θéb (méthane CH4) = –161 ºC ; majoritaire minoritaire
θéb (éthane CH3−CH3) = –89 ºC ; OH
θéb (méthanol CH3−OH) = 65 ºC ; OH
CH CH3 CH CH2
θéb (éthanol CH3−CH2−OH) = 78 ºC. CH3 CH3
CH3 C CH3 CH CH3 C
→ +
CH3 CH3 CH3
EXE RCICES Vers le Bac alcool secondaire
minoritaire
alcool tertiaire
majoritaire
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par OH
OH
compétences sont disponibles sur le site : CH2 CH2 CH2 CH2 CH2 CH3
www.nathan.fr/sirius2015 CH3 C CH3 CH CH3 C
→ +
CH3 CH3 CH3
40. RÉSOLUTION DE PROBLÈME alcool primaire alcool tertiaire
Synthèse d’alcools minoritaire majoritaire
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, communiquer.
C’est donc le premier alcène présenté qui doit être utilisé.
La formule semi-développée de l’alcool à synthétiser est :
OH 41. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
CH CH3 Détermination de l’énergie molaire de vaporisation
CH3 de l’eau
CH
Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
CH3 sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

97

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CH

9782091722399_001-154_LDP_Sirius_1reS.indd 98 01/07/2015 18:19


CHAPITRE COMPRENDRE

13 Champs
et forces
> Manuel pages 250 à 273

Choix pédagogiques
Après avoir étudié les interactions entre deux corps en s’appuyant sur les lois de Coulomb et de Newton, un nouveau
cadre théorique est introduit dans ce chapitre avec le concept de champ. Nous avons choisi d’aborder ce concept
à travers des exemples variés de la vie quotidienne, avant d’introduire et de caractériser les champs magnétique,
électrostatique et de gravitation.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Elle permet en outre, d’adopter un autre point de vue : on


passe de l’étude de la valeur de la température en un point
Multi-impacts de foudre au-dessus de la ville précis à une vision globale de sa valeur et de ses variations,
de Cagliari, en Sardaigne. nécessaire pour étudier des phénomènes à l’échelle de la
Comment peut-on expliquer ce phénomène Terre. Par ailleurs, cela montre que le concept de champ
fascinant mais parfois destructeur ? n’est pas réservé aux sciences physiques et chimiques,
Cette image a été choisie pour interpeller les élèves sur mais qu’il s’agit d’un concept transversal.
un phénomène fascinant connu de tous : la foudre. On Pour en savoir plus : http://www.infoclimat.fr/
pourra par exemple parler des « chasseurs d’éclairs »
qui utilisent des détecteurs de champ électrique pour
Expériences d’électrostatique.
synchroniser leurs appareils photographiques. Comment expliquer le déplacement et l’accélération
de la balle de polystyrène métallisée ?
Pour en savoir plus : http://www.chasseurs-orages.com/
Ce sera également l’occasion d’introduire la machine Cette vidéo amateur a été choisie en raison de son carac-
de Wimshurst et de rappeler l’expression de la force tère ludique. L’expérimentateur explique simplement
électrique exercée sur un pendule électrostatique. La comment l’action de la force électrique qui s’exerce sur la
résolution de problème page 272 du manuel permettra balle de polystyrène métallisée se traduit par un mouve-
de réinvestir quantitativement cette première approche ment plus rapide. Comment comprendre que la force
après avoir parlé du condensateur plan dans le cours. puisse augmenter en valeur lorsque l’on diminue l’espace
entre les plaques ? Comment expliquer que la balle reste
Carte de prévision des températures. entre les plaques ? La simple loi de Coulomb ne suffit plus
Quels renseignements peut-on tirer ici, et est par ailleurs inapplicable car les plaques chargées
de cette représentation ? ne sont pas des corps ponctuels. Le fait de les rapprocher
La carte des températures a été choisie car elle permet modifie les propriétés électriques de l’espace entre les
aux élèves de l’interpréter en associant les couleurs aux deux plaques. À la vue du mouvement rapide de la balle
températures dans un premier temps et, dans un second lorsque les plaques sont au plus proche, on peut aussi
temps, de retrouver des résultats connus : par exemple, déterminer le sens et la direction de la force électrique.
en France en plein été et en milieu de journée, la tempé- Cette force semble être de valeur constante car le mouve-
rature de surface est plus élevée dans les terres qu’en ment de la balle se reproduit quasiment à l’identique :
mer. Elle montre également que la température est on entend la fréquence des chocs qui est constante pour
globalement plus élevée près de l’équateur (au Sahara une distance donnée entre les plaques (après une phase
par exemple) et devient de plus en plus basse en direc- initiale transitoire). On utilisera une autre séquence de la
tion des pôles (Groenland). Cette carte permet de noter vidéo dans l’exercice 32 page 270 pour illustrer le principe
que la variation de température des eaux de l’équateur de l’accélérateur de particules.
aux pôles n’est pas linéaire et peut être utilisée pour L’intégralité de cette vidéo est disponible à l’adresse sui-
l’étude des relations entre les océans. vante : https://www.youtube.com/watch?v=B2BKjc3pjuM

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AC T I V I T É S en mouvement et « poussées » par les forces de pression
qui s’exercent des zones de forte pression vers les zones
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE de basse pression. Plus les variations de pression sont
Notion de champ grandes sur une distance donnée et plus la vitesse du
vent sera grande (par exemple, en météo prévisionnelle
Commentaires pour l’aviation, on dit couramment que plus les isobares
L’activité documentaire proposée a pour objectif d’in- sont resserrées, plus le vent est fort).
troduire le concept de champ appliqué à un exemple de Remarque : le fait que la direction du vent ne soit pas
la vie quotidienne : la prévision météorologique. Cette perpendiculaire aux isobares est dû aux effets de la
activité peut être réalisée par les élèves en autonomie, rotation de la Terre sur elle-même. La Terre n’est pas
les résultats étant par la suite mis en commun et discu- un référentiel galiléen à l’échelle du temps d’évolution
tés en classe. À l’aide de cet exemple concret, les élèves d’une masse d’air, et tout se passe comme si la masse
abordent la notion de champ et réfléchissent à une « vue d’air était soumise à des forces fictives supplémentaires,
d’ensemble » de ses propriétés. Cet exemple permet dites « forces d’inertie de Coriolis », qui s’ajoutent aux
également de mettre en évidence les différences entre
forces de pression. En France, situé dans l’hémisphère
un champ scalaire, caractérisé par des lignes (ou zones)
nord, cet effet fait tourner une dépression dans le sens
isovaleurs, et un champ vectoriel, caractérisé ici par un
inverse des aiguilles d’une montre autour du centre
ensemble de vecteurs.
dépressionnaire.
Réponses
S’APPROPRIER
2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
1. Les différentes couleurs du document 1 représentent
les valeurs des vitesses des vents. L’émergence du concept de champ
2. a. Le centre de la dépression est situé en Bretagne au S’APPROPRIER
niveau de la lettre L (low en anglais) qui représente la 1. a. Les tourbillons en mouvement autour du fil parcouru
zone de plus basse pression (pression atmosphérique par un courant électrique sont une représentation des
inférieure ou égale à 970 hPa dans le cas présent). lignes de force imaginées par Michael Faraday. Faraday
b. La région qui a subi les plus grosses rafales de vents à imagina que la boussole s’orienterait suivant la direction
1 heure du matin, lors du passage de la tempête Xynthia, d’une ligne de force comme le fait un drapeau dans le
est la côte sud-ouest de la France. Les rafales étaient vent. Les tourbillons en mouvement de la vidéo (dispo-
de l’ordre de 100 km · h–1 et leurs directions moyennes nible sur le site www.nathan.fr/sirius2015) sont donc
étaient orientées vers le nord-est de la France. une image de la représentation de Faraday, mais aucun
3. On remarque une zone bleue au niveau de la Bretagne,
fait expérimental ne prouve aujourd’hui l’existence d’un
très proche du centre L de la dépression, ce qui indique
quelconque fluide invisible mis en mouvement par l’ac-
que le vent est très faible à cet endroit.
tion du courant traversant le fil électrique.
b. Faraday utilisait de la limaille de fer et une boussole
ANALYSER
pour matérialiser les lignes de force. Il obtenait ainsi une
4. a. Il s’agit de la pression atmosphérique, de la direc-
représentation des lignes du champ magnétique autour
tion, du sens et de la vitesse du vent.
d’un aimant ou autour d’un fil parcouru par un courant
b. Il y a en fait trois champs qui sont représentés sur
cette carte : que l’on appelle aussi spectre magnétique.
– le champ de la pression atmosphérique qui est scalaire ; c. La boussole disposée au voisinage d’un fil parcouru
– le champ de la valeur de la vitesse du vent, représenté par un courant électrique est déviée car le fil exerce sur
en couleur, qui est également scalaire ; elle une action mécanique (le texte parle de « force »).
– le champ vectoriel du vent, représenté par des flèches Cette action se produit dès que l’on place la boussole
qui indiquent la direction et le sens du vent. près du fil.
Remarque : les flèches indiquent également la valeur de la L’idée de Faraday fut donc de décrire les propriétés de
vitesse du vent par les signes portés à l’extrémité origine l’espace, au voisinage d’un fil parcouru par un courant
de la flèche (1 barre = 10 kt ; 1/2 barre = 5 kt ; 1 triangle ou au voisinage d’un aimant, par des lignes qu’il appela
= 50 kt ; 1 kt = 1 nœud = 1,85 km · h–1). naturellement lignes de force.
2. Maxwell utilisa les vecteurs pour décrire les lignes de
VALIDER force car ce sont des grandeurs qui permettent de les
5. On remarque que les lignes de surfaces isobares traduire mathématiquement. Il franchit un pas décisif
(lignes isovaleurs de pression) sont plus resserrées dans en physique en introduisant le concept de champ, qui
les zones de vent fort. Les vents sont causés par les varia- décrit comment certaines quantités varient en fonction
tions du champ de pression : les masses d’air sont mises de leur position dans l’espace.

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COMMUNIQUER et construit deux appareils pour produire ce qu’il appelle
3. • Frise chronologique : une « rotation électromagnétique » : il invente ainsi
le principe du moteur électrique. Dix ans plus tard, il
André-Marie A MPÈRE (1775-1836) découvre le principe de l’induction électromagnétique
qui sera résumé par l’équation de Maxwell-Faraday.
Hans Christian ŒRSTED (1777-1851) Faraday explique également que la charge se situe à
l’extérieur d’un conducteur chargé, et que celle-ci n’a
aucun effet sur ce qui peut être situé à l’intérieur : c’est
Carl Friedrich GAUSS (1777-1855)
l’effet de « blindage », utilisé dans ce qu’on appellera la
« cage de Faraday ». Ces expériences forment la base de
Michael FARADAY (1791-1867)
la technologie électromagnétique moderne.
Il est considéré comme l’un des fondateurs de l’élec-
James Clerk MAXWELL (1831-1879)
trochimie en tant que discipline scientifique. Il a donné
son nom au farad, l’unité SI de capacité électrique, ainsi
1750 1800 1850 1900
qu’à une charge électrique, la constante de Faraday.
• Biographies :
Hans Christian Œrsted (1777-1851), parfois écrit James Clerk Maxwell (1831-1879) est un physicien
Ørsted, est un physicien et chimiste danois. Il est à et mathématicien écossais. Il est célèbre pour avoir
l’origine de la découverte de l’interaction entre élec- élaboré un modèle unifié de l’électromagnétisme, connu
tricité et magnétisme. En avril 1820, il découvre et sous le nom des « équations de Maxwell », qui regroupe
démontre qu’une aiguille aimantée est déviée par un fil l’électricité, le magnétisme et l’induction, ainsi qu’une
parcouru par un courant électrique. Il publie ses résul- importante modification du théorème d’Ampère.
tats expérimentaux en juillet 1820, ce qui lui assure la
reconnaissance de la communauté scientifique dans
toute l’Europe. Ses découvertes influenceront d’autres 3. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
chercheurs tels qu’André-Marie Ampère, qui théorisera Modélisation du champ magnétique terrestre
ses découvertes. Commentaires
André-Marie Ampère (1775-1836) est un mathématicien, Cette activité permet d’illustrer, quasi quantitativement
physicien, chimiste et philosophe français. Autodidacte, et avec une bonne précision, la topographie du champ
Ampère montre en quoi les mathématiques trouvent magnétique terrestre. Elle met en œuvre la réalisation et
une application concrète dans la physique moderne. Il le traitement d’une photographie. Bien que cette activité
est à l’origine de la théorie de l’électromagnétisme. Il soit réalisable sur papier, l’outil informatique et l’utilisa-
invente le vocabulaire de l’électricité (comme les termes tion des outils de dessin d’un logiciel de traitement de
« tension » et « courant »). On lui doit notamment le texte apportent beaucoup de souplesse et confèrent un
théorème d’Ampère qui permet de calculer de manière caractère ludique à cette activité. Les outils de dessin
simple le champ magnétique créé par une distribution permettent en outre de mesurer précisément la direction
de courants électriques présentant des propriétés de du champ magnétique en un point du spectre réalisé, et
de comparer cette valeur à une valeur de référence de la
symétrie. L’une des quatre équations de la théorie de
direction du champ magnétique terrestre pour valider le
l’électromagnétisme de Maxwell porte également son
modèle.
nom : l’équation de Maxwell-Ampère. Enfin, son nom
a été donné à l’unité internationale de l’intensité du
Liste du matériel
courant électrique : l’ampère.
– un petit aimant droit (type Geomag® par exemple) ;
Johann Carl Friedrich Gauss (1777-1855) est un mathé- – de petites aiguilles aimantées ;
maticien, astronome et physicien allemand surnommé – une petite et une grande boîtes de Petri ;
« le prince des mathématiciens ». Sa contribution au – de la limaille de fer ;
concept de champ permet de calculer simplement le – une feuille de papier A4 ; un ordinateur ;
champ électrique créé par une distribution de charges – un appareil photo numérique, une webcam ou un télé-
électriques présentant des propriétés de symétrie : c’est phone portable (la photographie page suivante a été
le théorème de Gauss. L’une des quatre équations de la réalisée avec un smartphone) ;
théorie de l’électromagnétisme de Maxwell porte égale- – du ruban adhésif transparent.
ment son nom : l’équation de Maxwell-Gauss.
Réponses
Michael Faraday (1791-1867) est un physicien anglais. ANALYSER
Ses plus grands travaux concernent l’électricité. En 1821, 1. Dans la situation déclenchante, il est dit que le champ
à la suite de la découverte du phénomène de l’électroma- magnétique terrestre est modélisable par le champ
gnétisme par Œrsted et des travaux d’Ampère, Faraday magnétique d’un aimant droit. On dispose d’un petit
observe les actions de l’aimant sur un courant électrique aimant droit dont on peut réaliser le spectre. Le problème
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est que la limaille de fer ne doit pas être en contact direct 3. Mesure de l’inclinaison du vecteur champ magnétique
avec l’aimant. L’idée est donc de mettre l’aimant dans à Paris (à l’aide des outils de dessin du logiciel de traite-
une petite boîte de Petri qui va modéliser la Terre, puis de ment de texte) :
réaliser le spectre de cette modélisation « magnétique »
(en coupe dans un plan méridien), présentant des proprié-
tés magnétiques analogues à la Terre. Paris
Le protocole est le suivant :
– fixer l’aimant avec du ruban adhésif transparent à l’in- 64°
térieur de la boîte de Petri en le centrant et en faisant
coïncider son axe avec un diamètre de la boîte ; 49°
– fermer la boîte de Petri avec son couvercle, la poser
sur une feuille de papier et saupoudrer de la limaille de
fer sur et autour de la boîte pour obtenir un spectre du
champ magnétique de la « Terre » ;
– disposer quelques aiguilles aimantées autour de la
boîte, qui indiqueront le sens et la direction locale du
champ magnétique ;
– faire une photographie en veillant à avoir l’axe optique VALIDER
bien perpendiculaire au plan de la feuille de papier ; 4. La mesure réalisée sur le schéma correspond « exac-
– à l’aide de l’ordinateur, importer la photographie dans tement » à 64º, c’est-à-dire à la valeur théorique.
un document de traitement de texte. En utilisant les Néanmoins, il convient de relativiser ce résultat car la
outils de dessin, repèrer les pôles Nord et Sud magné- précision des mesures d’angle est de l’ordre de quelques
tiques, dessiner un disque qui recouvre exactement degrés (1 à 2º), l’incertitude sur la direction des droites
la boîte de Petri qui va modéliser la Terre, puis tracer tracées étant fonction de la taille de la figure. On peut
quelques lignes de champ que l’on oriente à partir des cependant minimiser cette incertitude en réalisant le
sens donnés par les boussoles. tracé avec un fort zoom sur l’affichage (par exemple
400 %). En réalité, la plus grande cause d’incertitude
RÉALISER vient du tracé de la ligne de champ à partir du spectre
2. a. Réalisation du protocole : qui est sujet aux erreurs. À noter que les formules du
champ du dipôle prévoient une inclinaison d’environ 66º
pour une latitude de 49º.

4. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Expérience de Millikan
Commentaires
Cette activité est prévue pour être réalisée par les élèves
après l’étude du cours sur le champ électrostatique d’un
condensateur.
Elle permet de faire le lien avec les connaissances des
b. À l’aide des outils de dessin, on repère l’axe de l’ai- élèves sur les particules élémentaires, la découverte et
mant et les pôles Nord et Sud magnétiques terrestres la mesure de la valeur de la charge élémentaire. L’im-
(qui sont respectivement très voisins des pôles sud et portance de la découverte de Millikan a été couronnée
nord magnétiques de l’aimant). On trace des lignes de par le prix Nobel en 1923. Le texte de la présentation du
champ orientées et quatre vecteurs champ magnétique lauréat et celui de la conférence de Millikan sont dispo-
en quatre points différents. nibles sur le site :
pôle Nord magnétique http://nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1923/
vecteurs Une animation (commentaires en anglais) est dispo-
champ
magnétique nible sur le site :
http://videosphysique.blogspot.com/2010/06/
experience-de-la-goutte-dhuile-de.html
Elle permet de compléter les schémas proposés pour l’ex-
périence et de faciliter la compréhension du principe de
l’expérience. Dans la question 3, on propose de déter-
miner la charge de la goutte et d’en déduire le nombre
d’électrons portés par la goutte. Les valeurs sont issues de
la publication originale de l’expérience de Millikan, dont
pôle Sud magnétique le lien est disponible sur le site www.nathan.fr/sirius2015
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(voir également la remarque faite à ce sujet dans la force de frottement est compensée par le poids appa-
réponse à la question 2). On pourra éventuellement, rent P de la goutte.
en complément de cette activité et pour aborder l’as- D’après le principe de l’inertie, on a :
pect historique de cette expérience, montrer une petite P + f = 0 car le mouvement est rectiligne et f
partie du document en ligne (page 9) aux élèves et leur uniforme, ce qui donne en valeur : P = f. G
faire prendre conscience de la complexité réelle de cette À partir de l’expression (1), on obtient l’ex- v P
expérience. pression demandée :
qG = P = P × d = f × d .
Réponses E U U
ANALYSER Remarque : la mesure expérimentale de la valeur de la
1. a. Dans la partie supérieure du dispositif de Millikan, vitesse v de la goutte permet de déterminer la force de
les gouttes sont soumises au poids P vertical, orienté frottement de l’air qui est égale au poids apparent de la
vers le bas : les gouttes tombent donc sous l’effet de leur goutte. On pourra consulter plus précisément la publica-
poids. tion originale de l’expérience (page 9) mise en ligne sur
b. La goutte étant chargée, on peut modifier le mouve- le site compagnon.
ment d’une goutte d’huile dans la partie inférieure de Les données de l’activité ont été extraites de la Table 5,
l’appareil en exerçant une force électrique sur cette goutte nº 16, qui donne la valeur de la vitesse moyenne
goutte. (sur 17 essais de chutes) égale à 0,054 49 cm · s–1 arron-
die à 0,054 cm · s–1.
Cette force électrique naît uniquement dans l’espace
En utilisant les données sur la viscosité dynamique de
entre les deux plaques A et B qui sont reliées aux bornes
l’air à la température de l’expérience (η = 1,824 × 10–7
du générateur haute tension et chargées avec des
dans les unités du document, soit η = 1,824 × 10–5 Pa · s
charges de signes opposés. Le texte parle alors de champ
en unité SI), la densité de l’huile utilisée (ρh = 0,919 9),
électrique uniforme entre les deux plaques A et B.
celle de l’air (non indiquée dans le document mais que
Ainsi, on peut dire que c’est ce champ électrique, cause
l’on peut prendre égale à ρa = 0,0012 pour les tempé-
de la force électrique, qui s’exerce sur la goutte chargée.
rature et pression données), on vérifie que le rayon
Or ce champ électrique dépend de la tension appliquée
annoncé (« Radius a » dans le document) de la goutte
entre les plaques A et B. En réglant la tension aux bornes
est bien de 2,2 μm (à 2 chiffres significatifs), soit une
du générateur, on modifie le champ électrique, donc la
force de frottement égale à 6π η a v = 4,1 × 10–13 N
force électrique qui s’exerce sur la goutte : par consé-
(goutte d’huile modélisée par une sphère).
quent, on modifie le mouvement de la goutte elle-même.
Le choix de la valeur retenue de 4,0 × 10–13 N dans l’ac-
c. Pour immobiliser ou faire remonter la goutte qui
tivité a été fait par souci de simplification. De même, la
descend, la force électrique doit être orientée verticale-
valeur de la tension électrique retenue pour l’activité
ment et vers le haut. La plaque A doit porter une charge
est de 5,0 kV alors que la tension varie (très faiblement)
positive et la plaque B doit porter une charge négative.
entre 5 100 V et 5 106 V au cours de l’expérience sur la
L’expérimentateur doit donc relier la plaque A au pôle !
goutte nº 16. On pourra vérifier qu’avec les valeurs du
du générateur et la plaque B au pôle @ du générateur.
document, on trouve bien une charge de 8 électrons
De plus, si l’expérimentateur souhaite modifier le portée par la goutte.
mouvement, il faut qu’il puisse modifier la valeur de la
force électrique en changeant la valeur du champ élec- RÉALISER
trique : il faut pour cela modifier la valeur de la tension 3. A. N. :
électrique du générateur.
qG = f × d = 4,0 × 10 × 1,603 × 10 = 1,3 × 10–18 C
–13 –2

2. La goutte immobile est en équilibre sous l’action de U 5,00 × 10


trois forces que l’on peut ramener à deux forces après Or, on a la charge de la goutte = qG = ne – × e avec :
analyse : ne– le nombre d’électrons portés par la goutte
– le poids de la goutte + la poussée d’Archimède que e = 1,6 × 10–19 C, valeur de la charge élémentaire.
l’on peut modéliser par le poids apparent de la goutte P ; Donc le nombre d’électrons portés par la goutte était :
– la force électrostatique Fe = qG E.
ne – = 1,3 × 10 –19C = 8.
–18

D’après le principe de l’inertie, on a : Fe


1,6 × 10
P + Fe = 0 car la vitesse est nulle G
ce qui donne en valeur : P
P = Fe soit P = qG × E soit qG = P = P × d (1) 5. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
E U
Or en l’absence de champ électrique ou lorsque la goutte Fonctionnement d’un écran tactile
est dans la chambre supérieure de l’appareil, elle tombe
suivant un mouvement rectiligne et uniforme à vitesse Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
constante v en raison de la force de frottement f exercée fiches-guides élève et professeur sur le site :
par l’air (action dynamique de l’air sur la goutte). Cette www.nathan.fr/sirius2015

103

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F
EXE RCICES Appliquer le cours c. E = q
À 1 mm : E = 2,3 × 10–19 = 1,4 × 10–3 V· m–1.
–22

❙ Notion de champ (§1 du cours) 1,6 × 10


À 0,1 nm : E = 2,3 × 10–19 = 1,4 × 1011 V· m–1.
–3

14. Analyser un thermogramme 1,6 × 10


a. Il s’agit du champ de température à la surface du d. Le champ électrique créé par le noyau de l’atome
corps du chien. d’hydrogène (proton) est très intense dans une zone où
b. Ce champ est scalaire. se situe le nuage électronique, mais ce champ devient
c. La température de la truffe du chien est proche de très rapidement négligeable lorsque l’on s’éloigne à des
20 ºC, comme la température de ses pattes. distances dont l’ordre de grandeur est de 1 mm (limite
d. La fourrure du chien est à une température plus élevée de l’échelle humaine).
que les extrémités de son corps. Les organes vitaux du
chien sont à une température plus élevée que la tempéra- 18. Modéliser une expérience
ture du milieu extérieur, et la fourrure constitue une paroi a, b, c.
lignes de champ
qui limite les pertes thermiques du corps du chien.

❙ Champ magnétique (§2 du cours)

15. Représenter un vecteur champ


a. La mesure de l’inclinaison du champ magnétique à
Paris par rapport à l’horizontale est d’environ 65º.
b.
P
B
champ électrique

%= U = 12 = 3,0 × 102 V · m–1.


d 4, 0 × 10−2
équateur
❙ Champ de pesanteur et de gravitation (§4 du cours)

19. Utiliser des unités


L’échelle utilisée est de 1 cm pour 5 × 10–5 T. m
a. Fg = G × MT × 2
RT
16. Exploiter un spectre magnétique 6,67 × 10–11 × 5,97 × 1024 × 60
a. On dispose d’une plaque transparente (verre ou plexi- =
(6,38 × 106)2
glas) sur l’aimant et on éparpille de la limaille de fer à
= 5,9 × 102 N
la surface de la plaque. En tapotant légèrement sur la
Fg 5,9 × 102
plaque, le spectre magnétique se forme. b. & = = = 9,8 N · kg–1
b. Il s’agit des lignes du champ magnétique. m 60
c. Il n’est pas possible de déterminer les pôles de l’ai- c. Avec deux chiffres significatifs, les valeurs 9,78 et 9,83
mant car le spectre ne donne aucune information sur sont toutes deux égales à 9,8 N · kg–1.
l’orientation des lignes de champ. Conclusion : si on les exprime avec deux chiffres signifi-
d. Le champ n’est pas uniforme en dehors de l’espace catifs, les valeurs du champ de pesanteur et du champ
entre les branches de l’aimant. de gravitation sont égales en première approximation.

❙ Champ électrostatique (§3 du cours)


EXE RCICES S’entraîner
17. Comparer des ordres de grandeurs 20. Exercice résolu dans le manuel
a. La valeur de la charge électrique de la charge du
proton vaut +e = + 1,6 × 10–19 C. 21. Application de l’exercice résolu
b. À une distance de 1 mm : > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
q ×q
F = k × p 2 e = 9,0 × 109 × 1,6 × 10 × 1,6 × 10–19
–19
1. Le vecteur force électrostatique FO/A a la direction de
r 0,001 2
la droite qui joint le centre O du noyau de l’ion hélium
= 2,3 × 10–22 N. He+ au point A. Il est orienté de A vers O et sa valeur
À une distance de 0,1 nm : s’exprime par :
q ×q
F = k × p 2 e = 9,0 × 109 × 1,6 × 10 × 1,6 × 10–19 Q × |q|
–19
= 9,0 × 109 × 3,2 × 10 × 1,6–9×2 10
–19 –19

r (1 × 10–10)2 FO/A = k ×
d 2
(0,05 × 10 )
= 2,3 × 10–8 N. = 1,8 × 10–7 N.
104

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Le vecteur champ électrostatique EA a la direction de la La charge de l’électron étant négative, la force électros-
droite qui joint le centre O du noyau de l’ion hélium He+ tatique est opposée au champ, mais de même direction.
au point A. Il est orienté de O vers A.
Sa valeur s’exprime par : force champ
F Q électrique électrique
EA = O/A = k × 2 = 1,8 × 10–19 = 1,2 × 1012 V · m–1.
–7

lql d 1,6 × 10 F E
Schéma de la situation : voir question 2.
2. En A’, le vecteur champ électrostatique EA’ a même
sens et même direction que EA mais la valeur a diminué
et elle vaut :
Q
EA’ = k × 2 = 9,0 × 109 = 3,2 × 10–9 2 = 2,9 × 1011 V · m–1. 25. Utilisation d’une carte topographique
–19

d (0,1 × 10 ) > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser.


La valeur du champ a été divisée par 4. a. Les courbes sur la carte sont des lignes isovaleurs
d’altitude. Il s’agit donc de la représentation d’un
EA’
EA champ scalaire (le champ d’altitude). Les lignes sont des
A’
courbes de niveau.
FO/A A b. La grandeur représentée est l’altitude par rapport au
niveau de la mer.
O c. L’altitude maximale est d’environ 150 m et l’altitude
minimale d’environ 90 m.
d. Au cours de sa balade, le promeneur fait une boucle
et revient à son point de départ : il parcourt les mêmes
3. Dans le cas du modèle de Bohr de l’ion hélium He+, dénivelés en montée et en descente. Le dénivelé positif
les couches électroniques sont sphériques car le champ est donc égal au dénivelé négatif en valeur absolue et
électrostatique garde une valeur constante lorsque le vaut 150 – 90 = 60 m.
rayon ne varie pas.
26. ★ Microphone à électret
22. Exercice résolu nº 2 dans le manuel > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
a. L’électret et la membrane constituent les armatures
23. Application de l’exercice résolu nº 2 d’un condensateur plan, séparées par une distance de
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser. l’ordre de d = 10 μm. Il existe une tension de l’ordre de
1. et 2. tige mobile 1 V entre les deux armatures. La valeur du champ est
donc donnée par la relation :
rail fixe U 1
N E = = –5 = 105 V · m–1.
d 10
b. L’onde sonore engendre une variation de tension ΔU
de l’ordre de 10 mV. En considérant que le champ reste
S constant entre les deux armatures, on en déduit que la
variation de distance entre les deux plaques vaut :
3. La force de Laplace vaut : ΔU 0,010
F = I × L × B = 10 × 0,05 × 0,1 = 0,05 N Δd = = = 10–7 m soit 10–1 μm.
E 105
ce qui est très faible malgré la valeur élevée du courant.
27. ★ Champ gravitationnel du Soleil
24. Apprendre à rédiger > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser, valider.
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
a. Le vecteur &S (A) a la direction de la droite qui joint le
a. À l’intérieur d’un condensateur plan, le champ élec-
centre du Soleil au point A. Il est orienté de A vers O et sa
trique E est : GM
– uniforme ; valeur s’exprime par : &S (A) = 2 S avec MS = 1,99 × 1030 kg
RS
– de direction perpendiculaire au plan des plaques du et RS = 696 × 106 m.
condensateur ; &S (A) = 274 N · kg–1.
– orienté de la plaque chargée positivement vers la A
plaque chargée négativement. &S (A)
Représentation du vecteur champ électrique E : voir le
schéma ci-après.
b. La relation vectorielle entre le champ et la force élec- O
trostatique s’écrit :
F = qE
avec q = – 1,6 × 10–19 C.
105

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b. Le vecteur &S (B) a la direction de la droite qui joint les c. Le champ E’ doit être orienté de A’ vers B. La plaque A’
centres du Soleil et de la Terre. Il est dirigé vers le Soleil. porte une charge positive.
En appelant d la distance Terre-Soleil (rayon moyen de
l’orbite terrestre), sa valeur s’exprime par : A
GM F E
&S (B) = 2 S . zone
d d’ionisation B
d = 150 × 10 m donc :
9
F’ E’
&S (B) = 6,67 × 10 × 29 × 1030
–11

(150 × 10 )2 A’
soit &S (B) = 5,9 × 10 N · kg .
–3 –1

c. Le champ de gravitation à la surface de la Terre &T (B) 30. ★ S’auto-évaluer


a une valeur de l’ordre de 10 N × kg–1, elle est donc envi- En première approximation :
ron 2 000 fois plus importante que celle de &S (B). gTerre = &Terre = 9,8 N · kg–1.
Avec les données disponibles dans les rabats, on calcule
28. In English Please le champ de pesanteur sur Mars :
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser. G × MMars 6,67 × 10–11 × 6,42 × 1023
a. D’après l’énoncé de l’exercice 1, le champ magné- gMars = &Mars = =
R2Mars (3,40 × 106)2
tique créé en un point situé à une distance R par un fil
parcouru par un courant I décroît comme le carré de la = 3,70 N · kg–1.
distance R : la valeur du champ magnétique est inverse- & 9,8
On a donc : Terre = = 2,6.
ment proportionnelle au carré de la distance R. &Mars 3,70
b. • Physics exercise 1 Le champ de pesanteur sur Mars est de 2 à 3 fois plus
Une personne située à 18 m d’un fil parcouru par un faible que le champ de pesanteur terrestre.
courant d’intensité 500 A est soumise à un champ
magnétique d’intensité 1,6 μT. On veut calculer la 31. ★★ Structure d’une étoile à neutrons
distance à laquelle la personne doit s’éloigner du fil pour > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
que celui-ci soit réduit au quart de sa valeur, soit 0,4 μT. a. En prenant un rayon moyen R = 10 km et une masse
La valeur du champ magnétique est donc divisée par 4. M égale à 1,5 fois la masse du Soleil pour une étoile à
La valeur du champ magnétique étant inversement neutrons :
proportionnelle au carré de la distance, il suffit alors de G × M 6,67 × 10–11 × 1,5 × 1,99 × 1030
&étoile = =
doubler la distance, soit 16 × 2 = 36 m pour que la valeur R2 (10 × 103)2
du champ magnétique soit divisée par 4. = 2,0 × 1012 N · kg–1
• Physics exercise 2 soit &étoile de l’ordre de 1012 N · kg–1.
La valeur BFrance du champ magnétique mesurée sur le sol b. En estimant que le champ de pesanteur et le champ
français est de 47 μT et il est dit que ce champ est créé de gravitation sont égaux à la surface de l’étoile à
sous la croûte terrestre à une profondeur r de 30 km. neutrons en première approximation :
On peut écrire que : Pétoile = m × gétoile = m × &étoile = 102 × 1012 = 1014 N.
I
BFrance = a × 2 soit a × I = BFrance × r 2. c. En prenant 10 N · kg–1 pour le champ de pesanteur
r
Le satellite est en orbite à 450 km, il est donc situé à la terrestre : PTerre = m × gTerre = 100 × 10 = 103 N · kg–1.
distance R = 450 + 30 = 480 km de la source du champ Pétoile 1014
= = 1011.
magnétique sous la croûte terrestre. PTerre 103
On en déduit que : Le champ de pesanteur sur l’étoile à neutrons est
I B × r 2 47 × 302 100 milliards de fois plus grand que le champ de pesan-
BSwarm = a × 2 = France2 = = 0,18 μT.
R R 4802 teur terrestre. Les montagnes sont donc 100 milliards de
On ne retrouve pas exactement le résultat annoncé, ce fois plus lourdes que si elles étaient à la surface de la
qui n’est pas surprenant car l’épaisseur de la croûte Terre : elles sont écrasées sous l’effet de leur propre poids
est approximativement de 30 km à l’endroit de la et sont de ce fait extrêmement petites.
mesure. En prenant 31 km et en écrivant le résultat avec d. En prenant Mneutron = 1,675 × 10–27 kg :
2 chiffres significatifs, on retrouve le résultat annoncé, G × Mneutron 6,67 × 10–11 × 1,675 × 10–27
&neutron = =
soit 0,20 μT. R2 (10–15)2
= 10–7 N · kg–1.
29. ★ Un filtre électrostatique pour dépolluer l’air Le champ de pesanteur est extrêmement faible à la
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser. 1012
a. Le champ E est orthogonal aux plaques. Il doit être surface d’un neutron : de l’ordre de = 1019 fois, plus
10–7
orienté de A vers B. faible que le champ à la surface d’une étoile à neutrons.
b. La plaque A porte une charge positive et la plaque B métoile 1,5 × 1,99 × 1030
une charge négative. e. ρétoile = = = 1018 kg · m–3
4 4
π × Rétoile
3
π × (10 )
4 3
106 3 3

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mneutron 2. • Schéma simplifié de l’accélérateur linéaire réel
ρneutron =
4
π × R3neutron A
3 E E E
1,675 × 10–27 UAB
A. N. : ρneutron = = 1017 kg · m–3
4 Fe
π × (10 )
–15 3
B
3
On constate que les masses volumiques d’un neutron
et d’une étoile à neutrons sont quasiment du même sens de déplacement
ordre de grandeur, ce qui justifie l’appellation d’étoile à de la particule
neutrons : celle-ci est composée uniquement de neutrons source de particules (ions positifs)
confinés les uns au contact des autres. ions positifs

32. ★★ Accélérateurs linéaires Le champ est représenté sur la figure à un instant t tel
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, que la tension UAB est positive : le pôle A du générateur
communiquer. est alors positif et le pôle B est négatif.
Les documents nécessaires à la résolution de cet exer- 3. Sur le schéma représenté à la question 2, le champ
cice sont disponibles sur www.nathan.fr/sirius2015 électrostatique est orienté de la première électrode
1. • Schéma de principe de l’accélérateur linéaire de chargée positivement vers la deuxième électrode char-
Birdyberth gée négativement. L’ion étant de charge positive, il
est soumis à une force électrostatique orientée dans le
rail de guidage pour le mouvement de la balle même sens que le champ électrostatique : l’ion subit
piste d’aluminium reliée au pôle + donc une accélération vers la droite de la figure, qui l’en-
traîne vers la deuxième électrode.
2 4 4. L’ion va ensuite pénétrer dans la deuxième électrode.
E E E E Son mouvement est alors rectiligne et uniforme car il ne
subit aucune force notable (le champ électrostatique est
nul dans la deuxième électrode et on néglige le poids
Fe Fe de l’ion). À la sortie de la deuxième électrode, l’ion est
1 3 5
à nouveau soumis à un champ électrostatique qui se
piste d’aluminium reliée au pôle –
traduit par une force.
Si le champ est tel que représenté à la question 2, l’ion
balle de polystyrène métallisée
sera freiné car la force, de même sens que le champ (de
• Explications du fonctionnement la droite vers la gauche), s’oppose au mouvement. Pour
Les pistes conductrices en aluminium 1, 2 et 3 sont reliées que l’ion soit de nouveau accéléré, la force doit rester
au pôle ! du générateur et les pistes conductrices 2 et dans le même sens. Le champ doit alors changer de
4 sont reliées au pôle @. L’espace entre les pistes 1 et 2 sens entre les électrodes ➁ et ➂ : la tension doit donc
est assimilable à un condensateur plan. changer de signe, ce qui implique qu’elle doit être alter-
Le champ électrostatique E est orienté de la plaque native. À la différence de l’accélérateur de Birdyberth, le
positive 1 vers la plaque négative 2, dans une direction système ne peut pas fonctionner si la tension aux bornes
perpendiculaire à ces plaques. du générateur est constante. Dans le système de Birdy-
La balle métallisée se charge d’une charge q positive berth, la charge de la « particule » change de signe, le
lorsqu’elle passe au contact de la plaque 1. Lorsque la champ change de sens mais la tension reste constante,
balle arrive entre les plaques 1 et 2, elle est soumise à alors que dans un accélérateur linéaire réel, la charge
de la particule est constante, le champ est constant
une force électrique Fe = qE qui est de même sens que E :
au passage de la particule entre deux électrodes et la
la balle accélère de la gauche vers la droite de la figure. tension change de signe (tension alternative).
Lorsque la balle arrive avec une vitesse v1 et rentre en 5. Pour des raisons de symétrie, la tension doit changer
contact avec la plaque 2, elle se charge négativement de signe lorsque la particule se trouve au milieu de la
avec une charge –q, puis elle pénètre dans l’espace entre deuxième électrode.
les plaques 2 et 3. 6. La fréquence de la tension alternative du générateur
La balle est alors soumise à une force Fe = – qE, opposée est constante. Les tensions maximale et minimale sont
au champ électrostatique qui, cette fois-ci, est orienté de séparées dans le temps par une demi-période au mini-
la plaque 3 vers la plaque 2. Sous l’effet de la force élec- mum, ce qui correspond au temps maximal de l’ion pour
trique, la balle accélère de nouveau de la gauche vers la traverser une électrode. Or, la vitesse de l’ion augmente
droite et sa vitesse augmente. à chaque passage entre deux électrodes au cours de
Le dispositif provoque donc un mouvement accéléré son trajet dans l’accélérateur. Le mouvement de l’ion
et en ligne droite de la balle au cours duquel la vitesse dans une électrode est rectiligne et uniforme car il n’est
augmente, d’où le nom d’accélérateur linéaire. soumis à aucune force notable. La distance parcourue

107

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dans chaque électrode est proportionnelle à la vitesse On a : P = Fg + fic
acquise par l’ion puisque le temps de passage est Soit en valeur : P = Fg – fic .
toujours le même : la longueur des électrodes est donc 3. D’après les données du document 2, en prenant le
proportionnelle à la vitesse acquise par l’ion et cette rayon équatorial RE, la valeur du champ de gravitation
longueur est de plus en plus grande. vaut :
M 5,97 × 1024
33. ★★ Mesure d’un champ magnétique &E = G 2T = 6,67 × 10–11 × = 9,79 N · kg–1.
RE (6 378 × 103)2
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider. Cette valeur est à comparer à la valeur de g à l’équateur
a. D’après la méthode exposée au document 1, pour
qui vaut gE = 9,78 N · kg–1. La différence est très faible et
un angle de 45º, les valeurs de la composante horizon-
0,01
tale du champ magnétique terrestre Bh et la valeur du de l’ordre de 0,01 N · kg–1 soit = 0,001 = 0,1 % en
9,8
champ créé par l’aimant Geomag® sont égales et de valeur relative.
valeur 2,0 × 10–5 T. 4. La valeur du champ de pesanteur est légèrement plus
k k faible que la valeur du champ de gravitation à l’équa-
b. On a Bmax = 3 et Bh = 3 . La distance d0 entre la
d0 d teur. Ceci peut s’expliquer en considérant que la valeur
surface de l’extrémité de l’aimant et son centre est du champ de pesanteur correspond à l’action de la
27 Terre sur le corps, c’est-à-dire son poids, divisée par la
d0 = = 13,5 mm (14 mm avec 2 chiffres significatifs).
2
( )
B × d3 masse de ce corps. Or, le poids du corps est la résultante
d 3
On a donc : Bmax = h 3 = Bh × de la force de gravitation et de l’effet de fronde due à
d0 d0
la rotation de la Terre sur elle-même (« force » d’inertie
( )
3
140 centrifuge). D’après le schéma réalisé précédemment,
= 2,0 × 10–5 ×
13, 5 cette « force » d’inertie centrifuge tend à diminuer la
= 0,022 T = 22 mT. valeur du poids par rapport à la force de gravitation car
On retrouve bien l’ordre de grandeur du document 2. à l’équateur, P = Fg – fic.
c. La mesure de la déviation de l’aiguille aimantée doit La relation entre le champ de pesanteur et le champ de
être mesurée avec une précision de l’ordre du degré, gravitation à l’équateur s’écrit donc :
ce qui n’est pas facile avec une petite boussole : c’est p Fg fic fic
probablement la plus grande cause d’erreur. De plus, gE = = = = &E –
m m m m
la boussole doit être petite car le champ de l’aimant où gE est le champ de pesanteur à l’équateur et &E est le
Geomag® décroît très rapidement avec la distance : la champ de gravitation à l’équateur.
« mesure » du champ magnétique doit théoriquement Comme on l’a vu, cette différence est de l’ordre de un
être faite en un point. pour mille (0,1‰). On peut donc largement assimiler
le champ de gravitation et le champ de pesanteur à la
surface de la Terre pour la plupart des applications de la
EXE RCICES Vers le Bac vie courante.
Remarque : en réalité, la valeur de la différence entre le
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par champ de gravitation et le champ de pesanteur est un
compétences sont disponibles sur le site : peu plus élevée car la formule du champ de gravitation
www.nathan.fr/sirius2015 a été appliquée en considérant que la Terre est une
sphère de rayon égal au rayon équatorial, ce qui est
34. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS faux. En effet, la Terre présente un aplatissement aux
Champs de pesanteur et de gravitation pôles et ressemble plus à un ellipsoïde de révolution.
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser, réaliser, Cette contribution de la rotation de la Terre n’existe pas
valider, communiquer. aux pôles qui sont situés sur l’axe de rotation. Ainsi, le
1. et 2. champ de pesanteur y est plus élevé qu’a l’équateur.
Mais la principale cause de cette variation est, dans ce
corps de
cas, l’aplatissement de la Terre aux pôles.
masse m
P fic 35. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
La foudre : une décharge électrique sous haute
N Fg tension !
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
Terre communiquer.
hémisphère nord
sens de rotation Éléments de réponse
de la Terre Le document 2 apporte une information sur l’ordre de
grandeur de la valeur du champ électrique mis en jeu lors
équateur de l’arrivée de la foudre : E = 10 à 15 kV/m. Or la tension

108

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électrique s’exprime en volt. On voit donc que l’on – la hauteur de l’éclair le plus proche des tours est de
peut, par analyse dimensionnelle, obtenir une tension l’ordre de Hp = 22 mm.
électrique en volt si on multiplie cette valeur de champ Rermarque : ces mesures de longueurs ont été réalisées
électrique par une distance : pour un mètre, on obtient sur le manuel « grand format ».
15 kV ; pour 10 m, on obtient 150 kV ; pour 100 m, on D’après le document 2 :
obtient 1 500 kV, etc. – la valeur du champ électrique pour lequel l’arrivée de
Le problème de la détermination de l’ordre de grandeur la foudre est imminente est de l’ordre de E = 15 kV/m ;
de la tension entre le nuage d’orage et le sol se résume – la hauteur H réelle vaut donc :
donc à la détermination de la distance entre la base du Hp 22 mm
nuage et le sol. H= ×h= × 150 m = 8 × 102 m (soit environ
hp 4 mm
À un niveau d’analyse et de modélisation plus élevé, on
peut envisager une réponse formulée comme suit : pour 800 m) ;
estimer l’ordre de grandeur de la tension entre le nuage – la tension U vaut alors :
d’orage et le sol, on peut faire l’hypothèse que le nuage et U = E × H = 1,5 × 104 × 8 × 102 = 107 V
le sol, séparés par de l’air, sont assimilables à un conden- soit environ 10 millions de volts !
sateur plan pour lequel le nuage et le sol constituent (En prenant E = 10 kV/m, le calcul donne le même ordre
les armatures. On sait que dans un tel condensateur, le de grandeur.)
champ est uniforme, orienté verticalement et qu’il existe Cette valeur de 10 millions de volts est à comparer avec
une relation qui permet de relier la tension U et la distance la valeur extrême de 100 millions de volts que la tension
d entre les armatures avec le champ électrique E : électrique peut atteindre lors du phénomène de foudre.
U Bien que le résultat trouvé soit un ordre de grandeur
E = soit U = E × d.
d en-dessous de la valeur maximale, l’ordre de grandeur
Pour déterminer la valeur de la tension U, il suffit d’esti- obtenu semble être en accord avec la photographie qui
mer la valeur d, c’est-à-dire la hauteur H réelle de la base présente une situation ordinaire en terme d’intensité du
du nuage. La hauteur H se calcule à partir des valeurs de phénomène de foudre : le résultat est donc validé.
grandeurs que l’on peut relever sur la photographie du
document 1 (h, hp et Hp) : 36. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
– la hauteur réelle des tours aéroréfrigérantes est de
Cartographie d’équipotentielles
l’ordre de h = 150 m ;
– la hauteur des tours aéroréfrigérantes sur la photogra- Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
phie est de l’ordre de hp = 4 mm ; sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

109

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CH

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CHAPITRE COMPRENDRE

14 Formes et conservation
de l’énergie
> Manuel pages 274 à 293

Choix pédagogiques
Dans ce dernier chapitre de la partie « Lois et modèles », nous faisons appel aux connaissances des élèves concer-
nant différentes formes d’énergie rencontrées dans les chapitres précédents et en classe de Troisième. Il s’agit
d’amener les élèves à découvrir et exploiter un principe fondamental de la physique : celui de la conservation de
l’énergie.
Nous avons choisi d’orienter les activités expérimentales sur des expériences de mécanique afin de vérifier le
principe de conservation de l’énergie mécanique dans les situations de chute libre. Des situations mettant en jeu
d’autres formes d’énergie conduisent à exploiter le principe plus général de conservation de l’énergie. La décou-
verte du neutrino vient clôturer le chapitre. Elle permet de montrer que l’observation de résultats d’expériences peut
nécessiter de créer de nouveaux concepts vérifiés expérimentalement a posteriori.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E milieu extérieur. Cela se traduit par une augmentation


de la température des pneus et des freins ainsi que par
Photographie du saut de Felix Baumgartner un transfert d’énergie par rayonnement.
en 2012. La séquence filmée permet d’aborder cette notion en
En 2014, Alan Eustace a sauté de plus haut termes simples et sur un cas concret et visuel. Le profes-
que Felix Baumgartner, le précédent détenteur seur pourra porter l’attention des élèves sur l’intérêt
du record. Pourtant, il est allé moins vite. pratique de l’utilisation d’images en fausses couleurs,
Comment est-ce possible ? comme ici la mise en évidence de l’inégale répartition de
En faisant appel aux connaissances des élèves et à l’ob- la température sur la surface d’un pneu. En fonction de
servation de la photographie, le saut du parachutiste la progression de l’enseignant, l’absence de lien entre la
permet de faire le lien entre des énergies déjà rencontrées couleur observée et la valeur de l’énergie du photon émis
en classe de Troisième et les paramètres – masse, hauteur, correspondant (plus élevée pour une radiation violette
vitesse, etc. – dont elles peuvent dépendre. Elle permet que pour une radiation rouge) pourra être soulignée.
d’introduire les expressions d’énergies cinétique et poten-
tielle, et de discuter de la conversion totale ou partielle de
l’une en l’autre ainsi que de l’influence des frottements. AC T I V I T É S
Vue d’artiste de la sonde Rosetta en approche 1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
de la comète 67P.
Formes d’énergie d’un système
Quelles formes d’énergie permettent à la sonde
Rosetta d’ajuster les paramètres d’approche ? Commentaires
Cette image permet de dégager l’existence de formes Il s’agit d’une activité introductive. Les formes d’éner-
d’énergie autres que mécanique. gie et les modes de transfert sont cités. L’objectif est de
Elle peut aussi donner l’occasion d’introduire un mode manipuler ces termes, d’en comprendre le sens, d’attirer
de transfert possible : thermique, ou plus précisément l’attention sur les notions de « système » et de « milieu
par rayonnement. extérieur », puis d’envisager les possibilités de conver-
sions d’énergie au sein d’un système et des échanges
Vidéo Débat : Les pneus d’une voiture avec le milieu extérieur.
de Formule 1 filmés par une caméra thermique.
À l’approche d’un virage, la voiture de Formule 1 Réponses
freine. Que devient son énergie ? S’APPROPRIER
Cette vidéo permet de présenter la dissipation d’énergie 1. Type de centrale : solaire photovoltaïque a , nucléaire
par transfert thermique. Il s’agit d’aborder simplement b , hydroélectrique c , éolienne d , thermique e ,
le fait que l’énergie n’est pas une grandeur qui se marémotrice f .
détruit. L’énergie de la voiture a diminué (diminution
de la vitesse sans changement d’altitude) mais l’éner- ANALYSER
gie perdue par le système sous l’effet des frottements a 2. a. Formes d’énergie mises en jeu dans ces centrales :
simplement été transférée, par transfert thermique, au mécanique, chimique, nucléaire, électrique, lumineuse.
111

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b.
Forme d’énergie Forme d’énergie
Photographie
reçue après conversion
a lumineuse électrique
b nucléaire électrique
mécanique
c électrique
(hydraulique)
mécanique
d électrique
(éolienne)
Capture d’écran du résultat avec le logiciel Regressi.
e chimique électrique
%c (J) %m (J) %pp (J)
f mécanique électrique 0,6
0,6
0,5 %pp (J)
VALIDER 0,5
3. Le moteur d’un robot ménager convertit de l’énergie 0,4
0,4
électrique en énergie mécanique.
0,3 0,3
0,2 0,2
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE %c (J)
0,1 0,1
Énergie mécanique lors d’une chute libre 0,0
Commentaires 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 t (s)
L’objectif est d’exploiter un enregistrement pour étudier Évolution de l’énergie cinétique (%c ), de l’énergie poten-
l’évolution de l’énergie cinétique et de l’énergie potentielle tielle de pesanteur (%pp ) et de l’énergie mécanique (%m )
d’un système (balle en interaction avec la Terre) au cours en fonction du temps.
du mouvement de chute, sans vitesse initiale, considérée
comme libre, et de constater que l’énergie se conserve. VALIDER
L’élève est ainsi amené à vérifier le principe de conser- 2. a. Au cours de la chute observée, la balle se rapproche
vation de l’énergie mécanique (dans le cas d’un objet du sol. Son altitude diminue, ce qui se traduit par une
ponctuel en chute libre), et à l’exploiter. diminution de %pp.
Cette activité donne à l’élève l’occasion de se familia- b. D’après les résultats expérimentaux, %m reste
riser avec un logiciel de pointage et de traitement de constante au cours de la chute de la balle donc l’éner-
données. Afin de disposer d’une durée suffisante pour gie mécanique se conserve bien dans les conditions de
exploiter sereinement cette activité, la réalisation d’un l’expérience.
enregistrement est reportée à l’activité suivante. c. Dans le référentiel terrestre, on étudie le visiteur en
interaction avec la Terre.
Réponses Sans apport d’énergie et si on ne tient pas compte des
RÉALISER forces de frottements, l’énergie mécanique se conserve.
1. Des exemples de résultats obtenus dans le cas de l’ex- En notant O le point d’impact dans le filet, D le point de
ploitation des enregistrements sont proposés sur le site départ sur la plateforme de saut et h = 30 m la hauteur
www.nathan.fr/sirius2015 de saut : %m = cte → %m(O) = %m(D)
Masse de la balle : 45 g. → %c(O) + %pp(O) = %c(D) + %pp(D) (1).
On choisit une énergie potentielle de pesanteur nulle à
l’altitude de O et un axe (Oz) vertical orienté vers le haut.
Alors %pp(D) = mgzD avec zD = + h. En outre, la vitesse en
D est nulle. La relation (1) s’écrit donc :
1
mv2O + 0 = 0 + mgh soit vO = 2gh .
2
vO = 2 × 9, 8 × 30 = 24 m · s–1 = 87 km · h–1.
d. La durée de chute théorique est donc Δt = K vO = 2,4 s,
ce qui paraît réaliste. La vérification est possible en
recherchant sur Internet une vidéo de saut correspon-
dant à cette attraction (taper les mots-clés : « vidéo »,
« Tivoli », « Sky Tower »).
Par exemple, la vidéo « 30 meters free fall (Skytower,
Capture d’écran du logiciel Regressi et schéma du dispo- Tivoli Friheden, Denmark) » disponible sur https://www.
sitif (mouvement de chute sans vitesse initiale). youtube.com/watch?v=yBJ5e2ihVUg permet de vérifier
112

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la compatibilité de la durée théorique du saut avec celle La courbe 1 correspond donc aux variations de l’énergie
d’un saut réel. L’occasion est ainsi donnée de discuter : cinétique.
– de la durée expérimentale à privilégier (moyenne des L’altitude de la nageuse augmente puis diminue.
résultats d’une série de chronométrages) ; %pp(t) = mgz(t) subit les mêmes variations. La courbe 3
– des écarts entre valeurs théorique et expérimentale traduit les variations de l’énergie potentielle de
(sources d’erreurs lors du mesurage et influence des pesanteur.
frottements). La courbe 2 correspond donc à %m : l’énergie mécanique
se conserve du fait de l’absence de frottements et d’ap-
COMMUNIQUER port d’énergie au cours du plongeon.
3. Pour cette partie, des critères de réussite pourront être b. Par lecture sur la courbe 3 :
fournis à l’élève, comme par exemple : 0,90 × 103
%pp(t0) = mgh0 = 0,90 kJ → h0 = = 1,5 m.
– une introduction qui situe le sujet dans son contexte 60 × 9,8
scientifique et pose le problème ; hmax correspond à la valeur maximale de %pp, donc à l’ins-
– un développement structuré avec un plan apparent tant de date t1 = 0,4 s. Ainsi hmax = h1.
respectant une démarche scientifique et apportant les 1,30 × 103
éléments de réponse attendus ; %pp(t1) = mgh1 = 1,3 kJ → h1 = = 2,2 m.
60 × 9,8
– une conclusion qui dresse un court bilan du travail
réalisé, répond au problème posé et propose une 16. Utiliser des unités
ouverture. L’énergie cinétique d’un objet en translation est :
On attend que l’élève respecte la forme choisie (article 1
%c = mv 2.
scientifique) et indique que l’acquisition d’une grande 2
L’énergie potentielle de pesanteur d’un objet est : %pp = mgz,
vitesse s’explique notamment par :
– la conversion d’énergie cinétique en énergie poten- avec z mesurée sur un axe vertical (Oz) orienté vers le haut
tielle de pesanteur ; et %pp = 0 J au niveau du sol.
– l’influence négligeable des frottements qui permet la a. Le vase est immobile par rapport à la Terre, sa vitesse
conservation de l’énergie mécanique et rend la conver- dans le référentiel terrestre est nulle, donc son énergie
sion presque totale ; cinétique est nulle.
– une hauteur de chute élevée. La masse du vase est :
m = 600 g = 0,600 kg ; z = + h = 85 cm = 85 × 10–2 m
%pp = mgh = 0,600 × 9,8 × 85 × 10–2 = 5,0 J.
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION b. La masse de l’avion est m = 180 t = 1,80 × 105 kg
Énergie mécanique lors d’une chute et sa vitesse a pour valeur :
avec frottements 860 × 103
v = 860 km · h–1 = m · s–1.
3 600

( )
Commentaires 860 2
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux Donc %c = 1 × 1, 80 × 105 × = 5, 14 × 109 J .
2 3, 6
fiches-guides élève et professeur sur le site : À une altitude z = 10 km = 10 × 103 m,
www.nathan.fr/sirius2015
%pp = 1,80 × 105 × 9,8 × 10 × 103 = 1,8 × 1010 J.

17. Exploiter des informations


EXE RCICES Appliquer le cours a. L’expression de l’énergie potentielle de pesanteur est :
❙ Énergies d’un objet ponctuel (§1 du cours) %pp = Mgz si %pp(O) = 0 J.
Si O est confondu avec B, %pp(B) = 0 J.
14. Restituer ses connaissances Donc %pp(A) = MgzA = Mgd2.
1
a. %c = mv 2 pour l’automobiliste en mouvement de b. Si O est situé au plafond, zA = – d1 et zB = – (d1 + d2)
2
translation. donc %pp(A) = – Mgd1 et %pp(B) = – Mg(d1 + d2).
1 c. Si O est confondu avec B, %pp(B) = 0 J et %pp(A) = Mgd2.
b. %c = mv 2 n’est pas applicable à la jante en mouve-
2
ment de rotation. La variation est :
c. Elle est applicable lorsqu’elle est en mouvement de %pp(B) – %pp(A) = 0 – Mgd2 = – Mgd2.
translation, donc en cas de freinage ou de roue bloquée.
Si O est situé au plafond, %pp(A) = – Mgd1 et
15. Exploiter un graphique %pp(B) = – Mg(d1 + d2) donc la variation est :
a. Lors de la phase ascendante du plongeon, la vitesse %pp(B) – %pp(A) = – Mg(d1 + d2) – (– Mgd1).
de la nageuse diminue ; elle augmente lors de la phase Soit %pp(B) – %pp(A) = – Mgd2.
1
descendante, donc %c(t) = m[v(t)]2 diminue puis Ainsi, la variation d’énergie potentielle entre les points A
2
augmente. et B ne dépend pas du choix de l’origine de %pp.
113

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❙ Évolution des énergies au cours du temps
(§2 du cours)
s’échangent l’une et l’autre de telle sorte que l’énergie
mécanique %m soit conservée :
%m = %c + %pp = cte.
18. Restituer ses connaissances Ainsi, pour t0 < t < t1 :
a. Il y a dissipation d’énergie par transfert thermique : %m(t) = cte = %m(t0) = %c(t0) + %pp(t0) = 0 + 0,98 = 0,98 J.
l’énergie mécanique de la météorite en interaction avec Pour t1 , t < t2 :
la Terre ne se conserve pas mais décroît sans cesse.
%m(t) = cte = %m(t2) = %c(t2) + %pp(t2) = 0 + 0,70 = 0,70 J.
b. Cette variation est causée par les frottements de l’air
dès l’entrée de la météorite dans l’atmosphère. Construction du graphique des variations de l’énergie
mécanique en fonction du temps.
19. Raisonner Tracer deux segments de droite horizontaux ayant pour
a. La balle de golf est le système considéré. Pour un extrémités les points :
système en mouvement de chute libre, l’énergie méca- – d’abscisses 0 s et 0,45 s, et pour ordonnée commune
nique, somme des énergies cinétique et potentielle de 0,98 J ;
pesanteur, se conserve. Entre les points O de départ et I – d’abscisses 0,47 s et 0,90 s, et pour ordonnée commune
de retombée sur le sol, on peut écrire : 0,70 J.
%c (O) + %pp (O) = %c (I) + %pp (I). Tracer un segment de droite décroissante qui relie les
Comme O et I sont à la même altitude, les énergies poten- deux segments précédents.
tielles de pesanteur de la balle sont égales.
Ainsi, les énergies cinétiques de la balle en O et en I le
sont aussi et donc : vI = vO = 250 km · h–1.
b. Comme la valeur de la vitesse de la balle est très
grande, il est probable que les forces de frottements
de l’air sur la balle seront responsables d’une dissipa-
tion d’énergie qui fera diminuer l’énergie mécanique
du système. Les énergies potentielles étant toujours
égales en O et en I, la diminution d’énergie affectera
l’énergie cinétique et %c (I) , %c (O), ce qui entraînera :
vI , vO , soit vI , 250 km · h–1.

❙ Conservation de l’énergie (§3 du cours)


Remarque : pendant le choc, la balle se comprime puis se
20. Analyser une expérience dilate. Il y a échange entre énergie cinétique et énergie
a. La pile convertit de l’énergie chimique en énergie potentielle élastique (cette énergie est constante avant
électrique. Le moteur convertit de l’énergie électrique en et après le choc puisque, en dehors du choc, la balle ne
énergie mécanique. se déforme pas. On la choisit nulle). D’autre part, une
b. Transfert thermique au niveau du générateur, du partie de l’énergie mécanique du système est transférée
moteur soulevant le solide et des fils de connexion ; trans- vers le milieu extérieur, notamment vers la table, ce qui
ferts thermique et lumineux pour la lampe. entraîne une diminution de l’énergie mécanique.
c. Il n’y a pas d’apport d’énergie. L’énergie est dissipée
suivant les modes de transfert précédents. 23. Exercice résolu nº 2 dans le manuel

24. Application de l’exercice résolu nº 2


EXE RCICES S’entraîner > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
a. Dans le référentiel terrestre, on étudie la balle en inte-
21. Exercice résolu dans le manuel raction avec la Terre. %pp est choisie nulle à l’altitude du
sol. On choisit l’origine de l’énergie potentielle de pesan-
22. Application de l’exercice résolu teur en O, point où la balle est frappée par le joueur et un
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. axe (Oz) vers le haut pour repérer l’altitude de la balle.
a. À t0 = 0 s, la vitesse du solide est nulle → %c(t0) = 0 J : Ainsi %pp(t) = mgz.
la courbe verte correspond à %c . Sans apport d’énergie et si on ne tient pas compte des
En début d’étude, la balle chute vers le bas puis rebon- forces de frottements, l’énergie mécanique du système
dit : son altitude décroît puis croît ; %pp diminue puis se conserve :
augmente ; la courbe bleue traduit les variations %pp . %m = cte → %m(t0) = %m(tS)
b. La balle touche la table à t1 = 0,45 s, ce qui correspond → %c(t0) + %pp(t0) = %c(tS) + %pp(tS).
graphiquement à %pp(t1) = 0 J. 1 1
Ainsi : mv 2O + 0 = mv S2 + mgzS avec zS = – h soit :
c. En dehors du choc, si on suppose que la balle est en 2 2
chute libre, l’énergie cinétique et l’énergie potentielle vS = v 02 + 2gh
114

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2 27. ★ Usine hydroélectrique
b. vS = ⎛ 116⎞ + 2 × 9, 8 × 2, 40 × 3, 6 > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
⎝ 3, 6 ⎠
a. L’énergie est stockée dans la retenue sous forme
vS = 1,2 × 102 km · h–1 (= 33 m · s–1) d’énergie potentielle de pesanteur. Elle est transférée
aux turbines sous forme d’énergie cinétique.
25. Apprendre à rédiger b. Le rendement n’est pas de 100 % du fait de la dissipa-
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser, valider. tion d’énergie par transfert thermique dans les turbines.
Dans le référentiel terrestre, on étudie le chariot en inte- c. 0élec = r × 0eau = r × | Δm |
raction avec la Terre. pp est choisie nulle en O.
= r × | m, sortie – m, retenue |
A z
G = r × | c, sortie + pp, sortie – c, retenue – pp, retenue |
d = 10 m Or les vitesses, au niveau de la sortie et de la retenue,
B sont considérées comme nulles. En choisissant un axe
(Oz) vertical orienté vers le haut avec m nulle au niveau
h=5m
O de la sortie :
0élec = r × |0 + mgzsortie – 0 – mgzretenue |
Le système est le chariot : les frottements étant négli- = r × mg | zsortie – zretenue | = r × mg | –h | = r ρVgh.
geables, l’énergie mécanique m = c + pp du chariot
0élec = 0,90 × 1,0 × 103 × 3,0 × 108 × 9,8 × 100
se conserve.
On peut écrire cette conservation en A et B, soit = 2,6 × 1014 J.
m(A) = m(B) donc c(A) + pp(A) = c(B) + pp(B).
L’énergie potentielle de pesanteur du chariot de 28. ★ Énergie nucléaire
masse M, considéré ponctuel, est pp = + Mgz puisque > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
pp(O) = 0 J et (Oz) est orienté vers le haut. a. La conservation du nombre de charge implique :
Donc : 92 + 0 = Z +52 + 0 soit Z = 40.
1 1 La conservation du nombre de nucléons implique :
Mv 2A + Mg(d + h) = Mv 2B + Mgh.
2 2 235 + 1 = 98 + 135 + x soit x = 3.
Avec une vitesse nulle du chariot en A : Ainsi, l’équation de la réaction est :
1
0 + Mgh = Mv 2B 235
U + 1 n → 98 Zr + 135 Te + 3 1 n.
2 92 0 40 52 0

vB = 2gh b. libérée = | Δm | c 2

vB = 2 × 9, 8 × 10 = 14 m · s –1 (40 )
avec Δm = m 98 Zr + m ( 52 Te) + 3m (0 n) – m( 92 U) – m(0 n)
135 1 235 1

soit vB = 14 × 3,6 = 50 km · h –1. libérée = 0,383 × 10 – 27 × (3,00 × 108)2


Il est probable que les forces de frottements de l’air et libérée = 3,45 × 10 –11 J.
de la piste sur le chariot ne soient pas tout à fait négli- c. L’échantillon de masse m0 = 1,0 g d’uranium enrichi à
geables par rapport aux autres forces, notamment par 3,7 % contient une masse d’uranium 235 :
rapport au poids du chariot. m = pm0 avec p = 0,037.
À cause de cette dissipation d’énergie vers l’environne- Le nombre de noyau d’uranium 235 contenu dans cet
ment, l’énergie mécanique du chariot diminue : échantillon est donc :
1 1 m pm0
Mv B2 + Mgh , Mv 2A + Mg(d + h), N ( 235
92 U) = = .
2 2 m ( 92 U)
235 m ( 235
92 U)
1
ce qui entraîne Mv 2B , Mgd, donc vB , 50 km · h–1. Si tous les noyaux se désintègrent suivant l’équation
2
La valeur de vB sera vraisemblablement inférieure à écrite en b., l’énergie libérée est :
50 km · h–1.
( 92 )
 = N 235 U × libérée

26. In English Please m pm0


N ( 235
92 U) =  == .× libérée
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. m ( 235
92 U) m ( 235
92 U)
a. Énergies nucléaire et mécanique (cinétique).
0,037 × 1,0 × 10–3
b. Pauli tente de remédier à la non-conservation « appa- = × 3,45 × 10–11 = 3,3 × 109 J
390,230 × 10–27
rente » de l’énergie lors d’une désintégration β–. Il
formule l’hypothèse qu’une particule de masse extrême-  = 3,3 GJ.
ment faible est produite en même temps que l’électron. c. À masse égale de combustible (1 tonne par exemple),
c. Similitude : les charges du neutrino et du neutron sont l’uranium libère par fission une énergie près de
toutes les deux nulles. 100 000 fois plus grande que celle libérée par combus-
Différence : la masse du neutrino est très faible par tion du pétrole (libérée × 106 = 33 × 105 GJ). Ceci justifie
rapport à celle du neutron. la phrase surlignée dans le document.

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29. ★ Collision L’énergie cinétique acquise juste avant l’impact au
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider, communiquer. niveau du sol, par conversion totale de l’énergie poten-
Les critères de réussite de communication correspon- tielle initiale, sera identique à celle du passager juste
dant à cet exercice peuvent être : avant impact sur un obstacle fixe à la surface de la Terre
– une introduction qui situe le sujet dans son contexte (un mur par exemple). Cela permet de se rendre compte
scientifique et pose le problème ; de l’énergie mise en jeu et de la nécessité du port de la
– un développement structuré avec un plan apparent ceinture pour limiter les dégâts corporels !
respectant une démarche scientifique et apportant les
éléments de réponse attendus ; 30. ★ Un tapis de gouttes d’eau
– une conclusion qui dresse un court bilan du travail > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
réalisé, répond au problème posé et propose une a. Du fait des frottements, il y a échange d’énergie entre
ouverture. le skieur et le milieu extérieur par transfert thermique.
En termes de contenu, on attend que la forme choisie b. Lorsque l’altitude diminue de h = 50 m, le skieur muni
(article scientifique) soit respectée et qu’un raisonne- de son équipement perd de l’énergie potentielle de
ment rigoureux soit mené. Il faut que : pesanteur sans variation d’énergie cinétique puisque sa
– le référentiel et le système choisis soient précisés ; vitesse reste constante. Il transfère au milieu extérieur
– la situation soit schématisée ; l’énergie : libérée = Mgh.
– le principe de conservation de l’énergie soit appliqué ; Si on suppose que toute l’énergie transférée sert unique-
– l’affirmation soit validée par un calcul de vitesse, ment à chauffer la glace :
d’énergie ou de hauteur. libérée = mglace × massique .
Exemple : un clip vidéo de la sécurité routière annonce mgh
Ainsi Mgh = mglace × massique soit mglace =
que « sans ceinture de sécurité, un choc à 50 km/h équi- massique
vaut à une chute du 4e étage ». En quoi cette affirmation 65 × 9,8 × 50
mglace = = 9,7 × 10–2 kg = 97 g.
est-elle exacte ? 3,3 × 105
Intéressons-nous par exemple aux énergies d’un individu
chutant sans vitesse initiale d’un immeuble (constituant 31. ★ S’auto-évaluer
notre solide de référence par rapport auquel on étudie • Les valeurs utiles des données sont citées : 100 m
le mouvement, c’est-à-dire le référentiel d’étude dit peuvent être parcourus au plus vite en 9,8 s.
terrestre) à partir d’un point A situé à une hauteur h par • Les connaissances sont mobilisées :
rapport au sol. – l’énergie cinétique d’un objet en translation est
Les frottements étant négligeables, l’énergie mécanique 1
c = mv 2 ;
m , somme des énergies cinétique c et potentielle de 2
pesanteur pp , se conserve. – l’énergie potentielle de pesanteur d’un objet est
On peut écrire cette conservation en A et O, soit pp = mgz avec z mesurée sur un axe vertical (Oz) orienté
m(A) = m(O) donc : c(A) + pp(A) = c(O) + pp(O). vers le haut et pp = 0 J au niveau du sol.
z • Dans le référentiel terrestre du stade, en prenant le
sauteur en interaction avec la Terre comme système et
en supposant le transfert d’énergie vers l’extérieur nul lors
A du saut (absence de frottements de l’air par exemple),
4 e étage
l’énergie mécanique du système reste constante.
h Ainsi : m (sol) = m (sommet)
soit c (sol) + pp (sol) = c (sommet) + pp (sommet).
1
D’où : mv 2 + 0 = 0 + mgh.
O 2
Pour estimer la hauteur que peut atteindre le sauteur, on
L’énergie potentielle de pesanteur de l’individu de masse peut utiliser le record de vitesse détenu par Usain Bolt :
M, considéré ponctuel, est pp = + Mgz si pp(O) = 0 J. En d 100
v= = = 10,4 m · s–1
considérant que l’individu touche le sol avec une vitesse Δt 9,58
vO = 50 km · h–1 soit 14 m · s–1, on obtient : h=
v 2 10,42
= = 5,5 m.
1 v2 142 2g 2 × 9,8
0 + Mgh = Mv 2O soit h = O = = 10 m.
2 2g 2 × 9,8 Le raisonnement précédent conduit à une estimation
Ainsi, le point A se situe à 10 m du sol : pour disposer de la hauteur que peut atteindre le sauteur de 6 mètres
d’une énergie mécanique identique à celle du passager environ. Encore faut-il que le sauteur atteigne le record de
d’un véhicule se déplaçant sur une route horizontale à vitesse d’Usain Bolt et que les transferts avec l’extérieur
50 km · h–1, un individu de même masse que le passa- soient nuls, ce qui n’est pas le cas, notamment lors de
ger peut effectuer une chute libre sans vitesse initiale l’impulsion à l’envol du sauteur. La hauteur qu’il peut
d’une hauteur de 10 m par rapport au sol, soit environ la atteindre est donc nettement inférieure, ce que confirme
hauteur d’un immeuble de 4 étages. le record détenu par Javier Sotomayor. La perche limite la
116

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dissipation de l’énergie mécanique du système {sauteur + Enfin, la rédaction d’une synthèse ne fait pas appel à
perche} lors de l’impulsion. L’échange entre énergie ciné- d’autres sources, comme le dictionnaire ou Internet. Les
tique et énergie potentielle s’effectue donc avec moins de documents, le cours et la culture générale suffisent à sa
dissipation de l’énergie mécanique. En outre, de l’énergie rédaction.
chimique peut être convertie par les muscles du sauteur
en énergie mécanique pour plier la perche et augmen- 33. ★★ Mouvement pendulaire
ter l’énergie potentielle élastique de celle-ci. Le transfert > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
sous forme d’énergie potentielle de pesanteur contribue à Dans le référentiel terrestre, on étudie le pendule, en
atteindre une hauteur plus élevée et à dépasser 6 mètres, interaction avec la Terre.
comme dans le cas du saut record de Renaud Lavillenie. Sans apport d’énergie, et si on ne tient pas compte des
forces de frottements, l’énergie mécanique se conserve.
32. ★★ Besoin en électricité d’une île %m = cte → %m(O) = %m(A) → %c(O) + %pp(O) = %c(A) + %pp(A) ➀.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider, On choisit :
communiquer. – l’énergie potentielle de pesanteur nulle à l’altitude de O ;
Les documents nécessaires à la résolution de cet exer- – un axe (Oz) vertical orienté vers le haut.
cice sont disponibles sur le site : Alors %pp(A) = mgzA avec zA = + h.
www.nathan.fr/sirius2015 En outre, la vitesse en A est nulle.
a. ➀ : lumineuse ; ➁ : électrique ; ➂ : électrique ; 1
La relation ➀ s’écrit donc : mv 2O + 0 = 0 + mgh
➃ : électrolyseur ; ➄ : chimique ; ➅ : chimique ; ➆ : PAC ; 2
soit : vO = 2gh .
➇ : électrique ; ➈ : électrique ; ➉ : électrique. Or, h = CO – CB = ¯ – CB ; et, dans le triangle ABC,
b. Document 1 : en 2013, Ntotal = 140 000 ménages CB CB
consomment %totale = 2 200 GWh, soit une énergie cos θm = = .
CA ¯
consommée par ménage et par an de : Ainsi CB = ¯ cos θm et donc h = ¯ θm – ¯ cos θm.
%
%consommée = totale Finalement : vO = 2g(1 – cos θm )
Ntotal
= 15,71 MWh/ménage/an. vO = 2 × 9, 8 × 21 × (1 – cos 80)
Document 5 : P = 560 kWc avec un facteur de charge = 18 m · s–1
moyen de p = 0,14 soit 14 % soit une énergie moyenne = 18 × 3,6 = 65 km · h–1
produite par an de : Remarque : en réalité, les frottements de l’air entraînent
%produite = p × P × Δt = 0,14 × 0,560 × 365,25 × 24 une dissipation d’énergie mécanique du pendule par
= 6,9 × 102 MWh/an. transfert thermique. Pendant qu’il se balance, huit
Le nombre de ménages auxquels la centrale peut fournir hommes tirent sur la corde et soulèvent l’encensoir
de l’électricité sans faire fonctionner la pile à combus- lorsque celui-ci passe par la verticale et relâchent la corde
tible est donc de : quand l’encensoir est dans sa position la plus haute.
%
N = produite = 44, soit une quarantaine de ménages.
%consommée
Le stockage de l’énergie électrique dans la pile à
combustible via l’électrolyseur permet de satisfaire un
nombre plus important de ménages et de compenser la
production intermittente de l’électricité des panneaux
photovoltaïques (doc. 3).
c. Rédiger une synthèse de documents consiste à
extraire des informations de documents et de connais-
sances pour les mettre en relation afin de répondre à
une problématique. Il s’agit ici de discuter du choix de la
plateforme Myrte pour contribuer à la production d’éner-
gie électrique en Corse. Une première partie doit donner
les éléments justifiant la pertinence du choix, et une
seconde partie doit en donner les limites d’utilisation.
Les réponses apportées en suivant le plan proposé ne
sont pas forcément les seules à fournir. Elles doivent En tirant sur la corde en O, l’encensoir prend de l’alti-
être liées les unes aux autres pour constituer la rédac- tude et acquiert de l’énergie potentielle de pesanteur,
tion de la synthèse. Les questions préalables (a. et b.) convertie en énergie cinétique lorsque la corde est relâ-
permettent de s’approprier les documents et d’aider chée. Les tireurs apportent ainsi l’énergie nécessaire
à concevoir des arguments : il peut donc être fort inté- pour compenser la perte d’énergie due aux frottements
ressant, voire nécessaire, d’intégrer les réponses à ces et maintenir l’énergie mécanique constante. Le faible
questions dans la synthèse. raccourcissement de la longueur de la corde, lors de son
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passage à la verticale, dure bien moins d’une seconde La conclusion validant l’hypothèse exprimée à la ques-
mais l’action exercée contribue à conserver une ampli- tion b. est formulée en prenant appui sur le graphique.
tude constante. La communication écrite est claire et cohérente, un
vocabulaire scientifique précis est utilisé.
34. ★ Mouvement au badminton
> COMPÉTENCES : Analyser, valider, communiquer.
a. On peut trouver l’exemple de l’échange le plus long de EXE RCICES Vers le Bac
l’histoire du badminton sur le site :
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
http://www.dailymotion.com/video/x134a6e_l-
compétences sont disponibles sur le site :
echange-le-plus-long-de-l-histoire-du-badminton_news
www.nathan.fr/sirius2015
b. D’après le document 1, la composition du volant le
rend très sensible aux actions de l’air.
35. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
Or en présence de frottements, il y a dissipation de l’éner-
gie mécanique d’un objet ponctuel lors de sa chute, par Consommation de carburant
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider,
transfert thermique.
communiquer.
La vidéo permet de le confirmer. La vitesse et l’altitude
du volant sont plus élevées lorsque l’un des joueurs effec- Éléments de réponse
tue un smatch, que lorsque l’autre le réceptionne. Ainsi, La réponse à la question 4 synthétise les éléments
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle du volant sont utiles de la démarche et les résultats. Une présentation
toutes les deux plus élevées à l’instant de la frappe qu’à sous forme de carte mentale est disponible sur le site
celui de la réception. Il en est de même pour l’énergie www.nathan.fr/sirius2015 ainsi que sur le manuel numé-
mécanique, somme des énergies précédentes, qui ne se rique enrichi.
conserve donc pas.
Le système étudié est le véhicule et ses passagers. Le
c. Proposition d’un protocole pour vérifier expérimenta-
transfert mécanique W1 dû à la traînée est compté
lement l’hypothèse précédente :
négativement pour signifier un transfert vers l’extérieur,
– peser le volant ;
entraînant une dissipation de l’énergie mécanique du
– disposer verticalement un drap coloré uni pour obte-
système.
nir un fond d’écran uniforme et une règle de 1 mètre
Le transfert mécanique W2 du moteur couplé aux
permettant de déterminer l’échelle d’une vidéo ; organes de transmission est, lui, compté positivement
– réaliser l’enregistrement vidéo du mouvement de car il est favorable au déplacement du véhicule et contri-
chute d’un volant ; bue à augmenter son énergie cinétique.
– sélectionner la séquence utile (volant non soumis à W1 se calcule en tenant compte des indications du docu-
l’action de la main et ne touchant pas le sol) ; ment 1 et des indications des documents 2 et 3 donnant
– étalonner l’échelle de la vidéo et procéder au pointage la distance à parcourir et permettant d’estimer la valeur
des positions du volant de coordonnées (x, y), l’axe (Oy) de la vitesse moyenne du véhicule à 100 km · h–1 :
étant orienté vers le haut ; 1
W1 = – Fd = – ρa ¯ h Cx v 2 d
– traiter les données en calculant les coordonnées vx et vy 2
du vecteur vitesse, l’énergie cinétique %c du volant, son W1 = –0,5 × 1,2 × 1,79 × 1,43 × 0,38 × 27,92 × 769 × 103
énergie potentielle %pp et son énergie mécanique %m ; = – 0,35 GJ.
– afficher les courbes d’évolution des énergies en fonc- W2 se calcule en tenant compte du transfert chimique de
tion du temps. la part du réservoir plein reçu par le moteur et les organes
d. Le commentaire intègre des éléments critiques du de transmission, et du rendement de conversion :
graphique et des mesures effectuées : W2 = η %lib n(C8H18)réservoir
W2 = 0,30 × 5,3 × 106 × 0,70 × 10 × 55
3
– absence de titre et de légende du graphique ;
– sources d’erreurs : pointage des positions du mobile, 114
= 0,54 GJ.
approximations effectuées par le logiciel pour calculer vx
On constate que W2 . W1, ce qui valide une réponse
et vy ;
affirmative à la question-problème.
– amélioration du protocole : enregistrement d’une zone
Bien entendu, de nombreuses simplifications ont été
plus réduite du mouvement par exemple ;
réalisées : la présence de vent contraire n’est pas prise
– l’attribution de la légende est correctement effectuée.
en compte, tout comme les accélérations (arrêts, dépas-
Exemple : dans le référentiel terrestre, on étudie le volant
sements) du véhicule, entraînant une augmentation de
en interaction avec la Terre. Au cours de la chute, l’alti-
la consommation de carburant.
tude du solide croît puis décroît, donc %pp augmente puis Pour autant, le calcul de la consommation moyenne
diminue, alors que la vitesse diminue puis augmente
comme l’énergie cinétique %c. La courbe verte traduit maximale ( 55
7,69 )
soit environ 7L/100 km est cohérent
les variations de %pp, la violette celles de %c et la bleue avec celle d’un véhicule de marque européenne de taille
correspond à % = %pp + %c. moyenne.
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La différence entre W2 et W1 est suffisante pour pouvoir de la dissipation de l’énergie mécanique du système par
affirmer qu’Eva peut parcourir le trajet Munich-Ham- transfert thermique, due aux frottements de l’air.
bourg sans devoir faire le plein d’essence, à moins 3. m = c + pe + pp
qu’elle ne dévie de son parcours pour faire du tourisme ! À l’instant de date t0 = 0 s où Loriane quitte la plateforme,
sa vitesse est nulle et les ressorts ne sont pas tendus.
36. RÉSOLUTION DE PROBLÈME h
En assimilant Loriane à un point situé à = 1 mètre
Saut à l’élastique 2
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider, environ (qui peut être négligé devant H) au-dessus de la
plateforme :
( )
communiquer.
m(t0) = 0 + 0 + mgz(t0) = mg H + h ≈ mgH
Éléments de réponse 2
= 63 × 9,8 × 61 = 38 kJ.
1. Si le ressort s’allonge au maximum, L = Lmax = 4L0 .
4. À l’instant de date t1, Loriane est « théorique-
La distance D entre la plateforme de saut et les pieds de
ment »15 mètres au-dessus de l’eau.
Loriane est : D = L1 + 4 L0 = 5,2 + 4 × 14,6
Si on néglige les frottements, le système étant isolé,
= 63,6 m.
d’après le principe de conservation de l’énergie
D . H : si le ressort s’était allongé au maximum, Loriane
mécanique :
se serait retrouvée totalement immergée. Elle aurait
m(t0 = 0 s) = m(t1)
donc eu la tête dans l’eau.
2. Le référentiel d’étude est celui de la plateforme = c(t1) + pe(t1) + pp(t1).
terrestre. Le système étudié est constitué de Loriane, de Or, d’après l’énoncé de la question,
l’élastique, de la corde et de la plateforme, en interac- pp(t1) + pe(t1) = m(t0 = 0 s) donc c(t1) = 0.
tion avec la Terre. La vitesse de Loriane est donc nulle à l’instant de date
Schéma de la situation pendant le saut : t1, ce qui correspond à sa position la plus basse au cours
plateforme du saut.
de saut z Soit Loriane ment et n’a pas touché l’eau (le film du saut
de Loriane, disponible sur le site compagnon, montre
L1 : longeur de la corde le contraire, donc Loriane a bien touché l’eau) ; soit
les données fournies par l’instructeur sont incorrectes
(notamment les raideurs des ressorts qui, si elles sont
H = 61 m

L : longeur du ressort plus faibles, permettent à Loriane de descendre théori-


quement plus bas).
Loriane de taille h, eau du 37. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
O bras tendus réservoir
Un fil pour échanger ou non de l’énergie
Loriane ne touche pas l’eau par manque d’énergie Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
potentielle de pesanteur à convertir au départ et du fait sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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Exercices
de SY N T H È S E COMPRENDRE

> Manuel pages 298 à 301

b. Un gecko de masse mG = 50 g = 5,0 × 10–2 kg peut


1 Le gecko soutenir une masse m1 = 2,0 kg, soit
Réponses 20
= 40 fois sa masse.
5,0 × 10–2
RESTITUER
1. a. La portée de l’interaction électrostatique est infinie. S’il possédait les mêmes aptitudes qu’un gecko, un être
b. Une interaction électrostatique peut être attractive ou humain de masse mH = 80 kg pourrait donc soutenir une
répulsive. masse m2 = 40 × 80 = 3,2 × 103 kg = 3,2 tonnes !
c. La valeur des forces modélisant une interaction élec- c. L’aire A de la surface d’une patte d’un gecko est donc
trostatique entre deux corps chargés A et B est égale à : égale à :
qA et qB en coulomb (C)
A = 2,2 cm2 = 2,2 × 102 mm2.
| qA × qB | L’aire AG de la surface des quatre pattes d’un gecko est
FA/B = FB/A = k d en mètre (m)
d2 FA/B et FB/A en newton (N) donc égale à :
d. En plus de l’interaction électromagnétique, les autres AG = 4 × 2,2 × 102 = 8,8 × 102 mm2.
interactions fondamentales existantes sont : l’interaction D’après le document 1, on dénombre 14 400 sétules par
forte, l’interaction faible, l’interaction gravitationnelle. mm2. Le gecko possède donc en moyenne un nombre N
2. a. Une molécule est polaire si elle possède un pôle de sétules égal à :
positif et un pôle négatif distincts. N = 14 400 × AG = 14 400 × 8,8 × 102 = 1,3 × 107 (environ
Exemple : la molécule d’eau est polaire. 13 millions).

COMMUNIQUER
G– O 5. Contrairement à un être humain, les pattes d’un gecko
adhèrent aux murs et aux plafonds. En effet, chaque
patte de gecko est recouverte de plus d’un million
de sétules, chaque sétule étant lui-même ramifié en
H G+
H plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de spatules.
La taille des spatules et des sétules, que l’on peut compa-
rer à une forme de cheveux, est donc minuscule, ce qui
b. Une molécule est apolaire si elle ne possède pas de
permet aux spatules d’approcher les surfaces (murs,
pôle positif et de pôle négatif ou s’ils sont confondus en
plafonds) à une échelle nanométrique.
un même point.
À cette échelle, les forces attractives de Van der Walls
Exemple : la molécule de dihydrogène H – H est apolaire.
sont importantes et permettent aux geckos d’adhérer
aux murs et aux plafonds.
S’APPROPRIER
3. a. Les différents types de forces de Van der Walls exis-
tants sont les forces de Keesom, de Debye et de London.
b. Des interactions électrostatiques peuvent avoir lieu 2 Distribution isotopique
entre deux atomes ou deux molécules ayant chacun une
charge électrique nulle car, d’après le document 5, des
dans les composés naturels
charges électriques partielles peuvent apparaître lors Réponses
d’un rapprochement entre deux atomes ou molécules.
ANALYSER
1. a. Dans le document 2 :
RÉALISER
– les chiffres notés en noir correspondent au nombre
4. a. D’après le document 1, un gecko peut soutenir
d’atomes de carbone, d’hydrogène ou d’oxygène
une force de valeur F1 = 20 N. Il peut donc soutenir une
présents dans une molécule ;
masse m1 de poids de valeur P1 = F1.
– les chiffres notés en bleu et en rouge correspondent au
Comme P1 = m1 × g, un gecko peut donc soutenir une
nombre de nucléons présents dans le noyau d’un atome.
masse m1 égale à :
P F b. D’après le document 2, les isotopes stables de l’oxy-
m1 = 1 = 1
g g gène sont : 16O, 17O et 18O. Les isotopes 17O et 18O sont
20
donc m1 = = 2,0 kg. lourds alors que l’isotope 16O est léger.
9,8

121

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CH

1
c. Les isotopomères du méthane comportant un isotope – le fil élastique n’est pas étiré, donc pe(t0) = 0 J : les
lourd et stable sont : 12C2H1H3 , 13C1H4 (12C1H4 est un isoto- courbes rouge et verte peuvent correspondre à pe ;
pomère ne comprenant aucun isotope lourd). – pp et m peuvent être non nulles selon le choix du point
2. La formule semi-développée du butan-2-ol est : de référence de l’énergie potentielle de pesanteur : les
CH3 – CH – CH2 – CH3. courbes violette et bleue peuvent correspondre à pp et m.
OH Au cours de la chute libre sans vitesse initiale :
– l’altitude du solide décroît, donc pp diminue : la
Sa formule brute est : C4H10O.
courbe bleue traduit donc les variations de pp au cours
Il existe davantage d’isotopomères du butan-2-ol que
du temps.
d’isotopomères de l’éthanol car cette molécule contient
Ainsi, la courbe violette correspond à m = pp + c + pe .
davantage d’atomes que l’éthanol. Il existe donc davan-
– le fil élastique n’est toujours pas étiré, donc pe = 0 J :
tage de « combinaisons » d’isotopes possibles dans cette
la courbe verte correspond donc à pe. Ainsi, la courbe
molécule.
rouge traduit les variations de c au cours du temps, qui
augmente lors de la chute libre car la valeur de la vitesse
RESTITUER
du solide augmente.
3. Un noyau radioactif est un noyau instable. La radioac-
RemaRque : après la chute libre, lorsque le fil élastique est
tivité est la manifestation spontanée d’une réaction
étiré, pe augmente.
nucléaire dans laquelle un noyau radioactif se désintègre
b. Dans cette simulation, l’énergie mécanique reste
en un autre noyau et émet une particule. L’abondance
constante (courbe violette). Les frottements de l’air sont
naturelle des isotopes radioactifs est donc forcément très
donc négligeables.
inférieure à celle des isotopes stables, étant donné que
les isotopes radioactifs se désintègrent spontanément.
RÉALISER
3. a. La phase de chute libre s’interrompt à la date t1 ,
lorsque le fil élastique est étiré, c’est-à-dire lorsque pe
3 Simulation d’un saut n’est plus nulle (courbe verte).
à l’élastique D’après le document 1, t1 = 0,145 s.
pp
b. Comme pp = mgz, z = mg et la hauteur de chute Δz
Réponses
vaut :
RESTITUER | Δpp |
1. L’énergie cinétique c d’un solide en translation de Δz = mg avec Δpp la variation de l’énergie poten-
masse m se déplaçant avec une vitesse de valeur v est tielle de pesanteur entre la date t0 et la date t1.
1 D’après la courbe bleue du document 1 :
égale à : c = mv 2.
2 – à la date t0 , pp = 0,74 J ;
L’expression de l’énergie potentielle de pesanteur pp
– à la date t1, pp = 0,40 J.
d’un solide de masse m à l’altitude z de la surface de la
Ainsi | Δpp | = 0,34 J et la hauteur de chute Δz vaut :
Terre peut s’écrire : pp = mgz.
0,34
Δz = = 5,4 × 10–1 m = 54 cm.
ANALYSER 65 × 10–3 × 9,8
2. a. Dans le référentiel terrestre, on étudie le système c. À la date t1, c = 0,34 J (courbe rouge du document 1).
{solide ; fil élastique}. 1
Comme c = mv 2, la valeur de la vitesse à cette date t1
À t0 = 0 s : 2
2 c
– la valeur de la vitesse du solide est nulle, donc est égale à : v = .
m
c(t0) = 0 J : les courbes rouge et verte peuvent corres-
pondre à c ; Donc 2 × 0, 34 = 3,2 m · s–1.
65 × 10 –3

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CHAPITRE AGIR

15 Ressources énergétiques
et énergie électrique
> Manuel pages 302 à 321

Choix pédagogiques
Ce chapitre permet de présenter les difficultés auxquelles les Hommes doivent faire face lors de l’exploitation de
l’énergie.
Les élèves découvrent les différentes ressources énergétiques, ainsi que les problèmes qui leurs sont liés, comme le
stockage de l’énergie et les pertes engendrées au cours des transferts énergétiques. La notion de puissance, vue au
collège, est réintroduite et largement exploitée, ainsi que la distinction entre puissance et énergie.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E En visualisant la vidéo, les élèves peuvent comprendre


que l’énergie électrique provient de la conversion d’une
autre forme d’énergie. Pour enrichir ce débat, le profes-
Panneaux solaires du site Les Mées. seur peut demander aux élèves de lister les diverses
Pourquoi les panneaux solaires formes que peut prendre l’énergie dans un barrage
sont-ils de plus en plus utilisés ? hydraulique et d’énumérer les différentes conversions
Les élèves vont a priori dire que les panneaux solaires d’énergie qui ont lieu. Initialement, l’énergie est stockée
produisent de l’électricité à partir de la lumière du sous forme d’énergie potentielle de pesanteur ; dans la
soleil. Il faut donc, au cours de la discussion, introduire conduite forcée, l’énergie potentielle est convertie en
la notion de « convertisseur d’énergie » et poser ainsi énergie cinétique ; au niveau de la turbine, l’énergie
les bases d’un vocabulaire scientifique. Afin d’éviter que cinétique est convertie en énergie mécanique ; dans l’al-
les élèves répondent que l’augmentation du nombre de ternateur, l’énergie mécanique est convertie en énergie
panneaux solaires permet de produire plus d’énergie, il électrique.
est essentiel que le professeur insiste sur le sens de la
question. En effet, on ne demande pas de définir la fonc-
tion d’un panneau solaire mais plutôt de comprendre
AC T I V I T É S
la raison qui pousse les sociétés à les utiliser de plus en
plus pour produire de l’énergie. Pour guider les élèves, on 1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
peut leur demander de citer d’autres ressources utilisées Ressources énergétiques et environnement
pour produire de l’énergie électrique. Ils doivent arriver
à la conclusion que les ressources utilisées jusqu’à main- Commentaires
tenant vont finir par disparaître, d’où la nécessité de Les objectifs de cette activité sont multiples :
développer de nouvelles techniques.
➀ faire la distinction entre ressources énergétiques
Dépense énergétique d’un cycliste. renouvelables et non renouvelables ;
Comment un cycliste peut-il dépenser ➁ comprendre l’intérêt du développement de l’exploita-
plus de 2 000 kJ en une heure ? tion des énergies renouvelables ;
La réponse est simple : il suffit de pédaler plus vite ! ➂ faire prendre conscience que l’exploitation intensive
Cette question permet au professeur d’expliquer la des ressources énergétiques n’est pas sans conséquence
différence entre puissance et énergie. Les élèves doivent sur l’environnement ;
comprendre que l’énergie dépensée (ou consommée)
dépend du temps, contrairement à la puissance. ➃ comprendre l’intérêt de l’utilisation des systèmes
énergétiques à basse consommation.
Vidéo Débat : Centrale hydraulique de haute
chute. Réponses
Quelle est la forme de l’énergie reçue et exploitée S’APPROPRIER
dans une centrale hydraulique ? 1. Au cours des quarante dernières années, l’exploitation
Sans visualiser la vidéo, les élèves peuvent donner la énergétique en France n’a cessé de croître. En 1975, elle
réponse en citant l’énergie « de position ». En effet, le valait 110 Mtep (mégatonne équivalent pétrole) et en
barrage hydraulique est étudié en classe de Troisième. 2012, elle a atteint 124 Mtep. L’exploitation du charbon
On pourra définir l’énergie potentielle de pesanteur, a diminué et celle du pétrole a peu varié. Les plus fortes
également étudiée en Troisième, mais qui portait le nom augmentations concernent le gaz naturel, les énergies
d’énergie de position. renouvelables et l’électricité.
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ANALYSER d’énergie nécessaire pour l’éclairage et on réduit la
2. a. Ressources renouvelables et non renouvelables : quantité de CO2 rejeté dans l’atmosphère.
Ressources énergétiques Ressources énergétiques non
renouvelables / énergies renouvelables / énergies non
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
renouvelables renouvelables Stockage de l’énergie
biomasse, hydraulique, éolien, charbon, pétrole, gaz naturel, Commentaires
solaire, géothermie bois, nucléaire Cette activité documentaire permet d’étudier les
conversions d’énergie qui se produisent au sein d’un
RemaRque : il ne faut pas confondre « ressource éner- convertisseur. Le choix du barrage permet de parler du
gétique » et « énergie ». La ressource énergétique est stockage de l’énergie.
l’objet à partir duquel les Hommes vont pouvoir extraire Il n’existe pas de notation normalisée pour schématiser
une forme d’énergie. Par exemple, le Soleil est une une chaîne énergétique. Nous faisons le choix de noter
ressource énergétique et l’énergie produite par le Soleil dans des cadres rectangulaires les formes d’énergie, dans
est l’énergie solaire. des cadres ovales les convertisseurs, et de noter les trans-
b. En raison d’une demande de plus en plus grande en ferts d’énergie sous des flèches. L’expression « énergie
énergie, les ressources pétrolières, gazifières et nucléaires thermique » étant très ambiguë, elle n’est pas utilisée.
s’amenuisent. Il est donc important de développer l’ex-
ploitation de ressources dont les stocks se reconstituent Réponses
très vite. Par ailleurs, la combustion du charbon, du S’APPROPRIER
pétrole, du bois et du gaz produit du dioxyde de carbone, 1. Dans un barrage, l’énergie est stockée sous forme
qui est un gaz à effet de serre. D’après le document 4, d’énergie potentielle de pesanteur.
l’émission mondiale en dioxyde de carbone a plus que
triplé depuis 1990. Il est donc urgent de s’intéresser à ANALYSER
d’autres ressources, dont l’exploitation ne produit pas, 2. a. L’énergie électrique excédentaire est utilisée pour
ou peu, de gaz à effet de serre. pomper l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur.
Ainsi, l’énergie électrique produite n’est pas perdue
COMMUNIQUER et est stockée sous forme d’énergie potentielle de
3. Une lampe fluo-compacte est constituée d’un tube pesanteur. En période de demande, il y a toujours suffi-
fluorescent replié sur lui-même afin de rendre l’ensemble samment d’eau dans le bassin supérieur pour produire
plus petit. Le tube contient des vapeurs de mercure de l’énergie électrique.
sous basse pression. Lors d’une décharge électrique, b. Au cours de la chute d’eau dans la conduite, l’énergie
les atomes de mercure s’excitent. Ils se désexcitent en potentielle de pesanteur est convertie en énergie ciné-
émettant un rayonnement ultraviolet, invisible pour l’œil tique (l’eau acquiert de la vitesse).
humain. Ce rayonnement est absorbé par une poudre
fluorescente déposée sur la paroi interne du tube. Elle RÉALISER
se désexcite à son tour en émettant un rayonnement 3. Voir bas de page.
visible. La durée de vie d’une lampe fluo-compacte est
six à quinze fois plus grande que celle d’une lampe à VALIDER
incandescence. De plus, à luminosité égale, une lampe 4. Le rendement énergétique d’un barrage STEP est
fluo-compacte consomme jusqu’à cinq fois moins d’environ 80 %. Si l’on compare ce rendement à ceux
d’énergie électrique qu’une lampe à incandescence. d’autres convertisseurs d’énergies (20 à 30 % pour une
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la éolienne, 10 % pour un panneau solaire, 35 % pour
production d’énergie mondiale destinée à l’éclairage une centrale thermique, 30 à 40 % pour une centrale
libère, chaque année, 1 900 millions de tonnes de nucléaire), on peut affirmer que ce barrage possède une
dioxyde de carbone. En remplaçant les lampes classiques bonne efficacité énergétique. C’est lors des étapes de
par des lampes fluo-compactes, on diminue la quantité pompage et de turbinage que l’énergie est dégradée.

Schéma de la question 3. de l'activité 2 :

énergie énergie
dissipée dissipée

dégradation dégradation
gravité énergie alternateur
énergie transfert terrestre transfert cinétique transfert transfert énergie
de mécanique mécanique mécanique électrique électrique
position pompe
transfert transfert
mécanique électrique
124

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3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION L’allure de la courbe obtenue suggère que la relation
Tracé de caractéristiques entre la variation Δθ de température et l’intensité I du
courant électrique est : Δθ = constante × I2. La représen-
Commentaires tation graphique de la variation Δθ de température en
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux fonction de I2 confirme cette hypothèse.
fiches-guides élève et professeur sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015 ∆θ (°C)
2,0

1,6
4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
L’effet Joule 1,2
Commentaires
0,8
Cette activité expérimentale permet d’établir la relation
mathématique entre l’intensité du courant électrique 0,4
et l’énergie dissipée par effet Joule. Elle permet égale-
ment aux élèves de refaire de l’électricité et de revoir des 0,0
notions abordées au collège. 0 0,4 0,8 1,2 1,6
I 2 (A2)

Réponses
VALIDER
S’APPROPRIER
4. a. Le conducteur ohmique reçoit de l’énergie élec-
1. a. Le générateur, le conducteur ohmique et le rhéostat
trique transférée à l’eau qui s’échauffe. Il y a donc un
sont branchés en série.
transfert thermique dans le conducteur ohmique : c’est
b. Le multimètre étant lui aussi branché en série dans le
l’effet Joule.
circuit, il mesure donc l’intensité du courant électrique.
b. Au cours de cette activité, on souhaite déterminer la
c. Le rhéostat est utilisé pour faire varier l’intensité du
relation entre la variation de température Δθ de l’eau
courant dans le circuit électrique.
et l’intensité I du courant électrique. Or la variation
de température Δθ dépend de l’énergie cédée par le
RÉALISER
conducteur ohmique, et donc de l’énergie électrique %e
2. a. Réalisation de l’expérience proposée.
fournie par le générateur. On rappelle que l’énergie élec-
b. Pour R = 1 Ω et Δt = 30 s :
trique fournie au conducteur ohmique par le générateur,
θi (ºC) θf (ºC) Δθ = θf – θi (ºC) pendant une durée Δt, est :
I = 1,0 A 23,9 24,8 0,9 %e = UPN × I × Δt.
I = 1,2 A 23,8 25,1 1,3 Pour étudier l’influence de l’intensité I sur la variation
de température de l’eau, il faut que les autres grandeurs
I = 1,4 A 23,7 25,6 1,9
soient maintenues constantes.
ANALYSER
3. a. Pour une même durée d’expérience, on constate
que plus l’intensité du courant électrique augmente, plus EXE RCICES Appliquer le cours
la variation de température de l’eau augmente.
b. Pour déterminer la relation mathématique entre la
❙ Ressources énergétiques (§1 du cours)
variation de température Δθ de l’eau et l’intensité I
16. Organiser des informations
du courant électrique, il faut tracer la représentation
graphique de Δθ en fonction de I. Ressources énergétiques Ressources énergétiques non
renouvelables renouvelables
∆θ (°C) eau, vent, soleil, biomasse pétrole, uranium, charbon, gaz
2,0

1,6 17. Argumenter


Une éolienne fonctionne lorsqu’il y a du vent. Cepen-
1,2
dant, les pales peuvent s’arrêter de tourner alors qu’on
a besoin d’énergie ou, au contraire, continuer à produire
0,8
de l’énergie alors que la demande est moindre. La produc-
0,4 tion d’électricité est donc intermittente.
C’est pourquoi les Hommes ne peuvent se reposer sur
I (A)
0,0 cette ressource qui ne leur garantit pas un apport éner-
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 gétique constant.
125

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représente donc la tension aux bornes du générateur. La
❙ Puissance et énergie (§2 du cours) tension aux bornes d’un conducteur ohmique est propor-
tionnelle à l’intensité du courant qui le traverse. Sa repré-
18. Calculer une énergie sentation graphique est donc une droite passant par
a. Lorsqu’il fonctionne à pleine puissance, le foyer radiant l’origine. La courbe rouge représente donc la tension aux
est alimenté par un courant d’intensité I tel que : bornes du conducteur ohmique.
3
I = max = 1,8 × 10 = 7,8 A.
3 b. La résistance du conducteur ohmique correspond au
U 230 coefficient directeur de la droite rouge : R = 10 Ω.
b. L’énergie  nécessaire pour alimenter le foyer pendant La force électromotrice du générateur correspond à la
un quart d’heure est : tension entre ses bornes lorsqu’il ne débite pas : E = 13 V.
 = 3 × Δt = 1,8 × 103 × (15 × 60) = 1,6 × 106 J = 1,6 MJ. La résistance interne du générateur est égale à l’opposé
du coefficient directeur de la droite bleue : r = 2,0 Ω.
19. Calculer une puissance
a. La puissance fournie par le générateur est : 24. Réaliser un schéma
1, 2 × 102 énergie
3=  = = 4,0 × 10−1 W. dissipée
Δt 5, 0 × 60
b. L’énergie ’ transférée au circuit pendant une heure est : dégradation
’ = 3 × Δt’ = 4,0 × 10−1 × 3 600 = 1,4 × 103 J = 1,4 kJ.
énergie énergie
flash
électrique transfert transfert lumineuse
❙ Transfert d’énergie électrique (§3 et 4 du cours)

20. Utiliser les unités SI


a. La puissance reçue par le conducteur ohmique est :
3 = U × I = R × I2 = 1,2 × 103 × (5,0 × 10–4)2 = 3,0 × 10–4 W.
EXE RCICES S’entraîner
b. L’énergie  dissipée dans ce dipôle pendant une 25. Exercice résolu dans le manuel
minute est :  = 3 × Δt = 3,0 × 10–4 × 60 = 1,8 × 10–2 J.
26. Application de l’exercice résolu
21. Utiliser la loi d’Ohm
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser.
Conducteur
Résistance R Tension UAB Intensité I a. L’énergie  reçue par le fer pendant 30 minutes est :
ohmique
1 33 kΩ 43 V 1,3 mA  = 3 × Δt = 2,4 × 103 × 30 × 60 = 4,3 × 106 J = 4,3 MJ.
2 27 Ω 6,2 V 0,23 A b. On a : 1 kWh = 3,6 × 106 J. Ainsi :
 = 4,3 × 106 = 1,2 kWh.
6
3 150 Ω 10,8 V 72 mA
3,6 × 10
22. Tracer un graphique c. Le coût d’utilisation est : 1,2 × 0,15 = 0,18 €.
a.
U (V) 27. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
12
10 28. Application de l’exercice résolu nº 2
> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser.
8
a. La chaîne énergétique du fonctionnement de la
6 dynamo est schématisée ci-dessous.
4 énergie
dissipée
2
I (mA)
0 dégradation
0 1 2 3 4 5 6 7 8 énergie dynamo énergie
b. La représentation graphique de UAB en fonction de I mécanique transfert moyeu transfert électrique
est une droite passant par l’origine du repère : la tension
UAB est donc proportionnelle à l’intensité I. b. La puissance reçue par la dynamo moyeu est :
3
c. La résistance R du conducteur ohmique correspond au 3reçue = utile = 3,0 = 4,6 W.
coefficient directeur de la droite : R = 1,5 kΩ. η 0,65

23. Exploiter un graphique 29. Apprendre à rédiger


a. La tension aux bornes d’un générateur décroît lorsque > COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser.
l’intensité du courant débité augmente. La courbe bleue a. Le voltmètre est en dérivation aux bornes de la DEL.
126

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I a. L’ensemble {conducteur ohmique + dipôle D} est
G
N P branché aux bornes du générateur. On a donc :
D UPN UAC = UPN = E
Et : 0 < E < 5 V.
U
COM
V
V b. D’après la loi d’Ohm : I = AB
R
C c.
UAB (V) 0,0 0,66 1,46 1,98 2,36 2,72
B A
UBC (V) 0,0 0,34 0,74 1,02 1,24 1,42
UAB
I (mA) 0 3,3 7,3 9,9 11,8 13,6
b. La tension aux bornes du conducteur ohmique est : d.
UCD = UPN – UAB = E – UAB = 6,0 – 2,2 = 3,8 V. UBC (V)
c. L’intensité du courant électrique est la même en tout 1,4
point d’un circuit en série. En appliquant la loi d’Ohm 1,2
pour le conducteur ohmique, on peut déterminer la 1,0
valeur de l’intensité du courant qui traverse la DEL.
U 0,8
I = CD = 3,8 = 0,020 mA = 20 mA. 0,6
R 190
0,4
30. La perceuse sans fil
0,2
> COMPÉTENCES : Réaliser, communiquer. I (mA)
a. Le rendement de conversion du moteur est : 0
0 2 4 6 8 10 12
3u 7, 0
η= = = 0,44 soit 44 %. e. La représentation graphique de UBC en fonction de l’in-
3 max 16
tensité I est une droite passant par l’origine du repère.
b. L’énergie fournie au moteur par les accumulateurs est : Le dipôle D est un conducteur ohmique.
% = 3 × Δt = UPN × I × Δt = 14,4 × 1,0 × 3,0 = 43 J. La résistance R’ du conducteur ohmique D est égale au
c. L’intensité du courant est insuffisante pour faire tour- coefficient directeur de la droite tracée à la question d.
ner l’axe de la visseuse. La totalité de l’énergie délivrée On a : R’ = 104 Ω.
par les accumulateurs est dissipée par effet Joule et par
frottement dans le moteur de la perceuse, ce qui est à 33. ★ Précision d’un multimètre
l’origine de l’échauffement perçu. > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, réaliser.
a. La puissance 3 reçue par la lampe est :
31. In English Please 3 = UAB × I = 5,80 × 0,293 = 1,70 W.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
b. U(UAB) = 0,005 × UAB = 0,029 V
a. L’aire d’une cellule photovoltaïque est :
Scell = (5,0 × 0,025)2. U(I) = 0,010 × I = 2,93 mA
Un panneau solaire de 36 V est constitué de 72 cellules c. U(3) = 0,011 et U(3) = 0,019 W
photovoltaïques. L’aire S du panneau est : 3
d. On ne conserve qu’un seul chiffre significatif pour l’in-
S = 72 × Scell = 72 × (5,0 × 0,025)2 = 1,1 m2.
certitude. Ainsi :
b. Lorsque l’éclairement est maximal, la puissance
3 = (1,70 ± 0,02) W.
moyenne d’une cellule est de 2,5 W. La puissance
La puissance reçue en watt par la lampe est dans l’in-
moyenne produite par le panneau solaire est :
tervalle [1,70 – 0,02 ; 1,70 + 0,02], soit dans l’intervalle
3 = 72 × 2,5 = 1,8 × 102 W.
[1,68 ; 1,72] avec une probabilité de 95 %.
c. On fait l’hypothèse d’une relation de proportionnalité
entre l’aire du panneau et la puissance utile.
34. ★ S’auto-évaluer
Aire en m2 Puissance utile en watt • La hauteur de chute de l’eau est : h = 926 m. Le débit
1,1 1,8 × 102 volumique est : DV = 217 m3 · s−1. Le rendement de la
7,5 3panneau centrale est : η = 0,90. En considérant que %pp, 0 = 0 pour
z = 0, alors C = 0. L’énergie potentielle de pesanteur que
3panneau = 1,8 × 10 × 7,5 = 1,2 kW
2
possède l’eau stockée dans le bassin est : %pp = mgh.
1,1
• D’après le document 1, les turbines et les alternateurs
L’énergie produite pendant quatre heures est :
convertissent l’énergie potentielle de pesanteur de l’eau
% = 3panneau × Δt = 1,2 × 103 × 4 × 3 600 = 1,7 × 107 J
en énergie électrique avec un rendement de 90 %.
% = 4,8 kWh. Ainsi : %él = η × %pp = η mgh.
La masse de l’eau qui arrive au niveau des turbines est :
32. Caractéristique d’un dipôle m = ρeauV. Le volume d’eau qui arrive au niveau des
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. turbines est : V = DV Δt. L’énergie électrique produite est :
127

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CH

1
él = ηghρeauDV Δt. La puissance utile de la centrale est la en abscisse. Le coefficient directeur de la droite obtenue
puissance électrique qu’elle peut fournir : 3u = 3él. correspond à la résistance interne r’ de l’électrolyseur.
Par ailleurs :  = 3 × Δt. Ainsi : 3u = ηghρeauDV . I
G
• Le débit volumique est en mètre cube par seconde, et N P
la masse volumique de l’eau est en kilogramme par litre. UPN
mA
Il faut donc exprimer la masse volumique en kilogramme V
par mètre cube : ρeau = 1 000 kg · m−3. COM V
V COM
3u = 0,90 × 9,81 × 926 × 1 000 × 217 = 1,8 × 109 W
= 1,8 GW.
• On compare le résultat à la puissance d’un réacteur B A
nucléaire (1,5 GW soit un ordre de grandeur de 1 GW). UAB
b. La tension UAB est : UAB = 5,4 + 0,0072 × I, où l’inten-
35. Grandeurs nominales d’un appareil sité I est en milliampère.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
La valeur de la résistance interne r’ est : r’ = 7,2 Ω.
a. UAB (V)
8

6 EXE RCICES Vers le Bac


Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
4 compétences sont disponibles sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015
2
37. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
I (mA) Autonomie d’une batterie
1
0 50 100 150 200 250 300 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, communiquer.
b. La tension aux bornes du générateur est : La source centralisée est constituée de 8 accumulateurs
UPN = 6,2 – 0,70 × I. associés en série. La capacité de cette source vaut donc
U (V) 160 Ah. Si la source est chargée à 80 %, sa charge élec-
8
trique Q est égale à 460 kC. La puissance et la tension
requises pour l’éclairage sont respectivement de 3,0 kW
6 et de 48 V. L’intensité I du courant délivré par la source
UPN
centralisée est donc égale à 62,5 A (courant d’intensité
4 constante). Dans la mesure où le temps de décharge est
UAB
égal à Q/I, il faut donc environ deux heures à la source
2 centralisée pour se décharger totalement.
I (mA) 38. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
1
0 50 100 150 200 250 300 Acheminement de l’électricité
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer
c. Lorsque la lampe est directement branchée aux
bornes du générateur, la tension aux bornes de la lampe L’acheminement de l’électricité de la centrale aux
est égale à la tension aux bornes du générateur. C’est la consommateurs se fait par de très longs câbles. Or plus
tension nominale. un câble électrique est long, plus sa résistance est grande
Sur le graphique, cette tension correspond à l’ordonnée et plus l’énergie dissipée par effet Joule est importante.
du point d’intersection des deux courbes. Pour limiter cette perte énergétique, on pourrait utili-
Ainsi : Unominale = 6,0 V et Inominale = 298 mA. ser des câbles en argent plutôt qu’en cuivre mais ce
d. La puissance nominale de la lampe est : dispositif serait trop onéreux. Au lieu de la résistance,
3nominale = Unominale × Inominale = 1,8 W. on diminue la valeur de l’intensité du courant dans ces
câbles. En effet, l’énergie électrique dissipée par effet
36. ★ Résistance interne d’un électrolyseur Joule augmente avec le carré de l’intensité. L’utilisa-
> COMPÉTENCES : Analyser, valider. tion d’un transformateur élévateur de tension permet
a. On réalise un circuit comportant un générateur, un de diminuer l’intensité du courant. Donc, en sortie des
électrolyseur et un rhéostat. On fait varier l’intensité centrales, la tension est élevée et peut atteindre 400 KV.
du courant en déplaçant le curseur du rhéostat, et pour
39. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
chaque valeur de I, on mesure la tension UAB aux bornes
de l’électrolyseur. Rendement d’un moteur
Une fois les mesures effectuées, on place les points expé- Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
rimentaux sur un graphique, avec UAB en ordonnée et I sur le site : www.nathan.fr/sirius2015
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CHAPITRE AGIR

16 Combustion
et énergie chimique
> Manuel pages 322 à 337

Choix pédagogiques
Dans ce chapitre, l'étude des réactions de combustion permet non seulement d'aborder la notion d'énergie
chimique, mais permet aussi de se placer au cœur d'une problématique du monde contemporain : le stockage et la
conversion de l'énergie.
Nous avons choisi de ne pas algébriser la variation d'énergie d'un système au cours d'une transformation. Pour
une transformation exothermique comme la combustion, on détermine expérimentalement l'énergie libérée par le
système chimique (et non la variation d'énergie du système chimique).

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E la combustion complète sont le dioxyde de carbone et


l’eau. Au cours du débat, certains élèves peuvent faire
remarquer que l’émission de dioxyde de carbone n’est
Forage pétrolier pas la seule cause de la pollution atmosphérique : les
en Colombie-Britannique, Canada.
gaz d’échappement contiennent aussi des particules en
Pourquoi un gisement de pétrole est-il considéré
comme un stock d’énergie chimique ? suspension (surtout dans le cas des moteurs diesel), du
monoxyde de carbone et des oxydes d’azote.
Le pétrole est essentiellement constitué de molécules Le professeur peut donner la formule brute de l’éthanol,
formées d’atomes de carbone et d’hydrogène. Les et les élèves peuvent proposer l’écriture de l’équation de
élèves savent que le pétrole n’est pas utilisé brut, mais
sa combustion. Sachant que la combustion de l’éthanol
traité dans des raffineries. Ils savent aussi que l’essence
produit du dioxyde de carbone, en quoi ce carburant pour-
consommée par les moteurs de voiture est issue du
rait-il être plus écologique que l’essence ? Le bioéthanol
pétrole, de même que le kérosène des moteurs d’avions.
est de l’éthanol produit à partir d’espèces végétales
Le raffinage du pétrole permet donc d’en séparer divers
comme la betterave à sucre ou la canne à sucre.
constituants, selon les utilisations ultérieures souhaitées.
On peut considérer que l’émission de dioxyde de carbone,
Or, dans le moteur d’une voiture se produit la combus-
lors de la combustion du bioéthanol dans les moteurs,
tion du carburant : cette réaction chimique produit une
est compensée par la consommation de dioxyde de
énergie qui va être convertie en énergie mécanique.
carbone lors de la photosynthèse par les végétaux utili-
L’essence est un des réactifs de la réaction de combus-
tion qui libère de l’énergie : cette énergie libérée provient sés pour fabriquer le bioéthanol. Les élèves peuvent alors
des réactifs, et entre autres, de l’essence. On peut donc remarquer que, malgré cet avantage, le bioéthanol n’a
dire que les molécules formant l’essence contiennent de pas remplacé les autres carburants (même s’il est très
l’énergie, et la qualifier d’énergie chimique. utilisé au Brésil par exemple). Son intérêt est en fait
Plus généralement, une nappe de pétrole constitue un controversé. Pourquoi ? Si la contribution à l’effet de
stock d’énergie chimique. Tant que la combustion n’est serre est moindre, la production agricole du bioéthanol
pas effectuée, l’énergie reste stockée dans le pétrole. peut avoir des impacts sur l’environnement : utilisation
d’engrais et de pesticides, déforestation, érosion, etc. Il
Voiture roulant à l’éthanol. y a un risque certain de compétition entre les besoins
L’utilisation du bioéthanol, produit à partir alimentaires de la population de la planète et les besoins
d’espèces végétales, est-elle préférable à celle énergétiques des voitures.
de l’essence ?
Avant de pouvoir répondre à la question posée, le débat Vidéo Débat : Décollage de la fusée Ariane V,
peut être plus général et porter sur la pollution automo- en octobre 2014.
bile : quelles espèces chimiques en sont responsables ? Comment estimer l’énergie nécessaire
Les élèves connaissent la problématique du change- au décollage de cette fusée ?
ment climatique dû à l’augmentation de l’émission de Cette vidéo débat permet de faire le lien entre deux
gaz à effet de serre. Ils ont sans doute entendu parler phénomènes connus des élèves et d’en parler en termes
du projet de taxe carbone, ou encore du bonus/malus d’énergies : la combustion du carburant dans un moteur
écologique à l’achat d’une voiture neuve, calculé selon et la propulsion.
les émissions en dioxyde de carbone du véhicule acheté. Dans les moteurs d’une fusée, le carburant subit une
Un lien avec les connaissances du collège peut alors être combustion, de même que dans le moteur d’une voiture,
établi : les élèves savent que les produits formés lors de même si le carburant n’est pas le même. Les moteurs
129

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des fusées utilisent des ergols, qui sont des mélanges b. C’est la photosynthèse qui permet aux plantes de
de plusieurs espèces chimiques. Les gaz chauds produits convertir l’énergie solaire en énergie chimique : en exploi-
lors de la combustion s’échappent à grande vitesse de tant la lumière du Soleil, les plantes synthétisent de la
la fusée. matière organique dans leurs parties chlorophylliennes.
Pour interpréter le décollage de la fusée, on peut faire des L’énergie lumineuse est utilisée pour faire réagir du
analogies avec des phénomènes plus aisément obser- dioxyde de carbone et de l’eau ainsi que pour former du
vables. Par exemple, la propulsion d’une fusée à eau est glucose et du dioxygène (6 CO2 + 6 H2O → C6H12O6 + 6 O2),
basée sur un principe bien connu dans la vie courante : c’est-à-dire pour constituer un stock d’énergie chimique.
lorsque de l’eau est éjectée violemment d’un récipient,
le récipient est propulsé dans le sens opposé. De même, COMMUNIQUER
lorsqu’un chasseur tire un coup de fusil, le tireur subit 4. Énergie solaire
le recul de son arme. C’est donc l’énergie cinétique des
gaz produits par la combustion qui est utilisée pour faire ↓
décoller la fusée. Et cette énergie cinétique est produite à Énergie chimique stockée dans les végétaux
l’issue de la réaction de combustion, qui est une réaction
chimique. On peut donc dire que de l’énergie chimique a

Énergie chimique fossile
été convertie en énergie cinétique.
(charbon, pétrole)
L’utilisation presque exclusive des énergies fossiles a
AC T I V I T É S deux inconvénients majeurs :
– le changement climatique, avec l’émission de dioxyde
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE de carbone, produit une réaction de combustion et du
Stockage et conversion d’énergie chimique gaz à effet de serre ;
– l’épuisement progressif des réserves d’énergie
Commentaires
chimique : des tentatives de développement d’énergies
Cette activité met en valeur un point de vue original sur renouvelables sont en cours, mais pas seulement. Une
le stockage de l’énergie chimique dans la nature, et les technique d’extraction du gaz naturel de schiste (par
conversions d’énergie chimique faites par les Hommes fragmentation des roches contenant ce gaz) est actuel-
au fur et à mesure du développement des sociétés. lement utilisée aux États-Unis, et à l’étude en France
(cette technologie fait encore l’objet de nombreuses
Réponses controverses et peut avoir des effets néfastes sur l’envi-
S’APPROPRIER ronnement. Voir le documentaire Gasland sorti en 2010
1. Toute l’énergie chimique stockée sur Terre et actuelle- aux États-Unis ainsi que le film Promised Land de Gus
ment utilisée par les hommes est issue de la conversion Van Sant, sorti en 2013).
d’énergie provenant du Soleil.

ANALYSER 2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE


2. a. Le charbon, le bois, les tiges de lin (biomasse) ou Énergie libérée lors d’une combustion
encore le pétrole sont susceptibles de donner lieu à des
réactions de combustion qui libèrent de l’énergie. Tant Commentaires
que la combustion n’a pas lieu, l’énergie reste dans ces Cette expérience classique permet de mesurer l’énergie
différents éléments, qui peuvent donc être considérés libérée lors de la combustion d’une bougie, cette énergie
comme des stocks d’énergie chimique. Lorsque leur étant transférée à de l’eau. La difficulté principale est
combustion se produit, l’énergie chimique stockée dans de limiter les pertes thermiques, que ce soit de la bougie
les molécules est convertie en une autre forme d’énergie. en combustion ou de l’eau qu’elle réchauffe vers l’air
b. L’énergie chimique peut être convertie en énergie extérieur.
cinétique (dans les moteurs des voitures ou lors du décol- Une autre difficulté réside dans la composition de la
lage d’une fusée), en énergie thermique, ou encore en bougie : une bougie est constituée d’une mèche, entourée
énergie mécanique (moteur d’une voiture). de stéarine, elle-même entourée de paraffine.
À l’allumage de la bougie, la mèche commence à brûler et
RESTITUER la stéarine de la cire à proximité fond. La stéarine fondue
3. a. Le charbon et le pétrole sont qualifiés de combus- monte le long de la mèche où elle se vaporise et subit une
tibles fossiles car ils sont issus de la fossilisation (et donc réaction de combustion.
de la décomposition) de matière organique issue d’an- C’est donc principalement la stéarine qui subit la combus-
ciens organismes vivants (animaux ou végétaux). Le tion, et non la paraffine. La stéarine est un triglycéride
texte indique par exemple que les grandes réserves de formé à partir d’un acide gras, l’acide stéarique. Dans une
pétrole sont des « résidus partiellement dégradés de la volonté de simplification, on considère la bougie formée
vie sous-marine ». d’acide stéarique.

130

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Réponses éventuellement de la laine ou du coton. On peut aussi
RÉALISER réaliser un disque de carton recouvert de papier alumi-
1. a, b, c. Réalisation des expériences proposées. nium pour fermer le cylindre par le haut (en laissant un
d. La température de l’eau s’est élevée de Δθ = 11,2 ºC. trou pour laisser passer la sonde thermométrique mais
2. a. La masse d’eau dans la canette est m = ρ × V, donc : aussi pour permettre un apport de dioxygène suffisant
m = 1,0 × 150 = 1,5 × 102 g. pour la combustion).
L’énergie reçue par le volume V d’eau dans la canette
est reçue = m × Δθ × 4,18 = 7,0 × 103 J.
L’énergie reçue par l’eau dans la canette est fournie par 3. DÉMARCHE D'INVESTIGATION
la combustion de la bougie. Combustion de l’éthanol
b. La formule brute de l’acide stéarique est C18H36O2.
Sa masse molaire est donc :
Commentaires
M = 18 × M(C) + 36 × M(H) + 2 × M(O) Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
= 18 × 12,0 + 36 × 1,0 + 2 × 16,0 = 284,0 g · mol–1. fiches-guides élève et professeur sur le site :
La masse d’acide stéarique consommée lors de la www.nathan.fr/sirius2015
combustion est m’ = m1 – m2 = 0,80 g.
La quantité de matière d’acide stéarique consommée
lors de la combustion est :
m’
EXE RCICES Appliquer le cours
n= .
M ❙ Réactions de combustion (§1 du cours)
On en déduit l’énergie libérée par la combustion :
m’
lib = n × m, comb = × m, comb 14. Ajuster les nombres stœchiométriques
M
0,80 a. 2 C2H6 (g) + 7 O2 (g) → 4 CO2 (g) + 6 H2O (g)
lib = × 10,8 × 103 = 38 kJ = 3,0 × 104 J. b. C6H12 (g) + 9 O2 (g) → 6 CO2 (g) + 6 H2O (g)
284
c. 2 C6H12O (g) + 17 O2 (g) → 12 CO2 (g) + 12 H2O (g)
VALIDER
3. a. L’énergie reçue par l’eau dans la canette est donc
15. Écrire une équation de réaction
environ le quart de l’énergie libérée par la combustion
de la bougie. a. C3H8 (g) + 5 O2 (g) → 3 CO2 (g) + 4 H2O (g)
Rendement : b. 2 C3H8O (g) + 9 O2 (g) → 6 CO2 (g) + 8 H2O (g)
reçue 7,0 × 103 c. 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) → 16 CO2 (g) + 18 H2O (g)
= = 0,23 = 23 %. d. 2 C12H26 (g) + 37 O2 (g) → 24 CO2 (g) + 26 H2O (g)
lib 3,0 × 104
b. L’énergie libérée par la combustion de la cire n’a donc
pas été intégralement transmise à l’eau : 16. Communiquer ses résultats
– une partie est convertie en énergie lumineuse ; a. Il faut commencer par ajuster les nombres stœchio-
– il y a un transfert thermique de la bougie en combus- métriques devant le dioxyde de carbone et l’eau, en
tion vers : la grille, l’air autour de la bougie, la canette et veillant à la conservation de l’élément carbone et celle
l’atmosphère extérieure au cylindre en carton. de l’élément hydrogène :
Le schéma suivant résume ces transferts thermiques : C4H10 (g) + … O2 (g) → 4 CO2 (g) + 5 H2O (g).
carton On ajuste ensuite le nombre stœchiométrique devant le
vers l’extérieur dioxygène (en n’oubliant pas qu’une molécule de dioxy-
du carton gène est formée de deux atomes d’oxygène) :
canette vers air 13
C4H10 (g) + O (g) → 4 CO2 (g) + 5 H2O (g).
2 2
eau vers air Enfin, pour n’avoir que des nombres stœchiométriques
grille vers air entiers, il suffit de multiplier par deux tous les nombres
bougie vers eau
bougie vers grille bougie vers air stœchiométriques de l’équation (sans oublier celui
devant le butane).
RemaRque : si l’on attendait que l’eau de la canette L’équation de combustion complète du butane s’écrit
atteigne une température bien supérieure à 30 ºC, le donc :
transfert thermique vers l’air ambiant serait encore plus 2 C4H10 (g) + 13 O2 (g) → 8 CO2 (g) + 10 H2O (g).
important au niveau de la canette. b. Démarche à suivre :
Pour améliorer le rendement, il faut donc diminuer les – écrire l’équation de combustion ;
transferts thermiques (autres que celui de la bougie – trouver la relation entre la quantité de butane consom-
à l’eau). La plupart se font vers l’air environnant, en mée et la quantité de dioxyde de carbone émise, en
augmentant l’épaisseur du cylindre en carton autour supposant que la combustion se fait avec le dioxy-
de la bougie, en le tapissant à l’intérieur de plusieurs gène en excès (s’aider éventuellement d’un tableau
couches de papier aluminium, ou en interposant d’avancement).
131

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Équation 2 C4H10 (g) + 13 O2 (g) → 8 CO2 (g)+10 H2O (g) ❙ Aspect énergétique d’une combustion (§2 du
Avan- cours)
État Quantités de matière (mol)
cement
initial 0 n excès 0 0 20. Calculer l’énergie libérée
final xmax n − 2xmax excès 8xmax 10xmax La quantité de méthane qui subit la combustion est
m 32,0
n= = = 2,00 mol.
À l’état final, n – 2xmax = 0, soit xmax = n . M 16,0
2
La quantité de matière de dioxyde de carbone émise est L’énergie libérée est donc :
%libérée = n × %m, comb = 2,00 × 820 = 1,64 × 103 kJ · mol–1.
donc n’ = 8xmax = 8 × n = 4n.
2
n’ = 4n = 3,0 × 102 mol. 21. Calculer une énergie molaire
On en déduit la masse de dioxyde de carbone rejeté sur L’énergie libérée par la combustion de la quantité de
100 km : matière n de méthanol en présence d’un excès de dioxy-
m’ = n’ × M’ gène est :
= 3,0 × 102 × 44 = 1,3 × 104 g = 13 kg. %libérée = n × %m, comb, où %m, comb est l’énergie molaire de
combustion du méthanol.
17. Utiliser l’outil mathématique %
Donc %m, comb = libérée
V’ n
m’ = m × 1,7 × 106
V = = 6,8 × 102 kJ · mol–1.
150 × 5,0 2,5 × 103
m’ = = 1,1 × 102 g.
7,0
22. Exercer son esprit critique
18. Estimer une masse de CO2 a. La quantité de matière n de butane dans la bouteille
m m
a. La quantité de méthane est : est n = butane .
48,0 M(CH4) Mbutane
donc : n = = 3,00 mol.
16,0 L’énergie libérée par la combustion de tout le butane de
b. D’après l’équation de la réaction, la combustion de la bouteille (le dioxygène étant en excès) est :
1 mol de méthane produit 1 mol de dioxyde de carbone m
%libérée = n × %m, comb = butane × %m, comb
(le dioxygène étant en excès). La quantité de CO2 produit Mbutane
est donc n’ = n = 3,00 mol et la masse de CO2 produit est 13 × 103
m’ = n × M(CO2) = 3,00 × 44,0 = 132 g. = × 2,7 × 103 = 6,1 × 105 kJ.
58
b. Convertissons en kWh l’énergie calculée à la question
19. Estimer la masse de CO2 émis précédente :
a. Dressons le tableau d’avancement correspondant (6,1 × 105)
%libérée = = 1,7 × 102 kWh, ce qui est inférieur de
à la combustion de la quantité de matière n d’octane 3 600
(consommé par kilomètre) en présence d’un excès de 5 % à la valeur affichée par le fabricant.
dioxygène.
Équation 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g)→16 CO2 (g) + 18 H2O (g) EXE RCICES S’entraîner
Avan-
État Quantités de matière (mol)
cement 23. Exercice résolu dans le manuel
initial 0 n excès 0 0
intermé- 24. Application de l’exercice résolu
x n − 2x excès 16x 18x
diaire > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
final xmax n − 2xmax excès 16xmax 18xmax La combustion du propane, de formule brute C2H6 , peut
être utilisée pour la cuisson des aliments. On considère
À l’état final, tout l’octane est consommé : une bouteille contenant 13 kg de propane.
n – 2xmax = 0, soit xmax = n . 1. C3H8 (g) + 5 O2 (g) → 3 CO2 (g) + 4 H2O (g)
2
La quantité de matière de dioxyde de carbone formée 2. La quantité de matière de propane dans la bouteille
m
contenant une masse m = 13 kg de propane est n = .
par kilomètre est donc n’ = 16xmax = 16 × n = 8n. M
2 D’après l’équation de la réaction, 1 mol de propane
On en déduit la masse m de dioxyde de carbone émise donne 3 mol de dioxyde de carbone.
par kilomètre : La quantité de dioxyde de carbone émise lors de la
m = n’ × M = 8n × M. combustion de tout le propane contenu dans la bouteille
= 8 × 0,43 × 44,0 = 1,5 × 102 g. 3m
b. Le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre, son est donc n(CO2) = 3n = .
M
rejet dans l’atmosphère participe donc au bouleverse- 103
n(CO2) = 3 × 13 × = 8,9 × 102 mol.
ment climatique. 44,0

132

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La masse de dioxyde de carbone émise est donc c. Convertissons en calories l‘énergie libérée par la
m(CO2) = n(CO2) × M’ combustion d’une masse m = 1,0 g d‘éthanol :
= 3 × 13 × 103 g = 39 × 103 g = 39 kg. 28
%libérée = = 6,7 kcal. (Valeur proche de celle donnée
3. L’énergie libérée par la combustion de tout le propane 4,2
de la bouteille est : par la table des calories, qui ne donne que des valeurs
%lib = n × %m, comb entières, donc ici un seul chiffre significatif.)
d. La combustion de l’éthanol produit du dioxyde de
13 × 103
= × 2,1 x 103 = 6,2 × 105 kJ. carbone, comme toutes les combustions complètes. Les
44,0
plantes (comme la canne à sucre) ayant servi à produire
25. Exercice résolu nº 2 dans le manuel l’éthanol ont absorbé du dioxyde de carbone dans leur
existence (pour leur photosynthèse). On peut considérer
26. Application de l’exercice résolu nº 2 que l’émission de dioxyde de carbone lors de la combus-
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. tion de l’éthanol dans les moteurs est compensée par la
Le gaz naturel ne contient pas seulement du méthane, il consommation de dioxyde de carbone par les végétaux
contient aussi de l’éthane de formule brute C2H6 . utilisés pour fabriquer l’éthanol.
1. 2 C2H6 (g) + 7 O2 (g) → 4 CO2 (g) + 6 H2O (g)
2. Quantité d’éthane n = %lib + %m, comb. 29. ★★ In English Please
204 × 3 600 > COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider, communiquer.
n= = 5,2 × 102 mol.
1,4 × 103 a. Si sur un parcours de 100 km, un moteur à essence
3. 2 mol d’éthane produisent 4 mol de dioxyde de consomme 5,0 L d’essence, un moteur au CNG de même
carbone, donc 1 mol d’éthane produit 2 mol de dioxyde rendement énergétique consomme 5,0 m3, soit 5,0 × 103 L
de carbone. de méthane gazeux.
La quantité de CO2 produit est donc n’ = 2n = 1,0 × 103 mol. Une mole de méthane gazeux occupe un volume de
La masse de CO2 produit est donc : 24 L. Le moteur au CNG consomme donc une quantité
m’ = n’ × M = 2n × M 5,0 × 103
de matière n = = 2,1 x 102 mol de méthane
= 2 × 5,2 × 102 × 44 = 4,6 × 104 g = 46 kg. 24
pour 100 km.
La quantité de matière de méthane consommée par
27. Apprendre à rédiger
kilomètre est donc n’ = 2,1 mol.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
L’équation de combustion complète du méthane s’écrit :
a. Lors de sa combustion complète, l’éthanol liquide
CH4 (g) + 2 O2 (g) → CO2 (g) + 2 H2O (g).
réagit avec le dioxygène gazeux, pour former de l’eau et
La quantité de matière de CO2, émise par kilomètre par
du dioxyde de carbone gazeux.
un moteur CNG, est donc égale à la quantité de matière
L’équation s’écrit donc, avec les nombres stœchiomé-
triques correctement ajustés : de méthane consommée soit n’ = 2,1 mol. On en déduit
C2H6O (<) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) + 3 H2O (g). la masse de CO2 émise par kilomètre par le moteur CNG :
b. La quantité de matière n dans le volume V d’éthanol m’ = n’ × M(CO2) = 2,1 × 44 = 92 g. L’écart relatif par
d × ρeau × V rapport à l’émission d’une voiture à essence analogue
est n = . 110 – 92
M est donc : = 0,20, soit 20 %, ce qui est bien
L’énergie libérée par la combustion du volume V d’étha- 92
nol est %lib = n × %m, comb. cohérent avec l’information donnée par le texte.
b. La combustion du CNG produit moins de substances
d × ρeau × V nocives pour la santé (particules en suspension, oxydes
On a donc %lib = × %m, comb
M d’azote, monoxyde de carbone, etc.) que l’essence ou
0,79 × 1,0 × 1,0 × 103 le gasoil. De plus, pour une motorisation équivalente,
%lib = × 1,3 × 103
46,0 les émissions de dioxyde de carbone sont moins impor-
= 2,2 × 104 kJ. tantes avec le CNG qu’avec un moteur à essence. Le
Remarque : attention aux unités dans l’application numé- principal inconvénient du CNG est son stockage volumi-
rique. Si la masse volumique ρeau est exprimée en g · mL–1, neux et lourd, donc coûteux.
il faut penser à convertir le volume V en mL !
30. ★ CO2 émis par une voiture
28. Rhum ou bioéthanol > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
> COMPÉTENCES : Réaliser, valider, restituer, analyser. a. Masse m = ρ × V = 700 × 7,0 = 4,9 × 103 g d’octane
a. C2H6O (<) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) + 3 H2O (g) consommé pour 100 km, donc m’ = 49 g pour 1 km.
m
b. La quantité n d‘éthanol est donnée par n = . b. Masse molaire de l’octane : M = 8 × M(C) + 18 × M(H).
M
L‘énergie libérée par la combustion de la masse m d’étha- Dans 1 mol d’octane, la masse de carbone est de
nol est donc : 8 × 12,0 = 96,0. Et la masse d’hydrogène dans 1 mol
m d’éthane est de 18,0 g : la masse de carbone est plus de
%libérée = n × %m, comb = × %m, comb
M cinq fois supérieure à celle d’hydrogène, que l’on peut
1, 0
donc : %libérée = × 1,3 × 103 = 28 kJ. donc négliger.
46, 0
133

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c. 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) à 16 CO2 (g) + 18 H2O (g) On en déduit l’énergie chimique stockée dans ce site :
d. M(CO2) = M(C) + 2 × M(O) V 7 × 1012
% = n × %m,comb = × %m,comb = × 820
Si on fait l’approximation que la masse molaire de l’oxy- Vm 22
gène est environ égale à celle du carbone, on peut en = 3 × 1014 kJ = 3 × 1011 MJ.
déduire que la masse molaire du dioxyde de carbone
est environ le triple de celle du carbone. Tout le carbone
32. ★★ Essence ou gasoil ?
produit par la combustion se retrouvant dans le dioxyde
> COMPÉTENCES : Réaliser, analyser, communiquer, valider.
de carbone émis, on en déduit que la masse de dioxyde
a. Équation de la combustion du dodécane (modélisant
de carbone émise est environ le triple de celle du carbone
le gasoil) :
consommée ou produite.
2 C12H26 (g) + 37 O2 (g) → 24 CO2 (g) + 26 H2O (g).
e. La masse d’octane consommé par kilomètre est de
Une voiture diesel consommant un volume V = 5,0 L sur
49 g. Si l’on considère que la masse d’hydrogène dans
un parcours de 100 km rejette une masse m = 120 g de
l’octane est négligeable devant celle de carbone, on en
déduit que la masse de carbone consommée est d’envi- dioxyde de carbone par kilomètre, soit une quantité de
ron 50 g ; la masse de carbone produite est donc aussi m 120
CO2 n = = = 2,73 mol.
d’environ 50 g, ainsi que la masse de CO2 produite : M 44,0
3 × 50 = 1,5 × 102 g par kilomètre parcouru. D’après l’équation de la réaction, 2 mol de dodécane
f. En utilisant la méthode proposée dans le cours : donnent 24 mol de dioxyde de carbone, soit 1 mol de
2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) → 16 CO2 (g) + 18 H2O (g). dodécane donne 12 mol de CO2. La quantité de matière
Le volume d’essence consommé par kilomètre est de dodécane consommée par kilomètre est donc
V 7,0 m
V’ = = = 0,070 L. n(dodécane) = .
100 100 12
En considérant l’essence comme exclusivement consti- On en déduit l’énergie libérée par la combustion du
tuée d’octane, on en déduit l’expression de la quantité dodécane par kilomètre parcouru :
de matière noctane d’octane consommé par kilomètre : n
%lib = n(dodécane) × %m, comb, dodécane = × %m, comb, dodécane
ρ × V’ 12
noctane = . 2,73
Moctane = × 7,6 × 103 = 1,7 × 103 kJ.
Construisons un tableau d’évolution correspondant à la 12
combustion de la quantité de matière noctane d’octane : b. On en déduit n(octane) :
%lib 1,7 × 103
Équation 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) → 16 CO2 (g) +18 H2O (g) = = 0,33 mol.
%m, comb, dodécane 5,2 × 103
Avan-
État Quantités de matière (mol) La masse d’octane consommé par kilomètre est donc
cement
initial 0 noctane excès 0 0 m(octane) = n(octane) × M(octane)
noctane − = 0,33 × (8 × 12,0 + 18 × 1,0) = 38 g.
final xmax excès 16xmax 18xmax
2xmax = 0 Le volume d’octane consommé par kilomètre est donc
m(octane)
La quantité de matière de dioxyde de carbone émise est V(octane) =
ρoctane
donc : 38
n(octane) ρ × V’ = = 0,054 L.
nCO2 = 16xmax = 16 × = 8noctane = 8 × 700
2 Moctane c. 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) → 16 CO2 (g) + 18 H2O (g)
700 × 0,070 d.
=8× = 3,4 mol.
8 × 12,0 + 18 × 1,0
Équation 2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) → 16 CO2 (g) +18 H2O (g)
On en déduit la masse de dioxyde de carbone émise :
mCO2 = nCO2 × M(CO2) = nCO2 × (M(C) + 2 × M(O)) Avan-
État Quantités de matière (mol)
cement
= 3,4 × (12,0 + 2 × 16,0) = 1,5 × 102 g. initial 0 noctane excès 0 0
On voit donc que les approximations effectuées dans les noctane −
questions précédentes permettent d’arriver avec peu de final xmax excès 16xmax 18xmax
2xmax = 0
calculs à un résultat très satisfaisant (d’autant plus que
l’on travaille avec seulement deux chiffres significatifs, La quantité de matière de dioxyde de carbone émis est
ce qui est suffisant dans ce type de situation). donc :
n(octane)
n’ = 16xmax = 16 × = 8 n(octane).
31. ★ Des réserves de gaz naturel 2
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. On en déduit la masse de dioxyde de carbone émise :
Volume de gaz naturel stocké V = 7 milliards de mètres m’ = n’ × M(CO2) = 8 n(octane) × (M(C) + 2 × M(O))
cubes = 7 × 109 m3 = 7 × 1012 L. = 8 × 0,33 × (12,0 + 2 × 16,0) = 1,2 × 102 g.
On en déduit la quantité de méthane stocké : e. L’émission de dioxyde de carbone (gaz à effet de
V 7 × 1012 serre) n’est pas la seule cause de la pollution automo-
n= = = 3 × 1011 mol.
Vm 22 bile. Si les émissions de dioxyde de carbone d’un moteur
134

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diesel et d’un moteur essence sont comparables, une estimées à environ 750 × 2 = 1 500 milliards de barils
voiture diesel émet plus de gaz nocifs (comme les oxydes de pétrole.
d’azote), mais surtout plus de particules en suspension Le volume V d’un baril est environ 159 L.
dans les gaz d’échappement. Les réserves mondiales sont donc d’environ
1 500 × 159 = 2,38 × 105 milliards de litres, soit :
33. Une forme d’énergie chimique renouvelable ? V’ = 2,38 × 105 × 109 = 2,38 × 1014 L.
> COMPÉTENCES : Analyser, valider, communiquer. En considérant le pétrole comme exclusivement constitué
Définition des énergies renouvelables disponible sur le site d’octane, on en déduit la quantité de matière d’octane
http ://www.developpement-durable.gouv.fr : dans les réserves mondiales :
« Les énergies renouvelables sont des énergies primaires ρ × V’ .
n=
inépuisables à très long terme, car issues directement M
de phénomènes naturels, réguliers ou constants, liés à On en déduit l’énergie libérée par la combustion de
l’énergie du Soleil, de la Terre ou de la gravitation. Les cette quantité n d’octane, en présence d’un excès de
énergies renouvelables sont également plus “propres” dioxygène :
ρ × V’
(moins d’émissions de CO2, soit moins de pollution) que %lib = n × %m,comb = × %m,comb
M
les énergies issues de sources fossiles. Les principales
700 × 2, 38 × 1014
énergies renouvelables sont : l’énergie hydroélectrique, = × 5,2 × 103
114
l’énergie éolienne, l’énergie de biomasse, l’énergie
= 7,6 × 1018 kJ.
solaire, la géothermie, les énergies marines. »
Remarque : la masse molaire étant donnée en g · mol–1, il
membrane faut convertir la masse volumique en g· L–1 quand on pose
l’application numérique.
eau de mer eau douce

l’eau traverse la membrane


du moins concentré
EXE RCICES Vers le Bac
vers le plus concentré Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
compétences sont disponibles sur le site :
différence de concentration
www.nathan.fr/sirius2015
(énergie chimique)
35. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
surpression dans le compartiment
Décollage d’une fusée
d’eau de mer (énergie mécanique)
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, analyser, valider.

mise en rotation de la turbine Éléments de réponse


par l’eau sous pression Lors du décollage de la fusée, l’énergie chimique des
(énergie mécanique) ergols est convertie en énergie thermique puis méca-
nique au sein des moteurs (énergie de poussée), ce qui
permet d’augmenter à la fois son énergie potentielle et
générateur d’électricité son énergie cinétique.
(énergie électrique) On utilise la conservation de l’énergie en effectuant de
L’énergie produite par la centrale osmotique peut donc nombreuses approximations : on suppose que l’énergie
bien être considérée comme une énergie renouvelable, de la poussée produite par le moteur de la fusée est inté-
puisqu’elle résulte d’un phénomène naturel : la diffé- gralement convertie en énergie cinétique, et en énergie
rence de concentration entre eau de mer et eau douce. potentielle : %poussée = Δ%c + Δ%p .
L’eau de mer diluée est ensuite rejetée à la mer, le (Δ%c et Δ%p étant les augmentations d’énergies ciné-
volume de rejet étant tellement faible par rapport au tique et potentielle pendant les deux premières minutes
volume d’eau dans la mer que l’on peut considérer que de vol.)
la concentration de l’eau de mer n’est pas modifiée (sans L’énergie produite par le moteur lors de la poussée des
compter le brassage par les marées, etc.). La production deux premières minutes de vol est :
d’énergie par cette technologie n’émet pas directement %poussée = poussée en kg × g × distance parcourue
de dioxyde de carbone, mais il ne faut pas oublier la en mètre.
filtration nécessaire des eaux utilisées (qui consomme %poussée = 1 300 × 103 × 9,8 × 65 × 103 = 8,3 × 1011 J.
de l’énergie et qui est sans doute source d’émission de L’augmentation d’énergie cinétique correspond à
CO2), ni la fabrication des membranes. l’énergie cinétique acquise au bout de 2 minutes de vol
(l’énergie cinétique au décollage étant nulle).
34. ★ S’auto-évaluer Mais quelle masse de la fusée prendre pour calculer
Le Moyen-Orient possède 50 % des réserves mondiales son énergie cinétique ? En effet, la fusée n’est pas un
de pétrole. Les réserves mondiales peuvent donc être système fermé de masse constante, sa masse diminue
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CH

1
au fur et à mesure qu’elle prend de l’altitude. On doit Éléments de réponse
donc supposer que la masse de la fusée n’a pas changé : Lors de la combustion des déchets, de l’énergie chimique
elle est de 775 tonnes au décollage et de (775 – 480) t est transformée en énergie thermique. Cette énergie
= 295 tonnes environ au bout de 2 minutes de vol. On thermique permet à l’eau liquide (dans la chaudière) de
fait donc l’approximation de sa masse m = 400 t, tout subir un changement d’état et de passer à l’état vapeur,
au long de cette phase : cette vapeur formant un courant circulant à une certaine
Δc = (½) m × v 2, avec v = 2 000 m+s (doc. 3) vitesse et possédant donc de l’énergie mécanique. Cette
Δc = (½) × 400 × 103 × 2 0002 = 8 × 1011 J. énergie mécanique permet la rotation de la turbine
De la même façon Δp = mg × altitude atteinte : entraînant l’alternateur, elle est convertie en énergie
Δp = 400 × 103 × 9,8 × 65 × 103 = 2,5 × 1011 J électrique.
RemaRque : au niveau du condenseur, le passage de l’eau
Δc + Δp = 1,1 × 1012 J.
vapeur à l’eau liquide permet aussi de récupérer de
RemaRque : ne pas oublier de convertir les tonnes en kilo-
l’énergie thermique.
grammes, les kilomètres en mètres.
Estimons à présent la part de la production d’énergie
On trouve ainsi que l’énergie correspondant à la pous-
électrique qui pourrait être couverte par l’incinération
sée des moteurs est du même ordre de grandeur que
d’ordures ménagères en France.
la somme des augmentations d’énergies cinétique et
D’après le document 2, la masse de déchets produite par
potentielle : 1 × 1012 J.
jour en France est de 1 × 64 × 106 kg. Chaque kilogramme
Les données sur la vitesse, l’altitude et la poussée déve-
de déchets pouvant produire une énergie électrique de
loppée par les moteurs sont bien cohérentes.
7 200 kJ, on en déduit l’énergie électrique qui peut être
L’écart observé est vraisemblablement dû à l’approxi-
produite quotidiennement en France par incinération des
mation considérant que la fusée est un système fermé
déchets : 6,4 × 107 × 7 200 = 4,6 × 1011 kJ.
de masse constante et au choix de cette masse dans
D’après le document 3, la production électrique totale
les calculs. En choisissant m = 350 t, on trouverait une
en France, par jour est de :
augmentation d’énergies cinétique et potentielle de
1 468 GWh = 1 468 × 3 600 GJ = 5,3 × 106 GJ
9 × 1011 J, beaucoup plus proche de l’énergie de la
= 5,3 × 109 MJ = 5,3 × 1012 kJ.
poussée.
L’incinération des déchets pourrait permettre de
D’autres facteurs peuvent être source d’un écart : non
produire (4,6 × 1011) + (5,3 × 1012) = 0,087 = 8,7 % de
conservation de l’énergie (frottements, pertes d’énergie
l’énergie électrique totale.
thermique dans l’atmosphère, etc.).
L’utilisation de l’incinération des déchets pourrait donc
La quantité d’octane consommée pour fournir une telle
poussée permettre de diminuer sensiblement la part du nucléaire
énergie serait n = . (10 % environ), ce qui aurait des avantages : coût de
m comb
l’entretien des centrales nucléaires, du traitement des
n = (8,3 × 10 ) + (5,2 × 106) = 1,6 × 105 mol.
11
déchets de cette industrie, etc. On pourrait également
RemaRque : attention à la conversion des kJ/mol en J/mol. diminuer l’utilisation des énergies fossiles, et ainsi moins
On en déduit la masse d’octane correspondante : puiser dans les stocks disponibles. Par contre, l’incinéra-
moctane = n × M = 1,6 × 105 × 114 = 1,8 × 107 g tion des déchets est aussi source d’émission de dioxyde
= 1,8 × 104 kg = 18 t. de carbone (de même que les énergies fossiles).
La masse d’octane serait bien moins grande que celle Pour en savoir plus : la Suède ou la Norvège, pays beau-
d’ergols, mais l’utilisation d’octane n’est pas possible coup moins peuplés que la France, produisent moins de
(car il se solidifierait très rapidement, la température déchets et leurs capacités d’incinération sont bien supé-
diminuant avec l’altitude), ce qui explique l’utilisation rieures aux quantités de déchets produits. Ils sont alors
de systèmes solides (ergols, poudres) pour la propulsion obligés d’importer des déchets pour faire tourner leurs
des fusées. usines et éviter de perdre de l’argent. Un article sur le
sujet est disponible sur le site :
36. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS http://www.informaction.info/cqfs-La-Suede-et-la-Norvege-
Incinération des déchets importent-des-dechets-pour-alimenter-leurs-centrales
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
communiquer.

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CHAPITRE AGIR

17 Piles et
oxydoréduction
> Manuel pages 338 à 357

Choix pédagogiques
Ce chapitre s’inscrit dans le thème « Défis du XXIe siècle ». Il présente des phénomènes d’oxydoréduction qui
peuvent, par exemple, permettre de stocker de l’énergie. L'objectif de ce chapitre est de fournir aux élèves des outils
pour comprendre et interpréter les phénomènes mis en jeu dans les piles et les accumulateurs.
Le parti pris est de débuter par l’observation d’une pile, pour introduire ensuite les outils nécessaires à la compréhen-
sion du phénomène (notion de couple oxydant/réducteur et de transfert d’électrons). Ainsi, à travers l’exploitation
de ces ressources, les élèves pourront envisager des solutions qui permettront peut-être de relever le défi énergé-
tique. La mise en perspective historique est abordée dans les trois activités ainsi que dans des exercices. Les « Défis
du XXIe siècle » sont explicitement abordés au cours de l’activité 1 et dans les exercices « Vers le Bac ».

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Vidéo Débat : Produire de l’électricité « verte »


grâce à des bactéries.
Les bactéries pourraient-elles être une solution
Des cheveux peroxydés. d’avenir pour les piles ?
En quoi la chimie intervient-elle
Cette vidéo décrit le fonctionnement des piles micro-
dans la décoloration des cheveux ?
biennes mises au point par une équipe de chercheurs
Il s’agit ici de montrer que la chimie est présente au néerlandais. Une animation illustre les explications et
quotidien. L’exemple des cheveux a été choisi car dans il y est question d’électrons. Une chercheuse explique
le mot « peroxydés », il y a le mot « oxydés ». En outre, quelles applications potentielles pourraient voir le jour
la décoloration est le résultat d’une réaction d’oxydoré- grâce à ce type de piles. À l’issue de la vidéo, il est possible
duction (on pourra introduire ce mot de vocabulaire au de mener une discussion autour de quatre thèmes :
cours de la discussion). – le principe de fonctionnement de cette pile et plus
Les élèves seront invités à chercher la définition du mot généralement, de toutes les piles. Il faudra alors que le
« peroxydé » et à lire les étiquettes des produits de colo- terme d’« électron » soit prononcé ;
ration vendus dans le commerce. On pourra également – les défis technologiques relevés par cette équipe ;
indiquer que le « peroxyde d’hydrogène » est le principe – l’innovation que représente ce dispositif ;
actif de l’eau oxygénée. – les implications environnementales, mais aussi écono-
miques et sociales, d’une telle pile.
Mobile evolution, histoire du téléphone portable
des années 1980 à nos jours.
En termes d’alimentation électrique, quels défis
technologiques ont été relevés pour fabriquer AC T I V I T É S
les téléphones portables d’aujourd’hui ?
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Cette photographie montre l’évolution de la taille et la Le défi énergétique des smartphones
multiplication des fonctionnalités du téléphone portable
depuis plus de 30 ans. La discussion doit être orientée Commentaires
vers les défis relevés pour rendre les téléphones portables Le smartphone fait partie de la panoplie de presque tous
plus autonomes, rechargeables plus rapidement, tout en les élèves. Ces derniers procèdent donc aux recharge-
augmentant la durée de vie de leur alimentation élec- ments de leur téléphone (doc. 1) assez régulièrement,
trique. Au cours de la discussion, il faudrait introduire la sans forcément se poser de questions sur le principe
notion d’« accumulateur ». de fonctionnement de l’alimentation électrique. Les
On pourra poser quelques questions de culture générale : documents 2 et 3 permettent de comparer les caracté-
qui a inventé la pile et pourquoi ce dispositif a-t-il été ristiques de plusieurs générateurs.
ainsi nommé ? (réponse page 344, encadré « Histoire
des Sciences »). Quels sont les noms des piles dont les Réponses
élèves ont déjà entendu parler ? Quelle est la différence S’APPROPRIER
entre pile et accumulateur ? On pourra ensuite deman- 1. L’accumulateur d’un smartphone peut être rechargé
der aux élèves de préparer l’activité 1. sur le secteur via un transformateur (doc. 1).

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ANALYSER Réponses
2. a. Les piles salines et alcalines ne sont pas rechar- RÉALISER
geables (doc. 2 et 3). Leurs durées de vie sont donc 1. Réalisation de l’expérience proposée.
bien plus limitées que celle d’une « pile » rechargeable,
c’est-à-dire d’un accumulateur. Il s’avèrerait ainsi trop VALIDER
coûteux, financièrement et en matières premières, d’uti- 2. a. Après passage de la solution de sulfate de cuivre (II)
liser des piles salines ou alcalines pour alimenter tous les sur la poudre de zinc, le filtrat est incolore. Le solide
smartphones aujourd’hui utilisés. initialement noir se couvre d’un dépôt rouge. Puisque
b. Bien des défis ont été relevés depuis les piles salines
le milieu réactionnel a changé d’aspect, on en déduit
et alcalines jusqu’aux tout derniers accumulateurs. Par
qu’une transformation chimique a eu lieu.
exemple, il a fallu trouver un moyen de recharger les
Or les ions cuivre (II) hydratés sont bleus tandis que
accumulateurs et de rendre cette recharge la plus effi-
les ions zinc (II) sont incolores. En outre, le cuivre est
cace et la plus rapide possible, sans endommager les
un solide rouge. On peut ainsi conclure que des ions
composants de l’accumulateur. Pour cela, il a fallu trou-
cuivre (II) ont été transformés en cuivre métallique.
ver les réactifs adéquats et les inclure dans des matrices
De plus, le test caractéristique réalisé sur le filtrat
stables. Un autre exemple : le consommateur veut utili-
ser son smartphone durant toute l’année, hiver comme conduit à la seule obtention d’un précipité blanc carac-
été. Cette contrainte a donc été prise en compte dans téristique des ions zinc (II). On en déduit que d’une
le choix des réactifs et de leurs matrices afin d’élargir part, des atomes de zinc ont été transformés en ions
l’intervalle de température sur lequel les générateurs zinc (II) et que d’autre part, tous les ions cuivre (II) ont
sont opérationnels (doc. 3). Enfin, il a fallu miniaturiser réagi – puisqu’aucun précipité bleu n’est visible. Quant
2–
les accumulateurs afin de rendre les téléphones toujours aux ions sulfates SO4 (aq), ils ne participent pas à la
plus légers et moins encombrants, tout en augmentant transformation.
leurs fonctionnalités et leur autonomie. b. À l’état initial, les réactifs sont les ions cuivre (II)
Cu2+ (aq) et le zinc solide Zn (s) en poudre. À l’état final,
COMMUNIQUER les produits sont le cuivre Cu (s) et les ions Zn2+ (aq).
3. Un accumulateur « idéal » pour smartphone devrait L’équation de la réaction chimique qui a lieu s’écrit
avoir les qualités suivantes : donc :
– être encore plus autonome ; être rechargeable un très Zn (s) + Cu2+ (aq) → Zn2+ (aq) + Cu (s).
grand nombre de fois ; avoir une durée de rechargement
limitée, ou être rechargé presque instantanément ; être ANALYSER
léger et ergonomique ; avoir un coût limité ; contenir des 3. Décaper la surface d’un objet en cuivre (plaque,
composants recyclés et recyclables. tortillon ou copeau) ou dénuder un fil électrique afin de
rendre visible le fil de cuivre.
Dans un erlenmeyer de 50 mL, verser environ 30 mL
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE d’une solution de nitrate d’argent à 0,01 mol · L–1.
Réactions d’oxydoréduction Plonger délicatement une partie de l’objet en cuivre.
Commentaires Laisser reposer et observer.
Cette activité s’appuie sur des acquis de la classe de
RÉALISER
Seconde relatifs à la transformation chimique, afin de
4. Réalisation de l’expérience proposée.
mettre en évidence les échanges d’électrons par trans-
fert direct.
ANALYSER
Liste du matériel 5. Dans l’équation de réaction écrite à la question 2. b.,
– un tube tulipe ; les électrons n’apparaissent pas. On en conclut qu’il doit
– deux erlenmeyers de 50 mL ; en être de même pour l’équation de réaction modélisant
– un bécher de 50 mL ; l’obtention de l’arbre de Diane. En combinant les deux
– un tube à essais ; demi-équations redox données, et en tenant compte du
– un entonnoir ; fait que les réactifs sont les ions Ag+ (aq) et le cuivre, on
– une pince et une potence ; écrit :
– un morceau de coton ; 2 Ag+ (aq) + Cu (s) → 2 Ag (s) + Cu2+ (aq).
– une plaque, un tortillon, un copeau de cuivre ou un fil
électrique et une pince pour le dénuder. VALIDER
Liste des solutions 6. Le dépôt devrait ressembler à de la « végétation
– solution de sulfate de cuivre (II) 1 mol · L–1 ; métallique », surtout s’il a été réalisé sur un tortillon ou
– soude 0,1 mol · L–1 ; sur un copeau en forme d’hélice. Il est très important de
– solution de nitrate d’argent 0,01 mol · L–1. laisser reposer le milieu réactionnel sans le bouger.

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3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION ❙ Réactions d’oxydoréduction (§2 du cours)
Réalisation d’une « patatopile »
18. Reconnaître l’oxydant et le réducteur
Commentaires a. Un oxydant est une espèce capable de capter un ou
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux plusieurs électrons. Un réducteur est une espèce capable
fiches-guides élève et professeur sur le site : de céder un ou plusieurs électrons.
www.nathan.fr/sirius2015 b. La vitamine C peut céder deux électrons ; il s’agit donc
d’un réducteur. En revanche, le diiode est capable de capter
deux électrons ; c’est donc un oxydant. Autre raisonnement
EXE RCICES Appliquer le cours possible pour le diiode : la vitamine C est un réducteur et
ne peut donc réagir qu’avec l’oxydant d’un autre couple
❙ Différentes piles (§1 du cours) oxydant / réducteur. Le diiode est donc un oxydant.

14. Différencier des piles 19. Écrire une équation de réaction d’oxydoréduction
a. Une pile saline contient un électrolyte gélifié constitué Du dihydrogène est produit lors de cette réaction.
d’ions, tandis qu’une pile alcaline contient un électrolyte 2H+ (aq) + 2 e– = H2 (g)
aqueux très basique. Zn (s) = Zn2+ (aq) + 2 e–
b. Une pile à combustible fonctionne avec des réactifs
2H+ (aq) + Zn(s) → H2 (g) + Zn2+ (aq)
dont au moins l’un d’entre eux est gazeux.
c. Un accumulateur est une « pile » rechargeable. Pour avoir plus de renseignements sur d’anciens instru-
ments scientifiques, comme l'appareil de Kipp, consulter
15. Interpréter un sigle le site www.aseiste.org
Ce sigle signifie qu’il ne faut pas jeter ces batteries à la
poubelle car elles sont rechargeables. Après un certain 20. Reconnaître deux couples redox
nombre de rechargements, elles sont « usées » et doivent Les couples oxydant / réducteur sont, d’une part celui du
être collectées. Elles renferment des matériaux polluants cadmium Cd2+ (aq) / Cd (s), et d’autre part celui du nickel
Ni2+ (aq) / Ni (s).
et d’autres qui peuvent être recyclés.
21. Écrire des couples oxydant / réducteur
16. Légender un schéma
Ag+ (aq) / Ag (s) ; I2 (aq) / I– (aq) ; O2 (g) / H2O (,) et
– + Al3+ (aq) / Al (s).

pont salin 22. Écrire une équation d’oxydoréduction


K+(aq), 2 MnO2 (s) + Zn (s) + 2 H+ (aq)
Zn NO3−(aq) Cu → 2 MnO(OH) (s) + Zn2+ (aq)

23. Relier réaction et polarité


Zn2+(aq), SO42−(aq) Cu2+(aq), SO42−(aq) Le pôle positif d’une pile attire les électrons qui circulent
dans le circuit extérieur de la pile. Ces électrons sont
donc consommés au niveau de cette électrode. Par
17. Schématiser une pile
conséquent, la demi-équation redox correspondante est
R la seconde, c’est-à-dire celle qui correspond au couple
A O2 (g) / H2O (,).
+ –

pont salin EXE RCICES S’entraîner


lame
de zinc 24. Exercice résolu dans le manuel
lame
d’aluminium 25. Application de l’exercice résolu
solution contenant solution contenant > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
des ions Zn2+(aq) des ions Al3+(aq) 1. 2 H+ (aq) + 2 e– = H2 (g).

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2. On combine les deux demi-équations redox, ce qui 29. Capacité massique d’une pile
donne : O2 (g) + 2 H2 (g) → 2 H2O (,). > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
3. Le dioxygène est l’un des réactifs de la pile. Lorsque a. L’unité de la capacité massique indique que cette gran-
la pile fonctionne, l’électrode à la surface de laquelle le deur est proportionnelle à une durée. Réciproquement, la
dioxygène réagit, reçoit des électrons via le circuit exté- durée de fonctionnement de la pile est proportionnelle
rieur. Il s’agit donc de la borne positive de la pile. Par à sa capacité massique, les autres paramètres restant
conséquent, l’autre électrode où réagit le dihydrogène, inchangés. Ainsi, si la capacité massique double ou triple,
est la borne négative de la pile. la durée de fonctionnement double ou triple également.
b. Comparée à celles des autres éléments, la capacité
26. Exercice résolu nº 2 dans le manuel massique du lithium est la plus élevée. Par conséquent, la
durée de fonctionnement d’une pile contenant du lithium
27. Application de l’exercice résolu nº 2 est également plus élevée que celle d’une pile contenant
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. du cadmium, du zinc ou encore de l’argent. Fabriquer un
1. Fe2+ (aq) + 2 e– = Fe (s) générateur d’une durée de vie la plus longue possible est
2. MnO–4 (aq) + 8 H+ (aq) + 5 e– = Mn2+ (aq) + 4 H2O (,) nécessaire à l’alimentation d’un stimulateur cardiaque
3. En combinant les deux demi-équations redox, on dont la pile ne peut être fréquemment changée.
obtient l’équation de la réaction :
MnO–4 (aq) + 5 Fe2+ (aq) + 8 H+ (aq) 30. ★ In English Please
→ Mn2+ (aq) + 5 Fe (s) + 4 H2O (,). > COMPÉTENCES : S'approprier, analyser, réaliser.
4. D’après l’équation de réaction écrite à la question 3., a. I2 / I– et Li+ / Li.
le mélange est stœchiométrique si la quantité de b. Comme l’indique l’équation de réaction, des atomes
matière initiale en ions Fe2+ (aq) est cinq fois plus élevée sont transformés en ions lithium Li+. Des ions sont ensuite
que celle en ions permanganate. cédés par les atomes de lithium au niveau de cette élec-
Premier cas : la quantité initiale en ions Fe2+ (aq) est sept trode. Ceux-ci circulent ensuite dans le circuit extérieur.
fois supérieure à celle en ions permanganate. Ce sont Cette électrode constitue donc le pôle négatif de la pile.
ces derniers qui sont limitants et qui sont totalement c. Il faut combiner les deux demi-équations afin que les
consommés. La solution reste incolore. électrons n’apparaissent pas dans l’équation de réaction.
Second cas : les quantités initiales sont égales. Les ions La demi-équation du couple Li+ / Li multipliée par deux est
Fe2+ (aq) sont donc limitants et des ions permanganate additionnée à la seconde, ce qui donne :
ont été ajoutés en excès. C’est donc cette solution qui 2 Li + I2 → 2 Li+ + 2 I–.
devient violette. +
Or, les cations Li et les anions I– forment un solide ionique
LiI (s). L’équation de réaction s’écrit donc :
28. Apprendre à rédiger 2 Li (s) + I2 (s) → 2 LiI (s).
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
a. Ce sont les ions cuivre, Cu2+ (aq) qui sont les oxydants. Ils 31. ★ Corrosion et architecture
réagissent avec des atomes de fer qui sont les réducteurs. > COMPÉTENCES : Analyser, restituer.
b. En combinant les deux demi-équations redox, (A)-(B), a. L’aluminium Al (s) est oxydé par le dioxygène O2 (g).
on écrit l’équation globale d’oxydoréduction, à savoir : 4 Al (s) = 4 Al3+ (aq) + 12 e–
Cu2+ (aq) + Fe (s) → Cu (s) + Fe2+ (aq). 3 O2 (g) + 12 H+ (aq) + 12 e– = 6 H2O (,)
c. Pour qu’il y ait transformation, il faut que des atomes
4 Al (s) + 3 O2 (g) + 12 H+ (aq) → 4 Al3+ (aq) + 6 H2O (,)
de fer soient disponibles (schéma a ). Or, la surface de
b. Comme l’énoncé l’indique, l’alumine a pour formule
l’objet en fer est peu à peu recouverte d’une couche de
Al2O3. Il faut ensuite ajuster les coefficients stœchiomé-
cuivre. Lorsque cette couche recouvre toute la surface de
triques afin que l’équation de réaction vérifie les lois de
l’objet (schéma b ), les atomes de fer ne sont plus dispo-
conservation des éléments et de la charge électrique.
nibles et la transformation s’arrête faute de ce réactif.
Cette équation s’écrit alors :
a
2 Al3+ (aq) + 3 H2O (,) → Al2O3 (s) + 6 H+ (aq).
Cu2+(aq) c. Il faut combiner les deux équations ci-dessus de sorte
Cu2+ Fe2+
(aq) Cu2+ Fe2+
(aq)
que les ions Al3+ (aq) n’apparaissent plus.
d. 4 Al (s) + 3 O2 (g) + 12 H+ (aq) → 4 Al3+ (aq) + 6 H2O (,)
Fe Fe Cu Fe Fe Fe Cu Fe Fe
4 Al3+ (aq) + 6 H2O (,) → 2 Al2O3 (s) + 12 H+ (aq)
4 Al (s) + 3 O2 (g) → 2 Al2O3 (s)
Fe(s)
32. ★ Eaux fortes
b > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
Cu2+(aq) et Fe2+(aq) 1. a. L’acide nitrique a pour formule HNO3. Sa solution
Cu Cu Cu Cu Cu Cu Cu Cu Cu contient des ions H+ (aq). On en déduit qu’elle contient
Fe(s) également des ions NO–3 (aq).
b. NO3– (aq) + 4 H+ (aq) + 3 e– = NO (g) + 2 H2O (,)
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c. De cette demi-équation redox, on déduit que le couple Remarque : le courant circule à travers l’électrolyte
2–
grâce
oxydant / réducteur est : NO3– (aq) / NO (g). On en conclut aux mouvements des ions sulfate SO4 (aq) et des ions
que l’ion NO3– (aq), présent dans la solution d’acide H+ (aq).
nitrique, est un oxydant. 3. a. Cette équation de réaction est l’inverse de celle
2. a. Les atomes de cuivre réagissent avec les ions nitrate. écrite au 2. a.
2 NO3– (aq) + 8 H+ (aq) + 6 e– = 2 NO (g) + 4 H2O (,) b. Le conducteur ohmique du schéma précédent est
3 Cu (s) = 3 Cu2+ (aq) + 6 e– remplacé par un générateur qui fournit des électrons
2 NO–3 (aq) + 3 Cu (s) + 8 H+ (aq) aux ions Pb2+ (aq), qui sont alors transformés en atomes
→ 2 NO (g) + 3 Cu2+ (aq) + 4 H2O (,) de plomb.
b. Là où du cuivre métallique a réagi, la plaque a une Le courant circule donc dans le sens inverse, à travers le
épaisseur moindre, comme si du cuivre avait été arraché. circuit extérieur.
On en déduit que le courant circule à travers l’électrolyte
Il y a plusieurs siècles, le parallèle imagé de la morsure
de la lame recouverte de PbO2 (s) vers la lame de plomb,
permettait de se représenter le résultat de cette transfor-
comme il est montré sur le schéma ci-dessous.
mation chimique. L’expression a été conservée.
c. Le cuivre recouvert de vernis n’a pas réagi avec les ions
NO3– : il n’a pas subi de « morsure ». Le vernis a pour rôle e– I
lame lame
de protéger la surface de cuivre. de plomb de plomb
3. a. 2 NO (g) + O2 (g) → 2 NO2 (g) recouverte
b. Il faut revêtir une blouse et des lunettes. En outre, de PbO2 (s)
comme la solution d’acide nitrique est très corrosive, il I
faut se protéger les mains avec des gants. Enfin, comme
le dioxyde d’azote est un gaz très toxique, il faut travailler
4. a. Le tableau ci-dessous regroupe les principales
sous hotte.
caractéristiques des deux phases de fonctionnement de
4. a. Le bois est un matériau poreux qui absorbe l’encre.
l’accumulateur :
On ne peut donc pas l’utiliser tel quel dans ce contexte.
On pourrait utiliser des plaques de bois vernis mais Phase Décharge Charge
l’encre, qui est une solution aqueuse, glisserait sur le Circuit extérieur récepteur générateur
vernis et l’image imprimée serait de très mauvaise électrique électrique
qualité. Rôle de pile récepteur
b. L’argent est un métal bien plus cher que le cuivre. l’accumulateur électrique
C’est pourquoi les plaques ne sont pas en argent. Équation globale PbO2 (s) + 2 Pb2+ (aq) +
de la réaction 4 H+ (aq) + Pb (s) 2 H2O (,) →
33. ★★ Batterie de voiture d’oxydoréduction → 2 Pb2+ (aq) + PbO2 (s) + 4 H+ (aq)
2 H2O (,) + Pb (s)
> COMPÉTENCES : Analyser, restituer, réaliser, communiquer.
1. a. Dans le couple Pb2+ (aq) / Pb (s), les ions Sens du courant de la lame de de la lame recou-
Pb2+ (aq) sont les oxydants, tandis que dans le couple à travers plomb vers la verte de PbO2 vers
l’électrolyte lame recouverte la lame de plomb
PbO2 (s) / Pb2+ (aq), ce sont des réducteurs.
de PbO2
b. Pb2+ (aq) + 2 e– = Pb (s)
c. PbO2 (s) + 4 H+ (aq) + 2 e– = Pb2+ (aq) + 2 H2O (,) b. On remarque que l’accumulateur a deux rôles
2. a. Pb (s) = Pb2+ (aq) + 2 e– différents dans ces deux phases, ce qui entraîne des
PbO2 (s) + 4 H+ (aq) + 2 e– = Pb2+ (aq) + 2 H2O (,) transformations inverses. En outre, les sens du courant à
travers l’électrolyte sont opposés.
Pb (s) + PbO2 (s) + 4 H+ (aq) → 2 Pb2+ (aq) + 2 H2O (,)
Pour aller plus loin : cet exercice est l’occasion de montrer
b. D’après l’équation de réaction ci-dessus, le plomb cède
aux élèves des accumulateurs au plomb autrefois utili-
des électrons : l’électrode de plomb constitue donc le pôle
sés. Des fiches concernant certains accumulateurs sont
négatif de l’accumulateur. À travers le circuit extérieur, les
disponibles sur le site www.aseiste.org
électrons circulent de cette lame vers la lame recouverte
de PbO2 et le courant circule dans le sens inverse. On en 34. ★ Corrosion du fer
déduit qu’à travers l’électrolyte, le courant circule donc de > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
cette électrode vers la lame recouverte d’oxyde de plomb : a. Le gel situé juste en dessous de la surface libre a pris
R une coloration rose. On en déduit que la phénolphta-
e– I léine a réagi et donc que cette partie du gel est devenue
lame lame basique, c’est-à-dire que des ions hydroxyde HO– (aq) y
de plomb de plomb ont été produits.
recouverte
Le gel situé autour de la pointe du clou a pris une couleur
de PbO2 (s)
bleue. On en déduit que l’indicateur coloré a réagi avec
I des ions fer Fe2+ (aq) et donc que des ions fer, Fe2+ (aq),
ont été produits.
141

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CH

1
b. O2 (g) + 2 H2 O (,) + 4 e– = 4 HO– (aq) EXE RCICES Vers le Bac
2 Fe (s) = 2 Fe2+ (aq) + 4 e–
O2 (g) + 2 Fe (s) + 2 H2 O (,) → 4 HO– (aq) + 2 Fe2+ (aq) Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
compétences sont disponibles sur le site :
c. On observe que les deux zones colorées ne se www.nathan.fr/sirius2015
mélangent pas. On peut donc considérer que d’une part,
la partie inférieure du tube à essais constitue un compar- 37. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
timent dans lequel le couple Fe2+ (aq) / Fe (s) est mis en
Lutter contre la pollution
jeu, et que d’autre part, sa partie supérieure constitue
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
un compartiment dans lequel le couple O2 (g) / HO– (aq)
communiquer.
est mis en jeu.
On en déduit que l’ensemble (gel et clou) est assimi- Éléments de réponse
lable à une pile. Enfin, et puisque cette transformation La corrosion est due à des réactions d’oxydoréduction.
chimique implique la corrosion du fer, on parle de « pile Celle du fer est modélisée par l’équation de réaction
de corrosion ». suivante :
d. Ces pylônes seraient attaqués par la corrosion jusqu’à 4 Fe (s) + 3 O2 (g) → 2 Fe2 O3 (s).
la rupture car le fer contenu dans l’acier est le réactif Les conséquences de la corrosion peuvent s’avé-
limitant de la réaction, le dioxygène étant fourni par rer désastreuses sur les matériaux en fer et en acier :
l’atmosphère. sans protection, une canalisation souterraine en acier
On ne pourrait pas se rendre compte de ce phénomène se corrode, ce qui entraîne fissures puis fuites d’eau
de corrosion car la partie corrodée serait immergée et potable, d’eaux usées, de gaz ou encore de pétrole. Dans
donc non visible. ces trois derniers cas, la dégradation de l’acier provoque
une pollution des sols. Les conséquences néfastes sont
35. ★★ L’eau de Javel, un antiseptique séculaire également d’ordre financier : en 2002 aux États-Unis,
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, restituer, les coûts dus à la corrosion étaient estimés à près de
communiquer. 280 milliards de dollars.
1. a. Cl2 (g) + 2 e– = 2 Cl– (aq) L’un des moyens de lutter contre la corrosion est de faire
Cl2 (g) + 4 HO– (aq) = 2 ClO– (aq) + 2 H2O (,) + 2 e– appel à une autre réaction d’oxydoréduction qui, elle, est
2 Cl2 (g) + 4 HO– (aq) → 2 Cl– (aq) + 2 ClO– (aq) + 2 H2O (,) bénéfique : la protection cathodique. D’autres réactions
Comme tous les coefficients stœchiométriques sont d’oxydoréduction permettent de lutter contre la pollu-
pairs, l’équation de la réaction s’écrit : tion atmosphérique, en transformant par exemple les
Cl2 (g) + 2 HO– (aq) → Cl– (aq) + ClO– (aq) + H2O(,). composés organiques volatils (COV) et oxydes d’azote
b. L’eau de Javel contient des ions hypochlorite ClO– (aq) (NOx) en eau et dioxyde de carbone sous l’effet de la
et des ions Cl– (aq). D’après la seconde demi-équation lumière UV. Ces réactions sont accélérées par l’action de
redox, ce sont les ions hypochlorites qui ont des proprié- catalyseurs comme le dioxyde de titane intégré dans des
tés oxydantes. bétons dits « antipolluants ».
2. a. On peut écrire une ébauche d’équation de réaction :
38. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
Cl– (aq) + ClO– (aq) + H+ (aq) → Cl2 (g) + H2O(,).
Il convient ensuite d’ajuster les coefficients stœchiomé- Durée d’autonomie d’une pile
triques. Par conséquent, l’équation de la réaction s’écrit : > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
Cl– (aq) + ClO– (aq) + 2 H+ (aq) → Cl2 (g) + H2O (,). Éléments de réponse
b. Le gaz toxique est le dichlore, Cl2 (g). Du fait de la masse initiale de dihydrogène embarquée,
c. Il faut que ce logo signale qu’un gaz toxique se dégage du nombre de cellules élémentaires et de la valeur de
lorsque de l’eau de Javel et un acide sont mélangés. l’intensité délivrée, cette pile a une durée d’autonomie
théorique de près de quatre heures.
36. S’auto-évaluer
RemaRque : Cependant, en pratique, l’intensité délivrée
a. Les deux demi-équations redox s’écrivent :
n’est pas strictement constante et décroît au cours du
2 H+ (aq) + 2 e– = H2 (g) (A)
temps. En outre, des phénomènes parasites peuvent
Zn2+ (aq) + 2 e– = Zn (s) (B)
intervenir à la surface des électrodes et au sein de la
L’effervescence est due à la production d’un gaz, c’est-
membrane polymère, gênant les transferts électroniques.
à-dire du dihydrogène. En combinant les demi-équations
redox (A) et (B), on obtient l’équation de réaction suivante :
39. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
2 H+ (aq) + Zn (s) → H2 (g) + Zn2+ (aq)
b. Cette équation valide le fait que le fer est protégé car Construire une pile à combustible hydrogène-oxygène
le fer métallique ne fait pas partie des réactifs de cette Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
réaction. Au contraire, c’est le zinc qui est attaqué. sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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CHAPITRE AGIR

18 Chimie organique
et nouveaux matériaux
> Manuel pages 358 à 381

Choix pédagogiques
L'objectif de ce chapitre est de fournir aux élèves quelques bases de chimie organique concernant les aldéhydes, les
cétones et les acides carboxyliques. En outre, il y est montré qu’un protocole de synthèse est construit à partir de
la connaissance des propriétés physicochimiques des réactifs et des produits. L’élève apprend également à calculer
un rendement de synthèse.
Par ailleurs, grâce à une activité et des exercices « Vers le Bac », l’élève recueille et exploite des informations sur la
nanochimie, la synthèse de molécules biologiquement actives et les relations entre propriétés macroscopiques et
structure microscopique d’un matériau.

O U V E RT U R E D E C H A P I T R E Vidéo Débat : Bande-annonce du film


Révolution nano : une nouvelle humanité ?
Quelles répercussions concrètes les applications
Écran incurvé électroluminescent. médicales des nanotechnologies vont-elles avoir sur
Quelle est la contribution de la chimie organique à nos vies ?
la fabrication des nouveaux matériaux intervenant
dans les objets technologiques innovants ? Cette vidéo montre que les nanosciences seront en
mesure de révolutionner la pratique médicale lorsque
Cette photographie montre que la chimie a également des défis technologiques auront été relevés. En effet,
des applications dans le domaine des loisirs. Les élèves elles permettraient d’améliorer nettement l’efficacité de
sont invités à se demander en quoi fabriquer un écran certains traitements, ce qui relèverait d’un grand progrès
incurvé est innovant, nécessite des recherches sur de pour l’humanité.
nouveaux matériaux, ou relève de la chimie organique. Cependant, la vidéo indique que ces nouvelles techno-
Pour les guider, on peut leur demander de faire quelques logies pourraient également être à l’origine de dérives
recherches sur le mot « électroluminescent », puis élargir néfastes.
la discussion vers la bioluminescence, la fluorescence, Durant le débat, il faut inviter les élèves à décrypter tous
et la phosphorescence. On peut également introduire ces messages afin de discuter du volet éthique auquel
quelques éléments d’histoire des sciences en parlant de doivent se référer les spécialistes des nanosciences.
la découverte du phosphore attribuée à Hennig Brandt Il serait intéressant que le professeur de philosophie
en 1669 et ainsi montrer l’évolution des connaissances prenne part à la discussion car le programme de philoso-
qui conduit aujourd’hui à l’obtention d’objets amélio- phie en Terminale S traite notamment de deux notions :
rant notre quotidien. « La raison et le réel » et « La morale ».
L’acide citrique est naturellement présent
dans le citron.
Quels groupes caractéristiques peut-on identifier AC T I V I T É S
dans la molécule d’acide citrique ?
1. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
La notion de groupe caractéristique a déjà été abor- Les défis du nanomonde
dée dans le chapitre 5 (pages 90 à 107) : les élèves
ont rencontré le groupe hydroxyle, connaissent la défi- Commentaires
nition des molécules organiques et le rôle des groupes Grâce aux quatre documents, cette activité permet
caractéristiques. L’acide citrique a été choisi parce de faire découvrir la nanochimie et certaines de ses
qu’il fait intervenir le groupe hydroxyle et le groupe applications.
carboxyle. Ainsi l’enseignant montre que la présence de Il est demandé à l’élève de rédiger une courte présenta-
deux atomes, O et H, ne suffit pas à former un groupe tion de ce sujet d’actualité.
hydroxyle. L’environnement de ces atomes compte Il serait intéressant de mettre en relation cette activité
également. Par ailleurs, l’acide citrique (en tant qu’addi- avec la vidéo débat ainsi qu’avec l’analyse de docu-
tif alimentaire) est une molécule de la vie courante, dont ments « Les nanotechnologies : faut-il en avoir peur ? »
le caractère acide est bien connu des élèves. (exercice 36 page 379 du manuel).

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Réponses matériaux. Les applications médicales de ces nano-ob-
S’APPROPRIER jets et nanomatériaux ouvrent des perspectives
1. a. Comme leurs noms l’indiquent, le nanomonde, les prometteuses. Cependant, le nanomonde présente des
nanotechnologies, les nanosciences et la nanochimie inconvénients : on pourrait aisément imaginer que des
s’intéressent à tout ce qui est de l’ordre du nanomètre, dérives surviennent au niveau médical, d’où la nécessité
c’est-à-dire à l’échelle du milliardième de mètre (1 nm d’encadrer strictement les travaux des chercheurs.
= 1 × 10–9 m).
b. Le document 2 montre un nano-objet dont la fabri- 2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
cation a été contrôlée par microscopie électronique. Les Oxyder des alcools et des aldéhydes
fibres de carbone, du fait de leurs propriétés optiques,
sont utilisées pour transmettre des informations. Comme Commentaires
ce nano-objet est constitué de nanotubes de carbone, on Cette activité expérimentale permet de réaliser l’oxydation
peut penser qu’il pourrait avoir des propriétés optiques ménagée d’un alcool primaire et d’un alcool secondaire.
remarquables. On peut également supposer que les Le contrôle de la quantité d’oxydant permet de s’arrêter
nanofils d’oxyde de zinc apporteraient des propriétés au stade de l’aldéhyde dans le cas de l’alcool primaire.
électriques et chimiques intéressantes. Les réactifs utilisés ne sont pas le classique benzaldéhyde
Par ailleurs, du fait de leurs très petites tailles, de leurs et l’alcool benzylique car ils fournissent des taches de
propriétés chimiques et de leurs surfaces spécifiques, les chromatographie qui ne traînent pas et qui permettent
nano-objets peuvent accéder jusqu’aux cellules malades une analyse sans ambiguïté. Les concentrations ont été
pour les soigner très efficacement, en limitant les effets choisies de manière à ce que la quantité ne soit ni trop
secondaires sur les cellules voisines saines. petite ni trop grande lorsqu’on fait un seul dépôt avec un
Remarque : l’oxyde de zinc est un semi-conducteur qui capillaire classique.
présente en outre des propriétés piézoélectrique (capa-
cité d’un matériau à devenir polaire lorsqu’il est pressé), Liste du matériel
et thermochromique (il change de couleur avec la – cuve à élution, capillaires ;
température : ce composé est intéressant dans les indus- – 2 petits béchers ;
tries textile et cosmétique). – une plaque de chromatographie, support en silice ;
– 4 pipettes jetables en plastique de 3 mL ;
ANALYSER – 5 tubes à essais avec bouchon ;
2. a. D’après les documents 3 et 4, certains matériaux ont – Lampe UV de révélation des CCM.
des propriétés mécaniques et thermiques remarquables : Liste des solutions
la très faible densité d’un aérogel qui peut être modelé – Solution 1 : solution aqueuse d’alcool 4-méthoxyben-
jusqu’à un certain point, les propriétés thermiques très
zylique à 10 g · L–1. 9 mL suffisent par binôme.
intéressantes de cet aérogel ou encore celles des céra-
– Solution 2 : solution aqueuse de 4-méthoxybenzaldé-
miques de carbure de titane. Ces propriétés sont dues à
hyde à 10 g · L–1. 6 mL suffisent par binôme. La solution
la structure nanométrique de ces matériaux, d’où le nom
est saturée : il reste souvent de l’aldéhyde sous forme
de « nanomatériaux » qui leur est donné. Les propriétés
d’huile dans le flacon.
physiques et chimiques ne sont pas les mêmes à l’échelle
– Solution 3 : solution aqueuse de permanganate
nanoscopique, microscopique, ou encore macroscopique.
de potassium à 50 g · L–1, acidifiée par 50 mL d’acide
b. Pour travailler sur la structure nanométrique des maté-
sulfurique concentré par litre d’eau. 2 mL suffisent par
riaux, il faut pouvoir l’observer. Or, les recherches en
binôme.
microscopie ont duré près de quatre-vingt-dix ans avant
– Éthoxyéthane (éther éthylique) : 15 mL par binôme.
de pouvoir fabriquer des microscopes de résolution suffi-
– Éluant pour un pot à élution : cyclohexane 10 mL et
sante pour « voir » les nanostructures.
acétate d’éthyle 5 mL.
COMMUNIQUER
3. Le nanomonde regroupe tout ce qui concerne les Réponses
« nanos » : nanosciences, nanotechnologies, nano- S’APPROPRIER
chimie. Le nanomètre représente un milliardième de 1.
mètre. Tous les « nanos » s’intéressent aux phénomènes groupe hydroxyle
qui surviennent à cette échelle et qui diffèrent de ce qui
est observé à l’échelle macroscopique. Il est maintenant OH
possible de fabriquer la structure nanométrique d’un
matériau afin de lui donner des propriétés macrosco-
piques souhaitées (mécaniques, électriques, optiques ou O O
chimiques). Il est également devenu possible de fabri- O
quer des nano-objets qui, du fait de leur taille minuscule,
peuvent être facilement intégrés dans des structures de groupe carbonyle
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RÉALISER résulte de l’oxydation de B : c’est l’acide C, qui appar-
2. a, b, c. Réalisation des expériences proposées. tient à la classe fonctionnelle des acides carboxyliques.

ANALYSER OH
3. a. Le tube 2 contient initialement A (alcool) et le 5
permanganate de potassium ; ce sont les réactifs de
l’équation recherchée. O
+ 4 MnO –4 + 12 H+ = 4 Mn2+ + 3 H2O + 5
OH
5
O CO2H
O
+ 2 MnO –4 + 6 H+ = 2 Mn2+ + 8 H2O + 5

3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
O
Identifier une espèce chimique
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
O
fiches-guides élève et professeur sur le site :
Les données de l’exercice, nous indique que l’ion www.nathan.fr/sirius2015
permanganate est un oxydant pouvant oxyder A en B
et B en C.
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet d’iden- 4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
tifier les deux espèces majoritaires présentes dans Synthétiser un arôme alimentaire
le tube 2 en fin de réaction : le tube 5 contient B et le
Commentaires
tube 1 contient A. Il n’y a pas d’autre espèce présente
en quantité notable, donc l’oxydation de A conduit à B. Les activités précédentes permettent de mettre en
b. Le tube 4 contient initialement B (aldéhyde) et le évidence les transformations organiques, mais ne
permanganate de potassium : ce sont les réactifs de sont pas des synthèses (transformation, traitement,
identification).
l’équation recherchée.
Cette activité permet une véritable synthèse dans
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet d’identi-
laquelle les élèves « fabriquent » une espèce chimique
fier les deux espèces majoritaires présentes dans le tube
utilisée dans l’industrie alimentaire.
4 en fin de réaction : le tube 5 contient B.
En fin de réaction, il reste B et une nouvelle espèce est Liste du matériel
apparue qui résulte de l’oxydation de B : c’est l’acide – montage de chauffage à reflux, ballon de 250 mL ;
C, qui appartient à la classe fonctionnelle des acides – montage de filtration sous pression réduite ;
carboxyliques. – erlenmeyer ;
– boîte de Petri ;
5 O – spatule ;
– coupelle de pesée, balance ;
O – pipette graduée (5 mL), poire à pipetter.

+ 2 MnO –4 + 6 H+ = 2 Mn2+ + 8 H2O + 5 Liste des solutions


– 2 g de carbonate de sodium ;
– 4,5 g de permanganate de potassium ;
O CO2H – 2,5 mL d’alcool benzylique ;
– 40 mL d’acide chlorhydrique à 6 mol · L–1.

Réponses
VALIDER ANALYSER
4. Le tube 3 contient initialement A (alcool) et une quan- 1. a. L’alcool benzylique et l’eau de Javel sont les réac-
tité d’espèce oxydante (permanganate de potassium) tifs ; l’acétate d’éthyle est le solvant.
très supérieure à celle du tube 2. b. Le solvant de la phase organique est l’acétate
On peut supposer que dans le tube 3 a eu lieu l’oxydation d’éthyle ; celui de la phase aqueuse est l’eau.
de l’alcool A en aldéhyde B puis celle de l’aldéhyde B en c. Le réfrigérant à air permet de ne pas perdre de solvant ;
acide carboxylique C. l’agitation vigoureuse a pour but de mélanger les phases
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet de confir- aqueuse et organique qui sont non miscibles.
mer cette hypothèse : les deux espèces majoritaires d. L’ampoule à décanter permet de séparer les phases
présentes dans le tube 3 en fin de réaction sont l’aldé- lors de l’extraction liquide-liquide (voir fiche-méthode 7
hyde B et la même espèce que dans le tube 4, espèce qui page 404 du manuel).
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RÉALISER 19. Argumenter sur une synthèse
2. a. b. Réalisation des expériences proposées. a. On sait que le décanoate de sodium est soluble dans
l’eau, mais ni l’acide décanoïque ni le réactif, le décanal,
VALIDER ne le sont. Or la solution est limpide en fin de réaction ;
3. Analyse du chromatogramme. donc elle contient une espèce soluble, c’est le décanoate
de sodium.
b. C9H19CO2− + H+ → C9H19CO2H
EXE RCICES Appliquer le cours c. On sait que parmi les espèces qui interviennent lors de
cette synthèse, la seule insoluble dans l’eau et solide à

❙ Aldéhydes, cétones
et acides carboxyliques (§1 du cours)
température ambiante est l’acide décanoïque. Or l’addi-
tion d’acide chlorhydrique fait apparaître un solide, donc
une espèce solide à température ambiante et insoluble
16. Reconnaître et nommer des groupes dans l’eau. Il s’agit donc de l’acide décanoïque.
caractéristiques
Glucose H2C

OH
(CH OH )4 C

H
O – cinq groupes
hydroxyle
– un groupe
❙ Molécules biologiquement actives
et nouveaux matériaux (§4 du cours)

carbonyle 20. Analyse des données


Acide OH – trois groupes a. Oui, la structure d’un matériau a une influence sur ses
citrique carboxyle propriétés macroscopiques. Par exemple, ici, sur la mouil-
O C CH2 C CH2 C O
– un groupe labilité des verres (propriétés de surface) ou encore sur
OH C OH hydroxyle ses propriétés optiques, puisque suivant le type de verre,
O OH celui-ci est soit transparent, soit opaque.
b. Il serait intéressant de fabriquer des lentilles super­
Acide O – un groupe hydrophobes utilisées dans les appareils optiques,
benzoïque carboxyle
comme les lunettes de vue par exemple, ainsi que des
OH pare-brises, vitres de bateaux ou de cockpits.
c. Les chercheurs s’inspirent également des animaux,
comme par exemple du gecko. En effet, ce petit lézard
est capable de marcher au plafond. La superadhérence

❙ Oxydation des alcools et des aldéhydes


(§2 du cours)
réversible du dessous de ses pattes s’explique par leur
nanostructure spécifique. Des recherches sont menées
pour tenter de synthétiser des polymères qui auraient
17. Écrire l’oxydation d’un alcool primaire ces mêmes propriétés d’adhérence réversible. Le phéno-
O mène de superadhérence a aussi été étudié sur les
a. H3C C moules : dans ce cas-là, c’est la nature du polymère fabri-
qué par ce mollusque qui lui permet de rester solidement
H accroché aux rochers.
b. La molécule A résulte de l’oxydation d’un alcool Il y a bien d’autres exemples : la soie d’araignée ultra-
primaire, c’est un aldéhyde. A s'appelle l'éthanal. résistante ou encore la biominéralisation pourraient
conduire à synthétiser de nouveaux matériaux.

❙ Analyse des données physico-chimiques


(§3 du cours)
EXE RCICES S’entraîner
18. Réaliser un schéma légendé
21. Exercice résolu dans le manuel

22. Application de l’exercice résolu


> COMPÉTENCES : Restituer, réaliser, valider.
1. Un alcool dont le produit d’oxydation est une cétone
est un alcool secondaire.
La molécule possède 4 atomes de carbone, les structures
possibles sont :

A1

A2

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La structure A2 ne permet d’obtenir que des alcools 25. Séparation de deux produits
primaire et tertiaire. > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
La structure A1 permet d’obtenir l’alccol secondaire a. Il est possible de réaliser une extraction liquide-liquide
suivant : pour séparer les ions benzoate de l’alcool benzylique.
OH On utilisera comme solvants de l’eau (dans lequel sont
solubles les ions benzoate) et de l’éthoxyéthane (dans
lequel se dissout l’alcool benzylique).
b. L’acide benzoïque se forme par réaction acidobasique
Il s’agit du butan-2-ol. entre les ions benzoate et l’acide chlorhydrique. L’acide
2. benzoïque, très peu soluble dans l’eau, précipite. On le
OH récupère par filtration.
c. Voir le diagramme du manuel page 367.
5 H3C CH CH2 CH3 + 2 MnO –4 + 6 H+
26. ★ Défauts dans les solides cristallins
O
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
a. Une lacune correspond à un site vide en raison de ce
→ 5 H3C C CH2 CH3 + 2 Mn2 + + 8 H 2O
défaut. Normalement, ce site est occupé par une entité
chimique (atome ou ion) dans un réseau ordonné.
23. Exercice résolu nº 2 Un interstitiel correspond à un site occupé par une entité
chimique, ce site étant vide dans un réseau ordonné.
24. Apprendre à rédiger Un joint de grains est une ligne de séparation entre
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser. deux réseaux ordonnés. Cette fracture engendre des
1. a. et b. lacunes et des interstitiels.
Acide pyruvique Acide lactique b. Dans un réseau bien ordonné, les ions ou atomes
Formule
occupent des sites régulièrement positionnés. Or la
O O
semi-développée lacune, l’interstitiel et le joint de grains ne sont pas
H3C C H3C C prévus dans cette organisation. C’est pourquoi ces trois
C OH CH OH
défauts apportent du désordre dans le solide cristallin.
O OH c. Au niveau du défaut, le matériau est plus fragile ;
par exemple, on imagine bien qu’une pièce métallique
Groupes groupe carbonyle ; groupe hydroxyle ;
risque de casser plus facilement là où il y a une fracture
caractéristiques groupe carboxyle. groupe carboxyle.
dans le réseau, c’est-à-dire au niveau du joint de grains.
On imagine aussi que la lacune peut facilement être
Classe cétone et acide alcool et acide
fonctionnelle carboxylique carboxylique
occupée par un autre atome ou ion, et que l’entité
chimique en interstitiel est susceptible de réagir plus
2. facilement que les atomes qui occupent les sites réguliè-
O rement répartis. Les propriétés chimiques et de surface
du matériau sont alors affectées.
H3C C d. Comme expliqué précédemment, deux zones d’une
C OH (aq) + 2 H + (aq) + 2 e − = même pièce métallique auront des réponses différentes
O aux mêmes contraintes mécaniques et chimiques, si l’une
O a une structure ordonnée et l’autre a une structure qui
H3C C contient des défauts. Les propriétés macroscopiques de
CH OH (aq) ces deux zones ne seront donc pas identiques du fait de
l’organisation des molécules à l’échelle microscopique.
OH Cet exemple est généralisable à l’ensemble des maté-
riaux : les propriétés macroscopiques d’un matériau
O donnent des indices sur sa structure microscopique.
Réciproquement, la structure microscopique renseigne
5 H3C C
et permet de prévoir certaines propriétés macrosco-
CH OH (aq) + 2 MnO –4 + 6 H+ (aq)
piques d’un matériau.
OH
O

H3C C
C OH (aq) + 2 Mn2+ + 8 H2O (,)

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27. ★★ In English Please 28. ★ Rendements d’estérifications
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
1. a. Par exemple, dans la case D3, il faut écrire la formule :
=C3/(130 × A3).
condenser
Il faut bien faire attention à changer les formules de
ligne en ligne.
On trouve alors les résultats suivants :

two-neck flask

ice-water bath

magnetic stirrer
laboratory jack

2. La transformation chimique a lieu lorsque la solution


d’acide chromique est ajoutée à la solution éthérée de
b. On en déduit que si l’acide carboxylique est choisi, plus
bornéol, ainsi que durant les 5 minutes d’agitation.
un des réactifs est en excès, meilleur sera le rendement.
Le traitement est réalisé tout d’abord dans une ampoule
On note également que quelque soient les proportions
à décanter (separatory funnel) : le camphre est extrait
de l’alcool et de l’anhydride éthanoïque, le rendement
dans la phase éthérée. Cette phase est ensuite transfé-
est toujours égal à 1.
rée dans un erlenmeyer, mais est susceptible de contenir
c. Pour obtenir le meilleur rendement possible, il vaut
des traces d’eau. Elle est alors séchée à l’aide de sulfate
mieux utiliser de l’anhydride éthanoïque. Dans le cas où
de sodium anhydre. L’éther est ensuite évaporé.
l’on ne dispose que d’acide éthanoïque, il vaut mieux
3. a.
que l’un des réactifs soit en large excès : plus l’excès est
important et meilleur est le rendement.

phase supérieure 29. S’auto-évaluer


moins dense (camphre a.
+ éther) H3C CH2 CH CH2 CH3
OH
phase inférieure pentan-3-ol
plus dense (solution H3C CH2 C CH2 CH3
acide)
O
pentan-3-one
neffectif 0, 28 = 0,93
b. r = =
b. Le camphre est légèrement soluble dans l’eau et beau- nmax 0, 30
coup plus dans l’éther. Afin d’obtenir le plus de camphre
possible, il est nécessaire d’extraire le camphre dissous 30. ★★ Oxydation biochimique
dans la phase aqueuse. Pour cela, plusieurs étapes sont > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider.
nécessaires : a. Comme son nom l’indique, le glycéraldéhyde–3–phos-
– tout d’abord, on sépare les deux phases : la phase phate appartient à la classe fonctionnelle des aldéhydes.
aqueuse dans un bécher et la phase éthérée dans un Son oxydation donne une molécule qui contient un
erlenmeyer ; groupe carboxyle. Or, l’oxydation d’un aldéhyde donne
– on verse de nouveau la phase aqueuse dans l’ampoule un acide carboxylique. La formule du glycéraldéhyde–3–
à décanter et on y ajoute 25 mL d’éther. Après agita- phosphate est donc :
tion et décantation, les deux phases sont de nouveau O H O
séparées ; HC C
– on recommence l’étape précédente avec 25 mL ou
d’éther. CH OH H C OH
n mcamphre
4. r = ncamphre =
bornéol,i (Mcamphre × nbornéol,i) CH2OPO2− CH2OPO2−
3 3
6,3
= = 0,83
(152 × 0,050) b. R-CO2H (aq) + 2 H+ (aq) + 2 e– = R-CHO (aq) + H2O (,).
Le rendement de cette synthèse est de 83 %. c. NAD+ (aq) + H+ (aq) + 2 e– = NADH (aq).
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d. En combinant ces deux demi-équations redox, on 33. ★★ Rendement d’une synthèse
obtient l’équation de l’oxydation du glycéraldéhyde–3– > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
phosphate par NAD + : a.
NAD + (aq) + R-CHO (aq) + H2O (,)
mélange à filtrer
→ R-CO2H (aq) + NADH (aq) + H+ (aq). vers la trompe
papier-filtre à eau
e. La réaction est chimiosélective car elle permet de
sole perforée
n’oxyder que le groupe carbonyle de l’aldéhyde, sans
oxyder le groupe hydroxyle que contient également entonnoir
cette molécule. büchner
fiole de garde
31. ★★ Des solides pas si ordonnés fiole à vide
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider. filtrat
a. Le paramètre à prendre en compte est l’ordre (ou le
désordre).
b. et c. La solution est saturée en acide benzoïque ; elle
b. Certaines liaisons ont été rompues, d’autres formées
contient donc une masse m’1 = s × V d’acide benzoïque
mais à des endroits différents ; des entités chimiques
dissous. La masse totale d’acide benzoïque formée est
(atomes, ions ou molécules) ont également changé de
m’2 = n’ × M. On a donc :
position.
c. L’ordre s’est maintenu dans les zones cristallines, le m’ = n’ × M – s × V = 10 × 10–3 × 122 – 2,9 × 0,100
désordre dans les zones amorphes. = 0,93 g.
d. Les PVC ont tous le même motif. Pourtant, on constate d. La quantité de matière d’acide benzoïque récupérée
que ces plastiques ont des propriétés mécaniques est donc :
radicalement différentes. Ceci est dû à leur structure m’ 0,93
n’ = = = 7,6 mmol.
microscopique, c’est-à-dire à l’arrangement des chaînes M 122
7,6
de polymères entre elles : si elles sont ordonnées, les Le rendement est ainsi de : r = = 0,63, soit 63 %.
12
zones cristallines du polymère sont étendues et le plas-
tique est un PVC rigide ; sinon, il s’agit d’un PVC souple… 34. ★★ Stratégie de synthèse : l’aspartame
et toute la gamme intermédiaire est possible. Ces struc- > COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser.
tures dépendent du protocole de synthèse utilisé. Ainsi, 1. Le groupe –NH2 du dérivé de phénylalanine doit réagir
en analysant les propriétés macroscopiques d’un PVC, avec l’un des groupes carboxyle de l’acide aspartique.
on en déduit la structure microscopique de ce matériau ; 2. À partir des formules semi-développées, on déduit que
réciproquement, en suivant un protocole de synthèse, c’est le groupe NH – C = O.
on impose une certaine structure au PVC qui détermine 3. a. L’acide aspartique contient deux groupes carboxyle.
les propriétés mécaniques du matériau. Ceci est valable b. Possibilités 1. a. et 1. b. : il peut y avoir réaction entre
pour tous les matériaux polymères notamment. deux molécules d’acide aspartique pour donner deux
produits différents.
32. L’acide gallique Possibilité 2 : il peut y avoir réaction entre le groupe
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser. – NH2 du dérivé de phénylalanine et le « mauvais »
a. D’après l’énoncé, trois groupes hydroxyle sont liés à groupe carboxyle de l’acide aspartique.
trois atomes de carbone du cycle. Le groupe « CO2H » Possibilité 3 : il peut y avoir polymérisation.
est lié à un quatrième atome de carbone du cycle. On Possibilité 4 : enfin, il y a réaction entre le groupe –NH2 du
commence par écrire le squelette carbone oxygène de la dérivé de phénylalanine et le « bon » groupe carboxyle
molécule, puis on le complète avec les atomes d’hydro- de l’acide aspartique pour donner l’aspartame.
gène, ce qui donne : c.
CO2H O

C
O H2C OH

H 2N C CH OH
HO OH CH NH C

HO HO CH2 O
b. Groupes caractéristiques
Formule –OH –CO2H O
Nom hydroxyle carboxyle Possibilité 1. a.

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O fallu abattre près de 12 500 ifs centenaires du Japon par
an pour répondre à la seule demande américaine.
H 2N C Pour faire face à cette demande, dès le début des années
O CH OH 1980, trente équipes de chercheurs réparties à travers le
C monde travaillèrent à la synthèse du taxol. Cependant,
NH CH2
HO CH au cours de ces recherches, il s’avéra que le Taxotère®,
une molécule artificielle, donnait de bien meilleurs résul-
HO CH2 O tats que le taxol duquel il est proche. C’est pourquoi les
recherches furent orientées vers la synthèse de cette
molécule biologiquement active.
O
La maîtrise de la synthèse du Taxotère® demanda dix
Possibilité 1. b. années de travail intense pour trouver la meilleure stra-
O tégie globale de synthèse, car cette molécule de structure
complexe devait être construite étape après étape.
H 2N C
O OH Chaque étape est soumise à des conditions opératoires
CH
optimales différentes (solvant spécifique, température
C NH CH2 parfois très basse, parfois aucune trace d’eau et travail
HO CH sous hotte) et doivent être rigoureusement respectées. En
outre, elles s’avèrent parfois difficiles à mettre en œuvre.
CH2 O De manière générale, la synthèse d’une molécule
H5C6 complexe doit être la plus efficace possible, tant en ce
Possibilité 2 qui concerne son rendement que l’obtention de la molé-
4. Le groupe carboxyle à gauche doit être protégé. cule souhaitée. Cette synthèse doit également être la
Remarque : il est également nécessaire de protéger le plus « écologique » possible, c’est-à-dire qu’il faut limi-
groupe amino –NH2 de l’acide aspartique. ter les extractions de matières premières et utiliser les
Acide aspartique protégé : solvants les moins toxiques possibles.
O

NH C 36. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS


G CH OH Les nanotechnologies : faut-il en avoir peur ?
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser,
O CH2 communiquer.
G C
Éléments de réponse
O Travailler dans les nanosciences n’est pas chose aisée. Tout
5. a. Il faut « déprotéger », c’est-à-dire retirer les groupes d’abord, il aura fallu relever des défis d’ordre technologique:
protecteurs G sans détruire le reste de la structure de « voir » la matière à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire au
l’aspartame. milliardième de mètre, a demandé aux physiciens spécia-
b. D’après l’énoncé, il y a trois étapes. listes en microscopie plus de cinquante ans d’efforts au
Remarque : en fait il y en a une autre avec l’activation du cours du xxe siècle : manipuler avec grande précision la
groupe carboxyle de l’acide aspartique. matière à cette échelle n’est possible que si on maîtrise
les dernières techniques de microscopie. Dans le cadre
de recherches médicales, trouver des particules compa-
EXE RCICES Vers le Bac tibles avec les cellules vivantes et capables d’atteindre des
cellules malades demande des années d’essais. Ces défis
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par sont doublés de problèmes financiers car le matériel indis-
compétences sont disponibles sur le site :
pensable à ces expériences est très onéreux et demande
www.nathan.fr/sirius2015
des investissements conséquents.
En outre, des défis d’ordre éthique sont à prendre en
35. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
considération. En effet, il a toujours été évident que
À molécule complexe, synthèse complexe les nanotechnologies pourraient profiter à la méde-
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, restituer.
cine, par exemple en permettant la vectorisation des
Éléments de réponse médicaments : des nano-objets sont programmés pour
La lutte contre les cancers passe par l’administration délivrer les médicaments sur une cible précise. Des essais
de principes actifs efficaces. Dans les années 1960, il a concluants ont été menés sur des souris auxquelles des
été montré qu’une molécule naturelle, le taxol, avait de « bacteriorobots », remplis de bactéries non toxiques et
telles vertus thérapeutiques. Malheureusement, il aurait génétiquement modifiées, avaient été injectés.
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Mais de nombreuses questions se posent : peut-on mani- sécurité qui entourent l’obtention puis la manipulation
puler ainsi le vivant ? N’est-ce pas dangereux d’injecter du chlorure d’éthanoyle ne pose alors pas de problèmes
des micro-organismes génétiquement modifiés ? insurmontables.
Il est important d’informer et de communiquer sur les La stratégie de synthèse industrielle est résumée par l’or-
nanosciences, leurs perspectives et les limites techno- ganigramme ci-dessous.
logiques sans cesse repoussées, ainsi que de débattre
des problèmes éthiques en mettant en place une veille acide éthanoïque
chlorure
technologique citoyenne sur les sujets de recherches en +
de thionyle
chlorure de thionyle acide
nanotechnologies. acétylsalicylique
acide
37. RÉSOLUTION DE PROBLÈME salicylique

Stratégie de synthèse
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, En revanche, il en est tout autrement au lycée. En effet,
communiquer. les laboratoires au lycée ne sont pas pourvus de moyens
de sécurité permettant de mener à bien la voie nº 2 et
Éléments de réponse leurs budgets ne sont pas extensibles. C’est pourquoi on
Industriellement, il est préférable de procéder selon la se tournera plutôt vers la voie nº 1.
voie nº 2 car la synthèse est rapide et son rendement est
proche de 100 %. Plus la synthèse est rapide et efficace, 38. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
moins son coût est élevé, et plus cette synthèse est inté-
ressante pour un industriel. Synthèse d’un conservateur alimentaire
En outre, les industriels ont la possibilité d’investir Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
massivement dans la sécurité. Observer les mesures de sur le site : www.nathan.fr/sirius2015

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Exercices
de SY N T H È S E AGIR

> Manuel pages 386 à 389

plans parallèles dans lesquels les molécules de cristal


1 Cristal liquide : liquide sont orientées de façon identique.
entre solide et liquide Or, la valeur du pas de l’hélice varie en fonction de la
luminosité et donc de l’angle d’incidence du rayon lumi-
Réponses neux sur la carapace. Les propriétés optiques de ce cristal
S’APPROPRIER liquide sont alors modifiées.
1. a. Reinitzer et Lehmann avaient été surpris par les b. Les propriétés optiques d’un cristal liquide sont la
deux températures « de fusion » du benzoate de choles- manifestation observable à l’échelle macroscopique de
térol (doc. 2). Ils avaient également été étonnés par les la structure microscopique du matériau.
propriétés optiques et de viscosité (« mollesse ») de ces Ainsi, à partir de l’observation de ces propriétés
matériaux. C’est pourquoi Lehmann ajoutait que ces optiques, on peut déduire la structure microscopique, et
cristaux pourraient être appelés liquides. réciproquement.
b. Les cristaux liquides sont utilisés dans des encres
spéciales (par exemple celle du billet de 20 euros) mais
aussi dans les affichages électriques ou encore dans l’affi- 2 Cristal liquide : une synthèse
chage de thermomètres médicaux.
c. Les cristaux liquides sont en effet organisés à l’échelle Réponses
microscopique comme le montre le document 3. Par RESTITUER
exemple, les cristaux peuvent s’organiser dans une 1. a. Il s’agit d’un montage de chauffage à reflux.
phase nématique, smectique ou encore cholestérique. Il permet d’accélérer une transformation puisque la
On peut également remarquer que la phase smectique température du milieu réactionnel augmente. En outre,
est plus ordonnée que la phase nématique car dans le ce montage évite une perte de matière, car les vapeurs
premier cas, les molécules sont bien rangées au niveau sont condensées sur les parois du réfrigérant.
de chacune des strates. b.
O
Ce schéma de strates n’existe pas dans le cas d’une
phase nématique où les molécules sont partiellement H15C7 O C
ordonnées car toutes orientées de la même manière.
Dans le cas de la phase cholestérique, les molécules qui H
appartiennent à une même couche sont bien rangées les Cette molécule contient deux groupes caractéristiques
unes par rapport aux autres. Quand on compare deux dont l’un est le groupe carbonyle (entouré à droite).
plans, on s’aperçoit que les orientations des molécules
sont alors différentes. Au bout d’un certain nombre ANALYSER
de plans (suivant le pas de l’hélice), les molécules sont 2. a. La présence de la double liaison C = N plane inter-
orientées de la même façon que dans le premier plan. dit toute rotation des deux parties de la molécule. Cette
Ainsi, on peut dire qu’il y a une double organisation des molécule est donc rigide.
molécules : la première dans chaque plan, la seconde en b. Le document 3 précise que les molécules de cristal
comparant deux plans séparés par une certaine distance liquide sont longues et ont une partie rigide. Ces deux
appelée « pas d’hélice ». particularités sont inhérentes à l’imine et lui confèrent
des propriétés de cristal liquide.
ANALYSER
2. Dans un radio-réveil, la tension électrique varie entre ANALYSER
les extrémités des segments qui assurent l’affichage et 3. a. Comme un solide doit être recueilli, il faut utiliser un
qui sont constitués de cristal liquide. Ces cristaux liquides dispositif de filtration sous pression réduite.
s’organisent différemment en l’absence ou en présence b. Les cristaux sont lavés avec de l’éthanol froid dans
de tension électrique : leurs propriétés optiques sont lequel l’imine est insoluble, contrairement aux réactifs.
différentes. c. Lors de l’étape de transformation, l’éthanol joue le
3. a. La carapace d’un scarabée cétoine est recouverte rôle de solvant. Dans l’étape de traitement, il sert à laver
d’un cristal liquide de phase cholestérique. Or, cette les cristaux.
phase est caractérisée par le pas de l’hélice. Ce para- d. Le produit de la synthèse est insoluble dans l’éthanol
mètre correspond à la distance minimale entre deux froid, contrairement aux réactifs.
153

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RÉALISER VALIDER
4. Par définition, le rendement r d’une synthèse est 2. La puissance électrique de la centrale électrique est :
égal au rapport des quantités effective et maximale du 
3élec = élec
produit. Δt
m Si on considère une période s’étalant du 1er juillet au
ni(C10H15N) = 2 = 2,0 × 10–3 mol
M2 31 décembre, on dénombre 184 jours.
m On a alors :
ni(C14H20O2) = 1 = 2,1 × 10–3 mol 1,50 × 108 × 3,6 × 106
M1 3élec =
Tableau d’évolution : 184 × 8,5 × 3 600
3élec = 96 MW.
Équation C14H20O2 + C10H15N = C24H33NO + H2O Cette valeur est en accord avec les données du docu-
Avan- ment 1, où il est précisé que la puissance électrique de la
État Quantités de matière (mol)
cement
centrale est de 95 MW en « fonctionnement bagasse » et
initial 0 2,1 × 10–3 2,0 × 10–3 0 0 de 111 MW en « fonctionnement charbon ».
2,1 × 10–3 2,0 × 10–3
final xmax xmax xmax
– xmax – xmax

Réactif limitant : 4-butylamine et xmax = 2,0 × 10–3 mol


nmax = xmax = 2,0 × 10–3 mol
4 De la canne à sucre
m à l’électricité – partie 2
neffectif = 3 = 1,40 × 10–3 mol
M3 Réponses
n
r = effectif = 70 % ANALYSER
nmax
1. L’hydrolyse de la cellulose permet d’obtenir du
Le rendement de cette synthèse est de 70%.
glucose, molécule de base de la fermentation alcoolique.

RESTITUER
3 De la canne à sucre 2. a. Acide pyruvique :
à l’électricité – partie 1 O O
Réponses H3C C C
RÉALISER
OH
1. a. La chaîne énergétique du fonctionnement de la
turbine et de l’alternateur est schématisée ci-dessous.
Glucose :
OH
énergie
dissipée CH2 O OH
H H
C C
dégradation
énergie
turbine et énergie C C
libérée par H H
combustion transfert
alternateur transfert électrique HO OH

OH
b. L’énergie libérée lors de la combustion de la bagasse
est : b. L’acide pyruvique appartient à la classe fonctionnelle
lib = masse × mass, comb des acides carboxyliques et à la classe fonctionnelle des
lib = 300 000 × 103 × 7,9 × 106 = 2,4 × 1015 J cétones.
= 2,4 × 1012 kJ. c. L’espèce chimique A est l’éthanal.
c. L’énergie électrique élec produite pendant une année d. La formule semi-développée de l’éthanol est :
est : CH3 – CH2 – OH
élec = 300 000 × 500 = 1,50 × 108 kWh. Il s’agit d’un alcool primaire.
d. Le rendement de conversion η de la centrale est :
 ANALYSER
η = élec 3. a. La transformation de l’éthanal en éthanol est une
lib
réduction.
1,50 × 10 × 3,6 × 10
8 6
η= × 100 = 23 %. b. L’éthanol produit constitue un stock d’énergie chimique.
2,4 × 1015

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