Vous êtes sur la page 1sur 16

1

Chapitre 7

Les coûts de la firme

Introduction 2

 Versant offre du modèle concurrentiel

 Entreprises « preneuses » de prix : pas de stratégie de prix.

 Décisions de la firme : Que produire ? Comment ? Et en quelle


quantité ?

 Objectif : maximiser le profit. Dividendes versés aux actionnaires

 La firme « contrôle » ses coûts. Le coût dépend du niveau de


production et des inputs utilisés.

 Maximiser le profit requiert la minimisation des coûts à niveau et


à qualité de production donnée.

1
Plan du chapitre 7 3

 I. Profits, coûts et facteurs de production

 II. Courbes de coût en courte et longue période

 III. Production avec plusieurs facteurs

 IV. Economies d’envergure

Recette et coût de la firme 4

 Profit : Recettes - coût =p × Q – « coût ».

 Le coût est la dépense de la firme consacrée à l’achat d’inputs :

 Travail qualifié et non-qualifié : salaires

 Capital (machines, bâtiments, terre,..) : coût de


l’immobilisation financière et de l’entretien.

 Biens intermédiaires (énergie,…)

 La firme choisit une combinaison d’inputs …

 qui minimise ses coûts, tout en maintenant la qualité de sa


production.

 Maximiser ses profits, c’est d’abord minimiser ses coûts.

2
La production avec un seul input variable (a) 5

 Un fermier utilise 1 seul input


« variable » : le travail. Les
autres inputs sont « fixes » : Niveau de production et quantité de travail
Nb d'heures travaillées Quantité de blé Productivité marginale
terre, tracteur, engrais… (en milliers) produites (en t.) (en t. par m. d'heures)
0 0 50
1 50 45
 La fonction de production lie le 2 95 40
3 135 35
niveau de production au 4 170 30
5 200 25
niveau de l’input. 6 225 20
7 245 15
 La productivité marginale du 8 260 10
9 270 5
travail est la quantité de 10 275 0
11 275
production supplémentaire
résultant de l’augmentation de
une unité de travail, les autres
facteurs étant maintenu
constants.

La production avec un seul input variable (b) 6

 Productivité
Fonction de Production
marginale :
pente de la 300
Pente de la Cb :
Quantité produite (en tonnes)

fonction de 250 40 kg de blé


par heure
production 200

150 Pente de la Cb :
10 kg de blé
100 par heure =
Productivité
50 marginale

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Nombre d'heures travaillées (en milliers)

3
“Loi des rendements décroissants” 7

 La productivité marginale (Pm) (=produit marginal = rendement marginal)


du facteur travail décroît le long de la fonction de production.

 « Loi des rendements décroissants ».

 Liée à la présence de « facteurs fixes », qui sont progressivement


« surexploités », au fur et à mesure que l’input travaille augmente.

 Fonction de production concave.

Coûts fixes et coûts variables 8

 Les inputs fixes sont ceux dont le niveau requis ne varie pas avec le
niveau de production.

 Coûts légaux de création d’une entreprise, des bâtiments, de certains


types de travailleurs,….

 Coûts fixes.

 Les inputs variables sont les inputs dont le niveau dépend de la quantité
produite.

 Travail, biens intermédiaires et capital (immobilisation).

 Les machines sont aussi des inputs variables : elles peuvent être louées
par la firme. Si la production s’accroît, la firme en loue plus.

 Coûts variables.

4
Coût total 9

 Inputs fixes et variables : coût fixe et coûts variables.

 Un fermier loue une ferme pour 120 000€ : coût fixe ; coûts variables : travail, 1
heure de travail = 15 €.

 Coût marginal = coût d’une unité supplémentaire d’output.

 Coût moyen = coût total divisé par le nombre d’unités produites.

Quantité Nb Coût Coût fixe Coût total Coût Coût


de blé d'heures Variable (en (en marginal Moyen (en
produites travaillées Totale (en milliers milliers (en € par € par kg)
(en t.) (en milliers €) d'€) d'€) kg)
0 milliers)
0 0 120 120 0,30 infini
50 1 15 120 135 0,33 2,70
95 2 30 120 150 0,38 1,58
135 3 45 120 165 0,43 1,22
170 4 60 120 180 0,50 1,06
200 5 75 120 195 0,60 0,98
225 6 90 120 210 0,75 0,93
245 7 105 120 225 1,00 0,92
260 8 120 120 240 1,50 0,92
270 9 135 120 255 3,00 0,94
275 10 150 120 270 infini 0,98

Coût total, coût marginal et coût moyen 10

Coûts fixe et total

300
C oût (en milliers d'€)

250

200
Coût fixe
150
Coût total
100

50

0
0 50 100 150 200 250 300
Quantité produite (en t)

5
Coût marginal et productivité marginale : un exemple 11

 Un fermier accroît son volume de travail de 7000 à 8000, sa


production de blé augmente de 15 tonnes.

 Une heure additionnelle produit 15 kg de blé=15t./1000h.

 15kg est le produit marginal du travail. 1 kg de blé est produit à


la marge toutes les 4 minutes.

 Si le salaire horaire est de 15 €, le coût marginal d’un kilo de blé


est donc de 1 €.

Coût total, coût marginal et coût moyen 12

Coût marginal et coût moyen

3,50
3,00
C o û t (€ p a r k g )

2,50
2,00 Coût marginal
1,50 Coût moyen
1,00
0,50
0,00
50 95 135 170 200 225 245 260 270 275 275
Quantité produite (en t)

6
Coût marginal 13

 Coût marginal = Coût


(€ par u.)
pente de la courbe de
Courbe de
coût total. coût total
 Le coût marginal croît
avec la production :
l’unité suivante est
plus coûteuse à
Coût
produire que l’unité Marginal
∆C
précédente. (∆C) = pente en Q *
∆Q
 « loi des rendements = coût marginal
décroissants ». en Q *

Quantité
∆Q=1
(Q)

Coût moyen (a) 14

 Le coût moyen est le


Coût
coût total divisé par le (€ par u.)
Courbe de
niveau de production : coût total
CM = CT/Q.

 Coût total moyen =


coût variable moyen + A

coût fixe moyen. C*


C*
= pente (OA)
 Pente de la droite liant Q*
l’origine à un point de = coût moyen
la courbe de coût total. en Q *

O
Q* Quantité
(Q)

7
Coût moyen (b) 15

 En présence de coût fixe, la


courbe de coût moyen est en U.

 2 effets :

 Le coût fixe moyen baisse,


car le CF est amorti sur un Coût marginal et coût moyen
plus grand nombre d’unités
3,50
 Le coût marginal est 3,00
croissant, cela fait croître le

C o û t (€ p a r k g )
2,50

coût variable moyen, et donc 2,00 Coût marginal


1,50 Coût moyen
le coût moyen lui-même.
1,00

 La première force domine pour 0,50


0,00
des niveaux faibles de
50 95 135 170 200 225 245 260 270 275 275
production, puis « la loi des Quantité produite (en t)
rendements décroissants »
opère.

Coût marginal (Cm) et coût moyen (CM) 16

 « Géométrie » des coûts.


Coût
 1. Cm croissante « loi des (€ par u.)
(Cm)
RD »

 2. CM en U : présence
d’un CF. (CM)
 3. La courbe de Cm Cm(qA)
coupe la courbe de CM en
son minimum qB. CM(qA)
 Si Cm> CM, alors CM A

croît. B
 Si Cm < CM, alors CM
décroît.
O qA Quantité
 Si Cm = CM, alors CM
n’est ni croissant, ni (Q)
décroissant. CM est à
son minimum.

8
Augmentation du prix du facteur variable 17

 Hausse du salaire w Coût


(€ par u.) (Cm’)
 Déplacement des
courbes vers le
haut. (CM’)

(Cm)

(CM)
B’

O Quantité
(Q)

Augmentation du prix du facteur fixe 18

 Hausse du prix du Coût


tracteur pT. (€ par u.) (Cm)
(CM’)

 Aucun effet sur le


coût marginal. (CM)

 Déplacement des B’

courbes vers le
haut.
B

O Quantité (Q)

9
Plan du chapitre 7 19

 I. Profits, coûts et facteurs de production

 II. Courbes de coût en courte et longue période

 III. Production avec plusieurs facteurs

 IV. Economies d’envergure

Courte période (CP) et longue période (LP) 20

 Horizon d’ajustement du niveau des inputs pour une firme.

 Courte période : certains inputs sont fixes (usines,


infrastructures), mais…

 ... dans la longue période, tous les inputs sont variables.

 Les coûts fixes de la CP deviennent des coûts variables dans la LP.

 La courbe de coût de CP est le coût de production étant donné le


stock de machines (inputs fixes).

 La courbe de coût de LP est le coût de production quand tous les


facteurs de production sont ajustés.

 CP : forme en U de la courbe de coût moyen, car il existe un ou


des facteurs fixes.

 Longue période ?

10
Courbe de coût de longue période 21

 Une firme produit en utilisant des travailleurs qui opèrent dans


des usines. Dans la CP, usine = facteur fixe, travailleur =
facteur variable.

 Dans la LP, la firme opère un choix de capacité, fonction de sa


production anticipée : combien d’usines ? Minimisation des
coûts sur la longue période.

 Le choix de la capacité fixe la courbe de coût de CP. Elle peut


alors choisir le nombre de travailleurs (niveau de l’input
variable) opérant dans le ou les usines. Choix de niveau
d’utilisation de la capacité.

 Le choix de capacité « engage » la firme sur le long-terme :


irréversibilité des investissements .

Coûts de CP et de LP : choix de capacité de production 22

Coût CT3
CT2
CT1
 Choix entre 1,2 ou 3 usines

 Bleu, rouge, vert : coût de CP


correspondant à 1, 2 ou 3
usines. Pente = minimum des
coûts moyens de CP
 Choix de capacité : choisir le
nombre d’usines qui
minimisent le coût.
Q1 Q2 Quantité
 Entre 0 et Q1 : 1 usine Coût
 Entre Q1 et Q2 : 2 usines

 Supérieur à Q2 : 3 usines CM3


CM1 CM 2
 Définit la courbe de coût de
longue période = minimum des Coût moyen de CP
minimal
CM

 La courbe de coût moyen de LP


Q1 Q2 Quantité
est plus plate que les courbes
de CP.

11
Longue période pour l’entreprise (a) 23

 Coût total de longue période avec capacité optimale

 1, 2, 3 puis 4 usines.

1 usine 2 usines 3 usines 4 usines

Courbe de
coût total

Minimum
des coûts
moyens

Longue période pour l’entreprise (b) 24

 Coût moyen : « vagues ammorties », coût marginal :


discontinue

1 usine 2 usines 3 usines 4 usines

Courbe de coût
moyen
Courbe de
coût marginal

Minimum des
coûts moyens

Minimum
des coûts
moyens

12
Forme des courbes de coût de LP 25

 La courbe de CM de LP est plus « plate » que celle de CP, car il n’y a plus
de facteur fixe.

 La courbe de Cm de LP est plus « plate » que celle de CP, car il y a


« moins de rendements décroissants ».

 Cas « limite » : courbe de CM de LP est parfaitement horizontale. Le CM


est constant, indépendant du niveau de production.

 Dans ce cas, les rendements d’échelle sont dits constants. Les courbe
de coût marginal et de coût moyen sont horizontales et confondues.

 Définition équivalente : les rendements d’échelle sont constants si une


modification de tous les inputs de x % provoque une modification de
l’output de x %.

 N’a de sens que dans la LP.

Rendements d’échelle constants 26

 Les courbes de coût moyen


et de coût marginal sont
Coût
confondus. (€ par u.)

Courbe de
coût marginal
de LP

Courbe de
coût moyen
de LP

O
Quantité (Q)

13
Rendements d’échelle décroissants 27

 Lorsque le coût moyen de LP


augmente avec le niveau d’output,
les rendements d’échelle sont
Coût
décroissants. (€ par u.)

 L’output s’accroît moins que


Courbe de
proportionnellement avec le niveau coût marginal
des inputs. de LP

 « Loi des rendements décroissants ».

 Déséconomies d’échelle.

 Impossibilité de dupliquer la
production : présence d’un facteur Courbe de
fixe. coût moyen
de LP
 La taille des entreprises est limitée.
O
Quantité (Q)

Rendements d’échelle croissants 28

 Lorsque le coût moyen de LP baisse


avec le niveau d’output, les
Coût
rendements d’échelle sont croissants. (€ par u.)
 L’output s’accroît plus que
proportionnellement avec le niveau
Courbe de
des inputs : contraire à la « loi des coût moyen
rendements décroissants » de LP
 Avec des RE croissants, on a intérêt à
accroître l’échelle de la production.

 Présence d’économies d’échelle.

 Favorable à la concentration
industrielle : des grandes firmes. Courbe de
coût marginal
de LP

O
Quantité (Q)

14
Plan du chapitre 7 29

 I. Profits, coûts et facteurs de production

 II. Courbes de coût en courte et longue période

 III. Production avec plusieurs facteurs

 IV. Economies d’envergure

Production avec plusieurs facteurs de production 30

 Multiples facteurs de production, même dans la courte période : la


technologie est «flexible».

 La firme choisit une combinaison de facteurs qui lui permet de


minimiser son coût de production d’une quantité donnée d’output.

 Exemple : choix entre travailleurs et machines.

 Le principe de substitution pose que l’augmentation du prix d’un


input incite la firme à substituer d’autres inputs à celui dont le prix
a augmenté.

 Le principe de substitution explique que la demande d’un input


formulée par une firme soit une fonction décroissante de son prix.

 N’exclut pas l’existence de complémentarités. Exemple travail non


qualifié, travail qualifié et capital.

15
Plan du chapitre 7 31

 I. Profits, coûts et facteurs de production

 II. Courbes de coût en courte et longue période

 III. Production avec plusieurs facteurs

 IV. Economies d’envergure

Production jointe et économies d’envergure 32

 Le coût de production dépend de la quantité produite du bien. Economies


d’échelle.

 Le coût de production d’un bien peut également dépendre des autres biens
qui sont produits de manière jointe par la firme. Le mouton produit de la
laine et de la viande. Firme multi-produit.

 Quand il est moins coûteux de produire plusieurs biens simultanément


plutôt que séparément, on parle d’économies d’envergure.

 Services téléphoniques de longue et de courte distance. Connection


internet et télé, services bancaires et d’assurance,…

 Problème du démantèlement de grandes entreprises, qui pouvaient


être à l’origine d’économies d’envergure (ATT aux Etats-Unis).

16

Vous aimerez peut-être aussi