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A-1 Introduction
En Afrique du Nord, et notamment en Tunisie, le régime de pluie est imprévisible et très variable. On
peut observer des longues périodes de sécheresse et puis soudainement une pluie torrentielle. De plus, les
statistiques nécessaires ne sont pas toujours disponibles. Ainsi, pour déterminer les débits maximaux des
crues, on doit avoir recours aux lois hydrologiques, basées sur les statistiques disponibles. Ce sont des lois
semi-empiriques. Mais ces lois ne sont pas uniques et selon la loi, le résultat diffère de 1 à 3 ou plus
notamment dans l'utilisation de certains cœfficients.
Le débit maximum de la crue qui passe dans un oued est le débit hydrologique. Alors que la capacité
d'un pont d'évacuer l'eau sous le tablier constitue le débit hydraulique. Ainsi, la détermination de la position
verticale d'un pont est d'égaliser les deux débits et pour plus en sécurité il faut que le deuxième dépasse le
premier.
BV
Amont
A(exutoire
Aval
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 111
¾ Période de retour, T.
C'est la fréquence, F, du retour d'une crue exceptionnelle. Ainsi,
T= 10 ou 20 ans pour les petits ouvrages (Buses ou Dalots)
T= 50 ou 100 ans pour les ponts (centennale pour les ponts importants)
T= 100 ou 500 ans ou même 1000 ans pour les barrages.
L3,i3
L2,i2
L1,i1
Q = C Sα .
k
1−
⎛ S ⎞ 10
Q = 10 6 ⎜ 8 ⎟
⎝ 10 ⎠
S: Surface du BV (km2).
k: Cœfficient de Frankou-Rodier (varie de 2 à 6); k=2 pour régime calme et régulier et k=6 pour des crues
record dans le monde. A défaut de précision, on peut prendre les estimations suivantes:
Crue
Normale importante exceptionnelle
k 3,2 3,6 à 4,1 4,7
Tableau N°1: Valeur de k dans le cas général
On prend k ≅ 4 pour un débit centennale (T= 100 ans). Par exemple pour la région de Bizerte, les valeurs
suivantes ont été proposées [3]:
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 112
T (ans) 10 20 50 100
k 3,68 3,85 4,06 4,20
Tableau N°2: Valeur de k usuelle.
Kr I S
Q= (m3/s)
3,6
S: Surface du BV (km2).
K r = Cœfficient de ruissellement du BV. (voir tableau).
I: Intensité maximale des pluies (mm/h) ; I = f(T, tc).
T: Fréquence ou Période de retour (ans).
tc: Temps de concentration (h).
I: Intensité des pluies, déterminée par la courbe IDF (Intensité, Durée, Fréquence ou
Période de retour) établies pour un certain nombre de postes pluviométriques en
Tunisie et présenté sous forme de courbes(voir un exemple en Annexe).
Le temps de concentration tc est donné par la formule de Giandotti (donnée aussi par d'autres
formules):
4 S + 1,5 L
tc = (h)
0,8 h
Cette méthode est proposée pour l'Algérie mais peut être aussi appliquée pour la Tunisie et tout le
Maghreb.
S
Q = 2 . K . log 10 (1 + A.H ) . . ( 1 + 4.Log 10 T − log 10 S )
L
H: Pluviométrie moyenne annuelle (m/an).
T: Période de retour (ans).
S: Surface du BV (km2).
L: Longueur de l’oued dans le BV (km).
K: Cœfficient variant de 0,5 à 6.
A: Second cœfficient.
Pour l’Algérie, on adopte A = 20 et K = 1. K atteint 6 pour les petits bassins à faible pente. (K=3 pour
Oued Ellil en Tunisie).
Le problème, dans ce cas, est la détermination de ces deux coefficients.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 113
A-2-2-2- Formules régionales Tunisiennes.
Ce sont les plus logiques pour la Tunisie.
α β
q = qr S T
q: débit spécifique (m3/s/km2). ⇒ Q: Débit (m3/s) est t.q.
Q = q .S
S: Surface du BV (km2).
qr, α et β: Constantes régionales.
D’après l’étude de R. Kallel, α = - 0,5 et β=0,41, c.à.d.;
Q = q r S T 0,41
qr est donnée d’après le tableau suivant:
Limites d’application:
- Comme le montre le domaine de validité, cette formule n'est pas valable pour certaine superficie et
notamment les petites superficies.
- La Limite entre Tunisie centrale et noyau dorsale n’est pas claire.
- Cette formule ne tient pas compte de la forme du BV.( Normalement si le relief devient plus fort le
débit spécifique q augmente, en plus, lorsque la surface du BV S diminue le débit spécifique q doit
augmenter).
- Pour la Tunisie Sud, l’auteur n’a pas d’observation mais ajustement du cœfficient k de Francou-
Rodier.
A-2-2-2-2- Formules de Ghorbel (1984). [1,5,6]
Q = RT .Qmoy
RT: Valeur régionale représentant le rapport des débits.
Qmoy: Débit maximum moyenne. (m3/s).
a) Oueds appartenants à la dorsale avec une pente i > 5%. (tel que Oued Abid, O. Kébir à Sidi Aouidet, O.
Haffouz et O. Oudiane)
Qmoy = 2,86 S0,8.
RT = 1,47 . T0,4 - 1,35
c.à.d.
Q = 2,86 S0,8.(1,47 . T0,4 - 1,35).
b) Autre Oueds des zones I, II et III.
D'une part,
⎡ 1,075 Pl . ΔH ⎤
Q moy = S 0 ,8 ⎢ − 0,232⎥
⎣ Ic L ⎦
avec ΔH: Différence entre altitude de la médiane et l’altitude de l’exutoire (m).
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 114
Pl: Pluviométrie moyenne annuelle sur le BV (m).
L: Longueur de l’Oued (km).
Ic: Indice de compacité, tel que:
P
Ic =
2 . π . S
P: Périmètre du BV (km).
S: Surface du BV (km2).
D'autre part,
RT = 1,33 . logT + 0,46 Zone I
RT = 1,07 . T0,4 - 0,71 Zone II
RT = 1,47 . T0,4 - 1,35 Zone III
Ainsi, pour obtenir Q, Q = RT .Qmoy
Régions Am n
Nord 26,2 0,47
Medjerdah 53,5 0,53
Cap-Bon et Meliane 38,4 0,44
Centre et Sud 76,7 0,44
Tableau N°6: Valeurs régionales d'après la formule de Frigui.
Pour T autre que 100 ans, employer la relation suivante:
Am
q = λT
(S + 1) n
λ T : Cœfficient régionale dépendant aussi de la période T, présenté dans le tableau ci-après
Régions λ 100 λ 50 λ 20 λ 10
Nord 1 0,8 0,58 0,45
Medjerdah 1 0,78 0,54 0,38
Cap-Bon et Meliane 1 0,77 0,50 0,35
Centre et Sud 1 0,74 0,48 0,33
Tableau N°7: Cœfficient de correction suivant la période T pour la formule de Frigui.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 115
A-3 Études hydrauliques
A-3-1- Définitions [10]
SM y
PM
¾ Section mouillée; SM; Surface de la partie de la section droite de l'Oued limité par les parois et la
surface libre.
¾ Périmètre mouillé, PM, périmètre de la partie de la section mouillée en contact avec les parois.
¾ Tirant d'eau, y, distance de la surface libre de l'écoulement au point le plus bas de la section de l'Oued.
S
¾ Rayon Hydraulique, RH, RH = PM
M
K = K' ( 1 - n1 - n2 - n3)
¾ n1
n1 Nature du lit
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 116
0 à 0,1 Lit très plat et très régulier
0,1 à 0,2 Lit mineur formant de longues sinoïdes entre bancs longs; surface régulière
0,2 à 0,3 Lit mineur divisé en plusieurs bras entre bancs à surface relativement régulière
0,3 à 0,4 Lit mineur divisé entre bancs à surface irrégulière: bancs en écaille, dunes, rides
0,4 à 0,5 Lit très tourmenté
Tableau N°8: Valeurs de n1 en fonction de la nature du lit. [7]
¾ n2
n2 Nature des berges
0 Berges très rectilignes et très parallèles
0,05 à 0,1 Tracé générale parallèle mais légèrement sinoïdal (longueur d'onde assez grande)
0,15 à 0,25 Tracé très mineur ou largeur rapidement variable et irrégulière sur une assez grande
longueur
- 0,2 à - 0,1 Berges très lisses, lit étroit vis-à-vis de la profondeur d'eau
Tableau N°9: Valeurs de n2 en fonction de la nature des berges. [7]
¾ n3
n3 Nature des berges et du fond
0 Berges lisses, lit large ou berges régulière avec même rugosité de peau que le fond
0,05 à 0,1 Berges rugueuses par rapport au fond, lit large
0,1 à 0,2 Berges rugueuses par rapport au fond, lit étroit
Tableau N°10: Valeurs de n3 en fonction de la nature des berges et du fond du lit. [7]
D'autres auteurs ont donné des valeurs plus simplifiées du coefficient K [11], ce sont les valeurs les plus
employés :
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 117
A-4 Calage d'un pont
Pour différent niveau d’eau y, nous avons des sections mouillés différentes et des rayons hydrauliques
différents, ainsi nous obtenons des débits hydrauliques différents. Ainsi, on choisit différent hauteur d’eau
(tirant d’eau), y (y1,y2, …, yn).
Pont
≥1 m
PHE
yn
Y
y2
y1
Figure N°4: Positionnement d'un pont sur une section d'un oued.
Qrau n
Qro
Q = f(y)
Qrau
2
Qrau
1
y1 y2 Y=PHE yn y
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 118
Pour une période donnée T, connaissant le débit hydrologique, Qro, d’après les méthodes de la section A-2-
2, on implante sur les axes de Q pour en déduire le PHE, Y, d’après la courbe Q=f(y). Ainsi le calage du
pont est:
Une fois la hauteur, H, de l’ouvrage est connue, on peut déterminer sa longueur, L, en employant la
pente des berges.
On suppose que le phénomène du remous est dans le cas du lit simple. Soit un lit rectangulaire où
l'écoulement est uniforme avant l'implantation d'un pont. Suite à l'existence d'une obstruction (pont),
l'écoulement devient perturbé et on constate un exhaussement légèrement à l'amont de l'ouvrage.
Sur la figure N°6, vue en dessus, on représente l'écoulement perturbé. Dans la partie centrale de
l'écoulement, la direction des lignes de courant est peu altérée, alors qu'à proximité des rives, elles se
décollent des bords au point "a" appelé points de séparation, pour converger vers la contraction, laissant des
zones "Ia" dites de "zones de séparation" qui sont le siège de grandes turbulences. Après la section 2, où
elles pénètrent dans la contraction, elles continuent à converger légèrement en se décollant de la culée,
jusqu'à la section 3, à partir de la quelle elles divergent pour occuper de nouveau, à la section 4, toute la
largeur de la rivière. De nouvelles zones de séparation "IIa" sont ainsi crées.
Sur la même figure (N°6), coupe longitudinale, on voit que la perturbation apportée par la contraction
commence en amont en une section 0, à partir de laquelle l'eau monte (par rapport à la hauteur normale)
jusqu'à un maximum (qui mesure l'importance du remous). Ce maximum est atteint à la section 1,
légèrement en amont de la contraction, au niveau du point de séparation "a". La surface libre de
l'écoulement commence alors à redescendre pour atteindre son point le plus bas à la section 3. Elle remonte
de nouveau jusqu'à retrouver la hauteur normale. C'est dans la section 3 que les vitesses passent par un
maximum.
Le projeteur est appelé à connaître une caractéristique très importante dans cette étude : l'exhaussement
maximum de la ligne légèrement à l'amont d'un ouvrage, donnée par l’expression suivante :
h *1 = h 1 − h 0
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Section Section Section Section Section
0 1 2 3 4
Culée
h*1
h 0= hn
h1
h3
h 4 = hn
a Ia
IIa
B
V b
Jet contracté
IIa
a Ia
0 1 2 3 4
La méthode la plus facilement utilisable est celle du Bureau of Public Roads des USA [13],
élaboré d'après des essais sur modèles.
Soient:
h1: Le tirant d'eau maximum juste en amont du pont.
ho: Le tirant d'eau dans la section considérée avec rétrécissement (au niveau du pont)
= PHE.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 120
h *1 = h 1 − h 0 : Le remous maximum dû au rétrécissement.
*
Le remous h1 est donné par:
Va2
h =K
*
1
*
2g
K*: Cœfficient qui est calculée à partir des abaques présentés ci-après selon la décomposition suivante:
K* = Kb + Kp + Ke.
Kb est le coefficient de base, terme principal de calcul. Il est donné par les figures 7 et 8 en fonction du
coefficient d'obstruction M pour les divers types de culées en vue de dessus. Ce coefficient est le plus
important dans l’évaluation du remous.
2,0
Type 1
1,8
1,4
Type 3
1,2
1,0 Type 3
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
M
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 121
2,0
Talus à
1,6 Talus à
Type 4
Talus à
1,2
0,8
0,4
0,0
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
M
Figure 8: Cœfficient de base Kb en fonction du rapport de contraction M (=b/B),
pour la culée type 4.
Kp: terme correcteur rendant compte de l'effet d'obstruction des piles, fonction de J coefficient
d'obstruction des piles (définie sur la figure 9), du type de pile et de M. Kp peut être considéré comme
indépendant du diamètre, de la largeur, de l'espacement des piles et du nombre de piles mises dans
l'alignement les unes des autres à condition qu'il soit au plus égal à cinq. Ko =f(J) est donné par la figure 10
et σ=f(M) est donnée par la figure 11.
Kp= Ko . σ
b
E
Culée Pile
ho
__________________________________________________________________________
M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 122
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,00 0,10 J 0,18
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
M
Fi
gure 11: Cœfficient σ en fonction du rapport de contraction M.
Ce coefficient (Kp) devient important lorsque les piles sont assez massive tel que pour les piles en
maçonnerie (E augmente, J augmente et Ko et Kp sont plus grandes).
q qb =b q
c a
0,20
0,16 e=1,0
0,12
e=0,95
0,08
e=0,90
0,04
e=0,85
e=0 à 0,80
0,00
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
M
Fi
gure 13: Cœfficient correcteur due à l'excentricité
en fonction du rapport de contraction M.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 124
A-6 Affouillements
A-6-1- Introduction
¾ Le niveau de fondation doit être situé sous la profondeur de l'affouillement pour les fondations
superficielles. A ne pas considérer la portance du sol affouillable dans l'étude des fondations profondes.
¾ En théorie: [12]
2
⎛B 3
y 1 = 1, 2 ⎞
⎝ b⎠ y2
Aff = y1-y2.
Tablier
Avant Affouillement
Pile
Après Aff
y1
b B y
2
Paff Fondation
¾ En pratique:
Si dans un passé plus ou moins récent, le cours d'eau a connu une très forte crue entraînant un
affouillement général sur une certaine profondeur, les sédiments qui se sont redéposés à la suite de la crue
ne doivent pas présenter les mêmes caractéristiques de compacité que les couches adjacentes [10]. D’après
l’essai pressiométrique, on obtient le Module pressiométrique (E) et la Pression limite (Pl) pour en déduire
l’état de compacité E/Pl.
Ainsi, on trace la courbe de l'état de compacité (E/Pl) en fonction du profondeur du sol (h). On cherche
s'il y a une discontinuité apparente dans la courbe. La profondeur pour laquelle apparaît cette discontinuité
constitue la profondeur de l'affouillement général.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 125
E/P l
haff discontinueté
1er cas: Lit à sédiments fins (d90 < 6 mm) : La profondeur de l'affouillement général est donnée par
la formule de Hayni et Simons[14]:
SM
H g = 0,48.Q 0 , 36 −
B
2ème cas: Lit à sédiments grossiers (d90 > 6 mm): La profondeur de l'affouillement général est
donnée par Kellerhals[14]:
S
H = 0,249.Q − 0, 8 .d 90
− 0 ,12
.B − 0 ,8 − M
g B
Ici, d90: dimension des mailles laissant passer 90% en poids de l'échantillon (m).
a) Piles
Hypothèses:
1) Sol non-cohésif (sol pulvérulent), tel que les sédiments granulaire pour les quel le
diamètre des sédiment est petit (quelque cm).
Pour les sols cohésifs, l'affouillement est nul.
2) L’angle d'incidence entre la direction de l'eau et l'axe des piles est nul. Dans le cas
contraire, il est recommandé de procéder à des corrections (voir Calgaro [10]).
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 126
¾ Cas des piles non-circulaires [12]:
b) Culées
Y Y
s
Aff = Ys -Y
Ys: Hauteur de l'eau après affouillement
Y: Hauteur de l'eau avant affouillement.(PHEC)
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 127
a) Protection des piles
La protection contre l'affouillement des piles peut se faire soit par des caissons de fondations, soit par
des pilots, soit par des enrochements. Cette dernière méthode est la plus simple et la plus utilisée.
¾ Caissons de fondations : Cas d'une pile circulaire. Réduction de l'affouillement par 1/3.
φD
T.N.
D/2 Aff
φ =3D
Pilot (diam =δ )
Section en plan
Pile
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 128
Illustration : Protection de la pile du pont de normandie.
¾ Tapis d'enrochements.
C'est la méthode la plus simple et la plus employée. Elle est assez efficace. En plus de son
caractère préventif, la méthode d'enrochement présente un caractère curatif. Sa mise en œuvre est assez
facile. Il est recommandé à veiller sur deux précautions:
- employer un filtre pour éviter l'enfoncement des blocs dans le lit.
- ne pas avoir des blocs créant une obstruction importante à l'écoulement.
Photo N°1 : Enrochement entourant une pile dans le pont de la déviation du Hammamet Nord.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 129
Les dimensions à prévoir sont les dimensions en plan et en épaisseur ainsi que l'épaisseur moyenne des
blocs d'enrochement.
• En plan: 3D
Enrochement Pile (diam=D)
3D
• Épaisseur: EE
Enrochement
EE
Fondation
δB − δ
D'autre part; Vc= 1,2 2g Δ
δ
¾ Enrochement:
On adopte le même principe et le même dimensionnement que pour les piles.
¾ Murs guideaux:
Murs guideaux
Eau
Culée
¾ Panneaux du fond:
Ce sont des écrans verticaux faiblement inclinés sur la direction de l'écoulement. Cette méthode n'est
pas très efficace.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 131
Références relatives à l’Annexe A
[1] A. Ghorbel, "Guide Pratique des Calculs Hydrologiques", Direction Générale des Ressources en Eau,
Juillet 1991.
[3] R. Kallel, "Etude hydrologique de l'Oued Joumine à Jebel Antra", Direction Générale des Ressources
en Eau, Juin, 1984.
[4] K. Gourey, "Calcul Hydraulique des Ouvrages d'Art Routiers", Polycopié ENIT, 1984. Code ENIT;
206 PE.
[5] A. Ghorbel, "Détermination des Débits Maxima à partir des Paramètres Régionaux",
Revue Tunisienne de l’Équipement, N°52, 1985. pp 69-87. (ou DRE, Sep 1984).
[6] H.L. Frigui, "Formules Régionales d'Estimation des Débits Maxima de Projet en Tunisie", Direction
Générale des Ressources en Eau, Juin 1994.
[7] B. Mijuskovic, "Les Phases d'Opérations qui Précèdent les Études des Ponts", Guide polycopié,
Annexe 1 et 2, École Mohamadia des Ingénieurs à Rabat, Maroc, Juin, 1981.
[9] R. Kallel, "Evaluation des débits des crues maxima en Tunisie", DRE, Nov 1979.
[10] J.A. Calgaro et M. Virlogeux,"Projet et Constructions des Ponts: Généralités, Fondations, Appuis
et Ouvrages Courants", Chap 3, pp 37-52. Presses de l'ENPC, 1987.
[12] G. Nicollet, "Hydraulique des Ouvrages de Franchissement des Vallées Fluviales", La Houille
Blanche, N°4, 1982. pp 289-308.
[13] Bureau of Public Roads, "Hydraulics of Bridge Waterways", US Dept of Commerce, Washington,
1960.
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M. Ben Ouézdou, ENIT, Tunisie Annexe A, page 132