Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OSCILLATEUR MULTIPLE
ETUDE DE LA REPONSE DYNAMIQUE TEMPORELLE
Prenons le cas de la poutre encastrée de la figure précédente, pour laquelle la déformée est définie
par les coordonnées du déplacement à trois positions différentes. Un vecteur déplacement x
quelconque du vecteur X peut être défini pour cette structure en superposant des amplitudes
convenables des trois modes de vibration ainsi qu'il est montré plus loin.
Pour chaque composante modale x i , les déplacements sont donnés par le vecteur modal φ i ,
X i = φ i Yi
Il est évident que la matrice φ de cette équation sert à passer du vecteur Y des coordonnées
généralisées au vecteur x des coordonnées géométriques.
Les amplitudes modales ou coordonnées généralisées sont appelées les coordonnées principales (ou
normales) de la structure.
Comme la matrice modale φ d'un système à n degrés de liberté est formée de n vecteurs modaux
indépendants, elle est régulière et donc inversible.
Il est donc toujours possible de résoudre l'équation (5.1.1) pour trouver les amplitudes des
coordonnées principales Y associées à un vecteur déplacement quelconque x .
Cependant, les propriétés d'orthogonalité évitent de résoudre le système d'équation complet pour
obtenir Y . Pour calculer une coordonnée principale arbitraire ( Yi ), l'équation (5.1.1) peut être
multipliée par le produit de la transposée du vecteur modal correspondant par la matrice de masse
φ i m. Ainsi :
T
Tous les termes de cette série s'annulent, sauf celui qui correspond à φ i , à cause de la propriété
d'orthogonalité des modes de vibration par rapport à la matrice de masse ( voir chap. IV
PROPRIETES D’ORTHOGONALITE DES VECTEURS MODAUX )
φ Ti .M .X = φ Ti .M .φ i .Yi
Dans le cas ou les vecteurs modaux φ i sont normalisés par rapport à la masse ( voir chap IV)
Les propriétés d'orthogonalité des coordonnées principales peuvent être utilisées pour simplifier les
équations du mouvement d'un système à plusieurs degrés de liberté. La forme de ces équations est
en général fournie par les équations.
&& + KX = P(t )
Pour un système non amorti ces équations deviennent : MX
&& = φ.Y
Introduisant l'équation (4.1.2) et sa dérivée seconde par rapport au temps, X && (en remarquant
M .φ.Y
&& + K .φ.Y = P(t )
Si l'équation est multipliée à gauche par la transposée du i ième vecteur modal φ Ti elle devient :
φ Ti .M .φ.Y
&& + φ T .K .φ.Y = φ T .P(t )
i i
Si les deux termes du membre de gauche sont développés en série comme à l'équation, tous les
termes sauf le i ième s'éliminent grâce aux propriétés d'orthogonalité des modes.
M i = φ Ti .M .φ i
K i = φ Ti .K .φ i
Pi (t ) = φ Ti p(t )
M i ≡ φ Ti Mφ i = 1
K i ≡ φ Ti Kφ i = ω i2 (5.2.2)
Pi (t ) ≡ φ Ti P(t )
&& + K Y = P (t )
MiY i i i i
qui est l'équation du mouvement d'un système à un degré de liberté correspondant au i ième mode.
Le procédé décrit ci-dessus peut être utilisé pour obtenir l'équation du système à un degré de liberté
correspondant à chaque mode de vibration de la structure.
Ainsi l'emploi des coordonnées principales permet-il de transformer les équations du mouvement,
qui constituent un système de n équations différentielles simultanées, couplées par les termes non-
diagonaux des matrices de masse et de rigidité, en un système de n équations indépendantes, en
coordonnées principales.
CNAM C4 Génie parasismique machines vibrantes F.GUILLEMARD 4
La réponse dynamique peut donc être obtenue en calculant séparément les réponses de chaque
mode, et en les incorporant à l'équation pour obtenir la réponse dans les coordonnées initiales. Ce
procédé est appelé la méthode de superposition modales.
Il est intéressant d'examiner les conditions où la transformation à l'aide des coordonnées principales
peut servir à découpler les équations du mouvement amorti. Ces équations sont :
&& + CX
MX & + KX = P(t )
φ Ti .M .φ.Υ
&& + φ T .C.φ.Υ& + φ T .K .φ.Y = φ T P(t )
i i i
Permettent d'annuler tous les termes sauf celui qui correspond au i ième mode dans les matrices de
masse et de rigidité de l'équation.
On pourra simplifier de même les termes d'amortissement, si l'on suppose qu'une condition
semblable d'orthogonalité s'applique à la matrice d'amortissement ; cela revient à dire que :
φ Ti Cφ j = 0 i≠j
&& + C Y
i i + K i Yi = Pi ( t )
MiY &
i
K i = φ Ti Kφ i = ω i2 M i Pi (t ) = φ Ti P(t )
&& + 2ξ ω Y Pi (t )
i i i + ω i Yi =
Y & 2
(5.3.1)
i
Mi
K i = φ Ti Kφ i = ω i2 M i = ω i2 Pi (t ) = φ Ti P(t )
&& + 2ξ ω Y
i i i + ω i Yi = Pi ( t ) (5.3.2)
Y & 2
i
L'amortissement généralisé du i ième mode fourni par l'équation a une expression semblable. Le
terme de droite de cette équation représente une définition du coefficient d'amortissement
ξ i correspondant au i ième mode, parce que les autres termes de cette équation sont connus.
Comme on l'a fait remarquer plus haut, il est généralement beaucoup plus commode et raisonnable
d'un point de vue physique de définir l'amortissement par le coefficient d'amortissement de chaque
mode, plutôt que d'essayer d'évaluer les coefficients de la matrice d'amortissement C.
&& + C.X
M .X & + K .X = P( t )
La matrice modale des vibrations Φ et le vecteur des fréquences circulaires ω peuvent être ainsi
déterminés (voir chap IV)
M i = φ Ti Mφ i Pi (t ) = φ Ti P(t )
L'équation du mouvement de chaque mode peut ensuite être écrite de la façon suivante, en
combinant la masse et le chargement généralisés du mode avec la fréquence angulaire propre (ou
modale) ω i et la valeur donnée du rapport d'amortissement modal ξ i .
&& + 2ξ ω Y Pi (t )
i i i + ω i Yi =
Y & 2
i
Mi
Une fois la réponse Yi (t ) de chaque mode déterminée à partir des équations de l’oscillateur simple,
les déplacements exprimés à l'aide des coordonnées géométriques peuvent être obtenus à partir de la
transformation en coordonnées principales ( 5.1.2 ) :
X(t ) = ΦY(t )
X(t ) = φ 1 Y1 (t ) + φ 2 Y2 (t ) + φ 3 Y3 (t ) + ...
Sous une forme qui représente tout simplement la superposition des contributions de chaque mode :
d'où le nom de la méthode.
On remarquera que dans la plupart des cas les contributions des différents modes sont généralement
plus importantes pour les basses fréquences, et tendent à décroître vers les hautes fréquences.
Il en résulte qu'il n'est généralement pas nécessaire d'ajouter tous les modes de vibration à fréquence
élevée dans la superposition ( 5.1.1).
La série peut être tronquée lorsque la réponse a été obtenue avec un degré de précision suffisant. On
doit de plus se rappeler que l'idéalisation mathématique d'un système structural complexe conduit à
des résultats moins précis pour les modes à fréquence élevée. C'est une autre raison pour laquelle il
vaut mieux limiter le nombre de modes à considérer dans une analyse de réponse dynamique.
Une autre expression des forces élastiques peut être utile dans le cas où les fréquences et les modes
du système ont été calculés partir de l'équation des valeurs propres exprimée en termes de
flexibilité.
En développant l'équation (5.1.1) pour les contributions modales, on obtient :
Fs (t ) = ω12 Mφ 1 Y1 (t ) + ω 22 Mφ 2 Y2 (t ) + ω 23 Mφ 3 Y3 (t ) + .....
[ ]
f s (t ) = M .Φ . ω i2 Yi (t ) (5.4.2)
[ ]
Dans laquelle ω i2 Yi (t ) représente un vecteur dont les amplitudes modales ont été chacune
multipliées par les carré des fréquences modales correspondantes.
Dans l'équation (5.4.2) la force élastique associée à chaque composante modale a été remplacée par
une expression modale équivalente à la force d'inertie.
Comme chaque contribution modale est multipliée par le carré de la fréquence circulaire dans
l'équation (5.4.2), il est évident que les modes d'ordres élevé ont une plus grande importance pour
définir les forces que pour calculer les déplacements. En conséquence, il faudra inclure plus de
modes pour définir les forces que pour définir les déplacements avec un même degré de précision.
1
1 1 −1 0
2 M = 1.5 K = − 1 3 − 2
2 0 − 2 5
Nous allons commencer par normaliser les vecteurs modaux par rapport à la masse afin de
pouvoir simplifier la transformation en coordonnées principales ensuite.
Les vecteurs φ i sont normalisés par rapport à la masse lorsque φ Ti .M .φ i = 1
0,745
On trouve φ 1 = 0,480
0,223
1 1
soit k = = = 0,638
φ .M .φ 2
T
2 2,456
0,638
On trouve φ 2 = − 0,383
− 0,431
1 1
soit k = = = 0 ,208
φ .M .φ 3
T
3 23,109
0,208
On trouve φ 3 = − 0,535
0,514
&& + 2ξ ω Y Pi (t )
i i i + ω i Yi =
La réponse du premier mode est donnée par l’équation (5.3.2) Y & 2
Mi = 1
i
&& + 1,45Y
Y & + 210,25.Y = 7,45. sin 25t
1 1 1
1 2.ξ .β
avec λ = et θ = Artg
(1 − β ) + ( 2.ξ .β )
2 2 2 1−β 2
100
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
6,38 25
On trouve Y2 (t ) = .λ . sin( 25.t − θ ) β= = 0,804 alors λ = 2 , 76
967,21 31,10
2,5
2
1,5
1
0,5
0
-0,5
-1
-1,5
-2
-2,5
2,08 25
On trouve Y3 (t ) = .λ . sin( 25.t − θ ) β= = 0,54 alors λ = 1 , 41
2125,21 46,10
0,15
0,1
0,05
-0,05
-0,1
-0,15
Le déplacement total est ensuite donné par la formule : x = φ .Y = φ 1 .Y1 + φ 2 .Y2 + φ 3 .Y3
x(t)=0,0010.sin(25t)
x(t)=-0,0031.sin(25t)
A partir de celles-ci, on peut trouver les efforts tranchants et les moments fléchissants avec une
méthode RdM, bien entendu ces résultats dépendent du temps.
T( t ) = ∑ fs ( t )
M ( t ) = ∑ f s ( t ). y