Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Couleurs et images
1. Œil, lentilles minces et images ......................................................................................................................................................................5
2. Couleur des objets ..........................................................................................................................................................................................15
3. Lumière et couleur...........................................................................................................................................................................................23
4. Lumière et énergie...........................................................................................................................................................................................29
5. Molécules organiques de la matière colorée ........................................................................................................................................37
6. Les solutions colorées.....................................................................................................................................................................................43
7. Avancement d’une réaction chimique....................................................................................................................................................51
8. Structure des molécules ................................................................................................................................................................................55
Exercices de synthèse..........................................................................................................................................................................................63
Lois et modèles
9. Interactions fondamentales........................................................................................................................................................................67
10. Radioactivité et réactions nucléaires ....................................................................................................................................................73
11. Cohésion et dissolution des solides ioniques et moléculaires .....................................................................................................81
12. Alcanes, alcools et changements d’état.............................................................................................................................................91
13. Champs et forces...........................................................................................................................................................................................99
14. Formes et conservation de l’énergie .................................................................................................................................................. 111
Choix pédagogiques
Ce premier chapitre débute par une description succincte de l’anatomie de l’œil réel et sa mise en correspondance
avec le modèle de l’œil réduit.
Après avoir énoncé les propriétés des rayons de lumière traversant une lentille mince convergente, l’élève détermine
graphiquement la position et la taille de l'image d'un objet-plan pour différentes positions de ce dernier. La relation
de conjugaison des lentilles minces est introduite lors d’une démarche d’investigation dans laquelle l’élève modé-
lise le comportement d’une lentille mince convergente à partir d’une série de mesures.
Le phénomène d’accommodation de l’œil, puis la comparaison des fonctionnements optiques de l’œil et de l’appa-
reil photographique, permettent à l’élève de réinvestir les compétences de ce chapitre dans des situations concrètes.
10 cm
cristallin
rétine B’
iris
lentille écran d2 = 32,5 cm :
convergente
pupille
B
cornée nerf
optique d constante O F’ A’
muscles ciliaires diaphragme A F
La distance entre la lentille et l’écran reste constante, car B’
10 cm
le globe oculaire ne se déforme pas, quelle que soit la
position de l’objet.
d3 = 7,5 cm :
VALIDER B’
4. Non, le nerf optique et le cerveau ne doivent pas être
endommagés pour voir correctement.
B
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Image donnée par une lentille convergente O
Commentaires A’ F A F’
Cette activité expérimentale débute par l’observation
5 cm
simple d’objets proches et éloignés à travers une lentille
convergente. Les élèves sont ensuite amenés à faire un
montage sur banc optique afin de trouver la position
des images associées à différentes positions d’un objet. VALIDER
Des constructions graphiques permettent de vérifier les 4. a. Les caractéristiques des images déterminées par
caractéristiques (position, grandeur et sens) des images construction graphique et celles des images observées
trouvées expérimentalement. Chacun des cas étudiés lors de l’expérience sont identiques.
est associé à des instruments utilisant des lentilles b. La situation où la distance objet − lentille d3 = 7,5 cm
convergentes. modélise la loupe (image virtuelle, droite et agrandie),
O d
A
objet lentille
10 cm écran
10 cm
F’ A’
A F O
La distance focale f ’ est égale à 12,7 cm.
1,0 cm
28. Loupe du philatéliste 25 mm B’
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. • Cas 2 : d’ = 30 cm
a. Construction graphique : B’
B’
A’ F A O F’
B
1,0 cm
F’
20 cm
A’ F A O
b. Pour d = 1,0 m, l’image se situe à 1,0 m après la lentille
1,0 mm telle que OA’ = + 1,0 m.
4,0 cm A’B’ = 1,0 cm : l’image est inversée, réelle et de même
taille que l'objet.
Pour d’ = 30 cm, l’image se situe à 75 cm en avant de la
b. L’image se situe à 20 cm en avant de la lentille telle lentille telle que OA’ = – 75 cm.
que OA’ = – 20 cm. A’B’ = 2,5 cm : l’image est droite, agrandie et virtuelle.
A’B’ = 5,0 mm : l’image est droite, agrandie et virtuelle. c. Caractéristiques de l’image :
c. Le philatéliste doit placer son œil à 5 cm de la loupe, D’après les relations de conjugaison et de grandissement :
1 1 1 1
car l’image se forme à 20 cm de la loupe et sa distance Pour d = 1,0 m, +– = 1 soit =1+
minimale de vision distincte vaut 25 cm. OA’ OA f’ OA’ f’ OA
Donc 25 – 20 = 5 cm. f’ × OA 0,50 × (– 1,0)
donc OA’ = = = 1,0 m
d. Caractéristiques de l’image : OA + f’ – 1,0 + 0,50
D’après les relations de conjugaison et de grandissement : OA’ × AB 1,0 × 1,0
1 1 1 1 A’B’ = = = – 1,0 cm.
+– = 1 soit =1+ OA – 1,0
OA’ OA f’ OA’ f’ OA Pour d’ = 30 cm,
f’ × OA 5,0 × (– 4,0) f’ × OA 0,50 × (– 0,30)
donc OA’ = = = – 20 cm OA’ = = = – 0,75 m = – 75 cm
OA + f’ – 4,0 + 5,0 OA + f’ – 0,30 + 0,50
OA’ × AB – 20 × 1,0 OA’ × AB – 0,75 × 1,0
A’B’ = = = + 5,0 mm. A’B’ = = = 2,5 cm.
OA – 4,0 OA – 0,30
10
= – OA × AB + OA × A’B’ = OA × (– AB + A’B) .
39. La cataracte de Monet
Pour L’ = 0,5 cm :
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
80, 0 × 1, 5
OA = AA’ × AB = = – 60 cm. Les documents nécessaires à la résolution de cet exer-
− AB + A’B’ −1, 5 − 0, 5 cice sont disponibles sur le site :
Pour L’ = 4,5 cm : www.nathan.fr/sirius2015
AA’ × AB = 80, 0 × 1, 5 = – 20 cm. La cataracte est une anomalie de la vision qui consiste
OA = en une opacification du cristallin. Une personne souf-
− AB + A’B’ −1, 5 − 4, 5
frant de cataracte ne voit plus les formes distinctement
• Détermination de la distance focale f ’ de la lentille
et les objets observés paraissent jaunes. En observant
On choisit la situation où L’ = 0,5 cm.
les deux peintures d’un même paysage réalisées par
OA = – 60 cm
Monet à une vingtaine d’années d’écart, on remarque
donc OA ' = AA’ – AO = 80,0 – 60 = 20 cm. la dégradation et le jaunissement des formes. L’inter-
1 + − 1 = 1 vention chirurgicale consiste à retirer le cristallin devenu
D’après la relation de conjugaison :
OA’ OA f’ opaque pour le remplacer par une lentille convergente.
soit f’ = OA × OA’ = − 60 × 20 = 15 cm. Seulement, cette lentille monofocale ne permet plus
− OA’ + OA −20 + (−60) l’accommodation de l’œil, et le sujet ne peut alors obser-
ver distinctement que des objets éloignés. La vision de
37. ★ Prise de vues près est rendue possible grâce à l’utilisation de lunettes
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, réaliser. qui permettent de suppléer l’accommodation de l’œil.
a. Cette inscription est la distance focale de l’objectif.
b. Lorsqu’on photographie un paysage (objet situé à 40. ★ L’Empire State Building
l’infini), l’image se forme dans le plan focal de l’objectif, > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
donc la distance entre la pellicule et l’objectif est égale a. L’image obtenue sur la pellicule est réelle, car elle se
à 50 mm. forme sur un « écran », on peut l’observer sur un support.
c. On souhaite photographier un visage, l’objectif doit b. Le grandissement est négatif : l’image est renversée.
s’éloigner de la pellicule.
A’B’ – 0,0312
d. Distance d’ de déplacement de l’objectif. c. γ = = = – 8,19 × 10–5.
AB 381
D’après les relations de conjugaison et de grandissement :
d. L’objet étant à l’infini, l’image se forme dans le plan
1 1 1 1
+– = 1 soit =1+ focal de l’objectif, donc la distance objectif-pellicule vaut
OA’ OA f’ OA’ f’ OA 50,0 mm.
f’ × OA 0,050 × (– 1,0) A’B’ OA’
donc OA’ = = = 0,053 m e. γ = =
OA + f’ – 1,0 + 0,050 AB OA
= 53 mm. OA’ 50 × 10–3
donc OA = = = – 6,1 × 102 m
La distance d’ est donc égale à 53 – 50 = 3 mm. γ – 8,19 × 10–5
e. L’objet se rapprochant, le cristallin est plus bombé. donc D = 6,1 × 102 m.
12
1 (m–1)
4
3 B’
OA’
2
1
0
–6 –5 –4 –3 –2 –1 0 b. La relation de Chasles permet d’écrire :
1 (m–1)
OA F’A’ = F’O + OA’.
c. La courbe est une droite passant par l’origine, son équa- Remplaçons dans le rapport précédent :
tion est : y = ax + b. OA’ F’A’ F’O + OA’ OA’ OA’ OA’
L’ordonnée à l’origine est b = 6 m–1. = = =1+ ⇒ =1+ .
OA F’O F’O F’O OA F’O
Δy
Le coefficient de la droite est : a = = 1,0. Divisons les deux membres par OA’ :
Δx
1 1 1 1 1 1 1
1 = 1 +6 = + ⇒ – =– = .
En ordonnée, on représente y = et en abscisse, on OA OA’ F’O OA’ OA F’O OF’
1 = 1 +6 OA’ OA
représente x = . C’est bien l’expression de la relation de conjugaison.
OA’ OA
L’équation de la droite est donc : 1 = 1 + 6. 44. Calculs d’incertitudes
OA’ OA
> COMPÉTENCES : Réaliser, valider.
d. D’après la relation de conjugaison : 1 − 1 = 1
OA’ OA f’ a. Valeur moyenne et écart type des distances focales
1 = 1 + 1 de la lentille :
soit .
OA’ OA f ’ 20,1 + 19,8 + 20,0 + 20,0 + 19,9 + 20,3 + 20,5 + 19,8 + 20,1 + 19,9 + 20,0 + 19,9 + 20,2 + 20,0
En comparant avec l’équation de droite, on déduit que : f=
14
1 = 1 + 1 = 6 m–1, donc f ’ = 1 = 0,2 m = 2 × 10 1 cm. = 20,0 cm.
OA’ OA f ’ 6 σn – 1 = 0,19 cm.
b. Incertitude de cette mesure :
42. ★★ Google Glass k × σ n –1
U(f ) = avec k = 2 pour un niveau de confiance
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer. n
Notre œil ne nous permet pas de voir des objets situés de 95 %.
au-delà d’une distance minimale de vision distincte 2 × 0, 19
U(f ) = = 0,10 cm = 0,1 cm (avec un chiffre
appelée punctum proximum, située à 25 cm. L’écran 14
semi-transparent sur lequel l’utilisateur pourrait lire des significatif).
informations devrait donc se trouver à cette distance, ce Donc 19,9 cm , f , 20,1 cm.
qui n’est pas envisageable pour des lunettes. La techno-
logie des Google Glass utilise un prisme semi-transparent
qui projette les images directement sur la rétine, la situa-
EXE RCICES Vers le Bac
tion est alors semblable à l’observation d’un objet situé Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
à l’infini : le cristallin de l’œil fait converger les rayons compétences sont disponibles sur le site :
parallèles issus du prisme sur la rétine. www.nathan.fr/sirius2015
14
2 Couleur
des objets
> Manuel pages 38 à 55
Choix pédagogiques
Dans ce chapitre consacré à la vision des couleurs, l'œil intervient comme récepteur de lumière, contrairement au
premier chapitre dans lequel il intervenait comme instrument d'optique imageur. Ce chapitre est donc complète-
ment indépendant du précédent et il peut être traité avant, si on le souhaite. Il est en revanche préférable de ne pas
le séparer du chapitre suivant, « Lumière et couleur » (pages 56 à 71).
La couleur des objets dépend de la façon dont le cerveau traite les informations et de la lumière envoyée par l’objet.
C’est ce qu’abordent, dans cet ordre, les deux premières parties du chapitre :
– vision des couleurs et synthèse additive : trois lumières colorées rouge, verte et bleue suffisent pour obtenir toutes
les couleurs. La couleur des objets ne peut être expliquée que si la synthèse additive est bien comprise, c’est pour-
quoi ce thème est abordé en premier dans cette leçon ;
– couleur des objets et synthèse soustractive : en absorbant une partie de la lumière qu’ils reçoivent, les objets effec-
tuent une synthèse soustractive. Ils retirent des lumières colorées à la lumière incidente.
La troisième partie (application à la reproduction des couleurs) rappelle les techniques utilisées pour reproduire les
couleurs sur un écran plat ou à l’aide d’une imprimante.
15
17
blanc
spot
rouge jaune
rouge
spot objet
filtre jaune filtre magenta filtre cyan vert opaque noir
35. ★ Le pointillisme c
> COMPÉTENCES : Restituer, analyser, valider.
a. Lorsqu’un peintre mélange des peintures, il effectue
une synthèse soustractive. Pour obtenir du rouge, il doit
donc mélanger du jaune et du magenta. c. Si on éteint le spot bleu, l’écran paraît jaune sauf aux
b. La synthèse utilisée est la synthèse soustractive si le endroits où la règle fait de l’ombre : bande rouge à l’en-
peintre mélange les couleurs avant de les appliquer sur droit où le spot vert n’éclaire pas et bande verte à l’en-
la toile. droit où le spot rouge n’éclaire pas.
19
20
21
22
3 Lumière
et couleur
> Manuel pages 56 à 71
Choix pédagogiques
Ce chapitre complète le chapitre précédent en apportant des éléments sur la perception des couleurs : la vision
trichromatique des couleurs est expliquée par la présence sur la rétine de trois types de cônes sensibles au bleu, au
vert et au rouge. Le cerveau fait la synthèse additive des messages transmis par les différents types de cônes.
Une première partie rappelle des notions vues dans les classes antérieures (lumière monochromatique ou polychro-
matique, longueur d’onde des radiations visibles), qui sont des compétences exigibles du programme. Ce chapitre
introduit également la loi de Wien qui permet de préciser le lien entre la température d’un corps dense chauffé et
le spectre d’émission du rayonnement thermique.
Les activités portent sur la perception des couleurs et la loi de Wien. Elles sont complétées par des exercices « Vers
le Bac » portant sur la classe spectrale d’une étoile et sur la vision trichromatique.
23
24
27
4 Lumière
et énergie
> Manuel pages 72 à 89
Choix pédagogiques
Ce chapitre aborde l’aspect énergétique du rayonnement lumineux. La notion de photon est introduite et l’inte-
raction entre lumière et matière est interprétée à l’aide de ce dernier. La quantification de l’énergie de la matière
et de celle des rayonnements explique la présence de raies d’absorption dans les spectres de la lumière des étoiles.
L’explication des caractéristiques du spectre de la lumière solaire, commencée au chapitre précédent avec la loi de
Wien, est ainsi complétée à l’aide de l’interaction entre lumière et matière.
31
%4
– 3,40 n=2
%3
26. Apprendre à rédiger
> COMPÉTENCES : S’approprier, restituer, analyser,
21. Expliquer les raies du spectre solaire communiquer.
a. Les raies sombres sont dues à l’absorption de a. La forme globale du profil spectral représente les
certaines radiations de la lumière émise par la photo- proportions des différentes radiations émises par le gaz
sphère (surface) du Soleil par les gaz de la photosphère condensé de la photosphère (surface) du Soleil. Ce rayon-
(atmosphère). nement d’origine thermique constitue le fond continu du
b. Les raies d’absorption du spectre se traduisent par les spectre solaire.
brusques baisses d’intensité du profil spectral. La lumière émise par la photosphère est en partie absor-
c. C’est la quantification des niveaux d’énergie qui bée lors de son passage par la chromosphère (atmosphère)
explique que seules certaines radiations peuvent être du Soleil. Celle-ci est responsable des raies d’absorption
absorbées par le gaz d’atomes : les photons absorbés qui se superposent au fond continu du spectre solaire et
doivent avoir une énergie égale à une différence entre qui se traduisent par les brusques baisses d’intensité du
deux niveaux. profil spectral. L’absorption n’a lieu que pour certaines
32
0 – 5,00
2,103
35
5 Molécules organiques
de la matière colorée
> Manuel pages 90 à 107
Choix pédagogiques
Ce chapitre permet de faire des rappels sur les techniques expérimentales présentées en classe de Seconde. Deux
activités expérimentales offrent à l’élève l’occasion d’extraire, de synthétiser et d’identifier des espèces chimiques
de la matière colorée. Grâce à une activité documentaire, l’élève s’interroge sur les critères qui font qu’une molécule
appartient à la matière colorée, permettant ainsi de définir les doubles liaisons conjuguées. Les formules topolo-
giques sont introduites bien qu’elles ne soient pas au programme (aucune connaissance n’est exigible à ce sujet).
Enfin, une dernière activité expérimentale permet d’étudier l’influence du pH sur la couleur de diverses solutions.
Il sera alors possible d’élargir le champ d’étude et de présenter d’autres facteurs (solvant, température, etc.)
pouvant modifier la couleur de la matière.
O U V E RT U R E D E C H A P I T R E - AC T I V I T É S
37
➋
SO3
➌ O
Jaune d’alizarine :
COOH
O 2N N ➍ O OH
N OH
OH
N
H Naphtoquinone : six doubles
O liaisons conjuguées.
b. Deux doubles liaisons sont conjuguées si elles ne
sont séparées que par une liaison simple. Il y a donc
11 doubles liaisons conjuguées dans cette molécule. O
c. Les molécules qui possèdent plus de 7 doubles liaisons Azobenzène :
conjuguées appartiennent souvent à la matière colorée, sept doubles
donc le « rouge 122 » est une molécule de la matière liaisons N N
colorée. Ce résultat est cohérent avec l’énoncé qui conjuguées.
précise que le « rouge 122 » est utilisé comme pigment
HO
dans les encres. Cochenille: neuf doubles
liaisons conjuguées.
24. Couleur des flamands roses HO
> COMPÉTENCES : S’approprier, réaliser, valider. O OH O O
a. La molécule de β-carotène possède 40 atomes de
carbone.
HO OH
b. Formule topologique du β-carotène :
HO
HO OH
OH O
40
41
6 Les solutions
colorées
> Manuel pages 108 à 125
Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– synthèse soustractive ;
– dosage de solutions colorées par étalonnage ;
– loi de Beer-Lambert.
Pour l’aborder, il est préférable que le chapitre « Couleur des objets » (pages 38 à 55), et la synthèse soustractive en
particulier aient déjà été traités. La spectrophotométrie est introduite et utilisée. Elle permet :
– d’interpréter la couleur d’une solution en s’appuyant sur l’analyse qualitative de son spectre et en réinvestissant
la notion de synthèse soustractive ;
– de réaliser des dosages par étalonnage de solutions colorées, dans le prolongement des dosages par échelle de
teinte réalisés en classe de Seconde.
O U V E RT U R E D E C H A P I T R E AC T I V I T É S
43
Cette valeur est bien dans l’intervalle donné par la 16. Utiliser des résultats expérimentaux
mesure. Le résultat du dosage est donc en accord avec a.
l’étiquette du produit commercial. A400, i
1,8
1,6 y = 0,2929 x
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
Réaliser un dosage spectrophotométrique 1,4
1,2
Commentaires 1,04
1
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
fiches-guides élève et professeur sur le site : 0,8
www.nathan.fr/sirius2015 0,6
0,4
0,2
EXE RCICES Appliquer le cours 0
3,55
0 1 2 3 5 4 6
❙ Notion d’absorbance (§1 du cours) ci (mmol.L–1 )
b. On peut déterminer la concentration c’ soit graphi-
12. Exploiter le résultat d’une expérience quement, soit en s’appuyant sur l’équation de la droite
a. Une solution de β-carotène absorbe le bleu-violet. donnée par un tableur. On trouve : c’ = 3,6 mmol · L–1.
Elle fait apparaître de la couleur complémentaire : le
jaune-orangé. 17. Raisonner avec les incertitudes
b. La solution de chlorophylle absorbe les radiations a. La probabilité que la valeur vraie de la concentration cm
correspondant aux couleurs bleue et rouge. Par synthèse soit dans l’intervalle [1,6 × 102 mg · L–1 ; 2,3 × 102 mg · L–1 ]
soustractive, elle apparaît verte. est de 0,95.
b. 200 mg · L–1 est bien dans l’intervalle précédent. La
13. Analyser des spectres d’absorption mention est donc compatible avec les résultats de mesure.
a.
Additif λm Amax Couleur(s) absorbée(s)
E122 517 nm 0,86 jaune-vert
EXE RCICES S’entraîner
E102 430 nm 0,85 bleu-violet 18. Exercice résolu dans le manuel
E133 630 nm 0,61 rouge-orangé
19. Application de l’exercice résolu
b. La couleur observée est la couleur complémentaire de
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
la couleur absorbée puisqu’il n’y a qu’une seule bande
La droite d’étalonnage, obtenue par régression linéaire
d’absorption.
avec les données, a pour équation :
Additif Couleur observée A650 = pc avec p = 3,0 L · mol–1.
E122 rouge A650,i
0,7
E102 jaune
0,6
E133 bleu y = 3,00E + 00x
0,5
❙ Loi de Beer-Lambert (§2 du cours) 0,4
0,3
14. Utiliser la loi de Beer-Lambert 0,2
Loi de Beer-Lambert : A450 = ε450¯c, où c est la concentra-
0,1
tion molaire en Riboflavine. La concentration massique
est cm = Mc. D’où : 0,0
0 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
A 0,680
cm = 450 × M = × 376 = 2,9 × 10–2 g · L–1. ci (mol . L–1)
ε450¯ 8,8 × 103 × 1
A
Concentration de la solution diluée : cdiluée = 650 et celle
15. Évaluer un ordre de grandeur p
de la solution non diluée :
La concentration maximale c max en Ni2+ vérifie d’après la
A650 0,32
loi de Beer-Lambert : A720max = ε720¯c max, c = 10 = 10 × = 1,1 mol · L–1.
p 3,0
A max 2
d’où c max = 720 = = 9,0 × 10–2 mol · L–1.
ε720¯ 22,1 × 1 20. Exercice résolu nº 2 dans le manuel
46
0 0
400 600-650 λ (nm) 400 600 λ (nm)
25. Spectrophotomètre
22. Apprendre à rédiger > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. a. On peut faire varier la longueur d’onde, la nature de
D’après la loi de Beer-Lambert, en notant ε400 le coeffi- la solution et sa concentration, et observer l’absorbance.
cient d’absorption molaire de la curcumine, ¯ la largeur La couleur du faisceau correspond à la couleur du rayon-
de la cuve, et c’’ la concentration en curcumine dans le nement envoyé sur la cuve.
mélange des solutions : b. Le monochromateur permet de choisir une longueur
A450 = ε450¯c d’onde qui s’affiche à droite. On peut choisir une solution
A’450 = ε450¯c’ rose-violette ou une solution jaune. Lorsqu’on fait varier
A’’450 = ε450¯c’’ la longueur d’onde pour une même cuve, on observe
La solution S’’ est obtenue en mélange un volume V de la variation de l’absorbance. On peut ainsi repérer la
la solution S et un volume V de la solution S’ donc longueur d’onde pour laquelle l’absorbance est maxi-
cV + c’V c + c’
c’’ = = . male. Pour la solution jaune, on trouve une absorbance
2V 2
maximale à une longueur d’onde de 469 nm (couleur
D’où :
c + c’ A450 + A’450 1,3 + 0,40 absorbée bleue) et pour la solution rose-violette, autour
A’’450 = ε450¯ = = = 0,85.
2 2 2 de 538 nm (couleur absorbée verte). Les couleurs absor-
bées sont complémentaires des couleurs observées.
23. In English Please Lorsqu’à une longueur d’onde donnée, on fait varier
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser. la concentration, l’absorbance varie. On peut vérifier
– Light Source : source de lumière blanche qui émet une la relation de proportionnalité entre l’absorbance et la
lumière polychromatique. concentration que traduit la loi de Beer-Lambert. Cette
– Lens : lentille convergente permettant de focaliser le loi est vérifiée quelle que soit la longueur d’onde.
faisceau émis par la source. Par exemple :
– Monochromator : système dispersif (prisme ou réseau) Solution C0 C0 C0
qui disperse la lumière blanche. C0
jaune 2 5 10
– Wavelength Selector : fente permettant de sélection- 1,96 1,96 1,96
A480 1,96 0,98 = 0,39 = 0,19 =
ner la lumière sur une plage étroite de longueur d’onde. 2 5 10
– Sample Solution in Cuvette : cuve transparente conte- c. Le deuxième faisceau traverse une solution de solvant.
nant la solution à analyser. Il montre que la mesure est une comparaison entre l’ab-
– Detector : cellule photosensible mesurant l’intensité sorbance du solvant et celle de la solution. En pratique,
lumineuse à la longueur d’onde sélectionnée. c’est ce que l’on fait lorsqu’on réalise le blanc.
– Digital Display : affichage numérique de l’absorbance d. Dans la présentation, il faudra expliquer le principe
calculée à partir de la mesure de l’intensité lumineuse. de la mesure, montrer en quoi consiste le tracé du
spectre, comment il s’interprète, et présenter la loi de
24. Solvatochromie Beer-Lambert.
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser.
1. a. Sur le graphe, on lit λm = 510 nm. 26. Diminuer les incertitudes de mesure
b. La couleur absorbée correspondant à 510 nm est le > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
bleu-vert. La couleur de la solution (couleur complémen- a. La concentration est proportionnelle à l’absorbance
taire) est, d’après le cercle chromatique, rouge-rosée. d’après la loi de Beer-Lambert, c = aA. Le coefficient de
47
7 Avancement d’une
réaction chimique
> Manuel pages 126 à 141
Choix pédagogiques
Les activités de ce chapitre ont pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
− identifier le réactif limitant, décrire quantitativement l’état final d’un système chimique ;
− interpréter, en fonction des conditions initiales, la couleur à l’état final d’une solution siège d’une réaction chimique
mettant en jeu un réactif ou un produit coloré.
La seule technique permettant une étude quantitative est, à ce moment-là du programme, la spectrophotométrie.
Le tableau d’avancement n’est pas exigible mais c’est un outil facile à utiliser et qui permet aux élèves de raisonner,
lorsqu’il est utilisé convenablement.
Faire réfléchir les élèves sur la couleur de la solution 3. b. On conclut sur la couleur du réactif limitant : bleu
suivant le réactif limitant de la réaction. clair lorsqu’il reste Cu2+, incolore lorsqu’il ne reste plus de
Cu2+ (groupe 4 : pour conclure sur HO−, il faut le test 2).
3. c. Pour le groupe 4, les deux réactifs sont limitants, ils
ont été introduits dans les proportions stœchiométriques.
AC T I V I T É S
COMMUNIQUER
1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
4. Pour optimiser la fabrication de bouillie bordelaise,
Identification du réactif limitant l’agriculteur se place dans les conditions du groupe 4, les
Commentaires deux réactifs sont ainsi limitants et il n’y a pas de perte.
L’activité illustre la notion de réactif limitant en modi- Avec le calcul des quantités de matière du groupe 4, on
fiant les conditions initiales et en s’appuyant sur des peut aussi conclure qu’il faut une quantité de matière
espèces colorées. Il est préférable de doubler le groupe 4 initiale deux fois plus importante en ions hydroxyde
dont le résultat est parfois difficile à obtenir. qu’en ions cuivre (II).
51
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Description d’un système à l’état final EXE RCICES Appliquer le cours
Commentaires ❙ Transformation et réaction chimique (§1 du cours)
L’activité illustre la description d’un système à l’état final
s’appuyant sur un produit coloré et donc sur l’utilisation 14. Extraire des informations
de la seule technique connue : la spectrophotométrie. La a. État initial : C (s) et O2 (g), la température est de 300 K
manipulation peut être réalisée avec un colorimètre. et la pression de 1 atm. Les réactifs sont le carbone et le
Au bout de 40 minutes, la couleur de la solution S n’évo- dioxygène.
lue plus. b. Il y a eu transformation chimique, car le système a
évolué d’un état initial vers un état final différent. Le
Réponses produit est le dioxyde de carbone CO2 .
RÉALISER c. C (s) + O2 (g) → CO2 (g)
1. Réalisation des expériences proposées.
15. Ajuster des équations de réaction
2. a.
a. 2 H2 (g) + O2 (g) → 2 H2 O (¯)
A
2,5 b. C2H6O (¯) + 3 O2 (g) → 2 CO2 (g) +3 H2 O (g)
c. 3 O2 (g) → 2 O3 (g)
2,0 2−
d. Al2(SO4)3 (s) → 2 Al3+ (aq) + 3 SO4 (aq)
1,5 e. Zn(OH)2 (s) +2 HO− (aq) → [Zn(OH)4]2− (aq)
1,0
0,5 ❙ Détermination de l’état final d’un système
chimique (§2 du cours)
0,0 16. Compléter un tableau d’avancement
0 10 20 30 40 50
cl2 (mmol . L–1) a.
Équation Ag+ (aq) + Cl− (aq) → AgCl (s)
b. Absorbance mesurée de la solution S : A = 1,95.
État Avancement Quantités de matière (mol)
Par lecture graphique : c = 49 mmol · L−1 = 0,049 mol · L−1.
initial 0 3,0 7,0 0
en cours x 3,0 − x 7,0 − x x
VALIDER
3. Fiche Mesures et incertitudes page 390 du manuel. b. x = 3,0 mol ; nAg+ = 0 et nCl− = 4,0 mol.
c. Si x . 3,0 mol la quantité de matière en ions argent
COMMUNIQUER serait négative, ce qui n’est pas possible.
4. La quantité de matière à l’état final nI ,f = cVot
2
17. Construire un tableau d’avancement
= 0,049 × (10 + 10) × 10−3 = 9,8 × 10−4 mol ≈ 1,0 × 10−3 mol.
2− 2− Équation C3H8 (g) + 5O2 (g) →3CO2 (g) + 4H2O (¯)
Équation 2 I− (aq) + S2O (aq)→I2 (aq)+2 SO (aq)
8 4
Avan-
Avan- État Quantités de matière (mol)
État Quantités de matière (mol) cement
cement
initial 0 nC H ,i nO2,i 0 0
initial 0 nI−,i nS2O2−8, i 0 0 3 8
en cours x nSO , i − x nH S, i
− 2x 3x 2x
2 2
24. Apprendre à rédiger
b. Si le dioxyde de soufre est le réactif limitant, alors > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
nSO , i − xmax = 0 donc xmax = nSO , i = 4,0 mol. a. nFe3+,i = 1,0 × 10−3 mol ; nHO−,i = 5,0 × 10−3 mol
2 2
Si le sulfure d’hydrogène est le réactif limitant, alors b. xmax =1,0 × 10−3 mol ; Fe3+ est réactif limitant.
nH S,i c. mFe(OH)3 = 0,11 g
nH S, i − 2xmax = 0 donc xmax = 2 = 2,5 mol.
2 2
On choisit la plus petite des deux valeurs. On a donc 25. ★ Synthèse d’un savon
xmax = 2,5 mol et le réactif limitant est le sulfure d’hydrogène. > COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
m
c. Dans l’état final : a. noléine, i = olé = 1,7 × 10−2 mol
Molé
nH S, f = 0
2 nNa+, i = nHO−, i = c × V = 2,0 × 10−1 mol
nSO , f = nSO , i − xmax = 4,0 − 2,5 = 1,5 mol
2 2 b. xmax = 1,7 × 10−2 mol : l’oléine est le réactif limitant.
nS, f = 3xmax = 3 × 2,5 = 7,5 mol
c. msavon, f = nsavon, f × Msavon = 3 xmax × Msavon =16 g
nH O, f = 2xmax = 2 × 2,5 = 5,0 mol.
2
nN , i − x nH2, i − 3x 2x
et la solution est incolore.
en cours x 2
Si nMnO4, i . 2,3 × 10−2 mol, alors C2H2O4 est le réactif limi-
−
en cours x nC H O,i − x nO ,i − 3x 2x 3x
2 6 2
53
54
8 Structure
des molécules
> Manuel pages 142 à 159
Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– liaison covalente ;
– formules de Lewis, géométrie des molécules ;
– rôle des doublets non liants ;
– isomérie Z/E.
L’élève est amené à interpréter une formule de Lewis et non pas à l’établir. On s’attache donc dans ce chapitre,
à vérifier la règle de l’octet et à identifier les doublets liants et non liants qui permettent ensuite, en raisonnant sur
la répulsion entre les doublets d’électrons, de faire le lien entre formule de Lewis et géométrie.
Les activités de ce chapitre mettent en œuvre plusieurs modèles permettant de visualiser l’arrangement dans l’es-
pace des atomes d’une molécule : ballons de baudruche pour modéliser les doublets liants et non liants, logiciel de
modélisation moléculaire, boîtes de modèles moléculaires.
L’isomérie Z/E est mise en évidence lors de la manipulation des modèles. Une réaction photochimique d’isomérisa-
tion Z/E autour d’une liaison double N = N est proposée.
55
2. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE H H
Découvrir l’isomérie Z/E H HH H C H
C C H
Commentaires H H C C
C C H
Cette activité permet de découvrir l’isomérie Z/E et les H C
origines de son existence. Elle repose sur l’utilisation H H H
de modèles moléculaires et permet de s’interroger sur H
l’un des aspects de leur conception. Elle est également Molécule 1 Molécule 2
l’occasion d’aborder la notion de conformation. Les
élèves seront amenés à distinguer les représentations
différentes d’une même molécule et la représentation ANALYSER
de molécules différentes. On pourra ainsi signaler que 5. a. Les deux atomes de la double liaison C = C des molé-
deux modèles différents représentent la même molécule cules 1 et 2 sont liés à deux atomes ou groupes d’atomes
si l’on peut passer d’un modèle à un autre par rotation différents (H et CH3 pour chaque atome). Il existe deux
autour de liaisons simples sans rompre de liaisons. positions relatives différentes de ces groupes par rapport
à la double liaison C = C (les deux atomes H du même
Liste du matériel : boîte de modèles moléculaires. côté ou les deux atomes H de part et d’autre de la liai-
son). Comme la rotation autour de la liaison C = C est
Réponses interdite, on ne peut passer d’une représentation de la
RÉALISER molécule 1 à une représentation de la molécule 2 sans
1. rompre la liaison. Ce sont donc des molécules diffé-
rentes. En revanche, pour les molécules 3 et 4, au moins
l’un des atomes de carbone de la double liaison C = C est
lié à des atomes ou groupes d’atomes identiques (deux
H et deux CH3 pour la molécule 3, deux H pour l’un des
ANALYSER carbone de la molécule 4). Il n’existe alors qu’une seule
2. En manipulant les modèles, on observe qu’il est manière de positionner les atomes ou groupes d’atomes
possible de faire tourner les groupes CH3 de la molécule autour de la liaison C = C, c’est pourquoi il n’y a qu’une
d’éthane autour de l’axe de rotation formé par la liai- seule formule développée par formule semi-développée
son C – C alors qu’il n’est pas possible de faire de même pour les molécules 3 et 4.
avec les groupes CH2 de la molécule d’éthène. L’énergie b. On peut écrire deux formules développées différentes
nécessaire pour réaliser la rotation autour d’une liai- pour l’acide butènedioïque :
son simple C – C est beaucoup plus faible que l’énergie
nécessaire à la rotation autour de la liaison double (doc. H O
2). Cette différence d’énergie se traduit par une rotation H O O H O C H
fréquente autour d’une liaison C – C et est quasiment
absente autour d’une liaison C = C, ce qui conduit à O C C O C C
mettre les premiers modèles en mouvement et à empê- C C H C O
cher les seconds.
H H O
RÉALISER
H
3. a.
Molécule a Molécule b
Commentaires
Cette activité permet de répondre à l’exigence du EXE RCICES Appliquer le cours
programme : « Mettre en œuvre le protocole d’une réac-
tion photochimique ». ❙ De l’atome à la molécule (§1 du cours)
Une réaction d’isomérisation Z/E d’un composé
diazoïque a été choisie pour la facilité de sa mise en 16. Appliquer la règle de l’octet
œuvre et pour son analogie avec l’isomérisation photo- a. Pour respecter la règle de l’octet, les atomes doivent
chimique du rétinal. La réaction a lieu directement sur la être entourés de 4 doublets d’électrons de valence, c’est-
plaque de CCM. La formation du produit est simplement à-dire de 8 électrons. Il manque 4 électrons à l’atome de
mise en évidence par élution de la plaque. carbone qui va donc établir 4 liaisons, 3 à l’atome d’azote
Comme le montrera l’élution, la réaction n’est pas totale. qui établit 3 liaisons et 2 à l’atome d’oxygène qui n’en
Il est inutile d’éclairer très longtemps la plaque, l’équi- établit que 2.
libre est atteint au bout d’une vingtaine de minutes. b.
La vidéo proposée page 143 du manuel peut être Nb de
visionnée et commentée à l’occasion de cette activité, Molécule Atome Types de liaisons
liaisons
pendant l’attente nécessaire à l’éclairage par exemple.
2 liaisons simples
a C−H
Liste du matériel : cuve pour CCM, plaque de silice pour O carbone 4
1 liaison double
CCM, capillaire. C C=O
Liste des solutions : azobenzène, toluène. Une solu- H H
1 liaison double
tion d’azobenzène dans le toluène (25 g · L–1) peut être oxygène 2
O=C
préparée à l’avance et fournie aux élèves. Elle doit être
conservée à l’obscurité. 2 liaisons simples
oxygène 2
(O−H et O−C)
Réponses 2 liaisons simples
RÉALISER C−H
1. Réalisation de l’expérience proposée. 1 liaison simple
carbone C 1
4
b
H
C−O
ANALYSER 1 2
1 liaison simple
H O C C N C−C
2. Une partie du (E)-azobenzène est maintenue à l’obs-
curité. Le dépôt de (E)-azobenzène sur CCM est éclairé. H 1 liaison simple
On dépose ensuite le (E)-azobenzène resté à l’obscurité. C−C
carbone C2 4
La CCM permet d’identifier la présence de différentes 1 liaison triple
espèces chimiques dans un mélange. Ici, on élue de C≡N
manière à mettre en évidence la transformation éven- 1 liaison triple
azote 3
tuelle du (E)-azobenzène. On observe après élution que N≡C
le dépôt éclairé a conduit à la formation de deux taches 2 liaisons simples
colorées. L’une migre au même endroit que l’unique oxygène 2
O−C
tache laissée par le dépôt de (E)-azobenzène non éclairé. c
O
2 liaisons simples
On conclut que le (E)-azobenzène non éclairé n’a pas
H C C H C−H
évolué et qu’une partie du (E)-azobenzène éclairé s’est
1 liaison simple
transformé. On suppose que la seconde tache obtenue carbone 4
H H C−O
correspond au (Z)-azobenzène évoqué dans l’énoncé. 1 liaison simple
C−C
VALIDER
3. a. Sur le document 1, on observe que le (Z)-rétinal et
17. Analyser une formule de Lewis
le (E)-rétinal diffèrent par la position relative des groupes
1. a.
d’atomes autour de la liaison double C = C. De même,
le (E)-azobenzène et le (Z)-azobenzène diffèrent par la Atome H C N O
position relative des groupes d’atomes autour de la liai- Nombre d’électrons
1 4 5 6
son double N = N. de valence d’un atome
b. Les molécules (E) et (Z) ont la même formule brute : ce Nombre d’atomes
14 6 4 2
sont des isomères, d’où l’appellation « isomérisation » dans la molécule
pour désigner la transformation de l’une en l’autre. La molécule a : 14 + 6 × 4 + 4 × 5 + 2 × 6 = 70 électrons
La réaction s’effectue en présence de lumière visible, de valence.
57
H3C C C C
18. Compléter une formule de Lewis C C C H
a. Un atome n’établit qu’une liaison covalente. Les
atomes de carbone, d’azote et d’oxygène établissent CH3 H H CH3
respectivement 4, 3 et 2 liaisons covalentes.
b.
H H O H
EXE RCICES S’entraîner
H C C N H C C C H 23. Exercice résolu dans le manuel
H H H
24. Application de l’exercice résolu
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
❙ Géométrie des molécules (§2 du cours) Les atomes de carbone établissent 4 liaisons, les atomes
d’oxygène 2, les atomes d’azote 3 et les atomes
19. Reconnaître une géométrie d’hydrogène 1. Les atomes de carbone, d’azote et
➀ correspond à la molécule d’eau c ; d’oxygène doivent être entourés de 4 doublets (liants ou
➁ correspond à la molécule de dioxyde de carbone a ; non liants), c’est la règle de l’octet.
➂ correspond à la molécule d’ammoniac b . H H
Cl C Cl 35. ★ S’auto-évaluer
La double liaison C = C permet une isomérie Z/E. Les deux
H isomères Z et E sont représentés ci-dessous.
2. a. Les lettres Z et E sont attribuées grâce à la règle mention-
H Cl O O
née page 156 du manuel :
b. O H 3C O O CH3
O C C O
Cl C Cl
C C
3. a. Il faut ajuster les nombres stœchiométriques pour
respecter la loi de conservation des éléments : H H
2 CHCl3 + O2 → 2 HCl + 2 COCl2.
b. Une réaction photochimique se produit sous l’action H 3C O
de la lumière qui fournit de l’énergie lumineuse. O C H
C C E
33. ★ Un mille-pattes offensif
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser. H C O
a. H
O CH3
O O D’après la photographie du document, le maléate de
diméthyle est liquide à 25 ºC sous 1 bar. Sa tempé-
Ph C C N Ph C H rature de fusion est donc inférieure à 25 ºC (sinon
il serait solide à 25 ºC) et sa température d’ébulli-
H tion est supérieure à 25 ºC (sinon il serait gazeux à
b. Pour assurer la conservation des éléments au cours de 25 ºC). C’est le cas de l’isomère Z d’après les données
la réaction PhC2NH2 → C + PhCOH, la formule brute de (θfus = −19 ºC , 25 ºC et θéb = 205 ºC . 25 ºC).
C doit être HCN. Le fumarate de diméthyle est solide à 25 ºC sous 1 bar.
c. H C N Sa température de fusion est donc supérieure à 25 ºC
34. La géométrie de l’hydroxylamine (sinon il serait liquide à 25 ºC). C’est le cas de l’isomère
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
E d’après les données (θfus = 102 ºC , 25 ºC). Le maléate
a. La formule de Lewis est établie grâce aux règles de diméthyle est donc l'isomère Z.
suivantes : les atomes d’oxygène établissent 2 liaisons,
les atomes d’azote 3 liaisons et les atomes d’hydrogène
1 liaison. Les atomes d’azote et d’oxygène doivent être
entourés de 4 doublets (liants ou non liants) : c’est la EXE RCICES Vers le Bac
règle de l’octet.
H Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
N O H compétences sont disponibles sur le site :
www.nathan.fr/sirius2015
H
b. On observe sur le modèle moléculaire que : 36. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
− la molécule est coudée autour de l’atome d’oxygène ; Le benzène, une molécule à la structure déroutante
− l’atome d’azote est au sommet d’une pyramide dont > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider.
les atomes d’hydrogène et d’oxygène occupent les autres
sommets. Éléments de réponse
Interprétation : D’après le document 3, la molécule de benzène est
− autour d’un atome, des doublets adoptent des direc- plane. En réalisant les modèles moléculaires des struc-
tions qui leur permettent d’être éloignés au maximum tures ci-dessous, on constate que seule la formule de
les uns des autres ; Kékulé (nº 4) conduit à une structure plane.
60
CH CH2 CH
H3C CH2 CH2 CH2
H2C
nérol
OH
61
63
64
1,2
65
VALIDER
3. Quelques jours plus tard, le biologiste veut examiner
à nouveau le ver luisant sur l’écran. Cependant, la partie S’APPROPRIER
centrale de la lentille a été tachée par de la peinture 2. D’après le document 3, la couleur de la lumière visible
noire. émise au bas de l’abdomen du ver luisant est verte.
Le ver luisant, la lentille et l’écran étant toujours placés
au même endroit, on voit toujours l’image entière du ver RÉALISER
luisant sur l’écran même si cette image est moins lumi- 3. Comme la couleur de la lumière visible émise au bas
neuse. En effet, une partie limitée de la lentille suffit à de l’abdomen du ver luisant est verte, on peut considérer
former l’image, il y aura simplement moins de rayons d’après le document 2 que la longueur d’onde de l’onde
lumineux qui convergeront en chaque point de l’image. associée au photon vaut environ :
l = 5,5 × 102 nm = 5,5 × 10 –7 m.
Ainsi, d’après la formule de Planck, l’énergie d’un
photon émis est égale à :
hc
= hν =
l
6,63 × 10–34 × 3,00 × 108
= =3,6 × 10–19 J
5,5 × 10–7
3,6 × 10–19
= = 2,3 eV.
1,6 × 10–19
L’énergie d’un photon émis correspondant à la diffé-
rence d’énergie entre les deux niveaux d’énergie (état
stable, état excité) de l’oxyluciférine, on en conclut que
la différence d’énergie entre ces deux niveaux d’énergie
vaut 2,3 eV.
66
9 Interactions
fondamentales
> Manuel pages 168 à 187
Choix pédagogiques
Ce chapitre doit présenter les quatre interactions fondamentales et leurs domaines de prédominance : les élèves
connaissent, depuis le collège, l’interaction gravitationnelle et elle a été revue en classe de Seconde. L’interaction
électromagnétique sera à nouveau abordée dans le chapitre 11 de chimie « Cohésion et dissolution des solides
ioniques et moléculaires » (pages 208 à 229) mais la loi de Coulomb est aussi traitée ici. Les élèves découvrent les
deux autres interactions.
Cette présentation de ces interactions, à la fois qualitative et quantitative (pour deux d’entre elles), doit permettre
aux élèves de comprendre les stabilités et les évolutions physiques et chimiques de la matière.
Remarque : l’expression de la loi de Coulomb n’est pas exigible (voir les repères pour la formation en physique
chimie au cycle terminal scientifique), il est donc souhaitable de la redonner lors de son utilisation.
++
AC T I V I T É S + + ++ +
+ ++ ––– ++
+
1. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Des phénomènes surprenants
Commentaires
Il n’y a pas d’activité expérimentale indiquée dans le b. Après contact avec la baguette électrisée, la boule est
programme, mais l’activité 1 permet de comprendre que chargée positivement.
67
COMMUNIQUER
Schéma 2 : lorsqu’on frotte la règle en PVC avec un tissu 3.
de laine, la règle se charge négativement. La boule est
chargée positivement, la règle en PVC, négativement :
elles s’attirent.
êtres système
noyau humains solaire
10 −15 m 10 0 = 1 m 1012 m
longueur en m
3. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Comparaison de deux interactions
VALIDER Commentaires
4. L’interaction électrique peut être répulsive (schéma 1) Précision de vocabulaire : l’interaction électromagné-
ou attractive (schéma 2). tique s’exerce entre deux corps possédant une charge
électrique : elle est à la fois de nature électrique et
COMMUNIQUER magnétique. L’interaction électrique est décrite par la
5. Lorsqu’on passe une brosse en matière plastique loi de Coulomb.
dans les cheveux, les cheveux se chargent positivement,
d’après la liste donnée dans le document 2.
Réponses
Les cheveux portant la même charge, ils se repoussent,
S’APPROPRIER
d’où le phénomène de hérissement.
1. a. L’interaction gravitationnelle et l’interaction élec-
tromagnétique ont une portée illimitée (ligne 3).
2. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE b. L’interaction électromagnétique n’intervient pas à
Les interactions qui gouvernent l’Univers l’échelle astronomique car la matière est globalement
neutre. L’interaction gravitationnelle prédomine à cette
Commentaires échelle (lignes 14-17).
Les deux activités suivantes sont complémentaires : la F
première présente les quatre interactions de manière c. E = 1042
FG
qualitative, la seconde se focalise sur l’interaction
gravitationnelle et l’interaction électromagnétique de RÉALISER
manière quantitative. me × me
2. a. FG = G ×
d2
Réponses 9,10 × 10–31 × 9,10 × 10–31
= 6,67 × 10–11 ×
S’APPROPRIER (1,0 × 10–10)2
1. a. Les quatre interactions sont : interaction gravita- = 5,5 × 10–51 N
tionnelle (ligne 4), interaction électromagnétique (ligne | qA × qB | |–1,60 × 10–19 × 1,60 × 10–19 |
10), interaction forte (ligne 22) et interaction faible b. FE = k = 9,0 × 109 ×
d 2
(1,0 × 10–10)2
(ligne 26).
= 2,3 × 10–8 N
68
69
> COMPÉTENCE : Analyser. b. D’après le texte, plus on s’approche du trou noir, plus
mA × mB la force qui s’exerce sur l’objet est importante : l’objet ne
FA/B = G ×
d2 peut donc se soustraire à l’attraction du trou noir.
a. Si la valeur de la masse mA est doublée, alors la valeur
de la force est doublée. Si la valeur de la distance d est
doublée, alors la valeur de la force est divisée par 4. EXE RCICES Vers le Bac
b. Il faut diviser la distance d par 2.
Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
37. ★★ Point neutre compétences sont disponibles sur le site :
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser, valider. www.nathan.fr/sirius2015
MT × m
a. FT/O = G ×
d2 40. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
ML × m L’expérience de Millikan
b. FL/O = G ×
(D – d )2 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider,
c. communiquer.
D
L
Éléments de réponse
FT/O O 1. Lors de la chute, la gouttelette est soumise à son poids
FL/O
T et à la force de frottement (la poussée d’Archimède est
d
Tableau de la question a. de l’exercice 33 :
Particule élémentaire1 Particule élémentaire 2 Distance Valeur de la force Attractif ou
Nom q1 (C) Nom q2 (C) entre particules électrique répulsif
A proton 1,60 × 10–19 proton 1,60 × 10–19 0,60 nm 6,4 × 10–10 N répulsif
B électron – 1,60 × 10 –19
électron – 1,60 × 10 –19
0,60 nm 6,4 × 10 –10
N répulsif
C électron – 1,60 × 10 –19
proton 1,60 × 10 –19
0,60 nm 6,4 × 10 –10
N attractif
71
1
négligeable). Lors de sa remontée, elle est soumise à son la feuille d’or chargée grâce au tube en verre : copal et
poids, à la force électrique et à une force de frottement. feuille d’or sont donc de charges opposées.
2. Les gouttelettes n’ont pas la même vitesse de On peut confirmer qu’il existe deux types d’électri-
remontée, car elles possèdent des charges électriques q cité (excès ou déficit d’électrons). Un objet chargé
différentes, les autres grandeurs étant constantes. positivement a perdu des électrons et un objet chargé
3. négativement a gagné des électrons. Cependant, la
Numéro de la Valeur absolue | q | de la
Rapport charge électrique d’un système isolé reste constante.
|q|
gouttelette charge q de la gouttelette
e 42. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
1 6,4 × 10–19 4
Station spatiale ISS
2 8,0 × 10–19 5 > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
3 9,6 × 10–19 6
Éléments de réponse
4 1,6 × 10–18 10 L’expression de la vitesse v s’obtient à partir de la rela-
5 9,6 × 10–19 6 m × MT v2
tion : FT/S = G × =m .
|q| r2 r
Le rapport est toujours égal à un nombre entier :
e MT MT
|q| Donc v = G × = G×
= n soit | q | = n × e. r RT + h
e
La charge électrique des gouttelettes est effectivement 6, 67 × 10–11 × 5, 98 × 1024
quantifiée. v= = 7,67 × 103 m · s–1.
6 380 × 103 + 400 × 103
Soit T la période de révolution de la station autour de la
41. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
Terre. Comme le mouvement est circulaire et uniforme
L’expérience de Dufay de rayon RT + h :
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, communiquer.
2π(RT + h)
Éléments de réponse T=
v
Lorsqu’on frotte le tube de verre, la baguette se charge
2π × (6 380 × 103 + 400 × 103)
positivement ou négativement selon le matériau utilisé T= = 5,56 × 103 s = 1,54 h.
pour l’électrisation par frottement, d’après la liste 7,67 × 103
donnée dans le document 2. Le nombre n de révolutions de la station en Δt = 24 h
Après contact avec le tube électrisé, la feuille d’or porte Δt
est n = .
la même charge que le tube de verre : ils se repoussent. T
L’expérience est la même avec la boule de cristal de 24
n= = 15,6. Un astronaute à bord de la station ISS
roche. 1,54
Par contre, lorsqu’on électrise par frottement du copal, fait plus de 15 fois le tour de la Terre en 24 heures, ce qui
un morceau d’ambre ou de cire d’Espagne, ils attirent est en accord avec le document 2.
72
10 Radioactivité
et réactions nucléaires
> Manuel pages 188 à 207
Choix pédagogiques
Dans un seul chapitre sont réunies l’étude des réactions nucléaires (spontanées et provoquées) et l’étude des
aspects énergétiques associés.
La définition de l’activité est complétée par la notion de décroissance radioactive. La grandeur temporelle accom-
pagnant le phénomène de radioactivité est ainsi introduite. La courbe de décroissance n’est pas étudiée mais la
définition de la demi-vie est donnée et illustrée par un exemple.
L’énergie libérée par un système est traitée conformément au programme et l’accent est mis sur la perte de masse
qui l’accompagne. La distinction est réalisée entre perte de masse et défaut de masse. Le défaut de masse est
traité dans un paragraphe distinct et sans développement énergétique. Par ailleurs, les unités utilisées en physique
nucléaire sont introduites dans le cours.
74
deux noyaux légers s’unissent pour donner un noyau 2. Le noyau X2 se note 158O. Il est radioactif β+ :
plus lourd. O → 157N + 10e + 00νe.
15
8
77
Éléments de réponse
36. ★★ Le réacteur nucléaire ITER
Au début du xxe siècle, deux techniques importantes
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
d’imagerie médicale émergent : la radiologie et les tech-
a. 12H + 31H → 10n + 42He
niques de médecine nucléaire. La radiologie consiste
b. La température doit être élevée pour vaincre les répul- à obtenir sur un film radiographique une « image » de
sions entre les noyaux chargés positivement. l’organe ciblé, à l’aide d’une source externe de rayons X.
c. Variation de masse : La technique permet d’éviter l’absorption de traceurs
Δm = m(42He) + m(10n) – m(21H) – m(31H) radioactifs et d’obtenir des informations précieuses sur
Δm = (4,001 51 + 1,008 66 – 2,013 55 – 3,015 50) la forme, la taille et l’intégrité de l’organe. Elle ne permet
Δm = – 0,018 88 u cependant pas d’analyser le fonctionnement de la zone
Δm est la perte de masse, le signe de Δm est négatif. ciblée et expose le patient à une source de rayons X.
Dans les techniques d’imagerie de la médecine nucléaire,
d. | Δm | = +0,018 88 × 1,660 54 × 10–27
un traceur radioactif est injecté au patient avant l’exa-
= 3,135 10 × 10– 29 kg.
men. La scintigraphie de la thyroïde est couramment
Énergie libérée :
mise en œuvre en médecine nucléaire. Elle utilise deux
%libérée =| Δm |×c 2 = 3,135 10 × 10–29 × (2,997 924 58 × 108)2
types de traceurs : l’iode 123 et le technétium 99m. La
= 2,817 69 × 10–12 J scintigraphie permet d’obtenir de précieux renseigne-
2,817 69 × 10–12
%libérée = ments sur le fonctionnement de la thyroïde en détectant
1,602 18 × 10–19 d’éventuelles anomalies dans la fixation de l’iode. L’iode
%libérée = 17,586 6 × 106 eV, soit 17,586 6 MeV. 123 étant onéreux car difficile à obtenir, le technétium
e. 63Li + 01n → 13H + 42He 99m peut offrir une alternative à cet examen bien qu’il
Les neutrons nécessaires proviennent de la fusion. ne soit pas assimilé par la thyroïde. Le coût constitue
78
79
Choix pédagogiques
Ce chapitre s'intéresse aux interactions (au niveau microscopique) assurant la cohésion des solides ioniques et
moléculaires, mais aussi à la dissolution de ces solides dans un solvant et aux solutions ainsi obtenues.
La première activité documentaire permet de classer des espèces à partir de la donnée macroscopique des tempéra-
tures de leur changement d'état, et d'interpréter ces données en termes d'interaction au niveau microscopique. Une
interprétation microscopique à l'aide des notions de polarité et d'électronégativité permet ensuite de prévoir la pola-
rité ou l'apolarité d'un solvant. Il s’agit ici d’une problématique courante du chimiste, qui est constamment confronté
au problème du choix du solvant pour les espèces qu'il étudie ou synthétise. La préparation de solutions ayant déjà été
traitée en classe de Seconde, c'est un nouvel aspect, spécifique aux solutions ioniques, qui sera mis en valeur dans ce
chapitre. On ne s'intéresse plus seulement à la masse ou à la quantité de matière de solide ionique qui a été dissoute
par litre de solution, mais à la concentration de chaque ion dans la solution en s'appuyant sur la conservation de la
matière lors d'une dissolution, et ce à l'aide d'un tableau d'évolution du système.
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
Un classement pour les solvants
❙ Cohésion des solides et des liquides
(§2 et 3 du cours)
C HO OH C HO OH C HO OH
89
12 Alcanes, alcools
et changements d’état
> Manuel pages 230 à 249
Choix pédagogiques
Ce chapitre a pour objectif d’illustrer les points suivants du programme :
– présenter les chaînes carbonées des molécules organiques ;
– présenter les molécules appartenant à la classe fonctionnelle des alcanes ;
– présenter les molécules appartenant à la classe fonctionnelle des alcools ;
– exploiter les connaissances sur les interactions intermoléculaires pour interpréter les températures de changement
d’état dans le cas des alcanes et des alcools ;
– interpréter les aspects énergétiques associés à ces changements d’état ;
– réaliser une distillation fractionnée.
Les molécules organiques ont été abordées en classe de Seconde avec la détection de la présence des groupes carac-
téristiques. En classe de Première, cette étude est approfondie, et certaines classes fonctionnelles sont reconnues
systématiquement (alcane, alcool, puis dans le chapitre 18, aldéhyde, cétone et acide carboxylique). Rappelons
que la présence d’un groupe caractéristique permet de dire qu’une molécule appartient à une classe fonctionnelle
(terme préconisé par l’IUPAC). La réciproque est fausse : les alcanes comme les alcènes ou les alcynes constituent des
classes fonctionnelles sans groupe caractéristique. Une molécule peut appartenir à plusieurs classes fonctionnelles.
Il a été fait le choix d’introduire dans ce chapitre l’analyse des températures de changement d’état car l’analyse
des alcanes et des alcools est assez simple pour lier ces grandeurs à la structure des molécules, comme le signale le
programme. Les formules topologiques (introduites dans le cadre des molécules de la matière colorée pour alléger
les écritures) n’ont pas été utilisées dans ce chapitre car elles seront introduites de manière plus systématique en
classe de Terminale S. Les formules semi-développées ont été le plus souvent écrites en conformation zig-zag en
prévision de l’utilisation des formules topologiques en Terminale S.
91
92
CH3
CH
CH3
❙ Chaîne carbonée, nomenclature des alcanes
(§1 et 2 du cours)
CH3 C CH3
4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
Séparation d’un mélange homogène CH3
par distillation fractionnée 2,2-diméthylpropane
RÉALISER CH2 CH3
1. Les mesures expérimentales conduisent à d’excellents CH3 CH
résultats par rapport aux données de la littérature.
CH3
RÉALISER 2-méthylbutane
2. Consulter le schéma page 241 du manuel.
CH2 CH2
ANALYSER
CH3 CH2 CH3
m
3. a. Calculer le rapport pour les deux distillats obtenus. pentane
V
b. Lors des phases de test, nous avons observé une
température de distillation du pentane de 35 oC (au lieu ❙ Alcools (§3 du cours)
de 36 oC), ce qui reste tout à fait dans la barre d’incerti-
tude de mesure. 17. Identifier des alcools
Il est raisonnable d’affirmer que les espèces distillées a et e sont des alcools.
sont des corps purs, car les valeurs de deux caractéris- b n’est pas un alcool car l’atome de carbone lié au
tiques physiques sont celles de la littérature. groupe –OH est aussi lié à un autre groupe caractéristique.
93
pentan-3-ol CH2 CH
CH3 CH2 CH3
pentan-2-ol
20. Analyser des données
CH3 CH2 CH2
OH
CH3 CH CH3
C CH3
H3C CH2
OH
2-méthylbutan-2-ol pentan-3-ol
94
95
97
13 Champs
et forces
> Manuel pages 250 à 273
Choix pédagogiques
Après avoir étudié les interactions entre deux corps en s’appuyant sur les lois de Coulomb et de Newton, un nouveau
cadre théorique est introduit dans ce chapitre avec le concept de champ. Nous avons choisi d’aborder ce concept
à travers des exemples variés de la vie quotidienne, avant d’introduire et de caractériser les champs magnétique,
électrostatique et de gravitation.
99
100
4. ACTIVITÉ DOCUMENTAIRE
Expérience de Millikan
Commentaires
Cette activité est prévue pour être réalisée par les élèves
après l’étude du cours sur le champ électrostatique d’un
condensateur.
Elle permet de faire le lien avec les connaissances des
b. À l’aide des outils de dessin, on repère l’axe de l’ai- élèves sur les particules élémentaires, la découverte et
mant et les pôles Nord et Sud magnétiques terrestres la mesure de la valeur de la charge élémentaire. L’im-
(qui sont respectivement très voisins des pôles sud et portance de la découverte de Millikan a été couronnée
nord magnétiques de l’aimant). On trace des lignes de par le prix Nobel en 1923. Le texte de la présentation du
champ orientées et quatre vecteurs champ magnétique lauréat et celui de la conférence de Millikan sont dispo-
en quatre points différents. nibles sur le site :
pôle Nord magnétique http://nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1923/
vecteurs Une animation (commentaires en anglais) est dispo-
champ
magnétique nible sur le site :
http://videosphysique.blogspot.com/2010/06/
experience-de-la-goutte-dhuile-de.html
Elle permet de compléter les schémas proposés pour l’ex-
périence et de faciliter la compréhension du principe de
l’expérience. Dans la question 3, on propose de déter-
miner la charge de la goutte et d’en déduire le nombre
d’électrons portés par la goutte. Les valeurs sont issues de
la publication originale de l’expérience de Millikan, dont
pôle Sud magnétique le lien est disponible sur le site www.nathan.fr/sirius2015
102
103
r (1 × 10–10)2 FO/A = k ×
d 2
(0,05 × 10 )
= 2,3 × 10–8 N. = 1,8 × 10–7 N.
104
lql d 1,6 × 10 F E
Schéma de la situation : voir question 2.
2. En A’, le vecteur champ électrostatique EA’ a même
sens et même direction que EA mais la valeur a diminué
et elle vaut :
Q
EA’ = k × 2 = 9,0 × 109 = 3,2 × 10–9 2 = 2,9 × 1011 V · m–1. 25. Utilisation d’une carte topographique
–19
(150 × 10 )2 A’
soit &S (B) = 5,9 × 10 N · kg .
–3 –1
32. ★★ Accélérateurs linéaires Le champ est représenté sur la figure à un instant t tel
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, que la tension UAB est positive : le pôle A du générateur
communiquer. est alors positif et le pôle B est négatif.
Les documents nécessaires à la résolution de cet exer- 3. Sur le schéma représenté à la question 2, le champ
cice sont disponibles sur www.nathan.fr/sirius2015 électrostatique est orienté de la première électrode
1. • Schéma de principe de l’accélérateur linéaire de chargée positivement vers la deuxième électrode char-
Birdyberth gée négativement. L’ion étant de charge positive, il
est soumis à une force électrostatique orientée dans le
rail de guidage pour le mouvement de la balle même sens que le champ électrostatique : l’ion subit
piste d’aluminium reliée au pôle + donc une accélération vers la droite de la figure, qui l’en-
traîne vers la deuxième électrode.
2 4 4. L’ion va ensuite pénétrer dans la deuxième électrode.
E E E E Son mouvement est alors rectiligne et uniforme car il ne
subit aucune force notable (le champ électrostatique est
nul dans la deuxième électrode et on néglige le poids
Fe Fe de l’ion). À la sortie de la deuxième électrode, l’ion est
1 3 5
à nouveau soumis à un champ électrostatique qui se
piste d’aluminium reliée au pôle –
traduit par une force.
Si le champ est tel que représenté à la question 2, l’ion
balle de polystyrène métallisée
sera freiné car la force, de même sens que le champ (de
• Explications du fonctionnement la droite vers la gauche), s’oppose au mouvement. Pour
Les pistes conductrices en aluminium 1, 2 et 3 sont reliées que l’ion soit de nouveau accéléré, la force doit rester
au pôle ! du générateur et les pistes conductrices 2 et dans le même sens. Le champ doit alors changer de
4 sont reliées au pôle @. L’espace entre les pistes 1 et 2 sens entre les électrodes ➁ et ➂ : la tension doit donc
est assimilable à un condensateur plan. changer de signe, ce qui implique qu’elle doit être alter-
Le champ électrostatique E est orienté de la plaque native. À la différence de l’accélérateur de Birdyberth, le
positive 1 vers la plaque négative 2, dans une direction système ne peut pas fonctionner si la tension aux bornes
perpendiculaire à ces plaques. du générateur est constante. Dans le système de Birdy-
La balle métallisée se charge d’une charge q positive berth, la charge de la « particule » change de signe, le
lorsqu’elle passe au contact de la plaque 1. Lorsque la champ change de sens mais la tension reste constante,
balle arrive entre les plaques 1 et 2, elle est soumise à alors que dans un accélérateur linéaire réel, la charge
de la particule est constante, le champ est constant
une force électrique Fe = qE qui est de même sens que E :
au passage de la particule entre deux électrodes et la
la balle accélère de la gauche vers la droite de la figure. tension change de signe (tension alternative).
Lorsque la balle arrive avec une vitesse v1 et rentre en 5. Pour des raisons de symétrie, la tension doit changer
contact avec la plaque 2, elle se charge négativement de signe lorsque la particule se trouve au milieu de la
avec une charge –q, puis elle pénètre dans l’espace entre deuxième électrode.
les plaques 2 et 3. 6. La fréquence de la tension alternative du générateur
La balle est alors soumise à une force Fe = – qE, opposée est constante. Les tensions maximale et minimale sont
au champ électrostatique qui, cette fois-ci, est orienté de séparées dans le temps par une demi-période au mini-
la plaque 3 vers la plaque 2. Sous l’effet de la force élec- mum, ce qui correspond au temps maximal de l’ion pour
trique, la balle accélère de nouveau de la gauche vers la traverser une électrode. Or, la vitesse de l’ion augmente
droite et sa vitesse augmente. à chaque passage entre deux électrodes au cours de
Le dispositif provoque donc un mouvement accéléré son trajet dans l’accélérateur. Le mouvement de l’ion
et en ligne droite de la balle au cours duquel la vitesse dans une électrode est rectiligne et uniforme car il n’est
augmente, d’où le nom d’accélérateur linéaire. soumis à aucune force notable. La distance parcourue
107
108
109
14 Formes et conservation
de l’énergie
> Manuel pages 274 à 293
Choix pédagogiques
Dans ce dernier chapitre de la partie « Lois et modèles », nous faisons appel aux connaissances des élèves concer-
nant différentes formes d’énergie rencontrées dans les chapitres précédents et en classe de Troisième. Il s’agit
d’amener les élèves à découvrir et exploiter un principe fondamental de la physique : celui de la conservation de
l’énergie.
Nous avons choisi d’orienter les activités expérimentales sur des expériences de mécanique afin de vérifier le
principe de conservation de l’énergie mécanique dans les situations de chute libre. Des situations mettant en jeu
d’autres formes d’énergie conduisent à exploiter le principe plus général de conservation de l’énergie. La décou-
verte du neutrino vient clôturer le chapitre. Elle permet de montrer que l’observation de résultats d’expériences peut
nécessiter de créer de nouveaux concepts vérifiés expérimentalement a posteriori.
( )
Commentaires 860 2
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux Donc %c = 1 × 1, 80 × 105 × = 5, 14 × 109 J .
2 3, 6
fiches-guides élève et professeur sur le site : À une altitude z = 10 km = 10 × 103 m,
www.nathan.fr/sirius2015
%pp = 1,80 × 105 × 9,8 × 10 × 103 = 1,8 × 1010 J.
vB = 2gh b. libérée = | Δm | c 2
vB = 2 × 9, 8 × 10 = 14 m · s –1 (40 )
avec Δm = m 98 Zr + m ( 52 Te) + 3m (0 n) – m( 92 U) – m(0 n)
135 1 235 1
115
119
COMMUNIQUER
G– O 5. Contrairement à un être humain, les pattes d’un gecko
adhèrent aux murs et aux plafonds. En effet, chaque
patte de gecko est recouverte de plus d’un million
de sétules, chaque sétule étant lui-même ramifié en
H G+
H plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de spatules.
La taille des spatules et des sétules, que l’on peut compa-
rer à une forme de cheveux, est donc minuscule, ce qui
b. Une molécule est apolaire si elle ne possède pas de
permet aux spatules d’approcher les surfaces (murs,
pôle positif et de pôle négatif ou s’ils sont confondus en
plafonds) à une échelle nanométrique.
un même point.
À cette échelle, les forces attractives de Van der Walls
Exemple : la molécule de dihydrogène H – H est apolaire.
sont importantes et permettent aux geckos d’adhérer
aux murs et aux plafonds.
S’APPROPRIER
3. a. Les différents types de forces de Van der Walls exis-
tants sont les forces de Keesom, de Debye et de London.
b. Des interactions électrostatiques peuvent avoir lieu 2 Distribution isotopique
entre deux atomes ou deux molécules ayant chacun une
charge électrique nulle car, d’après le document 5, des
dans les composés naturels
charges électriques partielles peuvent apparaître lors Réponses
d’un rapprochement entre deux atomes ou molécules.
ANALYSER
1. a. Dans le document 2 :
RÉALISER
– les chiffres notés en noir correspondent au nombre
4. a. D’après le document 1, un gecko peut soutenir
d’atomes de carbone, d’hydrogène ou d’oxygène
une force de valeur F1 = 20 N. Il peut donc soutenir une
présents dans une molécule ;
masse m1 de poids de valeur P1 = F1.
– les chiffres notés en bleu et en rouge correspondent au
Comme P1 = m1 × g, un gecko peut donc soutenir une
nombre de nucléons présents dans le noyau d’un atome.
masse m1 égale à :
P F b. D’après le document 2, les isotopes stables de l’oxy-
m1 = 1 = 1
g g gène sont : 16O, 17O et 18O. Les isotopes 17O et 18O sont
20
donc m1 = = 2,0 kg. lourds alors que l’isotope 16O est léger.
9,8
121
1
c. Les isotopomères du méthane comportant un isotope – le fil élastique n’est pas étiré, donc pe(t0) = 0 J : les
lourd et stable sont : 12C2H1H3 , 13C1H4 (12C1H4 est un isoto- courbes rouge et verte peuvent correspondre à pe ;
pomère ne comprenant aucun isotope lourd). – pp et m peuvent être non nulles selon le choix du point
2. La formule semi-développée du butan-2-ol est : de référence de l’énergie potentielle de pesanteur : les
CH3 – CH – CH2 – CH3. courbes violette et bleue peuvent correspondre à pp et m.
OH Au cours de la chute libre sans vitesse initiale :
– l’altitude du solide décroît, donc pp diminue : la
Sa formule brute est : C4H10O.
courbe bleue traduit donc les variations de pp au cours
Il existe davantage d’isotopomères du butan-2-ol que
du temps.
d’isotopomères de l’éthanol car cette molécule contient
Ainsi, la courbe violette correspond à m = pp + c + pe .
davantage d’atomes que l’éthanol. Il existe donc davan-
– le fil élastique n’est toujours pas étiré, donc pe = 0 J :
tage de « combinaisons » d’isotopes possibles dans cette
la courbe verte correspond donc à pe. Ainsi, la courbe
molécule.
rouge traduit les variations de c au cours du temps, qui
augmente lors de la chute libre car la valeur de la vitesse
RESTITUER
du solide augmente.
3. Un noyau radioactif est un noyau instable. La radioac-
RemaRque : après la chute libre, lorsque le fil élastique est
tivité est la manifestation spontanée d’une réaction
étiré, pe augmente.
nucléaire dans laquelle un noyau radioactif se désintègre
b. Dans cette simulation, l’énergie mécanique reste
en un autre noyau et émet une particule. L’abondance
constante (courbe violette). Les frottements de l’air sont
naturelle des isotopes radioactifs est donc forcément très
donc négligeables.
inférieure à celle des isotopes stables, étant donné que
les isotopes radioactifs se désintègrent spontanément.
RÉALISER
3. a. La phase de chute libre s’interrompt à la date t1 ,
lorsque le fil élastique est étiré, c’est-à-dire lorsque pe
3 Simulation d’un saut n’est plus nulle (courbe verte).
à l’élastique D’après le document 1, t1 = 0,145 s.
pp
b. Comme pp = mgz, z = mg et la hauteur de chute Δz
Réponses
vaut :
RESTITUER | Δpp |
1. L’énergie cinétique c d’un solide en translation de Δz = mg avec Δpp la variation de l’énergie poten-
masse m se déplaçant avec une vitesse de valeur v est tielle de pesanteur entre la date t0 et la date t1.
1 D’après la courbe bleue du document 1 :
égale à : c = mv 2.
2 – à la date t0 , pp = 0,74 J ;
L’expression de l’énergie potentielle de pesanteur pp
– à la date t1, pp = 0,40 J.
d’un solide de masse m à l’altitude z de la surface de la
Ainsi | Δpp | = 0,34 J et la hauteur de chute Δz vaut :
Terre peut s’écrire : pp = mgz.
0,34
Δz = = 5,4 × 10–1 m = 54 cm.
ANALYSER 65 × 10–3 × 9,8
2. a. Dans le référentiel terrestre, on étudie le système c. À la date t1, c = 0,34 J (courbe rouge du document 1).
{solide ; fil élastique}. 1
Comme c = mv 2, la valeur de la vitesse à cette date t1
À t0 = 0 s : 2
2 c
– la valeur de la vitesse du solide est nulle, donc est égale à : v = .
m
c(t0) = 0 J : les courbes rouge et verte peuvent corres-
pondre à c ; Donc 2 × 0, 34 = 3,2 m · s–1.
65 × 10 –3
122
15 Ressources énergétiques
et énergie électrique
> Manuel pages 302 à 321
Choix pédagogiques
Ce chapitre permet de présenter les difficultés auxquelles les Hommes doivent faire face lors de l’exploitation de
l’énergie.
Les élèves découvrent les différentes ressources énergétiques, ainsi que les problèmes qui leurs sont liés, comme le
stockage de l’énergie et les pertes engendrées au cours des transferts énergétiques. La notion de puissance, vue au
collège, est réintroduite et largement exploitée, ainsi que la distinction entre puissance et énergie.
énergie énergie
dissipée dissipée
dégradation dégradation
gravité énergie alternateur
énergie transfert terrestre transfert cinétique transfert transfert énergie
de mécanique mécanique mécanique électrique électrique
position pompe
transfert transfert
mécanique électrique
124
1,6
4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
L’effet Joule 1,2
Commentaires
0,8
Cette activité expérimentale permet d’établir la relation
mathématique entre l’intensité du courant électrique 0,4
et l’énergie dissipée par effet Joule. Elle permet égale-
ment aux élèves de refaire de l’électricité et de revoir des 0,0
notions abordées au collège. 0 0,4 0,8 1,2 1,6
I 2 (A2)
Réponses
VALIDER
S’APPROPRIER
4. a. Le conducteur ohmique reçoit de l’énergie élec-
1. a. Le générateur, le conducteur ohmique et le rhéostat
trique transférée à l’eau qui s’échauffe. Il y a donc un
sont branchés en série.
transfert thermique dans le conducteur ohmique : c’est
b. Le multimètre étant lui aussi branché en série dans le
l’effet Joule.
circuit, il mesure donc l’intensité du courant électrique.
b. Au cours de cette activité, on souhaite déterminer la
c. Le rhéostat est utilisé pour faire varier l’intensité du
relation entre la variation de température Δθ de l’eau
courant dans le circuit électrique.
et l’intensité I du courant électrique. Or la variation
de température Δθ dépend de l’énergie cédée par le
RÉALISER
conducteur ohmique, et donc de l’énergie électrique %e
2. a. Réalisation de l’expérience proposée.
fournie par le générateur. On rappelle que l’énergie élec-
b. Pour R = 1 Ω et Δt = 30 s :
trique fournie au conducteur ohmique par le générateur,
θi (ºC) θf (ºC) Δθ = θf – θi (ºC) pendant une durée Δt, est :
I = 1,0 A 23,9 24,8 0,9 %e = UPN × I × Δt.
I = 1,2 A 23,8 25,1 1,3 Pour étudier l’influence de l’intensité I sur la variation
de température de l’eau, il faut que les autres grandeurs
I = 1,4 A 23,7 25,6 1,9
soient maintenues constantes.
ANALYSER
3. a. Pour une même durée d’expérience, on constate
que plus l’intensité du courant électrique augmente, plus EXE RCICES Appliquer le cours
la variation de température de l’eau augmente.
b. Pour déterminer la relation mathématique entre la
❙ Ressources énergétiques (§1 du cours)
variation de température Δθ de l’eau et l’intensité I
16. Organiser des informations
du courant électrique, il faut tracer la représentation
graphique de Δθ en fonction de I. Ressources énergétiques Ressources énergétiques non
renouvelables renouvelables
∆θ (°C) eau, vent, soleil, biomasse pétrole, uranium, charbon, gaz
2,0
1
él = ηghρeauDV Δt. La puissance utile de la centrale est la en abscisse. Le coefficient directeur de la droite obtenue
puissance électrique qu’elle peut fournir : 3u = 3él. correspond à la résistance interne r’ de l’électrolyseur.
Par ailleurs : = 3 × Δt. Ainsi : 3u = ηghρeauDV . I
G
• Le débit volumique est en mètre cube par seconde, et N P
la masse volumique de l’eau est en kilogramme par litre. UPN
mA
Il faut donc exprimer la masse volumique en kilogramme V
par mètre cube : ρeau = 1 000 kg · m−3. COM V
V COM
3u = 0,90 × 9,81 × 926 × 1 000 × 217 = 1,8 × 109 W
= 1,8 GW.
• On compare le résultat à la puissance d’un réacteur B A
nucléaire (1,5 GW soit un ordre de grandeur de 1 GW). UAB
b. La tension UAB est : UAB = 5,4 + 0,0072 × I, où l’inten-
35. Grandeurs nominales d’un appareil sité I est en milliampère.
> COMPÉTENCES : Analyser, réaliser.
La valeur de la résistance interne r’ est : r’ = 7,2 Ω.
a. UAB (V)
8
16 Combustion
et énergie chimique
> Manuel pages 322 à 337
Choix pédagogiques
Dans ce chapitre, l'étude des réactions de combustion permet non seulement d'aborder la notion d'énergie
chimique, mais permet aussi de se placer au cœur d'une problématique du monde contemporain : le stockage et la
conversion de l'énergie.
Nous avons choisi de ne pas algébriser la variation d'énergie d'un système au cours d'une transformation. Pour
une transformation exothermique comme la combustion, on détermine expérimentalement l'énergie libérée par le
système chimique (et non la variation d'énergie du système chimique).
130
132
1
au fur et à mesure qu’elle prend de l’altitude. On doit Éléments de réponse
donc supposer que la masse de la fusée n’a pas changé : Lors de la combustion des déchets, de l’énergie chimique
elle est de 775 tonnes au décollage et de (775 – 480) t est transformée en énergie thermique. Cette énergie
= 295 tonnes environ au bout de 2 minutes de vol. On thermique permet à l’eau liquide (dans la chaudière) de
fait donc l’approximation de sa masse m = 400 t, tout subir un changement d’état et de passer à l’état vapeur,
au long de cette phase : cette vapeur formant un courant circulant à une certaine
Δc = (½) m × v 2, avec v = 2 000 m+s (doc. 3) vitesse et possédant donc de l’énergie mécanique. Cette
Δc = (½) × 400 × 103 × 2 0002 = 8 × 1011 J. énergie mécanique permet la rotation de la turbine
De la même façon Δp = mg × altitude atteinte : entraînant l’alternateur, elle est convertie en énergie
Δp = 400 × 103 × 9,8 × 65 × 103 = 2,5 × 1011 J électrique.
RemaRque : au niveau du condenseur, le passage de l’eau
Δc + Δp = 1,1 × 1012 J.
vapeur à l’eau liquide permet aussi de récupérer de
RemaRque : ne pas oublier de convertir les tonnes en kilo-
l’énergie thermique.
grammes, les kilomètres en mètres.
Estimons à présent la part de la production d’énergie
On trouve ainsi que l’énergie correspondant à la pous-
électrique qui pourrait être couverte par l’incinération
sée des moteurs est du même ordre de grandeur que
d’ordures ménagères en France.
la somme des augmentations d’énergies cinétique et
D’après le document 2, la masse de déchets produite par
potentielle : 1 × 1012 J.
jour en France est de 1 × 64 × 106 kg. Chaque kilogramme
Les données sur la vitesse, l’altitude et la poussée déve-
de déchets pouvant produire une énergie électrique de
loppée par les moteurs sont bien cohérentes.
7 200 kJ, on en déduit l’énergie électrique qui peut être
L’écart observé est vraisemblablement dû à l’approxi-
produite quotidiennement en France par incinération des
mation considérant que la fusée est un système fermé
déchets : 6,4 × 107 × 7 200 = 4,6 × 1011 kJ.
de masse constante et au choix de cette masse dans
D’après le document 3, la production électrique totale
les calculs. En choisissant m = 350 t, on trouverait une
en France, par jour est de :
augmentation d’énergies cinétique et potentielle de
1 468 GWh = 1 468 × 3 600 GJ = 5,3 × 106 GJ
9 × 1011 J, beaucoup plus proche de l’énergie de la
= 5,3 × 109 MJ = 5,3 × 1012 kJ.
poussée.
L’incinération des déchets pourrait permettre de
D’autres facteurs peuvent être source d’un écart : non
produire (4,6 × 1011) + (5,3 × 1012) = 0,087 = 8,7 % de
conservation de l’énergie (frottements, pertes d’énergie
l’énergie électrique totale.
thermique dans l’atmosphère, etc.).
L’utilisation de l’incinération des déchets pourrait donc
La quantité d’octane consommée pour fournir une telle
poussée permettre de diminuer sensiblement la part du nucléaire
énergie serait n = . (10 % environ), ce qui aurait des avantages : coût de
m comb
l’entretien des centrales nucléaires, du traitement des
n = (8,3 × 10 ) + (5,2 × 106) = 1,6 × 105 mol.
11
déchets de cette industrie, etc. On pourrait également
RemaRque : attention à la conversion des kJ/mol en J/mol. diminuer l’utilisation des énergies fossiles, et ainsi moins
On en déduit la masse d’octane correspondante : puiser dans les stocks disponibles. Par contre, l’incinéra-
moctane = n × M = 1,6 × 105 × 114 = 1,8 × 107 g tion des déchets est aussi source d’émission de dioxyde
= 1,8 × 104 kg = 18 t. de carbone (de même que les énergies fossiles).
La masse d’octane serait bien moins grande que celle Pour en savoir plus : la Suède ou la Norvège, pays beau-
d’ergols, mais l’utilisation d’octane n’est pas possible coup moins peuplés que la France, produisent moins de
(car il se solidifierait très rapidement, la température déchets et leurs capacités d’incinération sont bien supé-
diminuant avec l’altitude), ce qui explique l’utilisation rieures aux quantités de déchets produits. Ils sont alors
de systèmes solides (ergols, poudres) pour la propulsion obligés d’importer des déchets pour faire tourner leurs
des fusées. usines et éviter de perdre de l’argent. Un article sur le
sujet est disponible sur le site :
36. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS http://www.informaction.info/cqfs-La-Suede-et-la-Norvege-
Incinération des déchets importent-des-dechets-pour-alimenter-leurs-centrales
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
communiquer.
136
17 Piles et
oxydoréduction
> Manuel pages 338 à 357
Choix pédagogiques
Ce chapitre s’inscrit dans le thème « Défis du XXIe siècle ». Il présente des phénomènes d’oxydoréduction qui
peuvent, par exemple, permettre de stocker de l’énergie. L'objectif de ce chapitre est de fournir aux élèves des outils
pour comprendre et interpréter les phénomènes mis en jeu dans les piles et les accumulateurs.
Le parti pris est de débuter par l’observation d’une pile, pour introduire ensuite les outils nécessaires à la compréhen-
sion du phénomène (notion de couple oxydant/réducteur et de transfert d’électrons). Ainsi, à travers l’exploitation
de ces ressources, les élèves pourront envisager des solutions qui permettront peut-être de relever le défi énergé-
tique. La mise en perspective historique est abordée dans les trois activités ainsi que dans des exercices. Les « Défis
du XXIe siècle » sont explicitement abordés au cours de l’activité 1 et dans les exercices « Vers le Bac ».
137
138
14. Différencier des piles 19. Écrire une équation de réaction d’oxydoréduction
a. Une pile saline contient un électrolyte gélifié constitué Du dihydrogène est produit lors de cette réaction.
d’ions, tandis qu’une pile alcaline contient un électrolyte 2H+ (aq) + 2 e– = H2 (g)
aqueux très basique. Zn (s) = Zn2+ (aq) + 2 e–
b. Une pile à combustible fonctionne avec des réactifs
2H+ (aq) + Zn(s) → H2 (g) + Zn2+ (aq)
dont au moins l’un d’entre eux est gazeux.
c. Un accumulateur est une « pile » rechargeable. Pour avoir plus de renseignements sur d’anciens instru-
ments scientifiques, comme l'appareil de Kipp, consulter
15. Interpréter un sigle le site www.aseiste.org
Ce sigle signifie qu’il ne faut pas jeter ces batteries à la
poubelle car elles sont rechargeables. Après un certain 20. Reconnaître deux couples redox
nombre de rechargements, elles sont « usées » et doivent Les couples oxydant / réducteur sont, d’une part celui du
être collectées. Elles renferment des matériaux polluants cadmium Cd2+ (aq) / Cd (s), et d’autre part celui du nickel
Ni2+ (aq) / Ni (s).
et d’autres qui peuvent être recyclés.
21. Écrire des couples oxydant / réducteur
16. Légender un schéma
Ag+ (aq) / Ag (s) ; I2 (aq) / I– (aq) ; O2 (g) / H2O (,) et
– + Al3+ (aq) / Al (s).
139
1
b. O2 (g) + 2 H2 O (,) + 4 e– = 4 HO– (aq) EXE RCICES Vers le Bac
2 Fe (s) = 2 Fe2+ (aq) + 4 e–
O2 (g) + 2 Fe (s) + 2 H2 O (,) → 4 HO– (aq) + 2 Fe2+ (aq) Les fiches-guides permettant d’évaluer ces exercices par
compétences sont disponibles sur le site :
c. On observe que les deux zones colorées ne se www.nathan.fr/sirius2015
mélangent pas. On peut donc considérer que d’une part,
la partie inférieure du tube à essais constitue un compar- 37. ANALYSE ET SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
timent dans lequel le couple Fe2+ (aq) / Fe (s) est mis en
Lutter contre la pollution
jeu, et que d’autre part, sa partie supérieure constitue
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser,
un compartiment dans lequel le couple O2 (g) / HO– (aq)
communiquer.
est mis en jeu.
On en déduit que l’ensemble (gel et clou) est assimi- Éléments de réponse
lable à une pile. Enfin, et puisque cette transformation La corrosion est due à des réactions d’oxydoréduction.
chimique implique la corrosion du fer, on parle de « pile Celle du fer est modélisée par l’équation de réaction
de corrosion ». suivante :
d. Ces pylônes seraient attaqués par la corrosion jusqu’à 4 Fe (s) + 3 O2 (g) → 2 Fe2 O3 (s).
la rupture car le fer contenu dans l’acier est le réactif Les conséquences de la corrosion peuvent s’avé-
limitant de la réaction, le dioxygène étant fourni par rer désastreuses sur les matériaux en fer et en acier :
l’atmosphère. sans protection, une canalisation souterraine en acier
On ne pourrait pas se rendre compte de ce phénomène se corrode, ce qui entraîne fissures puis fuites d’eau
de corrosion car la partie corrodée serait immergée et potable, d’eaux usées, de gaz ou encore de pétrole. Dans
donc non visible. ces trois derniers cas, la dégradation de l’acier provoque
une pollution des sols. Les conséquences néfastes sont
35. ★★ L’eau de Javel, un antiseptique séculaire également d’ordre financier : en 2002 aux États-Unis,
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, restituer, les coûts dus à la corrosion étaient estimés à près de
communiquer. 280 milliards de dollars.
1. a. Cl2 (g) + 2 e– = 2 Cl– (aq) L’un des moyens de lutter contre la corrosion est de faire
Cl2 (g) + 4 HO– (aq) = 2 ClO– (aq) + 2 H2O (,) + 2 e– appel à une autre réaction d’oxydoréduction qui, elle, est
2 Cl2 (g) + 4 HO– (aq) → 2 Cl– (aq) + 2 ClO– (aq) + 2 H2O (,) bénéfique : la protection cathodique. D’autres réactions
Comme tous les coefficients stœchiométriques sont d’oxydoréduction permettent de lutter contre la pollu-
pairs, l’équation de la réaction s’écrit : tion atmosphérique, en transformant par exemple les
Cl2 (g) + 2 HO– (aq) → Cl– (aq) + ClO– (aq) + H2O(,). composés organiques volatils (COV) et oxydes d’azote
b. L’eau de Javel contient des ions hypochlorite ClO– (aq) (NOx) en eau et dioxyde de carbone sous l’effet de la
et des ions Cl– (aq). D’après la seconde demi-équation lumière UV. Ces réactions sont accélérées par l’action de
redox, ce sont les ions hypochlorites qui ont des proprié- catalyseurs comme le dioxyde de titane intégré dans des
tés oxydantes. bétons dits « antipolluants ».
2. a. On peut écrire une ébauche d’équation de réaction :
38. RÉSOLUTION DE PROBLÈME
Cl– (aq) + ClO– (aq) + H+ (aq) → Cl2 (g) + H2O(,).
Il convient ensuite d’ajuster les coefficients stœchiomé- Durée d’autonomie d’une pile
triques. Par conséquent, l’équation de la réaction s’écrit : > COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, réaliser, valider.
Cl– (aq) + ClO– (aq) + 2 H+ (aq) → Cl2 (g) + H2O (,). Éléments de réponse
b. Le gaz toxique est le dichlore, Cl2 (g). Du fait de la masse initiale de dihydrogène embarquée,
c. Il faut que ce logo signale qu’un gaz toxique se dégage du nombre de cellules élémentaires et de la valeur de
lorsque de l’eau de Javel et un acide sont mélangés. l’intensité délivrée, cette pile a une durée d’autonomie
théorique de près de quatre heures.
36. S’auto-évaluer
RemaRque : Cependant, en pratique, l’intensité délivrée
a. Les deux demi-équations redox s’écrivent :
n’est pas strictement constante et décroît au cours du
2 H+ (aq) + 2 e– = H2 (g) (A)
temps. En outre, des phénomènes parasites peuvent
Zn2+ (aq) + 2 e– = Zn (s) (B)
intervenir à la surface des électrodes et au sein de la
L’effervescence est due à la production d’un gaz, c’est-
membrane polymère, gênant les transferts électroniques.
à-dire du dihydrogène. En combinant les demi-équations
redox (A) et (B), on obtient l’équation de réaction suivante :
39. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
2 H+ (aq) + Zn (s) → H2 (g) + Zn2+ (aq)
b. Cette équation valide le fait que le fer est protégé car Construire une pile à combustible hydrogène-oxygène
le fer métallique ne fait pas partie des réactifs de cette Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
réaction. Au contraire, c’est le zinc qui est attaqué. sur le site : www.nathan.fr/sirius2015
142
18 Chimie organique
et nouveaux matériaux
> Manuel pages 358 à 381
Choix pédagogiques
L'objectif de ce chapitre est de fournir aux élèves quelques bases de chimie organique concernant les aldéhydes, les
cétones et les acides carboxyliques. En outre, il y est montré qu’un protocole de synthèse est construit à partir de
la connaissance des propriétés physicochimiques des réactifs et des produits. L’élève apprend également à calculer
un rendement de synthèse.
Par ailleurs, grâce à une activité et des exercices « Vers le Bac », l’élève recueille et exploite des informations sur la
nanochimie, la synthèse de molécules biologiquement actives et les relations entre propriétés macroscopiques et
structure microscopique d’un matériau.
143
ANALYSER OH
3. a. Le tube 2 contient initialement A (alcool) et le 5
permanganate de potassium ; ce sont les réactifs de
l’équation recherchée. O
+ 4 MnO –4 + 12 H+ = 4 Mn2+ + 3 H2O + 5
OH
5
O CO2H
O
+ 2 MnO –4 + 6 H+ = 2 Mn2+ + 8 H2O + 5
3. DÉMARCHE D’INVESTIGATION
O
Identifier une espèce chimique
Pour cette démarche d’investigation, se reporter aux
O
fiches-guides élève et professeur sur le site :
Les données de l’exercice, nous indique que l’ion www.nathan.fr/sirius2015
permanganate est un oxydant pouvant oxyder A en B
et B en C.
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet d’iden- 4. ACTIVITÉ EXPÉRIMENTALE
tifier les deux espèces majoritaires présentes dans Synthétiser un arôme alimentaire
le tube 2 en fin de réaction : le tube 5 contient B et le
Commentaires
tube 1 contient A. Il n’y a pas d’autre espèce présente
en quantité notable, donc l’oxydation de A conduit à B. Les activités précédentes permettent de mettre en
b. Le tube 4 contient initialement B (aldéhyde) et le évidence les transformations organiques, mais ne
permanganate de potassium : ce sont les réactifs de sont pas des synthèses (transformation, traitement,
identification).
l’équation recherchée.
Cette activité permet une véritable synthèse dans
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet d’identi-
laquelle les élèves « fabriquent » une espèce chimique
fier les deux espèces majoritaires présentes dans le tube
utilisée dans l’industrie alimentaire.
4 en fin de réaction : le tube 5 contient B.
En fin de réaction, il reste B et une nouvelle espèce est Liste du matériel
apparue qui résulte de l’oxydation de B : c’est l’acide – montage de chauffage à reflux, ballon de 250 mL ;
C, qui appartient à la classe fonctionnelle des acides – montage de filtration sous pression réduite ;
carboxyliques. – erlenmeyer ;
– boîte de Petri ;
5 O – spatule ;
– coupelle de pesée, balance ;
O – pipette graduée (5 mL), poire à pipetter.
Réponses
VALIDER ANALYSER
4. Le tube 3 contient initialement A (alcool) et une quan- 1. a. L’alcool benzylique et l’eau de Javel sont les réac-
tité d’espèce oxydante (permanganate de potassium) tifs ; l’acétate d’éthyle est le solvant.
très supérieure à celle du tube 2. b. Le solvant de la phase organique est l’acétate
On peut supposer que dans le tube 3 a eu lieu l’oxydation d’éthyle ; celui de la phase aqueuse est l’eau.
de l’alcool A en aldéhyde B puis celle de l’aldéhyde B en c. Le réfrigérant à air permet de ne pas perdre de solvant ;
acide carboxylique C. l’agitation vigoureuse a pour but de mélanger les phases
L’étude du chromatogramme (doc. 3) permet de confir- aqueuse et organique qui sont non miscibles.
mer cette hypothèse : les deux espèces majoritaires d. L’ampoule à décanter permet de séparer les phases
présentes dans le tube 3 en fin de réaction sont l’aldé- lors de l’extraction liquide-liquide (voir fiche-méthode 7
hyde B et la même espèce que dans le tube 4, espèce qui page 404 du manuel).
145
❙ Aldéhydes, cétones
et acides carboxyliques (§1 du cours)
température ambiante est l’acide décanoïque. Or l’addi-
tion d’acide chlorhydrique fait apparaître un solide, donc
une espèce solide à température ambiante et insoluble
16. Reconnaître et nommer des groupes dans l’eau. Il s’agit donc de l’acide décanoïque.
caractéristiques
Glucose H2C
OH
(CH OH )4 C
H
O – cinq groupes
hydroxyle
– un groupe
❙ Molécules biologiquement actives
et nouveaux matériaux (§4 du cours)
A1
A2
146
H3C C
C OH (aq) + 2 Mn2+ + 8 H2O (,)
147
two-neck flask
ice-water bath
magnetic stirrer
laboratory jack
C
O H2C OH
H 2N C CH OH
HO OH CH NH C
HO HO CH2 O
b. Groupes caractéristiques
Formule –OH –CO2H O
Nom hydroxyle carboxyle Possibilité 1. a.
149
Stratégie de synthèse
> COMPÉTENCES : S’approprier, analyser, valider, En revanche, il en est tout autrement au lycée. En effet,
communiquer. les laboratoires au lycée ne sont pas pourvus de moyens
de sécurité permettant de mener à bien la voie nº 2 et
Éléments de réponse leurs budgets ne sont pas extensibles. C’est pourquoi on
Industriellement, il est préférable de procéder selon la se tournera plutôt vers la voie nº 1.
voie nº 2 car la synthèse est rapide et son rendement est
proche de 100 %. Plus la synthèse est rapide et efficace, 38. ÉVALUATION DES COMPÉTENCES EXPÉRIMENTALES
moins son coût est élevé, et plus cette synthèse est inté-
ressante pour un industriel. Synthèse d’un conservateur alimentaire
En outre, les industriels ont la possibilité d’investir Pour cet exercice, se reporter à la fiche-guide disponible
massivement dans la sécurité. Observer les mesures de sur le site : www.nathan.fr/sirius2015
151
RESTITUER
3 De la canne à sucre 2. a. Acide pyruvique :
à l’électricité – partie 1 O O
Réponses H3C C C
RÉALISER
OH
1. a. La chaîne énergétique du fonctionnement de la
turbine et de l’alternateur est schématisée ci-dessous.
Glucose :
OH
énergie
dissipée CH2 O OH
H H
C C
dégradation
énergie
turbine et énergie C C
libérée par H H
combustion transfert
alternateur transfert électrique HO OH
OH
b. L’énergie libérée lors de la combustion de la bagasse
est : b. L’acide pyruvique appartient à la classe fonctionnelle
lib = masse × mass, comb des acides carboxyliques et à la classe fonctionnelle des
lib = 300 000 × 103 × 7,9 × 106 = 2,4 × 1015 J cétones.
= 2,4 × 1012 kJ. c. L’espèce chimique A est l’éthanal.
c. L’énergie électrique élec produite pendant une année d. La formule semi-développée de l’éthanol est :
est : CH3 – CH2 – OH
élec = 300 000 × 500 = 1,50 × 108 kWh. Il s’agit d’un alcool primaire.
d. Le rendement de conversion η de la centrale est :
ANALYSER
η = élec 3. a. La transformation de l’éthanal en éthanol est une
lib
réduction.
1,50 × 10 × 3,6 × 10
8 6
η= × 100 = 23 %. b. L’éthanol produit constitue un stock d’énergie chimique.
2,4 × 1015
154