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ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE – SECTION PRIERE 1 (FASL ‫) فصل‬:

Hajjawy : Il est détestable durant la prière de : Tourner la tête sur les côtés, regarder le ciel
et de garder les yeux fermés, assis à la manière de iq'ah'u et placer les bras inférieurs sur le
sol tout en faisant sujud.

Fawzan : Cette section nous explique ce qui est détestable durant la prière qui sont :
-Tourner la tête sur les côtés c’est-à-dire regarder sur les côtés hors de la direction de la Qibla.
Lorsque quelqu’un regarde sur les côtés, il devient préoccupé et il oublie Allah.
-Regarder le ciel est aussi détestable, le musulman devra fixer l’endroit où il se prosterne durant la
prière. [Hadith rapporté par Al Bayhaqi (2/283)] cela favorise la concentration dans les prières et
permet d'ouvrir son cœur à Allah. Dans un hadith, le Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit:
"Laissez un peuple cesser de regarder vers le ciel ou Allah va saisir leur vue et ne pas leur
retourner." [Hadith rapporté par Muslim (2/29), Ahmad (2/333,367) et An-Nisa’i (3/39)]
-Garder les yeux fermés, durant la prière, il est détestable car c’est une pratique des juifs.
-Assis à la manière de iq’ah’u, il y a trois types : 1) placer la partie supérieure du pied
complètement sur le sol en position assise, de sorte que la plante du pied soit tournée vers le haut.
2) Placer son extrémité arrière sur le sol tout en soulevant ses cuisses et ses jambes et en se
soutenant avec ses mains. Ceci est connu comme la position assise du chien, la pire position assise
que l'on puisse adopter. 3) Placer les orteils des deux pieds sur le sol pendant que les boules des
pieds sont debout puis assis dessus. Cette méthode de s'asseoir est recommandée par certains
érudits comme cela apparaît dans Sahih Muslim (2/70), ce n'est pas détesté, en fait c'est une Sunna
que l'on devrait pratiquer de temps en temps mais pas toujours.
- Les bras inférieurs sur le sol…, ce genre de sujud ressemble à celle du chien.

Hajjawy : Et les mouvements frivoles, mettre les mains sur la taille, brasser de l’air avec
ses mains, craquer ses doigts et entrelacer les doigts.

Fawzan: Il est détestable de faire ceci et il n’y a pas de bénéfice en cela. Cela distrait de la prière.
« Abathuhu » mouvements frivoles se réfère à un excès de mouvements comme par exemple
toucher sa barbe, ses cheveux, jouer avec ses vêtements etc.

Mettre les mains sur la taille est une habitude des juifs.

Craquer ses doigts car cela fait du bruit et cela indique un manque de concentration durant la
prière.
Entrelacer les doigts également car le Prophète (sallAllahu alayhi wa salam) a dit : « Ne vous
entrelacez pas les doigts lorsque vous accomplissez la prière. » [Hadith rapporté par Ibn Majah
(960) et al-Bazar (854 Musnad)]

Hajjawy : Ou s'il a le besoin d'uriner, d'excréter ou si de la nourriture est servie.

Fawzan : Toutes ces situations sont détestables car cela va causer de la distraction chez celui qui
prie, le Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit : « Il n’y a pas de prière pour celui dont le repas est
servi et pour celui qui doit répondre à l’appel de la nature, d’uriner ou excréter. » [Hadith rapporté
par Muslim (2/78-79)]

Hajjawi : Répéter la sourate al-Fatiha et il est permis de lire plus qu’une sourate dans la
prière obligatoire comme cela l’est également dans les prières surérogatoires.

Fawzan : Répéter la sourate al-Fatiha dans une seule rak’a est détestable car c’est un pilier de la
prière et il n’a pas à répéter un pilier de la prière. Al Fatiha est un pilier verbal donc le répéter est
seulement détestable à contrario le pilier physique (action, mouvement comme la prosternation
ou l’inclinaison) si la personne la répète cela annule la prière. Si quelqu’un répète l’action par
oubli, sans faire exprès, il devra faire deux prosternations de l’oubli (sahwu) comme expiation de
son oubli.

Hajjawy : Il est autorisé à arrêter une personne qui passe devant et à proximité, compter
les versets récités et aider l'imam (s'il a des difficultés à réciter)

Fawzan : Il est obligatoire pour lui de stopper quelqu’un qui passe devant l’endroit où il prie entre
lui et sa sutra (objet d’une certaine hauteur ou un mur). Ceci est effectué par l’imam et celui qui
prie seul. Il le fait en levant sa main en revanche s’il persiste pour passer devant, il devra résister en
le stoppant. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit : « Quand l’un d’entre vous se lève pour la
prière, qu'il ne permette à personne de passer devant. S'il persiste, résistez car il est avec le
Qarin. » [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/135-136) et Muslim (2/58)]
En revanche, s’il prie en tant que suiveur derrière un imam, il ne devra pas stopper quelqu’un qui
passe devant lui car l’imam est considéré comme étant la sutra.

Il est permis de compter les versets récités avec ses doigts.

Si l’imam oublie un verset, il est permis d’aider l’imam.

Hajjawy : Mettre un vêtement, attacher le turban, tuer les serpents, les scorpions et les
acariens. Même si cette action prend du temps à accomplir, tant qu'elle est en ligne avec la
tradition. Cependant, si elle est effectuée inutilement ou provoque une perturbation,
alors la prière devient invalide, même si elle est faite avec distraction, absence d’esprit.
Fawzan : Il est permis de mettre un vêtement pendant qu’il prie car il est lui est obligé d’être paré
pour la prière. Il peut aussi attacher son turban sur sa tête s’il le perd. Il peut l’ajuster lorsqu’il prie.

Comme le Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit : « Tuez les deux choses noires : les serpents et
les scorpions, même si vous priez. » [Hadith rapporté par Ahmad (2/233), Abu Dawud (921), At-
Tirmidhi (390) et d’autres.] S'il le juge nécessaire, il peut saisir quelque chose pour le frapper afin
qu'il soit protégé de son mal.

Si des acariens infestent son corps, il peut les frapper quand il prie pour ne pas être touché par
leur mal.

Si le fait de tuer un serpent, un scorpion ou acariens requiert à quelqu’un de bouger, il peut le faire
autant que nécessaire pour atteindre l’objectif. S’il bouge excessivement et que cela lui prend trop
de temps, sa prière devient nulle et non avenue.

Il y a une différence d’opinions entre les savants. Certains d’entre eux sont d'opinion que même si
une personne franchit volontairement les trois conditions mentionnées ci-dessus, la prière est
annulée. Ils soutiennent que l'absence d'esprit est incompatible avec l'état d'exécution de la prière.
(Voir Al Muqni (1/164))

Hajjawy : Il est permis de lire la fin ou les parties du milieu d'une sourate.

Fawzan : Une personne peut réciter la dernière partie d’une sourate dans sa prière et également
depuis le milieu d’une sourate. Par exemple le Prophète (Alayhi salat wa salam) a commencé à
récité le verset 136 de Sourate Al Baqara dans la première rakat de la prière du Fajr suivit par le
verset 64 de la sourate Al Imran dans la seconde rakat. [Hadith rapporté par Muslim (2/161),
Ahmad (1/230,231) et d’autres.]

Hajjawi : Si l’imam fait une erreur, l’homme devra dire al tasbih quant à la femme, elle
devra taper sa main droite sur le dos de sa main gauche.

Fawzan : Si durant la prière à cause d’un oubli par exemple, au lieu de s'asseoir pour le premier
tashahud, il se lève ou se prosterne avant de s'incliner. Le ma'mun ne devrait pas garder le silence
en notant ces erreurs. Ils devraient essayer d'alerter l'imam à ce sujet.

Il devra dire le tasbih « SubhnaAllah » jusqu’à ce que l’imam réalise son erreur.

La femme ne devra pas appeler ou dire quoi que ce soit car sa voix fait partie de sa ‘awra. Donc
elles devront taper leurs mains comme décrit par l’auteur pour créer un son qui alertera l’imam de
son erreur. La preuve de cela est le hadith du Prophète (Alayhi salat wa salam) qui a dit : « Si une
erreur est faite dans vos prières, laissez les hommes dire le tasbih et laissez les femmes claquer
(leurs mains). » Rapporté par Al Bukhary (1/174-175) et Muslim (2/25-26)
Hajjawi : Il devrait cracher sur le côté gauche en priant et s'il est dans la mosquée, alors il
devrait cracher dans son vêtement. C'est un acte de prière de la Sunna que de placer la
sutra tenu droite comme la fin d'une selle.

Fawzan : Si il ne prie pas dans la mosquée et il doit cracher, il devra le faire sur sa gauche. Il est
interdit pour lui de le faire en face de lui ou à sa droite. Il est permis d'incliner légèrement son
visage vers la gauche pour le faire.

A la mosquée, il devra cracher dans son vêtement ou dans un papier, un mouchoir. Il ne devra pas
cracher sur le sol de la mosquée car c’est un péché. [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/113) et
Muslim (2/77)]

La sutra est un objet qui est similaire à la taille d’un dos d’une selle. Cet objet devrait être une
pierre, un mur, un arbre ou un bâton enfoncé dans le sol placé devant un individu avant qu'il prie
comme un imam ou s'il prie individuellement. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) avait l'habitude
de placer un petit bâton dans le sol devant lui et il priait près d'elle. [Hadith rapporté par Al
Bukhary (1/105) (7/182) et Muslim (2/56)]

Il est recommandé d’avoir une sutra et de la placer devant l’endroit où l’on va prier. Toutefois,
selon la majorité des savants, ce n’est pas obligatoire. [Voir al Mughni (3/80)]

Hajjawy : Si il ne trouve rien comme sutra, il peut dessiner une ligne sur le sol. La prière
est annulée si un chien noir passe devant lui.

Fawzan : Il peut dessiner une ligne devant lui pour que les gens qui passent sachent que c’est la
sutra et ils ne passeront pas entre lui et la ligne.

Il est interdit de marcher entre quelqu’un qui prie et sa sutra comme le Prophète (Alayhi salat wa
salam) a dit : « Si celui qui passe entre un homme et sa sutra devait connaître la gravité de son
acte, il lui aurait mieux valu attendre 40 heures avant de passer devant lui. » [Hadith rapporté par
Al Bukhary (1/136) et Muslim (2/85)]

Dans la mosquée de la Mecque al-Haram, mosquée An-Nabawi ou d’autres grandes mosquées sont
bondés, il y a un besoin pour les gens de se déplacer. Dans ce cas il est excusé si ils passent devant
les autres qui prient, la prohibition est enlevée dû à l’inévitabilité et qu’il y ait un besoin urgent.

Dans un hadith, il est mentionné que trois choses qui passent devant une personne qui prie,
l’interrompt, qui sont la femme, l’âne et le chien noir. [Hadith rapporté par Muslim (2/95) et
Ahmad (5/149,151)] c'est-à-dire, un chien qui est noir pur sans mélange d'aucune autre couleur.
Les savants divergent sur ce que veut dire le mot « qata » (interrompt) qui est mentionné dans le
hadith. La majorité des savants disent que cela signifie que cela amoindrit la récompense de la
prière mais que cela ne l’annule pas. D’autres savants disent que la prière est annulée par le
passage de ces trois choses devant une personne qui prie. Ils prennent le hadith dans le sens
littéral et qui requiert que la personne refasse la prière. Et la troisième opinion, mentionnée par
l’auteur et qui est la position du Madhab Hanbali, est que seulement le passage du chien noir
annule la prière.

La meilleure opinion, et Allah sait mieux, est que ces trois choses n’annulent pas la prière, le sens
du hadith veut dire donc que soit elle est annulé soit la récompense de la prière est diminuée.
(Voir Al-Insaf (2/106) et Al-Iqna (1/102))

Hajjawy : Il devra chercher refuge auprès d’Allah quand le verset des tourments est lu. Il
devra demander la bonté d’Allah lorsque le verset de la miséricorde est lu. Cela peut être
fait dans les prières obligatoires également.

Fawzan : Une personne devrait agir de la sorte lorsque ces versets sont lus ou récités comme le
Prophète (Alayhi salat wa salam) avait l’habitude de faire dans les prières de la nuit comme cela a
été rapporté par Hudhayfa dans un hadith. [Hadith rapporté par Muslim (2/186) et Ahmad (5/382,
384)]

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