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Stratégie d’influence et
représentation des intérêts :
Le 14 Novembre
à Sciences Po Bordeaux
14 Novembre 2017 Leïla Hafez — Agathe Le Bars — Manon Mochée — Kadidja Traore
Objectifs de la formation :
•Comprendre de quoi il retourne quand on parle du lobbying
•Avoir toutes les clés pour faire face à un groupe de représentation
d’intérêt
•Pouvoir se sortir subtilement et sans accrochage d’une « attaque » de
lobbyiste
PARTIE 1:
Le lobbying à la loupe
PARTIE 2:
PARTIE 3:
PARTIE 1:
Le lobbying à la loupe
Le « lobbying » est perçu comme un terme péjoratif en langue française et en France en général.
C’est la raison de l’emploi assez rare de ce terme. Il lui est préféré celui de « représentation des
intérêts » en ce qui concerne l’activité et de « groupe d’intérêt » en ce qui concerne l’acteur.
Le terme « lobbying » a une double provenance. Il vient du « lobby », soit l’antichambre, lieu dans
lequel des tractations secrètes s’exerçaient ; mais aussi du verbe « to lobby », soit exercer une
pression sur quelque chose.
Pour l’Association française des conseils en lobbying et affaires publiques (AFCL), « le lobbying
est l’expression identifiée des enjeux de décisions législatives ou réglementaires qui seront
démocratiquement adoptées. Cela passe par une information des pouvoirs publics, mais aussi,
plus largement, par l’information des médias, associations, experts, acteurs économiques etc. qui
participent au débat public. […] Le lobbying a pour vocation d’expliquer, d’argumenter, de
convaincre en transmettant la bonne information
au bon interlocuteur, au bon moment ».
Focus sur …
Petit historique du lobbying LE ROI DU LOBBYING
L’univers du lobbying est vaste et comporte divers acteurs ou parties prenantes que l’on retrouve
selon le sujet traité :
• Parties publiques (institutions, organismes publics, élus)
• Parties médiatiques (médias spécialisés, généralistes, locaux ou nationaux)
• Parties financières (investisseurs, financeurs)
• Parties directes (employés, résidents, clients, membres)
• Parties représentatives (syndicats, ONG, groupes de pression)
• Parties sectorielles (concurrents, sous-traitants, activités connexes)
• Grand public concerné
• Grand public spectateur
Pour chaque sujet, une cartographie des acteurs s’impose pour mieux les appréhender.
• Les entreprises
Certaines font appel à des agences, ce qui est moins coûteux et plus discret, mais peut
paraître suspect vu de l’extérieur. D’autres en revanche choisissent d’intégrer l’activité de
lobbying au sein de leur structure en dédiant des ressources internes à leur stratégie
d’influence . S’il y a ainsi un risque d’avancer à découvert, cela peut néanmoins être vu
comme une volonté de transparence.
Selon Bruno Gosselin, on peut distinguer plusieurs types d’entreprises lobbyistes selon la manière
dont elles travaillent :
- les faucons, qui font du lobbying de manière active et sont très visibles.
- les hiboux, qui occupent déjà une position favorable mais désirent encore l’améliorer. Ils
essaient ainsi d’influer sur les décisions par des intermédiaires et préfèrent travailler seuls et
dans l’obscurité.
- les grues, qui ont un intérêt à collaborer avec d’autres entreprises mais possèdent parfois leurs
propres intérêts
- les mouettes, qui usent d’un lobbying énergique mais en coopération avec d’autres entreprises.
• Les coalitions
Elles regroupent des associations, entreprises ou groupes d’intérêt de taille réduite qui
joignent leurs forces autour d’une même thématique pour mieux se faire entendre.
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En France, la loi Sapin 2 a créé un tel registre, obligeant les lobbyistes à s’inscrire dès lors qu’ils
entrent en contact avec des membres du parlement ou de leur cabinet et des Ministres ou leur
cabinet. Cependant, encore très peu de lobbyistes sont aujourd’hui inscrits.
Cette forchette reste vaste puisque l’activité s’exerce de manière assez confidentielle. Ils sont
réunis au sein de 3 000 groupes de pression qui disposent aujourd’hui d’une représentation
permanente à Bruxelles. Leur budget annuel total oscillerait entre 90 et 900 millions €.
En France, depuis la fin des années 1980, le nombre de lobbies ne cesse d’augmenter et le
marché du lobbying est en pleine croissance.
Focus sur …
Le lobbying a évidemment pour mission
d’influencer les décideurs publics et/ou l’opinion. LE E-LOBBYING
Cette influence peut poursuivre 4 buts (selon
Loup Francart) : « A l’évidence, les lobbies se sont emparés de la
toile. […] Si les lobbies n’ont pas inventé Internet,
ils auraient pu le faire ! »
• Le lobbying général et culturel (Gilles Lamarque)
Il cherche, à long terme, à faire changer les
opinions, les habitudes et faire évoluer les
Les technologies de l’information et Internet
décisions par l’évolution des mentalités.
permettent actuellement d’appréhender le
lobbying sous une configuration nouvelle, celle
• Le lobbying stratégique du cyber-lobbying. Les techniques de cyber-
Il cherche à faire évoluer les visions particulières lobbying permettent maintenant aux acteurs de
vers une vision commune qui sert un groupe passer à une dimension stratégique nouvelle,
particulier avec des finalités politiques, plus active voire combative et surtout
économiques … d’anticipation.
Ils leur permettant de caractériser les acteurs avec lesquels ils traitent. Il est donc indispensable à
tout communiquant ou conseiller politique de connaître ses propres caractéristiques et celles de
ses adversaires pour faire face aux lobbyistes.
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PARTIE 2:
Le répertoire d’action des lobbyistes
Les techniques d’influence des lobbyistes sont nombreuses. Nous avons compilé ici les plus
pertinentes et utilisées. Elles peuvent être regrouper en 3 catégories.
« Lobbyists spend most of their time answering questions, giving information to decision
makers » (McGrath)
• Recourir à un expert
Pour donner de la crédibilité à leur message, les lobbies obtiennent souvent d’un expert
extérieur, une figure d’autorité, considéré comme neutre et indépendant. Cependant,
l’expert est, dans la plupart des cas, payé par le lobby. On peut donc douter de son
impartialité.
Ex: Philip Morris a payé un ex policier de la Metropolitan Police, Willy O’Reilly, pour mener
une campagne médiatique qui reliait le paquet neutre à la contrebande de tabac.
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• Le cheval de Troie
Cette technique s’inspire du combat
entre grecs et troyens. Elle consiste
pour un lobby à créer une entité qui se Focus sur …
constitue comme un comité de LE CADRE JURIDIQUE
soutien, se faisant porte-parole de
certains argumentaires sans Il est important de faire attention à ne pas tomber
qu’apparaisse nécessairement l’identité de la dans le trafic d’influence lorsque l’on traite avec
structure à l’origine de ce comité. On se cache un lobby.
derrière l’information.
Ex: l’AmCham EU (chambre de commerce Le trafic d’influence est une forme de corruption
américaine à Bruxelles) est soupçonnée d’agir tel consistant à recevoir des dons pour favoriser les
un cheval de Troie au sein de l’Union intérêts d’une personne physique ou morale
européenne afin de défendre les intérêts auprès des pouvoirs publics. L’importance de
américains, de l’Etat ou de ses entreprises. l’influence ne compte pas, mais le but doit être de
faire obtenir à une tierce personne un avantage
quelconque d’une autorité publique ou d’une
• L’alibi administration publique (exemples : emplois,
Cette technique est utilisée lorsque de marchés publics).
nouvelles règles émergent et
peuvent mettre en péril une La corruption et les marchés publics frauduleux
entreprise. Pour contourner ces représentent un risque lorsque l’on traite de trop
règles qui vont apparaître, l’entreprise va près avec certains lobbies.
intégrer une partie des contraintes de cette
nouvelle réglementation avant qu’elle n’entre en Ex: Michel Ducros, PDG de Fauchon, est
vigueur et ainsi montrer sa bonne volonté. De soupçonné d‘avoir versé un pot de vin de
cette manière, elle espère échapper à l’obligation 500.000 euros à un proche d‘Alexandre Guérini,
de se conformer totalement à la nouvelle frère du président socialiste du Conseil général
réglementation. Certains acteurs vont jusqu’à des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, pour
revendiquer un statut d’exception de par la débloquer un projet immobilier à la Ciotat en
spécificité de leur profession ou de leur écartant une société concurrente. Une
production. instruction a donc été lancée pour des marchés
présumés frauduleux. Le cas est toujours en
cours.
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PARTIE 3:
Glyphosate : la guerre des lobbies
La majorité des produits à base de glyphosate sont utilisés pour l’agriculture (céréales,
tournesol, maïs, betterave, pâtures), même s’ils servent également dans certains pays
dans des zones non agricoles, comme dans les complexes industriels ou les
accotements de voies ferrées. Le produit le plus connu contenant du glyphosate est le
célèbre « RoundUp » de l’industriel Monsanto, commercialisé depuis 1974. Pour ce
dernier, le glyphosate représente 4 à 5 milliards d’euros de bénéfices annuels, soit
40% du chiffre d’affaire annuel. En France, l’utilisation du glyphosate est interdite pour
les particuliers depuis 2016.
L’utilisation du glyphosate fait polémique depuis 2015, année au cours de laquelle un rapport du
Centre International de recherche sur le cancer (CIRC), dépendant de l’OMS, a analysé le
glyphosate comme étant une substance « cancérogène probable ».
• Etudes publiées dans la revue scientifique The Lancet évoquant des risques de
lymphomes (cancer du sang), des impacts négatifs sur les organes de détoxification de
l'organisme (le foie et les reins), et des dysfonctionnements au niveau hormonal, en
cas de contact avec le glyphosate. Ces études pointent également du doigt le
glyphosate pour ses effets « tératogènes » (dans le fœtus). Et ce, même à très
faible dose.
Alors que la toxicité de la molécule semblait être établie, une étude de l’EFSA
(Agence Européenne de Sécurité des aliments), publiée en novembre 2015, vient
contredire cet avis de l’OMS, et annonce un « risque cancérigène improbable » lié
au glyphosate.
A cette même période, en juin 2016, la licence d’exploitation du glyphosate au sein de l’Union
Européenne, arrive à expiration. Les doutes sur la toxicité du produit conduisent la Commission
Européenne à prolonger de 18 mois la licence du glyphosate, pour permettre pour permettre à
l’Agence Européenne des produits chimiques (ECHA) de procéder à l’évaluation de sa
cancérogénicité potentielle. L’avis de cette agence est rendu en mars 2017 : l’’instance
européenne écarte le risque cancérogène du glyphosate.
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En tenant compte des avis formulés par ses deux Agences, la Commission Européenne propose
de renouveler la licence du glyphosate pour une durée de 10 ans, au lieu des 15 habituels,
compte-tenu de l’évolution rapide des connaissances sur le sujet. Cette proposition suscite un tollé
au sein des organisations de défense de l’environnement, et plus largement, au sein des opinions
publiques européennes. Tollé d’autant plus fort que des journaux allemands révèlent que les
études réalisées successivement par l’EFSA et l’ECHA ont été faites sur la base d’études
confidentielles financées par certains industriels, dont Monsanto. Dans l’un des rapports rendus
par les Agences Européennes, plus de 18 pages étaient en réalité des copier-coller de ces études
financées par Monsanto.
Suite à ces révélations, la Commission Européenne a annoncé un nouveau vote, portant cette fois
sur un renouvellement de la licence du glyphosate, d’une durée de cinq ans seulement. Certains
pays, comme la France, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne voteraient pas un renouvellement de
la licence du glyphosate d’une durée supérieure à trois ans. Selon Nicolas Hulot, ministre de la
Transition Ecologique français, « il existe un faisceau de présomptions liées au glyphosate qui
justifie d’appliquer le principe de précaution ». Le gouvernement français a par ailleurs annoncé
vouloir interdire l’usage du glyphosate d’ici à la fin du mandat, afin de permettre au secteur
agricole de trouver des alternatives à ce produit.
Ce vote, qui s’est tenu le 09 novembre, n’a pas permis d’adopter un renouvellement du glyphosate
sur une durée de cinq ans, faute de majorité qualifiée.
Pour mieux comprendre les problématiques liées au débat sur le glyphosate et le rôle des
différents lobbies, nous pouvons réaliser la cartographie suivante.
équivalentes aux États-Unis, sont l’American Seed Trade Association (ASTA), CropLife America et
la Biotechnology Industry Organisation (BIO).
Les techniques de lobbying utilisées par Monsanto pour peser sur les différents débats qui
touchent son secteur ont été montrées du doigt à différentes reprises, surtout au cours des cinq ou
dix dernières années. Nous avons choisi de concerner sur les techniques et « déviances »
révélées par les Monsanto papers
Cette stratégie, décrite en premier lieu par Bruno Latour, est nommé « la rhétorique de la
science ».
• La Stratégie de l’évitement
Suite à ces évènements, les eurodéputés ont décidé de convoquer l'entreprise pour une
audition le 11 octobre 2017 mais le géant a tout simplement décliné l’invitation. Le
géant de l'agrochimie a déclaré dans une lettre relayé par l’AFP « ne pas avoir le
sentiment que la discussion telle que proposée est le forum approprié pour aborder
de tels sujets ». Remontés par cette réponse, les chefs des groupes politiques du
Parlement européen ont demandé d'interdire l'accès de l'institution aux cadres et
lobbyistes de l'entreprise. D'autre part, en août 2017, la Commission européenne a ouvert une
enquête afin d'évaluer le projet d'acquisition de Monsanto par Bayer, conduisant à une réduction
de la concurrence dans l'agrochimie. Sa décision est attendue pour janvier 2018.
En ne se rendant pas à la convocation des juges, Monsanto permet une fois encore de ne pas
apparaître en tant qu’acteur principal de cette crise : il est plus aisé, pour eux, que le grand public
s’en prenne aux industries chimiques en général, ou aux lobbys en général, plutôt qu’à une firme
bien définie. Cette stratégie de l’évitement est une stratégie de la non-personnalisation des
problèmes, maîtrisée depuis des décennies par Monsanto.
utilisée par les lobbyistes et notamment Monsanto. Il s’agit d’insister, dans son
argumentaire, sur la nécessité absolue de prendre des décisions politiques qui seraient
entièrement fondées sur la science (rigueur que l’on n’applique pas forcément à soi-même…. A
Bruxelles, ce slogan des lobbyistes est devenu un mot d’ordre. En gros, il s’agit de toujours
reprocher à ses détracteurs le manque de démonstrations scientifiques dans leur rhétorique. Cette
pratique permet d’écarter les citoyens sous couvert d’argumentations techniques trop complexes à
cerner pour la majorité. Cette stratégie tend à rendre le débat hermétique et peu inclusif.
Combinée à une décrédibilisation permanente des études scientifiques incriminantes ainsi qu’à la
stratégie du doute, la rhétorique de la science rigoureuse vient fermer un débat, dont les enjeux
sont déjà difficilement perceptibles.
• La contre-offensive de Monsanto
Des experts de la communication ont été recrutés par Monsanto (pour un budget annuel supérieur
à 700 000 euro) pour approcher des journalistes. Des rencontres individuelles se sont organisées
dans les cafés bruxellois avec des représentants de l’entreprise. Il s’est agi, auprès de ces
journalistes, de jouer sur l’ambiguïté des résultats des différentes études incriminant la firme. Les
experts en communication ont également engagé une réelle campagne contre Christopher Portier,
expert toxicologue auprès du CIRC ayant publiquement critiqué l’AFSA. Il aurait notamment perçu
160 000 euros pour un travail d’expertise auprès des avocats des victimes. La rhétorique à
consister à démontrer que les réelles pratiques de lobbying les plus questionnables sont à trouver
chez les détracteurs de Monsanto, et à relayer au maximum toutes ces informations sur les
réseaux sociaux, dans l’optique d’englober le plus de parties, notamment le grand public.
Dernièrement, une longue enquête de l’agence Routers est venue jeter des doutes sur la rédaction
de la monographie de l’agence de l’OMS qui remet en cause le glyphosate affirmant qu’elle aurait
été modifiée à la dernière minute. La journaliste à l’initiative de l’enquête a finalement reconnu
avoir travaillé avec une base d’informations fournies par Monsanto. Le Circ a répliqué avec un long
communiqué rejetant les « fausses accusations » et les « ambiguïtés ».
Les ONG qui, pour la plupart, disposent de moins de moyens financiers que les lobbies agricoles
ou industriels, axent la plupart de leurs stratégies sur l’opinion publique et les médias. Elles savent
en effet que plus les opinions publiques seront alertées sur les dangers liés au glyphosate, plus
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son interdiction sur le marché européen a des chances d’aboutir. L’opinion publique est en effet un
levier important pour influencer les décideurs et eurodéputés, d’autant qu’aujourd’hui et ce grâce
aux nouvelles technologies, les citoyens peuvent s’organiser, interpeller directement les décideurs
publics, et leur force d’impact est décuplée.
Les ONG ont également beaucoup insisté sur les doutes liés à l’intégrité des différentes Agences
européennes ayant remis en doute la toxicité du glyphosate. Les révélations d’une association
allemande indiquant que le rapport d’évaluation publié par l’ECHA comporte 18 pages de copier-
coller d’un dossier fourni par l’industrie elle-même, ont permis de créer un fort climat de suspicion
concernant l’indépendance de ces agences, d’autant que selon un rapport du CEO (l’Observatoire
des lobbies), presque la moitié des scientifiques de l’EFSA sont en situation de conflit d’intérêts
financiers.
Certaines actions « chocs » ont également été organisées par les ONG. En octobre, à la veille
d’une discussion sur le glyphosate au Parlement Européen, l’ECPA, l’organisation des fabricants
de pesticides, sponsorise un dîner pour les députés européens. Les ONG s’invitent et accueillent
les élus avec un cocktail au Roundup.
La riposte des ONG s’est également organisée dans les médias, avec la publication d’un certain
nombre d’articles et d’études aux titres « chocs », pour qu’ils soient relayés largement dans les
médias, afin de toucher le plus possible les opinions publiques (glyphosate dans de nombreux
produits de l’alimentation quotidienne : céréales, glaces Ben & Jerry’s, pesticides dans la majorité
des fruits et légumes etc)…
Des initiatives citoyennes sont également organisées, avec la mise en place d’une pétition
réclamant l’interdiction du glyphosate, qui a recueilli plus de 2 millions de signatures à l’échelle
européenne, et qui ont un impact sur les décisions politiques (la France, l’Italie et l’Autriche se sont
engagées à voter contre un renouvellement du glyphosate pour 10 ans). Par ailleurs, depuis 2015,
plus de 500 ONG ont été reçue par le Commissaire Européen à la santé.
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Nos recommandations …
• Bien connaître son environnement (veille) et les acteurs (cartographie)
• Adapter sa stratégie à ses moyens, aux enjeux, et à ses interlocuteurs
• Garder un oeil averti face aux lobbies