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INTRODUCTION
le droit pénal général réunit l'ensemble des règles applicables aux infractions et à
leurs auteurs.
le droit pénal spécial a lui pour objet l'étude analytique des diverses infractions
(description des éléments constitutifs et des sanctions applicables).
la procédure pénale quant à elle détermine les règles de forme applicables au procès
pénal (de la phase policière à la phase de jugement).
On rattache également au droit pénal, les sciences criminelles. Elles comprennent tout
d'abord, la criminologie qui étudie le phénomène criminel dans sa réalité sociale et
individuelle et propose des modes de traitement et de prévention de la délinquance. Elles
recouvrent ensuite la criminalistique dont l'objet d'étude est l'ensemble des techniques
scientifiques de recherche des infractions et de leurs auteurs (médecine légale, toxicologie,
police scientifique).
La responsabilité pénale
L'infraction peut se définir comme le comportement prévu et puni par la loi pénale et pour
lequel le juge peut prononcer une peine à l'encontre de son auteur.
Le droit pénal concerne toutes les infractions, ces infractions conduisent à des peines
« restrictives de liberté » comme l’emprisonnement ou l’amende.
L’élément légal : il faut que le comportement commis soit réprimé par la loi,
autrement dit sans le texte il n’y a pas d’infraction.
La condamnation est nulle tant qu’il n’y a pas les trois éléments. Si la convocation ne précise
pas les textes, elle est nulle. C’est l’élément légal et il est indispensable.
L’élément moral / intentionnel : c’est l’intention que l’on met lorsque l’on se
comporte de telle ou telle manière, cette intention doit être délictueuse, frauduleuse ou
criminelle.
Présomption d’intention coupable. Imprudence et négligence induit un comportement
intentionnel. Chez les professionnels, il y a une intention coupable.
Pour les contraventions, il n’y a pas besoin d’intention coupable. Ex : les excès de vitesse,
même si on n’a pas voulu enfreindre la loi.
Tant que l’on n’a pas la réunion de ces 3 éléments il y a présomption d’innocence.
Le juge de proximité, si ce n’est pas trop grave comme infraction. Il n’a jamais fait de droit et
il a un pouvoir de condamnation. Il est plus répressif que des juristes. Le tribunal de police,
pour des contraventions un peu plus graves. Les peines sont des amendes et
exceptionnellement de l’emprisonnement.
Dans chaque ressort de cour d’appel, un ou plusieurs tribunaux de Grande Instance seront
compétents en matière économique et financière.
Les personnes physiques et les personnes morales peuvent être poursuivies pénalement. On
développe la notion de bandes organisées en droit pénal des affaires. Il s’agit d’une
circonstance aggravante qui permet d’alourdir les peines : tout groupement formé ou toute
entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels,
d’une ou plusieurs infractions. Les personnes morales peuvent être poursuivies et
condamnées pénalement. Il y a une responsabilité générale des personnes morales. La
sanction pénale des personnes morales pour l’amende est égale au quintuple des amendes
pour les personnes physiques.
L'infraction constituée tant dans son élément matériel que moral doit être imputée à
undélinquant qui sera sanctionné pénalement.
La responsabilité pénale n'a pas lieu s'il existe une cause de non-imputabilité comme la
contrainte ou la démence.
La procédure pénale
La procédure pénale est la branche du droit criminel dont l'objet est de déterminer les règles
applicables aux différentes phases du procès pénal, un tel procès étant destiné, à titre
principal, à mettre en œuvre la responsabilité pénale d'une personne qui se verra infliger une
sanction pénale (action pénale) et à titre accessoire, à permettre la réparation du dommage
qui a été causé à la victime de l'infraction (action civile).
Dans le cas général de l'enquête préliminaire, les actes accomplis par les organes de
police requièrent dans la majorité des cas le consentement de la personne qui en fait
l'objet. Il est toutefois possible de garder à vue un suspect pendant une durée de 24
h renouvelable une fois. La loi confère à la personne gardée à vue des droits comme
celui d'être assisté par un avocat.
L'enquête de flagrance est limitée aux infractions les plus graves et ne peut être
mise en œuvre que dans une situation de flagrance c'est à dire, en principe, lorsque
l'infraction se commet ou vient de se commettre. Les organes de police ont alors des
pouvoirs coercitifs plus importants. Par exemple, pour effectuer une perquisition, les
organes de police n'ont pas à recueillir l'autorisation de la personne au domicile de
laquelle elle a lieu.
2. La phase des poursuites. C'est le procureur de la République qui juge de
l'opportunité des poursuites : il peut classer sans suite ou au contraire déclencher
l'action publique.
3. L'information judiciaire est conduite par les juridictions d'instruction, c'est à dire le
juge d'instruction et la chambre de l'instruction.
" le juge d'instruction procède, conformément à la loi, à tous les actes d'information
qu'il juge utile à la manifestation de la vérité. «
- mettre en examen les personnes à l'encontre desquelles il existe des indices graves
ou concordants rendant vraisemblable leur participation, soit comme auteur soit
comme complice, à la réalisation des infractions qui ont motivé l'ouverture de
l'information. Il peut effectuer des interrogatoires et des auditions, organiser
des confrontations ou encore délivrer des mandats (de comparution, d'amener, de
dépôt ou d'arrêt). Les personnes entendues le sont soit comme témoins, soit
comme témoins assistés (ce qui leur permet de bénéficier de l'assistance d'un
avocat>). Il peut prendre des mesures de contrôle judiciaire à l'encontre de la
personne mise en examen, mais la mise en détention provisoire ou, au contraire, la
mise en liberté est décidée par le juge d’instruction
Composée de trois conseillers de la cour d'appel, elle exerce une double mission :
o Elle est tout d'abord juridiction d'appel de certaines décisions prises par le juge
d'instruction ; elle est donc un organe de contrôle et de surveillance du déroulement de
l'information puisqu'elle est chargée de sanctionner les irrégularités qui pourraient
entacher les actes d'instruction en prononçant leur nullité.
(En matière criminelle, ces décisions sont prises par la chambre d'instruction.)
La procédure est orale et une instruction définitive est faite à l'audience par le
président de la juridiction de jugement (tribunal de police pour les contraventions,
tribunal correctionnel pour les délits, cour d'assises pour les crimes).
Les décisions des juridictions pénales de jugement sont susceptibles d'appel soit
devant la chambre correctionnelle de la cour d'appel, soit devant les cours
d'assises d'appel(en matière criminelle).
Si la décision est en dernier ressort, un pourvoi en cassation peut être formé devant la
chambre criminelle de la Cour suprême.
" Pour que n'importe quelle peine ne soit pas un acte de violence exercé par un seul ou par
plusieurs contre un citoyen, elle doit absolument être publique, prompte, nécessaire, la moins
sévère possible dans les circonstances données, proportionnée au délit et déterminée par la
loi "
Aujourd'hui, les peines encourues sont bien évidemment différentes. Elles doivent en effet
respecter un certain nombre de garanties liées essentiellement au respect du principe de
légalité ou de la dignité de la personne humaine. Ces garanties sont imposées par de
nombreux textes internationaux (Charte des Nations Unies, Déclaration universelle des Droits
de l'Homme).
L'évolution des idées a conduit par ailleurs à une substitution partielle de la notion
de mesure de sûreté à celle de peine au sens strict.
La nomenclature des peines applicables s'inscrit dans le respect de ces impératifs. Il existe six
grandes catégories de peines.
Les peines privatives de liberté qui sont l'emprisonnement (s'il s'agit de juger un délit)
ou la réclusion (s'il s'agit de juger un crime - le terme de " détention " est réservé aux
infractions politiques).
En général, la loi prévoit une peine maximale. Il n'y a plus aujourd'hui de minima légaux. De
fait on parle de circonstances atténuantes quoique la loi ne reprenne plus cette notion.
A) L’ABUS DE CONFIANCE
L'abus de confiance est le fait pour une personne de détourner au préjudice d'autrui des
fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu'elle a acceptée à charge
de les rendre, de les représenter ou d'en faire un usage déterminé.
On peut dire que l'abus de confiance est le détournement d'un bien remis à titre précaire.
C'est un délit qui est très fréquent en droit des affaires parce qu'il permet de sanctionner des
détournements de fond. Cette infraction est importante au sein des sociétés et des
associations. Parce que c'est une infraction qui sanctionne un détournement, elle se
rapproche d'autres délits voisins qui ont vocation à sanctionner des détournements tels que le
détournement de fond public ou la banqueroute par détournement d'actif. On a le délit de
biens sociaux. On distingue à partir de la définition les conditions préalables des éléments
constitutifs proprement dits. C'est la doctrine qui a créé cette distinction.
L'escroquerie
C'est l'une des trois grandes infractions de droit commun dans le droit pénal des biens.
Aujourd'hui c'est une infraction distincte de l'abus de confiance et même assez différente. Par
certains points, on pourrait les confondre. C'est comme l'abus de confiance le moyen de
soustraire la chose d'autrui et de façon non violente. On est là encore dans la délinquance
d'astuce. L'escroquerie est une infraction un peu plus subtile néanmoins que l'abus de
confiance parce que la chose qui est remise à l'auteur l'est par la victime et du fait d'une
tromperie. On a la rencontre de la manipulation (auteur) et de la crédulité (victime).
I- Le délit de faux
À priori cette infraction ne relève pas du monde des affaires ; du moins c’est une impression.
La question se pose aussi car sont retenus tous les types de faux à savoir :
- faux dans un document administratif.
-faux en écriture publique ou authentique.
-et les faux en écriture privée.
L’infraction est rangée à l’intérieur de ce livre dans un Titre 4 qui est relatif aux atteintes à la
confiance publique. La place de l’infraction est ici symbolique. L’écrit occupe une place
importante dans les relations privées et professionnelles car une foi est donnée à l’écrit. Ce
faux est placé dans un Titre atteinte à la confiance publique et de plus l’écrit est omniprésent.
L’écrit va être un support important dans la vie des affaires et pour la loyauté.
Deux auteurs nous disent que « un faux, même concernant un titre purement privé
menace la paix publique en ce qu’il ébranle la confiance due au titre, qui est un des éléments
de cette sécurité des transactions sans laquelle la vie sociale serait en péril ».
Le délit de corruption
A- La corruption active:
C’est le fait de celui qui corrompt le fonctionnaire , le fait de proposer, sans droit, à tout
moment, directement ou indirectement des offres, promesses, dons, présents ou avantage
quelconque pour obtenir d’une personne dépositaire de l’autorité publique, chargée d’une
mission de service public ou investi d’un mandat électif public pour qu’elle accomplisse ou
s’abstienne d’accomplir un acte de sa fonction, sa mission ou son mandat ou faciliter cet acte.
C’est donc le fait du corrupteur qui rémunère l’Accomplissement ou non accomplissement
d’un acte par un agent corrompu agissant dans le cadre de la fonction publique. Ce particulier
peut d’ailleurs être une personne morale.
Le corrupteur peut être ou non à l’origine de la corruption, c’est-à-dire qu’il ne doit pas
forcément être à l’initiative.
B- La corruption passive:
Elle vise le fonctionnaire qui sollicite ou reçoit l’avantage illicite : il est donc le corrompu. la
corruption passive comme le fait pour une personne dépositaire de l’autorité publiques,
chargée d’une mission de service public ou investi d’un mandat électif public de solliciter ou
d’agréer, sans droit, à tout moment, directement ou indirectement des offres, promesses,
dons, présents ou avantage quelconque. C’est le fait du corrompu qui, exerçant une mission
publique, sollicite ou accepte des avantages quelconques en vue de prendre une décision.
C'est par le biais du trafic d'influence qu'on peut sanctionner par ex-, la pratique du pot de
vin pour l'obtention de marchés. Mais ça peut tomber sur l'appellation d'autres qualifications
pénales. L'ex-, type est le fait pour un élu d'intervenir auprès d'un conseiller municipal pour
orienter l'attribution d'un marché en faveur d'une société déterminée.
Le délit de concussion :
Pourtant, ce délit investit aujourd’hui de nouveaux et nombreux domaines aussi variés que le
droit de l’urbanisme ou encore le droit de la fonction publique.
C’est pourquoi il semble nécessaire de revenir sur cette infraction réprimant un manquement
à une valeur sociale précise : le devoir de probité.
le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de
service public, de recevoir, exiger ou ordonner de percevoir à titre de droits ou contributions,
impôts ou taxes publics, une somme qu’elle sait ne pas être due, ou excéder ce qui est dû ».
Le texte réprime également « le fait, par les mêmes personnes, d’accorder sous une forme
quelconque et pour quelque motif que ce soit une exonération ou franchise des droits,
contributions, impôts ou taxes publics en violation des textes légaux ou réglementaires ».
Le délit de concussion comporte trois éléments constitutifs dont la réunion est indispensable
pour sa consommation, à savoir la qualité de l’auteur (A), l’élément matériel consistant soit
en une perception indue à titre de droits, contributions, impôts ou taxes publics, soit en une
exonération de ceux-ci (B), ainsi qu’un élément intentionnel (C).
S’agissant d’un délit “attitré”, ne peuvent se rendre coupables de concussion que les
personnes dépositaires de l’autorité publique et les personnes chargées d’une mission de
service public :
– La personne dépositaire de l’autorité publique est celle qui dispose d’un pouvoir de décision
et de contrainte sur les personnes et sur les choses, pouvoir qu’elle manifeste dans l’exercice
de fonctions permanentes ou temporaires et dont elle est investie par délégation de la
puissance publique.
– La personne chargée d’une mission de service public s’entend des agents des collectivités
ou de l’Etat, même s’ils n’exercent pas de fonctions d’autorité au nom de la puissance
publique. Il n’est pas possible de donner une liste exhaustive des personnes visées ; il
appartient au Juge, au cas par cas, de décider si une personne est ou non investie d’une
mission de service public.
Il en est ainsi par exemple des maires qui peuvent ainsi se rendre coupables de concussion
Il est dès lors possible de retenir l’infraction à l’encontre des agents, quel que soit leur niveau
hiérarchique, ayant un lien l’unissant à la personne publique chargée d’une mission de service
public.